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:: Bras Armé d'Eridania ::

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Cassandra Raikes
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MessageSujet: We do this for the future [OVER]   We do this for the future [OVER] Icon_minitimeMer 10 Juil - 19:08

We do this for the future
Argyrei était un pays conforme à ce que les Renardiers nous avaient donnés comme renseignements et confirmé en cela par les éclaireurs de la légion : aride, désertique voire désolé, chaud même tôt le matin ou en fin de journée à l'approche de la soirée, c'était une contrée qui avait l'air d'être oubliée des dieux et le sable de cette fournaise s'étendait à perte de vue. Mais si moi et ma légion ainsi que ma suite était avec moi dans un endroit aussi inhospitalier c'était pour une bonne raison à savoir négocier l'engagement militaire d'Eridania.

__________

Plusieurs semaines auparavant, un messager était parvenu à Hesperia et sa provenance était étonnante. L'homme était sindarin et était porteur d'un message provenant de la reine d'Elusia, Hinaya Osiris. La missive qui était tout ce qu'il y avait de plus officiel et écrite d'un ton assez impérieux, du moins c'est comme ça que je le lisais dans mon esprit, sollicitait l'assistance et la participation d'Eridania à un sommet organisé à Amaryl en Argyrei. Le sujet du sommet était simple, raison pour laquelle après être passé par le roi, la missive m'est parvenue directement : Elusia voulait une aide militaire afin de reprendre les terres de la Grande Désolation. Immédiatement, une réunion au sommet rassemblant la majorité disponible des officiers généraux de l'armée fut convoquée sur mon ordre afin de débattre de cette question de la plus haute importance. L'armée eridanienne, alors en pleine refonte sous mon impulsion était demandée à devoir combattre contre un ennemi inconnu et de surcroît, potentiellement surnaturel si j'en croyais les renseignements que l'on avait de la part des Renardiers et de l'officier supérieur mage. Certains généraux craignaient la demande d'Elusia, la reine Hinaya n'ayant jamais caché son animosité envers Eridania et sentaient un piège pour attirer la chaîne de commandement à Amaryl, terre pourtant neutre. D'autres encore, plus optimistes, voyaient cela comme une occasion de non seulement revendiquer les terres de la Grande Désolation côté Eridania mais de plus, de se faire un allié en Elusia et ainsi considérer le sud d'Eridania comme relativement sûr et ne pas craindre une attaque. Les légions du sud pourraient ainsi être redéployées ou gardées en réserve, sans avoir besoin d'un entretien permanent. Certains, plus pragmatiques, voyaient cette potentielle intervention comme le moyen de tester grandeur nature la nouvelle forme de l'armée pour une campagne en temps réel.

Personnellement, j'étais de cet avis. La missive spécifiait bien de plus que l'invitation à se rendre au sommet était à mon nom car la reine Hinaya voulait un interlocuteur militaire et en l'occurrence, une interlocutrice car j'étais cheffe des armées après le roi. À un moment dans la réunion, deux de mes subordonnés généraux se querellèrent et je dus taper violemment du poing sur la table pour faire cesser la chamaillerie. Lorsque le calme revint, je fis un tour de table pour connaître l'avis de mes généraux et il s'avéra qu'une majorité d'entre eux s'avéra favorable à une réponse positive à Elusia. Je pris une bonne minute de réflexion, tournant et retournant la situation, arrivant à la conclusion que mes subordonnés avaient pris la bonne décision. Elusia n'avait aucun intérêt à s'attirer les foudres d'Eridania et surtout, ils ne savaient pas de quoi j'étais capable. Pas sûr non plus que beaucoup de pays suivent Elusia en cas de guerre contre nous, Cimmeria nous voyait comme une nation amie, Phelgra était trop divisé et affaibli pour nous attaquer, Argyrei était neutre au possible, seuls Noathis était flou. Et même si d'aventure cela arrivait, je demeurai convaincue que nous étions le seul pays d'Eridania capable de nous battre sur deux fronts. La réorganisation de l'armée selon mes prévisions décuplerai nos capacités et notre force de frappe et je préférai nettement qu'Eridania soit crainte ou vue comme un géant endormi que comme une nation moribonde ou décadente. Je pouvais bien sûr me tromper et mon travail était aussi d'envisager le pire en chaque scénario pour parer au mieux et riposter mais si j'avais ordonné une réforme de l'armée, c'est parce que j'étais convaincue du bien fondé de mon ordre et que nous devions diplomatiquement apparaître fort. L'armée en cela était une excellente arme diplomatique. Sur mon ordre, l'une des légions les plus prestigieuses d'Eridania et de Méphrit, la 7e, surnommée la N7, fut mise en état d'alerte pour cette visite diplomatique en Argyrei. Le messager d'Elusia repartit avec ma réponse positive dans ses bagages.

__________

En Méphrit, vivaient des mercenaires, certains vétérans de l'armée eridanienne et tous avaient fait leur service militaire méphritien. Ces anciens soldats étaient allés plusieurs fois en Argyrei et avaient crapahutés parmi les rochers, les chemins caillouteux, les cahuttes moisies ou les troupeaux de nomades qui arpentaient ce désert ardent. L'armée réquisitionna un homme parmi eux afin de servir de guide à la délégation militaire pour le sommet en Amaryl. Je refusai de perdre ma meilleure légion sous mes ordres et je voulais arriver à Amaryl dans une démonstration de force afin d'envoyer un message clair à Hinaya Osiris, que si c'était un piège, j'étais prête à me battre et à défendre ma peau ou que si c'était véritablement une rencontre diplomatique, qu'Hinaya Osiris voit de ses yeux de quoi était capable Eridania lorsqu'il s'agissait d'armée. Amener une légion de plusieurs milliers de soldats d'Eridania à Amaryl était une manœuvre difficile mais c'était diplomatique et bien que j'étais soucieuse de la vie de mes soldats, j'étais convaincue qu'ils pouvaient le faire. Et puis ils étaient entraînés, éprouvés durement. C'était la N7.

Le périple avait prit un peu plus d'un bon mois à se faire de Méphrit à Amaryl. Nous avions longé au départ les colonnes d'Ebreus par l'ouest, passant entre les dites colonnes et le plateau désertique en piquant plein sud sur les conseils de notre guide -et accessoirement interprète au cas où nous tomberions sur une tribu nomade- pour nous arrêter nous ravitailler en eau à la Grande Source avant de repartir en direction de l'est vers la capitale du pays, Amaryl. Rarement un voyage avait été aussi éprouvant, même pour moi. Je voyais les soldats avancer avec difficulté sous la chaleur du désert mais ces hommes et ces femmes en uniforme tinrent bon et malgré les blessés par fatigue ou manque d'eau ou plus rarement par des chutes dans les dunes, la majorité de la N7 arriva à bon port. Notre guide nous fut fort utile -il avait aussi été grassement payé pour son travail- car il nous fit prendre par des routes empruntées majoritairement par les nomades. Nous avions mis du temps pour arriver mais au moins, ma légion était sauve et j'étais convaincu que cette épreuve allait renforcer le prestige de ma légion. Si intervention militaire il devait y avoir, je me disais que le fait que la légion ayant traversé le désert quasiment sans encombre y participe fasse forte impression auprès des Élusiens.

Pour moi, même en ayant été fortement éprouvée et entraînée comme la majorité des soldats de la N7, j'en avais bavé de cette marche dans le désert. Ce soleil de plomb nous regardait de haut comme s'il ne nous croyait pas capable de lui résister... jusqu'à ce qu'il nous voit arriver à Amaryl comme un doigt dressé du destin envers lui. Foutue chaleur... Le guide avait bien fait de nous faire ravitailler en eau avant de foncer vers Amaryl car le corps logistique avait éprouvé des difficultés pour ravitailler tout le monde. Mais j'avais vu parmi ces soldats prendre des notes, discuter entre eux de plusieurs choses voire de tenir des réunions et de me faire des rapports, preuve s'il en était que les soldats logisticiens prenaient leur tâche à cœur et apprenaient. Toutefois, il fallait bien le reconnaître, le trajet jusqu'à Amaryl était difficile. D'ailleurs lorsque nous étions en vue d'Amaryl, la ville avait sûrement cru qu'une armée venait l'assiéger car à mesure que nous approchions, des émissaires eclaris vinrent à notre rencontre pour parlementer et leur soulagement était palpable lorsque nous leur apprîmes que nous étions alors la délégation militaire d'Eridania envoyée pour le sommet avec la reine Hinaya.

Nous fûmes autorisés à monter notre campement à l'extérieur de la ville, à l'abri du vent du désert selon les conseils de nos hôtes eclaris -parfois en contradiction avec les propos de notre guide- mais sans être trop loin du lac étoilé, afin de pouvoir vivre dans des conditions plus favorables. Les Eclaris avaient préparés des logements pour moi et mon état-major dans la cité mais par respect envers nos soldats et pour ne pas gêner nos hôtes malgré leur peine, j'avais refusé au nom de notre état-major pour rester à l'intérieur du camp dans nos tentes d'officiers. De plus, il aurait fallu loger toute ma garde personnelle et je refusai que mes soldats ne mettent le boxon en ville ou ne perturbe sa quiétude. J'avais confiance en la N7 mais nous n'étions jamais à l'abri d'une tête brûlée qui n'obéirait pas à un supérieur. C'était davantage par pragmatisme et désir de contrôle que par pure noblesse d'âme que je restai dans mon campement. Et puis j'avais comme l'intuition que la reine Hinaya était déjà à Amaryl voire m'observait peut-être d'où elle était... J'espère qu'elle avait une bonne vue d'où elle était car les négociations commençaient dès maintenant. La légion était là et prête à remplir son rôle diplomatique, je ne doutais pas que la présence d'une armée étrangère ne manquerait pas de soulever des questions. Les Eclaris avaient demandé la raison de la venue d'une troupe en armes, ma réponse fut de circonstance : raisons d'État et d'escorte de personnalité importante. Je ne doutais pas non plus que parmi les savants, ma présence allait soulever de nombreux débats interminables parmi eux.

Le lendemain était le premier jour du sommet. La N7 était sur le pied de guerre et le campement en état d'alerte, comme si nous nous préparions à subir une attaque. Or, il n'en était rien mais si la reine Hinaya nous observait d'où elle était ou recevait des rapports, il valait mieux pour elle qu'elle ait cette vision sous les yeux, non pas par tentative d'intimidation mais plutôt comme pour une exhibition de notre force. Amaryl avait été avertie que nous n'étions pas en guerre contre eux mais les savants de la ville avaient mobilisé leur milice en prévision. Je ne pus m'empêcher d'éprouver un sentiment de supériorité à la vision de ces soldats du dimanche mais je me gardai de tout commentaire. Les envoyés eclaris étaient venus nous chercher à l'entrée du camp, accueillis par une unité de l'armée en armes qui formait une haie d'honneur. Peu après, à pied, je suivis les hommes qui nous menaient au lieu du sommet, moi en compagnie de mon état-major, ma commandante en second Ela juste derrière moi et de ma garde personnelle de quelques dizaines de soldats. Sur notre chemin, la blondeur des cheveux de ma seconde attira les regards des habitants sur notre chemin. J'échangeai un regard avec elle, Ela étant plutôt perplexe de ce genre de regard, elle qui n'était pas habituée. Fallait dire de l'autre côté qu'avec nos uniformes d'officières, nos autres officiers et les soldats de ma garde personnelle en armes, nous faisions tâche au milieu de la foule d'Amaryl. Au moins, l'accueil des gens n'était pas hostile mais nous étions loin d'un accueil triomphal. Des soldats de la milice d'Amaryl nous escortaient mais la différence entre les deux forces armées était bien flagrante.

Cela était visiblement suffisant pour que je surprenne le regard de mon capitaine de la garde Kennedy en train de toiser son homologue armaryléen d'un air suffisant mais je savais aussi que mon soldat s'abstiendrait de faire la moindre bêtise. Alors que nous marchions, un des Eclaris nous avertit que nous approchions du lieu du sommet, notre destination. Nos prochains alliés aussi... Je l'espérai.

Cass, t'y as remarqué comme les baraques song plus cossues ? Onn doit êt' dang le quartier nobleuh ou ung truc commeuh ça.

J'imagine bien que les Eclaris préfèrent vivre dans quelque chose de plus confortable. Et puis pour un sommet de cette importance, on ne va pas le faire au milieu du sable, on va plutôt nettoyer sa plus belle baraque pour laisser les diplomates s'écharper sinon c'est mauvais pour les affaires.

Commeng tu le seng, ce sommet hé ? T'y crois que les Élusiengs veulent toujours qu'onn aille leur sauver les micheus ?

J'espère parce que sinon je leur botterai le cul s'ils m'ont fait venir ici pour rien. Je suis toujours partante pour discuter de questions militaires avec d'autres pays mais négocier une intervention militaire est autre chose. Et je déteste négocier ou faire de la diplomatie merde...

Pas commeuh s'ils étaient presqu' v'nus nous réclamer à genoux, cong. J'pennse pas qu'ils song en traing de crever mais bong... Remarque, on a bieng été là lorsqueuh Cimmeria était dann la merdeuh.

C'était différent, Ela. Cimmeria subissait une attaque qui pouvait nous mettre en péril, il a fallu réagir. Si le roi s'attend après à ce que j'obtienne des concessions qui ne soient pas d'ordre militaire, il se fourre le doigt dans l'œil, il n'avait qu'à envoyer de vrais diplomates et je ne suis pas là pour ça. Ici, on va déterminer dans quelles conditions on va botter le cul d'ennemis qu'ils connaissent mieux que nous.

Ela et moi partagions un instant de conversation privée avant de la conclure par un échange de regard et un hochement commun à mesure que nous approchions.

2 Ginik, Saison Riguéar, 1305 Ère Obscure
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Dernière édition par Cassandra Raikes le Ven 10 Jan - 23:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We do this for the future [OVER]   We do this for the future [OVER] Icon_minitimeDim 14 Juil - 2:06

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Le silence était brouillé par le sifflement d'une langue bien étrange propre aux élusiens tandis que deux femmes se disputaient calmement. L'une d'elles, la plus grande, semblait critiquer les décisions de ce qui semblait être sa reine.
À Élusia, le monde ne tournait pas de la même façon que dans les autres pays. Les sujets étaient aussi importants que son monarque et ainsi, ils possédaient le pouvoir de contredire la royauté. Mais il n'y avait là aucune trace de méchanceté ou d'animosité car c'était un peuple qui prônait le pacifisme. On y retrouvait alors des conseils diplomates et profitables pour tous.
Il fallut alors une longue heure d'argumentations avant que la reine ne cède et décide d'écouter son bras droit, Yepa. Cette dernière ne pouvait s'empêcher de sourire face à la victoire qu'elle venait de gagner, faisant ainsi ressortir sa carnation sombre. Bientôt, la dame se trouvait à écrire une longue missive, bien que peu détaillée, où elle indiquait ses besoins et la nécessite d'accomplir cette tâche.
Pour le bien de son peuple !

* *
*

Le soleil brûlant du pays doré éclairait la peau, dans les mêmes tons, de la dame tandis qu'elle traversait le ciel en silence. Son corps était entièrement couvert comme rarement elle en avait l'habitude, si bien qu'on ne percevait que ses yeux continuellement clos et ses ailes à travers son armada de vêtements d'un blanc immaculé.

Pour bien des raisons, elle avait toujours attaché une profonde affection pour Argyrei. Bien qu'il était étonnant de sa part. L'histoire de ce pays lui rappelait la sienne car elle reflétait les fantômes de son passé. Une époque sombre où la féroce reine n'était rien d'autre qu'une esclavagiste. Ce pays avait encore sur ses mains le sang de leur victime. À l'instar d'elle-même, certes.
Alors il représentait tout ce pourquoi elle se battait. Car après tout, il n'y a que les fous qui ne changent pas d'avis.
Ce n'était pas pour cela qu'elle avait toujours porté dans son cœur Argyrei. C'était pour le désert. La chaleur des dunes de sable. Le silence pénétrant. L'horizon aussi incertain que sa cécité. L'unicité du paysage à chaque nouvelle rencontre.
Et c'est pourquoi elle fixa la rencontre avec un certain interlocuteur militaire au nom obscur. Bien sûr, la neutralité du pays jouait beaucoup dans son choix.

La reine avait l'habitude de se promener seule à travers le monde car elle privilégiait la discrétion aux paillettes. Autrement que vestimentairement, certes. Elle estimait qu'Eridania avait suffisamment de matières à se sentir présomptueux pour toute une vie. Elle n'irait pas jouer aux coqs, elle n'était pas là pour cela. Elle jouait toujours autrement.
Néanmoins, cette fois-ci, elle fut accompagnée par le commandant des forces armées élusiennes car elle y voyait là un moyen de facilité l'échange. Au contact de son peuple, une chose bien étrange se passait : elle devenait calme. Ceci serait alors très utile, surtout lorsque l'on savait à quel point les éridaniens pouvaient être hautains. Par ailleurs, elle savait que Yepa pesait dans la balance lorsqu'elle faisait des choix et elle croyait qu'elle pourrait se montrer plus clairvoyante qu'elle.

Lorsqu'elle posa pied à terre en Amaryl, la dame ne put être plus surprise face à l'accueil chaleureux que lui offrit le peuple argyrien. Elle répondit avec autant d'entrain, flattée. Elle arriva trois jours avant le cortège et l'artifice éridanien, lui laissant le temps de préparer leur rencontre calmement aussi bien avec Yepa qu'avec le peuple d'Amaryl.
Ainsi, lorsque le jour J arriva, elle était préparée et ceci était un avantage qu'on ne pouvait négliger. Elle avait enfilé sa plus belle robe typiquement élusienne, tandis que son commandant une armure digne des plus grands yorkas. Elles étaient toutes deux en harmonie avec leur essence animale, rendant leur présence volontairement imposante.

Installées confortablement, l'une debout, l'autre assise les jambes croisées, elle n'attendit pas longtemps l'arrivée des bonnes personnes.
Yepa lâcha une dernière phrase dans sa langue – afin d'éviter de paraître impolie devant la représentante du peuple éridanien. Elle attachait une grande importance au respect ce qui expliquait son empressement.

« On ne peut pas se contenter de l'idée que l'on se fait de la justice, il faut s'y adonner. Vous avez fait le bon choix, ma reine. »

Ce dernier message fit très légèrement sourire la dame qui s'empressa de retrouver son visage neutre et imperturbable. Bon sang, ce qu'elle détestait les éridaniens !

« - Madame Raikes, je présume. »

L'accent chantant trahissait le fait qu'elle n'avait pas parlé la langue commune depuis des années. Elle espérait que son interlocutrice n'irait pas s'en amuser car elle doutait qu'elle parviendrait à ne pas répondre à ses attaques.

Elle se doutait que son statut fût supérieur à celui de cette femme mais elle ne voulait pas pour autant paraître orgueilleuse, et pour cause ! Elle ne faisait pas face à un monarque, ce qui aurait sûrement été problématique en connaissant son problème pour ses confrères et consœurs. Alors elle s'exprima d'une voix aussi forte qu'à l'accoutumée :

« Asseyez-vous, je vous en prie. Je ne suis pas votre reine. »

Lorsque l'on ne naît pas roi, il est difficile de développer l'arrogance naturelle de la royauté. On peut le devenir, certes, mais il serait étonnant de sa part que ceci n'arrive réellement un jour. L'histoire laisse des traces. Aussi bien physique que mental.
Ainsi, la dame gardait toujours à l'idée que ses sujets n'étaient pas ceux des autres rois ou reines. Alors, elle n'attendrait pas un traitement de faveur. Seulement le respect que mérite une femme.
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MessageSujet: Re: We do this for the future [OVER]   We do this for the future [OVER] Icon_minitimeMar 20 Aoû - 17:21

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Notre arrivée avait été tout sauf discrète. Le lieu choisi pour le sommet militaire entre Eridania et Elusia était l'un des plus beaux et majestueux d'Amaryl, comme je le pensais, les Eclaris avaient décidés de nous mettre dans l'un de leurs endroits les plus agréables. L'endroit était parmi les plus élevés de la cité et loin d'une salle fermée, nous étions dans un lieu ouvert avec un balcon imposant offrant une vue imprenable sur Amaryl. Bien que notre réunion était tout ce qu'il y avait de plus important, l'important dispositif de sécurité organisé par la milice entourait la demeure de notre sommet, le quartier autour était certainement bouclé et interdit à la circulation. Conformément aux accords avec les Eclaris, ma garde personnelle ainsi que celle de la reine Hinaya devait renforcer la surveillance des lieux afin que nous puissions discuter en toute quiétude et qu'aucune oreille indiscrète ne nous entende. Toutefois, je ne voulais pas que nous arrivions dans le feutré. Elusia nous avait demandé une aide militaire, nous leur donnerions un aperçu de nos soldats jusque dans la salle de réunion. Lorsque je fis mon entrée dans la salle, suivie par Ela et mon capitaine de la garde ainsi que du personnel détaché par les Eclaris et quelques uns de mes gardes d'élite, les portes s'ouvrirent pour nous laisser passer, moi devant puis mes soldats se déployant derrière moi.

Ce qui me sauta immédiatement aux yeux était notre différence culturelle flagrante. Nos attitudes tranchaient, entre le calme et l'aura étrange voire imposante autour des Élusiens me rappelant l'essence typiquement yorka de ce peuple, et la culture profondément martiale et militaire du côté d'Eridania d'où nous venions à savoir Méphrit. Nos uniformes étaient plus sobres voire sombres, nous ne faisions pas dans le chamarré ou l'excentrique même lorsqu'il s'agissait de tenues d'apparat mais en revanche, les armes, bien que restées au fourreau étaient visibles et apparemment, les lames avaient l'air plus nombreuses de notre côté. Nous n'émettions pas d'aura particulière contrairement à ceux d'en face, je me disais que cela était dû à notre sang terran. Les uniformes militaires d'Eridania faisaient à présent face à la mode la plus raffinée d'Elusia. Je savais presque d'emblée que la personne assise était la reine, ces vêtements étaient plus luxueux et elle avait ce côté typique de la noblesse, le genre à savoir pertinemment qu'elle était d'une autre condition que les autres. Imperturbable qu'elle était, je lui trouvai cet air supérieur avec une pincée d'arrogance subtilement dissimulée que seuls les gens élevés dans la noblesse arboraient. Autrement dit, je ne la connaissais pas encore mais j'étais en terrain connu, nous parlions à peu près ou prou le même langage non-verbal. J'accentuai très légèrement la sévérité naturelle de mes traits pendant que je l'observai d'une attention non feinte avec l'air typique des Raikes.

Générale Raikes, je vous dispense du "madame" voire du "dame". Vous devez donc être la reine Hinaya.

Ma réponse fusa aussitôt la souveraine eut finit de parler. J'accordai une certaine importance aux titres mais je n'aimais pas vraiment être qualifiée de "Dame", je préférai qu'elle voit d'abord la militaire avant de voir la duchesse. L'accent étranger de la reine Hinaya fit légèrement tiquer Ela et Kennedy à mes côtés mais en ce qui me concernait, même si je trouvais cet accent étrange, il n'en fut rien pour moi car je n'étais pas là pour juger de l'accent d'une étrangère dans la langue commune. Par politesse, je la laissai m'inviter à m'asseoir avant que je ne tourne la tête vers mes soldats derrière moi. Un simple mouvement du menton leur fit comprendre qu'il fallait dégager les lieux et prendre leurs quarts de surveillance. Seuls restèrent avec moi Ela ma commandante en second et Kennedy qui bien que capitaine de ma garde, avait un rôle dans la chaîne de commandement et était l'officier supérieur qui me seconderait en plus d'Ela. Lorsque ma guerrière blonde n'était pas là, c'était vers lui que je me tournai. L'homme de Méphrit enleva son casque, déployant sa frange châtaine avant que le personnel détaché par les Eclaris ne se mette en place autour de la table. Parmi eux, il y avait des interprètes afin que nous puissions nous comprendre même si nous butions sur des mots, des greffiers afin de prendre en note ce qui se disait à cette réunion officielle et des assistants qui étaient là pour encadrer ces gens. J'estimai qu'il devait y avoir au moins une quinzaine de personnes en tout pour que la réunion commence. D'ailleurs sur ça...

Nous vous remercions pour l'invitation, Reine Hinaya. Je vous présente ma commandante en second, la Major De Artkinson et le capitaine de ma garde, le Capitaine Kennedy.

Ma guerrière aux courts cheveux blonds fit un signe de tête aux Élusiens en guise de salutation tandis que l'homme de ma garde fit un salut militaire avant que l'on ne prenne place aux places vacantes. Ela quant à elle, s'assit à ma droite, montrant son niveau d'importance dans notre chaîne de commandement et Kennedy à ma gauche. Tout le monde était en place, nous pouvions commencer. Inutile de faire des simagrées ou de perdre davantage de temps, j'étais là pour entrer directement dans le vif du sujet. J'échangeai un regard entendu avec Ela qui croisa ses bras sur la table tandis que je m'assis ici bien droite dans mon siège.

Elusia requiert donc notre soutien militaire. Nous sommes disposés à en discuter avec vous, certes nous avons eu des détails sur les raisons de votre requête lorsque votre messager yorka est venue à Hesperia mais aucune décision n'a encore été prise en ce qui nous concerne. Nous sommes davantage intéressés sur ce que vous pouvez nous apprendre sur l'ennemi que vous affrontez et les raisons de ce conflit.

J'avais été déjà briefée avant par le renseignement renardier mais il me manquait certaines informations et d'autres méritaient une confirmation de la part des Élusiens. Nobiliairement parlant, nous parlions la même langue avec Hinaya mais militairement parlant, nos deux nations étaient complètement opposées d'après ce que je savais. Je voulais d'ailleurs aussi voir à quel point les Élusiens allaient être transparents avec nous, je ne leur demandai pas de dévoiler des secrets d'État, chose que je ne ferai d'ailleurs jamais, je cherchai plutôt à les comprendre et à être au même niveau d'informations pour ensuite tirer dans la même direction qu'eux. Hinaya était peut-être dans ce jeu du chat et de la souris de la conversation noble mais si c'était le cas, j'étais dans une optique totalement différente. À la guerre, déployer des troupes et mobiliser des moyens était la partie facile. Combattre et remporter la victoire était la partie la plus difficile. Le défi pour la chaîne de commandement était de mettre fin au conflit le plus rapidement possible avec le moins de pertes possible et en le gagnant. C'était mon objectif si on intervenait.

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MessageSujet: Re: We do this for the future [OVER]   We do this for the future [OVER] Icon_minitimeJeu 29 Aoû - 18:14

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Les doigts de la dame tapotaient harmonieusement sur la chaise de velours où elle était assise. Son calme olympien était si troublant que si elle ne bougeait pas ses doigts, on aurait cru qu’elle dormait paisiblement. Un atout qu’elle savait mettre à son avantage...

D’une oreille attentive, elle écoutait les paroles de la stricte Raikes.
Elle se retrouva alors dépourvue lorsqu’elle comprit qu’aux premiers mots, cette femme n’était guère exécrable.

Yepa avait d’ailleurs remarqué l’attitude pensive de sa reine, ce qui la rassura suffisamment pour qu’elle s’occupe du petit groupe de personnes qui les accompagnaient.
Les Élusiens étaient divisés en deux groupes : ceux qui regardaient les Éridaniens d’un œil curieux et ceux qui respiraient la xénophobie jusque dans leur trait. Yepa était certes la disciple de Hinaya mais elle ne partagea pas totalement ses idées. Elle regrettait certaines de ses valeurs et essayait tant bien que mal de la changer. En vain.
Ce n’était heureusement pas le cas de tout le monde et elle espérait pouvoir guider les autres.

En attendant, elle ordonna discrètement à la moitié du groupe de se disperser afin d’épauler les éridaniens dans leur tour de garde. Dans la langue animale, évidemment. La plupart d’entre eux étaient des volatiles ; ils s’envolèrent donc en laissant derrière eux leur uniforme. Quant à l’autre moitié du groupe - qui était restée près de la reine, il était difficile de savoir de quelle essence animale ils étaient.
Yepa se dépêcha de ramasser les uniformes et vint les plier avant de les déposer dans un coin.

La dame n’avait guère porté de l’attention à son peuple, bien trop occupée à fixer la Raikes. Elle était encore indécise quant aux masques qu’elle choisirait pour elle. Par ailleurs, elle ignorait aussi quel genre d’informations elle lui divulguerait.
En réalité, son caractère avait détruit ses plans et à présent, elle hésitait quant à la façon de se comporter avec elle.

À la fin, elle choisit de rester muette et elle se releva de sa chaise. Elle balaya ses cheveux d’or en arrière et s’approcha de la Raikes. Finalement, elle extirpa un long parchemin d’une manche de sa robe.  

« Les raisons de ce conflit sont communes de tous, très chère. »

Elle vint élégamment croiser ses bras entre eux, profitant de ce petit moment pour la « regarder » de haut. Elle n’aimait guère les fausses questions de ce genre car elle avait l’impression qu’elle tentait d’en savoir plus qu’elle ne le devrait.
Elle reprit rapidement sa place, non sans avoir oublié de ramasser le verre de vin posé par terre, tout près de sa chaise.

« La Grande Désolation tourmente depuis trop longtemps nos pays. J’ai donc suggéré de combattre ce problème. »

Un petit sourire naquit sur ses lèvres tandis qu’elle faisait tourner le liquide rougeâtre dans son verre. Subtilement, elle expliquait que son roi n’était pas capable de s’occuper de ses propres affaires.

« Or, il me semble qu’une partie de ce problème se situe dans votre territoire. »

Elle avait accentué certains mots afin de faire comprendre à la Raikes sa position quant à son roi.
Elle laissa ensuite un long silence planer afin de lui laisser le temps de digérer ses informations pendant qu’elle lisait le plan détaillé qu’elle avait elle-même dessiné du site. Bien sûr, elle avait largement été aidée. Elle avait annoté à plusieurs endroits la carte dans l’optique de lui expliquer quel type d’ennemi ils combattraient. C’est-à-dire uniquement les spectres.

« Pour ma part, les raisons relèvent de l’ordre pratique et... » Elle leva une main, presque pensive. « Personnelle. »

Pour ne pas dire militaire. Car une chose était sûre chez Hinaya : il n’y avait absolument rien qui relevait de ce champ depuis des lustres. Il n’y avait que son peuple.
Elle avait de grands projets pour ce terrain mais n’espérait guère informer Éridania, n’appréciant nullement leur choix politique.
Par ailleurs, Hinaya étaient une grande amatrice des sous-entendus - si ce n’est des phrases codées. Alors, il est vrai que, quelques fois, elle ne se rendait même plus compte de l’énigme qu’elle pouvait entourer. S’en était presque agaçant, pour tout dire.

« Je ne suis pas satisfaite de cette menace constante qu’est la Grande Désolation. » Elle haussa un sourcil. « Bien que je suis totalement consciente qu’il n’est guère possible de rendre ces terres habitables. J’espère simplement les rendre moins dangereuses pour nos peuples. »

Foutaises ! Elle se fichait pas mal de savoir si les éridaniens étaient en sécurité ou non. Évidemment, bien qu’elle avait aussi le devoir de réunir tous les yorkas, son peuple passait avant tout. Une façon de penser bien étrange, c’est évident.

« Il me semble avoir précisé - dans ma missive - à quel point l’enjeu était crucial. Je m’imaginais que tout ceci ne serait qu’une formalité. Doutez-vous encore de l’importance de cette mission ? »

Aucune trace d’arrogance ne se faisait sentir dans ces dernières paroles. Pour tout dire, on sentait que c’était la monarque qui parlait à présent. Hinaya, l’Aigle d’Or, provocatrice à ses heures perdues, venait tout juste de s’endormir, prête à rugir face à n’importe quel parole dérangeante de la part de la Raikes.

Pour elle, son aide était justifiée. Elle ne considérait même plus cela comme une aide car elle estimait que ce problème touchant autant son pays que le sien, si ce n’est moins. Après tout, une partie de son territoire n’était pas dans la Grande Désolation, elle. C’était uniquement sous ses conditions qu’elle avait choisi de demander l’aide des éridaniens. Hinaya était têtue et aussi fière que son essence animale.

Elle but une longue gorgée de son vin avant de le déposer, vide, à sa place initiale. Au sol.
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MessageSujet: Re: We do this for the future [OVER]   We do this for the future [OVER] Icon_minitimeMer 18 Sep - 21:08

We do this for the future
Traiter avec des Yorkas était relativement nouveau pour moi. La dernière fois que j'avais été confrontée à un Yorka devenant l'animal qu'il était, j'ai failli y rester en compagnie de ma garde personnelle. Néanmoins, du temps s'était écoulé depuis ce jour où le colosse avait attaqué Hesperia et j'avais apprise, depuis mon premier jour au service actif à faire l'effort psychologique pour rester concentrée, ne pas penser aux horreurs de la guerre et balayer de mon esprit les souvenirs de cette violente attaque d'un Yorka complètement incontrôlable. Comme si elle possédait un sixième sens ou par une intuition quasi surnaturelle, Ela, de manière peu discrète tourna son visage vers moi. Sous la table, sa main vint chercher la mienne et le contact de la jeune femme blonde, même à travers son gantelet, me rassura. Mes soldats avaient quittés la salle, ceux de Hinaya firent de même et l'une des fidèles de la reine yorka se précipita pour ramasser leurs uniformes. Kennedy à côté de moi arqua un sourcil, sûrement en train de se demander si les Yorkas allaient se retrouver à poil lorsqu'ils reprendraient leur forme terrane mais cela ne nous concernait pas. Cette réunion était un rassemblement des puissants de deux pays et l'habillage d'un peloton de gardes élusiens n'avait pas sa place à côté des questions qui seraient abordées ici.

Ayant pu garder mon calme, je fus plutôt étonnée de voir la reine en personne se déplacer afin de me donner un rouleau de parchemin. Elle avait bien au moins cinq personnes de son côté qui aurait pu se charger de cette besogne pourtant... Ma foi, si elle voulait se donner l'image d'une souveraine dynamique qu'elle ne se serait pas prise autrement. Je m'emparai du dit parchemin tout en ayant pris quelques secondes pour détailler le visage de mon interlocutrice. Le moins que je puisse dire c'est qu'elle était ravissante... Mon regard redescendit calmement de son visage jusqu'à regarder son décolleté lorsqu'elle croisa les bras. Ahem, bref, ce n'était pas le moment de regarder de manière un peu trop insistante la reine d'un autre pays... Je ne répondis rien à sa déclaration, laissant le soin à Kennedy d'ouvrir le parchemin et le dérouler devant nous pendant que je regardai toujours Hinaya. Je n'avais pas prise des cours de diplomatie, j'avais plutôt l'habitude de discuter avec d'autres militaires qui allaient davantage dans le vif du sujet et qui ne se laissaient pas convaincre facilement. Devoir échanger avec une personne qui jouait dans une autre cour et qui était plus subtile était un exercice difficile. Du moins, je sentais que je pouvais m'appuyer sur un point commun que je partageais avec la reine yorka, quelque chose que j'avais ressenti dès mon entrée dans la même pièce que cette mystérieuse et non moins fascinante femme. Certaines personnes dans la pièce n'étaient pas des nobles, à commencer par Kennedy qui était le fils d'un bourgeois mais ce n'était pas le cas de Hinaya. Elle et moi étions de cette espèce si particulière qu'était la race des seigneurs, qui se détachait des autres et qui savait de quelle fourchette et couteau se servir. Son regard de haut lorsqu'elle me confia le parchemin me l'avait encore prouvé et cet étrange charisme qui émanait d'elle avait une fragrance que moi seule pouvait percevoir.

Générale, nous avons le théâtre des opérations.

La voix de Kennedy parvint à mon oreille gauche, l'homme venait de me souffler discrètement ce que je pouvais très bien voir. Ela à ma droite se pencha immédiatement sur le parchemin afin de l'observer. Le parchemin déployé représentait en effet la carte de la Grande Désolation, du moins, vue du côté élusien. Cebrenia n'était pas entièrement représenté, on ne voyait pas le territoire de Canopée. En revanche, ce que mon œil de générale voyait, c'était que les élusiens étaient englués dans un conflit sur cette terre maudite. Tous les trois en même temps, nous fronçâmes nos sourcils sur la carte, remplie d'annotations et quelques indications sur les forces déployées par Elusia. Le gros de l'armée yorka se trouvait dans la plaine des dormants, quelques forces étaient déployés à la lisière des marais des morts. Les informations que les Renardiers m'avaient fait parvenir me revinrent en mémoire : les marais des morts étaient un lieu hanté, un endroit pire encore que les terres de la Grande Désolation. Si d'après notre renseignement, la nuit était le théâtre de manifestations surnaturelles sur ces terres, les marais des morts voyaient des manifestations susceptibles d'être permanentes et à tout moment. Fort heureusement pour nous, la plupart de ces terres mortes se trouvaient côté Cebrenia. En Eridania, nous avions certes une portion chez nous mais rien à voir à côté de ce qu'Elusia avait à sa frontière. Une légion de l'armée était postée non loin de la frontière mais on considérait cette affectation comme calme dans l'armée, le moindre ennemi qui voudrait passer par là devait d'abord se casser les dents contre les spectres de la Grande Désolation.

Je comprends. Nous avons en effet une portion non négligeable de la Grande Désolation chez nous, Taulmaril n'est qu'à quelques jours de marche, du moins si on y va en ligne droite.

Mes subordonnés eurent le bon goût de rester muets car les connaissant ils y seraient déjà allés de leurs commentaires d'officiers. L'une des phrases de la reine yorka m'interpella cependant, elle dit avoir suggéré de combattre le problème. Voulait-elle dire que le roi en avait été déjà informé ? Je n'en savais rien et je savais qu'en face j'avais une politique et non une militaire. Que voulait-elle dire... Non. Au lieu de perdre mon temps à devoir décortiquer ce que cette femme est en train de me dire ou de me sous-entendre, je devais faire le contraire, je devais être concentrée sur ma tâche et aller droit au but. J'éliminai le roi de l'équation car le connaissant, il me donnerait carte blanche pour faire campagne, je détenais sa force de frappe militaire et il savait que l'armée ne bougerait pas le petit doigt si je n'en avais pas donné l'ordre. Je n'avais que faire des jeux de mots d'une souveraine que je connaissais à peine, l'heure était à la clarté et à l'action coordonnée. Je laissai Hinaya poursuivre ses paroles, pour le moment, étant celle qui avait fait cette requête, je la laissai me dire ce que bon lui semblait. Un détail me fit néanmoins tiquer dans ses envolées, c'était lorsqu'elle disait se préoccuper de la sécurité de NOS peuples. Cette phrase était fausse dans la bouche d'un politique, jamais il ne se souciait d'autre chose que de ses intérêts et en l'occurrence, ici de son propre peuple yorka. Elle n'avait cure de notre situation auquel cas si c'était vraiment le cas, nous aurions organisé cette campagne ensemble. Au lieu de ça, Elusia s'est lancée seule dans une guerre d'usure et maintenant que son armée était à saturation, elle demandait de l'aide. Bien sûr, elle serait trop fière pour l'admettre, un politique détestait perdre la face, surtout devant ses mignons. Je fus tentée de l'engueuler mais je n'étais pas là pour ça.

La Grande Désolation a toujours été un problème depuis des années et ce pour n'importe qui a le malheur d'avoir chez soi un lopin de terre maudit. Je partage votre point de vue, mes prédécesseurs ont davantage vu la Grande Désolation comme un moyen de dissuasion contre un ennemi venant de Cebrenia, ce n'est pas mon cas. En ce qui me concerne, je suis davantage préoccupée par la possibilité que l'on ai une armée de spectres à nos portes qui en veuille aux vivants. Personne ici autour de cette table qui a été à Hesperia il y a plus d'un an n'a oublié les apparitions spectrales lors de l'attaque du colosse. Elles étaient de notre côté cette fois mais ce qui rôde sur la Grande Désolation ne l'est pas. Qui sait ce qu'il se passera si ces choses prennent conscience que l'on ne s'attend pas une attaque et qu'elles sont plus difficiles à éliminer ?... Ce que vous comptez faire de ces terres de votre côté une fois pacifiées ne me regarde pas, si vous espériez discuter politique, vous vous êtes trompée de personne, c'était à mon roi qu'il fallait s'adresser.

Le ton était direct et clair, sans sous-entendus et j'exprimai clairement ma pensée qui était résumée en quelques phrases. Encore une fois, j'agissais ainsi dans l'optique d'obtenir la coopération de Hinaya sans jamais guetter le moindre faux pas. J'étais prête à l'aider, j'espérai qu'elle en fasse de même. Il y avait cependant d'autres questions à soulever. Je posai mes coudes sur la table, mes mains jointes afin de pouvoir regarder la reine yorka et celle qui avait l'air de lui servir de sbire en cheffe. Il y avait un magnétisme étrange qui émanait de la reine, c'est vrai que cette robe lui allait bien... Je ne connaissais pas toute l'étendue des capacités de ces Yorkas mais je pouvais voir que ce peuple avait à sa tête deux personnes qui étaient... agréables à regarder... Hm, ouais bon, revenons à nos affaires plutôt.

Je ne doute pas un instant de l'importance de votre requête auquel cas je ne me serai pas déplacée et je vous aurai envoyé un officier de mon état-major qui sera parti avec des ordres dans sa valise et qui sera revenu avec les plans de campagne ou il prenait la porte. Vous parlez d'un enjeu crucial et je ne peux que être d'accord, c'est sûr que si j'avais un bout de frontière de moins à protéger parce que je sais que l'endroit est pacifié et que nous entretenons de bonnes relations avec la nation limitrophe je serai contente. Votre message était on ne peut plus clair sur vos intentions de discussion et de demande d'intervention militaire de notre part. En revanche, si faire la guerre m'a apprise une chose, c'était que RIEN n'était une formalité. Déployer des troupes et la logistique qui va avec n'est en rien une formalité. Je regarde une nouvelle fois votre plan et bien qu'il y ait pas mal d'informations dessus, je me demandais : qu'attendez vous de nous exactement ? Vous pensez peut-être que je suis en train de pinailler mais contrairement à nombre de mes subordonnés, je ne suis pas une adepte du "foncer dans le tas et réfléchir après". Vous me demandez un soutien militaire, nous partageons le même point de vue et avis, je vous réponds "d'accord" mais je vous demande aussi : de quoi avez vous besoin ?

Mon regard capta immédiatement celui de la reine et je ne le lâchai pas. J'étais curieuse de savoir sa réponse mais je réfléchis déjà à ce que je devais faire pour préparer cette campagne. Elle était en train de nous mettre sous le nez la forte éventualité que nous ayons une armée étrangère à notre frontière et auquel cas, déployer une armée pour l'aider était une bonne manœuvre et puis je pouvais la garder à l'œil si j'avais une armée à côté. Qui sait ce que l'état-major de la reine pouvait bien se dire s'il n'y avait pas une présence militaire eridanienne et que ces terres étaient vides... Les intentions de Hinaya avaient l'air de prime à bord nobles mais je savais bien aussi qu'elle avait une idée derrière la tête. Seulement, pas moyen de savoir quoi. Elle n'avait pas l'air d'avoir l'idée insensée de mettre des habitants là alors que voulait-elle faire de ces terres ? Difficile à dire. Pour Eridania, nettoyer la zone signifiait éliminer une menace. Qu'en était-il alors pour Elusia...

Ne vous méprenez pas Reine Hinaya, je ne suis pas en train de remettre en cause notre intervention sinon je ne me serais pas déplacée. Nos intérêts convergent et nous avons toutes les deux à cœur la sécurité de notre peuple. Je cherche surtout à savoir ce que nous pouvons faire pour vous aider et par extension, aussi nous protéger. Notre intervention sera inutile si je vous envoie un détachement du corps d'armée Cervin et Logistique avec du ravitaillement et du matériel alors que vous avez besoin d'une force armée. J'ai besoin de savoir si je dois battre le rappel de mes légions ou si vous attendez surtout un soutien militaire logistique et matériel ou encore si je dois vous envoyer des conseillers militaires ou des soldats avec des compétences particulières pour appuyer vos troupes. Je ne sais pas non plus grand chose de votre doctrine militaire car nos deux pays n'ont fait que peu d'échanges interarmées, je dois aussi m'adapter à votre manière de faire la guerre et non pas arriver sur mes grands chevaux en vous disant que je vais vous apprendre comment vous battre. Je pars du principe que si une nation sait se battre, elle n'est pas anéantie dans la foulée par son voisin et qu'elle subsiste encore et que par conséquent, elle a trouvé une manière de se battre en adéquation avec son peuple, en l'occurrence pour vous, le peuple yorka.

Encore une fois, chacun de mes mots était pensé dans l'optique de la collaboration avec les élusiens. Peut-être avaient-ils besoin d'escortes armées pour leurs mages ou que sais-je, peut-être avaient-ils besoin d'une armée qui ferait office d'enclume pendant que les soldats élusiens seraient le marteau, peut-être voulaient-ils bénéficier d'un soutien logistique et matériel de l'armée car leur ravitaillement ne suffisait plus, bref, en d'autres termes, je demandai à Hinaya de clarifier ses propos contenus dans la missive. Rien d'étonnant à ce que à part la demande de soutien militaire contenue dans la dite missive ne soit pas entrée dans les détails, qui sait ce qui aurait pu se passer si le messager avait été intercepté ou tué ou que le message soit tombé en de mauvaises mains... Depuis le début, je me disais qu'il fallait que nous travaillions avec les élusiens au lieu de vouloir les écraser ou leur imposer notre façon de faire. C'était ma volonté, je voulais montrer au reste d'Istheria qu'Eridania était certes une puissance militaire mais qui était prête à collaborer au lieu d'imposer. Peut-être que cela nous aidera diplomatiquement mais c'était ma façon de voir les choses. Reste à savoir ce que vont en dire les élusiens.

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MessageSujet: Re: We do this for the future [OVER]   We do this for the future [OVER] Icon_minitimeJeu 3 Oct - 23:43

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« Vous l’avez très justement souligné : les élusiens sont des yorkas. »


La dame appuya sa tête contre sa main, son coude posé sur l’un des accoudoirs de la chaise.

« Il se trouve que l'une de mes préceptes les plus chers est notamment de préserver les traditions. Pour ainsi dire, les élusiens ne font qu’un avec leur essence animal. »


Yepa baissa les yeux vers sa reine et retint difficilement un sourire. Bien que son isther était déplorable, elle comprenait bien la langue.
Hinaya aimait se vanter de son peuple, de leur union avec eux-mêmes. Et ceci avait toujours amusé la commandante car elle remarquait qu’elle parlait toujours d’eux à la troisième personne. Comme si elle ne se considérait pas comme un membre de son peuple. C’était un amour étrange, il est vrai. Comme si elle était témoin de ses actes. Dans un sens.

« Ainsi, il n’est pas étonnant de comprendre pourquoi ils ont tenu si longtemps en Taulmaril... J’imagine. »

La plus grande partie des élusiens se battait avec leur essence. Les militaires étaient presque exclusivement constitués - au grand dam de Hinaya - d’animaux dangereux. La dame n’appréciait pas cette discrimination - si on pouvait vraiment appeler ceci comme cela - mais ne pouvait guère forcer les élusiens à s’engager.
L’autre partie, certes infime, avait un style de combat un peu plus « classique », dirons-nous.
Militairement, c’était intéressant sur bien des points. Mais l’armée élusienne était trop jeune et trop peu nombreuse pour utiliser le maximum de sa capacité.
Elle nécessitait ainsi d’une aide extérieure. Notamment pour s’améliorer, selon la vision de Yepa.

« - Yepa, ma belle, pourrais-tu appeler Wijdo, je te prie ?
- Évidemment, ma reine »

Hinaya était une très belle parleuse mais elle appréciait aussi d'illustrer ces propos. C'était son côté taiseux mais surtout, théâtral.
Yepa s’inclina et sortit de la petite cour pour venir chercher Wijdo. Il était l’un des meilleurs éléments de l’armée élusienne et représentait le côté bestial. Pour ainsi dire, il était l’exemple parfait. Yepa, elle, jouait plus dans un terrain plus classique. Son essence animal était bien trop élégante pour le combat. Ils représentaient à eux deux les différents membres du corps de l'armée élusienne.

Lorsque Yepa réapparut, Wijdo était à sa suite. La commandante tenait, dans ses mains, un peignoir en peau d’ours. Le jeune homme lui était vêtu d’un habit simple typiquement élusien, si bien qu’on pouvait naturellement se demander s’il était réellement cet élément de génie.

« Je vous présente Wijdo. Il représente la majorité de l’armée élusienne. »

L'homme illustra les propos de sa reine et bientôt, il se transforma aussitôt en un majestueux lion. Silencieux et au regard humain qu'on reconnaissait grâce à ses pétillants. Ces vêtements se déchirèrent logiquement, laissant ci et là des lambeaux sur le sol de marbre.

« Lorsque l’on a, à sa portée, une puissance naturelle, pourquoi ne pas s’en servir ? »

Elle se redressa, et croisa ses jambes entre elles. Le fait de dévoiler quelques détails sur ses forces ne la gênait guère car il était évident pour elle que ceci ne faisait pas partie d'une stratégie mise en place. Ce n'était que des faits évidents.

« Seulement, voyez-vous, nous rencontrons un léger souci. Les animaux ne sont pas invincibles. Les spectres sont l’un de leur point faible, entre autres. »

En effet, les spectres n'étaient pas sensibles aux attaques dites classiques. Ils ne réagissaient qu'à la magie et il était évident que les élusiens n'étaient pas connus pour être de grands mages. Au grand dam de la dame...

« C’est ici que l'on comprend le rôle de Yepa. Leur pourcentage reste infime dans la totalité de l’armée mais elle est indispensable. Eux, se battent d’une façon bien plus classique. Ils sont spécialisés, pour la plupart, au combat aux corps-à-corps. »

Ce qu’elle ne précisait pas, c’était que les mages étaient aussi rares que les archers en Élusia. Une partie trop délicate, certainement, pour eux. Quelque chose qu'il avait choisi de ne pas maîtriser au profit de leur côté bestial. Faire qu'un avec son animal n'était une chose aisée. Il arrivait que certains ne parviennent jamais à contrôler parfaitement cette partie d'eux même. Les élusiens, eux, vivaient d'une manière différente de leur confrère yorka. Ils vivaient en harmonie avec la nature et eux même.


« Voyez-vous le problème... À présent ? »

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MessageSujet: Re: We do this for the future [OVER]   We do this for the future [OVER] Icon_minitimeLun 21 Oct - 18:48

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Pendant les explications de la part des Élusiens, je regardai attentivement la démonstration se déroulant à côté de la reine. L'homme représentait la majorité de l'armée d'Élusia ? Voyez-vous cela... J'avais déjà assisté à la transformation d'un yorka en son animal, il n'y avait rien de surprenant à cela. En revanche, je ne m'attendais à le voir devenir un lion ici en pleine négociations militaires. Lorsque le dénommé... Wijdo si c'est bien cela, se transforma, Kennedy eut un geste de recul sur sa chaise et j'étais certaine qu'il avait la main posée sur la garde de son épée tandis que Ela, lâcha un sonore "Putaing, cong !" en voyant le lion. Pour ma part, je restai calme mais il était indéniable que mon rythme cardiaque avait prit de l'allure. Je posai une main très légèrement tremblotante sur celle de ma commandante en second pour l'apaiser puis je fis un regard moitié irrité moitié incitant au calme à mon capitaine de la garde. Mes subordonnés ne bougèrent pas, permettant donc à la discussion de se poursuivre. Je quittai le dossier de mon siège après m'être installée confortablement pour observer la démonstration, posant de nouveau mes coudes sur la table et joignant mes mains dans une posture qui se voulait imperturbable. Je marquai encore un temps de silence, le temps que l'assemblée se rende bien compte que j'avais la main sur la suite de la discussion. En effet, je comprenais bien le problème des Élusiens : leur armée était trop spécialisée et pas assez variée, leur puissance reposant surtout sur la maîtrise de leur essence animale et la force brute de leur animal. Il y avait trop peu de soldats comme cette Yepa. En revanche, il était intéressant de noter que les spectres de la Grande Désolation était le point faible des soldats yorkas.

En effet, nous comprenons. Je pense que nous pouvons vous venir en aide et faire de notre mieux pour tâcher de résoudre votre problème. Il me semble que nous pouvons désormais passer à la suite. Ela.

À peine le surnom de mon bras droit fut prononcé que cette dernière fit un geste du menton envers l'un des assistants diplomatiques à nos côtés. La jeune femme désignée, portant l'insigne de l'armée d'Eridania ainsi qu'une petite tête de renard sur l'uniforme baissa le regard en opinant. La jeune renardière fit donc passer un rouleau de parchemin frappé du symbole de l'armée d'Eridania ainsi que du sceau royal des rois d'Eridania, prouvant par la même l'importance de la missive que l'on ne pouvait faire passer par messager mais à remettre en mains propres. Je pris à nouveau la parole afin d'expliquer aux Élusiens les conditions requises pour que nous mettions notre armée dans ce conflit qui ressemblait davantage à de l'épuration fantomatique. Nulle arrogance ou condescendance ne se fit entendre dans ma voix, je devais faire attention à ma manière de leur adresser nos demandes, je me devais d'être la plus neutre et la plus sérieuse possible vers eux.

Vous n'êtes pas sans savoir que nous n'allons bien entendu pas intervenir en se basant uniquement sur notre bonne foi et notre volonté d'aider. Nous sommes donc disposés à répondre positivement à votre demande et à vous venir en aide. Nous allons cependant vous demander de répondre à certaines de nos conditions dont vous trouverez les détails dans le parchemin officiel en votre possession.

Nos demandes étaient détaillées sur le rouleau de parchemin posé sous le nez de la reine Hinaya. Les lignes étaient écrites dans une police que je voulais claire et sobre, nul besoin de fioritures même pour un document qui était tout ce qui était de plus officiel. Dans ce parchemin était écrit les termes d'un pacte militaire entre les armées d'Eridania et d'Élusia dont j'avais personnellement supervisé l'écriture. Les mots d'"alliance militaire" n'étaient cités nulle part, preuve s'il en était que nous faisions attention à notre approche. Les termes du pacte était les suivants : une coopération militaire sans faille entre les armées d'Eridania et d'Élusia et leurs soldats dans laquelle des échanges inter-armées devaient se dérouler régulièrement, les dits échanges servant aux armées d'échanger sur leurs doctrines et leurs manières de combattre ; en plus de cette coopération militaire les termes comportait également une clause d'assistance entre les deux armées si l'un des deux pays était attaqué ou demande une aide militaire comme le cas qui nous occupait aujourd'hui ; la formation d'un état-major et d'un commandement unique pour superviser les efforts militaires des deux armées et coordonner les attaques et les mouvements de troupes avec un officier général d'Eridania -moi en l'occurrence- et un officier général d'Élusia ; enfin, les termes du pacte comportaient une clause de non-agression entre les deux armées au lieu d'une alliance, aucune des deux armées ne devait empiéter sur l'autre ou attaquer les unités de l'une délibérément auquel cas, la clause indiquait expressément que des sanctions exemplaires et la cour martiale devait s'appliquer immédiatement aux fautifs par leurs armées respectives. Il y eut un instant de silence pendant que les Élusiens prirent connaissance du pacte que nous leur proposions. Ce silence fut brisé par quelques voix venant des Élusiens mais la reine resta muette. Les interprètes mandatés par les Eclaris de la ville entrèrent en action car les Élusiens qui prirent la parole eurent alors un peu plus de mal à parler la langue commune.

Nous ferons de notre mieux pour répondre à vos questions.

On me demanda de parler un peu plus de cette coopération entre les deux armées.

Cette coopération est le premier pas pour l'harmonie entre nos deux armées. Si vous êtes d'accord avec cette coopération, nous sommes disposés à ce que vous nous envoyiez des instructeurs pour davantage entraîner nos soldats yorkas car oui nous en avons aussi parmi nous. En retour, nous pouvons vous envoyer des conseillers militaires afin d'aider vos soldats à se battre de manière plus conventionnelle. Je souhaite également que nos armées puissent participer à des exercices militaires communs une fois la crise de la Grande Désolation résolue.

Les questions qui revinrent le plus portaient sur les termes de l'assistance interarmées. Si je ne me rappelai bien, celle qui insistait le plus s'appelait... Yepa ?

Voilà une question intéressante. Je vous renvoie à nouveau au parchemin pour avoir les détails écrits noir sur blanc mais pour vous résumer selon les termes d'Eridania, nous nous attendons à ce que nous nous soutenions mutuellement, militairement parlant. Aujourd'hui, c'est vous qui nous demandez de l'aide. Mais si Eridania est attaquée dans le futur, nous vous demandons de venir à nos côtés comme nous le ferons bientôt si bien sûr vous acceptez nos conditions.

Il n'y eut pas d'explosions de colère ou de regards scandalisés, du moins pour le moment. Les dernières questions à venir portaient sur le commandement unique et Yepa avait l'air de réfléchir quant au terme de non-agression entre nos soldats.

Je souhaite mettre en place une chaîne de commandement unique afin que nos armées ne marchent pas sur les plate-bandes de l'autre avec des missions et des mouvements distincts. À la tête de cet état-major unique, je souhaite qu'il y ait un officier général de votre armée -que je vous laisserai nommer- et un officier général d'Eridania pour prendre les décisions. En l'occurrence, ce sera moi qui représentera Eridania et je nommerai un de mes généraux qui me remplacera lorsque je ne serai pas sur le front. Enfin, la clause de non-agression me paraît être le meilleur moyen pour que nos armées respectent nos propres territoires même s'ils sont amenés à combattre les spectres sur ces mêmes terres. C'est une sécurité nécessaire afin d'éviter les tirs amis ou que certaines de nos unités se combattent malencontreusement. La guerre est imprévisible.

Les Élusiens avaient toutes les informations entre les mains. En quelques déclarations, je venais de donner le choix à Élusia quant à la suite. Nous étions prêts à les aider mais ils devaient aussi se rappeler que c'était eux qui étaient venus à nous et que nous étions en droit de poser des conditions pour intervenir à leur demande. Pour ma part, ce pacte était l'accord militaire le plus juste pour nos deux armées. Nous ne prendrions pas en charge le coût de toute la campagne, nous entretiendrons nos propres troupes et non les leurs mais nous mettrions notre force à profit afin de les extirper de ce bourbier spectral. Le cadre du pacte était tracé selon notre point de vue. La politique n'avait que peu de place dans ma réflexion, je réfléchissais davantage en termes militaires. Je me mis à fixer désormais la reine Hinaya qui était la seule selon moi à prendre une décision finale. Le même pacte était prêt de notre côté afin qu'en cas d'accord, nous puissions signer ensemble et en même temps le document. Je ne considérai pas mettre le couteau sous la gorge de la reine yorka, elle avait le choix d'accepter ou de refuser nos conditions. Une chose cependant était certaine, je refuserai de négocier les termes de notre pacte, c'était à prendre ou à laisser. La reine acceptait et nous signions l'accord dans la foulée et dès notre retour à Hesperia, j'ordonnerai le déploiement du corps expéditionnaire militaire eridanien et préparer notre intervention ou bien elle refusait et je n'aurai pas d'autre choix que de stopper les discussions à l'instant même et ne pas ordonner d'intervention, la reine Hinaya devait à ce moment là se chercher un autre allié. Personnellement, j'espérai vraiment que la reine yorka accepte nos conditions car cela m'était important. Cette partie de la négociation n'était vraiment pas une partie de plaisir pour moi et j'espérai que nous la passerions rapidement pour nous mettre vraiment au travail et en action. Un désir que peut-être elle aussi, entre gens nobles, comprendrait.

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MessageSujet: Re: We do this for the future [OVER]   We do this for the future [OVER] Icon_minitimeDim 8 Déc - 19:50

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La reine écoutait calmement son peuple poser des questions après que l’un d’eux eut l’amabilité de lui lire le contrat. Évidement, elle pouvait certainement le déchiffrer seule mais elle y trouvait un malin plaisir à se cacher derrière son infirmité, certaines fois. Surtout face à ses ennemis.
Elle murmurait quelques mots ci et là, réfléchissant à voix haute. Il était certain qu’elle s’adressait bien plus à elle même qu’à qui que ce soit.
Yepa semblait être la plus intéressée par le contrat de Cassandra. Excitée à l’idée d’inculquer son art de la guerre au plus puissant État d’Ishteria, certainement. Mais surtout, il était évident qu’elle était impatiente à l’idée de travailler avec Cassandra. C’était après tout son rôle. On ne pouvait guère s’étonner face à son talent évident.

Mais toutes les questions du monde ne pourraient guère faire changer d’avis leur reine. Elle avait déjà fait son choix, bien qu’elle restait très amère à ce sujet. Évidemment, elle s’efforçait de convaincre la population élusienne qu’elle ne se trompait pas. Il fallait dire, son choix était en discorde totale avec les doctrines qu’elle enseignait à son peuple depuis le début. C’était aussi l’une des raisons qui expliquait pourquoi il y avait bon nombres d’anciens qui l’accompagnaient en ce jour. Leur présence lui apporterait un soutien futur contre les plus sceptiques d’entre eux. Même si elle connaissait le pouvoir de sa parole en Élusia, elle avait vraisemblablement gardé de ces anciens réflexes lorsqu’elle était alors le second du capitaine. Elle avait appris à ne jamais se reposer sur ses acquis. Au-delà de sa propre expérience, l’histoire lui avait proprement enseigné la fin tragique de chacun des rois qui avaient cru en leur suprématie. C’était certainement l’une des raisons qui la poussait à croire qu’Éridania ne garderait pas sa gloire présent bien longtemps. Que ce soit économiquement ou militairement, Éridania chutera. C’était un fait évident pour qui connaissait l’histoire d’Istheria. L’antique cité de Taulmaril rappelait encore la vanité dont pouvait faire preuve les grands de ce monde. Pour sa part, elle espérait seulement être au premier rang pour assister à sa chute. Rien de personnelle, bien sûr.

La dame craignait de signer volontairement l’erreur de sa vie. Elles se doutaient que les contre-parties seraient lourdes, très lourdes pour son peuple. Elle avait essayer de s’y préparer mais il est vrai qu’elle restait très surprise, bien que son visage s’efforcer de ne montrer aucun signe de stupeur.
Son mépris et son dégoût pour les éridaniens étaient aussi évident que sa cécité. Ainsi, elle craignait s’engager dans quelque chose de plus grand qu’elle. Finalement, tout se jouerait certainement le jour où elle rencontrerait le roi d’Eridania. Pour l’instant, elle ne pouvait faire qu’une chose : signer. Elle n’avait pas le choix et elle le savait. Ses plus proches conseillers lui avaient précisé l’urgence de la situation. Bien qu’elle savait qu’ils forçaient volontairement le trait, elle ne s’attendait pas à une possible négociation. Elle savait que le contrat était lié. Comme si on lui mettait un couteau sous la gorge, en soit.

Lorsque le silence s’installa à nouveau, la dame se redressa de son siège. Elle croisa ses doigts entre eux sur la table, fixant de ses yeux clos son interlocutrice.
Et cela commença par un murmure. Le vent souffla sur ses cheveux comme la caresse d’un amant. Il était annonceur d’une promesse. Une brise qui dansait au rythme des élusiens et des éridaniens qui expiraient.
La reine releva le menton. Comme si elle pouvait regarder les oiseaux posés sur le toit de la cour. Comme si elle pouvait voir les élusiens perchés sur le toit. Comme si elle pouvait voir l’impatience délicieuse qu’elle imposait.

Finalement, elle arracha l’une de ses propres plumes de ses ailes et trempa le bout dans l’encre noir. Elle eut néanmoins un long moment de doute et laissa planer sa plume au dessus du papier. Yepa expira longuement, faisant vibrer tout les sens de sa reine. Elle posa ensuite sa main sur l’une de ses ailes. Avec la délicatesse dont elle seule avait le secret. Hinaya sentit les lèvres de son bras droit remuer lentement, extirpant un murmure. Un souffle dont elle était la seule à entendre. Elle portait le message éternel d’une alliance qui changerait peut-être les choix futurs de sa reine. Comme la brise, elle était un vent de justice.
Au dessus de cette feuille de parchemin, Hinaya avait changé d’avis, elle avait vu un avenir qu’elle ne voulait pas. Mais ce vent lui avait rappelé sa véritable place. Il avait effacé son individualisme. Seul l’avenir nous dira s’il portait en son sein le sang des élusiens ou celui de leur liberté.

Son écriture élégante, héritée de son père, parcourut comme le dernier vestige d’une ancienne vie le contrat. Il mit fin à cette mascarade et aussitôt, le sourire permanent de la reine s’effaça.
La dame reprit sa place, confortablement adossée contre le dossier de son siège. Comme une statue, elle vint tenir sa tête à l’aide de son index et de son pouce. Elle sentait les regards de ses sujets posés sur elle. Les plus vieux, certainement. Peut-être attendaient-ils tous une intervention de sa part ? Elle n’en savait que trop rien. Elle était simplement fatiguée.

« Yepa... » La femme ôta sa main de ses ailes. « Vous travaillerez avec Yepa. Uniquement avec Yepa. »

On ressentait une certaine fatigue si ce n’est lassitude dans sa voix. Plus grave et lente. Ses paroles étaient plus simples et moins longs.
Elle n’était pas satisfaite et bien qu’elle le montrait d’une manière bien étrange, elle était même furieuse. Furieuse de devoir demander de l’aide à un pays pareil. Furieuse d’enseigner les secrets militaires de son peuple. Furieuse d’avoir affaire avec leur roi. Furieuse de comprendre chacun des mots prononcés, chacun des mots inscrits sur ce maudit papier.

Qu’ils étaient prudents, ces éridaniens ! Qu’ils étaient riches, ces éridaniens ! Qu’ils étaient puissants, ces éridaniens ! Qu’ils étaient fous, ces éridaniens ! Ils offraient leur confiance à la mauvaise personne car nul doute que la reine d’Élusia ne se contentera pas d'accepter sagement les clauses de ce contrat sans y mettre son grain de sel. Elle n’était pas une femme d’honneur, ne l’avait jamais été. Surtout lorsqu’il s’agissait de son peuple. Son peuple. Mais qui pouvait bien connaître la vérité ? Elle n’était qu’une nouvelle arriviste, au fond, aux yeux de ces seigneurs et autres rois.
Elle avait précisé sur le contrat, juste avant de signer, un détail qu'elle ne tarda pas à révéler à Cassandra.

« Dans le cas prévu par Hinaya Osiris, reine d'Elusia, Elusia doit être tenu à une non-agression - pour ne citer que cela - envers le pays voisin, Eridania, si et seulement si les dits pays sont en campagne de guerre et décident de mettre leur intérêts en commun.
Dans le cas échéant, Elusia n'est pas tenu à un pacte de non-agression envers Eridania et Elusia est dénué de toute responsabilités envers Eridania. »

Hinaya était empli d’une rage constante. Plus ou moins puissante selon les situations. Mais c’était cette rage qui l’avait maintenu en vie, cette rage qui gouvernait. Nul ne pourrait dire si elle faisait d’elle une reine folle ou avisée. Pourtant, ce simple détail était juste. De sa part, évidemment.

Elle se releva alors doucement et d’un geste de la tête, ses sujets la rejoignirent dans la cour. Ils s’étaient rassemblés à côté des vêtements soigneusement pliés par leur commandante. Chacun leur tour, ils enfilèrent leur vêtement avant de venir se placer derrière leur reine. Celle-ci leur laissa le temps de se préparer, fixant inlassablement Cassandra. Il était alors difficile de blâmer sa cécité car il était évident qu’elle savait où elle regardait.

« Une entrevue avec votre roi est espérée si ce n’est attendue. »

Il était difficile de cacher son exacerbation. Elle ne voyait en aucun cas l’utilité de le rencontrer mais voila, une reine ne choisissait pas toujours ses faits et gestes. La diplomatie avant tout, n’est-ce pas ? Hinaya restait une femme d’action, voilà une difficile entreprise que de vouloir lui ôter ceci.

Elle ne lui offrit plus aucun sourire, ce qui trahissait son manque d’énergie. Elle n’avait plus la force de faire semblant. Elle voulait se reposer car cette journée impliquait d’autres plus longues encore. Ce qui était déjà usant.
Au lieu de cela, elle se retourna vers Wijdo, parlant dans sa langue. Il avait retrouvé sa forme humanoïde et avait enfilé le peignoir que tenait Yepa.

« Je veux que vous envoyez un corbeau à Élusia pour leur prévenir de notre retour. Dès maintenant. Nous ne attarderons guère en Argyrei. » Elle se retourna ensuite vers Yepa. « Pars dès maintenant. Tu as du travail et Élusia t’attend. Nous, nous partirons demain, à l’aube, lorsque nos derniers préparatifs seront terminés. »

Yepa s’inclina devant sa reine au même titre que Wijdo. Ils s’éclipsèrent tout les deux non sans avoir maladroitement lancé dans la langue commune quelques au revoir aux éridaniens. Leur humeur avait changé ; la guerre n’attend pas.
Hinaya s’attarda alors à nouveau, vers Cassandra. Bien qu’elle n’appréciait pas son pays, la dame avait apprécié sa présence. Elle faisait preuve d’un discernement qui lui plaisait. Et il semblerait qu’elle savait s’en tenir à son domaine, ce qui était aussi un attrait qui lui avait plu. Rare était ceux qui ne se la jouait pas fin politicien.
C’était une bonne personne. Loyale et honorable, il fallait avouer. Tout ce qu’elle n’était pas, en fin de compte.

« Votre présence fut agréable. Nos chemins se croiseront bientôt, je n’en doute pas. » Elle ne se risqua pas dans un sourire hypocrite mais haussa néanmoins un sourcil. « À très bientôt, très chère. »

Elle savait faire preuve d’honnêteté, du moins.

La dame tourna les talons et s’en alla à grandes enjambées.
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MessageSujet: Re: We do this for the future [OVER]   We do this for the future [OVER] Icon_minitimeMer 18 Déc - 14:21

We do this for the future
Les Élusiens avaient accepté nos termes mais ils ne le faisaient pas avec plaisir. Le contraire m'aurait d'ailleurs étonné... Lors de la signature du contrat, la reine Hinaya ne manqua pas de préciser en quelques phrases un peu trop pompeuses à mon oreille et qui sonnait très politicarde, que les accords signés ici ne prévalaient que dans le conflit nous opposant aux spectres de la Grande Désolation. Je n'en fus guère surprise, les mots de l'accord ne prévoyaient rien dans un contexte hors guerre de la Grande Désolation, seules les dispositions d'assistance mutuelle en cas de guerre et de demande de la part d'un autre pays s'appliquaient. La non-agression de mon côté, étaient surtout pour éviter les tirs amis et les combats fratricides. Je pensais surtout à la campagne qui pouvait être longue et difficile, les Élusiens se battaient déjà depuis des mois et étaient embourbés. Les autres situations n'étaient pas de mon ressort, j'espérai simplement que Hinaya n'ait pas ensuite l'arrogance de croire qu'elle pouvait nous mettre à mal. J'espérai qu'elle se dise bien que si elle lançait ses armées contre nous, je la stopperai avant même qu'elle ne rentre dans le domaine d'Hesperia.

Vous avez bien lu les termes de notre accord, Reine Hinaya. Ce qui s'applique à vous, s'applique à nous également.

Les signatures faites, tout le monde autour de la table se leva. J'étais prête à échanger une poignée de main pour sceller l'accord avec la dirigeante yorka mais visiblement, sa majesté était trop fière et bouillonnante pour le faire... Debout devant elle, je la fixai de mon regard naturellement sévère. Ah elle était petite...

Ceci n'est pas de mon ressort, Reine Hinaya. Vous devriez voir cela avec l'entourage royal ainsi que son ministre chargé des affaires étrangères. Je ne manquerai pas d'adresser un mot à sa Majesté en rentrant à Hesperia mais cela ne me regarde pas par la suite.

Le changement d'atmosphère qui s'opéra fut soudain. Les Élusiens en avaient visiblement assez d'avoir attendu et de s'être livré au jeu de la diplomatie guerrière. Les acolytes de la reine des yorkas s'éclipsèrent après des ordres donnés par la reine non sans oublier de nous saluer tandis que Hinaya me fixa encore quelques instants, voyant parfaitement que ce qui venait de se passer l'irritait au plus haut point. Je ne m'en formalisai pas et je restai muette devant ses mots. Je ne pouvais pas vraiment dire qu'il en était de même de mon côté, peut-être que si nous nous étions rencontrées dans d'autres circonstances aurai-je pu la voir autrement mais ici, c'était davantage la dirigeante ambitieuse et jeune qui voulait s'imposer et ourdir des coups politiques. On venait de la même crémaillère mais au final, nous ne jouions pas dans la même cour. Elle apprendra l'exercice du pouvoir au fil du temps, tout n'allait pas se plier à sa volonté. Tout comme Thimothée...

Ce fut appréciable. À notre prochaine rencontre, Reine Hinaya.

Déclarai-je sobrement à l'encontre de la dirigeante avant de quitter moi même la salle en compagnie de mes gardes et de mes bras droit. Nous venions d'entrer en guerre contre une menace encore jamais affrontée et qui était à nos frontières depuis des siècles. Même Ela d'ordinaire plutôt bavarde après ce genre de réunion se taisait. J'assumai pleinement la campagne militaire qui allait arriver et ce en dépit de nos alliés et de cette reine étrange. Ela me prévint qu'une tempête arrivait, je tournai la tête pour voir par une fenêtre qu'en effet une tempête de sable se formait au loin. Ou voulait-elle parler au sens figuré par rapport à cette campagne d'épuration spectrale ? Je n'eus guère d'autre réponse qu'un impatient "Je sais" lancé à l'encontre de ma chère Ela pendant que nous pressions le pas pour ordonner à nos soldats de se mettre à l'abri le temps que la tempête passe.

2 Ginik, Saison Riguéar, 1305 Ère Obscure
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