Alakir Le Roux

DON : Agilité développée
SPECIALITES : Excellence spécifique au sabre | Charisme
POUVOIRS :

Téléportation = ★★★★★✩
Télépathie = ★★★✩✩✩
Empathie = ★✩✩✩✩✩



Alakir possède un sabre de très bonne facture, facilement reconnaissable de par sa construction peu commune : il se présente sous la forme d'un fleuret de corsaire on ne peut plus ordinaire - si ce n'est sa taille étonnante, atteignant le mètre dix - mais est dotée d'une lame droite, fine, dont un seul de ses deux côtés a été affublé d'un tranchant. À la base plate de la garde se trouve incrustée une pierre de sphène polie.




Le Borean, seul et unique bien matériel important aux yeux du forban - avec son sabre. Son navire, son foyer, le porteur de sa liberté mais aussi, son plus vieil ami. À l'entendre, il semblerait lui aussi doté d'une âme et d'une volonté propre. Alakir a horreur qu'il soit endommagé, ni même qu'on daigne lui manque de respect, même par les mots.

Comme la créature dont il tient le nom, ce navire à peine plus grand qu'un sloop est particulièrement rapide et très maniable, même dans les eaux les plus tumultueuses grâce aux nombreuses voiles pivotantes pendant à son mât. Son secret ? Alakir a préféré sacrifier sa puissance de feu en supprimant la plupart des canons déjà présents sur le navire à son acquisition pour en faire un vaisseau indomptable. On raconte qu'il est impossible de rattraper le Borean toutes voiles gonflées, et à l'inverse, d'y échapper s'il a décidé de vous prendre pour cible. Sur son mât flotte fièrement un pavillon représentant un crâne ornant trois cicatrices sur l’œil gauche.




Avoisinant les deux mètres, Alakir possède un physique assez massif pouvant facilement dissuader les combattants les plus zélés de croiser le fer avec lui. Son imposante musculature, mais aussi ses nombreuses cicatrices témoignant de son expérience sur les mers renforcent cette aura intimidante. Si son corps en est parsemé, la plus remarquable - en soi, la plus apparente - reste tout de même les trois griffures qui fendent son œil gauche.

Paradoxalement, si sa stature peut nourrir l'appréhension et la cacade chez ses ennemis ; son faciès lui, rassure ses alliés. Une mâchoire carrée, des pommettes saillantes, des yeux noisettes en amande, un sourire confiant constamment posé sur ses lèvres, un bouc de trois jours relevant plus de la négligence que d'un réel souhait esthétique.. Aussi, ce qui fait la particularité d'Alakir, c'est bel et bien ses cheveux, à l'origine de son épithète. Sa crinière mi-longue couleur feu, présentée comme une tare génétique pour messieurs, et une singularité ravissante pour mesdames. Alakir, lui, n'y voit qu'un héritage de sa défunte mère et semble en être particulièrement fier ; bien qu'il n'y prend aucunement soin et les laisse simplement tomber de chaque côté de son visage, formant d'épaisses mèches agglomérées par sa négligence.

Pour se vêtir, Alakir fait dans la simplicité : un pantalon retroussé sur ses tibias qui laisse apparaître une pilosité à mi-chemin entre une virilité certaine et un laisser-aller dérangeant ; une paire de tongs en paille pour, je cite, « laisser le vent glisser entre ses orteils » et une vieille cape noire miteuse au col relevé qui recouvre une chemise en lin ample et ouverte sur son torse nu - cape cachant d'ailleurs totalement son corps, de la nuque aux pieds, lorsqu'elle est fermée. Une épaisse ceinture en tissu retient son sabre qu'il ne quitte sous aucun prétexte et, amateur de boisson, il garde toujours une flasque de rhum sur lui en prenant soin de ne jamais la ranger au même endroit pour ne pas qu'une main mal intentionnée vienne la lui dérober..



Alakir est un homme complexe dont les multiples facettes suscitent tantôt l'admiration, tantôt le mépris, tantôt l'amusement. Imprévisible, il est rare de pouvoir appréhender sa prochaine réaction, quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve. Et si sa réputation au sein de la caste le décrit comme un pirate implacable, violent et manipulateur, la réalité est toute autre : à l'inverse, Alakir apparaît aux premiers abords comme quelqu'un de simplet, d'irresponsable et de maladroit. Avec lui, tout est moyen à faire la fête et à ouvrir une bouteille d'alcool pour l'occasion. D'une nature décontractée, il prend toujours son temps, et ne se précipite que lorsqu'il a une idée précise derrière la tête - et dans ce genre de cas il est difficile de la lui retirer. Il se montre toujours d'un calme et d'un sang-froid à toute épreuve ; rare sont ceux ayant eus l'occasion de voir le Roux véritablement hors de lui et encore plus rare sont ceux encore vivant pour le raconter. Pour dire vrai, il ne se prend que rarement au sérieux et use souvent de l'autodérision pour amuser ses compagnons.

Humble, il place tout son équipage sur le même pied d'égalité et ne se mettra jamais en avant ; vous ne l'entendrez d'ailleurs jamais vanter ses propres exploits. Il crache sur tous ces pirates imbus de leur personne, ayant tendance à avoir une trop haute opinion d’eux même allants jusqu'à manquer de respect à leurs pairs. Lui, considère chacun de ses coéquipiers comme des membres à part entière de sa famille et met un point d'honneur quant à la loyauté envers celle-ci. Trahir un frère est le pire des crimes qu'un Homme pourrait commettre sur son navire ; et serait sanctionné en conséquence. Son sens de l'honneur et du leadership peu conventionnel a fait la renommé de son équipage au sein de l'Ordre, mais aussi au sein du conseil. Bien que sa personnalité fantasque ne fasse pas l'unanimité, tous reconnaissent sa force, celle de ses subordonnés et ceux des liens les unissant.

Beaucoup vous diront que c'est un couard qui se donne des grands airs, prêt à tout pour esquiver un combat ; mais il n'en est rien. En réalité, il déteste les effusions de sang inutiles, même lorsque son honneur est en jeu, il préfère user des mots pour éviter les conflits. C'est un grand diplomate qui saura facilement négocier avec le camp antagoniste afin d'en sortir avec une situation arrangeant les deux partis sans avoir à sortir les armes. Ainsi, selon les endroits qu'il a explorés, vous n'entendrez pas les mêmes choses sur lui : à la fois craint, respecté, critiqué, haï ou même admiré. Alakir n'en a que faire de sa réputation, il fait ce qui lui semble juste et se contrefout des répercutions que cela peut avoir. C'est un pirate, merde ! Il n'est pas là pour faire des courbettes à qui que ce soit. La politique, les règles institutionnelles, le pouvoir, l'argent, la gloire ; il s'en lave les mains. Il souhaite simplement faire ce qui lui plaît, quand il lui plaît. Et c'est vraisemblablement cette soif intarissable de liberté qui en fait un homme dangereux, surtout lorsqu'on tente de l'entraver ou de lui dicter sa conduite.

Car oui, attention à ne pas vous laisser berner.. Derrière ce calme olympien se cache un combattant hors pairs digne de son titre de capitaine pirate. Il sait se montrer menaçant lorsque la situation l'impose et n'attendra pas que le premier coup lui soit porté. Très protecteur, il entre dans une rage sans nom lorsque l'on daigne toucher à l'un de ses compagnons. Et bien qu'il puisse apparaître comme un grand pacifiste, il n'hésitera pas à tuer s'il le faut.






Cela faisait déjà plusieurs lunes que le navire du capitaine Vane fendait les eaux, ornant fièrement son pavillon de mort. Ce dernier se targuait d'avoir capturé une prise de choix, connue de tous pour être pourtant insaisissable : le capitaine Alakir. Enchaîné au fond de la cale, le bruit des fouets et des fers résonnaient sur l’entièreté du vaisseau sans qu'aucun de ses matelots ne semble déstabilisé..

▬ Je sais que tu as des informations sur la légende de Falcon, et sur le Colosse, le Roux.. Et je peux passer des jours entiers à te les soutirer, murmura le tortionnaire en se rapprochant du visage d'Alakir, avant de pousser un petit rire gras détestable.

Un franc sourire vint étirer les lèvres du prisonnier, malgré son état lamentable, recouvert de sang et de blessures, les joues émaciées par le manque de nourriture, les côtes apparentes. Cela faisait déjà plus d'une semaine que les geôliers l'affamaient, et le battaient jours et nuits dans des interrogatoires inhumains. Mais pas un jour, pas un seul, ne passa sans que ce sourire ne se détache de son visage, au grand damne du tyran qui commençait à être las de ne pas obtenir les réponses qu'il cherchait. Serrant les dents face au silence de sa victime, le pirate se saisit de son sabre, prêt à le fendre sur le crâne d'Alakir, porté par son agacement, mais les portes de la cale s'ouvrant en trombes l'arrêta dans son geste.

▬ Ca.. Capitaine.. balbutia le pirate en rangeant son arme, pris de honte.

▬ Je t'ai pourtant dit de ne pas trop l'abîmer, Alastor, trancha le nouvel arrivant avant même qu'il ne soit visible.

Faisant grincer les planches de l'escalier menant à leur emplacement, c'était le capitaine du navire, Edward Vane, qui se montrait au prisonnier  pour la première fois. Il se dressa fièrement face à eux, une peau de bête épaisse couvrant ses épaules. Un large sourire se dessina sur le visage d'Alakir.

▬ Le grand Edward Vane en personne ! Et quelle entrée tu daignes nous offrir ! J'aurai bien applaudi la performance, mais j'ai les mains quelque peu occupées comme tu peux le voir.. En espérant que tu puisses m'excuser.. s'écria Alakir d'un ton goguenard en jetant un regard à ses mains ferrées qu'il secouait pour appuyer son propos.

Sans répondre, Vane lui encastra sa botte dans la mâchoire, lui faisant cracher une gerbe de sang et effaça partiellement son sourire narquois.

▬ Tu as la langue bien trop pendue, Alakir Dakeyras.. Ton impertinence légendaire te perdra, dit calmement le capitaine Vane avant de se saisir de son arme de prédilection, une griffe à trois lames. Les dires ne trompent pas, tu es vraiment un individu difficile à saisir le Roux, il y a fort longtemps que je suis les traces de ton navire. Nous avons navigué de Noathis jusqu'à Cebrenia sans relâche, interrogé toutes les personnes que vous avez croisé dans votre sillage. Mais chose étrange. Personne ne souhaitait donner des informations sur toi, soit par loyauté, soit par crainte des représailles. Nous étions forcés d'en éteindre quelqu'un, malheureusement..

▬ C'était des civils enf..

▬ Tu ne parleras que lorsque je te l'aurais permis ! Interrompit Vane en hurlant brusquement, avant de revenir à une voix plus calme. Tu sais, j'ai longtemps eu de l'admiration pour toi, bien avant que je ne prenne la voie de la mer moi même. Ton histoire fait vibrer des pays entier, après tout. Étant entré à ton plus jeune âge sur le Léviathan comme mousse, tu t'es très vite démarqué et a reçu les faveurs de Kilal lui même, devenant l'un de ses protégés. Tu as fini par voler de tes propres ailes en t'entourant de dangereux forbans tels que Urag Gro-Shub, qui t'ont pourtant prêté allégeance. Ensemble vous avez ravagés le pays, allés à l'assaut de flottes de galions entières, vous êtes ceux qui ont tués le grand Kamara sur le détroit d'Ashtar, celui qui est devenu le plus jeune capitaine du conseil, le premier homme à s'échapper de la prison d'Ibarria, et je ne parle pas de tes affrontements avec les plus grands noms de la piraterie.. Mais... Il marqua une pause en pointant son arme vers lui. Tu es surtout celui qui est en possession du codex de Falcon..

▬ Que veux-tu que je te dise ? Répondit Alakir en haussant légèrement les épaules. Les nouvelles se propagent vite sur la terre ferme..

▬ ASSEZ ! rugit Vane.

D'un coup, vif, presque imperceptible, le forban rabattit son arme sur le visage d'Alakir, lui infligeant trois large plaies sur son œil gauche, couvrant les joues, puis le torse du prisonnier de sang ruisselant. Le Roux grimaça de douleur et montrait des signes de faiblesse pour la première fois, poussant de petits gémissements rauques, haletant, à bout de force. Vane se saisit de sa mâchoire d'une main en montrant une expression de rage qui déformait son faciès. Se poigne se resserrait, écrasant la mâchoire affaiblie d'Alakir qui semblait vouloir rompre sous la pression.

▬ Mais c'était avant que je sache que cette réputation était usurpée et à quel point tu es un lâche ! Je sais tout de toi le Roux ! Rien ne m'a échappé ! Rien ! L'indomptable, l'insaisissable Alakir le Roux, « l'homme le plus imprévisible de toutes les mers », est entre mes mains ! Dit-il d'un ton moqueur. Et tu vas me dire où est le codex, ou tu perdras la vie ici même !

▬ CAPITAINE ! CAAAAPITAINE ! Interrompit l'un des matelots, descendant en trombe dans la cale.

Alakir sourit en voyant l'homme entrer, comme s'il attendait patiemment ce moment depuis des jours. Vane quant à lui ne comprenait pas, regardant simultanément et l'intrus, et son prisonnier.


▬ Edward.. Si tu me connaissais aussi bien que tu ne le prétends, tu saurais que je ne suis jamais seul. Dit fièrement Alakir en arquant un sourcil, un sourire provocateur aux lèvres.

▬ C'est.. C'est le Borean Capitaine.. poursuivit le matelot, le visage déformé par la peur.

▬ QUOI ?! Rugit Vane en remontant en trombe sur le deck principal, laissant Alakir derrière lui.

À peine avait-il regagné la partie supérieur du navire que les premières détonations se firent entendre. La coque du gigantesque galion explosait littéralement sous l'impact des boulets envoyés par le navire qui les rejoignait rapidement au loin. Tout s'accéléra alors très vite. L'équipage de Vane tenta de répliquer avec une salve de canon à leur tour, mais le Borean était bien trop agile, et dirigé avec une main de maître. Aucun des boulets envoyés ne purent l'atteindre. Avant même qu'ils ne puissent charger une deuxième salve, le vaisseau ennemi était déjà à hauteur d'abordage et commençait à s'attacher au navire.

Une centaine d'Hommes se ruèrent sur leur navire dans un cri de ralliement terrifiant, saccageant tout sur leur passage et tuant tous les pirates de Vane uns à uns, pourtant en supériorité numérique.

▬ Protégez le trésor coûte que coûte ! Rugit le capitaine en voyant sa défaite se profiler.

Le second d'Alakir, Urag Gro-Shub, un Zélos imposant de plus de deux mètres, se dégagea de la cohue, balayant les matelots d'un simple mouvement de bras, pour se frayer un chemin vers la cale.

▬ Ils t'ont pas loupés hein, capitaine ! S'écria Urag en ricanant, voyant l'état lamentable dans lequel était Alakir.

Alakir rit à son tour, en le regardant le détacher dans un soupir de soulagement.

▬ J'ai récupérer les cartes, il n'avait aucune information sur Falcon, il voulait seulement mettre la main sur le codex. On se sert, et on se tire d'ici. Il faut absolument récupérer mon sabre aussi il le garde dans ses quartiers, je vais..

▬ Moustache s'en chargera, il faut avant tout que je te mette en lieu sûr. Trancha Urag en posant ses mains sur les hanches de son capitaine.

▬ Hey, Urag, qu'est-ce que tu.. Hey ! HEY !

Sans son approbation, le Zélos avait levé son capitaine du sol, incapable de marcher, pour le balancer comme un vulgaire sac sur son épaule. Il se dépêcha de remonter sur la partie supérieure, se frayant un chemin parmi les rixes et les explosions pour regagner le Borean.

De son côté, Vane était dépassé par l'assaut des pirates du Roux, et se hâta d'aller surveiller la salle aux trésors. Il y retrouva deux gardes, à l'affût, mais pas d'ennemis en perspective.

▬ Ils ne sont pas venus par ici Capitaine, le trésor est sauf.

▬ C'est étrange.. marmonna Vane. Je suis persuadé d'avoir vu un groupe se diriger par ici.. S'ils n'était pas après le trésor qu'est-ce qu'ils..

Avant qu'il n'ait pu terminer sa phrase, une vingtaine d'homme sorti en trombe de l'autre côté du couloir avec des sacs de vivre entiers sous les bras, des porcs posés sur une épaule, des tonneaux d'eau et de rhum de l'autre, s'esclaffant à plein poumons.

Ils regagnèrent à leur tour le Borean, suivit par le reste des pirates de l'équipage qui ne faisait, au final, que gagner du temps en attendant leur retour. Laissant derrière eux un navire en ruine. Vane se précipita sur le second pont, observant le Borean s'éloigner. Alakir, toujours sur l'épaule d'Urag, lui adressa un petit geste de la main en guise d'au revoir, un large sourire innocent aux lèvres.

▬ J'AURAI TA PEAU ALAKIIIIIIIR ! Rugit Vane, fou de rage.

Encore une fois, le Roux avait échappé aux prises de son ravisseur. Encore une fois, tout s'était passé selon ses plans; et encore une fois, le Borean s'en allait vers de nouvelles expéditions.