[Mission] Arthur à la bibliothèque

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 [Mission] Arthur à la bibliothèque

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: [Mission] Arthur à la bibliothèque    [Mission] Arthur à la bibliothèque  Icon_minitimeMer 2 Déc - 18:55

Ce matin, je me levais avec une seule idée en tête et je comptais bien la réaliser. La veille, madame Othello m’avait parlé d’un endroit où les gens ayant besoin d’aide plaçaient des affiches et des écriteaux sur lesquelles des requêtes étaient inscrites. C’était le meilleur des endroits pour commencer mon voyage d’aventurier, je n’en voyais encore aucun autre. Il fallait dire que je me sentais encore un peu perdu dans cette grande ville qu’était Hesperia, même si grâce à madame Othello, je savais un peu plus comment m’y retrouver. En fait, c’était tout simple et je me sentais encore un peu bête d’avoir aussi vite paniqué. Aussitôt, que je quittais l’auberge dans laquelle je venais de passer une nuit douillette, je me rendais immédiatement à l’endroit où le panneau devait se trouver.

Une véritable petite foule de monde était amassé devant. Une grande partie d’entre eux s’affairait autour du panneau d’affichage, si bien que je ne parvenais à rien voir. Ils étaient vraiment nombreux, je ne parvenais même pas à tous les compter, pourtant, ils ne m’empêcheraient pas d’y arriver. Un passant me bouscula alors que j’observais encore l’amas d’aventuriers, ma capuche s’effondra sur mon visage m’empêchant de voir le monde alentour. Un autre passant dû me bousculer, car je tombais sur les fesses. Je ronchonnai légèrement, ce n’était pas bien de se plaindre, mais tout de même, ils pourraient faire attention. Une fois la capuche retirée, je reculais toujours les fesses à terre pour quitter le passage principal, puis je profitais d’un endroit plus paisible pour me relever et observer à nouveau les alentours.

Quelques caisses empilées me permirent d’avoir une meilleure vue de la place. Si je m’attendais à ça, à voir autant de monde réunis pour aider les gens. Cette scène me réchauffa le cœur et je me dis qu’Ishteria était tout de même entre de bonnes-mains avec tant de gens bienveillant. Mais malgré ce nombre d’aventuriers, moi aussi, je voulais en être un, et il devait bien y avoir des tâches que d’autres ne voulaient pas accomplir. Alors je réfléchis à un moyen de m’approcher. La solution m’apparut dès lors qu’un colosse s’avança vers le tableau, il n’avait pas encore franchi la foule, mais sa stature lui permettrait de s’y rendre sans le moindre encombre. C’était ma chance à saisir et je ne la manquai pas.
Aussitôt que mes pieds suivaient la trace des siens, j’avançai à travers le mur d’aventurier en manque de mission sans le moindre problème. Comme si cet homme était devenu un bélier me permettant d’avancer au milieu de décombres. Lorsque nous arrivâmes au tableau, je lui tirai la manche en l’appelant. Dans les premiers instants, il ne me remarqua même pas, tant j’étais petit m’assura t’il. Mais lorsqu’il m’aperçut, il se baissa et je le remerciai chaudement de m’avoir permis d’arriver jusqu’ici. Il fut surpris que je m’intéresse à ce tableau et me demanda mon âge lorsque je lui répondis par l’affirmative à savoir si je cherchais à aider les gens. Je lui avouai cependant ne pas savoir par où commencer, puisque j’étais un aventurier débutant et que je n’étais pas encore très doué, ni même valeureux. Il rigola et me dit que j’étais trop humble, qu’un aventurier ne devait pas se rabaisser comme ça.

De toute sa stature, il se redressa et observa les différentes affiches et demande d’aide, se tenant le menton d’une main et la hanche de l’autre. Il réfléchit quelques instants en observant tout ce qu’il y avait actuellement. Après une minute de réflexion, il en retira deux sans grande délicatesse, je pourrais presque dire qu’il les arracha. Puis il me saisit l’épaule et m’emmena en dehors de la foule. En se penchant vers moi, tandis que nous étions à l’écart, il me donna l’une des deux et m’informa qu’il ne s’agissait pas d’un contrat très passionnant, ni même permettant d’effectuer une grande aventure et que peu de monde serait intéressé. Mais au moins, elle serait payée et me permettrait d’aider quelqu’un. Je l’acceptais avec une joie immense et regardais ce grand homme avec des yeux pétillants de bonheur. Je le remerciai d’autant plus chaudement, et lui proposa même de lui offrir un gâteau, mais il refusa, la chasse de bandit n’attendait pas aussi devait-il s’en aller.
Quand il me quitta, je fus triste qu’il ne me dise pas son nom, et je me sentais bête de ne pas avoir pensé à lui demander, ni même à lui dire le mien. Cependant, j’étais maintenant armé pour effectuer ma première mission, et c’était déjà un super début.

Sur l’annonce, il était écrit que madame Kilik avait besoin d’aide pour ranger des livres dans la bibliothèque de la ville. Elle était bibliothécaire et s’était trop blessé pour parvenir à les remettre à leurs places. Je ne comprenais pas pourquoi le grand monsieur m’avait dit que ce n’était pas passionnant, il y aurait sûrement pleins de choses à faire et il pouvait même y avoir du danger si la bibliothèque était aussi grande que monsieur Simon me l’avait décrite. Avec des étagères pouvant monter sur plusieurs mètres de suite, obligeant les gens à utiliser des échelles pour trouver les ouvrages voulus.

Et puis cette pauvre bibliothécaire avait bien besoin d’aide, je ne pouvais pas la laisser dans un tel pétrin. Sans plus attendre, je me mis à la recherche de cette fameuse bibliothèque. Je ne connaissais pas son emplacement précis, mais je savais qu’elle se trouvait dans le centre-ville, proche d’où je m’étais perdu quelques jours plutôt. C’est en sifflotant gaiement que je me mis en marche.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [Mission] Arthur à la bibliothèque    [Mission] Arthur à la bibliothèque  Icon_minitimeMer 2 Déc - 18:59

- Bonjour madame, êtes-vous madame Kilik ? » Demandais-je à l’hôtesse d’accueil lorsque mon tour finit par arriver. Il y avait beaucoup plus de monde que ce à quoi je m’étais attendu pour une matinée de semaine dans cette bibliothèque, mais j’en étais plutôt satisfait, j’avais peur que les gens boudent les livres et ce n’était visiblement pas le cas. Aussi, il m’avait fallu attendre une bonne dizaine de minute avant de pouvoir poser cette question. La dame était plutôt jolie, et elle portait une paire de lunettes qui la rendait encore plus belle, tout comme la boucle de cheveux qui tombait sur son front. Elle me sourit en se penchant vers moi avant de me répondre.

« Non désolé mon petit, mais je peux lui demander de venir. Pourquoi est-ce que tu voudrais la voir ?
- Pour l’annonce qu’elle a passé, j’aimerais beaucoup l’aider. » Dis-je en déposant l’affichette sur le comptoir du guichet. « Vous voyez, je suis venue pour l’aider à ranger les livres.
- Oh, c’est chou, elle va être ravie d’apprendre que quelqu’un vienne l’aider. Ne bouge pas d’un pouce, je reviens.
- Bien madame. » Lui répondis-je en souriant tandis qu’elle quittait sa chaise et disparaissait au milieu des étagères. Certaines personnes impatientes derrières moi ronchonnèrent, l’un d’entre eux quitta même la file pour rejoindre celle qui se trouvait quelques mètres plus à droite. J’en étais véritablement peiné que de les gêner ainsi et en vins même à me demander si je n’avais pas fait une erreur que de poser une telle question alors qu’il y avait tant de monde. Je me mis à regarder mes pieds, incapable de garder la tête haute devant mon erreur.

Heureusement, elle ne tarda pas à revenir en compagnie d’une autre dame dont le bras droit était emmitouflé dans plusieurs couches de tissus et maintenu à une certaine hauteur devant sa poitrine. Elle aussi était plutôt jolie, un large sourire bienveillant traversait son visage tandis que ses yeux pétillaient de joie. Elle me transmit cette joie et je me sentais tout de suite bien mieux, je ne parvenais plus à décrocher mes yeux de son visage tant je le trouvais radieux. Beaucoup trop de monde oublie de sourire, et c’est bien dommage.

La première madame que j’avais rencontrée me fit signe de les rejoindre, je m’exécutai sans les faire attendre un instant. « C’est l’enfant qui est venu t’aider Bellina » dit-elle à sa collègue.
« Comment t’appelle tu mon garçon ? Me demanda Bellina.
- Enchanté de vous rencontrer, je m’appelle Arthur Merk madame. Je viens ici pour vous aider à ranger tous vos livres. » Son sourire était si communicatif que je souriais à m’en faire mal aux joues sans même m’en rendre compte. J’étais moi-même quelqu’un de très souriant et de joyeux, mais elle me surpassait de loin.
« Qu’il est bien élevé, reprit-elle. Viens avec moi, Arthur, je vais te montrer où la catastrophe a eu lieu.
- Une catastrophe ? » M’étonnais-je, rien de tel n’était mentionner sur l’affichette. Qu’avait-il bien pu se passer ici ? J’y songeai alors que nous avancions à travers les rangées d’étagères et de fauteuils. Était-ce des rats qui avaient surgi des égouts pour mettre une belle pagaille ici ? Ou bien un voleur qui s’était fait attraper par les gardes, malheureusement, la traque de ce voyou n’aurait pas été de tout repos. En reprenant la parole, elle me fit sortir de mes affabulations.

« Oui, je suis la plus grande des maladroites de tout Hesperia, et même du reste du continent. Il a fallu qu’en rangeant un livre, je glisse de l’échelle et me rattrape de justesse à l’étagère d’en face. À cause de mon poids elle s’est renversée…
- Vous n’avez rien eu de grave ? » Lui coupais-je la parole sans m’en rendre compte, je m’en voulus terriblement en remarquant l’impolitesse dont j’avais fait preuve aussi, je m’excusais en m’inclinant. « Je suis désolé de vous avoir coupé madame Kilik, c’est que j’ai eu peur pour vous. »

Elle se mit à rigoler en me voyant agir ainsi. « Ne t’excuse pas Arthur, ce n’est rien. Et comme tu peux le voir, je me suis juste blessé au bras mais ne t’en fais pas, rien de trop grave. Le médecin m’a dit que d’ici quelques semaines, je n’aurais plus aucun problème. D’ici là, je devrais éviter de bouger mon bras, c’est pour ça que j’ai besoin d’aide à ranger les livres, étant donné qu’à cause de ma cascade beaucoup ont quitté leurs places.
« Si la bibliothèque a été remise droite, il faut maintenant ranger tous les livres à l’intérieur, et même si je pourrais y arriver, c’est plutôt compliquer avec une seule main. Mais grâce à toi, je sais qu’on y parviendra sans problème. » Son sourire s’élargit encore.

« Voilà, c’est ici que le drame a eu lieu. » Nous avions bien avancé à travers la bibliothèque, franchis plus d’une dizaine d’étagères, et même changer de pièce. Au milieu du couloir principal, elle me pointait du doigt une étagère presque intégralement vide et pourtant extrêmement haute, je ne parvenais pas à me rendre compte du nombre de livres qu’il y aurait à ranger dedans. Une centaine au moins à vue d’œil inexpérimenté. Empilé les uns sur les autres, des dizaines de livres jonchaient le sol à côté de la bibliothèque tandis que ceux qui devaient être plus importants formaient une montagne ordonnée sur les tables de bois alentours.
Madame Kilik se perdit dans la contemplation de son œuvre, dépité d’elle-même. En la voyant ainsi, je m’avançais vers les premiers livres à ma hauteur et lui lança pleins d’entrain. « Par où devons-nous commencer madame Kilik ? »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [Mission] Arthur à la bibliothèque    [Mission] Arthur à la bibliothèque  Icon_minitimeMer 2 Déc - 19:01

C’est à l’aide de plusieurs fiches qu’elle m’expliqua la manière dont nous allions devoir procéder, et ça se montrait bien moins fastidieux que je ne l’aurais cru. L’étagère qui était malencontreusement tombée se trouvait dans la partie des romans philosophiques, je n’avais encore jamais lu de livre de ce genre, mais notais dans un coin de ma tête que je devrais essayer d’en lire un bientôt. De plus, madame Kilik en parlait avec fascination, certains des auteurs étaient pour elle un incontournable du genre, bien qu’elle ne me recommanda pas vraiment leurs ouvrages tant ils étaient complexes à comprendre et qu’à mon âge, cette lecture n’était pas vraiment indiquée. Je ne m’en offusquai pas, mais gardai tout de même l’envie d’essayer, peut-être n’avait-elle pas tort. Après tout, certains livres de monsieur Simon étaient écris dans des langues différentes ou anciennes, tandis que d’autres abordaient des sujets me laissant perplexe quant à leurs compréhensions.

C’est par ordre alphabétique que je devais procéder à l’organisation de l’étagère dont le dernier rangement était à quatre mètres du sol, seul une échelle dotée de petites roues permettait d’y accéder. À moins d’avoir d’incroyables pouvoirs magiques comme monsieur Simon m’en avait parlé. Mais de toute façon, ce n’était pas mon cas alors je devrais me contenter de l’échelle. Pour commencer, madame Kilik m’aiderait à trier les livres par nom de famille des auteurs, et bien par le nom et pas le prénom, car c’est ainsi que l’ordre alphabétique se ferait, m’assura-t-elle. Depuis que le drame avait eu lieu, madame Kilik avait commencé son tri, mais elle n’était parvenue à effectuer qu’une infime partie de tous les livres tombés, seul ceux positionnés sur une table précise l’avaient été, ce qui en laissait encore beaucoup à trier. Une fois que cette tâche la serait fini, nous pourrons alors commencer à les remettre à leurs places, ce qui serait tout aussi difficile, mais assez amusant.

Après qu’elle m’ai donné toutes les explications, je m’attelai à la tâche sans attendre. C’était que ces livres n’allaient pas se ranger tout seul. Je commençai par les piles au sol, juste à côté de la bibliothèque vide. Le premier ouvrage intitulé « Ma fleur de béamas » était d’un certain monsieur Rutland, je n’avais jamais entendu parler de lui, mais m’apercevrai dans les heures qui suivront qu’il s’agissait d’un écrivain plutôt productif. A l’aide de ce nom, je rejoignais la pile de la lettre R puis retournai aussitôt chercher le prochain livre. « 1184 » de monsieur Alwin.
Oh ! Celui-ci serait l’un des premiers à ranger, il n’y avait pas de pile pour les A, car madame Kilik les rangeait directement dans l’étagère, alors j’effectuai les quelques pas qui m’en séparaient, m’accroupis pour lire les noms des différents auteurs écrit à la verticale. Je rigolai de voir que l’un d’eux s’appelait aussi Arthur. Il y avait aussi un Aam, un Aboris, Alnar, j’y étais presque. Le nom d’après était Arneck, je continuai malgré tout à regarder les suivants pour être sûr qu’il n’y avait pas d’erreur, et en m’apercevant que non, je posai le livre à mes pieds pour créer une place dans l’étagère. Une fois chose faite, j’y plaçai 1184 de monsieur Alwyn.
Plutôt fière de moi, bien qu’il n’y ait pas vraiment de quoi, je retournai chercher le prochain livre armé d’un grand sourire. Dans les dix livres qui suivirent, j’eu à nouveau le droit à un livre de monsieur Rutland au nom tout aussi poétique que le précédent. Parmi les autres, il y eu pleins de noms différents et deux nouvelles pile à créer. Une pour la lettre G et l’autre pour la lettre Y, un monsieur Yengdaneffrotz. Voilà un prénom bien étrange, me dis-je en le voyant, je ne savais même pas comment le prononcer correctement. Mais puisque ce n’était pas le but de ma mission, je décidai de ne pas y réfléchir davantage et vint le poser dans sa pile, puis continuai de trier les ouvrages.

« Ne te sers-tu pas de ton bras gauche ? » Me questionna madame Kilik alors que j’attrapai un vieu livre dont la couverture avait perdu de sa rigidité, les pages à l’intérieur étaient jaunies et abimés. Je fus presque surpris d’entendre sa voix tant nous étions tous deux concentrés dans le rangement, et je ne m’attendais pas à ce qu’elle prenne la parole. Nous nous contentions de sourire lorsque nos regards se croisaient, quoi que nous n’avions pas besoin de cela pour sourire tant j’étais heureux de pouvoir aider quelqu’un qui en avait besoin, et elle semblait heureuse d’avoir de l’aide.

« Je ne peux plus depuis qu’un monstre m’a mordu, lui répondis-je. Monsieur Simon m’a dit qu’il était paralysé et que je ne pourrais plus m’en servir.
- Oh, soupira-t-elle de surprise. Mon pauvre garçon, ça ne doit pas être facile.
- Au début, j’étais très triste, mais maintenant, je m’y suis habitué, et puis ce bras il est tout fort. » Je soulevai mon bras droit dans les airs, tenant toujours l’épais livre dans ma main. Ma manche bouffante retomba jusqu’à mon épaule, découvrant une faible musculature dont j’étais pourtant plutôt fière, car je savais que ce n’était que le début, dans quelques années, mes muscles seront aussi fort que les héros des légendes et je pourrais porter de lourdes armes sans problème.

Dame Kilik sembla hésiter quelques instants, ne sachant pas comment se placer vis-à-vis de ma condition. Aussi, je prenais les devant. « Ne vous en faite pas madame, même si ce bras ne sera pas très utile, nous allons ranger cette bibliothèque vide et dans quelques jours, on ne pourra plus y glisser le moindre livre. » Mon grand sourire emplit de confiance la rassura sans doute, car son hésitation s’envola tandis que son si joli sourire refit surface, ses yeux pétillèrent de gaîté.

Je laissais mon bras retomber lourdement, sans pour autant lâcher, ni risquer d’abîmer, le livre que je tenais, car il commençait à me paraître lourd. Et avant que je n’ai pu aller le ranger, madame Kilik commença à me questionner sur la créature qui m’avait infligé cette peine, puis nous commençâmes à parler ensemble de tout et de rien. C’était agréable de tenir cette conversation, même si nous étions beaucoup moins productif, au moins, nous avons bien rigolé.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [Mission] Arthur à la bibliothèque    [Mission] Arthur à la bibliothèque  Icon_minitimeJeu 3 Déc - 12:06

Je ne refusai aucunement la pause bienvenue que madame Kilil me proposa alors que nous venions de terminer le tri de tous les ouvrages à ranger. Les livres s'étalaient sur de nombreuses colonnes d'une organisation sans faille. Le plus gros de la tâche était fait, il ne nous restait plus qu'à les remettre dans l'ordre, ce qui serait assez simple, pour tout dire. Je m'étais bien amusé jusqu'à présent, et je me sentais utile pour la première fois depuis que je quittais monsieur Simon, quelques semaines plutôt.

Il me manquait encore, et le simple fait de repenser à lui de manière plus conscrite me serrait la poitrine et laissait mes yeux s'humidifier. Bien que lui aussi ai possédé une bibliothèque, il n'en avait clairement pas autant que celle-ci, ni même que cette étagère précise. Mais ses livres étaient tous importants à ses yeux et il les chérissait plus que sa propre vie me semblait-il. Preuve en est, je n'avais jamais le droit de trop y toucher, dès lors que j'étudiais un livre, je devais le manipuler le moins possible et n'en prendre aucun autre avant de l'avoir rangé. Alors, souvent, j'en prenais un qu'il me conseillait et le posait sur la table, me contentant de le toucher pour tourner la page que je venais de terminer.

Aujourd'hui, c'était bien différent, dame Kilik me faisait entièrement confiance, semblait-il quant à la manipulation de tous ces livres. À deux reprises elle s'était même absentée, la première fois après qu'une collègue soit venue lui demander son aide, la seconde pour aller nous chercher deux grands verres d'eau, je bus le mien d'une traite tant la soif s'était installé dans ma gorge sans que je m'en rende compte. Et c'était de la fierté que je ressentais en ordonnant ces livres en piles, une joie intense m'emplissait tant j'étais heureux de pouvoir l'aider, et chacun de mes regards vers elle me rendait d'autant plus joyeux de la voir aussi amicale à mon égard.

Le repas de notre pause était simple, mais une fois de plus, je me sentis comme quelqu'un d'important, comme un . . . Un aventurier. Elle m'amena avec elle dans les lieux réservés pour le personnel, une large salle où plusieurs tables permettaient aux bibliothécaires et autres employés de venir faire une pause, lorsqu'ils en avaient le droit. Elle m'expliqua que, normalement, je n'aurais pas eu le droit de venir, mais exceptionnellement aujourd'hui, j'étais un membre à part entière des gens qui travaillaient ici. Je rigolais sans vraiment sans en connaître la raison, je crois qu'elle ne savait pas vraiment pourquoi, pourtant elle me rejoignit et l'éclat de nos rires emplirent la salle alors vide. Avec un appétit vorace, je dévorai la tartine de pain jonché d'un fromage mou à la croûte orangé qui sentait fort, mais qui se révélait être excellent lorsque j'y plongeai mes dents.

La journée était déjà bien avancé, nous avions déjà pris notre pause bien longtemps après que Ziria soit au zénith, et en contemplant l'extérieur par la fenêtre de la salle, il devenait clair que l'après midi était déjà bien commencé, sans doute à sa moitié. "Dites, madame Kilik, vous croyez qu'on aura fini ce soir ?
- Si on continue à ce rythme, je pense bien que oui Arhur. Mais, tu sais, tu peux me tutoyer, et même m'appeler Bellina.
- Oui madame... Pardonnez-moi." Un sentiment de tristesse m'envahit sans que j'en comprenne l'origine exact, ce n'était en rien parce qu'elle m'avait repris pour la énième fois sur le fait de l'appeler par son prénom ou de la tutoyer. C'était quelque chose d'autre. Ma mélancolie transpira sur mon visage et bien rapidement elle reprit la parole.
"Que t'arrives t-il ? Tu n'es pas obligé si tu ne veux pas, je suis désolé si je te forces la main. Fait comme tu veux mon garçon.
- Non, ce n'est pas ça." Finis-je par murmurer d'une voix hésitante, presque éteinte.
- Je vois, me dit-elle en s'approchant, mais tu auras toujours le droit de venir à la bibliothèque lire des livres, ou juste me voir." Elle s'accroupit légèrement pour que nos visages soit au même niveau et me posa la main sur la joue. "J'en serais même ravies. Bien sûr, tu n'es pas obligé, mais tu seras toujours le bienvenue dans ce lieu."

À ces paroles, je retrouvais mon sourire tandis que toute la morosité qui en avait profité pour m'envahir fut balayée par un grand souffle d'optimisme quant à l'avenir. Un souffle nouveau prit possession de mon corps, emplissant aussi bien mes os que mes muscles d'une force et d'une envie de finir cette mission pour laquelle j'étais venu jusqu'ici. Alors, plein d'entrain, je fis demi-tour et me dirigeai vers la porte pour retourner au cœur même de me sous-monde culturel. Dame Kilik me suivit, un sourire chaleureux sur son visage tandis qu'elle me regardait avançait.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [Mission] Arthur à la bibliothèque    [Mission] Arthur à la bibliothèque  Icon_minitimeJeu 3 Déc - 17:24

Dégoûté, choqué, désemparé, je me laissais tomber sur mes fesses tant la scène devant mes yeux étaient terrible. Un mystérieux inconnu était passé au milieu de nos piles parfaitement organisé et, à cause de sinistre envie ou d'une maladresse incongrue, fit tomber quatre rangés de livres. Madame Kilik était tout aussi penaude, affligé de voir ce travail réduit à l'état de poussière par quelqu'un qui n'était même pas resté pour s'en excuser et nous aider à retrier. Je soufflai et pestai, toujours au sol, repensant au temps que ça nous avait pris à peine quelques heures plutôt.

"Bon, c'est embêtant, mais pas si grave. Me dit-elle d'une douce voix. Ca aurait pu être pire, il aurait pu faire tomber une autre étagère." Elle se mit à rigoler doucement et reprit son calme bien vite tandis qu'elle m'aidait à me lever.
"C'est vrai, acquiesçais-je malgré tout agacé.
- Je suis sûr que nous rattraperons ça en à peine quelques minutes si l'on s'y met dès maintenant. Non, mieux, puisque ces piles n'étaient pas au début de l'alphabet, tu peux commencer à mettre les autres dans la bibliothèque pendant que je les remettrai comme il faut. Cela te convient ?"
Prestement, j'acceptai sa proposition qui était plus que censé. En y allant ainsi, elle aurait largement eu le temps de les refaire avant même que je n'arrive à ces lettres-là. Aussi, d'un hochement de tête, j'acquiesçai et me relevait tout en prenant soin d'attraper l'un des ouvrages non loin de mes pieds. En attrapant sa couverture, les pages s'en détachèrent et restèrent à même le sol, ne laissant dans ma main qu'une couverture de cuir usée par le temps et le passage par de nombreuses mains.
"Je suis désolé, m'excusais-je sans attendre, je crois que je l'ai cassé.
- Mais non, ce n'est pas ta faute, je suis sûr qu'il était déjà bien abîmé avant même que tu ne le touche, et puis cette chute a du sonner son glas.

Sonner son glas quelle étrange expression me dis-je. C'était la première fois que je l'entendais, et je n'étais pas sûr d'en comprendre le sens. Involontairement, mes sourcils se renfrognèrent tandis que j'en cherchais l'explication. "Qu'y a t-il ?" Me demanda-t-elle gentiment, alors qu'elle était en train de ramasser l'intérieur du livre détruit.
"Je n'ai jamais entendu ce que vous venez de dire, dame Kilik. Qu'est-ce que Sonner un glas ?"

Elle fut surprise de ma question, comme s'il lui semblait impossible l'idée que quelqu'un n'en sache pas la définition. Néanmoins, c'est avec gentillesse et sans jugement aucun qu'elle me répondit. "C'est souvent ce qui signale une mort, comme durant un enterrement, je voulais dire que le livre était déjà bien détérioré avant que tu ne l'attrapes. C'est vrai qu'à ton âge, tu ne dois pas savoir ce dont il s'agit, mais ce n'est pas bien grave, au contraire même." Elle me sourit tandis que j'en comprenais dorénavant le sens. Puis, après avoir reposé les pages encore assemblées les unes avec les autres sur la table, elle me tendit la main pour que je lui rende la couverture.

Je lui donnai aussitôt et me secouai la tête afin de sortir de mes pensées qui n'avaient rien de joyeuse. Ce n'était pas l'heure de penser à autre chose, au passé, j'avais une étagère à finir de ranger et je comptai bien avoir fini avant ce soir. Aussi, je remis en place ma capuche bien derrière ma tête puis je me dirigeai vers la colonne de livre dont le nom des auteurs débutait par un A. La pile était si haute qu'il me fallut ramener une chaise afin d'en atteindre les exemplaires les plus hauts.

Doucement, je commençai à les ranger dans l'armoire. Un par un, je les récupérai du haut de la pile puis me dirigeai vers l'étagère et l'y plaçai derrière le précédent. Après quoi, je recommençai ce travail qui me semblait déjà bien fastidieux et peu amusant. Finalement, le tri était plus amusant, car au moins, il y avait une certaine recherche à faire. Ici, comme parfois les exercices de monsieur Simon ou monsieur Jacob, je devais me contenter de répéter la même action encore et toujours, si bien qu'il n'y avait rien de bien intéressant.

Je me remémorai les jours où je devais couper du bois afin de maintenir la chaumière à bonne température. Je trouvai la tâche pénible tant le bois ne se laissait pas faire, que la hache était lourde et que mes mains me faisaient mal, se couvrant de cloques douloureuses. Mais au final, ce n'était pas pire que trier ces livres, et je comprenais enfin pourquoi les gens ne voulaient pas aider cette pauvre bibliothécaire. Mais comme monsieur Simon me l'avait dit, dans la vie, on est parfois obligé de faire des choses qu'on déteste pour avancer. Il avait raison car à cet instant, je ne m'amusais plus du tout.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [Mission] Arthur à la bibliothèque    [Mission] Arthur à la bibliothèque  Icon_minitimeVen 4 Déc - 6:51

Achevant de poser le dernier livre sur la colonne qu'elle venait de recréer, dame Kilik avança vers moi d'un pas satisfait. Elle soupira de contentement en voyant que je progressai à un bon rythme et en profitai même pour boire le fond de son verre d'eau qu'elle remplit aussi vite. Gentiment, elle me proposa de faire une petite pause afin de me désaltérer à mon tour. Mais ma gorge allait bien, je ne ressentais nullement la soif, seulement une terrible lassitude quant à la tâche qu'il me restait encore à mener. Cela me parut sans fin lorsque j'observai les différentes piles à ranger. J'avais pourtant eu l'impression de bien avancer, terminant il y a peu la lettre G et ayant tout juste commencer les H. Je ne l'avais pas encore remarqué, mais le nombre d'auteurs de romans philosophiques dont le nom débutait par un H était impressionant, plus du triple comparé au G, sans doute le quadruple du C. En jetant un rapide coup d'œil aux autres colonnes, il me semblai que celle des H devait être en tête du classement, si jamais il y en avait un. Avec lui, le N et le T trônaient en son sommet.

Mince, voilà le point auquel je m'ennuie ? Pensais-je en éclatant de rire, une réaction qui surprit dame Kilik alors en train de boire son verre. L'un de ses sourcils, le droit, se redressa d'interrogation. Je ne parvins pas à lui répondre immédiatement tant l'éclat soudain dont je faisais preuve était incontrôlable. J'eus même l'impression qu'une larme parvint à s'échapper de mes yeux pour rouler le long de ma joue. Mon ventre m'en fit mal et il me fallut un effort de volonté pour parvenir à me calmer, finissant par comprendre que la situation n'était pas aussi cocasse qu'elle m'avait parut aux premiers abords.

Face à son air toujours aussi interrogateur, je lui répondis finalement une fois mon calme retrouvé. "Rien de bien important. Je venais juste de remarquer que je m'ennuyais au point de comparer combien il y avait dont le nom commençait par tel ou tel lettre. C'est en me rendant compte de ça que le fou rire me prit de cours. Je vous demande pardon dame Kilik de cette soudaine réaction."

Incrédule, elle ouvrait de grand yeux en m'observant terminer ma phrase, puis, à son tour, elle se mit à éclater de rire. Un rire contaminant, car je la rejoignis et nous rigolâmes tous deux à nous en tordre le corps. Je crois bien qu'un visiteur passa non loin de nous et, face à la situation, préféra s'esquiver dans une autre pièce qu'osait s'approcher de nous. En y repensant, j'en rigole encore.

Après que nous ayons réussi à retrouver notre sérieux, elle m'expliqua qu'elle aussi avait inventé des jeux saugrenus pour tuer le temps lors de ses travaux les plus redondants. Par exemple, il lui arrivait d'ouvrir une page aléatoirement d'un livre, d'en sélectionner un mot de manière tout aussi aléatoire, et de le noter sur une feuille de papier. Puis elle prenait le livre suivant et répéter la même opération. Parfois, elle parvenait à écrire des phrases plutôt rigolote, mais, comme elle me l'avouait sans gêne, la plupart du temps cela ne menait à rien. Souvent, elle comptait le nombre de lattes de bois menant d'une étagère à une autre. Il s'avérait, me dit-elle comme s'il s'agissait d'un secret, que toutes les étagères n'étaient pas à équidistance les unes des autres. Dans son souci de la perfection, elle avait même fait de savante mesure pour déterminer que la grande majorité se situaient à environ un mètre cinquante les unes des autres, mais certaines avaient une dizaine de centimètres de plus ou de moins. Elle me parla d'autres jeux qu'elle, ou que ses collègues, avait pu inventer et je me rendais compte que la vie avec monsieur Simon avait tout de même beaucoup de côté positif.

Ainsi, nous fîmes une courte avant de nous remettre au travail. Bien que dame Kilik dû s'absenter bien rapidement afin de venir en aide à l'une de ses collègues. Aussi me retrouvais-je seul pour continuer le rangement, brisant ainsi le plan que nous avions mis en place.
Puisque les plus bas étages de l'armoire était maintenant rempli, je devais commencer à remplir les plus élevés, et j'arrivai déjà au moment où tendre mon bras devenaient obligatoire pour les y ranger. Seule solution, il me fallait utiliser l'échelle à roulette. Comme dame Kilik me l'avait expliqué, je soulevai l'échelle d'une autre armoire afin d'en retirer les attaches, puis l'amenai jusqu'à celle que je devais remplir. Trois reprises plus tard, je parvenais à la fixer à bon port.

L'ennui, maintenant, c'était qu'avec une seule main d'utilisable, j'allais avoir du mal à prendre un livre et venir le ranger. Je m'en sortirai, mais plus lentement et difficilement que pour une personne ordinaire. À ce moment là, dame Kilik devait me tendre les livres pour que je les range, mais puisqu'elle n'était plus là, je devrais y parvenir seul. Aussi me serais-je retroussai les manches si cela m'était possible et prenait le premier livre de la cinquième rangée. Avec prudence, j'entamai la courte monté de l'échelle, il me suffisait de monter de trois barreaux pour pouvoir placer l'ouvrage. Une fois la tâche finie, je redescendais prendre le suivant.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [Mission] Arthur à la bibliothèque    [Mission] Arthur à la bibliothèque  Icon_minitimeLun 7 Déc - 21:35

Pffouuuuuu, soupirais-je plaintivement tant la tâche était bien plus ardue que je l'aurais cru. En soit elle n'était aucunement compliqué, mais si redondante et délicate à réaliser que je devais rester concentrer dès que mes pieds touchaient l'échelle. Et ce qui me semblait être terminable avant la nuit s'avérait être impossible. Une minute au moins m'étais nécessaire pour placer l'un des innombrables ouvrages au sein de la bibliothèque tant je devais faire attention à la manière de monter pour que ni moi, ni le livre ne tombions et ne faisions comme dame Kilik quelques jours plutôt. Il était bien dommage qu'elle fût appelée ailleurs et ne semblait pas revenir.

Une énième fois, je quittai le dernier barreau de l'échelle et me dirigeai vers la prochaine pile de livre. Je n'en étais qu'à la moitié et cette vision eut un effet dévastateur sur mon être. Néanmoins, je tenais bon et attrapai le premier ouvrage, me dirigeai vers l'échelle et inspirais profondément avec d'y grimper. Délicatement, je plaçai le livre là où était sa place et me préparai à redescendre lorsque ma main manqua la barre verticale. Je perdais mon équilibre et manquai de chuter à mon tour, mon pied glissa tandis que je gesticulais, il passa entre deux barreaux et s'y bloqua. Mon autre pied lui continua sa chute et je tombai en arrière. Mon bras droit tenta vainement de se rattraper à la moindre prise qu'il put trouver, mais il ne parvint à rien accrocher et seul mon pied bloqué me permit de ne pas m'effondrer sur le sol. Néanmoins, une vive douleur y naquit et je sentis un léger craquement qui n'inaugurait rien de bon.

Pendouillant la tête en bas, je désespérais de voir quelqu'un passer et m'apercevoir, voilà un bien piètre héros, le plus pathétique des aventuriers. Je soufflais pour retrouver mon calme et une fois chose faite, je forçai sur mes maigres abdos pour me redresser. Bien que n'y parvenant pas complément, cela permit au moins à ma main vivace de s'accrocher et ainsi, je pus m'asseoir. Une fois cette nouvelle position bien plus confortable acquise, il ne me restait plus qu'à me remettre droit sur l'échelle. Délicatement et prudemment, je terminai cette descente fâcheuse et m'installai sur l'une des chaises que j'utilisai pour attraper les livres en haut des piles. Lentement, je massai ma jambe endolori, dénouant les lassés de ma botte pour remonter mon pantalon jusqu'au-dessus du genou. La zone blessée était rougeâtre avec du violet en son centre, douloureuse mais tolérable. Je rouspétai contre moi-même à voix basse, dans un murmure colérique et observai ensuite les alentours. Par chance, personne ne passait par ici.

L'espace de quelques minutes, je m'accordai un temps de répit, malaxant ma jambe comme me l'avait apprit monsieur Simon ma jambe blessé. Après quoi, je repartais accomplir ma tâche.

C'est en me relevant que l'idée me vint, tel un éclair de génie. Une vérité si tangible qu'il en était frisant de ne pas y avoir pensé plus tôt. Je frappai mon front du plat de ma main et pestai une nouvelle fois. Prestement, je défis ma veste et la posai sur la table, malgré la chaleur de l'extérieur, il faisait plutôt frais dans cette bibliothèque et un léger frisson en profita pour me parcourir le corps. Je fis ensuite passer la majorité de ma veste dans mon dos pour que seuls les manches arrivent devant moi, lentement, je les nouai ensemble d'un nœud qui ne lâcherait pas tout seul. Puis, je refis passer la majorité de la veste devant moi, m'offrant une sorte de baluchon dans lequel j'entassai cinq ouvrages qui n'étaient guère trop épais. Une fois chose faite, j'ajuster mon sac de fortune et m'avançai vers l'échelle. "Écoute moi l'échelle, toi et moi ça s'est plutôt bien passé jusqu'à maintenant. On a fait une erreur, mais c'était la dernière. Compris ?" Je rigolai de ma mise en scène et de ma voix théâtrale avant de me remettre au boulot.  

Ainsi, ranger les livres devint bien moins lent et pénible qu'une dizaine de minutes plus tôt. J'y retrouvai même un peu de plaisir, me défiant à chaque fois de prendre plus de livre après avoir jaugé leurs poids. Pourrais-je en mettre un de plus sans problème ? Parfois oui, mais souvent mes yeux étaient bien plus gros que mon ventre et je finissais par les re déposer tant je ne me sentais pas assez confiant pour ne pas perdre l'équilibre sur l'échelle. Voilà qu'il aurait été stupide que de vouloir gagner quelques secondes et risquer d'abîmer un important livre. Je préférai jouer la sécurité.

Rapidement, la bibliothèque se rempli et, à ma grande satisfaction, je terminerai bel et bien avant la nuit tombée.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [Mission] Arthur à la bibliothèque    [Mission] Arthur à la bibliothèque  Icon_minitimeLun 7 Déc - 22:01

"Oulalala, je suis terriblement désolé de m'être absenté aussi longtemps." Me dis dame Kilik en revenant toute essoufflée après avoir couru à travers la bibliothèque. Tranquillement, je redescendais après avoir rangé une série de sept ouvrages d'un coup, l'observant s'arrêter pour se pencher afin de reprendre son souffle.
"Ne vous en faites pas, lui répondis-je gentilement, la revoir me suffisait.
- C'est qu'un livre inestimable était introuvable et... Figure-toi... Il fallait le retrouver urgemment ! Avec plusieurs de mes collègues nous avons dû fouiller les registres et les archives pour remettre la main dessus...
- L'avez-vous retrouvé ? Demandais-je tandis qu'elle reprît son souffle.
- Oui, oui... ne t'en fais pas. Elle s'étira de tout son corps, visiblement en pleine possession de ses capacités. Après une enquête approfondie, il s'avérait que deux livres avaient été inversés et, de ce fait, nous avons pu retrouver sa place dès que nous avons compris ce détail. Enfin, toute une histoire pour bien peu au final." Elle jetait un regard en direction des piles disparus puis à l'étagère bien remplie. "Et bin, tu as très bien avancé Arthur, tu m'impressionnes.

À ces mots, je ne parvins à me retenir de rougis, gloussant même face à cette constatation. "C'est que vous êtes partie vraiment longtemps." Dis-je en plaisantant pour la taquiner. Elle s'en excusa à nouveau et je comprenais m'être montré gauche, ma blague n'avait pas eu l'effet escompté. Elle baissa la tête tristement, véritablement désolée de m'avoir ainsi abandonné et mon cœur s'en brisa. Je m'avançai aussitôt vers elle et lui attrapai l'épaule de ma main. "Ne vous en faites-pas, dis-je paisiblement, ce n'est rien. Et puis ce n'est pas votre faute...
- Et bien, c'est que c'est moi qui avais inversé les livres..."

Incrédule, mon regard restait fixé sur elle et je me mis à rire de manière incontrôlable. Surprise par ma réaction, elle me regarda aussitôt m'esclaffer. Ce n'était en rien de la moquerie que j'exprimai, j'en étais sûr, pourtant, je ne parvenais à définir ce dont il s'agissait. Je trouvais cela juste très drôle et sans doute elle aussi, ou parce que mon rire se montrait contagieux, car elle commença à rigoler à son tour. Pendant une longue minute, nous nous amusâmes de cette situation.

"Allez, nous allons terminer." Me dit-elle en s'essuyant une larme au coin de l'œil. J'acquiesçai et aussitôt nous nous remîmes à ranger les nombreux livres.

Cette fois, je n'avais plus à descendre de l'échelle. Dame Kilik me tendait les livres un par un et je n'avais plus qu'à les ranger les uns à la suite des autres, ce qui rendait la tâche encore plus vite. Ainsi, nous ne vîmes pas passer le reste de l'après-midi, en tout cas, il passa extrêmement vite à mes yeux et un étrange mélange de sentiment m'envahit lorsque je plaçai le dernier des ouvrages tout en haut de l'étagère, constatant au passage qu'il ne restait qu'une vingtaine de centimètres d'espace libre. Ce mélange de sentiment se renforça d'autant plus lorsque je me retrouvai en bas de la bibliothèque pleine, à contempler l'œuvre d'une journée.

Je ressentais à la fois une grande fierté quant à la tâche accomplie, un plaisir profond que d'avoir aidé cette pauvre dame dans le besoin et d'avoir rendu un fier service à la ville d'Hesperia. Même s'il était plutôt minime, cela aiderait ses concitoyens. Mais d'un autre côté, je crois qu'une tristesse m'envahissait, à la fois, car j'en avais terminé ici et, car au moins le temps d'une journée, je n'avais pas pensé à mon lendemain. À ce que je pourrais et devrais faire ensuite pour survivre, pour devenir l'aventurier que j'aimerais être plus tard. Le monde était pleins de mystères que je devais découvrir, mais qui m'effrayaient.

Dame Kilik posa une chaude main sur mon épaule, un sourire emplit de bonté s'étirait sur son beau visage. "Je ne sais comment te remercier Arthur, c'est un travail magnifique que tu as accompli. Est-ce que tu aimerais manger un bon repas après ce dur labeur ?" Elle m'assura être bonne cuisinière et que cela ne dérangerait nullement son mari que d'avoir une personne de plus à la table, surtout un enfant aussi sage et cultivé. Je ne me trouvais pas particulièrement ressemblant à cette description, pourtant, j'acceptai son invitation et ensemble nous quittâmes la bibliothèque à la fin de son service.
Revenir en haut Aller en bas
:: The Boss ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Le Messager
:: The Boss ::
Le Messager
MessageSujet: Re: [Mission] Arthur à la bibliothèque    [Mission] Arthur à la bibliothèque  Icon_minitimeVen 11 Déc - 0:04

[MISSION ACCOMPLIE !]

Félicitations, jeune aventurier ! Votre assiduité et votre persévérance vous ont permis d'accomplir cette mission brillamment, et elles ont été remarquées. Dame Kilik sera toujours ravie de vous revoir à la Bibliothèque des Lumières ! Repassez-donc la voir de temps en temps...


Votre récompense :

• 250 dias
• la consultation gratuite de tous les ouvrages que vous avez rangés, et ce tant qu'on se souviendra de vous à la Bibliothèque des Lumières !



[Mission] Arthur à la bibliothèque  744275Sanstitre1
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: [Mission] Arthur à la bibliothèque    [Mission] Arthur à la bibliothèque  Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
[Mission] Arthur à la bibliothèque
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Rangement à la Bibliothèque
» Rangement à la bibliothèque
» Courrier de la Bibliothèque des Lumières
» Such a lonely day [pv:Arthur]
» L'aventurier et la princesse [Pv : Arthur Merk]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: Eridania, le pays aux mille culturesTitre :: Hesperia, la Capitale :: • Le Centre Ville :: • La Bibliothèque des Lumières-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !