Obediah Limani, le « démon-pirate »

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 Obediah Limani, le « démon-pirate »

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MessageSujet: Obediah Limani, le « démon-pirate »   Obediah Limani, le « démon-pirate » Icon_minitimeVen 23 Juil - 19:05



Obediah Limani
« Amor Maledicta »




IDENTITE : Obediah Dracier « Limani »
SURNOMS : Le Mort, le Sinistre, le Maudit, le Sanglant, ou encore le « démon-pirate », « l'avatar de Kron » ou le « Visage de mort »…
AGE : 42 ans | GENRE : Masculin
PEUPLE : Terran
CASTE : Marin de Noxis
METIER : Chef de pègre, marchand d’esclaves, capitaine pirate





DON : Agilité développée // Grande adaptabilité.
SPECIALITES : Combattant d'exception (capacité à se battre à main nue sans aucune difficulté) // Sens de Soulen (connaissance développée de la mer et de ses courants) // Commissaire-priseur (capacité à déterminer la valeur d'un objet) // Ingénieur naval (capacité à concevoir un bateau - du canot au navire).
POUVOIRS : Ferveur de Sharna // Regard de Kron // Destin d'Alea // Amor Maledicta.

Ferveur de Sharna ~ Berserk (★★★★✩✩) : le capitaine et ses hommes entrent dans une transe guerrière les poussant hors de leurs limites pendant un certain temps, généralement fulgurant : une demi-heure est presque toujours le temps suffisant pour massacrer les ennemis les plus coriaces. Une aura rouge se dégage de leur corps aux capacités décuplées. L'endurance et la puissance sont augmentées, et le moral est inatteignable : l'équipage ignore la peur durant le temps de sa transe sauvage et obéit aveuglement aux ordres d'Obediah, en lequel les pirates voient un mentor pour lequel ils sont prêts à mourir. [Note : s'étend à 80 membres de son équipage : ses pirates d'élite].

Destin d'Alea ~ Régénération (★★★★✩✩) : le corps du capitaine est plus résistant que la moyenne, et lorsqu'il est blessé, il se régénère rapidement. Les plaies se referment, les saignements s'arrêtent et les toxines sont évacuées.

Regard de Kron ~ Terreur (★★★✩✩✩) : les yeux du Sinistre s'emplissent d'une lueur cendrée, et quiconque croise son regard à ce moment est instantanément transi d'effroi, au point même de perdre l'équilibre et de rester tétanisé, impuissant. La cible est alors immobilisée un court instant, et perd ses capacités à se défendre. Puis, comme une image rémanente, le souvenir de ces yeux d'outre-tombe hante ses rêves pendant de longues nuits... C'est un pouvoir de soumission, utile pour prévenir les mutineries, les rébellions, ou intimider un ennemi.

Amor Maledicta ~ Vision (★★✩✩✩✩) : Obediah passe parfois de longs moments seuls, à méditer le plus au calme possible. Il se plonge alors dans un état second avant de s’endormir. Puis, quand il bascule dans le domaine onirique, des brides de son avenir lui sont révélées. Cela le concerne exclusivement, à moins qu’il ne s’attache grandement à une personne ou à un projet, auquel cas des événements probables lui seront subtilement suggérés. Le pirate pense que ce n’est autre que la sirène Myrcella qui lui a confié ce pouvoir. Mais peu importe la raison : voilà qui explique à ses yeux la longueur d’avance qu’il tient toujours sur ses concurrents.



Le capitaine du Baron Fortune dispose de deux armes de prédilections, dont il se sert pourtant rarement, quoiqu'en dise la légende...

Courroux de Sharna : une hache à simple tranchant de taille moyenne, assez légère car de bonne facture, à une main. Obediah a assez de force dans le bras pour la manipuler avec aisance, lui faisant fendre l'air avec une puissance foudroyante, coupant nettes les têtes de ses adversaires ou fracassant les portes d’un seul coup puissant. Il la garde toujours sur lui, pour intimider son entourage, et parce que dans le creux sculpté qui relie la lame au manche se cache un catalyseur.

Croc de Soulen : un poignard confectionné par son frère Adam. Il est un peu trop lourd au goût du pirate, mais est chargé d’une valeur sentimentale. Il s'en sert pour les combats rapprochés, quand il lui semble que sa hache n'est pas appropriée. La pointe est assez perforante et bien entretenue. Elle est mortelle en toute situation. Il la cache généralement dans une de ses bottes, et s'en ai déjà servi pour se libérer de ses liens lorsqu'une fois il fut capturé par un capitaine ennemi.

Aucune armure pour le Mort, seulement un gilet en cuir par temps d’abordage.



Le Maudit détient une fortune importante, issue de l'héritage de son père, de son commerce d'esclaves, de ses pillages et de ses investissements au port de Mavro Limani. Il est également à la tête d'un commerce de produit illicites et d'un réseau de contrebandiers.

Il est propriétaire du Baron Fortune, son navire, et d'un immeuble aux abords du port, qu'il a transformé en une véritable forteresse. Il est à la tête d'une petite armée, composée par son équipage de pirates (dont une bonne part de gorgoroths) et par de nombreux malfrats lui ayant juré allégeance. Une centaine est d’ailleurs en perpétuelle vadrouille dans l’ensemble d’Istheria, ce sont ses faiseurs d’esclaves. Parmi eux, des espions mais aussi des assassins.

Obediah dispose, en plus de son navire, d’une dizaine d’autres, dont plusieurs Galions appartenant à ses généraux. Ces bâtiments, il les a volés à ses ennemis ou bien créés lui-même, mettant à profit ses talents d’ingénieur naval. Ils les offre à ses hommes et femmes de confiance.

Le catalyseur d'Obediah est incrusté dans le creux sculpté qui relie la lame au manche de sa hache.




Obediah est un homme massif. Du haut de ses deux mètres, son aspect colossal est sujet à cauchemar chez ses ennemis et la terreur qu'il inspire lui est comme une ombre, toujours collée à lui. Son visage aux traits fermes est jonché de cicatrices et de marques de brûlures, et ses yeux d'une couleur surnaturelle participent à son aspect terrifiant, jetant dans le cœur de ses adversaires comme des flammes nourries par une cruauté qui ne dit pas son ampleur. Selon les légendes, certains seraient même morts pour l'avoir regardé trop longtemps dans les yeux. D'autres jurent avoir vu crépiter de mystiques lueurs au cœur de ses prunelles infernales. Son crâne chauve est traversé par un bandana aux couleurs de Phelgra s'arrêtant à la hauteur de son oreille gauche où tinte une discrète boucle d'oreille en or. Sa voix est puissante et tonne d’un timbre d'outre-tombe, aussi a-t-elle pour effet de glacer le sang de quiconque l'entend aboyer ses ordres en mer comme sur terre. Elle retentit tel un grondement souterrain et caverneux, capable d’éructer en un déferlement terrifiant et explosif.

Quant au reste de son corps de colosse, le pirate n'en cache ni son torse parsemé de cicatrices ni ses bras traversés par des impacts de balles, ne portant sur le dos qu'une chemise ouverte aux manches retroussées, ou encore qu'un gilet en cuir qui ne le protège aucunement. Le martèlement de ses bottes accompagne le bruit pesant de ses pas lourds et secs, n'annonçant jamais de bons présages à qui les entend dans son dos.

Il s'agit finalement d'un terran à l'allure cauchemardesque, tout droit sorti de tréfonds abyssaux, jurant avec la bienséance de l'imagination populaire. Son comportement cruel et imprévisible, impérieux et infranchissable n'est pas moins terrifiant que sa silhouette sombre revêtant l'insanité pour habit de chaque jour, et la peur pour linceul de toute nuit. Pour finir, Obediah ne se sépare jamais de sa hache au tranchant fourbe et massif, attachée dans son dos dans un étui longeant son lourd ceinturon, qu'il dispose en travers de son corps : partant de son épaule gauche pour arriver à sa hanche droite. Quelques grenades et un pistolet à coup unique y sont glissés. Mais ses armes lui servent davantage de mesure dissuasive que de réels outils de guerre. Celui qu'on surnomme « Visage de Mort » dans certaines légendes maritimes opte le plus souvent pour le corps à corps à mains nues. On raconte que son maniement des armes est si mortel qu'il en devient ennuyeux pour le pirate, et qu'il préfère toujours faire durer le plaisir lors de ses danses macabres...



La vie a forgé Obediah d'une manière parfaitement prévisible. Issu d'une famille de malfrats en tout genre dont le père était un capitaine pirate de renom, il était tout à fait naturel que le jeune terran finisse lui aussi par baigner dans les affaires de la pègre phelgrane. Mais nul ne pouvait prévoir, en revanche, que ce serait lui qui reprendrait les rênes de la famille. N'importe lequel de ses frères, plus âgés, aurait été plus apte que lui qui n'était jamais qu'un ingénieur naval que le père maltraitait et n'estimait en rien. Mais les hasards et surprises de la vie l'ont propulsé au-devant de la scène, et ont contribué à le faire tel qu'il est. Le fils vengeur.

Emplis de colère par la mort de son père, le meurtre de ses frères, l'enlèvement de sa sœur et le suicide de sa mère, Obediah est vite devenu le digne auteur de sa réputation. Nul n'aurait jamais pu s'imaginer le voir redresser les affaires de sa famille avec autant de rage, de talent et d'efficacité, mais tel est ce qui arriva. Il a accepté le pouvoir de l'héritage paternel, vengé son frère et secouru sa sœur au cours de noires péripéties, a massacré ses adversaire avec une rage insoupçonnée, et s'est hissé jusqu'aux sommets de la pègre phelgrane. Les Grandes Familles déchues, écrasées et vaincues par le sang, ou tenues en laisse par un jeu de pouvoir torturé, Obediah imposa sa volonté avec la fermeté d'un roi et la détermination d'un héros. Un héros du mal, sans aucun doute.

Aujourd'hui, il n'est nul marin en mer, ni même aucun pirate, et encore moins de terriens isthériens qui ignore les légendes qui entourent le pirate, ainsi que sa réputation. Il est craint sur tous les continents, et à juste raison. Pendant des années, sombrant dans une folie meurtrière et sans limite, il se laissa guider par les vents de la colère et par l'appel du sang. Impulsif et détonnant, cruel et bouillonnant de rage, il se fit craindre de ses propres hommes. Jusqu'aux mutineries et aux trahisons. Jusqu'à la mort et jusqu'à la sirène de Noathis.

Toutefois, à l'apogée de sa gloire ensanglantée, il cessa brusquement d'être l'homme le plus violent des mers. Depuis quelques années, Obediah s'est rangé du côté des affaires phelgranes, occupé par la gérance de ses marchés. Il s'est en quelque sorte calmé sans pour autant tirer un trait sur les abordages et les longs voyages en mer. Il ne cesse d'être craint, mais il l'est à présent pour d'autres raisons. Son exil et son histoire avec la sirène de Noathis le transformèrent en un homme plus mûr et réfléchi, n'usant plus de la terreur et de la violence qu'en cas de nécessité et non plus pour son simple plaisir. Il est devenu un homme froid, secret, distant. Le meilleur peut-être de tous les chefs de pègres dans le domaine du calcul d'intérêt et du placement de ses investissements. L'horizon de son ambition s'est alors élargit, et de nouveaux projets ont pointés le bout leur nez, donnant une raison plus concrète d'employer ses moyens illimités et sa richesse incommensurable dans leur réalisation.

Plus que jamais, Obediah est tourné vers sa terre natale et sa famille, sur laquelle il veille tant bien que mal. Proche des siens, il sert leurs intérêts autant qu'il le peut et parvient en parallèle à monter un empire du mal, jouant de ses pouvoirs, moyens humains, richesses, talents et insistant sur le plan politique. Néanmoins cet homme secret est loin d'être aussi figé qu'il en l'air. En souterrain, il y a fort à parier qu'il nourrisse d'autres ambitions, bien plus noires et périlleuses. Pour lui ? Ou pour le reste du monde, lequel il compte bien marquer au fer rouge de son passage...




PRENOM : Linh (signifie « chasseur » en zinonien).
RACE : Oiseau de proie (faucon).
GENRE : Féminin.
POUVOIR : Résonance ~ télépathie : ce que ressent l'oiseau, Obediah le ressent aussi. Cela fonctionne quand le catalyseur du rapace est actif, sur injonction du capitaine. Utile pour prévenir des dangers et cerner les menaces.
DESCRIPTION : Un faucon de grande envergure, comme on en croise beaucoup à Noathis, dans la vallée d'Hillem en particulier, où Linh a été recueillie par le capitaine alors qu'elle n'était qu'un oisillon. Dressée très tôt pour le combat, la traque et les vols dans des conditions difficiles, Linh s'est très vite adaptée au mode de vie du pirate, et s'est attachée à lui. Il s'agit d'un rapace haut mais fin, au bec court et perçant et au regard vif couleur ambre. Son plumage est noir sur son dos, gris clair sur le ventre et bleu nuit au niveau de ses ailes longues et fines mais robustes. Son catalyseur est une pierre incrustée dans une bague enserrée fermement autour d’une des pattes de l’oiseau.



PRENOM : /
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DESCRIPTION : /



Obediah Limani, le « démon-pirate » G5ea

—  LES ORIGINES  —


L’histoire commence bien des décennies avant la naissance d’Obediah. Pour parler du sang qui coule dans ses veines il faut parler de l’un des plus grands pirates qui ait parcouru les mers : Gerald Dracier, le Faiseur d’Esclaves. Le père d’Obediah. De ce que l’on sait, il a toujours été un Marin de Noxis, et tous les Marins de Noxis le connaissent. L’homme sillonnait sans cesse les mers et fréquentait de très nombreuses personnalités, qui l’entouraient pour jouir tant de l’influence que du pouvoir qu’il leur proposait. Sa réputation, terrible, s’accompagnait des témoignages inavouables relatifs aux centaines d’hommes qu’il envoyait écumer les ruelles sombres de toutes les grandes villes d’Istheria, traquant sans relâche les orphelins, les mendiants, les égarés et les faibles. Les rangs de Gerald étaient composés de plus d’esclaves que de pirates à proprement parler. Tout un mythe s’était créé autour du Faiseur d’Esclaves, et son fils, comme on le sait aujourd’hui, a largement aidé à perpétuer cette légende inaudible… En en reprenant la plume.

Gerald Dracier se montrait très attentif aux désirs de son épouse, Maria. Une femme qui n’était pas belle mais dont l’âme était auréolée d’une grâce qui ne laissait pas le marin insensible. Ce dernier l’avait tout de suite aimé, et ne l’avais jamais trahie. Elle lui donna six enfants. Obediah, l’avant dernier, était comme ses quatre frères et sa sœur le fruit de leur amour incorruptible. Mais la morosité finit par prendre place dans le cœur de Maria. Son terrible époux n’avait de cesse de sillonner les mers, et gérer son commerce lui rongeait tout son temps. Elle passait donc le sien à s’occuper des enfants et bien que son amour ne s’éteignît jamais pour son élu d’homme, elle se transforma peu à peu en une âme triste, fatiguée par la charge de ses enfants et le poids des années. Avec Obediah néanmoins, le contact était plus facile. Alors qu’avec ses frères dissipés — qui avaient tout hérité de leur père — l’éducation était très difficile, elle appréciait le dernier de ses garçons pour la douceur de son tempérament. Ses frères étaient des brutes, des sauvages avides de violence, toujours fourrés dans la rue à fréquenter depuis très jeunes divers truands qui parfois les recrutaient pour des tâches peu candides. Mais lui, c’était un agneau qui restait toujours proche de sa mère et sortait peu. Il avait une voix douce mais un physique fort, comme tous les hommes de la famille : son père ne semblait pourtant pas l’apprécier, ne retrouvant en son dernier né rien de lui. Il s’occupait en revanche beaucoup de ses autres fils pour lesquels il avait nombre de projets, principalement au sein de son équipage.

A son époque et à de nombreuses autres époques avant lui, la pègre gangrenait Mavro Limani. C’était une ville de malfrats, qui leur appartenait officieusement, eux qui monnayaient leur mainmise par la peur — et une montagne d’argent. La corruption avait toute sa place dans les jeux de pouvoirs phelgrans, et les pirates de Noxis en connaissaient toutes les ficelles. C’est pourquoi à l’époque de Gerald Dracier un seul homme régnait sur le port de Mavro Limani, y ayant imposé ses règles et récoltant les fruits du mécanisme portuaire. C’était le patriarche de l’une des quatre grandes Familles de Mavro Limani. Samaël Grand-Froid. La némésis des Dracier — famille de moindre importance mais dont l’ascension était en progrès, Gerald amassant mille trésors en mers et son commerce d’esclaves étant florissant. Mais à voler trop près du soleil, on risque toujours de se brûler les ailes…

Avant les époques funestes qui s’apprêtaient à survenir, Obediah grandissait dans l’ombre de son père et de ses frères. Aidant sa mère au quotidien, et ce dès qu'il apprit à marcher et à se débrouiller à peu près, il demeura une partie de son enfance à l’abri de la rue, dans le domaine des Dracier : un haut immeuble de plusieurs étages proche du port. Subissant les moqueries de ses frères au quotidien, il se renferma sur lui-même et trouva le réconfort dans les livres. La mer le passionnait et il lut nombre de récits marins qui le faisaient voyager. Puis, quand il en eut l’âge, son père le poussa dehors et, sachant très bien qu’il n’était pas de taille à se débrouiller seul comme ses frères, il le fit travailler au port et non dans les rues ou bien à bord du Baron Fortune. Il apprit tout ce qu’il y avait à apprendre sur le fonctionnement d’un port et la vie des gens qui y travaillaient, qu’il aida pendant quelques années. Parallèlement, il suivit une formation en ingénierie navale. Il se débrouillait bien, et ses formateurs le laissèrent rapidement s’occuper de petits navires, puis d’un peu plus gros, et ainsi de suite… Jusqu’au jour où son père, qui ne lui avait pourtant jamais témoigné d’affection ni même aucune marque de respect, lui fit une proposition qui allait bouleverser le cours de sa vie : il lui confia l’entretien du Baron Fortune. Obediah n’en revenait pas. Il ne se concentra plus que sur le bâtiment qui faisait la fortune de sa famille, et se rapprocha de son père qui profitait de leur nouvelle proximité pour le conseiller en affaires et lui enseigner certains aspects du métier. Certains pirates qui l’avaient pris sous son aile pour s’attirer les faveurs de leur chef lui apprirent certains pièges utiles en mer, en cas d’abordage (Obediah pouvait les accompagner à certaines occasions) ainsi que sur l’entretien des canons et la fabrication de petites bombes. Quant à ses frères, ils travaillaient tous à bord du vaisseau comme membres d’équipage, mais sans grandes responsabilités. Il sembla même au jeune Obediah que son père était plus proche de lui que de ses frères. Et ce sentiment se confirma au fil des années.


—  LES AILES BRULEES  —


Quatre Familles se partageaient officieusement Limani. La plus puissantes d’entre elles fut presque toujours celle des Grand-Froid, qui entretenaient des rapports avec les Cavaliers de Sharna et disposaient de nombreux alliés et partenaires commerciaux à Cimmeria. La Famille la plus proche des Grand-Froid était la Famille Kaydrïs, mais les Dracier la surpassaient en richesses. La dernière Famille était la Famille Bern’, proche des Dracier depuis toujours. Autrefois, des guerres intestines ravageaient l’équilibre du pouvoir et transformaient Limani en un véritable champ de bataille. Mais les Grandes Familles finirent par conclure un pacte de non-agression, et se spécialisèrent toutes dans différents domaines. Les Bern’ tenaient les commerces de la ville ainsi que l’immobilier, les Kaydrïs avaient les milices dans leur poche, les Grand-Froid s’occupaient des relations avec les autres villes et chapotaient les échanges commerciaux à grande échelle, tandis que les Dracier s’occupaient du port. Mais depuis un moment, Gerald Dracier bravait de nombreux interdits et étendait son champ d’action. Cela avait commencé avec la naissance de son commerce d’esclaves, et cela avait continué avec son influence sur la pègre de la ville, de petites organisations se tenant loin des Familles mais appréciant faire affaire avec le patriarche Dracier. Cela ne plaisait pas à Samaël Grand-Froid. Plusieurs fois, les deux hommes s’étaient emportés et le ton était monté. Et un jour, lors d’une grande réunion où devaient se rassembler les chefs des quatre Familles, Gerald quitta l’assemblée. Cela eut l’effet d’une bombe et les chefs des quatre Familles interprétèrent ce comportement comme une déclaration de guerre. Cependant, tous savaient que le patriarche Dracier était au moins aussi puissant que Samaël, et nul ne voulait se frotter à lui, ou bien même ne le pouvaient. Les Kaydrïs étaient certes les alliés historiques des Grand-Froid, mais ils ne pouvaient rivaliser avec Bern’, tout aussi puissants et alliés de la Famille Dracier. S’en suivit ce qui ressembla à une guerre froide, à une suite de coups-fourrés et de bravades dirigées contre les intérêts des uns et des autres. Mais cela ne dura pas.

Un jour, Gerald reçu une missive en provenance de Cimmeria. Il s’agissait d’une invitation émanant d’un aristocrate apparemment très intéressé. Gavé d’orgueil, Gerald ne put se résoudre à refuser l’offre de partenariat, et par la même occasion s’imposer comme le chef de la plus Grande Famille de Limani, détrônant les Grand-Froid. Être l’allié de Cimmeria signifiait pouvoir et richesse ; telles étaient les conditions de la réussite pour régner sur Limani. Il décida de partir le lendemain même pour rejoindre sur le continent glacé. Mais le Baron Fortune était en réparations après avoir essuyé une violente tempête la semaine passée. Trop impatient, le patriarche Dracier abandonna son navire à Phelgra et parti avec son fils le plus âgé, Gabriel, à bord du Tempétueux, son navire le plus beau et le plus rapide après le Baron Fortune — les deux navires lui appartenaient, le premier étant un héritage de son père, le second étant le navire avec lequel il commença dans la piraterie, et qu’il commanda à l’un ingénieur naval les plus talentueux de sa génération. Il réquisitionna un couple frère-sœur (Sigfried et Lilith Wido) qui s’était proposé pour le seconder en tant que maître d’équipage et Second. Servant sous les ordres de Gerald depuis une dizaine d’années, il avait toute confiance en eux et les avait laissé choisir les membres de l’équipage. Il ne pouvait pas se douter, à l’époque, qu’il venait par-là même de précipiter l’heure de sa propre mort… Quant à son propre équipage d’élite, celui du Baron Fortune, il resta au port phelgran sous la direction de son deuxième fils le plus âgé et le plus réfléchi, Ulrik. Mais c’est à Obediah que Gerald confia le navire.

Obediah, qui était alors un jeune homme, s’occupa donc du navire pendant qu’Ulrik et l’équipage restaient dans l’immeuble familial. De grandes salles avaient été aménagées par Gerald pour que ses hommes puissent se retrouver et se ressourcer après leurs voyages en mer. Ils restaient cependant sur le qui-vive, les tensions avec les autres familles ne s’apaisant pas. Mais comme par miracle, ce soir-là, aucune attaque, si petite soit-elle, ne troubla l’ordre en ville. Le commerce battait son plein, Ulrik y veillait. Quant à Obediah, il avait terminé les réparations sur le Baron Fortune après une semaine de travaux. Il rentra auprès de sa mère et de sa sœur, occupées à entretenir l’immeuble. Il attendait des nouvelles de son père, qui devait mettre sept jours de plus pour arriver à Hellas. Mais il n’en n’eut pas de sa main. C’est une dizaine de jours après qu’il reçut une missive, de la Famille Grand-Froid. Et c’est à ce moment précis que tout bascula. C’était une lettre écrite de la main de Samaël en personne, signalant à la Famille Dracier le décès de leur patriarche, pendu à Hellas pour corruption et tentative d’assassinat.


—  A FEU ET A SANG  —

Obediah Limani, le « démon-pirate » Jums

La nouvelle déchira la famille Dracier, et l’équipage de Gerald se mit à bouillir de colère. Il était évident que tout cela résultait d’un complot tramé par Samaël pour éliminer son principal concurrent. On nous déclare la guerre ! A mort les Grand-Froid ! Un groupe d’hommes se précipita dans les rues de Mavro Limani et fonça armes à la main vers la demeure Grand-Froid. Située dans un quartier proche du leur, ils y arrivèrent en quelques minutes seulement. Dans les rues, les habitants se cachaient derrières les caisses et les tonneaux, les résidents s’enfermaient dans leurs demeures. La guerre déclenchée, la terreur avait germée. Mais nul ne s’était imaginé qu’elle finirait si vite. A peine arrivé à destination, le groupe entier fut décimé. Une explosion dantesque ravagea la demeure Grand-Froid, qui était vide… Et les hommes de Gerald moururent brûlés vifs. Les hurlements s’élevèrent dans les rues de la capitale portuaire. Mais le reste de l’équipage, toujours retranché dans l’immeuble Dracier, n’eut pas le temps de réagir. D’autres cris retentirent dans la demeure, des cris féminins. On accouru. Dans la chambre familiale, la matriarche était en larmes et se roulait au sol, jonché d’éclats de verres. On venait d’enlever Sarah, la sœur d’Obediah. Ulrik hurla de rage, prêt à poursuivre le malfrat dans la rue. Mais Obediah l’en empêcha, calma ses ardeurs. Lui aussi était chamboulé, mais il savait que c’était un nouveau piège. Il amena sa mère auprès de quelques hommes de confiance, et rejoint le reste de l’équipage, une vingtaine d’hommes, avec son frère. Obediah prenait les choses en main, forçait les hommes au calme et les poussait à la réflexion. Ce soir, ils avaient perdu un père, un frère, et une sœur. Les leurs avaient été tués. Il ne fallait pas accourir dans la gueule du loup. Tous décidèrent d’une stratégie à mettre au point. Leur cible était la Famille Kaydrïs. Les Grand-Froid ayant déserté la ville, seuls restaient leurs alliés qui avaient pu enlever Sarah et déclencher l’explosion. Nul doute : on essayait d’abattre tous les Dracier.

Obediah demanda de l’aide à Randal Bern’, l’allié le plus fidèle de son père depuis toujours. Ce dernier était un ami pour toute la famille, et c’est notamment à lui qu’on doit la construction de l’immeuble des Dracier. Randal offrit nombre de ses hommes pour investir avec les Dracier le repère des Kaydrïs, situé près du port. Obediah et Ulrik ne s’étaient pas positionnés en tête mais avaient pour plan de contourner le bâtiment et d’escalader le mur du fond afin d’arriver aux quartiers patriarcaux. Pendant ce temps, l’équipage du Baron Fortune et les hommes des Bern’ s’étaient scindés en deux groupes et attaqueraient de front. Les Kaydrïs alarmés, ils se rueraient sur eux et laisseraient libre l’accès à l’arrière. Les deux frères profitèrent du fracas des armes pour se faufiler le long du mur et l’escalader à l’aide de cordes et de poignards taillés pour les expéditions de ce genre. Arrivés presque au niveau de la fenêtre qui donnait sur la pièce où ils s’imaginaient trouver le maître des Kaydrïs et la jeune Sarah, ils stoppèrent. Il leur fallait attendre que la porte fût défoncée par leurs hommes, puis ils casseraient la vitre et profiteraient de l’effet de surprise pour dégager Sarah.
Quand le bruit retentit, ils se ruèrent à l’intérieur de la pièce, prêts à tout pour sauver leur sœur. Mais il n’y avait personne. Ni le patriarche Kaydrïs, ni Sarah. Obediah jeta un regard consterné à ses hommes, mais eu le soudain réflexe de reculer. Car ce n’étaient pas leurs hommes. C’étaient les Kaydrïs ; environ 10 d’entre eux. Une embuscade. Obediah n’eut pas le temps de réagir davantage, une lame avait déjà traversé la chair — celle de son frère, qui eut moins de réflexes que lui, et fut le premier à tomber. Une effusion de sang se déversa sur le sol et sur la peau d’Obediah, positionné juste derrière lui. Son cœur se mit à battre la chamade. Les hommes en face de lui se repaissaient de ce spectacle sanglant et souriaient à pleines dents. Ils n’attaquèrent pas de suite, préférant encercler Obediah et le lorgner de regards moqueurs. Tous savaient que le dernier de la Famille Dracier n’était qu’un tendre agneau, toujours réfugié dans les bas de sa mère. Ils n’allaient pas l’abattre. Ils allaient s’amuser. C’était du moins ce qu’ils croyaient.

Car à la vue du corps inerte de son frère, Obediah entra dans une folie meurtrière telle qu’il n’en n’avait jamais connue. Ses yeux se mirent à brûler et tout son corps dégagea une voile rouge diffus qui médusa ses ennemis. Il avait basculé dans une transe guerrière. Et l’instant d’après, il les avait massacrés. Son premier bain de sang, le premier d’une longue liste… Dès lors, il ne pensa plus durant le reste de la nuit qu’à abattre quiconque se dresserait sur sa route et, quand il rejoignit au pied de l’immeuble ses hommes qui terminaient un combat, ces derniers plongèrent eux aussi dans une rage guerrière incomparable, galvanisés par la transe de leur improbable nouveau leader. Tous savaient où cela devait finir. Au port.

C’est là qu’ils trouvèrent le patriarche Kaydrïs, qui s’apprêtait à fuir avec son équipage. Ils levèrent l’ancre au moment où Obediah tonna l’ordre de rejoindre le Baron Fortune. Il fallait les poursuivre en mer ! Avec toute la ferveur qu’il était possible de mettre en œuvre, Obediah et ses hommes dégagèrent le Baron Fortune du port en un temps record. C’était lui qui se trouvait aux commandes. Il se remémorait les moments où il avait pu observer son père tenir la barre et donner les directives. Alors, il ordonna à son équipage de prendre les rames et à l’un d’entre eux, qui était mage, de tendre les voiles d’un vent magique. Propulsés par une vitesse folle, ils rattrapèrent leur ennemi en moins d’une heure. Et pendant l’heure qui suivit, après un échange chaotique de canonades frénétiques, Obediah souhaitant viser les parties du navire ennemi les moins susceptibles de le couler afin d’éviter de blesser sa sœur, les hommes abordèrent les Kaydrïs. Ils firent preuve d’une violence inouïe, mais les pertes, nombreuses, se comptaient des deux côtés. Beaucoup d’hommes de l’équipage de feu-Gerald Dracier périrent, ainsi que tous leurs alliés Bern’. Obediah débusqua son adversaire dans la cale. Il tenait dans ses bras sa sœur qui se débattait en pleurant, tenant dans une main un pistolet à un coup. L’explosion de violence de l’équipage Dracier l’avait fait perdre la raison, et le capitaine bascula dans le traumatisme occasionné par sa si rapide défaite. Il tira sur un baril de poudre à côté de lui. Et il prit feu, avec Sarah dans ses bras, sous le regard impuissant d’Obediah. Ce dernier fut grièvement brûlé au visage mais réchappa des flammes grâce à ses hommes qui le traînèrent sur le pont de force, alors que ce dernier s’effondrait de colère et de chagrin. Ils parvinrent néanmoins à quitter les lieux avant que le bateau n’explose entièrement.

C’est ainsi qu’est né Obediah, le Maudit. Le fils maudit d’un père à l’héritage de mort, unique survivant de sa famille. En rentrant à Mavro Limani, dépité et anéanti, le coup ultime qui pouvait être porté à son cœur tonna. Sa mère, la douce Maria, s’était pendue.


—  VENGEANCE D’OUTRE-TOMBE  —

Obediah Limani, le « démon-pirate » Bi6s

Le bilan était désastreux : la quasi-intégralité de l’équipage du Baron Fortune avait été décimé durant la bataille, et nombre de leurs alliés les avaient rejoints dans la tombe. Obediah avait perdu son père, mais aussi ses frères, sa sœur et finalement… Sa mère. Il se retrouvait orphelin du jour au lendemain, et impuissant. Que lui restait-il ? Le navire et le commerce de son père. Mais cela n’était rien comparé à ce qu’il avait perdu… Il n’était pas capable de reprendre le rôle de son père, et il était devenu un meurtrier. Sa vie chamboulée, il sombra pendant plusieurs jours dans la dépression. Le patriarche des Bern’, Randal, proposa à Obediah de prendre en charge les affaires de la Famille Dracier, afin de le décharger d’un poids. Ce dernier n’y prêta pas même attention. Quarante-huit  heures plus tard, un membre de l’équipage, l’un des seuls à avoir survécu, lui fit part de la nouvelle : Samaël Grand-Froid venait de quitter Cimméria ; il était en mer et rentrait à Mavro Limani. Obediah le comprit instinctivement — il revenait finir le travail. Il ne restait plus qu’un Dracier. Nerym, qui était un homme de confiance et qui avait déjà fait ses preuves à l’époque de Gerald, proposa à Obediah de fuir. Mais il fallait à ce dernier le temps de réfléchir.

Temps qui lui manqua très vite. Car durant cette même nuit, quelque chose s’était réveillé. Des ombres se relevèrent dans la nuit et se dirigeaient vers l’immeuble des Dracier. Nul ne gardait l’entrée, faute d’effectifs. Mais quelqu’un fut vite alerté par la présence d’une quinzaine d’intrus, et on entendit bientôt un hurlement de terreur percer dans les couloirs. Quand Obediah sortit de ses quartiers, il tomba nez à nez avec un cadavre. Un tas d’os recouvert par d’épars morceaux de chair à l’odeur désagréable de souffre. Il le reconnut. C’était Greko Main d’Acier, le Second du Baron Fortune. Impossible ! pensa Obediah. Et de fait, Greko était l’un de ceux qui perdit la vie dans l’explosion de la demeure piégée des Grand-Froid. Mais c’était bien lui. Il était devenu un Gorgoroth, et la plupart des hommes qui avaient été victimes du piège explosif le talonnait. Quinze au total. Il prit Obediah par les épaules et s’adressa à lui d’une voix d’outre-tombe. Il était revenu des morts pour une seule raison : la vengeance. Le crime odieux que Samaël Grand-Froid avait commis devait être puni. Il fallait tuer l’homme qui avait ruiné les Dracier. Et pour cela, il fallait un capitaine au Baron Fortune. C’est cette nuit qu’Obediah devint le Sinistre. Accompagné de son équipage à moitié composé de vivants, à moitié de morts, il rejoint Randal Bern’ pour lui faire part de la suite des événements. Il fallait partir à la rencontre de Samaël dès maintenant, et l’intercepter en mer s’ils voulaient avoir une chance de l’abattre. Pour cela, ce dernier ne devait pas être au courant de l’attaque. Randal devrait donc assurer leurs arrières. Alors, le Sinistre monta à bord du Baron Fortune, son navire. Le capitaine bouillonnait d’une rage qu’il ne savait contenir, et que Greko, son nouveau second, s’efforçait d’entretenir. La rage les porta sur les flots, qu’ils traversèrent à toute vitesse, tels des démons lâchés en pleine mer et que pas même le Dieu Soulen n’aurait osé arrêter.

Au bout de plusieurs jours de navigations et de tourments, Obediah sentit qu’ils touchaient au but. Ils apercevaient une île se découper de l’horizon, et cette île indiquait qu’ils étaient à mi-chemin entre Phelgra et le continent glacé. Samaël devait s’en trouver non loin. Et de fait, son vaisseau, la Morsure, avait jeté l’ancre non loin de l’île. Un immense galion recouvert de plaques d’acier ; il était lourd, très lourd, mais puissamment armé et terminé par un éperon mortel. Un véritable fléau des mers. Obediah admirait un tel ouvrage, mais à ce moment précis il ne rêvait que de le détruire. « Devons-nous ordonner une canonnade, Capitaine ? » Demanda Greko. Mais Obediah sentait que quelque chose clochait. Il n’y avait pas l’air d’y avoir d’équipage à bord, et les chaloupes étaient fichées dans le sable de la plage, plus loin. Les hommes avaient dû descendre sur l’île, Samaël aussi. « Je vais y aller. Prépare-moi trois chaloupes : une vingtaine d’hommes m’accompagnera sur l’île, je vais y accomplir le destin des Grand-Froid. Si ce n’est pas moi le premier à regagner la plage, coule la Morsure. » Greko s’exécuta. Vingt hommes, seulement ? Non, ce n’étaient plus des hommes. Ils étaient des démons. Les hordes du Maudit. Dès lors, vingt membres de l’équipage du Baron Fortune valaient bien tous les équipages du monde. Alors, ne resteraient à bord du navire que les gorgoroth dirigés par Greko.

Une fois à terre, Obediah ordonna à deux de ses hommes de surveiller la plage et leurs arrières. Face à eux, s’enfonçant dans le sol un peu plus loin, s’était dessinée l’entrée d’une caverne. Elle disparaissait dans le sable. Le capitaine suivit les traces de l’équipage de la Morsure et s’y aventura sans même se retourner avec dix-huit de ses hommes les plus loyaux. Ce qu’ils allaient y découvrir… Les changerai à jamais.


—  AMOR MALEDICTA  —

Obediah Limani, le « démon-pirate » Ztcp

Ils débouchèrent bientôt dans une crypte étrange, aux parois luisantes d’un liquide sibyllin aux couleurs impossibles. Une étendue d’eau stagnait en son centre, dont de sombres nénuphars empêchaient d’en deviner la profondeur, séparant Obediah et ses hommes d’une autre rive, où se tenait un homme de dos. Samaël Grand-Froid. Ce dernier se retourna lentement, le sourire aux lèvres, lorgnant Obediah d’un air de défis. Les deux hommes s’échangèrent quelques frasques, le Maudit bouillonnant de rage et exigeant des explications, le patriarche Grand-Froid lui répondant avec toute l’arrogance du monde. C’en était trop. Obediah s’apprêta à ordonner à ses hommes de traverser le marais souterrain, mais au même instant un fracas de lames résonna dans la crypte ; les hommes de Samaël s’étaient cachés dans des couloirs dissimulés en trompe-l’œil le long des murs, et s’étaient rapprocher à revers pour assassiner l’équipage du Baron Fortune par surprise, tranchant les gorges, poignardant dans le dos. Obediah n’attendit pas son tour, il sauta sur les rochers qui dépassaient de l’eau et tenta de bondir sur la rive où l’attendait, immobile, son ennemi juré. Mais il fut agrippé à la jambe, et s’effondra dans l’eau. Une créature l’enserrait, lui bloquant les jambes, puis une autre jaillit des profondeurs et lui agrippa les bras et la gorge. On le remonta à la surface, seulement immergé, pour faire face à Samaël, qui s’approcha triomphant et posa un genou à terre comme pour mieux le voir souffrir. « J’ai gagné. », dit-il simplement. Et Obediah sentit son corps se faire lacérer par mille couteaux tranchants, avant d’apercevoir dans un dernier remous les terribles visages des nagas, les maudites créatures qui hantaient la crypte… Puis, ce fut le noir complet.


* * *


Obediah se réveilla d’un bond. Il était allongé sur le sol de la crypte. Il cracha plusieurs filets d’eau et fut secoué par de violents spasmes. Puis, il ouvrit les yeux sur le plus beau visage qu’il lui ait été donné de voir. Était-il mort ? Il voulut se relever, mais ses membres engourdis le lui refusèrent. La créature qui l’observait se redressa. La moitié de son corps était sous l’eau, seul son buste de femme en dépassait, et elle était penchée sur le corps trempé du Sinistre. Elle ne ressemblait pas aux nagas qui l’avaient dévasté. Elle avait un regard tendre, mais une expression très sérieuse. « Une… divinité ? ». La créature sourit d’un air étrange. « Pas encore. » Elle semblait sûre d’elle, et regardait Obediah de haut. « Vous avez tenté de me tuer. » « Moi ? Non. Ce sont les nagas qui l’ont fait. Ces créatures vivent dans un trou d’eau au centre du bassin. Moi, je t’aie arraché à leurs griffes. » Obediah se releva péniblement. Il était couvert de son sang, mais aucune plaie n’apparaissait à la surface de son corps. Quant à la créature à l’ego démesuré, elle semblait blessée au bras. « Pourquoi m’avoir sauvé ? ». La Yorka se détourna de lui, glissant sur l’eau comme un poisson. « Je n’ai fait que sortir ton cadavre de l’eau, Obediah. Tes plaies se sont refermées d’elles-mêmes. Alea doit avoir d’autres desseins pour toi, mon pauvre Capitaine. » Le terran se mit debout. « Comment connais-tu mon nom, créature ? ». « Je sais tout de toi, Obediah. Et mon nom est Myrcella. » « Qu’es-tu donc ? » « Je suis une yorka du nord, une oracle… Je vois des choses, petit Capitaine. Et j’appartiens aux Dieux du ciel comme à ceux de la terre et des mers… Je suis prisonnière de la crypte, et je me nourris des hommes. Mais parfois, il arrive que je m’entiche de certains… » « Les nagas ont voulu ma mort. Mais elles n’ont rien fait à mon ennemi. » « Samaël Grand-Froid n’est plus ton ennemi, Capitaine… Mon maître n’est plus. » Obediah ouvrit de grands yeux. « C’est à toi, Obediah, que j’appartiens désormais. Nous sommes liés comme je l’étais à Samaël. » « De quelle sorte de sorcellerie m’as-tu affligé ? » « Aucune, mon pauvre petit terran. Ce n’est pas un pacte qui nous lie. » Les deux êtres se regardèrent silencieusement. La yorka, aux allures de sorcière, se tenait face à lui, à moitié dans l’eau. Son regard intense plongé dans celui d’Obediah, qui ne pouvait pas l’en détacher. Des bruits de pas retentirent à l’entrée de la caverne. Alors Myrcella commença à s’enfoncer dans les eaux de la crypte, sans détacher son regard du pirate. « Ce lien étrange qui nous lie, Obediah, et qui nous fera bientôt nous retrouver… C’est l’amour. » Mais ce furent ses dernières paroles. La créature disparut dans l’eau. Au même moment, Obediah fut frappé d’un flash. Il vit s’approcher Greko et les hommes de son équipage. Il fit alors volte-face, et ce qu’il vit en vision se réalisa subitement. « Capitaine ! »


—  LA CHASSE  —


Obediah demanda une explication à ses hommes. Greko lui raconta alors une histoire qu’Obediah eut beaucoup de temps à avaler : pendant que le piège tendu par Samaël Grand-Froid s’était refermé dans la crypte, que l’équipage fut assassiné et qu’Obediah fut tiré par le fond, un bateau s’était approché des rives. C’était le Tempétueux. Au même instant, une partie de l’équipage de la Morsure qui s’y était caché fit son apparition et lança une puissante volée de boulets de canons en direction du Baron Fortune. Le Tempétueux en fit de même de son côté. Le bâtiment, pris entre deux feux, n’avait pour seule solution que fuir. Les dégâts furent incommensurables. Mais contre toute attente, le Baron Fortune ne fut poursuivi que par la Morsure, et pendant très peu de temps. Car les canons du Tempétueux se retournèrent contre lui. Il fut coulé avant même de remarquer la trahison. A ce moment, le reste des hommes que Samaël avait emmenés avec lui dans la crypte remontèrent à la surface. Ils furent accueillis par l’équipage du Tempétueux, armes à la main. Bain de sang sur la plage. Quand Samaël sortit à son tour, il tomba nez à nez avec Sigfried et Lilith Wido, les anciens maîtres d’équipages du Tempétueux, ayant pris la place du Capitaine après avoir conduit Gerald Dracier à son triste sort. Le frère et la sœur avait été de mèche avec les hommes qu’ils avaient choisi pour former l’équipage, mais aussi avec le patriarche Grand-Froid. Le deal était d’aider à se débarrasser de Gerald, puis de conserver son vaisseau. Mais visiblement, les Wido avaient d’autres projets et avaient entrepris d’éclater la tête de Samaël à coups de sabre. Ainsi, Obediah, qui était considéré comme mort dans la crypte, et le patriarche Grand-Froid mort également, ils n’avaient plus qu’à rentrer à Mavro Limani et à finir le travail pour prendre le pouvoir. Leur travail terminé sur la plage, ils repartirent à bord du Tempétueux et partirent immédiatement en direction du continent noir. Ils ne prirent pas même la peine de pourchasser le Baron Fortune, qui n’était de toute manière plus rien sans un Dracier à sa tête. Mais le navire retourna sur la plage pour constater les dégâts et l’ampleur du massacre. C’est à ce moment qu’ils tombèrent sur Obediah, sortant ensanglanté de la crypte. Il était dorénavant celui qu’on appelle Obediah, le Mort. Il contempla le cadavre de Samaël Grand-Froid, gisant à l’entrée de la crypte. Puis, il attrapa une hache qui gisait là et frappa encore et encore le corps de son ancien ennemi, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien de concret sinon une bouillie rouge. Le trop-plein d’émotions qui venait de secouer le pirate devait éclater au grand jour. C’est alors qu’il prit l’initiative folle de se jeter à la poursuite du Tempétueux.

Pendant une année entière, le Baron Fortune poursuivit les traîtres Wido ; et ne fit pour se ravitailler en vivres que piller tous les navires qu’il croisait. Le sang coula à flot et rougit la surface des eaux d’Istheria durant ces mois meurtriers. A de nombreuses reprises, les deux Galions se manquèrent de peu. Un an de folie, temps que le pirate mit à s’apercevoir de sa transe guerrière avant de reprendre ses esprits. Qu’en disent les légendes, c’est durant cette seule année que se forgea le mythe d’Obediah le Sanglant, qui sema la terreur en mer sans jamais laisser de répit aux compagnie maritimes ; des grands seigneurs prirent l’initiative d’envoyer de leurs galions armés aux trousses du Baron Fortune pour mettre un terme à cette folie qui rongeait leurs affaires, mais aucun ne revint jamais et les richesses que transportaient le navires marchands de ces mêmes seigneurs furent pillées jusqu’au dernier dias, et les hommes massacrés jusqu’au dernier. Mais au fil des saisons, la fureur du Maudit se calma, et le capitaine endeuillé finit par reprendre ses esprits. Il n’abandonna jamais la poursuite des Wido, mais choisit de remettre pied à terre sur le continent noir afin d’établir sa notoriété et reprendre le pouvoir. Il lui fallait mettre sur pied une flotte entière s’il voulait traquer efficacement le frère et la sœur. Pour cela, reprendre son dû était une nécessité. Kaydrïs et Grand-Froid n’étaient plus ; seuls restaient les Bern’, et lui-même, ultime représentant de sa Famille déchue.


—  L’HERITAGE  —


Le retour du Sanglant à Mavro Limani secoua la ville toute entière. Obediah constata avec indifférence que la ville était tombée sous le Joug des Bern’, seule Famille restante, mais que son pouvoir n’avait pas été assez fort pour tenir en laisse les démons malfamés de la capitale maritime. N’étant plus le tendre fils de pirate qu’il était avant de partir en chasse sur les mers du monde, le capitaine entama pour commencer une purge d’envergure, et ratissa la ville toute entière ; il captura une bonne centaine d’hommes, des malfrats qui jouaient avec les lois établies (officielles et officieuses) et les fit rejoindre les rangs de ses esclaves. Reconstruisant son immeuble et le Baron Fortune, Obediah ne s’arrêta pas là et continua à façonner de nouveaux vaisseaux ; en parallèle, il monta un réseau de contacts en tout genre et organisa des rencontres avec des hommes sérieux et compétents, en lesquels le Sinistre plaça sa confiance et qu’il nomma à des postes d’importance de son empire naissant, leur offrant ses Galions. Cet essor s’accompagna d’un renouveau de son commerce d’esclaves et de contrebande, et sa richesse fut investie sagement aux quatre coins de Phelgra, et principalement au niveau du port de Limani, qu’il développa jusqu’à en contrôler une bonne partie.

Mais à côté de ces saines occupations et de cette fulgurante ascension, une préoccupation souterraine angoissait notre pirate : des flash, apparaissant dans ses rêves, pareils aux maux d’une malédiction puissante, le tourmentaient. Et son cœur se mettait à battre la chamade quand une certaine silhouette se dessinait dans les flots de ses souvenirs. Myrcella. Elle l’appelait…

Quand le Capitaine en eut assez des occupations terrestres, il prit le large et gagna l’île étrange de Myrcella. A bord du Baron Fortune, cinquante esclaves apeurés. La yorka en avait intimé l’ordre à Obediah. Il ne savait absolument pas ce qu’il faisait, mais le désir irrépressible, soudain et impérieux de revoir la yorka, cette sorcière qui se donnait des allures de divinité, le propulsait sur les eaux. Quand il jeta l’ancre, il fut surpris de voir que l’île n’avait pas changée, et que les cadavres maintenant squelettiques jonchaient toujours sa plage. Il entra dans la crypte de la manière dont on entre dans les légendes. Ce qui s’y passa demeure encore un secret. On dit qu’il y mena les cinquante esclaves, mais qu’ils ne remontèrent jamais à la surface. Aussi, quand le capitaine sortit de la caverne après une dizaine d’heures, il n’était plus le même. L’homme qui était sorti de l’antre des nagas était un homme sûr de lui, plus déterminé que jamais, et plus sombre, plus froid, et mauvais… Il savait sa destinée. La légende veut que la yorka lui ait révélé son destin. Ce pourquoi, en rentrant de son périple, il frappa à nouveau la ville portuaire de sa marque, mais la dévisagea cette fois-ci à jamais, pour lui donner un autre visage : le sien. Obediah était un homme influent, certes pas le seul, mais il sut en jouer avec suffisamment d’habileté pour s’imposer parmi d’autres.

A son retour en effet, Randal Bern’ mourut. Cet homme qui était l’ami de son défunt père, l’allié de la Famille Dracier depuis toujours, et à qui Obediah avait confié ses affaires à son départ, fut abattu de sang-froid par le Sanglant. Ce jour, le Capitaine avait rassemblé tous ses hommes aux abords du Baron Fortune. Seuls les membres de son équipage et les quelques membres de la petite Famille Bern’ étaient présents sur le pont supérieur du Galion. Obediah donna alors discours qui resterait à jamais gravé dans les annales de la piraterie. Après qu’il eut raconté la dernière année de sa vie nouvelle, et annoncé une nouvelle ère pour les affaires du Continent Noir, il conclut sur la mort de son père, qui avait été l’élément déclencheur de l’ascension de la violence. De ce discours, nombreux ne retiendront que la folie des grandeurs du grand capitaine, son ego démesuré et ses ambitions malsaines. Tous les autres en retiendront la promesse d’un avenir glorieux. « Ecoutez-moi bien, car ce que je m’apprête à vous dire prend dès à présent valeur de Loi. Ce qui a tué mon père, mes frères, et arraché à la vie ma sœur et ma mère, ce n’est pas la folie guerrière des hommes Kaydrïs, ni même la rage rancunière des Sang-Froid ou les complots cimmériens. Ce qui leur a ôté la vie, de la manière la plus infâme, cruelle et perfide qui soit, c’est la trahison. Et la trahison porte un nom, et son visage est connu de tous. Elle prend l’apparence d’un homme médiocre, d’un père de Famille, d’un ami de longue date et d’un second parent, à mes yeux. Cet homme, c’est Randal Bern’. » Le pirate s’était tourné vers l’homme en sueur qui se tenait à sa droite. Tout en continuant sa tirade, il avait détaché sa hache de son harnais. « Je sais que c’est toi. C’est toi qui actionna la bombe à la résidence des Grand-Froid, toi qui annonça ma venue à moi et Ulrik au Patriarche Kaydrïs, toi qui trahit ma lancée sur les mers à Samaël, qui me piégea sur cette île au bout du monde. Qu’est-ce qu’il t’avait promis, Randal ? La gloire ? Les dias ? Mon Nom, peut-être ? » Mais le pauvre homme n’eut pas le temps de répondre, et le pirate n’avait pas l’air impatient de l’écouter se justifier. D’un seul coup mortel, il avait arraché la tête de Randal Bern’, qui vint se perdre dans la foule du pont supérieur. « Ce traître, camarades, n’est pas le dernier. D’autres essayeront d’atteindre le Grand Obediah, mais le jour où ils essayeront, ces hommes le payeront, et se souviendront de ce maudit Randal et de sa fin. Cette fin, je la promets à quiconque tentera de se jouer de moi. Maintenant que la messe est dite, mes frères, je mets fin à cette ère de Familles qui pesa pendant des décennies sur Mavro Limani, sur ma ville. Nulle Famille ne règnera plus sur la capitale du port, mais moi et moi seul. C’est mon nom qu’il vous sera tenu de retenir quand il s’agira de nommer votre maître, votre unique détenteur et l'avatar votre peur : je suis Obediah Limani. »

—  FIN  —


PSEUDO : /
AGE : Majeur et vacciné depuis un moment déjà.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? : Ça aussi, ça fait un moment !
VIE ET MORT SUR PERSONNAGE : Ça ne dépend évidemment pas de moi.
AUTRE CHOSE ? : /




Dernière édition par Obediah Limani le Sam 24 Juil - 1:47, édité 3 fois
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Obediah Limani, le « démon-pirate »   Obediah Limani, le « démon-pirate » Icon_minitimeVen 23 Juil - 19:16

Salut,

Voilà, j'ai terminé la fiche. J'ai repris celle que j'avais écrite il y a des années et l'ai laissée telle quelle, puisqu'elle avait été validée en l'état. J'ai seulement relu l'intégralité du texte pour en corriger quelques fautes de syntaxe et de style. Et j'ai retrouvé les images que j'avais utilisé à l'époque.

J'ai également pris contact avec Winifred, pour qu'on puisse acter des rapports entre nos personnages.

J'espère que cette histoire de pirate plaira autant aujourd'hui qu'autrefois...!
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MessageSujet: Re: Obediah Limani, le « démon-pirate »   Obediah Limani, le « démon-pirate » Icon_minitimeSam 24 Juil - 16:32


Bonjour Obediah,

Comme ce fut le cas il y a longtemps, tout est bon avec ta fiche, et nous n'allons pas te faire attendre plus longtemps:


Fiche validée!

Tu vas pouvoir dès à présent te rendre dans la " GESTION DES AFFAIRES " afin d'ouvrir ton compte en banque, ton journal, et ton inventaire.

Tu pourras également faire une demande de rang personnalisé JUSTE ICI.

Pour ton avatar, tu peux "réserver" une image particulière dans notre bottin ICI.

Tu connais la chanson, mais nous restons là si tu as des questions! C'est un plaisir de te revoir parmi nous, bon jeu à toi!  

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MessageSujet: Re: Obediah Limani, le « démon-pirate »   Obediah Limani, le « démon-pirate » Icon_minitime

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Obediah Limani, le « démon-pirate »
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