Ziliann Nerevin - Colibri Curieux

DON : Transformation complète en animal (colibri)
SPECIALITES : Crochetage - Fugitif
POUVOIRS :
Pas des Ombres (Contrôle des Ombres) = ★★★★★✩
Rêveur (Manipulation des Rêves) = ★★★✩✩✩
Ouïe fine (Ouïe surdéveloppée) = ★✩✩✩✩✩


Manie sa dague avec aisance et a reçu un bon entraînement à l'arc.


- "Journal des Bons Usages" d'Aleyc


Impossible pour Zil de prétendre être autre chose qu'une Yorka.
Sa peau bronzée est en grande majorité recouverte par un léger duvet de plumes vertes. Aux poignets et chevilles celles-ci prennent une teinte bleutée et aux abords du cou, un ton doré.
Ses longs cheveux bruns, parsemés de plumes colorées, sont en général tressés à la va-vite, des mèches et plumes n'hésitant pas à obstruer son champ de vision par moment.
Enfin, peut être le plus criant en général, sont les longues plumes du bas de son dos qu'elle peine à cacher sous ses capes qu'elle porte pourtant très longues.
Outre ses traits de Yorka, on peut parler de sa petite taille et carrure; sa canine manquante, cassée maladroitement au cours de sa jeunesse; ses longs doigts terminés par des ongles rappelant les serres d'un oiseau et de ses yeux roses sari, agrémentés de petites pépites dorées.

Petite boule d'énergie, elle cherche sans cesse à s'occuper et cela se traduit avant par une curiosité débordante, parfois même, mal placée.
Elle aime fouiner, écouter aux portes, poser des questions et y répondre par elle-même si il le faut, en se faufilant généralement là où elle ne le devrait pas.
Elle s'épanouie en tant que voleuse, l'adrénaline du risque et de l'interdit prenant souvent le dessus sur ses craintes, la poussant à aller toujours plus loin. Ses ambitions se tournent souvent vers des rêves de braquages insensés puis les mots de son mentor reviennent à sa mémoire et l'engagent sur des voies plus prudentes.

Malicieuse, elle adore tendre des pièges et préfère user de ruse plutôt que de se voir mêler à des conflits ou devoir se battre. Bien qu'elle maîtrise correctement son jeu de dague, elle sait que sa force lui fait défaut. C'est pourquoi elle s'assure toujours de pouvoir fuir facilement d'un lieu avant d'y entrer.

Enfin, même si depuis la disparition de son mentor elle a recommencé à être désordonnée au quotidien, elle conserve quelques routines précises sans lesquelles elle s'avère incapable de dormir. Elle les garde pour elle, précieuses petites perles de sagesse lui rappelant de prendre soin d'elle.


Aucun.

PRENOM : Corrin
SEXE : Masculin
DESCRIPTION : Cheval entièrement noir, un peu âgé mais encore en forme, ancienne monture d'Aleyc, son père adoptif. Il a du caractère mais sait se montrer concilient avec son cavalier si il apprécie celui-ci.


Zil ignore tout de ses origines. De toutes évidences, ses parents étaient Yorkas. Ca s'arrête là.

En réalité ses plus vieux souvenirs datent déjà d'après sa rencontre avec Aleyc. Selon ses dires, il avait songé à la vendre en la trouvant (il ne sait plus trop où d'ailleurs), mais il s'était ravisé après quelques jours de voyage et de réflexions.
Les histoires d'Aleyc sur cette période (un peu vague pour Zil) de leur vie à deux ne sont pas nombreuses ni très étoffées. Elle devait avoir moins ou à peine 3 ans quand il l'a trouvée, il a voyagé un peu avec elle en se demandant ce qu'il allait en faire. Il faisait déjà partie des Ladrinis à l'époque et élever un bébé était une idée saugrenue, voir stupide.

Mais Aleyc n'était pas connu pour ses éclats de génie. Et pour une raison ou pour une autre il s'était attaché à l'enfant.

C'est à peu près là que débutent les souvenirs les plus clairs de Ziliann : l'auberge et cette dame ronde qui la surveillait, lui donnait la plupart de ses repas et la grondait dès ses premiers écarts de conduite.
Puis les passages plus ou moins réguliers de cet homme grand et fin, le teint pâle, les bras maculés de cicatrices et les cheveux longs et blonds, souvent salis par les voyages. Il lui ramenait des sucreries, parfois des jouets ou des objets pouvant en faire office. Il prenait ses repas avec elle et racontait des histoires saugrenues.

Leur relation prit forme au fil de ces rencontres, la petite Yorka s'attachant de plus en plus à Aleyc. Il prenait le temps de répondre à toutes ses questions, la grondait peu, lui apprit à crocheter sa première serrure et lui avait promis de l'emmener à l'aventure un jour.

Il était là aussi quand elle découvrit ses dons pour manipuler les rêves. Lui en faisait peu. Surtout des cauchemars. Il insista pour qu'elle apprenne à s'en tenir loin.
Elle finit assez naturellement par l'appeler "papa". Il n'en dit rien.




Elle devait avoir 8 ans quand il lui fit faire ses bagages : pas grand chose finalement, quelques vêtements et ses jouets favoris. Ce fut son premier vrai voyage. Elle ne sait plus combien de temps il dura et les souvenirs des paysages se mélangent. Mais ce fut un beau voyage.
Aleyc la posait devant lui sur son cheval, lui parlait des lieux qu'ils traversaient, avaient souvent des anecdotes sur ceux-ci et veillait d'un œil, chaque nuits qu'ils faisaient au clair de lune.
L'excitation et la joie de l'enfant ne firent que se décupler quand elle comprit qu'il la garderait auprès de lui à partir de là.

Il lui fit finalement découvrir sa vie, en partie. Les Ladrinis, leur système, leurs règles.
Il lui apprit à manier l'arc, son arme à lui, avant qu'elle ne préfère d'elle même les dagues. Il voulait qu'elle puisse se défendre, mais insistait toujours pour qu'elle évite les conflits, les combats, les risques. Elle s'adapta vite, bien trop curieuse du monde qui l'entourait, plein de secrets et de voiles obscurs.
Elle eut cependant à se confronter à quelques accidents et une dent cassée avant de commencer à réellement écouter les conseils de son père adoptif. Elle s'en souvient encore aujourd'hui : "la dague sous l'oreiller, toujours, nos têtes sont mises à prix alors on prend nos précautions". Un réflexe à présent.
"Fuis si le danger se fait trop grand. Assures toi de toujours pouvoir fuir." Et Aleyc lui apprit à manier les ombres. Se faufiler entre elles, s'y dissimuler. Il lui offrait les outils pour survivre à la vie peu commode qu'il lui avait imposé, finalement.


Puis Zil eut ses 16 ans, elle avait arrêté d'être une enfant, parfois trop crédule. Elle finit par comprendre les activités d'Aleyc, qu'il gardait pour lui jusque là. L'assassin ne se vantait pas de ses exploits auprès d'elle.

Zil avait suffisamment affuté ses armes, peaufiner ses atouts. Les serrures ne lui résistaient presque plus et elle cachait avec plus d'aisance ses méfaits dans les ombres.
Elle finit par rejoindre officiellement les Ladrinis, s'exposant définitivement aux bons côtés comme aux mauvais. Aleyc insista pour l'accompagner lors de ses premiers contrats et Zil apprécia réellement ces collaborations.

Encore une fois, le temps passa. Ziliann se tenait occupée entre ses emplois, ses entraînements et ses aventures solitaires, à la recherche de curiosités diverses, tantôt pour les revendre, tantôt pour s'en faire des trophées. Elle fit fabriquer sa première armure, aussi sombre que possible, des gants pour couvrir le duvet sur ses mains et une longue cape surmontée d'une capuche.
Son père lui offrit son "Journal des Bons Usages", petit condensé de tout ce qu'il savait et voulait partager avec elle. Des recettes, des anecdotes, de petites cartes pointant des lieux tranquilles où elle pourrait trouver refuge en cas de besoin etc.

Elle prit peu à peu son indépendance, ne travaillant plus que très peu aux côtés d'Aleyc. Ils faisaient cependant en sorte de ce voir le plus souvent possible, partageant toujours un bon verre pour accompagner les récits plus ou moins détaillés de leurs aventures respectives.

En grandissant, la Yorka avait apprit à mieux connaître Aleyc. C'était un Terran. Il était chaleureux et souriant avec elle, froid et distant avec les autres. Il était précis, méticuleux, contrairement à elle, désordonnée et tête en l'air. Il portait de très nombreuses cicatrices, dont une, particulièrement impressionnante, à l'épaule droite. Elle lui avait souvent demandé leurs origines, mais c'était les rares questions auxquelles il refusait toujours de répondre.

Aussi elle finit par enfreindre la règle. Elle s'approcha de ses cauchemars.



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