Leshen, Roi des rats

DON :Résistance physique développée.
SPECIALITES :
► Transe (capacité permettant d'accroitre sa magie, de la renforcer)
► Médiation (capacité à pouvoir calmer les situations conflictuelles)

POUVOIRS :
Le rire glouton = ★★★★★✩
Vestige torturé d'une capacité psychique à jamais contrariée : Le Roi des rats est capable de subjuguer une colonie de rats à sa volonté.
Formé durant toute sa jeunesse pour réussir à soumettre complètement l'esprit des humanoïdes, le traumatisme de la mort semble avoir intensément dénaturé l'essence de ce pouvoir mais en rien sa force, si bien que plutôt que contrôler la pensée d'un bipède hautement intelligent, il se retrouve capable de complètement influencer le comportement d'une multitude de ces rongeurs socialement connectés.
Il s'en sert majoritairement par touches mesurées, pour espionner, poussant parfois d'avantage sur son emprise jusqu'à forcer une pelletée de rat à attaquer un individu cible.
Lorsqu'il utilise sa Transe il devient un véritable chef d'orchestre influençant des vagues de mouvement, pianotant une interventions de vermines à travers un quartier, voyant et sentant par le biais de certains individus clef.


La caresse des ombres = ★★★✩✩✩
Il est capable de liquéfier son essence divine et de la condenser sous la forme d'une ombre modelable et tangible. Il s'en sert parfois comme d'une protection recouvrant sa peau afin d'atténuer un coup porté, mais plus souvent il l'étire pour l'utiliser dans un état plus complexe, matérialisant ainsi une seconde paire de bras sombres au niveau de ses côtes ou des ses omoplates. Ces extension de membres sont suffisamment articulées pour pouvoir saisir des objets ou même brandir des armes légères, comme des couteaux.

Le tapis de braises = ★✩✩✩✩✩
Capacité à produire de la chaleur. Il peut la faire passer par son souffle ou par ses mains. Cette capacité ne lui permet actuellement que d'embrasser des matériaux inflammables au contact de ses paumes, ou de cracher une épaisse fumée autour de lui, de quoi gêner la visibilité et fortement irriter les yeux des assaillants qui chercheraient à la traverser, un moyen de défense qu'il n'a que peu développé jusqu'alors, préférant au maximum éviter le contact.


-Une canne épée
-Lance escamotée en bâton de cérémonie orné.


-Son médaillon sain de Greis, et illicitement frappé à son envers un sceau de Soulen, et ce à l'insu de son sanctuaire tutélaire, soyez en sûr.
-Des couteaux de lancé au métal sombre qu'il tente de récupérer autant que faire ce peu après usage, en combat comme en spectacle, maudissant intensément ceux qu'il fini immanquablement par égarer.
-Flute en bois flotté, sans grande valeur mais d'un bois exotique peu employé dans le centre du continent. C'est son instrument le mieux maitrisé.
-Plusieurs clochettes
-Un violon de très grande qualité signé au nom de son défunt ami : Jucelio. Il sait en jouer, sans encore beaucoup de virtuosité.
-Poing de pugilat métallique qu'il est incapable de manier. Si grand que sa main flotte dedans si il cherche à l'enfiler, il ne peut le manier qu'à grand renfort magique en enrobant ses phalanges de son enveloppe d'ombre. Une mâchoire de loup est gravée dessus.
-Une bague frappée du symbole de sa famille, qu'il ne porte jamais.
-Ensembles d’instruments de jonglage : Couteaux, balles et torches inflammables.
-Quelques masques qu'il a peint lui même.




Il ne mesure pas plus d'un mètre soixante-dix et restera à jamais le jeune homme malingre qu'il était à sa mort, le teint pâle donné par cette dernière n'arrangeant en rien son air maladif.

Néanmoins ce n'est pas si souvent qu'il se retrouve à afficher ce triste faciès, tant il se préfère à arborer masques ou maquillages au service de son quotidien de saltimbanque. Telle était sa vocation au sein de l'ordre.

Même quand sa peau reste découverte et grisâtre, il l'accompagnait toujours au moins de quelques tracés noirs cabalistiques.
Ses tenues sont au minimum bouffantes même lorsqu'elles ne sont que noir, et c'est plus souvent enveloppé d'un orange criant ou d'un vert à pleuré qu'il se pavane dans les rues.

Il avait beau être un individu sombre et torve au fond de lui, il se retrouvait fréquemment avec bigarré et circonvolution comme compagnons de route, de par ses pas ou a travers ses cris, réel pantin de simagrées désirant altérer la nature du jugement qu'on pourrait lui porter.

Lorsqu'il est dépourvu de ses frasques et de ses frusques de spectacle il lui arrive encore de ressembler à ce qu'il était de son vivant.  Bien qu'il ait reçu depuis ce jour un changement drastique de coupe de cheveux et que son menton soit désormais dépourvu de la moindre barbiche, il aurait beaucoup de peine à tromper ceux qui l'ont connu avant sa mort.
Son cou est marqué par les traces de l'étranglement ayant eu raison de sa vie et quelques morsures de rat peuvent être devinées sur ses mains.
La strangulation a légèrement altéré le timbre de sa voix, mais là non plus pas de quoi tromper ceux qui l'ont longuement côtoyé dans la vie.

C'est sous son identité publique d'agent de Greis qu'il évolue le plus couramment mais même si c'est celle sous laquelle il est le plus susceptible d'être aperçu c'est également la moins apte à l'identifier convenablement, tant il se met en scène dans divers déguisements.

Il se peint fréquemment le corps -les bras et parfois même le torse- avec des artifices alchimiques et parfois même de l'aide magique, mais ne possède en réalité aucun tatouage distinct.
Parmi les pseudonymes les plus récurrents qu'il a dû incarner, seul Jucélio est à même de ressembler à un Leshen démaquillé ; la plupart de ses autres incarnations n'ont rien de sociables, évoluant cagoulés, ou même carrément masquées, elles n'ont donc pas encore pu être confondues à la suite de leurs apparitions.

Lors d'une mission particulièrement complexe dans la campagne de Phelgra , Leshen a été confronté à un Nerozia bien plus talentueux que lui qui a commencé à deviner une ressemblance avec une autre de ses identités.
Mais de retour en ville, on apprit qu'un tueur avec l'exact même corpulence avait commencé à sévir dans les rues de Tyrhenium durant cette même période. Bien que Leshen ignore complètement d'où a pu jaillir l'imposteur, l'épisode aura jeté le doute sur les soupçons de son rival.


Jarrell ne souffre pas de véritable trouple de la personnalité, mais il serait tout de même trop léger de dire qu'il ne fait que jouer un rôle, car chacune de ses identités lui servent à surmonter une épreuve ; que ce soit un traumatisme refoulé, ou un hommage rendu à des camarades défunts ; il ne fait qu'exacerber à l'extrême des tendances et des impulsions qui nous touchent finalement tous :  la colère, la nostalgie ou l'arrogance, mais lui s'en habille sur une période bien plus longue que la normale.

Il avait commencé à inventer ses faux noms pour accomplir ses fonctions d'espion, mais il s'en est rapidement créé d'autres par impulsion fantasque ou par besoin de se protéger de lui même. Né insatisfait et mort jeune, il est plus souvent couvert de honte et de contrariétés que d'ambition et désirs, et c'est souvent un bon refuge à atteindre pour se reconstruire un semblant de joie de vivre.
Mais à chaque fois ses décisions sont conscientes, et il peut revenir dès qu'il le veut à sa réelle identité : celle qui lui a été donnée par les Gélovigiens.

Ses motivations sont fluctuantes, comme le désir son dieu, mais il n'en demeure pas moins régulièrement rappelé à un besoin de justice.
Ces actes ne sont pas toujours sanctifiés par l'église et il lui arrive régulièrement de se livrer à des missions personnelles : restituer des biens volés, punir un meurtrier ou dénouer un complot.
C'est plus souvent pour sa propre satisfaction que pour celle des victimes.

Le reste du temps il se plait sincèrement à jouer, divertir et prêcher dans les rues de son diocèse. Greis est le dieu des saisons, des moissons, du quotidien, c'est le dieu du peuple. Il croit intimement à tout cela et il se doit de jouer et chanter pour refléter fidèlement l'aura de l'environnement qui l'héberge.



PRENOM : Nook
RACE : Rat laineux
SEXE : Masculin
DESCRIPTION : Un rat au regard sombre et au pelage gris clair.
Habillé d'un poil épais qui peut faire paraitre fort pataud, alors qu'il est en réalité aussi agile et dégourdi que tout autre de ses congénères.
Le lien psychique fréquent avec son maitre lui apporte et une lecture des niveaux de dangerosité toute particulière, suffisante pour faire taire ses instincts d'ordinaire primaires : il distinguera un brasero de confort d'un incendie incontrôlé, et le bruit d'un couteau de spectacle de celui d'un claquement d'arbalète assassin.
Serein -presque sage- ce degré de domestication lui donnera souvent des airs mystiques aux yeux des occasionnels qui chercheront alors du regard un catalyseur trahissant une capacité spéciale. Mais il n'en est rien. Il s'agit simplement là d'un être connaissant ses limites et ayant goûté de nombreuses fois à l'analyse raisonnée de son maitre.. sans pour autant avoir à souffrir ses tares.


PRENOM : Meliria
RACE : Chèvre
SEXE : féminin
DESCRIPTION :  Cette biquette au pelage brin n'est bien sûr pas assez robuste pour supporter la monte, mais elle porte volontiers une grande partie de l'équipement du prêtre de spectacle. Reine de célérité et d'autonomie, elle a été officieusement le premier mentor de Leshen lorsqu'il commença sa carrière dans l'ordre de Greis, lui enseignant sans faille les règles primaires à observer lorsqu'on se lance dans un pèlerinage.
Même après que sa monté en rang lui ait permis de se sédentariser d'avantage, Leshen l'a gardée avec lui. Elle se plait d'avantage à l'extérieur des villes.




Couple de marchands au coeur d'Eridania, ses parents avaient mit beaucoup de temps à asseoir une position confortable. Son père spécialiste des étoffes et elle naturellement curieuse et sociable, ils aimaient sincèrement leur métier et parvinrent à rester actifs assez longtemps pour surmonter les moments de disette jusqu'à finalement prendre l'aspiration d'un marché favorable.

Avec les premiers profits arriva la tranquillité,  de ce terrain fertile naquit une descendance composée d'abord de deux fils puis une fille et enfin de Jarrell lui-même, le dernier né.

Les années se succédèrent et l'entreprise évolua de mieux en mieux. Pourtant malgré cette popularité grimpante il était vraiment très compliqué de passer au niveau suivant et de pénétrer la clientèle aristocratique d'Hesperia.
Alors ils prirent la décision de partir sur les routes avec leurs enfants, voyager entre les duchés dans l'espoir de se constituer une clientèle de poids et des alliés de choix au sein des familles influentes.


C'est par ce biais que Jarrell se révéla le plus car loin d'être un baratineur invétéré, il se découvrit curieusement talentueux pour ressentir l'humeur et les besoins des interlocuteurs, tant envers les autres négociants que les citoyens réuni autour des étales. Il passait souvent ses conseils au travers de la moulinette charismatique de ses ainées pour vraiment faire réverbérer son don au mieux, aidant rapidement sa famille à trier les villages qui méritaient d'investir des promotions, et ceux où il valait mieux économiser son temps.

La petite famille prospéra à bon rythme au travers de cette période faste, tentant de profiter du moment autant que possible, mais sans réussir à vraiment détourner leurs yeux d'un avenir qu'ils espéraient encore plus radieux. Leur périple ressemblait parfois plus à une course qu'à une vie, mais Jarrell ne manqua jamais de s’émerveiller des paysages autant que de leurs compagnons de route à mesure que la caravane marchande grandissait. Eridania était un seul pays, et d'un duché à l'autre les paysages étaient loin de bouleverser de grands voyageurs revenus de Noathis ou de Cimmeria, mais son esprit d'enfant à lui arrivait tout de même à se nourrir des nuances entre les variations vallonnées de Ditham ou Odessa et celles plus montagneuses de Dalma.

Le temps passant il commença à prêter tant d'attention aux lieux et aux gens, plutôt qu'à la raison première de leurs déplacements, que son apprentissage du métier en pâtissait un peu plus que ses frères et sœurs à son âge.

Son père aurait presque été tenté de s'en agacer, mais il avait déjà suffisamment à donner avec ses ainées, il profita donc des conseils de sa femme et chercha à féliciter la spécificité de l'enfant plutôt que le ranger en compétition avec les autres. On l'encouragea de plus en plus à investiguer les faits et gestes des gens, plus seulement chez les clients, mais aussi au sein même des occupants de la caravane.

Pour son plus grand plaisir.

Leur progression connue des hauts et des bas, et malheureusement même si les affaires et les relations commerciales florissaient, un creux de malchances heurta le fond des flots plus durement que jamais au moment où une épidémie frappa la troupe de voyage.
Malgré la grande sagesse des guérisseurs qui les accompagnaient, à cause de la virulence de la peste autant que des faibles moyens à leur disposition, beaucoup périr.
La mère bien aimée des Linderbrail étant elle aussi des victimes.


Ce drame poussa la famille à fuir la route et ses souvenirs maintenant douloureux en se réfugiant dans la sédentarisation, profitant des gains accumulés pendant les années pour gagner l'intérieur d'Hesperia, où peut-être le changement de rythme atténuerait l'amertume.

Le réseau amical construit durant l’entièreté de leur enfance profita énormément à l'établissement de leur quartier général depuis lequel le père et ses héritiers continuaient de coordonnées les déplacements commerciaux  à travers le pays avec succès, mais pour achever de gagner l'estime des nobles de la capitale, le patriarche dû se résoudre à un mariage arrangé pour gagner autant en influence qu'en respectabilité, s'associant à une autre famille qui avait elle fait fortune dans les mines.


Jarrell continuait de gagner l'adolescence pendant que le restant de la famille installait les fondations de leur vie future. Ses deux frères toujours plus investis au sein du conseil administratif et financier, et leur sœur guidée dans les truchements nébuleux de la politique par des précepteurs vénérables, que l'union de deux richesses montantes avait enfin fini par attirer.

Bien qu'elle soit maintenant enceinte de sa propre progéniture, leur belle-mère ne perdait nul entrain à aiguiller leur parcours avec une vision d'avenir plus proactive que leurs parents n'en avaient déployé dans le passé.
Finalement une fois en age, le cadet ne fût pas épargné par le sort qu'on avait réservé aux autres : il fût passé à l'épreuve par des tuteurs à même de transformer son éducation artisanale en formation institutionnalisée.

Il aura beau essayer d'être aussi discret de possible, impossible exister dans cette nouvelle ère sans qu'on ne vante la finesse de son empathie, et même si elle n'avait jamais manquer de fasciner son entourage par le passé, ce n'était que maintenant qu'on démêla enfin le réel moteur de son potentiel.

Sans même prendre le temps de vraiment de s'en émerveiller, il fût tout naturellement envoyé -avec quelques autres hauts potentiels- sous la main ferme d'un mentor en magie psychique.

Il ne fut pas ménagé, et pendant longtemps il aura répugné qu'on remplace sa vraie fratrie par cette camaraderie sociale forgée artificiellement. Seulement le grand potentiel magique auquel on les initiaient avait tout ce qu'il fallait pour l'émerveiller.
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A mesure que l'enseignement avançait, leur instructrice se montra de plus en plus véhémente. Même si initialement elle voyait leur introduction à l'Art comme une façon de prouver sa patience aux autres, voir ses protégés avoir des compétences de plus en plus exploitables excita son ambition, et elle commença à ajouter des risques croissants à son processus d'instruction pour parfaire les résultats.
Ses manigances avaient beau attire l'attention des plus curieux, son génie la rendait suffisamment habile pour ne craindre aucune réelle sanction du Roi. On pouvait la taxer d'être agressive mais pas mauvaise instructrice.
Le danger croisant invita plusieurs familles à retirer leur protéger de cette "formation" jusqu'à ce qu'il ne reste plus que quatre d'entre eux, intoxiqués qu'ils étaient par la perspective de progresser encore d'avantage dans leur don, bien au delà de la protection de leur esprit, de celui de leurs proches et de la communication à distance.
Commencer à soi-même pouvoir lire les pensées, voire même contrôler un individu contre son gré comme elle leur en avait fait la désagréable démonstration.. voilà qui avait de quoi faire envie même  aux âmes les moins vindicatives d'entre eux, tel Jarrell.
Talent et curiosité commencèrent à sonner comme un mauvais mélange aux yeux de certains dignitaires.
Même si Xi'liah faisait montre du respect le plus rigoureux des règles aux yeux des autorités, la rumeur poussive de son entorse aux lois sur l'utilisation de la magie devenait de plus en plus impertinente.

Elle en profita pour quitter Hespria avec sa joyeuse compagnie sur une période qui se révélera plus longue que n'importe laquelle de leur mission par le passé,  œuvrant à mi-chemin entre une Tyrhenium,  aux mœurs plus souples, et la frontière d'Argyrei, puits du savoir Eclaris.

Malheureusement pour elle, son exil calculé ne fût pas aussi dosé qu'elle l'avait espéré et son intellects pourtant démesuré fût submerger par la coalition d'audace et d'ingéniosité de plusieurs autre esprit influents réunis. Car même si certains magistrats gravitant à Tyrhénium étaient moins  étriqués qu'en Hesperia, ce n'était que pour mieux nourrir leur convoitise. C'était un élément prévu dans son calcul.. mais elle avait à la fois sous-estimé leur impatience et surestimé leur fierté.

D'un commun accord avec certains de leur rivaux d'autres duchés d'Eridania ils joignirent les bourses pour monter une opération à même de faire tomber ce groupuscule au potentiel menaçant et aux intentions troubles. Ils avaient réussi à ravalé leurs désaccords momentanément avec l'espoir qu'en arrachant les jeunes prodiges à l'influence de leur professeur ils pourraient ensuite en recruter un ou deux, suivants leur moralité et accointances politiques.

Les sympathisants originaires de Phelgra avait recruté des Ladrinis pour monter en un véritable commando visant à provoquer une émeute à la prochaine sortie "académique" du groupe.
De leur côté les nobles Eridaniens tiendraient leurs gardes personnelles prêtes à intervenir, et à abattre l'Arrogante en l'épinglant cheffe du soulèvement.
L'opération fût une catastrophe... ce qui était peut-être en fait exactement le plan prévu en amont, la réunion n'ayant pas été consignée il restera à jamais difficile de se souvenir à quel point l'ampleur de cet épisode avant été calculée, même pour les gens y ayant participé.
On parlera de cette évènement comme de "l'Incident de Creness" qui avait eu autant de raison de marquer les esprits que de vouloir être oublié.
C'est un accrochage survenu à quelques lieux du Bastion sud de Tyrhénium, un endroit à même d'être changé en cauchemars législatif, à la jonction de trois secteurs.

Les agitateurs avaient réussi à provoquer un affrontement à même de faire accuser leur cible, mais les défenseurs du Bastion étaient intervenu avant l'arrivée programmée des gardes corrompus. Par la nature des capacités employés et l'arrivée suspecte des renforts, chaque régiment a pensé l'autre aux mains d'un contrôle mental et la confusion fût la plus total. De nombreuses pierres de sphènes avaient été vidées ce jour là, de quoi creuser des sillons, projeter des membres tranchés et même faire s'effondrer un bâtiment. Sans réellement être cataclysmique, la catastrophe né de cette soirée avait été suffisante pour rendre l'enquête diaphane et les officiers bégayants d'embarras.

En résultat pourtant Xi'liah avait disparu, comme escompté par la cabale.
Deux de ses apprentis cédèrent sous la menace d'être poursuivit pour trahison, et préférèrent s'enrôler comme contractuel sous la responsabilité des nations lésées, pour prouver leur détachement à la rébellion de leur Maitresse.
Les deux autres, refusant de renier leur Mentor, ont continué de défendre son innocence en scandant l'existence du complot, ils furent trainés d'une salle d'interrogatoire à l'autre pour tenter de combler des éléments trop timides des autres témoignages.

Mais contre eux il y avait ceux qui la détestaient pour son arrogance depuis le début et l'auraient condamnée de toute façon, ceux qui avaient été choqués par l’impitoyable déferlement de magie relâché durant l'Incident et ne pouvaient y voir qu'elle d'assez puissante pour y avoir contribué, et bientôt s'ajoutèrent ceux qui la pensaient innocente mais qui étaient juste excédés de voir cette affaire durer.

En résultat de ce sentiment de frustration croissant l'un des témoins se fit enlevé durant son transport.
L'autre ayant heureusement été immédiatement extrait de l'embuscade et déplacé dans l'anonymat, sur l'initiative d'un agent du roi présent sur place.

Les ravisseurs tentèrent longuement de sonder le captif pour défaire ses souvenirs de l'attaque, si possible aussi son allégeance, mais les assauts répétés contre la défense mentale firent plus de mal que de bien à leur projet, broyant le contenu plutôt que de le modeler. Ils se résignèrent donc à perdre un butin si peu collaboratif.
Jarrell fût alors brutalement assassiné. En disgrâce, meurtri, loin de sa famille..
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Leshen avait été réveillé par le grignotement timide de rats venus inspecter sa masse inanimée, à partir de là il remuera assez pour les faire fuir mais pas suffisamment pour s'extirper de ce purgatoire. Son errance dura des semaines, mais son état catatonique le rendra inapte à les vivre activement.
Pendant des mois son esprit tentera de regagner péniblement son corps, stimulé par l'agitation qui perlait par des grilles d'évacuations de la rue ou des bâtiments. D'abord les cris de douleurs relâchés dans la nuit, puis des spectacles de rues tonitruants durant les festivités.
Petit à petit il recompose sa conscience pour commencer à s'intéresser aux conversations qu'il captait, écoutant cela comme autant de scénettes de théâtre tout en mâchouillant distraitement la chair d'un rat. C'était des informations assez denses pour stimuler sa curiosité. Il reconnaissait des voix, il comprenait des enjeux... et voulait parfois en savoir plus.
Né parasite il finit par devenir un traqueur, évoluant de plus en plus dans les boyaux parallèles aux rues fréquentés. Mais même ainsi il peinait à capter l'entièreté des déboires de ses personnages favoris et il était bien obligé de trouver des solutions pour assouvir sa soif de divertissement.
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Le lente escalade du Gorgoroth le mena finalement à rencontrer par accident des individus articulés, et les seuls capables de ne pas être complètement révulsés par son existence et ses pratiques étaient de fait eux-même peu recommandables.
Le seul de ses amis à le côtoyer autrement que juste pour exploiter son museau fureteur était une Gélovigienne qui exerçait dans les rues bénévolement, pour aider les vagabonds.

Plus il apprenait à la connaitre, plus il reprenait goût la vie. Jusqu'au jour où finalement il commença à en connaitre trop sur elle... comprenant qu'elle n'était pas réellement si bienveillante envers les vagabonds qu'il le pensait. Que tout le monde le pensait d'ailleurs.
Même si ses autres connaissances n'étaient pas toujours bien intentionnés Leshen désapprouvait les pratiques de son amie religieuse. Il en attendait plus d'elle, de ce qu'elle devait symboliser et il avait acquis la certitude que la justice n'était pas toujours un outil facile à manier. Dans sa position en tout cas il aurait été difficile de la confondre avec suffisamment de crédibilité.
Il décida donc de couper court.

Très attristé malgré tout de perdre sa compagnie si brutalement, il s'est résolu à voler l'identité de quelqu'un pour pouvoir participer à sa cérémonie religieuse et s'excuser auprès d'elle. Elle avait été importante à ce point.
La journée qu'il avait dû prendre pour pouvoir se laver au maximum avait été pénible, mais malgré l'irritante tâche il n'en avait rien regretté tant il avait été égayé comme jamais il ne l'aurait cru possible, de devoir se déguiser et se préparer de la sorte. Cela faisait fort longtemps qu'il n'avait pas pu contempler son propre reflet avec satisfaction.
Il en était de même pour l'office Gélovigien en lui-même, il avait été fasciné de voir l'animation et l'effort qu'on pouvait déployer même simplement en l'honneur d'un mort.
Il aurait aimé avoir quelque chose comme ça.
C'est cette fascination qui aura réellement embrasé sa vocation, malgré l'insistance déployé par d’autres collaborateurs pour le faire travailler avec eux dans quelque organisation crapuleuse, c'est finalement l'impulsion de sa défunte complice qui l'avait le plus motivé et le fit rejoindre les bancs de la religion.