Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]

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MessageSujet: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeVen 1 Juil - 2:18

Comme le monde peut être surprenant quelque fois. Je revenais à peine de Phelgra, ayant enfin terminé avec ma rencontre avec ce Glanael, que déjà, une autre demande pointait le bout de son nez, par le biais d’une lettre étrange demandant rencontre. Bien que cela ne fût qu’une supposition, j’étais tout de suite venu à la conclusion que la mystérieuse lettre qui m’avait été destinée avait pour but de me rencontrer à des fins commerciales. Les rumeurs planaient surement encore sur mon offre de vente des tussis, et je pariais que l’auteur de la lettre voulait justement mettre la main sur ceux-ci. D’un autre coté, je gardais tout de même en tête la possibilité de revoir de vielles connaissances… qui voudraient m’enfoncer dans l’ancien royaume familiale d’illégalité…

C’était cependant les deux seules possibilités qui me venaient à l’esprit. Je ne voyais quelle autre personne enverrait une lettre si mystérieuse. Après tout, ce n’était pas n’importe qui qui finissais sa lettre par :
,

Citation :
PS : Vous qui lisez cette lettre sans en être le destinataire, reposez-là car je vous vois. Ne sentez-vous pas cette présence dans votre dos, ce vent oppressant et ces branches qui plient sous mon poids au dessus de vous. Craignez mon courroux et la mort qu'il vous réserve.

Mais que l’auteur soit une de mes connaissances ou un parfais inconnu, ses méthodes m’énervait un peu. En effet, il semblait parler à l’aide d’un code que je ne connaissais pas, le message de la lettre ne se limitant qu’à un :

Citation :
Rendez-vous chez vous, lorsque les amours impossibles embrassent la concurrence fraternelle.

Je n’avais donc aucun indice sur le moment de notre rencontre. Ces mots ne représentaient que du charabia pour moi. Ce qui fit naitre en mon esprit le doute que la lettre ne m’appartenait pas. Je décidai tout de même de faire ce qui était en mon pouvoir pour ne pas perdre ce potentiel client, et je clouai un message sur ma porte, indiquant le moment de ma présence chez moi, pour mes périodes d’absence où j’allais travailler à la bibliothèque.

De plus, j’ajoutai à cette idée quelques précautions. Je n’aimais vraiment pas le fait qu’un inconnu aussi crapuleux pouvais se pointer chez moi alors que j’allais peut être être absent. Si, en général, je m’assurais de protéger mes biens le plus précieux, c’est à dire mon matériel de recherche, en ayant placé le tout dans le sous-sol, trappe cadenassée, je doutais que cela suffirais à arrêter cet homme… ou cette femme, qu’en savais-je.

Je m’afférai donc à installer un dispositif plutôt simple, à l’aide de quelque tige en métal qui était tombé de la vielle clôture du voisin. En cachant le tout en dessous du tapis tout proche de la trappe, je construisis un mécanisme fort simple qui, à un simple choc appliqué à la trappe, catapulterais un tussis sur l’intrus. La « catapulte » habilement camouflé dans le vieux pot à fleur situé sur la table du salon, le plan était ingénieux. Ainsi, moi, avec la clé, je pouvais facilement descendre en bas sans danger, mais, si quelqu’un voulais y pénétrer en brisant le cadenas, il se retrouverait en pleine crise de toux durant dix longues minutes. Demandant ensuite à mon « ami » Endril de faire une ronde à chaque heure, je pouvais aller travailler l’esprit en paix. J’avais même donné ma clef de maison à cet Endril! Ainsi, il pouvait vérifier si ma demeure était bien vide à chaque ronde!

Mais bon, apparemment, toutes ces précautions étaient vaines, car rien ne s’était passé ces derniers jours.

C’était en effet à tout cela que je pensais, le livre « Prouesses tribales » sur mes genoux, assis dans mon petit salon, sur mon miteux sofa. Je me demandais même si je n’étais pas trop prudent. Le sofa placé au coin du mur, je m’étais assuré de voir toute la maison de ma position. Le salon étant à gauche de la porte d’entré, je voyais la cuisine, à droite de celle-ci, qui ne contenait qu’une table, deux chaises, un comptoir et quelques armoires. Je voyais aussi, par la porte entrebâillées de celle-ci, ma chambre, aussi vide que les deux autres pièces, par sa table de travail et son lit. J’avais même ouverte la porte de la salle de bain! Cette dernière précaution était d’autant plus absurde que les deux seuls fenêtres étaient sur le mur de la façade, et donc dans le salon et la cuisine.

Songeur, je regardai la vide étagère qui occupait le mur du salon me faisant face. Mon paternel avait fait naitre en moi une si grande insécurité qu’il m’avait fallu atteindre une précaution maladive pour la châtier.

Mais qu’est-ce que je disais?

Toutes ces précautions étaient justifiées. Tous étaient égoïstes, tous pouvaient me voler, et de plus celui dont je me protégeais aujourd’hui semblait dangereux!

Après tout, cela ne me coutai rien de prendre toute ses précautions. La seule chose qui aurait pu m’être dommageable aurait été de descendre le plan de Xern qui me fournissait un ingrédient utile au tussis. Le manque de lumière aurait pu lui être fatal. Cependant, j’eu la bonne idée de la laisser dans le salon, où il pouvait profiter de la fenêtre. Après tout, qui serait intéressé par cette plante aux bulbes mauves, qui sécrète un liquide noire et malodorant coulant le long de ses tiges? Personne ne savait que je les utilisais pour mes tussis. Encore une fois, la connaissance me conférait un avantage.

Non non… j’avais bien agis. Le seul bémol dans mon plan était le fait que l’inconnu n’arrivait pas.

Mais ça, c’était son problème.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeJeu 7 Juil - 0:54

Je restais immobile. Comme prévu, il n’avait rien remarqué ; il ne m'avait pas remarqué.
Sa maison était d’une décoration fort simple. Était-ce qu’il avait déjà tout descendu par cette trappe piégée ? Il n’y avait guère que ce végétal qui soit original. Il m’intriguait d’ailleurs. Sa laideur et son odeur ne la destinait pas à être une plante d’intérieure. Elle me fut cependant bien utile. On peut se rendre invisible, on peut rester inaudible, mais nous laisserons toujours une trace olfactive. Ce soir, je laissais celle de son mucus.

Figé ; j’observais, j’étudiais. À son insu. J’analysais le meilleur moyen d’entrer en matière. Il était le nez dans son bouquin, ou plutôt faisant mine de l’être. Je devinais ses regards furtifs vers les issues de la pièce. Pourquoi s’être mis à cet endroit stratégique et avoir prit toutes ces précautions durant ces derniers jours si c’était pour faillir à quelques heures du moment fatidique. À moins que je l’ai surestimé. Si c’était le cas, il me serait inutile. Et ce serait bien dommage… Pour lui… Comme pour moi.

Plus que quelques minutes et mon semblant de prophétie se réaliserait. Il ne semblait pas s’animer outre mesure. J’en étais de plus en plus convaincu : il n’avait rien compris.

Dans mes mains, je tenais encore le papier qu’il avait cloué sur sa porte. Mon premier indice de son manque de déduction. Il ne comprenait pas que notre rencontre était déjà fixée et que je n’allais pas me plier à son petit emploi-du-temps. Encore une chance pour lui que ce soir il soit chez lui. Je n’aurais pas supporté qu’il me fasse faux bond.

Dehors la lumière diminuait car les soleils décroissaient lentement. Très lentement. Je savais que bientôt, le long de l’horizon opposé, les trois lunes apparaitraient alignées alors que les deux astres incandescents feraient de même en face. Les unes prennent place alors que les autres s'effacent

Son papier de la porte atterrit plié en quatre sur ses genoux, lui masquant ses pages. Nulle doute que cela avait du attirer son attention et peut-être même sur le coin du plafond. Mais j’avais déjà quitté ce point d’observation. Je me laissais tomber souplement sur le planché près de la trappe. Je n'allai pas tenter d'y toucher. Depuis l’extérieur, je n’avais pas bien vu ce qu’il fabriquait et il n’était pas dans mes habitudes de vérifier la température du feu en plongeant la main dans les flammes.

À la limite de mon champ de vision, je pouvais le garder en vue tout en étant tourné vers cette porte verrouillée.


-Z’avez des choses à cacher, Olmir ?

Je n’attendais pas de réponse. Je me dirigeais vers la cuisine comme s’il m’y avait invité tout en continuant de parler. Au passage, je m’approchais d’une fenêtre, vérifiant quelque chose dehors tout en restant dans l'ombre, invisible depuis l'extérieur ; je m’attardais devant la plante ; claquais bruyamment la porte ; et je finissais par m’adosser au comptoir.

-R’gardez par la f’nêtre, Olmir. L’horizon. Z’êtes bibliothécaire, non ? Connaissez pas les légendes ? Trois sœurs entichées d’un même gazier et changées en lunes... Des faux-jumeaux toujours entrain d’se fout’ sur la gueule… Ça vous dit rien ça ? J’vous signale que j’me suis appliqué pour vous écrire ce p’tit mot. Pour s’embrasser, faut bien être face à face ! Enfin bref ! Me v’la à l’heure dite.

Je portais un sarouel plus serré que la moyenne qui me permettait de large mouvement assez silencieux. En haut, une liquette serrée au col et manches longues. Et pour clore ce trio noir, une capuche seule cachait ma tignasse et plongeait mon visage dans l’ombre. Nul besoin de s’encombrer du reste du capuchon. Trop bruyant et trop encombrant. Seul importait de dissimuler mes cheveux claires et mon visage.

Jetant un nouveau coup d’œil à l’extérieur, je repris, levant une main pour empêcher toute prise de parole de mon hôte obligé.


-Sauf que si vous avez pas été capable de décrypter, c’est pas le cas d’tous mes lecteurs. R'gardez encore. Voyez c'qui vient. Ouvrez et jouez les couillons. Laissez-les faire. On causera affaire une fois qu’y aura qu’nous deux.

La porte se fit marteler violemment. De l’autre côté, trois gardes habillés en civils sortaient de leur planque. Eux aussi m’attendaient. C’est que j’étais plutôt recherché à Hesperia.
Espérons que mon hôte joue mon jeu. J’espérais avoir été clair en parlant d’affaire. Le futur proche me dirait si c’était l’appât du gain qui motivait ce savant, ou le goût du risque.

Lorsque son regard se reposa sur la cuisine, j'avais disparu. Dehors, les hommes armés s'énervaient déjà.


Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
À la recherche d’un savant.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeJeu 7 Juil - 5:29

Le passage était plus qu’intéressant. Ayant arrêté mes pensée de vagabondées et ayant continué la lecture, j’avais sous les yeux la description d’une vielle méthode chamanique pour expulser les corps étrangers de l’organisme. Procédé qui serait excessivement intéressant d’analyser sur un plan scientifique. Ayant oublié la « potentielle menace », toute mon attention avait été rivé vers le texte… jusqu’à temps qu’un papier vienne s’interposé entre mes yeux et celui-ci.

J’en eu le souffle coupé.

Ne faisant qu’accentuer ma stupéfaction, un bruit mat me fit comprendre que quelque chose d’un poids non négligeable venait de tomber du plafond. Les yeux ronds grands ouverts, je levai lentement la tête vers un homme qui, apparemment, ne semblait pas vouloir être reconnu. Son accoutrement, le différenciant déjà d’un citadin normal par le type de vêtements choisit, avait la sinistre couleur sombre d’un homme qui voulait se fondre dans l’ombre. Ajouter à ça une capuche qui cachait son visage, mon intru était bien mystérieux. Alors qu’il parlait, je tentai lentement de glisser une main dans ma poche pour atteindre une tussis.


"Z’avez des choses à cacher, Olmir ?"

Chose commune à toute personne ayant moindrement de jugeote, oui… mais ça tu dois surement le savoir…

Se déplaçant dans ma demeure comme si je l’avais invité, l’homme se foutait royalement de moi. Je pu en déduire un certain égo… ou un manque de classe. J’espérais que la première hypothèse était la bonne, car je pourrais en faire bon usage.

D’un autre coté, il semblait être méfiant, et savoir ce qu’il faisait. Observant dehors tout en s’assurant de ne pouvoir être observé, je compris bien vite que cet habile homme excentrique n’avait rien à avoir avec le commerce de mon défunt père. J’en déduisis donc que j’avais encore affaire avec un ladrinis.


"R’gardez par la f’nêtre, Olmir. L’horizon. Z’êtes bibliothécaire, non ? Connaissez pas les légendes ? Trois sœurs entichées d’un même gazier et changées en lunes... Des faux-jumeaux toujours entrain d’se fout’ sur la gueule… Ça vous dit rien ça ? J’vous signale que j’me suis appliqué pour vous écrire ce p’tit mot. Pour s’embrasser, faut bien être face à face ! Enfin bref ! Me v’la à l’heure dite."

M’apprêtant à lui répliquer que j’étais non pas un poète mais bien un savant, je fus cependant brusquement arrêter par son signe de main.

"Sauf que si vous avez pas été capable de décrypter, c’est pas le cas d’tous mes lecteurs. R'gardez encore. Voyez c'qui vient. Ouvrez et jouez les couillons. Laissez-les faire. On causera affaire une fois qu’y aura qu’nous deux."

Ne comprenant rien à ce qu’il me disait, j’eu cependant un indice convainquant de part les martellements soudain sur ma porte. Mon « invité » avait apparemment amené des « amis ». De plus il semblait vouloir que je m’en débarrasse pour lui. Bien que cela m’énervait, il fallait bien servir cet étourdi, puisque, après tout, le client à toujours raison…

Voulant tout de même quelque précisions avant de « jouer les couillons », comme il le disait si bien, je me retournai vers lui… pour réaliser qu’il avait disparu.

Et bien… d’accords… allons nous débarrasser de ces chieurs…

Marchant nonchalamment vers la porte, mon « intru », s’il m’observait, et je pouvais mettre ma main au feu qu’il le faisait, s’étonnait surement de mon aise devant une telle situation. Pourtant, l’explication était simple : bien que celui-ci ait, dans le temps de son vivant, tout fait pour ne pas être découvert, j’avais tout de même habité dans la même maison qu’un criminel hautement influent. Il m’avait toujours lâché dans la fosse aux lions, et j’avais l’expérience de régler ce genre de cas. Bien que la difficulté ait doublée depuis que j’avais passé l’âge où l’on a l’avantage d’être perçu comme « mignon et fragile », j’avais tout de même appris quelques méthodes. Je n’étais pas un maître de la tromperie et des mensonges, mais j’avais quelques trucs…

Tout en m’approchant de la porte, je mis la main sous un bulbe de ma plante et me badigeonna la figure et le chandail du liquide nauséabond. Déchirant ensuite légèrement et délibérément mes vêtements, qui ne valaient de toute façon pas grand chose, je venais en un instant de prendre l’apparence d’un pauvre typique du cartier à l’hygiène douteuse : le genre de personne dont on voulait se débarrassée.

Ouvrant la porte, je découvris qui était derrière : de gentils petits gardes déguisés en civil. Bien que leur habit était trompeur, je reconnu cet air d’arrogance et de méfiance. À coup sur, il travaillait pour « l’ordre et la justice ».

Ouvrant encore plus grand la porte, j’allongeai le coup, comme pour feinté un intérêt déplacé devant ces visiteurs surprises, et cria d’une voix que j’avais tenté de rendre la plus désagréable possible, tout en restant totalement dénué de tout énervement et de colère:


"Ouiiii?! Est-ce que je peux vous aideeeer?!"

Les voilà donc devant un homme dont on pouvait se passer de par la sonorité et l’odeur, qui était, de plus, à moitié sourd. De quoi décourager mes interlocuteurs déjà énervés. Tout ça sans aucun talent d’acteur… je dus le concéder, mon dur passé m’avait appris beaucoup de chose.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeJeu 7 Juil - 7:31

Voilà plusieurs jours que nous trainions dans ce quartier mal famé avec sur le dos ces accoutrements ridicules. Notre caporal semblait s’en accommoder. Nous étions plusieurs à nous relayer mais seuls nous devions être présents le jour j à l’heure h d’après les experts. Nous étions trois. Trois pour interpeler un inconnu. D’après certains informateurs, cet homme ferait parti des Nerozias, une guilde récemment reformé nous pourrissant l’existence. Ils avaient pris Hesperia en grippe apparemment.

À l’heure prévue, la porte de la bâtisse que nous surveillions claqua. Notre caporal s’ébranla, nous incitant à l’imiter. Sous nos tuniques quelconques, nos glaives restaient cachés.


-Ouvrez !

Nous ne pouvions nous proclamer gardes à gorge ouverte, pas dans ce quartier.

Le battant pivota sur ses gonds dans un grincement désagréable. Mais pas aussi désagréable que l’apparition qui se présenta à nous. De plus, elle empestait ! Ma première impression me hurlait de décarrer de ce lieu. Cette mission était inutile. Notre informateur n’avait fait que nous balader contre une poignée de piécette.


-Garde Hesperianne. Laissez passer.

Caporal entêté ! Je n’avais pas le choix. Je le suivis. Il expliqua rapidement que nous recherchions un homme suspect et nous envoya tous deux fouiller la maison pendant qu’il interrogeait notre hôte à l’aide des questions habituelles.
Pour notre part, ce fut vite fait vu la taille de la baraque. J’eus le reflexe de me diriger immédiatement vers la cuisine. Mon collègue moins réactif se tapa les toilettes.

-Y a rien ici.

Je souris en me retenant de lui dire de vérifier s’il ne s’était pas tiré par le trou.
Mon inspection fut sommaire mais pas bâclée. J’ouvris chaque placard et armoire que je trouvais. Rien.


-R.A.S.
-Caporal. Y a une trappe ici. Et elle est verrouillée.
-Ouvrez-moi ça.

Le caporal allait toujours droit au but. Le résident avait intérêt à s’exécuter. Pour ma part, je me demandais ce qui pouvait bien sentir cette odeur affreuse. Étai-ce cet homme seul ? Ça semblait plus fort dans la cuisine…

Cahier de mission d’un soldat Hesperian.
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeJeu 7 Juil - 19:24

Encore une fois, je semblais embarqué dans un univers qui dépassait mes capacités. En général, ma méthode réussissait à découragé la plupart des hommes. Demandant de répéter chaque phrase au moins deux trois fois, en stipulant une certaine surdité, la méthode faisait souvent perdre patience aux gardes qui, faute de pouvoir tabasser un civil, en déduisait que je ne savais rien. Mais là, la mission semblait trop importante pour se retrancher dans de tel résonnement. Les gardes tenaient bon et, avant que j’ai pu faire la moindre objection, entrèrent dans ma demeure. Je jurai intérieurement contre mon invité : je n’aimais aucunement la tournure des événements, et encore moins si ces gardes iraient jusqu’à vouloir fouiller…

"Caporal. Y a une trappe ici. Et elle est verrouillée."

"Ouvrez-moi ça."

Je retenais avec difficulté mon énervement devant la situation. Sachant que mon petit manège n’allait pas durée et que les gardes allait se rendre compte que ma voix était quelque peu forcée, il fallait me retrancher vers d’autres réserves : mon savoir ou, plutôt, l’absence de celui-ci chez mes adversaires.

Toujours avec ma fausse voix, je déclarai, tout en m’interposant entre eux et la porte:


"NON! Non… ne forcez pas cette trappe, elle est très fragile, laisser moi seulement l’ouvrir par moi même. Mais, avant, mes médicaments…"

Sortant un tussis, je détournai quelque peu la tête, y fis une incision avec mon ongle et y respirai volontairement le gaz dangereux et noir qui y en sortait. Provoquant en moi une légère toux, infime comparée au réel effet des tussis, se repris en suite mon air naturel et ma voix, comme si le « médicament » m’avait rendu ma lucidité et avait guéri un quelconque mal de gorge.

"Je suis désolé, je souffre d’une maladie très rare qui s’attaque à ma gorge et m’enlève, par le fait même, toute capacité de concentration. Vous m’avez surpris en pleine crise de toux et me voilà tout souillé du mucus de mon tourment… mais bon, puisque vous êtes là, Je veux bien vous ouvrir ma trappe… mais il n’y a rien d’intéressant à l’intérieur. Il n’y a que le matériel scientifique dont je me sers pour produire mon propre médicament. Voyez-vous, je suis le bibliothécaire de la bibliothèque des lumières, et je fais moi même mes recherches."

Voilà donc ma nouvelle méthode, cacher quelques mensonges dans un filet de vérité. Ainsi mon matériel, qui aurait pu soulever leur méfiance, justifiait mon petit manège du début. De plus, mon statu de bibliothécaire, qu’ils pourraient vérifier par la suite, ne faisait que rendre plus crédible mes paroles. Comme on croit un médecin lorsqu’il parle de notre corps, ils me croiraient surement quant à ma maladie.

Pendant que je parlais, pour ne pas pousser à bout la patience déjà très éprouvée des gardes, j’ouvrai de mes mains libres la trappe avec ma clef.

Puis, une idée de me vint.

Alors que je les laissais fouiller une salle froide, rectangulaire, qui ne comporta qu’un bureau sur lequel s’entassait bécher et tube de verre, je demandai, du haut de la trappe :


"Mais est-ce que je pourrais savoir ce que vous cherchez? Cela semble bien important et je suis bien préoccupé par le fait qu'une chose, ou une personne, d'une si grande importance puisse se trouve rdans ma demeure."

Je profitai donc d’une faille dans le plan de mon cher hors la loi. Croyant maitriser la situation, il m’avait cependant laissé une formidable occasion d’aller chercher la meilleure arme que je pouvais trouver : des informations à son sujet. ,
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeVen 8 Juil - 8:20

Je voulus descendre avec mes deux collègues mais mon caporal m’ordonna de rester en haut. Je compris que c’était au cas où notre cher savant voudrait nous enfermer ou pour guetter un quelconque signe de fuite ou de présence de notre gibier.

Cet homme était donc un Éclari. Il n’en avait pourtant pas l’air à première vu. Alors que je détaillais son accoutrement en lambeau et son lieu de vie, j’avais du mal à me dire que cet olibrius faisait parti de ces gens littéraires et cultivés outre-mesure.

Lorsqu’il voulut s’enquérir de l’objet de notre perquisition, mon supérieur l’envoya plus ou moins sur les roses.


-Nous recherchons un dangereux criminel.

Je réfrénai un sourire en me redressant pour faire mine de surveiller le salon.
Cette mission me semblait de plus en plus futile et d’un ennui mortel. Où pouvait se cacher cet homme dans si peu de pièce. En bas, j’entendis un bruit de verre qui casse et un « oups ». Je décidais donc de détourner l’attention de notre bibliothécaire pour ne pas qu’il ralentisse d’avantage notre mission.


-Vous n’aurez qu’à envoyer la facture au château. Pourriez-vous nous dire pourquoi cette porte à claquer ? C’est ce qui nous a convaincu de passer à l’action en réalité.

En bas, on entendit un bruit de choc et un juron douloureux. Finalement l’autre soldat se pleignit.

-Caporal... Ya rien ici. On y va ?

J’entendis distinctement mon supérieur grogner avant de se résigner. Ils sortirent tous deux, Midal boitant légèrement, le genou douloureux sans doute.

-Bien. Si jamais vous voyez quoi que ce soit de suspect, faites nous signes. Nous ne serons pas très loin.

Avant de partir, clôturant la marche, Midal se retourna. Il avait toujours eu un profond respect pour les érudits.

-Désolé m’sieur pour le dérangement. Dès qu’on nous parle de Nérozias, on ne peut négliger aucune piste. Surtout qu’on nous avait parlé d’un gros gibier voyez-vous. Surtout, n’intervenait pas si vous le voyez ! Il est vraiment très dangereux ce chasseur n’…
-Midal !
-J’arrive mon caporal !


Je me trompais. En le regardant nous rattraper, claudiquant précipitamment, je compris que ce n’était pas du respect mais de l’adulation. Décidemment, plus on est bête, plus on est émerveillé par les intelligents.

Avant d’emboiter le pas à mes deux comparses, je lançais un dernier regard à la bâtisse. Le chasseur noir… N’importe quoi. Que viendrait faire ce tueur dans une cahute pareille. Et surtout, pourquoi préviendrait-il avant de le faire ? Décidément, ça ne collait pas.

Je m’éloignais donc convaincue que tout ceci n’était qu’une vaste blague.


Cahier de mission d’un soldat Hesperian.

*

-Belle prestation… Ça sert à quoi ça en vrai ?

Accroupi devant la trappe, je penchais la tête sur le côté pour mieux voir le fond de la cave que je n’avais pas encore pu visiter avant ce rendez-vous. J’étais quelque peu curieux de savoir l’étendue des capacités de mon nouvel ami.
Les avant bras sur mes genoux, dans l’une de mes mains pendait un rafraichissement ouvert trouvé dans la cuisine.


Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
À la recherche d’un savant.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeVen 8 Juil - 19:43

"Nous recherchons un dangereux criminel."

Sa réponse était plus que décevante. Décevante mais… prévisible. En général, ceux qui posent les questions fournissent rarement les réponses. J’étais bien placé le savoir…

L’homme prêt de moi souri, signe d’une plus grande humanité que celle de son supérieur -et donc, à mes yeux, d’une plus grande stupidité- et semblait s’ennuyer ferme. Pauvre lui, il n’i avait pas de combat. Peut être qu’en lui sautant dessus je pourrais le consoler quelque peu …

Soudainement, un bruit de verre cassé arrêta sec mon humour noir. Mes yeux, reflétant toute mon intelligence et mon habituel contrôle de la situation depuis que j’avais pris les « tussis » comme médicament, trahissaient aussitôt toute la colère que cela engendrait. Au nombre de meuble qu’il y avait au sous-sol, il fallait qu’il réussisse à briser quelque chose…


"Vous n’aurez qu’à envoyer la facture au château. Pourriez-vous nous dire pourquoi cette porte à claquer ? C’est ce qui nous a convaincu de passer à l’action en réalité."

Fermant les yeux un moment pour me calmer, je me retournai ensuite pour faire face au soldat. Devant cette nouvelle tentative de recherche, mon cerveau travaillait à plein régime pour trouver une façon d’éluder la question. Par chance, notre petit entretient fut interrompu par un bruit mat – mais quels empotés Hesperia engageait ma parole?- suivit des hommes qui sortaient de la cave.

Me lançant ensuite l’habituel protocole pour s’assurer de ma coopération, je les écoutai sans dire un mot, bien désireux de les voir partir au plus vite. Alors qu’ils exauçaient mon vœu, un des hommes, qui semblait être l’auteur du bruit mat qui s’était fait entendre au sous-sol, se revira vers moi et m’offrit, à mon grand bonheur, l’information que j’attendais.


"Désolé m’sieur pour le dérangement. Dès qu’on nous parle de Nérozias, on ne peut négliger aucune piste. Surtout qu’on nous avait parlé d’un gros gibier voyez-vous. Surtout, n’intervenait pas si vous le voyez ! Il est vraiment très dangereux ce chasseur n’… "

Je ne pu savoir la suite car l’homme fut interrompu par son supérieur. Par contre, j’étais bien satisfait par les quelques informations je venais d’apprendre. Ce n’était pas un Ladrinis, mais bien un Nérozia! Intéressant…

Alors que je refermai la porte, je tentai de réunir les souvenirs que j’avais concernant cette caste. Ce faisant, une image me vint. Je me souvins d’un homme, travaillant pour mon père, qui criait haut et fort qu’il œuvrait à bâtir une nouvelle ère. Ne manquant jamais une occasion de critiquer l’état, il disait aider les Nérozia à nous libérer du « joug de ces démons grattes papier ». Mon père avait toujours perçu cet homme comme un faible imbécile. Même en ayant les deux pieds dans l’illégalité, il trouvait quand même la façon de voir sa cause comme noble. Alors qu’il l’avait devant les yeux, il ne pouvait toujours pas réaliser son égoïsme flagrant. Ayant hérité du même résonnement, je me délectai des implications probables de cette nouvelle. Il était si facile de manipuler un homme se croyant encore pur et noble…


"Belle prestation… Ça sert à quoi ça en vrai ?"

Soudain sorti de mes souvenirs, je me revirai vers celui qui venait de m’utiliser pour se débarrasser de ses ennuis. De par ses paroles, je me rappelai aussitôt de la cause de mon irritation : les gardes avaient brisé l’un des objets faisant parti de mon matériel de recherche.

"Ça sert à faire des expériences chimique et à en produire les résultats. Je n’ai menti qu’à moitié en fait. Ils n’ont cependant aucun intérêt pour vous. Les tubes de verre, par exemple, sont inutiles à tout homme ne connaissant pas les lois des gaz parfaits."

M’approchant du Nérozia pour regarder par la trappe, je découvris qu’est-ce qui avait été brisé : mon cylindre gradué.

"Ils ne sont utiles qu’à un homme savant… mais sont aussi très durs à trouver. Par votre faute, ces gardes viennent de briser un objet qui, s’il pourra m’être remboursé, sera bien dur à dénicher."

Comme à mon habitude, j’avais refoulé tout énervement, de sorte que rien de cela ne paraissait dans ma voix. Bien qu’il fût très déplaisant, ce curieux personnage était mon client, et je me devais d’être neutre envers lui, faute d’être serviable.


« Puis-je savoir qu’est-ce qu’un Nérozia comme vous peut me vouloir? »


Posant mes yeux sur lui, je vis ce qu’il tenait à la main : il avait volé un objet dans ma cuisine sans que je m’en aperçoive. S’il n’était pas aussi fou que Glanael, cet homme était néanmoins rempli de ressources…
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeMar 12 Juil - 2:48

Je laissai retomber la tête sur mon torse avec un petit soupire amusé avant de me redresser sur mes jambes avec une profonde inspiration. Mon hôte fanfaronnait déjà en brandissant le peu d’information qu’il avait eu la chance de glaner auprès de ces trois incapables.
Mais s’il savait combien cela était peu comparait à ce qu’il y avait à savoir. Même moi, je ne me souvenais plus de tout ce qui me faisait tel que j’étais. En cinq cent ans, on se fait si complexe à force d’écrire sa vie dans le sang et les intrigues…


-Nerozia…

Mon regard se perdit dans le vide alors que je répétais ce nom si plein de connotation à mon oreille. Je hochai la tête les sourcils dressés en accord avec tout ce que je pensais de cette organisation. Ne vous y trompez pas, J’aimais ce clan. C’était tout ce qu’il me restait en réalité, ça et ma vengeance.
Mais ni l’un ni l’autre ne pouvait primer.
Oui… J’étais complexe… Et pas un informateur, pas une taupe, pas un seul enquêteur ne pourrait jamais prédire ce que je ferai, ce que je pensais où ce que j’aimais. Qui j’aimais.
Rare étaient ceux à qui je m’étais confié et aucun, ni même tous ensemble ne pourraient reconstituer ma mosaïque.
Jeune, je n’osais pas sortir de l’ombre et plus tard j’appris à n’en sortir que lorsque c’était réellement nécessaire, laissant derrière moi mes secrets.

Pourtant, alors que je buvais à la bouteille d’eau de vie, je repensais à mes dernières découvertes qui tracassaient ces derniers temps le fervent partisan de la rose que j’étais. Ces quelques informations qui me poussaient aujourd’hui à faire appel à un étranger de notre mouvement. J’avais besoin de quelqu’un d’inconnu à la rose pour que ce que j’allai lui demander reste inconnu à la couronne Hesperianne. Quelle tristesse…
Mais ça devait arriver un jour.

Soudain, mes yeux se posèrent sur l’érudit entre deux des longues gorgées qui vidaient lentement la bouteille. Je m’arrêtai, manquant de m’étouffer, le sourire aux lèvres, et lui collai la bouteille entre les mains.


-Me r’gardez pas comme ça, Olmir ! J’suis pas un voleur. Elle est à moi c’te bouteille. J’l’ai planquée là-bas la dernière fois qu’je suis v’nu.

Mon pouce pointait la cuisine alors que je m’éloignai.

-Vous r’mercierez vot’ major d’homme qui m’a ouvert plusieurs fois… Enfin il l’a pas fait exprès non plus, hein ? Endril c’est ça ?

Je me laissai tomber dans le fauteuil, récupérant le bouquin que l’homme de lettre lisait à l’instant tout en découvrant ma tête. Nous n’avions pas encore allumé les lumières de cette maison mais même à la hors de l’obscurité, je pouvais me permettre de lui montrer mon visage. Enfin, ce visage ; Celui de cette enveloppe. Il n’y a que mes victimes qui ne connaîtront jamais ce facies balafré.
Au passage je venais de lui montrer que je savais encore quelques détails supplémentaires sur sa petite vie. Ce petit jeu m’amusait presque.
Un coup d’œil à la couverture du petit pavé, un doigt gardant la page et puis un reniflement. Je savais lire mais je n’étais pas là pour ça et ça ne semblait pas mon style de lecture… Les dernières pages feuilletées ces dernières décennies étaient principalement celles de rapports sur les activités d’Hesperia. Obsédé ? Non. Appliqué. On n’attaque jamais l’inconnu, du moins lorsque l’on est sensé.


-C’qui m’amène, donc…

Mon pied vint se poser sur mon genou et mes bras s’appuyèrent sur les accoudoirs. D’un côté le livre ; de l’autre, une main au bout de laquelle deux doigts s’agitaient pour tracer un symbole lumineux dans les airs par magie.
Une étoile parfaitement symétrique à 5 branches apparut, magnifique, et puis des symboles obscurs qui l’enjolivaient. Le centre s’illumina alors, une large lumière s’allumant au milieu des cinq triangles faits de fils rouge écarlate et des étranges glyphes.
Doucement, du pentagone éblouissant émerge une pointe noir d’ébène. Elle s’allonge, encore et encore, passe devant moi, flottant parfaitement, survolant mon bassin. Le diamètre de ce que l’on aurait pu croire cône qui s’élargissait jusqu’à présent diminue et l’étrange objet se termine par une autre aiguille.

Mes mains s’abattirent sur le milieu de ce bâton, là où les ondulations sont les plus marquées. Au moment où mes doigts effleurent le bois mystique, la lumière s’éteint et je reste immobile.

Mes yeux sont rivés sur la fenêtre. La nuit est tombée et si les gardes n’étaient pas assez loin, nous les aurions vus accourir, attiré par cet étrange éclat. Cela dit, après avoir vu la tiraille de ce petit chimiste d’Olmir, ils auraient peut-être inventée une histoire seuls.
Après une seconde de précaution, j’étais convaincu que nous étions en sécurité.

D’un geste sûr, le livre déposé ouvert contre l’accoudoir et OryX saisi à deux mains, par un jeu habile de déclic surprenant, je libérai l’Or du Xy.
Après un petit saut synchronisé de chacune dans leurs mains respectives et un demi-cercle dessiné de part et d’autre du savant et du fauteuil, mes armes mortelles frôlant à peine ses manches, je lui présentais leur base. On devinait le fond d’une petite fiole enchâssé au milieu de l’étrangle bois lustré.


-Retenez le verre un instant…

Je lui tendais d’avantage les culots lorsqu’une étincelle s’alluma au fin fond de mon esprit et m’arracha un « S’y’ou plait ».

Lorsque ses doigts daigneront s’apposer sur les récipients, quelques quarts de tours et ils lui resteraient dans les mains. Il pourrait alors admirer leur contenu (ou au moins leur facture) et par la même occasion, l’œuvre de son prédécesseur.

Car j’étais ici ce soir pour trouver enfin un autre homme sachant égaler le talent de ce bon vieux Gavorn : quelqu’un qui soit capable de réduire un catalyseur en poussière tout en conservant son unité, de créer un flacon de poudre de Sphène qui agisse comme un catalyseur entier, de me permettre de diminuer la quantité de poussière sans annuler le fonctionnement du catalyseur, tout au plus diminuer sa durée de vie.
Ce défunt alchimiste se rapprochait peut-être le plus de ce que je concèderais à appeler ami. Sur son lit de mort, il me confia quelques détails importants, malheureusement, je n’avais pas assez de connaissance en la matière pour me sustenter. J’avais besoin de quelqu’un qui s’y connaisse. Désormais, l’une des fioles était vide et l’autre ne tarderait plus à voir son contenue de poussière vidé de toute essence divine. J’avais besoin de ce Drayken. C’était une question pratique dont les détails me regardaient.

J’attendais ainsi patiemment qu’il pose ses doigts, assis dans son propre fauteuil. Si mon énigme l’avait mis en défaut, peut-être que face à cette étrangeté il me surprendrait.
Bien sûr, je ne m’attendais pas à ce qu’il découvre tout le pot au roses en une seul fois mais on le disait toute fois intelligent, n’est-ce pas ? Qu’il le prouve ! Mais vite. Encore quelques confidences et le laisser partir sans contrepartie rendrait le rapport bénéfice-risque de cette visite trop désavantageux pour moi. Et étrangement, ma sécurité m’importait plus que sa vie…


Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
À la recherche d’un savant.


Dernière édition par Jonas Mitsgun le Lun 18 Juil - 13:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeVen 15 Juil - 3:17

Du mystère, toujours du mystère. Des gens puissants, étrange, hostile: voilà qui était mes nouveaux client. Alors que je le voyais répéter le nom de sa caste, songeur, je me dis que ma nouvelle clientèle était remplie du bien le plus précieux à mes yeux : des informations. Cet homme semblait avoir un bagage bien rempli. Ce qui amenait une opportunité d’accumulé du savoir… mais aussi un adversaire bien imprévisible. Sa réaction au mot Nérozia me fis conclure que de tenter de manipuler cet homme à l’aide de ce groupe serait une erreur : ses sentiments à l’égard de celui-ci semblait mitigé. Il n’avait donc peut être pas une loyauté aveugle en celle-ci.
Mais bon, cela n’était qu’une conclusion faite à partir d’un regard lointain et d’une répétition d’un mot de la part de l’homme…

En attendant la réponse à ma question, j’eu droit à quelque étalage de sa « supériorité ». Après avoir justement quitter Glanael, cela commençait sérieusement à m’énerver. Serais-je un jour perçu comme un égal et non une vermine qu’on tente d’intimider? D’un autre coté, ma situation avait ses avantages : être sous-estimé était toujours une bonne nouvelle.

M’étant relever en même temps que lui, je le regardais donc s’installer dans mon fauteuil, regarder mon livre, pour finalement se décider à me répondre. Moi, j’étais immobile, patientant. Je ne faisais que ça depuis quelque jour, patienté.

Mais la réponse arriva… ou, disons, un semblant de réponse…

En effet, sans dire un mot, l’homme se mis à « invoquer » un drôle d’objet, sorti de nul part. Pour la deuxième fois, j’étais en présence d’un « adversaire » qui métrisait la magie alors que moi non. Je regardai donc, impassible, le pentagone lumineux expulser son étrange contenu, avec une certaine angoisse. Je ne savais l’utilité de l’objet et je pouvais m’attendre à tout.

Celui-ci semblait complexe, alors que le Nérozia tentai, à ce que j’en avait compris, de l’ouvrir

Puis il se mit à parler :


"Retenez le verre un instant…"


Encore plongé dans le mystère, encore entrainé dans le risque. Je ne connaissais l’objet et on me demandait de le toucher. Cela pouvait être mortel, qu’en savais-je? Mais j’étais las des ultimatums et je fis donc ce qui me semblait être le pris sage : rentrant quelque peu mes mains dans mes manches, je m’assurai d’avoir le tissus entre ceux-ci et la potentielle arme. J’évitai ainsi le contact tout en obéissant.

Ensuite, après quelque quart de tours, la relique s’ouvrit. À l’intérieur : de la poudre blanche.

Comprenant qu’il n’allait rien ajouter à toute cette démonstration, je m’assis dans le deuxième fauteuil du salon pour observer plus attentivement l’objet. N’étant pas un botaniste, ni un spécialiste en métaux, je ne pouvais dire ce qu’étais la poudre d’un seul regard. J’étais cependant sûr d’une chose : ce n’était pas de la drogue…

D’un autre coté, l’éclat de la poudre me rappelait les catalyseurs. Le seul problème est que je n’étais pas un grand spécialiste de ces choses. Cependant, je commençais à comprendre le langage non verbal de mon interlocuteur : il voulait que je fasse mes preuves. En levant les yeux, je vis tout de suite dans son visage qu’il observait avec appréhension ma réaction. Un stupide « c’est quoi ? » serait donc une mauvaise idée. Mais, même en sachant ce qu’était la poudre, il ne m’avait pas dit ce qu’il voulait que j’en fasse, merde! J’étais Éclaris, mais pas devin!

Faisant mine de comprendre ce qu’étais la poudre – je m’occuperais de le déterminer réellement plus tard- je cherchai les indices me permettant de trouver ce que je devais en faire. Je ne remarquai qu’une chose pendant cette recherche : une grande quantité de celle-ci semblait manquer au contenant. Il y avait donc deux possibilités : soit il n’avait amené qu’un échantillon pour ne pas prendre de risque, soit il manquait de cette poudre et il voulait que je lui en trouve.

En même temps, la première supposition était peu probable : on ne transportait pas d’échantillons dans ce genre de contenant. Il avait dû carrément invoquer l’objet mystique à l’aide de la magie. Pour sûr, si le contenant paraissait à moitié vide, c’était qu’il en manquait de poudre.


Observant en même temps l’effet qu’avaient mes paroles sur le Nérozia, je pris donc le risque.

"Qu’est-ce que vous voulez? Que je trouve la façon de produire cette poudre? Est-ce bien ça? Si c’est le cas, il faudrait vous attendre à ce que ça me prenne un certain temps. Sa création ne semble pas si simple."

Terminant ma phrase, je me rendis compte, après quelque secondes, de mon erreur : je trahissais une possibilité d’échec. Je me rattrapai aussitôt :

"Pas si simple, mais pas infaisable. Disons juste qu’il faudrait me laisser le temps requis."

Me replaçant dans mon fauteuil, et voyant que je semblais être sur la bonne piste par l’absence de réaction grossière de l’homme, je joignis mes deux mains devant mon visage, et ajoutai :

"Cependant, chaque chose à un prix. La tâche que vous me demandez n’est pas anodine. Je déduis aussi que, si vous avez fait appel à moi, c’est qu’accepter ce partenariat implique un risque. Les gens qui demandent de l’aide à un Éclaris au lourd passé qui n’a pas peur de l’illégalité préfèrent que celui-ci garde le silence. Je n’accomplirais donc pas cette tâche pour rien. Qu’avez-vous à me proposer?"
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeLun 18 Juil - 4:46

Un sourire carnassier étira mon visage alors que je jouais avec Xy planté dans le planché. L’arme tournait doucement sur sa pointe au bout de mes doigts habiles qui ne la faisait pas faire de tour complet. Le creux laissé par la fiole changeait légèrement le centre de gravité du long cône effilé et d’après ses dires, il faudrait que je m’y fasse. Pas de problème. Je m’y attendais.
En tout cas il croyait en lui. Je ferai donc de même... Jusqu’à ce qu’il me déçoive.


-Z’avez tout le temps qu’vous voudrez.

Je me relevai brutalement, ressaisissant mes armes qui s’emboitèrent à nouveau. Vif comme l’éclair, je me saisis de la fiole contenant encore de la poudre et la tendit à bout de bras de l’autre côté, vers le milieu de la pièce.
*Espérons qu’y débarquent pas… *
Le symbole de tout à l’heure réapparut dans les airs et la pointe d’OryX effleura son centre. Ma prise s’effrita et alors que mon arme flottait doucement pour disparaître dans la lumière couleur sang, ma main passa à travers et je me retournai pour faire face à mon désormais artisan attitré.


-Vot’ prix s’ra le mien. Voyez avec le travail fourni.

Je remis le flacon dans sa main mais ne la lâchai pas.

-Mais j’ai mes limites.

Mes yeux cessèrent de le transpercer.

-J’ai déjà fait faire ce boulot. Soyez raisonnable.

Je pris une nouvelle rasade de la bouteille posé à côté du fauteuil avant d’en proposer à celui qui ne m’avait finalement pas déçu.

-Mais le talent ça s’paie. Plus ce sera vite fait, plus vous aurez.

Je remis mon capuchon et m’étirais dans de nombreux craquements. Trop de confort m’indisposait.

-Je conçois aussi un supplément pour que vous gardiez le silence, ne sachant pas si la simple menace de mort suffise…

Malgré la capuche, on remarquait un sourire menaçant et deux yeux oppressant.
Je vins poser un pied sur l’accoudoir pour défaire l’une, puis l’autre vieille botte en cuire que je portais enlacées à mon mollet, me retrouvant pieds nus et crasseux contre le plancher, mes bottes souples pendant à mon cou par leurs lacets.
Ce faisant, j’avais dispensé mes dernières informations :


-Je r’viendrai dans trois jours avec des infos complémentaires qui vous s’ront utiles. D’ici-là, tâchez de changer d’lecture et d’étudier la chose. Parez qu’vous avez matière là où vous travaillez ? Glanez un max d’information. Y sont nombreux à avoir essayé c’que j’vous demande avant qu’un seul réussisse pour moi. Il a pu m’filer certains détails essentiels avant d’me claquer dans les pattes, y a un mois. Mais j’suis pas alchimiste moi…

Mes préparatifs finis, je récupérai la bouteille et la terminait avant de la déposer à côté d’un vieux pot de fleur que j’ignorais encore piégé.

-Z’avez d’aut’ questions ?

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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeVen 22 Juil - 3:18

C’est drôle comme les gens peuvent généraliser quelque fois. Cela faisait un moment que je le remarquais. On avait beau être à Eridania, dans une ville pourfendant le racisme, ce type de raisonnement stupide continuait cependant de s’étendre vers d’autres sphères. Pour le faible, le fort sait tout soulevé. Pour le sédentaire, le nomade sait tout traverser.

Pour l’ignore, le savant sait tout et comprend tout.

En une soirée, le Nérozia m’avait pris à la fois pour un poète qui sait tout déchiffrer, pour un historien qui connaît toute les fables, pour un scientifique spécialiste en magie et pour un devin qui devine tout sans qu’on ait à lui préciser. Le pire dans tout ça, c’est qu’il a surement dû aussi me prendre pour un chimiste en voyant mon matériel. Le résonnement était simpliste au possible. Un homme intelligent est un homme qui connaît tout. Qu’elle naïveté.

Surtout que son erreur aurait pu me coûter un client… ou ma vie. Je l’avais vu dans ses yeux, il avait attendu ma réaction avec appréhension et s’était préparer à agir en conséquence. Cependant, j’avais passé le test, et il semblait répondre à toutes mes demandes.


"Z’avez tout le temps qu’vous voudrez."

Mes demandes de temps….

"Vot’ prix s’ra le mien. Voyez avec le travail fourni."

… comme mes demandes d’argent

J’avais écouté et regardé son petit manège impassible, confortablement installer dans mon fauteuil qui commençait à daté. Ses menaces complètement écrasé par ce qu’il avait déjà acquiescé. Vraiment, il n’y avait que des bonnes nouvelles.

Et ce n’était pas fini.


"Je r’viendrai dans trois jours avec des infos complémentaires qui vous s’ront utiles. D’ici-là, tâchez de changer d’lecture et d’étudier la chose. Parez qu’vous avez matière là où vous travaillez ? Glanez un max d’information. Y sont nombreux à avoir essayé c’que j’vous demande avant qu’un seul réussisse pour moi. Il a pu m’filer certains détails essentiels avant d’me claquer dans les pattes, y a un mois. Mais j’suis alchimiste moi…"

Je ne pouvais demandez mieux.

Si ma joie fut décuplée lorsqu’il me dit que j’aurai d’autres informations, elle atteignit son paroxysme lorsqu’il me parla des « autres essais ». Cette fois-ci, je ne pu résister, et l’impossible se produit. Un sourire naquit sur mon visage. Un petit, un faible sourire en coin mais, de ma part, ça voulait tout dire.


"Z’avez d’aut’ questions ?"


Sur ce, je me lançai :


Apparemment, j’ai sous-estimé l’importance de la mission que vous me demander d’accomplir. Sans la rendre moins possible qu’elle l’était il y a quelque instant, je réalise dans quelle position vous êtes. Vous savez, dans la vie, il y a des choses bien plus précieuses que l’argent. Des choses comme le pouvoir ou encore le savoir. Si vous voulez que j’accomplisse la tâche que vous me demandez, il va me falloir les deux. Aux dires des gardes, vous semblez être bien plus qu’un simple sbire. Vous avez surement de l’influence dans vos rangs. Ce que je veux, cher ami, c’est un pouvoir social, une position qui me permettrait, non seulement d’avoir moi aussi de l’influence, mais aussi d’avoir accès à des informations cachées pour le commun des mortels. L’argent, ça se perd très rapidement. Le pouvoir et le savoir, c’est un bien qui peut se conserver bien longtemps et avec lequel on peut, de toute façon, faire encore plus d’argent! Voici mon prix. Qu’est-ce que vous avez à m’offrir?"

Le fixant dans les yeux, mes mains toujours jointes, je montrais, pour la première fois depuis son arrivée, toute l’assurance que je cachais au tréfonds de moi même. Le Nérozia n’était pas stupide et le réalisait surement : j’étais en position de force.
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeVen 29 Juil - 3:10

Mes mains posées sur mes bottes, les lacets tirant un peu sur ma nuque, je me figeai. Mon regard se posa sur lui et ses yeux… Ces yeux sournois et malins. Sale Terran… Tous motivés par ces mêmes inepties. Pouvoir, domination, manipulation,… Ils ne pensent qu’à ça, y consacre leur misérable et courte existence.

Un râle un peu amusé se fraya un chemin entre ma gorge nouée par la surprise. Il n’avait vraiment peur de rien celui-là.
Je me penchai lentement, déposant mes chausses à côté de son fauteuil pour récupérer les ampoules sur ses genoux et les lancer prudemment sur l’autre fauteuil. Le verre peu ordinaire était résistant et je n’avais pas trop à craindre de cette pseudo-maltraitance.


-J’crois qu’on s’est mal compris…

Il avait certainement devinait ce qui allait se passer. Mais c’était déjà trop tard. Trop loin. Il était allé juste un peu trop loin. Mais il y a des frontières qu’à peine approcher est passible de peine de mort.
Penché au-dessus de lui, mes yeux d’un bleu démoniaque se plongèrent encore un peu plus profondément dans les siens. Mes mains firent grincèrent le cuir des accoudoirs de chaque côté de lui tandis que l’ouverture de ma capuche venait presque l’engloutir lui et sa bouche d’hypocrite


-T’es pas entrain de me demander de vendre mes frères là, rassure-moi ?

Mes mains n’émirent qu’un grincement supplémentaire sur la peau tendue du meuble, dernier son annonciateur de l’emportement.
Saisissant son col avec le peu de délicatesse qui subsistait au fin fond du reliquat de lucidité dans mon esprit, je le relevai et présentai brutalement son dos au mur derrière lui.


-T’es utile… Pas indispensable ! Y en a d’autres des génies.

Le disque de ténèbres du capuchon embrassa presque son visage avant que mes bras ne le jettent à terre au milieu de la pièce. Un pas vers lui, un seul, le doigt levé, menaçant.

-J’t’avais prévenu. « Pas trop gourmand » j’avais dis !

Et puis je me retourne, les épaules tombantes avant que mes paumes ne frappent le mur qui m’aide à supporter le poids de mon corps le temps que je reprenne mon calme.
Je réfléchis. Est-il déjà temps d’oublier cette piste ? De retourner en quête d’un vrai prodige, un qui ne soit pas trop attaché à ces idioties ? Et puis quoi ? C’étaient ces absurdités qui faisaient tourner le monde. Il fallait que je m’y résigne. Ce monde n’était pas le mien. C’était celui des Terrans. C’étaient eux qui le dirigeaient, c’étaient eux qui en dictaient les règles.
Je me redresse, la tête vers le plafond avant de me tourner de profile.


-Mais t’as raison. Faudrait être con d’pas vouloir en profiter.

Ma tête roule comme désarticulée vers lui, entrainant mon corps à sa suite. Mes jambes courtes se plient et accroupi à sa hauteur, je penche légèrement le crâne de côté.

-Y a moyen que tu profites de quelques opérations… Ou plutôt de ce qui en découl’ra.

Je lève une main poing fermé, dos vers lui, et commence à tendre un doigt après l’autre, commençant par le plus petit.

-Voilà ce qu’on va faire. Si un commerçant est condamné, t’auras l’temps d’rach’ter des parts ; lorsqu’un vol organisé aura lieu, t’auras ta part ; quand t’auras b’zoin d’infos, t’en auras ;… J’irai même jusqu’à te promettre une p’tite noblesse de robe mon gars.

Soudain l’une disparait pour que l’autre vienne tendre à nouveau un indexe agressif vers son visage charmeur.

-Mais jamais… Tu m’entends ? Jamais t’espères diriger la rose, t’as compris ?

Un instant figé et puis je la main ganté s’ouvre et j’attends qu’il la prenne, prêt à le relever.

-Et surtout, t’arrête de me prendre pour un con…

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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeVen 29 Juil - 20:30

Pendant un court instant, le peur me prit au ventre. Pas aussi forte que dans la prison des damnés, mais quand même. Durant ce court instant, il pu voir dans mes yeux, et seulement dans ceux-ci, que je perdis toute contenance. Si j’avais eu le temps de reprendre le contrôle, que j’avais perdu peu de temps après de toute façon, avec Glanael, cette fois-ci, ça s’était fait si rapidement que je ne pu voiler ma crainte. J’avais eu peur de perdre le contrôle. J’avais eu peur que, devant moi, se tienne ce qui m’était le plus dangereux.

Non pas un homme violent ni un démon. Non pas un homme fort ni un savant. Non pas un militaire ou même un dieu.

Non, pendant un instant, j’eu peur de faire face à un idiot.


Parce que, au final, c’était le type de personne qui pouvait m’être la plus dangereuse. Ma prudence exagérée me protégeait bien des autres. J’attendais tout le temps d’être indispensable à mes interlocuteurs avant d’attaquer. De cette façon, me garder en vie était profitable aux deux partis. Je m’assurai donc de rester en vie puisque c’était nécessaire à mon ennemi. Cependant, cela n’était pas infaillible, car un type de personne pouvait m’attaquer malgré ça. Je pouvais encore être la victime d’une personne qui ne comprenait pas l’erreur qu’il faisait.

Ma prudence ne me protégeait pas de l’idiot.

Ma réplique, qui ne contenait pourtant aucune insulte directe, avait fait un si grand effet sur l’homme que j’avais crû ma fin proche. Lorsqu’il avait balancé ses « choses » un peu plus loin, j’en avais interprété la « fin de l’échange ». Lorsqu’il avait parlé de traitrise, j’en avais interpréter un dépassement des bornes de ma part.


"T’es utile… Pas indispensable ! Y en a d’autres des génies."

Par ses mots, j’en avais interpréter ma fin.

Puis, d’un coup, je repris contrôle de moi même. Ma raison repris le terrain perdu au compte de ma peur. Je repris contenance, mes yeux redevinrent neutres. Sans réellement y pensé consciemment, je m’étais rappelé l’importance de sembler avoir la situation en main à tout moment. En un éclair, comme si mon instinct m’avait guidé en ce sens, j’enfouis ma crainte au plus profond de mes pensées. Lorsqu’il me jeta au milieu de la pièce, j’avais déjà un visage dénué d’émotion. Même sous ses remontrance, je le regardai, impassible.

Puis, soudainement, comme si j’avais « passer le test », je repris réellement le contrôle des choses :


"Mais t’as raison. Faudrait être con d’pas vouloir en profiter."

L’incendie s’éteint peu à peu. Bien que toujours présente, sa colère fondait à vu d’œil. Maintenant, nous étions deux à avoir repris le contrôle sur nos émotions. On était revenu sur le terrain de la raison, et, malgré tout ce qu’avais pu dire le Nérozia, je sentais revenir mon avantage stratégique.

"Y a moyen que tu profites de quelques opérations… Ou plutôt de ce qui en découl’ra. Voilà ce qu’on va faire. Si un commerçant est condamné, t’auras l’temps d’rach’ter des parts ; lorsqu’un vol organisé aura lieu, t’auras ta part ; quand t’auras b’zoin d’infos, t’en auras ;… J’irai même jusqu’à te promettre une p’tite noblesse de robe mon gars. Mais jamais… Tu m’entends ? Jamais t’espères diriger la rose, t’as compris ?"

Le front plissé, je réalisai à quel point mes paroles n’avait pas été fidèles à mes pensées. Devant son interprétation de ma proposition, je compris quelque peu mieux sa réaction. Ces dernières paroles trahissaient une certaine incompréhension.

"Et surtout, t’arrête de me prendre pour un con…"

Et ceux-ci me firent simplement rire… intérieurement, bien entendu.

Je me relevai, calmement, essuya quelque peu mes vêtement du revers de la main, puis je regardai mon interlocuteur. Amusé, bien que dépourvu de sourire, je préparai lentement ma réponse à tout ce qu’il venait de ce passé. Bien que confiant, j’étais conscient du fait que je marchais sur une corde raide. Sans être pour autant craintif, ma prudence reprenait ses droits.


"Je crois en effet qu’on s’est mal compris."

Prenant une pause, j’enchainai:

"Jamais je n’aurais été assez stupide pour vous demander, comme ça, alors qu’on ne se connaît presque pas, un poste me permettant de diriger la… rose. L’influence peut être plus subtile que ça. De plus, je ne veux faire parti de vos rangs. Je ne veux être sacré Nerozia. Premièrement parce que je n’en partage pas les idées, mais aussi parce que je ne voudrais m’ajouter le fardeau que ce nom représente. Il est risqué d’être Nerozia, on s’entend? Mais bon, ne pas faire partie des Nerozia n’empêche pas de faire un partenariat avec eu. Moi, voyez-vous, j’avais plutôt vu un poste de médecin, par exemple. Sans être un Nerozia, je deviendrai un membre plus qu’utile de votre regroupement. Un médecin qui sait tenir sa langue, quoi de mieux pour des gens comme vous? En fait, ce n’est presque pas un prix, puisque je vous demande de vous être utile. C’est certain que, en même temps, je demanderai accès aux grandes lignes de vos prochains coups, de vos plans ou autre, mais il faut bien faire quelque petit sacrifice, non?"

Je penchai la tête de coté, mon amusement clairement apparent dans mes yeux, je demandai :

"Est-ce trop gourmand?"

Je remontai la tête, et passa ensuite de l’amusement à l’avidité, à l’intérêt. Évidemment, toutes cela ne paraissant que dans mes yeux.

"Mais vous avez fait une autre proposition… si l’opportunité d’avoir de l’argent est intéressante, elle est tout de même trop risquée. Les dirigeants de se pays verront tôt ou tard toute les étranges opportunités qui je saisis et pourraient rapidement faire le lien. Non, je vous l’ai dit, il y a des choses beaucoup plus précieuses que l’argent. Pour ce qui est des infos, voyez-vous, j’ai toujours besoin d’info! Je veux m’instruire et connaître le monde, pas regarder une carte pour connaître l’itinéraire que je vais prendre pour un voyage. C’est comme si vous me proposez d’aller vous voir lorsque j’aurais besoin d’une épée. Lorsque ce sera le cas, je serais en plein combat et je ne pourrais aller chercher l’arme! Non, pour cela, j’aimerais être tenu au courant régulièrement, voilà tout. Finalement, pour ce qui est de la noblesse…"

Je m’arrêtai, un court instant. Pour une deuxième fois en une journée, le miracle se produit : je souris. Un pâle sourire, mais qui, avec mon regard, trahissait tout mon… intérêt.

"Est-ce qu’on peut en parler plus en profondeur?"

Je me rassis, les yeux toujours prudemment rivés sur l’homme, pour être confortable pendant qu’on me dévoilait mon cadeau. Durant ce mouvement, je rajoutai :

"Oh et, cher ami, n’aller jamais croire que je vous prends pour un imbécile. Je ne sous-estime personne, vois-tu…Je trouve justement cela imbécile de le faire, pas vous?"
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeMar 2 Aoû - 2:02

*Cause toujours…*
Cet homme me prenait pour un idiot, qu’il dise le contraire ne changeait rien à la manière qu’il avait de me parler et de choisir des images pour me faire comprendre sa logique supérieure.

De nouveau assis dans son fauteuil, comprenant que cette négociation était loin d’être terminée, je manipulais distraitement mes deux flacons qui dansaient entre mes doigts habiles. Je réfléchissais. Comment lui donner du pouvoir sans avoir à en référer au Roselium ? Comment l’acheter sans trahir le clan ? Comment traiter sans impliquer mon ordre ?


-Not' méd'cin…

Sous ma capuche, il ne pouvait pas voir mon air perplexe, mais peut-être le devinait-il du fait de l’immobilité subite des bocaux. J’avais besoin de toute mon attention pour analyser le problème sous tous les angles.

-Des médecins, on en a déjà que’qu’s uns à s’mettre autour du ventre... Qu’est-ce que t’as de plus que les autres ? Mes indexes le pointèrent. Et qu’est-ce que ça te rapporterais, à toi ?

Les flacons se touchèrent devant mes yeux tandis que je repartais dans mes réflexions.

-Quant aux infos, j’vais pas m’amuser à t’faire des rapports en continue. J’suis pas ton larbin et j’ai pas que ça à faire.

Le flacon encore à moitié rempli brillait si peu que je me doutais qu’une nouvelle utilisation le conduirait à sa perte.

-Qu’est-ce que tu veux savoir en particulier ? Nos identités ? Nos projets secrets ? Notre lieu de rassemblement ? Le moindre de nos faits et gestes ? Si oui, alors en effet, t’es un sacré goinfre mon pote. Faudra te contenter de c’que mon département pourra t’apporter. À prendre ou à laisser.

J’avais trouvé ma solution. Si je devais mêler ce type à nos agissements, ce ne serait qu’à titre personnel. Les autres avaient leurs contacts en dehors du cercle officiel. Et si je commençais à en faire de même ? Je m’étais toujours débrouillé seul jusqu’à présent, ne demandant de l’aide qu’au clan et toujours faute de pouvoir faire autrement.
Ce petit malin serait utile à mes hommes et moi. En retour, nous effectuerions des petits boulots pour lui. Du moins, c’est ce que je concevais à ce moment précis. Mais cela lui conviendrait-il ? Ou en voudrait-il encore plus, en bon Terran qu’il était ?

Mon regard passa au dessus des flacons qui crissaient doucement l’un contre l’autre devant mon nez. Depuis l’ombre, je l’observais, attentif à la moindre de ses réactions. Les vivants étaient décidemment bien plus encombrant que les morts.

Restait un sujet en suspend. Je préférai garder le meilleur pour la fin, nous reviendrions plus tard sur cette histoire de noblesse. Cela dit, ce n’était pas des paroles en l’air. J’avais les moyens de tenir mes promesses. Sinon, je ne les ferai pas.


Migdas Polovich,
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeMar 2 Aoû - 4:15

Avais-je moi même réussit à le calmer ou l’était-il déjà avant que je lui parle? Cela m’importait peu, n’ayant, contrairement à lui, aucun besoin de remonter mon estime personnel. En fait, une seule chose m’intéressait sur le fait : il s’était complètement calmé et on recommençait à marchander comme il se devait. S’était tout ce dont j’avais besoin de savoir. J’étais d’ailleurs bien heureux de cette situation.

Le Nérozia réfléchissait, analysait mon offre. Je fus quelque peu énerver lorsque je constatai qu’il s’était attardé à mon poste de médecin et qu’il n’allait donc pas s’attaquer, comme je l’attendais, à sa proposition de noblesse. Je ne dis cependant pas un mot. On retournait dans un terrain calme et je n’allais pas gâcher encore le tout.


"Des médecins, on en a déjà que’qu’s uns à s’mettre autour du ventre... Qu’est-ce que t’as de plus que les autres ? Et qu’est-ce que ça te rapporterais, à toi ?"

Les yeux étincelant, prêt à répondre, je me gardai cependant de le faire. Je commençais à y être habitué : il fallait toujours attendre un moment pour s’assurer que le Nérozia avait finit de parler. Confirmant ma déduction, l’homme enchaina après une courte pose :

"Quant aux infos, j’vais pas m’amuser à t’faire des rapports en continue. J’suis pas ton larbin et j’ai pas que ça à faire. Qu’est-ce que tu veux savoir en particulier ? Nos identités ? Nos projets secrets ? Notre lieu de rassemblement ? Le moindre de nos faits et gestes ? Si oui, alors en effet, t’es un sacré goinfre mon pote. Faudra te contenter de c’que mon département pourra t’apporter. À prendre ou à laisser."

J’attendis encore quelque minute, bien installé dans le fauteuil, le fixant calmement. Puis, m’étant assurer qu’il avait finit, je pris lentement la parole :

"Bien… commençons par la première question… qu’est-ce que j’ai de plus que les autres médecins? Vous saurez, cher ami, que je me spécialise dans la discipline médicale depuis mon entré dans les Éclaris. Poisons, fièvres, perforations, coupure, je connais tout les maux. Si ce n’est du livre que je lisais lorsque vous m’avez surpris, j’ai à peu prêt tout lu les bouquins de la bibliothèque des lumières qui traite de la chose. Je connais donc bien la théorie. Pour ce qui est de la pratique, vous le savez peut-être, j’ai déjà à mon actif une invention découlant de toutes mes recherches…"

Songeur, je laissai tomber les mots suivant en y mettant toute la force des souvenirs qui leurs étaient lier :


"… et pour l’avoir testé, je peux vous assurer qu’elle fonctionne à merveille…"


Je replaçai une mèche de cheveux, puis je continuai, sur le même ton que j’avais au début.

"Pour ce qui est de ce que cela pourrait m’apporter... c’est plus que vous ne le pensez en tout cas. La vie m’a appris qu’il n’y a rien de mieux que de se trouver des alliés et de leur être utile. "

Je me replaçai dans mon fauteuil et continuai en répondant à la prochaine question.

"Pour ce qui est de ma demande d’information, je laisse la porte ouverte. En fait, c’est vous qui a parler en premier de dévoiler des choses sur les Nérozia. Si un homme tel que vous sait des choses sur certains nobles, je serais aussi tout ouï. En fait je sais que vous avez accès à des secrets bien intéressants. Ce que je veux, c’est en connaître quelques un. Si vous ne voulez me les donner, donnez-moi au moins une position qui me permettrait d’aller les chercher."

Je m’arrêtai de parler, comme si j’avais dis ce que j’avais à dire. Puis, alors que le moment semblait propice à ce qu’il reprenne la parole, je ne pu me retenir d’ajouter :

"Mais, ne contourné pas le sujet, s’il vous plait. Qu’elle est votre offre de noblesse dont vous m’avez parlé? "
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeMer 3 Aoû - 6:47

-…
-Mais, ne contournez pas le sujet,…

Immobile et silencieux, je l’écoutais me couper la parole. Mes doigts se crispèrent sur le verre, mes ongles noirs et mal taillés griffant les fioles. Pourtant, dans l’ombre, à la commissure de mes lèvres, un petit pli se dessinait.
Décidément, cette offre l’intéressait plus que je ne l’avais imaginé… Avoir un titre… Les Terrans avaient des priorités vraiment étranges. Noblesse, influence,… Ces notions m’étaient étrangères. C’était tellement désuet lorsque l’on vivait avec la vraie définition des mots force et respect.
Enfin… Cette espèce était stupide. Je ne changerai pas sa nature, ne serait-ce que de ce seul spécimen… Et pourquoi les loups expliqueraient aux moutons pourquoi c’est à eux de les manger et non l’inverse ? Ce ne serait pas naturel. Et s’il ne devait me rester qu’une règle à suivre, je choisirais celle dictait par la nature.


-Chaque chose en son temps, humain. J’vois qu’tu penses à plus long terme que tes congénères. Très bien… Lorsque mes hommes auront b’zoin d’soins en urgence dans les parages, ils sauront te trouver.

Les fioles se heurtèrent doucement plusieurs fois.

-Mais j’ai jamais dit que j’révèlerai des infos sur les Nerozias…

Je cessai enfin de jouer avec mes flacons, laissant se reposaient mes bras sur les accoudoirs.

-J’ai dit qu’j’étais prêt à te fournir des infos en not’ possession. Malheureusement pour toi, tu devras plutôt te contenter de ce que j’ai personnellement à t’offrir. Notre accord n’engage que toi et moi. J’ai pas à impliquer les autres.

Je marquais une pause, cherchant ce qui pourrait l’intéresser vraiment.

-Mon boulot, c’est l’escarpe. Et j’ai appris à casser la pipe pour tirer le dernier souffle que je veux. Des secrets, on en a tous… Et ceux qui bavent dans le même godet les partagent. Rossignols, franches, brûleur de fond,… Y a que ça là haut. Dans quelles eaux tu veux te baquer ?

Sans le dire, nous commencions à aborder le sujet qui l’intriguait tant. En effet, j’envisageais de lui donner une position avantageuse. Les Nerozias s’opposaient à toute organisation corrompue et moi-même je cracher sur ces sociétés mondaines qui dirigeaient. Mais j’étais moins intransigeant que mes pairs. Supprimer un de ces pourris ne ferait qu’en amener un nouveau à sa place de toute façon. Celui-ci m’apportait quelque chose. Lorsque la révolution gronderait, je serai là, mais en attendant, j’avais besoin de m’y préparer cet homme allait m’y aider.

Migdas Polovich,
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Dernière édition par Jonas Mitsgun le Ven 2 Sep - 22:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeMar 16 Aoû - 21:00

"Chaque chose en son temps, humain. J’vois qu’tu penses à plus long terme que tes congénères. Très bien… Lorsque mes hommes auront b’zoin d’soins en urgence dans les parages, ils sauront te trouver. "

J’avais réussit à le convaincre, au moins pour ça. Bien heureux, je réussis même à me détendre quelque peu. Une bataille était gagnée, c’était déjà ça. Pour les informations, cependant, cela semblait plus compliqué. Pour le titre de noblesse, je n’en savais même pas assez pour juger de l’état de l’offre. J’attendais donc avec une impatience bien dissimulée le reste de ses paroles.

"Mais j’ai jamais dit que j’révèlerai des infos sur les Nerozias…J’ai dit qu’j’étais prêt à te fournir des infos en not’ possession. Malheureusement pour toi, tu devras plutôt te contenter de ce que j’ai personnellement à t’offrir. Notre accord n’engage que toi et moi. J’ai pas à impliquer les autres. "

Aussitôt parti, aussitôt revenu. Mon relâchement n’avait duré que quelque seconde et j’étais donc encore pendu à ses lèvres, cherchant ma prochaine réplique, pesant chaque mot. J’avais le sentiment que ce qui venait d’être dit n’augurait rien de bon et de perdre une belle opportunité. Sentiment qui était, au fond, qu’une simple illusion. Que les Nérozia soient impliqués au grand complet où que je n’ai que l’un d’entre eu pour me délivrer ce savoir, peu importait. Après tout, il semblait haut placé et donc remplis de belles connaissances…

"Mon boulot, c’est l’escarpe. Et j’ai appris à casser la pipe pour tirer le dernier souffle que je veux. Des secrets, on en a tous… Et ceux qui bavent dans le même godet les partagent. Rossignols, franches, brûleur de fond,… Y a que ça là haut. Dans quelles eaux tu veux te baquer ?"

Ma première réaction à cette réplique vu un énervement. N’ayant connu que des malfrats de tréfonds durant ma jeunesse et des scientifiques intravertis durant mon adolescence, j’étais habitué à un discours clair et direct. Si quelque des gens visitant la bibliothèque montraient leur aise avec la langue, ils étaient cependant assez peu à me parler. Ces métaphores m’énervaient, me donnant l’impression de gaspillé l’énergie de mes neurones inutilement. Comme si, en tentant de connaître le réel contenu de ces phrases, je serais ensuite trop vidé pour savoir comment bien y répondre.

Ce sentiment fut, cependant, bien vide balayé. Dès l’instant où j’analysais e qu’il venait de dire, mon agacement se changea en une agréable satisfaction. Non, décidément, l’occasion d’accumulé du savoir n’était pas perdu. J’avais enfin des informations plus qu’utiles à ma portée.


Vous me proposé donc, à défaut d’information sur les Nérozia, des secret sur les nobles, les dirigeantes et autres personnalités publiques? Si ce que vous dites et vrai, et que vous connaissez les pires vices de ces hommes, je crois qu'on entre dans un bon terrain d'entente. Ainsi, les nouvelles les plus croustillantes maintenant et… une promesse de me dévoiler les informations que je vous demanderais sur ces gens dans le futur…. Vous êtes quelqu’un de paroles, non? "

Ce fus avec peine que je me retenu de dires ces derniers mots sur un ton de dérision. Après tout, il ne fallait surtout pas « le prendre pour un con ».

"Avec le poste de médecin et cette offre, le tout est presque réglé. Il ne reste plus… que la proposition noblesse. Mais je crois que cette proposition est liée à la dernière, non?"
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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeVen 2 Sep - 9:12

« Vous êtes quelqu’un de paroles, non? »
*Noms des Dieux ! Misérable larve ! Remets encore une fois mon honneur en doute et je t’arrache la langue pour te l’enfoncer dans ton orifice de sortie ! Tu m’entends ? Je suis un Lurghoyf ! Pas un de tes pathétiques congénères qui pataugent dans leurs mensonges et leurs trahisons ! J’ai plus confiance en mes boules qu’en le plus droit d’entre vous !*

Mes paupières se fermèrent pour dissimuler les deux brasiers qui cherchaient à brûler l’insolent. Il fallait rester calme. Je me contentai donc de ne répondre qu’à la question qu’il me posa ensuite.


-Ouais.

Oui, son titre de noblesse serait obtenu de la même façon que les informations que je comptais lui fournir. Les petits secrets qu’il adorait comme le titre qu’il arborerait seraient écris avec la même plume ; une plume trempée dans le sang.
Il était temps que je lui annonce la nature de son ascension jusque dans les hautes sphères qu’il scrutait tant.


-T’as déjà hérité ?

Je laissais cette entrée en matière en suspens un instant avant de reprendre, les bras à nouveau ballant sur les accoudoirs. Avachi dans son fauteuil, j’admirais depuis cette pièce plongée dans l’obscurité de la nuit, le ciel étoilé que l’on voyait à travers la fenêtre. J’imaginais déjà la scène de l’assassinat que j’allai perpétrer en son honneur.

-Y a beaucoup d’vieux bourgeois dans cette ville et ses alentours. Pas mal sans fils...

Je connaissais une bonne partie de la noblesse de ce pays pour avoir étudié leurs arbres généalogiques et j’avais déjà deux trois idées de cibles en tête. Soudain j’imagine une option trop souvent délaissé.

-Y a des filles aussi. T’pourrais en épouser une… Ce s’rait le plus simple. Et ça t’éviterai d’avoir à partager avec leurs futurs gigolos. T’as une belle gueule même si… Mais ton poste et ta caste pourraient jouer… T’es foutu d’en emballer une. J’m’occuperais du dabe chouette. Un mariage d’amour… Ha ! T’s’rais bien l’premier dans c’milieu ! Mais… Nouveau riche et par alliance… C’est le plus simple mais pas le plus reluisant…

Je laisse l’Éclari réfléchir à cette première possibilité avant de proposer la seconde.

-Après tu pourrais hériter directement de ton titre… Suffirait qu’ton père le soit pas tant que ça et qu’on retrouve le testament d’un r’grété nobilion. J’me charge de lui et d’la paperasse. Nouveau riche ; ancien pauvre…

Une variante ?

-À moins qu’ce soit ton père l’descendant oublié…

Une variante mal avisé. Je m’en rends compte en continuant de réfléchir à voix haute.

-Mais pour le coup, y s’ra vite connu d’tous… Lui et toute sa vie… Ta vie… Non… Mieux vaut une bonniche engrossée par un vieux queutard qu’un cambuteur rejeté…

Je parcours encore un instant tout le panel des possibilités que j’entrevoie aussi nombreuses que les astres brillant dans mon champ de vision. Immobile dans le noir, on n’arrive même pas à distinguer ma poitrine se soulever au rythme de ma respiration lente et de mes paroles posée… J’expose ces différentes identités qu’il endossera peut-être et qu’il me sera si facile de créer. Ce n’est pas mon visage encapuchonné qui prouvera mon excitation. Pas de bougie chez sir Olmir ? Ce n’est pas moi qui m’en plaindrais. J’aime cette pénombre profonde.

-Tout est possible du moment que le pap’lard est authentifié. Et je connais quelques croulants su’l’point d’calancher.

Mon visage se tourne vers Drayken et bien que maintenant on n’y voie plus rien dans la nuit envahissante, mes yeux brillent doucement de leur bleu démoniaque au milieu du disque opaque de ma capuche.
J’attends sa réponse. Que choisira-t-il ? La vie de couple ou l’héritage sans partage ? J’avais encore tant à lui proposer. Il y aurait un massacre ou une mort unique et presque naturelle. Tout dépendait du titre et de l’héritage qu’il convoitait. Quoi qu’il décide, il aurait un poids sur la conscience. J’allais voir s’il était aussi vénal que son père. D’après ce que j’avais découvert, il avait de qui tenir.


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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeSam 3 Sep - 18:46

"Ouais."

Il va s'en dire, autant il pouvait être d'un lyrisme énervant, autant il pouvait être direct et conscrit. De mes deux propositions n'étaient ressorties qu'une réponse d'un mot. De toute façon, j'avais ce que je voulais: c'était le signal qui annonçait l'entrée en matière. Après plusieurs rappels, j'avais enfin la réponse à mon interrogation. Il allait me dévoiler son offre de noblesse et rien, sur cette terre, ne pouvait perturber l'attention que je lui portais à cet instant. C'est donc après un court silence, qui paru interminable, que le Nérozia enchaîna avec une question a laquelle je ne m'étais pas attendu.

"T’as déjà hérité ?"

Quelque peu amusé, je regardai, par réflexe, la demeure crasseuse qui nous entourait. Je me retins cependant de répondre à la question, car je savais celle-ci sans grand intérêt. Elle ne servait que de réelle entrée en matière. Sans nécessité, il n'y avait aucune chance que je dévoile ne serais-ce que ces informations évidente à qui que ce soit. L'information était une arme souvent sous-estimée.

"Y a beaucoup d’vieux bourgeois dans cette ville et ses alentours. Pas mal sans fils..."

Tout les sens rivés vers lui, je suivis, au même rythme qu’il les dévoilait, les réflexions de lurghoyf.

"Y a des filles aussi. T’pourrais en épouser une… Ce s’rait le plus simple. Et ça t’éviterai d’avoir à partager avec leurs futurs gigolos. T’as une belle gueule même si… Mais ton poste et ta caste pourraient jouer… T’es foutu d’en emballer une. J’m’occuperais du dabe chouette. Un mariage d’amour… Ha ! T’s’rais bien l’premier dans c’milieu ! Mais… Nouveau riche et par alliance… C’est le plus simple mais pas le plus reluisant…"

Trop sérieux pour m'en faire, je m'aperçu à peine de la tournure de phrase aux sous-entendus offensants qui avait suivie le commentaire sur mon apparence. C'était trivial, comparativement au reste de ses paroles.

"Après tu pourrais hériter directement de ton titre… Suffirait qu’ton père le soit pas tant que ça et qu’on retrouve le testament d’un r’grété nobilion. J’me charge de lui et d’la paperasse. Nouveau riche ; ancien pauvre… À moins qu’ce soit ton père l’descendant oublié… Mais pour le coup, y s’ra vite connu d’tous… Lui et toute sa vie… Ta vie… Non… Mieux vaut une bonniche engrossée par un vieux queutard qu’un cambuteur rejeté... Tout est possible du moment que le pap’lard est authentifié. Et je connais quelques croulants su’l’point d’calancher."

Une simple oreille, voilà ce que j'étais devenu. Sans faire le moindre jugement, la moindre réflexion sur ce qu'on me disait à l'instant, je me contentais d'écouter, de comprendre, d'assimiler. Malgré mes études, rare était les fois où j'avais atteins un tel niveau de concentration.

Mon client ayant fini de parler, je commençais à considérer les propositions. Elles étaient tous assez intéressantes, car, à la fois efficace et sûr. Je m'étais attendu à quelque chose de plus tordu et j'étais rassuré de m'être tromper. À vrai dire, je me trouvais même stupide de ne pas y avoir pensé plutôt. Puis, ensuite, je me ravisai: il aurait été dur de trouver seul une fille à marier qui aurait servit de parfaite candidate. La "chasse" aurait sans doute attiré les soupçons. Si, en revanche, c'était un autre homme qui me désignait lui même la cible et, qui, en plus, me proposait une alternative en héritant directement d'un noble, là, ça devenait sérieux. Non, c'était une réelle offre qu'on me proposait. Je la saisis donc, en répondant d'un ton posé, mais calme, comme si l'idée du meurtre ne m'offusquait en aucun point. En fait, je dis "comme si", mais c'est bel et bien le cas...

"La plus grande prudence elle toujours le meilleur choix. Hériter directement d'un noble pourrait attirer les soupçons, on pourrait remonter jusqu'à moi, en découvrant les réelles circonstances de la mort. Bien que je ne doute pas de vos compétences, le risque reste bien présent. Douter serait légitime de la part des autres, car un héritier unique et, jusqu'alors, inconnu, à de quoi attirer l'attention. Par contre, l'amour, elle, est un phénomène des plus naturel, des plus communs, auxquels on ne peut remonter, qui ne laisse aucune trace utile à tout tribunal qui soit. La proposition de séduction est donc la plus sûr. Il ne me reste qu'à savoir laquelle serait la meilleure candidate…"

Emporté dans un élan de joie, je me levai donc et proposa poliment ma mains en signe de "contrat".

"J'accepte donc de m'occuper de votre précieux objet en échange du poste de médecin, du titre de noblesse et de toutes autres informations concernant la haute instance. Si vous êtes, vous aussi, satisfait du tout, je crois qu'on peut conclure cet échange."


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MessageSujet: Re: Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]   Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun] Icon_minitimeSam 3 Sep - 22:02

Sous ma capuche, j’eus un petit sourire en coin.
Rapide comme l’éclair, ma main saisit la sienne et la broya sans vraiment le vouloir. Tirant encore sur son bras, je me relevai, saisissant mes bottes par leurs lacets au passage. Je relevai le disque d’ombre vers son visage pour planter mon regard inhumain dans le sien.


-Très bien.

Finalement, je n’étais pas si mauvais négociateur que cela… J’étais quelques peu à son service mais un service qui ne me coûtait pas tant que cela en réalité. Pour lui pourtant, c’était beaucoup que je lui offrais avec le plateau d’argent.

Mes phalanges libérèrent les siennes et mon doigt potelé pointa les fioles délaissées depuis trop longtemps à mon goût.


-J’te rappelle que ça vaut bien plus cher que ta vie ça.

Mes yeux ne le lâchaient pas jusqu’à ce que je repasse les bottes autour de mon cou et ne me détourne de lui.

-Mais, ça existe pas. Pour personne. J’te laisse à tes recherches, petit génie. Trouve tout c’que tu peux sur la poussière de catalyseur et étudies bien celle-là.

Je m’approche d’une fenêtre. Une ombre parmi les ténèbres scrutant la nuit…

-Ah ! Et c’est pas des pots à confiote non plus. Les fioles aussi c’est important.

Je change de fenêtre. Silencieux, continuant d’examiner la rue.
*Maintenant !*


-T’as trois jours.


J’ouvris la porte avec la discrétion d’un fantôme et me plaçai au milieu de la rue face à la porte de cette demeure que je venais de quitter. Naturellement, feignant à peine la prudence en regardant à gauche, j’avance vers la bâtisse misérable. Et je tourne la capuche vers la droite, me figeant net.

-Il est là ! C’est lui ! Attrapez-le !

Six gardes surgissent d’une ruelle et se ruent vers moi. Sous ma capuche, malgré la posture de mon corps que je laisse voir hésitant et perdu, un sourire narquois se dessine. J’ai vu la relève entrer dans cette ruelle. Je savais qu’il y avait un instant à prendre ; un instant où ils relâcheraient leur attention. Ça n’avait pas manqué.

Et ils tombaient dans le panneau. J’attendis le dernier moment et laissait tout mon corps se détendre alors que ma tête retombait sur mon torse. Je fermai même les yeux, me concentrant sur mon souffle et le bruit de leurs pas. Il fallait que je me retienne ; il ne fallait pas exploser de rire. Au dernier moment je m’accroupie et l’airain crisse sur le pavé. Il faut moins d’un battement de cil du garde pour que je lui échappe par la voie des airs.


-Ne le laissez pas filer !

Pauvres incapables. Comment comptez-vous faire ?
Déjà l’ardoise craque et se fissure sous mon poids. En bas, dans la maison d’en face, je vois l’ombre d’Olmir à travers la fenêtre. Tout ce qu’ils ont vu, c’est que j’avais bien tenté de venir le voir ; tout ce qu’ils croiront, c’est qu’ils m’en ont empêché.
Ils surveilleront Drayken ; pour le moment. La prochaine fois que nous nous verrons, ce sera loin de ces types. Et dans moins d’un mois, il sera hors de question de surveiller cet homme.

Le faire noble n’était que bénéfique à notre arrangement. Un médecin pour mes hommes à Hespéria n’était que bénéfique pour mon département. Un rapport de plus ? Ça, c’était contraignant. J’avais déjà du mal à faire ceux pour le rosélium… Mais aucunement difficile. Souvent, lorsque la nuque repose enfin sur l’édredon du lit de mort, les langues se délient dans un dernier espoir d’alléger la conscience trop lourde d’une vie de fourberies. Orienter cette ultime confession n’était pas un problème. Et préparer un assassinat implique parfois, si ce n’est toujours, d’en apprendre plus sur l’entourage de la cible que sur le futur défunt en lui-même.
J’en savais déjà plus sur la bourgeoisie de cette ville que certains ducs… Enfin… Certains…

Une pierre vint percuter la paume de ma main, m’arrachant un rire sardonique. La boule de feu qui suivit ne fit que l’amplifier alors que les flammèches se dispersaient après avoir percutées mon sabot dans une vrille.
Sur ce, je sautais à nouveau en arrière, passant l’arrête du toi et disparaissant à leur vue. Ils ne me retrouveront pas cette nuit-là.
Ni plus tard d’ailleurs.
Je quittais la ville. J’avais à faire dans la campagne toute proche. Dans trois jours, je serai là où personne ne m’attends, pas même ce cher Drayken.
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Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]
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