Au détour du chemin

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Au détour du chemin

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeMer 2 Nov - 17:47

Fendant le paysage serein des plaines, d’un nuage de poussière, une voiture flanquée de quatre chevaux alezans voyageait à une allure raisonnée sur les chemins chaotiques de la Campagne Eridanienne. Des creux, des bosses, des ornières plus ou moins profondes brinqueballaient indistinctement les passagers du véhicule, qu’ils soient domestiques en livrée violine et argent, cocher expérimenté, femme de chambre éreintée ou dame de qualité. Tous subissaient les caprices de cette route cabossée.
Sur l’horizon flamboyant, le ciel s’embrasait d’un crépuscule orangé et déjà les ombres s’étendaient en chassant les derniers rayons d’un soleil agonisant.

Esméralde de l’Epine, les yeux clos, les doigts entrelacés entre eux, les jambes croisées sous une robe de mousseline blanche s’octroyait un instant de répit. Malgré les chahuts de la route, elle dormait paisiblement, bercée par le martellement des sabots, les grincements sporadiques du carrosse, et les grognements de sa servante. La banquette quoiqu’un peu rude s’agrémentait de coussins et couvertures qui sans ôter tout l’inconfort du ballotement en atténuaient les secousses. Malgré tout, il n’était pas toujours agréable de rester des heures durant, assise ici. Cependant, en cet instant précis, cela ne préoccupait aucunement la sylphide assoupie perdu dans des rêves probablement agréables au vu du léger sourire sur ses lèvres.

Un gémissement de douleur, agrémenté d’un juron tira la Dame de son royaume onirique. Sa servante, grommelait tout en se frottant vigoureusement la tête. Un dos d’âne, un peu plus proéminent que les précédents, l’avait projeté contre la paroi de la voiture, ajoutant à son visage marqué par la fatigue une jolie bosse.


« Maudite route … pays de sauvage… » Ruminait-elle furieusement, tout en redressant son chignon ginguois et en lissant sa robe fleurie.

Elle qui n’avait jamais quitté la Capitale, ses artères pavés et parfaitement entretenues supportait mal les aléas d’un voyage en carrosse comme le notait Esméralde. Peut-être n’avait elle pas optée pour la camériste idéale en choisissant Mathilde pour l’accompagner. Retenant un soupir de lassitude, ou d’agacement, la Dame de l’Epine ouvrit les yeux, se redressa provocant la fin instantanée des ronchonnements.


« Nous approchons certainement de notre prochaine étape, Mathilde. Prends ton mal en patience, vociférer ne nous amènera pas plus rapidement à l’Auberge, et ne forcera pas Oscar à accélérer la cadence. »

« Oui ma dame. Je suis désolée. C’est cette carriole qui me fiche un de ces mal de dos ! » Et de fesses ! ajouta-t-elle in petto.

La Sylphide se détourna, préférant laisser son regard vagabonder au travers de la lucarne, plutôt que sur sa servante. Le paysage défilait à vive allure, une impression amplifiée par la fin de journée. Inconsciemment, elle guettait les signes d’une présence humaine proche, les toits d’un village. Il lui tardait, à elle aussi, de retrouver sous son pied, la terre ferme et inébranlable.

« Les voyages sont toujours usant, mais crois moi, ils sont bien plus supportable en voiture qu’à cheval »

Le fouet du cocher claqua vigoureusement sur les croupes des chevaux produisant une accélération soudaine de l’équipage. Un brusque à coup catapulta Mathilde contre Esméralde qui se dégagea rapidement. La voiture prenait de la vitesse, faisant fi des dangers de la route traitresse, de la fatigue des animaux ou du confort des voyageurs. Elle était prise en chasse.
Au derrière, des hommes dont le bas du visage se couvrait d’un tissu sombre, rattrapaient rapidement le carrosse de la Dame de l’Epine. Un coup d’œil d’Esméralde par la fenêtre lui apprit que, malgré les efforts d’Oscar pour obtenir le meilleur des alezans tout en négociant d’une main de maitre le chemin, l’écart entre chasseurs et pourchassés s’amenuisaient radicalement.

Sous l’oppression des poursuivants, Oscar s’engagea dans un virage serré, perdit le contrôle des chevaux emballés, provoquant une embardée de l’attelage. L’essieu en bois craqua et la voiture se renversa, propulsant le cocher et les deux laquais alors que Mathilde s’assommait contre une traverse.

L’une des roues tournaient toujours… dans le vide. Les corps inanimés des serviteurs de l’Epine reposaient entre la route et le champ dans lequel gisaient le carrosse et l’un des chevaux. La pauvre bête, bave au museau, était à demi-écrasée sous le véhicule. Esméralde s’extrayait difficilement de l’épave. Ses cheveux blonds cendrés coagulés de sang au niveau de sa tempe et son corps constellé de petites coupures bénignes ne semblaient pas la faire souffrir. Elle se redressa, déboussolée, avec ce même équilibre et cette même démarche que les habitués sortant d’une taverne sitôt leur paie dépensée en alcool. Elle trébucha, se releva, avança comme une marionnette désarticulée.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeJeu 3 Nov - 8:48

Une journée magnifique, le soleil caressant doucement la peau, la vie prenant sa place, l’odeur des champs enfin libre de toute plantation, les greniers plein, les sons des paysans qui s’organisais pour la suite des évènements. Tout cela pour qu’un messager débarque dans le petit village et glisse à l’oreille du Duc assez fort pour que tous entendent un mot : ”Brigands”. C’était assez pour révolté les paysans dans les terres d’Arghanat personne ne volais, c’était proscris et la loi c’était le Duc, intransigeant les plus petit méfaits si ils n’étaient pas justifiable finissait signe de faucheuse … Ou plus exactement d’esclavage mais ce point peux le savait et le mot prison ou mort sonnais mieux aux oreilles des gens de l’extérieur … Les brigand avait donc peur des terres d’Arghanat, quelle folie les avait amené chasser aussi loin de leur comté ?

Non heureux de son premier détaille le messager lança à voix basse le second, bien plus important, mais la voix cette fois-ci fut noyer dans le vent et seul le Duc put entendre le mot “Oracle”. Mais que venais donc faire cette femme au service du prince ici ? Encore une histoire de contrôle, elle n’avait au-cun droit à Tyrhenium et encore moins sur ses terres, elle devait donc voyager secrètement pour une destination inconnu car elle n’avait pas été annoncé au prince de ses lieux … Qu’importe toute ses ré-flexion aurais le temps d’être faites plus tard, il fallait réagir vite, si l’oracle mourrait sur ses terres il s’assurait une guerre avec une ville, autrement dit l’ouverture d’une guerre total si il faisait jouer ses al-liés, hors le temps n’était pas encore venu … Il fallait donc mettre à terre les brigand rapidement et, les juger, à cette idée un sourire naquis sur les lèvres fine du duc, avec l’approche de l’hiver la chasse avait été mauvaise …

….

A quelques pas du village où le duc fêtait la moisson un carrosse se reversait alors que les hommes prenaient leurs fourches. Les chevaux, dans un dernier hennissement de douleur découvrait le vrai poids de la voiture alors que le bruit de pas de la milice suivait ceux de la foule et du duc. Les cheveux des brigands eux avaient ralenti et les hommes, un regard pervers et froid, jugeait la belle oracle de-bout au milieu des décombres et des bijoux alors que les hommes arrivait en vue des manants. Puis le cri de guerre se fit entendre, les premières pierres partirent des frondent, les arcs étaient prêt et le duc sortit des rangs dans toute sa majesté …

A cet instant précis tout s’arrêta, aussi bien les mouvements des frondes que l’homme qui fut propulsé à terre de son cheval par un vent violant suivant la main du Duc. Tout s’arrêta car il avait parlé, quelques mots qui suffirent à concentrer toute l’attention sur lui :


“Messieurs ici vous êtes morts, aucun brigand ne vie sur les terres d’Arghanat il ne vous reste qu’un seul choix, vous rendre à mes hommes et être jugé, vous rendre et laisser les choses que vous veniez chercher ici … Vous rendre ou mourir, comme l’as déjà expérimenté votre amis la fuite n’est pas possible.”

Il attend quelques secondes que les armes tombent puis d’un geste il donne ses ordres. Quelques mi-nutes plus tard les fourmis se dispersent, certaines ramènent les bandits aux prisons, d’autres déblaye le carrosse, aide les blesser, les soignent, font leur possible pour qu’ils puissent être amené rapide-ment au village… Le Duc lui, après avoir mis un gant de cuire sur sa main pleine de terre se dirige vers la dame déboussolé qui se tient debout au milieu des décombres, celle qu’on lui à indiquer comme était l’Oracle. Sa garde personnelle toujours autour de lui il s’incline et tend sa main ganté changeant sa canne de main pour l’occasion.

“Madame, excusé si par mon infirmité je ne peux vous reconnaitre mais l’on me murmure que vous êtes l’Oracle. Si c’est le cas je suis heureux de vous rencontrer à nouveau, nous nous somme rapide-ment croisé lors d’une soirée du prince …Mais quel mauvais hôte je fais, je ne me suis présenté, Tekum Seh, Duc de ses terres et fils de Fen. Cependant, si cela n’est un secret, quelle raison pousse l’honneur aux terres d’Arghanat de se voir foulé par vos pas ? ”
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeJeu 3 Nov - 15:18

Dans un flou artistique, qu'elle ne parvenait à appréhender, elle porta une main sur son front blessé, tout en déposant un regard vide sur les hommes masqués, la milice, les paysans et l'homme qui se détachait de l'ensemble avec une prestance n'ayant d'égal que son autorité incontestable. Tout lui parvenait aux travers d'une brume, comme un rêve persistant impossible à dissiper au réveil.

Esméralde ferma ses paupières, souffla doucement autant pour se donner consistance que pour reprendre ses esprits. Elle essuya ses doigts ensanglantées sur sa robe déchirée et maculée de terre. Elle rouvrit les yeux. Les bandits, accompagnés d'hommes en armes filaient, des paysannes se penchaient sur les corps inanimés. La Dame de l'Epine aperçut Oscar se redresser sur son fessier à demi-sonné mais indemne. Les deux laquais avaient moins de chance, l'un avait la jambe brisée, l'autre une inquiétante commotion sur le haut du crâne . Quand à Mathilde, il n'y avait plus rien à faire pour la secourir, elle reposait sans vie dans la voiture chavirée.

La Syphide, le regard aimanté sur son attelage aux armoiries de sa Maison, ressentit un pincement au cœur. Une pointe de culpabilité doublé d'une réelle tristesse. La domestique la servait depuis bien des années, et sans établir une relation d'amitié, elle appréciait ses manières franches et directes, dépourvues de flatteries molles. Elle lui manquerait assurément en tant que camériste mais aussi en tant que femme digne de confiance.


"Madame, excusé si par mon infirmité je ne peux vous reconnaitre mais l’on me murmure que vous êtes l’Oracle. Si c’est le cas je suis heureux de vous rencontrer à nouveau, nous nous somme rapide-ment croisé lors d’une soirée du prince …Mais quel mauvais hôte je fais, je ne me suis présenté, Tekum Seh, Duc de ses terres et fils de Fen. Cependant, si cela n’est un secret, quelle raison pousse l’honneur aux terres d’Arghanat de se voir foulé par vos pas"

Le Seigneur des lieux lui tendait une main gantée, un geste autant de courtoisie que de galanterie. Elle s'en empara comme un soutient à ses vertiges. D'une voix qui se voulait assurée, détachée quoique émotionnée.

"Il n'est rien à excuser. Votre arrivée …. était bienvenue. Je ne peux que me réjouir de votre présence ici en cet instant, loin de moi l'idée de vous juger mauvais hôte."

Détaillant à présent le visage de l'instigateur de la reddition des brigands de grands chemins, Esméralde qui rarement oubliait un visage, se remémora avec facilité cette soirée dont il venait de faire allusion. Le Duc dArghanat était un homme élégant, séduisant et courtisé autant des femmes que des hommes. L’apanage du charisme et de l'argent, elle se souvenait de lui avoir été succinctement présentée, tandis qu'il devisait de ses affaires avec d'autres sous les regards couveurs de douairières en manque d'époux pour leurs filles. La rencontre avait été brève, l'histoire de quelques instants. Ils avaient alors chacun leurs préoccupations et distractions.

" Oui je me souviens parfaitement de cette soirée et de vous Duc. Ainsi que des nombreux ragots que la Comtesse de Valherne dispersaient sur vos prétendues vues sur sa fille. "

La dame de l'Epine s'autorisa un léger sourire à ce souvenir cocasse. La Comtesse était réputée pour ses tentatives désespérées à trouver un époux pour sa fille jugée... sans grâce, et Esméralde s'amusait des stratagèmes qu'elle avait du entreprendre dans ce but contre le Duc.

" Je vous avais d'ailleurs été présentée sous le nom d'Esméralde de l'Epine, j'espère que vous en userais davantage que ce titre pompeux et sans substance d'Oracle. Pour ce qui est de ma présence ici, sachez qu'elle n'a rien de secret mais ne vous concerne guère. De plus le moment ne me paraît pas opportun... aussi oserais-je réclamer votre hospitalité afin que ...- sa voix s'altéra brièvement - mes gens soignent leurs blessures et prennent quelques repos ?"
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeVen 4 Nov - 8:14

Il sourit, un instant de folie surement, ou juste le rappel, souvenir d’un instant, qu’importe car ce sourire ne fait qu’apporté un peu plus de charme à se visage d’aveugle et bien que quelques éclats de terre couvrent sa peau comme celle des paysans, prouvant sa participation à la dernière moisson, il porte tout du Duc dans ses yeux de pierre. C’est donc d’un geste empreint d’une certaine force qu’il tient et soutient la demoiselle dans leurs pérégrinations. Il la laisse donc finir ses phrases en se laissant guider par le bruit des pas vers le village où sont portés les gens de l’Oracle. Autour de lui, sa garde semble attentif à ses moindres gestes et le moindre signe de faiblesse pousse un bras à se tendre, bien vite repoussé par un signe accompagné un sourire, un dévouement sans limite mêlé de respect pour l’aveugle qui les guides tous alors que sa faiblesse est visible à toute instant. C’est pourtant rapidement que sa voix sur brise cette impression de faiblesse :

“Ha la comtesse, toute une histoire à elle seul, saviez-vous que c’est ainsi qu’elle à trouver mari ? Elle répète ainsi les stratagèmes de sa mère… Mais ce n’est pas qu’il me déplairait d’être marier à une fille sans beauté, sans finesse d’esprit et qui ne fait que dilapidé ma fortune en bijoux vendu trop cher pour ce qu’ils sont… Non c’est bien plus simple, comprenez qu’à mon âge, avec toute les choses qui me préoccupe continuellement et mon infirmité je ne peux prétendre au cœur d’une femme.”

Son âge réel faisait partie des grandes questions de la cours, certain raconte que de mémoire d’homme il a toujours été là, présent, au moins avec le titre de grand prêtre de Fen. D’autres encore raconte qu’il est jeune et qu’il ne possède les terres d’Arghanat que depuis quelques dizaines d’années. Lui au milieu de tout cela se plait à lancer des informations contradictoire et à alimenter la rumeur. Il aurais même fait croire dans une fête qu’il aurait participé à la grande guerre, pensez-y, un aveugle dans la bataille de Taulmaril ! Pourtant la chose a été crut durant toute la fête … Surement car vous aviez vous aussi l’impression que c’était proche de la vérité. Tranquillement, à l’aise dans ce domaine qu’est la discussion, il enchaine :

“Mais on ne peut pas lui en vouloir, sa fille n’y met pas du siens, elle a tout hérité de sa mère et feu son père s’ait vu hérité de deux trou à or incapable de gérer une fortune autrement qu’en la dilapidant ... Enfin, ne nous en plaignons pas, cela nous fait toujours des choses à raconter. Je vous mène dans un de mes villages pas loin de mon manoir, il est de mon devoir d’assisté à la fête des moissons mais là-bas vos suivants seront bien soigné. Nous préparerons aussi un enterrement car il me semble que c’est ainsi que les vôtres font … Je serais honoré qu’elle repose en mes terres et Fen se fera un devoir de bénir son voyage.”

Il lui serre un peu plus la main, geste de réconfort que l’on comprend facilement lorsque l’on voit l’affinité que le Duc possède avec tous ses hommes, autant les paysans que sa garde personnelle, une bande de colosse mère poule qui semble pouvoir mourir pour lui.

“Si vous souhaité au moins me dire où vous vous rendez je vous prêterais des chevaux et ma propre voiture demain, je ferais ainsi envoyer la vôtre dès qu’elle sera réparé sur les lieux et vous pourrez re-partir pour la cours avec votre voiture.” Sa voix redevient un peu plus joyeuse comme si il tentait de faire oublier les évènements “Quelles sont les nouvelles de notre bon roi, cherche-t-il toujours à re-prendre la cité des marchands ? Tyrhnénium est neutre depuis qu’elle s’est rachetée et même si je suis sous son joue les actions de la cours m’intéressent toujours, notre jeune roi à trouver en vous une bonne conseillère. Ses rumeurs sur la Rose sont-elle fondé ?”
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeVen 4 Nov - 17:17

« Je connais parfaitement la Comtesse , ses petites machinations et ses trop nombreux travers. Je plains de tout cœur son époux mais ne doute pas que sa faiblesse est résultat de sa présente situation. D'aucun dirait qu'on l'on récolte ce que l'on sème. Cependant la punition est sévère, supporter la mère et la fille n'a rien de plaisant. Mais cessons là de jouer les langues de vipères, les rumeurs n'ont pas besoin de plus d'eau à leurs moulins. Toujours est il que vous usez de faux-semblants. L'âge et les infirmités n'ont jamais été un frein au mariage, et vous savez tout autant que moi que plus vous tardez, plus le Roi pourrait s'octroyer à votre place le choix de la Dame à des fins moins agréable. Vous êtes Duc... pas un notable sans importance. »

Par le Roi ou... le marionnettiste. Il était clair que le Duc était un bon parti. Riche, agréable, bien pourvu en terres et en biens, il était un atout de prestige dans les relations avec les autres nations, et son célibat le laissait à la merci d'une union de convenance dans l'optique de renforcer les alliances diverses et variées. Esméralde lui offrait volontairement un aperçu de cette condition qu'il semblait négliger.

Ils avançaient en devisant, et La Sylphide ne manquait pas de remarquer la sollicitude des miliciens envers leur maitre. Du coin de l'oeil, ils couvaient Tekum d'un regard attentif, bienveillant. En réalité ils trahissaient leur grand attachement à cet homme qui la tenait par le bras tel un galant dans les jardins d'Hespéria. Elle nota la quasi-dévotion qu'ils lui portaient, et reporta son regard sur l'objet de leurs prévenances tentant de percer le mystère d'une telle aura.


Comme elle l'avait jaugé, l'homme était séduisant. Equilibré, bien dessiné, il dégageait un charisme envoûtant qui ne laissait indifférent. Ses yeux, loin de le rendre repoussant, ajoutaient un charme exotique à son visage ciselé avec précision mais qui n’expliquait pas l'entière loyauté de ces hommes prets à mourir sur un signe de lui.

" .... il est de mon devoir d’assisté à la fête des moissons mais là-bas vos suivants seront bien soigné. Nous préparerons aussi un enterrement car il me semble que c’est ainsi que les vôtres font … Je serais honoré qu’elle repose en mes terres et Fen se fera un devoir de bénir son voyage"

« Alors je vais devoir vous décevoir, je souhaiterais que l'on fasse parvenir sa dépouille jusqu'à la Capitale afin que sa famille organise les funérailles en fonction de leur croyance... Je voudrais aussi aborder avec vous le sort de ces bandits, mais le moment ne s'y prête guère puisque vous devez participer à cette fête, peut être pourrions nous avoir une entrevue calme demain au matin, afin de parler de cela, et des affaires courantes à la cour, y compris mon départ... »

Elle marqua une pause, ôta sa main du bras de son hôte et esquissa un sourire amusé qui se transforma en un rire cristallin.

« Et je doute de pouvoir me joindre à vous pour ce soir. Vous ne pouvez voir mais assurément vous seriez horrifié de ma mise.Ma robe est déchirée , d'ailleurs je gage que vos hommes s'en rincent les yeux. Je suis pleine de boue et de sang et honnêtement j'ai davantage l'air d'une mendiante qu'autre chose. »

La remarque était judicieuse, Esméralde de l'Epine n'avait plus rien d'une Dame de La Cour, ni même d'une simple paysanne. Si Tékum n'avait été aveugle, il aurait avisé de sa coiffure éprouvée aux mèches rebelles, du sang sur son front et sa tempe, des égratignures et contusions constellant ses bras dénudées, de sa robe qui dévoilait bien plus qu'il n'était de rigueur.

« Et pour tout avouer je suis lasse et fatiguée »
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeDim 6 Nov - 15:07

A l’idée du marionnettiste le sourire du noble de campagne s’agrandit, non pas qu’il ne le craint que peu ou ne le respecte pas, la raison est tout autre et bien plus politique que cela :

-“Ma chère Esmeralde vous oublier un malheureux et tout à fait malencontreux détaille. Je suis libre, je suis Duc de Tyrhenium, la ville c’est racheté, le jeune roi n’a aucune influence sur moi car il ne peut en avoir, et le régent de notre cher ville ne peu se permettre de me perdre … Je suis donc libre ce qui pour un duc est un comble j’en conviens. Je ne vais pas vous exposé tout les tenant et les aboutissant politique mais la noblesse de Tyrhénium se porte pour le mieux … Nous somme allier et non plus vassaux comme nous l’étions…”

L’air et l’odeur, enivrant d’un parfum, quelques fleurs des champs, un savon des îles du sud que la terre ne peux caché et que le sens ne fait que renforcé, la dame prend soin d’elle comme celle de la cours, mais la sueur et le sang, la peur et la confusion reste là, elle, les suivant, ils ont perdu leurs vrai odeur car la terre est trop présente en Arghanat … Il dénote dans un exotisme presque répugnant qu’elle seul à sut limité pour ne pas paraitre trop lointaine . Une intuition d’Oracle ? Elle n’allait pas en campagne, peux être juste dormir … Les odeurs disent beaucoup de chose mais pas assez, il se raccroche à la discussion en s’inclinant une nouvelle fois :

“Ainsi je ferais envoyer son corps dès ce soir, il va falloir bien trois jours au carrosse pour rejoindre votre ville … Quelle malheur pour la famille de ne pas pouvoir faire des derniers sacrements respectable.”

D’une main habitué il fait dans les aires le signe de Fen qui semble s’incrusté dans le vent et resté quelques instant comme visible dans l’air scintillant comme si l’essence divine se déversait par lui :

“Qu’elle trouve le repos là où son corps se posera enfin. Le voyage sera long jusqu’aux portes dorés …
Pour ce qui est de vous, je vais vous faire mener à mon manoir, je vous verrais demain pour le déjeuné si le soleil daigne lever une des dames de la cours. Une suite vous sera préparée quand vous arriverez, ceux qui n’ont pas de souci seront avec vous. Malheureusement je vous prierais d’attendre que mes domestiques viennent vous chercher demain matin pour descendre, mes hommes sont très agressif avec les brigands et peux vous connaissent, dans la pénombre j’ai peur que cela ne se passe mal … J’espère que tout sera pour le mieux.
Je vous souhaite une bonne nuit.”


Il s’incline à nouveau et déjà une domestique s’approche de la demoiselle et lui indique le chemin du carrosse du Duc qui apparait déjà au milieu des maisons et si la peur des bandits peux paraitre étonnante à première vue c’est parce que l’on oublie facilement que Tyrhénium est la ville des Ladrinis et que personne n’as été prévenu de l’arrivé de l’Oracle du prince. La chose ne semble donc que peux exagérer …

Se redressant Tekum fait un dernier signe avant de se diriger vers l’assemblé de tente et de villageois, la fête doit continuer.


[Je te laisse la joie de décrire ta suite ... Mon prochain post sera donc le lendemain matin... Sauf si choses importantes avant.]
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeJeu 17 Nov - 12:34

La Dame de l’Epine s’étira lentement, déliant chacun de ses muscles crispés par la mauvaise nuit de sommeil. Les spectres du passé, ceux du futur dansaient encore une farandole endiablée dans son esprit embrumé par la fatigue accumulée ces dernières heures. Les premières lueurs de l’Aube filtrait au travers des épais rideaux de taffetas et de velours, il était tôt, très tôt, le Duc s’il s’était couché après les festivités de la veille, ne devait sûrement pas être levé. D’ailleurs pas un bruit ne troublait la quiétude du Manoir.

Doucement, elle s’extirpa du lit moelleux encore chaud et un frisson glissa désagréablement sur sa peau satinée. L’air était frais, et elle en ressentait la caresse au travers de son négligé. D’un pas sûr et d’un geste autoritaire, elle écarta de la fenêtre les pans de tissu ocre profitant à présent de la vue superbe sur les jardins entretenus avec amour. L’œuvre d’un jardinier de talent. Son hôte n’avait pas manqué de prévenance en lui octroyant cette chambre. A la fois charmante et pratique, elle était pourvu de tout le confort possible, y compris une salle de bain privée summum du luxe. Un petit plaisir dont la Sylphide de manqua pas de jouir.

L’eau chaude la délassa, chassant toutes les visions de ses cauchemars. Elle en oublia un instant les raisons de sa présence ici, et le temps qui passait. Le bain commençait à refroidir sérieusement lorsqu’elle le quitta. Avec une certaine coquetterie, elle enfila robe et jupons récupérés dans sa voiture et mise à disposition par les domestiques attentionnés du Duc. De satin émeraude bordés de galons dorés, elle était d’une coupe simple, sobre, près du corps mais d’un gout certain. Un décolleté à la fois généreux et sage rehaussait sa féminité dans la plus stricte bienséance. Habilement et manifestement avec une certaine expérience, elle dompta sa chevelure d’or blanc de quelques barettes.

Le manoir s’éveillait à son tour. Les domestiques s’affairaient dans les couloirs, le pain frais tout juste sorti du four emplissait les cuisines d’un parfum délicieux, les aides-cuisines préparaient le petit déjeuner sous le regard attentif de la Matrone. Le château jusqu’à présent si calme devenait effervescent. Esméralde descendit dans un petit salon, guidée par un laquais précédemment rencontré dans les couloirs. On lui apporta un plateau garni. Viennoiseries et gâteaux, pain frais et confitures, une tasse de thé brulant
.

« Monsieur le Duc est il réveillé ? » – demanda-t-elle avant que la servante s’éclipse.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeVen 18 Nov - 8:52

La question sonne comme faux dans ce manoir où tous travail dès l’aube, comme le chant d’un merle dans une salle de torture le décalage est d’une rareté qui fait toute sa grâce, le merle comme l’Oracle semble simplement ignoré tout de ce qui l’entoure. Alors la servante s’incline et à l’instar du bourreau souriant au merle elle ne peut s’empêché laisser échapper un petit rire cristallin avant de répondre d’une voix douce :

-“Madame le Duc est ici l’un des premier lever car si la fête des moissons est passé tous les grains ne sont pas rentré et le jardin demande encore du travail. Le jardinier à la chance d’être le premier homme travaillant avec le Duc le matin. Il devrait arriver d’ici quelques minutes sentant le blé et la viande, sont déjeuné sera bientôt servit et il est toujours à l’heure pour son déjeuner …”

Une voix dans son dos, un sourire aux lèvres et une odeur sans pareille finit sa phrase :

-“Une question de respect pour votre travail hors du commun.”

Le bruit des pas reprend, trois temps dont un de bois, une douce mélodie qui passe comme la marche d’un vieillard, pleine de grâce à l’oreille de ceux qui savent l’écouté, mais le duc est droit et si il n’as pas le pas glissant d’un assassin c’est le pas noble du comte qui dirige le tempo que la canne vient ap-puyer. Puis se mêlant au bruit vient la senteur, l’odeur âcre du sel de la viande est la première odeur, légèrement agressive elle réveille les sens endormies par le sommeil encore bien trop présent, alors que celle des blés, des grains et de la terre l’estompe rapidement en venant à la charge comme une armé de rêves tout de fleur vêtues. Lentement, comme un aveugle connaissant tout point de château il s’avance jusqu’à sa place alors qu’une porte s’ouvre et que la collation arrive embaumant de nouvelles senteur dont celle de la viande chaude. Peux d’autre choses sont sur cette assiette qui se pose sur la table à l’instant où le Duc laisse le siège lui soutiré l’effort de tenir debout après de longues heures de travail …

Prenant d’une main un pain doucement griller sur laquelle trône du lard et un œuf il ouvre le rituel en croquant doucement dans la tranche. Quelques bruits des domestiques font comprendre qu’il n’est pas dans son habitude de mettre un haut dès le matin et que cela est signe du respect qu’il pose envers son hôte. Puis, toujours avec la douceur qui le caractérise il lève les yeux de ce plateau de viande si bien organisé et fixe son regard de pierre à l’endroit où devrais être l’invité :


“Je prie pour que votre nuit fut bonne bien que j’en doute après ce que vous avez vue. J’espère que votre séjour dans mon château se passera pour le mieux, votre carrosse est en réparation et le mien est prêt à vous mener à destination … Mais racontez moi tout, maintenant, et à moins que vous ne souhaitiez-vous enfuir nous avons le temps. Je suppose que la plus part des choses restes secrètes ?
Si c’est le cas parlons donc de la cours, cela fait longtemps que je n’y suit allé … Que dit-on de moi au creux de l’oreille du prince héritier ?”


Il sourit de plus belle et en attendant les réponses reprend ce qu’il avait commencé, le massacre de ce déjeuné qui ressemble plus à un repas de carnassier finement préparé par les meilleurs cuisiniers qu’au petit déjeuné que les nobles affectionne emplie de pain et de viennoiserie chaudes et sucrés.
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeVen 18 Nov - 15:47

« Je ne puis que vous remercier, une fois de plus, pour votre hospitalité. Si ma nuit s’est révélé agitée, la faute n’incombe pas à votre chambre ou vos installations. Malheureusement je suis régulièrement sujette à ce genre de petites tracasseries »

Elle s’était levée, accueillant le maitre des lieux d’un sourire énigmatique et d’une légère inclination du buste. Le laissant la rejoindre autour de la table, elle reprit sa place initiale, juste devant la tasse fumante de son thé. Accompagnant son hôte, elle se saisit d’une épaisse tranche de pain qu’elle agrémenta d’une couche de beurre et de confiture d’airelles. L’odeur alléchante avait un avant-gout de paradis, et lorsqu’elle croqua avidement dans la tartine, elle se rendit compte à quelle point les aventures de la veille couplée à la désastreuse nuit au sommeil mouvementé avaient exacerbé son appétit. La Dame de l’Epine n’appréciait pas réellement de discuter de politique ou de mondanité dès le petit jour, à vrai dire elle préférait manger son déjeuner en silence, mais ayant elle-même sollicité de remettre les explications à aujourd’hui, elle ne pouvait se défiler aux questions du Duc.

« Allons, il n’y a rien secret à mon voyage, ce ne sont pas des affaires d’états qui m’ont conduites sur vos routes, mais bel et bien une affaire personnelle. Je suis venue voir une connaissance, veuve depuis peu, afin de lui apporter un peu de soutien dans ses déboires avec sa belle-famille. »

Ses lèvres s’étirent au souvenir de l’entrevue avec Margot et surtout à la mine déconfite de son beau-fils lorsqu’il l’avait aperçut. Si l’histoire ne méritait pas d’être contée en raison de son caractère intime, anecdotique, et surtout discret, elle avait apporté sa leçon de morale du jour. « On est jamais mieux trahis que par les siens » à décliner en tout un tas de dictons du genre « les choses sont rarement ce qu’elles paraissent être ». Esméralde en connaissait déjà les usages mais il était toujours bon de recevoir un petit rappel, de temps à autre, histoire de ne pas oublier.

« Mais vous savez d’ores et déjà que je ne puis tout vous raconter à ce sujet. Ne dit-on pas que les secrets sont l’apanage des femmes ? »

Elle croqua de nouveau dans sa tartine, et l’accompagna d’une gorgée de thé. La porcelaine délicate, ornée de petites volutes dorées réchauffa la main de la Sylphide. Son regard accrocha celui aveugle de son interlocuteur. Le temps semblait comme ralenti, la voix du Duc assourdie, les bruits étouffés … prémices d’une vision. Ses doigts fins s’ancrèrent solidement à la tasse, crispés. Ses yeux se fermèrent. Elle inspira.

Les images déferlèrent comme à leur habitude… floues, désorganisées, chaotiques… se mêlant à une flopée émotions brutales. Le sang éclaboussait allégrement les scènes entrevues … du sang …. une sensation de peur … Un couteau qui taillade … une lame dégoulinante et visqueuse … une flaque rouge … un animal qu’on égorge ? Non… une silhouette tête en bas … un homme qui découpe … une giclée de sang… la faim … dévorante… du lard …des chaines… des pièces d’or… un visage anonyme … l’angoisse … la douleur … des mains liées…

Elles défilaient, s’intensifiaient, abandonnant l’esprit de la sylphide dans la tourmente. Puis brusquement tout redevint normal. Contrairement à ce qu’elle aurait pu s’imaginer, sa vision n’avait pas duré plus de quelques seconde. Tout juste remarquable par un blanc dans la conversation et le léger crispement de sa main sur la tasse. Esméralde était demeurée de glace…

A mesure que le capharnaüm de ses idées s’ordonnait, elle en avisait l’importance. Ses lèvres s’ourlèrent d’une légère moue de dégout, et elle déposa tartine entamée et thé sur la table. On venait définitivement de lui couper l’appétit. Pourtant, comme si de rien n’était, elle continua tranquillement la conversation, avec peut-être, une note de fébrilité dans sa voix. Encore fallait-il avoir les sens aiguisés en éveil pour le constater.


« On dit bien des choses à la Cour. Il faut bien que les langues s’agitent puisque l’intellect et le physique de bien des courtisans s’enlisent dans une vie aussi dorée que monotone. »

Elle marqua une légère pause avant de poursuivre d’un ton badin.

« Les mauvaises rumeurs se veulent poétiques ces derniers temps, et on murmure que vous êtes semblable aux Roses du désert. Beau à damner, mais sous le délicat des pétales, la ténacité impitoyable et des épines bien affutées. Je trouve cette métaphore, on ne peut plus juste, mais certainement êtes-vous d’un avis différent. »

A présent, elle scrutait son visage sans vergogne, non pour en admirer la froide perfection mais pour en lire les lourds secrets qu’elle devinait déjà.

« Qu’est ce donc ce que vous mangez et qui semble à ce point vous ravir ? Du lard ? Fait maison je suppose … »
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeLun 21 Nov - 14:42

Il croque une nouvelle fois dans sa tartine au lard doucement grillé, nous y voilà, voilà l’instant qu’il ne voulait pas voir, celui où tout commence vraiment, où les pouvoir d’Oracle se révèle et où le jeu, lui aussi, prend vie. Ainsi d’un instant redouté il plonge dans un instant de plaisir intense, finit ses discu-tions sans fond où elle ne lâchera rien, enfin le jeu des vies commences : La danse des nobles, celle qui à tout pouvoir, celle qui prend et qui donne, qui distribue comme des pains les pièces et le vins, le poi-son et les femmes : La parole.

Il s’adosse alors à sa chaise poussant ses jambes sous la table et finissant le pain et le lard, peux être une marque de provocation, où une incompréhension dût à l’inexistence logique de tel déplacement de propos … En bon politicien il semble ne pas voir les insinuations de l’Oracle et garde pour lui ce qu’il pense, aveugle, ses yeux ne le trahissent pas et ses mimiques sont ceux d’un homme fin, d’un Duc. Il sourit donc à la femme alors que sa serviette vient doucement tamponner la bouche aux lèvres désirable :


-“Ma chère Dame, je dois vous avez que je n’ai jamais trouvé d’aussi bon cuisinier, fin boucher il est capable d’extraire à mon vouloir n’importe quelle par d’une viande et d’en faire une merveille pour mon palais. Cependant je ne comprends en rien votre allusion, tout ce que vous mangez ici-bas viens de mes terres, je suis un Noble paysans pas un de ceux qui m’achète, et bien que j’envoie aussi mes hommes chassé ne peut-on pas aussi considéré le gibier comme tué par mes hommes et donc ainsi correspondant à votre description ?”

Il repose sa serviette alors que quelques instant l’Oracle aura pu croire apercevoir entre les lèvres du Duc des dents trop longue et bien plus apte à un serpent qu’à un humain … Tâtonnant un instant il trouve sa fourchette et pique dans une pièce lard qui attend sur le bord de l’assiette :

“… Mais s’il vous intéresse tant que cela je ne peux vous refuser le plaisir de le gouter. Les épices met-tant en valeur des gouts oublier je préfère cependant que vous le goutiez avant d’en demander pour vous à mon cuisinier…”

Il tend la fourchette dans le vide proposant à Esmeralde de venir y chercher dessus la nourriture qu’elle convoite. Doucement roulé pour n’en faire qu’une bouché les couleurs or et ambres des épices par-sème se lard peux gras mais ruisselant comme il se doit pour être craquant et tendre. Il sourit et conti-nue sa réponse :

“… Pour ce qui est de la rose, je vais devoir vous décevoir mais je n’ai pas lancé cette rumeur, elle leur est venu d’eux même. Cependant en tant que conseillère du prince vous devez savoir que j’ai plus d’une épine aiguisé… Pour ce qui est de la beauté je classe cela dans les flatteries qui ne m’atteignent point n’en vous déplaise.”

Il est de fait que Tekum est surtout connu dans les hautes sphère pour être un de ceux qui sais, un homme aux réseau digne de confiance et largement assez tentaculaire pour en faire quelque chose de respectable et une ressource sur… De là à savoir que la Plume du Serpent est entièrement sienne les vastes plaines en seront réduit à un grand de poussière.

Il sourit, tendant toujours ce bout de lard tant craint à celle qu’il ne voit pas et qui n’as pas réussi à éveiller sur son visage un autre trait que la sympathie.
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeLun 28 Nov - 17:42

Rien dans son attitude ouverte et détendue ne trahissait le Duc. Non, évidemment que non. Il ne faisait pas partie de la plèbe, mais il était un noble, un courtisan doublé d’un homme d’affaires d’expériences. Comment aurait il pu marquer, ne serait ce qu’une légère hésitation ? En cet instant, il avait le profil carnacier d’un homme assuré dont l’arrogance n’avait d’égale que la multitude de ses biens, un homme habile aux jeux perfides de la dissimulation et du mensonge. Quelle carte imaginait-il avoir en main, et que pensait-il des siennes ? Esméralde n’était pas dupe, un seul instant, elle savait pertinemment que sous le vernis de cette éducation parfaite, il avait parfaitement saisit le double sens de sa question. D’ailleurs la preuve seule résidait dans sa seule proposition de gouter. Un jeu du chat et de la souris.

« Sans façon, merci. Non que je mette en doute les qualités de votre cuisinier, mais il se trouve que je n’aime pas la viande. Quelque soit sa provenance. » dit-elle en repoussant délicatement le bras et l’offrande de Tekum.

Son appétit en tout cas, n’était plus au rendez-vous, et la tartine, quelques minutes auparavant, si tentante ne lui procurait plus qu’un sentiment de dégout. La vue du lard grillé et son odeur lui rappelait invariablement sa vision fugitive d’un passé proche. Elle repoussa sa tasse et les plats chargés de viennoiseries diverses
.

“… Pour ce qui est de la rose, je vais devoir vous décevoir mais je n’ai pas lancé cette rumeur, elle leur est venu d’eux même. Cependant en tant que conseillère du prince vous devez savoir que j’ai plus d’une épine aiguisé… Pour ce qui est de la beauté je classe cela dans les flatteries qui ne m’atteignent point n’en vous déplaise.”

Le rire d’Esméralde cascada.

« Ce n’est pas flagornerie que de rapporter une rumeur Duc, je ne souhaite pas flatter davantage votre égo, les jeunes filles de la Cour, ou les donzelles de vos terres s’en chargerons avec certainement plus de convictions que moi-même. Cependant, Vous faites erreur sur un point, mon cher, je ne suis pas la conseillère du Prince mais une proche amie. Aussi comprenez qu’il ne me révèle certainement pas tous des détails politiques ou économiques de son royaume, d’autant plus qu’il n’est pas le seul à avoir voix au chapitre. »

Sa robe de soie verte bruissa agréablement sous l’un de ses mouvements de jambes.

« Néanmoins il m’écoute parfois mes conseils, tout comme le Maire lorsqu’il s’agit de points … névralgiques. Et, voyez vous, je me demande lequel lui prodiguer en ce qui vous concerne Duc. Vraiment…. »

Ses doigts fins tapotèrent son menton. Les masques tomberaient bientôt.

« Mais peut être m’aiderais vous à faire la lumière sur ce point …. »

Si jusqu’à présent, le ton de sa voix se voulait caressante ou chaleureuse, elle devint sur ces derniers mots, sarcastique.
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeMer 30 Nov - 8:42

Il sourit de plus belle et croque alors une nouvelle fois dans son lard, savourant tranquillement toute la douceur des choses et le bonheur d’être assis à sa table un si beau matin avec l’odeur de foin et viande, avec tout son travail derrière lui son futur caracolant comme un cheval fou mais heureux si loin devant … Mais il n’y a pas de futur sans intrigue dit-on …

-“Ma chère, très chère Esmerald, je ne sais à quoi vous pensez très exactement mais j’ai la bizarre et incompréhensible impression que vous me faites des menaces sous mon propre toit … Alors même que je viens de vous sauver la vie et que personne, mis à part mes paysans, ne sais que vous êtes chez moi. Alors si vous avez la moindre chose, le moindre détaille ne serait-il que subsidiaire tel que la taille du lit à me reproché faite le sans détour …”

Il prend son verre de vin et semble plonger son regard dans celui-ci, quelques instant se passent pen-dant cette pose mais le ton de sa voix n’est pas descendu, il va encore parler et il serait très malpoli de l’interrompre même si ce dernier s’arrête pour voir quelque chose qui n’est à ses yeux qu’ombre. Puis toujours dans le silence imposé il boit quelques gorger et lève son verre pour que la demoiselle qui était à la porte aille chercher le tant désiré breuvage. Plus personne si ce n’est les deux convives ne reste dans la pièce qui se couvre d’ombre malgré la lumière montante du jour qui pointe ses doigts derrière les montagnes de l’est.

“Je pense qu’entre gens civilisé nous pouvons nous entendre, alors, comme cela votre lit vous à ce point déplu pour qu’un coup de fatigue vous prennent durant ce repas et que vous en ressortiez d’humeur malsaine. Le maire comme le roi n’as rien à faire du lit, mes impôts les intéressent et ils sont bien assez conséquent comme cela. Cependant je vous écoute dans vos pleine car je suis un hotte qui par son statue ce doit d’être parfait et si, par le plus grand des malheurs quelques choses, une vision vous à déplue je ne puis qu’essayer par tous les moyen de réparé se sacrilège car jamais personne n’est sorti de mon château malheureux ou avec une tel humeur … Et je me fais un point d’honneur à ce que cela ne soit jamais le cas.”

Il sourit, rayonnant de charisme et de puissance, comment douté d’un homme comme lui, comment ne pas le voir bon, comment contourné ce qui semble si naturel et que même un esprit puissant tel que le maire de la cité des glace n’as peut contourner ? Doucement assis sur son siège, seul, dans une pièce de bois et luxe, autour d’une table massive et toute aussi précieuse que ce qui l’entoure, il attend la réponse de sa belle invité.

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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeJeu 1 Déc - 11:29

Esméralde s’adossa profondément à son siège, elle croisa ses bras devant sa poitrine, un sourire narquois aux lèvres. En temps normal, elle se serait peut-être laisser séduire par ce joli minois, ce charme à fleur de peau et ces manières raffinées. Oui…, elle aurait certainement succombée au plaisir de cette présence masculine et pourquoi pas, partager quelques instants plus intimes au creux d’une alcove. Seulement, sa rectitude l’empêchait de savourer toute la personnalité du Duc. Elle savait, à présent, que sous le vernis de cette éducation irréprochable, se cachait un tout autre personnage. Trouvait-elle pour autant le Duc déplaisant ? Certainement pas.

« Des menaces alors même que je suis votre débitrice ? Duc je suis certaine que vous interprétez trop librement mes paroles. Cependant je dois avouer que si le lit était moelleux, il avait une odeur de rancis. L’intérieur doit en être abimé. »

La Dame de l’Epine se jouait des mots. Sur sa langue, ils roulaient, tantôt consterné par les accusations fondées de son interlocuteur, tantôt emplis de défi, comme si elle s’en amusait, comme si elle le provoquait. Bien sûr, elle prenait très au sérieux la menace suggérée en précisant que seuls ses gens avaient connaissance de sa présence au manoir, mais il y avait un certain temps qu’elle n’avait côtoyé une situation un peu exaltante. Celle-ci ne manquait pas d’intérêt, et lorsque comme Esméralde, les vies ne se comptaient plus, ce genre de situation avait le gout d’une friandise acidulée.

« Vous savez, Seh » commença-t-elle en usant de son patronyme comme il avait utilisé son prénom, sur un ton mielleux « Prince et Maire s’inquiètent de leurs sujets. S’ils finissent au bout d’une broche, ou au bout d’une corde, emprisonnés, malades ou dévorés, cela revêt une importance. Le Maire parce qu’il peinera à se faire réélire sans le contentement de ses ouailles, et le Prince … pour d’autres raisons. De plus les extravagances des Nobles et bourgeois entachent la réputation du royaume, ce qui je crois est pire encore. Les impôts sont donc importants mais relatif. »

Elle balança sa tête en arrière, les yeux à présent rivés sur le plafond, puis elle les ferma.

« Regardez, prenons vous, par exemple. Si vous étiez différent en bien des égards de ce que vous paraissez et si vous étiez découvert. Vous seriez arrêter ou exécuter, voir les deux. Toujours est-il qu’il n’y aurait besoin de plus aucun impôt puisque tous vos biens reviendraient à la couronne. Se cacher derrière l’argent est donc une erreur. Il ne garantit pas votre salut. C’est une illusion, agréable, il est vrai, mais juste une illusion. Bien sûr tout ceci est hypothétique…. N’est ce pas ? »

Ses prunelles ébène s’ouvrirent et contemplèrent, une étrange lueur dans le regard, l’aveugle distingué. Elle se leva dans un bruissement de tissu, puis se glissa derrière son Hôte. Sa tête se pencha vers son épaule, à hauteur de son cou. Il pouvait sentir sur sa nuque, le souffle tiède de la jeune femme dont les lèvres semblaient très proches. Elle lui susurra doucement à l’oreille, de la même façon que les amants se murmurent leur passion.

« Ou … souhaitez vous tomber le masque ? »
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeSam 3 Déc - 13:31

Il sourit, quelle belle proposition, quelle belle défense, des plus habille, elle connaissait assez bien la politique pour une oracle, surement trop pour être une simple femme de futur, assez habille en parole et en mouvement elle donne l’impression de maitrisé son sujet et sa crainte. Seul peu de gens peuvent se permettre de jouer dans un jeu dont les risques sont leur propre vie avec le sourire et une attaque, d’habitude les gens reviennent sur le défensive et remonte à l’assaut seulement lorsque leurs corps (et leurs âmes) sont en sécurité. D’autant plus quand on attaque un grand prêtre de Fen, l’âme devient elle aussi d’une importance capitale. C’est donc avec un sourire d’autant plus franc qu’il répond à la demoiselle et son murmure :

-“Mais cher demoiselle, ce que vous semblé malheureusement ne pas concevoir c’est qu’il n’y a aucun masque, il n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais, je suis ce que je suis, jusqu’au bout des ongles et partout où je vais. Mais vous semblez assez contradictoire, j’interprète vos propos en mal mais vous filé votre métaphore jusqu’à l’extase comme si vous aviez des preuves d’une quelconque action de ma part … Puis vous parler de masque comme si je cachais des choses …”

Il sourit de plus belle, le souffle sur sa nuque, les mots de la belle, un souvenir incertain, une tout autre chose, un rêve même peut être ? Qui sait sinon une Oracle qui pose sa vie sur l’interprétation d’une vision flou comme toute celle de la vie. Il sourit et dévoile deux croc trop long pour être ceux d’un homme, sur le dessus de sa main se révèle des écailles reflétant un arc en ciel de rêve. Lentement il se lève de son siège sans prendre sa canne et tend la main en direction de la voix, main fine de pianiste malgré les marques de terre, peau douce de noble si ce n’est quelques écailles, sourire de courtisant oubliant deux crocs, beau à en mourir malgré l’apanage du monstre et surement plus merveilleux encore avec celui-ci. Il s’incline, cette main toujours tendu :

-“Ma chère, m’accorderiez-vous cette danse … Ho ne vous arrêtez pas l’absence de musicien, si il y avait besoin de réel musicien pour crée chaque danse la vie ne tournerais pas et personne n’en perdrais la tête, cela serais bien dommage et vous n’auriez rien à raconté. Crée une musique par le simple travail de l’esprit pour ouvrir une danse est bien plus … Je dirais Merveilleux mais le mot n’a pas la concordance que je souhaite. Qu’importe vous avez surement cette impression vous aussi, celle des politiciens qui savent voler.
Mais avant je tiens à répondre à votre question, nous cachons tous des choses, vous comme moi, votre prince comme notre maire, et aucun d’eux ne veux que ceci se sachent, pourtant il y a des principes et des gens qui ouvrent leurs yeux dans le noire de nuit. Des choses qui filtres et disparaissent mystérieusement, des savoirs qui deviennent bien trop chère, des détailles qui se marchandent …
Et sans vouloir vous blesser, vous êtes mal renseigner, en temps que Grand maitre du Culte de Fen ma fortune n’appartient et ne peux appartenir en aucun cas aux nobles qui sièges au dessus de moi, mais elle est à la religion. Hors, personne, pas même un prince ne peux attaquer un dieux sans risquer bien plus gros que son royaume.”


Il sourit de plus belle le visage tourné vers le sol, incliné devant celle qu’il invite dans les règles de l’art.
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeMar 6 Déc - 13:02

"...comme si je cachais des choses …”

« Tout le monde cache des choses, Duc. Une maitresse dispendieuse alors qu’une épouse attend sagement à la maison. Un enfant illégitime que l’on noie pour assurer la descendance de ses autres fils. Son goût pour la luxure, ou pour les pièces d’or. Son trafic d’opium ou d’esclaves , son palais pour la chair interdite de ses compatriotes …. Personne n’est jamais réellement ce qu’il parait. Vous, moins que tout autre. Je n’ai pas besoin de preuve pour le savoir.»

Elle se redressa, son visage parfait reflétant une assurance et une bienveillance mielleuse. Elle glissa sa main dans celle tendue de son hôte. Elle nota les modulations de l’apparence de Tekum mais n’en laissa paraitre aucun étonnement. Esméralde se contenta de se laisser guider par les bras masculins. Ils tournaient, sur les notes envoutantes d’une musique imaginée. Leurs corps, serrés l’un contre l’autre, se mouvaient à l’unisson, en rythme, alors qu’ils s’emportaient dans la danse.

« Humm… admettons, pour votre fortune, quoique j’en soit moins assurée que vous-même. »

Elle capitulait ? Non… disons qu’elle n’avait pas envisagé cette possibilité mais de toutes évidences, et quand bien même toutes les richesses appartenant au Duc reviendraient au culte de Fen, elle n’imaginait pas les Nobles d’Eridania passer à coté d’une telle aubaine. Mettre à terre le trop beau, trop riche, trop insupportable Duc d’Arghanat serait à coup sûr une raison suffisante pour nombre d’entre eux. Ils ne prendraient pas en considération l’offense faite au Dieu Fen. A vrai dire, Esméralde n’y prêtait pas non plus foi mais se cacher derrière une divinité était malin. Les lâches étaient toujours plus nombreux que les personnes de courage et de valeur.

Cette valse fantôme ne poussait pas la Dame de l’Epine à la conversation. Non contente de suivre, pas à pas la cadence de son partenaire, elle ressentait sa chaleur se diffuser jusqu’à elle. En temps usuelle, cette proximité ne l’aurait chagrinée, au contraire. Il dansait bien, il était séduisant, le plaisir en aurait été décuplé, et elle se serait certainement perdue à un badinage plus intime. Mais il n’était pas n’importe qui. Tékum Seh était un homme aussi dangereux qu’aveugle. Connaitre ses travers et ses secrets, s’était s’exposer à des représailles. Mais Esméralde n’en avait cure… pour l’instant
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeVen 6 Jan - 11:21

[Pardon pour le retard, me revoilà ! Si j'ai un peux de temps ^^]

Dansant, un pas puis l’autre, portant dans ces bras celle qui l’accuse, jouant doucement dans les souffles d’aire qui traverse la pièce trop grande mais trop vide pour ne pas sembler à une cage de verre et pierre précieuse. Lentement il s’approche d’elle murmure à son oreille en humant le parfum d’une femme ou d’un futur plat, qui sait ?

-“Ma chère, si tendre chaire de demoiselle, vous hurlez des choses sans en tenir compte, c’est étonnant comme votre simple survit semble ne pas vous importé, vous me nommé marchant d’esclave, mangeur de vos paire, et vous êtes dans mes bras, dans mon château à la merci des miens et de mes hommes, perdu sans raisons dans une de mes robes comme si plus rien n’importait. Vous n’êtes pas maitre chanteur, vous en êtes bien loin, la finesse, la mesure du danger vous semble étranger, pourtant, pour une raison inconnu vous essayer de prendre ce rôle, de vous y improvisé, alors, et même si vos dires sont faux, je vous entré dans votre jeux, imaginons que je sois celui que vous décrivez avec verve...”

Il s’approche de la nuque de la demoiselle et doucement l’embrasse, au milieu de la sensation ses crocs touchent la peau comme si la morsure d’un serpent venais se refermé sur le cou de la demoi-selle, il l’effleure et un instant elle peut penser qu’il a vraiment planté ses armes, mais aucune sensation ne persiste alors qu’il se retire et recommence son discourt les pas toujours dansant sur la musique in-visible :

“Pour continuer dans ce jeux, imaginons que je vous ai inoculé un poison mortel en vous embrassant, un poison dont je suis le seul à avoir l’antidote … Là, à cette instant le jeu deviens intéresser car ce que vous voulez, belle oracle, change du tout au tout … Et toujours plus merveilleux, vous auriez déjà man-gé un peu d’antidote, juste de quoi retarder l’action de quelques jours, ainsi personne ne peux relier à moi les dommages. Qu’en dites-vous ? C’est à présent à vous de me faire chanter, c’est vous qui êtes la détective, le maitre chanteur qui a des informations affreusement compromettante, et, merveilleusement, le jeu appeler vie continua.”

Il se retire un peux du cou de l’oracle, regardant son visage sur ces déclaration, lui sourit, comme un enfant qui joue au maitre chanteur, comme un enfant qui joue pour faire plaisir à un autre mais qui finalement se laisse emporté par la danse, magnifique, tournoyante, mortel …
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeLun 9 Jan - 10:01

- Aucun problème! Prends ton temps je suis pas aux pièces

Esméralde éclata d’un délicieux rire.

« Vous prenez tant à cœur chacun de mes mots, qu’on pourrait croire qu’ils vous heurtent. Et vous savez ce que l’on raconte à ce propos. Seule la vérité est blessante pour ceux qui se refusent à la contempler. »

Le souffle sur sa peau, ténu… caresse aérienne et tentatrice alors que des lèvres glissent un baiser audacieux au creux de son cou. La Dame de l’Epine, impassible en toute chose, en goute la douceur et l’amertume, en ressent la tentation et le danger. L’étrange impression que sa bouche n’est seule à expérimenter la douceur fragile de son épiderme. Des crocs… non déjà, cet étrange effleurement cesse, laissant l’imagination s’en satisfaire.

« Croyez-vous que le jeu s’effacerait aussi simplement ? Peut-être avez-vous réellement empoisonné mon organisme, ou peut-être qu’il n’en ait rien. La véritable question qui se pose est « est ce que cela à une incidence sur ma personne » ? Voyez-vous, rien ne vous assure que je ne sois immunisée à toutes sortes de poisons. Cela pourrait être l’un de mes … talents. Ou alors je joue également un rôle en vous indiquant cette possibilité alors que votre œuvre circule déjà dans mes veines »

Elle continue à tourner en suivant son cavalier mais ses lèvres arborent un sourire magnifique, rayonnant. Plus le jeu est dangereux, plus il stimule la belle sylphide, évanescente entre les bras de Tekum.

« Reste la possibilité que ma présence ne soit en rien un clin d’œil du destin, mais une volonté de ma part de faire votre connaissance… Ne suis-je pas Oracle, Courtisane des rivières du Temps ? En cet instant ce jeu que vous affectionnez prendrait une tout autre envergure. Non ?»

Les pensées de la Dame de l’Epine étaient aussi insaisissables que la brise matinale. Si les moulins canalisaient les vents, jamais ils ne les attrapaient, jamais ils ne les saisissaient. Esméralde était pareille à eux, à la fois impétueuse et frivole. S’il espérait déclencher une réaction quelconque en mentionnant sa mort éventuelle, il faisait fausse route. Le cœur de la Dame méconnaissait cette peur, cette angoisse tenaillant l’esprit de chaque être de ce monde. Mais elle était sylphide, et à ce titre bénéficiait d’un passe-droit envers la Grande Faucheuse.

« Mais jouons donc votre jeu, et allons au bout de votre réflexion. Me voilà donc en bien mauvaise posture et contrainte à marchander ma vie pour une fiole d’antidote… Cependant permettez-moi de mettre le doigt sur la faille de vos manigances. En me révélant cette manœuvre, ne signez vous pas votre méfait. Me voilà avertie, de retour en Eridania, rien ne m’empêcherait de répandre toute la portée de vos méfaits. Assurément les charognards se jetteront sur vous. A être trop riche, trop puissant et trop séduisant on se fait d’innombrable ennemis »

Suivant toujours le pas de son compagnon, sans aucune peine, ses yeux d’ébènes pétillaient sous l’exercice auquel elle s’adonnait avec Tekum.

« Ne serait-il pas plus judicieux d’étouffer cette menace en ne me laissant repartir de ces lieux… oui mais voilà… on connait ma présence dans vos murs et rien ne vous dis que je ne prévoyais cette entrevue, et que je ne me sois préparer en conséquence. Quel dilemme mon cher ! »
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeMer 18 Jan - 9:00

“Tourne et vole comme le vent, danse et vie de ton sang, ta science, ton savoir, mais surtout ta passion, celle qui pulse, monte de ton cœur, passant dans tout ton être et le faisant frissonné avec toujours plus de rage et de volonté d’aller plus loin, de dépassé cette instant ou tout ce meurt et vivre même de par le jeux, brisant ainsi l’essence même de la vie et te menant vers une mort plus que certaine … Nous sommes donc du même acier car c’est ainsi que vous fonctionné, malheureusement je ne me prend à ceci que pour le plaisir du jeux, comprenez, il serais triste que vous partiez avec des images affreuses née de la mort que vous avez vue il y à quelques temps. Le jeu, même le plus étonnant est toujours un plaisir, et j’avoue que vous jouez divinement bien. Cela serais presque intéressant que vous ayez tout prédit, mais comme c’est un jeu les règles font que vous pouvez même le prétendre, comme je peux prétendre être un affreux dragon mangeur d’homme qui, assit sur son trésor n’attend qu’une princesse à mettre dans sa tour … Les rôles sont si facile à répartir que cela en deviendrais presque lassant mais soit, je serais le méchant de la belle histoire de la princesse…“

Il la serre un peu plus dans ses bras puissant plus apparenter à ceux d’un fermier qu’à ceux d’un noble dans un de ces instant, où un de ces ancien nobles qui manier l’épée et guide ses hommes sur le champs de bataille ou tout est perdu d’avance … Alors dans la lumière crue que le peintre laisse sur son visage, il retourne le cours de la batille dans une action d’éclat … Le visage fin fait revenir à la réali-té, jamais il n’as tenu une arme et même si le travail entretient sa force il n’est pas un de ces guerrier sinon sur un champs de bataille bien plus dangereux.

”Ainsi ma tendre et chaire dame l’Epine, je ne donne les clef de mes action que parce que c’est un jeux, je n’aurais jamais signer un méfait dans un autre cas, je suis un politicien comme vous et vous savez donc de quoi il en retourne, tout n’est que preuve et manigance. Non non ce serais idiot de ma part de vous dire cela si j’en étais seulement capable en dehors du jeu… Alors que faire ? Vous laissé partir ? Vous kidnapper et vous laissé dans une tour en attendant qu’un preux chevalier vienne vous sauver ? Je vous avoue que la chose me tente, mais sachez que le dragon de l’histoire mange les chevaliers et joue avec les princesses, le rôle n’est pas le plus drôle que l’on puisse trouver pour la princesse qui finit son histoire … Ou alors vous laissé partir, mais pourquoi vous laisserais-je partir alors que je vous ai sauvé du viol et de la terreur, de la mort et même de bien pire, sans aucun retour … On me dis fou, mais ja-mais un dragon ne ferait cela, ce ne serait qu’idiotie, qu’en pensez-vous ? Il faut donc autre chose …“
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MessageSujet: Re: Au détour du chemin    Au détour du chemin  Icon_minitimeMer 18 Jan - 16:25

Enlacés, la valse continuait, enivrante, virevoltante sur sa mélodie silencieuse. Il la serra davantage, pressant son corps ciselé contre ses courbes de sa féminité, comme pour se fondre en elle. A un souffle, leurs bouches se frôlaient presque, et leur odeurs se mêlaient. Le parfum épicé et envoutant légèrement sucré de la Dame. Le musc plus masculin, plus sensuel du Duc qui rappelait à la Sylphide, les senteurs de la Terre après son sommeil hivernal. La danse auquel ils s’adonnaient n’en finissait plus de faux-semblants, de jeux, de mensonges et d’attirance charnelle.

Un éclat de rire perlée, cascade de cristal dans cet écrin de silence, ponctua ces derniers mots. Tekum peignait une histoire oubliant consciemment ou non, qu’Esméralde n’avait rien de la Princesse imaginée. Esclave illusoire de ses bras, le temps d’une danse, il s’imaginait le Maître à tord. Le conte se modifia et changea sous les paroles susurrées de la dame, d’une voix aussi douce que le velours, aussi charmeuse que l’amante.


« Du dragon j’ai peur que vous n’ayez que le persifflage, cher Duc. Ah et aussi peut-être le plaisir des crocs ! Mais qui vous dis que la Princesse ne prendrait plaisir à ce jeu ? Après tout elle en est l’instigatrice, n’est ce pas sa faute si le Dragon l’emporte dans sa tour et la cloitre comme l’une de ses richesses dorées ? Croyez vous réellement que je sois cette princesse, priant pour que son Chevalier vienne la cueillir sur son beau destrier blanc ? Alors vous faites erreur mon ami. Je suis plutôt cette princesse, amusée et joueuse pour qui le Dragon apparait non pas comme un monstre mais comme un animal que l’on peut dresser à cracher le feu . »

Elle marqua une pause et sa main, alors posé sur l’épaule du Duc, lui caressa la joue en ajustant l’une de ses mèches rebelle derrière son oreille.

« Mais si vous m’avez sauvé, n’êtes vous pas alors ce preux Chevalier, égoïste qui se refuse à laisse sa Belle partir. Nous pourrions conter ainsi biens des histoires, toutes aussi abracadabrantes les unes que les autres. Il reste que nous sommes tout deux des courtisans rompus aux jeux du chat et de la souris, désirant chacun endossé le rôle du félin..»

Elle s’arrêta de danser, son corps moulé à celui du Duc, l’obligeant à cesser la valse.

«… ou trouver une souris, mais je suis certaine que nous parviendrons à un terrain d’entente. » acheva-t-elle, la voix caressante et envoutante, suggérant un terrain plus … agréable et beaucoup moins conventionnelle qu’un salon.

Ils reprirent, les pas s’enchainant à nouveau sur cette musique virtuelle.


« Enfin tout dépendra ce que vous proposez en échange de mon silence… »

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