Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]

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 Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]

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MessageSujet: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeMer 28 Déc - 12:17

Une calèche s’approchait du parvis de la grande bibliothèque. Les rideaux tirés ne laissaient pas soupçonner de ce qui s’y cachait. Les grandes portes de la bâtisse du savoir se refermaient et les derniers occupants du lieu se dispersaient.
Au bas des marches, l’attelage s’arrêta et le cocher s’adressa à un homme.


-Messire. Votre voiture est avancée.

Sous son costume de gentleman, le conducteur paraissait petit et trapu. Il était loin de l’apparence du majordome ordinaire. Et son chapeau à bord large ni changeait rien. Pourtant, le regard qu’il offrit à son client ne put que l’inviter à monter à l’intérieur du véhicule. Un regard d’un bleu étrange, des iris dont les détails semblaient perceptibles même depuis le trottoir, des yeux transperçant. Mes yeux.
De l’arrière, un laquais en cape noire vint ouvrir la porte au jeune homme, la tête basse et le buste courbé.

Une fois qu’il serait monté, sur le siège, il pourrait trouver la sacoche et les documents. Des aveux de maîtres chanteurs, de complices d’escroqueries, de confidents ou confidentes témoin des mœurs volages de leurs pairs… Toutes ces personnes étaient décédées désormais mais plutôt que d’emporter leurs secret dans leur tombe, elles me les avaient confiée, dans l’espoir d’épurer leur âme avant de rejoindre ce qu’elles pensaient être leur créateur, ou dans celui que j’abrège leur souffrance plus rapidement, voir même, pour les plus crédules, que je les épargne…
La plupart de ces confidences n’avaient plus que pour seuls témoins, les malandrins concernés directement par ces histoires. Des manigances bien sombres pourtant monnaie courante dans les hautes sphères que le bibliothécaire convoitait avidement.

Et puis, s’il feuilletait la pile de papier, il finirait par trouver les portraits de trois jeunes femmes crayonné d’une main de maître. Filles uniques, elles étaient toutes plus belle les unes que les autres et leurs pères devaient cadenasser des richesses égales.
L’un était atteint d’une maladie inconnue qui le rongeait depuis plusieurs mois.
Le second ne quittait plus le lit du fait de son grand âge. Du reste, il faisait garder sa fille cloitrée. Il l’aimait énormément mais ne pouvait se résinier à voir égrainé sa fortune. Il la voulait mariée à l’un de ses neveux sans arrêt écourté. Le patriarche s’accrochait à la vie comme à son argent et ne vivait plus que dans l’attente du jour où son héritière accepte l’un de ces prétendants choisis.
Le troisième quant à lui, était très bien portant. Encore jeune et fringant, son seul vice était sa passion. Une passion dévorante pour la chasse qui finirait tôt ou tard par le dévorer, sa fortune lui ayant attiré des ennemis jusque dans les rangs de ceux qui se disaient ses amis.

Quoi qu’il en soit, le jeune érudit aurait tout le temps de feuilleter ces documents bien à l’abri des regards indiscrets et confortablement installé dans cette calèche louée pour l’occasion quelques dizaines de Dias. Pour l’instant, je frappai du talon contre le bois solide et demandai d’une voix servile mais glaciale :


-Où dois-je nous conduire, monseigneur ?

Une fois le cheval de trait élancé, alors que le bruit des rues et des sabots sur le pavé se mêlaient au crissement des roues, je repris.

-Veuillez m’excuser du retard monsieur, certaines affaires urgentes m’ont retenu. Et puis les autorités sont parfois un peu trop zélées…

Le champ lexical était réfléchi et posé, l’intonation légère, même si cette voix rocailleuse rendait bien des sujets plus sérieux qu’elle ne l’aurait voulu.

-Votre rendez-vous m’a demandé de vous dire qu’une fois la paperasse réglée, il faudra vous changer. Nous sommes passés chez vous prendre le nécessaire. Nous avons perdu assez de temps.

Derrière, le laquais avait dû comprendre qu’il était temps de faire comme convenu à cette annonce. Il passerait la main par la fenêtre et laisserait tomber à côté de l’Éclaris un paquet de vêtements en provenance directe de sa demeure. J’avais également pris soin de jeter à l’intérieur avant de venir le prendre une de ses paires de bottes.

Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
Choses promises, choses dues.

[HRP]Je vais lancer une annonce pour inviter quelques amazones. Elles seront en droit d'intervenir plus tard dans ce sujet. Pour le moment, cependant, je leur demanderais de bien vouloir me laisser mener cet entretien privé à terme. ^^[/HRP]
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeVen 30 Déc - 23:08

L’attente avait été longue. Assez longue. Sans aucunes nouvelles, j’avais dû continuer ma petite routine qui semblait si pathétique après tout ce qui m’était arrivé. J’attendais donc, quelque peu impatient de revoir l’homme, de continuer notre « collaboration », et de me rapprocher d’un tout nouveau titre de noblesse…

Cela fut pénible, mais peu importait, puisque le temps était de mon côté. Durant les nombreuses journées qui avaient séparé nos deux rencontres, j’en avais profité pour me renseigner un peu plus sur le sujet principal de nos derniers échanges. Ayant stoppé toute mes autres lectures pour me concentrer sur les fameuses pierres de sphène, j’avais aspiré la moindre parcelle d’information qui se terrait dans les livres volumineux de la bibliothèque des lumières. En peu de temps sur l’échelle de l’apprentissage, j’avais acquis des bases solides sur ces petits catalyseurs. De l’ouvrage scientifique spécialisé aux légendes légèrement connotés, je n’était passé à côté d’aucunes informations. Je lisais beaucoup et, si j’avais appris en un temps relativement normal mes connaissances médicinales, j’avais aussi constamment nourri, en même temps, mes connaissances générales. Lorsque je me concentrais sur un seul sujet, je pouvais accumuler une grande quantité de connaissance en un laps de temps incroyablement court. Au fond, mis à par expérimenter, manger, dormir, et satisfaire mes autres besoins vitaux, j’occupais le clair de mon temps à lire. Même en travaillant, c’était ce que je faisais. Bien entendu, ma lecture était entre coupé de client, que je servais avec toute la vaillance dont j’étais capable –il n’aurait pas été judicieux de me mettre mon employeur à dos- mais cela me permettait tout de même d’utiliser mon temps de façon particulièrement efficace : je m’instruisais, me divertissait et agrandissait ma richesse personnelle en même temps. Ainsi, avec cet emploi et ce train de vie, je pouvais constamment m’emplir de savoir et ainsi devenir de plus en plus utile. Le fruit devenait de plus en plus mur et il n’attendait que d’être cueillit, ce qui était justement enfin arrivé voilà de cela quelque jour. Le fruit attendait donc sagement, dans la main de l’homme. Puis vint le jour où ce dernier croqua à pleine dent.

C’était un jour de travail comme les autres. Réétudiant « Les légendes de par le monde et le mystère de l’essence divine », histoire de m’assurer que rien ne m’avait échappé, je n’avais vu le temps passé. Sans être dérangé par bien des clients, cette longue lecture quasi dénudée d’interruption m’avais mit dans un état d’esprit favorable à la bonne entente. Lorsque ce fut le temps, calmement, je dis aux quelques habitués restant qu’il faillait fermer. J’ouvris la porte, regardai le beau soleil qui allait bientôt se coucher, et m’assura que tous les clients sortaient. Puis je barrai la porte.

Ce n’est qu’après cette dernière action que mon regard se posai sur la route qui faisait fasse au bâtiment et que je vit le char.

Tous les clients étaient partis, et il ne pouvait donc être le leur. Je réalisai ainsi bien assez tôt qu’il m’était destiné. Sans rien avoir demandé, sans même avoir été averti, je regardai ce dernier avec appréhension. J’avais trop « d’amis » relativement fortunés pour m’approcher bêtement de la calèche. Ne sachant trop quoi penser, la réponse vint à moi, à mon grand soulagement. Le cocher s’adressai à moi, ravivant ma réserve jusqu’au moment où je croisais ses yeux.

Le cerveau humain est un des plus grands mystères que je connaisse. Comment cela ce faisait-il que je n’arrivai à me souvenir du nom du remède contre la fièvre des sables sans une étude répété alors que, sans avoir apporté assez d’attention à ces yeux pour être capable de les décrire à qui que ce soit, je pus les reconnaitre avec une certitude inébranlable du moment que je les vis. Mystère, ces caprices neuraux… qui m’arrangeaient bien à ce moment, mais qui devenaient fâcheux lorsqu’une mélodie aguichante s’agrippait aux tréfonds de mes pensées…

J’avais donc reconnu les yeux, et si j’étais rassuré, j’hésitai tout de même à avancer. Au fond, si l’homme avait moins de chance de m’être hostile, entrer dans ce cul de sac sur roue me laisserai tout de même sans défense fasse à ce dernier. Cependant, encore une fois, ma prudence était vaine, puisqu’en me lançant dans cette aventure, en faisant ce marché avec cet homme, non, en rencontrant cet homme, j’avais aussi fait le pacte de me rendre jusqu’au bout de cette aventure. J’avais trop à perdre si je restai ici. Ahh… depuis quelques semaines, ma fameuse prudence était devenu une attache risible à mon monde confortable et sans risque, vaine devant celui dans lequel je me lançai, dangereux et incontrôlable. Si je voulais avancer, je devais couper cette attache, marcher droit devant moi et prendre le risque de trébucher, en espérant que, si cela arrivait bel et bien, le gouffre qui me recevra ne soit pas trop profond. En cette journée, je réalisai une fois de plus que je m’étais lancé dans quelque chose de beaucoup plus grand que moi, qui échappait à mon minable contrôle…

J’entrai donc, docilement. À l’intérieur, j’y trouvai de quoi me remonter et me donner du courage. Sur le banc ce trouvai des documents de précieuses feuilles de papiers qui décrivaient la situation de trois belles dames destinées à une grande richesse. Il ne fallait pas être un génie pour réaliser que c’était ma récompense qui se rapprocha tranquillement de ma portée. Une fois la surprise passée, je réalisai ce que cela représentai réellement: ce n’était qu’un appât, une carotte qu’on agitait pour faire avancer un cheval, une façon de me rappeler ce que je pourrais gagner à l’aider dans sa quête et à être docile. Il utilisait donc la même stratégie que moi : il brandissait son utilité de façon à ce que je fasse de même avec la mienne. Je rangeai donc le butin dans mes poches –en pliant les documents, puisque l’esthétisme n’avait sa raison d’être ici- en me disant que ce n’était ni le moment ni le lieu pour étudier leur contenu.

Comme de fait, le Nérozia entreprendrit la « conversation » bien rapidement.


« Veuillez m’excuser du retard monsieur, certaines affaires urgentes m’ont retenu. Et puis les autorités sont parfois un peu trop zélées…Votre rendez-vous m’a demandé de vous dire qu’une fois la paperasse réglée, il faudra vous changer. Nous sommes passés chez vous prendre le nécessaire. Nous avons perdu assez de temps. »

J’avais eu tout faux. Ou du moins en partie. Les documents étaient plus qu’un simple appât. Si j’interprétais bien ce qu’il venait de me dire, je devais analyser les documents et choisir ma cible, histoire de lui permettre d’avancer les choses. À cette constatation, je sentis une grande excitation monter en moi. Le visage impassible, j’examinais les documents avec, aux tréfonds de mon âme, une excitation enfantine

Le choix fut cependant facile. N’accordant que peu d’importance à la beauté des femmes, je cherchai la situation la plus sécuritaire. La première était de loin le meilleur choix. La mort prochaine était presque certaine, la situation était dénuée d’obstacles qui pourraient s’opposer à la liaison et la condition médicale du patriarche me permettrait, si le besoin se faisait sentir, de m’approprié sa bénédiction en endormant ses souffrances et en « prolongeant sa vie » à l’aide de soins dont je serais le seul qui pourraient en comprendre les réels effets. Je posai donc les documents sur le banc à côté de moi de façon à séparer clairement mon choix des autres offres. Ensuite, je pris les vêtements qu’on m’avait donnés, en prenant le soin de glisser de la façon la plus discrète dont mes capacités me permettaient le contenu de mes poches et, surtout, mes tussis –j’en gardais toujours cinq sur moi- d’un habit à l’autre. Une fois changé, je demandai ensuite, simplement :


« Pourrais-je savoir quelle est la suite, maintenant? »
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeMer 4 Jan - 23:37

Les rideaux tirés et le chaos de la route pavée avaient dû laisser ses yeux et ses oreilles dans le mystère du voyage un moment mais j’appris plus tard qu’il pensait notre destination tout autre.
Mon acolyte cessa de jouer le page alors nous avions quitté la ville et la laissions déjà suffisamment loin derrière nous.


-Il veut savoir où on va. M’informa-t-il simplement en me rejoignant.

Il s’assit à côté après avoir escaladé aisément la carriole. Je lui tendais les rênes et lui enfonçais sur la tête le chapeau qui m’indisposait définitivement avant de me pendre à un côté du véhicule pour atteindre le repose pied. Ainsi, je pus pénétrer dans l’habitacle comme on rentre chez soi après une longue journée de travail : en s’affalant sur la banquette en face de la sienne.
Je restais silencieux, le dévisageant et arborant un facies des plus austères. Il avait l’air en forme. L’armée n’avait pas dû pousser le zèle jusqu’à aller l’interroger. C’était un Éclari et un homme respectable, connu de bon nombre d’érudits et de bourgeois pour peu qu’ils côtoient la bibliothèque.
Rapidement, mon regard couru sur lui de la tête aux pieds et mes lèvres bougèrent enfin face à lui :

-J’ai pris ces fringues pour quoi à ton avis ?

Fini le vouvoiement. Ça ne pouvait pas durer, surtout pas maintenant que nous étions lié par cet accord.
Pour ce qui était des vêtements, j’avais mis un certain temps à trouver dans sa garde-robe les une tenue adéquate, à la fois assez résistante et assez peu criarde pour ne pas jurer dans le décor qui serait bientôt le nôtre.
J’ôtais mon manteau de cocher et il put voir un ensemble égal au sien qui le rassurerait peut-être : je ne comptais pas l’abandonner.
Je portais une chemise épaisse aux articulations renforcées de cuir et un pantalon ample rentré dans mes bottes souples. Une pléiade de lacet serrait chausses, bracelets de cuir matelassé et durci, l’un au-dessus de l’autre. Il n’y avait que celui du col de ma chemise qui resta lâchement pendant, dévoilant le collier et son précieux pendentif dont j’étais inséparable.
Les teintes terreuses et forestières se mélangeaient harmonieusement et semblaient tout indiquer notre prochaine étape.

Le rendez-vous c’était moi et nous allions chercher le nécessaire pour mener à bien ce pour quoi j’étais entré en contact avec ce Terran.


-La garde Hesperianne a mis l’ temps pour t’ lâcher la grappe. J’espère qu’ t’as fini du coup.

Le ton était à la discussion alors que je détournai mon regard pour le poser sur le portrait esseulé. Son choix certainement. Je m’en saisis et l’identifiai rapidement avant de le reposer à côté de lui pour de nouveau me replonger dans le silence. J’avais fais ma part du marcher. Mes hommes avait pour ordre de le contacter et savait comment le faire si besoin était et les documents dans cette sacoche seraient les premiers d’une liste plus ou moins longue. Lorsque ce portrait serait accroché au mur de sa propre villa et qu’une alliance similaire à celle portée plus tard par cette jeune fille arborera son propre annulaire, il aura de moins en moins besoin de moi mais me devra assez à mon goût.
Ainsi, j’avais rempli les deux tiers de ma part et était tout à fait prêt à remplir le reste si tant est qu’il me fournisse la preuve qu’il n’avait pas passé tout ce temps à m’attendre passivement.


-Et mes fioles ?

En effet, j’avais une position plutôt décontracté et mes intonations étaient plutôt conviviales, autant qu’elles pouvaient l’être avec cette voix à fendre les pierres. Pourtant, quelque chose dans mes yeux risquait bien de lui faire comprendre qu’au sujet de mes précieux trésors, je ne pouvais tolérer la moindre erreur.

Migdas Polovich,
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeDim 8 Jan - 21:03

« J’ai pris ces fringues pour quoi à ton avis ? »

Et c’était reparti. Jamais des réponses directes et simples, avec cet homme. Je dû donc examiner plus attentivement les vêtements que j’avais enfilés sans trop me poser de question. Mes études des derniers jours m’amenèrent à une conclusion, que je tentai cependant de repousser malgré la vraisemblance : nous nous dirigions vers la forêt de sphène pour aller chercher de quoi produire le contenu de ces fameuses fioles. C’était l’option la plus logique qui me venait à l’esprit…

La vue des vêtements de l’homme me permit de confirmer ce doute –ou du moins, si on n’allait pas dans celle de sphène, j’étais à peu prêt assuré qu’on allait dans une foret- et je ne posai donc pas plus de questions sur le sujet, sachant d’avance qu’elle me ferait perdre de la crédibilité plus qu’autre chose. Je me contentai d’être calme et silencieux, de quoi m’éviter tous faux pas. Je ne répondis donc qu’un
« Ne vous inquiétez pas, j’ai profité au maximum du délai que vous m’avez offert. » lorsqu’il dit « La garde Hesperianne a mis l’ temps pour t’ lâcher la grappe. J’espère qu’ t’as fini du coup. ». Lorsqu’il laissa tomber la question qui lui tenais à cœur, par contre, je dû étoffer ma réaction.

« Et mes fioles ? »

« Sachant l’importance qu’elles ont pour toi…pour nous… je me suis assuré qu’elles ne me quittent pas une secondes… »

Sur ce, je relevai l’habit que je venais d’enfiler de façon à ce qu’on puisse voir mon ventre. Ce dernier était recouvert d’une petite poche en cuir, qui épousait discrètement la forme de mon abdomen. Je défis la solide attache se trouvant dans mon dos de façon à prendre la poche dans mes mains, à l’ouvrir et à en montrer le contenu : les fioles, en parfait état. J’avais eu cette idée dès le premier jour. Cela m’avait permis d’éviter toute fouille ou vol en les gardant sur moi. Si quelque client avait pu remarquer cette légère prise de poids, le stratagème semblait avoir passé inaperçu pour la plupart. Je le montrai à mon interlocuteur, tout en rajoutant :

« Je n’ai utilisé que quatre grains à des fins expérimentales. J’ai acquis le reste de mes récentes connaissances dans le domaine dans la bibliothèque des lumières. Comme je vous ai dit, j’ai mis le temps alloué à profit et je suis prêt à accueillir les autres informations que vous avez en votre possession concernant cette substance. »

Je retournai vers la fenêtre, me rappelant que les rideaux avaient étés tirés, avant d’ajouter quelques paroles, trahissant toute ma lassitude et mon ignorance sur ce qui était prévu dans cet échange dont je n’étais, au final, vraiment pas le chef d’orchestre :

« Si on est bel et bien rendu à cette étape, bien entendu »
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeJeu 12 Jan - 17:58

Rapidement, lorsque mes fioles revinrent sous mon regard, je cédai à la tentation de les prendre en mains propres. Cela faisait bien un mois que je les lui avais abandonnées. Les revoir en un seul morceau et encore aussi pleine que je les lui avais laissé me fit grand plaisir.

Les inspectant, toujours avachi, fidèle à mon habitude, mon regard s’assombrit cependant lorsqu’il me fit part de ses attentes. En effet, ces informations que j’étais parti cherchées auraient été d’un grand secours mais la personne que je traquais assidument depuis des mois et que je pensais enfin avoir retrouvé n’était pas celle que je pensais. Je n’étais décidément pas doué pour retrouver les personnes disparues de mon passé.


-Va falloir faire sans…

Jetant un œil par la fenêtre en soulevant le rideau d’un doigt, je poussais un soupir et semblait plus encore m’enfoncer dans la banquette.

-On a encore de la route jusqu’à Noathis. Tu devrais te reposer un peu. C’est pas une promenade de santé que j'te réserve.

Impassiblement, mes yeux se fermèrent et je me plongeais dans un mutisme obstiné. Les deux mains autour de mes fioles, je ne ronflais pas et ce fut bien dommage. C’eut été la preuve que je dormais réellement. Mon stoïcisme et ma position laissait planer le doute sur mon état d’éveil et je suppose que ce n’était pas des plus confortables pour celui qui partageait cette voiture.
Mais c’était ma manière de dormir : partout et n’importe comment, quand enfin le moment se présentait à moi de rattraper tout ce temps de sommeil mis de côté.
J’ai décris ma façon de me comporter comme au retour d’une rude journée de travail ; mais cela faisait plusieurs semaines que ces journées se succédaient.
Je goutais enfin à un repos bien mérité.

Ainsi, ce qui advint ne put que me mettre en de mauvaises dispositions.

Il ne fallut pas beaucoup plus d’une heure après notre départ de la capitale Eridannienne pour que la voiture commence à réduire son allure. Restant immobile, la seule preuve de mon éveil véritable fut ma réaction au heurte émis au-dessus de ma tête : trois coups. C’était le code désignant un problème.


-Put’…

La calèche venait de s’arrêter et une voix se fit entendre, couvrant la mienne.

-Holà du chariot ! Où qu’c’est qu’tu vas comme ça ? T’sais qu’il est payant ce pont ?
-Non, je l’ignorais. Mais merci de me le faire savoir. Je dois bien pouvoir trouver un passage plus en aval qui soit gratuit.

Les hommes commencèrent à ricaner à l’extérieur. On entendait des bruits de pas et ces voix avancer vers l’arrière du carrosse. Les portes étaient étroites et l’habitacle assez spacieux.

-Désolé mon gars mais ça se passe pas comme ça. Ça fera 100 Dias pour chacun de nous qui gardons assidument ce passage ! Soit… Disons 2000 Dias.
-Mais vous n’êtes que douze…
-Possible. Chuis pas très fort en calcul. Mais vu c’te jolie charrette, z’allez bien réussir à nous trouver ce que je vous demande. Vous dérangez pas. On va se servir tout seul. Ça ira plus vite. Qui qu’y a là-dedans ?


Tendant une main vers l’une des portes, je laissais la fiole s’illuminer un instant et s’éteindre aussi vite. Le sigil de fissure finissait déjà de se dessiner, inondant tout l’intérieur de sa lumière éblouissante et sanguinaire. Une épine sortait de son centre rouge vif. À travers ce pentagone lumineux, on pouvait deviner les tous premiers contours translucides et sombres d’OryX, pointant vers la porte.

-Qu’est-ce qu’y s’ passe ?

La poignée de la porte près de mon sigil trembla mais sans plus. L’image de mon arme encore immatérielle traversait doucement le battant au niveau de la vitre. Ce spectacle dû réfréner quelques ardeurs de l’autre côté.

-Évite de crever, tu veux ?

Lâchai-je simplement en me tournant de l’autre côté. La porte s’ouvrit brusquement et deux hommes très surpris restèrent captivés par le sigil luminescent sans oser monter. Profitant de leur arrêt, je décochais rageusement un coup de pied au visage du premier sur mon passage.
Les deux fioles maintenant dans une main, j’attrapai la nuque du second entrant à ma droite pour l’obliger à se fracasser le crâne contre mon genou. Étalé dans l’entrée, il gênerait les autres.
Il y eut un cri d’encouragement et puis l’autre porte s’ouvrit. Sans doute s’étaient-ils rassurés à force de voir l’objet apparaissant rester intangible.


-C’est qu’une illusion ! Vas-y !

Le premier manqua de peu mon visage d’un coup de dague mais une précise tape sur on poignet le fit lâché l’objet sur la banquette, juste à côté de mon associé. Sans y porter plus attention, je le saisis à la gorge et l’obligeai à revenir de l’autre côté de la figure magique. OryX réapparut à ce moment précis. Le regard de ma proie se fit vide et il trembla une seconde. Lorsque ses yeux se révulsèrent, je lâchai son cou pour attraper le bout de mon arme qui dépassait de son abdomen sans la moindre trace de sang. Dans râle furieux et douloureux, je poussais le tout vers l’extérieur. Dans mon dos, un homme avait réussi à passer et m’avait égratigné l’épaule.
J’avais besoin d’air et d’espace.

Dehors, je compris pourquoi la masse s’était révélée plus lourde que prévue : Ce n’était pas un mais trois hommes qui s’étaient laissé prendre au piège. Les deux premiers empalés très serrés précédaient un troisième dont le visage était à moitié remplacé par mon arme. Le simple fait de bouger désassembla les plaques constituant la boite crânienne de celui-ci.
La pointe du bâton se planta dans le sol et ma brochette émit un macabre chuintement alors que les corps retombaient au sol les uns sur les autres.

Atterrissant devant une jeune femme en raffermissant ma prise, j’attirai l’arme de derrière moi, hors des corps de mes premières victimes, pour la plonger dans cette nouvelle carcasse au cœur désormais transpercé. Quatre de moins de ce côté-ci, deux à terre de l’autre et mon acolyte qui avait sauté de sa place de cochet sur le dos d’un de nos agresseurs pour cribler le creux de son cou de coups de couteau. Déjà j’ai jeté une des fioles dans un nouveau sigil dessiné grâce à elle. La curiosité a retenu les autres mais la vue de leurs morts sait exhorter les plus apeurés.
La deuxième fiole disparait tout juste et mon arme fauche les jambes d’un nouveau brigand alors que je jette un coup d’œil à la calèche, légèrement inquiet pour l’Éclari.
Malgré les apparences, cela ne devait pas faire plus de dix secondes que je l’avais laissé derrière.


Migdas Polovich,
Chroniqueur officiel du second loup des Nerozias.
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeJeu 12 Jan - 20:45

« Va falloir faire sans… »

Dans une autre situation, une autre vie, où je n’enfermerais pas à double tour mes moindrespensées, cette réplique aurait surement méritée de ma par un roulement des yeux. J’avais visé juste, malheureusement. Les choses avaient changées. Je ne savais pourquoi, par quel caprice, mais elles avaient changées. Pensait-il vraiment que j’allais pouvoir accomplir ce qu’il voulait sans aucunes autres informations que ce que j’avais recueillit dans les livres de la bibliothèque? Bien que j’aie appris, au fils du temps, que l’esprit de l’homme peut être surprenant en fâcheuse position, l’Éclaris que j’étais, avec mon horreur du risque, accueillait très froidement cette nouvelle. Rien ne pouvait être simple, apparemment.

Au moins, jusqu’ici, tout semblait bien aller. Le Nérozia contemplait ces fioles, arrachées de mes mains, avec, dans la figure, une expression que j’interprétais comme de la satisfaction. Jusqu’ici, je ne l’avais pas déçu. Jusqu’ici, la bonne entente tenait. Restait à savoir si j’allais encore longtemps durer ainsi.

Mais bon, rien ne m’obligeait à me préoccuper de tout ça inutilement maintenant. Si je voulais être à la hauteur, il me fallait vivre dans le moment présent. Ainsi, j’écoutai l’homme avec une attention renouvelée, et je pu apprendre indirectement que mes suppositions étaient véridiques: nous nous dirigions vers Noathis.


« On a encore de la route jusqu’à Noathis. Tu devrais te reposer un peu. C’est pas une promenade de santé que j'te réserve. »

Je commençais à comprendre cet homme, du moins sur un aspect : il était inutile de poser des questions, car les réponses venaient souvent d’elles-mêmes. La prochaine fois, peut être éviterais-je de perdre un peu de crédibilité…

Fermant les yeux, je plongeai dans ces pensées sans pour autant sombrer dans le sommeil. Gardant un bon équilibre de vie lorsque j’étudiais pour faciliter l’état d’éveil et la concentration, je n’étais nullement fatigué. De plus, ma confiance en l’homme qui se tenait à ma droite n’était nullement suffisante pour me permettre une telle largesse. Je pouvais me reposé, oui, mais pas m’endormir.

Pour passé le temps, je me récitai les informations les plus importantes que j’avais apprises sur ces petites sphères, histoire d’être prêt, et de fuir l’ennui.

Mais ce moment de détente ne dura qu’une heure.


« Holà du chariot ! Où qu’c’est qu’tu vas comme ça ? T’sais qu’il est payant ce pont ? »

« Non, je l’ignorais. Mais merci de me le faire savoir. Je dois bien pouvoir trouver un passage plus en aval qui soit gratuit. »

« Désolé mon gars mais ça se passe pas comme ça. Ça fera 100 Dias pour chacun de nous qui gardons assidument ce passage ! Soit… Disons 2000 Dias. »

« Mais vous n’êtes que douze… »

« Possible. Chuis pas très fort en calcul. Mais vu c’te jolie charrette, z’allez bien réussir à nous trouver ce que je vous demande. Vous dérangez pas. On va se servir tout seul. Ça ira plus vite. Qui qu’y a là-dedans ? »

L’espace d’un instant, je passai d’un état de calme et de répit à un état de panique et d’exaspération. La panique, car les paroles que j’entendais n’augurait rien de bon, et d’exaspération, car rien ne pouvait être simple ces derniers jours… et j’en avais plus qu’assez.

Ce qui devait arriver arriva, et mon « acolyte » se leva pour aller se jeter dans le combat. Bien que j’avais peine à me l’avouer dans l’état où j’étais, il y avait du bon dans cette histoire : cette menace m’a permis de voir en pleine action ces foutus fioles, ce qui est assez tuile lorsqu’on cherche à les comprendre.

Ainsi, les sens décuplés par la panique –panique que je réussissais à camoufler dans une expression des plus neutres- je pu enregistrer avec précision, sans le vouloir, chaque mouvement de l’arme, chaque détail. En même temps, j’enfonçai ma main dans mes poches, histoire de saisir mes tussis. C’est à peut prêt à ce moment que le Nérozia me lâcha un magnifique
« Évite de crever, tu veux ? » que j’interprétai comme suit : j’étais une cargaison, un fardeau fragile dont la protection nécessaire devenait un handicap. En temps normal je m’en serais offusqué, mais, dans cette situation, je dû me rendre à l’évidence : c’était complètement vrai.

Je restai ainsi, en spectateur, à regarder les prouesses de mon « allier » au combat. Loin d’être rassuré, cela raviva ma peur de ne pas être à la hauteur dans notre petite entente, me voyant à la place de chaque homme sauvagement tué. Trop lucide cependant pour me laisser posséder par cette peur, pour me limiter au rôle de spectateur, je saisis l’opportunité lorsqu’une dague tomba à mes côtés, me préparant à toute éventualité…

Et je fus bien heureux de cette précaution.

Les bras passés au travers de la fenêtre, un des hommes me tenait, le couteau à la gorge, avec la ferme intention de me faire chanter, ou de LE faire chanter. Un peu plus malin que les autres, il avait compris qu’il était vain d’attaquer de front, et avait saisit l’opportunité de prendre en otage la « cargaison ».

Tout en gardant fermement le couteau appuyé sur ma trachée, il se faufila complètement par la fenêtre et m’obligea à me lever, pour se glissé juste derrière moi. Quelque peu affolé, ne sachant quoi faire, j’agrippai mes pensées à ma seul bouée de sauvetage : la connaissance.

La fourberie rend les gens riches.

La connaissance garde les gens en vie.

Ainsi, vu l’extérieur, j’étais complètement immobile, entièrement soumis à mon agresseur. À l’intérieur, par contre, il en était tout autre. Poussé par l’adrénaline, j’analysai toute les brèches que cette situation pouvait me donner. La main encore fermement refermée sur le couteau, j’avais de quoi me défendre. Faute d’avoir l’instinct de combat aussi développé que ce cher Nérozia, il me fallait considérer la situation avant de frapper. Ainsi je dû me lever quand il voulait que je me lève, et je dû rester ainsi durant trente bonnes secondes. Par contre, une fois la situation analysée, je pris une grande inspiration et tout s’enchaina.

Je commençai par le frapper au coude, sans arme, si ce n’était une précision calculée. J’avais visé un nerf précis, lui engendrant un engourdissement empêchant tout réflexe qui aurait enfoncé le couteau dans ma gorge et causer ma mort. Une fois libéré de sa menace, je me retournai face à lui, et enfonça mon couteau dans son cœur. Merci à mes heures passées à disséquer divers animaux, j’étais préparé à la résistance qu’allait m’opposer le cartilage. Même en n’ayant jamais tué d’homme de cette façon, j’avais appliqué la force nécessaire pour transpercer cette protection organique. Une fois fait, la suite, je la connaissais : après une telle douleur, les chances de représailles étaient presque nulles. Cependant, histoire d’en être sûr, une fois l’homme écroulé, je lui tournai la tête pour lui brisé le coup. Si mon manque de force me fit manquer les deux premières tentatives, je réussis tout de même à achever l’homme avec mon troisième essais. Aucunement intimidé par le sang, je récupérais ensuite ma dague, pris la sienne, et sorti dehors, toujours sur mes garde, pour voir ce qu’il ce passait.


Mon combat ayant duré plus longtemps que les leur, les derniers hommes venaient de se sauvé ou d’être tué. Après un moment, la pression retombé, je regardai le Nérozia, , et dit :


« Était-ce vraiment nécessaire d’épuisé les maigres réserves de votre arme? Moins il y en a et plus il va être difficile de l’étudier. Je doute que ce soit les plus dangereux adversaires auxquels vous avez dû faire face, de toute façon. Entend que l’homme qui doit s’occuper de cet appareil, je vous conseil de lésiné sur son utilisation. »

Oui, c’était risqué. Oui, ces paroles allait peut être engendré le type de réaction de sa part que je voulais à tout prix éviter. En même temps, c’était nécessaire. Nécessaire car vrai. Parce que, faute d’avoir les informations qu’il était sensé me donner, il allait me falloir la moindre opportunité d’en apprendre plus sur ces fioles, et leur contenu en était une grande.
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeDim 22 Jan - 15:08

Je ne m’attendais pas à ça. Le loup avait dit que je ne servirai que de page. Je ne pensais pas que j’aurais à me battre. Mais heureusement, j’étais toujours armé. Et bien armé qui plus est. Bien que loin d’être son second, je n’étais pas la première nouvelle recrue venue et cet entracte servirait à montrer ma valeur.

Quoi qu’il en soit, ce ne fut pas par ambition que j’agis. Plutôt par instinct. On menaçait les Nérozias, je les défendais. Je savais plus que bien comment tuer un homme, ils en souffrirent.
À terre, à califourchon sur ma première victime, je repérai mon chef encerclé, une jeune femme tombant à ses pieds. Le leader de ces amateurs éleva au nombre de trois ses assaillants. Le peu qu’ils étaient et le manque d’expérience flagrant du combat qu’ils montraient retiraient toute dramaturgie à la scène.
Je ne devais pas aller l’aider : je savais ce que j’avais à faire. Protéger l’Éclari.

M’approchant de la porte de la calèche, je pus le voir s’acharner sur le corps d’un homme à terre. Il semblait vouloir lui tordre le cou. Pas si simple que de briser la nuque d’un lapin. La première que j’ai rompue laisse toujours dans mes mains la vibration des cartilages qui lâchent.
* Pas si empoté que ça le minot* pensais-je alors.
Mais la suite aurait pu mal tourner. Un homme dans la calèche s’était tourné vers lui alors qu’il était encore accroupi. Mon couteau siffla dans les airs et alla pénétrer son dos bien en-dessous de l’omoplate. La douleur le réfréna. C’était le temps qu’il me fallait pour monter à bord et le tirer à l’extérieur. Chutant lourdement sur le dos, à côté de trois autres corps entassés, enfonçant d’avantage l’arme dans ses chaires, il n’eut pas le temps de souffrir bien d’avantage : je donnais un violant coup de pied dans sa tête. Le craquement vint alors à la fois de son crâne et de ses vertèbres.

*Voila comment on brise une nuque !* Cette pensée ne m’amusait pas. J’avais appris avec le loup à ne pas rire de la mort. Lorsqu’on tue, il faut le faire vite et bien, surtout lorsque l’on est en position de force. Ça ne sert à rien de faire souffrir ou d’humilier ses victimes, si ce n’est à se mettre en danger.

Mes yeux se posèrent sur l’éclari hors de danger puis sur mon maître. Il ne restait plus que deux hommes face à lui. Un à terre semblait souffrir de la jambe.
Je contournais rapidement la calèche pour voir deux autres brigands abasourdis. Huit morts et quatre assagis. Le compte y était. Tirant celui encore avachi sur le plancher de la carriole, j’extirpais également le cadavre laissé par l’Eclari. De l’autre côté, je le vis descendre alors que Jonas laissait les deux derniers debout déguerpir avec leur blessé.
J’ordonnai à celui qui se réveillait près de moi de faire de même avec l’assoupi que je lui jetai. Non loin d’eux, il y avait les chevaux. J’allais mettre un petit moment à les calmer, ces pauvres bêtes.


Journal de bord d’Amadera Galbor
Anarchiste du département d’assassinat.
*
OryX tourna et se planta dans le sol alors que nos assaillants fuyaient. Je ne les quittai pas du regard. On n’ est jamais à l’abri d’un couteau vengeur et inconscient lancé en désespoir de cause.
Mon protégé et associé sorti enfin de sa cachette et commença par me houspiller. Jugeant nos ennemis assez loin, je m’en détournai et m’approchai de lui, silencieux, la tête basse, mais le visage bien loin de la soumission. Je donnais l’impression d’être prêt à bondir.
Jusqu’au dernier moment, je le fixai. Mais finalement, je montais dans le véhicule d’un pas décidé.


-On repart. Lâchai-je à mon homme en refermant la porte de son côté et avant de me tourner vers l’autre. J’ai pas d’compte à t’rendre. Et question fonctionnement, je sais qu’c’est pas ces que’ques utilisations qui vont user c’qu’i’ reste.

Cumulé, j’estimais à une petite dizaine d’utilisation le potentiel restant de mes fioles. Celle de Or était un peu moins remplis que l’autre mais elles étaient toutes les deux à un peu moins d’un huitième de leur maximum respectif.
Avant la mort de celui qui précéda Olmir dans ce travail, j’allais le voir une fois tous les quatre mois dans les périodes où les missions étaient plus abondantes.


-Allez ! Magne-toi de grimper là-dedans.

J’avais pris soin de ne pas prendre la banquette où je notais des éclats de verre et cette fois, je la prenais toute entière, m’allongeant de manière à lui tourner le dos.
J’avais plus ou moins confiance en lui. Il marchait en fonction de ses intérêts, et il n’avait pas, en l’occurrence, d’intérêt à me faire quoi que ce soit.

Dehors, Doromis s’était déjà couché. Sa sœur ne tarderait pas à le suivre et terminait d’irradier cette fin de soirée de ses derniers rayons rasant.


-À moins que tu préfères rester là et courir devant les criards ou autres bestioles de la région…

Migdas Polovich,
Chroniqueur officie du second loup des Nerozias.
Choses promises, choses dues


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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeMar 6 Mar - 4:41

Dès l’instant où j’avais décidé de lui dire ces mots, j’avais su les risques que je prenais. Comme de fait, aussitôt dit, mon nouvel ami le risque, qui semblait s’être définitivement installé dans ma vie, se montra d’autant plus insistant. Cependant, je commençais de plus en plus à connaître ce « partenaire » et, cette fois-ci au moins, je ne le laissai pas inviter la culpabilité à se joindre au bal, comme il l’avait fait en présence de l’assassin Glanael. Non, cette fois-ci, j’avais pris une chance et j’avais laissé le risque pénétrer encore plus ma vie en toute connaissance de cause, car le dessein de cette action, qui avait amené ce risque, en valait la chandelle. Notre but mutuel, au nérozia et à moi, s’en voyait bénéficié. J’accueillis donc avec appréhension cette réaction à allure plutôt hostile du nérozia, mais j’avais la tête haute. Comme je m’en étais douté et à mon grand soulagement, il ne me tua pas pour si peu. Il aurait en effet été stupide de tuer son partenaire pour satisfaire son orgueil entaché. Même en détestant recevoir des ordres, même en prenant mes mots comme une injure, il reste qu’il avait un but et qu’il avait besoin de moi pour l’accomplir. Cependant, cela ne l’empêchait pas de me faire souffrir un peu et je fus donc bien soulager lorsqu’il se contenta d’entrer dans la calèche…

Par contre, sa réponse m’appris que mes mots n’avaient pas eu l’effet escomptés. Il les rejeta avec le même dédain avec lequel il les avaient reçus. Son raisonnement me décevait. Réussir la tâche qui m’avait été attribuée devenait de plus en plus improbable. J’avais besoin de toute l’aide possible. Qu’importe ce que pensais le ladrinis, qu’importe le nombre d’utilisation que permettrait encore le contenu de son arme, un seul usage signifiait, inévitablement, la perte d’un peu de cette poudre mystérieuse et donc, peut être, d’un test sur cette dernière de plus. Ce n’était pas la quantité de poudre dépensée qui me préoccupait, mais bien le simple fait d’en perdre. Bien entendu, je ne voulu rajouter d’huile sur le feu et renchérir sur la question. Je ne répliquai donc pas à sa remarque. Je me doutai bien, de toute façon, que je ne pourrais lui faire entendre raison et que cela ne ferait que nuire à ma crédibilité : j’aurais l’air d’un scientifique de pacotille désespéré qui chiale à chaque fois que sa tâche s’alourdie.

Je le regardai donc s’installer dans le char et me tourner le dos. Je faillis soupirer devant cette manifestation puérile de son énervement, fait, comme à mon habitude, je ne fis mine de rien. Je pris donc la seul place restante, en prenant bien soin de repousser les morceaux de vitre du bout de ma nouvelle dague. Je contemplai d’ailleurs mes deux nouvelles armes –la dague qui avait appartenu à ma victime et celle qui avait mis fin à ses jours- durant dix bonnes minutes. Celle, encore souillée, qui m’avait sauvé la vie, était d’une simplicité endormante. J’en profitai pour l’essuyer avec un morceau de vêtement de la victime qui s’était vraisemblablement accroché au manche recourbé, puis je passai à la deuxième dague. Celle qui avait gouté à la peau de mon coup s’avéra d’ailleurs beaucoup plus intéressante. Au centre du manche, le métal prenait une forme circulaire et lisse. À l’intérieur de ce petit cercle était gravé le symbole de Fen. Les deux étranges formes disposées parallèlement étaient représentées avec soin dans ce métal froid. Ainsi, mon assaillant, le bandit de bas fond, vouait un respect quelconque au dieu de la nature et des arts. Si je n’étais pas surpris de trouver un disciple –si vraiment on peut l‘appeler ainsi- du dieu de la nature en ces terres, il était surprenant de trouver un adepte du dieu des arts en ce malfrat sans scrupule. Cela faillit donner une essence propre, une personnalité, à la représentation que faisait mon esprit de ma victime. L’ennemie devenait presque quelqu’un et le remord passa à deux doigts de me saisir. Mais… je connaissais bien trop la nature des terrans, et de toutes races dotées d’intelligences, pour tomber dans ce genre de manège. Je n’avais été qu’un outil afin d’arriver à ses buts comme il en fut pour moi afin d’arriver au mien. Il n’avait pensé qu’à lui depuis le début. C’était un « méchant », comme le représentait la société. En fait, de la perspective de toute personne, toutes autres personnes était un « méchant ». Toutes autres personnes ne pensait qu’à ses besoins, qu’à soi, et ne pensait pas à mes besoins, à moi. De mon point de vu, donc, il était contre le but fondamental : mon besoin.

Ainsi perdu dans me pensée, le regard vague dirigé vers la dague, je ne réalisai pas que la nuit venait de tomber. Lorsque ce fut fait, j’hésitai un moment à sombrer dans le sommeil et je pris la décision de rester éveiller pour cette nuit. Je comptai ainsi sur les bienfaits de mon rythme de vie d’études pour me tenir alerte jusqu’à la nuit prochaine. Je réfléchis donc à mes recherches durant de longues heure, tentant de faire des liens que je n’avais jusqu’ici fait. Ensuite, je pensai à ma récompense et à ma future prétendante. La charmer ne serait pas facile, n’aillant aucune capacité à réellement plaire, et je dois dire que cette idée m’énervait quelque peu. Je n’étais aucunement outillé, j’étais beaucoup trop lucide, pour tomber dans les bons sentiments, dans la générosité et la gentillesse. Aucun barbiturique ne me permettrait d’aboutir à un autre résultat qu’une baise d’un soir. Je n’avais aucuns raccourcis et, pour cette fois, ma connaissance ne m’était d’aucune utilité. À moins que je la charme avec mon intelligence…

Cette réflexion m’occupa toute la nuit et, au levé du soleil, après un long débat intérieur, j’en étais venu à une conclusion. Ma situation avec le nérozia devenait tendue. Je le voyais bien, ma technique d’« indispensabilité » n’avait pas fonctionné. Je n’étais qu’un partenaire, une « tentative » parmi tant d’autre pour lui. Si notre entente avait fait un bon chemin déjà et qu’il était préférable de continuer cette collaboration, le ladrinis pouvait bien changer de chercheur s’il perdait définitivement foi en moi. Je devais donc le convaincre qu’il devait me garder. Je ne pouvais pas me servir de ma connaissance, puisque de lancer à cet homme ce que j’avais compilé en informations sur les pierres de sphène ne ferrait que montrer à quel point j’étais loin du but. Il ne me restait donc qu’une option : raffermir la confiance qu’il avait quant à ma personne. En d’autres mots, je devais créer un lien plus amical…

J’en étais venu à cette conclusion en pensant à une façon de surmonter l’épreuve qu’était la séduction de ma prétendante. Pour ce faire, je devais utiliser la même stratégie qu’à l’habitude : accumuler de la connaissance. Mais cette connaissance ne pouvait venir des livres. Non, cette connaissance, je devais l’acquérir par l’expérience. J’avais donc décidé de tenter l’expérience avec le nérozia, afin d’être plus près lorsqu’il faudrait le faire avec la femme
.

« Vous avez bien dormi? »

Lentement, je lui fis, avec ces mots, poliment savoir que je voulais commencer la discutions. J’avais utilisé la fonction phatique avec une voix calme, reposé. C’était une bonne entrée en matière, même si je gardais ma froideur habituelle.

« Je me demandais… puisque j’ai vu comment vous vous êtes battu hier. Où avez-vous appris à être aussi habile? »

C’était donc le pari : affaiblir ma crédibilité, mettre de côté mon égo, afin de me rapprocher de mon coéquipier. J’avais joué la carte de la curiosité, en me disant qu’en montrant un intérêt quelconque pour lui, comme j’avais vu l’autre serveur le faire aux clients du temps de ma jeunesse où je travaillais dans un bar, je pourrais lui « prouver » mes bons sentiments à son égard et, du même coup, flatter son égo. J’en avais donc mit beaucoup sur la table et j’espérais remporter cette mise.
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeJeu 15 Mar - 8:20

Je n’avais pas tardé à sombrer dans un sommeil éveillé, l’un de ces sommes où l’on ne dort qu’à moitié, comme savent le faire les canins et les combattants les plus accomplis.
Cet état ne permet pas un repos entier, mais il apaise le corps et l’esprit, autant que faire ce peut.
J’étais ainsi tombé dans cet état de bien-être que j’avais presque oublié ces derniers temps et que je retrouvais avec contentement, jusqu’à ce qu’on m’en tire violemment.
L’intérêt soudain de mon comparse pour mon bien-être me semblait plus qu’étrange. Je l’imaginais entrain de s’ennuyer ou de fomenter un quelconque plan tordu. Avec les intellectuels, il était trop souvent question de ce genre de choses.
Naïvement, je m’imaginais alors qu’en l’ignorant, il se rendrait compte qu’il était le seul ici à vouloir discuter. Il n’eut donc pas de réponse. J’étais convaincue que l’information qu’il me demandait lui était pertinemment inutile.
Mais c’était sans compter sur sa témérité : il revint à la charge. Il voulait donc bel et bien engager la conversation. Pourquoi ? Je n’en savais rien. Sans doute avait-il un but précis. Le peu que j’en savais sur lui me disait qu’il était trop réfléchi pour simplement vouloir se lier d’amitié avec un assassin.

Avec un profond soupir, je me redresser sur la banquette de mon côté de la calèche et me passait les mains sur le visage avec insistance et lenteur. Puis, plongeant un regard las et désabusé dans le sien, je me laissai à nouveau glisser contre le dossier pour mieux m’avachir. Non seulement je redoutais le désintérêt de ces échanges de mondanités, mais en plus, il était hors de question qu’elles prennent une tournure guindée.
Après une hésitation et un nouveau soupir, je me laissais aller à la confidence.


-Que’qu’ part qu’ certains appellent « l’enfer ».

Douloureusement mais sans le laisser paraître, je me remémorer mes premiers massacres.

Migdas Polovich,
Chroniqueur officie du second loup des Nerozias.
Choses promises, choses dues ½
*
La bête n’était pas très grande. Un reptile aux yeux jaunes et brillants. Il faisait un peu plus de ma taille du bout de sa queue à celui de sa langue qu’il tirait à chaque râle menaçant qu’il me lançait.
Autour de mes poings, les menottes pesaient lourds malgré que je ne sois pas des plus frêle déjà à cet âge.


-Nous allons voir ce que tu vaux.

D’un coup sonore, on brisa la chaîne et laissa fondre la bête sur moi. J’étais pétrifié, non pas de peur, mais d’incompréhension. Ce fut l’instinct qui me jeta à terre en arrière et m’aida à éviter les griffes.
Mon pied l’envoya plus loin derrière mais j’étais encore à terre lorsqu’elle se rétablissait et me lançait un nouvel assaut.

-Bien… Très, très, bien…

Les applaudissements avaient quelque chose de mou et la voix de cynique maintenant que j’y repense. À moins que mes découvertes plus tardives ne modulent mes souvenirs que je trouverai à jamais bien trop naïfs.
Je relâchai ma prise et la chaîne se desserra autour du coup de l’étrange iguane qui s’affaissa sous moi et je retirai mes pieds de ses membres brisés.


-J’ voulais pas l’ tuer…
-Lui si. Et je peux te promettre que tous ceux que tu rencontreras le voudront tout autant, mon garçon. Tu devras tuer ou être tué.
-Mais j’aime pas tuer.
-Personne n’aime ça. Mais la vie est ainsi. Allez ! On continue ! Envoyez-en un autre.


Depuis le centre du petit cercle délimité par des planches en bois, l’obscurité ne me permettait pas de distinguer les visages autour de moi et le temps a effacé le seul qui était important, celui du terran qui avait promis de m’aider.
La porte s’ouvrit et de farouche molosse se ruèrent vers moi…


Mémoire personnelle
Jonas Mitsgun
Dimitri et le cirque.
*
Le reste de ce transport se présenta bien plus calme. Les faux-jumeau s’étaient éteints au loin et j’avais au-dessus de moi les trois sœurs qui veillaient sur ma route.
La nuit et le silence mortuaire qui régnaient sur cette plaine auraient effrayé plus d’un terran en culotte courte. Mais j’étais d’une autre trempe. Fils de Canopée, je percevais les sons que d’autres n’entendaient pas, je voyais des choses qu’aucun être à la longévité fugace n’imaginait pas.
Mais eux comme moi aurions entendu de la même manière les hurlements qui ne tardèrent pas à déchirer le calme de la nuit.
Les criards commençaient à se faire nombreux mais je ne les craignais pas. Le loup n’avait que faire des chiens sauvages, je ne leur accorderai pas plus d’importance que lui. Tirant sur un levier à côté de moi, une trappe s’ouvrit à l’arrière sous une malle fixée. Son contenu chuta mollement au sol. Une biche tuée de la veille. Suffisamment faisandée pour les attirer par son odeur, suffisamment fraiche pour qu’elle les occupe un moment.

À l’intérieur de la calèche j’entendais à peine leurs voix mais était sûr qu’ils étaient en discussion. Ça m’étonnait d’ailleurs de mon supérieur qui était d’ordinaire si taciturne.

Au loin, la plaine grise et sombre s’arrêtait au pied d’une plus haute et vaste masse noir. Là-bas finissaient les terre d’Eridannia, là-bas commençait l’enfer vert : Noathis ; ici s’arrêtait ma route.


Journal de bord d’Amadera Galbor
Anarchiste du département d’assassinat.
*
-Comme ça ! Tu ne tueras jamais personne comme ça !
-Non.

Je lançai Or au sol. Il me regarda tristement. Lui n’avait pas dit qu’il m’aiderait mais qu’il me sauverait. Mais pourquoi fallait-il toujours que je tue ?

-Nous reprendrons demain.
-Non.

Il s’était retourné pour partir quand il se figea les épaules basses.

-Écoute… Le monde est ainsi. Il y a les tueurs et les morts. Tu ne peux rien y faire.
-J’ai déjà entendu ça ! Dans le bec d’un menteur. Pourquoi j’devrais te croire ?

Dans ma voix perçait, plus qu’aujourd’hui encore, l’accent paysan raffermissant la dureté de mes propos.

-Jonas… Si tu veux la retrouver, tu devras surmonter bien des épreuves. La seule chose que je veux c’est que tu y survives. Pour cela, je n’ai rien d’autre à t’apprendre que ce que je sais. Je t’ai raconté le monde et ce que tu as vécu devrait t’avoir convaincu que je t’ai dit la vérité.
-J' veux plus tuer !
-Alors tu mourras !


Xy s’était plantée entre mes pieds alors qu’il avait pour la première fois haussé la voix sur moi.

Mémoire personnelle
Jonas Mitsgun
Le loup et son apprentis.
*
-J’ai toujours été bon pour survivre. Un aut’ Nérozia m’a appris à mieux me servir de … ce don…

Mon regard restait planté dans le sien, insondable et pénétrant. J’avais répondu à ses questions, revivant personnellement cette bribe d’une vie passée sans lui en divulgué les détails.
La calèche ralentit et s’arrêta. Amadera descendit sans bruit. Je fis de même sans prendre la peine de clore cette conversation. La pénombre qui était tombé dans la calèche alors que nous n’avions rien pour y remédier fut bénéfique. L’extérieur parut plus discernable à la lueur des lunes.
L’orée de la forêt était encore loin. L’assassin qui calmait les chevaux saisit une besace sous le siège du cochet et me la tendit alors que je sortais une paire de torche d’un tiroir dissimulé sous la banquette.


-Il y a de quoi les allumer dans le sac et quelques vivres comme vous me l’aviez demandé.
-Très bien. Rest’ dans l’ombre jusqu’à not’ retour ou celui du jour. Ramène-toi Éclari. On traine pas.

Au loin, les criards jappaient autour de la carcasse, attirant ceux des environs. Mais ce n’était pas ces bestioles qui m’inquiétaient le plus.

-On y va torches éteintes. Pas b’soin d’se faire repérer. Y a des bestioles bien plus malines que celle-là et j’voudrais bien les éviter, vu ?

Alors j’ouvrais la marche, une marche forcée. Je n’avais aucune envie de me faire doubler par le soleil et devoir rentrer à pied. Et malgré mon compagnon, nous ne tardâmes pas à atteindre les premiers taillis. Je connaissais ce passage de la forêt. Je pouvais le parcourir les yeux fermés à force de l’avoir arpenté. Je n’espérais qu’une chose que nous ne nous fassions pas repérer.

Migdas Polovich,
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Dernière édition par Jonas Mitsgun le Sam 14 Avr - 18:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeVen 16 Mar - 15:53

La nuit était tombée et une ombre arpentait les bois de la Vallée d'Hillem. Couverte de sa capuche, la silhouette, à peine éclairée par les lunes ressemblait presque à un spectre. Son pas était léger mais assuré. Elle savait où elle allait et sans torche y voyait suffisamment. La lumière des deux astres ainsi que sa vision accrut suffisait. Un léger « pfff » s'échappa de sous la capuche. Celle qui était dessous pesta une dernière fois de se retrouver là, mais d'un autre côté elle avait fini sa journée de patrouille. Voilà ce qui arrivait quand on disparaissait des mois, à peine rentrée on vous attribuait des tâches pour vous retenir. On ne pouvait pas dire que cela était vraiment son travail, mais bon, être Eryllis incluait des devoirs et mieux ne valait pas dans son cas de refuser pour dire qu'elle devait exercer sa vraie profession. Cela pourrait être assez...problématique, d'autant que la discussion avec Sighild résonnait encore dans sa tête. Sans avoir été virulentes, les paroles de la meneuse de la caste avaient suffit pour qu’elle se pose quelques questions. Mais elle verrait sans doute tout cela plus tard, la période n'était pas propice aux changements pour elle.

Les circonstances actuelles allaient d'ailleurs très bien pour celle que l'on surnommait la Dague de la Nuit ou la Lame des Lunes, avec ses bois silencieux, la nuit, les lunes et elle fondue dans le décor. Par contre, il n'y avait pas de contrat, pas de cible, même pas un chat. D'un autre côté, depuis qu'elle avait repris ses activités, elle n'avait pas eu de pause. Ce retour à Samhach avait un parfum de vacances, surtout après son dernier travail avec Ision Lorindar qui l'avait entrainé dans un cimetière aux résidents plus actifs qu'ils n'auraient dû l'être. Mais bon, il avait bien payé et cela valait le coup de gagner en une fois ce qu'elle devait parfois gagner en deux fois. Siriel continua de progresser en silence en direction de la cité des Eryllis. Elle parcouru du regard autour d'elle et aperçu Soresh plus loin. Elle avait relâché sa louve qui restait un animal en grande partie sauvage et qui reprenait parfois sa véritable nature. Au bout d'un moment elle se retrouva seule, la louve ayant disparu de sa vue, mais devant être encore dans les parages. Elle continua d'avancer ayant pour seuls compagnons les bruits des bois dont le hululement d'un hiboux.

Sa marche continua ainsi, jusqu'à ce qu'elle perçoive plus loin des bruits suspects. Elle s'approcha doucement, se faufilant dans la végétation et se mêlant à elle jusqu'à arriver à quelques mètres des fameux bruits. Deux hommes progressaient dans les bois, sans torches et en marche rapide, se fiant seulement à la lumière des lunes. Ils cherchaient à ne pas être repérés pour avancer et ils était trop près du territoire des Eryllis à son goût. La sindarin changea de position, restant camouflée aux abords de ce qui était le chemin en quelque sorte (si on pouvait appeler ce passage comme cela) pour les observer. Elle les suivi ainsi jusqu'à trouver le bon endroit. Arrivant à un passage faisant face à une des lunes, elle quitta sa position pour apparaître à quelques mètres d'eux sur leur route, les mains posées sur les manches de ses dagues.

- Voilà deux hommes bien étranges pour tenter de s'aventurer ici avec autant de prudence et d'empressement.

Sa voix, claire, posée et calme avait résonné dans la forêt, troublant le silence de la nuit. Siriel n'avait aucune crainte et suivait les directives. Toute personne suspecte approchant du secteur de Samhach, même à quelques kilomètres devait être stoppée. Mieux valait pour ces deux-là n'être ici que pour passer, sinon elle veillerait à ce qu'ils n'en repartent jamais et Siriel n'était pas une des Eryllis répugnant le plus à tuer, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Restait à voir la réponse qu'ils allaient donner.

- Et pas un pas de plus.

Elle préférait maintenir une distance, car être sûre de ce qu'elle faisait ne voulait pas dire manquer de prudence, une de ses règles qu'elle n'oubliait jamais. Elle attendit la réaction des deux hommes, inutile de jouer les inquisitrice s'ils l'attaquaient directement ou fuyaient, elle saurait de suite ce qu'il en était. Ils pouvaient déjà s'estimer heureux car bien qu'elle soit apparu de nulle part comme à son habitude, cela fut devant eux, alors qu'habituellement elle ne laissait guère le temps de réagir ou penser quoique ce soit. Mais dans ce cas précis, il s'agissait d'un travail d'Eryllis et donc à mener comme cela et non comme son autre travail qu'elle menait comme elle l'entendait...
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeMer 21 Mar - 3:44

    Sighild en était presque venue à regretter le bon vieux temps.. un temps où tout le monde restait à sa place, un temps où les hommes étaient ignorants et s'effrayaient d'un rien. Mais plus les années passaient, plus ils se montraient audacieux.. ou suicidèrent. Cela faisait un moment que la lhurgoyf remarquait que sa chère forêt grouillait d'êtres diverses et variés, du genre que l'on aimait pas croiser pour ne pas être dérangé. Il y avait beaucoup trop d'activités étranges pour être tolérée. Stricte? Sans doute. Mais la Chef des Eryllis avait bien des raisons de se montrer ainsi, punitive et sévère. Elle se devait de protéger littéralement une micro-civilisation, vivant dans des huttes, de la forêt et de ses bienfaits, en osmose avec Dame Nature... Mais tous les jours, elle devait faire face aux pillages, aux dangers de la ville, de leurs politiques et ambitions qui nuiraient à tout ce qu'elle cherchait à protéger... et les humeurs des jeunes femmes qui avaient accepté une nouvelle vie ici.

    Cela faisait déjà des années, plus d'un siècle peut-être.. ou encore plus qu'elle était à la tête des amazones. Sighild en était même venue à se demander si elle était toujours digne d'être là, si peut-être il ne serait pas bon que quelqu'un prenne sa place, du sang neuf comme on dirait. Cependant, si elle faisait cela, qu'elle déléguait toutes ces responsabilités, elle avait l'impression de fuir. Elle avait accepté son rôle, et ce fardeau, elle le porterait jusqu'à ce qu'elle puisse être sure que tout irait bien dans le meilleur des mondes. Et seulement à ce moment là, elle penserait à vivre pour elle... si c'était seulement possible, chose dont elle doutait.

    Quoiqu'il en fut, la jeune femme avait quitté son village afin d'effectuer une ronde, comme elle le faisait chaque nuit, même si il y avait des sentinelles postées un peu partout, des rôdeuses qui veillaient aussi à la sécurité du village... Cela ne serait jamais assez. Il fallait dire aussi qu'elle ne pouvait tenir en place, son instinct lui avait dit de partir. Zodiark ne l'accompagnait pourtant pas. Non. Ce dernier dormait tranquillement dans sa maisonnée et il ne savait que trop que, si sa maîtresse avait besoin de lui, un sifflement suffirait pour qu'il arriva... où qu'elle eut été.

    Cheveux relâchés, apparat bien simple et sauvage, faux prônant dans son dos, Sighild avançait félinement, d'arbres en arbres, sans un bruit. Malgré les feuillages, elle n'avait jamais eu de difficulté ici, elle se déplaçait naturellement dans cet environnement, à l'écoute de tout. Le chant d'un oiseau, le sifflement du vent dans les feuilles, elle comprenait le langage de Noathis mieux que quiconque et celui-ci murmurait que deux individus aux comportements étranges rampaient dans la nuit... et une autre qui surveillait tout cela. Il ne lui en fallut guère plus pour qu'elle sache quelle direction prendre mais... elle n'interviendrait pas tout de suite. Sighild était une gardienne, elle était les yeux de la forêt, elle regarderait en silence et se terrerait dans l'ombre... jusqu'à la parole de trop.
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeJeu 5 Avr - 22:55

[Désolé pour le retard, je n'ai aucunes excuses...]
[Le dialogue qui suit à été fait par mp entre moi et Jonas]

Une fois de plus, je m’aventurai dans l’inconnu et l’imprévisible. Cependant, cette fois, faibles étaient les risques réels pour ma personne. Le risque pour la bonne entente avec mon partenaire, pour mes ambitions et mes buts, il y en avait, mais, au moins, ce danger avait peu de chance de porter atteinte à ma vie. Cette fois-ci, je ne m’étais pas aventuré dans la tanière des déments où dans un guet-apens de briguant, mais bien dans une tentative de camaraderie. Tout aussi imprévisible et inhabituel, mais d’une tout autre nature. J’avais demandé une expérience qui me conférerait quelques apprentissages et j’avais été servir. Alors que je m’étais attendu à un refus de communiquer de la part du nérozia et que son soupir sembla me le confirmer, j’eu la grande surprise d’entendre sa réplique.


« Que’qu’ part qu’ certains appellent « l’enfer ». J’ai toujours été bon pour survivre. Un aut’ Nérozia m’a appris à mieux me servir de … ce don… »

Rapidement, d’un ton tout aussi neutre et calme, j’enchainai, comme un pécheur qui tire rapidement sur sa ligne de peur que son poisson s’échappe.

« Qu'est-ce que vous voulez dire? »

« Avant, un Lhurgoyf, ça foutait moins la pétoche dans une arène...Ensuite c'est au milieu des escapouchons d'Nérozia qu'j'ai appris à être moins boucher. »

Assez floue, à l’allure un peu évasive, mais ces paroles tenait plus du personnage que de la situation. Je constatai, toujours avec une grande surprise, que mon interlocuteur enchaina et continuait à répondre à mes interrogations. Comment pouvait-il pendre ses risques? Avais-je surestimé la prudence des autres? Oui… c’était surement ça. L’autre n’est pas aussi méfiant que je le croyais. L’autre est porté à faire confiance, à se confier. L’autre est porté à se lier. Si cette expérience, ainsi que les conclusions que je tirais, était véridique, tout ce que j’avais à faire pour me rapprocher de l’autre est de faire confiance à son ouverture....

« Ainsi vous étiez un homme fort violent avant d'entrer dans les Nérozia? Il est difficile d'imaginer que le guerrier réfléchit et efficace que vous êtes a déjà été un véritable boucher, pourtant.».

À cette troisième question, le nérozia fit quelque chose d’encore plus surprenant que de donner une simple réponse : il sourit. J’avais donc réussit! J’avais amené, en un cours échange, un certain approchement entre moi et cet être méfiant!

« T' y es pas du tout mon pote. C'est tout le contraire. Mais c'est p't-être pas plus facile pour toi d'imaginer le loup des Nérozias doux comme un agneau. »

«Hum...»

Je resta silencieux un moment, pensif, hésitant à poser la fameuse question, celle qui cèlerait une certaine camaraderie.

« Le loup des nérozia... en parlant de ça, je n'ai jamais su quel poste vous occupez dans cette organisation... pas plus que votre nom d'ailleurs... »

J’attendais, aussi bien par appréhension que par curiosité, la réponse du nérozia à la fameuse interrogation…. Malheureusement, j’étais aller trop loin, j’avais dépassé les délicates limites. Sans détruire tout ce que je venais de bâtir, je terminai la discussion sur une note amère. Je fus servit avec un pâle sourire et un :

« Toujours à vouloir en savoir plus... T' sais déjà que j' suis un gros bonnet. C'est tout c' que t'as besoin de savoir, ça et que j'ai aucun mal ou problème à dézinguer n'importe qui. »

Je n’avais donc, au bout du compte, toujours pas réussit à savoir son foutu nom. Ça aurait été le meilleur signe de confiance, la preuve de la réussite de cette tentative. Cependant, faute d’avoir eu tout ce que je voulais, je ressortais gagnant de tout cela. J’avais malgré tout réussit, je le croyais, à rétablir une relation de partenariat avec le lhurgoyfs, à diminuer la tension. De plus, j’en avais appris un peu plus sur la psychologie de l’autre. Après tout, si j’avais réussit à me rapprocher de ce dangereux nérozia, je réussirais surement à me rapprocher d’une naïve fille de noble, qui n’a rien connu de la vrai vie et de ses… dessous.

Mes pensées n’allèrent pas plus loin, puisque la discussion s’était terminée par notre arrivée à la fameuse destination. Il était donc temps de mettre pied à terre et de continuer ce voyage par la marche. Nous devions donc avancer, par précaution, dans les ténèbres, avec les cris des créatures de la forêt qui rappelaient sans-cesse le danger tout proche.

Puis… elle se manifesta.

À quelque mètre devant nous, les mains posées sur ces dagues, un membre des sindarins.

Non…cette fierté, ce lieu, son aisance… c’était plus que ça…

C’était une éryllis.


« Voilà deux hommes bien étranges pour tenter de s'aventurer ici avec autant de prudence et d'empressement. Et pas un pas de plus. »

Une autre menace. Un autre foutu obstacle. C’était devenu une habitude. Non vraiment, je commençais à m’y faire. La surprise, la peur, l’adrénaline, cette constante pression de réfléchir vite et bien… je commençais à m’y faire.

Je commençais tellement à m’y faire que, pour la première fois, je pensai au delà de mon premier réflexe. Si ma première pensée fut de mettre la main sur mes tussis pour me préparer à toutes éventualités, je la reconsidérai bien vite. L’éryllis qui se tenait devant nous ne cherchait clairement pas à rire. Elle était déjà aux aguets. Femmes de la forêt, ses sens étaient surement bien aiguisés. Elle aurait tôt fait de voir mon mouvement subtile et pourrait prendre ça comme un signe d’hostilité. Non… de toute façon, qu’est-ce que j’en savais, peut-être que le nérozia nous ferait éviter le combat…

Je restai donc immobile, à une exception près : je tournai ma tête vers le lhurgoyf, pour lui faire bien comprendre que je mettais la suite des choses entre ses mains. C’était lui qui savait ce qu’on venait faire ici. C’était lui qui nous avait amené ici.

C’était lui qui allait nous sortir de cette impasse.
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeDim 15 Avr - 1:43

Depuis que nous avions quitté la calèche, j’avais rapidement rabattu un capuchon noir sur mon visage et mes vêtements étaient toujours sombres. J’avais également choisi ceux de la garde de robe de l’érudit qui soient le moins voyant possible. Et les torches éteintes étaient une dernière précaution que je savais, comme les premières, bien futiles. Nous étions sur leur territoire. Et si ça ne serait pas la première fois que je réussirais à le franchir sans me faire repérer, le barda, mon suivant et ce je ne sais quoi m’avaient déjà convaincu, à peine avions nous passé les premières fougères, que tout ne se passerait pas comme prévu.
Plus le temps passait au côté de ce Drayken, et plus je me disais qu’il me portait la poisse. Mais il n’était pas le seul. Il fallait croire que je n’étais chanceux que lorsque j’étais seul. Dès lors que j’étais accompagné, épaulé ou simplement prédestiné à côtoyer des vivants qui devaient le rester, une sorte de consensus faisait qu’inexorablement, mes plans viraient au cauchemar.

Très vite, les mouvements d’Olmir m’indisposèrent. Il n’avait pas l’habitude de la forêt, il avait beau faire des efforts, il ne pouvait pas se fondre dans les ombres, ni se faufiler entre les branches ou éviter toutes les branches mortes sous son pas lourds et maladroit.
Peut-être mes origines, le fait que je sois né dans ces taillis, me rendait trop exigent envers lui mais il n’était déjà plus question de passer inaperçus.

Elles étaient déjà là.

Sans ralentir notre avancée, je restais des plus attentifs aux murmures des sous-bois qui jalonnaient le passage du gibier que je suivais. Plus loin, des sangliers -ou quelque chose de plus gros encore- avait élargis le sentier et Talum trainait derrière ses sœurs, restant face à nous dans un croissant plus fin que les cheveux de l’apparition qui nous bloquait le passage.

Un léger sourire se dessina sur le peu de mon visage que la lune laissait paraître de sa faible lumière. Je n’avais pas la vue perçante de la sindarine face à nous, mais j’avais appris, après toutes ces années, à voir mieux que beaucoup, les détails qui ne trompent pas.

Lentement, je vérifiais que mon compagnon se tienne docile, chose qu’il avait remarquablement compris, et reportait mon attention vers la tueuse devant nous. Sa manière de se mouvoir en silence, sa posture sûre d’elle et son aura menaçante malgré une passivité évidente… Jusqu’à la façon de se tenir prête à dégainer, la position de ses mains sur le manche de ses armes… Tout indiquait qu’elle était du même milieu que moi.
Je ne l’avais encore jamais rencontré, à moins que l’ombre derrière elle jetait sur son visage ne trompe ma vue perçante.
Je souris d’avantage, mes dents apparaissant soudain, blanches au milieu d’un visage basanée, les canines saillantes. D’un mouvement d’épaule, je laissais ma besace tomber à terre et écartait légèrement les bras, paume visible.


-‘soir… Eryllis…

Qui d’autre, à cette heure tardive pouvait bien arpenter la forêt la plus dangereuse de ce monde et se permettre de jouer les gardes forestiers ?

-On n’a rien cont’ ta fratrie. Laisse-nous passer.

Le capuchon se tourna doucement vers les fourrés sur le côté et ma tête se pencha légèrement sur le côté, comme si j’étais intrigué par quelque chose. Et puis, après un instant, mon sourire revint avec un léger soupire amusé.
Je me mis accroupis et commençait à dessiner quelque chose sur le sol, un pentacle.
Tout en traçant, je repris sur un ton toujours aussi décontracté.


-J’ suis prêt à parier la tête de mon escorte qu’on abat la même besogne.

À la prononciation du mot « abat » mon regard s’était révélé un instant à ma consœur. Deux yeux d’un bleu fantomatique renforcé par la lueur opaline de l’astre.
J’avais finis mon gribouillage dans la terre fraiche et me redresser, jetant à nouveau un regard toujours perplexe vers les taillis. J’avais un doute tout de même. Continuant de parler, je ne lui accordais plus qu’une place dans mon champ de vision, histoire de prévenir une attaque soudaine.


-À moins qu’ tu veuilles te comparer à un gros bonnet cette nuit, ma grande, j’te conseille d’éviter à Sighild de perdre une de ses filles… Une ou deux d’ailleurs ?

Le symbole se mit à briller à mes pieds. Une lueur forte et sanguine qui éclaira soudain tout mon visage mais aussi les sous-bois à proximité, me laissant entrevoir une forme plus loin que j’avais soupçonnée.

Avec un grand sourire, je me tournais vers l’assassine. D’entre mes pieds, une pointe commença à s’élever, la lumière continuant de baigner tout l’alentour de son rouge sang. Il faudrait une minute encore pour qu’OryX nous rejoigne.


-Oui… Deux… J’vois que t’as pas encore l’âge de badauder toute seule, gamine. Je me dénouais mon épaule éraflée dans une demi-grimace et puis le cou. Mais j’aime pas trop qu’on me zieute comme ça.

Les bras grands ouverts, j’invitais plus fort alors « Sors de là, mateuse ! »
J’étais toujours immobile, toisant celle qui était vraiment visible du haut de ma petite stature, un visage pleinement révélé, sale, souriant, à la peau tannée, mais surtout, au regard plein d’excitation.
Un sang trop plein d’adrénaline courait dans mes veines, encore échauffé par notre étape dans les plaines. De plus, j’avais pour les sindarins et leurs grands airs supérieurs une animosité naturelle. La voir nous menacer tout en nous tendant un guet-apens… C’était me prendre pour un imbécile un peu trop directement.
L’intimidation n’était pas quelque chose que j’accepterai d’avantage de sa part, aussi prudente fut-elle jusqu’alors.


Migdas Polovich,
Chroniqueur officie du second loup des Nerozias.
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Dernière édition par Jonas Mitsgun le Mar 18 Sep - 11:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeDim 15 Avr - 15:16

Immobile, seule sa cape et ses mèches de cheveux dépassant de sa capuche flottant poussés par une légère brise, Siriel semblait figée mais n'en était pas moins prête à bondir. Le premier homme ne dit rien, restant à sa place, surpris, cherchant de quoi se justifier, elle ne pouvait le dire, cependant il tourna la tête vers son compagnon de route à qui il laissait visiblement la tâche de parler. Le compagnon en question semblait être assez content au sourire qu'il afficha. Voilà qui était bien étrange à moins que cela ne soit les Erillys le but de sa présence ou sinon il était tout simplement un idiot ne réalisant pas dans quoi il avait mis les pieds.

Il la salua avec un parler assez rustre et elle ne répondit rien. Elle n'avait pas envie de s'étaler en formalités surtout avec quelqu'un ayant un tel langage. Elle avait beau avoir grandit dans les rues et fréquenté la ''fine fleur'', elle appréciait plus les gens ayant plus de tenue. L'homme annonça n'avoir rien à faire contre le Eryllis. Soit tant mieux pour lui, elle les laisserait alors peut-être passer tout en gardant un œil sur eux au cas où, car elle sentait qu'il était quelqu'un du milieu. Certains signes ne trompaient pas et il le portait sur lui. L'homme tourna la tête de côté en même temps qu'elle eut la sensation d'une présence sans toutefois que ses sens puissent l'affirmer. L'homme après un nouveau sourire s'accroupit pour dessiner au sol un pentacle. L'assassine resta immobile mais n'en fut que plus sur ses gardes d'autant que l'homme avait reconnu en elle une assassine, l'évoquant avec des yeux brillants, misant la tête de son compagnon, qui n devait donc pas valoir grand chose pour lui. Si elle avait vu en lui une appartenance aux sombres milieux, cela était possible dans le cas inverse. Ainsi il était un assassin ? Cela ne fit que renforcer sa méfiance car cela voulait dire que comme elle, il était capable de tuer de sang froid.

- C'est une possibilité, mais les points communs s'arrêtent sans doute là.

Qu'il est reconnu en elle une assassine était un fait, mais il était peut-être loin de se douter qu'il s'agissait de la Lame de la Nuit dont la réputation n'était plus à faire depuis le temps qu'elle pratiquait. Quand elle disait que les similitudes s'arrêtaient là, elle n’exagérait pas puisque dans ses manières et méthodes, elle se distinguait de beaucoup d'autres de la profession. L'homme se redressa tranquillement un peu trop serein à son goût, regardant de nouveau de côté. Etait-ce Soresh ? Non si c'était elle, elle se montrerait. D'ailleurs la confirmation arriva car la louve noire arriva silencieusement derrière les hommes, s'arrêtant à quelques mètres.

L'homme continua de lui parler et évoqua Sighild. Voilà qui était encore mieux, il connaissait la meneuse, lui conseillant d'éviter qu'elle ne perde une des siennes ou deux, pensant que quelqu'un se cachait vers où il regardait. Qui étaient ces deux hommes et que voulaient-ils ?Le symbole à ses pieds se mit à briller et une lumière rougeâtre éclaira toute la zone dévoilant une qu'il y avait bien un observateur. Soresh se mit à grogner alors que Siriel qui n'avait pas bougeait d'un pouce fronçait des sourcils, tout ceci n'était guère à son goût avec en plus une pointe sortant désormais du symbole aux pieds de l'homme.

- Si vous êtes ce que vous prétendez, alors vous devriez savoir qu'il vous faut vous méfier des apparences. Cela fait bien longtemps qu'on ne me tient plus la main. Vous ignorez à qui vous avez à faire et vous feriez mieux de vous montrer un peu plus respectueux dit-elle sans un sourire.

Il n'aimait pas qu'on l'observe, elle non plus, ce qui leur faisait un point commun. S'il s'agissait d'une jeune Eryllis qui l'avait suivit ou s'était approchée, elle allait passer un sale quart d'heure après cette affaire résolue. En attendant l'homme ordonna à l'observatrice de se montrer. Elle ne montra rien du fait qu'elle ne savait pas qu'il y avait une autre dans les parages, mais du coup il devait avec son compagnon prendre cela comme un piège. Enfin cela n'avait pas l'air de le mettre plus mal à l'aise que ça, il avait l'air plutôt excité. Une personnage assez étrange, un fou comme il y en avait plein de son espèce dans Ridolbar et Thémisto.

- Pour quelqu'un qui ne nous veut rien, votre comportement ne va guère dans ce sens là. Je vous conseille vivement de revoir votre diplomatie si vous comptez passer.

Il était clair que le comportement des deux hommes était suspect et qu'il n'était pas sûr que leur présence soit pour autre chose que les Eryllis. Les laisser passer sans savoir ce qu'il en était représentait un trop gros risque. Elle avait tout son temps et elle savait conserver calme et se montrer patiente plus qu'il ne le fallait si nécessaire...
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeMar 18 Sep - 12:12

Le silence de la forêt et se fit plus sourd, plus dense. L’excitation m’empêchait d’ailleurs de remarquer l’absence de bruits d’animaux depuis un moment. Je m’étais trop focalisé sur notre suiveuse et sur Drayken pour y faire attention. La lumière à mes pieds s’éteignit soudain et mes mains se posèrent sur OryX, désormais dressée devant moi. Ce long bâton aux extrémités effilées était encore tâché du sang toujours frais de mes victimes nocturnes.

Mes yeux légèrement écarquillés se refermèrent et je me calmais à nouveau, plus dangereusement encore. Personne n’avait osé bouger depuis tout à l’heure et le statu quo, moi, ça m’horripilait.

La tension continuait de me prendre aux tripes et était de moins en moins visible sur mon visage. La conscience professionnelle reprenait le dessus et peut-être que ma consœur s’en rendait compte. Si ce n’était pas le cas, elle le ferait dans un instant. Et c’était donc maintenant qu’il fallait que j’agisse. Les Eryllis se protègent les unes les autres. C’était d’ailleurs pour cela que celle-ci nous barrait la route. Elle avait peur pour ses sœurs. En attaquer une, c’était se mettre les autres à dos. C’était exactement ce que je rechercherais.
Drayken n’était pas Nerozia, et encore moins mon frère. Mais quoi qu’il en soit, j’avais besoin de lui et vivant encore. Dans le meilleur des états, même. Et pour cela, il fallait le garder hors de danger. Ce serait facile, du moins pour l’instant.

Comme moi, cette assassine pensait que la quatrième âme qui vivait ici était de son côté. En tout cas, il le fallait.

Brusquement, tout mon corps s’ébranla en direction de cette gardienne du passage. Il fallait la frappait, un coup, un vrai ; un qui vous sonne et vous met hors de d’état de nuire un moment. Mon attaque allait être violente et foudroyante. Rien à voir avec celle d’un assassin méticuleux. Mon cri de rage le prouvait. Elle avait intérêt à se préparer à encaisser. J’allais trop vite pour qu’elle esquive. Ou peut-être pas. Quoi qu’il en soit, elle ne s’attendait déjà plus à ce que je fis en réalité.
Subitement, je bifurquai et disparus dans les taillis ; changement de direction. Ma nouvelle cible : l’observatrice. Drayken n’était plus important. Pour elles en tout cas. J’étais la menace et je les attaquais de front. Il fallait me neutraliser. Il fallait qu’elles essaient. Et si elles le faisaient, Drayken serait laissé de côté.

Dernières fougères. Voilà ma vraie proie. Toi. Tu avais osé rester en retrait face à mes injonctions. Je hais qu’on se moque de moi et qu’on m’observe. Je ne suis pas un vulgaire gibier. Je suis le prédateur et elle allait regretter de m’avoir ignoré.
L’assassine était sûrement à ma poursuite. Il ne fallait pas que je touche à sa sœur. Mais c’était déjà trop tard. Me faufilant entre les troncs, OryX se désunit et je préparais Or, prêt à l’enfoncer dans son être et couper son souffle. Ensuite je me retournerai et ferait face à mon second adversaire. Xy serait prêt à parer à ce moment…

Mais la lune était basse, grande et ronde. Elle perça le feuillage et éclaira ma proie. Ce n’en était pas une. C’était une prédatrice. Une que j’avais déjà rencontrée. Une qui m’avait déjà prouvé qu’il y avait sur cette terre des êtres que l’on pouvait nommer ainsi : prédateur, je n’étais pas le seul.
Or s’était figée et moi aussi. Une fraction de seconde et je saute de côté, Xy s’assurant de parer la moindre attaque par derrière. Je me relève, le regard noir posé sur cette garce, la voix grondante.


« Toi… »

Or se relève et prolonge mon bras, pointant vers son visage, portant le long d’elle ma voix de nouveau hurlante et enragée.

« Pourquoi tu me fais mariner comme ça ? Ça te fait marrer ? J’étais sur l’point d’vous empaler toutes les deux. Tu veux vraiment que j’rompe notre accord ? »

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*

Ses yeux... Ils n’avaient pas changés. Magnifiques. C’est une des seules femmes à pouvoir m’émouvoir qui se tient devant moi. Saleté. Je te hais autant que tu m’attires. Si puissante et si égoïste. Tu es pourtant de ma race et c’est ce que j’aime chez toi. Tu es certainement notre reine pour ainsi m’émouvoir, moi qui suis si froid. Pourtant je ne t’aime pas. Ce n’est pas comme avec elles… Ce n’est pas comme les deux premières et uniques fois. Saleté ! Je te hais. Mais tu es si belle.

Mémoire personnelle
Jonas Mitsgun
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeMer 26 Sep - 16:40

    Silencieuse, tout près de là, le regard fixé sur les deux hommes qui se tenaient présent dans sa forêt, elle observait. Les connaissait-elle? Au moins l'un d'entre eux, et il n'était pas des moindres puisqu'il s'agissait d'un individu de sa race, de ceux dont on se méfie car il existait des violences indomptables chez tout lhurgoyf digne de ce nom. Il n'échappait pas à cette règle, tout comme elle. Toutefois, Sighild ne s'était pas encore faite une totale opinion sur ce dernier, mais cela serait bientôt chose faite. Cependant, elle guettait comme une prédatrice dans son coin, analysant la situation sous toutes ces formes. Jusque là, sa consœur gérait parfaitement la situation avec la force qui était la sienne. Siriel ne les avait rejoint que récemment et pourtant, elle se débrouillait comme si elle eut toujours été de la famille, un fait rassurant pour la chef des Eryllis qui nourrissait quelques angoisses pour elle. De quel ordre? Juste sur le fait si elle s'habituait à cette nouvelle vie forestière.

    Mais voilà, sa présence avait été remarquée, bien qu'en se rapprochant de ces derniers, cela avait été un risque mesuré. Qu'importait de toutes les façons, Sighild désirait avoir plus ample explication pour cette intrusion étrange. Et bien qu'elle espérait que Siriel en obtint plus aisément des informations, Jonas ne paraissait pas être homme à vouloir faire dans la diplomatie et la complaisance. D'ailleurs, n'était-ce pas lui le premier qui se rendit compte qu'elle fut là? Pourtant, l'amazone s'était refusée à se manifester à lui et préféra s'enfermer dans un mutisme calculé. Elle ne put que se rendre compte que ce dernier n'était toujours pas pourvu de patience et que son sang-froid pouvait se voir rapidement ébranlé par un refus de coopération. Maudit peuple que le leur, n'est-ce pas? Mais qu'importait les menaces, il en fallait bien plus pour pousser la jeune femme à trembler, et ceux qui la connaissaient le savaient.

    Trêves de bavardage, Jonas, en lhurgoyf menaçant, fonça avec une grande célérité en direction de sa congénère, arme aux poings. Pourtant, Sighild resta immobile, droite et impérieuse, ne reculant pas devant l'adversaire qui s'avançait vers elle pour l'éviter d'une manière ou d'une autre. Acceptait-elle l'affrontement? C'était une belle manière de le montrer ou avait-elle une trop grande confiance en ses talents? Peut-être les deux, allez savoir. La jeune femme n'était pas de celle qui refusait de prendre des risques quand sa vie était en jeu. En attendant, Noathis, forêt véritablement vivante, donna l'illusion de repousser ses feuillages pour éclairer celle qui s'était donnée mission de la protéger. La lune frappa alors de ses rayons la chevelure argentée de Sighild qui brilla de toute sa lumière, alors que ses yeux couleurs de l'ambre observèrent avec sévérité la silhouette de Jonas qui avait cessé sa course de lui-même.

    Il semblait en colère, vexé peut-être? Tout était indiqué dans la férocité de sa voix, et de ce même ton, il en demanda des explications.

    " Tu étais sur le point de nous empaler dis-tu? En es-tu vraiment sûr? Je ne te connaissais pas aussi prétentieux. "

    La voix sombre de la jeune femme était vibrante et prenante. Oh, elle ne savait que trop que ces mots ne feraient qu'enrager Jonas, mais il savait aussi qu'il y avait derrière ces paroles autant de menace que lui était capable de le faire.

    " Si je t'ai donné ma parole, ce n'est pas pour te pousser à la trahir.... cependant, il n'est guère sage de ta part de faire preuve d'autant d'audace envers l'une de mes sœurs. Si tu avais seulement pris soin de lui dire la vérité, alors nous nous retrouverions pas dans pareille situation. "

    Ce fut donc à cet instant que la jeune femme se rapprocha de se dernier, jusqu'à se tenir devant la pointe de son arme affûté. Il aurait été aisé pour Jonas de la lui enfoncer dans le cœur, mais il se condamnerait lui-même pour cela.

    " Pourrais-tu ranger cela... et nous donner plus d'explications sur ta présence et celle de ton... compagnon. "

    Par défi peut-être, la lhurgoyf n'avait pas dévié son regard de celui du nérozias. Mais elle était comme lui, et leur manège pourrait durer bien longtemps... si aucun d'eux ne souhaitait céder.
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeMer 3 Oct - 12:04

L'individu après une certaine tension visible sur son visage sembla se ressaisir, retrouvant calme et froideur. A son regard, Siriel pouvait voir l'un de ses pairs...enfin peut-être. Les voleurs et coupe-jarrets qui se prétendaient assassins, elle ne les considéraient pas comme des « confrères ». De son point de vue, un véritable assassin n'était que celui qui n'exerçait que cette profession. Un individu au-dessus des autres dans ce domaine et la longévité et le nombre de contrats remplis faisaient la réputation.

La sindarine faisait partie de ceux-là, une femme aguerrie et dangereuse qui connaissait bien son métier. La preuve était son comportement, elle restait calme et froide te sentait que l'homme n'allait pas rester tranquille. Ses mains passèrent sur les manches de ses dagues alors que sa louve avançait encore de quelques pas en grognant. L’homme bondit d'un coup comme une bête enragée, trop rapide, Siriel enleva ses mains de des dagues et tendit les bras pour le repousser avec la télékinésie. Dans le même temps, Soresh s'élançait derrière l'homme, mais d'un coup il changea de direction.

*Une feinte...* se dit-elle.

Ni une ni deux elle s'élança à sa suite, dégainant cette fois-ci ses dagues. A défaut de forcer le passage, il avait décidé de s'en prendre à l'idiote cachée dans les buissons. Pourquoi l'avait-elle suivie ? Si elle ne savait pas se défendre, elle aurait encore la mort d'une autre eryllis sur le dos. Néanmoins l'homme s'était montré imprudent en lui tournant le dos. Il devait bien se douter qu'elle allait le suivre, elle était juste derrière. Il fallait être prudente et elle se rendit invisible. Soresh ferait diversion, son regard se poserait sans doute sur ce qu'il pouvait voir. La louve ralentit son pas également, sentant sa maitresse ralentir avant de s'arrêter à quelques mètres, toujours grognant.

Étrangement, l'homme s'arrêta d'un coup, et Siriel fit de même. Elle continua d'avancer à pas de loups, sans bruit et invisible écoutant ce qui se disait. L'homme ne semblait pas ravi car il connaissait celle cachée dans les buissons. Il y avait une histoire d'accord dont elle ne compris pas les conditions. Toutes les eryllis avaient un passé, celle cachée devait avoir le sien et lié à cet homme dangereux. Laquelle était-ce, elle ne pouvait le voir car il était devant. Elle continua d'avancer doucement les écoutant, pour agir une fois prêt de lui, découvrant au passage l'eryllis cachée.

*Sighild* pensa-t'elle.

Ainsi donc la meneuse la surveillait visiblement. Peu étonnant vu son passé que l'on soupçonnait et dont on se méfiait. Sighild dit alors qu'il n'était sans doute pas sur le point de les empaler toutes les deux avec un certain cynisme. Il fallait dire qu'il pouvait être égorgé à la seconde suivante dans sa position actuelle. Au paroles suivantes de Sighild, il était assez clair que les deux se connaissaient. La nature de leur relation était assez incertaine, mais cela serait éclairci plus tard. Siriel était désormais juste derrière l'homme, elle allait jusqu'à retenir sa respiration pour ne faire aucun bruit. Au moment où l'homme pointa son arme devant Sighild qui s'était présentée devant lui, elle l'enserra, mettant les lames de ses dagues devant son cou, alors que Sighild lui demandait de ranger son arme.

- Plus qu'une demande, laisse ton arme tomber au sol.

Siriel redevint visible, resserrant sa prise et appuyant légèrement ses dagues sur le cou de l'homme. Elle ne plaisantait pas, peu importait les accords ou non, s'il ne le faisait pas, elle lui trancherait la gorge...


[hrp]Je me suis permis des actions faisant lien entre vos deux posts, si cela vous gène mp moi j'éditerai. Sinon si Jonas pose son arme vous pouvez considérer dans vos post que Siriel le relâche.[/hrp]
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeJeu 11 Oct - 12:07

Réponse hautaine. Elle n’avait pas peur. Pourquoi en serait-il autrement. Elle est dangereuse. Peut-être plus que moi. « Peut-être… » Un sourire naquit sur mes lèvres à cette pensée. Qu’est-ce que cela donnerait, un combat entre un jeune loup enragé et cette terrifiante démone ancestrale ?

Soudain ma respiration se coupe. Une présence derrière-moi. Elle est douée elle aussi. Décidément, cette nuit se termine mieux ainsi. Même si ce combat s’annonçait plus qu’épique, j’avais d’autres priorités. Je décidai de faire profil bas ; pour cette fois.

Mon sourire s’élargit encore un peu alors que les armes apparaissaient autour de mon cou. Sans sourciller, mon regard se plongea dans le regard de la chef amazone.


« J'l'aime bien, celle-là… »

Mon bras se baissa légèrement avec Or sans que le reste de mon corps ne cille.

« Et l’aut’ ? Qu'est-ce j’en fais ? »

La pointe de Xy frôla son flanc. Elle ne l’avait peut-être pas réellement oublié, mais ma deuxième arme aurait sans doute été tout aussi précise que les siennes s’il avait fallu en arriver là. Cependant, ce ne serait pas nécessaire.
Je soupirais doucement, légèrement déçu de ne pas pouvoir aller au bout de ce désordre. Mes deux armes ne firent à nouveau plus qu’une que je tendais parallèle au sol, loin de moi, bras tendu sur le côté. Je n’obéirai pas, pas à un sous-fifre. Me plier à la décision de sa chef me semblait déjà beaucoup.


« Dis à ta… sœur… qu’ faut pas trop m’en d’mander. »

Je fixais toujours autant Sighild. Elle se disait maîtresse de ces lieux, mais cette terre était là avant elle, et avant moi aussi.

« C’est aussi chez moi, ici, j’te rappelle. J’te jure à nouveau de n’pas y faire couler d’sang. » Ajoutai-je, ma main libre venant se poser sur mon cœur, poing serré. « Libérez-moi qu’on s’explique. »

Dans ma position, elle n’accepterait certainement pas de faire d’effort sans en voir en retour. J’espérais qu’elle le comprendrait et verrait dans mes yeux que j’étais sincèrement résolu à rester calme.

Migdas Polovich,
Chroniqueur officie du second loup des Nerozias.
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeJeu 7 Fév - 15:28

    La confiance de Sighild était difficile à gagner, non pas parce qu'elle était incapable d'apprécier les autres, mais uniquement parce que son expérience lui avait prouvé que l'accorder trop facilement, trop naïvement, pouvait vous coûter plus cher que vous ne le pensiez. Pour cette raison, elle préférait s'en remettre à son instinct. Mais il fallait dire qu'elle connaissait bien les hommes comme Jonas, les lhurgoyfs mais aussi les brigands. La combinaison des deux n'annonçait généralement rien de bon.

    En attendant, l'Eryllis put compter sur la réactivité de sa congénère. Cette dernière se montra assez furtive et maline pour surprendre le nérozias, et se placer derrière lui pour le mettre en déroute. Même si Sighild avait toujours dû mal à faire avec les activités assassines de sa camarade - activités sur lesquelles elle fermait les yeux - on ne pouvait nier que cela lui fournissait des compétences très pratiques. Toutefois, c'était sans compter que le Jonas était plus malin qu'il n'y paraissait.

    " Je ne suis pas sure que le coup de foudre soit réciproque... "

    Un petit peu d'humour ne ferait pas de mal, mais cela était difficile à détecter dans la voix monocorde de la jeune femme. Alors qu'il montrait que sa seconde lame était pointée vers l'elfe, l'expression qui s'afficha sur le visage de Sighild montrait qu'elle n'avait pas le temps de jouer. Mais heureusement, le nérozias n'était pas présent à Noathis dans un but belliqueux, bien que peut-être le conflit ne lui aurait pas déplu. Question de nature.

    Ce fut alors à ce moment là qu'il tendit son arme afin rassemblé, mais ne daigna pas obéir. Le contraire aurait sans nul doute étonnée l'éryllis. Il fallait dire qu'il n'était pas le genre d'individu à apprécier l'autorité, quelque soit sa forme.

    " Tu devrais savoir aussi qu'il ne faut pas non plus trop nous en demander. "

    Sighild fit alors un signe de tête à Siriel, preuve qu'elle pouvait lâcher son étreinte. Bien entendu, l'elfe continuerait à conserver un œil alerte sur l'individu, mais la cheftaine en ferait autant alors c'était un risque à moindre coup.

    " Une promesse faite par Jonas lui-même, main sur le cœur. Je pourrais trouver cette scène touchante. Mais permet moi de douter de la valeur de tes serments... en attendant, je veux bien t'accorder le bénéfice du doute. Donc maintenant... à toi de t'expliquer. "

    La lhurgoyf se tint alors devant son camarade, les bras croisés. Elle était toute à fait attentive au discours qu'il était près à lui faire... et elle s'attendait à tout.
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MessageSujet: Re: Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis]   Échange de bons procédés [PV : Drayken Olmir et les Éryllis] Icon_minitimeJeu 21 Fév - 16:36

On me libéra enfin et je pus chercher à reprendre mes aises. Premièrement, s’éloigner de celle qui semblait bien être une de mes consœurs assassines. Secondairement, me délasser ce cou trop longtemps crispé face à la proximité du métal froid.
Se retrouver au-dessus du fil d’une lame m’aurait presque manqué, cette dose d’adrénaline était tellement excitante, mais aussi terriblement privative de ma liberté chérie.


« C’est ça ! Fous-toi de ma gueule. J’ai plus d’honneur qu’ tu crois, j’ te signale ! »

D’un coup d’œil, je cherchai en direction du chemin le couard qui me servait de compagnon. Il semblait avoir disparu. D’une certaine manière, ça m’arrangeait pour l’instant. Le problème serait de le retrouver plus tard. Mais chaque chose en son temps. Je devais déjà renégocier mon droit de passage obtenu il y a bien des années maintenant.

« Et puis la dernière fois, t’ m’avais cru, non ? C’est quoi ce cirque ? Tu n’as pas prévenu tes copines que j’ devais rev’nir ? Pas plus de deux fois tous les ans on a dit ! Moi je m’en souviens ! J’en ai besoin. J’ t’ai d’jà expliqué ! On va pas remett’ ça… »

Oui, je me laissais un peu emporter. Je semblais certainement excédé. Mais il fallait que j’y aille avec conviction. Les yeux dans les siens, ma main libre fit quelques grands geste pour manifester mon mécontentement. Elle ne respectait pas notre arrangement.
J’avais le droit d’aller et venir jusqu’aux montagnes perdues dans la forêt pour me retrouver, me recentrer sur moi-même.
En réalité, et elle le savait, j’y allais pour laisser libre court à mon pouvoir le plus instable. Les sabots d’airains étaient à chaque utilisation moins facilement réversible. Perdu dans les montagnes de mon enfance, je le laissais aller jusqu’au bout du processus, me libérer, effacer Jonas pour faire ressurgir la forme monstrueuse qu’était la mienne, sous sa forme la plus cruelle et la plus dangereuse : une créature consciente que d’elle-même, avide de destruction et aimant la solitude au point de préférer les cadavres aux vivants.
Là-haut, perdu et seul, je ne risquais de faire de mal à personne si ce n’est à quelques bêtes sauvages. Et elles n’étaient même pas sacrifiées injustement : pendant quelques jours, laissé à mes instincts originels, je ne savais plus me repaître que de ce festin.

Mais je ne lui disais pas tout. Notre contrat ne mentionnait pas que je ne pouvais pas être accompagné et je comptais jouer sur cette tare, même si la présence de Drayken trahissait un autre but à ma venue. De plus, il me faudrait me réexpliquer : j’étais déjà venu la saison dernière -sans encombre cette fois- et devrait revenir encore avant la fin des quatre autres prochaines.
Mais comment Sighild, même si on la disait « mère de la forêt », pourrait-elle le deviner ? Et puis avec un peu de chance, comme lors de la majorité de mes retours ici, je serai seul et incognito.


« On veut qu’ passer. Si ta copine avait été mise au jus, on s’rait pas en train de… »

Cette fois j’avais remarqué l’étrange silence qui régnait dans cette zone. Ce n’était pas normal. Aucun Bulbo ne croassait, aucun oiseau nocturne pour venir agrémenter le bruit du court d’eau un peu plus loin derrière quelques rangées d’arbres. Seul le silence au-dessus du torrent. Ça et cette pestilence.
*Carnéa…* rugit doucement mon esprit de prédateur sauvage au fond de mon esprit.
Quelques spores blanches brillaient doucement au-dessus de nous au clair des lunes.

Restant le plus silencieux possible, je cherchais du regard la provenance de l’odeur et de ces flocons toxiques. Inutile de signifier que le silence était obligatoire. Mes voisines étaient deux autochtones dont une sindarines. Elles l’avaient certainement remarqué comme moi, cette ombre énorme glissant doucement dans les ténèbres. Proche… Toute proche !

Soudain, une brindille craqua loin derrière nous et la créature s’immobilisa.
Était-ce mon compagnon malhabile ou une quelconque bestiole ? Toujours est-il que la bête se tourna lentement vers nous, ou plutôt vers l’origine lointaine du son. La malchance voulait que nous fûmes précisément entre le prédateur et sa proie.

Les spores se firent de plus en plus abondantes et l’odeur presque insupportable. Je plaignis intérieurement la sindarines aux narines aiguisées.

Des tentacules sortirent de l’ombre et enlacèrent deux arbres mitoyens qui nous protégeaient encore. Dans un craquement sourd, ils s’inclinèrent hors de son chemin et déjà le carnéa glissait vers moi. J’attendrais le dernier moment. À cette distance, bouger signerait notre arrêt de mort.
J’avais beau avoir enfoui mon nez et ma bouche sous le haut de ma tunique pour me protéger des spores, j’étais sur le point de vomir lorsque la bave du monstre tomba à côté de mon pied.

Une flopée de tentacule me frôla sans que je ne cède ou ne bouge. Jouant de souplesse dans un silence qui rendait mes gestes presque ridicule, j’en évitais même une qui manqua de toucher mon torse, tâtonnant au hasard. Mais la dernière fut vicieuse. Je ne réussis pas à anticiper son dernier changement de trajectoire et elle toucha ma tête, s’enroulant alors avec une rapidité fulgurante autour de ma gorge.
*Et mer…* jurai-je intérieurement, pestant contre l’attirance qu’ils avaient tous avec mon cou cette nuit.

Il était déjà trop tard. La bête s’était arrêté et resserrait son étreinte, cherchant à savoir la nature de ce qu’elle avait touchait et qui l’intriguait. Sans doute sentait-elle déjà mon pouls luttait contre l’étreinte.

OryX se planta dans le membre s’enfonçant avec rage avant que je ne le tire de côté, déchiquetant cette racine meurtrière. Le membre vert et sombre se desserra et tomba, pendant au bout du moignon dégoulinant d’une sève étrange. Mais nous n’eûmes pas le temps de faire quoi que ce soit d’autre. Plusieurs autres appendices filèrent vers moi et ma voisine proche. Trop proche…

Dans un même élan, le carnéa faucha Sighild et moi, nous décollant du sol et nous propulsant entre les arbres. Je n’eus le temps que d’apercevoir l’éclat de sa chevelure argentée et de sentir son corps s’encastrer dans le mien avant de lui servir à mon tour de bouclier. En effet, notre course se termina dans un arbre et nous tombâmes dans le torrent où je perdis mon bâton et connaissance.

Lorsque je repris mes esprits, j’avais retrouvé OryX. Les aléas du courant avaient voulu que nous finissions ce petit entracte unis d’une bien triste façon.
Mon buste s’était échoué dans la fourche d’un arbre tombé en travers du cours d’eau. Le visage tourné vers l’aval, je voyais un mince filet carmin se diluer devant moi. Remontant à son origine, je retrouvais la pointe d’OryX dépassant de mon flanc sous l’eau. L’arme m’avait largement empalé dans le dos et je me sentais anormalement faible. Cependant, à première vue, je n’aurais pas jugé cette perforation mortelle. Aucun organe vital n’aurait dû être lésé en tout cas. Et je m’y connais !
Mais quelle quantité de sang avais-je déjà perdu ? Combien de temps avais-je passé ainsi, épave misérable ?

D’un rapide coup d’œil, je cherchais ma congénère Lhurgoyf. Peut-être avait-elle fini sa course à proximité, elle-aussi. Il fallait que je me rende à l’évidence : j’étais dans un besoin plus que pressant. Même relever la tête me semblait un effort surhumain.



[HRP] continuons à deux. Je reprendrai avec Drayken dans un autre sujet ou il nous rejoindra plus tard s'il le souhaite !^^ Qu'en penses-tu ?[/HRP]
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