La nuit, tous les chats sont gris - Acte I

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 La nuit, tous les chats sont gris - Acte I

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Anonymous Invité
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MessageSujet: La nuit, tous les chats sont gris - Acte I   La nuit, tous les chats sont gris - Acte I Icon_minitimeMer 18 Jan - 13:16

La serveuse, petite personne aux allures de souris, grise dans sa robe de serge surmontée d’un tablier aussi difforme que crasseux, déposa sur la table, pain frais à la croûte dorée, fromage et pichet accompagné d’une coupe dont la propreté laissait à désirer. Sans un mot, elle s’empara des pièces cuivrées abandonnées sur la table en guise de paiement. Bien que l’accueil manque de chaleur, que la décoration soit rudimentaire, les lits et le couvert restaient corrects et honorable. Ici on ne vous mettez pas un couteau sous la gorge à chaque louchée de soupe. C’était en partie pour cette raison que la Dame de l’Epine, présente en ces lieux pour des raisons strictement personnelles et sous un nom d’emprunt, avait choisi cet établissement plus qu’un autre. L'autre concernant sans aucun doute l'identité du réel propriétaire de cette auberge.

Visiblement différente de celle qu’on rencontrait dans les salons embourgeoisés de la Capitale Hyspérienne, Esméralde offrait une image radicalement opposée à la sublime Oracle parcourant les couloirs du palais royal à sa guise. Elle troquait ses robes de soies et de taffetas parfait pour les cercles mondains pour une tenue plus adaptée à Themisto et à son anonymat. Sous sa cape de feutrine bleu foncé, qu’elle ôta d’un mouvement gracieux pour la déposer à coté d’elle, elle misait sur une tenue pratique et sobre. Une chemise écrue, ouverte sur sa gorge en pointe dont l’audace lacée poussait jusqu’à la naissance de ses seins, un demi-corset de cuir chocolat épousant son buste du dessous de sa poitrine au galbe de sa taille, un pantalon de cuir, lui aussi brun, et parfaitement ajusté à sa morphologie. Une paire de bottes à la fois chaudes et légères, ainsi qu’une ceinture d’où se suspendait le fourreau d’une rapière complétaient le tableau. Mais en vérité, ce denier élément n’avait d’existence que dans l’illusion perpétuelle qu’entretenait la Sylphide, une sorte de … dissuasion pour tout malandrin avide de se jouer d’une femme solitaire. Quand à son visage, la Dame de l’Epine devenue Méraldese Enipe, avait soigneusement tressé sa chevelure soyeuse d’or blanc, mais il conservait sa beauté éthérée et son regard d’obsidienne.

La sylphide, confortablement installée, commença à découper tranquillement une tranche de pain. Sous la lame, la croûte craquait, appétissante dégageant un fumet tentateur. Elle passa au fromage.
Dans l’auberge, les clients se faisaient rares et hormis quelques tables couvertes de choppes et de calices en bois remplis dont celle d’Esméralde, les autres restaient désespérément vides. Il faut dire que l’heure pouvait sembler indécente pour un repas alors que la nuit couvrait la cité depuis plusieurs heures déjà martelée par le roulement incessant du tonnerre et de la pluie. Le feu crépitait doucement, ajoutant à la lueur des chandeliers une note plus chaleureuse.


« Un temps de chien, ce soir » déclara l’aubergiste en s’approchant de la Dame.

« En effet »

Sa voix sonnait d’indifférence. Les yeux rivés l’extérieur, elle ne daigna pas regarder l’homme. Des larmes s’écrasaient sur les carreaux des persiennes avec une violence accrue. L’orage gonflait et son rendez-vous tardait à passer le seuil de la porte. Un soupir glissa entre ses lèvres.

« Allons, aucune inquiétude, il va bientôt se pointer! L'orage l'aura ralenti! »

Evidemment qu’il allait venir. Jamais la Dame n’en avait douté, simplement elle espérait que se serait pour aujourd’hui et non demain. Un mouvement usité, elle écarta la nourriture.

« Auriez-vous l’amabilité de préparer de l’eau chaude pour le thé »

Il acquiesça. Au fond ce ne devait pas être un mauvais bougre, mais la Sylphide n’appréciait que peu les intrusions inutiles dans ses réflexions. Ses paupières se fermèrent et elle pencha la tête en arrière, perdue dans un monde que peu appréhendait avec la même acuité. Pendant ce temps l’aubergiste s’activait annonçant aux derniers clients avinés qu’il comptait fermer. Un peu de résistance, et sa carrure impressionnante revêtait toute son importance. Il en flanqua deux dehors, les trainant quasiment pas le col, alors que les autres sortaient en silence, non sans avoir déposé leur dû sur le comptoir.

« Ma femme et moi allons nous coucher. Je vous laisse le feu et la chandelle. Bonne nuitée ma Dame » annonça-t-il à Esméralde après avoir fermé la porte à clef, effectué un peu de rangement et surtout apporté un service à thé.

« Merci… »

Alors que dehors le ciel crachait sa bile et sa colère, la Dame de l’Epine l’attendait patiemment à la lueur tamisée du foyer et du cierge, ignorant toujours les motifs de cette rencontre en Phelgra

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Dernière édition par Esméralde de l'Epine le Lun 23 Jan - 14:35, édité 1 fois
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris - Acte I   La nuit, tous les chats sont gris - Acte I Icon_minitimeMer 18 Jan - 19:26

Un cliquetis, un peu à gauche, un peu à droite, et la porte de l'auberge s'ouvrit comme par magie. Un homme se tenait droit devant, un manteau à capuchon sur les épaules, une mèche blanche en dépassait légèrement, à ses pieds un autre homme, enfin plutôt un enfin qui lui tendait maintenant la main, une pièce d'or s'échappant de la main de l'adulte l'enfant sauta de joie et partit loin de lui car même la joie d'un terran ne suffisait pas à effacer la peur qu'il ressentait en présence d'Ision Lorindiar.

Cela faisait une semaine, peut être deux qu'il s'était réveillé sur son lit, sentant encore sur lui l'odeur de la Dame de L'Epine, il n'avait jamais reparlé de ce moment avec elle, aucune question, sa vulnérabilité évidente à ce moment. Il entra comme si cette manière d'arriver était normale, refermant la porte derrière lui, il garda un instant son capuchon, prenant garde à ce que personne ne soit encore là. Le lord était déjà venu ici par le passé, pour affaire principalement et ne s'y attardait jamais longtemps, mais voilà, il avait promis à Esméralde ce cadeau de sa part et il comptait bien tenir sa parole, même si ce n'était pas toujours le cas chez lui, mais voilà, depuis quelques temps la Dame et le Lord avait ce lien entre eux, aucun mensonge...

Le manteau du lord dégoulinait d'eau, il rabattit sa capuche, c'était bien lui, impérieux et magnifique comme à son habitude, même s'il portait des vêtements de voyage plus discrets que ses habits de lord. Restant dans les tons bleu, il n'y avait ni or ni argent, ses bottes étaient en cuir simple, mais malgré cela, il gardait cette prestance naturelle qui lui sciait si bien. Il enleva son manteau, le déposant sur la chaise en face d'Esméralde, il contourna la tale, prit la main de la sylphide et le lui embrassa. Son regard s'échangea avec le sien, ils n'avaient pas changés, même dans ces habits, l'un et l'autre restaient ces deux sylphides désormais liés.


"Bonsoir, ma Dame."


Ce simple mot avant qu'il ne prenne place, il apprécia le thé sur la table, sortant un petit sachet de sucre pour aller avec le thé, chaque thé avait son sucre pour Ision, son côté commerçant sans aucun doute.

"J'ai cru qu'ils ne partiraient jamais, d'où mon retard, voilà désormais deux jours que je suis dans la citée, j'y ai réglé quelques affaires qui ont prit plus de temps que je ne le pensais. Mais nous devrions avoir une plus ou moins relative autonomie. Avez vous fait bon voyage?"


Il continuait de la vouvoyer, il ne l'avait tutoyer qu'une fois, sous leurs formes éthérées, car sans leurs corps, ils jouaient sur un pieds d'égalité et jamais ils n'étaient ainsi en public, là, même vide, cette auberge pouvait avoir des oreilles. Ision était venu avec son cheval personnel, celui là même qui leur avait permit de quitter la maison en feu de ce noble il y a quelques semaines.


"L'agitation à Hespéria semble retomber. Nous pouvons nous atteler à ce qui nous amène ici.Mais avant toute chose... aimez vous les chats, Esméralde?"


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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris - Acte I   La nuit, tous les chats sont gris - Acte I Icon_minitimeJeu 19 Jan - 14:48

La Dame, d’une patience mesurée, sirotait lentement son thé, laissant le liquide chaud et ambré rouler sur sa langue tel un breuvage millésimé. Si le goût se révélait sans surprise et totalement ordinaire, elle en appréciait cependant les vertus apaisantes lorsque la silhouette du Lord se profila enfin devant la porte. Si le feu crépitait agréablement diffusant chaleur et lumière tamisée à toute la salle, il ne réchauffait pas l’humeur de la sylphide, ébréchée par cette attente. Il s’empara de sa main pour une salutation des plus courtoises, recevant au passage une œillade teintée d’exaspération

« Bonsoir. »

Brève la réponse s’accordait à merveille avec la pointe d’agacement contenue dans sa voix. A vrai dire, Esméralde n’appréciait pas réellement ce manque de ponctualité, alors que cette rencontre dans une sombre gargote de Themisto, pour des raisons encore obscures, relevait de son fait. Mais elle était trop sage ou trop lasse pour laisser ce ressentiment gâcher leurs retrouvailles. Ses iris s’adoucirent tout comme ses mots.

« Un si long voyage dans des délais si courts n’est jamais réellement agréable, surtout si l’on considère les routes… mais je n’ai été ni inquiété, ni suivie, ce qui finalement est le principal, puisque je suis arrivée ici. »

Voilà un point qu’il lui faudrait vraisemblablement aborder avec Ision, ultérieurement, cette histoire de filature. Passe encore que certains membres de la cour s’essayaient à l’espionnage de ses conversations ou de ses attributions officielles, mais lui attribuer une fouine collée à ses bottes comme une mélasse visqueuse… les limites étaient franchies. Au moins s’était-elle débarrasser, avec une facilité déconcertante et quelques illusions, de ce maudit cavalier agrippé à ses traces comme une sangsue à sa proie. Devait-elle voir en cet homme, les traits de son souverain trop jaloux ? Une chose restait certaine, le Lord ne pouvait en être que la clé indirecte, jamais il n’aurait la bassesse de la faire suivre, pas avec le lien qui les unissait.

« Allons, nous savons tous les deux que l’agitation ne cesse jamais à Hespéria. A moins que vous n’ayez mis en application le précieux conseil offert au prince, comprenant des langues coupées ? Sinon elles seront trop occupées à persiffler pendant quelques mois, entre le brasier et l’esclandre au palais, les sujets de délectation ne manquent pas et les candidats pour égaler nos prouesses se comptent sur les doigts d’une main. »

Surtout que depuis cette soirée, sa majesté la battait littéralement à froid. En soi, elle s’en serait moqué s’il s’en était tenu à quelques discours acerbes sur ses relations malheureusement, l’intrusion d’Ision dans sa vie, envenimait dangereusement leurs relations. Esméralde espérait qu’elles n’atteindraient le point de non-retour, c’était là, indépendamment de son serment au Lord, une situation qu’elle ne pouvait se permettre. Mais toutes ces pensées n’étaient finalement que digressions, et la Dame, curieuse ignorait toujours les raisons de leur séjour en Phelgra.

« Les chats dites vous ? » - demanda-t-elle mi surprise, mi amusée « Vous envisagez d’en acquérir un ? Quoiqu’il en soit, de grâce, ne me dites pas que j’ai traversé la région pour satisfaire un caprice félin ! »

Si elle restait sérieuse, ses yeux riaient.

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris - Acte I   La nuit, tous les chats sont gris - Acte I Icon_minitimeVen 20 Jan - 19:10

Ision eut un petit rire, lui rappeler cette soirée avec le prince lui plaisait énormément, il avait ridiculisé le souverain autant qu'il avait pu le souhaiter et avec l'appuie du maire de apr son silence, le sylphide avait gagné des points, c'était assez courant, face à couronne il avait déjà perdu des plumes et de temps en temps il y regagnait du prestige, du moment que cela ne portait pas atteinte à ses affaires on restait dans un jeu, un peu puéril dont le lord avait totalement conscience. Cependant que le trône d'Eridannia ne s'approche jamais de sa fortune ou la guerre ouverte serait déclaré et Ision face à tout un conseil royal... la victoire n'était pas forcément celle du nombre.

"C'est effectivement le principal, il serait de mauvais augure que le prince se souvienne d'un seul coup qu'il pourrait tenter de vous mettre une laisse et de vous garder près de lui, je le regretterait amèrement. Je ne désespère pas de vous faire comprendre un jour mon point de vue sur la liberté. Quoiqu'il en soit, aucun ne s'est douté que le Lord s'en est allé également et il faudrait un fou à Hespéria pour tenter de me suivre jusque dans cette ville de mort et de misère..."


Un simple constat, Ision se moquait bien de la ville, du traitement infligé à ses habitants par d'autre, mais il y avait de la misère et la mort était à chaque coin de rue. Il déplorait également de voir sa compagne de route aussi attaché à la couronne, mais il avait comprit qu'il ne valait mieux pas insisté, mieux valait Esméalde près de lui plutôt qu'enfermée par le Prince et sa stupide jalousie...

"J'ai conscience que votre souverain doit être dans tout ses états, et non, ce serait fastidieux et même moi ne possède pas assez d'homme de main pour faire couper les langues, après tout, ne suffit il pas de couper parfois les têtes pour que d'autres langues se taisent? Nous n'avons de plus jamais été relié à l’incendie et heureusement, si nous voulons continuer à jouer, la discrétion sur nos entrevues est primordiale vous en avez conscience autant que moi..."

Ision préférait les rumeurs de deux amants se rejoignant clandestinement qu'une atteinte à son commerce ou l'impossibilité de pouvoir manigancer et faire avancer ses plans avec Esméralde. Le sourire d'Ision se fit plus amusé lorsque Esméralde hypothétisa sur les félins, il prit ce regard à la fois séducteur et envoutant comme il savait si bien le faire...


"Ma chère, vous savez bien que vous êtes la plus féline de toutes les femmes que je connaisse, pourquoi voudrais je vous remplacer?"

Il accompagna le tout d'un grand sourire amusé, aucune séduction dans ce jeu, seulement de l'amusement; les sylphides et notamment ceux aussi vieux qu'Esméralde et Ision était sur un plan tout autre que celui d'une simple séduction, d'autant plus lorsque, comme eux, ils avaient vu leurs formes originelles mutuelles.

"Et à vrai dire, je crois n'avoir jamais eut d'animaux domestique aussi loin que ma mémoire me le permet! Je si je vous ai fait venir ici c'est dans votre intérêt, non le miens, je vous fait un cadeau ne l'oubliez pas."

Une action désintéressé? Pas complétement sinon il ne s'agirait pas d'Ision, mais le lord pourrait obtenir l'artefact pour lui même or il avait fait le choix de l'offrir à Esméralde pour disons, sceller leur alliance et surtout parce qu'elle ne pourrait jamais le trahir, ce qu'il lui offrait était également à lui par conséquent et pourrait lui servir dans des périodes moins clémentes.
Ision se leva, fit comme chez lui et s'installa prêt du feu et invita Esméralde à faire de même, il ne comptait pas succomber à une autre crise de faiblesse.


"Il existe une légende dont j'ai eu vent, il y a quelques années, un chat avait élu domicile dans le cimetière dans la ville, un lieu étrange et qu'il n'est pas plaisant de côtoyer pour les gens par ici tellement les rumeurs sont tenace. Mais quoiqu'il en soit on dit que ce chat ne peut pas mourir capable de revenir d'entre les morts et qu'il possède un don encore plus grand. J'ignore où s'arrête la légende et où prend racine la vérité mais une chose est certaine, j'ai eut assez d'informations sur ce lieu pour croire en cette rumeur. Et la nuit n'est ce pas le meilleur moment pour nous rendre dans un tel endroit?"

Ision était aventurier, lorsqu'il s'agissait de dénicher un trésor ou de résoudre une énigme. Il se leva et proposa sa main à esméralde, le temps qu'elle rassemble quelques affaires peut être et ils partiraient, la nuit était propice aux investigations dans un cimetière,d 'autant plus que la pluie dehors se calmait, deux excellentes raisons pour sortir et inspecter les lieux... un chat immortel... Ision en rêvait, un animal lui permettant de transcender de la mort, de la mettre dans une fiole et de pouvoir la contrôler
.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris - Acte I   La nuit, tous les chats sont gris - Acte I Icon_minitimeLun 23 Jan - 14:31

Esméralde comprenait parfaitement sa notion de liberté, mais elle savait d’expérience que la liberté sans condition était illusoire, agréable mais impossible. Chacun connaissait des attaches et des responsabilités, des ambitions et des obligations, chacune des actions, des choix du passé s’imposaient comme autant de chaines. Parfois les maillons tintaient au gré des vents de la vie, visibles et impériaux, parfois discrets ils se faisaient fantomatiques, mais ils restaient, présents et pesant sur cette agréable notion de liberté, déformée et asservie.

La Dame de l’Epine avait sa propre laisse. Ision, dans sa méconnaissance n’en avait pas comprit la totalité des tenants et des aboutissants. Certes le symbole gravé dans son être et sa conscience comme le sceau protecteur ou restricteur de son âme lui avait apporté un début de réponse, mais il en ignorait toujours la fin. Evidemment, il aurait pu se saisir de cette vérité rien qu’en se focalisant sur leur lien, cependant il n’en faisait rien, par soucis de son intimité ou par respect.


« Jouer votre maitresse n’est pas un rôle désagréable, après tout vous savez être un compagnon charmant et désirable. Il me convient tout à fait de le perpétuer, autant de temps qu’il vous plaira. Cependant faites vous discrets pour vos véritables appétits, je ne tiens pas à me retrouver en délicatesse avec la Cours»

A vrai dire si la maitresse devenait femme bafouée, les conséquences retomberaient douloureusement sur son domaine et sa personne. La vindicte du Prince difficile à supporter deviendrait supériorité, et la Dame, funambule sur les fils acérés de la Politique Eridienne, risquerait de chuter sans une main à laquelle se rattraper. Cependant là n’était pas le sujet de leur rencontre, mais visiblement un chat.

« Parce que mon indépendance vous contrarie légèrement, cependant le choix d’un chat serait particulièrement inadéquate. » répondit-elle d’un sourire tout aussi charmeur que celui de son interlocuteur

Suivant son interlocuteur près du feu crépitant, elle écouta attentivement son histoire de Félin, de résurrection et d’immortalité. Il lui offrait en cadeau, l’expression n’était pas tout à fait exacte puisqu’elle l’accompagnait dans cet expédition dont l’unique but se révélait être la traque de cet artéfact. Pour elle, certes, mais indirectement pour lui aussi.


« Un chat immortel, un cimetière la nuit et un ciel moins capricieux…. Qu’attendons-nous ? »

Une pointe de moquerie et d’ironie saillait sous la remarque pourtant amusée de la Dame. Intérieurement, elle loua son esprit pratique pour ces vêtements pratiques et usuels qu’elle avait enfilé. Chauds et imperméables, assurément ils rendraient cette aventure dans le tortueux cimetière plus agréable. La nuit tout les chats étaient gris…. La chasse risquait d’être longue et mouillée.

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris - Acte I   La nuit, tous les chats sont gris - Acte I Icon_minitime

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