Chapitre II - La belle et le rustre [PV Elië] - Page 3

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_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Chapitre II - La belle et le rustre [PV Elië]

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Chapitre II - La belle et le rustre [PV Elië]   Chapitre II - La belle et le rustre [PV Elië] - Page 3 Icon_minitimeVen 24 Oct - 4:26

Est-ce que la tempête c’était réellement éloigné d’eux ? Ce moment de calme, de silence, était-ce là que l’interlude avant le début de la fin ? Ensemble ils avaient bravés les ténèbres de la nuit, ils avaient senti le souffle de Kron sur leur nuques pour se perdre et se retrouver tels deux moitiés d’un même tout… ils avaient fait face à la tempêtes et avaient arrêté le temps dans un moment de passion sans savoir où tout cela menait. Ou peut-être le savaient-il déjà et avaient simplement choisi de l’ignorer tout simplement. Il s’agit là d’une solution bien commune, ignorer l’inévitable, laisser les soucis d’aujourd’hui à demain et se noyer dans un autre moment afin de ne pas faire face à la réalité. Notre cher protagoniste le savait que trop bien que cette aventure allait tôt ou tard connaitre une fin, mais il ne savait cependant point comment celle-ci allait se dérouler… comment les artistes allaient peindre le dernier portrait de l’enchanteresse et de l’ombre blanche. Ce moment dans cette chambre, dans cette auberge était-ce là leur dernier portrait ensemble, la fin du livre ? Peut-être qu’il ne s’agissait que d’une fin de chapitre. Cela serait sans doute bien, non ? Une fin de leur chapitre tout simplement… quelques pages écrire individuellement et puis nos deux personnages allaient finir par se retrouver… cela est tout simplement magnifique… trop magnifique. Il s’agit là d’une pure fantaisie romantique afin de faire rêver les jeunes filles encore vierge cherchant leur prince charmant, le guide parfait du future preux chevalier rêvant d’amour infini et de passion inégalé! Cela serait parfait, si ce n’était pas que nos personnages étaient loin d’être la perfection rêvé dans ce genre d’histoire. La belle et le rustre… ils avaient vécues ensemble leur second chapitre et voilà que la plume du scribe de leur destin semblait commencer à se fatiguer.

Les paroles ayant sorti de la bouche de notre baroudeur étaient des plus maladroites. Démontrant un signe de possession et puis une excuse des plus pathétiques! Elle était véritablement une enchanteresse, lui qui habituellement possédait une langue un peu plus habile pour les belles paroles. Il avait l’habitude de plaire, de dire aux femmes qu’il désirait ce qu’elles souhaitaient entendre… et pour avec elle, il semblait être dépourvu de cette capacité. Il avait pourtant su danser la dangereuse danse qui avait mené sa délicieuse rouquine jusqu’à lui, suivre le rythme avec le talent d’un maitre. Dit ainsi, il est possible de croire que notre cher baroudeur avait mené le bal… que ses actions avaient été que dans le but de finir entres les draps avec cette enchanteresse, de démontrer qu’il était un homme, un rustre digne du titre qui lui était accordé. Cela est sans doute vrai en parti, ce loup, cet animal qui l’habitait était l’instinct de tout homme… et notre instinct nous guide souvent vers soit vers la dominance ou la soumission. Mais les paroles qui avaient sorties de ses lèvres… elles n’étaient pas celle de la puissante bête en lui… non il ne s’agissait pas là des mots d’un homme dominant, du mâle alpha.

Le moment entre eux de tendresse et de passion s’était brusquement changer en les ténèbres d’un donjon où les deux êtres n’étaient plus dans un état de confort. Il avait tenté de l’arrêter… de la retenir prêt de lui afin qu’elle ne le quitte pas, mais dans quel but ? Il allait devoir la laisser partir un jour, ils ne pouvaient point passer l’éternité entre les quatre murs de cette chambre. Plonger dans ce lourd silence, le regard d’acier demeurait sur l’enchanteresse. Le bras de notre rustre avait entouré sa belle, démontrant le désir de conserver celle-ci à ses côtés. Il tentait de lire son visage, ses expressions, ses créations et de connaitre la prochaine phase avant même qu’elle se produise, toutefois l’angle ne permettait point une lecture complète de son enchanteresse. Elle demeurait, une fois de plus, un tome dont les textes sacrés ne pouvaient être compris par l’esprit de notre baroudeur.

Alors qu’il tentait de faire la lecture de sa belle, il sentit les ongles de celle-ci se plonger dans sa peau une fois de plus. Cette fois-ci ce geste n’était pas guidé par la passion du moment. Si ce n’était pas le cas, quel sentiment guidait cette action ? La peur ? La colère ? Peut-être s’agissait d’une fusion des deux sentiments, voir même plus ! Il aurait pu fléchir, retirer son bras de l’emprise, mais il n’en fit rien, ce mal lui était bien dû. Mais ce mal ne fut que temporaire avant la suite des événements. À nouveaux quelques paroles furent dite par la Sindarine qui se trouvait devant les prunelles de notre Terran, il écouta ses mots attentivement… un simplement « Je suis… »… tout simplement… laissé en suspens ouvrant mille et une portes ! Elle était quoi ? Notre rustre aurait pu prendre divers expression à ces paroles incomplètes… un air agacé, curieux, voir même furieux, mais il conserva cet air posé et concerné… un peu inquiet pour elle et non sa propre personne. Allait-il obtenir une réponse, une suite ? Non, bien sûr que non ! Il n’y avait point de mots afin de définir ce moment… mais le regarde de l’enchanteresse parlait de lui-même. Cet air navré… cet air qui n’était pas nécessairement lié à l’action la plus récente, mais sans doute à celle à venir. Il connaissait se regard notre cher rustre…. Il l’avait connu lors de jours un peu plus innocents. Il l’avait donc laissé mener la suite… laissé apporter sa main à ses lèvres alors qu’elle embrassa la plaie. Il ne pouvait se douter de la signification de ce geste aux yeux de sa Sindarine… de son enchanteresse… si seulement il avait su comprendre peut-être que les choses auraient été différentes. Mais de croire qu’il aurait pu y changer quoi que ce soit… une parfaite illusion pour un homme aveugle.

Puis un tout aussi simple « J’aurais voulu… ». Oui elle aurait voulu, il aurait lui aussi voulu ! Il comprit qu’il s’agissait là de la fin d’un chapitre… peut-être même d’une histoire. La suite des actions de la Sindarine, il les avaient vu avant même qu’ils se produisent, comme un sentiment de déjà vu et pourtant il n’avait point souvenir d’avoir connu une telle expérience dans cette vie. Peut-être s’agissait-il là de fantôme d’une vie antérieur? Il s’agissait là d’une théorie qui expliquerait ce sentiment, leur aventure, le lien partagé en si peu de temps. Était-ce là deux âmes destiné à se retrouver et se perdre à jamais ? Alors lorsqu’elle prononça les dernières paroles, notre rustre s’était alors redresser dans le lit. Son corps toujours nu était qui timidement caché par les draps qu’ils avaient partagés. La voix rauque de notre personnage offrit alors une réplique alors qu’il observait son enchanteresse se vêtir devant ses yeux.

« Est-ce- là, la fin ? »

Pouvait-il rester ainsi ? Impuissant et la laisser partir à nouveau ainsi ? Notre baroudeur se leva donc, posa son pied nu sur le sol avant de se dresser devant son enchanteresse. Il fit alors quelques pas vers elle, s’approchant tranquillement de celle-ci alors qu’elle retrouvait ses vêtements. D’une main ferme, mais tout de même délicate, il attrapa le bras de celle-ci afin de la retourner vers lui. La main libre de celui-ci glissa alors ses doigts sous le menton de son enchanteresse avant de plonger une fois de plus son regard d’acier dans les prunelles de l’enchanteresse.

« Nous connaissions la fin avant même d’avoir commencé… et pourtant… » Il l’embrassa alors doucement, un dernier baisé… «Il fut toujours l’heure… mais je ne voulais pas le voir… » Ajouta-t-il doucement en un murmure.

Était-il prêt à la laisser partir cette fois ? Allait-il passer de nombreuses nuits à rêver d’elle ? Allait-il tenter de la retrouver, se retourner à chaque fois qu’il allait voir une crinière de feu du coin de son œil ? Il ne pouvait le savoir, sauf si elle le quittait…

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Chapitre II - La belle et le rustre [PV Elië]   Chapitre II - La belle et le rustre [PV Elië] - Page 3 Icon_minitimeDim 26 Oct - 21:34

Son pas léger sur le parquet ne faisait aucun bruit et participait soudain à la pesanteur de l’atmosphère. Dehors, le vent avait cessé et l’agitation de la vie n’avait pas encore repris ses droits. Elle ne savait pas quel moment de la nuit allait l’accueillir dehors et cela était le cadet de ses soucis. La nuit d’ordinaire était son amie. Qu’elle soit sur les toits, le pavé ou à l’intérieur, elle s’y fondait au mépris des démons qui la peuplent ou de ceux qui peuplent les rêves des honnêtes gens. Elle attendait presque le moment où plongeant dans ses ténèbres comme dans une onde revigorante elle serait lavée de tous les tourments qui la tenaillaient et l’aiguillonnaient pour la chasser hors de cette chambre, vite, le vite possible.

*Tu y as pris tout ce qu’il y avait à prendre. Crois-moi. Nous savions toutes les deux ce pourquoi nous étions là et comment cela allait finir. La météo n’y est pour rien. Nous sommes comme cela. Nous prenons, nous jouissons et nous disparaissons. La seule différence aujourd’hui est qu’aucune bourse de Dias ne nous attend sur la table de chevet et que c’est nous qui quittons les lieux la première.
_ Nous ne pensons pas une seconde ce que nous nous racontons. Nous savons que ce n’est pas comme d’habitude. Nous savons que nous avons commis une erreur contre notre liberté et une faute envers lui.
_ Une faute ! On croirait entendre tous les prêtres de tous ces dieux qui pensent nous dicter notre façon de vivre, leur morale. De toute façon, tu ne compte pas plus pour lui que toutes les filles qu’il a croisées sur sa route ni même que tu ne comptes pour tous ceux qui t’ont prise contre une bourse d’or après avoir vidé celles de leur entre-jambe.
_ Il nous a appelé son enchanteresse ! Personne ne l’avait fait.
_ Personne vraiment ? Ce sont des mots de Terrans qui entrent dans un royaume qui n’est pas le leur et qui séduisent pour abandonner, humilier, désespérer ! Regarde dans mes souvenirs, fouille, revis notre douleur ! Nous ne serons jamais rien pour personne ! Nous ne devons jamais devenir rien pour personne et personne ne doit rien devenir pour nous, ni amour, ni haine, juste le plaisir et la liberté !*


Un craquement vrilla ses oreilles. Le plancher qui craquait ? Une braise qui jetait au plafond une dernière escarbille ? Ne pas se retourner de peur de croiser son regard, de peur de flancher devant ses yeux d’implacable acier, de peur de se jeter contre son corps. Les dés étaient jetés en ce moment où elles savaient que quelque soit la décision prise elle serait mauvaise, incomplète, insatisfaisante…

*Je t’avais bien dit qu’il n’y avait qu’une façon de rendre les choses définitives…
_Tu sais que ce n’est pas possible. Il ne nous a rien fait de mal, il ne le mérite pas.
_ Décidément il a commis bien plus de dégâts que nous ne le pensions, pas vrai mon amour ? Il ne t’a pas montré qu’il avait tant de morale que cela pourtant et tu n’as pas toujours fait autant cas de la vie d’autrui par le passé…
_ Tu sais bien que tu ne parles pas de la même chose. Et puis nous avions une dette envers lui. Il aurait pu nous livrer après le vol…
_ Nous n’avons pas de dette ! Jamais !*


La Sindarine hurlait dans la tête de la femme qui essayait d’enfiler sa tunique presque sèche. L’absolue liberté perdue à cause d’une seule nuit faisait monter sa colère dans les tempes qui battait sous les coups de boutoir de la folie.

*Tu ne peux pas le laisser derrière toi te hanter te demandant si tu as bien fait de le traiter comme tous les autres si tu aurais du faire une exception, s’il était vraiment différent si tu pouvais vivre différemment. Tu sais que nous ne pouvons pas ! Ramasse ta dague !*

Ses mains tremblaient alors qu’elle essayait vainement de nouer un nœud dérisoire à l’encolure de la tunique coupable. Elle renonça dans un geste de dépit de ses mains incontrôlables, laissant le tissu béer sur la beauté de son buste alors qu’elle ramassait machinalement la dague dans son fourreau et que l’autre triomphait…

Les choses ne pouvaient donc pas finir autrement… Le dénouement serait donc définitif. Voila à quoi voulait en venir l’écrivain ? Quelle morale voulait-il illustrer en dépeignant ces deux papillons attirés par leur lumière respective ? Les papillons se brulent toujours les ailes à vouloir approcher une flamme trop brillante pour eux. Etait-il besoin de jouer avec nos deux héros pour le savoir ? Les abadons ne fussent-ils que charnels mènent bien plus loin que la seule exultation des sens ? Etait-ce cette leçon que la courtisane devrait retenir ? La maîtrise devrait-elle être à jamais un garde fou à ses désirs ? Conséquence de tout cela l’attachement prive de liberté et il est bien difficile de la reconquérir, le prix à payer se révélant exorbitant ? Mais tout cela était-il vraiment des découvertes pour la belle rouquine ? A chaque temps de leur danse, elle s’était mise en garde contre le baroudeur, contre les implications de ses décisions et pourtant elle avait goûté chaque pas dans le brasier mouvant occupé en son centre par le blondinet qui avait su l’attirer jusque dan cette chambre. Le moment était venu d’assumer chaque pas de cette danse, chaque lancer de dés de leur jeu. Le brasier s’était soudain éteint et un fétiche sombre la maintenait debout dans les cendres froides. Ses yeux de braise, ultimes brandons de leur jeu, la regardaient goguenards et menaçants. Elle ne pouvait plus que contempler le champ de dévastation qu’ils laissaient autour d’eux, et au plus profond de son âme. Pourrait-elle trouver une seule escarbille sur laquelle souffler et rallumer le brasier ?

Ses yeux regardaient la dague au creux de ses mains. Sa voix la sortit de ses macabres pensés. Se pouvait-il que les mêmes questions les taraudent tout deux ? N’avait-il pas la réponse ? Que pouvait-elle lui répondre ? Quel lendemain existait-il ? Se pouvait-il que chaque seconde soit maintenant plus lourde que toute l’éternité qu’ils s’étaient offerte quelques minutes plus tôt ? Sans lui jeter un regard, elle se dirigea vers ses vêtements encore suspendus le fourreau serré dans ses deux poings collés contre sa poitrine. Chaque pas, chaque geste lui semblait faux et dérisoire, comme ceux de l’artiste sorti de scène enivré par sa prestation et qui a du mal à revenir aux réalités des coulisses à je laisser de côté son costume de cène pour replonger dans la banalité de sa loge encombrée du fatras de la vraie vie.

Sa main la saisit au bras et elle se retourna vers lui avec plus de vigueur qu’elle ne l’aurait souhaité, son bras crispé pour résister et le poing serré, ses yeux animés d’éclairs offensés. Mais le bleu de son regard éteignit sa révolte naissante.

Il aurait du la maudire, la rejeter, l’abandonner, se lasser de ses sautes de comportement, mais elle ne lisait aucun agacement aucune rancœur dans ses yeux et elle ne pouvait rien lui reprocher. Cela aurait été si simple de le découvrir soudain exigent, exclusif, voir méprisant, suffisant. Même ses gestes d’autorité pour la tourner face lui et garder ses prunelles dans les siennes étaient empreints de retenue et de douceur. Le bras de la femme se détendit ainsi que sa nuque, un instant raidie sous la main du baroudeur.

Se pouvait-il qu’il se trouvât dans le même état d’esprit qu’elle ? Ses questions étaient les mêmes, ses considérations rejoignaient les siennes. La seule question résidait dans les choix qu’il avait ou allait faire. Comme la courtisane son mode de vie lui imposait une liberté totale. Leurs besoins communs pourraient-ils s’allier ? Etaient-ils la clé pour ouvrir la porte vers une voie que l’écrivain n’avait pas prévu dans son histoire de la Belle et du rustre ? Les personnages allaient-il pouvoir ainsi pouvoir lui échapper et écrire leur propre roman ?

Elle lui rendit son baiser et l’enlaça, la dague toujours dans une de ses mains derrière son dos. Avait-il été plus vulnérable ? Mais ses doigts libres se glissèrent dans les mèches bondes de la nuque du baroudeur. Ses effets qu’elle avait ramassés à la sauvette tombèrent à terre alors que la passion grandissait contre la bouche de son amant. Puis doucement elle se détacha de ses lèvres replongea ses prunelles dans son océan, lui caressa le joue avant de déposer dans sa main sa dague. Un soulagement l’envahissait avec délice. Elle profita de la surprise de l’homme pour se pencher de nouveau vers ses vêtements et se mettre en demeure de les enfiler. Comprendrait-il ce geste? Sans doute pas, mais il scellait une victoire de la Syliméa sur la Sindarine.

Ses gestes si mal assurés quelque secondes auparavant avaient retrouvé leur dextérité. Oubliés les tremblements qui agitaient ses longs doigts. Elle passa ses mains derrière sa nuque pour faire jaillir ses cheveux flamboyants hors de sa robe nouvellement enfilée et secoua avec grâce et fierté la tête pour finir de déployer leur cascade. Quelques mots avaient réussi à la sauver alors que son combat intérieur la poussait vers l’irréparable. Cette leçon lui serait-elle profitable ? Se souviendrait-elle que la parole libérée était aussi précieuse que ses secrets ? Rien n’était moins sûr, mais elle garderait ce souvenir en mémoire au côté de tous les autres qui lui indiquaient la méfiance comme seule voie pour sauver sa chère liberté. Elle pouvait alors s’autoriser à continuer à penser à lui sans peur de perdre une partie de son âme. Le futur était envisageable comme un « à bientôt », un « au revoir »…

Le sourire aux lèvres, lui tournant le dos elle se plongea dans le laçage de son corsage, étape la plus longue de sa toilette avant de chausser ses pieds menus et de se couvrir de la cape qu’elle retrouverait au rez-de-chaussée devant la cheminée.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Chapitre II - La belle et le rustre [PV Elië]   Chapitre II - La belle et le rustre [PV Elië] - Page 3 Icon_minitimeDim 2 Nov - 21:36

Une dernière page,, les derniers mots d’un chapitre ou peut-être même d’une histoire. Il aurait été idiot de se faire des illusions à propos de cette aventure, de ce dire qu’il y aurait toujours une autre page à lire, que l’encre coulerait toujours et que la plume serait toujours en mesure de gratter sur le papier le récit de leur aventure. Certes, il y existait sans doute pour nos personnages une continuation à cette histoire, leur propre chapitre individuellement était sans aucun doute les prochains mots qui allait être rédigé. Il ne s’agissait pas là d’une idée absurde, impossible, car ce sont bel et bien le récit de leurs aventures individuellement qui les avaient menés à ce point, qui avait fait en sorte que les mots sur les manuscrits de leur vie s’étaient rejoints. Il ne s’agissait là que d’un chapitre et non de la fin de leur histoire. Ce changement de chapitre était prédestiné depuis le premier mot… depuis leur premier regard échanger, la belle et le rustre avait été destiné à ce quitter. Ils auraient sans doute dû se délaisser suivant leur premier échange chez l’antiquaire. Notre baroudeur n’aurait point du prendre cette enchanteresse en chasse dans les rues d’Hesperia, traquant à ce moment-là un tout autre gibier. Le fait qu’elle s’était si rapidement éclipser après avoir pris le joyau tant convoité, un simple livre. Et il l’avait pris en chasse, cette demoiselle aux doigts agiles… celle qui était devenu son enchanteresse. Cette chasse n’avait été alors que le début de leur aventure, une aventure qui tôt ou tard allait se terminer. Certes, notre rustre avait tout fait afin que cette aventure ce dernier le plus tard possible… il avait suivis sa belle… l’avait invité à une escapade que pour la perdre avant de la retrouver…

Et là, il était sur le point de la perdre à nouveau, mais cette fois-ci il savait que mieux valait la laisser partir. Il ne pouvait point continuer à la suivre ainsi, à la traquer, à faire d’elle une obsession malsaine. Il devait la laisser partir, car il ne pouvait point la retenir tel un oiseau en cage, non il ne pouvait point lui demander une telle chose, exiger d’elle de changer sa vie pour lui. Pourquoi pas ? En effet, pourquoi ne pouvait-il pas demander exiger cela d’elle ? Pourquoi ne pouvait-il pas la retenir plus longtemps ? Il l’avait pourtant déjà ralenti, là était un bon début, n’est-ce pas ? Alors qu’il l’avait saisi ainsi, l’empêcher de poursuivre sa course vers le prochaine chapitre… qu’il avait un peu à sa façon défier le droit de celle-ci de le quitter… pourquoi n’avait-il pas poursuivit plus loin l’idée de la posséder… de faire de cette chère Elië son enchanteresse ? Non, il ne pouvait point garder celle-ci ainsi… de faire d’elle une prisonnière… car il n’aurait point aimé qu’elle lui demande la même chose de lui. De quitter sa vie actuelle pour faire… pour faire quoi ? Il ne serait quoi faire en tant qu’homme un peu moins bohème. Il était un rustre, un baroudeur tout simplement et elle… elle était cette ravissante dame qui offrait un peu de compagnie aux âmes solitaires. Et un peu d’amour, voilà ce qu’elle lui offrit en répondant à ce dernier baisé.

Avait-elle compris tout ce qu’il avait souhaité exprimer ? Avait-elle vu la fin venir aussi ? Cette réponse auxquels elle n’avait point attacher de mots, est-ce que ce geste posséder une signification particulière ? Notre rustre sentit alors les mains de celle-ci entourer son cou… il avait ressenti la dague le caresser un peu, mais cela ne l’avait nullement fait fléchir. Il était possible qu’il ait dansé avec la mort et embrassait la fin. Il ne savait rien d’elle, mais cela ne l’avait point empêché de faire d’elle son obsession durant un moment. Pouvait-il dire avec certitude que ce moment était passé, qu’il n’y trouvait plus aucun mystère, aucune fascination ou intérêt envers elle ? Non, elle possédait toujours son mystère… il y existait encore un grand nombre de questions. Cependant, là était une des plus grandes raison de la laisser partir… le mystère. Il avait peur de perdre intérêt, de découvrir ce qui pourrait changer l’opinion qu’il s’était fait d’elle. C’est donc pour cette raison, alors que leurs lèvres s’étaient séparé… que leur regard s’étaient croisé, qu’il n’avait rien fait pour la retenir. Non, il ne pouvait point faire d’elle un oiseau en cage pas plus qu’il pouvait devenir un chien domestiqué.

Il n’offrit nulle parole à son enchanteresse alors qu’elle lui fit un dernier sourire. Elle lui disait au revoir… elle rédigeait les derniers mots de leur chapitre alors qu’elle lui tourna le dos. Lui, que faisait-il ? Allait-il demeurer là, nu à attendre que la fin des temps arrive ? Non, rien ne lui servait de demeurer ainsi. Notre rustre posa alors son regard une dernière fois sur sa belle avant de se retourner à son tour… jetant un regard sur ses vêtements qu’il devrait sans doute enfiler lui aussi. Mettre les voiles… quitter la ville et laisser se chapitre derrière, c’est ce qu’il fait habituellement. Il n’avait jamais été le genre d’homme à regarder derrière… pourquoi est-ce qu’il ferait une exception en ce qui concerne Elië ? Du coin de l’œil, il regarda celle-ci se vêtir devant ses yeux, mettre les voiles vers son prochain chapitre. Enfilant alors son pantalon, il écouta la porte s’ouvrir et puis se refermer… mieux valait ainsi, de laisser le souvenir qu’il avait d’elle intacte.

Notre protagoniste se dirigea alors vers la fenêtre, ouvrant les pavillons, regardant le monde extérieur pour une première fois depuis qu’il avait trouvé refuge avec son enchanteresse. La tempête avait su causer quelques dommages superficiels… mais ce qu’elle avait causé pour la belle et le rustre… cela était encore à découvrir….
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Chapitre II - La belle et le rustre [PV Elië]   Chapitre II - La belle et le rustre [PV Elië] - Page 3 Icon_minitimeSam 8 Nov - 18:29

Un denier pli de cartes sur, la table de leur jeu, mais qui ramassait la mise ? Leur jeu initié dans la boutique d’un malheureux antiquaire touchait à sa fin en tout cas en apparence pour quelqu’un qui arriverait aux abords de leur table. Mais était-ce la fin d’une manche, la fin d’une partie ou plus certainement la fin du jeu ? La fusion de leur corps en faisait certes une étape différente de ce qu’ils avaient vécu jusque-là mais peut-être n’était-ce que le moment d’un nouveau pari, d’une nouvelle mise sur le tapis de leur histoire. Combien de fois en effet avaient-ils parié sur la suite de leur rencontre ? Combien de fois avaient-ils payé pour voir ? A la sortie de la boutique, elle avait parié sur l’excitation d’une nuit d’aventure. A la porte du bon médecin, elle avait parié sur le fin de leur partie et avait perdu pour son plus grand plaisir elle devait bien l’avouer. A la terrasse de l’estaminet elle avait parié sur la patience du baroudeur, jusqu’à le dernière mise presqu’à son insu lorsque le mise avait été sa tunique impudique jetée sur le tapis de leur partie. Sans doute chacun des deux héros en avaient-ils eux-mêmes une perception différente. Qu’en pensait le baroudeur abandonné avec pour seul témoignage de leur pari une dague posé entre ses mains ? De son côté, la belle rouquine était sûre d’avoir gagné cette partie. Elle l’avait gagnée contre elle-même et en était sortie, plus légère, et sans doute plus insouciante et prête à enta er un nouveau tour de jeu. Le ferait-elle avec le même partenaire qui continuerait à accepter ses inconstances, ses sautes d’humeurs ou un nouveau parieur ? Son blondinet avait été la seul jusqu’à présent à savoir jouer avec ses règles et forcément il tenait une place à part. Il avait laissé sans doute une marque indélébile sur sa peau, et dans son esprit même si elle s'en défendait, mais jusqu’où était-il prêt à aller pour la suivre ? Ne l’avait-elle pas déjà lassé ? De son côté elle avait accepté ce qu’il était, mais plus encore ce qu’elle était car capable d’être maîtresse de ses actes.

Elle ne savait pas ce que son partenaire de jeu ferait dans les heures, les jours, les mois à venir mais elle lui souhaitait le meilleur. Une part d’elle souhaitait faire partir de ce meilleur, tandis qu’une autre lui démontrait toute l’absurdité d’un tel désir. Elle sortait de cette chambre l’esprit en paix et voulait le garder avec la pointe d’allégresse de cet après tempête. Ses yeux pétillaient de malice pléonasme vert de de son sourire coquin adressé au blondinet même s’il ne pouvait la voir, déjà dans le couloir de l’auberge. Elle pouvait être pour lui un port dans lequel il pourrait venir jeter l’ancre lorsque les vents le pousseraient sur ses rivages. Elle était en passe de comprendre que pour le genre de vie qu’ils avaient tous les deux choisie de mener, ils étaient ce qu’il fallait l’in pour l’autre. L’enchaînement l’un à l’autre signifierait la fin du jeu, la fin de leur danse. Dans la foule des hommes qui pouvaient un jour croiser ses pas, il en était un qui réussissait à avoir une place à part sans que cela ne l’aliène. Dans une nuit sans lune on peut noyer son regard au milieu de toutes les étoiles et pourtant en garder une en particulier caché au coin de son iris. Une que l’on n’a pas besoin de chercher dans le ciel car on sait où on la trouvera avec son scintillement si spécial et ses nuances irisées ! Aedh était cette étoile. Elle savait que si un jour sa main se posait sur sa hanche, elle la reconnaîtrait entre toutes, comme les éclairs d’acier de ses prunelles de mystère.

Elle passa sa langue sur ses lèvres comme pour retrouver le goût de son dernier baiser. Il aurait été si facile de retourner sur ses pas afin d’en goûter un dernier ! Un dernier avant sans doute bien longtemps. Et puis quoi ? Avouer ainsi la place qu’il tenait déjà, sur sa peau et bien plus encore ? Elle sentait un équilibre posé entre eux et en elle. Un équilibre trop fragile pour céder à un caprice d’adolescente. Elle n’avait que quelques mois de vie et avait déjà appris tant de chose sur elle. Et pourtant d’une certaine façon, elle était comme une enfant dans le corps d’une adulte. Elië lui avait donné tous les souvenirs, toute son expérience, et pourtant pouvait-elle considérer qu’ainsi elle avait suffisamment grandi pour avoir quitté les rives de l’adolescence ? Elle s’arrêta en haut des escaliers, se mordit la lèvre inférieure en baissant la tête l’espace d’un souvenir puis secoua sa nuque délicate avant de dévaler les degrés jusqu’à l’entrée. Là-haut elle laissait un mystère, mais ce mystère ne lui était pas plus cher que toute la vérité qu’il pouvait cacher ? Cet homme serait-il aussi attrayant si elle savait tout de lui après la vie que se promettent la plupart des couples ? Il était peut-être encore plus exaltant que ce qu’elle imaginait, mais l’investissement nécessaire pour le savoir n’en valait pas la chandelle, elle le savait. Elle se perdrait et que resterait-il de l’enchanteresse ?

« Mon enchanteresse… »

Elle fit résonner sa voix et sa phrase encore et encore tant qu’elle pouvait encore se souvenir du timbre de sa voix tant qu’elle pouvait encore se souvenir de ses mots et se prévaloir de ce titre. Demain, ou un peu plus tard, une autre enchanteresse croiserait ses pas de baroudeur et la Rouquine serait détrônée sans même le savoir. Cette pensée ne l’attristait pas, elle savourait juste son titre.

Elle avait fait des choix qui lui interdisaient de prétendre aux attentons gratuites d’un homme et pourtant elle les avait ressenties durant cette parenthèse. Le blondinet l’avait traité comme une reine, comme une égale, avec tendresse et respect, toutes ses choses dont elle se souciait comme d’une guigne lors de ses passes. Ne devait-elle pas simplement prendre cette nuit comme un bonus ?
En arrivant devant le porte manteau ou avait fini de sécher sa cape près de la cheminée, elle sentit qu’elle avait grandi. Pas au sens d’avoir construit une grandeur d’âme qu’elle ne revendiquait pas, mais plutôt comme l’enfant qui se rend compte qu’il a appris quelque chose et qu’il ne l’oubliera jamais. Comme on apprend à marcher, on apprend à compter, comme on apprend à s’habiller seul, à s’adresser aux gens. Elle, avait appris à posséder quelqu’un gratuitement. Et ce terme prenait plus d’un sens pour elle. Aucun marchandage bien sûr, mais aussi aucune exigence ni aucune perspective d’avenir si ce n’était leurs volontés communes.

Des pas décidés sonnèrent sur le plancher.

« Vous êtes drôlement matinale ma p’tite dame »

Elle se retourna sa mante à la main. La patronne des lieux se tenait juste à l’entrée de la salle commune, un torchon déjà en mains.
Elle lui sourit, entendant les questions sous-entendues derrière cette remarque. Les mêmes dont elle s’était intérieurement gaussée en arrivant ici. Elle indiqua du regard autant que d’un léger signe de la main la lumière bleue qui entrait par un carreau derrière la Yorka.

« La tempête est finie et le jour arrive…
_ Je comprends… »


Elië ne savait pas trop ce que la femme comprenait, mais ne chercha pas à élucider ce mystère sans importance. Elle se couvrit et apprécia la chaleur de sa cape après s nuit passée près de l’âtre.

« C’est une chance d’avoir trouvé votre auberge sur notre chemin… »

Et c’était vrai à plus d’un titre. Elle sortit quelques pièces de son aumônière qu’elle posa sur le comptoir et leva les yeux vers l’étage, endroit supposé de la chambre.

« Pourrez-vous apporter de quoi restaurer Monsieur ? »

Quelle incongruité que ce Monsieur ! Encore de quoi alimenter la réflexion de la tenancière sur les relations qui liaient ses deux hôtes d’un soir.

Elle se dirigea vers l’entrée, poussa la porte et fit un petit signe à la femme avant de disparaître derrière le lourd battant. La rue était constellée de flaques et si elle n’était pas inondée, il fallait zigzaguer pour éviter de se tremper les pieds. Quelques volets étaient dégondés, mais à première vue les dégâts de la tempête étaient superficiels.

Elle traversa la rue et se retourna pour jeter un dernier coup d’œil à l’auberge ? Là-haut, une silhouette se découpait au milieu d’une fenêtre. Une silhouette qu’elle aurait pu dessiner les yeux fermés.
Elle posa le bout de ses doigts sur ses lèvres et envoya un baiser vers la fenêtre.

Un dernier pli de cartes sur, la table de leur jeu, mais qui ramassait la mise ? La fin d’une manche, la fin d’une partie ou le début d’une nouvelle ? Le jeu ressemblait tellement à la vie !...

Mais déjà elle disparaissait au coin de la rue.
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Chapitre II - La belle et le rustre [PV Elië]
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