Les Flambeaux des Dieux

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Les Flambeaux des Dieux

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MessageSujet: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeSam 27 Juin - 19:11

Les Flambeaux des Dieux 2eyxno0


Un soleil de plomb brillait sur les vastes plaines en cette matinée d’effervescence. Pourtant, la chaleur ne semblait pas émanée des astres qui réchauffaient le ciel, mais du Haut-Monastère qui surplombait le vallon. Comme un breuvage en ébullition, le lieu respirait d’une force presque divine, de vibrations exceptionnelles qui s’échappaient par la moindre fenêtre ouverte.
Depuis quelques jours, des dizaines de délégations avaient pris d’assaut la forteresse des gélovigiens, provenant de tous les pays. Des représentants de chaque église s’étaient mêlés aux pèlerins de passage et aux religieux qui officiaient déjà dans les lieux… Autant dire que le Haut-Monastère avait du mal à contenir toutes les âmes qui avaient pris place en son sein, surtout après les récents évènements. Des croyants égarés avaient commencés à se masser là, depuis des jours, perdus et égarés comme des brebis galeuses en quête de réponses à leurs questions.

Dans l’aile résidentielle, au nord de l’édifice, deux yeux d’un doré avide et morne dévorait dédaigneusement un parchemin lourdement couvert d’une écriture fine et nerveuse. Quand le texte fut entièrement fini, un long soupire s’échappa dans la pièce, s’y délassant mélodieusement pour y remplir l’atmosphère. Allongée sur un boudoir à la façon d’une panthère, ou d’un félin assoupi, la Sainte Pourpre repassait encore dans son esprit les derniers détails de la cérémonie à venir. Las, ses doigts massaient ses tempes douloureuses sans trop d’entrain, balayant sa peau diaphane qui apparaissait presque translucide sous la lumière naissante qui inondait sa chambre. L’aube se levait à peine, mais cela faisait déjà des heures qu’elle tournait comme une lionne en cage… Ridicule, n’est-ce pas ? Certainement, mais elle devait admettre que les réunions de ce genre lui faisaient toujours un certain effet. Comme une poignée d’aiguille qui coulait le long de sa gorge, sûrement. Après tout, elle était l’une des plus récentes à son poste, même si elle officiait déjà depuis une grosse demi-douzaine de décennies. Et comme son titre était encore discuté, elle préférait toujours garder ses arrières, et faire bonne figure à ce type de rassemblement.
Lentement, elle déposa à son côté le parchemin sur lequel figurait une liste de noms vagues dont elle n’attribuait pas encore de visage – bien qu’elle fut allée elle-même rencontrer les prétendants. Ils étaient une dizaine à prétendre à l’intendance de Kesha, en ce jour. Son temple avait aidé à les répertorier, écoutant les ragots, les récits de voyages et les rumeurs qui contaient tel ou tel exploit relevant de la médecine ou de beauté ‘divine’… A cette pensée, elle toussota amèrement, se souvenant de l’ancien Haut-prêtre, disparu prématurément peu de temps auparavant.

Alors, qu’avons-nous là… Essentiellement des femmes, bien sûr. Seul un homme avait été élu pour participer à la cérémonie. Quelques terrannes, sindarines, une sylphide, une yorka et une gorgoroth. Encore une trépassée ? Décidément, c’était ironique comme les Dieux aimaient choisir des êtres dont le cœur s’était arrêté. Shiva sourit d’un croissant lunaire et jaune. Si c’était l’assurance d’un poste perpétuel, c’était néanmoins un choix maladroit… Amèrement, elle regarda ses longues jambes dénudées et maigres, dont les os apparaissaient presque sous sa peau fines, révélant aussi quelques veines violettes. Ses poignées si fins qu’ils donnaient l’impression d’être en verre… Et son visage sibyllin et pâle, dont les yeux d’or n’avaient plus rien de vivant, recouvert à jamais par ce voile opaque de mort… La lumière évanescente lui donnait un air vaporeux, spectral, comme si elle n’était plus que fantôme…

La porte claque soudain, et une quinte violente de toux la tira de sa sombre et funeste rêverie. La Sainte se releva brusquement, rabattant sur ses jambes et ses épaules sa robe de chambre noire et dorée, brodée de fils fins sur un doux tissu de soie, revêtant sur son visage un air offusqué et sévère. Un pèlerin de son église qu’elle connaissait bien s’époumonait derrière elle. A sa vue, Shiva s’assagit alors, se relevant vers lui pour tapoter gentiment le dos de l’adolescent qui manqua de tomber sur le sol.

« - Allons, allons, remettez-vous. Que se passe-t-il, Marin ? »

Le jeune poursuivit de s’étouffer, et finit par se redresser, essoufflé et rouge jusqu’au bout des oreilles. Le jeune homme d’une quatorzaine d’année camouflait habilement sa nature yorka, abritant ses oreilles de gerbille sous une épaisse crinière blanche, impossible à coiffer, et excusant facilement le duvet laiteux qui formait de longues pattes sur le côté de son visage, le bas de son coup et le long de sa colonne vertébrale, se poursuivant dans une longue queue de rongeur qu’il abritait dans le fond de son pantalon. Du reste, ses joues rondes et gonflées et ses dents du bonheur s’alliaient plutôt bien à ses tâches de rousseurs, et cette harmonie naturelle éloignée les critiques et les questions. Marin bafouilla un peu, tenant étrangement sur ses jambes frêles, et regarda Shiva avec une naïveté désarmante, ses yeux rouges et larmoyants. Fallait-il préciser qu’il n’y avait que Shva pour supporter les vapeurs entêtantes des litres de parfums qu’elle mettait pour camoufler, à tort, l’odeur de sa mort. Marin avait beau la suivre depuis cinq ans, il ne s’y était pas encore habitué – surtout dans une petite chambre fermé où l’atmosphère était aussi lourde qu’un ciel d’orage.

« - La cérémonie, ma Sainte… On vous demande de vous préparer et de vous rendre à la salle du conseil.
-Déjà ? Ils ne perdent pas de temps, la dernière fois nous avions commencé plus tôt… Pesta la Pourpre avec dédain, se remémorant de l’élection de la marine Kalendra.
-Ils… Ils ont dit qu’il y avait plus de prétendant, cette fois, et qu’il faudrait plus de temps.
-Bien. Conclut-elle. Va donc prévenir nos confrères et la foule. A ces mots, le pauvre Marin devint blanc comme un linge. Il était vrai que la cérémonie était accessible au publique, mais lui, parler à la foule… Je me prépare rapidement, et je me rendrais ensuite à la salle du conseil. »

Aussitôt dit, aussitôt parti. Marin sautilla élégamment jusqu’à la porte – certainement avide de retrouver un peu d’air frais, et fier de sa nouvelle mission auprès des autres Haut-Prêtres. Shiva le regarda affectueusement partir, amusé par sa démarche agile de rongeur. Elle se retourna alors vers le miroir qui la regardait silencieusement dans la pièce… Enfin seuls.
Quelques minutes plus tard – Un bon quart d’heure, devait-elle bien s’avouer – elle avait fini par revêtir sa longue robe de soie, recouverte de broderie et d’arabesque fine, fermée par un élégant col victorien de dentelles anis, rehaussant un corset serré sur une longue jupe d’un vert clair, où nageaient, entre les plis de tissus, de beaux poissons rouges ocres et briques. Ses cheveux avaient été ramassés en un haut chignon complexe et raffiné, orné de nombreux pics à cheveux et de broches de perles et de jade. Son cou répandait un parfum majestueux de jasmin, de fleur et de santal, la suivant comme une cape d’odeur derrière son pas royal. Bien. Tout était prêt. Rabattant une dernière mèches, ses yeux absents se dirigèrent vers la porte, où elle glissa son long corps mince jusqu’à la salle du conseil, retournant derrière elle les regards et les révérences.
Devant la grande porte de bois de la salle du conseil, ses yeux se fermèrent quelques secondes, où la dame confia son âme et son corps à Delil qui la suivrait à présent à chaque pas dans la pièce. Cette réunion était aussi pour elle un moment privilégié avec le Dieu qu’elle avait choisis de servir, et elle était, pour cela, pleinement reconnaissante de retrouver ses collègues. Finalement, avec un geste  franc et massif, elle découvrit l’immense pièce, aux fenêtres de cathédrales, qui illuminaient tant des rangées de gradins, situées contre les murs, et une grande table de bois brut, d’une longueur exagérée,  autour de laquelle attendaient dix trônes aux courbes et aux apparences différentes. Shiva glissa vers la sienne – un fauteuil taillé à même un bois d’ébène, orné de gravures de lierres et d’homme, incrusté d’émeraude, de jade et de péridot. S’élevant derrière celui-ci, ses yeux vagues disparurent vers la porte : elle se devait d’attendre chacun de ses collègues, une appréhension certaine au ventre, mais brûlant aussi d’impatience. Ce genre de réunion était rare, et était tant source de bonheur que de crainte… Mais rien ne filtrait par ses yeux illisibles. Seul l’air royal et grave qui habillait son visage. Des chuchotements habillaient la salle, remuant les bancs et les chaises. L’avènement d’un nouvel élu créait toujours l’évènement, après tout…
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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeDim 28 Juin - 22:57

Les Flambeaux des Dieux 428633flambeauxdesd
Les choses étaient compliquées, et c'était le moins qu'on puisse dire.
Depuis quelques semaines, les choses avaient semblé s'accélérer. Le myste pesait moins lourd sur les têtes tant on l'avait déjà évoqué. Tout avait d'abord paru plus calme, aux abords du Lac Gelé. Et puis, il y avait eu les deux Colosses. Deux monstrueuses créatures dont les réveils avaient ébranlé des terres à des kilomètres à la ronde, en Cimmeria et Argyrei. Ça, c'était un fait. Mais l'attaque de deux léviathans à Gaeaf, à peine à quelques heures du Temple de Soulen, cela constituait une insulte. Une insulte à son Temple et à son Dieu, sur son propre domaine, les mers. De suite, il avait fallu agir ; déjà l'affluence de pèlerins et la quantité d'offrandes diminuait, alors qu'à l'inverse, la pile de lettres de mécontentement grandissait, elle, à vue d’œil. Sans même attendre l'accord ou prévenir ses confrères et consœurs, Kalendra envoya dans chaque grande ville d'Istheria quelques prêtres pour reconquérir et calmer les fidèles – là où il en restait, et s'il en restait seulement – ce qui vida encore davantage le Temple de Soulen. Une bien piètre tâche, mais c'était tout ce qu'elle pouvait faire dans l'immédiat.
Mais au-delà même de toutes ces attaques, ils étaient des doutes que Kalendra auraient bien du mal à dissiper, et auxquels ses effroyables déambulations dans son bureau ne changeraient rien. Les Colosses avaient semé une graine dans le cœur des croyants et déjà en fleurissait la plante de la défiance populaire. Oui, le peuple se défiait des Dieux, en particulier de Soulen, qui avait été incapable de les protéger à deux reprises. Et la Gélovigienne était impuissante à y trouver une raison valable ; ces derniers temps pourtant, il n'y avait pas eu d'incidents notoires, et les pèlerins venaient, allaient sans que leur nombre ne diminue. Mais Kalendra avait sa petite idée sur la question : peut-être était-ce là un châtiment pour ne pas avoir su rebondir après les évènement passés ? Ou peut-être même qu'il y avait là une menace contre laquelle le Dieu des mers ne pouvait rien ? Très vite, la Haute-Prêtresse chassa cette réflexion de son esprit. Il n'y avait rien qui aurait pu contrecarrer les volontés divines.
Mais la vérité était là : Kalendra n'avait rien su des intentions de Soulen, et n'avait su interpréter les signes précurseurs des attaques. Et elle tentait tant bien que mal de cacher ces ignorances.

Cela faisait à peine cinq ans, cinq ans que Kalendra avait été désignée comme de Haute-Prêtresse. A son accession, comme à l'accession de chacun de ses collègues, il y avait eu des doutes, des suspicions, et des gens à convaincre. Chaque élu et héraut des Dieux devait faire face à cette première épreuve, à savoir, affirmer son autorité et faire ses preuves. Pour certains plus que pour d'autres, c'était un processus de manipulation long, délicat et difficile -elle avait là à l'esprit la Haute-Prêtresse Shiva dont la domination religieuse avait été durement acquise- ; à l'inverse, la Gélovigienne avait trouvé cela relativement aisé, en quelques mois tout au plus, son expérience et sa compréhension avaient su réunir sous elle tous les fidèles. Néanmoins, elle ne doutait pas d'avoir encore des détracteurs, profondément jaloux ou fanatiques au point de se targuer d'arpenter les vraies voies de Soulen... Alors qu'il n'en était de toute évidence rien.
Mais au final, c'était maintenant qu'il fallait agir, maintenant que tout allait se jouer pour elle -et pour eux tous. De la capacité des Hauts-Prêtres à rebondir sur ces évènements morbides dépendrait indubitablement l'avenir des Gélovigiens. Il y avait là son épreuve, la véritable, celle qui nécessiterait de mettre tout en œuvre pour qu'on voit en elle et tout ses collègues de véritables élus ; et que la foi refleurisse face à toute autre plante vecteur du doute.

Mais rien de tel pour le peuple que du divertissement, n'était-ce pas vrai ? Les anciennes maximes et textes décrivaient le pouvoir du spectaculaire pour tenir le peuple à distance de la politique. De tout temps,  cela eut été vrai. Et encore aujourd'hui, en ces temps troublés, les Gélovigiens usaient de ce vieux principe pour garder son emprise sur la population. Une cérémonie, donc, au Haut-Monastère, pour une entrée dans le cercle très fermé des Hauts-Prêtres. C'était écrit là, sur la lettre très finement rédigée. Pour Kesha, cette fois. Une déesse que Kalendra appréciait tout particulièrement. Mais la Haute-Prêtresse savait lire entre les lignes, et cette importance toute en nuances masquait idéalement l'urgence de la situation. Il y aurait des gens. Des gens perdus, des gens apprivoisés, des gens douteux. Autant de gens à convaincre ou déjà convaincus, devant lesquels il faudrait faire face.
Par deux fois auparavant, Kalendra avait fait le voyage du Temple de Soulen jusqu'au Haut-Monastère, et ces semaines de trajet lui apparaissaient désormais comme une simple routine. La première fois, c'était pour sa propre accession, et la seconde, pour un concile concernant le myste, quelques temps plus tôt. Les voyages, c'était toujours une belle occasion pour observer les paysages. Comment les plaines gelées de Cimmeria savaient jouxter celles verdoyantes d'Eridania ; ou comment les montagnes s'imposaient là, telle une frontière naturelle entre un monde dévasté par une beauté froide d'opale et une terre partagée entre l'émeraude de l'herbe et le saphir des cieux. Sa délégation se composait en tout et pour tout de deux prêtres : une très jeune et timide, dont elle aimait la compagnie et qui avait l'habitude de l'aider, et le second, un ancien marin reconverti, celui-là même qui l'avait reconnue comme une élue sur ce bateau, il y de cela des années. Deux prêtres, pensait Kalendra, c'était largement suffisant, et tout ce qu'elle pouvait se permettre pour dire vrai : un de plus et le Temple aurait pu sembler désert.

L'arrivée se fit dans des conditions agréables, et ses quartiers étaient plus que confortables. Plusieurs jours passèrent après son arrivée, où elle eut le temps de faire des rencontres, ou de s'instruire même -les Archives Proscrites étaient à deux pas. Mais quand l'heure et le jour fatidiques vinrent, Kalendra était entrain de prier - c'était son habitude avant ce genre d'évènement. C'était son besoin, qu'elle trouvait amplement justifié, de se rapprocher de l'état d'esprit de Soulen afin de s'en imprégner corps et âme. Elle fut interrompue par la démarche galopante d'un jeune adolescent, qui ne devait pas avoir bien plus de quinze ans, et dont la timidité ne semblait avoir d'égale que la gentillesse. Il lui annonça que la cérémonie était imminente et qu'elle devait se rendre en salle du Conseil au plus vite, annonce qui provoqua un soubresaut chez la Sindarine.

"- C'est un peu tôt non ? Bon, ça ne fait rien. Elle fit une pause et mis ses mains sur ses tempes, consciente d'avoir trop vite bougé après plusieurs minutes d'immobilité. Je te remercie, tu peux t'en aller voir les autres."

Dès que le jeune homme fut parti et qu'elle entendit la porte claquer, Kalendra se vêtit à la hâte, saisissant dans son armoire une longue robe d'étoffe argyreienne, d'un indigo remarquable, et qu'elle avait fait réaliser un mois plus tôt. Tout aussi rapidement, elle se saisit d'un manteau de velours, d'une longueur équivalente, et dont les manches absentes laissaient paraître les bras de Kalendra, sa peau diaphane et ses mains usées. En l'enfilant, elle se surprit à admirer les multiples broderies argent qui le parcourait, et le tissu dont il était fait, doux et d'un bleu pastel. Se regardant une dernière fois dans le grand miroir qui trônait là, elle observa sa chevelure pâle tissée d'un tressage complexe, et posée sur son épaule jusqu'à sa taille. Elle ne voulait ajouter aucun autre atour, aucune parure à son cou ou à ses poignets ; ç’aurait été trop, et vraiment pas à son goût. Autant de luxe lui était déjà inhabituel, même si elle avait fini par s'y accommoder.
Tout aussi vite qu'elle ne s'était vêtue, la jeune femme se rendit devant la porte de la salle du Conseil. Son pas se fit pressé, et elle ne s'arrêta qu'avant d'entrer, n'ignorant cependant pas les personnes qu'elle croisait sur son chemin. Elle prit une inspiration. Même si la confiance irradiait d'elle, cela n'empêcha pas une boule de se former au creux de son ventre. Aujourd'hui, il allait se passer des choses formidables, et c'était pour ces choses que Kalendra avait voulu devenir Haute-Prêtresse. Le contact avec les gens, l'impression d'irréel pendant ces grandes assemblées, mais plus encore la solennité. D'un geste posé, elle entra, et son pas se fit plus assuré jusque là, plus gracieux et plus calculé. La porte avait ouvert sur une pièce d'une grande splendeur, illuminée par des vitraux colorés, qui, traversés par quelques rayons du soleil, faisait de la salle une mosaïque elle-même. Kalendra rejoignit sa place près de la Sainte macabre, Shiva Durgas. Quand elle eut atteint son siège, elle ne put s'empêcher de poser une main possessive sur lui. Son bois était pâle, incrusté çà et là d'améthyste et de saphir, comme taillé à même la mer, aux formes de vagues et d'écume. Elle était fière d'attendre là, fière de pouvoir siéger autour de cette table, fière de ce qui se passait là, et qui ne faisait que commencer.
Elle ne put cependant pas s'empêcher d'étouffer une quinte de toux quand les effluves lourdes et parfumées de sa proche consœur lui parvinrent.
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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeLun 29 Juin - 16:40

    Le chevalier était arrivé au temple le jour même, le temps lui était trop précieux pour ce genre de choses et le point important serait la cérémonie et ce qui s’en déroulerais après. Après encore une fois au loin, probablement quand la jeune Shiva prendrait la parole et que le Duc de Seh jouerait à son tour en souriant. Il s’étonnait toujours de son aptitude à prendre les choses et à les faires avancer à sa façon, posé sur son chariot qui ressemblait plus à un transport de marchandise qu’à une de ces riches carrioles qu’affecte tant les nobles et les prêtres, il avait donc pensé à tout ce qui se passerait. Et d’avance il ne les aimait pas, Brom était tout sauf un de ces hommes qui s’adonnait à la politique par joie et il aurait bien volontiers laissé à d’autre ce travail de tergiversé et de roulé des épaules. Malheureusement il ne pouvait se le permettre, c’est donc grognon qu’il avait laissé les chevaux le guidé. Une seule bonne nouvelle il allait revoir un ancien ami qu’il ne voyait pas assez à son goût.

    Il se préparait donc à envoyé quelqu’un chercher la personne concerné quand le jeune prêtre en charge de l’alcôve de Bor dans le haut monastère avait accourut tel un enfant effrayé qu’on relâche enfin, les cérémonie allait commencer, et en avance qui plus est, il avait crue que le prêtre ne serait jamais à l’heure, jamais … Mais voilà, un prêtre de Bor arrive toujours à l’heure, et il descendit donc de la charrette pour voir le visage de l’enfant, ou de l’infant à cet instant, ce décomposé à nouveau, il était couvert de poussière de la route et allait devoir représenté Bor…
    Il se laissa donc guidé à ses appartement d’un pas rapide pour son guide, mais dans les longues enjambé du géant il paraissait si lent qu’il eut le temps de se posé une nouvelle fois et de grogner sur toutes ces choses de la politiques que son les parfums et les beaux atours dont on se gave alors qu’ils ne sont qu’un détour au chemin véritable. Cependant il fallait et il n’allait pas mettre en défaut les siens pour une histoire aussi stupide.

    Quelques secondes plus tard ll s’immergeait donc dans une immense baignoire, une piscine qui pouvait accueillir son corps tout entier, et bien que son prédécesseur depuis longtemps enterré avait eut un gout pour le luxe et la démesure il avait été obligé de la faire agrandir et surtout approfondir. Il se souvenait encore de cette histoire, beaucoup de travaux avait été fait dans le temple, un être de sa stature dépassant largement les deux mètres et dans une carrure qui n’a rien à envier à la taille, cela avait changé beaucoup de chose.
    Une demoiselle vint s’immerger dans son dos, et au mouvement de ses mains il la reconnue, il était donc plus attendu que ce que son esprit avait pensé…

    Quelques minutes, même pas le temps de ce laissé masser, décidément cette journée n’avait rien pour elle, si ce n’est l’attention inattendu, il était propre, et il put donc passer sa toge sang flamboyante qu’il n’avait pas, sur un elle un tablier de cuire ocré venait représenter sa fonction, son marteau à sa ceinture et quelques dorures dans les traits des vêtements. On l’avait ensuite pulvérisé d’un étrange parfum, ni trop ni trop peu, à l’odeur de cannelle et de hêtre brulé, de terre et de pétrichor, tout ceci était sensé représenté sa fonction, la fumé forge, la finesse de l’épice, le cuir du tablier, et la pluie sur la glaise … Il était près.

    Il entra donc dans la grande salle comme il se doit pour un homme de Bor, droit, puissant, digne, son front haut montrait son visage taillé par la main de Bor lui-même dans le seul but d’être apte au rude travail de la forge, front en avant, yeux perdurent, visage carré couvert d’une barbe brune, il n’avait rien de la beauté visuel dont se targue les autres prêtres et certain hommes et femmes de la salle eurent même la réaction classique de peur, mais c’est car ces gens ne savait pas voir l’âme resplendissante dont sont dieu l’avait doté, un âme caché sur les traits brutaux d’un stature étonnante.

    Calmement il vint s’assoir sur sa chaise, son trône, cette chose étonnante tailler pour soutenir la masse proportionnelle à sa stature. Le colosse faisait plusieurs quintaux et c’était donc une chaise en chêne massif qui l’attendait un peu plus loin. En passant devant la prêtresse de Soulen il s’inclina. Puis ce fut au tour de la morte de recevoir son salut suivit de quelques mots :


    “Dame Shiva, j’espère que vous avez fait bon voyage. Les temps ne sont pas bon pour les notre, et comme je vous l’avais prédit j’ai peur que la mort cours bien vite en ces terres. Que la force de votre dieu soit votre.”

    Puis il passe devant le Duc de Seh et murmure quelque chose, mais ce qu’ils se dirent ne concerne qu’eux, et personne n’eut l’oreille assez fine pour comprendre ce qui se disait dans ce langage étrange qu’il semblait partager et ne ressemblant à aucun autre connu. Car la chose est plus ainsi, les quelques Sindarins qui pourrait l’entendre en se concentrant sur ce dernier ne pourrait en percevoir le sens.

    Doucement il se pose donc à ses coté, sur le trône bien plus grand que tout les autres, pas vraiment pour une question de pouvoir, mais pour une simple question de contenu, car chacun sait que Brom Ode’Bahalmarche n’est pas un homme qui cherche le pouvoir, il contrôle simplement son temple comme il le doit. Alors dans un craquement le chêne ne sort et quelques raccords de métal prennent le travail jusqu’à ce que la structure se stabilise totalement dans un dernier grincement, le monstre, le Colosse est assis et à un sourire sur ses lèvres perdu dans sa barbe -étonnamment- bien taillé.

    Il n’est pas le dernier, même si il est loin d’être le premier à être arrivé, et posé à coté du Duc les gens peuvent l’oublier car sa présence n’a rien à voir avec celle de l’Arghanatien qui attire tout les regards pour les plus grands bonheurs de celui à l’âme noble mais au corps incompris.

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Duscisio Balibe
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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeLun 29 Juin - 19:01


Cela faisait trois jours, qu'un jeune homme attendait dans le haut monastère non loin de la porte qui se rendait dans l'une des salles des prétendants.
Sa tenue cérémonielle était d'un genre tout à faire particulier. Autre le tissu d'un vert sombre était formé d'une longue tunique dont les manches étaient beaucoup plus grandes que la normale. Ses mains jointes devant son abdomen laissait tombé jusqu'au niveau de ses genoux. Le motif sylvestre du tissu étaient curieusement accompagné d'un ajout hors du commun : des ronces et leurs roses.

Sortant des ouvertures disposées à plusieurs endroits caché par une grande rose blanche chacun laissait paraître que celle-ci était bien vivante. Au premier regard, cela pouvait paraître très surprenant de voir un rosier disposé sur une tunique longue. L'absence de pot pour l'y planter pouvait poser quelques questions.
Les ronces sortant au niveau de ses poignets vint à s'enrouler autour de ses bras comme des serpents végétaux. Deux autres tiges poussait en montant légèrement avec les deux précédentes – une rose pour y cacher leur terminaison – et continuaient en trois parties : derrière son dos en s'entrecroisant plusieurs fois, deux autres pour former une torsade celtique sur son diaphragme, les deux dernières se terminaient sur ses cheveux longs blancs par une couronne de ronce. Les deux premières tiges se rejoignent aux hanches qui laissaient transparaître encore une fois deux tiges chacun pour former une ceinture végétal dont les roses étaient disposées régulièrement autour de ses hanches. Enfin, une tige sortait d'une cheville chacun pour longer le côté extérieur de ses jambes pour rejoindre la ceinture.
Quelques magnifiques roses blanches étaient disposées le long de sa tunique, unifié avec le tissu vert qui le laissait libre de ses mouvements. Il ne porte pas son bracelet de Baria, les pierres de sphène étant interdit, celui-ci resta dans sa demeure à Hesperia. Un grand changement eut lieu ses dernières semaines, la Pistilose aussi sereine soit-elle aujourd'hui fut soumises à des tests pour en arriver au résultat actuelle : le chemin d'une parfaite symbiose entre elle et l'albinos, qui pouvait maintenant porter son surnom du Rosier Blanc à la perfection.

Du premier regard, Duscisio pouvait entendre les murmures qui le concernaient. Certains Gélovigiens se questionnait sur le fait de savoir s'il était prêtre de Delil, dieu de la flore et de la vie, comme la Haute-Prêtresse Shiva qui se trouvait déjà sur les lieux. Personne n'osait l'approcher. D'une part par la curiosité de son aspect, mais aussi parce qu'il n'était pas seul. Le corbeau blanc posé sur son épaule attendait d'un calme surprenant, normalement si bavard il restait sans dire le moindre mot par compréhension de la cérémonie en attente.
Puis il y avait les deux félins d'Othello qui attendait à ses côtés. Drasha assis à côté de lui attend l'air fier et majestueux les pattes avant droites tel un roi attendant ses sujets. Les ronronnements d'impatience et son regard qui se posa sur l'albinos vint à attirer son attention pour l'aider à patienter en lui caressant la tête. Leur confiance entre l'un et l'autre depuis un long moment déjà était inexistant pour la jeune Jehyel  était aussi stressé dans les premières minutes. Avec l'aide du gros tigre blanc, elle fut calmée assez vite. Trois jours que les deux félins n'avaient pas vu leur maîtresse et l'impatience commençait déjà à se faire sentir.

Des semaines auparavant...
Depuis leur derrière retrouvailles, Othello avait demandé à Duscisio de l'accompagner dans cette épreuve qui étaient la sienne, à la suite du Haut-monastère qui l'avait contacté à la suite d'une lettre écrite de la main de Shiva Durvas, la haute-prêtresse de Delil. Il accepta sans hésiter. Mis au courant, Haut-monastère alla cherche le jeune homme pour aller rencontrer à nouveau Othello à Hellas où elle attendait que l'on vienne la chercher.

Dès qu'elle fut du voyage, la jeune femme ne pouvait s'empêcher d'être extrêmement stressées de cet appel pour se rendre au haut monastère. Drasha fut le premier avec Duscisio à le remarquer. Elle était comme une enfant fragile, il était de son devoir de s'occuper d'elle durant le voyage.
Dans un mutisme, la jeune prêtresse de Cimméria se cachait, ne quittant pas une semelle Duscisio en s'accrochant le plus clair de son temps à son bras. Dans sa lutte interne, son esprit chamboulé par une telle nouvelle, la jeune femme ne pouvait rien faire qu'attendre le moment de la cérémonie qui l'attendait au Haut-Monastère. Tuanio ne supportant pas son premier voyage dans le froid restait muet, les deux familiers de la jeune femme restait eux coller à elle pour essayer de la rassurer au mieux avec l'albinos qui s'inquiétait
Ne pas pouvoir lui parler était aussi une épreuve pour lui. Il devait veiller à ce qu'elle se porte bien tel un grand-frère, mais ses sentiments pour elle restait inchangé depuis des mois. L'une des choses lui faisant peur était bien celle de ne plus pouvoir la voir librement comme il le faisait un peu ses derniers temps. Sa présence à ses côtés avaient un double tranchant entre l'amour qu'il portait pour elle et celui d'une cérémonie qui allait peut-être la séparer d'elle pour le reste de ses jours.

Lors des nuits, il ne la quittait pas son sommeil aussi court que la jeune femme durant le voyage de deux semaines dans le convoi du Haut-monastère, avant de passer à Hespéria pour prendre quelques affaires de l'albinos dans sa demeure. Une longue unique entièrement verte qu'il allait devoir modifier pour un détail qui lui importait de montrer et également poser en secret le Bracelet de Baria qu'il avait au poignet.
Il ne restait qu'une longue semaine à attendre. Ne pouvant disposer d'une journée pour prendre repos dans son herboristerie les quatre jours restant du voyage fut enchaîné. Othello semblait de plus en plus inquiète, Duscisio se faisait de plus en plus rassurant en l'approchant de lui, dans ses bras en lui caressant la tête comme il le ferait avec ses familiers.
Arrivée au Haut-monastère, Duscisio fut très vite séparer de la jeune femme qui lui donna la garde de ses félins. Le léopard des neiges étant la première à réagir, l'albinos dût la retenir à l'aide de Drasha. Comme un chaton séparé de sa mère, elle lâchait un semblant de miaulement désespéré. La prenant dans ses bras, l'herboriste essayait tant bien que mal de ne pas la lâcher. Drasha l'y aidait en se tenant près de lui pour donner une présence rassurante. Si Duscisio pouvait seulement donner une réaction animal, cela serait bien celle-ci. Restant des plus humains, il regarda la jeune femme s'éloigner dans la plus grande peine laissant tombé ses oreilles de poisson-lion. Juste avant la séparation, Duscisio n'eut le temps que de prononcer quelques mots qu'elle connaissait bien :

Vi ichtri li limilia di mi via, Othello.

Ses premiers mots qu'il lui avoue furent pour lui rappeler qu'il sera toujours dans son cœur et son esprit, un soutien moral qui ne la citera jamais aussi loin soit-elle durant les trois jours qui viendront.
Trois journées entières. Après avoir calmé Jehyel, les quatre amis d'Othello entrèrent dans le monastère, une chambre offerte pour Duscisio et les familiers dans l'attente de la cérémonie lui donnait assez de temps pour modifier de lui-même la tunique qu'il avait emportée avec lui. De fils en aiguille, il plaça les ouvertures sur différents points stratégiques.
Les pauses se prenaient par la nourriture des trois familiers qui avait chacun leur régime alimentaire, entre deux siestes. Jehyel était toujours la plus tumultueuse. À chaque moment du repas elle semblait être la seule à ne pas avoir compris qu'Othello n'allait pas venir lui donner de quoi manger. D'un côté, il la comprenait. Lui aussi avait l'intention de la voir, mais lors de l'un de ses essais, ceci fut impossible, même avec la petite dans ses bras, qui ne demandait que ça. Drasha l'aidait à la rassurer, heureusement, en restant à ses côtés tel un père à sa fille.
Tuanio lui restait silencieux, bien que les discutions avec Duscisio étaient courante, celui-ci répondait brièvement.

Durant le dernier jour, sa tunique était fin prête. Le dernier détail de sa tenue pour la cérémonie était bien celle de la plante qu'il était fier de posséder. Ainsi quand il apprit que les invités gélovigiens arrivaient, il commença à utiliser ses propres pouvoirs pour apporter la touche finale... La pistilose.

Alors que la cérémonie approchait, Duscisio vint à se préparer à accompagner Othello à l'emplacement qui lui était convié pour l'événement.


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Handicap. Faculté magique grandement réduite.
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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeMar 30 Juin - 14:05

Tekum, Duc de Seh et archonte du temple de Fen était posé paresseusement dans un grand bain que sa suite accueillait avec une grâce certaine et une certaine idée de la grandiloquence, de la beauté et de la noblesse, qui ne pouvait être réfuté au regard de cette grande vasque en marbre blanc finement ciselle sur laquelle il passait ses doigts fin. Laissant l’eau de la baignoire débordée le long de son coude pour rejoindre ce petit chenal qui servait à l’évacué il se penchant lentement en avant pour que les doigts de celle qui était dans son dos puissent atteindre le bas de sa colonne, là sous ses écailles serpentin où une douleur s’était levée. Son masseur n’avait rien put faire et lui avait conseillé un bain chaud, et avait rajouté qu’il enverrait une de ses apprenties sachant la faible propension que duc avait dans le domaine des bains avec ceux de son sexe. D’un mouvement doux de la main et sans madrigaux il remit le pouce de la demoiselle à sa place, drossant cette douce baladeuse avec un sourire qui, a silento, montrait plus un certain regret de ce charme siens qui parfois le desservait. Non pas qu’il n’aurait apprécié un instant de détente partagé avec cette belle créature, mais car il était par instant partisan d’une noocratie qui pouvait être mal prit par d’autres. Or dans quelques minutes un jeune homme entrerait débitant des mots comme un illettré ne sachant leur sens comme quoi la cérémonie commencerait bientôt sans chercher dans le lexical ni la beauté d’un vers, ni la douceur d’un vrai mot.

Dans une petite chaise, non loin, un de ces hommes lisait à haute voix un des livres qui avait été demandé par son maitre, il n’attachait aucune importance à ce qui se passait dans le bain, il connaissait la mémoire du Duc étant un de ces lecteurs attitré, et savait aussi que cet homme avait parfois le droit à quelques repos vue le travail éreintant qu’il abattait. Il y a quelques jours encore il était sur le front des guerres, quelques temps au par avant il écoutait des hommes sans maison et s’efforçait de les aidé, il avait guidé les recherche dans les décombres du village de pécheurs et laissé Fen lui montré des hommes et des femmes qui sans son aide n’aurait jamais été sorti à temps.
Faisait fit des dangers, des vagues et des ces choses qui peuvent atteindre un pauvre aveugle comme lui, il s’était donné corps et âme pour le salut de ce peuple montrant résilience et force, ne regardant pas dans le dispendieux lorsqu’il était question de sauvé des peuples. Alors lui reproché quelques instants de plaisir était abscons. Cet homme, aux yeux de tout ceux qui le côtoyaient en valais des centaines, voir des milliers et personne ne pourrait remplacer ce grand guide.

Dans un soupir il se laissa sombré en arrière, sa tête put enfin reposé doucement sur la gorge de celle qui le regardait avec respect et amour, un Arghanatienne, une véritable, une de ces enfants élevé dans l’amour de leur Duc, dans une idolâtrie de sa personne même, et le voir en personne ne faisait que faire grandir ce sentiment obsidional qui prend rapidement le dessus sur toute raison, l’encerclant comme de droit ainsi que tout le reste pour ne plus voir que ce charme débordant. Autour d’eux sa chevelure flavescente faisait un halo d’or flottant doucement aux grés des débordements de la baignoire.

Puis l’illettré prédit entra et la prophétie put suivre son cours. Ce qu’il dit exactement n’a d’intérêt devant les termes qu’il aurait put employer, devant ceux que tout homme de Fen aurait du voir et laissé coulé dans sa gorge sans l’assécher par ces absurdité qu’on abhorre. Il laissa donc l’augure couler sans répondre car un simple regard suffit à faire plier bagage au jeune homme et alors qu’il se leva il laissa la demoiselle au joue rosie de fierté d’avoir été vue avec son maitre dans cette position et aux yeux légèrement confus ne sachant où s’en tenir.

D’un geste il s’entoura dans un peignoir caligineux qu’on lui tendait et demanda si son cadeau était bien arrivé, à la réponse affirmative il se posa sur un de ces tabouret que les serviteur aime tant pour la facilité qu’il donne à la manipulation de leur maitre, mais que les maitres abjure pour son inconfort, et sans même noté ce détaille, il continua à écouté sa lecture alors que les êtres s’afférait autour de lui dans un bruissement de feuille et un orage d’odeur tournoyantes sans fin dans ce monde de noirceur qu’est le siens.

Quelques minutes après, c’est éclatant qui sort de la suite, ces cheveux courant et allant entre l’or et le flavescent en fonction de reflets spéculaires que tisse les mouvements et le vent qui parcoure ces couloires. Ses yeux ombre et sinople de pierre semblent se perdre bien au delà des mure, sa peau parfaite est à comme à son habitude et comme tout son visage, un reflet de son dieu et de la beauté étonnante et inaliénable de Fen. Rien ne semble vouloir ternir ses traits, et tout les redresse vers un semblant de divin qui, aux yeux de la plus part des hommes envouté par son aura n’a rien de semblant et lui à valut le titre crue et adulé de Fils de Fen.

Son vêtement travaillé est composé d’un pourpoint vert de Fen reprenant par quelques endroits le sinople plus Arghanatien, quelques fils d’or pure dans ces traits de pays finissent de rappeler sa double allégeance et la confusion qu’il pousse si facilement à faire entre son père et son pays. Un pantalon de noire moire reprend ces mêmes jeux de couleurs alors que ses bottes sont de simples objets de cuir d’un maitre artisan mais dont le travail semble fait pour la marche. Enfin une chemise blanche à jabots viens rehaussé le tout d’une touche de luxe qui n’est pas sans rappeler la cane qu’il manier avec un habitude certaine dans ces couloirs qu’il connait sur le bout de ces doigts, guidant sa suite sans hésité.

Alors il entre par la porte du vent dans la salle principale et vas se posé sur son fauteuil finement ouvragé dans l’ébène aux images de Fen. Il n’a eut à passé devant personne et un simple signe de tête est adresser à celle qui présidera les choses en cette longue journée et qu’il a déjà accueillit chez lui, une certaine Shiva qui avait eut un mal complexe à trouver sa place dans l’étreinte de ses anneaux. Une jeune femme pleine de future mais loin de ces chasseurs qu’il appréciait tant. Puis dans l’odeur entêtante de la dame il reconnu celle plus étrange de l’eau et du ressac qu’il salua à son tour, la prêtresse de Soulène, la cible de la prochaine réunion à laquelle il fallait obvier…

Les choses allaient bientôt pouvoir commencé mais avant cela il fallait … Mais le parfum vint de lui-même, un arome particulier entouré d’un son qu’on ne peu oublié, quelque part sous les abimes un titan marchait dans ce même son, celui de la terre qui tremble à chacun de ses pas. A la salutation d’un temps passé il rajouta quelque parole pour cet homme et sourit de plus belle. Peu de choses pouvaient étirer ses lèvres graciles mais les mots échanger avec le géant en faisaient partis.
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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeMer 8 Juil - 11:03

La haute salle se remplit rapidement, et en quelques secondes, des dizaines d’âmes, de brebis croyantes ou en déclins, vinrent fouler les dalles de marbres et de granit roses. Tous ces pas raisonnèrent dans un chœur d’esprit, une symphonie fourmillante qui délectait les tympans décrépies de la Macabre, qui caressait subtilement du bout du doigt le trône qui lui avait été attribué. Son visage n’eut que quelques secondes pour dévisager le siège d’ivoire vide qui trônait à sa diagonale, formant trois belles pairs d’ailes qui se refermaient doucement sur l’élue, et orné d’une dizaine d’oiseau voletant autour de lui. Ça et là étaient incrustés des cristaux de quartz roses et d’opales… Le siège de Kesha n’avait rien à envié aux autres pièces splendides qui entouraient la table. Ainsi, dans les heures qui suivraient, ce siège se retrouvait peut-être occupé… Pinçant ses lèvres violacées, elle commença à s’imaginer les différents prétendants, n’osant aborder l’épineux sujet de qui sera l’heureux choix de la déesse de la féminité. L’ancien teneur du titre avait fait plutôt fort, aussi évanescent qu’il n’était androgyne et beau… Il lui faudrait au moins une beauté mythique pour concurrencer avec cette étrange étoile filante.

Bientôt, la douce et marine élue de Soulen arriva, auréolée de la grâce qu’on lui prêtait souvent. Shiva avait rarement connue plus pieux et dévouée qu’elle, et, bien qu’elle n’était en poste que depuis une poignée d’année, nulle doute qu’elle était déjà la source de nombreuses conversions. Mais celle-ci devait connaître des jours sombres et tempétueux. Les vents qui lui étaient parvenus du domaine des rois des flots que les tensions étaient nombreuses, et que l’état du pays était catastrophique. Dés que la jeune femme arriva à sa hauteur et qu’elle eut elle aussi réprimé une quinte de toux, Shiva s’approcha d’elle et se pencha doucement vers son visage, posant une main compatissante sur son épaule. Kalendra avait ce regard franc et pure que l’on voit au fond des abysses, et le mystère dégagés par les océans. Sans réellement savoir pourquoi, elle se sentait responsable de cette jeune femme qui suivait elle aussi sa voie, et se sentait particulièrement concernée par l’épreuve qu’elle traversait – peut-être car son église avait elle aussi était fauchée, la vie ayant été mise à mal au profit de la mort.


« - Toutes mes prières et mes vœux vont vers vous et votre temple, Kalendra. Vous me voyez navrée des bouleversements que vous endurer en ce moment, et je ne manquerai pas de vous rendre visite si vous en avez besoin, avec toute l'aide que nous pourrions vous apporter. »                                                                                                                                            

Mais elle dû se détourner bien vite, emportant sur son élégant retourné de visage ses embaumantes vapeurs, car une démarche lourde et familière s’imposa à elle, mêlant familiarité, méfiance et un profond et grand respect. Dépassant presque la largeur de la porte, dans un habit d’une simplicité monstrueuse mais qui lui seyait parfaitement, le massif et majestueux Brom avait fait son apparition, et vint alors la saluer avec la politesse et le charme bourru qui l’accompagnait toujours.

« - Je vous remercie maître des forges, je suis heureuse de vous revoir ici. Votre prédiction était malheureusement d’une justesse troublante… Nous allons vers des temps sombres. » Mais elle le vit alors remarquer l’entrée de l’intrigant Tekum, aussi s’empressa-t-elle de finir. « Que le feu de vos fourneaux nous guide tous, maître. »          

L’étrange llurghoyf aveugle avait saisi tous les regards, comme sil attirait vers lui la lumière matinale et flamboyante de la pièce. Shiva se sentit menacée en sa présence, et se retint de trop le dévisager. Des quelques jours qu’elle avait passé en sa compagnie en était ressortit une amertume trouble et viscérale, et un mélange de méfiance et de distance. Son jeu de pouvoir n’était pas ce qui l’intéressait, et elle avait du mal à saisir l’ampleur de son jeu, et de ses ambitions. Mais surtout, si elle voulait vraiment mettre un pied dans les danses venimeuses qu’il semblait mener avidement.
Du coin de l’œil, elle le regarda échanger quelques mots avec le géant des forges. Il semblait régner entre ces deux être une alchimie intime qu’eux seuls pouvaient entretenir et qui échappait à tous les autres convives. Non pas que ce fut interdit, loin de là – et elle encourageait même le rapprochement des églises. Mais cette vision lui laissa néanmoins une pointe de rancœur. Décidément, elle n’appréciait pas les secrets… Mais soit, elle ne pouvait empêcher ce genre de manigance – elle avait même déjà tenté d’y prendre part sans grand succés. D’un geste, elle balaya le problème d’un coup de poignet décharné, remarquant l’entrée des derniers haut-prêtres, ou de leurs représentants.
Quand tous furent arrivés à la table, Shiva les invita à s’asseoir, et se prépara alors à prendre la parole. Son haut visage translucide était tourné vers la foule, et vers ses confrères et ses consœurs, profitant de sa place de choix en bout de table, faisant face au siège du roi de la mort. Sa main d’une lenteur raffinée caressa doucement un rayon de lumière passant sous ses yeux, débordant d’un vitrail. Sa gorge se creusa, sa poitrine se souleva désespérément, à la recherche d’un air dont elle n’avait plus besoin.


« - Pieux pèlerins, vagabonds de passage, visiteurs, prêtres et moines, tout comme vous, mes frères et mes cœurs… » elle marqua une courte pause et ses tourna vers les convives, à présent assis autour de la table. « Bienvenu dans le Haut-Monastère. » Dit elle solennellement. « Peut-être que certains d’entre vous foule ce sol pour la première fois. J’aurais aimé que ce fut sous de meilleurs augures. Car nous tous, réunis ici, affrontons des temps durs, et connaissons le front, la sueur, ou la peur. Certains diront que les Dieux nous envoient des cataclysmes. Qu’ils nous abandonnent… » Ses mots étaient graves, et sa voix se fit légèrement absente – une adroite comédienne, en réalité. « Mais nous sommes pourtant réunis ici, venant de tous les coins de notre mondre, pour célébrer la venue d’un nouveau élu… C’est un jour de paix, mes frères, mes sœurs... Célébrons les Dieux, ils sont parmi nous. » Finalement, elle leva ses bras vers la foule, grandiose, majestueuse, royale, brillante de foie et de splendeur. « Moi, Shiva Durgas, Haute-Prêtresse et voix de Delil, déclare ouverte le conseil des gélovigiens, et la cérémonie d’accession au trône de Kesha. » Finalement, elle indiqua l’immense porte de la pièce, et repéra du coin de l’œil Marin, qui, connaissant son rôle, s’était habilement placé là. Un sourire naquit au coin de ses lèvres. « Que les prétendants se présentent à nos yeux. »

En réalité, Shiva, sous tant d’artifice de scène, savait que cette première cérémonie risquait d’être très longue. Ils étaient nombreux à passer l’épreuve – une dizaine, c’était du jamais vu depuis des décennies – et que s’ils avaient convoqués autant de personne, c’était surtout pour faire plaisir à la foule, et pour s’assurer toutes les chances de succès. Mais chaque passage prendrait sûrement du temps. Silencieusement, elle plongea ses yeux d’or, vagues et morts, dans ceux de ses collègues. Ils devraient tous ses préparer à ce que cela dure plusieurs heures… Ce serait une longue journée…
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Othello Lehoia
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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeMer 8 Juil - 11:08

Cloîtrée. Recluse. Seule… Dans l’obscurité d’une petite cellule de moine, entourée de la lumière tamisée d’une meurtrière solitaire qui ornait un mur, deux yeux absents suivaient distraitement une lézarde téméraire qui se faisait une place sur la façade qui leur faisait face. Un silence étouffant régnait dans ce manoir de calcaire. L’air frais avait des airs de fumée épaisse, humide qui se collait à l’intérieur des poumons comme une pâte compacte, et qui rend chaque souffle aussi pénible qu’une poignée d’aiguille.
Assise sur une simple chaise de bois, les mains serrant vaguement un médaillon bleu, Othello, toute emmitouflée de sa rivière de cheveux aussi blancs que la neige, vacillait son visage depuis plusieurs minutes. Dans une robe laiteuse de voile et de coton qu’on lui avait confié à son arrivée au haut-monastère, ses poignets rehaussés d’une armée de bracelets, elle attendait patiemment que quelqu’un vienne la délivrer de sa longue attente… Pesante. Là, priant sur son siège sombre et humble, on aurait dit une simple poupée de cire, enveloppée de nuage et de rayons de lune. Les choses se faisaient lentement, en ce lieu… Un air nerveux agitait son regard. Elle n’arrivait toujours pas à croire que cela allait réellement se passer….

Cela faisait quelques mois qu’elle avait reçu la lettre. Celle par laquelle tout avait commencé. Signée de la Haute-Prêtresse de Delil, qui la sommait de venir jusqu’en Eridania pour passer l’épreuve ultime de tout croyant, sans qu’elle ne l’ai jamais souhaité, ni même vu venir. Cet évènement était venu comme un cheveu sur la soupe… Ou plutôt, comme un loup caché qui se jette à votre gorge, lors d’une simple ballade. Nerveusement, elle passa sa main sur l’intérieur de sa paume où gisait le symbole de Kron, gravé à l’encre noir comme une nécrose maladive. Qu’allait-il se passer ?... Othello ne s’y méprenait pas. C’était un immense honneur, certes, même un privilège que d’être ainsi convoqué et que de pouvoir partager ce moment unique avec sa déesse et maîtresse qui guidait chacun de ses pas. Pourtant, elle était loin de se voiler la face : qu’allait-il se passer si, une fois la cérémonie passée, elle était élue ?... Si elle était bien l’infante que Kesha attendait pour la représenter ?
Ses pensées s’évadèrent vers Hellas. Irina Dranis était une parfaite avatar de leur déesse : belle, forte, charismatique. Les croyants buvaient ses paroles comme le meilleur des hydromels, et dévorait son visage gorgé d’élégance avec une vigueur rare que l’on ne trouvait que chez les pieux de Kesha. Et elle, qu’avait-elle de tout ça ? La timidité et la morosité d’une face de poupée ? Ses yeux coulèrent un peu plus sur le long sillon creux qui lézardait le mur.

Cela faisait deux jours qu’elle avait touché terre au Haut-Monastère, accompagné là par son ami et collègue Duscisio Balibe. Jamais elle n’avait vu autant de pèlerin, autant de monde fourmiller ainsi. De toutes les croyances, les pays, les prêtres et les curieux bourdonnaient, vibraient partout comme dans une immense termitière, comme si l’endroit n’était qu’une grande ruche. Sa lettre en main, elle avait été conduite vers celle qu’on appelait la Vierge Macabre, et qui l’avait conviée. Jamais elle ne s’était sentie aussi petite et faible que devant ce corps grand et décharné, mais à la prestance et à la royauté singulière. Même si il y avait quelque chose de dérangeant dans son regard mort, Othello avait tâché de ne pas en tenir compte, et avait avalé ses paroles, le cœur battant. Bientôt se tiendrait une cérémonie d’élection pour essayer de trouver le représentant de Kesha. Dans ce but, une poigné d’êtres avait été choisis et invités, comme elle, au Haut-Monastère pour passer l’épreuve. A ce titre, elle allait passer les deux prochains jours recluse, à prier et à croire, jusqu’à ce que l’on vienne la chercher le jour de la cérémonie.


« - Vos bêtes ne pourront venir avec vous. » Ajoutait la Sainte d’un ton boudeur en regardant les deux félins blancs qui entouraient la jeune femme. « Confiez-les à qui vous voulez et espérez, mon enfant. Vous n’avez pas de soucis à vous faire, des repas vous seront régulièrement servis…. Oh, et le temps passe vite. Plus vite que vous ne l’imaginez. » Shiva avait souri gentiment devant la mine déconfite de la sirène, et l’avait ensuite laissé partir, guidé par deux pèlerins de Delil.  

Et maintenant, elle attendait, seule, dans sa cellule. Elle avait quitté son ami albinos, lui laissant le soin de ses grands félins. Le moment était proche… Son cœur s’accélérait de secondes en secondes, comme un coucou détraqué qui se bat avec une cage d’os et de chair, et qui l’empêchait de bondir de son horloge. De longues mèches barraient son regard, mais elle l’avait déjà oublié : la lizarde s’était évanouie vers le plafond, comme ses yeux absents et vagues. La blancheur de sa robe l’enveloppait, lui rappelait les collines enneigés qui encerclaient Hellas et où elle et ses sœurs étaient allé soignés des blessés et des soldats. Cette guerre et ses tensions qui avait tâché le sol d’une mer écarlate. Un long frisson parcourut son dos : un grincement sinistre envahit la pièce. Brusquement, elle tourna son visage froid et blême vers la silhouette d’un adolescent qui se dessinait dans la lumière de la porte ouverte, tout aussi frêle et fragile qu’elle.


« - D… Dame Lehoia ? » Il laissa filer quelques secondes, espérant une réponse veine qui ne vint jamais. « C’est votre tour… »

Bon. Trois autres personnes étaient passées avant elle, lui souffla-t-il bien vite. Un froid soupire s’échappa de ses lèvres entrouvertes, et elle se leva doucement pour suivre le jeune homme. Si elle avait été appelée, c’est que ses prédécesseurs avaient échoués. Un poids se posa sur sa poitrine. Son tour était venu de passer sous le regard juge de Kesha… Et de sentir l’ampleur de sa peine. Mené par le petit pèlerin, elle passa dans une salle, puis dans un long couloir, et s’arrêta quelques secondes devant de grandes portes d’ébènes qui leur barraient la route. De toute la force de ses muscles faibles, il poussa la porte, et dévoila une immense salle voûté, dont les murs, recouverts de tapisseries colorés, étaient aveuglant. Au centre trônait une grande table longue, de bois brut, autour de laquelle siégeaient dix fauteuils, d’allure différents, et pour beaucoup occupés.  Sur l’un d’entre eux, qui lui faisait presque face, la sainte pourpre la regardait d’un œil mort…

« - Othello Lehoia, d’Hellas, prêtresse de Cimméria et herboriste de métier, va passer sous le regard de Kesha ! » S’époumona le petit pèlerin qui poussa presque la jeune femme à travers la salle sans qu’elle ne puisse réagir. Et sans qu’elle n’en puisse faire plus, la porte se referma sur elle. Dans la pièce immaculée, rien d’autre qu’une vasque pleine d’eau claire, et une chaise. La cérémonie allait pouvoir commencer…
Le bruit métallique des gonds lui glaça singulièrement le sang, condamnant la jeune femme à une nouvelle solitude forcée. Mais pourtant, dans cet endroit étrange, il lui sembla être doucement –divinement, même – observée, comme si était posé sur elle des yeux omniscient qu’elle ne saurait décrire. Pendant quelques secondes, elle regarda la pièce, la parcourut dans son ensembles pour en comprendre et en examiner toutes les coutures, acceptant lentement la fatalité de sa position, et tentant de calmer ses nerfs de lionne en cage.

Il n’y avait rien de plus à faire que prier, prier et accepter… Comprendre ce que sa déesse mère voulait vraiment, pour elle, et pour tous ceux réunis ici en ce jour d’une clarté dorée et belle. Lentement, elle se dirigea vers la chaise, qu’elle saisit timidement, et qu’elle retourna vers la porte. Une envie de s’enfuir ? D’attendre que la porte ne s’ouvre en se retournant bêtement vers celle-ci ? En réalité, Othello posa ses genoux sur le siège, repliant ses coudes sur le dossier, et posant ses mains fermées sur son front. La pieuse tomba rapidement dans une prière intense et profonde, méditant patiemment. Ses longues boucles blanches étaient auréolées de la lumières éclatante des soleils, dans l’arc de louange qu’elle formait, plongée dans sa prière. Si Kesha veillait sur elle, et qu’elle était réellement seule avec elle, alors elle serait sûre de lui rendre en un instant toute la reconnaissance et le respect qu’elle avait pour elle. Ses yeux se fermèrent sagement, et Othello plongea dans son esprit comme la sirène qu’elle était pouvait plonger dans le vaste de la mer.
Le silence était complet. Dans cette douce berceuse, la jeune femme médita, s’interrogea, questionna Kesha et sa volonté sur ses attentes. Le spectre blanc avait toujours su, au plus profond d’elle-même, que la très-Haute avait un plan pour tous, que de ses longs doigts de verre, elle avait lentement, longuement tissé le voile du temps, unissant les fils et les âmes dans un motif unique et complexe. Elle seule décidait où sa vie la mènerait, et ce que ses pas feraient. Et, malgré ses échecs, ses vices et ses pêchés, jamais la lumière ne l’avait quitté, jamais le feu de sa déesse ne s’était éteint… Jamais Kesha ne l’avait abandonné. Elle s’était tenue derrière elle à chaque fois qu’elle avait torturé ou finis une vie, à chaque fois qu’elle avait guéris et sauvé, à chaque fois qu’elle avait ris ou pleuré. Alors, toute cette petite étoile de vie, cette humble existence… la jeune prêtresse la remis entre ces longues mains de tisserande.  

Un fragment de lumière attira son attention, ondulant sur ses paupières closes. La sirène rouvrit faiblement ses yeux… Pour découvrir ses mains brûler. Du bout de ses doigts jusqu’à ses poignées, le feu blanc de Kesha dansait sur sa peau, et se mit à dévorer toujours un peu plus de chair dans une étreinte indolore et une douceur chaleureuse. Ce pouvoir était sien depuis quelques temps, mais elle avait toujours eut du mal à comprendre son essence et son but. Mais à cet instant, dans cette pièce, elle n’avait plus aucun contrôle sur lui. Les flemmes agissaient selon leur volonté. Bientôt, ses bras brûlaient, puis ses épaules… Puis son corps entier était consumé, s’embrasant doucement sous ces gerbes paisibles et apaisantes, d’une blancheur magnifique et pure. Dans cette passion lumineuse, la sirène, docile, comprit quel serait son sort, laissant couler sur ses joues des perles salées. Et, brûlant d’une reconnaissance éternel, s’embrasa de plus belle, fusionnant avec la volonté de Kesha qui enveloppait son âme. Ce feu était celui de Kesha… Et elle était son élue.

* * *

Au même instant, dans la salle du conseil, un silence de verre s’était fait, et enveloppait tous les convives. Comme par miracle, la lumière s’était tamisée, effacée même, au profit d’une ombre douce qui commençait à envelopper la salle par magie. Et soudain, dans une explosion splendide et boréale, toutes les gerbes de la pièce s’embrasèrent ensembles, spontanément, dévorées par des flemmes blanches…. Brusquement, la Vierge Macabre se leva, et balaya les torchères de ses yeux décrépis….

« - Nous l’avons trouvé… » Murmura-t-elle doucement, hypnotisée par les flemmes blanches qui dansaient autour d’eux.

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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeMer 8 Juil - 22:06

Alors Kalendra attendit, patiente et silencieuse, les arrivées de ses confrères et consoeurs.
Quand Shiva, haute-Prêtresse de Délil, la salua, ce fut de douces et réconfortantes paroles – comme elle n'en n'avait pas entendu depuis longtemps, pour dire vrai. Se fondant dans l'or liquide de ses yeux, qui contrastait avec les teintes violacées et la lactescence translucide de son corps, la Gélovigienne se laissa un instant transporter par la voix d'outre-tombe de la Vierge macabre – qui n'avait rien de macabre à ce moment-là, d'ailleurs. Si sa main délicate posée sur son épaule n'était ni chaleureuse, ni froide, elle eut le don de rassurer Kalendra d'une manière qu'elle n'aurait pas pu imaginer, et ces quelques mots surent la conforter dans ses idées. Inconsciemment, il émanait de son interlocutrice une sincérité qui amenait le monde à la confiance et à l'espoir ; il émanait d'elle quelque chose, et Délil seul savait vraiment quoi. Mais très vite, ce fut le tour d'un autre ; le dénommé Brom, haut-prêtre de Bor, qu'elle n'avait fait que croiser jusque-là. A vrai dire, du peu que la Sindarine avait pu voir, il était le parfait avatar de son Dieu, ou du moins tel qu'elle aurait pu l'imaginer ; talentueux dans le domaine de la forge, un côté bourru et simple qui ne lui enlevait rien en prestance. S'approchant d'un pas lourd, il lui adressa un salut, qu'elle lui rendit, avant qu'il ne se détourne d'elle et n'échange quelques mots avec Shiva, auxquels Kalendra ne prêta pas attention. Car bientôt entrait un autre homme, un homme qui avait attiré son regard. Tekum, haut-Prêtre de Fen. Il s'était fait l'organisateur du précédent concile, concile durant lequel l'élue de Soulen l'avait méticuleusement observé. Aveugle, il pouvait vous regarder sans vous voir ; et il paraissait doté de deux pôles – l'un lumineux, l'autre sombre. A l'instar de Fen, il attirait les regards et savait capter l'attention. Cependant, tous les propos à son égard n'étaient pas bénéfiques ; le Haut-Prêtre semblait cacher en lui de nombreux secrets, trop pour que Kalendra s'obstine à en deviner le contenu. Lui aussi, après l'avoir saluée, échangea quelques mots avec le maître des Forges ; mais déjà d'autres représentants et haut-prêtres arrivaient par la grande porte.

Quand ils furent tous parvenus à leurs places, ils s'assirent chacun sur leurs sièges respectifs ; mais il en restait un, vide -mais qui ne le resterait pas très longtemps-, aussi splendide que les leurs . Au souvenir de l'ancien Haut-Prêtre de Kesha, disparu aussi soudainement qu'il était arrivé, homme pour représenter la déesse de la féminité, Kalendra s'imagina aisément le profil des candidats qui défileraient bientôt. Des teintes pâles, peut-être, évident symbole de pureté ; une grâce à toute épreuve, une beauté divine ; un savoir inestimable dans le domaine de la médecine. Ou sûrement les trois à la fois ? Tout était possible, surtout sous le regard des Dieux.

 Une arrivée au Haut-conseil des Gélovigiens était toujours, ou presque, synonyme de renouvellement, et marquait l'influence inaltérable -elle l'espérait- de leur caste sur Isthéria. Ce genre d'évènement avait l'avantage précieux de divertir et galvaniser le peuple, petites pierres d'une tour difficile à construire, et même pour eux, Haut-Prêtres, c'était une agréable occasion de se recentrer sur l'objectif primordial d'étendre la foi. A cet instant, quand la Haute-Prêtresse de Délil prit la parole, elle était la représentation même de ce désir de convertir ; de ce désir de transmettre -non, de partager- la foi comme la beauté d'un enfant qu'on aurait mis au monde, ou comme un savoir inestimable acquis par les siècles et le sang. Kalendra l'écoutait attentivement, et leva légèrement la tête pour l'observer. En habile comédienne, elle jouait son rôle de héraut divin à merveille ; tout dans ses gestes respirait la solennité, et son ton se modifiait subtilement chaque fois que nécessaire pour générer une émotion adéquate. Au final, ce discours, aussi léger et condensé soit-il, était un appel à la paix et à la piété sous sa forme la plus pure, adroite succession de concessions et d'arguments qui les contraient.

La cérémonie serait longue, et elle tiendrait en haleine toute la salle jusqu'à désignation de l'élu(e).
Puis, le Yorka près de la porte -qu'elle reconnut comme celui l'ayant avertie de l'imminent commencement de la cérémonie- appela le premier candidat, qui pénétra dans la pièce. A vrai dire, c'est tout juste si Kalendra retint son prénom ; elle n'eut pas le temps de l'observer plus que déjà il rejoignait dans la salle adjacente. Attentive à quelque manifestation divine, il n'en fut rien et bientôt le candidat qui n'était plus sortit la mine déconfite. De la même manière se succédèrent deux autres candidats -en réalités, des candidates, car il y avait là une grande majorité de femmes-, qui ressortirent la même mine déconfite peinte sur le visage. Deux autres échecs. L'excitation de la foule retomberait dans peu de temps comme un soufflet, et la prêtresse de Soulen espérait secrètement que l'élu de Kesha se trouvait là, derrière la lourde porte en bois. Élevant son regard, comme perçant la voûte céleste vers les cieux, ses attentes étaient toutes dirigées à l'encontre des Dieux, qu'elle imaginait penchés au-dessus d'eux, parents protecteurs veillant sur leurs créations.

« - Othello Lehoia, d’Hellas, prêtresse de Cimméria et herboriste de métier, va passer sous le regard de Kesha ! »

Mais elle est déjà sous le regard de Kesha. Nous tous ici sommes sous le regard des Dieux. A cette pensée, Kalendra observa plus attentivement la nouvelle venue - plus que les précédentes. Elle était comme on pouvait imaginer une représentante divine, immaculée et pure ; auréolée de lumière, elle tombait tout juste sous un rai quand elle passa devant la table. Ses boucles enneigées soulignaient la clarté de son teint, et la grâce de ses courbes. Quelques traits rouges et criards parsemaient ses joues, étonnant contraste devant sa paleur. Un air étrangement hagard recouvrait ses traits, comme une expression de son incertitude à l'idée d'être ici. Pourtant, la Gélovigienne avait déjà entendu ce prénom quelque par : Othello, d'Hellas. Ce son lui était familier, et ça ne l'aurait pas étonnée qu'elle l'ait déjà croisée quelque part.
Quelques minutes à peine après que la candidate se soit enfermée dans la pièce, il y eut quelque chose ; une chose à laquelle Kalendra s'attendait. La torpeur mystique et presque palpable qui enveloppait la pièce avait tout juste eut le temps de s'installer. Avant que quelqu'un n'ait pu dire quoi que ce soit, avant que quelqu'un ne puisse esquisser un geste, toutes les torches de la salle s'embrasèrent de flammes d'un blanc parfait - un feu sans aucun doute à attribuer à la déesse Kesha. Un frisson secoua Kalendra, de la tête au pied ; la lumière sans teinte et ses reflets faisaient danser les âmes de la pièce à l'unisson, réunies par un même fil tissé par Kesha.

« - Nous l’avons trouvé…». C'était un murmure presque inaudible de sa voisine, qui s'était levée sous l'effet, l'attraction indicible même, de la lumière divine et ses lueurs hypnotiques. Et Kalendra était on ne peut plus d'accord. Othello Lehoia avait été élue par Kesha, et bientôt, elle s’assiérait là, à leurs côtés, sur un siège d'ailes et d'oiseaux qui n'attendait qu'elle.
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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeJeu 16 Juil - 11:00

    Il n’avait qu’une chose à dire, il n’aimait pas ce genre de cérémonie, pas plus qu’il n’aimait la politique, mais ces choses là aurait dut être faites en privé, en quoi une prêtresse du Dieu de la vie pouvais présider une cérémonie religieuse pour Keysha ? Ce n’était point contre la prêtresse mais bien contre ces cérémonies en n’en plus finir que les vieux forgerons pestait dans sa barbe sous les regards amusés de son voisin direct.

    Cela faisait déjà plusieurs personnes qui ressortaient sans que rien ne se passe et était donc rejeter par la déesse, et s’ils n’étaient pas hués par la foule c’était tout comme, il ne serait plus que des prêtres ou des hommes bloqués dans leur vie pour n’avoir pas été choisissent et être passé devant les yeux grand ouvert et dans l’attente des hommes. Ils défendront surement qu’en ses temps litigieux ils n’étaient pas le bon être pour la déesse, elles diront certainement qu’elles n’étaient pas prêtes. Mais à quoi bon ?

    Puis le deuxième passa, dans la même optique, dans la même longue attente de faste et de grandeur, des prêtres qui prie, des choses qui défiles, des offrandes qui se font toutes plus ridicules les unes que les autres, et même si elles ne se font pas devant les yeux il sait que de part le monde des centaines de personnes laisse des millions de Dias dans le simple espoir que celui qu’ils veulent soit choisit par la grande déesse, des millions qui aurait put être utilisé autrement … Mais les cultes sont toujours fait sur un base étonnantes non ? Il sourit au milieu qui lui font pensé à son voisin, et a sa main qui fait sacrifice de son temps à Bor pour lui permettre de mettre à bien ses création par son intermédiaire de simple mortel.

    Enfin un nouveau nom se fait entendre, un nom qu’il a déjà entendu, un nom qui traverse les visages et les vestiges, mais pourquoi ? Il se penche vers son voisin qui lui révèle un part de l’histoire, la demoiselle est quelqu’un d’important, et surtout une femme courut par nombre d’homme, elle est au même titre qu’Irina une des figures de ce nord, et est la raison pour que l’albinos soit là … L’albinos ? Il le cherche des yeux suite aux murmure de Tekum et le trouve, dans sa robe de fleure et de pousse, où le tissu semble un superflu étonnant, comme si il pouvait être une sorte d’homme dont la seule civilité serait de se couvrir de plante. Et si des gens peuvent trouver ça beau le prêtre le regard d’un mauvais œil, lui qui n’a aucun respect pour l’artiste et les créations, lui qui considère l’art comme de simples objets se permet de se jouer, pour les yeux d’une femme, au noble rougeoyant de rose et de beauté, à celui qui est éveiller aux yeux des arts alors qu’il n’est qu’un être bas qui ne sait regarder et apprécier la grandeur et la beauté qui se trouve dans les choses les plus parfaites de ce monde ? Lui qui à eut l’audace de venir le voir pour un objet de seconde zone …

    La main du Duc de Seh se pose sur son bras et il tout re-disparait, Cœur reprend sa place sur le dessus de la pile de sentiments où il s’enroule et s’endort comme sur un trésor, et il quitte des yeux cet être qui lui a juste montré son mauvais coté pour le moment…

    Et alors les choses s’illuminent, grandiose présentation de reflets et d’or, flammes et beauté éveiller pour ne plus faire qu’un dans la représentation folle du monde qui s’éveille et s’émerveille. Alors ainsi une nouvelle prêtresse à été choisit, et alors que la morte du Dieu de la vie se lève Brom la suit quelques secondes après dans le seul but de s’incliné devant celle qui sortira de la pièce des vœux. Une nouvelle prêtresse, quelle qu’elle fût, mérite son respect.

    Le visage tourné vers le sol, sans s’occupé du reste, il sourit alors que son cerveau commence à aller chercher les sujets des choses qui se passerons après, la réunion qui sera probablement interminable.
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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeDim 9 Aoû - 12:30

L'attente pesait. Bien que prévenu qu'une personne allait s'occuper d'accompagner Othello jusqu'au lieu de la cérémonie, Duscisio ne pouvait que prendre patience à ce qu'elle apparaisse. Montrer au moins qu'elle se portait bien après trois jours d'absence.
Bien qu'orné de fleurs et de ronces, le Rosier Blanc paraissait plus pour un homme de foire à afficher toute son appartenance aux plantes et à leur bien-être. Avec cette apparence, on pouvait plus le prendre pour un Gélovigien de Delil que de Kesha.

La haute-prêtresse de Delil fit à nouveau son apparition dans la pièce pour annoncer le début des épreuves pour les candidats. Othellofait partie de l'un d'entre eux. Il ne disait rien. Le silence absolu quand les premiers passaient un à un. Si on devait remarquer une attitude particulière chez lui c'était bien qu'il baissait la tête et ferma les yeux comme une prière qu'il accordait aux dieux dans le haut-monastère. Et quelle prière odieuse faisait-il. Le souhait qu'Othello soit l'une d'entre eux parmi les haut-prêtres. Pourquoi le vouloir autant ? La question ne se posait pas. Les premiers candidats attiraient l'attention de Jehyel qui pensait revoir sa maîtresse, couinant à chaque passage, l'albinos faisait part à Drasha de la retenir. Dans le même état que le petit léopard, la voir serait pour les deux un grand soulagement après 3 jours d'absence. À fur-et-à-mesure, que les têtes passaient, Jehyel se faisait de plus en plus inquiète.
La peur de ne plus revoir Othello semblait la peser énormément.
Au bout de la troisième personne, le petit léopard se dégagea de la gueule de Drasha. Pensant que ses trois jours auraient suffis à attirer la sympathie de Jehyel, l'herboriste prit le risque de la prendre dans ses bras pour la calmer comme on le ferai avec n'importe quel chat. Agitée, le léopard bougeait dans tous les sens, le jeune homme à la renverse qui s'accroupit pour éviter de tomber de haut.
Après quelques passages, ce fût le tour de la demoiselle. La réaction de ses familiers fut immédiate. Drasha porta le regard sur sa maîtresse, immobile en parfaite connaissance de cause. Tandis que le léopard s'agitait comme jamais. Les miaulements rauques de la petite s'entendait dans tout le haut monastère comme d'un cri de détresse. La retenant comme il le pouvait, Duscisio y mit du sien pour la calmer en silence. Comme il la comprenait, son inquiétude était aussi grande qu'elle. Quand la dernière épreuve arrivait, son jeune familier restait comme d'espérer. Le tigre blanc regardait l'albinos comme s'il cherchait également à le consoler, mais il resta de marbre et attrapa la peau du cou de Jehyel pour la maintenir en place.

Othello Lehoia, d'Hellas, prêtresse de Cimméria et herboriste de métier, va passer sous le regard de Kesha !

Les points communs n'était pas nombreux pourtant, entre elle et lui. Un lourd fardeau qu'il partageait l'un l'autre depuis plus d'une année déjà les rassemblaient. Accroupis à côté des familiers de la sirène pour la dernière attente, le rosier blanc jeta un regard en sa direction, leur yeux se croisaient. La couleur rouge sang des prunelles de l'albinos continuait d'envoyer un message de courage à la sirène jusqu'à qu'elle disparait à nouveau pour quelques instants...

~~~~

Elle est là. Elle est choisie.
Sortant de la salle de l'épreuve, une grâce divine semblait l'avoir envahie. Tel un ange, elle se présenta à tous ceux qui l'attendaient. Duscisio resta figé, délaissant totalement les familiers qui accouraient d'eux-mêmes vers leur maîtresse alors qu'il se redressait, bouche bée.
A cet instant précis, quelque chose changea, autant en apparence que dans son attitude. Un désir sans nom qu'il désirait proposer à cette femme divine qui se présentait devant lui. Il commença une démarque étrangement lente dont le premier pas laissa tomber un pétale de l'une des roses blanches posé sur le bras. Deuxième pas, trois pétales tombèrent.
Petit à petit, sa démarque laissait derrière lui un tapis de pétales de roses alors qu'il arriva devant le jeune femme comme envoûté par sa nouvelle incarnation divine.
Devant lui, chaque ronce s'était dénudés de ses fleurs, sa main sur son torse, le silence lui permettait de prendre la parole.

Othello Lehoia. Haute Prêtresse de Kesha. Par la volonté qui m'est propre, moi Balibe Duscisio, je désire mettre mes compétences à votre service.

Il exprima un souhait qui ne lui ressemblait pas. Se mettre à son service. Oubliant totalement qu'il avait pourtant déjà son propre travail et atelier. Cette volonté de se rendre utile auprès d'elle était une envie inexpliquée.
Au-delà de la femme qu'il aimait, il ne pouvait se permettre l'affront de souiller cette pureté.

Mon épée est vôtre. Ma magie est vôtre. Mes connaissances sont vôtres. Si je peux me rendre utile, je suis prêt à vous suivre n'importe où.

Il baissa la tête, la main toujours sur sa poitrine. Sa formulation était un peu maladroite, mais le cœur y était. S'il pouvait se rendre utile alors il sera là pour elle avant toutes choses.


Les Flambeaux des Dieux Htp8
Handicap. Faculté magique grandement réduite.
Les Flambeaux des Dieux Ogp4
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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeSam 17 Oct - 20:15

Il fallut quelque secondes à la trépassée pour reprendre ses esprits, encore hypnotisée par les gerbes ondulantes sous les yeux des fidèles. Rapidement, elle se redressa, retrouvant tout le sérieux et la gravité que la situation imposait en passant rapidement son regard sur les tribunes: les pèlerins étaient charmés, les yeux ronds et la bouche pendante pour la certain, une faible lueur brillant au fond des globes pour les plus sceptiques. Il fallait se rendre à l’évidence: cette élection avait le sens de la scène, et il faudrait qu’elle pense à remercier sa nouvelle collègue. Sa première mission était finement accomplie. Elle l’apprendrait bien vite, après tout, l’art des dévots s’apparentent souvent à celui du théâtre, et il lui faudrait parfois faire preuve… d’artifices.
Quelques secondes et la Sainte avait retrouvé Marin du regard, qui attendait docilement à côté de la porte de la cellule. Cette petite porte de bois… Tant d’humilité, c’en est presque navrant. Vouloir montrer la piété des candidats en leur infligeant une cellule aussi simple… C’était de la poudre aux yeux. Une fois élu, il serait loin d’un monde de pauvreté, et se retrouverait dans une situation fortunée et enviable jusqu’à sa mort - ou sa révocation. Inutile de dire que la petite yorka venait de vivre ses derniers moments de sobriété. A cette pensée, Shiva ne pu s’empêcher d’avoir une pensée compatissante pour la petite demoiselle menue et absente qu’elle avait vu. A présent, elle se retrouvait avec tout un temple sur les bras…

Discrètement, elle fronça légèrement les sourcils pour prévenir son fidèle apprenti d’aller chercher l’ancienne prétendante, et la libérer de son épreuve. Les pèlerins semblaient s’être assagis, à présent, et la patiente avait du se mouvoir en insatiable curiosité. L’envie de saluer la nouvelle avatar d’un Dieu sur cette terre… La nature de leur titre était réellement enviable, et respectable. Tout comme la difficulté de leur rang. Bientôt ils auraient leur nouveau gibier, et eux leur nouvelle collègue. La gerbille se dandina maladroitement et s’en alla vers la porte, comme il l’avait toujours fait pour les autres candidats, les libérant de leur supplice, ou ici, de leur adoration. Bientôt, la sirène blanche se révéla dans l’encadrement, auréolée de ses cheveux de givre, le visage droit et grave. Même si elle semblait la même qu’à son arrivée, quelque chose avait changé dans son attitude, la rendant glorieuse, loin du trouble nerveux qu’elle portait sur son visage comme un fardeau à son entrée.
Une Haute-prêtresse digne de ce nom… Il lui faudrait garder cette gloire. La suite sera sûrement moins aisée.
Aussitôt, Marin haussa la voix, comme le voulait le protocole.


« - Dame Othello Lehoia, de Hellas, vient d’être élue par Kesha comme sa voix. Qui souhaiterait s’opposer à son jugement? »

Le droit d’opposition. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Shiva n’avait jamais vu personne user de cette loi idiote - principalement car toute la foule avait visiblement pu constater l’embrasement des torchères, et autres signes remarquables pour les anciennes élections. Aucune voix ne s’éleva, dernier obstacle à l’accession. Et la yorka pu finalement sortir dans la lumière.
Comme l’assistance, à sa vue, Shiva s’agenouilla immédiatement, s’inclinant doucement devant la nouvelle élu. A cet instant, elle reconnaissait pleinement qu’elle était devenu sa nouvelle consœur, une âme élue comme la sienne, unie par un lien profond, comme tous ceux assis autour de cette table. Un silence magnifique se fit alors, une atmosphère de cathédrale qui ne venait que de la foi. Quand elle se releva, elle se dirigea lentement vers elle, s’inclinant une nouvelle fois avant de se retourner vers la foule.


« - Othello Lehoia, puisse Kesha nous protéger par votre venue. Soyez la bienvenue à la table des Haut-prêtres. »

La poupée blanche hocha la tête, sans plus mot dire. La prêtresse pinça légèrement ses lèvres, ne sachant pourquoi elle sentait au fond de ses entrailles ne pas avoir affaire à une bavarde. Elle lui indiqua sa place et fit quelques pas avec elle. C'est à cet instant qu'un jeune homme se leva spontanément de la foule pour aller à leur rencontre, comme hypnotisé par la figure pâle de l'ondine. Il lui fit un très beau vœux d'abnégation et de dévouement. Shiva guetta subtilement la réaction de la jeune élue... Un début par le feu, à ce qu'elle voyait. Il fut aussi surprenant de voir Othello s'incliner à son tour devant lui, et lui répondre si doucement qu'ils devaient être les seuls à entendre qu'elle était heureuse et acceptait sa promesse avec humilité. Les deux femmes regagnèrent la table, la Sainte suivant des yeux cet étrange albinos qui cachait une maigreur presque funeste sous d'ample plis végétaux.
Après quoi, elle s’approcha d’elle, glissant dans ses oreilles visqueuses quelques mots inaudibles au plus grand nombre.
« Je viendrai m’entretenir avec vous après la réunion, il y a quelques petites choses auxquelles il faut que vous soyez préparée. Vous pourrez compter sur mon soutient. A présent, prenez place. Vous n’aurez pas à intervenir, dites simplement quelques mots quand et si on vous interpelle. »

Comme avec la marine Kalendra, Shiva se ferait l’aile maternelle qui guiderait cette colombe sur ce sentier de braise et l’éviterai de se brûler, au moins pendant les premiers temps avant qu’elle ne déploie ses propre ailes. Du coin de l’œil, elle la vit parcourir des doigts l’ivoire de son trône. Les choses allaient maintenant pouvoir passer à plus sérieux… La pauvre allait vivre un premier baptême du feu. Mais à peine nommée, personne ne lui en voudrait de ne pas encore réussir l’exercice. Qui plus est sans avoir encore pris pleinement connaissance de ses fonctions.

Soulevant son port altier, Shiva retourna vers son trône, y posant avec lenteur et tact son séant dans un bruit froissé de tissu. Si d’une main elle massa ses tempes - inutilement bien sûr, comment vaincre une migraine quand le sang ne circule plus? - de l’autre elle réajusta discrètement son col. Il y avait beaucoup à débattre, et déjà une bonne heure été passée. Il fallait passer à autres choses, et surtout offrir un spectacle suffisamment pointu et galvanisant pour enchanter les fidèles, et susciter un brin d’intérêt chez les sceptiques. Autrement dit, ça serait loin d’être une partie de plaisir.


« - Mes frères, et mes sœurs. Que celui qui souhaite accueillir notre nouvelle élue parmi nous parle maintenant. » Elle se releva soudain, plantant des deux mains sur la table comme une lionne affamée, tournée vers les gradins. Son message s’adressait à tous. Quand chacun eut réagis, elle poursuivit, retournant vers ses collègues, la voix solennel et droite. Cette fois-ci, elle se fit plus simple, plus humble pour s’adresser à eux.
« A présent, permettez-moi de déclarer ouverte et débuter la réunion du haut-conseil des gélovigiens, et proposer un premier sujet à trancher… Les colosses d’El-bahari et de Cimméria. »

Avec gravité, elle se tourna vers tant Kalendra qu’Othello, les sachant toutes deux habitantes du continent de glace, puis vers Brom dont elle avait appris la présence lors de la crise de l‘île des ascans. Ils avaient tous connus cette crise, à différents niveaux sûrement, elle ne savait à quel point. Aussi attendait-elle avec avidité leur rapport et leurs avis, avant de pouvoir se situer. Et le problème était loin d’être une tige à une épine: c’était un vrai champs de ronce. Beaucoup devrait être tranché: la nature des monstres, l’implication des Dieux, leur volonté, l’implication réelle des temples et leurs soutient vers les blessés, et leur présence sur les lieux… Et ce n’était que la partie immergée de l’iceberg, qui se promettait déjà comme un titan englouti. Et s’en suivrait ensuite les questions politiques, et religieuses… Autant retrouver tout de suite une épingle dans une botte de foin. Shiva soupira.
Attendant ses collègues, elle couva Kalendra d’un œil compatissant une nouvelle fois, se promettant de la rencontrer prochainement pour lui venir en aide, quelque fut l’avis du conseil.
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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeMar 27 Oct - 12:41

    Et voilà qui était lancé, en toute sincérité il n’avait que peu contre le petit homme si ce n’est qu’il se demandait bien ce que la demoiselle toute fraichement sorti d’un temple et d’une épreuve bien plus dure qu’elle n’en aurait jamais pour sa vie, coincer dans son esprit à la fois neuf et vieux, embrumé par les espoirs et les craintes, embrumé par sa déesse et ses dires, ses croyances, pouvait bien en avoir à souffrir d’avoir un être dont tout le monde sait son amour fou pour elle, se prosterner à ses pieds et lui dire qu’il lui donnait tout ce qu’il possédait jusqu’à sa magie.
    Il y a des lieux pour ce genre d’objurgation, pour ces prières indues qui ne regardent que les deux concubins, et ceci, -à par si il avait dans l’espoir que tonte la pièce se jetterait face contre terre pour récité une prière matinal tel que “Othello nous guide, Othello nous protège, dans sa lumière …”, ce qui est crédible n’est-il point ?- n’était ni le lieu ni le temps.

    Le vieux prêtre foudroya donc le jeune homme du regard qui avait marqué son nom au fer rouge dans l’histoire comme celui qui aurait fait sa demande le jour de l’assertion au rang de prêtresse de sa dame, et sera probablement connu comme l’homme le plus opportuniste au monde, attendant d’être sur que la demoiselle soit donné à un haut poste, et ne lui disant point avant pour la conforté dans cette épreuve d’une difficulté sans borne. Il jeta un regard à Tekum, maitre politicien, et comprit que ce serait dans cet ordre que les choses seraient retenues de par le sourire de l’aveugle. Car l’aveugle, bien que moins reconnu pour ses pouvoirs que l’herboriste avait de l’influence.

    Il avait donc à nouveau le visage haut et son regard franc et dure, son regard droit dans lequel ne brille que le sourire qui éloigne la terreur que sa forme pourrait induire dans les cœurs faibles. Et c’est après la déclaration de la maitresse de cette longue cérémonie qu’il prit la parole, à son tour, comme le veut la tradition, cette tradition qu’il a vécu de nombreuses fois :


    “Dame Lehoia, je ne peux qu’espérer que vous serrez la flamme de ses temps troublé, et que vous saurez guérir se monde, qui a déjà de nombreuses plaies forgé dans le vif. Mais je tiens à ce que cette cérémonie soit un magnifique moment dans votre vie, et non pas marqué par des paroles jetées, alors je vais encore une fois reconnaitre votre nouveau statu.
    Car malgré c’est par ces douleurs, par ces tristesses que Kesha mène par la main, et donc par vos souhaits, la joie et le bonheur, la santé et la vie, vous serrez à jamais et pour tous l’une de ses vies, et je souhaite et j’espère que ce sera l’une de ses plus grandes, elle ne vous aurait pas choisit au hasard dans ses périodes troublé. Maitre De Seh me sera témoins, nous avons vue nombre d’épreuve ou aucun candidat n’était choisit, le siège de Bor est resté libre plusieurs années … Vous êtes un élue.”


    Il lui sourit comme pour apaisé le poids qu’il venait de mettre sur ses épaules et qu’ils partageaient tous, ce point immonde et qui a une fâcheuse tendance à corrompre, ce poids entre le pouvoir et le devoir, ce poids si doux et si inoubliable. L’homme ferma les yeux et se rassit après s’être une nouvelle fois incliné, il savait qu’à coté de lui la tête du Duc avait fait de même, il finissait par connaitre cet homme plus vieux que lui encore.

    Puis vint le temps du débat, le temps des choses et des discourt, il commença donc à compter les nécessités qu’il avait apprit et se devait de transmettre.


    “J’ai appris peux de choses sur ce colosse, en premier lieu il semble qu’il n’ait pas voulut faire de mal aux habitant des berges, mais que c’est le simple fait de son déplacement qui est à la naissance de toute ces choses. Ainsi je doute que le but de cette île fut vraiment de faire du mal.
    Ensuite, et ma source est incertaines, mais il semble que le colosse sur fut déjà réveillé par le passé, quand ? Qu’en est-il ? Je vous avoue ne pas vraiment savoir, moi-même je n’ai pas souvenir de tel événements, nous savons tous qu’il est très dure pour une mémoire épisodique de garder plus qu’une vie d’homme, seul la mémoire non déclarative de l’être reste, et encore … Je ne peux donc rien vous promettre car je n’ai trouvé aucune source précise qui vienne confirmer ces rumeurs.

    Les berges ont survécu, des hommes se sont trouver une âme de héros, des vies ont été touché par les dieux et ont put donner libre cours à leur destin, mais je doute que ce soit ce colosse là qui fut un problème, mais plutôt celui que Dame Lehoia à rencontré avec la personne du Duc de Seh, et peu être d’autres gens ici bas … Car lui a mis à mal les croyances en celui qui dirige la mer et qui ne vous a pas averti, ou pas assez précisément de ces dires …”


    Il se tourna vers la prêtresse en question, toujours très calme, sa foi dans les Dieux était imperturbable.
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MessageSujet: Re: Les Flambeaux des Dieux   Les Flambeaux des Dieux Icon_minitimeMer 28 Oct - 11:24

-“Il est des temps d’hivers où le monde ploie doucement sous la brise étincelante, de ces temps hiémaux où tout n’est que givre et agressive glace reflétant sans vergogne l’ombre blafarde et crue que le ciel ne daigne que donner à ceux en qui il ne croit plus.
Alors en ces jours de tristesse et de servitude de l’homme sous le joue du pouvoir, il est de naissance aux dieux de rallumé leur étincelles et d’essayer, vainement peu être, mais de tenter, de croire à nouveau à l’homme. Pour ce faire ils choisissent un être, un messie.
Et regarde mon ami, regarde ce qu’ils ont choisit, une ancienne guerrier morte qui représente la vie, un colosse ancien mercenaire oublieux du monde qui représente les forges et la protection, et maintenant une assassin et guerrière, qui a eut pour maitre herboriste l’albinos que nous connaissons tout deux, dans le but de représenté la médecine et les soins qui seront apporté au monde. Sans oublié un prêtre des eau, et un politicien encore plus vieux … Je craint mon ami, en vous voyant tous dans ma perpétuelle obscurité, que les dieux se sont mis à croire en la guerre, et que le monde ne sera remonté, soigné, et curé de cette meurtrissure qui fait qu’ils nous ont oublier que part des chemins bien moi parlant que les miens.”


Ce fut le murmure qui marqua la sortie de la dame Lehoia de la salle des choix, de la salle des dieux, le murmure qui fut surement assez fort pour que d’autres hauts prêtres le perçoivent comme un soupir, comme un doux susurrement que le hasard, tout aguillerais porte aux oreilles discrètes mais indiscrètes. Mais ce murmure n’était destiné en premier lieu à personne d’autre que son accointance.

Puis vint l’action tudesque, le jeune, tout entouré de sa fleure de garance qui devait surement coloré les reste de son sang bleu en rouge vif et prenant sa place, brulant en lui tout souvenir des convenances, se plaça donc de lui-même en condition d’ilotisme devant une foule coite devant une telle action faite une fois que la dame avait enfin atteint un rang de pouvoir. Voulant se promulgué chevalier servant il s’était positionné en se gobergeant, en temps que simple profiteur, et ce malgré l’intention profonde que l’aveugle sentait encré en lui. L’action avait quelque chose de stercoraire et rayait d’une main sur les plus grand des vulgates, car l’homme n’était pas à sa place, c’était aux haut prêtres de s’adresser à elle en premier, de l’accueillir dans la communauté, et non à un homme d’attaché à pied fin d’une femme tout juste sortie d’une épreuve, la lourde chaine de sa vie.

Il ferma ses yeux nuit et vent et eut, un instant, un seul, un semblant de pitié pour ce petit d’homme, cette proie, ce joyeux être qui avait décidé de se débattre dans la fange pour essayer d’en sortir, et qui sans le savoir venait d’en éclabousser une demoiselle qu’il aurait aimé aimer …. Pourtant dans ce cœur sombre d’une pierre sans fin il n’y avait de place pour ce sentiment qui disparut aussitôt, sans même laisser la trace de son passage et un sourire se dessina sur le visage du beau prêtre de Fen. Mais un sourire qui était bien loin de ceux de Brom…

Mais qu’importe car elle semblait l’avoir accepté, elle aurait put tout aussi bien le faire reculé ou l’ignoré, ce qui importerais serait soit une histoire d’amour, soit les convenances brisé, on marque l’historie ainsi.

Puis il leva son visage vers le noir et l’ombre de celle qu’il ne percevait en rien mais dont il semblait tout de même connaitre l’existence, peu être en suivant les échos de la voix de centaure de Brom ? Il laissa donc sa voix douce porter le souffle de Fen comme il savait si bien le faire, envoutant par nature, doux, et calme, comme divin dans son souffle :


“Je ne pourrais en rien surpasser les paroles profonde de mon ami et confrère, j’espère que la gibbosité de cette fin de cérémonie sera simplement oublier par vos détracteurs, et qu’il ne sera question que d’une chose pour laquelle il convint de changer la salut traditionnel d’Arghanat :
Que le rêve de Kesha devienne monde et que sa main guide vos souhaits.”


Il se rassit et écouta les paroles des autres, il avait posé les pions dont il pourrait avoir besoin par le futur, il allait être question de nouvelle marnée qui avait eut lieux, cette marré particulière qui était monté bien trop eau coulant sur les villages par la volonté des deux colosses …

Il n’avait rien à en dire, ou du moins en premier lieu, et sourit très calmement à la maitre de cérémonie qui avait oublié, volontairement ou non, son rôle qui fut vital à des dizaines voir des centaines de citoyen, qui sans les dont du prêtre du Fen seraient mort noyer dans les décombres, et ceci sans parler de l’action de l’armée d’Arghanat. Il sourit simplement à la maitresse de cérémonie, si elle souhaitait se placer ainsi ce serait son choix, et il serait accepter, car si autour de la table le nombre de politicien semblait s’amenuisé avec le choix des dieux, il en était autrement des hommes et des femmes qui ne souhaitait qu’évincer l’un ou l’autre …
Se déclaré ouvertement en ennemi du Duc d’Arghanat n’était pas la meilleur idée lorsque l’on souhaitait un futur dirait certains. Mais ce sont des jeunes gens crachant sur la foi et imbu de matérialisme et de réalisme, les hauts prêtres n’ont que faire de ces petites choses n’est-il point ?

Emmi de la foule, caché dans cette grande pièce, les gens écoutaient encore avant que le conseil ne soit déclaré secret … Qui ne s’acagnarderait point écoutant d’une distraite et indiscrète oreille ?

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