Art contre Art

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• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Art contre Art

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeMer 27 Jan - 18:41

???:

Confins ouest d’Eridania
Gexon 1304


Elle avait mis du temps à accepter de voyager et de quitter Hespéria, mais depuis qu’elle avait accompli son premier voyage, elle avait l’impression de ne plus vraiment avoir de chez elle. Cette dernière affirmation se discutait bien sûr. Elle savait qu’elle pouvait rentrer chez elle à n’importe quel instant mais elle lui semblait si loin la dernière fois qu’elle avait profité du confort douillet de son petit havre de paix qu’elle aurait presque pu douter de son existence. Mais aussi pour s’être précipité depuis Thémisto directement aux frontières de d’Eridania et de Thirénium ? La réponse en était simple. L’impatience. La même impatience qui habite les enfants au matin de la fête de cadeaux et qui se précipite à la porte close qui les sépare de des paquets qu’ils brulent d’ouvrir…

La petite bourgade ne payait pas de mine mais avait l’avantage de paraître en tout cas des plus paisibles. C’était là que plusieurs siècles auparavant, une jeune fille avait vu le jour et était partie à l’aventure pour partager ses derniers jours, ses derniers instants avec un Lhurgoyf qui l’avait… Dans les allusions de son indic, la rouquine n’avait pas eu de mal à comprendre ce qui avait pu arriver alors que les deux amoureux atteignaient ce qu’on appelle le septième ciel. Ce genre d’émotion avait du faire sortir le démon de la cage corporelle dans laquelle il se terrait et réduire en pièce son amante ou alors la réduire en cendre. Cela n’avait que peu d’importance, le résultat était le même pour la Ladrini. Elle était pour elle le meilleur moyen d’atteindre son but. Il lui fallait juste récupérer son portrait. Elle se rendait compte qu’une fois en sa possession, il aurait deux avantages et pourrait servir à deux usages même si elle ne s’était pas encore décidée sur celui qui aurait la priorité.
Premièrement, elle s’en servirait pour prendre une apparence voisine de la malheureuse deuxièmement il pourrait devenir un présent pour le forgeron, ou pas. Elle n’était pas bien sûr que ce dernier ait besoin de ce genre d’artéfact pour maintenir en vie ses souvenirs. Mais au besoin ce serait une possibilité…

L’adresse qu’elle avait reçue était précise et la maison facile à trouver.
La première phase de ce genre d’expédition était l’observation des lieux et de ses habitants. Durant tout le trajet qui la séparait de son but elle avait retourné les différentes solutions qui s’offraient à elle. La première, la plus simple en apparence était de s’introduire dans la maison plus ou moins par effraction et s’emparer du portrait avant de disparaitre. La deuxième était de l’acquérir de manière plus légale et amicale. La première avait l’avantage de prendre moins de temps et d’être moins exigeante en Dias. En contrepartie, suivant l’importance que les propriétaires accordaient à l’objet elle devrait subir une traque plus ou moins serrée, surtout si, par malheur, la protection de la plume s’étendait à la famille d’Audrey. Elle en doutait car sinon, le tableau serait sans doute déjà passé entre les mains du forgeron. Malgré la fiabilité des renseignements de son indic, elle faisait fleurir les théories les plus diverses dans son esprit prudent.

*Prudent ! Hum ! C’est vite dit ! Aller se livrer à la merci d’un renégat de la Plume !!... Je n’en reviens pas que tu aies fait une pareille folie !
_ Quand on veut quelque chose, il faut parfois prendre des risques*


Elle souriait aux souvenir de cet épisode durant lequel elle avait pourtant craint plus d’une fois d’y laisser sa vie, mais l’adrénaline qui l’avait parcouru en restait un souvenir exaltant.

*A force de jouer, nous allons finir par y laisser des plumes !...
_ Possible mais accepterions nous de nous ennuyer à cause de la peur ?
_ …
_ Tu vois ?!! Réfléchissons plutôt au meilleur moyen de nous procurer ce portrait…*


La deuxième possibilité se révélait plus couteuse en temps et en Dias, mais permettait ensuite de mener le reste du plan sans se demander si une lame ne prenait pas le chemin de la petite vallée creusée entre ses omoplates. Elle avait eu la bonne idée de prendre plus que le nécessaire de pièces malgré les risques et le poids que cela occasionnait, mais à présent elle s’en félicitait.

Finalement, la raison l’avait emporté. Elle avait profité d’une nuit et d’une grosse pluie pour arriver dégoulinante à une des rares maisons encore éclairées et demander l’hospitalité. Par chance les gens du lieu l’avaient laissée entrer. Un couple d’artisan sellier et leurs deux fillettes. On l’avait menée à la salle commune où elle avait pu se sécher devant la cheminée ranimée à sa seule intention. Elle avait tout de suite repéré le tableau, mais avait attendu le lendemain matin avant de l’évoquer autour d’une tisane thym-romarin-sureau.

« C’est le luxe que nous accorde dame nature.» avait expliqué la maîtresse de maison qui sortait les herbes de petites bourses de cuir avec un sourire reconnaissant à la déesse Alea.

D’après les dire pater familias les ateliers avaient été florissants. Il y avait encore un siècle de cela, les articles qui en sortaient étaient assez renommés pour que la famille jouissent d’une petite fortune et d’un niveau de vie bien au-dessus de ce qui se faisait dans la bourgade, mais les revers commerciaux s’étaient enchaînés du temps de son père. A présent, les derniers ouvriers avaient dû quitter les box et les conditions de vie étaient devenues bien modestes.

« Vous avez pourtant là une bien belle toile »

La Syliméa avait désigné du regard le portrait qui faisait face à la cheminée.

« C’est tout ce qui nous reste des riches heures de la famille. »

Elle s’était levée pour se planter à deux mètres du tableau.

« On pourrait jurer qu’il s’agit d’un tableau de El Egavarac…
_ Mais c’est bien ça ! Vous vous y connaissez ?
_ Disons que j’aime les belles choses.
_ Le problème est qu’il n’est pas signé…
_ Cela n’enlève rien à sa beauté. »


Un ange passa, les deux admirateurs côte à côte devant le visage.

« Elle va battre des paupières…
_ C’est ce que je me dis souvent en la regardant…
_ Où l’avez-vous acquis ?
_ Oh ! Nulle part ! Il est dans la famille depuis des générations. On dit qu’elle fait aussi partie de la famille.
_ Elle est très belle…
_ Oui. C’est ce que tout le monde dit… »


La Syliméa soupesa le silence avant de se lancer.

« Que diriez-vous de me le céder ?
_ Vous le céder ?
_ Je veux dire… Si je vous l’achetais ? Je ne roule pas sur l’or mais votre tableau est magnifique et cela vous permettrait de racheter un stock de cuir de qualité… et vous seriez sûr qu’il serait entre de bonnes mains… »


L’homme fixait sur la rouquine des yeux étonnés où se lisaient aussi un peu de méfiance.

« Je ne sais pas…
_ Je comprends. C’est aussi sentimental ?...
_ Oui, enfin… Il faut que je réfléchisse… Que j’en parle à ma femme…
_ Evidemment. Je vais aller trainer dans les rues … Partons sur une base de 3000 Dias… Je suis très maladroite. … Bon je vous laisse… »


Elle passa la journée dehors se demandant si elle avait opté pour la bonne option. Et en milieu d’après-midi, elle retourna à la maison du sellier. Elle commença à rassembler le peu d’affaires qu’elle avait sorties de son sac et s’apprêta à prendre congé.

*Bon. On passe au plan B ?*

« 4000 Dias. »

La voix de la femme avait sonné claire dans le dos de la courtisane. Cette dernière se retourna et dévisagea son interlocutrice.

« Cela fait beaucoup d’argent…
_ Vous le voulez ou pas ?
_ Certes…
_ Alors ce sera 4000 Dias »


La rouquine qui pensait avoir perdu la partie quelques secondes plus tôt ne perdit pas de temps à essayer de marchander plus longtemps et c’est ainsi qu’elle reprit la route avec un paquet supplémentaire soigneusement emballé d’une peau vieille mais heureusement encore imperméable.
Si elle se sentait plus légère ce n’était pas seulement d’avoir laissé derrière elle 4000 Dias mais surtout d’avoir enfin en main toutes les cartes qui lui fallait…

Elle n’avait pas perdu trop de temps mais elle savait qu’elle n’en avait pas énormément, quelle que soit la façon dont le Sindarin renégat s’était procuré les informations, elle n’avait pas l’emploi du temps du forgeron-maître d’arme pour trois mois. Elle se devait de l’intercepter dans les quelques semaines qui venaient. La marche commençait à lui peser mais l’approche du but qu’elle s’était fixé comme étape prochaine à ses projets rendait ses pérégrinations moins ennuyeuses. Elle se devait de prendre la route principale en direction d’Umbriel et espérer qu’on puisse la renseigner ou que le passage du géant ait laissé des traces évidentes de son passage. Heureusement, elle ne se trouvait pas très loin de cette route et l’eut bientôt rejointe. Elle dut cependant repasser le frontière de Phelgra avant de trouver les premiers indices du passage du Haut Prêtre. D’abord, les traces d’un immense chariot dont les ornières profondément marquées dans le sol malgré la saison pas si humide que cela, indiquait qu’il véhiculait une lourde charge. En le suivant, elle atteignit une auberge où on avait effectivement accueilli un colosse gastronome trois jours auparavant. Un sourire de victoire s’était alors dessiné sur la bouche framboise de la Ladrini.

*Trois jours. S’il doit s’arrêter pour ses affaires comme on nous l’a dit, nous pourrions très vite le rejoindre…
_ Ce ne serait pas dommage. Nous allons bientôt avoir besoin d’une autre paire de bottes…
_ Nous devons maintenant nous décider sur la manière de l’aborder.*


Là encore, elle avait envisagé au moins deux façon de faire avec des variantes concernant le lieu et le moment, mais pour simplifier, la première était frontale et directe, la seconde plus subtile et relevant plus de la pêche à la mouche.
Elle pouvait en effet se présenter devant lui le tableau sous le bras et lui assenant tout de go un marché autour d’un échange tableau contre arme et plus si affinité ou bien encore faire en sorte qu’il sache de façon plus ou moins détourné qu’elle était en possession du portrait afin de vérifier si effectivement il était intéressé et d’en faire le demandeur car cette fois ce serait lui qui viendrait à elle…

Mais Brom Ode'Bahalmarche avait une curieuse notion du plus court chemin qui sépare deux points et les ornières sortaient fréquemment de la route principale et l’obligeaient à suivre la piste dans les sous-bois ou à flanc de relief. Elle croisa des campements de bucheron, des scieries mais aussi des entrées de mine en apparence désaffectée. Ce jour-là elle avait repris la route à l’aurore. Elle devait bien l’avouer cette traque tirait en longueur et elle avait envie d’en voir le bout. Lorsqu’elle remplissait un contrat d’ordinaire, la cible était en ville et avait un rayon d’action limité.

*Là nous devons apprendre la patience mon amour. Prenons ça comme des préliminaires…*

Ce matin-là donc, elle tomba sur quelques orpailleurs dans un petit cours d’eau, la battée à la main. Le chariot qui allait avec les profondes ornières était bien partie de là ce matin. Cette nouvelle lui redonna courage et elle allongea le pas espérant rejoindre le géant le jour même. En fait la nuit tombait lorsqu’elle arriva à un établissement qui se dénommait lui-même auberge si l’on en croyait l’enseigne encore lisible malgré l’heure tardive et grâce à la lumière qui filtrait déjà des fenêtres. Elle contempla quelques instants de loin la façade des lieux. L’endroit semblait à la mesure de l’hôte qu’elle espérait bien y trouver. Porche à la limite du colossal, écurie au portait de bois à double pan… Pour finir de la rassurer, les traces qu’elle suivait depuis le matin y allaient tout droit. Elle jeta un œil à la fenêtre et sentit un frisson de stupeur la parcourir. Elle avait eu certes des descriptions du Haut Prêtre, mais sans l’avoir vu de ses propres yeux on ne pouvait se faire une idée de la créature. Car c’était bien ce terme qui venait à l’esprit lorsque l’image du forgeron s’imposait à vous. Attablé non loin de la cheminée, il semblait tout entier absorbé par son repas à l’avenant de sa stature. Sans hâte il portait à sa bouche de grandes bouchées qui semblaient le ravir… Elle se recula de la fenêtre, prenant la mesure du danger que représentait le jeu qu’elle allait jouer en entrant dans l’auberge. La grosse main pourrait facilement la saisir par la taille et la briser comme une vulgaire brindille s’il lui en prenait la fantaisie. Machinalement elle vérifia sa dague à sa ceinture_ serait-elle assez affutée pour percé ce cuir qui avait tous les airs d’une armure ? Elle vérifia la lame dans son fourreau dorsal, précaution inutile, mais propre à la rassurer.

Quelques secondes plus tard elle pénétra donc dans la grande pièce commune et se dirigea vers le comptoir, encore enveloppée de sa cape de voyage, son sac à l’épaule et le bras opposé glissé dans la ficelle du paquet rectangulaire tel un écu de guerrier. Elle posa ses bagages au pied du zinc avant de demander le gîte et le couvert pour la nuit.

« Et pour le repas de ce soir ?...
_ Si vous aviez une entrecôte saignante…
_ Certainement »


Le patron s’adressait-il à tous ses clients de la sorte ? En tout cas, la rouquine n’était pas habituée à un tel empressement dans les auberges perdues au milieu des terres, seulement mises en valeur par le carrefour formé d’un axe nord-sud et d’un autre est-ouest. Elle regardait le colosse attablé.

« Impressionnant n’est-ce pas ?
_ Très.
_ Il vient parfois. Il n’aime pas beaucoup être importuné…
_ Je comprends… »


Elle détourna les yeux du géant et avisa une table contre le mur Nord et par conséquent sans fenêtre, ramassa ses effets et la rejoignit d’un pas décidé en passant à quelques pas du Haut Prêtre auquel elle n’accorda pas un regard. La table était collée au mur dans un coin assez peu éclairé car plutôt éloigné de la cheminée et du lustre central. Elle était entourée de quatre chaises robustes. Elië posa son sac à terre contre le mur, le paquet appuyé contre le mur, défit la fibule de sa cape qu’elle jeta sur une chaise et coucha doucement le long fourreau sur la table avant de s’asseoir. Elle se passa les doigts dans la chevelure arrangeant ce qu’il restait de coiffure en tirant les mèches vers l’arrière. Elle resta quelques instant le regard perdu devant elle avant de prendre les paquets et de l’ouvrir. On ne savait jamais, si la lame de son arme était finement huilée pour le protéger de l’oxydation due par exemple à la condensation, la toile ancienne en revanche devait respirer et éviter les gouttelettes inopportunes. Elle déballa donc soigneusement le tableau de la peau qui l’entourait avant de le ré-appuyer contre le mur et laissa la peau pendre sur le dossier d’une autre chaise histoire qu’elle aussi puisse respirer. Elle joua avec les reflets pour s’assurer que le vernis de la toile ne se constelle pas de l’humidité tant crainte alors qu’un serveur maigrichon et déjà presque édenté malgré son jeune âge posait un pichet d’eau et un quart de miche sur le table accompagné d’un couteau au manche de corne et d’un gobelet sans doute taillé dans l’olivier si elle en croyait les veines torturées du bois.

« Un bien beau visage sauf vot’ respect m’dame »
Le visage:

Elle lui adressa un sourire d’adhésion à cette remarque mais garda le silence. Elle savait qu’elle devait tout faire pour que le forgeron remarque le portrait mais ne pas en faire trop afin de ne pas paraître suspecte. L’adolescent tourna les talons et ne réapparut qu’avec le tranchoir sur laquelle fumait une entrecôte épaisse. Un petit creuset de sel l’accompagnait et seules quelques herbes constellaient la couche superficielle dorée sur laquelle suintaient déjà quelques sucs odorants. Elle se pencha légèrement au-dessus des vapeurs parfumées préliminaires à un repas bien mérité qui s’annonçait sous les meilleurs hospices…
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeJeu 28 Jan - 16:44

    Le colosse, le monstre comme dirait certain, était posé à une table ou plutôt avait une table posé devant lui, car le terme attablé ne convient pas, la table semblait avoir été couverte de divers plats qui comme par magie se changeait de temps à autre quand l’un d’eux était finit car les petites mains respectait simplement la commande du personnage assez particulier qu’était le maitre des forges de Bor. Ainsi il ne fit pas plut attention que cela à la petite demoiselle qui entrait dans la taverne, pas plus qu’il ne fit attention qu’elle lui jeta avant à travers la fenêtre, il n’était pas en guerre et si il restait un phénomène de foire comme on en voit peut il n’avait que peux de raison si ce n’est l’absurde d’avoir été sur aux aguets… Surtout devant un tel repas gargantuesque.

    Mais si ce qui lui fit lever les yeux étaient surement la curiosité du serveur, ce ne fut pas ce sentiment là qui percuta le plus profond des yeux du maitre de la forge. On raconte qu’on peut lire les sentiments dans les yeux des gens, qu’ils sont le reflet de leurs âmes, qu’ils sont un miroir qui révèle leur intérieur profond, et si Brom ne croit pas totalement à ce genre de choses il doit admettre qu’en plus d’être souvent un des points de beauté partager par l’humanité toute entière, ils sont souvent d’une grande aide.
    Mais ce n’était pas le cas de ses yeux, le maitre Lame avait les yeux calme et froid, calculateur et sans émotion, ces yeux que l’ont retrouve dans l’intense concentration mais qui ne disent pas un mot si ce n’est un seul, travail.

    En un regard de ses pupilles caché sous ses broussailleux sourcils il englobât la pièce comme si il ne la connaissait pas. C’était une taverne classique, le première étage, ou rez de chausser, comportant la salle commune la cuisine et quelques chambres étaient en pierre dure assembler à l’ancienne, sans ciments mais assez bien fait pour qu’il n’y ait pas de courant d’air si ce n’est les voulut. Tout ce qui était au dessus ainsi que les piliers de soutenance était en bois, un vieux bois dure et dense, souvent du chêne, parfois du platane et quelques autres essences. Malgré la proximité des bois de sapin ont avait eut la bonté d’évité cette essence, ce qui en soit montrait une certaine maitrise de la construction. Une dizaine de table était servit ce qui faisait que plus de vingt personnes mais moins de quarante étaient attablé. Tous avaient rapidement remis le nez dans leur plats en premier lieu car la cuisine, bien que simple, était bonne, et que dans ce genre d’auberge la menace était aberrante. Et si la plus part était des marchants on pouvait compter quelques guerriers parmi les hommes et les femmes, et tous, sans exception portait une arme, la proximité encore fraiche de la guerre et les événements colossaux avait marqué les esprits.
    Mais déjà son regard se pose, elle, elle est là, dans l’ombre, et possède un tableau, le tableau, son tableau, ce tableau là … Elle est rousse, le visage fin, les lèvres pulpeuses, les bras tailler qui sortent de vêtement étudier entre le voyage l’élégance et le combat, sur la table, une lame longue dans son fourreau qu’il ne distingue pas à cause des jeux d’ombre et de lumière. Elle n’est pas Azadrym …

    L’écho se fait entendre une première fois dans son esprit, puis revient comme si il était enfermer dans une boite vide et ne faisait que ses répété entre les mures, comme si vous aviez piégé un son et … Il s’éteint alors qu’une petite flamme se réveil et jette un œil. Une petite flamme qui le calme, assez pour que le son s’efface et qu’il lâche l’os du jambon qu’il tenait à pleine main…

    Ces yeux reprennent leur tache, le son est mort, tut le monde le regarde et alors qu’il lâche l’os le son se fait entendre à nouveau et les échardes se détachent de même que les bouts de l’os qu’il vient de broyer dans la paume de sa main simplement en serrant le poing. Son cerveau fonctionne vite et remarque son coude trop près du bord de la table, il second alors rapidement son bras touché par ce coin imaginaire comme si il venait de percuté son nerf et que la douleur l’avait fait réagir ainsi, et si tout ceux qui étaient attablé peuvent se laisser prendre par con charisme bedeau, celle qui le regardait elle à bien vue l’ordre des choses …

    Alors il attend quelques secondes, mord une nouvelle fois dans son jambon et prenant d’une main son sac et de l’autre un plateau comportant trois poulets rôtis il se lève et se dirige vers la table de la demoiselle. Là il lui sourit et pose le plat avec une délicatesse toute personnelle, entre celle de l’ours et du rhinocéros en en profitant pour le posé entre elle et sa lame tout en demandant de façon très rhétorique :


    “Je peux ?”

    Et sans attendre la réponse il se pose sur deux chaises différentes qui, malgré cette précaution semble vouloir fomenter rapidement une rébellion de part leur bruit sinistre et autre craquement reconnaissable comme des murmures d’une chaise à une autre. Toujours dans le même mouvement et avec une finesse de transition digne du maitre d’arme qu’il est il lève là main à la serveuse pour lui faire signe de le déménager ici avant de posé un coude sur la table et de regarder Elië dans les yeux :

    “Il n’est pas ici par hasard et ne devrait pas être avec vous … Je vous écoute, soyez convaincante, je n’ai aucun humour sur ces choses là. Mais vous vouliez voir un montre, me voilà …”

    Il pose son regard dans le siens, quelques par, cacher dans les facette étonnantes de son visage tailler dans le roche, deux yeux rougeoient comme si ils avaient été trahis et que la jurisprudence pour ce genre de chose est violente.
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeSam 30 Jan - 20:20

Si la fourbe souhaitait une réaction et savoir si son petit manège avait porté ses fruits, elle ne pensait assurément pas que les évènements se précipiteraient de cette manière. Elle s’attendait à devoir patienter voir à relancer son hameçon plusieurs fois avant que l’objet de toutes ses recherches ne mordent et ne révèle son intérêt pour l’appât. Or depuis combien de temps était-elle entrée ici ? A peine avait-elle eu le temps de repérer la présence du forgeron de s’installer et de mettre en œuvre sa petite stratégie. C’était à peine si elle avait eu le temps à la dérobée de se laisser impressionner par le festin du colosse qui ne devait être pour lui, elle le savait, qu’un repas banal, de quoi pouvoir passer le nuit sans être réveillé par les affres de la faim.
Elle-même n’avait même pas eu le temps de porter la première bouchée à ses lèvres gourmandes chaque fois que chairs se présentaient à  son appétit.

Durant les quelques minutes de son entrée dans la salle commune, elle avait évité de lorgner du côté de la table du géant. Elle savait de réputation que la légende après laquelle elle courait depuis trois mois maintenant, restait attentive à son environnement et que son créateur avait oublié de lui inoculer en dernier présent une bêtise qui aurait facilité la tâche de la rouquine. Elle s’était contentée de l’englober dans son tour d’horizon des membres de l’assistance qui ignoraient tous le drame qu’elle avait initié et qui allait lui échapper sous peu en fonction des réaction du second acteur dont elle ne pouvait prévoir les réaction si ce n’était d’après ce qu’elle en avait appris de son indicateur qui elle devait bien l’avouer s’était montré remarquablement fiable jusqu’à présent. Les marchands et autres négociants semblaient pour la plupart satisfait et les guerriers détendus sous l’effet sans doute de l’atmosphère qui régnait  dans l’auberge. Seul un homme, sans doute un paysan semblait d’humeur plus chagrine si elle en croyait  son visage fermé et ses poings serrés sur ses soucis posés sur la table. Il était aussi le seul, si on exceptait le forgeron et la jeune femme au portrait, à être attablé en solitaire, les autres dinaient en compagnie qui de pairs, qui de gardes du corps. La gent féminine semblait absente toujours en exceptant Elië, il faut dire que les voyages ne sont pas supposées être entrepris par les femmes sauf irrégularité ou cas de force majeure et ce n’était pas la première fois que la courtisane s’était retrouvée seule de soin sexe dans ce genre d’endroit elle devait la plupart du temps attendre d’arriver dans des cité »s de plus grande importance pour que les femmes s’y retrouve en plus grande proportion, servante ou objet de plaisir pour les mâles ou même les deux à la fois…
Puis, elle avait gardé son attention vers le tableau dont la beauté de toute façon n’avait aucun mal à retenir le feu  de ses prunelles. Même si ce n’était pas le but premier de son acquisition, sa délicatesse et la finesse du traitement de son sujet valaient bien toutes les consolations si jamais ses projets se voyaient contrariés et qu’elle se voyait repoussée dans sa démarche.

Seule réelle ombre au tableau, la vision qu’elle s’était faite lors de sa rencontre avec l’indicateur de Thémisto, viosion de la jeune femme lacérée ou carbonisée. La rouquine ne pouvait prétendre qu’elle ne savait pas à quels risques elle s’exposait. La présence du visage appuyée à côté d’elle rendait le danger encore plus concret…
Le récit qu’elle possédait sur les circonstances  de la mort de celle qu’elle appelait désormais Audrey tant son visage lui était devenu familier ne manquait pas de lacunes et de zones d’ombre mais elle en savait assez pour comprendre que la nature du Lhurgoyfs était terrifiante et implacable. De quoi sortir le haut prêtre de la seule catégorie de monstre de foire et le poser dans celle des êtres d’exception dans tout ce que cela représentait d’ambivalence lorsqu’on les considérait. Il faisait sans aucun doute partie de ses personnages qui suscitent l’admiration, voir l’envie mais également la crainte qui permet à ceux qui les croisent de rester à distance et se préserver de ce que la légende avait construit tout autour d’eux. Et elle, avec sa légèreté habituelle, avait décidée de briser cette distance pour entrer dans la zone d’influence de la main de Bor dont le surnom prenait tout son sens lorsqu’on avait ne serait-ce qu’une fois jeté un regard sur sa démesure… Il lui suffirait de tomber sous sa poigne de géant pour être brisée comme une allumette. Mais la belle ne parvenait pas à regretter sa présence en ce lieu et la banderille qu’elle avait posée sans ambages.

*C’est ce genre de jeu qui nous tuera. Nous sommes vraiment incorrigible et…
_ Il n’est plus temps pour les regrets et personne n’est éternel*


Les yeux un instant perdus par-delà les touches du pinceau divin qui avait donné vie à la toile, elle avait même eu un sourire amusé, mêmes si on pouvait y voir le soupçon de la peur que l’image de la fin ne peut manquer de provoquer chez celle dont les espoirs religieux ne sont pas assez marqués pour espérer un après. Elle n’était pas prête à quitter ce monde qui avait encore temps à offrir, mais les considérations existentielles n’étaient pas de mise ici. Elle avait encore bien plus urgent à faire et à prendre en considération…

Elle avait depuis qu’elle avait fait sienne de cette folle entreprise flirté avec les limites du danger et de l’esprit d’autrui. Elle avait parié et pour l’instant gagné. Sa personne avait à chaque fois était l’enjeu et ce soir, la règle ne semblait pas devoir changer. Elle pariait qu’à trop observer le colosse elle perdrait le soupçon d’innocence qui pourrait lui être concédée, le doute qui pouvait naître dans l’esprit du forgeron sur sa nature et ses intentions. Et pour ça elle avait accepté de ne pas voir la réaction du Lhurgoyf à la découverte du portrait. Elle avait laissée dormir sa lame au fourreau, tranquillement couchée sur la table en gage de non-agression risquant ainsi de se retrouver démunie en cas d’attaque du haut prêtre. Inconnue ici et dans la plupart des lieux de ce monde, elle ne craignait pas d’autres danger, même si rien n’est jamais certain. La mise était toujours la même mais à mesure qu’elle approchait du but quelque chose lui disait que l’enjeu en valait bien la chandelle. L’excitation prenait le dessus sur la peur et le sang qui bouillonnait en elle suffisait distiller assez de d’euphorie en son esprit pour passer outre la menace bien réelle d’une confrontation hostile avec le maître d’arme dont les exploits sur les champs de bataille ou dans les arènes en disaient assez sur le péril qu’il pouvait incarner pour la Ladrini.

*Nous ne voudrions pas passer le reste de nos jours à regretter d’avoir renoncé par peur de Kron ?
_ Nous somme sans doute folles mais les regrets sont notre pire poison…*


Les pensées tourbillonnaient dans son esprit et pourraient bien être la cause réelle de sa perte bien plus que l’audace de son plan aussi, elle ne sut pas trop si ce fut son sursaut pour les chasser ou le poids du regard posée sur elle qui la ramena à la réalité, mais le fait était qu’elle se sente à présent observée était signe qu’elle était repérée. Mais repérée comme simple possesseur d’un tableau à la valeur difficilement monnayable ou comme cible à éliminer ? Elle devait alors continuer à jouer la voyageuse de hasard tant que les apparences étaient encore pour elle et garder une contenance. Ses yeux se baissèrent alors vers son tranchoir sur lequel il était hors de question qu’elle laisse son repas refroidir. Sans hâte elle sépara une bouchée de la pièce de viande encore fumante. La lame était affutée et laissa apparaitre la première couche grillée et qui enrobait le cœur saignant à la belle couleur grenat. Elle la porta à hauteur de sa bouche et les fumets qui s’évanouissent trop vite à peine exhalés des chairs finirent d’emplir ses narines avant qu’elle n’aille fondre sur sa langue et dans sa gorge avec à peine quelques lentes manducations. Les arômes des quelques aromates se mêlèrent alors au bouquet de la chair déjà tiède mais point encore cuite dans laquelle subsistait encore un peu du goût la vie qui avait été sacrifiée pour son plus grand plaisir.  Cette première bouchée eut au moins le mérite de chasser au loin la légère tension qui s’était emparée d’elle sous le regard qu’elle devinait la détaillant.

*Que voit-il de nous ?
_ Pour quelqu’un d’autre, j’aurais bien dit, une fille baisable, mais il s’agit de Brom Ode'Bahalmarche.
_ Oui, il voit une fille armée mais pas prête à se battre
_ De quoi regretter de ne pas avoir …*


Et puis l’os broyé tinta dans le plat intimant silence à la salle  avant que les dalles de calcaire qui servaient de sol à la grande salle commune ne se mettent à vibrer sous ses semelles de la Syliméa. Elle ne savait que trop bien ce que cela signifiait quelque chose de très lourd se déplaçait dans la salle et la tension qui l’avait quittée s’empara de nouveau de sa nuque.  Elle relava le moins vivement possible la tête tandis que l’ombre di colosse couvrait sa table. Nul sourire  sur son visage mais une vigilante curiosité. D’un léger hochement de tête elle indique les places libres en face d’elle tout en regardant sa lame s’éloigner de sa main. Le plat du colosse bouscule un peu son tranchoir, mais c’est bien l’extension de son bras qui retient toute son attention.
Elle garde ses yeux dans les braises du visage du haut prêtre tout en tendant la main vers son arme.

« Je peux ? »

*Petite imprudente ! Nous nous croyons fourbe mais on trouve toujours stratège plus fourbe que soi !*

La colère intérieure gronde contre sa propre négligence tandis que doucement elle tend la main vers le milieu de l’arme. Elle ne souhaite pas en découdre, elle n’est pas là pour ça, mais elle ne peut rester éloignée de sa plus efficace protection. Elle sait qu’il pourrait lui arracher le bras s’il parvenait à le saisir. Elle ne peut donc que mobiliser ses capacités d’esquive au cas où le bras du géant s’allongerait de façon hostile… Mais ses doigts enserrent bientôt le fourreau et elle ramène le katana à ses côtés et enroule une sangle au sommet du dossier de la chaise qui reste inoccupée de son côté de la table. Le géant de semble pas y porter plus d’attention, occupé qu’il est à se faire apporter son festin, mais elle sait qu’il ne perd rien de ses gestes alors que maintenant, il l’apostrophe à propos de la toile. Son ton est posé, mais ferme sa voix caverneuse impose le respect. Cela fait des semaines qu’elle s’est préparée à cet instant et pourtant sa gorge s’est asséchée et elle sait que si elle répond dans la seconde elle balbutiera.

*Du calme et du contrôle c’est ce qu’il nous faut !*

Elle porte alors son godet aux lèvres et humecte sa gorge assoiffée par l’enjeu de chaque mot qu’elle n’a pas encore prononcé. Ses mots sont sas équivoque et il n’a pas l’intention de tergiverser. De son côté, peut-elle se permettre d’avouer qu’elle lui a tendu  un piège ? Elle a préparé moultes phrases dans l’éventualité de ce moment et pourtant aucune semble convenir à présent et tandis qu’elle repose le gobelet, elle se voit désarmée et opte pour la simplicité. Ce choix lui évite hésitation et trouble. Après tout, plus vite les choses seront claires, plus vite elle sera fixée sur les chances de succès de son entreprise.

« Il n’est certes pas ici par hasard, mais il est avec moi et croyez-moi, je sais apprécier une telle œuvre. Elle pourrait être en des mains bien plus indignes. »

Comme souvent les premiers mots entrainent les autres et la pointe d’insolence ou de prétention suivant ce que l’autre aura envie de percevoir la détend. Un léger sourire d’apaisement se peint sur ses lèvres avant que de poursuivre :

« Je ne voulais point voir de monstre mais un forgeron hors du commun. L’ai-je trouvé ? »

Elle tourne son visage vers la toile.

« S’il était intéressé par ce chef d’œuvre et malgré l’attachement qui est déjà le mien pour lui, je pourrais… »

Une main voleta entre les mots restés en suspend tout en désignant le portrait dont le visage semblait maintenant assister à l’entrevue.

*Petite sotte ! Tu ne peux t’en empêcher !
_ C’est lui qui a commencé non ?*


Puis elle s’accoude à la table la main droite recouvrant le gauche et plante son regard dans ceux du colosse qui s’est invité à sa table.

« Le procédé peut vous paraître… peu glorieux, mais je rêve de vos œuvres depuis des mois. De votre côté, vous ne rêvez pas de forger pour moi et si une inconnue avait frappé à votre porte pour vous supplier de lui forger une arme exceptionnelle, je doute que vous auriez accédé à sa demande… Il me fallait bien éveiller l’intérêt du plus grand forgeron de tous les temps, ceci dit sans flagornerie aucune… »

*Et voilà ! Les dés sont jetés !...*

La belle prit alors le portrait et commença à le recouvrir de sa protection. Elle n’avait plus qu’à attendre la réaction du forgeron. Elle pouvait tout aussi bien subir les foudre d’une sainte colère avec peu de chance d’en réchapper que d’avoir susciter au minimum un peu de curiosité chez Brom Ode'Bahalmarche. Dans son dos le mur le plus proche lui permettrait d’esquiver si besoin et de mettre hors de portée sa petite personne ainsi que la toile, unique monnaie d’échange, de l’allonge impressionnante du forgeron. Elle avait fait le choix de ne pas déverrouiller sa lame la mettant à disposition au cas où elle allait donc renoncer à l’utiliser d’autant qu’elle avait un doute sur les dégâts qu’une telle arme pourrait infliger à la Main de Bor. Après l’esquive, rester hors de portée deviendrai plus aisé grâce à l’agilité qu’elle entraînait régulièrement en d’intensifs séance de déplacement dans les trois plans ne reculant devant aucun enchaînements qui lui permettrait de passer un obstacle. C'était dans ce genre de situation qu'elle bénissait son assiduité et sa régularité. Cela ne lui demandait aucun effort particulier car chaque nouvel objectif était pour elle commun nouveau challenge que son goût du jeu se faisait fort de parvenir à relever même si cela lui prenait plusieurs semaines parfois...
Elle sentait déjà le battement de son cœur s’accélérer alors que l’adrénaline se déversait dans tout son corps...
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeDim 31 Jan - 14:59

Brom avait toujours eut ce petit quelque chose ce petit plus, cet ajout à la personne et à la personnalité qui fait que, contre toute attente, les gens n’ont pas tendance à essayer de jouer avec lui, ou même à entré dans d’absurde débat tel qu’a se demander comment il pourrait être question de le faire chanter, pourtant, il existe parfois des êtres qui perdent la raison. Pourquoi ? Peut-on leur en vouloir ? C’est et c’était une grande question.

Il sentit que les choses allait tourner mal lorsque la demoiselle de service posa sa peinte de bière sur la table, non pas uniquement qu’elle avait tiédit ce qui est surtout triste pour la bière, qui, bien que pas excellente de par son manque de tonus face à un tel repas, n’en était pas moins agréable. Mais bien du fait que la petite rouquine en face de lui avait commencé à jouer, et montrait de nombreux signe, si ce n’est de stupidité malsaine, au moins d’insubordination. Ainsi, tout en douceur comme si cela lui était permit avait reprit son arme et l’avis mais en place à coté d’elle, mais les deux être à table savaient pertinemment pourquoi Brom l’avait repoussé et ce premier geste fut le premier pied de nez qu’elle se permit. Elle n’accepterait pas ses règles, c’était le message envoyé, c’était elle qui traitait ici et qui posait les lois…
Ainsi brom la regarda faire d’un œil distrait, comme si cela n’avais pas d’importance, comme si, loin dans sa vision flou alors que son regard était concentré entre le visage de poupée et le poulet, qui avait en commun d’être passé là où l’autre mettait doucement mais surement les pieds. Il regarda sa main fine, ses doigts qui ne portait pas les cales, ses ongles qui avaient l’habitude d’être manucuré pour plaire et non pas pour porter des armes ou fermer le poing avec justesse, son bras long et fin dont les muscles étaient présent mais pas assez pour ne pas dissuadé l’homme qui aime se sentir, mais si il ne l’est vraiment, joueur avec sa poule…
Il nota la souplesse du geste, sa précision, la faculté qu’elle avait de voir parfaitement les trois dimensions et de refermer ses doigts juste au dessus de l’arme alors qu’autre chose, un regard vibrant, était posé sur elle.

Comme il s’y attendant elle avait deux cordes à son arc, mais deux cordes bien dures à faire cohabiter, en premier lieu sa face et ses manières subtiles avaient tout de celle d’une femme, d’une de ses coureuses de cours, un de celle qui assoiffé de pouvoir s’attache avec leur cuisse autour des hommes qu’elles auront prie, et les rendant accros à leur parfum finisse par faire de ces chasseurs de simples marionnettes. Mais ses mouvement étaient ceux d’un chat, agile, précis, elle était bien plus qu’une de ses sangsue que l’on trouve autour du pouvoir et des hommes qui ne savent penser autrement que par là où le sang se retrouve le plus. En un seul geste elle avait certifié ce qu’il avait cru voir, elle était un danger.

Mais pour ça il lui fallait réfléchir, elle prit son temps à répondre, le temps qu’il fallait pour que son petit cœur se pose semble-t-il, il avait fait son effet, mais à qui le chevalier ne faisait-il pas cet effet là si ce n’est à quelques êtres qui avaient bien trop vécu pour être qualifier d’être ?

Puis elle ouvre la bouche, et son insolant folletage volage pose les dernières pierres de ce qui devait être posé, elle parle comme ses femmes là, une pointe d’insolence, de la prétention, elle pense qu’elle a le droit d’avoir se tableau, elle pense que quelqu’un a le droit d’avoir ce tableau … Et elle sourit, comme si elle voulait l’apaiser, mais avez-vous déjà essayé d’apaiser un fou avec un sourire ? Un sourire, un de ces mimiques ridicules que les humains font pour faire croire que les choses vont, mais un sourire, un vrai sourire passe par les yeux, c’est là qu’on le retrouve, et sans ses yeux à elle il lit cette irrespect crasse qu’il est nécessiteux d’avoir pour pouvoir ne serait-ce qu’espéré faire du chantage …

Il ferme un instant les yeux comme si cela pourrait lui permettre d’écouté jusqu’à la fin ce qu’elle a à dire.
Puis, comme dans un souffle il les rouvre et commence à répondre alors qu’elle vient juste de posé sa voix, alors qu’elle commence juste son geste, il ouvre ses paupières sur deux grand puis d’ombre cacher dans les repli enfoncer de son visage hideux, il les ouvres sur deux fosses au fond duquel brule un feu mortel et dégénéré qui semble n’avoir pour fin que les nuance de d’ébène qui veulent le manger dans la nuit des écho d’une folie.


“Je vais vous répondre, mais avant sachez une chose, si vous toucher à elle encore une fois, une seule seconde de plus, vous êtes morte, simplement et perpétuellement morte. Si vous savez pour ce tableau vous devez savoir beaucoup de choses sur moi, vous savez que ce genre de menace n’est pas à prendre à la légère. Et vous ne fuirez pas avec non plus, si vous voulez fuir c’est seule et vous pouvez le faire maintenant …”

Il respire, comme pour se calmé mais lorsqu’il pose le couteau de métal qu’il tenait dans la main il est rouge feu et semble lui aussi la regarder planter sur la table avec un calme désarçonnant. Comme si, juste un instant, lorsqu’il avait quitté la main de Bor, il avait eut une vie, et que sa seule vie, son seul but, avait été de tuer la demoiselle aux cheveux de feu dans la souffrance de ce même feu lui apprenant ainsi qu’il est interdit de prendre en hottage, ou même de toucher Audrey.

“Je ne sais qui vous êtes mais vous joueur à un jeu imbécile, tout ce qui venir de ce jeux et votre mort, vous ne me ferrez pas crée la vie contre un marché crapuleux qui comporterait cette demoiselle. Vous ne me ferrez pas faire ce que je ne veux pas car plus personne en ce monde n’a ce pouvoir, et Bor ne m’a pas demander quoi que ce fut vous concernant.
Vous auriez mieux fait de frapper à ma porte, inconnue incongrue d’un matin rêveur, que de jouer avec elle, on ne joue pas avec Audrey, maintenant, et par respect pour la promesse que je lui ai faite à ses dernier instants je vais vous laissez vous expliquer, ou fuir …

Mais avant ça je vais poser les règles, si votre explication ne ma satisfait pas, alors je vous déconseille de recroisé ne serait-ce que ma vue ou celle d’un de mes amis un jour. Et que ce soit clair, vous n’avez pas croisé un forgerons, ni le meilleur, ni le moins bon, à partir du moment où vous avez commencé à mettre sa vie en jeux, vous avez croisé un monstre …”


Ces yeux, ces yeux avait quelques chose d’inexistant alors que visible sur son coup, sa peau semblait vouloir se desquamé pour laisser place à des petits écailles tranchants.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeDim 31 Jan - 21:54

Il l’avait laissée finir ce qu’elle avait à dire et pourtant quelque chose lui disait qu’elle n’avait en rien gagné la partie. Et pourtant les plats et la chope avaient trouvé calmement leur place sur la table. Le calme avant le tempête, celui qui préfigurent le déchaînement des éléments qui emporte les monuments comme des fétus de paille, fait sombrer les navires amiraux comme des coquilles de noix.

Elle avait elle-même senti qu’elle dépassait les bornes avec son semblant d’ironie à répondre de façon si provocante au  Lhurgoyfs. A un  Lhurgoyfs ! Après tout, elle connaissait leur nature incontrôlable et violente s’il en était sur cette terre. Sa gorge qui avait su distiller les belles paroles autour de son incorrigible dérision s’était de nouveau asséchée, signal qui ne la trompait que rarement sur le danger qu’elle avait elle-même provoqué…

Elle cherchait à toute vitesse les erreurs qu’elle avait commises. La première remontait à n’en pas douter au moment où elle s’était installée à sa table et qu’elle avait posé sa lame en vue en gage de non-agression. Une petite erreur de rien du tout qui avairt entrainé la suite comme le petit caillou dévale la pente de la montagne entraînant les rocs qui emporteront le village en contrebas. Ce geste d’apaisement était supposé suffire, mais apparemment pas. Il l’avait encore plus écartée de la rouquine qui n’avait alors pensé qu’au danger que cela représentait de ne plus l’avoir à portée de main. Déjà elle s’en voulait pour cela. Elle qui avait été capable d’accepter toutes les conditions de l’indicateur de Thémisto avait voulu imposer une arme au forgeron alors que de la même manière que face au Sindarin cavernicole, c’était elle la demandeuse.

*Il y avait pourtant plus de monde ici pour assister à ton éventuelle mise à mort que dans les souterrains ! Alors pourquoi ?*

Elle avait beau faire tournoyer cette question dans son esprit pour trouver une autre réponse que l’amère vérité, elle devait bien l’avouer, elle avait eu peur et malgré tout ce qu’elle s’était raconté, elle tenait énormément à la vie et cette peur dont elle avait eu raison dans les souterrains au relents de moisi, attachée à une table à la merci de l’indicateur, cette peur avait eu aujourd’hui le dernier mot. Sa mâchoire se crispa de colère contre elle-même.  Mais il n’était plus temps de regretter mais bien d’assumer le mieux possible les conséquences de ses erreurs.

*Erreur ! Il s’agit bien ici de faute !*

Les fractions de seconde s’égrenaient comme des siècles. Les siècles qui forcément jouaient en faveur du Forgeron. Depuis quand foulait-il cette terre ? En comparaison avec ses quelques misérables mois, même si elle bénéficiait des souvenirs d’une Sindarine, cela faisait une éternité. De quoi savoir reconnaitre les dangers et prendre conscience de sa supériorité et peut être aussi de se sentir le droit de décider de comment les choses doivent se passer. Avait-elle commis une erreur aussi en la matière ? Certes si on accepte la raison de la première qui lui était apparue, mais même si elle s’était montrée peu confiante elle n’avait jamais voulu manquer de respect à la Main de Bor. Si elle était là c’était bien par admiration pour son talent, son don et les œuvres qui sortaient de sa forge. De ce côté donc elle avait la conscience tranquille et espérait que le colosse n’avait pas fait de contresens là-dessus. Mais une fois qu’un malentendu est engagé par une première bévue qui sait ce que l’autre peut ensuite voir dans chacun de ses gestes ?

Elle refaisait le moindre de ses geste et revoyait les yeux de braise les suivre avec attention lorsqu’il ne s’intéressait pas à son repas. Et même là, elle se doutait bien que rien ne lui échappait. La même question revenait.

*Qu’a-t-il vu de nous ?*

Mais cette fois, nulle ironie et le jeu entre les deux Elië s’était évanoui pour faire place à la solidarité des deux femmes au service de leur instinct de conservation.

*Nous allons bientôt le savoir, mais rien de bon si tu veux mon avis*


Elle revoit ses paupières rugueuses se fermer comme pour retenir une violence en ébullition. Elle aurait dû s’arrêter pour dissiper le malentendu, mais maintenant c’est trop tard…
Les feux d’une forge infernale animent maintenant les prunelles du géant et elle n’a plus de doute quant-à l’humeur qu’elle a déclenchée chez le forgeron. Ce qui avait été si longuement réfléchi allait s’effondrer à cause de sa propre maladresse. Elle savait qu’elle ne pouvait en vouloir qu’à elle et que sauver sa vie était sans doute la seule réussite dont elle pourrait se targuer si seulement elle survivait…

La créature en face d’elle fait visiblement des efforts pour se contrôler et elle sait assez vite ce qu’elle a à faire, car les propos de la voix de braise sont sans équivoque. Elle interrompt son geste et repose délicatement le tableau. Elle n’a ainsi plus la protection qu’il aurait pu offrir contre la force brutale qui n’aurait peut-être rien osé de peur de détruire le chef d’œuvre, mais s’il y avait la moindre chance qu’il change d’avis à son sujet… Car oui, comme elle aimerait qu’il change d’avis sur elle et ne la perçoive pas comme un vulgaire maître chanteur ! En bien des occasions ce rôle elle l’eut endossé sans vergogne, mais ici et maintenant telle n’avait pas été son intention. Se faire de sempiternels reproches ne changerait à présent rien, seuls ses actes pourraient à présent plaider en sa faveur et montrer au haut prêtre…

*Lui montrer quoi ? Que nous avons essayé de passer en force ?
_ Il le sait déjà…
_ De toute façon, il ne te connait pas tu n’es personne ici, tu n’as aucune réputation aucune recommandation.
_ En tout cas, maintenant il a le tableau.
_ C’est préférable à voir un El Egavarac détruit même s’il n’est pas signé !*


Elle avait été bien folle sans doute de penser qu’elle pourrait manœuvrer un Lhurgoyf ! Elle baisse les yeux sur le couteau qu’il pose. Le métal rougeoyant noircit un instant les fibres superficiels du bois répandant une odeur douçâtre de métal en fusion mêlée au fumet du feu de bois. Elle devrait être terrorisée  et à la vérité elle l’est, mais le feu qui couve au le cœur du géant comme celui du sein d’un volcan suscite autant d’émerveillement. Il est fait pour la forge depuis sa profonde nature jusqu’à son talent et son travail ! Elle en comprend alors l’unité, la force brute et la destinée vers laquelle tout cet être est tendu. La Main de Bor n’est pas un surnom comme un autre c’est ce qu’il est. Si elle n’avait pas compris à quel point, elle le sait désormais. Le plus abouti des artisans ou des artistes ne pouvait lui être comparé et elle comprenait mieux l’insulte qu’il avait reçue de la part de cette petite sotte aux cheveux roux.

Fuir elle aurait dû le faire mais elle ne pouvait pas avant d’avoir entendu la suite annoncée. C’était sans doute de la folie car celle du Forgeron mais pouvait-elle encore le considérer ainsi semblait devoir encore enfler et comme pour souligner sa véritable nature, sa cage thoracique, immense soufflet  attisait encore sa colère. La courtisane s’attendit à voir vibrer un air rougeoyant dans la bouche menaçante qui répond à sa question. Elle n’est qu’une crapule à ses yeux mais peut-elle lui en vouloir. Elle ne s’est jamais considérée comme une sainte, mais l’injustice de la situation lui fait monter des larmes d’amertumes qu’elle ravale sur le champ d’un battement de paupière. Elle qui si souvent joué de ce genre d’effet sur les hommes sait qu’ils seraient inutiles ici et qu’il n’est plus temps pour cela. Même la peur n’est plus de mise et cette évidence ramène un peu de calme en elle et c’est la honte qui prend alors le dessus. Honte d’elle et de ses erreurs de jugement de stratégie. Et honte enfin d’avoir insulté Brom Ode'Bahalmarche. Non qu’elle en soit incapable, mais parce qu’elle l’a fait sans le vouloir en dépit de son admiration grandissante et les changements métabolique du Lhurgoyf n’y changeaient rien. Elle avait toutes les raisons de croire qu’il attaquerait quand bon lui semblerait et elle n’avait pas l’intention à ce moment de jouer les brebis qu’on immole, elle userait de tout ce dont elle était capable pour sa survie au moins par respect pour elle. Si cette survie devait passer par la fuite et bien soit mais elle avait au moins à répondre à la curiosité du haut prêtre …

Alors fuir, fuir il n’en est pas question, se retirer s’il le veut bien mais non fuir ! Elle baisse la tête et prend une inspiration qui est supposée lui rendre sa lucidité et lui apporter les mots justes, ceux qui expliqueront sa démarche. Puis elle relève la tête. Elle n’a pas revêtu les masques qui composent d’ordinaire la panoplie de ses tromperies. Elle sait qu’aujourd’hui c’est inutile et elle n’en a plus envie. Sa voix est étonnamment calme et son ton est presque celui d’une gamine prise en faute, en tout cas celui d’un disciple turbulent qui accepte l’autorité de son maître.

« S’il est des excuses qui peuvent atténuer l’affront que je vous ai fait, je vous les présente. Et puisque vous m’autorisez à m’expliquer… Je me nomme  Elië Valanatëel. Je rêve depuis des mois de vos œuvres. Mais à votre différence je n’ai aucune réputation à faire valoir pour mériter les fruits de votre art. Vous me dites qu’il me suffisait de frapper à votre porte mais, et c’est là sans doute, ma première erreur, j’imaginais que nombreux devaient être ceux qui le faisaient sans le mériter. Mais comment faire pour faire partie des élus ? J’ai cherché, enquêté avant d’avoir vent d’elle… »

Ses yeux désignèrent le portrait à présent caché et le dernier mot était emprunt du respect que l’importance de la jeune femme pour le forgeron méritait, ne sachant s’il supporterait qu’elle prononce son prénom. Elle poursuivit sachant que les prochains mots se devaient d’être les bons.

« J’ai naïvement pensé que vous apporter ce présent compenserait mon indignité. Il ne s’agissait aucunement dans mon esprit de chantage malgré ce que ma sotte conduite pouvait laisser paraître. Je vous renouvelle donc mes excuses et si elles ne sont pas suffisantes peut-être est-il quelque chose que je puis faire pour mériter votre pardon… »

Elle marqua une pose de quelques secondes avant de se lever, poser sa main droite sur son cœur et casser le buste en un salut respectueux.

« Si vous me l’autorisez je vais prendre congé et vous laisser en sa compagnie. J’ai assez abusé de votre temps et de votre patience… »

Pour quelle raison étrange se sentait-elle soudain soulagée d’un poids ? Le sentiment de s’être réconciliée avec elle-même ? Elle attendait la permission droite les bras pendant le long du corps à présent sereine, une légère expression de tristesse sur son front lisse…
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeMer 3 Fév - 15:29


“Je ne vous le permets pas, coller ce joli séant à votre chaise, vous auriez put fuir avant, maintenant c’est trop tard. Vous ne vous lèverez que lorsque je vous y autoriserais… Maintenant profitez de votre repas de condamnée.”

Sa voix était grave, posé puissant, sans être forte elle avait l’autorité de celle habituer à donner des ordres, sans être pousser elle portait bien et déjà des hommes quittaient la taverne avec un peu de précipitation, sans vraiment savoir si il y avait le moindre risque, car la voix s’était calmé. Calmé aussi vite qu’elle était monté et qu’on avait senti la chaleur de la pièce viré vers ces étés du sud. Et si l’odeur de cette air sec des déserts restait encore malgré la porte qui battait derrière les hommes un peux trop peureux et pour le moins pas téméraire, l’être qui avait crée cette atmosphère s’était adoucit.
C’est bien entendu une comparaison, il n’en tait pas moins sec et dure, mais en comparaison à son coup de taureau bardé de muscle qui pulsait il y a quelques instants rendant sa voix inflexible et aussi mortel que ses yeux, actuellement il ressemblait plus à un simple grizzly que l’on n’aurait pas encore énervé. Un gros ours forgeron qu’on aurait réveillé d’un long et agréable sommeil, une main de Bor sans son regard de vieux grand père et son sourire un peut étonnant qui lui donnait un certain charme.


“Vous regrettez, parfait, ça vous change des Hommes et des Femmes ineptes, que vous regrettiez par peur ou par âme, au final ça me change peux de choses, vous êtes quelques part en bas de l’estime que je peux porté à un être vivant que je laisse en vie.
Cependant je ne suis pas obtus ni imbécile, vous n’y resterez pas, pour vous vous y balancer sur un petit fil soutenu seulement par votre regard, et la promesse que je lui ai faite. A vous de grimper la pente ou de vous balancer au loin pour voir si vous arrivé à ne pas mourir en bas. Ou alors, si vous n’avez aucune estime de vous, restez là, restez là et quitter la table. Maintenant je vous en donne le droit.
Le plus incroyable c’est qu’elle vous aurait tué, sans hésitez.

Mais allons y, nous avons beaucoup de choses à éclaircir et je n’irais pas dans ma chambre sans finir mon repas comme il se doit, mais j’en suis presque au dessert, il ne me reste que ces poulets et les desserts qui sont en cuisine … Vous avez de la chance, ou non, car peut être que je voudrais savoir des choses qui ne devrons être écouté par des oreilles indiscrètes … Qu’en dites vous ?”


Il fait un pose dans son flot de parole et tout en la regardant prend un autre poulet qu’il amène sur son tranchoir, sans effort il l’ouvre en deux et d’un coup de couteau en ressort la farce qu’il met rapidement dans sa bouche, d’un seul coup, un mince filet de gras sanguinolent vient se perdre dans sa barbe.

Alors il prend un mouchoir et l’essuie avec une certaine grâce, un des gestes que son ami Duc lui a fait refaire des centaines de fois jusqu’à ce qu’ils puissent avoir un repas en tête à tête …

Il la laisse réfléchir, qu’elle réponde ou non sur un coup de tête, maintenant elle pouvait partir si elle le souhaitait, ou rester e être soumis à la question, jusqu’à un endroit où personne ne l’entendrais mourir … Mais déjà il fait un signe et on se hâte à amener les desserts.

Une odeur de pomme, il y en a dans une des deux tourtes au moins, l’odeur est là, le sucre qui se pose, la douceur de la pomme cuite, ce petit amour doux avec cette note d’acide si ténu qu’elle en est rêver.
Aujourd’hui il n’avait pas commandé de fromage, dans ces contré il est cher et souvent sans grand intérêt si ce n’est dans les plats, ou même dans la sauce, cuisiné et travailler mais pas simplement sur un table ou un bout de pain.


“Comment es-tu entrée en possession du tableau ?”

Sa phrase tombe là, entre l’absence de fromage et la tourte à la pomme qu’il regarde et découpe déjà comme si il posait la question la plus innocente du monde, pourtant, toute personne ayant un peut d’empathie sens que la chose est sensible, qu’il n’est pas question là non plus de se trompé, de dérivé longuement ou peu être même d’essayer de s’expliquer.
Car même si il regarde la tourte, même si son couteau s’est déjà enfoncer dedans l’éventrant un peu sous sa pate trop mole pour être parfait rependant le jus caramélisé sur le dessus, humidifiant encore un peux plus la pate, la rendant encore plus imparfaite, son esprit presque entier est tendu vers la demoiselle. Presque car il se permet tout de même de marmonner quelque chose à propos de la tourte, il tient toujours à ce qu’il mange.

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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeMer 3 Fév - 19:01

A quelle réponse s’attendait-elle ? Elle n’aurait su le dire. A un regard de mépris précédant une sentence l’éconduisant tête basse vers le ressassement rageur de son échec ? A un assaut physique qui aurait eu le mérite de lui laisser les temps de montrer ce dont elle était capable même si elle avait du trépasser au combat ? Certainement pas à un pardon immédiat ! Le géant semblait si furieux les econdes précédentes que le dédain était bien le moins qu’elle pouvait en attendre.  Si la voix s’était posée si le ton en était devenu plus chaud, l’autorité et la volonté inflexible qui s’en dégageait ne laissait pas énormément choix à la Ladrini.

Cependant, elle avait mis ses prochaines actions entre les volontés du Haut Prêtre et se devait donc d’obtempérer à son injonction. Elle retira donc lentement la chaise de manière à à en refaire le tour et s’assit comme on lui demandait. Elle était loin de la décontraction affichée quelques minutes encore auparavant alors qu’elle se berçait de rêves de succès, qu’elle s’imaginait le  Lhurgoyfs reconnaissant de retrouver le tableau et les traits aimés. Elle avait ravancé la siège vers la table pour signifier qu’elle n’avait pas l’intention de se dérober, mais  se tenait maintenant au mitant de l’assise de la chaise les jambes légèrement écartées et les pieds en quinconce afin de s’autoriser une prompte retraite en cas de nouveau changement d’humeur du forgeron : on ne savait jamais…

Repas de condamnée ! Cela y ressemblait même si malgré la piètre estime d’elle qui l’habitait en ce moment elle n’avait pas du tout l’intention de passer de vie à trépas. Pourtant, les apparences étaient là ! Un colosse réputé sur tous les champs de bataille avec une allonge qui ne lui autoriserait pas beaucoup de marge de manœuvre face à une fille élancée aux allure de roseau face au pied d’une montagne de puissance qui ne semblait pas vouloir ni la laisser partir ni renoncer à son repas. Ses yeux naviguèrent brièvement dans la salle pour constater que les lieux s’étaient presque vidés. Seul restait le tenancier derrière son zinc, faisant mine de vaquer à ses occupations mais lorgnant avec crainte du côté de la table des deux troublions. Deux guerriers étaient également restés seuls à leur table mais visiblement peu concernés par la suite des évènements. Si jamais elle avait espéré que la présence de témoins arrêterait les foudres du haut Prêtre, ceux-ci se faisaient plus que rare et de toute façon, la sainte colère dont elle venait d’être elle-même témoin ne laissait pas de place au doute. Regards indiscrets ou pas, il s’en préoccupait comme de ses premiers langes, si tant est qu’un Lhurgoyf en ait jamais portés…

La seule bonne nouvelle était l’impression soudaine que le colosse semblait s’être radouci, les signes d’une fournaise intérieure semblant se résorber un peu.

*Radouci ! Peut-on penser que cet homme puisse être doux  à l’occasion ?
_ Tout est dans la relativité des choses ma toute belle…*


La pression ayant un peu diminué, la Syliméa reprenait un peu confiance dans le futur malgré la tension qui la gardait en éveil et les relents de rage intérieure orientée conter elle-même et ce qu’elle appelait sa stupidité.

*Pff ! Au moins tu n’as pas opté pour ton idée de prendre les traits d’Audrey… Imagine sa réaction…
_ Si c’est juste pour me dire que j’aurais pu faire pire…*


Mais il était dit qu’elle n’était pas au bout de son humiliation et elle se voyait contrainte d’encaisser le mépris du colosse qui après avoir hésité à la réduire en bouillie semblait devoir la rabaisser plus bas que terre. Elle ne dit mot et accepta la sentence qu’elle s’était déjà appliquée à elle-même. Piètre consolation pour une fille habituée à se jouer d’autrui et que se voyait malmenée comme sans doute jamais elle ne l’avait vécu. Car il est une chose de se faire des reproches, il en est une autre de les entendre asséner par quelqu’un d’autre. Elle baissa les yeux sur son assiette pour se donner une contenance et obtempérer au souhait du géant de la voir finir son repas, mais se sentit manger du bout des dents la pourtant si belle et appétissante viande dont elle se préparait à se régaler quelques minutes plus tôt. Elle fronça brièvement le nez de dépit avant de reposer ses couverts sur la table. Les mots lacéraient son amour propre comme une douleur physique et elle dut faire appel à ses capacités de maîtrise pour ne pas exploser de rage. Les dernières paroles sur l’estime qu’elle avait d’elle-même firent cependant mouche. Elle leva en silence son regard vers le visage qui la dominait, garda le silence mais l’intensité de ses prunelles na laissaient nulle place au doute. Elle brûlait de faire ses preuves d’une manière ou d’une autre et si acceptait comme méritées les récriminations de  Brom Ode'Bahalmarche elle refusait de tout son être d’être mise dans le même panier que le reste de l’humanité ou de laisser la piètre impression faite devenir ce qu’elle était pour son juge. Sa poitrine se souleva un peu plus…

Mais déjà les considérations culinaires avaient fait long feu et elle était invitée à donner son avis. Il ne lui faut pas de longues secondes pour se décider. Son humiliation ne peut tolérer d’en rester là. Fierté mal placée, orgueil, haute considération de sa petite personne, couplé avec en arrière-plan toutes ces semaines à travailler à la réalisation de son projet, elle devait rester. Et fi de l’hypocrisie, elle le devait d’abord à elle ! Sa voix était blanche. Blanche de toute sa rage contenue, de toute sa honte non encore estompée et de la crainte encore que lui inspirait le forgeron. Elle adopta un rythme de parole lent et posé afin da garder le plus possible le contrôle de son ton et de ses émotions.

« J’en dis que si  je ne veux pas finir dans les bas fond de votre estime, je me dois, je vous dois, de répondre à vos question quoi qu’il en coûte.  J’en dis aussi, que je vous ai dit des chose que je dois être en mesure de prouver par des actes et il faut bien commencer par quelque chose…»

La dernière partie de sa réponse avait été prononcée comme pour conjurer sa peur et la manœuvre avait atteint son but, lui permettant un ton de voix plus ferme quoiqu’encore bien penaud à ses oreilles.
Elle le regarde poursuivre son repas sans perdre une miette de la démonstration de sa force et de son appétit. Rien de sophistiqué chez lui et même des manières de rustre. Et pourtant il pouvait se vanter de la prestance d’un seigneur et d’un charisme que seule la crainte qu’elle en éprouvait de suffisait pas à expliquer. Les détails de l’étiquette et des conventions sociales ne sont à ‘évidence pas sa préoccupation mais elle ne peut le taxer de vulgarité ni même de grossièreté. Ses gestes comme ses priorités ne s’embarrassent pas de précautions inutiles et tout indique à la fois un être d’une seule pièce à l’étrange complexité.
Elle attend la suite et c’est à peine si le parfum du dessert fait frémir ses narines de porcelaine. Le sucre n’est pas ce qui la fait vibrer et aujourd’hui encore moins que d’ordinaire. Elle prend juste le temps de considérer quelques secondes la lame qui tranche la croute dorée car toute lame est une arme… Mais elle est tendue vers le seul but dérisoire mais essentiel de ne plus se sentir méprisée par son interlocuteur.

La question est brève et directe et elle comprend qu’il est inutile de s’attarder dans de longs discours. Sa réponse doit satisfaire sans ennuyer, Elle baisse le ton mais reste très audible.

« L’indicateur que j’ai pu contacter m’en a fait mention et j’ai pu alors retrouver l’endroit où il se trouvait. Je l’ai acheté. »

Elle aurait pu ajouter que la famille d’Audrey était dans le besoin, qu’elle aurait eu du mal à mettre une plus grosse somme dans cet achat, elle aurait pu même indiquer le montant de la transaction mais outre le fait que cette somme paraîtrait toujours dérisoire au géant, elle se disait que cela n’avait aucune importance pour le Lhurgoyf. Elle aurait pu aussi préciser qu’elle avait pensé un instant à le voler quitte à devoir éliminer la petite famille avant de se raviser et de trouver quelque chose de touchant chez les braves gens, mais cela n’était sans doute pas l’essentiel…

Elle écoute le silence et les bougonnements du haut Prêtre. Elle en sent l’écoute aussi et se perd en conjecture sur l’étrange personnage, si bien qu’un voile de peur se lève et s’envole avec le parfum de caramel de la tourte qui  exhale à présent son dernier souffle de vapeur parfumée.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeJeu 4 Fév - 14:20

Elle avait du cran, cette espèce de volonté très saine de vouloir, ce petit quelque chose qui fait qu’on n’est pas simplement mais qu’on avance un peu plus chaque jours, se battant et se débattant dans les eaux troubles et crasseuses d’une humanité sans vie réel pour être. Et surtout ne pas s’arrêter d’être soit même, ne pas se laisser manger et dévoré par les monstres qui vivotent dans ses marasmes. Elle faisait tout ce qu’il fallait pour ne pas se faire gobé comme une simple mouche inutile par les fonds spongieux, elle avait quelque chose au final, même si elle ressemblait bien trop à ces femmes inutiles qui rêves justes de pouvoir, à ces gens qui pensent qu’on peux changer le cape d’un de ses chasseurs, qu’on peux jouer avec les vies des autres en dehors d’un combat où on risque la sienne… Bien au fond, là bas, près du cœur, elle avait quelque chose qui essayait de bruler à présent, et cela fit sourire le coin de l’œil du vieil homme fatigué de ces Hommes.
Mais le coin seul, cette petite lueur là qu’on voit passé de temps en temps et qu’on oublie, ce petit coin perdu dans les méandres d’une rage calme et froide, ce petit coin qui fait passé de mort à vivante.

Et pourtant le reste ne le surprit pas vraiment, elle avait acheté la chose, elle était entré en possession de ce tableau par le moyen le plus simple au monde, et le plus véritable, elle l’avait acheté, échanger contre quelque chose.
Il aurait voulut ne pas la croire mais il savait.
Il savait que malgré l’argent que la Plume avait verser, le salaire du mort comme on disait, et d’une morte d’importance, les Azadryms avaient d’abord sombré dans la cupidité, riches et bien heureux ils avaient oublié la raison de leur richesse, et quand le salaire du mort fut entièrement payer, quand plus rien ne rentrait mystérieusement dans leur poche comme par magie et que les économies d’Audrey eurent été dilapidé aux quatre vents, ils ont fait ce que tout les hommes font, ils n’ont pas comprit, en ont voulut au monde, n’ont pas changer et ont sombré. Ils ne sont plus maintenant qu’une petite famille de paysans au milieu de terres qui ont été à eut et qui maintenant leur sont loué pour une bouché de pain car elles sont à un homme que le forgeron connait bien. Mais une bouché de pain qui ne leur suffit jamais …

Ils ne sont pas Audrey, ils n’ont plus rien d’elles, et ils ont même rompu leur promesse en vendant le tableau … Ce tableau que sa mère lui avait supplié de leur remettre,
En souvenir …

En souvenir, il se retient de cracher sur le sol. Sa rage est là mais n’est plus vraiment dirigé contre elle, même si elle n’échappe à la chape de plomb de son regard de braise, il est contre l’Humanité indigne qui oublie, contre celle qui perd ses qualités, contre toutes ces choses qui font que l’homme est homme et qu’il le déteste.

Il se redresse sans vraiment bouger, c’est son être qui au lieu de maudire ces imbéciles reprend ce qu’elle fait toujours, elle reprend sa place et marche… Et prend un part de tourte qu’elle enfourne dans les charbons incandescents de ce brasero sans fin qu’est Brom. Puis le chevalier habité regarde la demoiselle en face de lui et reprend la discussion après ces cours instants de réflexion.


-“Alors je vous le rachète … Combien en voulez-vous ? Je ne vais pas vous le voler, ni même vous faire chanter contre quoi que ce soit, vous l’avez eut légalement, contre une grosse somme j’en suis certain, alors dites moi votre prix, et je vous le rachèterais.”

Il se souvenait encore de la demoiselle qui avait tenu à porter ce voile étonnant qui faisait des reflet rêveur dans sa chevelure déjà si belle sans, lui toujours brute de forge qu’il est n’avait pas vraiment comprit mais n’en avait que faire, il voyait son sourire joyeux et dansant, ses pas virevoltant d’une petite demoiselle heureuse d’être au bras de son colosse pour qu’il ai un souvenir, un souvenir d’un grand peintre maitre des arts et d’un des noms sous lesquelles il avait peint, sans signer pour lui, pour eux à cet instant.
Qui aurait cru qu’un jour il achèterait ce tableau ? Qui aurait cru qu’un jour quelqu’un d’autre, quelqu’un d’inconnu l’aurait entre les mains. Ils savaient tout les deux que jamais elle ne lui survivrait, et c’était celui-là le but initial de cette peinture, lui survivre un peu, parmi toutes les autres conquêtes qu’il aurait comme elle disait en riant … Mais qui y croyait ?
C’était son tableau …

Il ferma les yeux en attendant le prix pour ne pas montré son âme épuisé à cette instant qui n’avait plus vraiment envie de bruler sans fin sa rage, mais comment pouvait-il oublié si facilement qu’elle avait eut l’intention de faire d’Audrey une monnaie d’échange ?
Sinon en fermant les yeux.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeSam 6 Fév - 7:38

Elle regardait le colosse pensif dont les quelques gestes ne semblaient là que pour nourrir sa réflexion. Une réflexion sur la tourte, sur la Syliméa, sur le tableau ? Sur Audrey à n’en pas douter… Qu’avait –elle représenté pour lui ? La question était stupide. A considérer sa réaction à la vue de la toile, elle avait représenté beaucoup et ce « beaucoup » était dérisoire si on considérait les années qui avaient dû s’écouler sans que l’image de cette femme ne se soit estompée.

Pendant un instant elle se demanda s’il la voyait encore ou s’il l’avait oubliée. Avait-il entendu sa réponse ? Elle n’en doutait pas mais les secondes de réflexions s’étiraient sans qu’il ne daigne réagir à l’information qu’il avait pourtant exigée.
Quelle allait être la question suivante ? Ce qu’elle voulait ? Il le savait déjà. Des précisions sur son identité ? Elle doutait que cela l’intéresse. Elle ne représentait encore rien à ses yeux hormis une crapule comme il avait lâché avec mépris quelques secondes plus tôt.
Le silence amplifiait les battements de son cœur et refaisait surgir la tension de la cible qui se prépare à éviter l’attaque.

Et si le fait de l’avoir acheté représentait aussi une insulte à  ses yeux et si la toile était si importante qu’elle ne pouvait avoir de prix ? Et si on n’achetait rien de ce qui regarde la Main de Bor ? Elle ne connaissait que la violence de ses réactions. Elle ne savait de lui que des réactions inattendues aussi s’attendait-elle à tout de sa part, mais surtout au plus dangereux. D’ailleurs son regard ne s’est pas vraiment radoucie malgré l’accalmie apparente et vibre comme la braise du feu qui couve et qui n’attend que plus combustible pour lancer ses langues meurtrières contre le premier obstacle venu. La tourte fait alors office de coke dans un haut fourneau…

Elle ne peut s’empêcher de tressaillir à la proposition du forgeron qui tombe entre eux comme le marteau sur l’enclume. Elle s’attendait à la poursuite de l’interrogatoire et voici que le reste ne semblait pas avoir d’importance. Seul comptait le portrait et son désir d’en reprendre possession. Il ne semblait pas du reste avoir retenu ses excuses et ce qu’elle lui avait déjà proposé à cet égard. Mais peut être les choses étaient à ce moment trop volcaniques pour qu’il y prenne attention. L’occasion était trop belle de rentrer en partie dans ses frais si elle devait faire une croix sur son projet. Autant amortir ses dépenses, ce n’était que bonne guerre dans une bataille où elle avait déjà perdu plus que quelques milliers de Dias.

Elle de mordit brièvement la lèvre inférieure puis fixa le haut prêtre dans les yeux. Sa voix était claire et ne trembla pas :

« L’indignité que je vous ai fait souffrir ne pourrait s’accommoder d’un échange de bourse. Le tableau est à vous. Je vous l’offre. »

*Mais que fais-tu ? Notre seule monnaie d’échange !
_ Je suis une Sindarine et j’ai les yeux verts !
_ Arrête ce tableau vaut de l’or !
_ Ce tableau vaut plus que cela…
_ Mais…
_ Tu as voulu de mes souvenirs ma toute belle ! Regarde ceux-ci !...*


Les deux Elië avaient depuis longtemps fusionné leurs êtres et leurs souvenirs et l’une l’autre s’apportait ce que l’autre voulait bien accepter mais parfois la Sindarine prenait le pas sur le Syliméea à moins que ce ne soit le contraire au détour d’une image ou d’une envie. Les images d’un Terran de passage à Canopée affluèrent en masse à la surface des pensées de la cynique. Des images de rencontre, de serment, des images de promesse. Un portrait dans un bijou s’était envolé vers une grande cité… Et puis des larmes, l’exil, un voyage encore plein d’espoir et puis encore le rejet, la trahison et en même temps elle sentit les poignards de la douleur après la félicité.
Lorsqu’elle eut fini sa réponse elle se sentit à la fois soulagée et anéantie.
Elle ne se savait pas ce qu’avaient vécu le Lhurgoyfs et la demoiselle, mais elle pouvait l’imaginer tant elle s’était approprié son histoire. Une histoire de destruction avait aussi fait d’elle ce qu’elle était devenue.

*Nous aimons ce que nous sommes
_ J’aime encore ce que j’étais… Mon amour…
_ Ne nous fais pas ça !*


La lumière de l’aurore de son visage  finit de pâlir sous les assauts du conflit qui se jouait en elle, mais il était trop tard pour revenir sur une parole, pour se couvrir d’opprobre une nouvelles fois… La Sindarine avait vaincu cette fois et sourit timidement au forgeron.

« S’il vous plait… Acceptez… »

Bizarrement elle fixait des yeux une miette de pâte dorée dans la barbe du forgeron comme perdue à cet instant entre les deux personnes qui s’étaient disputée sa réponse.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeDim 7 Fév - 15:50

Il ouvre les yeux à nouveau et la regarde, elle la petite demoiselle pleine de regret, comme si les regrets faisaient avancer les choses, comme si s’en remplir et s’en emplir c’était être un peux plus avancer sur son futur ? Pourtant elle faisait quelque chose pour les chasser, elle faisait quelque chose de ses regrets, elles les modelaient pour en faire une offrande à travers un tableau …

Il la regarde de ses yeux perdu dans les ombres de son visage et la fixe comme si cela pouvait dévoiler quelque chose, comme si il pouvait finir par comprendre les gens, puis ses yeux admettent que ce n’est pas son fort, qu’il en sait déjà bien assez sur les gens et qu’au fond, même tout au fond, il n’as pas envie d’en savoir plus. Alors il mange la dernière part de tourte et prend un poigner de cookie tout en lui tendant les autres qui trônent encore chaud sur la table.


-“Ainsi soit-il mais je t’offre quelque cookie, depuis la disparition de l’île le chocolat coute une fortune … Et ensuite je te retrouve dehors, derrière l’auberge, il y a un petit banc de pierre adosser au mur nord, on y est loin de la route, et c’est ma chambre qui a la seul porte qui y donne. Nous y finirons notre conversation, amène les cookies qui reste et que tu ne voudras pas. J’y serais dans quelques minutes.”

Il se redresse et se lève, et avec délicatesse il prend la tableau dans ses mains de forgerons, puis, en silence, sans même la regarder il se dirige vers l’une des portes au rez-de-chaussée et se glisse dans celle-ci se pliant pour pouvoir passé malgré le fait qu’elle semble massive et agrandit comparé aux autres des lieux.

Là, dans sa chambre il allume une petite lampe et dévoile le tableau qu’il a posé sur le lit, en silence et sans un mot il semble s’adresser à elle, il est visible depuis la fenêtre de la chambre qui donne juste sur le banc, de dos, puissant, impressionnant, il couvre presque la totalité du tableau alors qu’il est à genoux. Il se fiche de ce qui se passe autour de lui comme il a ignoré le reste de la salle, et comme il n’attache pas le moindre intérêt à regarder derrière lui. Elle fait bien ce qu’elle veut, elle a sa propre vie, il ne se demande même pas si elle sera là, sur le banc quand il sortira, il vie simplement et attend le fait.
Puis il se redresse après quelques longues minutes et se dirige vers la cheminé de cette coquette chambre au grand lit, elle fait parti des quelques du coin sur le trajet où il peut dormir, le lit est royal et fait pour accueillir trois personnes à première vue, il est renforcer et surtout la chambre est directement posé sur les fondations … Sans s’attaché aux détailles il met des buches dans la chemisé, les arrangent pour faire un feu, et appuyant sa main à la base de l’une d’elle et au contacte du petit bois il le lance de part sa propre chaleur.
Le feu, élément dansant et réconfortant, il soigne et tue, il détruit et protège, il détruit et réchauffe, il est cette perpétuelle dualité que l’on retrouve chez Bor et chez sa main. Il est ce qui brule dans le fond des prunelles du géant silencieux.

Mais le temps n’est pas à la contemplation, il lui a laissé le temps, alors il sort par la petite porte sur cette absence de jardin, cette verte colline qui donne rapidement sur les montagnes où seules les fleures et les plantes assez fortes par elle-même poussent. Et, comme un homme qui vient contempler la montagne le soir avant de se coucher, se pose sur le banc de pierre.


“Alors tu n’a toujours pas fuit ?

C’est à la fois étonnant et plaisant, ça répond donc à une autre de mes questions, tu n’es envoyé que par toi-même … Et vraiment dans l’espoir que je fasse quelque chose pour toi.
J’ai réfléchit, j’ai une proposition … Je ne peux pas rentrer tout droit aux forges, j’ai des choses à faire dans ses montagnes, et je ne pourrais pas laisser Audrey sans surveillance, je t’engage pour la protéger jusqu’à ce que je rentre aux forges, d’ici là peut être me ferez vous changer d’avis sur toi …

Bien entendu je ne pourrais faire ça qu’à la condition que tu me raconte tout, et à la fin de ton histoire vous aurez même le droit de me poser des questions … Je fais mon possible pour te donner une seconde chance, parce que c’est ce qu’elle voudrait. Au fond tu as montré un regret que je crois réel gamine … Je compte sur toi ?
Et sache que de mon coté je ne garantit rien si ce n'es ta paye, tu peux partir tant que le contrat n'est pas posé.”


Enfin il la regarde, cette petite gamine qui peut être vas grandir un jour pour être autre chose qu’un humain, au fond, il croit qu’il y en a certain qui sortent du lot, certain comme Audrey, comme Lulu et Pha, comme le Duc, des gens qui marchent au milieu des humains, mais qui n’attendent qu’une chance pour montrer qu’ils veulent bien oublier ce qui en fait des êtres indignes et lâche. Et pour l’instant elle a toujours tenue sa parole.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeLun 8 Fév - 10:00

Les paupières parcheminées se soulevèrent comme le rideau sur un nouvel acte. La rouquine ouvrit plus grand ses pupilles inquisitrice mais elle aurait eu bien du mal à déterminer quelles émotions pouvaient abriter les yeux à présent sombres du forgeron. Quelque chose semblait la considérer comme une petite fille dont on se demande si on va pardonner la frivolité car c’était bien se son âge ou si on allait la condamner à faire pénitence pour l’obliger à réfléchir à ses futilités et ses caprices qui devaient disparaitre car enfin, on ne peut pas vivre éternellement ainsi… Une lueur désabusée semble en revanche montrer que cette gamine est une cause perdue et que même les réprimandes ne viendront pas à bout de la fadaise de la courtisane même s’il devait passer le reste de sa vie à l’éduquer et à lui montrer tout ce qu’il sait de la vie.

Car à n’en pas douter, il y a des abîmes de vie au fond de ses yeux que la colère semble avoir quitté pour laisser briller une forme de désenchantement. Une vie immense ou des milliers de vies ? Son enquête ne lui en avait révélé de minuscules bribes même si à n’en pas douter, les deux fragments avaient compté plus que bien d’autres. Les deux charbons qui semblaient dormir au fond de son regard en attendant de s’embraser sous l’effet des provocations de la vie, des rouquines qui lui manqueraient du respect qui lui est dû à lui et à son passé, ces deux charbons lui renvoyaient tant de questions sur lui et sur elle à la fois comme un miroir à double face.

*D’où venez-vous Brom Ode'Bahalmarche ? Pourquoi ne m’avez-vous pas encore tuée ? Comment avez-vous survécu au pardon du Duc ? Que me réservez-vous pour la suite ? Etait-elle aussi belle que le portrait ou en est-il une image sublimée d’un artiste ? Que pensez-vous avoir de moi ? Votre art peut-il remplir votre vie ? *

Curieusement elle ne s’était pas encore posé la question de l’apparence monstrueuse du Lhurgoyfs. Elle en avait déjà rencontrés et cette expérience lui avait laissé un souvenir, mélange de fascination et de terreur, considérant les ravages que leur moi démoniaque pouvait semer sur leur passage. Pourquoi cet aspect du personnage était-il passé au second plan ? Pourtant les manifestations encore contrôlées de cette face du forgeron prouvaient bien que sa nature n’était pas une légende. Sans doute l’inconscience de sa quête y était-elle pour quelque chose ? Ou encore parce qu’elle avait tant de fois évoqué dans son esprit la fin d’Audrey que les choses étaient trop évidentes aux yeux de la Siliméa. Trop de bonheur avait bien pu comme la colère faire ressurgir le démon  qui hors de contrôle avait brisé son amour car telle était la malédiction des Lhurgoyfs…

*Ne maudissez-vous pas votre condition ?*

La tourtière vient de dévoiler le dernier territoire de sa céramique encore tiède. Seules quelques miettes la constellent encore tandis qu’elle accepte ce nouveau regard inquisiteur qui semble la lire jusqu’au tréfonds de l’âme.
Le glissement rugueux du plat de cookies vers elle met fin à ses questions et la soulage en lui apportant l’acquiescement du forgeron qui lui dessine un sourire reconnaissant puis amusé malgré elle de se voir offrir des biscuits en guise de monnaie d’échange.

*Auriez-vous de l’humour Brom Ode'Bahalmarche ?*

Elle ne peut qu’en douter aussi efface-t-elle prestement les traces d’un amusement complice qui ne serait qu’un contresens de plus et un nouveau malentendu dans leur relation.

Et puis c’est fini ou presque. Elle le regarde en silence se lever et soulever comme dans un rêve le tableau qui en ses mains ne semble être qu’un malheureux médaillon.

*Tu te souviens du médaillon ?*

Machinalement elle porte la main à sa gorge comme pour rechercher un objet disparu. Elle s’en souvient alors que le forgeron lui tourne le dos et disparaît. Il était resté pathétique vestige d’une vie qui ne voulait que se prolonger, souillé de leur sang et avait trouvé sa place dans une cassette relique d’un passé évanoui mais qui ne voulait pas disparaître.

La salle a perdu quelque chose. Elle a perdu la lumière d’un feu sacré en même temps qu’elle a perdu les ténèbres de la folie. Elle est juste une salle commune d’auberge comme une autre terne et silencieuse. Elle tend la main vers le plat de friandises et elle s’aperçoit qu’elle tremble. Elle la force à saisir maladroitement un cookie et tout son être tremble. Elle croque doucement dans la pâte croustillante et sucrée le regard hagard et fixé vers les chemins que ses pas n’ont pas pris aujourd’hui et vers celui qu’elle ne peut faire autrement que choisir même si elle c’est elle qui s’est imposée cette direction.

« Tu es encore plus une Sindarine… »

Et pourtant quelque chose ne se réjouit pas de cette annonce qu'elle avait formulée à voix haute bien que pour elle-même… Le sucre et le chocolat font pourtant leur œuvre de réconfort. Au troisième biscuit, elle a complètement repris le contrôle de son corps et ses yeux retrouvent le monde réel et s’allument même de la lueur malicieuse qui fait d’elle ce qu’elle est.
En silence elle se lève et empoigne ses affaires d’une main et de l’autre saisit le plat avec le reliquat de galettes constellées de pépites sombres et se dirige vers l’extérieur car elle ne veut pas faire attendre le Haut Prêtre de Bor. En passant devant le comptoir elle montre en silence l’assiette au patron comme pour lui dire : « Vous ne chercherez pas votre plat, c’est moi qui l’emporte. »

La voilà dehors et sans peine trouve le banc. La fenêtre est ouverte et la silhouette du forgeron s’y découpe de dos à la faible lumière du tableau peut être. Elle le fixe un instant du regard, son incorrigible curiosité une nouvelle fois éveillée avant de détourner avec peine les yeux et de tourner le dos à la chambre et de s’asseoir sur le banc posant les biscuits à côté d’elle.
Elle songe qu’elle ne se reconnaît pas. Elle songe qu’elle aime cette rencontre. Elle songe qu’elle déteste les portes qui se sont ouverte. Elle songe qu’elle maudit cette rencontre. Elle songe qu’elle est vivante. Elle songe qu’elle aime cette rencontre. Elle songe à son humiliation. Elle songe qu’elle maudit cette rencontre. Elle songe qu’elle aime, qu’elle maudit, qu’elle vit…

Elle ne voit rien du paysage tant elle absorbée par elle-même. Rien d’étonnant pour cette égocentrique forcenée, mais cette fois elle ne se dit pas qu’elle s’aime, même si c’est sans doute toujours le cas. Les pas font trembler le sol et le banc, une porte grince légèrement à sa droite et la sort de son introspection. Le colosse émerge de la chambre et son regard en un va et vient estime sa stature et le banc. Elle saisit le plat et glisse à l’extrémité du banc la faïence sur les genoux, afin de laisser assez de place à son titanesque séant. Si près de lui elle sent une chaleur volcanique rayonner de sa colossale rugosité.

Non, elle n’a pas fui. Il est trop tard pour cela. La Sindarine, de sa poigne de fer, l’a posée là et ne relâche pas son étreinte.
Elle écoute la proposition dans laquelle se mêlent vouvoiement et tutoiement comme si le forgeron ne savait plus quoi penser de la rouquine. Comme une petite fille à qui on fait un compliment elle écoute la première parole positive sur elle depuis leur rencontre un sourire de fierté retenue. Elle est pleine de questions auxquelles elle aurait, en d’autres temps, demandé réponse avant de donner son accord, mais il est écrit que cette journée est un interstice réservé à la folie et l’inconséquence.
Elle lève les yeux vers lui et lui tend le plat de gâteaux et attend qu’il se serve.

« Vous pouvez ! Dites-moi seulement où est quand et à quoi je dois m’attendre. »

En quelques mots elle a résumé toutes les questions qui pouvaient la travailler et qu’elle ne sentait pas autorisée à formuler. Devait-elle attendre son retour ici ou ailleurs ? Se trouvait-il lui  ou ses intérêts menacés ? Avait-elle de nouveau la permission de toucher au portrait ?

Quant-à lui raconter tout… Etait-il réellement intéressé par une vie si brève qu’elle tiendrait dans les chroniques d’un nourrisson ? Autant commencer par ce qui l’avait amenée à le traquer…

« Tout ?... Hum je ne sais pas trop où commencer. »

Elle prit un des derniers biscuits perdus au fond du plat et se mit à le tourner machinalement entre les doigts de sa main gauche sans doute pour se donner une contenance comme si les miettes qui tombaient à terre pouvaient donner une quelconque prestance… Elle se racla la gorge aussi discrètement que possible.

« Vous l’aurez sans doute deviné, ma vie se gagne par les armes et les miennes sont de plus en plus demandées et les missions se voient croitre en difficulté… »

Elle hésita après ce préambule dans lequel se trouvait le souvenir des dernières expéditions où ses victimes étaient de mieux en mieux protégées par des hommes de main entraînés et lourdement armés et par des magiciens aguerris. Elle n’avait dû dernièrement son salut qu’à sa capacité d’improvisation et un peu de chance. Or, la chance était le facteur qu’elle s’évertuait à chasser en compagnie de son compagnon le hasard qu’elle ne convoquait que pour ses loisirs…

*Crois-tu que cela l’intéresse vraiment ? Poursuis !*

« Mes armes m’ont servie loyalement jusque-là mais commencent à trouver leurs limites. En tant que professionnelle, j’essaie de m’adapter en travaillant  mais aussi… »


S’interrompit soudain consciente qu’elle allait encore parler d’elle, toujours d’elle… Elle eut un sourire gêné avant de hâter la fin de son récit.

« Bref, je cherchais à avoir la meilleure lame possible. Pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre que les meilleures armes sortent de votre forge. »

Elle baissa la tête avant de conclure :

« La suite vous la connaissez : mes hypothèses erronées sur la façon de vous aborder, mon enquête à Thémisto, ma recherche du portrait et mon arrivée ici… »

Le fil de cette rencontre repassa soudain dans sa mémoire avant de finir en forme d’excuse.

« Si vous avez d’autres questions… »

Son récit avait été sculpté entre les impatiences supposées du forgeron : son désir d’en savoir plus sur elle et son humeur contre les détails nombrilistes. Peut être fait-elle encore erreur dans l’image qu’elle avait peinte du Haut Prêtre aussi attendit-elle sa réaction avec une certaine appréhension.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeLun 8 Fév - 12:28

Petite et mignonne demoiselle, jeune et inconsciente de la vie réel, celle dans laquelle vie un chevalier forgeron, celle où l’ont se perd lorsqu’on a trop vécu. Visage de perle sous une chevelure de feu, yeux plein de regret et de bonne volonté entour et condenser par un regard de vent … Une petite demoiselle comme seule les demoiselles savent le faire, peut être sans le vouloir, mais toujours avec tant de grâce, ce visage particulier qui fait qu’on leur pardonne, que le monde n’est et n’a jamais été égale, mais qu’il ne le sera jamais non plus car elles peuvent faire ce genre de faciès facétieux. Mais quel imbécile prétendrait que la vie est juste ?

Il lui a juste jeter un regard avant de se replonger dans la contemplation des montagnes, il attend qu’elle ai finit pour lui répondre, il attend calmement en regardant ces paysages qu’il aime qui se découpe dans la nuit que par la lueur meurtri d’un ciel percer qu’on contemple comme une beauté abstraite sans vraiment savoir autre chose que le fait que des lumière nous parviennent comme des points magnifique parsemant et constellant le ciel. Un petit plaisir aussi doux qu’incorruptible que celui de regarder cette vie, ce monde, son monde.
Alors mangeant un cookie il écoute avec douceur cette petite chose à sa gauche, ce visage de perle. Il l’écoute ne pas savoir où se mettre, il l’écoute se demander où sera la suite, ce qu’elle sera, ce qu’elle doit dire et ce qu’elle ne doit pas dire…
Il l’écoute simplement.

Puis il ouvre ses lèvres et lui répond, quand elle a finit, quand elle a quitté ses paroles pour les laisser là sur le bord, tombé dans son oreille :


“Où et quand ? A partir de ce soir je t’engage, tu me diras ton prix à la journée, et jusqu’à ce que je sois rentré aux forges, quelque soit le chemin que je prends, il est possible que l’ont visite même Arghanat … Cela dépendra aussi de toi, j’ai encore trois jours dans les montagnes de prévu, après, je verrais si je tire mon chemin jusqu’au duché de Seh. Je n’y amènerais pas un n’importe qui …

Tu resserras au chariot et tu seras en charge de sa protection, d’habitude je le laisse aux entrés des mines, les voleurs s’intéresse rarement aux minerais, d’autant plus que je n’extrait pas des petits cailloux, et que j’ai rarement de lourdes réservent de nourriture. Quand aux chariots et au cheval tu serais incapable de les faire bouger sans moi … Mais si j’ai un petit coffre fondu dans le chariot il n’est pas assez grand pour y mettre le tableau, je n’ai donc d’autre choix que de prendre un garde pour lui.
C’est un travail sans intérêt, tu vas rester des heures à poiroté à surveiller deux canassons qui broutent et une carriole qui ne bougera pas.
Et si il y a des brigands, si ils sont trop nombreux fait ton possible pour m’attendre, sinon tu pars avec le tableau et tu reviens après moins d’une heure après, et tu me fais un signe quand tu me vois sortir, sinon tu es morte … Il n’y a que lui qui mérite d’être protéger, le reste peu s’acheter, et si je trouve ce que je veux je renterais directement …
Cela te va comme travail ? Il y aura quelques nuits sans auberges, surtout durant les trois prochains jours … Il y a un magasin à trente minutes d’ici, nous pourrons y passer si tu le souhaite.

Maintenant ce que je veux entendre … Ce qu’il me manque … Qui était ton informateur et à quoi ressemblait-il ? Des tiques, une façon de parler particulière, une marque ? Que sais-tu de moi que tu ne devrais pas savoir ?

Et arrête de faire cette tête là gamine, si je voulais te tuer je l’aurais déjà fais, je ne te tuerais que si tu essaye de t’échapper avec le tableau.

Quand à tes armes je connais votre métier je forge pour lui aussi, ton arme est trop longue pour ton métier, en tout cas celle qui était sur la table, vous êtes souvent dans des lieux réduits, des espaces linéaire … Elle fait au moins vingt centimètre de trop, elle a été forgé pour se battre à l’air libre ou dans des grandes pièces, je ne sais pourquoi les assassin aime cette arme, elle n’est pas dimensionné pour ce travail, tu ne tue pas à l’air libre, tu tue en silence.”


Il jette un coup d’œil distrait à l’arme dont il parle, les gens pensent à l’allonge, mais une lance dans un couloir est inutile, de même qu’une arme qui vous oblige à la linéarité alors que c’est une arme de tranche et non d’estoc, il ne comprend toujours pas cette passion des hommes pour les katana, l’arme est belle, la trempe en fait quelque chose de magnifique, mais un wakizashi est tout aussi beau et bien plus approprié …

Puis la regarde elle, et avec un sourire lui tapote ou caresse le dessus de la tête avec sa main gauche alors que la droite mange un nouveau cookie. Non il ne la tuera pas, pas ce soir, c’est juste une imbécile de gamine perdu, il regrette juste que ces parents n’ai pas sut l’éduquer correctement, une gamine courtisane au visage d’ange, mais une gamine à ses yeux.


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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeLun 8 Fév - 20:25

*A quoi joue-t-il ? Il aurait pu nous tuer il y a bien longtemps…
_ Tu l’aurais fait ma toute belle ?
_ Il grignote des biscuits avec une crapule !...
_ Hummmmm… Oui ! Mais nous avons déjà fait bien plus que de manger des biscuits avec des gens…
_ Sans arrière-pensée ?
_ Tu n’as plus d’arrière-pensées ?
_ Si mais… Disons… Pas les mêmes…*


La tromperie avait disparu. En tout cas, la tromperie de la rouquine car elle se trouvait à présent empêtrée da sautre chose qui pourrait bien être une tromperie de Sindarine pour la Syliméa à moins que ce ne fût une tromperie de Forgeron pour une Ladrini… Car à bien y réfléchir, il y avait un moment maintenant qu’elle n’avait pas vraiment l’initiative même si c’était elle qui choisissait à chaque pas. Elle pouvait soupçonner se faire manipuler. L’idée lui tira un sourire amusé. Elle ne se trouvait pas souvent dans cette situation et aujourd’hui elle ne pouvait pas ne pas être fair-play. Après tout, c’était bien sa faute si elle en arrivait là…

Il avait suffi d’une proposition pour qu’elle mette sa méfiance en attente au risque d’y perdre sa vie, là assise à côté du géant qui ne semblait pas lui accorder plus d’importance qu’à un animal de compagnie. Tigresse à ses heures, il en avait fait une petite chatte penaude en attente du regard qui lui confirmerait qu’il n’en voulait plus à la fourbe féline et lui redonnerait la permission de griffer.
Une partir d’elle-même regimbait à cette pensée alors que l’autre, celle qui avait pris le dessus aujourd’hui en croisant la fureur de l’amour blessé se montrait docile et attentive. Tellement attentive qu’elle en oublie le spectacle de la nuit qui tombe alors que le regard du colosse ne fait rien d’autre que le lui indiquer.

Les choses sont simples et ce genre de mission ne l’effraie jamais et pourtant un paramètre risque de compliquer bien des manœuvres. Les animaux de trait comme tout autre animal d’ailleurs. Elle soupire légèrement à la pensée de cette difficulté. Elle marchera donc. Ce n’est pas grave, elle sera l’éclaireuse, la couverture si besoin. Mais elle n’en doute pas une explication sera nécessaire… Sera-ce la limite à la vérité qu’elle s’était imposée envers la Main de Bor ? Elle hoche la tête aux paroles du forgeron pour signifier sa compréhension du travail. En même temps elle envisage déjà diverses stratégie pour le voyage et surtout pour les moments d’attente qui, elle le pense, seront les plus risquée et les plus exposés. S’attaquer au colosse doit en faire réfléchir plus d’un par contre s’en prendre à son charriot seulement gardé par une demoiselle pourrait en tenter bien plus qu’on ne le penserait parfois. Elle note tout dans son esprit et reprend point par point les paroles de son employeur les yeux noyés dans les étoiles qu’elle ne voit même pas. Sa voix est posée et pourrait contenir un accent de reconnaissance. Le géant l’a remise en position de professionnelle sur un terrain sur lequel elle peut lutter.

*Notre arc va nous manquer.
_ Il faudra nous en procurer un en chemin… En attendant…*


« A partir de ce soir et jusqu’à ce que vous soyez rentré à votre forge. Soit. Mon prix ? Le gîte et le couvert et surtout, la promesse que vous réviserez votre jugement sur moi. Quel que soit le chemin. Cela va de soi. Par contre Arganath, si mes renseignements sont exacts, il faut un laisser passer en bonne et due forme, ce que je n’ai pas. Autre problème, aussi étonnant que cela puisse paraitre, j’ai de mauvaises relations avec les animaux. Il me faudra rester à l’écart, à l’arrière du charriot ou marcher. Aucun problème pour moi, mais je voulais que vous soyez au courant. C’est à moi de juger si le travail est sans intérêt. Je suis patiente, j’ai appris à dormir à la belle étoile ces derniers temps et sais évaluer le danger et me replier si besoin. Le portrait sera ma priorité c’est entendu. Le signal. Il faudra le changer chaque jour au cas où nous serions observés. Le magasin ? Oui j’aurai quelques achats à faire à commencer par un arc et ses flèches »


Elle pensait aussi à quelques bricoles pour l’aider à protéger le tableau mais, citadine, les choses de la nature et donc les bivouacs n’était pas son fort et elle devrait y songer cette nuit avec plus de circonspection.

La deuxième partie de ses réponses serait sans doute moins satisfaisante pour le forgeron, mais elle allait faire appel à tous ses souvenirs afin d’être la précise possible. Ses iris montèrent vers les ses paupières pour faire affluer ses souvenirs. Le rythme de ses paroles baissa et se ponctuait de petites hésitations lorsqu’elle devait chasser un doute.

« Mon indicateur était un Sindarin… Sans doute très âgé, la peau tannée, le teint gris mais vivre sous terre n’aide pas à garder le joues roses. Yeux bleu pâle… Voix rauque… plutôt courtois… Il avait un tatouage bizarre… On aurait dit une petite bannière mais semblait être juste là pour dissimuler… Je  suis presque certaine que c’était… une plume… Rien d’étonnant à cela. Hum… Il aime le vin. Il sait gérer ses affaires mais contracte parfois des dettes… J’ai dû en régler une auprès d’un certain… Lutra… Lutra Von Castel si ma mémoire est bonne…»

Elle repensa sans plaisir au Yorka chauve-souris avant de continuer…

« Que sais-je sur vous ? Vous êtes un Lhurgoyf. Vous avez fait partie de la Plume de Serpent, vous avez comploté contre le Duc Teckum Seh qui vous a pardonné et depuis vous êtes sous sa protection en même temps que vous lui êtes dévoué. Vous êtes Haut Prêtre de Bor surnommé le Dervish ou la Main de Bor. Vous êtes très à cheval sur la sécurité… Vos petites mains sont identifiables de vous par chacun de leurs gestes. Par contre, votre emploi du temps ne semble être un mystère pour personne… »

Elle décida de taire l’épisode qu’elle avait recomposé de sa relation avec Audrey ainsi que lke feu intérieur qui semblait brûler en lui.

« Hum… Je crois que c’est tout... »

Elle esquissa un sourire d’étudiant qui vient de passer un oral et qui essaie de deviner quel notre l’examinateur va lui attribuer.
S’échapper avec le tableau ? Elle y avait renoncé sans grande peine malgré la facture du portrait qui n’avait pu qu’attirer son admiration.

Elle regarde son arme et écoute en silence les objections du forgeron. Il a évidemment raison. Elle l’admet, mais comme la Sindarine n’a jamais indiqué à son maître d’arme la destination de cette longue lame, elle en est restée à son maniement. Elle pose ses yeux sur le katana qui a fini tout de même par devenir une prolongation de son bras. Elle sent l’attachement qu’elle a pour lui. Si elle change d’arme, elle est heureuse de se dire que dans certaines circonstances tout au moins elle en aura toujours l’utilité.

« Je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre, mais je ne demande que cela. Si je change d’arme j’aurai sans doute à changer mes équilibres et mes enchainements. Il me faudra trouver un maître… »

Elle sait que la chose ne sera pas facile. Il lui faudra mettre la main sur un bon maître d’arme qui accepte de ne pas tout savoir sur son élève. La compétence et la discrétion, deux qualités qui n’allaient pas toujours de pair…

La grosse main ébouriffe et emmêle ses cheveux. Le contact est rude mais sans brutalité. Elle le laisse faire puis réarrange tant bien que mal ses mèches. Elle prend le dernier biscuit et souffle vers le haut pour chasser la dernière étoupe  qui lui chatouille le nez.
Déjà elle pense à demain à sa nouvelle mission, à son désir de ne pas décevoir le forgeron. Les étoiles lui parviennent enfin alors que seul un liseré sur l’horizon témoigne encore du jour qui s’’est enfui.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeMar 9 Fév - 12:26


Il se redresse calmement, toujours dans cette espèce de douceur incertaine qui semble vouloir l’accompagner même si elle est contre nature, comme si une fée perdu s’était penché sur le berceau d’un grizzly juste pour le plaisir de le voir se comporter comme une peluche, ou un vrai chevalier. Car au fond c’est un peux ce qu’il était, un chevalier pourfendeur de monstre qu’il avait en lui-même, une créature perdu dans les méandres de sa propre histoire, juste une aberration, mais une aberration crée pour devenir la main d’un dieu.

Lentement il s’étire, ses bras immenses semblent vouloir toucher le ciel, son dos se courbe un peu, mais pas assez, comme si il était fait en un seul bloc, pourtant ses mouvements sont si proche de ceux d’un chat qu’il doit être articulé et souple… Son épaule droite craque un peu alors qu’il la fait tourner lentement, un de ses craquement simple, rythmé, qui prend sa source dans un à-coup et retrouve sa position en moins de temps qu’il n’en faut pour l’entendre. Puis les mans dans son dos il commence à parler avant qu’elles ne tirent à leur tour, puis qu’elle retourne tirer autre chose, ces mains immenses qui semblent à la base de la plus part de tout ses étirements.


“Oui mais non, je ne peux pas promettre de révisé mon jugement gamine, c’est à toi de me le faire révisé, le monde ne marche pas comme ça, par contre, je te propose de t’entrainé avec un maitre d’arme sur la route vue que c’est mon métier aussi, ça sera ton payement en plus du gite et du couvert. Disons au minimum une heure par jours … Pour ce qui est de l’arc, on fouillera dans ce que j’ai, j’ai quelques armes à vendre qui me permettent de payer mes journées sans trop m’embarrasser, et quand je viens dans ses montagnes c’est arc flèches et couteaux. A ce niveau là s’il y en a un qui te convient je te le prêterais donc. Ils sont démonter dans le coffre du chariot et dans le tonneau à gras verrouiller pour les longs, pas la peine de chercher ce soir nous verrons demain à la lueur du jour.
Pour ce qui est du chemin, oui il faut un passeport, sauf qu’étant Arghanatien mon passeport me permet d’emmener quelqu’un avec moi, mais sous ma responsabilité.

Pour ce qui est du joyeux drille, je suis incapable de te dire qui était cet homme mais je le garde en tête, quand à l’autre nom, c’est un imbécile chef d’une des petites pègres de la ville de monteur de poney. Si jamais je saurais qu’il le connait, sait-on jamais, ça pourrait m’être utile, je n’aime pas qu’on dise des choses sur moi, surtout des imbécilités …
Mais pour mon emploi du temps c’est voulut, il est inscrit en grande partie sur le livre d’accueil, que ceux qui ont besoin de moi sachent où je suis, en temps que main de Bor et donc chef du temple c’est une nécessité, n’ayant pas de secrétaire personnel il est là pour tous.

Un dernier point, avant que l’on parte en ballade, je n’ai jamais manigancé contre le Duc de Seh …”


Pour le dernier point il semble sérieux, comme si c’était la seule chose qui lui importait vraiment, ses yeux ont retrouvés leurs froides noirceurs son visage c’est figer comme pour imprimé de force ce détail qui n’en est pas un dans le cerveau de la petite demoiselle. Le reste, il ne dit pas ce qu’il en est, ne l’aborde pas et semble plutôt l’acquiescer par le silence, mais ce point lui tient à Cœur…

Il se redresse à nouveau alors qu’il s’était penché vers elle et comme par magie ses yeux s’illuminent en silence de ce regard calme et souriant qu’ils avaient retrouvé, son humeur change trop vite pour ne pas faire peur, mais il est ainsi, chevalier au grand Cœur perdu dans sa propre histoire qui se dirige vers la porte. Puis une main sur la poigné il se rappel de la suite. La regarde avec ce même regard plein de sourire d’un vieille homme pou une petite fille qu’il connait, sans arrière pensé si ce n’est le fait qu’elle est ignorante par la nature même de son âge, cette question de la faute qui n’est pas vraiment la sienne en vérité, celle de sa nature aussi peut être.


“Pour ce qui est de la chambre, prend en une sur ma note, je payerai demain matin, ou fait toi mettre un lit dans la mienne si tu préfère, et si il n’a pas de lit ni de chambre tu n’as qu’a venir dans le miens, je ne bouge pas trop quand je dors. Enfin tu te débrouille tu es une grande fille responsable, pas de souci là-dessus, dans tout les cas on se retrouve demain matin, première entrainement ici même au lever du soleil, puis collation, et on part pour les montagnes. Dors bien et ne te prend pas trop la tête, tu auras tout le temps de faire ça pendant que tu garderas un chariot.

Et pour les bêtes, pas de souci je m’en occuperais, et le chariot est assez grand pour que tu puisse dormir au fond de ce dernier.”


Sur ces mots il se faufile dans sa chambre, verrouille la porte derrière lui, et jetant sans grâce sa chemise, ses bottes ferré et ses longues chaussettes de marches dans un coin se glisse sous les draps promptement et semble s’endormir. A coté de sa tête un marteau semble veiller sur son propriétaire.

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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeMar 9 Fév - 15:30

Qui reconnaîtrait le géa nt de colère qui était prêt à broyer la rouquine pendant son repas ? Tout semble à présent calme lent, posé et réfléchi. Elle regarde la montagne de puissance se redresser avec cette douceur qu’ont les vagues lorsqu’elles font le dos rond sous le navire en se demandant si elles vont le faire chavirer. A aucun moment il n’a manifesté avoir entendu les réponses de la fille assise à côté de lui. Les étoiles et le profil des montagnes semblant accaparer toute son attention. Ses gestes sont déliés malgré sa masse, ses mensurations et malgré les craquements de ses articulations et elle ne doute pas qu’il soit un grand guerrier en plus du forgeron légendaire. Ses mains deviennent tour à tour des tenailles des marteaux ou des ailes qui pourraient le porter jusqu’aux montagnes dessinées pas la nuit et sa tête se fond dans le ciel sombre dans lequel ses yeux deviennent deux astres supplémentaires qui y aurait toujours trouvé leur place.

*La main de Bor…*

Le fils de Bor aurait presque pu lui aller mais ce pourrait être pris pour un blasphème. Elle garde le silence. Ce n’est plus à elle de prendre la parole. Elle se contente de river ses yeux vers son visage de nuit, le plat à présent vide, toujours posé sur ses genoux. Le silence est d’or dit-on et cette nuit il l’est en effet. Il aurait pu paraître pesant après l’entrée en matière que les deux êtres venaient de vivre, mais le calme du colosse et la nuit remplissent leur office !? La rouquine impatiente et tendue par le danger qu’elle avait elle-même provoqué sent comme une délivrance la pénétrer comme la brise du soir et les parfums qu’elle exacerbe emplissent ses poumons et ses sens.

Et puis la voix profonde comme le chant de la houle en pleine mer se marie au silence de la nuit. Ses réponses sont claires et impérieuses et pourquoi le cacher, font bondir de joie le cœur de la Syliméa qui attend cependant que l’ensemble des réponses lui soient données pour signifier son accord.

Elle hoche la tête. Evidemment que c’est à elle de lui faire changer d’avis ! Elle ne le comprenait pas autrement sinon cela n’aurait aucune valeur. Elle se tourne comme mue par un ressort, vers le géant à la proposition du maître d’arme. Elle joint ses mains devant sa poitrine en signe de gratitude et dans sa voix on peut lire l’émotion de l’enfant dont les rêves se réalisent soudain :

« Ce sera un honneur de recevoir des leçons de votre part »

Elle aurait bien ajouté « et je ferai tout pour m’en montrer digne » mais le forgeron ne semble pas adepte des effusions et des salamalecs...

Et puis les choses deviennent plus simples, tout parait se résoudre comme par magie. L’arc, en extérieur, un long serait souhaitable… Un peu de corde et comme le haut Prêtre le dit si bien le reste on verra demain. Si une petite liste commence à se former dans son esprit, elle a encore toute la nuit pour la fignoler. Certaines idées sont des idées de citadines elle en prend vite conscience en en pesant le pour et le contre, d’autres semblent plus réalisable et plus efficaces. Le problème du passeport, évanoui ! Elle a juste à se montrer digne de confiance c’est bien ce que le sous ma responsabilité signifie.

*Facile ! Nous serons bonnes filles !*

Elle se contente donc le plus souvent d’opiner du chef pour assurer que les choses sont claires. Sa bonne humeur naturelle revient petit à petit en même temps que son sourire, ranimée par les propositions et les réponses du forgeron qui n’est sans doute pas conscient des cadeaux qu’il offre à son employée puisque maintenant elle est officiellement employée de la « Main de Bor » C’est bien la première fois qu’un employeur voit le visage de la Ladrini mais elle n’en a cure et elle sent son cœur se gonfler de fierté.

Les bougonnements du géant concernant le peu de renseignements qu’elle a réussi à lui fournir ne parviennent pas à gâcher son enthousiasme. Et puis tout à coup il semble si confiant vis-à-vis que la jeune femme, que c’est comme si son opinion sur elle avait déjà changé. Il justifie ses manières de faire, explique déjà professeur…

Un dernier point ? Le ton est devenu plus grave et le sourire de la rouquine qui aurait fini par passer pour de la béatitude s’efface soudain à mesure que le colosse se plie vers elle comme pour l’écraser de sa masse avertissement à ne pas mettre sa parole en doute. De nouvelles connexions essaient de se faire dans sa mémoire et son raisonnement en même temps qu’elle reçoit cette affirmation indiscutable à laquelle elle préfère ne pas répondre.

*Jamais manigancé contre ?... Mais alors ?
_ Le parchemin était un tuyau percé…
_ Ou bien…
_ Ou bien ?
_ Non c’est stupide. Ce serait comme envisager que Thimothée Mannus et Enteri soient une seule et même personne…
_ Stupide en effet mon amour ! Mais je vois où tu veux en venir…
_ Mais pourquoi nous faire cadeau de cette information ?
_ Pour nous dérouter ?
_ Pour nous mettre à l’épreuve ?
_ Pour prouver son attachement au Duc ?
_ Difficile à dire…*


Et puis l’ombre passe comme si elle avait fait partie d’un songe et la rouquine retrouve son souffle un moment bloqué. Elle devrait être soulagée mais les facettes du géant posent autant de questions que lui ne donne de réponses. Elle a repris son air sérieux et concentré, bien loin de penser… De penser quoi ? Que le géant serait aussi habité qu’elle ? Elle-même a-t-elle conscience de ce qui vit en elle ? Elle le regarde s’éloigner et son étourderie feinte ou pas redessine un sourire malicieux sur les lèvres rouges. Elle s’imagine bien partager la chambre du géant ! Après tout elle est engagée pour protéger le tableau à partir de ce soir ! Mais que pourrait-elle empêcher que le maître d’arme ne pourrait pas ? Et puis, elle a pris déjà une chambre… Mais il a déjà ouvert la porte et c’est à son dos que sa voix déclinante devant le peu d’intérêt qu’il semble porter à sa réponse conclut :

« J’ai déjà une chambre, je ferai com… »

*…me ça… Sur votre note…*


Sa main levée devant elle à hauteur d’épaule agite stupidement ses doigts comme pour souhaiter bonne nuit à une porte de chambre…

La voilà seule dans la nuit, debout devant le porte de la chambre d’un maître d’arme forgeron, haut prêtre de Bor. Un instant interdite, elle essaie de rassembler ses idées sur les évènements de la journée. Tout est allé trop vite et cet instant se prolonge et à mesure que les secondes s’égrainent et que la réalité de ce qui s’est passé s’articule dans son esprit.

Elle l’avait fait ! Oh ! Pas comme elle l’avait imaginé, pas dans la position qu’elle s’était donnée mais le résultat était là. Elle était acceptée par le forgeron. Certes celui-ci n’avait que peu d’estime encore pour elle, mais il ne l’avait pas massacrée comme il aurait pu le faire après sa première maladresse et le premier pas était fait. Et pourtant cette victoire n’avait pas le goût de ses victoires précédentes. Elle n’était pas fière d’avoir trompé quelqu’un mais fière d’en être acceptée. Elle n’était pas fière de sa rouerie, mais tout simplement de pouvoir placer ses pas dans ceux d’une légende.
Une vague d’allégresse monta en elle comme chez une adolescente qui a réussi ses examens après avoir travaillé comme une damnée. Pour un peu elle aurait sauté en l’air en éclatant de rire. Elle se contenta de poser ses doigts sur ses lèvres et d’envoyer un baiser en direction de la chambre du forgeron.
Elle hésita une seconde avant de prendre le chemin de sa chambre d’un pas lent, la tête pleine de pensées contradictoires.

La chambre était propre et saine. Apparemment Brom Ode'Bahalmarche ne s’arrêtait pas dans une auberge pour y être agressé par les puces ou autres vermines. Quoiqu’elle se demandait ce qui pouvait bien percer sa peau de cuir et l’incommoder….
Enfin seule, elle s’adonna à ses petits rituels de protection de la nuit consistant à déplacer les objets à des endroits improbables afin d’en créer d’éventuels obstacles à renverser pour casser les effets de surprise. A la tête de son lit, sa lame déverrouillée dans son étui veillait sur elle. Puis elle se dévêtit ne gardant que sa tunique. Allongée sur le dos, elle pensait à se montrer digne de la mission qui lui était confiée. Il lui faudrait essayer en permanence d’anticiper sur un éventuel danger c’est-à-dire le repérer avant qu’il ne les repère pour l’attendre avec un coup d’avance.

*Pas de magie de protection…
_ Donc ruse.
_ Donc pièges ma douce.
_ Cordes ? Filets ?
_ Oui et ce que le hasard nous donnera…*


Elle tourna maintes idées dans sa tête avant de s’endormir. Son horloge interne lui fit ouvrir les yeux alors que les étoiles brillaient encore dans le ciel malgré l’écume du jour qui montait à l’est. Elle se vêtit en hâte, rempaqueta ses affaires et dévala les escaliers jusque dans la salle commune prendre une collation de viandes séchées et son verre de lait quotidien, enfin, lorsque le hasard de ses pérégrinations le lui permettait et ces derniers temps ce rituel était amené à s’espacer… Elle n’avait pas oublié sa première leçon et se félicitait de ne pas se trouver en retard. Lorsqu’elle eut terminé, le ciel rosissait à peine sous les assauts de Doroma.

A l’aide d’une lanière de cuir, elle attacha ses cheveux en une queue sur la nuque puis, avec simplement sa lame au dos elle sortit faire quelques foulées aux abords de l‘auberge afin de faire monter son rythme cardiaque. Quelques figures de gainage pour finir d’échauffer ses muscles et elle finit par les étirements propres à entretenir sa souplesse et finir de la dégripper après l’inactivité de la nuit.

Elle chercha des yeux le maître d’arme qui n’était pas en en retard mais que son impatience aurait souhaité déjà là. Par quoi allait-il entamer son enseignement ?
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeMar 9 Fév - 16:37


Le ciel est encore étoilé lorsque le forgerons quitte son sommeil, il n’a que faire de l’horloge qui bat, pas plus qu’elle ne lui importe quand il est dans sa forge, il n’a que faire du temps des hommes, seul lui importe celui qui est définit par les saisons lorsqu’il quitte sa grotte et son feu permanant qui lui tient lieu de soleil.
Rapidement il sort de ses draps chaud et regarde autour de lui, ce n’est pas parce qu’il ne l’a pas entendu rentrer la gamine qu’elle n’est pas présente, c’est son métier ce genre de chose, pourtant quelque chose lui dit qu’il l’aurait probablement senti ou ressenti. Mais rien ni personne n’est présente pas même sa chaussure gauche qu’il met un moment à retrouver derrière la chaise posé là. Il s’étire et de dresse, puis enfile sa lourde veste de cuire laisser là avant d’aller se restauré mais nécessaire dans ces matins blêmes. Puis attrapant au passage dans une corbeille un bout de pain rancit il se dirige vers l’écurie ou son chariot bien plus que ces chevaux qui ont été pansés par le garçon l’attendent.

En quelques mouvement il déverrouille le coffre de fond de calle rempli d’objet tranchant et d’autres caller dans un coin, il n’est pas assez large pour accueillir le tableau et surtout peupler de danger pour ce dernier, mais bien assez pour qu’il en sorte trois sac dont il ne regarde rien si ce n’est le sigle sur le cuir, puis refermant la chose il fait de même avec un lourd tonneau verrouiller par un cadenas à clef et duquel il sort un long étuis de cuire gras qu’il essuie sur un des tablier qui pends dans l’écurie. Enfin il prend un long manche de bois dans son chariot et un autre plus court. Armé et mangeant son morceau de pain dure il sort de l’écurie alors que le monde rougit et se dirige vers la porte extérieur de sa chambre avec la force de l’habitude.
Là il pose ses deux monceaux et s’attache à sortir les arcs et à les monter sur le banc de pierre sans même faire attention au monde qui l’entour, cacher du reste du monde par la petite taverne.

L’arc long est un classique, droit et d’une grande longueur c’est un yumi légèrement retravailler et tresser, asymétrique il est assez particulier mais c’est une nécessité pour un homme qui voudrait un arc long capable de tirer en courant. Lorsqu’il le pose sur la pierre il est encore graisseux mais il pose un chiffon à proximité, si elle ne le prend pas il le rangera plus facilement sans avoir à le préparé à nouveau.
Le second arc est un petit turquois, d’un mètre trente, légèrement courbé une fois tendu il est assez étonnant car sa poigné est dans un bois d’ébène sombre gravé et c’est un serpent recouvert de cuire qui donne l’assise à la main.
Le troisième ou second cours est un mongole à double courbure en corne et en bois il est simple mais joli à l’œil et porte la dimension classique. Malheureusement il est fait pour un homme et son poids est proche des 100 livres, c’est un petit arc teigneux et extrêmement puissant.
Enfin le dernier est un petit composite bien plus classique, d’une charge moyenne il ne sort en rien du lot si ce n’est pas le fait qu’il a été sorti de la charrette par le forgeron.

Doucement il se redresse et sort de sa cachette pour chercher des yeux la petite rouquine alors que le soleil commence à pointer son nez à l’est, pas encore cacher par les montagnes au sud où il a prévu de retourné, la prochaine mine d’ailleurs est visible d’ici si on a de bon yeux paraitrait-il, mais le vieux forgeron bien loin d’être un sindarin ne le parierais pas, elle sera atteinte dans la soirée et ils dormirons à l’entré de celle-ci.
Alors qu’il la voit il lui fait signe de s’approcher et l’amène vers le banc en lui montrant les arcs. Accouder à ce dernier un carquois de cuire comportant des flèches de toutes tailles dépasse d’une des sacoches :


“Choisit celui qu’il te plait gamine, par contre mes flèches sont verticales, elles ne sont pas faites pour chasser l’homme mais l’être qui marche sur quatre pates, et tu n’en trouveras pas dans un magasin des autres, si tu veux t’en servir pour la défense du chariot il faudra donc les faire en chemin, j’ai des têtes dans le chariot.

Une fois que tu as choisit prend l’arc dix flèches à taille, et viens me montrer ce dont tu es capable, je serais un peux plus haut sur la colline, et à ce moment là nous pourrons prendre la suite.”


Récupérant les deux bâtons sur le sol il se dirige vers sa cible. Là haut il pose le plus petit des bâtons qui doit faire une soixantaine de centimètre sur le sol et commence à son tour son échauffement en faisant tourner son arme longue.
Elle devient tour à tour une lance, et un appui, un arme et une défense, une hélice perdu qui ne semble vouloir s’arrêter et un objet fixe dans le temps et l’espace que rien ne pourrais bouger. Il tourne autour, s’étire, s’en sert et …
Lorsqu’elle s’approche il s’arrête.


“Tu as dix flèches ? Bien, tu vois ce bouleau à soixante mètre ? Il a un nœud à hauteur d’homme, combien sur les dix met tu dedans ?
Après tu prendras la baton sur le sol, il est plus cours que ton katana, ça sera un wakizashi, à moins que tu ne préfère t’en trainé avec ton arme. Enfin tu me montreras ce que tu vaux avec celui des deux que tu préfère.
Mais si tu prend ton katana ça sera face au vent…”


Il sourit et l’observe en silence.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeMar 9 Fév - 21:19

Pourquoi est-elle étonnée de la voir apparaître ? Ses pieds ont pourtant ressenti les infimes mais  non moins réelles vibrations transmises par le sol à l’approche de son pas lourd.

Il lui fait signe. Elle accourt à petite foulée légère et le rejoint au banc sur lequel sont disposés les arcs. Elle lance un regard étonné au maître d’arme. Décidément celui-ci ne part pas démuni et ses ressources semblent sans limite.
Elle regarde les quatre propulseurs d’abord sans les toucher. Le Yumi serait intéressant pour une longue portée en extérieur. Elle se souvient en avoir essayé. Le la prise en main est assez spéciale mais on obtient une bonne puissance avec beaucoup de confort même pour une femme. Elle se saisit du chiffon afin de pouvoir prendre l’arc sans se graisser la main. Elle pose la poupée inférieure sur la pointe de son pied afin de ne pas abimer l’arme. L’arc la dépasse de plusieurs mains. Elle lève la tête vers la poupée supérieure et fait la grimace. Dommage, mais il semble vraiment trop grand et de plus il est très encombrant si on considère qu’en sous-bois il serait difficile à manier...
Après cet essai infructueux, elle repose le yumi et saisi le mongole. Il pourrait bien faire l’affaire. La corde est rapidement tendue mais déjà elle soupçonne qu’il sera un peu lourd et difficile à tendre. Cependant, elle le lève tout de mêmes au bout de son bras gauche et attrape la corde de son index secondé par le majeur. C’est bien ce qu’elle craignait. Pour un tir il serait parfait mais sa force physique serait mise à l’épreuve en cas de salve ou de tenue prolongée. La précision en serait vite affectée. Restent le Turquois et le composite. Le premier semble plus finement ouvragé, mais le second dans son classicisme semble plus polyvalent. Elle les prend tour à tour et fait vibrer la corde, met en joue. Décidément le plus sobre des deux obtient sa préférence. Il pourra rejoindre son dos dans ses expéditions d’éclaireuse et sera rapidement mis en action en cas de nécessité. De plus il se rapproche assez de celui qui l’accompagne sur les toits. Elle le tend vers le maître d’arme :

« Je vais prendre celui-ci »

Elle finit de le soupeser et de jouer avec son point d’équilibre avant de s’intéresser aux flèches. Il faudra en effet déficher les pointes du fut en évitant de le fendre avant de les remplacer. Sinon il faudra les fa briquer entièrement une à une. Ce sera plus long, mais peut être plus sûr en termes de qualité. Elle saisit une flèche de taille convenable et teste sa longueur en mettant en joue en direction les montagnes. Elle est un peu trop longue et la change pour une plus courte qui après vérification convient parfaitement. Neuf autres rejoignent sa main après qu’elle en ait vérifié l’empennage et les encoches en précisant :

« Des pointes barbelées pour le tout-venant et des pointe poinçon pour les maille et les armures… »

Mais elle n’a parlé que pour elle-même depuis longtemps abandonnée à son choix par son professeur qui a gravi la colline et l’attend patiemment. Elle saisit un carquois pour y glisser les dix projectiles et le rejoint au pas de course. Lui, exécute des enchainements dans le vide. Elle s’arrête à quelques toises pour l’observer. Un sourire de satisfaction lui monte aux lèvres. Malgré ses proportions, nul doute qu’il manie aussi ce genre d’arme. Certains enchainements lui sont inconnus et pourtant ce n’est que son échauffement.

*Nous allons beaucoup apprendre mon amour…*

Elle finit par le rejoindre et écarte les paumes vers le ciel en signe de contrition de l’avoir interrompu, mais lui n’y prend pas garde. L’entrainement commence et visiblement le maître a besoin d’évaluer les aptitudes de son élève. Elle lève son carquois pour répondre à sa question. Oui, elle a bien les dix flèches. Elle considère le boulot. La cible n’est pas bien grosse mais elle se doit de se montrer à la hauteur. Elle sort de sa ceinture la mitaine de cuir souple qui protègera le dos de sa main et son pouce de sa main d’appui tandis qu’une petite palette de cuir plus épais vient protéger le majeur et l’index de son autre main. Ces quelques secondes de préparatif lui permettent d’évacuer l’image du mentor qui à n’en pas douter scrute et analyse chacun de ses gestes.

Elle se met en position et bande lentement l’arc jusqu’à ce que l’empennage caresse sa joue près du lobe de son oreille, l’œil suit le fut de la flèche jusqu’au nœud comme pour lui dicter sa course. Elle sait que maintenir la visée trop longtemps fait trembler le bras. Le trait part donc dans le sifflement de la corde et atteint la cible, l’arc basculant librement dans la main de l’archère. Elle ne cache pas son soulagement d’avoir réussi son premier tir et un sourire de fierté contenue éclaire son visage concentré. Elle répète ensuite quatre fois le même tir avec le même succès.  Puis, mise en confiance, elle saisit les cinq derniers projectiles qu’elle calle dans la mais d’appui et déclenche une salve en tirant directement la corde dans le prolongement du geste qui a saisi l’encoche. Les cinq dards filent vers le boulot pour se planter à côté des cinq premiers en en brisant deux. Un seul file se perdre au loin provoquant un tic de désappointement de l’archère qui avait tant pris confiance que cet échec ne manque pas de la chagriner.
Elle se tourne alors vers le maître d’arme attendant le verdict. Oui attendant.

*Humm… Oui bien sûr… Il va prendre son temps pour se prononcer…*

Sentant son incorrigible impatience prendre possession d’elle, elle se dirige vers le bâton le plus court. Si elle doit apprendre à manier cette arme, autant commencer tout de suite. Imaginant une garde à une main et demie de l’extrémité qu’elle a saisie, elle y place sa main droite sa main gauche se logera derrière  au moment voulu. Pour l’heure, elle attend les instructions de son mentor. Elle devine que les choses seront moins faciles mais est prête à subir l’entrainement qu’il jugera utile.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeVen 12 Fév - 12:04

Une flèche, il suit sa trajectoire du regard, elle vole, calme, et se fiche, comme un mot de poète dans le cœur de sa proie, la seconde, puis les autres, elles sont précises, se pose entre les souffles, acerbes, elles volent vîtes et font mouche comme il doit. Il regarde sa posture, assez puissante pour le petit arc, les flèches sourdent avec le murmure caractéristique, le bois parle sans fausses notes entre ses doigts, c’est une bonne archère, il n’a pas grand-chose si ce n’est rien à lui apprendre. Pour être exacte il aurait été incapable de faire un si bon score avec un arc, même si il en a déjà forgé un pour lui dans ses lourdes folies.
Un monstre construit comme un arc cours à double courbure, composite avec des lamelles métalliques. Un arc cours de presque deux mètres, pour un poids en traction de plus de sept cents livres avec un câble fin et non pas une corde, tirant des flèches métallisé pas loin des traits de balistes. Il n’a jamais vraiment été à l’aise avec les arcs, ses longs bras lui font une allonge trop grande, sa force fait craquer la plus part d’entre eux, mais pour apprendre aux autres il a dût s’y essayer, il en connaît surtout les bases, la taille de ses flèches à lui permette d’être moins précis.

Alors sans un mot, mais juste avec un sourire il attend qu’elle est pris son arme, un simple bout de bois, qu’elle prend sans trop savoir ce qu’il en est vraiment, une main et demi, sur la lame aussi courte ? Il s’approche d’elle, regarde sa garde, elle est prête pour un combat comme un avec un katana, pas pour un assassina, par une jauge d’assassin. Il plante son bâton dans le sol à l’endroit où il était et s’approche d’elle tout en parlant.


-“Commençons par le début, tu es une assassin, ce qu’on va travailler j’appelle ça des jauges d’assassin, c’est ma façon de parler, les gens appelle ça des duels, mais en pratique les choses dans un combat se résolvent toujours très rapidement, le seul point important est de jauger son adverses, si c’est mal fait le première échange peux s’avéré mortel pour toi.

Ton adversaire est constituer par le bâton, pour le moment, regarde le, lui, mais aussi le monde qui t’entoure, cependant pour pouvoir gagner il faut que lui ne sache pas tes forces ou tes faiblesse et ton allonge en est une, il y a donc deux façon de tenir ton arme en engagement.
Mais commence par ne laissez la place que pour deux pouces en plus sur ta garde. Ca pourra te servir à faire des parades non-conventionnelles, où à venir poser ta paume et ton pouce si tu as besoin de puissance, mais pas plus, ton autre main est libre ou a une autre arme. Les gens oublie souvent ce que peux faire une seconde main … Nous en parlerons une prochaine fois.

Là.
Maintenant il faut que le bâton ne puisse pas savoir quel est la longueur de ton arme, et si tu le joue bien, il ne doit pas savoir non plus l’arme que tu porte, si tu le tient en droit il faut donc qu’il ne puisse voir que la pointe de l’arme, ainsi l’arme est toujours dirigé vers lui, et vers ces yeux, elle n’existe que par sa pointe, il ne peux pas savoir sa taille. Si tu la tiens en croc comme cela, c’est plus simple, cache là derrière ton bras. Oui comme ça. Tu ne peux pas faire ça avec ton katana, mais ta lame fait une quarantaine de centimètre, profite en, elle disparait. J’ai connu des demoiselles qui utilisait des manches couper sur tout la longueur du bras et large avec de la soie, ainsi elles cachaient leur lame sous la soie, totalement invisible, et était toujours en garde inverser et croc. Tu as donc ta lame sur ton bras arrière, en dessus de ton pied en retrait … Voilà.
On voit que tu as une arme car elle dépasse de ta main, mais c’est la seule note, ta main avant elle pourrait porter ton katana, mais pour le moment elle est ouverte mais non tendu. Son rôle vas être de glisser, de paré, voir de tuer. Tu as juste besoin d’un main pour tuer un homme normal.”


Il est dans son dos, comme une immense ombre qui la dépasse de loin, et même si sa poigne est forte et ne pourrait être oublié ou échapper facilement ces gestes sont doux, il remonte un bras, pousse une jambe, décale un peu l’arme. Il n’a pas besoin de prendre du recule, il est capable de se mettre à la place de la demoiselle sans le moindre souci. Il est maitre d’arme depuis si longtemps…
Il recouvre sa toute petite main douce dans son étau rugueux de forgerons pour la mettre en place, pour lui montrer l’angle, expliquer à son corps ce que sa voix raconte à son esprit, d’une pression il fait changer la garde et passe en croc, cache la lame comme si il était question d’un petit couteau exactement dans le prolongement du bras…

Puis il passe en garde avant, la faisant jongler avec lui, suivant son mouvement à elle avec précision, la lame toujours invisible pour le bâton, une simple pointe, mortel indicible, ou une garde qui le regarde fixement. Mortellement.
Il prend la seconde mains, joue avec la place juste sous les seins de la demoiselle, légèrement en arrière.


“Profite tu es une femme, cache ta seconde main en garde avant, mais laisse là prête à être déployer, vous avez justement ce qu’il faut pour faire ça. Si tu la mets derrière toi, ou en tête tu perds beaucoup de temps, là elle est armée.
Maintenant tu as quatre gardes simple et très différentes, toutes tes gardes ont tes armes cachés, nous allons changer entre celle-ci tout en gardant le plus possible les armes inconnu de l’adversaire … Comme ça, en douceur, pratique toujours en douceur, tu iras plus vite quand ton corps connaitra tes mouvements, la vitesse nécessite l’expérience… Très bien.

Maintenant je te lâche et je prends ma place… Je vais être un adversaire, dès que je comprends la taille de ta lame je te fais signe soit lente, place toi, je resterais immobile, tourne autour de moi …”


Il ressort son bâton de la terre et prend sa place, toujours face à elle, le bâton toujours vertical, il la regarde, observe son coté vent dansant, une belle demoiselle, elle peut jouer sur ce point mais ça ne déconcentrera pas un maitre d’arme, un brigand, un garde à la rigueur, mais ni un autre assassin venu contester, ni un garde du corps … Elle doit être inconnue, totalement inconnue, dangereuse plus que ce qu’elle n’est.
Il lui fait quelques remarques, lui indique des angles, sourit lorsqu’elle fait quelques changements sans que sa lame ne soit visible, et après quelques sourire attaque la suite.


“Maintenant je vais me mettre en garde, puis oublié ta lame, considère que j’ai une lance, c’est assez courant parmi les gardes que tu risque de rencontré, seul le bout terreux de mon arme est tranchant. Tu dois trouver un défaut dans mon garde et me frapper de façon mortelle. Ne t’inquiète pas pour moi j’y survivrais c’est un bout de rotin, ou ta main, si tu décide de le faire avec ta main fait attention. Tu m’as pris en défaut je n’ai pas d’armure, juste l’arme qui était à porter … Tu as dix secondes le temps que je reprenne mes esprit et que la garde arrive.”

Il sourit et se met en garde, son centre de gravité descend rapidement, ses genoux plient ses pieds se positionne à 10h10 sans réfléchir, il fait face à la demoiselle, un bon mètre de bâton le dépasse, le bout plein de terre toujours dirigé vers elle.

“Dix”

Sa main arrière est très proche du bord de la lance, il a un regard calme, sans fond, perdu et perdant, il n’est rien d’autre que concentration, rien d’autre que concentration et se sourire, mais déjà les secondes passent …

“Neuf”
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeSam 13 Fév - 15:32

Aucun commentaire sur ses tirs, juste un petit sourire. Elle n’a pas le choix, si elle veut des compliments elle devra se contenter de cette esquisse sur le visage de pierre, mais son égocentrisme  en est un peu vexé.

*Ça lui écorcherait  la bouche de manifester un peu d’approbation ?
_ Tu en as envoyé une dans le décor…
_ Tu ne vas pas t’y mettre aussi !...*


Une flèche, une seule mais qui faisait tâche dans le tableau de ses tirs… Il n’était pas toujours facile pour une fille aussi narcissique que la rouquine d’avoir une facette perfectionniste, mêle si son acharnement au travail pouvait lui donner ensuite des motifs de satisfaction… Mais il n’était pas temps de regretter cette maladresse car le maître d’arme passait déjà à la suite.

Ne sachant pas trop quoi faire de son morceau de bois, une fois n’est pas coutume, ne sachant trop comment se comporter et prendre une contenance,  elle laisse le colosse s’approcher d’elle déjà attentive aux moindre de ses paroles. Elle ne sait pas comment tournera leur association obtenu presque sur un malentendu et compte bien profiter des moindres conseils, de la moindre leçon tant qu’elle le peut. Ses sourcils se froncent légèrement trahissant sa concentration. Pour elle les enjeux sont clairs. L’expérience de ses dernières missions a été des avertissements sans frais. Si elle veut continuer son activité, si elle veut survivre, elle doit être capable de faire face à  des situations de plus en plus complexes. Jusque-là la plupart de ses missions pouvaient se résoudre par la ruse et la séduction dont elle usait sans vergogne grâce à son don de Syliméa. Ses victimes ne voyaient pas arriver le mort, déjà trop proche d’elles lorsqu’elle frappait, à travers une fenêtre dans une alcôve ou même dans une calèche. Sa réputation grandissait-elle ? Elle aurait aimé le croire. Toujours est-il que ses cibles se révélaient de mieux en mieux préparées à l’éventualité d’un attentat et que la ruse suffisait de moins en moins. La confrontation directe devenait de jour en jour plus courante et les services de protection de mieux en mieux entrainés. Elle se rendait compte que le maître d’arme qu’elle avait fréquenté jusque-là ne l’avait pas préparée à toute ces éventualités, peut être persuadé que la belle suivait son enseignement pour  se donner un genre ou juste pour repousser les agresseurs de jeunes femmes dans les sombres ruelles d’Hespéria. Il faut dire qu’elle ne se voyait pas lui indiquer ses motivations. Le forgeron l’avait tout de suite mise à l’aise de ce côté. Nul besoin de lui indiquer sa profession et d’ailleurs lui n’avait pas demandé confirmation à ce sujet. Son passé de membre de pègre l’en affranchissait et lui évitait de porter un jugement sur son élève.

Commencer par le début. Cela laissait supposer l’ampleur de la tâche et tout ce qu’elle avait à apprendre. L’entrée en matière était logique et elle s’y appliquait chaque fois que cela était nécessaire. Essayer de trouver le point faible le défaut de la garde ou de la cuirasse lui avait plus d’une fois sauvé la vie, mais on avait toujours à apprendre et les confrontations devenant de plus en plus serrées, elle se devait de continuer à éduquer ses sens afin d’affiner ce que le maître d’arme nommait la jauge.
Comme l’élève appliqué suit le doigt de l’enseignant sur le tableau noir, elle suivait pas à pas les indications et les consignes, ses yeux transformant le bâton en adversaire et le resituant dans l’environnement, elle matérialisait son regard afin d’orienter ses mains et l’arme qu’elle tenait en tenant compte des indication du géant qui la couvrait de sa présence intimidante, rassurante, exigeante et compréhensive. Elle de son côté, se sentait parfois honteuse des contresens qu’elle commettait parfois depuis des mois sur certaines situations de combats et des implications qu’elles avaient. Le premier d’entre eux adapter ses techniques en fonction de l’arme même si elle semble beaucoup ressembler à une autre dont la maîtrise semble plus avancée.

*A se demander comment nous avons pu rester en vie mon amour !...
_ Concentre-toi et nous aurons plus de moyen de survivre encore ...*


L’instant présent n’était pas aux débats internes et au regret. Elle devait se montrer disponible à chaque élément de son premier cours. Des parades non conventionnelles ! Oui c’est sans doute cela qui lui manquerait asse vite, mais elle en était semblait-il encore bien loin. Elle se devait de maîtriser les bases avant d’espérer maîtriser ces nouveaux enchaînements et, pourquoi pas, en inventer elle-même.
En même temps qu’elle se concentrait de son mieux, elle ne pouvait s’empêcher d’admirer la façon progressive de son nouveau mentor prenait son enseignement. Ce n’était pas de petits trucs en vrac qu’il lui dispensait, mais bien un enseignement global de fond, les bases et pas tout à la fois. De quoi aiguiser son impatience mais lui assurer aussi des connaissances méticuleusement construites. Elle ne pouvait espérer mieux, même si là encore, cela révélait toute son ignorance, cette ignorance qui lui donnait l’impression d’avoir régressé sur le long chemin qui ferait d’elle quelqu’un de vraiment compétente dans son domaine et lui faisait parfois serrer des mâchoires de dépit.

*Console-toi en te disant qu’il est un autre terrain…
_ Chut !*


Elle se devait d’être tout entière à sa leçon. C’était le gage d’un apprentissage rapide. Et elle se devait de ne pas décevoir son professeur. Abandonnée entièrement à ses indications et la pose de ses mains sur ses attitudes, elle se laissait faire comme une marionnette au fils du marionnettiste tentant de mémoriser les attitudes, les moindres inflexions de ses articulations, les pressions sur le bâton et le sol.  Elle était bien loin la méfiance de la veille lorsqu’elle se demandait à quel moment il allait tenter de l’écraser sous sa main d’airain qui la guidait à présent. Elle gardait le silence. Le maître à toujours raison ou alors inutile d’en faire un maître. De temps en temps elle quittait cependant du regard le bâton afin de vérifier de visu qu’elle avait bien compris les indications, que sa position était effectivement celle que son corps voulait prendre celle que le maître lui avait demandée. Habituée pourtant à diriger son corps  sans réfléchir à ses mouvements elle devait laisser de côté certains de ses réflexes, comme si elle devait se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre. Ca elle était capable de le faire et à force de concentration elle sentait ses gestes plus précis et plus directs les tâtonnements disparaissaient petit à petit.  Les exercices se faisaient à petite vitesse et pourtant, elle sentait la sueur perler à son front résultat de sa concentration et du  contrôle qu’elle imposait à son corps qui se raidissait plus que nécessaire au début de chaque apprentissage, le délié n’apparaissant qu’ensuite… Les bras caressent le vent vers les quatre points cardinaux restés cachés au long bâton qui cherche à démasquer la fille au bout de rotin. Petit à petit elle oublie le colosse autour elle jusqu’au moment où il se retire et la laisse se familiariser à ses nouveaux gestes. Et puis, et puis le « très bien » caresse son oreille et ses efforts. Ses yeux pétillent de plaisir comme ceux de l’élève qui s’est exposé devant le classe et reçoit l’ultime compliment de l’enseignant, celui qui justifie toutes les prises de risque. Mais elle reste concentrée et poursuit ses changements de garde les yeux rivés sur le totem immobile qui pourrait maintenant s’animer sans l’étonner tant elle l’a matérialisé ce gardien, ce golem.

Et puis les choses changent du tout au tout. Il ne s’agit plus à présent de répéter inlassablement des enchainements et des postures, ce qui suit ressemble plus à un défi et elle sait qu’il sera de taille. Il a beau se comparer à un garde qu’elle pourra rencontrer sur son chemin, elle sait qu’il ne s’agit pas de n’importe quel garde et le golem a de vrais yeux. Déjà elle essaie de mettre en application ce qu’elle a appris et tandis qu’il fixe les règles du jeu, elle trace des lignes imaginaires entre ses mains et les yeux perçants qui vont la scruter. De son côté, elle a compris l’urgence de prendre une décision rapidement. Elle a déjà expérimenté la chose.

« Dix ! »

Tentant de suivre la leçon du jour, elle a pris son arme en croc, cachée derrière son bras droit, la main gauche légèrement en avant en garde prête à dévier une éventuelle attaque. Elle a disposé la ligne de ses épaules légèrement en oblique. La lance la suit dans ses mouvements. Sur la gauche du garde, elle bénéficie de toute son allonge grâce à la main arrière du colosse si elle décide d’exploiter sa droite, l’angle qu’elle peut couvrir se voit réduit toujours à cause de cette main arrière.

« Neuf ! »

Si elle lance une attaque de ce côté, sans doute la lance ouvrira-t-elle l’angle. Elle peut envisager de contourner la lame et la hampe, sauf s’il lâche une des deux mains pour se donner plus de latitude et dans ce cas sa prise sera moins sûre et elle peut espérer dévier l’arme et entrer dans la garde du maître d’arme.

« Huit ! »

Elle le soupçonne d’avoir une passe d’arme capable de dérouter chacune de ses stratégies. Ses pieds rasent le sol et elle décrit une spirale vers la droite du colosse, son épaule armée toujours en arrière. Puis elle prend de la vitesse pour atteindre le côté apparemment plus faible et provoquer l’attaque de la lance.

« Sept ! »

S’il garde sa prise à deux mains elle choisira le contour de la lance dans l’angle mort pour tenter une envolée et atteindre la gorge. S’il lâche une main pour se donner plus d’angle elle tentera de dévier de sa main gauche l’attaque vers l’extérieur du guerrier pour entrer dans sa défense et finir de la même façon son assaut…

« Six ! »

Les dés sont jetés et son attaque lancée…
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeSam 13 Fév - 17:51

Un garde, un simple garde, vue son regard elle l’aurait tué, elle serait passé outre la garde du garde et aurait ouvert ce qu’il restait à ouvrir, une ode à la vie en carmin sur le gris du quotidien banal… Mais ils ne sont pas sur un quotidien gris, ils sont sur les verts champs d’une colline soufflant sous un gale rêveur, tout de douceur et de souffle, ils sont dans le cours du maitre qui regarde calmement et sereinement, l’esprit perdu dans ses armes. Il est son bâton, il est son arme, cette extension de lui-même, ce souffle doux, ce soupir.

Il l’a regardé à chaque instant, il n’as pas vue la lame, il ne sait pas vraiment ses possibilités, mis à part en trichant bien entendu et en prenant en compte ce qu’il sait naturellement, ainsi il adopte sa seule possibilité, faire tout son possible pour la garder loin de lui.

Elle part à sa droite, d’un pas rapide, presque un saut, elle veut attaquer, elle se doit de le faire, sa droite, dans son dos, lui était en garde à droite, elle veut l’obliger à ouvrir, à suivre, bon choix, en face il serait simplement passé en garde rapprocher, pitbull comme il l’appelle, et jamais elle ne serait passé.
Mais il n’aurait pas aimer ce choix, la possibilité qu’elle ait une arme à chaine l’aurait mis en défaut, la possibilité que sa lame soit longue l’aurait tué, il aurait été affreusement déstabilisé et dans une expectative affreuse de connaitre l’arme de la demoiselle.
Dans son dos il a un choix, une possibilité, car sa main arrière est trop loin … trop loin ? Sa main gauche glisse rapidement vers l’avant de la lance alors que la droite lâche après que le bâton se soit courbé, la hampe part, comme un ressort, pleine de puissance, la parade à la main est impossible elle se briserait le bras. Sa main est ferme, si elle a imbécillité de tenter il ralentira le plus possible son bâton, elle aura juste un beau bleu pour quelques jours, voir semaines.


“Cinq”

C’est un battement, plus un voix, juste un soupir, un espoir, une présence mais rien de plus.

Mais si elle l’esquive en sautant ou en passant dessous ? Si elle ouvre ses quelques mètres qui les séparent et décide d’en profité ?
Alors si elle passe là, si elle joue ainsi, il accélérera sa lance comme elle doit le faire et sa main droite, libre maintenant récupérera la chose qui arrivera en premier, la demoiselle, ou plutôt l’un de ses bras. Alors elle sera suspendu dans le vide, quelque par perdu dans l’allonge folle du forgeron, trop petite pour porter un coup comme une petite sœur follette que l’on regard avec un sourire bien veillant.
Ou la lance, dont la lame sera pointer vers le sol, mais qu’il aura en garde rapprocher près et utiliser comme un bâton dans le beau corps de la petite demoiselle.


“Quatre”

Il est calme, il sait ce qu’il fait, il n’est pas un garde ordinaire, elle doit faire son choix, la lance arrive, puissante, rapide, le bois la fracasserait.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Il sourit et s’assoit à coté d’elle. Dans l’herbe douce de cette plaine où le soleil commence à s’imposer. Il laisse un peut de silence, le temps d’écouter le vent et de regarder les monts, le temps de reprendre son souffle. Puis il prend la parole, la voix douce comme à son habitude, comme si rien ne s’était passé la veille :

“Je ne peux rien t’apprendre en ce qui concerne l’arc, tu est bien meilleur que je ne le serait jamais et ce n’est pas une arme faite pour moi. Je sais comment on l’utilise, et en fabriquer, mais tu es bien au delà de mon niveau. Ainsi ton placement est tiens, je n’ai rien à y redire.

Par contre en arme, je pense que je peux t’être utile. Nous n’en verrons pas plus aujourd’hui même si c’était un peut plus cours qu’une heure, mais ton corps a déjà beaucoup de choses à retenir. Le cours prendra toujours place comme ça, tu t’échaufferas, tu sais le faire j’en suis certain. Puis les gardes, puis des enchainements, des passes et des bottes. Et nous finirons par une jauge. Une seule à chaque fois, avec ou sans limite de temps, nous verrons.
Enfin, une fois l’épreuve physique terminé nous en parlerons, comme tu le vois je n’ai pas ton corps, j’ai besoin de ton avis pour m’adapté à ce que toi tu ressens, comment tes muscles réagissent. Il y a des choses que je perçois, mais considère toujours que je n’ai rien vue…

Je ne pourrais pas prendre ta place, mais en fonction de notre chemin je pourrais peut être te faire une démonstration de jauge avec quelqu’un qui a des techniques proche de l’assassin. C’est triste que le Duc ne prenne plus les armes, à l’époque il avait un style très proche du combat d’assassin, aucun mouvement perdu, le plus invisible possible, ou alors des fausses gardes, nonchalantes, honteuse.

Pour le moment on va rester dans le basique, tu change d’arme, d’ici quelques cours, nous pourrons jouer si ça te tente sur les deux mains … Tu es ambidextre ou pas du tout ? En tout cas travail le, tu en auras besoin. Ainsi tu pourras mixer les gardes en fonction de tes besoins, changer, trouver quelque chose entre les deux qui te convient mieux.

Et donc discussion ! Premièrement garde le bout de rotin, il est a toi, Deuxièmement assied toi sur mon épaule tu verras le monde de haut le temps qu’on aille à l’auberge, j’ai faim et le petit déjeuné nous attend avant qu’on parte !”


Il la porte et la pose sur son épaule droite, monstrueuse, elle est faite pour la forge mais fait aussi une parfaite assise pour demoiselle à première vue. Les muscles sont puissant mais pas contracter, ils bougent peu comme il retient les deux jambes de son élève avec une seule main. Ce n’était pas vraiment un choix …

“Tu aurais eut un garde classique, le coup de la marine est assez particulier et ne se maitrise pas comme ça, on envoi rarement voler une lance ainsi, il faut être habitué du bâton pour y penser. Mais je vais toujours te pousser plus loin, tout en te disant quand tu aurais gagner si je n’avais pas tricher… Mais sache que je triche toujours !
Donc tu aurais gagné, il n’aurait pas eut la puissance, tu aurais put le parer ou passer outre. Mais tu aurais aussi put passer en face de lui, il ne connait pas ton arme, qui sait si tu n’as pas une arme à chaine, où une allonge folle … Ou même un couteau de lancer dans la manche, il ne le sait pas, il doit donc être le plus sécuritaire possible. Le plus sécuritaire à la lance c’est flanc, exposition faible, dans la zone de contrôle, pas trop près … Il n’y a jamais qu’une seule bonne réponse …

Carnivore ? Pour le repas de ce soir, et de midi ? Et de demain aussi … Ce soir belle étoile dans l’entré de la mine, tu vas m’entendre parler toute la journée, on a une belle montée en perspective. A toi de parler !”


Ils se dirigent vers la taverne avec ses pas de géant et sous sourire d'ours. Le chevalier, son Coeur et son élève sur l'épaule.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeSam 13 Fév - 20:15

Les temps s’est distendu à partir du moment où elle a lancé son attaque. En pleine concentration, c’est comme si son esprit ouvert essayait d’analyser chaque fraction de ce temps d’ordinaire froissé sur lui-même et d’y voir se décomposer les battements d’aile d’un papillon. Elle a fait ses choix d’enchainements et ne doit plus penser qu’à ce que l’autre va faire pour briser son assaut. Elle le sait, elle s’y attend, elle a peu de chance de parvenir à la première leçon à venir à bout des défenses, mais elle doit tout faire pour y parvenir. Tous ses gestes lui semblent trop lents et cette lance démesurée. Au dernier moment elle pense à une feinte de corps qui ramènerait la lance dans l’axe de son porteur, mais son enchaînement est déjà engagé et elle n’est pas encore en mesure d’improviser ce genre de chose. Elle se contente donc de mettre toute son application dans ce qu’elle a prévu.

Elle voit la main bouger le long de la hampe et devine l’arc qu’elle décrit dans l’espace. Trop rapide ! Trop violent ! Pas moyen de la dévier encore moins de la bloquer au risque de se voir désarticuler par le puissance du géant. Ses intentions étaient dirigées vers la hauteur pour atteindre le haut de son adversaire, elle n’a que le temps de modifier son geste pour esquiver cette contre-attaque. Elle s’enroule autour du bâton dont elle sent le souffle le long de ses jambes à quelques pouces près c’était la fracture assurée. Elle s’attend à plomber sa roulade dans le gazon et à  se relèver aussitôt mais un étau bloque son élan et elle fait bientôt face au maître d’arme, suspendue dans sa courbe inachevée. Le désarroi se lit dans son regard et les questions affluent toutes en même temps.

*J’aurais dû le prévoir ç’est ça ?
Je n’ai pas vu le signe pourtant…
J’aurais dû attaquer de l’autre côté ? De face ?
Comment venir à bout d’une telle allonge ?!
Qu’est-ce que vous devez penser de moi ?!
J’aurais dû penser à ce coup de hampe  et …*


Elle laisse tomber son bâton, l’herbe à ses pieds.

*Je suis morte !...*

Et les voilà tout deux dans l’herbe quelqu’un la verrait-elle aussi menue la tête basse au côté d’un menhir. Elle savait qu’elle n’avait que peu de chance de relever avec succès ce défi et pourtant, la voilà mortifiée. Humiliée en tant qu’assassin, vexée en tant qu’élève incapable de réinvestir la leçon reçue auparavant. Elle ne voit pas son sourire et ne sent que son silence. Elle devrait le sentir lourd et pesant comme un ciel d’orage au-dessus de l’océan et pourtant c’est la paix qui résonne en lui. Alors elle finit par lever le front vers le visage de granit et y découvrir la mine amusée mais sans reproche ni dépit. Elle sait cependant que la sentence sur le travail du jour va tomber et elle n’en attend rien de spécialement bon aussi est-elle surprise d’entendre parler de la brève séance de tir. Elle-même l’avait évacuée de son esprit lorsque la suite du cours avait débuté.

*Au moins tout n’est pas à jeter…*

Elle ne peut retenir un petit ricanement amer à son euphémisme sur son éventuelle utilité comme maître en arme tout en se frottant à l’endroit où elle a été attrapée par le poigne de fer. Y a-t-il jamais eu le moindre doute ? On exerce durant de semaines en se sentant si ce n’est une championne tout au moins d’un niveau honnête et puis on rencontre un maître qui nous fait comprendre en quelques minutes qu’on est toute petite et ignorante. Elle arrache un brin d’herbe avant de le dépiauter comme elle se dépiauterait volontiers après avoir été aussi en dessous du niveau exigé.
L’évaluation du jour donne lieu au programme. Il promet !...

*Pas le temps de s’ennuyer !...
_ S’il n’avait rien à nous apprendre tu aurais fait un marché de dupe ma chérie!
_ Tu as raison, mais le niveau est tellement…
_ Tu veux abandonner?
_ C’est bien sûr hors de question !...*


Il en faut peu à la belle pour la remettre en selle. La perspective de progresser, l’horreur d’envisager l’abandon et le goût du défi suffisaient en général à lui faire redresser la tête quitte à craner un peu.

« Pour aujourd’hui, mon corps va très bien. Quelques étirements et un peu d’eau on pourra recommencer… »

Puis elle se prit à espérer que le voyage soit semé d’embuches afin de pouvoir assister à la démonstration promise.

*Le Duc ! C’est la deuxième fois que son image apparaît depuis que nous nous sommes rencontrés..
_ Curieuse hein ?
_ Oui en effet. Qui ne le serait pas il a tant de facettes suivant la personne qui en parle, qu’il semble être plein de ressources de tous ordres…*


Elle finit par oser une question :

« Pourquoi ne prend-il plus les armes ? »

Il était fort probable qu’elle ne reçoive pas de réponse, mais au moins elle aurait essayé…

« Ambidextre ? Je lance des deux mains. Indispensable… Mais pour les lames de poing je me contente pour l’instant de la droite… »

Son ton retrouva son hésitation, sûre qu’elle était d’voir encore révéler une insuffisance. Il ne fallait pas réfléchir longtemps pour admettre que pouvoir se servir de ses deux mains devenait un avantage certain.

« Oui, travailler les deux mains, bien sûr que ça m’intéresse. »

Elle ramassa le bêton de rotin à son évocation comme s’il s’agissait au choix d’une précieuse relique ou d’un repoussoir. A peine debout elle se sentit soulevée et posée sur la puissante épaule. Prendre de la hauteur c’était un nouvel euphémisme du maître d’arme. La brise du matin et le soleil semble plus vifs de si haut. Elle tend les bras à l’horizontale comme si elle était prête à s’envoler. Elle aurait bien crié son bien être à la face du ciel, mais le débriefing n’est pas achevé. Elle a pris une collation au saut du lit mais quelques bouchées ne feront pas de mal pour supporter la journée qui se dessine devant eux…

« Jamais de bonne réponse » répète-t-elle « Oui, bien sûr mais une façon d’envisager plusieurs stratégies et de les garder possibles non ? »

Quant-à la tricherie… Survivre est le plus important et le survivant n’est jamais accusé de tricherie. Elle le sait et saurai s’en souvenir. C’est un peu, après tout, son fonds de commerce, ce qui lui permet aussi de survivre malgré son faible niveau qu’elle vient de mesurer si cruellement malgré les dernières paroles encourageantes. Le jour où elle toucherait le géant, elle pourrait admettre volontiers qu’elle aurait gagné, même si elle se doute que Brom Ode'Bahalmarche n’est pas su genre à ménager ses élèves s’ils ne se montrent pas à la hauteur. Encore cette horreur de l’échec qui l’accompagne à chaque nouvelle épreuve et qui l’empêche parfois de prendre du recul sur elle qui se veut si parfaite…

*Il ne suffit pas d’être Sindarine pour être parfaite*

La petite voix semblait la narguer, ultime vengeance de celle qui avait été évincée quelques mois plus tôt de sa vie… Malgré tout, elle répondit avec le sourire comme assumant la possibilité d’avoir été percée à jour par le Lhurgoyfs.

« Oui carnivore »

Elle marqua un silence amusé avant de reprendre.

« Je suis prête. Les nuits à la belle étoile sont devenues mon lot quotidien depuis quelque temps… »

Elle aurait même pu ajouter par votre faute, mais elle ne savait pas encore à quel degré elle pouvait se montrer taquine avec son mentor aussi laissa-t-elle sa phrase en suspens.

« On ne doit pas souvent s’en prendre à vous durant vos voyage. Vous n’avez pas peur de m’avoir engagée pour rien ? »

La question de la veille sur ce à quoi elle devait s’attendre n’avait pas trouvé de réponse et elle qui n’avait jamais renoncé à une question avait trouvé un moyen détourné d’en savoir un peu plus sur les dangers auxquels ils pouvaient s’attendre durant leurs quelques jours de pérégrination.
Mais déjà ils arrivaient à l’auberge et le géant la déposa à terre histoire qu’elle puisse pénétrer elle aussi sans encombre dans la salle où le petit déjeuner les attendait.
Le tenancier les regarda passer l’air ahuri. Sans doute ne reconnaissait-il pas le duo qui avait manqué de provoquer la mise à sac de son établissement ou en tout cas de belles salissures si la rouquine avait finie écrasée par la force du colosse. Elië s’en amusa beaucoup lui adressant un petit geste complice de la main.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeDim 14 Fév - 9:46

Sur le chemin il répond à ses questions, rapidement, mais sans problème, avec le sourire, son sourire, ce sourire dont on parle à tord et à travers :

“Il ne prend plus les armes car il est aveugle, et même si je suis sur qu’il serait encore capable de botter le derrière de malandrin il a des gens pour faire ça à sa place.

Oui il faut des stratégies, mais je suis d’avis que la plus part du temps il faut improviser sur le moment, au bout d’un moment tu auras vue nombre de chose et tu sauras quelles sont les possibilités pour y réagir, même sans y réfléchir ton corps prendra le relais, à ce moment là tu pourras penser à l’action d’après. Nous verrons ça demain, mais toi par exemple ne pense jamais parade, pense déviation et esquive …

Non on ne m’embête que rarement, ni moi ni mon chariot, mais je ne t’ai pas engagé pour moi, je t’ai engagé pour protéger un tableau, les bêtes sauvages qui sentent le jambon son parfois assez stupide pour venir me le voler. Or tu as beau mettre des panneaux leur griffes ne ferons pas attention à la toile. Et puis ça m’est arrivé une ou deux fois dans ces montagnes de me faire agresser, c’était drôle … On est juste à la frontière, les crapules navigue entre les pays et ne se sentent d’aucun, ou alors de Phelgra … Par principe, pour justifier leur exaction.
Enfin ne te souci pas de moi, tu es là uniquement pour le tableau. Et puis ça sera un travail tranquille, tu t’en plaindrais ?”


Il la pose et entre dans la taverne et se dirige comme une flèche vers un table qui commence à être garnie, œuf, pain, viandes grillés divers, saucisses et saucisson, on y nourrit une armé mais c’est juste un homme qui s’y assoit et attaque la chose avec juste un merci et un petit sourire fugace entre deux bouché voraces.
Le géant mange et dévore, c’est probablement plus un ogre des contes …

Puis on lui porte un sac de toile, et un second, et enfin un troisième, sa commande, la nourriture pour les quelques jours là haut. Mais les sacs sont énormes, les trois empilés dépassent son élève et de loin, élève dont il n’a d’ailleurs que faire en ce moment précis où il vérifie la teneur de ses sacs puis pose une belle petite bourse bien rondelette sur la table avant d’aller prendre ses affaire dans sa chambre et de partir à l’écurie avec tout ses objets :


“Devant la grande porte dans une demi heure mam’zelle. On passera au magasin sur le chemin.”

~~~~~~~

Trente deux minutes plus tard c’est une lourde calèche tiré par deux énormes chevaux placides qui sortait de l’écurie. Les chevaux était de bêtes de concours de pars le taille, probablement élevé dans le seul but de tiré la charrette de Brom ils tenaient tout autant du monstre que leur maitre, et tout aussi de l’ours à voir leur calme.

Derrière lui un chargement bien ranger de divers objets et bien calé à l’arrière, protéger par divers caisses, presque invisible, un tableau emballer.

Ils furent rapidement au magasin où Brom laissa la demoiselle pour aller vendre ses armes au gérant qui sortie, laissant la rousse avec sa fille, et revint quelques petites dizaines de minutes plus tard, suivit par Brom, son sourire, un tonneau et divers étuis porté par le géant.


-“Vous faites une bonne affaire, vous les vendrez sans problème, et puis qui peux résistez à vos gâteaux, votre fille les fait si bien ! Donc six jarre et la paye c’est ça ?
-Quatre !
-Ainsi soit-il … Mais ça valait le coup d’essayer non ?
-Il ne m’en reste que quatre de toute façon …”

Il sourit, sourit au joli brin de fille qui ne lui rend pas, le sourire d’un monstre aussi déroutant par son physique semble ne pas l’intéresser plus que ça et elle reste concentré sur la vente qu’elle fait à la demoiselle rousse au physique de courtisane qui la fait, lui rêver.
Habituer le chevalier n’en a que faire, et il ressort de l’arrière boutique avec quatre jarre de terre dont une ouverte et un cookie dans la bouche, rapidement il fait le regarde coupable du chiot prit en flagrant délie de vole à la Elië, puis se rappelle que c’est ses cookies, qu’il les a acheté lui-même et sourit de plus belle en se dirigeant fièrement vers son chariot qui l’attend dehors.

Là il attend la demoiselle en rangeant le plus loin possible de toute atteinte, les jarres fermer, et pose la jarre ouverte près de l’avant, déjà à moitié vide quand elle revient. La barbe pleine de miette il lui propose :


“Tu en veux avant qu’il n’y en ai plus ?”
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeDim 14 Fév - 18:35

Elle doit bien l’admettre le géant n’a pas fini de l’étonner. Parfois taciturne et plongé dans ses pensées ne songeant qu’à prolonger celles-ci lorsqu’il prend la parole, il sait aussi se montrer attentif aux interrogations de son élève et y répond sans ambages. Quelle est la part de l’ours mal léché ou juste des habitudes de solitaire ? Elle ne saurait le dire mais elle ne perd pas une miette de ses paroles.

*Il a des gens pour faire ça oui…
_ Ca nous laisse songeuses n’est-ce pas mon trésor ?
_ Se sentir dépendant de la compétence d’autrui…
_ C’est une question de choix set de confiance…
_ Sans doute ma chérie… Sans doute…*


Chaque remarque en lien avec sa formation est imprimée comme au fer rouge dans son esprit, même si pour ce qui est de la parade, elle pense avoir déjà pris cette option. Sans être complètement frêle, elle n’a pas développé de musculature assez puissante pour arrêter les coups d’un homme entraîné et puis sa lame aurait tendance à s’ébrécher…
Quelque chose lui dit que le temps officiellement imparti à sa formation risque fort de déborder sauf si son mentor ne met le holà ! Elle en serait surprise tant les réponses à cet égard fusent de sa bouche avec la passion de celui qui aime ce qu’il fait. Il sera sans doute difficile à la demoiselle de ne pas en abuser…

Elle ne sait pas si elle doit être rassurée par les évocations des problèmes que rencontre d’ordinaire le colosse sur son chemin. Apparemment rien de bien sérieux sauf exception. Exceptions qui peuvent survenir au moment où on est persuadé que plus rien n’arrivera…

*J’ai bien compris. Le tableau et rien d’autre. De toute façon, s’il n’arrive pas à se protéger lui-même, je ne vois pas qui serait capable de le protéger. En tout cas pas moi pour le moment*

Elle sourit pour elle-même à la pensée qu’un jour peut-être, elle sera capable de venir à bout d’adversaires de même envergure que son maître d’arme. Et tout à coup une question futile vient la tarauder, mais l’heure est à une plus grande priorité car les repas semblent en être une pour le géant dont l’appétit semble devoir faire concurrence à celui d’un ours en été désireux de faire ses réserves de graisse pour passer l’hiver au fond de sa tanière sans finir trop affaibli à son réveil printanier.
Elle le regarde songeuse engloutir un festin qui suffirait à la nourrir pendant plusieurs jours tandis que de son côté, sans bouder les plats carnés qui défile sur le table, elle se fait l’effet de grignoter. Seule sa satiété la rassure. Aucun doute elle tiendra largement jusqu’à la prochaine pause repas !

Le reste est considération entre l’amusement et le la stupeur chaque fois que le Lhurgoyfs entreprends une nouvelle étape de ses préparatifs et que la Syliméa reste interdite devant les proportions que tout prend. Are après le « petit » déjeunes il y a les préparatifs et les chargements dans le charriot qui leur servira de moyen de locomotion. Elle qui s’évertue à voyager léger, marche oblige est prête en moins de temps qu’il faut pour le dire ayant ajouté à sa panoplie l’arc que son maître lui a réservé et avec qui elle semble déjà être familiarisée si elle en croit son succès du matin. Reste encore le problème des flèches à régler. A ce qu’elle a compris, elle aura tout le temps durant le trajet de leur changer les têtes.

Trente-deux minutes plus tard elle a vérifié l’emplacement du tableau dans le bric à brac du colosse dont elle ne veut rien savoir hormis la présence de choses utiles telles que des hachettes. La voici maintenant assise les pieds dans le vide à l’arrière du charriot dont la ridelle n’a pas été remontée. Elle  regarde s’éloigner l’auberge et se demande quand les chevaux vont commencer à renâcler à sa présence, mais la longueur du véhicule semble suffire à la séparer des deux ongulés.

Le rythme est placide, pourtant elle a eu à peine le temps de penser à ses achats lorsqu’ils arrivent au magasin. Alors tandis que le colosse règles ses petites affaires, elle fouine dans les rayons et devant les étagères, les caisses et autre jarres. Elle a dans l’idée de trouver des choses qui l’aideront à piéger ou signaler les éventuels intrus en particulier la nuit. Son idée de filets et de corde ne l’a pas quittée mais elle sait que jouer sur plusieurs lignes de défenses est toujours préférable. On ne sait jamais qui observe qui et quel pouvoir peut déployer l’adversaire. Il faut que cela soit vite posé et discret. Hors de question de creuser des tranchées tous les soirs ! Au final, trois longueurs  de filet de la corde en conséquence et une jarre de mauvaise huile feront l’affaire s’il reste encore de la place dans le charriot. Alors qu’elle croise son conducteur elle lui indique la caisse et la jarre qui constituent ces emplettes.

« On pourra faire une place pour tout ça ou ?.... »

Elle s’interrompt en notant le regard qu’il lance à la fille de la maison.

*Il sait encore apprécier les belle pépés quand il en croise dirait-on…
_ Ça n’a pas l’air d’être réciproque…*


Elle lève les yeux au ciel et se met en devoir de trouver elle-même la place à ses paquets. Pour ça elle est obligée de vider la caisse avant de la hisser à bord et enfin d’y remettre les filets et la corde en prenant soin de ne pas dé rouler les filets. Rien de pire que de se retrouver emberlificotés dans ses propres rets avant qu’ils aient pu servir. Tout le secret est le rangement méthodique  qu’autorise la planche autour duquel ils sont enroulés. Quant-à la jarre, le patron a pitié d’elle et lui porte assistance. On n’a pas idée du poids que cela représente et l’aide du maître des lieux lui évite de la hisser depuis le charriot avec une corde passée dans les anses…
Elle retourne alors à l’intérieur pour le règlement et voir où en est le forgeron.

« Voyez avec ma fille ! »

La fille est déjà très au fait des tarifs et prête à reprendre la boutique quand son temps sera venue. Elië la cherche cependant des yeux et croise ne géant gourmand  en la rejoignant. Elle ne peut s’empêcher de lui lancer un sourire amusé un peu moqueur… Et alors la question de tout à l’heure lui revient. Ce n’est pas le moment mais il faudra bien élucider ce problème même si ce n’est pas primordial à leur survie !…

*Allez ! En route !*

Elle saute pour rejoindre ce qui sera sans doute sa place pendant un bon moment et comme le confort ne fait de mal à personne elle fourre une couverture dénichée dans le charriot sous ses rotondités avant de se voir offrir les biscuits  du forgeron. Celui-ci vient de la tutoyer ?! C’est le bon moment pour éclaircir le point qui la turlupine depuis la fin de la leçon.

« Volontiers ! Mais vous ne m’avez pas dit comment je devais m’adresser à vous… Maître ? Monsieur ? Monseigneur ? Votre grâce ? Vous avez tant de titres… »

En même temps elle lui indique  du bout du doigt sur son propre visage, qu’il a des trucs dans la barbe. Visiblement il n’en a cure et elle reporte son attention ver la jarre à biscuits qu’il a poussée vers elle et pioche dedans avant de la renvoyer vers le gourmand.
Puis elle les pose sur la caisse à côté d’elle et se met en demeure de gérer les urgences en commençant par les pointes de flèche. Ce qu’il y a de bien dans un te charriot c’est que rien n’est vraiment loin et que les choses les plus difficiles d’accès s’atteint en s’allongeant ou s’étirant un peu, pour peu que l’on sache où elles se trouvent… Bien vite, elle met donc la main sur un fagot de traits dont elle en met une quinzaine de côté qu’elle ne modifiera pas. Il n’y aura peut-être pas que des bipèdes sur leur route…. La boîte à points grande ouverte sur ses genoux, elle compte les poinçons et les barbelées.

*Cela fera donc 10 poinçons et 20 barbelées. On a du pain sur la planche !*

Sans se retourner elle lance vers le cocher d’une voix claire :

« C’est pas plaisir que vous courez les montagnes pour rassembler vos matières premières ? Il vous serez plus simple de les acheter non ? Il doit y avoir d’excellents négociants qui se feraient un plaisir de vous avoir comme client non ? »

La première pointe de chasse vient de sauter de sa hampe poussée par le dos d’une lame de couteau. Au toucher elle saisit une des pointes qu’elle a sélectionnées et la présente à son futur emplacement. Il est préférable que l’assemblage se fasse légèrement en force, mais là une légère reprise de la hampe, petit copeau  par petit copeau, s’impose. Lorsque l’assemblage est terminé, elle vérifie la rectitude du tout avant de la mettre de côté, satisfaite de sa première flèche. A raison de 10 minutes par flèche si tout se passe bien, c’est-à-dire si la hampe ne se brise pas, si elle n’est pas obligée de re-trier une pointe qui aurait un défaut ou de refaire un empennage défectueux, de 10 minute donc, elle en a pour une bonne partie de la journée. Heureusement, dans un travail répétitif comme celui-là la cadence accélérera, espère-t-elle, au fil des heures. De temps en temps, elle scrute le paysage pour l’instant uni et dans lequel le regard porte au loin. Elle ne voudrait pas, trop concentrée sur ses réparations, passer à côté d’un signe qui pourrait lui révéler une présence qui, dans ses étendues solitaires serait forcément de prime abord considérée comme suspecte.
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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeLun 15 Fév - 10:39

Il s’étire, la charrette est partie doucement, et a prévu de garder ce rythme de marche bromesque rapide toute la journée, les bêtes sont endurantes et le conducteur habituer à ces longs périples. Puis elle lui pose une question et c’est avec plaisir qu’il y répond, les voyages en solitaire son long et c’est toujours plus agréable d’avoir un brin de conversation durant ceux-ci.

-“Durant les entrainement, maitre, ce n’est pas vraiment une question de supériorité mais ça pose des bases. Je n’ai pas toujours raison mais un étudient réfléchit plus quand dans la phrase il s’adresse à quelqu’un en disant maitre, que lorsqu’il le tutoie simplement. Je ne sais pas pourquoi, je m’en fiche, ça marche.
Le reste du temps tu fais comme tu veux, Brom me vas aussi, Monsieur si tu y tiens, officiellement je suis chevalier de l’ordre de la première Phallange d’Arghanat alors tu sais les titres, je m’en fiche un peux royalement, surtout dans les discutions, on est dans un chariot au milieu des plaines !
Dans le temple ça sera comme en Arghanat, au minimum Monsieur, parce que c’est des endroits où les titres sont importants, dans les plaines … Tu te débrouille, comme tu le sens. Au pire si ça ne me vas pas je t’en colle une. Au moins tu bossera l’esquive.

Quand aux voyages … Tu n’as jamais dirigé un temple toi ? Disons juste que j’ai besoin de sortir de temps en temps, de prendre de l’air frais, d’aller voir les amis. J’en profite pour aller faire un petit tour sur les pistes étonnantes qu’on m’a donné. Là par exemple je cherche un filon de Vif-argent … Le métal sans forme, paraitrait qu’il y en a un spécifique là dans les montagnes car il serait garder par une meute de Grisial. Personnellement j’en doute, pas leur endroit, ni leur zone, ni même la bonne saison pour les repro’ … Mais fallait que j’aille voir ça de plus près.

Pour le reste, j’ai plus d’un fournisseur, j’en ai même un bon nombre et certain plus secret que d’autres, mais quand il est question de métaux pour faire les âmes d’armes vivantes, alors je me déplace moi-même, au moins pour les voir chez le fournisseur. On ne déplace pas des choses aussi chères sans raison. Même si je suis l’un des seul grâce à Bor à pouvoir faire des vrais armes, il n’en reste pas moins que ces derniers sont très, voir trop cher.
La l’expédition que j’entreprends, à monté, m’aurais couter dans les 20 000Dias, si ils ne trouvent rien, suivant les mercenaires que j’aurait pris, si il avait trouver quelque chose ils auraient sans doute essayer de me le vendre, et puis ils auraient put passer à coté pour peux que leur œil ne soit pas entrainé … Donc je fais au plus cours. A acheté, si quelqu’un avait ce que je cherche … entre 10 000 et 50 000 Dias, environs…
Donc bouger mon derrière, malgré tout ce que je mange me coute moins cher. Même si pendant ce temps là je ne donne pas de cours, je ne forge pas…

Et puis il y a autre chose important, un forgeron à besoin de voir le monde, je participe à des tournois ou je les regarde pour voir le style de combat des gens, comment les armes doivent évolués … Je traverse les contré pour voir les gens, leurs outils. Bor me donne un savoir, mais il ne me dit pas où en sont les gens et ce dont ils ont besoin, il me dit juste comment crée quoi. Mais ce n’est pas parce que tu crée une offre qu’il y a de la demande.

Voilà pourquoi je me ballade.

Et toi, qu’est ce que tu fais loin de la cité des bois, ou alors tu l’as quitté il y a longtemps, j’ai reçut des nouvelles de personnes qui ferait fuir les animaux il y a quelques temps. Ceci dit d’habitude que ce soit l’un de tes métiers ou l’autre c’est plutôt les villes, tu dois être bien dépaysé ici. C’est pas le paysan du coin qui va te payer ton déplacement à un prix valable. Et puis les femmes sont plus revêche ici que dans les villes, les bruits cours vite et on se fait accueillir à coup de fourche voir pendre ou bruler pour avoir ensorceler un homme ou tuer un bourgmestre. Tout le monde connaît tout le monde. Et c’est encore pire dans certaines contré montagneuses.”


Il sourit et prend un nouveau cookie dans la jarre qui se vide rapidement, trop rapidement même au regard navré du géant donc la grosse main commence à avoir du mal à atteindre le fond et pourtant essaye avec moultes précautions de ne pas casser la jarre.

Il finit par attraper une couverte et reverser le fin de la jarre sur cette dernière tout en passant le pot à la demoiselle pour qu’elle puisse y mettre ses déchets où les pointes de flèche qu’elle compte utiliser pour ne pas les perdre.

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MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art Icon_minitimeLun 15 Fév - 14:24

Son bassin et son dos se balancent au rythme des cahots du chemin.  Elle n’a aucune expérience de l’équitation, mais son gainage et son habitude de ne pas lutter contre les éléments plus puissants qu’elle, lui a vite indiqué que rester raide dans le charriot allait bien vite la fatiguer. En outre la tâche d’adaptation des flèches qu’elle a entamée s’accommode bien plus de cette souplesse que d’encaisser les soubresauts de la carriole.
Elle est presque contente de se trouver exilée au bout du charriot dos tournée au sens de la marche. Cela lui permet de ne pas penser à ce que son visage peut communiquer comme expression à son compagnon. Elle n’a pas encore pris la mesure de son caractère ombrageux et pourtant bienveillant et craint encore à tout moment de rallumer la fournaise qui avait manqué de déborder la veille. Evidemment, un dos peut en dire beaucoup mais là, elle penchée sur son bricolage et lui tournée vers la route, les voilà chacun dans leur bulle de secret si jamais secret il doit y avoir.

Les questions de protocole sont bien claires dans la tête du forgeron et le deviennent aussi rapidement pour la rouquine qui hoche la tête. Ce sera donc maître et le vouvoiement. Le mélange des genres ça se finit parfois en malentendu, qui pro quo qu’il vaut mieux en l’occurrence d’éviter.
Elle tranche une généreuse longueur de fil fin mais solide. Rein de plus contrariant de ne pas avoir la longueur suffisante pour la ligature d’un empennage et celui-ci a bien besoin d’être revu si elle ne veut pas qu’il lui blesse la main au lâcher de corde. Elle rit à la référence à l’esquive.

« A moi de me tenir sur mes gardes alors…

C’est peut être indiscret, mais vous-même. Je suppose que vous avez eu un maître… »


La question peut être entendue comme le colosse le souhaitera et la réponse sera selon, un simple oui, ou plus développée.

*S’il me dit que c’est le Duc, je ne saurai plus quoi penser ou plutôt…*

Elle sait cependant que la probabilité que ce soit la bonne réponse est infime, mais celui-ci semble s’immiscer dans tous les recoins de la vie et des conversations du forgeron et le belle commence à faire une fixation sur son personnage…

« Non en effet je n’ai jamais rien dirigé. Mais je comprends que prendre l’air fasse du bien. Se dégager des obligations, des rendez-vous… Bien que j’aie du mal à imaginer tout cela »[/b]

Pour être exact, autant elle imagine bien Brom Ode'Bahalmarche en forgeron en maître d’arme autant en chevalier et en prêtre, elle a plus de mal.

*Si ça se trouve, si nous le voyions à l’œuvre dans ces rôles nous serions tout de suite convaincues, ma douce…
_ Du vif argent ?...*


Elle a déjà entendu parler de ce métal mais a forcément du mal à croire à ses propriétés. Mais si la « Main de Bor » en parle et en a besoin c’est que tout cela est bien réel, elle n’en doute pas. Elle aura peut-être l’occasion d’en voir et pourquoi pas d’en profiter. Déjà elle fait un rêve de lame en « métal vivant ».  Elle interrompt la reprise de la hampe de la flèche qu’elle repose sur ses cuisses et son regard se perd vers des forges imaginaires où les métaux prennent vie sous les coups d’un forgeron d’airain aux couleurs vibrantes et rougeoyantes. L’allusion au grisals passe alors au deuxième plan et d’ailleurs elle est plutôt d’accord. La bête est plutôt connue sur le territoire de Phelgra et aussi pour être plutôt solitaire. Une meute serait étonnante, à moins de qualifier ainsi une femelle et sa portée…

*En fait il est aussi curieux que nous, même s’il nous a fait une scène hier.
_ Ou alors l’occasion de mettre la main sur un tel filon ne se laisse-t-elle pas passer…*


La suite est considérations commerciales et elle doit bien l’avouer ces choses-là dépassent un peu bien qu’elle comprenne parfaitement la logique déployée ici, mais elle a du mal à garder une cassette à peu près pleine histoire de se procurer ses petites envies, ce n’est pas elle qui irait faire des leçons de gestions à qui que ce soit. Ce qu’elle comprend le mieux est la répugnance à engager et faire confiance à des mercenaires. De son côté elle vend bien évidemment ses services mais serait très chagrinée de devoir se transformer en commanditaire. Peut-être que connaître l’autre côté de la barrière rend paranoïaque…
Elle prit un ton enjoué

« J’avoue que si je trouvais quelque chose d’assez exceptionnel, je prendrai peut être le risque d’essayer de doubler mon commanditaire… Ceci dit ce doit être très mauvais et pour les affaires et pour la survie. Si on commence à avoir une réputation de garce, plus personne ne doit vouloir vous engager… Et puis je suppose que vous ne devez pas laisser le temps à vos indélicats de profiter de leur … profit ?... »

Elle avait parlé comme si cela ne la concernait pas alors que cette pensée, lui avait mainte fois traversé l’esprit. On tombe parfois chez ses victimes sur des objets qu’il vaut mieux laisser de côté comme si on ne les avait jamais vus.  Elle laissa passer un silence pour lui permettre de juger de la rectitude de la flèche et poursuivit.

« Qu’est-ce que vous préférez ? La forge, l’enseignement, le combat, la prêtrise ? Je m’avance peut-être, mais on ne vous nomme pas la « Main de Bor » pour rien… La prêtrise et le forge doivent être presque la même chose pour vous non ? »

Les premières confidences du forgeron avait visiblement mis la rouquine en confiance et commencer à pousser ses questions un peu plus loin. Entre autre, cela l’intéressait assez de voir jusqu’à quel point le prêtre poussait l’anticipation dans tous ses domaines d’activités et elle devait bien admettre qu’elle n’était pas déçue. En même temps comment se maintenir au sommet de la hiérarchie si on ne se tient pas au courant de ce qui se fait ou de ce qui apparaît de nouveau dans le monde ? Bien fat et prétentieux serait celui qui se considèrerait éternellement intouchable sans s’adapter en permanence !

Elle posa lentement la flèche avec les autres, un peu surprise des questions et des allusions du chevalier. Elle était pourtant sûre que ce qu’il avait vu d’elle lui suffisait à se faire son opinion et que sa curiosité était bien moindre que la sienne. Apparemment elle se trompait et ne savait pas si elle devait en être flattée ou non. Elle savait juste qu’elle ne pouvait se permettre de répondre avec autant de désinvolture que le haut prêtre qui était protégé par sa légende et par un Duc dont la réputation n’était plus à faire. De son côté, elle avait hérité de la caste des Ladrinis, mais c’était un héritage à double tranchant, c’est pourquoi elle essayait d’en rester en marge et de se faire la plus petite possible dans le réseau. On ne lui demandait d’ailleurs presque jamais rien en retour sauf une fois où il avait été question de faire un coup de force contre la prison qui détenait un des membres émérite de la caste, mais le projet semblait avoir fait long feu et elle ne l’avait pas regretté plus que cela. Pour revenir à la question du  Lhurgoyf, elle en apprenait avant d’y répondre qu’il avait deviné beaucoup sur elle. Trop peut-être, mais elle décida de ne pas relever. Elle interrompit son occupation du moment et se tourna d’un quart de tour. Elle posa son pied gauche sur le plateau, le genou à hauteur du visage, l’autre jambe pendant encore dans le vide, ses mains jouant machinalement avec le couteau à ravaudage de flèches.

« Qu’est-ce que je fais ? Je cours après les forgerons… Plus sérieusement oui je dois avouer que je suis assez dépaysée ici. La ville est plus mon domaine, mais les souvenirs ne partent pas comme cela même s’ils remontent à plus de 400 ans… »

*Des souvenirs oui ! Mes souvenirs ma colombe !*

« Mais pour répondre à votre question, j’étais déjà trop spéciale avec ce défaut de… Bref avec les animaux vous voyez… mais quand je me suis entichée d’un Terran… Nous ne sommes pas réputés pour notre ouverture d’esprit, nous les Sindarins donc… Enfin vous avez compris, je suis une exilée. Mais je pense m’être plutôt bien adaptée à cette condition… »


Elle sourit en direction du conducteur du charriot sans être sûre qu’elle croiserait son regard avant de s’esclaffer doucement.

« Pour qui me prenez-vous ? Je sais me tenir ! Je ne compte ensorceler ni tuer personne ! Sauf si vous m’en donnez une bonne raison…
J’ai bien compris que nous avions tout intérêt à nous montrer discrets… et sans vouloir vous offenser qui de nous fera la plus peur aux braves gens ? Vous avez juste l’avantage que peu d’entre eux osera vous chercher noise !…»


Décidément l’étiquette n’était plus ce qu’elle était et lorsqu’elle vit le géant se retourner elle redouta que la jarre ne lui soit envoyée en guise de représailles à son impertinence, mais se rassura vite. Sans réfléchir elle regarda la fond du récipient où seules subsistaient quelques miettes avant d’y loger les traits déjà apte à servir.
Elle avisa une petite hauteur à quelques jets de flèches de là. Un bon endroit pour se faire une idée des alentours avant d’arriver aux racines de la montagne. Elle empoigna son nouvel arc et le carquois plein de flèches encore à quadrupèdes et sauta souplement en bas du charriot avant de lancer :

« Puisque je n’ai plus droit aux biscuits, je vais aller voir de là-haut ce qui nous attend dans les environs ! On se retrouve dans une petite heure. »

La pente la ralentissait un peu mais ne parvenait cependant pas à l’essouffler outre mesure, entrainée qu’elle était aux courses sur les terrains les plus variés. De plus en plus variés d’ailleurs depuis quelques temps depuis qu’elle avait découvert le sable, les pierriers, les prairies alors qu’elle n’était alors habituée qu’au pavé et aux toits des villes. C’était surtout alors ses articulations qui avaient dû apprendre à adapter leur ressort à l’élasticité du sol. Elle arriva bientôt au faite de la l’éminence et observa le paysage dans lequel le charriot semblait enfin d’une taille raisonnable.

Rien de suspect n’attira son regard et s’est rassurée qu’elle rejoignit bientôt le véhicule en prenant soin de passer par l’arrière pour ne pas effrayer les chevaux.
Les choses se passèrent comme le colosse l’avait prédit avec juste une courte halte repas, étonnamment courte pour ce qu’elle avait vu de l’appétit gargantuesque du forgeron. Le chemin avait pris des pentes de plus en plus abruptes avant de s’engager dans les sous-bois. C’est à la sortie des futaies, dans les alpages sous une falaise que la mine, destination du jour leur présenta son ouverture.
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