Art contre Art - Page 2

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 Art contre Art

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Fév - 9:21

“J’ai eut plus d’un maitre, j’ai eut une vie assez longue pour ça. Et je m’entraine toujours avec les maitres d’arme de la forge. Donc je ne sais pas trop comment répondre à ta question.

Quand au imbéciles, j’ai encore un bon réseau même parmi les mercenaires, au mieux ils sont finit et n’auront plus de contrat, je suis assez bien placé pour qu’on m’écoute. Au mieux, ils disparaîtront mystérieusement. Le mystère rajoute à la réputation tu ne pense pas ?

C’est une même pièce gamine, tout ne forge pas sans savoir ce qu’est le combat, tu ne forge pas sans écouté le battement de cœur de Bor, et tu ne guide pas sans enseigner …
Mais je dois t’avoué que ce que j’aime le moins est enseigner, je suis bien mieux quand le monde est loin de moi, que je suis juste avec mon marteau, le métal et Bor.
Je retrouve ça dans le combat aussi, le monde, les sensations ne sont que des signaux envoyer par ton corps pour te prémunir, t’informé. Là où tu es vraiment ils ont une importance moindre, car ils sont tous là, il n’y as pas d’homme, juste des amis et des ennemis, rien de plus. Tu te détache de la vie et de la moral, des considérations absurdes que le genre Humain à monté, tu t’approche de Bor. Ca répond à ta question ?”


Il sourit en lui jetant un regard par-dessus son épaule, la laissant travailler pleinement, le travail à toujours ce petit quelque chose de bon, de doux, qui vous pousse à être vous-même, et à vivre. Il est de ceux qui considère le travail comme une nécessitée pour vivre.

“400 ans, et dire que je t’appelle Gamine … Même en vérité je pense avoir le droit, donc je vais continuer, après tout tu n’es rien qu’une mignonne petite demoiselle encore jeunes aux charmes bien veillant. Alors gamine te vas pas mal n’est-ce pas ?

Quand à faire peur, oui, mais c’est devenu une habitude, tu aurait vue la fille du magasinier la première fois que je lui ai sourit, on aurait cru que j’allais la violé sur place, on m’a raconté qu’elle est resté plusieurs heures dans l’arrière boutique replier sur elle-même, maintenant elle à juste envie de me cracher dessus, les choses s’améliores. Mais oui dans ses contrés c’est une longue histoire, ceci dit comme je passe parfois et que je suis reconnu comme la Main, on ne me fait jamais de problème. Et même les monstres me laisse tranquille normalement si ce n’est pas une marque que je fais peur ça ! Pourtant les chiens et les chevaux m’aiment bien. Comme quoi.
Bah il y a aussi les gens d’Arghanat qui m’apprécie, je n’ai jamais reçut des propositions qu’en Arghanat d’ailleurs, mais bon, c’est aussi car mon nom est inscrit sur la Stèle des MangeCoeur.
Tu a dût contourner Arghanat si tu es une proscrit, mais en entendre parler tout de même… C’est un peux la patrie de mon Cœur. Alors j’en parle souvent tu ne m’en voudras pas.”


Il s’étire et la laisse partir en mangeant ses derniers gâteaux, non mais ho, des gâteaux, il ne faut tout de même pas pousser … Il veut bien lui en proposer, mais de là à ce qu’elle est réclame. Une petite moue plus tard il se sourit à lui-même enfin seul. Pas qu’il ne l’apprécie pas, bien au contraire, elle a du tempérament, est vivante, et lui rappelle un peut les êtres avec qui il a trainé dans la Première. Compétente, un peu folle, et faisant tout pour aller au bout de leur rêve.

~~~~~~~~~~~~~~

Le bois, la monter où il descend pour marcher à coté et alléger la charge des chevaux, si la gamine ne pèse rien, lui c’est une autre histoire, et les grincements du chariot en atteste alors qu’il descend avec douceur et délicatesse.

Mais déjà la mine est là, il sort des piquets de fer et une longue corde avec lesquelles il va faire un padoque entre le bois et la prairie. Puis il amène un sceau qu’il remplie à une source à coté de la mine, enfin il amène du grain qu’il disperse et les deux énormes monstres qui sont à première comme à seconde vue, des chevaux et les enferme avant de s’étiré à nouveau. Il est habituer à ce genre de chose, et n’attache que peux d’importance à ce que fait la demoiselle.
Rapidement il tire le chariot devant l’entré, l’arrière au niveau de la mine, bloquant en partie l’entré et laissant juste un passage pour un Brom qui fait un effort. Là il verrouille les deux freins et sort enfin des couvertures qu’il installe là sur le sol.

Enfin une fois son nid près il sort l’un des sacs et lance un pain à la demoiselle ainsi que lourd morceau de viande sécher et quelques légumes frais.


“Pas de feu ce soir, c’est le début de la région, je ne veux pas avoir les brigands sur le dos aussitôt. Si tu as froid dans la nuit tu prends une autre couverture il y en a là au fond ou tu peux venir contre moi, j’ai … Disons une température anormal. Moi ce voyage m’a crever donc je vais dormir, et puis le demi sommeil ça repose mal, alors autant en avoir autant que possible. Comme tu as vue les chevaux voient les deux pistes qui permettent de venir à la mine, si jamais quelqu’un approche tu les entendras.

Planning de demain matin, entrainement dans les couloirs, puis je m’enfonce dans le machin, je ressors ce soir normalement. On décollera demain matin. Je te conseil de t’étiré avant de te coucher, mais je suppose que tu le sais déjà.

Sinon qu’espère tu de mon enseignement en arme ?”


Il s’adosse au couloir en mangeant, il a déjà sorti plusieurs armes qui sont posé à coté de l’endroit où il va dormir, à un demi-mouvement de sa position actuelle. Il fouille dans le sac avec son habituel sourire.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Fév - 16:53

Il ne semble rien vouloir cacher et la rouquine a juste une envie en profiter et relancer la discussion chaque fois qu’une réponse lui semble incomplète ou amène une question supplémentaire. Elle conçoit la plupart des choses, mais tout de même, avec son expérience, ses compétences il doit lui être de plus en plus difficile de progresser…

« Répondu oui je pense, mais tout de même, à force il doit vous être de plus en plus difficile de trouver quelqu’un qui puisse vous apprendre quelque chose. Vous entraîner certes, mais vous faire progresser ?... »

Elle avait adopté un ton désinvolte pour parler des trahisons possible, mais sur le sujet, le forgeron ne semblait pas vouloir plaisanter comme si sa réponse était une sorte d’avertissement à la Ladrini. Elle eut une moue entendue. Elle avait compris le message et de toute façon, elle n’était ni suicidaire, ni missionnée pour s’en prendre au Chevalier. Qu’aurait-elle à y gagner ? Elle avait compris en outre les codes qui régissent ces milieux depuis fort longtemps. Le mystère… Oui en effet, c’était d’ailleurs ce qu’elle s’attachait à cultiver dans son art. C’était sans doute les moments (les seuls ?) où elle bénissait sa nature de Syliméa qui lui permettait de prendre un nouveau visage, une nouvelle apparence à chaque fois. Elle ne cherchait pas de réputation, et elle préférait qu’on ne puisse pas faire de lien entre ses différents contrats, les différentes morts violentes qu’elle semait derrière elle.
Elle répondit comme perdue dans ses pensées :

« Le mystère… Oui... »

Il disait aimer le moins enseigner et pourtant il ponctuait ses réponses d’un « ça répond à ta question ? » pour s’assurer qu’il s’était comprendre, qualité pédagogique. A moins que ce ne soit pour entretenir la conversation ce qui serait paradoxal pour quelqu’un qui disait souhaiter rester loin du monde. En tout cas elle appréciait encore plus la chance qu’elle avait et se demandait même à quoi elle devait cette faveur. Car à n’en pas douter, il s’agissait d’une faveur qu’elle ne comptait pas mésestimer. Pourtant peur d’en faire trop, difficulté à avouer  qu’elle appréciait le geste ? Elle garda le silence là-dessus et puis elle se demandait vraiment, si le Maître d’arme était en quête de reconnaissance, en tout cas celle des mots. Comme elle voyait, il se fiait sans doute plus aux actes…

Elle admirait l’unité que le colosse avait réussi à donner à toutes les facettes de son personnage. Elle n’était pas sûre de tout saisir mais quelque grandes lignes directrices se dégageaient de ses propos et parmi elles celle de l’amitié. L’amitié, une notion qu’elle avouait devoir encore découvrir. Elle l’avait peut-être croisée sans s’en rendre compte… L’autre ligne directrice était sa foi en Bor. Elle qui n’avait aucune croyance en une quelconque divinité devait bien avouer que cette façon de vivre la sienne avait quelque chose de grand, même si elle n’était pas encore prête à lui emboiter le pas dans cette direction…

« En tout cas je crois que je comprends votre façon de voir les choses… »

Elle sentit soudain son regard dans son dos et se retournant lu montra le trait qu’elle venait de terminer.

« Et de sept ! »

La septième donc alla rejoindre ses sœurs bien rangées les unes contre les autres. Elle haussa les épaules, les questions d’âge ne la concernait pas beaucoup et elle s’y perdait un peu pour être exact. Elle sentait bien qu’en termes d’expérience concrète, elle demeurait très jeune, pourtant les souvenirs que lui avait légués la Sindarine en faisaient quelqu’un de beaucoup plus âgée. Et puis gamine dans le bouche du Lhurgoyfs n’avait rien d’insultant plutôt même affectueux alors elle acceptait volontiers ce surnom ou ce sobriquet selon le point de vue.

*Au charme bienveillant ?!!!*

C’était bien la première fois qu’on parlait d’elle de cette façon. Ceci dit pour être exact, c’était bien la première fois qu’on lui parlait d’elle. Entre les fois où elle s’était composée une apparence et une attitude qui ne laissait le choix que de parler de cette façade et les fois où on faisait bien autre chose que parler… Une seule personne avait eu le loisir de le faire mais… Un petit pincement au cœur gomma une seconde le sourire que le forgeron venait d’allumer sur son visage, mais elle se ressaisit, elle n’était pas très perméable aux regrets et à la nostalgie.

« Va pour gamine alors ! »

La seule chose dont elle doutait était l’adjectif bienveillant. Elle ne faisait rien pour paraître particulièrement mauvaise, elle faisait même tout le contraire la plupart du temps histoire de tromper son monde, mais elle avait bien conscience que ses mœurs, ses occupations sa façon de voir la vie n’en faisait pas quelqu’un de bienveillant. En l’occurrence, elle se gardait bien de détromper son mentor, ne serait-ce que parce que cela lui faisait plaisir qu’il ait cette image d’elle.

Lui, vivait parfaitement bien apparemment avec l’image qu’il avait de lui-même ou celle que lui renvoyait le monde. Conscient de sa nature « exceptionnelle » et à certains égard monstrueuse dans ce que cela représente d’outrance pour le jugement commun. Elle se demanda qu’elle image elle avait réellement du géant. Elle était passée par tant d’émotions depuis qu’elle était entrée dans l’auberge la veille que géant en était presque passé au second plan alors qu’il é »tait paradoxalement au centre de ses préoccupations. En premier lieu, soit qu’elle avait d’autres choses à penser soit qu’elle se soit déjà faite, grâce à son enquête, une image d’un Lhurgoyfs, elle n’avait pas éprouvé de crainte ou de dégoût particulier, de la crainte ou certainement, de la stupeur tant elle était en dessous de la vérité lorsqu’elle l’imaginait. Ensuite la sainte colère qu’il avait manifestée avait mis en avant ses émotions et exacerbé ces caractères lhurgoyfs et l’avait fait craindre pour sa vie avant que sa première leçon la fasse changer de catégorie le prêtre. Insensiblement il était passé du côté des êtres d’exception tout de même fréquentable parce qu’ils ne se mettent pas en dehors du monde même s’il crie aussi fort qu’il peut le contraire. Elle observa le dos qui dirigeait le charriot se refaisant le portrait physique cette fois du géant. Son côté bloc de granit mal dégrossi, se bronze non encore poli, ce chêne séculaire lui enlevait toute chance il est vrai de figurer au panthéon des belâtres, mais sa nature monolithique physiquement autant que dans sa façon d’être en faisait quelque chose qui avait à voir avec la beauté. Une beauté peu commune, rebutante peut être même, effrayante, mais beauté tout de même.

« Des propositions ? Quelles propositions ? »

Avait-elle bien compris en pensant proposition de mariage ? Et Audrey ?

«En quoi les gens d’Arganath sont-ils différents ? Dans ce que je sais de cette contrée, ils ne sont pas réputés pour leur accueil ni leur ouverture d’esprit…»

Elle regarde quelques instants le colosse  monter son bivouac. Elle doit faire attention à ne pas rester trop près des chevaux qui renâclent chaque fois qu’elle se présente à moins de 6 ou 7 mètre. Mais elle aussi a des choses à faire…

*Bon, si nous ne voulons pas que nos achats ne servent à rien on a un peu de pain sur la planche…*

Elle descend les rouleaux qu’elle a eu tant de mal à hisser  dans le charriot et se met en devoir d’étaler soigneusement les trois filets les uns dans le prolongement des autres. Quelques nœuds pour les solidariser, puis elle déroule une longueur le long des deux grands côtés  du filet ainsi constitué. Là encore elle lie ce dernier aux corde par quelques épissures, grossières soit, mais qui empêcheront les cordes de coulisser le long des filets.
Le temps qu’elle fasse tout cela, le paddock est monté, les bêtes nourries, le charriot manœuvré. Il faut qu’elle aille encore chercher quelques perches qu’elle trouvera et débitera à l’orée du bois en préservant une petite fourche à leur extrémité. Cela permettra si besoin de redresser les filets en tirant sur le sommet des perches. Le tout ne sera pas utile ce soir car les remarques du forgeron sont exacte, l’endroit n’est pas difficile à faire surveiller contre leur gré par les bêtes. Elle replie donc soigneusement et remet le tout dans le charriot. Elle s’adosse contre la roue du charriot et travaille son esquive lorsqu’après avoir attrapé le pain la viande arrive sur elle plus vite qu’une baffe de maître d’armes.

*Pas de feu c’est logique…*

« Légumes frais sans cuisson ? »


La belle a un régime très protéiné alors les légumes n’en font partie qu’occasionnellement et crus… Une carotte à croquer éventuellement… En quelques bouchées le repas est expédié. Elle s’étire consciencieusement toutes les parties du corps avant de penser à l’endroit où elle va dormir. Le programme du lendemain lui convient parfaitement et elle est déjà impatiente de poursuivre son apprentissage. Elle étale une couverture à côté, tout à côté de celle du forgeron brasero et en pose une par-dessus en attendant d’avoir fini de se préparer.
Elle s’interrompt pour réfléchir. La question la prend un peu au dépourvu.

« Si je répondais énormément, ce ne serait pas très précis. Etre meilleure ? La meilleure ? Je sais ça peut paraître présomptueux, mais… »

Elle baissa la tête en fronçant les sourcils et fouettant l’air de la main. Elle relava le front le regard sévère.

« Je sais c’est stupide. Sinon, survivre plus longtemps et puis… Vous montrer que je ne suis juste une crapule ignorante et capricieuse. Pour tout ça, je suis prête à travailler dur. »

*Tu viens de prouver le contraire de ce que tu racontes !*


Irritée contre elle-même, elle sortit l’arc et les flèches pour les poser à côté de ses couvertures avant d’oser timidement

« Et vous ? Pourquoi avez-vous accepté de le faire ? Pas seulement pour passer le temps pendant votre voyage… »

*Là tu n’aurais peut-être pas dû lui poser cette question*


Elle n’aurait peut-être pas dû mais la question restait en suspens depuis la veille et il était peut-être temps d’y répondre…

Elle délaça son pourpoint et ôta ses bottes sans oser regarder du côté du géant, se demandant comment son mentor allait réagir à sa réponse et à sa question.

« J’ai toujours droit à une petite place contre vous ? »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Fév - 21:34

Il sourit, toujours dans cette échange bizarre à l’abri du temps qui cours, cette échange qui semble fixer quelque part autour ou sur le chariot, quelle est l’importance si ce n’est cette hégémonie gracieuse qu’il a sur le temps le pliant à ces désire d’échange entre deux personnes de bonne ententes, échange entre un maitre d’arme et son élève.

“Tu rigole gamine, ou alors tu as oublié ce qu’était l’entrainement, autant on apprend toujours vite au début ou avec un bon maitre, reforgeant ces bases, voyants les détailles qu’il nous manque, autant plus on apprend plus il est dure d’apprendre.
Je suis comme tout le monde, quand je prends une arme que je connais moins bien j’apprends vite, au marteau, à la hache, la hachette ou à main nue, là j’apprends plus lentement.
Mais en combat tu apprends toujours, lorsque tu cesse d’apprendre, ou que tu crois cesser d’apprendre, c’est que tu es morte.

Cependant c’est aussi pour ça que j’aime retourner en Arghanat, là bas il y a des gens qui vouent leur vie au Duc, mais aussi à une arme, et quoi qu’il arrive, je ne serais jamais aussi bon avec cette arme là que cet homme de la première. D’autant plus que ces fourbes s’entrainent entre eux. Si je dois forger un nouveau fusil, j’irais voir Pha, si je dois forger une griffe à chaine …
Bah je m’emballe, tu as comprit l’idée.”


Il s’adosse et le voyage continue, il a bien insisté sur la laissons entre la vie et l’apprentissage car pour lui c’est une vérité crue, comme le fait que la vie est lié au travail, si on arrête de travailler, alors on se laisse juste mourir dans un lit sans même partager son savoir, car enseigner est un travail…

Mais le temps le reprend et une autre question fuse, Arghanat…


“Tu ne connais pas Arghanat alors …
Comment te décrire ça simplement, Arghanat c’est le Duc de Seh, c’est lui qui l’a fait vivre et traverser les siècles. Arghanat c’est autour du Duc…

Et donc tout ce qui est autour du Duc en permanence est juste Arghanat, les gens y comprit.
Mais il faut aussi que tu comprennes que le Duc de Seh travail en permanence, avec tous ses hommes, qu’il donne de son argent gagné pour qu’Arghanat soit plus belle… Qu’il est à l’écoute et que les Arghanatiens eux même trouve que l’herbe est plus verte en Arghanat qu’a coté.

Arghanat à toujours eut une certaine vision du monde, et de la guerre, le rêve de tout enfant d’Arghanat, homme ou femme, c’est d’entré dans la première Phalange et de protèger le Duc.
Alors quand tu es un ami du Duc, membre des MangeCoeur qui sont l’élite de la Première, c’est un peut être Duc ou Comte. Donc on te fait des propositions.

Ca doit te semblez bizarre …
Ils n’ont juste pas la même notion, tout le monde là bas est payer, pas parce qu’il fait quelque chose, mais parce qu’il est. Mais personne ne pense à ne pas travailler, ils entretiennent leur maisons, les vieux aide les jeunes aux travaux long et à maitriser, alors que les jeunes sont dans les champs … Et plus tu es important pour la société plus tu gagne. Mais le plus important n’est pas le salaire, c’est la reconnaissance du Duc, parce que c’est le Duc.

Je crois que je viens de te ruiné Arghanat …”


Pourtant ces yeux sont ceux que quelqu’un qui croit à ce qu’il raconte, qui l’a vécu et qui est certain que ça fonctionne. C’est les yeux pétillent de quelqu’un qui parle de sa mère, de sa femme tant aimé, ou simplement de sa vie de passion. C’est les yeux et les gestes d’un chevalier qui lui aussi croit en Arghanat. Et son sourire un peu penaud tourné vers elle cacher sous ses yeux qui parlent en étincelant en dit bien plus que tout le reste. Arghanat c’est Tekum Seh …

Mais le temps s’engouffre sur ses phrases qui n’attendent pas de réponse, juste une réflexion personnelle, comme si cela pouvait les inscrire comme réel alors qu’elles semblent sorties d’un rêve bizarre.
Mais le rêve s’engouffre dans le noir de la mine, à la fin d’un repas le géant s’est posé sur son tas de couverte et à hotter sa chemise et ses bottes, il ne craint pas le froid et son corps réchauffe bien mieux qu’une de ses bouillottes de pierre qu’on met dans le fond des draps. Alors elle répond, durement comme si elle s’emballait sur un sujet sensible, puis doucement comme si elle avait perdu quelque chose.

Pendant quelques longues secondes il ne répond rien, perdu quelque part dans ses pensés invisible caché dans l’ombre du dos de la demoiselle, disparut simplement. Puis une grosse main attrape la petite chose et la tire contre lui, quelques par assis sur ces couvertures. Son autre main passe dans ses cheveux et lui pose sa couverture sur les épaules puis il s’allonge juste à coté d’elle et répond. Sa voix est calme, souriante, elle fait écho à ces yeux clos qui regarde le plafond alors que ses bras sont derrière son crâne.


“Bien entendu que tu peux toujours te mettre contre moi. Pourquoi tu ne le pourrais pas ? Parce que tu te cours après ? Je ne vois pas ce que ça change …
Je sais ce que tu veux, mais tu te trompe de chemin.

Je ne te forme pas comme une épreuve, je ne fais pas passer d’épreuve aux gens. Je te forme parce que tu as promis de protéger Audrey, et que tes yeux m’ont dit que tu le ferais, quoi qu’il t’en coute. En ça, et c’est suffisant tu mérite d’être mon apprenti le temps d’un voyage.

Pourquoi je t’ai prit ? Pour de nombreuses raisons, la première, c’est qu’il me fallait quelqu’un pour la protéger. La seconde c’est que je lui ai promis de toujours, dès qu’il m’en serait possible, donné une seconde chance aux gens, comme le Duc m’en a donné, et comme je lui en ai donnée une.
La première fois que j’ai rencontré Audrey elle voulait me tuer. Tu me fais un peux penser à elle, elle était têtue aussi, Tekum disait même buté... Je l’aurais tué si … Maintenant je tiens ma promesse, et j’ai besoin de toi pour la protéger. Je ne pourrais pas perdre ce tableau.

Il n’y a pas de troisième point, pas de jeu, pas d’imbécilité, pas de compagnie bizarre, bien que j’aime bien parler je peux le faire avec Bor … Juste pour ces deux raisons, la promesse et sa protection. Si ça t’embête tu peux partir, je ne peux pas ne pas te payer, alors je te paye en cours.

Alors ne t’en fait pas gamine, tes yeux ont déjà prouvé que tu n’étais pas une vrai crapule. J’ai plus de huit cent hivers, on apprend à regarder les yeux, et même si tu as l’habitude de jouer de ton visage, tu avais trop peur et trop de rage à ce moment là pour les contrôler vraiment … C’est à ce moment là que j’ai comprit que je devrais tenir ma promesse.
Je ne prête pas un arc travaillé par moi-même à une crapule ignorante.

Alors tue tes soucis, dors, colle toi au vieille ours, il n’y a pas de nuage, la nuit vas être froide, demain matin le sol sera geler, ça n’en sera que plus drôle dans les couloirs. Demain jeux de jambe et démentions !”


Il tire l’un de ses grands bras autour d’elle et met sa couverture sur eux deux, une lourde couverture bien tanné dans une peau de grizzli. Après tout, n'est pas Brom qui veut, et que serait Brom sans une lourde couverte en ours ?

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Fév - 21:05

Elle ne sait pas s’il a vraiment compris sa question, mais toute parole du maître est bonne à prendre. Sur le sujet elle n’a rien à répondre déjà convaincue de la chose depuis bien longtemps. Elle serait sans doute la plus mal placée de prétendre n’avoir plus rien à apprendre. Elle connaît aussi les limites de l’entrainement seul. Petit à petit on tourne en rond au moment où les mêmes enchainements et les mêmes exercices deviennent routine et qu’on en parvient plus à explorer de nouvelles frontières à ses compétences avec la joie de repousser les limites de ce dont on se croyait capable. On peut passer des mois à chercher la nouvelle technique qui nous fera gravir une marche supplémentaire ou alors rencontrer le maître qui vous l’enseignera en quelques conseils.

*Bien sûr et si on ne le fait pas d’autres le feront et nous feront disparaître…
_ Oui d’une manière ou du autre.*


Mais le travail ne faisait pas peur à la rouquine. Un sourire entendu se dessina sur son visage mais elle ne répondit pas au maître. En veine de de confidence il eût été stupide l’interrompre et de risquer de réveiller l’ours taciturne qui sommeillait en lui…

*Cela pose une autre question, mais gardons là pour une autre fois…
_ Oui ! Que vaut-il mieux ? Se montrer polyvalent ou spécialiste ?
_ Polyvalent peut permettre de s’adapter à plus de situation ma belle
_ Oui mais tu as plus de chance de tomber sur un adversaire qui maîtrise mieux ce que tu mets en œuvre ma chérie. Alors que si tu es spécialiste…
_ Spécialiste te lite dans les choix et les terrains…
_ Conclusion, il faut être spécialiste de tout ? C’est désespérément difficile à atteindre beauté !...
_ Si tu n’essaies pas… Et puis on est loin du compte. Prenons déjà ce que nous pouvons de tous les enseignements ce sera déjà un début…*


La Ladrini avait tant l’impression depuis qu’elle avait sa formation auprès du Maître d’Armes d’être la dernière des débutantes, qu’elle avait un besoin urgent se prouver qu’elle valait encore quelque chose. Sans douter le danger de vouloir franchir les paliers trop vite avec un maître trop au-dessus de ses compétences…
Elle reprend sa respiration pour signifier qu’elle est sur les principes énoncés bien sûr en accord complet avec son mentor, mais la voici tombée dans le piège de ses volées de question qui impliquent des volées de réponse, aussi se contente-t-elle d’écouter en silence le colosse vanter les mérites de sa patrie d’adoption. Patrie qui semble luii tenir tant à cœur qu’il s’étonne que quelqu’un puisse ne pas la connaître. Sa description la laisse songeuse. Elle avait ses pénates à Hespéria et s’y trouvait bien, mais jamais elle n’avait ressenti ce genre de sentiment pour cette cité ni même pour le pays tout entier, même si sa rencontre avec le monarque d’Eridania avait quelque peu fait évoluer les choses. Et puis il y avait, le Duc. Le Duc qui prenait toujours plus de place et qu’elle soupçonnait le haut Prêtre d’aduler plus que raison. Même si ce dernier était paré de toutes les vertus et de tous les mérites, elle ne parvenait pas à comprendre cette admiration sans borne qu’un être aussi exceptionnel que Brom Ode'Bahalmarche lui portait.

*Mais nous-mêmes ? Ne sommes-nous pas en train de faire la même chose avec notre Maître ?
_ C’est quelque chose à laquelle il faudra veiller à ne pas reproduire ma toute belle…*


« Sans vouloir manquer de respect au Duc dont je vais peut-être fouler le territoire… »

Elle avait entamé une objection à mis voix et celle-ci s’était éteinte dans un murmure consciente qu’elle n’avait sans doute pas le droit de se montrer présomptueuse et blessante envers son mentor alors qu’Arganath ne représentait rien pour elle et surtout pas une ennemie. Alors pourquoi mettre en doute que le Duché serait toujours aussi paradisiaque qu’il semblait l’être ? Il y avait sans doute un ressort qui faisait la faiblesse de ce territoire enchanté. Il suffisait de le trouver… Personnellement elle n’en avait cure mais craignait que de telles réflexions soient mal interprétées voire même prises pour des menaces. Par contre quelque chose la faisait douter de prendre un jour domicile dans le Duché. La foi dans la guerre. Certes par les temps qui couraient, préparer la guerre permettait d’avoir la paix, mais cette sorte de vénération de la première ne se limitait pas à se tenir prêt à toute éventualité.
Cela avait quelque chose de malsain aux regards de la rouquine qui pourtant aimait la vision du sang qui coule…

*Certes ma jolie, mais un joli sang s’écoulant en paix sur une peau presqu’encore vivante. Un sang rouge vif ou sombre ou même noir que l’on peut prendre le temps de regarder se répandre, voire de goûter…*

Un éclat gourmand passa dans ses yeux de jade, à la pensée des arômes métalliques sur sa langue…

*La guerre est brouillonne ! C’est un gâchis ! La guerre est laide !*

Il n’avait pas tort. Cela lui semblait bizarre en effet mais elle ne se sentait pas au bout de ses surprises face au monde et aux diverses façons de le concevoir. Le pendant de sa curiosité était un esprit assez ouvert pour au moins écouter ses souvent brèves rencontres si ce n’était de les comprendre totalement.

Elle éclata de rire à la dernière phrase du colosse. Un rire franc et amusé par la réflexion et non moqueuse à l’encontre du fond de cette description.

« Si la ruine s’abat sur Arganath du simple fait d’un discours sur elle, votre Duc n’est pas si puissant ! »

Et voilà ! Elle n’avait pu s’empêcher de faire un trait d’humour et ce sans savoir s’il serait bien accueilli. Mais c’était trop tard. Elle riva son regard dans celui du colosse afin qu’il puisse comprendre la nature de sa remarque, mais elle n’était sûre de rien et avec la dévotion qu’il portait au Duc, il pouvait très bien se mettre en colère.
S’il ne lit pas son inconsciente  innocence, elle voit bien la sincérité de l’attachement au Duc et son œuvre. Peut-elle l’en blâmer. Elle en est bien loin. Tout comme elle est ignorante de l’amitié, de la confiance, elle se sait ignorante de ce que le géant éprouve. Elle ne le regrette pas vraiment. Elle le note simplement…

La fin de journée l’a rassurée sur l’humeur du mentor, il ne fait nulle allusion à ses maladresses même si elle sait que comme il serait capable de la poursuivre au bout de la terre si elle venait à le trahir, il serait capable de lui reprocher le moment venu ses blasphèmes à l’encontre du Duc et du Duché sacré.

Lui en tout cas s’autrise à la prendre à rebrousse-poil lorsque cela lui chante. Elle, attentive ne prend pas le temps de s’en offusquer. Elle se trompe de chemin ? Est-elle au moins sur un chemin ? Il faudrait qu’elle suive une direction, mais elle le sait depuis longtemps, elle agit souvent au jour le jour et seules ses envies, d’aucuns diraient ses caprices sont capables de la tenir vers un but sur la durée.

*Caprice ?! Nous menons des enquêtes et nos quêtes sur des mois entiers ! Peut-on appeler cela des caprices ?
_ Certes non mon adorée !*


Et puis ses paroles se refont caresse. S’il la croit sincère, elle a déjà atteint une partie de ses désirs. Par contre elle sent une curiosité insensée monter en elle. Les brides de l’histoire sont celles d’un roman et elle veut tout savoir de leur histoire et elle sait qu’elle n’a aucun droit sur ce secret. Elle se mord la lèvre pour garder le silence et se lève pour discipliner sa réaction. Elle va jusqu’au charriot prend une couverture et en enveloppe soigneusement le tableau. Ainsi sera-t-il à l’abri de l’humidité de la nuit, puis elle lui cherche une place la plus inaccessible possible dans le chargement. Si jamais quelqu’un en a après lui, il devra mériter son odieux vol enfouillant au péril du temps qui passera et qui le rapprochera de sa fin…

Les dernières paroles la poursuivent dans l’obscurité naissante. Elle sourit, puis elle reprend sa place l’esprit en paix, abandonné par les ses questions et tranquillisé pour cette nuit du moins, un dernier regard à l’arc et à sa lame trop longue pour ce qu’elle fait mais à laquelle elle s’est attachée…
Elle laisse la bonhommie bourrue l’envelopper elle :

« Merci. »

Ce merci concernait bien sûr la place au chaud mais aussi tout ce qu'elle avait pu apprendre durant cette journée, la confiance dont elle jouissait... Elle écouta la respiration de la montagne contre laquelle elle était allongée jusqu’à ce qu’elle entende le changement caractéristique de l’assoupissement à toute vitesse les étoiles tournèrent leur ronde dans le ciel.

Les rapaces de nuit se taisaient mais les passereaux ne laissaient pas encore s’élever leur trilles. Elle se coula hors des lourdes couvertures et son premier geste fut de vérifier  la présence du tableau à la place qu’elle lui avait assignée la veille. Rassurée,  elle n’osa cependant pas allumer un feu pour chauffer de l’eau. Si le ciel palissait au levant l’obscurité traitresse était encore bien présente. Elle prépara juste le foyer et une chèvre de fortune avec des piquets de métal qui trainaient encore dans le charriot pour accueillir la marmite (il faut bien ça pour le forgeron) qu’elle avait remplie d’eau.
Puis comme la veille elle se mit en devoir de s’échauffer en finissant par la répétition des exercices de la veille qu’elle s’appliqua à refaire à gauche. Le bâton de rotin encore dans la main elle se tourna vers les couvertures qui s’agitaient laissant apparaître le colosse sur son séant…

« Bonne nuit ? »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Fév - 17:36


Il s’étire et se redresse au milieu des couvertures, son visage calme sort de là-dessous, puis il se redresse tel une montagne mais en quelques instants et la question fuse, il y répond avec un bâillement en enfilant sa chemise il marmonne :

“Si un jour je dors mal et que tu es là tu le sauras, je serais insupportable toute la journée …

Tu peux allumer un feu si tu veux, tu es en charge du chariot et de tout ce qui ne concerne pas les chevaux aujourd’hui, et ce pour toute la journée, je vais probablement en avoir pour un temps fou là dedans, celle là est profonde ne m’attend pas avant la nuit. M’enfin j’ai bonne espoir d’y trouver quelque chose en contre partie.

Sinon dès que tu es prête on va attaquer avant que le sol ne change, il est parfait là à l’entré.”


Il attrape une pomme et son long bâton de rotin, enfin sous son bras il passe deux lampes à huiles pleines et quelques piquets de fer qui ressemble plus à des crochets mais son rapidement fourré dans une des poches du pantalon de cuire. Puis croquant dans la pomme il s’enfonce dans la mine avec sa cape en ours sur les épaules.

Au bout de quelques pas la pomme à mystérieusement disparue toute entière avaler par la forge qu’il est, alors il tâtonne le sol, bouge à nouveau dans cette ombre marquer que sont les couloires, et enfin allume ses deux lampes à la croiser de deux couloirs. Là il découvre un des crochets encore présent pour y accrocher la première et fixe la seconde à un autre crochet qu’il plante d’un coup dans une des chambranles en bois dure qui tiennent encore la mine. Il les observe un moment comme pour se rappeler puis une fois son chemin de tout à l’heure choisit il regarde la luminosité…

A quelques détailles près c’est la même que dans un de ces couloirs souterrains que l’on retrouve dans les maisons de noble, mais le sol est en terre légèrement meuble, stable au final, bon pour des appuis, le plafond est haut de plus de trois mètres et permet au géant de se tenir droit et les mures espacer d’autant laisse une belle marge de manœuvre, cependant on vois bien que le colosse lui sera limité.


“Bien bien bien, commençons petit demoiselle. En premier lieu tes gardes, révise les, je suis ton adversaire, tu es dans un couloir, sombre en plus, tu ne peux pas me tourner autour mais tu peux jouer avec les ombres pour ton arme. C’est une arme d’assassin, elle est teinter, elle ne reflète pas la lumière, tu n’a rien à craindre de ça …

Voilà, bien, prend plus d’espace, tu as tout un couloir, tu peux le couvrir, que tu soit en défense ou en attaque il faut que tu joue sur ce point, sur ce grand couloir, en attaque pour pouvoir avoir le plus d’angle possible, en défense, parce que si tu es en face de moi dans ce couloir c’est pour que je n’aille pas plus loin, et pas prévenir les autres probablement …
Donc construit toi dans ce couloir en entier. Tu es agile, n’hésite pas à mettre un pied sur le mur, à le sentir, il est apte à te permettre un saut ? A te permettre de marcher sur lui ? Joue sur tous tes plans, surtout dans ce couloir.
Ne me perd jamais des yeux, je suis ton ennemi, certes tu ne me perdras pas, mais si tu détourne ton regard tu as perdu.

Bien parfait.

Maintenant on va travailler quelque chose d’important, prend ton arme en croc, et pose là contre tu bras, tu la sens ? Parfait, maintenant vient la mètre au dessus de ta tête. En prime ou en quinte comme tu le veux.
Parfait, maintenant je t’attaque doucement, en tête, mon but est de tuer, je t’attaque donc en tête, toi tu viens placer ton arme en premier lieu, tu te baisse un peu, et tu remonte ton arme à l’horizontal, ton arme est là uniquement pour que je ne puisse pas baisser le mouvement de la mienne pour suivre ta flexion, sinon elle ne part en aucun cas. Elle glisse juste dessous.

Parfait, on répète, encore, encore, encore …
Et de l’autre coté, même chose mais dans l’autre sens, cette fois-ci tu viens me cueillir juste à ton pommeau et tu m’accompagne jusqu’à ta pointe. Encore, encore …

Il faut toujours tout répété …

Maintenant ta lame est courte, tu vas profiter de cette action pour te rapprocher de moi, tu vas donc glisser sous la lame vers moi, d’autant plus que plus tu seras près de moi plus tu pourras parer.
Ton but est donc de venir toucher mon torse avec ton autre main à chaque fois puis tu reprendras position.

Glisse un peux plus vite,
Voilà
Parfait.
Attention je ne te préviens plus pour le coté de l’attaque. Détend toi … Parfait. Voilà, ça doit être naturelle, ça vas le devenir. Glisse, c’est le terme, il faut que tu viennes au contacte … Voilà.

Tu ne peux pas parer, quoi qu’il arrive tes seules parades sont celles-ci. Ce n’est pas une opposition mais un accompagnement de la lame, tu fais tiens sa force.
Dans un vrai combat on attaque plus de cinquante pourcent du temps en tête ou en cœur, au moins on est sur de tuer. Les estocs se font assez rare mais pour les estocs tes parades sont les mêmes, tu dévie sur ta lame et tu viens glisser. On essaye.

Parfait …

Aller première joute belle demoiselle. Je suis dans le couloir, j’ai cette grande arme qui est cette fois encore une lance, je me trouverais un autre bâton une autre fois, toi tu dois passer de l’autre coté, tu as cinq secondes tu es poursuivie… Me tuer ou pas ne change pas grand-chose … Bonne chance.”


Il sourit, se baisse et se met en position, sa lance part en position d’estoc, le corps puissant bien encré dans la largeur du couloir, il est monstrueux ainsi et ce même si il ne montre que son flanc. Dès qu’elle s’approche un peux il lance un coup d’estoc puissant et ramène sa lance aussitôt en moins d’une fraction de seconde, avec son allonge il couvre tout le couloir sans être déranger par celle-ci tant qu’il est à distance…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Fév - 19:48

Elle a envie de rire du réveil du colosse. Elle le regarde se déplier les mains sur les hanches. Sa réponse laisse un doute dans son esprit.

*Eh bien ! Il a mal dormi alors…*

Elle sait que c’est injuste, mais elle commence à apprivoiser les manières d’ours du prêtre et elle a une envie folle de le taquiner. Elle ne sait pas trop combien de temps elle pourra tenir. Le respect au maître est pour l’instant un bon moteur et elle s’est promis de le garder.  

Heureusement, pour elle les consignes qui fusent aussitôt lui rappellent, si besoin était, qu’il est à la fois l’employeur et le maître.
Elle retrouve sans peine dans son sac son briquet et son étoupe et bien vite une joyeuse flamme croque le bois et danse entre les fibres. Satisfaite elle repose son sac dans le charriot. Elle a un regard vers la pauvre cachette du tableau. Il n’aimerait pas l’humidité souterraine, mais elle déteste le laisser sans surveillance. Elle attrape deux des perches taillées la veille pour un autre usage et entre dans le tunnel. Elle les les coince en force au-dessus du niveau de l’entrée et par-dessus y dépose la couverture qui protège le précieux tableau. Elle sait que peu sont ceux qui regardent au-dessus de leur tête et à l’abri de l’ombre du tunnel, il a de bonnes chances de passer inaperçu.
Alors, l’esprit tranquille, elle rattrape son maître d’arme qu’elle trouve bien désinvolte avec la protection qu’il lui a confié à moins qu’il se soit complètement déchargé de ce souci sur elle. A cette pensée, elle sourit de fierté dans le dos du géant qui lui dissimule les profondeurs de la mine.

Elle laisse ses doigts courir brièvement sur les parois du souterrain afin de se faire une idée de leur dureté et de leur humidité. Elle lève les yeux vers les ronds éclairés par la torche. L’endroit à l’air sain et peu enclin à s’effondrer tout de suite. A intervalle régulier des étais soutiennent tout de même la voute grossièrement taillées.

*C’est une mine pas un couloir de crypte de rois !...*

Les lampes son en place. Elle n’est pas intimidée par ce milieu auquel elle a déjà eu affaire lors d’infiltration par les des passages sous la ville. Elle préfère bien évidemment les toits, mais les souterrains des cités sont comme des rues pour celui qui les connait, des rues qui mènent d’un point à un autre aussi sûrement que celles de la surface et qui sont moins fréquentées. Bien sûr certaines sont barrées de fortes grilles par des paranoïaques, mais il y a toujours moyen de s’en accommoder…

*Enfin un terrain à notre avantage !
_ Méfiance ma chérie. Il te l’a dit, il triche toujours…
_ A nous donc de tricher plus que lui…*


Mais l’heure n’est pas encore à la confrontation, mais à répéter ses gammes.

D’abord timidement, elle fait siens des conseils que le maître lui donne, tente de nouvelles figures et de nouveaux enchaînements. Si par hasard elle trébuche ou que les gestes manquent de fluidité, elle recommence sans se lasser. Le chevalier est là et sa patience la rassure et l’étonne même dans les moments où elle n’arrive pas à ce qu’elle veut et qu’elle se dit qu’à la place du mentor elle se serait déjà envoyée sur les roses pour motif d’incompétences.
Petit à petit son corps prend la mesure de l’espace. Ses yeux descellent les moindres aspérités qui pourraient lui servir d’appui. Son agilité trouve un nouveau terrain d’expérience. Et puis elle trébuche lorsqu’elle s’impose de rester concentré sur son adversaire, parfois elle maugrée contre elle mais jamais ne renonce jusqu’à ce que les choses deviennent naturelles et que ses pieds lui servent d’yeux. Ils voient les creux les bosses, les partie plus meubles et lui indiquent quelle manœuvre entreprendre ou ne pas tenter.

Et toujours les encouragements et les progrès entre vus. La grosse voix est comme un fil d’Ariane dans le tunnel des exercices et des apprentissages. Petit à petit l’air sévère et concentré de la Ladrini fait place au sourire vainqueur de l’alpiniste qui a gravi le toit du monde. Les gammes deviennent jeu mais comme si les choses devenaient trop faciles, un nouveau défi se dessine, remobilisant toute sa concentration.

Elle joue de plus en plus aisément avec les positions à mesure que le langage du maître devient de plus en plus explicite. L’arme prend les positions demandées et son corps se fait ballerine à mesure que ses gestes deviennent moins réfléchis. La lame glisse sous la lance et comme par miracle ce qui a été annoncé par le maître se réalise. Elle est passée le long de l’arme et touche le poitrail du maître. Mais c’est une figure décomposée. Alors elle répète inlassablement jusqu’à ce qu’aucun à-coup n’intervienne. Les changements de côtés se font de plus en plus aisément au fur et à mesure qu’elle a pris conscience de son propre fonctionnement.

Maintenant sa température est bien plus élevée que celle des couloirs et des volutes diaphanes de vapeur accompagnent ses mouvements et son souffle, mais elle ne s’accorde aucune pause. Elle a tant à apprendre ! Plus vite elle maîtrisera les enchainements plus vite elle pourra en apprendre d’autres.
Elle sent que ses muscles se raidissent. Elle n’est pas assez détendue, elle ne maîtrise pas encore. Oui, elle se détend, c’est ce que son esprit veut mais elle sent ses épaules contractées, elle fait le dos rond pour leur imposer plus d’élasticité, mais rate son enchainement. Le doute revient à la charge et il faut le sourire du maître d’arme pour la remettre en selle. Elle sourit aussi et ses articulations se font rouages huilés.

Première joute ! Il y en aura donc plusieurs aujourd’hui ? Elle sourit. Des joutes elle en veut des centaines ! Elle en veut jusqu’à ce qu’elle égale le maître, jusqu’à ce qu’elle le dépasse. Quel meilleur hommage à son enseignement que de le vaincre ? Ce ne sera sans doute pas pour aujourd’hui mais… Elle se demande qu’elle traitrise il va sortir de sa manche.

*Plus tricheuse que lui…
Il faudrait passer par le centre. Si je passe sur le côté il m’enverra dans les couloirs perpendiculaires.
Si je passe au centre je fais une cible parfaite, mais si j’arrive à entrer dans son attaque, je serai pile en face de lui et il n’a pas les mains collées sur son arme donc…
_ Donc nous sommes mortes…*


Elle n’en est pas encore à pouvoir réagir à la vitesse du colosse. Elle doit donc décider d’un enchainement et le mener à bien sans se préoccuper que de la pointe.

*Il a dit tout l’espace, glisser, venir au contact…*

La lance se projette en avant et se rétracte comme un mécanisme de précision. Elle ne peut pas espérer être plus rapide que le retrait de l’arme. Comment s’approcher ? Avoir le même mouvement que la lance. Elle visionne sa danse et se lance dans l’axe du colosse. Elle sait que l’estoc va venir pour tuer. La lance jaillit, elle se ramassera pour faire glisser l’arme sur sa courte lame et passer sous l’attaque sans arrêter son mouvement car elle sait qu’elle va revenir vers le guerrier avant de revenir aussitôt mais cette fois elle l’espère plus bas pour suivre le premier mouvement de la rouquine. Là elle pourra dévier non vers le haut mais vers la gauche du guerrier. Elle prendra appui sur le mur de son pied gauche pour se re-projeter à droite et prendre un second appui de sa main vide sur le bras gauche du maître d’arme pour qu’il ne puisse la saisir comme il l’avait fait la veille et ensuite frapper au coup puissant du forgeron.
Elle est poursuivie. Elle doit passer. Elle s’élance…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Fév - 10:16


Il est stable, mortel, ses pied bien encré dans le sol, ses genoux plier pour baiser son centre de gravité, sa main arrière est à quelques dizaines de centimètre de la fin du bâton, sa main avant inamovible sert juste à viser… L’arrière avance, vive comme l’éclaire, le coup part si vite qu’elle peut à peine le voir faire l’allé retour, il n’a pas bougé mais sa lance à montrer sa puissance, alors elle entre en jeux.

Elle passe et progresse lorsque la première lance arrive, vive, mortel, mais elle a répété le mouvement, elle glisse dessous et … Et les choses changent, la main avant de Brom entre en jeux, elle appuis sur la hampe en direction du sol, le bâton hurle alors que la lance retourne en arrière, la force sur la lame de la demoiselle est fantastique, il est certain qu’elle sera au moins un peu déstabilisé. Mais l’enchainement n’est pas finit la lance la quitte aggravant le déséquilibre des forces qu’elle a dût mettre en place pour ne pas se retrouver sous presse tout en continuant à avancer, alors elle revient, si vite qu’elle n’est même pas parti.
Le geste de l’estoc à la lance est si simple qu’il permet de frapper plusieurs coups en une seconde, c’est une démonstration de force qu’il fait là, elle n’a même pas encore retrouvé son pied d’appuis qu’elle est là, la nouvelle lance, qui vise à nouveau le cœur et au dernier moment accompagne le geste trop imprécis de la demoiselle, elle a beau être acrobatique, elle n’en est pas moins sujette à la nécessité d’un pied d’appuis puissant, ce qu’elle ne pouvais avoir à cause de la pression … Et il est impossible de prendre de vitesse avec un corps une lance en estoc à moins d’utilisé la magie.

Il sourit et ralenti la lance qui la percute au ventre comme son esquive avait commencé et qu’il n’a put rejoindre le cœur. Il l’a arrêté dans son mouvement et se redresse lui, tout en énonçant la sentence :


“Morte …”

Il s’étire et allonge ses bras, puis tout en se dirigeant vers la sortie par le seul couloir qui y mène il analyse l’action de son disciple du moment.

“Comme d’habitude l’idée était bonne, tu oublie juste que je suis Brom Ode’Bahalmarche, tu as trop l’habitude d’affronter des gardes et des gens sans noms, un garde non Zélos n’aurait pas put déployer assez de force sur le retour de lance pour te déstabilisé et te faire perdre les quelques centièmes qu’il a fallut à ton pied d’appuis pour lancer la seconde esquive. La pointe aurait glissé sur ton ventre, surement égratigner mais rien de grave, là … Tu n’aurais plus eut de rein vue là où j’ai percuté. Et le rein c’est douloureux.
La première aurait été que ton mouvement soit parfait, à ce moment là, sur mon retour tu aurait put faire glisser la lance à la pointe de ta lame et la lancer dans le vide sous la pression, mais penser à tout alors qu’on viens de le voir n’est pas facile … Le seconde … Ta main n’est pas coller à ta lame tu sais ?

A nous y voilà … L’entré et le sol … dure, encore légèrement geler et plein de pierre, la taille est plutôt bonne on pourrait presque se croire dans un palais avec des jolies pierres sur le sol et les mures, et une imbécile de servante qui viens de laver le sol … Regarde il glisse.

Bien aller gardes ! Là tu as le soleil comme une grande fenêtre, tu dois faire encore plus attentions, voilà, avec précaution, essaye de comprendre le sol sans même le regarder, regard ce que tu peux faire, n’hésite pas, mais ne me lâche jamais des yeux, le sol est dans ta vision flou, quand tu me regarde tu vois le sol, il faut juste apprendre à ton cerveau à l’analysé. Mais sur un sol comme ça le regarder n’a aucune importance, aucune … L’important c’est de le sentir, sentir comment il glisse, comment il accroche, en profité …

Aller maintenant des sauts, des appuis, tu es dans l’esquive, une grande partie de tes défenses sont des esquives, alors saute par-dessus les attaques en pieds, attention au sol … Voilà, comme ça, attention je fais exprès d’être lent sur mes attaques pour t’obliger à travailler ton temps de suspension.
Mais plus tard tu devras faire attention à revenir au sol juste après la fin de l’attaque, sinon tu perds du temps. Les airs n’ont pas d’appuis.

Voilà parfait.

Seconde et dernière jauge du jour … Je suis ta cible, en fuite, sans arme, et me voilà dans un cul de sac, je me retourne donc face à toi, tu sais que si tu ne m’as pas tué d’ici dix secondes tu n’auras pas le temps de fuir … Mon bâton représente le mur qui me bloque.

A toi.”


Il lance son bâton derrière lui juste avant le tas de couverture qui est encore là, le mur n’est pas parfaitement perpendiculaire aux autre mais il fera bien. Brom lui regarde son élève, droit, puissant, il a remonté ses deux mains au niveau de son visage légèrement en avant, en pates d’ours, mi-ouvertes. Ses pieds à 10h10 font face à son adversaire, à largeur d’épaules, ses lourdes bottes ferrer ne craignent pas le sol glissant et ses bras souvent dit trop grand lui donne une allonge démesuré.

Il est près, Il respire et murmure :


“Dix”
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Fév - 17:09

Mais à quoi pensait-elle ?  Elle avait pensé à l’assaut qui aurait pu la projeter sur le côté en passant par là et elle n’a même pas envisagé ce qui pouvait l’envoyer vers le bas si elle passait également par là. Elle sent la pression de la lance sur sa parade et elle enrage déjà. Elle sait qu’elle ne pourra pas exécuter la suite comme prévue, mais elle n’a rien d’autre à tenter à part essayer de se dégager prématurément sur le côté de peur de fracturer son bras ou luxer son épaule si elle résiste à la formidable force du maître d’arme.
Les muscles de ses cuisses se bandent pour tenter désespérément de poursuivre son enchainement, mais le déséquilibre qu’elle s’est imposé pour sortir de la pression de la lance dévie sa trajectoire. Son pied touche la paroi mais sa jambe et son corps n’ont  pas l’angle voulu. Ils sont trop parallèles au mur et son mouvement n’a pas la direction escomptée. La pointe de la lance la cueille à l’abdomen. Elle sait qu’il a arrêté son coup et pourtant, elle a le souffle coupé.

« Morte ! »

C’est dit sans hargne ni colère. Aucune déception décelable et pourtant ce petit mot sonne comme l’aveu de son impuissance. Elle retombe un genou en terre, les deux mains au sol, la tête basse. Elle assène un coup de poing en marteau au sol qui ne l’a pourtant pas trahie. Elle se redresse et relève des yeux navrés vers son mentor.

*Nous avons encore échoué.
_ Nous sommes les élèves…
_ Oui mais…*


Mais la leçon n’est pas finie. L’analyse de la jauge va sans doute mettre à jour ses insuffisances.
Elle ne veut pas de bonne idées elle veut vaincre. On n’a pas de bonnes idées lorsqu’elles vous conduisent à la mort ! Même s’il est Brom Ode’Bahalmarche, elle doit pouvoir passer outres ses manœuvres et ses enchaînements. Elle a compris qu’elle ne peut lutter contre sa force colossale, mais sur la vivacité, elle doit bien pouvoir le surpasser ! Elle sait que si elle y parvient, elle aura passé un palier. Elle sait qu’elle ne peut pas le passer en deux jours, mais les exigences qu’elle s’impose ne parviennent pas à l’accepter. Elle déteste les euphémismes du maître d’arme !

*Douloureux !*

Elle serre les mâchoires et le poing sur le rotin. L’échec lui est insupportable !
Elle refait en silence dans sa tête les mouvements qu’elle aurait d’accomplir en fonction des indications de son instructeur. Elle doit travailler la précision des nouveaux enchaînements, encore et toujours et en maîtriser toutes les possibilités.

*Et puis si nous oublions des possibilités lorsque nous en apprenons d’autres….*

Mais la leçon n’est pas finie et le nouveau défi  la sort de ses sombres pensées. Elle n’arrivera pas à en tirer le meilleur bénéfice si elle reste focalisée sur son échec précédent. Elle regarde le sol et l’évalue du pied tandis que le chevalier le lui décrit. Elle comprend assez vite où Brom Ode’Bahalmarche veut en venir et travaille ses appuis. Elle comprend que des impulsions perpendiculaires au sol restent efficaces mais lorsque l’angle s’ouvre, les appuis son moins sûrs jusqu’à se dérober sous les intentions. En parade, elle doit composer avec les déviations de courses ou les anticiper ou les utiliser. Les débuts crispent ses mollets jusqu’aux orteils qui s’arcboutent sur ses semelles comme s’ils pouvaient ainsi servir de crampons. Petit à petit la répétition aidant elle délie ses mouvements et commence à sentir les exigences et les possibilités du terrain. Elle mesure sa détente, évalue les angles sent les dérobades. La déconvenue de la première jauge est du passé qu’il sera bien temps de refaire surgir lorsqu’elle retravaillera tout ce que le chevalier lui aura appris…
Et puis le rythme s’accélère. Elle est obligée de faire plus de pace à son instinct qu’elle commence tout juste à éduquer jusqu’à ce que le maître d’arme se déclare satisfait.
Tandis qu’elle l’écoute lui décrire la dernière situation d’affrontement elle s’étire, fait jouer ses articulations, détend ses muscles pour reprendre la maîtrise de son corps.

Le corps du guerrier est à contre-jour. Elle parvient tout juste à distinguer sa garde. Ses organes vitaux sont protégés. Il elle veut tuer, elle doit l’obliger à la baisser ou à l’ouvrir.

*N’oublie pas il s’agit de Brom Ode’Bahalmarche*

Toujours la même équation à résoudre.

*Il a la force, la puissance, l’expérience et la rapidité de son côté.
_ Que nous reste-t-il ?
_ L’agilité ?
_ Tout à l’heure ça n’a pas suffi…*


Son esprit tourne à toute vitesse essayant de faire la synthèse de tout ce qu’elle a appris. Tant de choses en si peu  de temps ! Tout ce bouscule, se téléscope. Elle est au bord du vertige. Chaque fois qu’elle envisage une solution elle parvient à imaginer une parade du maître d’arme. Tour à tour, elle est écrasée, percutée, saisie, projetée. Elle ne parvient pas à imaginer une contre-attaque plausible, tout se jouerait sur la chance et il n’y a pas de place pour elle.

*Il n’a même pas d’arme et il semble encore plus dangereux que lorsqu’il a une lance !*

« Dix »

Elle s’élance droit sur le guerrier, la lame cachée derrière son avant-bras. Elle prend de la vitesse et s’affaisse pour glisser les pieds devant en direction de l’espace entre les jambes de ma montagne de puissance qui se dresse devant elle.

« Neuf »

Elle sait, qu’ainsi placé, son équilibre est parfait sauf s’il modifie la position de ses pieds. Elle ne perd pas de vue le géant Elle sait qu’il peut attaquer de plusieurs côté à la fois, mais songe qu’il n’utilisera qu’une main à la fois pour ne pas complètement découvrir les points sensibles.

« Huit »

*S’il lève un pied pour bouger où m’écraser, je frappe du talon son autre cheville pour provoquer au moins une hésitation, un semblant de déséquilibre et désaxer ma trajectoire de son pied d’attaque. Là j’espère passer derrière et attaquer dans le dos.
S’il se baisse pour me frapper je me sers de ses appuis, pieds sur le sien, pour en faire les miens, je garde du côté qui attaque pour m’expulser de ce côté. Appui sur le mur pour me redresser et sauter le plus haut possible de ce côté qui normalement n’est plus protégé.
S'il ne bouge pas c'est qu'il m'attend derrière. J'arrête ma glissade en accrochant ses chevilles et glisser dans l'autre sens. Et je suis derrière lui... *


« Sept »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeSam 20 Fév - 13:49


Lorsqu’on donne une arme à un géant on sait ce qu’il gagne, l’allonge, la force, le danger de ce tranchant, cette arme mortel qui vous attend et qui vous cueillera quoi qu’il arrive si vous chercher mort ou querelle. Mais lorsqu’on lui enlève que perd-t-il ? Voilà la grande question, voilà ce sur quoi il faut jouer. Pourtant, pourtant c’est une réflexion difficile qui ne porte pas forcement en facilité, alors la demoiselle essaye quelque chose, elle essaye de passé par-dessous…

Le temps s’écoule lentement dans les yeux du géant alors qu’il la regarde partir les pieds devant en directement de ses jambes … Les pieds devant, des appuis en premier lieu ? Une idée étonnante … Ainsi si il fait quelque chose son bras armé sera loin, loin derrière ses pieds à elles qui se sont pas ferrer ... Il sourit, il est un guerrier qui avait sa vie en inconnue et qui maintenant est certain de son futur, il sait comment réagir. Elle est agile, rapide, mais dans cette position elle perd toute appuis. Il lève son pieds qui était légèrement en avant, ces bottes sont ferrer elles ne la craignent pas.

Et alors qu’elle glisse vers lui et qu’elle tente de frapper son autre pied dans sa lourde botte de gros cuire ferrer comme un moucheron qui s’énerverait contre une armure, il laisse sa botte retomber sur son bassin avec juste assez de pression pour la bloquer. Ainsi, même si elle prend appuis sur son autre pied pendant sa frappe elle ne pourra échapper à l’étau qui se referme, ses appuis sont trop faibles. Rapidement ses mains fondent sur les deux bras de la demoiselle au souffle probablement coupé et même si elle se débat elle ne pourra à la rigueur que lui écorcher le bras sachant que ces deux mains commencent par prendre le bras armant avant que l’une de des deux se détache pour récupéré le bras libre.

Alors doucement il retire son pied et soulève le crucifier pour le mettre au niveau de son visage :


“Dans ton métier voilà qui est pire que mort … Tu es capturé. J’aurais put te briser les os avec mon pied, et la faire ce que je veux de toi. Aller viens gamine, et ne fait pas ce visage là, la seule personne qui me bat en combat singulier est maintenant aveugle, alors on peut dire que je suis un monstre. Mon corps aide aussi, j’ai été taillé pour la forge, étonnamment c’est très proche du combat. Alors met un sourire sur ce visage sinon j’arrête de t’enseigner. L’important c’est que tu apprennes, si un jour tu me bas, nous verrons ce que tu voudras faire de moi … Pour l’instant je gagne, ce qui fait de toi ma disciple et la gardienne du tableau. J’ai encore des choses à t’apprendre.”

Il la relâche et lui ébouriffe les cheveux comme il aime tant le faire avec sa grosse main. Elle ressemble vraiment à une gamine pour lui qui fait une taille hors du commun, quelque part au dessus de sa taille la masse de cheveux de feu qu’il regarde en souriant bouge encore. Alors il se dirige vers le feu qui rougeoie encore et rajoute quelques buches. Il reprend de suite comme si le forgeron le connaissait parfaitement … Le feu.

Tendant la main il extirpe un sac du chariot et sort un jambon cuit qu’il attaque froid après en avoir lancé un bout arraché à la main à la demoiselle.


“Qu’est ce que tu as oublié d’après ? … De regarder.

Toujours me regarder, je n’avais pas d’arme, j’avais donc perdu la capacité à parer sans sacrifier, tu as oublié que ton bout de rotin était une arme tranchante, même si je suis solide un bon coup d’arme tranchante passe le cuire de mes bras si je n’use pas de la bénédiction de Bor. C’est donc pour ça que dans cet affrontement le temps était vital pour moi, parce qu’à l’usure tu m’avais de toute façon, il fallait que tu m’use vite. Que tu reste à distance et que tu me coupe les bras, et ce en moins de cinq secondes pour pouvoir m’attaquer après. Mon seul endroit qui ne craignait rien était mes bottes qui sont ferrer sur les parties sensible et vue la taille du cuire il aurait fallut plusieurs assaut pour que tu les attaques.

Ensuite, passé sous les jambes de quelqu’un est seulement possible si quelque chose d’autre attire son attention ailleurs, sinon c’est coup de savate et c’est finit. Sinon quand on a des grosses bottes comme les miennes.

On travaillera l’incapacitant tu m’y feras penser ? C’es tout le domaine des frappes qui n’ont pure but que de blesser l’adversaire, de façon si possible durement réparable et à long terme, sans forcement le tuer.

Aller au boulot petite demoiselle, moi je te laisse pour la journée fort probablement, je m’équipe et je m’éclipse.”


Tranquillement il se lève et prend dans le chariot un sac à dos plein de nourriture et de vivre sur lequel pendent divers objets tel que deux haches, des pioches et des gourdes ainsi qu’une autre grosse lampe à huile de mineure et un crochet au dessous de sous épaule ou en accrocher une autre pour l’orienter vers l’avant. Il lui sourit une dernière fois en en montrant des yeux le tableau comme si il savait où il avait été caché depuis le début et allumant ses lampes se dirige dans les couloires sombre de la mine.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Fév - 8:38

Tout va trop vite et aune des choses qu’elle a prévu ne se passe comme elle l’avait escompté. Présomptueuse petite chose qui espérait faire vaciller une montagne d’une chiquenaude ! Espérait-elle que le sol soit assez glissant pour lui permettre d’éviter la botte titanesque ? Forcément qu’elle l’espérait même si cette attaque était tenté un peu en désespoir de cause…

La voilà, minuscule insecte bloqué sous la semelle ferré le souffle à moitié coupé, elle grimace sous l’impact pourtant maîtrisé. Elle a beau essayer de rouler sur le côté elle ne peut éviter l’emprise des deux énormes mains. Soulevée du sol elle ne peut échapper au regard sévère de son maître. Elle n’a même pas passé la première étape de son enchainement ! Elle se sent soudain terriblement seule, elle qui cultive la solitude comme une fleur de son jardin secret. Elle se sent perdue au milieu du vide, celui laissé par son impuissance. La sentence est sans appel même s’il essaie de la réconforter, il a raison, elle s’est livrée à son ennemi. Et puis quoi ? La torture ? La mutilation ? La soumission ? La mort ? Toutes ces choses qu’elle n’a même jamais envisagées et que le maître d’arme lui assène dans son esprit. Elle pourrait agiter ses jambes, se débattre, mais à quoi bon ? C’est une leçon et le résultat de cette leçon est sans appel. Elle fait une bien triste élève et professionnelle. Elle essaie de soutenir le regard de braise, mais elle se perd de honte derrière le géant et finit pas baisser la tête.

Et puis le sol qu’elle n’aurait jamais dû quitter dans ses assauts l’accueille et le ciel lui ébouriffe les cheveux alors qu’elle essaie de croire que c’est normal d’échouer dans sa position d’élève. Elle secoue la tête sans humour ôte la lanière de cuir qui une seconde encore retenait ses mèches de feu, agite la tête en arrière la bouche encore boudeuse et tire ses cheveux en arrière pour les discipliner avant de les ré emprisonner dans le lien. De la discipline ! Elle n’a jamais été aussi disciplinée et pourtant elle a l’impression qu’aucun de ses efforts ne paye. Même retrouver le sourire comme il le lui commande devient difficile. Elle attrape machinalement le morceau de viande et mange sans appétit et sans goût assise à distance du colosse et du feu. Oui, on peut dire qu’elle fait sa gamine, mais, elle n’a pas envie de donner le change.

*Plus ça va et moins nous sommes pertinentes dans nos attaques !
_ Peut-être réfléchissons-nous trop ?...
_ Ah ! Il ferait beau voir ce qui se passerait si nous ne réfléchissions pas ! Je l’entends déjà !... Qu’est-ce que tu as oublié ? A quoi fallait-il penser ?...
_ Ecoute ce qu’il dit !!!!
_ J’écoute ! Je ne fais que ça ! C’est presque la seule chose que je sache encore faire !
_ Apparemment pas tant que ça…
_ Tu sais que tu es encourageante ?...*


Malgré son humeur maussade, elle note tout, des conseils et des avis du maître d’arme. Oui les attaques incapacitantes… Qui sait ? Peut-être que demain… Demain elle pensera à mieux regarder, mieux envisager les faiblesses du colosse, mieux adapter ses gestes. Petit à petit l’espoir renaît. La gamine n’est jamais longtemps découragée et puis elle a une mission à accomplir si elle veut ses montrer digne de ses leçons…

*Oui, au boulot !*

Elle finit par peindre un sourire sur son visage fermée et se relève alors que le colosse…

*S’éclipse ?*



Elle le regarde s’éloigner et donne un coup de pied dans le premier caillou qui passe à sa portée de sa semelle.

*Ca aussi, il l’a deviné ! Je le déteste !
_ Et lui que dira-t-il si tu perds le tableau ?
_ Hum Oui, tu as raison…*


Elle, toujours prompte à la répartie, n'a pas pipé mot depuis la jauge...

Mais il est temps de laisser libre cours à sa paranoïa….
Elle décide de laisser mourir le feu, signe que les personnes qui ont confectionné le campement ne l’ont pas alimenté et donc ne sont plus là, sûrement partis à l’intérieur de la mine.

D’abord faire un petit tour de reconnaissance afin de s’assurer qu’elle n’est pas observée. Inutile de mettre une défense en place si elle est tout de suite éventée par un espion… Elle gravit la pente au-dessus de l’entrée de la mine. Cela l’oblige à prendre quelques distance avec la partie trop abrupte, mais au moins de là, elle a une vision globale des environs. Elle scrute le paysage afin de se rassurer sur une éventuelle présence hostile. Seuls les sous-bois font obstacle à son regard. De toute façon, il faut qu’elle y retourne…
Elle a besoin de retailler les perches qu’elle a utilisées pour la cachette du portrait. D’ailleurs, doit-elle le laisser là ? En d’autres temps elle aurait été assez sûre de sa stratégie, mais en période de doute comme aujourd’hui, elle ne sait plus ce qui est pertinent ou non. La forêt a l’air tranquille et elle revient avec ses perches fourchues.

Elle déploie au sol sa longueur de filet. Les fourches des gaffes sont glissées dans les mailles supérieures et reliées à de bonnes longueurs de corde. Ces dernières vont passer autour de l’essieu avant du charriot qui fera un bon renvoi de force. La longueur de filet n’est pas suffisante pour protéger tout le camp malgré la pente abrupte, alors elle laisse volontairement un accès libre, sorte d’aspirateur d’intrus. Puis elle va tester le système de levage des perches qui devrait permettre de dresser le filet. Le charriot est plus haut dans la pente et l’essieu n’est pas au ras du sol. Elle doit cependant s’employer pour l’amorce du mouvement qui n’est pas assez rapide pour l’effet de surprise escompté pour les « papillons ». Elle trouve alors un crochet dans les affaires du colosse qui sera solidement planté au-dessus de l’entrée de la mine. Après essai, il remplace avantageusement l’essieu. Le filet et la corde mole posés dans la végétation folle sont quasi invisibles...

Elle cherche ensuite un poste d’observation dans l’ombre d’un buisson qui lui permette de surveiller son domaine et d’avoir un bon angle de tir en particulier sur le passage ménagé par le filet, ses armes prêtes à ses côtés, sans oublier de l’eau et des provisions. Elle sait que le mineur ne ressortira pas de sitôt.  
Une boucle est alors confectionnée sur la corde à la longueur qui permettra de la border sur la petite souche qu’elle a fabriquée en coupant un arbuste. Entre temps elle a répondu à sa question sur la place du portrait et à confectionné une bandoulière propre à placer le précieux emballage dans le dos et pouvoir prendre la fuite comme le lui a commandé son mentor en cas d’impossibilité à résister à une attaque.

*Toujours avoir de la corde avec soi…*

Pour le moment il est glissé dans les ramilles de la végétation qui l’abrite. Une dernière ronde aux alentours et elle est prête, les sens en éveil, le regard mobile.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Fév - 16:00


Le vent souffle, seul compagnon épuré d’un silence peuplé d’oiseau et de bruit, d‘animaux et de vie. Le temps est bien fixe pour un rêve montagneux où il est connu pour changer du tout au tout, pourtant quelque part dans la mine un vieil être marche et fouille, parfois le bruit d’une pioche se perd en écho sur les mures sans jamais atteindre la sortie. Parfois il ralle et sa voix racle les parois mais seul le murmure du vent dans la grotte semble vouloir lui faire écho.

Pourtant dehors il se passe quelque chose, cela fait plusieurs heure que le géant est entré dans la caverne, plusieurs longues heures qu’il n’a pas donné signe de vie et que la petite demoiselle doit attendre percher sur son promontoire comme si quelque chose un jour allait arriver.

Mais les bêtes commencent à hennir et les bruits des bois semblent perturbé, ici un pinçon à bouger alors qu’il ne l’avait presque pas fait de la journée, là quelque chose bouge, plus bas, presque en silence, discernable seulement par les plantes et les animaux qui lui sont proche et qui se font silence. Quelques parts là en bas, à quelques dizaines de minutes de marche, une poche de silence bouge avec la douceur d’un prédateur. Elle va et vogue, non pas sur le chemin qui mène à cette mine mais proche de lui, comme si elle n’avait pas confiance que deux être avait prit possession de cette vieille grotte où simplement quelques fous viennent passer le temps en cherchant ce pour quoi elle a été construite il y a des décennies de ça.

Pour l’instant elle n’a rien repéré, ni les chevaux qui s’agitent un peux comme des alarmes bien régler, sans trop savoir si ils doivent attendre quelque chose ou non. Mais leur padoque est bien trop frêle pour les retenir, si jamais ils doivent fuir ils le feront sans que rien ne les empêche. Mais comme la plus part des chevaux de voyages ils ont apprit que leur place est proche du chariot, alors ils reviendront.

Reste que la bulle s’immobilise sur ses penser, quelque part là bas, en bas, à quelques minutes de la place forte, elle s’immobilise pendant assez longtemps pour que l’espace de silence s’étiole autour d’elle et fonde comme neige au soleil, elle se fond dans l’environnement, immobile, presque dangereuse. A première vue, quelque chose la perturbe mais elle ne sait pour le moment pas vraiment quoi.

Le soleil s’approche de son zénith, la nature reprend son cours, il est proche de midi et les choses commencent enfin à vivre …

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Fév - 18:20

L’attente est longue mais la patience est une vertu qu’elle a appris à cultiver lorsqu’elle n’est pas dirigée vers elle. Parfois, le prédateur a besoin de patienter si longtemps pour apercevoir sa proie qu’il s’oublie dans le courant du temps. Et puis cette attente n’est pas synonyme d’ennui. La nature autour est pleine de messagers qui même sans avoir de grande connaissance de rodeur sont des plus intéressants à noter. En particulier, l’observation des animaux lui confirme que 7 mètres environ est la distance que ne semblent pas pouvoir réduire la faune avec la Syliméa. Même ce lapereau étourdi n’a pas réussi à passer la barrière en apparence infranchissable. Ensuite c’est fuite et envol, sursaut et inquiétude. Les animaux dits inoffensifs s’enfuient mais que ferait une bête féroce ? La question lui arrive alors qu’elle ne se l’est jamais posée auparavant. Et pour cause, la bête la plus dangereuse qu’elle ait rencontrée était un chien de compagnie qui s’est réfugié dans la pièce à côté de celle que hantait la Ladrini. Le corbeau d’un certain herboriste avait pu sans doute grâce à son lien magique avec son maître s’approcher à quelques mètres d’elle seulement…
A l’orée du bois, les animaux communs vaquent à leurs occupations. Un renard en maraude, les corvidés de toute plume, après les insectes qui bourdonnent et stridulent sont les premiers à se dire que les occupants du campement ne semblent pas très présents. De temps en temps elle jette un œil au ciel pour surveiller la direction du vent et apercevoir les rapaces en quête de proies. De temps en temps un épervier se voit disputer sa proie par une corneille ou un corbeau…

Le vent ! Elle a oublié qu’il ne fait pas que porter les oiseaux, les parfums  des fleurs en fin de floraison en cette fin de belle saison, de la résine des conifères sont là pour le lui rappeler. Le vent sur les pentes des montagnes est un peu capricieux et changeant au fil de la journée et des températures… Il faudrait qu’elle fasse quelque chose. Pas la peine d’allier son aura détestable à son odeur pour se faire repérer d’encore plus loin ! Elle regarde autour d’elle. Pas grand-chose pour lutter contre ça. Elle arrache quelques feuilles des différentes plantes qui sont à portée de main et les écrases entre ses doigts et ses paumes. Un parfum de chlorophylle mêlé aux arômes propres à ses essences monte entre ses doigts. Elle se badigeonne alors le visage les mains et tous les bouts de peau exposés et même un peu en dessous de ses vêtement lorsque c’est facilement accessible.

*Je n’ose pas imaginer la tête que nous devons avoir mon amour !
_ En plus ce n’est même pas sûr que cela fonctionne…
_ Quelle déchéance !
_ Nous avons fait pire ! Souviens-toi des égouts que nous avons remontés pour surprendre le drappier.*


Elle fallait bien convenir qu’il fallait parfois être prête à toutes les « extravagances » parfois pour accomplir son « devoir » surtout lorsque la cible avait l’outrecuidance de le ne pas aimer les femmes !...

Elle pense au géant qui fouille sous terre. Elle pense à son labeur au travail qu’elle ne lui envie pas une seconde. Elle pense au maître qu’il est pour elle avant d’être mineur ou forgeron ou même prêtre.
Elle pense à l’obscurité de la mine comme à une insulte au soleil qui brille dehors et à la patience qu’il faut avoir pour chercher… Chercher quoi ? La petite merveille qui fera de ses armes des objets exceptionnels, l’aiguille dans la meule de foin qui fera de chaque œuvre sortie des forges de Bor, un chef-d’œuvre. Elle en sourit d’admiration et de gourmandise.

De temps en temps elle vérifie la course des soleils. Elle a bien choisi sa cachette car malgré leur course dans le ciel elle reste dans l’ombre de la végétation. De toute façon, il sera dit qu’aujourd’hui il ne se passera rien. Les brigands ne peuvent pas être partout et aujourd’hui ils ont décidé de porter leurs méfaits ailleurs.

Elle dresse l’oreille tend le cou. Les chevaux on renâclé. Leur sabot à racler le sol. Sans être une spécialiste des animaux, il n’est pas difficile de comprendre qu’ils sont nerveux. Et puis un vol d’oiseaux qu’elle ne connaît pas monte à tire d’aile au-dessus des bois.

*Ça bouge et ça fait peur…
_ Ce n’est pas sur le chemin…
_ Animal ?
_ Les chevaux…
_ Ce n’est pas toi qui va les calmer…
_ Si c’est une bête, au moins n’en voudra-t-elle pas au portrait…
_  Si c’est une bête !*


Rien n’est sûr, mais si elle en croit les signes qu’elle a réussi à interprété, cela vient de plus bas. Elle est plutôt bien placée dans cas. Et puis la mention du grisal lui revient à l’esprit.

*Des grisals je te rappelle.
_ Une mère et ses petits ?
_ Bon sang ! Les chevaux doivent faire de splendides proies !
_ Et tirer ce charriot sans chevaux, une vraie partie de plaisir !*


Elle examine le terrain. Si la bête n’arrive pas pile dans l’axe des chevaux elle n’a aucun intérêt à bouger. Qui dit Grisal dit carapace donc flèches poinçon. Elle sort cinq de ses traits et vérifie que sa lame est bien déverrouillée car après les attaques à distance il n’est pas sûr qu’elle ne soit pas contrainte au combat rapproché. Une flèche est déjà encochée sur la corde tandis qu’elle tente de percevoir d’autres signes de l’approche de ce qui se trame dans le sou-bois et puis tout semble rentrer dans l’ordre.

*Bizarre… Disparu ? Immobile ?
_ Oui comme nous…*


Que faire ? Rester sur son quant à soi ? Aller voir de quoi il retourne ? La curiosité et l’inconfort de ne pas avoir se dispute avec l’assurance de n’être pas en danger immédiat. Mais cette assurance fluctue.

*Si nous avons choisi ce poste d’observatoire ce n’est pas pour rien… C’est un nouveau jeu. Celui du premier qui bouge perd*

Les chevaux ont l’air de s’être calmés. Pourtant… Les doigts en crochet sur la corde prêts à la tendre, le pouce caresse machinalement l’arrière de l’encoche. Si elle a raison, elle sait qu’elle ne doit pas relâcher son attention. Pourtant elle sent la nervosité monter en elle, le doute s’insinuer. Elle essaie de maîtriser sa respiration devenue étriquée. Si elle doit tirer elle devra s’en soucier… Elle pense au forgeron dans ses mines à ses moqueries lorsqu’il la trouvera à son retour, en alerte pour quelque chose qui n’est pas arrivé. Elle pense aussi à son humeur si par négligence les chevaux se sont fait égorger. Cette dernière pensée est décisive pour la maintenir en alerte et ferme à son poste.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeLun 22 Fév - 12:59


La peur ? Le stresse ? L’instant pénétrant où rien ne se passe mais tout est car tout peu être, ou même pourrait être, tout à une chance, dans un futur plus ou moins incertain … Alors on respire, on se calme, on cherche des yeux, on se concentre …

Mais le temps lui aussi passe, lui aussi respire, lui aussi est, et au bout de plusieurs couples d’heures, la bulle renait, brutalement, la vie autour d’elle explose, les oiseaux volent en tout lieux et un petit animal cri tout son saoul comme pour prévenir les autres ou appeler à l’aide, demander un soutient qu’il sait impossible. Et puis tout s’éteint et le souffle de l’explosion que provoque la mort tue les autres bruit et les autres mouvements dans le sillage de la fuite des choses …

Quelques minutes, quelques longues et affreuses minutes toute la forêt est morte, puis un premier oiseau demande, un autre lui répond, ce sont les premiers, ils sont loin l’un de l’autre mais ils parlent. Alors, la mort fait le chemin inverse et il se crée à nouveau une bulle de silence, une bulle plan grande, que la précédente, qui au bout de quelques dizaines de minutes s’en vas et redescend le chemin quelque pars vers le sud où elle s’enfonce dans les montagnes.

Le temps reprend son cours et les autres bulles qui passent de si de là sont plus petites, plus joyeuse, aucun autre gros prédateur ne viens faire son troue dans le silence d’une sphère de murmure. Et les heures passent encore, le soleil parcours le ciel quand des bruits commencent à se faire dans la mine.

Un chant, une petite comptine dans un langage étrange, guttural et incompréhensible, une petite comptine qui semble plein d’une joie enfantine, un chant qu’on reprend en ayant oublié la plus part des paroles mais qu’on meumeume tout de même d’une grosse voix qui n’a plus rien d’enfantin :


“ài-oi Urkhas ku ganaga
ài-oi Urkhas Ku bin-amrad
Irkat-lukhud ma katabrikihu
Ma nîd sakhu!

Atkât zatagrafizu, zatablugi sulluzu ?
Lu !
Maku kataklutimâ?
Maku zatansasimâ?

Ku baraka ?
Tur udu ra udlag Mazarbul
Bazar udu agânî-furkhîn, Zâbad,

Tân sanki zasairadihu, ala galabizu!
(Mênu) Gurd!
Tashfati !
Urkhas tanakhi!”


Le sourire, le sourire est là lorsqu’il sort de la mine et regarde tout qu’elle a fait, le sourire tranquille d’un vieil homme qui tend fièrement une gourde de peau remplit à ras bord. La gourde est lourde, mais son visage couvert de drivers trace de terre comme ses mains disent tout. Quelques goutes de sang sur son manteau et une hache qui manque sur son sac ainsi qu’une pioche raconte une historie, une explication aux déchirures de sa chemise qui semble ne pas avoir atteint sa peau.

Il s’assoit après avoir rentré la gourde dans une petite malle souder sous le siège du conducteur, invisible sans faire basculer ce dernier, protéger par un code et des gons qui semble si dure que même lui à du mal à les faire coulisser.

Il sort le reste de nourriture de son sac et les poses à coté du foyer qu’elle a peut-être rallumées, sinon il s’en occupe et commençant à manger il ouvre enfin sa bouche d’enfant heureux :


“Alors des problèmes pour toi ?

Moi je l’ai trouver, ce matin j’ai trouver les bestioles qu’on m’avais promis, il y a plusieurs mères dans les mines, j’ai dût les faire fuir pour m’enfoncer plus loin, puis j’ai trouver un piste vers midi je pense, alors je me suis enfoncer toujours plus profond dans les souterrains, là plus personne ne m’a embêté mais je l’ai enfin trouver, là bas tout au fond, presque au bout de la mine, j’ai dût creuser un peux, et j’ai pris tout ce qu’il y avais dans la petite flaque, jusqu’à la dernière goute. A coté du cadavre d’une grosse bête, sa sentait sérieusement la mort … Mais dans le noire j’ai été incapable de savoir de quoi il était question, cependant le métal est là, et je suis sur que c’était celui que je cherchais !

Donc demain, direction la forge ! Et ensuite, tu seras enfin libre.”


Il lui sourit, heureux.


Explication de mes jets:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeLun 22 Fév - 23:04

Les pies montent droit vers le ciel et jacasse un avertissement. Un animal brocarde sa peur puis le silence se fait. Les spasmes viennent de la dernière position de ce qu’elle a identifié comme un danger. Elle essaie de combler les blancs du temps sans savoir de quoi il s’agit vraiment. La chose est dangereuse et crainte, elle venue du bas de la pente et  a affolé la faune sur son passage avant de s’immobiliser. Si la faune a repris ses occupations avant de s’effrayer de nouveau c’est qu’elle s’est habituée à une présence non hostile car inerte ou qui a su se faire oublier. Et puis la chose a repris son activité. La question est pourquoi est-elle restée si longtemps à la même place ? Il ne s’agit certes pas d’un affut si longtemps ni d’une observation. Pourtant le vacarme faisait penser à une mise à mort… Elle a trouvé une proie et s’est nourrie ? Elle se trouve dans son repère ? Peut-être avec une progéniture ? Dans ce cas, elle risque de revenir et peut constituer un danger bien que la nuit dernière rien ne se soit manifesté. Elle n’était sans doute pas là. Mais où alors ? En chasse ? Dans ce cas elle est peut être revenue avec une proie pour ses petits… En quête d’un partenaire de reproduction ? Dans ce cas elle n’a sûrement plus de petit à charge… Puis elle a repris sa route, mais pour la sécurité du camp, il faudra essayer d’élucider ces questions…. Inutile de prendre des risques. Mais pour l’heure, il vaut mieux tenir le camp, d’autres événements peuvent se produire, d’une autre nature avec de nouveaux dangers.

Mais la rouquine en est pour ses frais. Non qu’elle soit déçue de ne pas avoir à s’employer contre un prédateur de bonne taille, mais elle n’a pas l’impression d’avoir servi à quelque chose. Il ne faudrait pas que le Maître d’Armes se sente flouer dans le marché qu’il a passé avec elle. Les heures les plus chaudes de la journée passent et les ombres commencent même à s’allonger lorsque la voix résonne du tréfonds de la montagne. Une voix profonde, aussi profonde que les galeries et pourtant ou se fond la gaité bienveillante du soleil multiséculaire du printemps qui invite le crocus à s’ouvrir dans la prairie. La langue et le chant en revanche sont inconnus de la rouquine.

*Au moins il y en a un qui est content de sa journée !...*

Elle sort de sa cachette, le précieux tableau sur l’épaule pour l’attendre à l’entrée du tunnel. Elle regarde incrédule la gourde visiblement tendue par son contenue. C’était donc vrai ! Il existe bel et bien un métal qui peut prendre n’importe quelle forme ?!

« Et bien ! Ça n’a pas été de tout repos on dirait !... »

*La montagne est plus efficace que nous apparemment…*

« Je peux… »

*voirs ?*


Elle le suit curieuse, mais déjà convaincue qu’elle n’aura pas accès au précieux minerai. La gourde est déjà en sécurité. Ce sera peut-être pour une autre fois… C’est un trésor qui ne supporte pas d’être montré sans doute à ceux qui ne saurait pas apprécier sa valeur…
Alors elle tourne le dos et se dirige vers le foyer où les cendres sont déjà froides et se met en demeure de rallumer la flamme qui sera la bienvenue pour la soirée. Puis elle ramène la toile à sa cachette de la nuit pendant que le repas est rapidement préparé, mais avec soin comme il se doit lorsqu’on est un forgeron gourmet.

« Des problèmes ? Pas vraiment. Une grosse bête a rôdé non loin d’ici, mais n’a pas montré son museau. D’ailleurs il faudra que j’aille voir si elle est vraiment partie…
Et vous, maître ? »


Elle écoute son histoire. Il n’est donc pas plus curieux que cela ? Il trouve un cadavre d’une bestiole qu’il qualifie lui-même de grosse et il ne cherche pas à savoir ?!!!

« Et vos lampes ? Vous les avez laissées derrière vous ? Vous avez prospecté dans le noir ? »

Elle porte à ses dents de perles gourmandes une bouchée de viande et manque de s’étrangler.

*Direction la forge ?! Demain ?! Mais…*

« … mon instruction n’est pas terminée ! Je n’en suis qu’au début ! Je ne veux pas être libérée si tôt ! »

Elle s’interrompt aussitôt. Elle le sait c’était le contrat de départ. Un contrat inespéré. De quoi se plaint-elle ? Elle baisse la tête pour finir de manger, mais la déception lui coupe l’appétit. Elle jette le reste de son repas dans le feu et prend ses armes.

« Je vais voir si la grosse bête est partie pour de bon tant qu’il fait encore jour »

Une flèche est rapidement encochée sur la corde et elle se dirige vers l’orée du sous-bois. Malgré sa déception elle se concentre pour sa nouvelle traque. Silence et discrétion sont une fois de plus de mise. Elle se dirige au jugé dans la direction des derniers cris de terreur de l’après-midi avant que le bête, puisqu’elle a décidé que c’était une bête, ne se retire… A mesure qu’elle progresse les petits animaux se dispersent devant elle à bonne distance.

*Prudence… Si bestiole il y a elle sera avertie de taz présence bien avant toi…*

Elle se demande alors si son entreprise n’est pas une grosse bêtise. Mais elle n’a pas envie de retourner près du feu, ou plutôt près du colosse, ce traitre !
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeMar 23 Fév - 11:01


"Les lampes sont derrière, à leur place, l'une a été brisé ... Ne t'inquiète pas pour elles. Ca arrive, les bêtes rodes mais n'attaque pas les humains, elle savent le danger que l'ont représente."

Il ferme les yeux et quand il les ouvre à nouveau elle est partie. Chasser son monstre qui a probablement décider de ne pas attaquer un camp de son plein gré et qui ne viendra donc que lorsque le monde aura quitté les yeux voir si il reste quelque chose.

D’un coup de couteau il récupère ce qui peux l’être dans le feu et sans s’attardé sur les cendre qui y collent encore il commence à mâcher le repas, tranquillement. C’est une grande fille, si elle ne sait pas ce qu’est un contrat alors c’est son problème, pas celui d’un vieux forgeron. Tranquillement il finit de manger et installe son petit nid douillet comme si de rien n’était, comme si personne n’avais fait sa crise, comme si il était tout seul comme il l’est habituellement.

Il jette un regard affectueux au tableau caché là haut, et finit de ranger tout ce qui doit l’être. Puis il amène du grain et l’eau aux chevaux et met un baquet d’eau au dessus du feu pour quand la demoiselle reviendra. Lui se débarbouille, torse nu, à la petite source. Dans son dos, les cicatrices parlent aux brulures qui n’ont jamais vraiment disparues. Il tire ses cheveux en arrière et leur applique ce brou de noix aux senteurs de henné qu’il garde dans un petit réservoir de bambou. Puis se les lave à nouveau, à l’eau froide pour faire partir le surplus qui dégringole le long de la petite source pour aller se perdre en volute dans le courant ma marmonne dans les bois.

Enfin il s’étire, défait ses nœuds trop longs, il a laisser ses lampes dans la mine en partant légèrement cacher pour lui indiquer le chemin qu’il avait prit, et pour indiqué aussi à ceux qu’il connait que cette mine à été fouiller par le forgerons car ses lampes porte son sceau. Deux lampes contre un énorme gourde de vif argent, il en a plusieurs dizaines de kilos.

Il sourit et s’étire une dernière fois, puis se pose dans son lit, remontant sa lourde peau d’ours contre lui.

Quand elle rentera il y aura au dessus du feu au grosse marmite d’eau chaude pour qu’elle puisse se laver après ses excursions, et un petit sandwich repas froid sur un plateau de bois claire avec une petite gourde d’alcool posé à coté.
Contournant le chariot pour entrer dans la mine elle trouvera le forgeron qui dort d’un œil et vue, le mouvement de son visage il est et reste conscient du moindre bruit. Au dessus de sa tête deux lourdes haches équilibrées et son marteau attendent sans un mot que quelqu’un ose s’approcher.

Si il le fait et fait enfin mine de venir se coucher il ouvrira la couverture pour qu’elle puisse venir se blottir au chaud après un bon s’être lavé. Une fois qu’elle sera installée, et si cela vaut la peine il prendra la peine de rajouter quelques mots :


“Un contrat est un contrat petite demoiselle, mais rien ne t’empêche de venir prendre des cours au temple de Bor après. Il faudra juste les payer. Aller dors gamine, il ne fera pas chaud cette nuit non plus.”


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeMar 23 Fév - 19:34

Les ombres du sous-bois sont rafraichissantes. Une ronce accroche sa manche comme un avertissement. Son départ est un faux prétexte, et elle n’espère même pas qu’il est trompé le forgeron, mais maintenant qu’elle est là, autant faire ce pourquoi elle est venue. Elle hausse les épaules. Ce qu’elle fait est stupide. Sa nature va faire fuir toute la faune des environs et s’il est des animaux qui se hasardent à rester sur son chemin, c’est qu’ils se sentent de taille à l’affronter. Ce seront donc des bêtes féroces, des prédateurs de taille.

La flèche est sur sa corde et ses yeux scrutent l’épaisseur du sou bois dans la direction de la mise à mort supposée, mais aussi balaient tout autour. Aucune bête ne resterait dans un seul axe et un prédateur doit avoir à son arsenal de comportement les mouvements tournants capables de prendre à revers ou dans un angle qui lui semble propice l’intruse". Elle plonge dans les souvenir de la Sindarine afin d’en savoir un peu plus et …

*C’est là que nous voyons que nous sommes citadines…
_ Que faisons-nous ici ma chérie ?
_ On élucide un mystère.
_ Grand mystère en effet… ou belle façon de chasser sa contrariété ?....*


Cela ne fait pas de mystère. Elle n’en revient pas de se trouver à une journée d’être remerciée en tant que garde portrait et élève. Elle savait bien que le bougre avait dû vérifier ses sources et ses informations, mais elle avait espéré qu’il joue un peu de malchance. Après tout ce minerai semblait assez rare pour que l’on puisse espérer au moins une semaine d’errance avant de mettre la main dessus…
Un craquement à sa droite elle pivote en bandant son arme, mais rien. Sans doute un cône qui est tombé de son rameau. Mais chaque alerte est un moyen pour elle d’affiner sa concentration.

*Si tu ne penses qu’au Prêtre, tu vas finir par te laisser surprendre*

Alors elle se fait plus fine dans les branchages, elle vole sur les odeurs, enfin tant qu’elle peut. Ses yeux se font rais de soupçon au travers de l’épaisseur de la forêt. Instinctivement elle adopté une position courbée et se fait le pied léger pour ne révéler que le moins possible sa position et sa direction. Elle faufile la pointe de ses pieds entre les brindilles et essaie de sentir la sècheresse de la végétation qui risque de craquer sous ses pas. Elle est encore novice dans cet art, mais s’accorde tout de même un satisfecit

Et puis elle arrive sur les lieux du crime. Les brindilles sont cassées, les herbes folles sont tassées et rougies. Des poils de deux natures différentes ornent les ronces à proximité des poils raides et fauves et des poils encore plus dur et gris. Pas moyen pour la belle se définir la nature des deux bêtes elle ne chasse pas ce genre de proie d’ordinaire. Elle peut juste écarter la piste des humanoïdes. L’herbe écrasée entre les arbres laisse imaginer que la bête a trainé sa proie plus loin, pour la cacher, le dévorer tranquillement, la porter à ses petits ?
La renarde finit par admettre que le forgeron avait raison. Elle rebrousse alors chemin mais avec autant de précaution qu’à l’aller. L’heure est bleutée sauf sur l’horizon ou la lumière agonisante des deux soleils tente de résister à la nuit.

Elle s’est éloignée du camp plus qu’elle ne le supposait accaparée qu’elle était par sa traque et lorsqu’elle revient tout est calme. Elle s’arrête alors qu’elle distingue les deux chevaux occuper à finir leur picotin de fourrage que leur a distribué leur maître invisible pour l’heure, sans doute déjà allongé sous ses couvertures d’ours.

Elle fait un large tout pour éviter d’énerver les bêtes de somme et entre dans la lumière des braises qui gardent leur rougeoiement à l’intention d’un baquet. Elle y trempe prudemment le doigt et lève un sourcil approbateur, se sentant soudain si sale qu’une toilette s’impose. Elle passe ses doigts dans ses cheveux qui ont accumulé leur content de poussières feuilles et autres débris végétaux elle se souvient du suc végétal dont elle s’est enduite et se trouve assez heureuse de na pas se trouver devant son miroir. Le seul objet frivole aux yeux d’un forgeron dont elle s’est encombrer ne serait-ce que pour lui être présentable, même s’il n’accorde aucune importance à cela, est son peigne de carapace de tortue aux longues dents. I ne tient que peu de place et permet d’avoir une chevelure la moins emmêlée possible. Sa décision est prise. Après une telle journée, elle a besoin d’un grand moment de réconfort. Elle va donc à son sac afin d’y quérir le précieux accessoire et se dirige dans un premier temps vers le ruisseau. Il ne faudrait pas gâcher la précieuse au chaude et la garder pour un dernier réconfort lui semble une excellente idée. Elle prend sa lame avec elle. On ne sait jamais. Ses bottes sont les premières à rejoindre l’herbe près du ruisseau suivi de tous les atours de la courtisane qu’elle prend soin de bien secouer afin d’en ôter la poussière et les divers débris qui s’y sont fichés. Elle les plie grossièrement mais de façon à pouvoir s’en saisir facilement sur une pierre affleurant non loin d’elle. Etr la voici agenouillée dans le plus simple appareil sur la rive. La brise du soir sur sa peau lui impose une chair de poule et elle hésite à entamer sa toilette. Elle est obligée de prendre son courage à deux mains avant de ramener ses cheveux du même côté de sa nuque et de pencher son visage vers le remous cristallins. L’eau glacée lui saisit le cuir chevelu et les goutes qui trouvent le chemin de sa peau la contractent sur sa chaleur, mais les premières secondes passées, elle parvient à oublier en partie le froid et finit de rincer ses longues mèches rousses dans le torrent et de se débarbouiller le plus gros de la crasse. Elle souffle s’ébroue sous l’effet des assauts de l’eau glacée, puis se redresse. Elle se détourne du cours d’eau et essore ses cheveux entres ses doigts et ses mains, les démêles de son peigne, la tête penchée sur le côté avant de les remonter en un grossier chignon maintenu par le les dents de kératine. Elle attrape ses affaires.

La brise du soir paraît douce après la fréquentation des eaux d’un glacier d’altitude. Elle se dirige sur la pointe des pieds vers le baquet. L’eau un peu plus que tiède finit de la réchauffer et de la laver. C’est fou comme il en faut peu pour oublier les déceptions d’une journée. Enfin propre et fraiche, elle aperçoit alors l’encas préparé à n’en pas douter pour elle, la taille ne suffirait pas au forgeron. Elle se retourne var la montagne de couverture simplement animé d’une ample respiration. Elle l’avale tandis qu’elle finit de sécher puis rassasiée, renfile sa tunique encore blanche si on excepte l’encolure et va chercher la corde qui manœuvre le filet. Il serait dommage de ne pas s’en servir si besoin, maintenant qu’il est en place. Enfin, reprenant ses armes comme la veille, elle se rapproche timidement des couvertures qui l’avaient accueillie la veille. Elle est bien consciente qu’elle peut avoir froissé son maître et qu’il aurait toutes les raisons de la laisser se débrouiller au froid de la nuit qui commence à tomber.

Elle sourit à la grotte de fourrure qui s’ouvre pour lui permettre de se glisser à l’intérieur et sans se faire plus prier se blotti contre le géant. Bien sûr qu’il a raison. Elle le sait bien.

*Une saute d’humeur de temps en temps n’a jamais fait de mal à personne
_ Un peu d'autodérision non plus*


Elle sourit de nouveau, se moquant d'elle. Elle mérite amplement son surnom de gamine en cette circonstance. Elle l’assume. La prochaine fois elle ne fera pas montre de son côté capricieux. Elle avait tout de même le droit d’être déçu. Le dos collé à douce chaleur titanesque, elle se contente de murmurer :

« Merci »

Elle ne comprend pas de géant et peut être va-t-elle renoncer à le faire. Comment peut-il être aussi attentionné et impitoyable ? Comment peut-il être aussi exigent et indulgent à la fois ? Faire montre d’une telle colère intérieure et de tant de douceur. Elle pense à Audrey et ferme les yeux.


Dernière édition par Elië Valanatëel le Mer 24 Fév - 12:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeMer 24 Fév - 12:44


La nuit, instant fragile d’un instant qui passe sans que l’on ne s’en rende vraiment compte, elle fille discrète et habile, s’enroulant autour de vous comme les bras d’une maitresse pour mieux vous relâcher. Mais parfois la nuit est différente. Parfois elle porte autre chose que des rêves, et si Brom a toujours tendance à ne dormir que d’un œil, cette nuit fut différente, quelques heures après que la nuit est atteint son instant le plus noir il se réveille, pleinement, les yeux de braise posé sur le noir de la mine. Il la fixe longuement comme un souvenir, quelque chose de lointain et de si proche auquel on se raccroche.

Puis tout revient, comme un élan puissant. Dans le début de son dos, à la base de son cou, une cicatrice le brule, il la sens en lui, il le sent, tout entier, son sang, après des centaines d’années il n’a toujours pas disparut, il brule ses veines plus que son feu alors qu’il se réveille, il le sang pulser, petit caillot qui s’était refugier sur lui-même il explose, se divise, retourne à place qu’il avait, partout dans son organisme, et ses sens, son sens, le premier, s’éveille. Il sait.
Dans sa bouche le gout de l’armure de la mort, le gout de la dame sang.
Il s’est réveiller, il s’est réveiller une nouvelle fois et il doit être à son chevet, la vie reprend et quoi qu’il ait choisit il sera toujours MangeCoeur.

Il sourit.

Doucement il sert un peux la demoiselle pour la réveiller, se repliant un peux pour parler vers elle, son menton sur le haut de son crane il murmure :


-“Changement de plan gamine, on va en Arghanat, j’ai quelque chose à y faire, quelque chose de très important, le monde reprend son cours.
Tu as donc deux choix, soit tu es libre, tranquille et je te relâche dans la nature, tu pourras toujours venir au temple pour avoir des cours et tout ce qui s’en suit.
Soit tu viens avec moi en Arghanat, à ce moment là tu n’es plus mon employé mais une disciple pendant ce temps là, et en temps que disciple tu fait tout ce que je te dit sans discuté, tu fait montre de discipline, tu ne fait aucun caprice, et si quelque chose te tracasse tu m’en parle. Et quand je dis discipline c’est discipline Arghannienne, on ne discute pas un interdit et on ne cherche pas à savoir pourquoi il l’est, et une parole est un ordre…
En échange, tu resteras avec moi en Arghanat sauf pour les cérémonies privé, et tu pourras t’entrainer avec la première et les MangeCoeur tant que tu tiens les coups. Ces hommes vivent pour le combat, se sera différent.

Soyons clair, si tu désobéis tu seras sous les règles d’Arghanat, et en temps qu’étrangère ça sera prison à vie ou peine de mort … Ce n’est pas un choix à prendre à la légère, tu as jusqu’à ce que le chariot soit près, on part aux premières lueurs. On va y aller vite, on fera changer nos chevaux à tout les comptoirs Arghaniens on devrait rencontrer des hommes venu pour me chercher sur le chemin.

La route va donc se faire en chariot et sans arrêt sauf pour se dégourdir les jambes. Je te laisse le temps de choisir, et ne me répond pas avant d’avoir réfléchit. Je ne parle pas à la légère et tu ne t’engageras pas à la légère, Je suis un bon employeur, je suis un maitre sans pitié.”


Doucement il s’extirpe des draps lui laissant la couverture et se dirige vers ses affaire. En quelques minutes il a rangé le chariot et mis sur le siège et au fond de ce dernier de quoi déjeuné. Il s’attelle au cas des chevaux, les brosses, les prépare, et les mets devant le chariot.

Une demi-heure avant l’aube il est près, la route de la descente est en vue, les chevaux attelé le chariot chargé, il se tourne enfin vers la demoiselle qu’il a ignoré jusqu’à maintenant pour se concentré dans sa tache. Il la regarde comme si il ne la connaissait pas, de haut en bas, précis, le moindre de ses muscles est détailler, en silence, puis il ouvre la bouche, sa voix est calme comme à son habitude :


“Alors gamine, tu as bien réfléchit à ton choix ? Si tu es ma disciple d’arme c’est jusqu’à ce qu’on retourne aux forges… Cela risque de prendre plusieurs semaines.
Libre ou disciple ? Car il n’existe pas de disciple libre …”


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeMer 24 Fév - 14:11

Cette nuit elle a dansé avec une arme inconnue. Le sang a coulé sous ses pieds nus et sa langue a senti le goût du fer. Les branches ont essayé de la saisir avant de voler en débris sanglants et puis une bête obscure a essayé de la prendre par surprise, de lui dévorer l’esprit. Alors son corps s’est dissout dans sa danse jusqu’à la mort de la créature dans l’ombre. Hors d’haleine, elle s’est baissée dans la nuit pour la reconnaître et goûter son fluide vital avant de reconnaître avec horreur, les traits du maître d’arme. Alors elle a senti la pression autour de son corps. Sa main s’est tendue comme un ressort vers sa lame avant qu’elle ne perçoive sa voix. Elle se détend soulagée mais pleine de mauvaise conscience. Elle a tué son maître durant son sommeil ! Elle sait que durant les heures bleues de la nuit, les pensées les plus enfouies se mélangent en d’incompréhensibles images mais celles-ci la troublent surtout après la journée d’hier et tous les évènements qui ont torturé son esprit bien plus que son corps.

Elle écoute sans se retourner vers le colosse qui semble lui aussi avoir été sorti d’un songe et plongé dans une urgence qu’elle ne lui connaissait pas. N’osant croiser son regard, effrayée par les images du cauchemar et par leur signification qui ne sont pourtant que supputation.

*Nous n’aurions pas dû rêver de lui. Il n’aurait pas dû envahir nos songes !
_ Il prend un peu trop d’importance…
_ C’est notre maître !...
_ Et ?...
_ Nous sommes dans la dépendance de l’élève….
_ Et ? …
_ Nous détestons cela !
_ Nous savions tout cela avant…
… *


Elle laisse le géant se lever pour réciter les paroles du maître et en peser tous les mots. Un cataclysme s’est produit durant le nuit à n’en pas douter. Quelque chose de supérieur a réveillé le haut prêtre. Arganath ! Le Duc ! Le Duc, encore et toujours ! Que ne s’est-elle pas plus renseignée sur ce seigneur ! Seigneur d’un domaine, seigneur des esprits et des corps si elle a bien compris ce que le forgeron lui en a dit.

Le reste est aussi séduisant qu’effrayant. Elle sait qu’elle va faire un pas pour entrer dans l’inconnu. Un pas qui peut lui ouvrir les portes qui répondront à ses questions mais qui pourraient bien se refermer sur elle sans espoir de goûter jamais à sa chère liberté et sa chère indépendance.
Etre libre ! Bien sûr qu’elle le veut et pourtant maintenant qu’elle a entamé un chemin elle n’envisage pas de revenir en arrière.

*Deux leçons, trois jauges ! Et tant de choses à apprendre encore !
_ Quel peut être le prix de la connaissance ?
_ La discipline…
_ A quel moment cesse-t-on d’être disciple ?
_ Question effrayante !*


La discipline ne lui fait pas peur à partir du moment où les règles sont établies. Les leçons à la forge pourraient tellement suffire ! Un sac de Dias et des leçons sans arrière-pensées… Pourtant elle a goûté à une drogue, celle de l’apprentissage, de la connaissance et elle n’imagine ne pas aller au bout, maintenant que le chemin est devant elle. Et sa curiosité incorrigible qui aimerait percer les mystères d’Arganath, du Duc, la première et les MangeCoeur.

*Quel peut être le prix de la connaissance ?
_ La discipline…
_ Seulement ?*


Rester avec le Maître d’Arme était la chose la plus rassurante de la proposition. Elle ne savait pas pourquoi, même après qu’il ait été à deux doigts de la tuer, elle lui faisait confiance et elle ne s’attendait à aucune traitrise de sa part. C’était un gage de sécurité, mais l’image du Duc passait et repassait dans son esprit comme une ombre menaçante.

*Jusqu’où irait Brom Ode'Bahalmarche pour prouver son allégeance au Duc ?
_ Que serait capable demander le Duc à Brom Ode'Bahalmarche ?... *


Une boule s’est creusée soudain au creux de son estomac ? Elle n’en peut plus et repoussant les couvertures se dresse d’un bon.
De toute façon, elle ne resterait pas ici après le départ du colosse. Soit elle lui aurait emboité le pas soit elle serait repartie vers ses pénates d’Hespéria… Elle pouvait tout aussi bien se préparer en réfléchissant. L’action lui avait souvent délié l’esprit, repousser ses peurs envisager le meilleur plutôt que le pire. Elle regarda quelques secondes le mineur s’activer dans le camp. Comme pétrifiée par cette vision pourtant maintenant familière. Puis une décharge électrique sembla la parcourir et elle s’habille, replie les couvertures pour les ranger à leur place dans le charriot, vérifie ses affaires replongeant le peigne dans le sac et le remplaçant par la lanière de cuir. Sangle son bagage et ajuste ses armes. C’est en se saisissant de l’arc et du carquois qu’elle a une hésitation.
En voilà un symbole. Si elle le lui rendait c’était le signe que leurs chemins se séparaient. Pourtant si elle ne gardait…

*Le portrait n’est pas arrivé au monastère….*

Elle s’assure que la toile est à sa place dans le charriot. Elle sourit soulagée. Le ciel n’était plus aussi sombre et elle savait que l’heure de la décision approchait.
Elle attend à l’arrière du charriot bien campée sur ses jambes, les bras croisés et la question du forgeron répond à une de ses inquiétudes. Elle peut mettre ses exigences de liberté entre parenthèse quelques semaines. Tout se paie, elle le sait, la liberté mais aussi la connaissance et en l’occurrence, l’une vaut pour l’autre. Si ses autres inquiétudes sont dissipées elle est prête à sauter dans le véhicule et suivre le chevalier vers Arganath…

« Le portrait n’est pas arrivée à destination, ma mission n’est donc pas terminée… »

Elle l’a énoncé avec un sourire franc avant que sa mine ne s’assombrisse de nouveau, signe que le sujet qui allait venir lui tenait à cœur. Elle prend une grande respiration :


« Etre votre disciple est un honneur pour moi. Mais votre disciple, pas celle du Duc. En Arganath, je suivrai les lois du Duché comme une invitée bien élevée et celles que vous m’imposerez sans discuter comme une disciple dévouée. »

Elle marque une pause étonnée de la fermeté de sa voix, mais l’enjeu est tel pour elle qu’elle ne peut se permettre de s’engager dans le flou.

« Ai-je bien compris ce que vous me proposez ? »

Elle croise sans honte ni dissimulation le regard du chevalier. Les futures secondes seront parmi les plus longues de sa vie…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeJeu 25 Fév - 10:55


Il lui sourit simplement :

-“Monte, tu as bien comprit, mis à part que le tableau sera plus en sécurité qu’il ne l’a été depuis longtemps là où nous allons.
Et je te conseil d’apprendre à dormir en chariot, nous ne nous arrêterons que pour changer les chevaux, et nous prendrons un autre cocher au premier relais, vers midi … Qui changera à chaque relais. Tu rattraperas tes entrainements manquer pendant le voyage pour certain, je t‘expliquerais, et les autres en contact avec la première.
En roulant jour et nuit avec les cochers prêtés par Arghanat et ses comptoirs nous devrions y être en une semaine. Cinq jours pour arriver dans les frontières d’Arghanat, et deux jours depuis les frontières où là le voyage se fera à un rythme plus normal.

Il y a un cesser le feu pour les étranger en Arghanat, il est interdit de sortir la nuit, pour ton propre bien, les habitant d’Arghanat ont toujours eut quelque chose contre les étrangers, et peuvent être très accueillant mais la nuit un étranger dehors est un voleur ou un assassin. Et ni l’un ni l’autre n’est autorisé en Arghanat … Et comme tu n’a aucun Duc au dessus de toi pour demander justice pour ton meurtre au Duc de Seh, ta mort passera inaperçu. Je ne ferais rien, les lois sont les lois, si tu les romps ce sera de ton ressort.

Tu as cinq jours pour me poser toutes les questions que tu voudras sur Arghanat.
Je te présenterais comme un disciple d’Arme en essaie, et si on te le demande ça sera ton titre : Disciple d’Arme en essaye du MangeCoeur Brom Ode’Bahalmarche … Ca devrais éviter que l’on t’embête, je te ferais faire un papier au post frontière, ceci dit ça ne te permettra pas non plus d’être là où tu ne doit pas. Par contre les gens à qui tu le dit risque de te défier en duel … Le duel est très important en Arghanat, cela fait très longtemps que je n’ai pas eut de disciple, le dernier que j’ai eut et que j’ai finit de former est lui-même un Mange Cœur et il a finit sa formation un peu après la guerre.
Tu devrais le croiser en Arghanat, on l’appelle Lâmenoire ou SansVisage et il fait le même travail que toi. Tu devrais pouvoir jouter plusieurs fois contre lui, ça te permettra d’appréhender des points que tu peux avoir du mal à voir avec moi.”


Il était déjà parti quand il commença sa longue diatribe et le voyage put donc commencer, un long voyage plein de cocher différent avec qui Brom discutait plus ou moins, des attelages changeant jusqu’à six chevaux, et surtout des entrainements prévu pour être fait en chariot tout en laissant loin des bêtes.

Cinq jours qui passèrent rapidement à coup de sieste à l’arrière du chariot dans un petit coin qu’il ménagère lorsque le premier changement de chevaux était en cours, un coin où faire rentré le Brom, de justesse, au milieu de ces caisses dont une laissa une grande parti au comptoir Arghanien.
A coup de Brom qui cours à coté du chariot ou qui fait ses exercices en appuis sur les rambardes de chaque coté du chariot ou courant à coté avec sa disciple échangeant quelques coups durant la course qu’elle devait esquiver.
L’entrainement avait commencé :


“Si tu veux tenir avec la première il vas falloir commencer maintenant, tes journées vont être les même que celle de la première, t’entrainer jusqu’à ce que ton corps n’en puisse plus, dormir, manger et recommencer le lendemain … La douleur musculaire vas être une habitude, nous allons commencer aussi doucement que possible … Pour être en mesure de te faire tenir le poids d’ici cinq jours. A partir de ce soir, quand nous aurons un cocher je m’entrainerais avec toi, sauf quand je t’observerais, ou parlerais avec le cocher. Et je dormirais donc avec toi. Je doute que tu ai mon endurance, donc il faudra que tu prennes l’habitude de dormir avec du bruit.

Il va falloir commencer par te muscler, et tu muscler en longueur, donc avant et après chaque entrainement, même si tu es fatigué une séance d’étirement sera nécessaire, je te laisserais la faire toi-même. Pense aussi à boire souvent, pour évité les crampes.
Étire-toi donc on va commencer.



Pour toi l’une des zones les plus importantes sont les jambes, tu passera donc la première heure à courir à coté du chariot, à notre vitesse, quel qu’elle soit. Aller au travail.

Profite en pour repéré l’accroche à câble à droite un peut près au milieu entre les roue, toutes les quinze minutes tu t’y accrocheras et tu me feras une série de trente saut le plus haut possible. Fait attention à ta réception. Quand ton corps commence à tirer c’est que ça travail, tu atteins tes limites, si c’est trop douloureux dit le moi. Tu feras une pose, voir je te ferais un massage pour délier ça avant la crampe … Tu n’a que cinq jours on n’a pas le droit de te faire passé outre tes limites, ça serait trop long à réparé et on perdrait du temps pour rien.

Ensuite les bras. Tu vois sous la chariot il y a deux barres entre les essieux, tu coincera tes jambes sur celle à l’avant et tu prendra l’autre avec tes mains, des séries de pompes inverserez, ça te fera aussi travailler ton gainage, tu ne devrait pas atteindre le sol même bras tendu, je te ferais des marques quand on s’arrêtera pour que tu puisse savoir où mettre tes mains sur chaque série de traction.

Ensuite étirement, et sieste, puis entrainement sur le chariot, squattes et saut diverses, puis un peux d’entrainement à l’arme en milieu restreint, tu n’aura pas d’adversaire à part des fantômes ça sera surtout des gardes, ça serait trop compliquer que je sois debout derrière et le chariot risque de craquer si je dois bouger vite.

A chaque arrêt pense à te laver, il y aura toujours des bains chaud qui t’attendrons, ça délira tes muscles…”


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeSam 27 Fév - 21:19

Il n’était pas question de perdre une miette des explications et des précisions qui lui étaient données par son maître quitte à ressentir l’amertume un dernier reproche.

* Plus en sécurité qu’il ne l’a été depuis longtemps là où nous allons !...
_ Il n’a qu’à dire que nous ne nous sommes pas montrées digne de la notre mission !*


Mais elle avait fait un choix qui impliquait obéissance et acceptation, elle n’allait pas commencer à se rebeller à la première parole heurtant sa susceptibilité. La promesse de leçons supplémentaires et au contact à la fois du maître d’arme et de ceux qu’il semblait considérer comme le nec plus ultra du combat était suffisante pour compenser les blessures à son amour propre.

Une chose était claire, le colosse était soudainement pressé et rien ne semblait devoir ni pouvoir retarder son arrivé en Arganath. Elle se demandait bien ce qui était advenu pendant la nuit pour lui imposer un changement de programme si radical et une telle hâte. Mais elle avait aussi compris qu’il y aurait dorénavant des questions auxquelles il refuserait de répondre  voire même qu’il ne voudrait pas entendre. A elle donc de rester attentive et prête à recueillir toutes les informations que les événements voudraient bien lui prodiguer si elle voulait en savoir plus. La réserve qui lui était ainsi imposée était à elle seule une discipline qui pourrait bien lui coûter plus qu’elle ne l’aurait cru.

Elle essaya de garder un visage neutre à l’énoncé du calendrier, mais ne put réprimer un petit sourire de satisfaction en pensant à la prolongation de son apprentissage. Pensez donc ! Il y a quelques heures encore, elle était persuadée être remerciée presque dans l’heure et voici qu’une promesse d’une nouvelle formation tombait du ciel !...

A côté, dormir dans un charriot, subir un couvre-feu faisaient figure de broutille à endurer. De toute façon, où qu’elle soit, sa vie de solitaire ferait que sa disparition passerait inaperçue. De plus elle n’avait pas l’intention de transgresser la moindre règle. En outre le forgeron ne lui promettait pas un voyage d’agrément ne serait-ce que parce que tout semblait indiquer qu’elle ne serait la bienvenue nulle part sur le territoire qu’elle allait découvrir.

*Si nous enfreignons une loi, nous sommes mises à mort. Si nous ne nous montrons pas respectueuses nous serons mises à mort. Si nous nous présentons nous serons aussi mises à mort même si on nous laisse la possibilité de nous défendre.
_ Un duel ! Juste pour voir si nous sommes à la hauteur de l’enseignement du MangeCoeur Brom Ode’Bahalmarche ! Ces gens sont des fous !
_ Tu peux toujours renoncer…*


Cette éventualité à peine énoncée s’envola dans le vent. S’il y a avait un choix qu’elle sur lequel elle ne voulait pas revenir c’était bien celui d’accompagner le plus longtemps possible le maître d’arme qui avait commencé une instruction que tout montrait comme à ses tout débuts.

Quant-à la perspective de se mesure avec le dernier disciple du chevalier, elle ne savait trop si elle devait la craindre ou au contraire l’attendre impatiemment histoire de mesurer le chemin qui lui resterait à parcourir et, elle devait bien admettre qu’elle en rêvait, avoir une chance de gagner un peu de l’estime de son professeur en le surpassant. En effet, une idée faisait son chemin dans son esprit qui n’en avait jamais eu de telle auparavant : devenir la meilleure. Etait-ce la seule façon de restaurer son égo après les échecs de ses derniers jours ? Ou peut-être un nouveau jeu auquel elle se livrait à présent seul ? Un nouveau défi ? Difficile de le dire et après tout elle avait tout le temps d’y renoncer à mesure qu’elle tomberait sur des jeux plus amusants. Ce qui était certain c’est qu’elle se promettait bien de tirer le plus parti des quelques jours qui s’ouvraient devant elle.

Elle plissa les yeux à la mention du dit Lâmenoire. Ce devait être un homme comme le maître d’arme en parlait mais elle envisagea brièvement qu’il puisse être une femme. Sans doute par vanité elle aimait s’imaginer qu’elle était la première femme qu’il prenait en apprentissage, mais elle se doutait bien qu’il devait bien y en avoir eu d’autres ne serait-ce qu’Audrey à qui elle évitait toujours de faire allusion car malgré sa curiosité elle ne savait pas trop quelle réaction cela pouvait déclencher chez son maître. Elle avait failli une fois en mourir et une autre fois perdre son maître, inutile de le pousser dans ses retranchements.

Le charriot s’ébranla et elle sauta à son bord.

« Si nous ne nous arrêtons pas comment ferons-nous pour les leçons ? »

Elle s’était installée le plus confortablement possible adossée au plat bord, regardant le paysage défiler au-dessus de l’autre à l’opposé. Faisant mine d’une désinvolture détachée alors qu’elle bouillait d’impatience. La peur de la veille la rendant encore plus empressée.

La réponse ne se fit pas attendre et si sa motivation n’avait pas été exacerbée par les récents événements, elle aurait sans doute rendu les armes à plusieurs reprises. Chaque séance et nouvel exercice pris séparément pouvait paraître assez aisé mais c’était souvent leur enchaînements à un rythme colossal qui entamait la résistance de la rouquine plus souvent en nage que fraiche durant ses quelques jours.

Les nuits étaient toutes les bienvenues pour tenter de récupérer ce qui n’était pas toujours le cas et ni les ronflements de son maître, ni les grincements d’essieu ou les secousses des chemins ne parvenaient à la tenir éveillée ou à  la réveiller. Parfois c’était son instructeur qui la réveillait encore exténuée de fatigue, mais elle ne bronchait jamais même si avant d’être chauds ses muscles demandaient grâce. Elle repartait pour une nouvelle journée, en serrant les dents s’il le fallait. S’il avait fallu la convaincre de l’utilité » des étirements les tensions dans tous les muscles de son corps étaient suffisantes pour le lui expliquer. Il lui semblait qu’entre chaque séance, les tonneaux pourtant remplis à chaque halte ne suffisaient  pas à la désaltérer et l’hydrater. Elle se faisait parfois l’effet de devenir une outre sans fond et finissait de se rafraîchir en se vidant la grosse louche sur la tête.

Il faut dire qu’il y avait bien peu de temps durant une journée  pendant lequel elle profitait du charriot comme moyen de locomotion. Il était pour elle devenu salle d’entrainement. Elle courait à ses côtés jusqu’à épuisement. Elle servait de cerf-volant accrochée derrière jusqu’à ce que ses jambes refusent de donner les impulsions qu’elle lui demandait et qu’elle morde la poussière en un roulé-boulé bien moins gracieux que ce à quoi elle était habituée. A ce moment son instinct de survie la remettait debout afin de ne pas se faire trainer derrière. Là le forgeron la faisait changer d’activité fronçant des sourcils lorsqu’il comprenait qu’elle en faisait trop.
Oui, oui, elle avait compris qu’elle ne devait pas outrepasser sa résistance, mais parfois sa soif de progresser la menait trop loin.

*Tu seras bien avancée si tu arrives en miette à en Arganath !*

Alors elle devenait plus raisonnable et osait demander les massages prescrits le premier jour, mêmes s’ils se montraient parfois un peu rudes. Alors quoi ! Il suffisait de serrer les dents ! Et puis c’était l’occasion de poser les questions sur l’Arganath et ainsi de mette à distance les douleurs.

« Quelles sont les villes principales du Duché ? »
« Y a-t-il des coutumes autre le duel que je devrais connaître ? Un salut ? Une phrase rituelle ?... »
« Quelles sont les ressources du Duché ?
« Comment se procure-t-on les laisser passer lorsqu’on n’est pas accompagné ou recommandé »


De temps en temps elle osait une question un peu  en mage de la pure connaissance du duché, mais qui lui semblait essentiel pour mieux le comprendre et ne pas être prise au dépourvu lorsqu’ils seraient arrivés à destination.

« Qu’est-ce qu’un mange cœur ? Il y en a beaucoup ? »
« Le Duc a-t-il assuré sa descendance ? »
Y a-t-il une duchesse ? »



Les tractions étaient une autre torture et pourtant en comparaison du reste, elles étaient les bienvenues, malgré les bras qui s’ankylosaient rapidement privés de sang et la poussière qu’elle respirait sous le charriot et lui coupait le souffle si précieux dans l’effort. Elle hoquetait de rage pour arracher à la douleur quelques tractions supplémentaires avant de se laisser tomber sur dos laisser le charriot la dépasser et se relever aussitôt vérifiant que forgeron ne la soupçonne pas de faiblesse.

Et les exercices s’enchaînaient sans répit. Les entrainements à l’arme étaient dans ce flot de tortures sa récompense de la journée. N’était-ce pas pour cela qu’elle endurait tout cela ? C’était à peine si le bain du soir parvenait à remplir son office de délassement et elle se couchait éreintée.
Le deuxième soir fut le plus difficile, elle sentit des larmes incontrôlées et silencieuses couler le long des ailes de son nez et de ses joues. Chaque partie de son corps ne semblait là que pour lui rappeler son existence à travers une nouvelle douleur. Heureusement la fatigue ne tarda pas à la plonger dans un sommeil sans rêve et étonnement, le matin la trouva animée d’une nouvelle énergie lui redonnant confiance dans la suite de son voyage…

Et puis à la fin du cinquième jour le charriot s’arrêta comme pétrifié par une vision miraculeuse ou effrayante. Arganath était là et elle fut presque déçue que le paysage ne change pas plus brutalement. Elle s’était faite une image d’un pays tellement à part qu’il se devait forcément de ressembler à un paradis, à un enfer, enfin à quelque chose d’exceptionnel !...
Mais rien de tout ça. Elle lança un regard interrogateur à son maître…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Fév - 10:15


Il n’était pas particulièrement bon en massage, ses gros doigts n’aidait pas à relâcher les tendons de la petite demoiselle qui ressemblait à une enfant entre ses mains. Mais ses mains étaient toujours chaude, quelque soit le temps, et son calme autant que sa volonté aidait. Il ne connaissait pas le corps humain comme un docteur, mais comme un maître d’arme, il savait quel muscle tirait et comment le relâcher car il savait comment le briser et lui faire mal. Ainsi malgré sa force et sa taille il put toujours éviter d’empiré la douleur et travailler par application de ses mains chaudes simplement quand cela aurait été trop complexe de trouver les points.
Il en profitait aussi pour répondre aux questions en bon maître.


“Il y a une seule ville principale et comme la plus part des duchés elle a le même nom que lui, Arghanat, il y a beaucoup d’autres villages et des villes secondaires mais je doute que ça ai de l’importance pour toi, la plus part porte des noms de MangeCoeur car c’est là qu’ils sont née et c’est la fierté des villages.
Et non il n’y en a pas qui porte qui mon nom, je ne suis pas née ici. Et Audrey non plus puisque je suis sur que ça t’interroge, elle faisait partie d’une autre branche de mon passé.

Hum … Il y a beaucoup de coutumes et de fêtes qu’on ne retrouve pas ailleurs, Fen y est très important et ils utilisent des mots qui ont été perdu dans le temps donc n’hésite pas à me demander si tu ne comprends pas tout.
Sinon les Duels y sont important et il y en a beaucoup, mais quoi qu’il arrive comme tu es ma disciple un duel devra attendre mon accord, et je peux toujours t’y remplacer avant le début sans même te déshonoré. De même qu’un disciple peut y remplacer son maitre. C’est juste normal ici, historiquement ça vient du fait qu’un homme peux y remplacer son maitre en temps que champion. Et ça a été inversé rapidement.
Parfois ça monte très haut et une dispute entre gosses de deux villages finit par un combat entre deux membres de la première, mais ça se finit toujours bien. Les Arghanniens adorent les combats loyaux et francs et savent les apprécier. Mais ils aiment surtout les repas après les combats. Et c’est souvent les premiers à tendre à la main aux vaincu pour qu’il se relève. Parfois il y a des enjeux, parfois il n’y en a pas …
Mais ne les imagines pas comme des brutes, ce sont des gens souriants et sympathique, ils considèrent juste qu’ils doivent toujours être près à défendre leur pays. C’est un moyen de s’entrainer.
Enfin il y a un salut, c’est le salut que l’on donne à ceux qu’on respect, l’au revoir mais simplement envers ceux qui on gagner votre respect. Et le respect est quelque chose de très important en Arghanat : Que votre rêve devienne monde, et que le vent guide vos souhaits.

Les ressources d’Arghanat ? Beaucoup, le tabacs, l’alcool, la viande séchée, et tout ce qui à attrait au luxe, bijoux, tissus précieux, ils ont de très bon artisans ici, beaucoup d’Arghanniens viennent se former à l’artisanat chez moi. Mais le Duc est un visionnaire, il fait partie des quelques duchés qui produise du sucre par une méthode secrète depuis que l’île à disparut. Le sucre est blanc gris et il n’as pas exactement le même gout, mais c’est du sucre, on raconte même qu’il est plus pure. Ils retraitent aussi le cacao pour faire du chocolat … Le luxe, simplement, toi qui est courtisane avant que je te couvre de poussière si tu as fréquenté les grandes cours tu as dût voire des produits qui venaient d’ici. D’habitude les gens en sont fières, ils disent souvent le Duché de Seh par contre car Arghanat à changer de place trois fois en cinq cent ans.

Pour le laisser passé, on fait une demande à la douane, beaucoup de papier, on en a rapidement un provisoire qui permet d’aller jusqu’en Arghanat seulement par les routes principales. Avoir mieux est très complexe, le plus simple est d’épouser un Arghannienne et d’y vivre et de s’y intégré pendant six ans. La tu y vie dans ton village, les villages alentours et les routes principales ainsi qu’Arghanat … Après au fur et a mesure des années les endroits qui vous sont permis s’agrandissent en même temps que les gens te reconnaissent.

Un MangeCoeur ? Je t’ai plutôt décrit Arghanat comme une société guerrière et une armée car c’est leur racines, des groupes de barbares des montagnes du nord réunit autour du Duc, qui sont devenu les spécialistes du Luxe … Mais être dans l’armée, avoir au moins un fils ou une fille dans celle-ci c’est la base. Dans l’armée il y a un plusieurs corps. Le Corps d’Elite est appeler La Première Phalange. Ils sont plusieurs dizaines de milliers.
Au milieu de ceux-ci qui connaissent tous le Duc et ont tous des armures et des armes sur mesure il y a les MangeCoeur, ils sont entre cinq cent et milles, ce sont l’élite de l’élite et les choisit du Duc de seh qui leur donne une partie de ses pouvoirs. Entre autre nous pouvons sentir où il est et il peut nous sentir. C’est moi qui forge toutes leurs armes et leurs armures, en personne. Si la première donne sa vie aux combats, les MangeCoeur y ont donné plusieurs vies, ce sont des gens ayant un don pour le combat qui l’exploite plus loin que c’est imaginable.

Le Duc n’as pas de descendance, et étonnamment personne ne s’attend à ce qu’il meurt. Cependant je pense savoir qui prendra sa place s’il meurt.
Donc non il n’y a pas de duchesse. Du moins pas officiellement.”



Il capte son regard interrogateur et lui sourit, il fait signe au cocher d’avancer encore et derrière une colline, sur la route de terre battu et de pavé, un poste de garde apparait quelques part au milieu de nulle part, puis derrière lui, dans le creux, un village avec un petit ruisseau aux eaux de montagnes blanche bleu. Pourtant les montagnes sont encore loin, ils sont venus du sud ouest. Mais déjà les maisons changes, se sont des maisons de montagnes, un corps de pierre et le reste en bois, un toit pentu pour la neige et des petits jardins bien entretenue à leurs portes, tout y est carré, bien fait, rien ne dépasse, c’est propre et si parfois le gout manque un peux, c’est surtout car les fleurs sont d’une couleur trop vive pour être honnête.
Mais le village est encore loin quand le chariot s’arrête et il fait descendre son disciple et montre au garde son petit carnet qui s’incline et commence à regarder le chariot.


“Ils vont fouiller le chariot car tout le monde est traiter pareille ici, j’ai le droit à deux coffres fermer, une question de confiance, les dimensions en sont fixé, tout le reste ils peuvent vérifier, en attendant je vais t’apprendre à voir la différence entre Arghanat et le reste du monde.
Marche là, sur cette route tu n’es pas en Arghanat, elle est faite de terre battu et les pavé sont posé là, c’est dure, les sabots s’y écorne un peu même sur la terre battu. Maintenant marche là, tu est en Arghanat, La terre à été creuser par ceux déporter par le myste rouge, puis on y a mis une chape au fond, puis a remis la terre et elle a été battu, quoi qu’il arrive la route sera plus confortable. Mais pour la route pavé c’est pire, regarde ces petites ornières faites pour évacuer l’eau, mais surtout si tu coupais la route verticalement tu verrais qu’elle est faites de cinq couches différentes, dont une de chaux. C’est des dizaines de fois plus cher à construire, mais les routes y sont beaucoup plus agréable, ne bouge pas, et ne craignent pas la pluie ni la pression du gel. Et elles sont beaucoup plus facile à réparé.
Ensuite avec tes yeux tu devrais voir le village là bas, rien ne traine par terre, les jardins, tous, sont bien entretenu, tu y verras un milicien probablement alors que le poste frontière est juste là, et plus loin le long de la route un autre poste de garde, il y a dedans les outils pour refaire la route si jamais il y a un problème. Il y a tout les cinq kilomètres environs, et tous les croisements. A ceux des croisements il y a toujours un homme ou une femme si quelqu’un à besoin d’aide… Mais regarde les toits, la zone ouverte sert à envoyer des signaux, tu ne vois pas les tours d’ici car elles sont camouflé c’est volontaire mais dans quelques dizaines de minutes Arghanat saura que je suis à ses portes de demain dans la journée quelques membres de la première et Lâm’ si il est là devrait arriver pour nous chercher.

Voilà comment il faut regarder pour trouver Arghanat, c’est une mécanique de précision que tu dois voir, les paysages de montagne rêveur arrivons plus tard. Et ne t’inquiète pas tu vas manger de la montagne, la première s’y entraine toujours.

On remonte ? Ce soir on dors dans une auberge !”


Il se retourne vers le chariot et lui sourit.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Fév - 22:25

Elle regarde le paysage laissant ses yeux courir d’un relief à l’autre et d’une présence humaine à une autre. Il est bien rare qu’elle garde une position si statique depuis qu’elle a promis obéissance à son maître et en prenant conscience, elle sourit de de penser que les exercices lui manquent déjà malgré la douleur de ses muscles qui lui rappellent qu’ils existent et qu’elle a été bien présomptueuse de la avoir sollicités à outrance. Mais la douleur est devenue une compagne comme une autre et même si elle se passerait bien de sa fidélité, la Ladrini a fini par l’apprivoiser et arrive maintenant à faire celle qui ne la ressent pas.

Toutes les précisions qu’elle a pu glaner sur Arganath durant ces quelques jours lui reviennent en mémoire.
Elle ne peut s’empêcher d’admirer son organisation, mais quelque chose en elle lui donne des frissons dans le dos. Tout à l’air si bien agencé qu’elle se demanda où trouver la fantaisie et la liberté dont elle se repait à chaque fois qu’elle le peut. Quelle marge de manœuvre possèdent donc les habitants de ce pays ? Voués au culte du Duc, il ne vive que pas sa pensée que pour son culte et ne regardent que dans la direction qu’il leur a assignée. Dans le discours du forgeron tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes et elle aimerait lui faire confiance, mais elle aime trop le désordre qui pimente sa vie pour songer à vivre sous ces lois.

*De toute façon hormis TES lois lesquelles respectes-tu ?*

En général la question était des plus pertinentes, mais pour l’heure on devait bien lui concéder qu’elle respectait à la lettre la promesse qu’elle avait faite au maître d’armes et comptait bien continuer ainsi. Tout comme elle était capable de se fondre dans les salons de la haute bourgeoisie et depuis peu dans ceux de la noblesse en faisant mine d’en adopter les codes, elle comptait bien s’adapter aux règles du pays dans lequel elle était invitée. Trop de choses dépendaient de sa soumission à l’étiquette Arganathienne pour qu’elle envisage de l’enfreindre. Après tout, elle n’allait y séjourner que quelques jours et il y avait toujours quelque chose à apprendre à observer vivre un peuple !...

*Une autre branche de son passé… On ne lui a pas posé de question à ce sujet et voici que cet affreux remue le couteau dans la plaie et nous rappelle que nous sommes une curieuse invétérée !
_ Concentrons-nous sur ce qui nous sera utile au quotidien veux-tu, ma chérie ?*


Le culte de la personnalité dont jouissait le Duc interrogeait souvent la rouquine et elle trouvait particulièrement habile la façon dont il était institué, même lorsque ce culte semblait rejaillir sur d’autres. Elle avait trouvé étrange voir morbide de donner le nom des Mange-cœur aux bourgades qui parsemaient le territoire et pourtant, si elle réfléchissait bien, qui étaient ces Mange-cœur ? Rien d’autre que des émanations du Duc en tout cas si elle en croyait la description qui lui en avait faite Brom Ode'Bahalmarche.
Non, non, elle n’imaginait pas les Arganathiens comme des brutes épaisses, mais plutôt comme des fanatiques sans jugement de valeur à part le fait qu’elle se demandait si cela ne les empêchait pas de réfléchir… Et la dernière chose qui lui était apparu était que le duché et sans doute donc le Duc n’était pas enclin à faire confiance très facilement. Pour une société guerrière cela se justifiait peut être mais elle ne pouvait s’empêcher d’en douter. Les différentes précautions dont il s’entourait frisaient de son point de vue la paranoïa. Les signaux, les poste de garde et d’observation, les laisser passer, les assignements de zone cela devait peser aux nouveaux arrivants et ces derniers devaient avoir une bonne raison et une non moins bonne motivation pour essayer de s’installer dans le duché. Certes on n’est jamais assez prudent mais tout de même. En tout cas, elle en avait pris bonne note et se le tenait pour dit et une personne avertie en valant deux… Elle espérait seulement ne pas avoir l’impression d’étouffer où d’être constamment épiée.

En revanche, elle devait bien reconnaître que question qualité de vie, le duché n’avait rien à envier aux autres territoires. A se demander même d’où venaient les ressources pour alimenter tous les investissements qui étaient réalisés pour les oies de communication mais sans doute pas seulement elles. Eridania n’en avait pas de semblables et pourtant on ne pouvait dire que le royaume soit démuni, même si toutes les calamités que les dieux étaient capables de créer semblaient devoir s’abattre sur elle… En fait elle se disait jour  après jour que les questions auxquelles répondait le haut Prêtre en suscitaient bien vite de nouvelles. Mais elle aurait encore un peu de temps pour tenter d’élucider les nouveaux mystères qui naissaient sous les pas des chevaux qui les avaient conduits jusque-là.

Elle regarda un instant les gardes-frontière fouiller le charriot des affaires comprises. Malgré toutes les armes qui allaient entrer sur le territoire, ils ne firent aucune restriction, sans doute parce que le nouvel arrivant avait assez de prestige pour qu’on ne lui fasse pas de difficultés.

Sur la proposition du colosse elle sauta à bord du véhicule et regarda le nouveau paysage défiler devant elle. Le Duc ne semblait pas pouvoir imposer sa loi à la nature et cela redonnait un peu d’humanité à l’ensemble. Les reliefs et les forêts semblaient garder encore la tête haute. Elle n’a qu’une idée, prendre son maître au mot et rejoindre la montagne et ses chaos de rocs, ses élans acérés, ses chutes d’eau impétueuses et ses bêtes sauvages. Oui ses bêtes sauvages même si elles sont dangereuses, à moins que le Duc les ait aussi faite exterminer. Le reste était trop policé pour qu’elle parvienne à trouver cela vraiment beau. Les maison trop bien entretenues aux boiserie trop parfaitement teintées, les jardinières trop fleuries, les vergers et les vignes trop bien taillés et rangés…

*Y a-t-il des artistes ici ? Quelle place leur laisse-t-on ? Celle de répondre à des commandes et louer la grandeur du Duc ?
_ Une grandeur éternelle si j’ai bien compris…*


Elle songe alors que de telles pensées doivent être considérées comme des blasphèmes. Ses pensées seraient-elle elles aussi passées au crible ? D’où vient la paranoïa qui s’installe doucement mais sûrement dans son esprit ? Celle d’une petite personne qui entre dans une trop grosse machine qu’elle ne peut dominer ou bien simplement celle d’une renégate aux actes et aux pensées impures et qui ne mérite qu’une chose supporter sa propre mauvaise conscience? L’image de Lam’ fait alors figure de froid messager du courroux ducal et ange de la mort. Elle serre les mâchoires, si elle parvenait à lui tenir tête, cela n’en serait que plus jouissif !...

Alors elle sentit un noir sentiment s’emparer d’elle envers le Duc qu’elle ne connaissait pourtant pas. Il avait tout d’un maléfice incarné. Tout ce qu’il faisait prenait des allures de corruption. Corruption de la liberté, de celle du haut prêtre qu’elle avait appris à respecter et qu’elle refusait de voir soumis à une autorité supérieure, corruption du hasard, corruption de la pensée, corruption de la folie de la vie, à moins que lui ne soit le plus fou de tout ce qui marche sur cette terre. Et l’évidence naquit.

*Il est fou !*

Elle regarda fixement le visage paisible du forgeron, le visage de celui qui revient chez lui après s’être trop longtemps absenté. Elle se rendit compte qu’elle le dévisageait trop fixement pour être courtoise et détourna le regard alors qu’ils arrivaient en vue de l’auberge qui devait les accueillir. Si elle avait des doutes sur le fait que chacun savait que Brom Ode'Bahalmarche arrivait, ils ne pouvaient que s’évanouir devant l’empressement du tenancier qui semblait l’attendre et qui faisait tout pour devancer le moindre de ses désirs. Il n’avait rien de servile par de courbette outrepassées, par de ton mielleux et pourtant La rouquine habitée par les sombres pensées qui étaient les siennes depuis quelque temps déjà ne pouvait que voir le mauvais côté de tout cet empressement dont elle allait pourtant profiter.

* Souviens-toi ! Tu es invitée et seulement en observation ! Après tout, ces gens ont choisi de vivre ici… Si cela leur convient qui es-tu pour vouloir que cela soit autrement ?*

Elle sourit narquoise à son égard. Elle devait juste décider de prendre du recul et de profiter de ce que les lois du cru lui permettraient. C’était très facile. Après tout elle était pour l’instant du bon côté des choses !...

« Maitre Ode'Bahalmarche, tout est près comme à l’habitude. Votre chambre avec un lit supplémentaire comme vous l’avez demandée. »

Elle se tourna vers le titan. Quand avait-il réussi à donner ses instructions ? Pendant ce temps l’aubergiste s’était tourné vers la Syliméa.

« Votre disciple je présume ?...
Le bain est également près à température comme stipulé et réservé à votre usage exclusif pendant deux heures. J’espère que ce sera suffisant »


Un bain ! Les yeux de la belle pétillèrent d’impatience. Non vraiment Arganath n’avait pas que des inconvénients et elle verrait bien plus tard si elle décidait de fomenter une révolution. A cette idée absurde elle faillit éclater de rie mais se retint craignant d’être prise pour une folle. Un bain ! A combien de temps remontait son dernier bain ? Depuis quand n’osait-elle plus rêver du délice de son corps meurtri  plongé dans une eau chaude et relaxante ? Mais elle devait faire bonne figure aussi modéra-t-elle son impatience et prit le rythme placide du forgeron. Prenant ses affaires dans le charriot avec la même désinvolture qu’elle ne ressentait pas mais pouvait feindre. Elle déposa ses affaires dans la chambre en même temps que le titan et attendit patiemment qu’il lui signifie que son tour de profiter de l’étuve soit venu. Elle fut gratifiée d’un :

« Allez gamine ! Va profiter de la baignoire avant que je ne la fasse déborder ! »

Pour tout dire outre son devoir d’obéissance, la perspective de se régénérer fit qu’elle ne se fit pas prier.  A la porte une femme de chambre ou qui faisait fonction de, l’attendait avec une rode de chambre pour qu’elle puisse prendre le linge de la rouquine, souillé par les entraînements et les donner à la blanchisseuse qu’Elië renonça à identifier dans le personnel qui ne semblait être là que pour le haut Prêtre et sa disciple. Une femme aux mains rougies aurait bien pu être la dite lingère, mais la belle n’en avait cure, trop pressée de prendre soin d’elle, chose qu’elle avait presque oubliée à obéir sans discuter aux injonctions de Brom Ode'Bahalmarche.

La porte fut bien vite verrouillée derrière elle et elle descendit dans la cave.
Une cave oui, mais quelle cave ?!! On n’était pas loin de pouvoir la nommer thermes. Les dalles propres, les pierres des murs régulièrement lessivées et polies à l’instar du sol et le bain !! Une cheminée y trônait malgré l’humidité dégagée par le bain et chauffait des pierres prévues pour transmettre les degrés nécessaires à l’eau du bain. Elle dispensait en outre une douce lumière à l’endroit. Etonnée par l’absence de salpêtre et autres désagréments dus à l’humidité, elle trouva à chaque extrémité de l’endroit deux petites trappes qui permettait de faire astucieusement un courant d’air et d’assécher l’air, aidé par le les convections crées par la chaleur de la cheminée. Mais là n'était pas le plus important pour le souillon qui était entrée là.
Creusé dans le sol, ses dimensions étaient celle qu’il fallait pour englober le géant et lui donnaient des allures de piscine. En quelque secondes ses frusques furent ôtées et elle descendit lentement par les quelques marches dans l’eau d’où s’élevaient des volutes de vapeur. Elle laissa l’eau monter tout autour d’elle jusqu’au-dessus de la taille avant de s’agenouiller lentement pour finir d’accueillir les bienfaits de la douce chaleur liquide. Suite à quoi elle s’allongea sur le dos en une planche voluptueuse. Elle eut tôt fait de fermer les yeux pour savourer sa condition de baigneuse éreintée et se prélasser laissant ses cheveux s’étaler autour d’elle tantôt comme des reptiles gorgonesques tantôt comme un tapis mouvant de feu. Son corps enfin apaisé, elle se livra à quelques coulées de sirène que lui permettaient les dimensions du bain avant de finir de se décrasser de la pointe de cheveux jusqu’au moindre recoin de sa peau. Mais le temps passait et elle ne voulait pas impatienter le maître d’arme qui méritait presque autant qu’elle de profiter des bienfaits de l’eau même si elle se demandait comment se mariait sa nature « volcanique avec le milieu aquatique. Elle finit donc par quitter les ondes pour se sécher et s’envelopper dans la robe de chambre et sortit un sourire aux lèvres à nouveau sûre d’elle. Entre temps la blanchisseuse qu’elle croisa enfin mettant par là même occasion un visage sur une fonction,  avait fait merveille :

« Votre hie me disculpera mais je n’ai point eu le temps de repasser ses affaires… »

La rouquine que le bain avait mise d’excellente humeur l’interrompit d’un sourire.

« Ce n’est pas grave. Je me demandais s’il y avait un endroit où je pourrais me vêtir, disons, de manière plus civile..
_ Dam oui. Le maître a bien compris que la valetaille veut voyager léger et se sentir propre après la poussière des chemins. Il a ébrasét un petit comptoir juste derrière l’auberge. Vous vous aviserez bien quelque vêture… »


Après être passée se revêtir de ses effets pas si froissés que cela, tout compte fait, elle se présenta devant son maître qui attendait patiemment devant quelque pintes et cassant le buste en signe de respect elle demanda permission de vaquer :

« Maître, suis-je autorisé à me rendre à la boutique derrière l’auberge pour me rendre présentable ? »

Le forgeron la regarda se demandant certainement pourquoi elle voulait dépenser ses Dias mais finit par hocher la tête.
Elle ne fut pas longue à trouver son bonheur dans la boutique et revint  vêtue d’une robe toute simple mais non moins élégante, son pêché mignon.

« Vous allez passer pour une vraie Arganathienne… »

L’avait flattée la boutiquière. La belle avait relativisé la chose, elle-même habituée à distiller les flagorneries, mais avait tout de même opté pour cette robe vert tendre sur longue tunique blanche au décolleté charmant mais très convenable.

Lorsqu’elle revint, le géant ne semblait pas avoir bougé à la différence de la couche de crasse et de poussière qui l’avait quitté et que les pintes étaient maintenant accompagnées par les plats d’un festin dont le centre était un cochon de lait qui semblait faire la fierté du patron qui sourire aux lèvres attendait que le convive donne son avis. Si elle en jugeait par le couleur miel de la croute qui s’était formée et les arômes de chaire grillée escortés du fumet d’une farce qu’elle ne connaissait pas peut être au champignon, le gourmand ne serait pas déçu. Elle se planta devant lui de l’autre côté de la table attendant la permission de se joindre à lui. Elle avait bien compris le respect qu’elle devait à son instructeur surtout en Arganath ou la discipline semblait érigée en vertu ultime. Pour rien au monde elle n’aurait voulu faire honte à Brom Ode'Bahalmarche ni endurer son opprobre.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeMar 1 Mar - 13:20


Le repas passa rapidement, non pas qu’il peut être mauvais les Arghanniens comme Brom cultuvais un certain amour sauvage et passionnel de la nourriture. Mais surtout qu’ils nourrissait au gouffre sans fond qui n’arrêtait de manger que pour parler vaguement et raconter quelques histoires où le Duc se battait comme un dieu et menait la charge des MangeCoeur, ou des prouesses de stratèges dont il l’avait vue faire œuvres, ainsi que les histoires d’autres MangeCoeur, de celles qu’on raconte et qu’on ne crois pas vraiment sauf quand on connait Brom. Alors on regarde le fond de ses yeux, on se rappelle de quoi il est capable, et alors à cet instant là, en croisant le respect qu’il a pour la personne dont il parle, et le fait que lui est souvent proche de cet exploit, alors on finit par se laisser prendre par le rêve.

Il ne tarissait donc pas d’éloge sur Catéquil le MangeCoeur dont le village avait le nom, et dont, raconte-t-on, la plus part des gens de ce petit village était les descendant.
Des centaines d’années au par avant il était mort durant la grande guerre, durant l’expédition qui donna à Arghanat sa plus grande reconnaissance en perçant le flanc ennemi avec quelques hommes contres des centaines permettant au Duc de tuer toute la tente de commandement adverse et de renverser le cours de la guerre.
C’était un lancier d’exception d’après Brom et il ne dût sa mort qu’au fait qu’il fut assassiné par un homme peut loyal qu’il avait épargné sur le champ de bataille car le drapeau blanc avait été levé et qui voulait s’en prendre à un autre MangeCoeur. Il a fait rempare de son corps et sa lance à exploser sur la puissance de la magie adverse, l’homme s’est tuer pour trouver assez d’énergie pour l’abattre. Et même si c’était un vieux Terrane à cette époque, il faisait encore parti des plus vif et rapide de l’ordre des MangeCoeurs.

La réaction des quelques enfants qui s’étaient rassembler assis par terre autour de la table où il avait invité son apprenti à mangé et à laquelle personne d’autre ne s’était assis, était la même que ceux des adultes qui écoutaient à l’idée des sans honneurs. Une certaine note de dégout et de honte pour ces gens là, et ce même si ils connaissaient surement par cœur toute l’histoire ils n’en restaient pas moins suspendu à ses lèvres et posant diverses questions.
Pendant les divers histoires et le repas la taverne s’était remplie pour écouter Brom, venir le salué, et Elië aussi avait dût supporter une bonne centaine de salut silencieux adresser à elle d’une signe respectueux de la tête. Quelques enfants qui étaient venu la saluer avait aussi marqué de l’envie mais ils avaient vite été repris par les parents voir même par Brom lui-même toujours avec le sourire :


“Tu ne voudrais pas être mon disciple, ça fait cinq jours qu’elle dort mal, et qu’elle ne se lave que rapidement … C’est la première fois qu’elle va dormir dans un lit depuis une semaine, tu n’es pas encore assez fort, quand tu seras aussi doué que Catequil à l’âge d’homme nous verrons.
Et en plus, elle me supporte !”


Rajoutât-il comme dans un murmure pour pas qu’elle n’entende mais assez fort pour que tout les enfants sourient …

Le maire de la bourgade, un homme au nom imprononçable mais dont le nom de famille était Vhal’Idle’Catequil était lui aussi venu s’assoir par terre et attendit que Brom est finit son repas pour venir le saluer avec un grand sourire et nombre d’éloge. Brom lui donne une pièce d’argent frappé avec un cœur sanguinolent serré dans une main et au grand désarroi de tout les enfants il se retira une fois son repas finit en prenant bien garde d’amener sa disciple avec lui jusqu’à la chambre.

Là il referma la porte derrière lui et soupira comme soulager puis jetant ses bottes en enlevant sa chemise il se laissa tomber, avec douceur, sur le lit qui fit quand même un bruit fort sinistre. Il retourna son visage tout à coup fatigué vers sa disciple et lui sourit.


“Ils sont mignons tous autant qu’ils sont, mais ils me fatiguent bien plus qu’un bon combat … Demain soir nous devrions être plus tranquille il y aura d’autres personnes pour raconter les histoires, d’autres futur MangeCoeur et d’autres de la première.

Un détaille, je ne sais plus si je te l’ai dît où pas, je ne suis pas Arghannien et j’ai quitté la Première ainsi que l’armé de ce duché il y a longtemps, je crois que tu le sais … Mais on ne quitte jamais les MangeCoeur sinon par la mort. Je suis le seul dans ce cas, mais ne dit jamais que je suis de la Première, je suis simplement un MangeCoeur et un ami du Duc, ce qui est déjà pas mal.

Par contre quelque chose te dérange ici, tu n’aime pas Arghanat, raconte moi ce qui ne vas pas … Et ne me dit pas que ce n’est pas vrai, ton visage est plus fermé, tu t’es remis à penser bien vite alors que tu devrais être simplement trop fatigué pour ça.
Sinon pense au corset la prochaine fois, cuire, pour deux raisons :
Ca t’irais à merveille, tu as naturellement une taille fine et ça remonterais ta poitrine tout en la callant adroitement pour les combats. Le cuire étant assez souple ça ne devrait pas trop gêner tes mouvement en souplesse vue que tu n’aurais pas trop besoin de le gainé.
La deuxième raison, on frappe en tête ou dans le ventre, pour éviter les cotes, avec un mouvement d’esquive le corset permettra à la lame adverse de glisser mieux le long de ton ventre, au final ce n’est ni plus ni moins qu’une armure de cuire improviser avec ce qu’on a.
Si tu veux je t’en ferais un demain, ils ont du bon cuire ici, il faudra juste que je prenne tes dimensions. Et puis tout est payer par le Duc, je suis ici un membre honoraire des MangeCoeur.”


Sans vraiment attendre il tire de sous le lit deux petite malle et en choisit une en attendant la réponse de la demoiselle à ce qui la tracasse. Il l’ouvre rapidement et en sort un petit carnet ainsi qu’un porte fusain chargé, avec dextérité il le taille à l’intérieur de la boite cacher par le couvercle et commence à dessiné le torse de la demoiselle. Puis rapidement il sort un mètre ruban et la regarde.

“Soit tu les connais toutes, soit il va falloir que tu te déshabille, quitte à ce que tu te les prennes toi-même si tu as peur d’un vieux bonhomme comme moi. Je sais qu’à Hespéria ça ne se fait plus, seules les femmes peuvent voir des femmes nues … Et il me semble que c’est la même chose chez les Sindarins. Alors aucune honte je peux me retourner et tu me dicteras.”

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeMer 2 Mar - 15:35

Durant tout le repas elle eut l’impression d’être au spectacle ne sachant plus trop où donner du regard car le spectacle était partout. Le forgeron faisait merveille comme convive de banquet, car c’était bien un banquet qui lui était servi. Sans précipitation mais avec toute la gourmandise du monde réunie dans son regard et ses mandibules, il faisait honneur à tous les plats et c’était merveille de les voir se vider et être remplacés par leur suite. La belle, de son côté qui ne boudait pourtant pas son plaisir, faisait comme à l’accoutumée figure de moineau anorexique. Le cochon de lait n’était plus depuis longtemps qu’un lointain souvenir.

Mais ce qu’elle découvrit durant la soirée fut les talents de conteur du chevalier qui aurait presque pu mériter le titre de trouvère. Ses descriptions des exploits de Catéquil étaient au plus haut point réalistes même s’il ne pouvait s’empêcher d’embellir, de son point de vue, les choses, ce qu’elle lui concédait bien volontiers. Il n’est nul récit captivant qui ne comporte sa part d’exagération. C’est bien ainsi que l’on construit les légendes non ? Le village était ravi qu’on mette à l’honneur un de ses enfants et avait eu tôt fait de remplir la salle de l’auberge au fur et à mesure que la nouvelle de la narration avait envahi les rues et les maisons. Elle avait regardé un peu ahurie les femmes accompagner les hommes et arriver avec leur procession de marmaille. Et chacun de venir saluer le personnage qui faisait l’honneur à Taquétil de le visiter. Chacun de casser le buste en gardant le regard franc pour saluer la disciple avant de boire les paroles et les récits du forgeron attablé. Chacun d’ouvrir des yeux émerveillés et chacun de croiser le regard de son voisin en recherche d’approbation des exploits de l’enfant du cru. Si les tables du fond avaient petit à petit été abandonnées car trop éloignées pour profiter de la narration, le moindre espace autour des deux voyageurs était occupé par les marmots assis à même le sol presque collés aux basques et aux bottes du chevalier alors que les plus jeune, presque des nourrissons pensait la Ladrini, pas très experte en enfançons, occupaient les bras de leur mère ou de leur père à l’occasion. Une gamine, sans doute parmi les plus délurées et qui avait perdu le sens des distances tenta de s’assoir sur les genoux de la Syliméa. Celle-ci la remit doucement mais fermement parterre, ce demandant ce que pouvaient bien comprendre les pauvres petits bouts de choux à tous ces récits de carnage et de débvouement. Elle eut alors la sensation d’avoir comis une erreur mais heureusement son maître la prit à partie pour lui expliquer tout l’inconfort de la position de sa disciple. Certains eurent un sourire en coin qu’elle ne sut trop comment interpréter.  Complicité avec l’humour du forgeron ? Evidence qu’une femme une Sindarine surtout ne pourrait sans doute pas endurer longtemps cet entrainement ? Ces sourires constellaient l’assistance. Les adultes les plus âgés avaient tiré une chaise mais la plupart restaient debout, serrés les uns contre les autres dans l’attente des dénouements.

Elle-même y retrouva tous ce qu’avait pu lui laisser entendre son maître sur le peuple et les manières d’Arganath. L’amour du combat, le respect des guerriers, la loyauté, le sens du sacrifice et l’invincibilité même dans la mort et tout ceci sur fond de vénération du Duc car rien ne semblait pouvoir se faire ni se dire en Arganath sans que ce dernier n’en soit la référence plus ou moins lointaine. Tout cela ne manquait pas de réactiver la méfiance qu’elle avait pour le haut personnage et en même temps, elle était assez lucide pour admettre qu’elle-même avait assez goûté les saluts respectueux et les regards d’envie des uns et des autres. Une fois que la valorisation des certaines valeurs étaient lancées, elles devaient passer comme des éléments du patrimoine et de la culture du duché sans qu’on se pose vraiment la question. Le peuple arganathien devait être comme tous les autres, mais c’était son dirigeant qui était des plus habiles et du point de vu le de la courtisane des plus machiavéliques. Elle se demandait quel ressort lui avait permis de prendre une telle place dans le vie de ses sujets. Chacun semblait lui vouer une admiration sans borne, le chevalier une dévotion sans limite et elle en arrivait à la conclusion que ce ne devait pas être la crainte qui poussait tous ces gesn à le suivre et à le porter ainsi aux nues. Pourtant elle ne pouvait imaginer que le contrôle qu’il exerçait sur eux soit aussi facilement accepté. L’idée folle de trouver des gens en désaccord avec Teckum Seh. Cela serait sans doute plus instructif que d’écouter une unanimité qui ne pouvait de lui paraître suspecte.

Il lui était de plus en difficile d’admette que son maître aux multiples talents et dont elle apprenait à apprécier la bonhommie puisse avoir besoin de se référer à cette figure et en même temps elle craignait qu’en essayant de comprendre et admettre cette allégeance, elle finisse par trouver des qualités au Duc, ce qui lui paraissait inconcevable.

Mais le temps des contes était passé et la foule se dispersa bientôt non sans que le notable du village ne vienne saluer et prendre son obole des mains du haut-prêtre. Là aussi, elle ne put que s’interroger sur le signification de ce qui lui apparut comme un rituel. Cependant elle garda le silence et ses pensées. Ce n’était ni le lieu ni le moment de faire part que ses réserves et de toute façon, serait-ce un jour le moment ? Elle prenait du recul en se répétant qu’elle n’était qu’en visite, qu’on ne lui demandait pas d’entrer dans les valeurs du duché, mais seulement de les respecter.

Aussi ne fit-elle aucune remarque lorsque le maître d’arme lui intima l’ordre de la suivre jusque dans leurs quartiers. Elle le regarda s’affaler sur le lit non sans prendre les précautions qui s’imposaient afin de ne pas le faire demander grâce sous son poids. Debout dans le coin entre la porte et le grand lit, elle attendait ce que lui réservait la soirée. Ses yeux pétillèrent d’amusement en entendant la confession du chevalier. Apparemment les grands discours ne faisaient pas partie des occupations préférées du forgeron et s’il s’y était de bonne grâce, il en faisait plus un devoir à rendre aux traditions plus qu’un réel plaisir…

Mais son visage reprit assez vite son sérieux. Elle avait bien compris que les titres et les appartenances avaient une grande importance en Arganath, pour les gens et sans doute pour le Duc. Elle hocha gravement la tête afin de signifier qu’elle avait bien enregistré la chose et qu’elle ne comptait pas faire de gaffe à ce propos en tout cas.

Elle redressa outre mesure la tête d’étonnement en entendant la question directe de son maître. Question qui fut suivi presqu’immédiatement des considérations sur la façon de s’habiller. Visiblement elle avait mal choisi sa tenue du soir… Mais comme à son, habitude, Brom Ode'Bahalmarche avait une solution.et elle était trop heureuse de pouvoir en profiter. Elle posa ses mains sur ses seins lorsqu’il insinua qu’il fallait le remonter. Elle pencha légèrement la tête de côté afin d’évaluer leur juste place. Ils étaient fort bien où ils étaient ! Mais le maître d’arme n’attendait pas de remarque à ce sujet et elle se doutait que sa question première restait d’actualité et qu’elle ne se soustrairait pas au devoir de répondre. Dans un premier élan et dans la noirceur de ses pensées sur le duché, combiné à son cynisme elle aurait répondu qu’elle comprenait mieux pourquoi les gens évitaient de réfléchir si les activités physiques étaient conçues pour les épuiser au point de leur ôter tout esprit critique. Cependant elle savait gré à son maître de s’enquérir de son état d’esprit et tandis qu’il fouillait dans les malles elle commença avec moult précautions afin de ne pas le froisser.

« Je n’ai rien contre Arganath en tant que tel. Le pays est splendide et leur accueil est bien plus chaleureux que je ne me l’imaginais même si vous accompagner doit faciliter grandement les choses. »

Carnet et fusain sortirent de leur cachette et tadis qu’il commençait à la croquer, elle poursuivit.

« Cependant, je dois bien admettre que je me pose bien des questions sur le fonctionnement que vous m’avez expliqué »

Elle se tourna pour se mettre de profil tout en tentant de garder un, œil sur le croquis.

« Tout est tellement planifié, pensé, organisé, anticipé… Où est la place de la fantaisie, du hasard ? Et pour tout dire… »

Elle hésita sachant pertinemment qu’elle se risquait sur un terrain glissant. Elle se ravisa et portant le regard sur le mètre ruban, haussa les épaules avec un sourire coquin.

« La Sindarine a depuis longtemps relativisé la notion de pudeur »

Elle défit le laçage de son corsage et bientôt ses vêtements gisaient à ses pieds. Elle écarta les bras à l’horizontale afin que le forgeron puisse lui prendre communément les mesures et alors qu’il passait derrière elle et lisait dans son dos la mesure de son tour de poitrine, elle osa enfin :

« La figure du Duc me pose une grosse question…
Comment fait-on pour accepter de ne vivre que pour et par lui ?...
A chaque détour de tradition, de conversation, il apparait… »


Le mètre ruban ceignit alors sa taille. A chaque question elle avait laissé un petit temps afin de tenter de mesurer l’effet qu’elles produisaient sur le chevalier.

« Sans vouloir manquer de respect à qui que ce soit, que deviendra le pays s’il disparait ? Y aura-t-il encore quelqu’un capable de penser par lui-même ? En a-t-on même le droit ? »


Elle se tourna enfin face au tailleur, les yeux grands ouverts de questions. A la fois sur comme il avait reçu ses remarques et à la fois sur le fond des réponses à ses questions.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitimeMer 2 Mar - 19:54


Il l’observe en souriant, toujours ce même sourire du maître pour son élève qu’il apprécie, ou de ce vieux grand père pour sa petite fille qu’il aime.

“Ne fait pas cette tête là en les regardants, tes seins sont très beau, là n’est pas la question, le fait est que les hommes ont toujours tendance à les voire présenter d’une certaine façon avec une courbe qui n’est pas naturel … Le corset est très en vogue et t’aidera pour ton second métier.

Respire et gonfle, je ne te fait pas seulement un corset, je te fais une armure de cuire portable en toute occasion et qu’on ne te demandera jamais d’enlever. Alors il y a bien plus de mesure à prendre que pour un tailleur classique. Le corset n’est pas fait pour suivre tout les mouvements normalement, or toi il faudra que tu sois capable de te battre avec … Et de bien présenter, et aussi qu’en lui-même il puisse être présentable.

Ce n’es pas facile de répondre à ces questions, car c’est quelque chose que l’ont ne se demande plus en restant en Arghanat, ça me choquerais surement dans un autre pays, mais Arghanat, c’est une alchimie particulière.

Vas toucher ta jambe droite avec ta man gauche en passant par-dessus ta tête, ou au moins vas au plus près. Même chose dans l’autre sens.

Ou est la fantaisie ? Le hasard ?
C’est deux mots différents ici, tout les gens que tu trouveras ici abjure le hasard en dehors de celui des rencontres, le hasard tue en guerre, on se laisse au hasard lorsqu’on ne sais plus, on laisse faire le hasard quand on n’est plus un guerrier mais juste un imbécile qui ne sais plus comment lutter pour sa survie.
Cependant ce pays est à Fen et tu y trouvera beaucoup d’artiste, mais pas de ces nouveaux qui fond des son avec une cuillère en bois et un bol, ou de ceux qui essaye de te vendre un tableau entièrement bleu, même si le bleu est beau, mais de ces artistes qui voient le travail et la beauté de la nature, vont chercher toujours plus loin dans les notes pour porter à l’oreille ce que les dieux entendent.
Là tu trouveras la première dose de fantaisie, la seconde, ils la nourrissent au combat, dans leur sourire, dans la façon dans ils agencent leur champs et qui, dit-on, vue du ciel, forme des dessins de milles couleurs. Mais la plus importante est celle du combat, il y a des duels en Arghanat, entre les villages, ici la plus part des habitants se battent à la lance … Tu as dut deviner pourquoi, mais certains sortent des sentiers, ça ne gène personne, mais à chaque fois leur style se rapproche de celui de leur père et MangeCoeur.

Ce n’est pas ce que toi tu appelle fantaisie surement, mais c’est leur jeux à eux…

Incline toi en avant, inspire, expire. Les pieds toujours au sol en arrière …

Par lui et pour lui ? …”


Il attend qu’elle se redresser en marquant ses notes de mesure sur le croquis, les tailles d’extensions, les angles diverses que la tension que l’armure vas devoir être capable de supporter, la position de chaque seins, la légère différence qui se trouve toujours entre les deux. Il est précis et même méticuleux, il ne fait pas un habit juste pour présenter droit mais il doit suivre le corps, suivre les courbes, accepter les mouvements et toujours, même dans l’esquive alors que le tronc se tord, protéger.

Doucement il pose la main au niveau du cœur de la demoiselle il est repassé dans son dos pour noter quelques mesures mais sa main chaude sens tout de même les battements du petit feu follet qui anime sa disciple.


“Ce c’est une bonne question gamine, je crois que personne n’a l’a réponse et personne ne peux l’avoir tant qu’il ne l’as pas vue …
Mais je vais essayer de t’éclairer.
Quand tu écoute autour de toi tu te rendras compte qu’ici personne n’est dans le besoin, alors certes certains vivent légèrement aux dessus de leur moyens, mais c’est par leurs choix à eux, et quoi qu’ils en soient ils ne sont pas dans le besoin. Ca c’est grâce au Duc, aucun autre duché n’est comme ça, dans certain ont les accueils dans des temples et ont les nourrit par pitié. Mais jamais ils ne sont payé d’un salaire pour leur travail, quel qu’il soit, même si leur travail est juste de s’occuper de leur maison.
Mais il faut aussi te rendre compte que le Duc s’est battu avec nous sur les champs de batailles, qu’il travaille la terre avec eux, qu’il écoute son peuple et fait tout son possible pour que les choses se passent bien … Alors son peuple le lui rend.

Tu as déjà eut un sauveur ? Quel est sa place dans ton cœur, Tekum est le sauveur de ce pays.

Aller dernière série de mesure le temps que je vois ce que je peux répondre à ta dernière question … Il ne faut jamais gâcher l’enseignement d’une belle disciple par une réponse trop tortueuse n’est-ce pas ?
Tiens toi droite, relève le mentons, maintenant rentre le ventre le plus possible.

L’armure que je dois te faire doit épouser tout tes mouvements, le cuire n’arrête pas les lames, il peut à la rigueur les dévier si jamais il ne plisse. Donc aucun plie ne m’est permis quelque soit tes mouvements, je dois donc savoir tes angles maximums et les réactions que ton corps peux faire.

Aller maintenant main droit à gauche le plus loin possible, et l’inverse …

Tu es libre.”


Doucement il s’étire et regarde ses croquis, chacun représente une position maximum et sont couvert d’une dizaine, voir parfois d’une centaine de petits nombres dont on ne peut concevoir qu’ils viennent d’une si grosse main. Son écriture est illisible mais belle, les lettres sont longues mais trop serrés, les traits précis, le dessin clair et épuré … Il sait simplement de quoi il parle.

Il s’assoit à nouveau sur le lit et sur un autre carnet il commence à dessiné le cuire et rajoute de nombreux chiffres, c’est le visage tourné vers ses dessins, feuilletant les divers pages de croquis qu’il lui répond.


“Tout les gens que tu à vue la gamine, sont des guerriers, et des guerriers savent réfléchir par eux même, sinon ils sont mort, tu confonds embrigadement et dévouement, c’est certainement très proche et la limite entre les deux est dangereuse, mais ils ont besoin de savoir reflechir parce que ce sont des marchants de produit de luxe, des artisans merveilleux de renoms qui travaille pour les plus grands et innovent, des paysans qui ont étudier la terre durant leur cursus … Mais surtout des guerriers et non de simples soldats.
Les gens autour du Duc étaient avant des barbares …
Alors si le Duc meurt … que se passera-t-il ? Je vais te le dire mais c’est un secret …

Le masque de ces paysans tombera révélant des bêtes féroces pour qui la guerre est un sang, les maquillages des artisans dévoilerons des ingénieurs maudits, les sourire des enfants tomberons pour en faire des tirailleurs, et partout on craindra le courroux d’Arghanat envers tout ceux qui ont peux faire tuer le Duc. Ils se bâteront jusqu’au dernier et en emporterons bien plus dans la tombe …

Ce sont des barbares maquillé par amour. C’est aussi pour ça que j’aime ce pays, ici je ne suis pas seul, derrière chaque sourire, derrière chaque visage, derrière chaque cœur, se cache une arme, tu en fais un art, pour d’autres c’est une malédiction petite.

Je te montrerais le produit finit, interdiction de regarder le dessin.”

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Art contre Art   Art contre Art - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Art contre Art
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» Pour ou contre un calendrier?
» Event: Chapitre 3 - Le feu contre le feu
» Un bon repas chaud dans une contré geler ?
» J'aime / J'aime pas

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: La Communauté & ses échangesTitre :: • Corbeille :: • Les vieilles aventures-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !