Une entrevue avec sa majesté (Pv Thimothée)

20 du moins de Cobel

Du temps avait passé depuis sa rencontre avec le roi et la discussion avec celui-ci qui suite à quelques aventures plus ou moins téméraires vécues ensembles, lui avait proposé un marché commun qui verrait Omar devenir comte au passage, une espèce de promotion sociable qui ferait de lui un sujet de son altesse, mais aussi un membre de la noblesse féodale au service de cette dernière. Et tout le monde le sait, la noblesse menait une vie compliquée faîtes de plus ou moins d'intrigues pour rester au pouvoir. Même si pour tout avouer, il espérait que ce ne soit pas vraiment cela ou pas autant qu'il le craignait...

Quoiqu'il en soit il devait voir le roi qui l'avait convoqué, probablement pour régler plusieurs détails dont le fait d'être anoblit, après tout il ne sufgisait sans doute pas juste de dire à quelqu'un qu'il était comte à la volée pour qu'il le soit. Tharn imaginait que c'était un processus enrobé d'une certains symbolique et légitimité après tout.

Ainsi il était rentré dans le palais après une légère altercation avec les gardes qui devaient bien entendu vérifier qu'il était autorisé à pénétrer dans le palais justement, du moins jusqu'en présence du roi et non un opportun qui pourrait avoir des projets plus funestes. Ce qui état normal en soit, Omar lui-même savait par exemple que les Ladrinis devaient avoir une certaine rancœur à l'égard du souverain et quand on savait de quoi étaient capables ces derniers, autant ne pas trop tenter le destin…

Ainsi suite à cela, on le mena quelque part où il était censé attendre le roi, ou bien il fut mené directement à celui-ci selon que les occupations de ce dernier le permettaient ou non. Quoiqu'il en soit, l'ancien banquier se contenta de suivre le mouvement, se doutant évidemment qu'il valait mieux se laisser porter après tout quand ça concernait les affaires royales et étatiques...

Enfin, une bonne nouvelle, cela faisait plus d'une semaine que j'attendais que le chevalier qui m'avais aidé lorsque j'avais été séparé de mes troupes lors d'une mémorable partie de chasse me recontacte. Je demande donc à ce qu'il vienne directement dans ma salle du trône, au milieu des membres de ma cour, afin que nous puissions discuter de la suite des opérations.

La pièce où je reçois mon visiteur est éclairé par de nombreuses bougies, car malgré que l'on soit en plein après-midi, le ciel est sombre, couvert de nuage et une pluie forte frappe contre les grands vitraux, comme si elle voulais de toute force entré, frustré d'être bloqué par cet obstacle.

Quand l'aventurier entre dans la pièce, je me lève pour aller à sa rencontre, marchand sur le tapis rouge, au milieu des murmures des courtisans, ces derniers ne comprenant manifestement pas pourquoi j'accorde tant d'attention à un roturier, même si sa tenue indique sans l'ombre d'un doute, qu'il fais partie de la haute bourgeoisie. Mais ce n'est rien à l'incompréhension totale qu'ils éprouvent, quand je tend la main à cet homme afin de lui serrer vigoureusement, et de lui dire :

Merci d'être venu sire Tharn, il semble que le destin souhaite que chacune de nos rencontres se passent sous la pluie, heureusement, les choses ont bien évolués depuis. Je tiens d'ailleurs à vous remercier une nouvelle fois pour votre aide et pour le don de la fourrure, elle va à merveille devant ma cheminée. Gertrude et les deux lhurgoyffs se portent bien, mêmes si ces derniers restent encore assez faible, il leur faudra encore un peu de temps avant de récupérer entièrement de leur épreuve.

Je m'arrête le temps de penser à mon dur combat contre le Nephilim et à la façon dont Omar m'a sauvé la vie ce jour-là. Puis je fais signe à un domestique et ce dernier apporte une bouteille, et j'indique en souriant à mon invité :

Vous avez là une bouteille de ma cave personnel, un vin de Cimméria de dix ans d'âge, tout simplement exceptionnel, je vous l'offre pour m'excuser d'avoir fini la bouteille après votre lutte contre la créature. Ce serviteur vous accompagnera afin de vous la remettre avant votre départ.

Une fois les mondanités expédié, je fais passer mon invité dans une salle attenante où nous attend mon chambellan, Patrick Sern, ce yorka âgé, tient beaucoup de documents administratifs dans ces mains et s'incline en nous voyant arrivé. Je propose au chevalier de s'assoir avant de prendre place de l'autre côté d'une grande table en chêne, je lui souris alors et lui demande :

Si vous êtes venu, c'est parce que vous avez réfléchis à ma proposition, je vais vous remémorer les termes maintenant et vous me direz si vous êtes d'accord : premièrement, vous êtes reconnu comme le comte légitime de la province d'Arghanat, à effet immédiat et vos descendants hériteront du titre et de la terre. Vous devrez me jurer fidélité, me faire profiter de vos conseils, et répondre si le royaume est en danger. Une partie des impôts sera destiné au trésor royal, l'autre partie à la gestion de vos terres. Deuxièmement vous vous engagez à construire en partie le port fluvial, l'autre partie étant financé par le royaume.

Je m'arrête une minute afin de laisser le temps de réfléchir au banquier, après tout cet engagement va lier sa famille et le pays pendant des siècles et il ne faut pas se tromper, d'ailleurs pour l'encourager à formuler d'éventuels remarques, je lui demande :

Avez-vous besoin de précision futur duc Tharn ?