[Mission] Chasse aux Boréans - Samaléone

Un voyage long, exténuant et dangereux ! Voilà ce que venait d'achever l'honorable marchand Lencan d'Amaryl. Pas effrayé pour un sou, Lencan avait entreprit cette expédition avec son esprit commerçant habituel. Profitant de sa volonté de trouver un chasseur marin adéquat et audacieux à Mavro Limani, il avait monter une caravanes pour ramener tout un tas de marchandises sur son chemin.
Phelgra s'était révélé être un marché tout à fait juteux. Ridolbar avait beau taxer les marchandises, cela ne rognait pas assez les marges pour que Lencan y soit perdant. Puis Mavro Limani. Ah... Quelle douceur que le vent marin...

La cargaison marchande écoulée, il s'était mis en quête d'un capitaine et d"un équipage intrépide. A son grand étonnement, sa recherche se déroulait bien plus mal qu'il ne l'avait espéré. Peu était désireux d'aller de frotter à un Boréan... Et l'audace dans tout cela ? Le courage ?

Dépité, il avait fait savoir qu'il recherchait tout capitaine assez courageux pour entreprendre une grande chasse et qui s'y connaitrait dans le domaine des Boréans.

Lencan voulait posséder une arme unique, d'une rareté sans égale. Une épée taillée dans des os de Boréan. Certes, cela paraissait bien futile. Mais ce genre de futilité sont à l'origine des légendes, des aventures de la vie qui sont le sel de l'existence.

Après une semaine et plusieurs autres jours de recherches, Lencan avait enfin une capitaine pour se lancer dans cette tâche héroïque !

La Capitaine Samaléone du Vaisseau Sanglant. Une gorgoroth au visage balafré qui semblait connaitre son affaire et disposer de caractère nécessaire à la réalisation d'une telle chasse. Néanmoins, Lencan lui avait trouvé un air quelque peu instable... Bah, pour se lancer à l'assaut des Boréans, il fallait bien ça !
Après lui avoir expliqué qu'il lui fallait absolument récupérer des os de Boréan pour son projet de fabrication d'une Epée unique en son genre, Samaléone avait accepté la mission.

Il ne restait donc plus à l'équipage du Vaisseau Sanglant qu'à appareiller vers le large.

Toutefois, le manque flagrant de discrétion du marchand Lencan a rendue son projet connu des bouges du port. Et le nombres d'aventuriers, opportunistes et curieux montent en flèche. Si un marchand s'intéresse à des os de Boréans, se pourrait-il qu'il y aurait de quoi faire fortune avec ?

Les océans ne sont pas toujours sûrs. Loin au large, le Vaisseau Sanglant devra garder un œil sur l'horizon autant que sur les fonds marins.

HRP : La mission commence, tu as bien évidemment le droit de détailler tes préparatifs pour la chasse et ton plan de traque. Bonne chance et puissance les courants te guider vers ton objectif.

Samaléone : « JIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMM ! »

Jim : « JE SUIS JUS’TE LA, pas la peine de gueuler capitaine »

Samaléone dévisagea son second avec un air étonné.

Samaléone : « Ah oui, marrant je te pensais plus loin. Bon je suis contente de faire cette petite partie de chasse ! Ça fait un moment qu’on ne s’est pas frotté à ce genre de grosse poiscaille »

Jim : « Beh je dirais bien que ça remonte à la fois où un Akriegon garder l’entrée du temple là avec les machins qui font de la lumière partout. Il avait déboulé dès que le sang avait formé un nuage assez gros pour le planquer, la belle saloperie »

Samaléone : « Ah la pierre des abysses, drôlement jolie et pratique ce truc »

La capitaine avait passé une après-midi à repeindre le Vaisseau Sanglant pour s’amuser le faisant briller de mille feux une fois la nuit tombée. Et à écrire des obscénités sur les visages des membres de son équipage. La peinture s’était depuis dissipée au grand soulagement de l’équipage.

Jim : « Drôle d’idée de vouloir s’tailler une arme dans de l’os en tout cas. Je ne sais pas trop à quel point ces résistants, mais rien n’vaut un bon acier »

Samaléone : « Pas si bête je dirais, je vais aller fouiller dans la bibliothèque pour trouver des infos qu’on aurait pu oublier comme ça remonte. Met le cap Nord-Ouest en attendant, je le sens bien dans ce coin on aura plus de chance. Plus on s’éloigne plus on tombe sur plus gros que soit."

La cabine de la capitaine était une immense pièce. La plupart de l’espace était occupé par des livres ou des notes. Un peu partout se trouvaient des curiosités remontées des fonds marins. Les murs étaient constitués de rangée d’étagères pleine à craquer. Sur une table se trouvait des piles de cartes aux indications diverses : ruine, faune ou flore exotique, îles oubliées…

Dans ce fourbi sans nom Samaléone se dirigea vers la section réservée à la faune. Elle attrapa au passage une bouteille et en avala son contenue à grande gorgée. Puis passa distraitement sa main sur les livres.

Samaléone : « Alors, B…B…Borean ! »

Elle se jeta sur son lit et se mit à feuilleter le livre écrit de ses propres mains et de note récolter dans d’autres ouvrages quand ce n’était pas carrément des pages arraché et soigneusement recollé dans son propre livre par paresse de devoir tout écrire. Elle dévora le livre et se remémora toute les informations pratiques à la chasse au Boréan. En jetant un œil dehors, Samaléone vit que la nuit était sur le point de tomber. Elle s’étira, farfouilla sous les nombreux oreillers de sa couche et en sortit une bouteille de rhum à l’étiquette soigné. Elle but une grande rasade avant de grommeler sur la relative efficacité de l’alcool.

Elle se laissa tomber sur le sol et se releva en se dirigeant vers une armoire fermée à clef. Sa réserve de « médicament ». Elle l’ouvrit avec une clef qui ne la quitter jamais et se fourra quelque fiole dans les poches de sa tenue avant d’en avaler une. Elle eut ce qui pourrait ressembler à un frisson si on avait un épiderme encore actif et se dirigea vers le pont du navire. Elle croisa Charles qui faisait sa round avec une lanterne. Il manquait une partie du visage à ce gorgoroth, mais son seul œil était extrêmement vif.

L’équipage du vaisseau Sanglant ne s’embêtait pas à allumer des feux partout sur le navire une fois la nuit venue. Cela ne servait à rien d'être visibles comme les autres navires le faisaient naturellement il suffisait de les éviter. Et en général si un navire rentrait dans le Vaisseau Sanglant il y avait peu de chance que ce soit ce dernier qui soit en difficulté.

Samaléone : Je vais inspecter le navire on va chasser un gros machin »

Charles : « Ah ! ça faisait longtemps capitaine. Boréan à ce que j’ai entendu ? J’espère que vous referez un joli tableau comme la dernière fois, tenez j’ai une lanterne en rab, allez pas vous cassez la gueule à trébucher sur un mort AH AH AH »

La plupart des morts gardés un sens de l’humour bizarre, mais curieusement vital ce qui est un comble.

Le Vaisseau Sanglant était un navire classique d’un point de vue extérieur. Mais son intérieur était totalement différent. Comme son équipage n’a pas les mêmes besoins qu’un équipage vivant. Il ressemblait à un navire en mauvais état, mais tous n’étaient qu’une illusion. Il est simple de donner une apparence délabrée à un navire lorsque l’on navigue pendant des années sans jeter l’ancre. Mais c’est justement pour cette raison que le navire était extrêmement robuste. Ils avaient passé 10 ans à se forger un navire capable de naviguer aussi longtemps sur les flots. Ils avaient utilisé du bois lamellé-collé sur la plupart de la structure avec une couche supplémentaire de bois moulé. Très utile, car cette technique annule le pourrissement, car le bois est saturé de résine et les fissures sont extrêmement rare grâces au croisement des couches. La seule chose que garder l’équipage en stock était les voiles. Plusieurs fois rafistolés au fil des années qui s’écoulent.
Samaléone se sentait bien sur cette maison flottante qui était la sienne. Elle connaissait chaque recoin. Toutes les pièces étaient particulières. Par exemple les gorgoroth les plus vieux ou les plus abîmés se terraient dans la cale des cadavres. Un lieu silencieux, mais agréable si on fait abstraction de cette vision de l’enfer avec ces corps décharnés qui se fossilisent sur les murs ou le sol du navire. Ces vieux marins avaient toujours des histoires intéressantes à raconter. Et entre flotter sur ou sous les flots et la cale au cadavre avec l’accueil de son capitaine le choix était vite fait.

Le Vaisseau Sanglant:

Samaléone émergea des entrailles du navire et partit rejoindre Jim à la barre et le remplaça jusqu’à l’aube en chantant sa chanson favorite de la mouette.

Codage par Libella sur Graphiorum

[/u]

Le Vaisseau Sanglant vogue vers le nord-ouest. Fendant les vagues et l'écume qui les couronnent, le fier navire avance à bonne allure, profitant d'un vent favorable.

Vos recherches dans vos livres de notes vous confortent dans le cap que vous avez pris. Toutefois, vous vous rendez compte qu'il vous faudra peut être un assez long voyage pour arriver à des régions où la chasse aux Boréans puisse se faire. En effet, il n'est pas rare de croiser ces créatures sur des routes maritimes. Mais vous savez que les boréans sont du genre craintifs et donc peu à même de rechercher la présence de navires.

Vous vous remémorez les caractéristiques connues des boréans : créatures marines d'en moyenne une vingtaine de mètre aux nageoires plutôt courte, mais avec une queue se finissant par un genre de plumes. Leurs forces est reconnue et redoutée même par la coque des navires de guerre.

Le lendemain de votre départ du port de Mavro Limani, votre vigie vous annonce en criant qu'elle a repéré une voile au loin. Le bateau ne semble pas vouloir vous approcher mais il suit un cap parallèle au votre, ce qui n'est pas commun. La majorité des marins honnêtes préfèrent rester sur les routes maritimes longeant le continent.

Votre voyage se déroule sans encombre hormis cet éventuel poursuivant. Ce dernier d'ailleurs s'éloigne assez pour être hors de vue de votre vigie.

Trois jours après votre départ, la brise se lève violemment et vous apercevez, droit devant vous, au nord-ouest, des nuages noirs emplis d'éclairs. La tempête vous coupe la route.

Vous avez encore le temps de l'éviter, ou vous pouvez vous y risquer.
Le choix n'est pas si anodin car la voile repéré quelques jours plus tôt a éveillé la méfiance en vous. Et si certains opportunistes voulaient se faire flibustier le temps d'une petite chasse aux boréans ? Ce serait peut-être l'occasion de rattraper le Vaisseau Sanglant et de lui tomber dessus à l'improviste...

Jim : « Cap’tain »

Samaléone : « Ouaip »

Jim leva les yeux au ciel

Jim : « Droit dessus ? »

Samaléone afficha un sourire large et assez blanc pour un mort. Ce n’est pas par ce que l’on ne mange plus que l’on n’entretient pas sa dentition.

Samaléone : « Ouaip »

Jim : « Pourquoi à chaque fois c’est pareil. Z ‘avez la méchante manie de toujours vouloir qu’on se les mange en pleine face. La dernière fois avec la renarde Ylivi et… »

La capitaine leva un doigt autoritaire pour faire taire les jérémiades de Jim.

Samaléone : « Primo je suis la capitaine je fais ce que je veux. Deuxio c’est vachement marrant quand même et enfin on a quelqu’un qui semblait nous filer le train on va voir s’il en a dans le froc. Alors maintenant tu arrêtes de chouiner et on fonce dans le cœur de la tempête »

Même s’il était déçu de la décision finale de la décision Jim ne pouvais pas cacher un sourire.

Jim : « Oui mon cap’tain » il se retourna sur le pont et commença à vociférer des ordres « ALLEZ BOUGEZ VOUS LE CUL LES MOISIS ON VA FAIRE PLAISIR A LA CAP’TAIN ET DANSER UN PEU »

Plus l’équipage avancer plus les nuages s’amoncelaient au-dessus d’eux. Le ciel prit une teinte grise qui vira de plus en plus au noir. La pluie se mit à tomber. D’abord fine, goûte par goûte puis un rideau de pluie fut franchi et elle devient torrentielle. Des vents violents et brusques gonfler les voiles. Arrachant un lent murmure au bois des mâts. Des éclairs dans cette noirceur causée par la pluie et par la masse nuageuse amenaient l’espace d’un instant de la lumière sur le navire.

Chaque grondement éclaté après le flash lumineux toujours plus violent les uns que les autres. Samaléone était agrippé à la barre et même un boulet de canon ne l’aurait pas décroché de son poste. Elle chantait et riait à gorge déployer tout en étant dans un état de concentration maximale. Une seule vague scélérate suffisait à renverser n’importe quel navire, peu importe sa taille. Ses années de navigations avaient développé un second sens chez elle que les marins appelés le sens de Soulen. Les vagues se dessinaient comme des collines à gravir et descendre, les courants des chemins à emprunter, le vent des panneaux indicateurs fiables, mais changeants. Samaléone maniait la barre avec dextérité et force.

Ils étaient arrivés au cœur de la tempête et Samaléone commençait à s’amuser follement.

Codage par Libella sur Graphiorum

L'entrée du fier vaisseau au coeur de la tourmente se fit sans problème. L'équipage étant habitué à de tels grains à encaisser.

Mais au fur et à mesure de l'avance du navire, le vent se renforça, les éclairs se firent plus forts et réguliers. Le tonnerre résonne continuellement rendant vos communications difficiles.
Le Vaisseau Sanglant est balloté comme une coque de noix, mais il tient bon en grande partie grâce à l'excellence de ses membres d'équipage et au bon pilotage de sa capitaine.

Après presque une journée à ce rythme, les vergues de vos mâts, qui subissent les assauts répétés de la tempêtes depuis un moment déjà, montre des signes de faiblesse. Si elles viennent à lâcher, cela handicapera votre navire et vous ralentira dans votre chasse à la créature marine.
Il est crucial de s'assurer que les vergues tiennent. Mais peut-être avez vous assez confiance en votre charpente navale pour vous dispenser de contrôle.

Tandis que vous tenez la barre, bien concentré à emprunter les bons courants, que vous vous trouvez dans le creux d'une vague, entre des murs d'eau salée, vous distinguez dans une de ces vagues immenses, la forme longiligne d'une créature. La taille pourrait correspondre à votre proie du jour, mais vous n'avez pas le temps de vous y attarder.

La tempête se renforce encore...

Les éléments se déchaîner autour du Vaisseau Sanglant. Des vagues énormes dépassez le navire alors que celui-ci tentait d’escalader les parois liquides. Samaléone dans cet enfer pour tout marin inexpérimentée faisait attention à un certain son. Les mâts et les vergues laisser échapper de sourde plainte. Comme sous un effort intense. Il n’y avait probablement aucun risque de brisure, mais il ne faut pas prendre à la légère la puissance d’un vent capricieux et changeant.

La pluie martelait le moindre centimètre d’espace qui n’était pas couvert sur le pont. Les gouttes ne formaient presque plus que des filets d’eau. On pouvait rajouter à cela l’eau de l’océan qui balayait le pont de temps en temps. La capitaine bien qu’affublé de son inséparable tricorne se passait régulièrement la main sur le visage pour tenter de voir quoi que ce soit dans cet environnement où l’air semblait liquide.

Alors que le navire atteignait le sommet d’une vague et que Samaléone cherchait le meilleur moyen de dévaler l’énorme pente d’eau, quelque chose attira son œil. Le Vaisseau Sanglant amorça la décente et se retrouva au creux de deux montagnes d’eau. À la lumière d’un éclair puissant, une forme longue et serpentine se dessina dans l’obscurité de la vague. Samaléone tenta de coller le plus possible son navire à la vague qui passait à sa gauche pour tenter de mieux voir. Il existait énormément de créatures marines qui pouvaient atteindre cette taille. Était-ce leur proie ?

Samaléone détacha ses doigts de la barre qui craquèrent tellement elle s’y était cramponnée et se retourna pour chercher Jim des yeux. Il ne servirait à rien de crier dans cette tempête à moins d’être assez proche de quelqu’un. Elle le trouva agrippée au bastingage et scrutant des yeux les mâts tout en criant des ordres que personne ne pouvait entendre. Elle se dirigea vers lui et lui attrapa l’épaule de son seul bras valide et lui cria à l’oreille.

Samaléone : « J’ai vu un truc à tribord, je vais chercher Rouqin et l’envoyer en éclaireur. Prends la barre ! Si on trouve un truc, on sort d’abord de ce merdier. Le Boréan aurait un avantage non négligeable dans cette tempête »

Sans même savoir s’il avait entendu ou même compris Samaléone se dirigea vers le pont inférieur. Même en ayant le pied marin il était toujours délicat de se balader sur un navire alors que Soulen déchaîner sa puissance. En arrivant dans le pont inférieur, le spectacle était assez cocasse. Certains objets mal attachés volés dans tous les sens. Après un rebond sur le dos d’une vague tout le monde trébucha et la capitaine esquiva de peu un boulet de canon qui tenter de rejoindre les flots. Elle continua son chemin et arriva dans la zone réservée à l’équipage. C’était une autre ambiance que ce qui se passait à l’extérieur. Tous les morts étaient en train de vaquer paresseusement à leurs occupations en ayant une pensée pour ceux qui trimer sur le pont.

Samaléone : « ROUQIN ?! »

Un hamac s’agita et un gorgoroth chauve en sortit. Un vieux cadavre à l’allure sympathique, un grand-père figer pour l’éternité dans un corps qui respire la sagesse et lorsque l’on voit ses yeux la malice. Il suffisait de faire abstraction au trou béant qui se trouver à la place de son estomac et c’était un personnage sympathique. Le pauvre était mort par la faute d’un capitaine avare qui l’avait engagé sur un navire qui tombait en morceau. Leur bateau s’était fait broyer par une tempête il y a longtemps et un morceau de mat l’avait cloué sur le pont tandis que le navire sombré.

L’homme s’appelait Rouqin par ce qu’il n’arrêtait pas de raconter qu’il avait une chevelure de feu lors de sa prime jeunesse. Et il avait une autre particularité il était un yorka requin marteau du moins autrefois. Il restait un excellent nageur.

Samaléone : « À tribord il y a une vingtaine de minutes j’ai cru voir un monstre marin. Va faire un tour et reviens quand la tempête se sera calmée, s’il y a des boreans par ici tu devrais pouvoir en trouver. Si c’est autre chose, tampis. »

Rouqin : « Oui madame. »

Samaléone et Rouqin remontèrent à l’extérieur et ce dernier se dirigea vers le bord du navire. Il sauta sans se poser de questions dans la tempête hurlante.

La capitaine retourna à la barre du navire et continua de se frayer un passage dans la tempête.

Trajet du navire:

Codage par Libella sur Graphiorum

Votre habileté à tenir la barre en pleine tempête est digne des plus expérimentés des capitaines. Le Vaisseau Sanglant fend donc les vagues tempétueuses tout en étant balloté par tribord et par bâbord. Les bourrasques infernales qui se mettent à souffler violentent ses mâts, ses voiles et ses vergues, mais la charpente tient bon, vaille que vaille.

La tempête est d'une violence que vous avez rarement vu. Néanmoins, votre navire n'est point une vulgaire coque de noix...
Votre arrivée, avec aisance, dans le quartier d'équipage renforce la confiance de votre équipage. Si la Capitaine n'est pas inquiète, pourquoi le serions-nous ? se disent-ils.

Votre homme, Rouqin, plonge plein d'audace dans les flots tumultueux et ténébreux à la recherche de la créature que vous avez aperçu. Il a beau être habile à la nage, les courants, les vagues et la tempête le ballote dans tous les sens et il peine à tenir une trajectoire stable. Heureusement qu'il est déjà mort car autrement la noyade était assurée...

Rapidement, la silhouette de votre marin devient invisible pour vos yeux, l'océan vous le dissimule comme un linceul mortuaire. D'autres soucis vous appellent...

La tempête n'a pas disparu et le Vaisseau Sanglant a toujours besoin de tenir son cap et de ne pas se faire renverser.
Comme tout bon capitaine, vous revenez vers la barre afin de vérifier que tout se passe correctement selon vos exigences.

Votre bâtiment se retrouve à nouveau au sommet d'une des vagues et subit de plein fouet une terrible rafale de vent qui manque de faire s'envoler un de vos hommes mal positionné. Ce dernier s'agrippe au bastingage in extremis.

Avant que vous ne redescendiez dans un creux, un éclair lumineux frappe soudainement en même temps que le tonnerre gronde juste au-dessus de vous. L'éclair frappe le haut d'un mât... La vigie ! Elle est touchée ! Foudroyée ! La vergue qui la soutient se trouve fragilisée et des flammes apparaissent sur la vigie désormais détruite. Votre homme qui se trouvait là-haut a disparu, sans doute projeter à la mer.

Rouqin n'est plus visible. La tempête semble ne pas vouloir se calmer de sitôt... La Capitaine du Vaisseau Sanglant doit prendre les choses en main... Car n'est-elle pas seule maitre à bord ?

Samaléone leva les yeux en l’air lentement. Alors que le bruit assourdissant de l’éclair finissait d’emplir les oreilles de tous les membres de l’équipage, elle se mit à réfléchir. Rouqin les rejoindrais avec des informations plus tard elle ne se faisait pas trop de soucis pour lui ainsi que Pete à la vigie à moins que l’éclaire n’est fait éclater son crâne pourrit. Ce qui devait être une sensation amusante. Une mort nette et accompagnée d’une belle explosion. Le tout dans un joli flash lumineux.
Avec la pluie torrentielle, il n’y avait pas de grand risque que le feu se propage et finisse par consumer le navire. Mais le mât a dû en prendre un sacré coup.

Samaléone : « Remonter la voile ! on va éviter de tirer trop sur le mât, tant qu’on ne connaît pas les dégâts et euh quelqu’un monte éteindre le feu ! »

Jim : « … »

Samaléone : « OUI BAH NE ME REGARDE PAS COMME CA. Tu prends un seau des linges humides et t’évites que ça crame tout avec des braises cachées dans l’armature tête de poulpe ».

Ce petit événement de passé Samaléone se reconcentra sur sa tâche principale. Sortir son navire de cette tempête. Elle prenait souvent des paris avec Soulen et s’en sortait scandaleusement sans trop de dégât à chaque fois. Mais qui c’est cela était-il le coup de poker de trop ?
Les marins s’activèrent et la voile fut repliée rapidement. Il était compliqué de monter sur un bateau alors que la tempête faisait rage et ballotter le navire de toute part malgré la navigation experte du capitaine Samaléone. Jim se retrouva fouetté par les embruns et la pluie à inspecter le point d’impact. La vigie s’était fendue en deux et il en manquait une grosse partie. Pete s’était volatilisé dans tous ce bazar. Une bourrasque de vent arracha le seau d’eau douce qu’il avait péniblement monté et il le vit atterrir sur la tête d’un marin qui passait plus bas sur le pont. Il fut assommé sur le coup. Jim fit une grimace et un vague geste de la main dans sa direction et termina son inspection avant de redescendre.

La course folle du navire continuait.

Trajet du navire:

Codage par Libella sur Graphiorum

Votre second parvient tant bien que mal à étouffer le feu, bien aider par les embruns et trombes d'eau. Les conditions difficiles manquent de le faire glisser en redescendant.
Vos hommes d'équipages s'activent avec expérience pour affaler la voile et protéger l'armature du navire.

La tempête ne semble pas vouloir se calmer, mais vous parvenez tant bien que mal à garder le contrôle de votre cap. Les heures passent dans ce remue ménage océanique. Soulen semble être d'humeur taquine aujourd'hui. L'équipage du Vaisseau Sanglant encaisse le changement de quart. Malgré leur capacités de Gorgoroth, il est bien visible que la fatigue commencent à les atteindre. Une fatigue bien plus nerveuse que physique.

Après encore plusieurs heures où vous alternez entre apparente accalmie et retour en force du vent, le vaisseau de la capitaine Samaléone parvient à s'extraire de la tempête. Lorsque vous regardez depuis la poupe de votre bâteau, vous pouvez voir la dépression météorologique s'éloigner vers le sud-est. Et après l'avoir parcouru, elle vous semble bien plus dangereuse que lorsque vous l'avez vu la première fois.

Il est temps pour vous de recalculer votre position plus précisément. Naviguer dans une tempête n'aide pas à distinguer les étoiles pour se repérer sur l'étendue infinie de l'océan... Après de savant calculs et mesures, vous déterminez que vous vous trouver bien plus à l'ouest que vous ne l'estimiez. Rien d'insurmontables pour votre équipage et vous, cependant.

Votre second part constater les dégâts fait au mât lors de l'impact de l'éclair. Le mât est fragilisé mais moins que ce l'on aurait pu craindre au vu de la violence qui avait touché la vigie. Toutefois, il est faudra peut-être entreprendre une réparation.

Alors que vous ralentissez l'allure, le temps de profiter de la brise et de la houle tout à fait confortable après la tempête, vous devez choisir votre prochaine action. Une chasse au Boréan ne s'effectue pas dans la précipitation. Rouqin n'est toujours pas en vue, lui faudrait-il plus de temps ? Parviendra-t-il seulement à vous retrouver ?
Qu'allez vous décider, maintenant que vous avez laissé la terrible tempête derrière vous ?

Samaléone : « Ah bah putain, il s’est lâché le dieu des océans là »

La capitaine fit apparaître une note magique et plusieurs autres.

Samaléone : « Alors la dernière fois qu’on a eu un truc aussi gros c’était quand ? Ah oui ! après le temple de Misirgof. J’ai bien cru qu’on allait tous y passer hé hé. Mais bon on s’en est encore sorti on dit merci qui hein ? »

Samaléone était seul à la barre et parlait dans le vide comme à l’accoutumée. Les notes se volatilisèrent dans un crépitement. Samaléone remit ses idées en ordre et se mit à réfléchir accoudé au bastingage elle regardé la mer qui était devenue plate. Au loin l’énorme nuage laissé deviner la rage de la tempête qui continuait. Le navire filait doucement vers sa nouvelle destination. Rouqin les rejoindrait ici ou à Mavro dans plusieurs semaines s’il avait de la chance de ne pas se faire boulotter par un gros truc. Elle caressa la structure de bois sous ses doigts. Elle savait à qui ils devaient encore leur survie.

Pour le moment l’équipage était encore un peu sonné. Chacun prenait un moment de repos après une activité intense de tous les instants.
La cheffe du navire se redressa et partit dans sa cabine. Il devait bien y avoir un îlot dans les parages ou au moins un récif pour mettre son plan à exécution. Elle devait avoir des tas de cartes de carte de l’endroit où ils étaient, mais elle n’était pas pressée. Elle attrapa une bouteille de vin dont le bouchon était fossilisé par le temps. Un vin des profondeurs comme elle aimait les appeler. Longtemps ballotté par la respiration des fonds marins. Cela leur procurer un goût étrange, mais pas désagréable quand ses papilles gustatives marche avec du retard.

Son plan était simple réunir le plus de trucs qui saigne et faire un beau nuage de sang dans l’eau. Tuer tous les prédateurs de petite taille qui allait se ramener excité par le festin pour faire grossir l’orgie de sang jusqu’à arriver au prédateur de taille raisonnable comme un Boran. L’île où le récif était stratégique pour pouvoir attaquer la bête et la remonter des profondeurs, mais la mer est vaste ils allaient bien trouver une place au choix sinon elle improviserait. Et dans le pire des cas, elle ferait appel au noyé et trépassé.

Pour le moment il fallait réunir les appâts. Elle attrapa une canne à pêche et sortir de sa cabine.

L’idée était saugrenue, mais pouvait marcher. Les prédateurs de la faune marine pouvaient repérer facilement une proie qui saigne. Il suffisait de faire saigner les prédateurs à leurs tours et le tout s’enchaînait comme une boule de neige de sang et de chaire.

Dans le soleil levant, on pouvait voir différentes lignes de pêches partir d’un peu partout du navire. Certain avec une corde autour de la taille plongée et harponnée directement ce qui passait par là. Un tas se mit lentement à grossir sur le pont et déjà comme si le bateau s’enivrait le Navire Sanglant commença à virer au rouge.

Trajet navire:

Codage par Libella sur Graphiorum

Votre équipage se met à la tâche avec bonne humeur. Une tâche redondante mais facile à réaliser.

Votre second vous rejoint alors que vous examinez des cartes marines. Vous discutez des possibilités qui s'offrent à vous.
Après avoir étudié vos cartes nautiques, vous pensez que des récifs adaptés existeraient au nord de votre position si les cartes sont exactes, et il n'y a pas de raison de penser qu'elles sont inexactes, si ce n'est l'ancienneté de certaines.
Un membre d'équipage s'apprêtant à prendre son quart pour la pêche vous interpelle afin de vous dire qu'il connaissait une île, du temps de son ancienne vie, encore un peu plus à l'ouest. L'île pourrait peut-être convenir pour votre projet. Si sa mémoire est exacte, elle ne serait qu'à deux journées de voile grand maximum.

Le charpentier du bord entreprend de solidifier le mât central et de faire des réparations sur la vigie.

Après plusieurs heures de pêches, vous vous retrouvez avec un peu de poissons mais pas encore de gros gibier. La cadence s'accélère donc pour constituer un stock suffisant à appâter les plus gros poissons du coin.

Il est temps pour vous de décider d'un cap. Votre second attends vos instructions. Irez-vous à la recherche de ces récifs au nordou ferez-vous voile vers la supposée île à l'ouest ?

Tandis que vous réfléchissez sur la marche à suivre votre équipage a la main heureuse et remonte un assez grand nombre de poissons. Les préposés au dévidage de la poiscaille ouvre les malheureuses créatures marines et laisse le sang s'écouler le long de la coque. Pour le moment, les poissons restent à bord, le temps qu'on puisse mettre en branle l'embuscade au Boréan.

Samaléone était assis à l’avant du navire et scrutait l’horizon avec un air songeur. Il ne fallait pas non plus passer des semaines sur cette chasse. Les récifs seraient très bien. Une île pourrait empêcher un Borean de remonter trop loin des profondeurs.

Samaléone : « Hey on prend le pari des récifs. JIM JE SUIS LA ICI ! PREND LE CAP AU NORD…QUOI ?...NAN LA PAR LA. NAN MAIS TOUT DROIT. Mais il est sourd comme un pot. »

La pêche continue doucement, déjà plusieurs tonneaux s’étaient remplis d’entrailles. Les mouettes commençaient à arriver au-dessus du navire sentant l’odeur du festin. Samaléone s’amusait à les poursuivre en rigolant et en les imitant sous le regard amusé des membres de son équipage.

Le soleil de nouveau s’était couché après un autre cycle dans l’espace. La capitaine était couchée sur le pont et regardait les étoiles doucement apparaître dans l’ombre de la nuit. Seule sur le pont supérieur elle était seul à contempler ce spectacle. Ils étaient encore loin des côtes. Là où personne ne s’aventurait sans une solide raison. Les étoiles illuminaient le ciel par milliers. Samaléone avait lu certains ouvrages sur l’astronomie et les cartes du ciel. Si on reliés certaines étoiles il était possible de tracer des dessins. Un jour elle ferait sa propre carte du ciel et des astres. Elle y mettrait sûrement la constellation de la mouette. Cela la fit rire aux éclats. Si tous se passaient bien ils verraient les récifs au petit matin.
En attendant, elle allait vérifier quelque chose.

Elle se mit en tailleur et d’un coin de l’œil vit Jim qui demanda à ce que tout le monde la laisse tranquille. On éteignit les lumières de la partie arrière du navire. Elle inspira profondément et se glissa dans l’entre-deux monde. L’air se trouble un instant et ils arrivèrent. Depuis le fond des océans ou même la surface. Comme des lucioles timides, les âmes des morts se rapprochèrent d’elle. Elle tendit un bras et une en fit le tour comme un animal curieux.

Samaléone : « Bonsoir » dit-elle dans un murmure « J’aurais une question à vous poser. »

Après un instant les sphères de lumières se dispersèrent. Certains étaient des naufragés du récif sur lequel ils se dirigeaient. Et au moins 3 d’entre eux avaient fini dans la gueule d’un monstre marin. Boréane ou non c’était bon signe de toute façon.

Trajet du navire:

Codage par Libella sur Graphiorum

Le Vaisseau Sanglant et son équipage, mené par la Capitaine Samaléone fend les flots de la nuit vers le nord et les récifs. Là-bas, il faudra mettre en application le plan d'embuscade, le piège au Boréan.

Chacun commence à y penser. La gigantesque bête marine n'est pas la plus aisé à abattre. Mais le vent porte sans état d'âme le bâtiment vers sa destination.
La vitesse atteinte est élevée, sans doute les vestiges de la tempête dans cette région donne-t-ils assez de force dans les voiles pour se propulser vers le nord.

Au milieu de la matinée vous apercevez les récifs à l'écume qu'ils créent. La couleur de l'eau est également plus clair dans leurs environs et vos hommes d'équipages remarquent que les poissons qu'ils pêchent sont d'une plus grande diversité et semblent mieux nourris, plus gros.
Les mouettes et autres goélands qui se sont attachés à suivre votre navire s'en donne à coeur joie et leurs cris sont incessants. De même que la merde qu'ils lâchent sur votre pont. Une longue séance de récurage est d'ores et déjà prévu dans chaque tête habitant ce rafiot.

Prudemment, vous vous approchez du lieu. Les récifs sont très étendus, comme un réseau sous-marin labyrinthique. Certains de vos hommes vous interpellent soudainement. Ils ont repérés des débris.
Après plusieurs minutes, vous pouvez remarquer qu'il s'agit de morceaux de bois, sans doute des restes de mât ou de coque d'un quelconque navires ayant croisé dans les parages.
Il est tout à fait probable que le malheureux bâtiment ait été jeté sur les récifs par la terrible tempête que vous avez traversé quelques jours plus tôt.
Mais les traces de destructions ne semblent pas si naturelles à vos yeux. Le doute s'installe. Et si un animal marin s'en étant donné à coeur joie avec ces malheureux marins ?

Il est temps d'enfin placer le piège ! Vous disposez d'une large réserve de poissons morts et de sang de ces mêmes spécimens. Vos hommes sont prêts à en découdre.
Etrangement, une impression, à peine plus qu'une sensation, vous étreint. Comme si vous étiez observée... Est-il possible que vous vous soyez aventurée sur un territoire de chasse pour un prédateur marin ? Un très grand prédateur... ?

Les récifs avaient un air lugubre. Certains morceaux de roc dépassaient de l’eau et replongeaient dans les profondeurs. Il y avait un réseau tentaculaire de galerie sous-marine qui était visible à l’air libre. Comme un énorme gruyère pourri et noirci par le temps. C’est ce que songeais Jim en voyant le décor devant eux. Depuis quand il ne s’était pas fait un bon fromage ?

Samaléone observait aussi de son côté, mais à moitié caché derrière la barre comme si elle était certaine de se faire observer. Elle avait ce picotement désagréable sur la nuque. Cet endroit était parfait pour abriter tous les plus gros machins qui frétillait dans la mer, progéniture comprise. Elle regardait de ses grands yeux verts autour du navire comme si elle pouvait percer la profondeur des flots de son regard. Elle monta sur la grande voile et prit quelques notes des formations rocheuses aux alentours et repéra l’endroit parfait. Les récifs formé une sorte de grand cercle. Il semblait que le fond descendait très profondément comme un vaste puits. Cette sorte de cuvette serait parfaite. Après un long moment, elle griffonna un plan rapide et expliqua son plan à tout le monde.

Samaléone : « On est parfaitement positionné, je vais bloquer le navire de ce côté, il couvrira une large zone. Quatre groupes d’homme descendront avec un canon et des harpons tout autour de la zone. Deux autres groupes iront dans l’eau ici et ici. Le plan est simple, une fois que nous sommes tous en positions on balance le paquet et on excite tout ce qui se trouve à plusieurs lieux à la ronde. Dès que le bestiau qui nous intéresse se pointe, on lui lâche une salve pour le désorienter. Il ne faudrait pas trop l’abîmer. Le groupe en face et à gauche du navire le harponnera et essayera de le traîner hors de l’eau sur le petit récif entre eux. Là on pourra le terminer plus rapidement. Les plongeurs vous faite le plus de dégât possible et les deux groupes à droite du navire vous repousser d’éventuels visiteurs indésirables. Cet endroit me semble bien propice à croiser d’autre chose qu’un simple Boréan. Si tout le monde a compris, j’irais avec Jim sous l’eau pas loin du navire.

Plan rudimentaire :

Après ce bref topo, tout le monde s’activa. Plusieurs chaloupent furent mise à l’eau et le matériel et les hommes se mirent en position.

La capitaine était retournée dans sa cabine. Elle déposa Colère sur son bureau. Il ne lui serait d’aucune utilité sous l’eau. Elle se déshabilla et se regarda dans un énorme miroir de chambre. Son corps bleuté et couvert de cicatrice était dans un triste état. Elle était toujours jeune et jolie, mais le temps et la mort avaient fait des ravages. Elle parcourut avec ses doigts ses longues cicatrices. Se caressa distraitement les hanches et fit un tour sur elle-même. Elle soupira et se vêtit uniquement d’un pagne en coton léger. Il n’y a rien de plus désagréable que de nager avec des vêtements. Elle prit un harpon finement forgé, d’une teinte verte. Elle l’avait trouvé dans une épave il y a plusieurs années et l’avait gardé pour sa solidité et sa simple beauté.

Uniquement vêtue de son pagne elle alla sur le pont et s’étira longuement. Plusieurs membres d’équipage étaient dans la même tenus voir complètement nue. Les deux groupes de plongeurs Samaléone et Jim se jetèrent à l’eau. Tout était presque prêt.

En arrivant brusquement dans l’eau après un saut élégant. Samaléone était entré dans un autre monde. Les sons s’étaient soudainement arrêté, les bulles de son plongeon lui chatouillé le corps en remontant. Elle avait fermé les yeux et savouré ce moment. Elle flottait doucement et se laissa aller un moment au grès de la respiration des fonds marins. Les rayons du soleil donné à la scène une ambiance particulière. Des rayons parcouraient la surface et disparaissaient rapidement dans les ténèbres des profondeurs. Au-dessus d’elle une barque emmenait les appâts au centre de la zone. Elle ouvrit finalement les yeux et s’immobilisa en attendant Jim. Ce dernier arriva la pipe à la bouche malgré l’hostilité des lieux à cette activité. De quelque signe de main elle expliqua à Jim que le dernier morceau du plan était en cours.

Les tonneaux de poisson furent éventrés et au milieu de l’océan une gerbe rouge commença à fleurir. Sortant sa langue de sa bouche ce soudain amoncellement de sang donna un léger goût de fer à l’eau saturé d’iode.

Samaléone observa les autres groupes de plongeurs et leur fit un signe rapide

« Que la chasse commence »

Codage par Libella sur Graphiorum

Ainsi le piège est placé ! Les intrépides marins du Vaisseau Sanglant se mettent en place tandis qu'une partie des leurs plongent dans les eaux du récifs. Les poissons morts et sanguinolents sont jetés à la mer pour attirer les proies. Mais il n'y en a qu'une qui vous intéresse... Et la qualifier de proie est faire injure à sa constitution !

L'endroit est calme. Les alentours également. Le bruits des vagues s'écrasant sur les récifs berce un peu tout le monde. En-dessous de ces dernières, la Capitaine et ses plongeurs patientent. Ils peuvent apercevoir les poissons morts rejetés à l'eau par leurs camarades restés à bord. La noirceur du sang animal colorent l'eau autour des restes de ces petits êtres marins, arrachés par des marins avides de plus gros poissons...
Attentifs, vous observez les mouvements des fonds marins en quête de votre objectif.
Certains animaux marins viennent, attirer par l'odeur du sang, comme des requins, mais rien qui ne sortent de l'ordinaire, si ce n'est un requin plus grand que la moyenne qui vient collecter sa part du butin inespérée de sa journée.

Mais, dans la noirceur des profondeurs, d'autres êtres observent le spectacle singulier que votre bâtiment, vos hommes d'équipage et vous-même leur offrez. D'abord intrigué, certains de leurs esprits s'échauffent vite en comprenant que vous utilisez l'environnement qui leur sert de lieu de vie comme un piège pour tuer un animal marin. Comment-osez vous agir ainsi ? Un manque de respect digne d'un rampant terrien !

Néanmoins, ils attendent encore qu'un chef leur donne l'ordre d'agir. Cela ne tarde pas car un être humanoïde à la peau foncé avec des tâches blanches et des branchies proéminentes les rejoint bientôt, armé d'un trident. Il observe les différents groupes de plongeurs et le sang des poissons. Prudent, il écoute l'océan avec attention. Il capte les remous causer par le déplacements des créatures massives des environs. Mais en lui vit une haine des gens de la surface.
Avec une grande partie des guerriers de sa tribu, ils se divisent en deux et se lance à l'assaut.

Se mouvant avec agilité et rapidité grâce à leur constitution adaptée au milieu marin, ils chargent sans pitié.

De votre côté, les remous d'autant de déplacement vous alertent et vous réalisez alors la menace ! Une cinquantaine de nagas, divisés en deux groupes attaques vos plongeurs.
Bien armés et à l'air colérique, vous savez par votre expérience le danger que représentent des nagas en nombre. Ces derniers ne savent pas votre nature de gorgoroth et vont donc se battre contre vous comme si vous étiez vivant ! Toutefois, l'intellect des nagas n'est pas à prouver et vous sentez qu'ils réaliseront vite qu'ils ont des moyens terribles de s'occuper de vos gorgoroths.

Déjà les premiers combats éclatent ! Des coups de harpons et de tridents font résonner des bruits sourds et étouffés sous l'eau. Certains de vos hommes sont saisis par les pieds et entrainés vers le fond alors qu'ils tentent de se défendre.

A la surface, les hommes restés sur le navire et les chaloupes ne se doutent de rien tant ils ont les yeux rivés vers l'animal d'une vingtaine de mètre qui se précipite dans le piège ! Néanmoins, il semble flairer quelque chose et semble hésiter, alors vos hommes restent tendus comme des arcs attendant que la bête se jette dans la cuvette, espérant que ça soit la proie qu'ils traquent !

Les choses s'accélèrent et les imprévus s'enchainent ! L'océan va rougir de sang aujourd'hui...

Samaléone laissa échapper une série de jurons sous l’eau. Comment elle n’avait pas pu penser à ça. Ces nasses de rocher sont un habitat parfait pour une tribu de naga. Vu leur célérité à les attaquer, il semblait peu probable qu’elle puisse tenter de les raisonner. Les nagas sont déjà en prise avec tous les marins sous l’eau et certains se dirigent vers Jim et Samaléone. Il est facile d’évoluer sous l’eau quand on est mort, mais il est encore plus aisé de le faire quand l’évolution vous a pourvus de nageoire ou d’écaille.

Samaléone réfléchis brièvement et se retourne vers Jim elle mime un instant quelque chose avec ses mains. Ce dernier fronce les sourcils et n’est pas sûr du mot « catapulté ». Il n’a pas le temps de se poser plus de questions qu’un tentacule fantomatique le saisit et le balance à la surface vers le navire. Il atterrit lourdement sur le pont et se relève vite en criant que des nagas attaquent les différents groupes de plongeur. En réponses les hommes sur le navire pointent la bête à l’entrée de la cuvette. Un nouveau chapelet de juron s’échappe de la bouche de Jim. L’immense ombre qu’est le Borean semble hésiter. Pendant ce temps les combats font ragent sous la surface.

Un naga avec un sabre ébréché s’approche de Samaléone. Il se fend avec vitesse, mais cette dernière esquive habilement comme une anguille et lui brise l’articulation de l’avant-bras avec une prise faisant levier sur son coude. Il est impossible de porter un coup puissant sous l’eau même pour gorgoroth. La capitaine prit son trident et étrangla le naga avec qui convulsa un moment avant de mourir. Ses congénères s’attendaient à voir Samaléone remonter à la surface pour prendre une bouffée d’oxygène, mais elle se contenta de leur sourire le trident à la main. Le chef des nagas compris qu’il n’avait pas à faire à des humains normaux, mais à des morts. La stratégie de les noyer ne fonctionnerait pas, mais ils suffisaient de les entraîner encore plus profond. Sous la pression les têtes des gorgoroths implosaient les tuants instantanément.

Jim replongea à ce moment-là et fit comprendre à Samaléone que l’invité de marque de leur fête était arrivé.

La capitaine leva les bras et roula des yeux comme si on venait de lui annoncer une nouvelle banale. La moitié des hommes du navire plongèrent à leur tour dans la cuve et prirent part au combat. Les fonds marins étaient en proie à une agitation terrible et la confusion était le maître mot.

Le Borean de son côté observait cette agitation soudaine. Il n’avait jamais vu de pareil spectacle et son cerveau ne savait pas comment interpréter ce qui se déroulait sous ses yeux. Son estomac en revanche était concentré sur la quantité de sang et de poisson qui se trouvait au centre de l’arène. Après une longue hésitation, il se glissa dans la cuvette. Partout autour de lui des petites créatures se battaient, certaine saigner et d’autre non, mais dégagé une odeur pestilentielle.

Samaléone attendit quelques instants et les canons firent feu. Les boulets bien que rudimentaires étaient creux et chargé de poudre, éclatant à l’impact. Certain des boulets n’explosaient pas et se contenter de couler et d’autre fonctionnèrent. Le chaos était total, les ondes de choc des différentes explosions envoyèrent les combattants valser dans tous les sens. Les nagas étaient horrifiés de cette nouvelle arme.

Codage par Libella sur [url=http://graphiorum.forumactif.com/]Graphiorum

Le boréan, attiré par l'odeur sanguinolente d'un repas facile, est désormais dans la nasse. Les boulets de canon éclate dans l'eau. Hélas, ce type d'arme n'est pas prévu pour frappé des cibles sous-marine. Aussi, seuls quelques boulets frappant le boréan alors qu'il était encore juste sous la surface marine font des dégâts, les autres se perdant dans les fonds marins et coulant au beau milieu de la bataille opposant le fier équipage gorgoroth du Vaisseau Sanglante à la tribu naga du Récif Rouge.

Le chef de la tribu, le fier Squale Rougeoyant, regarde avec colère le désastre de l'incursion des rampants du continent sur son territoire. Ses hommes dominent les combats mais d'autres rampants n'ayant pas besoin d'air viennent leur prêter main forte. Aussi alors qu'un rugissement sourd résonne à travers les flots, résultat des blessures infligés au boréan par les balles métalliques tirés depuis la surface, son propre rugissement vint se mêler au fracas des combats. Un rampant aurait l'impression que le bruit est assourdi, mais les sens des nagas sont bien plus adaptés au milieu sous-marin.
Levant son trident, Squale Rougeoyant s'élance avec vitesse vers celle qu'il a identifié comme la cheffe de ces imprudents ! Tandis que le naga aux écailles bordeaux remonte le récif vers son adversaire, il remarque avec orgueil que ses frères ont réussi à entrainer une vingtaine d'intrus à une profondeur telle que leurs pauvres crânes ont explosés. Il ne pleure pas les pertes quasi égale que sa tribu a subie. La mort fait partie intégrante de la voie du Guerrier.

L'avantage des nagas est compensé par les renforts reçus par l'équipage du Vaisseau Sanglant, mais un élément imprévu vient perturber les combats. Le Boréan, échauffé par les blessures reçues se met à nager vite, rendu confus par le sang présent en grande quantité et par la présence d'autant de gens. Ne retrouvant plus la sortie de la cuvette, il nage en rond et frappe de sa queue au hasard ! Le courant ainsi créé éparpille toute les forces en présence et le peu d'organisation existant chez les marins de Samaléone disparait face à l'impérieux besoin de ne pas mourir à nouveau. Les nagas aussi sont éparpillés, mais Squale Rougeoyant est le meilleur nageur du récif, aussi réussit-il à tracer son chemin jusqu'à la femme ayant renvoyé un de ses hommes avec un tentacule apparu par magie.

Difficile de bien voir tout ce qui se passait, la pénombre sous-marine et l'hémoglobine assombrissant encore plus les lieux, seuls les vibrations des coups d'armes et des cris des belligérants vous parviennent, Samaléone. Un nage aux écailles rouge bordeaux s'approche de vous. Il est plus grand et plus musclé que les autres et bouge avec une grande aisance dans ce chaos sous-marin. Armé d'un trident, il vous charge, pointes en avant, bien décider à vous embrocher comme un vulgaire poisson, pour vous emmener vers les profondeurs du récif, ce qui signifierait votre probable mort. Vous êtes bien consciente des dangers de la pression aquatique.
Alors que votre duel s'engage, une nouvelle canonnade perce les flots pour atteindre le cétacé immense qui tourne en rond, affolé, et frappant et déchiquetant tout ce qu'il croise. Une de vos chaloupes et totalement écrasée par un coup de queue du Boréan ayant fendu les flots.
La seconde canonnade n'était pas prévu, mais elle semble vous aider involontairement car, elle perturbe les nagas, ce qui permet à vos hommes de retrouver un semblant d'organisation et de rééquilibrer un combat mal engagé.
Aucun harpon n'a encore fendu les flots pour tenter d'attraper votre proie du jour, contrairement au plan établi. La réalité est que le déplacement intensif du boréan et le courant créé a provoqué des vagues perturbant vos opérations. Le temps qu'il se réorganise pour aller harponner le boréan, vous devez tenir face à ces nagas rendus fous furieux par votre intrusion et l'attaque du boréan.

Après avoir était emporté par le courant crée par le Borean, Samaléone tente de se repérer. Aucun moyen de voir quoi que ce soit dans ce bordel ambiant. Tous les combattants se retrouvent mélangés dans un joyeux bazar sous-marin.

Cramponné à son harpon la cheffe des pirates attend quelques instants afin de réfléchir à ce qu’elle va faire. Sa réflexion est écourtée par l’arrivée d’un naga de couleur rouge. Il semble visiblement être le meneur de ces tronches de thon se dit Samaléone. Autant régler ça de façon ancestrale enchaîna la capitaine en nageant en direction de la créature. Des années de pratiques pouvaient rendre un homme rapide sous l’eau, mais jamais il ne pourrait égaler une créature dont l’évolution a donné tous les éléments pour exceller en milieu aquatique. Le chef des Naga arriva en premier sur Samaléone. Son harpon et le trident s’entrechoquèrent dans un tintement métallique étouffé par l’eau.

Le naga ne stoppa pas sa charge pour autant et continua sa course avec Samaléone au bout de son arme. Il la fit percuter un mur de roche dans un nuage de sable. Les sens toujours à l’affût il esquiva aisément le coup mortel qui venait de jaillir de l’endroit où il avait propulsé l’humaine. Samaléone ne pourrait jamais avoir assez de puissance physique pour percer les écailles de la créature, mais elle avait deux trois tours dans sa manche.

Les deux combattants s’échangèrent des coups. Plusieurs fois une des dents du harpon venait mordre la chair putride de Samaléone, mais celle-ci rendait coup pour coup comme elle le pouvait. Les échangèrent devinrent plus rapide. Les combattants s’étaient déplacé jusqu’à un promontoire rocheux, au-dessus d’eux les combats continuaient de faire rage. Le naga effectua une feinte de frappe et assena un coup de pommeau sur le front de Samaléone. Le choc la désorienta quelque seconde. Quand elle reprit ses esprits, son adversaire s’était dissimulé quelque part. Elle le chercha frénétiquement des yeux et l’aperçut qu’à la dernière seconde. L’éclat du trident et ses réflexes lui permirent de ne pas finir décapité. Elle retenait à mains nues l’arme mortelle par les deux dents extérieures. La dernière, celle du milieu, se rapprochait dangereusement de son front.

Son adversaire la mena au sol et continua d’appuyer sur son trident pour en finir avec ce démon. Samaléone allait mourir de nouveau si elle ne faisait rien, mais elle décida d’utiliser un de ses derniers atouts. Elle ferma les yeux, l’eau se mit à se refroidir autour d’elle, un naga fantôme attrapa avec douceur la main du chef des naga. Ce dernier surpris lâcha son arme et contempla le spectre d’un des siens. Il était hypnotisé, tant qu’il ne vit pas le coup arrivé. Samaléone s'était éloigné au dessus de lui en subtilisant son arme, elle avait puisé dans ses dernières réserves de pouvoir pour créer un tentacule sur son bras. Celui-ci lui permit de dupliquer l’énergie cinétique du projectile qu’elle s’apprêtait à lancer, le trident du naga. Elle hurla en libérant toute l’énergie dont elle était capable dans ce tir, l’arme fusa mortellement sur la créature. Au même moment un boulet de canon explosa au-dessus de Samaléone lui brouillant la vue.

Un immense nuage de poussière et de roche se tenait là où était le naga, l’avait-elle touché ?

Codage par Libella sur Graphiorum

Le chaos provoqué par le Boréan rend encore plus confuse cette bataille sous-marine. Nombres de marins et de nagas périssent au cours de l'affrontement. Cela dit, la situation de l'équipage du Vaisseau Sanglant est précaire car ils sont isolés sur le territoire de leurs ennemis. Des renforts pourraient arriver à tout moment...

Le combat du Capitaine et du Chef de guerre naga tourne à l'avantage de Squale Rougeoyant, le chef naga. Mais votre maitrise de l'essence divine renverse le cours de l'affrontement pendant un cours instant, créant ainsi l'ouverture qui vous octroiera la victoire ! Mais à ce moment précis, un de vos hommes, toujours à bord du Vaisseau Sanglant a la bonne idée de retenter de toucher le boréan au canon. L'échec est flagrant. Double échec car le passage du boulet de canon vient dévier votre tir, sauvant la vie du chef Naga.
Ce dernier bien échaudé par sa mésaventure est plus méfiant. Le sable et la roche retombait lentement vers le fond marin, tandis que la silhouette menaçante du naga réapparait plus clairement.

Les deux camps ont reformés un semble de ligne de bataille et cherche à venir à votre assistance. L'un des votre, un peu trop rapide, s'est détaché de ses compagnons et subi le courroux de Squale Rougeoyant. Ce dernier, vif comme l'éclair dans son élément l'emporte vers le fond, là où la pression marine en finira avec cet être du continent qui ne semble pas vouloir mourir.

L'ensemble des Nagas, moins nombreux qu'à leur assaut se repli vers les fonds sombres de l'océan et du récif...
Votre équipage peut s'estimer heureux car une grande majorité des hommes qui vous ont accompagnés sous l'eau n'est plus là pour crier victoire... L'eau de la cuvette n'est plus bleu, mais d'un rouge sanguinolent tout à fait glauque. Le boréan continue de tourner en rond, rendu fou par les tirs de canon et les tentatives pour le harponner.

La situation à la surface est peu engageante. La bête marine était bien piégée dans la cuvette naturelle du récif, mais le piège n'avait pas refermé ses lames sur votre proie.
Une des chaloupes est totalement détruite, ses débris flottant au gré du courant produit par le déplacement de la bête. L'autre est un peu endommagé mais toujours utilisable. Les hommes sur le Vaisseau Sanglant ont tenté de lancer une opération harponnage, mais avec le système de chaloupe bouleversé, l'attaque est délicate et le Boréan ne semble pas prêt de se laisser faire.
L'odeur du sang de poisson, de naga et des derniers fluides vitaux des gorgoroth accentue sa folie furieuse.

Alors que les nagas se repli, avec toujours l'air de ceux qui veulent vous faire la peau à la moindre occasion, le restant de vos hommes vous accompagnant sous l'eau, vous regarde vous ainsi que la bête énorme qui tourne en rond, s'agitant violemment et dangereusement près du Vaisseau Sanglant. Quelques coups de canon essaie bien de l'amener à s'approcher d'une position de harponnage pour les marins, mais c'est un échec pour le moment.

Votre dernière attaque vous a laissé vidée. Mais vous êtes sortie victorieuse. Tout du moins, vous êtes en vie et votre adversaire s'est replié, ce qui peut être considéré comme une victoire au vu de la situation. Néanmoins, malgré la fatigue qui s'empare de vous et l'essence divine de plus en plus difficile à trouver, il vous faut guider vos hommes. La Capitaine doit donner les directives pour en finir avec la bête, même à l'article de la mort (même si vous l'êtes déjà) ! Tel est le fardeau du commandement.

Samaléone inspira une grande bouffée d’eau de mer. Décidément cette journée n’en finissait pas. Elle avait l’impression d’être passée sous une charrue. Elle leva les yeux et aperçus le monstre marin toujours en train de tourner en rond. Le pauvre, ça devait être la panique dans son petit cerveau. Elle était devenue une experte en faune marine après toutes ces années en mer. La pirate savait que le Boréan n’allait pas montrer des signes de fatigue tout de suite. Elle en avait furieusement marre de tout ce qui se passait sous l’eau. Elle voulait boire tranquille une tisane au whisky et peindre un coucher de soleil.

Jim arriva à sa hauteur avec un air interrogateur, attendant la suite des ordres. Samaléone le regarda longuement avec un air vide et fit un sourire espiègle. Elle fit manger sa main droite par sa main gauche avec un mime. Jim leva les yeux à la surface d’un air dépité. Elle allait refaire comme sur les Cotes de Dahris il y a 6 ans. Décidément sa capitaine aimait bien tendre de large majeure à Kron ou à la quelconque divinité qui l’avait ressuscité pour vouloir autant mourir de nouveau. Il lui tendit son sabre.

Samaléone armée de son trident et d’un sabre maintenant nagea rapidement sur la trajectoire du Boréan. Le plan était très simple et nécessitait un timing excellent sous peine de mourir instantanément. L’animal marin ne pensa pas deux fois et fonça sur Samaléone la gueule béante. La cheffe des pirates eut un petit rire nerveux en voyant la rangée de dents aiguisée lui foncer dessus. Au dernier moment elle dressa son harpon qui lui servit de sécurité. Elle le planta dans le palais de la créature et l’autre bout se ficha dans sa langue. Le mastodonte ne pouvait plus fermer convenablement sa gueule elle avait échappé aux dents, mais si la mâchoire du Boréan se fermé elle était fichue tout autant. Elle profita de ce court laps de temps avant que son arme de fer ne plie sous la puissance musculaire du Boréan pour se jeter dans le gosier de la créature et disparaître à l’intérieur de son corps.

Samaléone avait fait des tas de choses qu’on peut qualifier de stupides dans sa non-vie et celle-ci était une de plus. Après imaginais que quelque chose qui ne peut pas mourir facilement se glisse dans votre estomac avec un petit couteau pointu et relativement bien aiguisé. Il y aurait de quoi se tordre de douleur.

Codage par Libella sur Graphiorum

Le retrait des nagas ne retire en rien l'impression de tension qui imprègne le récif. Et les gesticulations affolées du Boréan au-dessus des marins survivants du Vaisseau Sanglant sont comme une épée de Damoclès pour chacun d'eux.

C'est avec stupeur qu'ils vous regardent vous jeter littéralement dans la gueule du Boréan avec un trident et un sabre pour seule arme. Si la lumière avait mieux percée les flots, il y aurait eu matière à sortir une belle peinture digne de créer le genre d'émotion héroïque dont sont friands les romantiques.
Mais la réalité est bien moins confortable. Votre petite manœuvre vous permet de sauter dans la gorge de la bête juste avant que votre trident n'éclate sous la pression des puissantes mâchoires. Les muscles qui entourent le système digestif vous avalent et vous malmènent pour diriger droit sur l'estomac. Combiné aux mouvements rapides du Boréan, il vous est difficile de maintenir un quelconque équilibre pour se mouvoir avec aisance.

C'est par hasard que votre lame finit par accrocher la paroi de l’œsophage, déchirant la chair et provoquant un rugissement qui faire vibrer tout votre squelette.
Des remugles acides vous entourent désormais, les sucs gastriques du Boréan, sans aucun doute. Il vous faut faire vite !

Votre bras tranche, déchire, découpe autant qu'il peut ! Les dégâts faits à l'organisme de la pauvre bête marine sont terribles et lui provoquent une douleur immense. Les rugissements affolés et douloureux déchireraient le cœur des plus empathiques à la condition animale. Mais hé ! On n'accepte pas ce genre de contrat si ce genre de cause vous tient à cœur...

Victoire ! La Capitaine du Vaisseau Sanglant semble avoir vaincue la terrible bête marine. Cette dernière se meurt et commence à s'immobiliser, les hémorragie internes l'ont vidé de son énergie. Ainsi le corps du Boréan coule peu à peu vers le fond du récit... Avec son bourreau en son sein !
La panique s'insinue dans vos pensées tandis que vous chercher à percer le corps du Boréan pour vous en extirper. Rien à faire ! Cette victoire parait être votre ultime victoire, comme un dernier coup de folie avant de tirer sa révérence. Et quoi de mieux que de couler au fond de l'océan avec un animal marin pour vous ?

Mais vous disposez d'un atout majeur : un équipage fidèle. Des chocs nombreux frappe le cadavre du boréan. Les harpons et les grappins de vos hommes ont enfin fait mouche et retiennent votre proie désormais morte. Il n'est plus qu'une question de temps avant que le corps ne soit remorquée sur une partie émergée du récif...
L'équipage du Vaisseau Sanglant vous sauve la mise. Vous pouvez recracher l'eau qui remplit vos poumons l'esprit tranquille. Bientôt le confort de votre cabine vous sera rendu.
Il était temps ! Vous sentez que les acides de l'organisme du boréan ont attaqué votre peau si précieuse. Sans trop y penser, vous savez que vous risquez d'avoir une partie de votre apparence désormais bien plus squameuse...

L’immense bête est échouée maintenant sur des rochers et coraux à fleurs d’eau. Son corps se balance doucement au gré des courants. Du sang et divers fluides corporels s’échappent de sa gueule et des blessures faites au harpon. Le vent fouette la zone et hurle sur les survivants de l’affrontement. Une partie de l’équipage est resté sur le carreau. Heureusement pour Samaléone ce n’est pas les cadavres qui manquent en mer. Elle balaya des yeux le groupe de survivant et trouva Jim.

Samaléone : « J’en ai plein le cul, mais genre vraiment, garde un œil sur les fonds avec quelques hommes et on s’occupe de débiter la bestiole pour le client avec d’autre. T’ain je ne pourrais même pas la peindre à cause des autres tronches de poissons là »

tout le monde se mit à l’œuvre dans un silence complet. Chacun savait ce qu’il avait à faire. Plusieurs longs carrés de viande furent débités, les dents arrachées et récupérées. La capitaine avec l’aide d’autres personnes s’occupa d’abattre les côtes de l’animal comme s’ils travaillent du bois. Il y avait de quoi faire plusieurs épées d’apparat ou quelconque fantaisie de noble bourgeois. Samaléone prit soin de mettre de côté plusieurs morceaux et garda toutes les dents dans un tonneau.
Des mouettes et d’autres bestioles commençaient à prendre leur part du butin sur le cadavre de la bête, les hommes du Vaisseau sanglant finissaient de remballer tout le matériel en jetant des regardes inquiets de temps en temps sur le fond de la cuvette. Samaléone était remonté à bord, elle gravait sur une des dents du Boréans des glyphes très stylisés qui formaient des arabesques. Une figure centrale sur sa gravure représentait le profil du naga rouge. Elle continua son œuvre jusqu’au départ. Quand les retardataires arrivèrent, la lourde ancre put enfin être soulevée. Samaléone jeta avec force la dent gravée au milieu de la cuvette et la vit plonger au fond des eaux. Ils avaient réussi leurs missions, mais ils allaient maintenant rentrer en un seul morceau.

Samaléone : « ALLEZ ON SE BOUGE ! On rentre au bercail et je paye ma tournée à L’Octo si tous se passe bien »

Codage par Libella sur Graphiorum

Le dépeçage de la terrible bête connue sous le nom de Boréan prit un certain temps. La créature était énorme et les pertes subies par l'équipage ralentissait les choses.
Ce travail harassant prit fin et une fois que tous les membres de l'équipage encore vivant furent revenus à bord, votre ordre du départ fut rapidement suivi d'effet.
Le Vaisseau Sanglant quitta ces eaux, fidèle à son nom de baptême. Le récif était souillé du sang des guerriers nagas, des viscères des gorgoroths déchiquetés sous l'eau et de la carcasse du Boréan.

Les sourires satisfaits des marins contrastent avec les regards outrés des nagas qui observent ce site quasi sacré pour eux avec dégout. Mais après tout, la chasse est une activité funeste quand on y réfléchit...

Le vent souffle du sud et ralentit votre retour vers Mavro, vous forçant à vous diriger plus vers l'est, au lieu d'avoir une trajectoire plus directe. L'équipage trime à nouveau car la houle transforme l'océan en une amante capricieuse. Il est nécessaire d'être attentif pour éviter l'accident bête.

Plusieurs jours passent, votre allure est lente, mais régulière. Mais votre objectif est atteint, il n'y a plus qu'à rentrer au port, livrer le colis, vendre le surplus et prendre le repos des braves.

Toutefois, la quiétude simple du travail routinier d'un navire est brisée par le cri perçant de votre vigie. Deux voiles à l'horizon, sur tribord. Se rapprochant vite. L'un de vos hommes signale qu'il reconnait là les navires qui vous suivaient avant la terrible tempête que vous avez essuyé quelques jours plus tôt.

Peut-être que le sang n'a pas fini de couler autour de vous...

Samalèone était enfoui dans son énorme lit quand les cris de la vigie retentirent. Elle s’enfonça encore plus dans ses coussins et d’une main fouilla les cavernes que sa couette avait formées. Elle attrapa ce qu’elle voulait, une bouteille d’alcool qu’elle siffla en grommelant. La capitaine projeta ensuite la bouteille en verre par une fenêtre ouverte de sa cabine. Elle se redressa et sortit enfin de son lit. La gorgoroth fit un arrêt par son armoire pour prendre une fiole de sa potion qui subit le même sort que la bouteille d’alcool. Enfin elle s’habilla et sortit avec un air agacé.

Samaléone : « Bon alors qui, quoi, où et pourquoi ? »

Jim : « Visiblement c’est le même gus qui nous avait filé le train au départ, mais avec un ami »

Samaléone : « Mais qui serait assez con pour tenter de nous aborder même à deux contre un ? »

Jim : « Beh je n’en sais rien, ils ont ptêt pas eu vent de vos exploits capt’ain »

La pirate leva les yeux au ciel, toutes personnes qui à mit les pieds sur un navire ou qui habite dans un port connais la légende de Samaléone et de son équipage qui semble tout droit sorti des enfers. Mais il y avait toujours des fous pour tenter de récolter la gloire de ramener sa tête. En général ses derniers finissaient par flotte les tripes à l’air sur ce qu’il restait de leur navire.

La capitaine se dirigea mollement vers la barre et mit le cap sur les deux navires qui semblaient avoir des intentions hostiles. L’équipage était déjà en train de se préparer au combat, une partition qu’il connaissait par cœur et avait même plaisir à jouer. Les lourds canons se chargèrent de munition et de poudre à canon. Les sabres s’affûtèrent et les diverses armes de mêlée se préparaient. Une autre activité était de se préparer visuellement. Les bandages tombèrent, les manteaux qui cachaient des corps brisés par la mort s’ouvrirent. La plupart des membres d’équipages se retrouvèrent sur le pont. Les tambours se mirent à jouer lentement, autrement plus efficace qu’une pluie de boulet de canon la terreur est aussi une arme redoutable.

tambours:

Samaléone laissa la barre à Jim, elle était vêtue de son uniforme de corsaire bleu délavé par le temps et le sel, Colère et Tendresse à la ceinture et un sabre dans la main. Elle réajusta son tricorne favori et se dirigea à l’avant du Vaisseau Sanglant. Sautant sur le bastingage et s’agrippant à une corde elle était en bonne position pour participer aux festivités à venir. Elle se mit à hurler comme une démente en agitant son sabre et une première salve de canons partit dans la vide. Une détonation assourdissante se propagea dans l’air et une épaisse fumée noire se dégagea des canons qui venaient de tirer. La fumée et la vitesse du navire sur cette dernière lui donnaient l’impression de se parer d’ailes noires.

Le navire dans cette terrifiante représentation fonçait sur les nouveaux venus et était prêt à faire honneur à son nom.

Codage par Libella sur Graphiorum

Votre cap et le roulement de tambour que vous faites retentir ainsi que les tirs d'intimidation de vos canons ne semblent pas effrayer vos poursuivants. Vous avez raison, les histoires sur Samaléone et son Vaisseau Sanglant sont connues et ces ennemis les connaissent et ont choisi de s'en prendre à vous quand même. L'appât du gain est une force parfois bien plus puissante que toutes les magies du monde.

Votre changement de cap soudain a eu au moins l'avantage de surprendre quelque peu vos adversaires. Ils ne changent pas de cap immédiatement, sans doute le temps de réfléchir et de se concerter sur la tactique à mettre en place.

Alors que les trois vaisseaux se rapprochent au gré du vent et des vagues, le navire se trouvant sur la droite de votre poupe s'écarte pour se mettre en position de vous envoyer une bordée. L'autre navire continue de vous foncer dessus semblant montrer des velléités d'abordage...
Depuis la poupe du Vaisseau Sanglant, vous pouvez apercevoir l'équipage du second navire, tous en armes et l'air paré à la bagarre !

Alors que vos deux navires s'apprêtent à se retrouver bord à bord et à ce que le chaos de la bataille ne s'emparent des ponts de vos bâtiments, vous remarquez que le second navire - celui qui s'apprête à vous aborder - a les canons prêts à tirer à bout portant !
Au même moment, le premier navire, qui avait changé de cap pour vous envoyer une bordée, désormais dans une trajectoire diagonale, s'est ouvert un angle de tir assez à couvert et tire !

L'angle n'était pas celui d'un bord-à-bord, l'efficacité en est réduite mais vous ressentez lourdement l'impact de la canonnade sur la charpente de votre bâtiment. Votre œil expérimenté comprend que les ponts d'artillerie ont été prioritairement visé pour essayer de vous handicapé sur votre tribord. Si de nombreux boulets de canon sont passés trop haut et sont allé se prendre dans l'océan certains ont causé de terrible dégâts et vous entendez les cris rageurs de vos hommes. L'équipage du Vaisseau Sanglant, autonome et bien discipliné, lance une bordée de réplique, souffrant du même désavantage que son opposant par rapport à l'angle de tir. D'autant plus que le navire ayant tiré a commencé une manœuvre d'évitement afin de faire demi-tour et de s'éloigner de la portée de vos canons tribords restants. Vous avez la fierté de voir que vos canonniers réussissent tout de même à toucher l'ennemi en faisant des dégâts minimes.

L'assaut ennemi est bien coordonné, alors que son comparse fait demi-tour après avoir lâché sa bordée, l'autre navire arrive enfin en position de bord-à-bord prêt à tirer à bout portant et à se porter à l'abordage.

L'équipage est constitué d'hommes et de femmes aux visages patibulaires et bien armé. Terrans, zélos, yorkas semblent constituer la majeure partie de l'équipage plutôt bigarré qui s'offrent à vous affronter dans un combat sans merci. Vous ne repérez pas le Capitaine mais il ne peut être bien loin dans un tel moment...
A tout moment, les canons peuvent se mettre à tirer. Quels sont vos ordres, Capitaine ?

Vous affrontez des ennemis déterminés et qui connaissent leur affaire. Ils semblent coordonnés et prêt à en découvre. Votre équipage vaillant et puissant reste diminué et fatigué mentalement après vos aventures avec le Boréan. Toutefois, est-ce que cela peut arrêté des gorgoroths en colère ?

Schéma des mouvements et tirs effectués