[event fievre] l'ermite et le loup [PV Mühnin] [FINIT]

L'ermite et le loup
Avec Loup

Lorsque le chien se joignit à eux, Mühnin se contenta d'observer l'animal avec bienveillance. Il n'était pas rare de voir des bêtes errantes au sein de certaines cités, mais celui-ci semblait en parfaite santé. Le nouvel arrivant devint rapidement le camarade de jeu de la jeune louve. Celle-ci paraissait heureuse d'avoir rencontré un congénère avec lequel elle pouvait s'amuser. L'ermite souriait, même si au fond de lui il éprouvait une certaine tristesse pour sa compagne de voyage. Sa famille, les jeux dans la neige avec sa fratrie lui manquaient terriblement. C'était une évidence. Pour cette raison, le monstre restait en retrait. Il laissait donc les deux canidés profiter dans ce moment de découverte mutuelle et d'amusement, ne s’immisçant d'aucune manière. Le voyageur poursuivait son observation du territoire, parcourant paisiblement le sentier forestier.

Le regard ambré du démon se posa sur une silhouette massive à quelques centaines de mètres dans les bois. Il lui parut évident qu'il s'agissait du propriétaire de l'animal. Celui-ci approchait tranquillement dans sa direction et le lhurgoyf en fit de même. Plus ils avançaient l'un vers l'autre et plus le pèlerin pouvait voir à quel point l'inconnu était massif. Il le dépassait autant en hauteur qu'en largeur. Ses mains, ses bras ainsi que son abdomen étaient parsemés de poils roux et bruns. Des canines particulièrement longues et pointues sortaient littéralement de sa mâchoire carrée. Face à ce colosse, Mühnin ressemblait à un gringalet. Son physique trapu, le pelage qui le couvrait et sa dentition laissaient penser que l'individu était d'une essence animale proche de celle des sangliers. Le grand yorka observait l'étranger de la tête aux pieds, avec une certaine insistance, comme s'il cherchait à se rappeler s'ils s'étaient déjà rencontrés.

« Bonjour, je m'appelle Mühnin. Je voyage avec une amie à la recherche de quelconques troubles liés à cette mystérieuse fièvre qui frappe Istheria. »

Cette présentation succincte se faisait sur un ton mélodieux et en langue commune, l'isthar. Il chercha la louve et le chien du regard un bref instant, mais les deux créatures s'étaient trop éloignées pour qu'il puisse les voir. Il ne s'inquiétait pas pour autant, sa compagne de voyage n'avait certainement pas besoin qu'on veille constamment sur elle.

« Bonjour, Mühnin, mon nom est Taïg. Je suis l'un des gardes forestiers du duché de Nivéria. J'ai entendu quelques rumeurs concernant cette étrange maladie. Il paraît que la vieille Frayg est souffrante, mais très peu de gens d'ici sont touchés par ce mal. »

Le géant s'exprimait avec un fort accent du nord, trahissant des origines cimeriennes. La nouvelle rassura Mühnin, mais il comptait toutefois poursuivre ses recherches par la suite. Sous son air bourru, l'homme aux canines proéminentes se montrait bienveillant. En voyant le pèlerin sourire, le yorka en fit de même et s'exprima sur un ton fier.

« Nous avons la chance d'être au service de dame Othello Lehoia, haute-prêtresse de Kesha et duchesse de cette contrée. La déesse nous accorde certainement une attention particulière. »

En prononçant ces mots, Taïg se signait humblement. Le lhurgoyf parut rayonnant à la suite de cette annonce. Comme il se l'imaginait, il se trouvait bien sur un territoire empli de spiritualité. La régence de ces contrées n'était plus la même, mais demeurait entre les mains d'un religieux. Il n'en fallait pas plus pour que le voyageur se sente chez lui sur ce territoire que l'on nommait Nivéria. Il espérait pouvoir, un jour, rencontrer la haute-prêtresse et duchesse.

L'ermite décida d'avertir son interlocuteur d'un détail qui pouvait se révélait assez important pour un garde forestier.

« En chemin, bien plus à l'ouest, nous sommes tombés sur les vestiges d'un campement. Des personnes peu respectueuses avaient abîmé la végétation. Mon amie a remédié à cela, mais j'ignore si ces gens sont toujours dans les parages ou non. »

Le yorka-sanglier fronça les sourcils, signe qu'il n'appréciait guère cette intrusion. Il n'aimait guère que les voyageurs meurtrissent le paysage nivérien et c'était tout à fait compréhensible pour le démon.

« Je tâcherai d'en informer les autres après ma patrouille. »

Taïg s'apprêtait à partir, mais se ravisa.

« Vous n'auriez pas vu mon chien par hasard ? »

Le musicien acquiesça d'un hochement de tête.

« Il est en train de jouer avec mon amie. Je vous propose de les rejoindre ensemble. »

L'homme parut méfiant un instant, mais accepta toutefois la suggestion du voyageur. Mühnin ne devait pas représenter une véritable menace pour lui. Ils partaient à la recherche des deux canidés, arpentant le sentier de terre.

[event fievre] l'ermite et le loup

Ainsi, je jouais avec le chien, joyeusement, nous éloignant sans vraiment faire attention je dois bien l’avouer. On se poursuivait mutuellement, passant à côté des arbres en courant, sautant par-dessus des fougères. Cela peut paraitre idiot, du point de vue des bipèdes connaissant ma nature tout du moins et cela car j’étais différente des autres animaux, tout simplement. Mais pour moi, cela paraissait normal et cela s’expliquait notamment car j’étais encore jeune, à un âge ou on aime jouer, alors c’est ceux que je faisais. Et puis, cela faisait aussi échos dans ma mémoire, la neige en moins, aux jeux que je partageais avec les miens, les bousculades dans la poudreuse blanche notamment…. Ils me manquaient, ce n’étais pas un secret, j’espère que je pourrais un jour retrouver ma meute. Un autre jeu pris place, celui d’embêter l’autre en lui mordillant les pattes avant de se poursuivre de nouveau. Quelques oiseaux surpris prirent leur envol a notre approche fulgurante, causant quelques remous dans la forêt, il faut bien l’avouer. Bien sûr, étant sale, le molosse le devint aussi un peu, par contacte quand on se sautais dessus, en vrac, remuant la queue tout les deux. Finalement nous arrivions à un endroit un peu plus boueux mais j’étais moins gêné que pour la mare de tout à l’heure : au moins là, il n’y avait pas de vase puant qui allait avec. Mon nouveau copain de jeu s’arrêta ainsi quelque seconde, faisant ceux que beaucoup de chien aime finalement : se recouvrir de boue. Impatiente, je n’attendis pas la fin de son opération pour lui sauter dessus de nouveau, finissant finalement aussi en vrac dans la boue. De toute façon, je suis déjà sale donc un peu plus, un peu moins, ça ne change pas grand-chose. En soit, à présent, a part en forme et en stature, nous étions identiques en couleur de poils.

Peu après, dans nos joyeuses péripéties de canidé, nous trouvions un bout de bois mort mais semblant assez gros et assez solide pour nous le disputer gentiment. Ainsi, l’un l’embarquait et l’autre poursuivait pour se l’approprier a son tour, finissant ainsi de nombreuse fois au jeu du pousser-tirer. Chacun d’un coté du bout de bois, le plus fort l’emportant donc souvent moi-même si j’abimais bien plus notre nouveau jouer que lui. En effet, il ne fallait pas sous-estimer la puissance de mâchoire d’un loup, surtout à la vue des proies que l’on est habituer à chasser. Je regarde un instant autour de moi, voyant que l’on c’était quand même bien éloigné vue que je ne voyais plus mon compagnon de route. Je m’arrêtai donc de jouer un instant, décidant de revenir un peu sur nos pas, l’autre sur mes pas, essayant de me mordiller les pattes pour que je continue de jouer. Je me pliai à sa demande que quand je vie la personne avec qui je faisait la route et un autre individu a ses coté, surement le maitre du molosse. Ainsi, on redémarra nos course poursuite même si à un moment, il ralentit un peu trop à mon gout, surement car on s’approchait du groupe et forcement, moi toujours a fond, je finis en vrac en me cassant la tête au-dessus lui, volant légèrement.

Je me relevai, un instant étourdit, me demandant ou j’étais puis regarda mon accompagnateur, m’asseyant alors qu’à présent je remarquais que l’autre était devenue prés de son maitre, reprenant son souffle. Il est vrai que pour un chien, par rapport a un loup plus endurant, on a déjà bien joué.

Halloween

Je parle en #00cc00

DC du chat
TC: Eldinnor Ombre

" Le loup a toujours des raisons afin d'égorger les moutons."
[event fievre] l'ermite et le loup [PV Mühnin] [FINIT] - Page 2 0y4s38

L'ermite et le loup
Avec Loup

« J'espère que vous vous êtes bien amusés. »

Le démon toisait la louve avec un sourire empli de bienveillance, il semblait heureux de revoir sa compagne de voyage. Ce moment en compagnie d'une créature proche de ses semblables lui avait sûrement fait le plus grand bien. Ces espèces se montraient généralement sociales et avaient besoin d'un contact avec leurs congénères. Le yorka-sanglier s'était accroupi pour caresser son chien, qui remuait la queue pour partager la joie de ces retrouvailles. L'animal avait beau être couvert de boue, cela n'empêcha pas son maître de l'étreindre. Le voyageur ne put que constater à quel point le colosse était bienveillant envers le molosse. Il devait être sa seule compagnie quand il patrouillait au sein du duché de Nivéria. Cette rencontre avait permis au lhurgoyf d'en apprendre un peu plus sur ce territoire. Il jugeait bon de retenir ces informations, estimant qu'elles lui serviraient lors de ses prochains voyages. De plus, il connaissait à présent l'identité de la personne à la tête de ce duché.

Le géant ne posa aucune question concernant l'amie du pèlerin et de son apparence. Après une courte pause, Taïg décida qu'il était temps pour lui et son animal de reprendre leur ronde.

« Je prierai pour que Kesha vous protège, Mühnin. »

Le yorka-sanglier saluait le démon d'un geste de la main et posait brièvement ses yeux sur la louve. Mühnin demeurait silencieux, se signant avec ferveur. Il semblait évident que les croyances niveriennes favorisait la divinité de la médecine. Sa haute-prêtresse en était la duchesse. Le monstre se montrait toutefois particulièrement heureux. La foi envers la déesse dépassait largement les frontières cimmériennes. Pour le moment, les mortels n'avaient pas oublié les dieux et cela le rassurait. L'avenir aperçu durant la Convergence demeurait encore incertain et pouvait toujours être modifié. Ce futur reposait entre les mains des gens de cette époque et il ne tenait qu'à eux de le façonner de la meilleure manière possible.

Le colosse prenait la direction opposée à celle qu'emprunteraient l'ermite et son amie. Mühnin avançait, observant parfois la louve en souriant. L'estomac du monstre gargouilla. Il n'avait pas véritablement mangé depuis un petit moment.

« Je ne sais pas si c'est ton cas, mais je suis affamé. Que dirais-tu chasser à mes côtés ? »

Le voyageur savait évidemment traquer du gibier, mais il restait conscient qu'il n'était pas aussi efficace qu'un prédateur sauvage. Poursuivre une proie en compagnie d'un loup serait certainement une expérience enrichissante pour lui. D'un geste élégant, il s'inclinait comme un serviteur l'aurait fait devant son maître.

« Je te laisse évidemment mener les opérations comme tu le souhaites. »

Il se redressait et l'invitait d'un geste de la main à prendre la tête de la marche. Le lhurgoyf comptait bien suivre la louve comme son ombre et l'assister du mieux qu'il le pourrait.

[event fievre] l'ermite et le loup

On était ainsi revenu, le molosse semblait content de retrouver son maitre et vice versa. En effet, le gars était plutôt atypique, rappelant l’un des nombreux animaux de cette forêt bien souvent sous-estimer alors qu’il demeurait redoutable à l’image des deux crocs dépassant de la bouche de l’individu. Il semblait plutôt vêtu simplement, je ne pouvais devinez sa fonction, ce genre de chose était propre aux bipèdes après tout. Tout ce dont j’ai appris jusqu’ici était que ceux paré de fer était charger de protéger leur terre, c’est à peu près tout, les autres se ressemble bien trop entre eux. En tout cas, le colosse dit qu’il prierais pour que Kesha protège mon accompagnateur et moi ; je l’avoue, je ne compris pas vraiment de quoi il parlait. Était-ce un animal méconnu ? Encore une de ces nombreuses appellation chère au bipède qui me semble pourtant bien inutile ? Ou était ce encore l’un de ces fameux dieux ou déesse dont certain avait déjà essayer de me parler ? J’avoue que ce genre de notion, je les trouvais idiotes pour la simple et bonne raison qu’il est difficile d’imagine quelque chose existant mais que aucun être, qu’importe ses sens aiguisés, ne puisse percevoir. Le pire est que certain les interpelles pour expliquer leur action, comme si cela était une excuse valable pour faire tout et n’importe quoi, comme si brandir l’existence de quelque chose pouvait suffire. Les animaux n’ont pas besoin de cela eux, on fait et c’est tout, nous assumons nos propres actes sans jamais les remettre à quelque chose d’autre. C’est aussi simple que cela.

Enfin, l’autre partie, à l’opposé de nous, son compagnon sur ses pas, encore un peu essoufflé de son jeu avec moi que j’avais bien apprécié. Je le regardai un instant s’éloigné avant de reprendre la route de notre côté, marchand durant un bon moment avant que mon compagnon de route émette un son singulier annonçant sa faim et me lance un ;
« - Je ne sais pas si c'est ton cas, mais je suis affamé. Que dirais-tu chasser à mes côtés ? »
Pour toute réponse, je commençai à trottiner, flairant l’air activement a la recherche d’une piste. Je ne pris ainsi aucune intention a son geste, au fait qu’il s’incline. Je n’en comprenais pas trop le sens après tout, je trouvais cela bien inutile.
« - Je te laisse évidemment mener les opérations comme tu le souhaites. »
Ainsi, je le laissai me suivre mais à dire la vérité, je réfléchissais à quelle stratégie choisir avec un être si encombrant…. Je le regardai un instant du coin de l’œil jusqu’à que le vent me porte l’odeur de cerfs et de biche jusqu’à ma truffe. Cela avait prie un bon moment a les repéré, mais les animaux des bois ne sont pas suicidaires et ne pullule pas non plus au point de se marcher dessus.

Je ralentis jusqu’à m’arrêter, barrant la route en me mettant au travers de mon compagnons. Je le fis plusieurs fois jusqu’à qu’il comprenne d’attendre là tout du moins ; il veut chasser à mes coté, on va voir s’il va savoir s’adapter même si je n’y crois pas trop à vrai dire. Une fois qu’il fut arrêté, je me faufilai dans les fougères et autre herbe haute, faisant attention d’être contre le sens du vent pour pas que mon odeur arrive jusqu’au proie. Enfin repérer, je fonçai, créant un mouvement de panique chez les proies, galérant à en garder le plus possible étant donné que j’étais toute seule. Oui, j’essaye de faire une embuscade avec un bipède, d’où le fait que je n’y crois pas trop. Heureusement, on dirait que dans les quatre que j’ai réussis à rabattre, il y en a un qui semble plus faible, surement plus âgé que les autres ; j’espère qui le verra. En tout cas, je les fais foncer tout droit sur lui, il devrait bientôt entendre le son des sabots.

Halloween

Je parle en #00cc00

DC du chat
TC: Eldinnor Ombre

" Le loup a toujours des raisons afin d'égorger les moutons."
[event fievre] l'ermite et le loup [PV Mühnin] [FINIT] - Page 2 0y4s38

L'ermite et le loup
Avec Loup

Mühnin aurait certainement été plus efficace en abandonnant son enveloppe d'apparat. Ses griffes et ses crocs auraient sûrement été utiles à sa compagne de voyage. Le pèlerin savait toutefois que ses instincts exacerbés, sa susceptibilité et son apparence monstrueuse n'aideraient en rien la louve pour la traque. Il se laissait aller ainsi uniquement quand il se retrouvait seul, jugeant que même s'il gardait le contrôle de lui-même, cette forme démoniaque demeurait dangereuse pour les êtres vivants autour de lui. Malgré son âge avancé, pour un lhurgoyf, l'ermite restait conscient que lorsque son cerveau reptilien prenait le dessus il devenait imprévisible, presque sauvage. Il acceptait cette facette particulière de sa personnalité, mais refusait de l'imposer aux autres lorsque ce n'était pas nécessaire. Il se savait affreusement effrayant sous cette forme, à tel point que la plupart des créatures le fuyaient, même les plus impressionnants prédateurs.

Le voyageur avait déjà eu l'occasion de voir divers animaux traquer leurs proies, mais il n'avait jamais réussi à se mêler à eux. Même s'il était accepté par les bêtes sauvages, le pèlerin devenait un intrus lorsqu'il s'agissait de nourriture. Au départ il eut un peu de mal à anticiper ce que voulait exactement la louve, mais il finit par comprendre qu'il devait s'arrêter. Pour l'instant, il ignorait quel type d'animal elle comptait chasser, mais il faisait de son mieux pour suivre les volontés de sa partenaire. Elle était évidemment plus douée, plus instinctive que lui, lorsqu'il fallait trouver et abattre une proie. Mühnin ne s'attendait cependant pas au défi que la louve s'apprêtait à lui imposer. Traquer un cervidé demandait une certaine préparation pour un être humanoïde et de manière générale le lhurgoyf aimait chasser le cerf à l'affût et avoir recours à des pièges pour immobiliser ou fatiguer la bête.

Lorsqu'il entendit le bruit des sabots d'un grand herbivore, le monstre réagit instinctivement. Même s'il préférait tuer un animal de ses propres mains, une créature munie de bois qui pouvaient le transpercer se révélait bien trop puissante et dangereuse pour un homme comme lui. Le démon savait admettre lorsque la nature le surpassait, ce qui était le cas la majorité du temps. Il n'aurait de toute façon pas pu l'achever rapidement, sans trop faire souffrir la proie choisie par sa compagne de voyage. Des fumerolles crépitantes s'échappèrent du bout de ses doigts, prenant une forme vulgaire de quadrupèdes dont les contours se faisaient plus précis au fil des secondes qui s'écoulaient. Bientôt, l'ermite fut entouré par deux loups au pelage de jais en tout point identiques, comme de parfaits jumeaux, aussitôt rejoints par un troisième teinté de gris et de blanc. Ils ne possédaient pas une fourrure aussi épaisse que celles des membres des meutes de la nation des glaces et ne paraissaient pas aussi imposants que ceux-ci.

Les deux spécimens vulpins noirs à ses côtés n'eurent pas besoin que Mühnin s'exprime pour savoir ce qu'ils devaient faire. Obéissaient-ils simplement à leurs instincts de prédateurs ? Les deux canidés attendirent le moment propice pour prendre l'animal en tenaille, se précipitant sur les deux côtés des flancs de la proie la plus lente. Ils s'attaquèrent ainsi aux pattes du pauvre cervidé à grands coups de crocs dans le but de le ralentir. Le troisième quant à lui attendait patiemment l'instant où il pourrait saisir la gorge du vieux cerf. Cela dépendrait toutefois de la compagne de voyage de celui qui les avait invoqués. Il n'interviendrait probablement qu'au dernier moment, pour aider ses congénères à achever le gibier.

[event fievre] l'ermite et le loup

Je l’avoue, je ne m’attendais voir d’autre loups que moi. Ils étaient noirs en majorité et étaient sortie de nulle part mais néanmoins, ils ne semblaient pas hostiles envers moi et agissait comme s’il étaient là depuis le début en fait. Bien que leur envergure pût faire largement devinez que leur terre natale n’était pas la même que la mienne et c’est seulement bien plus tard que je compris leur origine, quand ils firent la tache que j’avais attribué à mon compagnon de voyage. Car sans communication primaire, ils s’attaquèrent aux pattes de la proie désigné par sa faiblesse. La ralentissant, la faisant même trébucher, la fatiguant par le même coup. Je n’eus pas besoin de plus pour m’élancer à mon tour, risquant quelques coups de sabots pour passer plus en avant, sautant finalement et saisissant la gorge. Déjà, le sang maculait les nombreux pelages que ce soit celle de la proie ou des chasseurs, tachant finalement le sol. Je ne prenais aucun plaisir à ôter une vie, je l’assure et c’est pour cela que je faisais en sorte que cela soit rapide, serrant mes mâchoires d’autant plus alors que le cervidé finissait au sol, sans plus de force pour se battre. Merci pour ta chair, mon ami, tu permettras à d’autre de vivre dans ta défaite et désolé de devoir t’ôter la vie pour assurer la mienne. Car il s’agissait bel et bien de cela, quand quelque chose meurt, c’est sans cesse en faisant vivre une autre qu’importe qu’il soit tué et dévorer ou bien retournant à la terre car tout cela forme un cycle dont ni le chasseur ni la proie au gré de leur position changeante, ne peuvent s’élever au-dessus. Enfin, quand la dernière once de vie quitta la victime de mes crocs, je me redressai, le sang maculant encore mes crocs, jugeant du regard ces nouveau compère…J’aurais aimé qu’ils soient vrais, je l’avoue, même si cela aurait probablement mal finit si cela avait été le cas mais…. Les miens me manquent tellement.

Halloween

HRP:

Je parle en #00cc00

DC du chat
TC: Eldinnor Ombre

" Le loup a toujours des raisons afin d'égorger les moutons."
[event fievre] l'ermite et le loup [PV Mühnin] [FINIT] - Page 2 0y4s38

L'ermite et le loup
Avec Loup

Tandis que la compagne de route de l'ermite achevait la proie, le voyageur entama un étrange chant. Cette mélodie dans laquelle se mêlaient joie et tristesse ne comportait aucune parole compréhensible. S'agissait-il d'une langue ancienne ou d'une succession insensée de syllabes formant une harmonie ? Le démon lui-même ne pouvait le dire, cette prière existait depuis bien avant sa naissance. Pour lui, c'était un moyen d’honorer la nature et le sacrifice qu'elle consentait à faire pour assurer sa survie. Chaque fois qu'il prenait la vie d'un animal pour s'en nourrir, Mühnin entonnait cet étrange hymne. Le loup gris, qui n'avait pas eu l'occasion de prendre part à la chasse, se mit à hurler en écho avec la voix du monstre. Lorsque le cerf expira son dernier souffle, le chant cessa et le pèlerin s'approcha du cadavre du cervidé.

L'odeur de sang encore chaud s'insinua dans ses narines, ne provoquant ni plaisir ni dégoût. Il y était bien trop habitué pour grimacer et ne ressentait jamais aucune joie à voir une vie s'éteindre. Malheureusement, il n'avait pu tirer aucune leçon de cette chasse, mais il aurait au moins de quoi se sustenter. Les loups disparurent comme ils étaient venus, se vaporisant doucement et simplement en essence divine. Le voyageur fit quelques pas en direction de la louve, l'air désolé. Il avait agi instinctivement. Faire appel aux prédateurs naturels du cerf était la première idée qui lui passait par la tête. Pour se faire pardonner, il invoqua une nouvelle créature. Cette fois-ci, le canidé ressemblait en tout point à son interlocutrice. L'animal avança brièvement dans sa direction, se plaçant face à elle comme si elle en était le reflet puis s'évapora aussitôt. Le lhurgoyf prit la parole, s'exprimant de sa voix mélodieuse.

« Je pense que si les tiens voient cette silhouette, ils n'hésiteront probablement pas à s'en approcher. »

En voyant cette bête qui lui était semblable en tout point, elle comprendrait probablement pourquoi il avait promis de chercher sa meute lorsqu'il arpenterait les froides contrées cimmeriennes. Même parmi les loups, son apparence peu commune restait inoubliable. Il ne pouvait malheureusement pas copier l'odeur de son interlocutrice, qui semblait être l'un des éléments essentiels de la reconnaissance d'un individu pour cette espèce. Il avait entendu son hurlement et essayerait de l'imiter à l'aide de sa magie lorsqu'il voyagerait dans le nord d'Istheria.

Mühnin laissait la louve manger ce qu'elle désirait, estimant qu'elle préférerait se repaître des organes et les abats les plus riches en fer et les plus nourrissants. Elle était celle qui menait la chasse et il semblait tout naturel qu'elle soit la première à en profiter. Le démon quant à lui ne pouvait consommer la viande de gibier crue. Il décidait donc de récupérer quelques pierres et du bois mort et quelques fines branches encore vertes, trois denrées plutôt communes dans un milieu forestier. Il choisissait ensuite une zone dégagée afin d'éviter la propagation d'un feu de forêt. Le monstre commençait ainsi par placer les roches en cercle et ajoutait les branches sèches coupées vulgairement. Il jeta là quelques brindilles d'herbe jaunâtre, signe d'une exposition trop prolongée aux soleils, afin de faire partir le feu plus facilement.

Le croyant retournait ensuite vers le cadavre de la proie, se munissant d'un couteau rudimentaire taillé dans un silex pourtant bien pratique. L'ermite découpait soigneusement la viande, suivant le sens contraire de ses fibres. En l'observant, il semblait évident que le pèlerin n'était pas un boucher, mais il se débrouillait convenablement avec le seul outil à sa disposition. Il coupait ainsi plusieurs lambeaux de chair, prenant tout ce qu'il pouvait porter et emporter. Le cadavre ne serait probablement pas gâché. Tout ce qui restait sur la carcasse nourrirait de nombreux opportunistes. Il essuyait son arme rudimentaire sur un pan encore propre de sa tunique en repartant en direction de son camp de fortune.

Le monstre prit un récipient de sa besace et l'ouvrit pour y découvrir une substance ambrée et gélatineuse dans laquelle il plongea le bout du doigt. Il savourait cette douceur, précieux cadeau d'un prêtre de Delil lors de son dernier séjour au temple du dieu de la flore et de la vie. Le lhurgoyf imbiba toute la viande de miel, la trempant allégrement dans le pot, puis offrit le reste de cette gelée sucrée à sa compagne de voyage. Pendant qu'elle savourait cette sucrerie dans laquelle un peu de sang avait coulé, le démon s'affairait à la préparation de son feu. Il disposait les branches vertes au-dessus de l'endroit où se trouverait le foyer. Il sortit finalement une pierre, marquée par de nombreuses entailles et dans laquelle on observait plusieurs filons d'une teinte presque similaire à l'or, de son sac. D'un geste assuré, il frotta le silex sur la roche, faisant jaillir quelques étincelles. Le démon répétait le processus autant que nécessaire pour donner naissance à quelques flammes et enfin pouvoir cuire le fruit de la chasse de ses compagnons lupins. Il ne restait plus qu'à attendre la fin de cuisson de la viande et les voyageurs reprendraient la route.

[event fievre] l'ermite et le loup

Il chantait, je crois, je n’en suis pas sure moi-même car contrairement aux loups dont le chant n’a pas d’adresse précise mais est un tout de sens, les humanoïdes mettent souvent des paroles précises dans leur musique. Or ici alors même que j’avais une certaine compréhension de leur langue, je n’entendais rien de précis ou s’en rapprochant, plutôt une simple succession de sons. Mais ce n’étais pas non plus très dérangeant, au contraire, je dirais même que c’étais agréable, sans plus, même si je me demandais à quel honneur j’y avais droit. Pour la chasse elle-même, en vrai, je n’éprouvais aucun plaisir car ôter une vie est un besoin mais cela n’en fait pour autant pas quelque chose de réjouissant, il s’agit juste de quoi subsister pour chaque carnivore. Un loup qu’il avait fait apparaitre hurlait en échos, obéissant surement à un ordre muet. Même si au final, tous disparurent et même si j’avais compris leur caractère irréel, il se peut que j’aurais aimé qu’ils soient présents un peu plus longtemps… Après tout, cela fait combien de temps que j’ai perdu les miens ? Combien de temps que je n’ai vue d’autre loups ? Bien trop je crois, c’est ainsi que je le ressens en tout cas. Mais on n’y peut rien et surtout que ceux qui était devant moi était loup qu’en apparence mais cela n’était pas leur nature profonde. Malgré tout, cette illusion, car s’en était une, m’avais fait du bien, même pour quelques instants.

Mon compagnon de route s’avança finalement vers moi, ayant probablement remarqué mon dérangement bien que passager. Finalement, il fit apparaitre mon reflet soit un loup a l’identique de moi alors qu’il dit ;
« - Je pense que si les tiens voient cette silhouette, ils n'hésiteront probablement pas à s'en approcher. »
Même s’il me ressemblait en tout point, ça ne veut pas dire que c’était moi ; comment ce genre de modèle pourrait reproduire mon odeur alors que le détenteur du pouvoir n’avait pas un odorat aussi développé a la plupart des canidés ? Mais néanmoins, malgré ce détail qui gagnait toute son importance, il est vrai que peut être les miens d’approcherais. Cela par curiosité même si ce n’est pas sûre non plus, père étant du genre extrêmement prudent. Mais je fis tout de même une léchouille de remercîment sur sa main, les bipèdes avaient l’habitude de dire que c’était l’intention qui comptait.

Il ne mangea pas de suite, préférant s’afféré a autre chose, je me servis donc. A vrai dire, je commençais par les parties les plus tendre pour moi soit les chairs du ventre, souvent bien moins dur que le reste. Mais je n’étais pas difficile, comme la plupart des loups en soit. Une fois que j’eut finit, je m’éloignai un peu de la carcasse alors qu’enfin, il vint prendre sa part a son tour. Il découpa des morceaux de taille tout à fait correct pour lui, par rapport a sa taille notamment et ses besoins. Je le suivis alors qu’il allait manger à son tour, me couchant à une distance raisonnable de ceux qui abriterais très probablement un futur feu. Un peu en retrait, je l’observai alors qu’il enduisait ses morceaux d’une drôle de substance que je devinai quelques minutes plus tard être du miel. Il me donna ensuite le pot que je commençai à lécher après un regard pour comprendre ceux qu’il voulait ou dans ce cas-là, s’il m’offrait bien cela. Il est vrai que j’aimais bien même si pour moi, c’était assez sucré comme je n’avais pas l’habitude. En effet, dans mon alimentation, le sucre tenait en véritable une place très faible. Enfin, poussant le pot de la truffe une fois finit et en attendant qu’il mange à son tour, je partie un peu aux alentours, observant ceux qui pouvais l’être.

Enfin, quand l’heure de reprendre la route fut venue, annoncé par la fin du repas de mon compagnon route que je gardais toujours à porter de regard même si je m’étais un peu éloigné mais pas de beaucoup non plus, je le rejoignis tout simplement. Restant alors à ses coté et me demandant quand est ce que nous allions arriver à destination.

Halloween

Je parle en #00cc00

DC du chat
TC: Eldinnor Ombre

" Le loup a toujours des raisons afin d'égorger les moutons."
[event fievre] l'ermite et le loup [PV Mühnin] [FINIT] - Page 2 0y4s38

Après vous êtres chacun repu, vous reprenez votre route. Les terres du duché qui vous abrite semblent fertiles et sauvages, et même si vous êtes passés un peu plus tôt à côté d’un campement de brigands, vous ne croisez plus pendant les prochaines heures d’autres signes de vie. Les chemins y sont boueux et la nature rayonnante : Loup, tu peux pleinement apprécier les sentiers de terre battue et l’air frais d’un flanc de colline.
Ton accompagnateur semble néanmoins soucieux sous ses airs mélodieux et légers. Il est à la recherche de signe, les prémices d’une fièvre qui brûlent sous d’autres fronts.

Sur votre route, vous croisez pourtant plusieurs animaux bien vivants : sangliers, biches et daims, un blaireaux te semble même particulièrement alléchant. Aucun signe de créatures malades ; ni de flammes qui courent sous les écorces et dans la sève des pins. Ses interrogations sont elles sont-elles les tiennes, cependant ?
Vous suivez paisiblement le fleuve jusqu’aux hauteurs du duché, et il finit par vous amener jusqu’à la limite avec le duché de Vanes. Il cherche à rejoindre son bateau, celui qui lui permet de naviguer à travers les pays.

Lors de ce petit voyage qui te mène à travers Eridania, bien loin de ta caste et de tes sœurs, tu peux pleinement profiter de ta forme de loup. Toi, l’animal, qui se sent mieux sous ta fourrure épaisse que sous ta peau, te voilà accompagné de quelqu’un qui ne te juge pas, et qui semble même te soutenir dans cette appropriation de toi.
Arrivés à la croisée des chemins, vous êtes unanimes : il n’y a aucun signes de la fièvre dans le monde végétal, ou dans le monde animal. Ou du moins, peut-être n’est-ce le cas que dans ce duché…

Le moment de faire ses au revoir a peut-être sonné. Le fleuve Olera s’apprête à poursuivre son immuable route jusqu’aux gorges de Paramis, emmenant avec lui le vagabond Mühnin. Où tes propres pas te mèneront-ils ? Vas-tu poursuivre ta route à la recherche de trace de cette fièvre dans le monde végétal, ou rejoindre d’autres chemins plus paisibles ?

Tu es libre de dire au revoir à ce vagabond, si tu le désires. Ou de laisser votre aventure à la croisée des chemins.

[event fievre] l'ermite et le loup [PV Mühnin] [FINIT] - Page 2 744275Sanstitre1

[event fievre] l'ermite et le loup

On reprit la route sans plus de cérémonie, les bois était rayonnant. En effet, on ne voyait rien pouvant faire penser à une quelconque maladie que cela soit dans le monde végétal ou animal. Tous étaient en bonne santé en réalité, les oiseaux chantais, les cerfs parcouraient les étendus vertes, partant dès que l’on approchait. Les sangliers fouillaient la boue et la terre avec joie, retournant cette dernière afin de trouver de quoi se nourrir. On suivait ainsi la rivière, là ou de nombreuse bête venais s’abreuvais et ou quelques roseaux bordait l’eau. En effet, il existait de nombreuse plante aquatique que l’on avait la chance de voir en choisissant cet itinéraire. Quelques crapauds sur leur nénuphar nous saluèrent en croassant et sous la surface claire bleuté, des poissons suivait aussi leur propre chemin, certain suivait le courant et d’autre le remontais. Au moins, on ne rencontra pas d’autre endroit ou la nature avait été endommager quel que soit la nature de ce s’y étant prêté. Ma mission est en effet de protéger la nature, chose que je faisais sans aucun problème notamment grâce a mon pouvoir. Cela me sert à bien des occasions car les dégâts sont toujours multiples quand on rencontre des gens sans aucun respect pour ce qui pousse et respire…. Alors, je soigne les plantes là ou d’autres referme des chairs, je suis un loup, lié a la nature, cela ne changera jamais. Et pour une fois, j’avais rencontré quelqu’un prêt à l’accepter et non à juger, comme il m’a été si souvent donné de voir. Enfin, notre route se poursuis, on arrive à un endroit, il dit qu’il s’agit des haut du Duché de Vane, surement pour m’instruire bien que cela se révèle sans importance pour moi. Les animaux ne connaissent pas vraiment de frontière, de nom, on ne revendique aucun territoire avec des mur ou des barrières car cela n’a pas de sens pour nous. En effet, notre territoire se limite à là ou on vit et c’est pour cela que je n’en ai aucun en réalité car je vais partout, cherchant ma meute…

Enfin, le voyage a deux se terminait, une conclusion partager bien que je n’avais besoin de dire aucun mot ; cette mystérieuse maladie ne touchais pas la nature. Il retourne à son bateau, c’est comme ça que les bipèdes appellent ceci après tout. Il devait y aller, je fis une léchouille sur sa main en guise d’en revoir et enfin, l’eau emporta ce voyageur. Je repris ma route en solitaire, laissant mes empreintes de loup derrière moi.

Halloween

Je parle en #00cc00

DC du chat
TC: Eldinnor Ombre

" Le loup a toujours des raisons afin d'égorger les moutons."
[event fievre] l'ermite et le loup [PV Mühnin] [FINIT] - Page 2 0y4s38