Nasaq Aappilattutke

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Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Nasaq Aappilattutke

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AuteurMessage
:: Larme de plume ::

|| Informations ||
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Nasaq
:: Larme de plume ::
Nasaq
MessageSujet: Nasaq Aappilattutke   Nasaq Aappilattutke Icon_minitimeDim 31 Mai - 14:45



   
Nasaq Aappilattutke
«Cendre Lune »


   

   

   
IDENTITE :Nasaq Aappilattutke.
   SURNOM :Cendre Lune.
   AGE : 19 ans | Apparence: 9 ans| SEXE :Féminin
   PEUPLE :Gorgoroth.
   CASTE :Prêtresse de Cimméria.
   METIER :Agente de liaison.

   


   

   DON : Résistance physique.
   SPECIALITES :
Empoisonneuse (connaissance accrue dans le domaine des poisons et ses remèdes).
Charme (capacité à séduire avec aisance hommes ou femmes).

   POUVOIRS : (vous avez droit de remplir 9 étoiles ★)
Lumière de Kesha.

Lumière de Kesha (soins).
Activation du sort par imposition des mains. Comme le sort requiert toute la concentration de Nasaq, cette dernière ne peut riposter en cas d'attaque. La guérison devient plus rapide lorsqu'elle progresse dans cette discipline. Le temps donné correspond à celui d'une novice.

Level 1 = ★✩✩✩✩✩ : Acquis.
Soin des blessures superficielles (coupures, estafilades légères, hématomes, mais peu étendues). Temps requis: quelques minutes.
Consommation d'essence divine : Élevée.

Level 2 = ★★✩✩✩✩ : Acquis.
Soin des blessures superficielles (coupures, estafilades légères, hématomes, mais étendues ou nombreuses). Temps requis: au moins cinq minutes.
Consommation d'essence divine : Élevée.


Souffle de Kesha.

Souffle de Kesha (soins).
L'activation du sort se fait en soufflant légèrement sur le visage de la victime puis en imposant les mains. Une fois le sort consommé, Nasaq pratique une grande inspiration au dessus du visage. Symboliquement, elle aspire le poison du corps de la victime ce qui a pour effet déplaisant qu'elle se mette, invariablement à vomir immédiatement après le sort et sera dans l'incapacité d'agir pendant un laps de temps allant de quelques secondes à plusieurs minutes. Comme précédemment, Nasaq ne peut riposter en cas d'attaque pendant la durée du sort.

Level 1 = ★✩✩✩✩✩ : Acquis.
Neutralisation des poisons de très faible intensité (intoxication alimentaire, champignons très indigestes, venin d'insectes).
Consommation d'essence divine : Élevée.

Level 2 = ★★✩✩✩✩ : Acquis.
Neutralisation des poisons de faible intensité (champignons toxiques mais ne causant pas de décès, plantes légèrement hallucinogènes, gueule de bois).
Consommation d'essence divine : Élevée.

Level 3 = ★★★✩✩✩ : Acquis.
Neutralisation des poisons de moyenne intensité (intoxication alimentaire sévère, champignons très toxiques, plantes hallucinogènes).
Consommation d'essence divine : Élevée à moyenne.

Miracle de Kesha. (soins spécifiques de régénération pour les Gorgoroths)

Avant de lancer le sort, Nasaq devra effectuer une morsure profonde, soit autour de la blessure du Gorgoroth (entaille au doigts par exemple), soit sur le bord de la blessure (dans le cas d'une profonde entaille à l'abdomen). Cela fait, elle répandra sur toute la blessure une poudre spéciale faite à partir de différents composés humains tels que de l'os, du tendon, du cartilage, des cheveux, des ongles et du sang séché, le tout réduit en une fine poudre. Ensuite, comme pour la Lumière de Kesha elle imposera les mains. Idem pour le temps de guérison et l'incapacité à se défendre.

Level 1 = ★✩✩✩✩✩ : Acquis.
Régénération des blessures superficielles (coupures, estafilades légères, hématomes, mais peu étendues). Temps requis: au moins cinq minutes.
Consommation d'essence divine : Élevée.

Level 2 = ★★✩✩✩✩ : Acquis.
Régénération des blessures superficielles (coupures, estafilades légères, hématomes, mais étendues ou nombreuses). Temps requis: au moins quinze minutes.
Consommation d'essence divine : Élevée.

Level 3 = ★★★✩✩✩ : Acquis.
Régénération des blessures mineures (entailles plus profondes, quelques centimètres, dans les muscles, cheveux et ongles coupés ou endommagés). Temps requis: au moins trente minutes.
Consommation d'essence divine : Moyenne.

Level 4 = ★★★★✩✩ : Acquis.
Régénération des blessures majeures (entailles profondes, sectionnement des tendons, nerfs et fractures ouvertes, cheveux et ongles arrachés). Temps requis: au minimum deux heures.
Consommation d'essence divine : Moyenne.


   
Fronde et Anicroche.
(L'anicroche est une arme d'hast composée d'un coutelas recourbé pour couper les jarrets des chevaux ou "désosser" un chevalier en lui arrachant ses pièces d'armure, elle est également très efficace pour la capture du chevalier adverse  cf wiki)

   
Lorsqu'elle a été recueillie, Nasaq ne possédait que trois choses qui probablement lui ont été léguées par ses parents ou bien récupérés chez eux par l'anonyme qui l'a sauvée. Il s'agit d'un chapeau de feutre à large bord, trop grand pour elle et qui à appartenu à un homme, sûrement son père. Pour le porter, elle le bourre de paille de foin. Ensuite elle était pourvue d'une tasse à thé en porcelaine fine, un bel ouvrage, accompagnée de son élégante soucoupe. A l'arrière de la soucoupe, une simple dédicace peinte: "A mes trois petits amours. Maman". Et comme dernier objet, une longue chemise de nuit blanche au tissus et aux dentelles de même motifs  à celle que portait Allaatkasik quand elle fut trouvée par Sifdérik.

   


De corpulence presque rachitique, Nasaq mesure à peine plus d'un mètre vingt pour un poids d'à peine plus de vingt kilogrammes. Elle doit son physique à une vie rude et âpre où tantôt elle mendiait dans les rue de Hellas, tantôt elle lancinait quelques nourritures sur les étalages pour survivre. De part son mode de vie, n'ayant que peu d'occasion de faire une toilette correcte, les différentes salissures qui lui maculaient perpétuellement le visage l'ont préservées, masquant sa nature de Gorgoroth. Et de ce passé, elle en a gardée une sainte horreur des ablutions ou de toute autre forme de toilette. Ses longs cheveux châtains serait soyeux si elle en prenait soin, mais à toujours porter son chapeau de feutre calé avec de la bourre de foin, ils sont perpétuellement emmêlés et parsemés de bout de paille. Son visage, menu, conserve pour la plupart de temps un air renfrogné, ses sourcils fronçant sur ses grands yeux noisettes. Et son petit nez, légèrement retroussé tout comme celui de sa sœur, lui confère un air mutin plus qu'espiègle. Quant aux stigmates de sa mort, ce sont les même que ceux de sa sœur. De larges cernes violacés entourant les yeux, les lèvres légèrement bleuies, tout comme son bout de langue et le bout de ses doigts. Si Allaatkasik affiche sur son visage un perpétuel état de tristesse, Nasaq elle, semble être dans un état de colère permanent ou presque.


Ma tenue Favorite.

Porte toujours un chapeau, quelque soit le temps et qu'elle soit à l'extérieur ou bien à l'intérieur. Elle le garde pour dormir comme une peluche. Elle ne s'en sépare jamais et sous aucun prétexte, ce qui lui a valu le prénom de Nasaq, c'est à dire chapeau. Mais peut-être qu'à l'avenir elle décidera d'en changer mais ce sera de manière aussi compulsive et fétichiste.

Sinon, elle adore son vieux trois-quart de cuir, usé, rapiécé au coudes et légèrement trop grand pour elle et de couleur terre de sienne brûlée. Il lui tombe pratiquement sur les chevilles et elle est obligée de faire de larges revers aux poignées pour que ses doigts arrivent à dépasser des manches. Pourvu de larges poches, elle y met tout ce qu'elle possède et même de la nourriture. Pour ces bottes, là aussi, un peu grande avec de grands rabats, sont usée et le talon limé. Pour le pantalon, c'est la même chose et elle le tient fermé comme avec une bourse, juste au dessous de son nombril, à l'aide d'une ceinture en tissus nouée. une vielle chemise de lin et vieux pull en laine ocre finissent sa garde robe. Dans l'ensemble, on la dirait habillée avec des vêtements qu'elle aurait volé à un homme...

   

Nasaq n'est pas maléfique mais parfois elle peut se montrer méchante et cruelle et n'en éprouve pas toujours des remords. Bien souvent, quand elle commet de mauvaises actions c'est sous le coup de la colère. Le problème est que Nasaq est perpétuellement en colère, contre elle-même, contre le monde entier. Et si elle en veut aux autres, elle s'en veut autant. Car cette colère n'est pas diriger contre quelque chose ou quelqu'un de particulier, c'est chez elle un état de fait. Et cela lui pèse terriblement. Ce qui a pour effet de la mettre plus en colère... Pourtant, à l'inverse de sa sœur, elle a conservée toute la palette des sentiments que peut éprouver les êtres humains, comme la joie et le bonheur, même après avoir été transformée en Gorgoroth. Mais cette colère l'en prive le plus souvent. Par contre, elle trouve une certaine forme d'apaisement lorsqu’elle est en compagnie de prêtresses de Kesha, elles lui apportent le calme et la sérénité qui lui font tant défaut. Sans oublier, l'envie de bien faire qui va avec. Elle n'est donc absolument pas étrangère à la joie que peut provoquer ces élans d'altruismes. Bien au contraire. Il lui faut seulement un guide armé d'une patience considérable pour canaliser toute cette énergie.

Terriblement soupe au lait, ses changements d'humeurs sont violents et brutaux. Et si elle se sent agressée par des paroles, un regard qui lui déplaît, elle est tout à fait capable d'en venir au mains et de se battre même contre bien plus fort qu'elle. Cette colère occulte en elle tout sens du danger et de sa propre préservation. Plus l'issue du combat est incertaine, plus elle y prend du plaisir.

Garçon manqué, bagarreuse de nature, diamant brute, elle sera d'une loyauté inconditionnelle envers sa caste et sa nation. Par contre quelques défauts majeurs pourrait la limiter au sein de l'ordre et lui causer bien des soucis, défauts qui pourraient par la suite s'atténuer et se modérer. A savoir, son attitude perpétuellement rebelle, toujours prête à enfreindre les règlements et défier l'autorité... Sans oublier qu'elle utilise un langage très imagé et bien pittoresque qui sied bien mal à une future prêtresse.

Par contre, tout comme sa sœur, elle a hérité de l'amour des livres et en particulier ceux qui traitent d'histoires et de légendes. Elle apprécie de recopier, des heures durant dans le silence d'un scriptorium, des pages de manuscrits tout en portant un soin particulier à reproduire les dessins des lettrines et leurs couleurs. En fait, ce goût prononcé des livres et de la lecture leur vient de leur mère.

   

   PRENOM : Aunarpuq (saigner à blanc).
   RACE : Tiriaq (hermine).
   SEXE : Mâle.
   POUVOIR : Télépathie.
   DESCRIPTION :C'est une hermine tout ce qu'il y a de commun, pelage tout blanc l’hiver et dont le dessus devient cacao clair en été. Son catalyseur, elle le porte sur le dessous de sa gorge. Et pour le cacher, Nasaq lui surajoute un noeud de velours rouge.

   
   PRENOM : Sukkattuk (rapide).
   SEXE : Mâle.
  RACE: Poney des steppes.
   DESCRIPTION : D'une belle robe caramel, le poney est de constitution robuste à la charpente trapue et de petite taille. Peu à l'aise pour la course, c'est un animal endurant et qui excelle dans la traversée des grandes étendues gelées Cimmérienne sans avoir besoin de se nourrir. Ses fanon ainsi que ses oreilles et sa crinière sont du blanc des neiges éternelles. Ses deux grands yeux noirs lui donnent un air très expressif de douceur. Dépourvue de selle et de mords, Nasaq n'utilise qu'une simple corde pour le tenir et le diriger.

   

Une pêche miraculeuse.

Par une obscure nuit du mois de Firion de l'an 1295, deux corps flottaient à la surface des flots noirs du Lac Gelé. Avaient-ils étaient jetés par dessus bord ou bien l'embarcation avait-elle sombré, impossible de le dire tant l'obscurité confondait le ciel et l'eau. Et les lunes, occultées par l'épais manteau nuageux, ne furent même pas les témoins muettes de cette tragédie. Les deux corps dérivèrent dans le paysage aveugle, mais en proie au facéties des Dieux, chacun d'eux alla s'échouer à l'opposer de l'autre, sur les berges enneigée du vaste lac. L'un parti pour l'ouest et l'autre pour l'est. Celui qui porterait par la suite le nom de Nasaq, finit son voyage dans le port de Gaeaf, parmi les détritus et le bois flottant et ce n'est qu'au petit matin que ce corps fut retrouvé par un pêcheur du nom d'Alméagor. Une fois le corps mis sur le ponton d’amarrage, il constata qu'il s'agissait d'une jeune fille qui semblait avoir une dizaine d'années, vêtue d'une longue chemise de nuit toute blanche, dont le col tout comme les manches, étaient pourvus de dentelles. Point de bijou, ni bague ni collier qui aurait pu indiquer le rang social de la jeune fille. avec ses bras, elle serrait tout contre elle une besace de cuir encore toute ruisselante. Alméagor regarda avec circonspection le cadavre devant lui. C'était peut-être son jour de chance et que prochainement une famille riche viendrait réclamer le corps ou bien que la besace renfermait quelques objets de valeurs. Jetant un rapide coup d’œil sur le ponton, il ne vit personne alentour et voulu s'emparer de la sacoche, mais le cadavre semblait pas vouloir s'en séparer et Alméagor du user de la force pour desserrer l'étreinte. L'ouvrant en toute hâte, il n'y trouva qu'un chapeau en feutre à large bord ainsi qu'un objet soigneusement enveloppée dans un morceau d'épais tissus. Le regard plein de concupiscence s'effaça rapidement lorsqu'il en dégageât une charmante tasse de thé en porcelaine accompagnée de sa soucoupe. Certes, l'ouvrage était à la fois élégant et raffiné, mais bien loin du trésor auquel il s'attendait. Alors que dépité, il remettait les objets dans le sac, contre toute attente, il entendit le cadavre tousser puis expectorer l'eau qui avait envahit ses poumons. Accroupis, il tomba à la renverse, tout autant surpris qu'épouvanté. Mais reprenant rapidement ses esprits, il comprit ce qu'il avait devant lui. Cet chose n'était ni plus ni moins qu'une Gorgoroth.   

Finalement la pêche n'avait pas été aussi mauvaise que cela car même s'il n'avait pas trouvé d'objet digne d'intérêt, elle-même pouvait être revendue pour un bon prix. Il connaissait dans le quartier du vieux port un type qui serait sûrement ravi d'en faire son acquisition. Mais il lui fallait faire vite, les premiers rayons du soleil commençaient à poindre et à dissiper l'obscurité. Une fois sa lanterne éteinte et mise sur son embarcation, il se dépêcha de ramasser ce corps tout tremblant et prit rapidement le chemin de sa petite baraque située plus au sud où s'entassent les habitations décrépies et délabrées des petits pêcheurs. Remerciant sa bonne étoile de n'avoir croisé personne, il la coucha à même le sol. Ramassant quelques vieux sacs de toiles, il l'en recouvrit, non pas mue par une quelconque pitié mais simplement par pure vénalité. Il devait à tout prix éviter que la marchandise ne s'abîme s'il voulait en tirer un bon prix. Ce soir, il conclurait l'affaire, mais pour l'instant, il devait surtout agir comme à son habitude. Il serait bien resté chez lui à la surveiller jusqu'à la nuit, mais cela pourrait paraître suspect. Si d'aventure ses parents se mettaient à la recherche de leur fille et que la garde vienne par ici poser des questions, il devait absolument éviter de faire naître tout soupçon à son égard. Ce genre de crime pourrait lui coûter très cher, alors la prudence était de mise. Jetant un regard sur ce corps rachitique prit de convulsions, Alméagor se demandait si elle serait encore vivante à son retour. D'un autre coté, elle avait été en état de survivre dans une eau glacé. Elle devrait donc être à même de résister jusqu'au soir. Ne connaissant pas les Gorgoroth et ce dont ils étaient capable, il ne préféra pas prendre de risque en attachant ses pieds et se mains à l'aide d'une corde et de la bâillonner par la même occasion. On ne sait jamais... au cas où elle eut des velléités de s'échapper ou pire d’appeler de l'aide. Cela fait, il referma la porte derrière lui et alla pêcher comme à son habitude.

Crapaud au pays des merveilles.

La nuit tombée, il prit sous sa cape la gosse et l’emmena sans ménagement dans l'établissement de Brok, une sorte d'orphelinat et de maison de pension. Située dans les bas quartiers du port, c'était le repaire des désespérés, des sans familles et larrons de tous poils. Mercenaires, hors la loi y trouvaient leur refuge, les gosses leur condition d'esclave. Sur ce petit monde hors la loi et loin des yeux de Kesha, régnait en maître Brok, un sale type violent, méchant et tout aussi vénal que sa clientèle. Alméagor l'amena dans ces lieux sans qu'elle eut prononcée une seule parole. Elle ne savait où elle était ni qui elle était. Dans sa tête, une horrible confusion de souvenirs qui semblaient ne pas lui appartenir, un cauchemar qui n’était pas le sien. Et pourtant, après avoir monté l'escalier de bois menant au premier étage, elle découvrit le visage de son futur tortionnaire, Brok. L'établissement formait un code entre une rue et une impasse. Le premier étage étant réservé au locataires, le rez de chaussé pour l'auberge et la cave, pour les gosses. Quand Alméagor lui présenta son butin, Brok resta impassible. Et s'adressant à Alméagor, il lui demanda ce qu'il pourrait bien faire de ce cadavre. Alméagor ne s'en laissant pas compter pour autant, il savait que les Gorogorth étaient prisés et il joua son jeu tout comme Brok. Les deux compères conclurent un accord, le bout de viande serait donc vendu pour deux cents dias... Et quand Brok s'adressa à la petite, lui demandant son nom, celle-ci ne put répondre, n'ayant aucun souvenir. Alors, après lui avoir craché dessus, il beugla: "Tu seras crapaud". Et il rugit d'un rire tonitruant plein de suffisance.

La prenant par le bras, il lui fit descendre de force les escaliers, la petite était terrorisée. Mais aucun son ne sortait de sa gorge endolorie. Il le mena devant une porte de bois lourdement ferré munie d'un gros cadenas. Brok prit une des clefs à sa ceinture et l'ouvrit. Puis, d'un coup de pied brutale l'envoyer s'étaler dans la cave où se tenaient les petits pensionnaires. Et erructant, il annonça: "Ce sac à viande, c'est crapaud, c'est votre nouvelle copine, prenant en bien soin ! Haha Ha !" Puis il referma la porte du cachot. Dans la cave, une quarantaine de gosses oubliés des dieux et du reste de l’humanité. Quand ils virent Crapaud, tous reculèrent. Un cadavre dans leur enfer quotidien, c'était bien trop. La pauvre gosse, affolée et perdue trouva un coin où se mettre. Là ou un conduit débouchait sur un nid de rats. La seule literie était de la paille sentant l'urine et les excréments. Crapaud se blottit contre l'angle du mu mur regardant ces gosses sans comprendre qui que ce soit. Elle aurait aimé dire de choses, mais cela lui était impossible. Les gosses l'invectivèrent et la menacèrent de la tuer dans son sommeil. Même dans cette cours des miracles, elle n’avait pas sa place. La peur les éloignée d'elle mais les rendait d'autant plus dangereux.

Pourtant, alors qu'elle venait de passer à trois nuit dans cette enfer de la peur, un gosse qui devait être à peine plus agée qu'elle, vient la trouver, juste par intérêt et pour sa propre survie, les rats ne bouffent les cadavres et ça il le savait. Alors que tous portaient de vilaines morsure, Crapaud n'en portait aucune. Il voulait vivre, mais ici, les chances étaient bien faibles. Les gosses n’atteignaient rarement que l'âge de quinze ans... Perclus de maladie ou bien tué par la garde... Aucun avenir s'offrait à eux. Pourtant, il vit en Crapaud autre chose et il lui proposa de faire la manche avec lui. Ce n'est qu'après une âpre discutions avec Brok qu'il eut l’autorisation de l’emmener. Et tous deux firent donc la manche dans les rues sales et malfamées. Comme elle était repoussante, les gens s’écartaient d’elle et lui en profitait pour détrousser à la voler les passants. Un jeu facile en apparence. Mais crapaud le vivait mal, sans qu'elle sut vraiment pourquoi. Elle voyait toute la journée des riches passer dans la rue, nantie bien portant alors que des gosses mourraient de faim... Elle trouva cela injuste, qui avait bien pu créer un tel monde ? Y avait-il des dieux ? Qui permettait une telle iniquité ?

Faisant la manche assise dans la boue sale, uniquement vêtue d'une chemise de nuit, Crapaud ressentait un froid intense l'envahir. Jour et nuit elle était glacée. Ses lèvres devinrent bien plus violacées et bleues qu'à leur habitude. Le soir, elle n’arrivait même plus à dormir tellement le gel était dans ses os. Alors, le gamin eu l'idée de l’emmener dans les quartiers des plaisirs bourgeois. Pour eux, cela était risqué, mais il fallait bien que crapaud eut des vêtements...  Certains s'endormaient à même le sol complètement ivres ou sous l'effet de drogues. Et il compta qu'ils auraient se soir un peu de chance pour pour vêtir crapaud. Une bonne étoile devait luire se soir là, un gamin d'une quinzaine d'années gisait là, ivre mort dans une petite ruelle. Aucun témoin à l'horizon. Alors le gosse commença à le dévêtir rapidement et à jeter les vêtement à Crapaud. Mais celle-ci eut des remords. Elle ne voulait pas que ce gosse meurt de froid en cette hivers, abandonné de tous dans cette ruelle. Mais le gamin le recouvrit de paille tout en lui souriant: "Ça va, il va pas crever ! je te le promet ! et met ses fringues... On doit vite partir ! Allez grouille" Alors, sans plus réfléchir, elle se vêtue du larcin...

Les années passèrent et alors que le gosse allait sur ses treize ans, Crapaud apprit enfin son nom, Dolébramse. Jamais elle n'aurait eu le courage de lui demander. Ici, les noms n'existent pas et ne servent à rien. Mais un soir, il lui chuchota. Puis au matin, comme à leur habitude, ils partirent en quêtes de quelques larcins. Mais pour lui, ce jour était spéciale. Cela faisait tout juste trois ans que 'Cupthea' arrivait parmi eux. Il l'avait surnommée ainsi car elle gardait précieusement une tasse à thé et sa soucoupe. De plus, il détestait tellement le surnom que lui avait donné Bork. Et Crapaud avait apprécié. Elle était devenue une autre grâce à lui. Bien que lui avait vieilli, elle, restait comme à son arrivée. Était-ce vraiment une chance ? Lui mourrait et serait délivré, quant à elle, combien de temps devrait-elle encore subir ces infamies ? Quoi qu'il en soit, il voulu en ce jours lui faire un cadeau et celui-ci, sans qu'il le sache lui coûterait la vie.

Un riche marchand passa dans la rue et suivit d'une mule chargée d'objets en tous genres tapis, sacs et de tout un étrange bric à brac. A l'arrière, une petite cage contenait un animal, une hermine portant un collier de cuir. Cupthea regarda l'animal les yeux plein d'envie mais aussi de compassion. Tout comme cet animale, elle était prisonnière. D'un coup, elle devint triste ce qui ne passa pas inaperçu au yeux de Dolébramse. Faisant mine rien, il parti comme à son habitude détrousser quelques bourgeois. Alors qu'elle se perdait en de sombres conjectures sur son existence tout comme celle de l'infortuné animal, cris et invectivions la tirèrent de sa torpeur. Le jeune garçon c'était fait pendre la main dans le sac par le marchand qui s'était mis à le poursuivre dans la rue populeuse tout en criant à la garde et agitant ses bras au ciel. Pour ne pas compromettre Cupthea, il s'était enfui dans la direction opposée où elle se trouvait à faire la manche. Elle remarqua qu'au coin de la rue, des hallebardes surpassant la foule, se dirgeaient vers lui. Sans plus réfléchir, elle courra dans sa direction, acte désespéré pour le prévenir. Après avoir bousculés de nombreux passants mécontents, elle arriva vers lui alors que ce dernier s’effondrait sur les pavé au milieu de la chaussée, une dague plantée dans le flanc. Habituée à devoir s'enfuir et se cacher, elle remarqua une petite ruelle sur sa droite et elle prit par dessous les bras, le traînant du mieux qu'elle put pour le dissimuler derrière de vieux tonneaux encombrant la ruelle. Et dans l'ombre des murs, elle assit Dolébramse et jeta un rapide coup d’œil à sa blessure. N'ayant jamais été confrontée à une telle situation, Cupthea ne sut si l'entaille allait lui être fatale. Et tandis qu'elle cherchait comment lui retirer la dague, Dolébramse l'invectivait pour qu'elle prenne la fuite et le laisse derrière elle. Mais pour Cupthea, cela n'était pas envisageable et elle lui lança un regard noir tandis que de sa main peu assurer, elle retirait la dague logée entre les cotes. Le jeune garçon poussa un cri. Bientôt suivit par d'autres. Les gardes étaient juste à l'entrée de la ruelle. Une dernière fois, Dolébramse lui demanda de prendre la poudre d'escampette tant qu'il en était encore temps. A sa ceinture était encore accrochée la cage où un animal affolé se débattait. C'était une magnifique petite hermine. Cupthea se savait perdue, les hommes de gardes l'avaient vue avec une dague ensanglantée à la main au dessus de Dolébramse. Il ne faisait aucun doute que s'il mourrait, elle serait accusée de son meurtre. Et même s'il survivait à ses blessures, son sort ne serait guère plus enviable. Alors, d'une voix douce, elle adressa ses dernières paroles à l'animal tout en lui ouvrant la porte de sa cage:"Sauve-toi, sois libre pour nous trois...". A peine eut-elle le temps de voir l'animal s’enfuir dans la ruelle, que deux gardes la saisissèrent sans ménagement et la traînèrent derrière eux, laissant le corps agonisant de Dolébramse dans l'ombre de la ruelle.


Cupthea derrière les barreaux.


Cupthea fut jetée au fond d'un cachot de l'ancienne commanderie du vieux port. Du bâtiment, une seule aile demeurait debout, le reste de l’édifice tombait en ruine. C'est dans ces cachots que l'on incarcérait les enfants des rues et autres vagabonds. Cupthea ne se faisait pas d'illusion sur son sort. En général, les enfants qui commettaient des délits se retrouvaient estropiés pour la plus grande joie des habitants de ce quartier malfamé, ceux qui commettaient un crime plus grave étaient pendus, s'ils avaient de la chance. Bien des fois, on les laissait tout simplement mourir de faim et de froid en attendant un procès qui ne viendrait jamais. Dans la noirceurs et l'humidité de ces murs, elle se demandait qu'elle serait sa fin, sans amertume ni peur. Jusque là, elle avait menée une mauvaise vie, suivie une destinée médiocre, il fallait bien qu'un jours cela cesse. Et puis qu'avait-elle à regretter ? Une vie de servitude ? A bien y réfléchir, elle n'avait même pas essayée de s'échapper des griffes de Brock, alors elle méritait ce qui lui arrivait. La seule petite éclaircie dans toute son existence fut de rencontrer Dolébramse. Et pourtant, il était quand même mort, tout seul, dans une ruelle insalubre, sans plus personne pour penser à lui. Finalement, on ne peut rien faire contre son destin et face à ce constat, elle attendit, calme et résignée, que se dénouent les fils de sa bien triste et si courte existence.

Plusieurs jours s'écoulèrent sans que personne ne vint franchir la porte de sa cellule. Glacée jusqu'aux os par l'humidité suintante des murs, elle ressentait de vives douleurs à l’estomac et elle savait ce que cela signifiait. Elle avait faim, très faim. Dans l'obscurité, elle se mit à chercher à taton tout ce qui pouvait traîner sur le sol, mais ces doigts ne rencontrèrent que de la paille souillée et nauséabonde. Pas même un morceau de bois pourris à ce mettre sous la dent. comprenant que ses recherches ne la mènerait nulle part, elle s'adossa au mur sans plus se préoccuper de la froideur de la pierre et attendit patiemment la mort. Pour tromper ses crampes d'estomac, elle se concentra sur la douce musique du ressac frappant les contreforts de la commanderie. Elle devait pleinement se concentrer sur ce doux bruit tant il était ténu ce qui eut pour effet de lui apporter une sérénité toute inattendue. Et alors qu'elle se laissait bercer par ce doux son, un autre tout aussi ténu et furtif semblait s'approcher d'elle. Un rat peut-être ? C'est vrai que depuis qu'elle avait été jeté dans cette cellule, aucun rat n'était venu la déranger dans sa solitude. S'en était même étrange. Quoi qu'il en soit, le feulement indiquait que l’intrus était dans sa cellule maintenant. Le peu de lumière que laissait filtré le soupirail haut perché dans le mur lui permit de distinguer tout de même une forme allongée, presque lumineuse dans la noirceur des ténèbres et qui se déplacé rapidement. Cupthea se réjouit de la présence de l'animal. Sans qu'elle put se l'expliquer, elle reconnue la petite hermine qu'elle avait libérée de sa cage. Ce ne pouvait-être qu'elle. L'animal s'approcha à quelques centimètres de ses pieds et y déposa quelque chose qui ne semblait pas être tout à fait mort. La prenant du bout des doigts, elle sentie une vive douleur et au contact de la carapace mouillée de l'animal elle devina qu'il s’agissait d'une étrille qui venait de la pincer. Certes, la bestiole était petite mais Cupthea lui brisa sa carapace d'un coup de dent et aspira d'un trait son contenu. La petite hermine lui apporta plusieurs de ses crustacés au cours de la journée tant et si bien, que Cupthea fit un presque véritable repas. Elle remercia l'animal et lui flatta le dessus de la tête. Finalement, au fond de cet abyme venait de renaître une petite lueur d'espoir. Elle se demanda comment avait bien pu faire cette petite hermine pour la retrouver dans un tel lieu tout autant qu'elle avait su que cette dernière mourrait de faim... Serait-ce là toute l'ironie de son destin ? Survivre dans cette geôle au lieu d'y mourir et d'être délivrée définitivement du poids de l'existence ? Le soucis, c'est que sans espoir, pas de déception alors que maintenant une toute petite lumière lui était apparue, elle se prenait à rêver qu'elle pourrait quitter ces lieux. Cupthea, comme tous les gosses des rues, avait entendue des rumeurs sur cette prison. Parfois, des nobles ou bien des riches sortaient des enfants de cette triste bâtisse pour les emmener au loin. Certains prétendaient qu'ils vivaient une existence de rêve dans de magnifiques châteaux, d'autres disaient qu'ils étaient vendus à des fins inavouables ou même pour être l'objet d’expériences impie à des savants sans scrupules. Dans tout les cas, cela ne valait-il pas mieux que de pourrir ici ? Mais tout cela n'était que rumeurs...

Déjà deux semaines que Cupthea moisissait dans ce trou, nourrit par la petite hermine, que ses perspectives de sortir un jour d'ici, s’émoussaient sérieusement et que sa confiance en un avenir meilleurs s'éteignait. Pas de procès à l'horizon, pas d'inconnu venant la délivrer. Jusqu'au jours ou la porte s'ouvrit et qu'une main de fer la saisie par le bras et la sorti de sa cellule. Il s'agissait d'un garde tout en armure qui la traîna, sans mot lui dire, dans la cours intérieur de la commanderie. A l’extérieur, la nuit était profonde et sans étoiles. Le garde qui la tenait toujours fermement se dirigea vers un homme plus petit que lui, voûte et portant une longue barbe. Il s'approcha de Cupthea et l'examina comme on le ferait d'un cheval que l'on voudrait acquérir. Derrière ses petites lunettes ronde, elle ne vit dans ses yeux briller une vénale satisfaction. Il tendit au garde une bourse bien remplit puis sortit de sa besace des fers qu'il mit au poignées de Cupthea sans lui adresser la moindre parole, lui non plus. De toute évidence, elle venait d'être vendue.


Padbibok et le magasin des miracles.

Toujours muet, le vieil homme la traînait derrière lui en tenant fermement ses fers. Arrivés dans une petite ruelle sordide, ils s'arrêtèrent devant ce qui ressemblait à une petite échoppe mais qui avait plutôt l'air d'être fermée et abandonné. Pourtant, le vieillard sorti de sa poche une grosse clef et l'ouvrit. A l'intérieur, l'homme la planta dans sa boutique et alluma quelques chandelles et referma la porte à clef. Cela fait, d'une voix haut perchée: "Voilà qui est mieux." Puis se retournant vers Cupthea, il prit un ton plus péremptoire:

-"Bien. Maintenant tu es à mon service et tu travailleras pour moi. Si tu t'appliques et que tu m'es loyal, alors que peut-être un jour tu pourras racheter ta liberté. Quoi qu'il en soit, si tu me voles le moindre objet ou nourriture, je te découperais en petit morceaux. De même si tu tentes de t'enfuir. Et je ne plaisante pas. A la cave, il y a un débarras. Tu n’auras qu'à t'y installer et tu auras aussi le droit à un repas par jours. Prend la porte du fond de la boutique, un escalier te mèneras à la cave. Moi, je monte me coucher."

Et sans un mot de plus, ni même sans lui enlever ses fers ou bien lui dire son nom, il la laissa en plan. Cupthea se demanda si le vieil homme n'était pas complètement sénile. Elle pourrait tenter de s'échapper à l'instant même ou bien de lui subtiliser un quelconque objet. Mais elle se doutait que l'homme ne devait pas manquer de ressources et qu'elle serait bien idiote de contrevenir à ses recommandations. Au ton de sa voix, elle était persuadée qu'il ne mentait pas et qu'il mettrait à exécution ses menaces. Résignée d'être une fois de plus sous la coupe de la servitude, elle prit une bougie et se dirigea vers la porte. Descendant l’escalier, il y avait un long couloir et plusieurs portes. La seule qui n'était pas fermée à clef devait être celle du débarras. A l'intérieur de la minuscule pièce, sans même un soupirail, tout un bric à brac de vieux objets cassés et inutiles. Menottée, elle se fit une place sur le sol tant bien que mal pour y dormir à même la terre battue. Son seul véritable regret était que cette pièce soit dépourvue de toute ouverture sur l’extérieur, pas même de trou à rat ou autre petite galerie. Elle eut la certitude que jamais elle ne reverrait la petite hermine.

Le lendemain matin, le vieil homme vint la réveiller sans ménagement tout en lui criant dessus qu'il ne donnait pas de nourriture au tire au flanc. Cupthea se leva donc rapidement et le suivit jusque dans l'échoppe. Hier soir, trop préoccupée par son sort, elle n'avait pas remarquée le capharnaüm envahit de poussière qui lui tenait lieu de magasin. Au premier coup d’œil, elle constata qu'aucun objet de valeur ne semblait s'y trouver et qu'il ne s'agissait que d'un bric à brac. D'ailleurs, recouvert de tant de poussière, elle se fit le constat que l'échoppe ne devait pas être particulièrement fréquenté. Un autre point attira son attention, la porte n'était fermé que par un seul verrou. Située dans un quartier peu recommandable où traînent de nombreux petits voleurs, sa boutique aurait du être dévalisée, même d'objets peu coûteux... Ce qui ne fit qu'augmenter la méfiance de Cupthea vis à vis de cet homme. Puis, d'un ton assez méprisant:

-"Bon, tu vas commencer par nettoyer et ranger tout ça ! Pour être plus pratique, moi c'est Padbibok. Et toi ?"

-"Cupthea."

-"Parfait. Comme tu l'as remarqué, y tout ce qu'il te faut dans le débarras. Je vais travailler, alors ne me dérange pas. Viens par ici que je t'enlèves ces fers."

Cela dit, il descendit à la cave et s'enferma dans une pièce. Une autre réflexion la tracassa. Comment les clients pouvaient-ils rentrer dans l'échoppe si cette dernière demeurait fermée ? Un épais et sombre mystère planait sur ces lieux. Quoi qu'il en soit, toute la journée elle joua du chiffon et de la serpillière afin de rendre l'endroit plus présentable. Elle en avait aussi profité pour classer les objets sur les étagères ou du moins les rassembler du mieux qu'elle put. Quant à la fin de la journée, Padbibok remonta de la cave, il posa un air satisfait et obligeamment:

-"Bien. Çà c'est bien."

De dernière son comptoir, il sorti un morceau de pain et des noix. Les mettant dans une écuelle en bois, il la lui tendit. Cupthea, d'une voix timide:

-"Je vous remercie. Mais, j'aurais un service à vous demander..."

A cette dernière phrase, Padbibok haussa le sourcil, l'air aussi interrogatif qu'exaspéré. Comment osait-elle réclamer quoi que ce soit ! Mais sa curiosité l'emporta et il la laissa continuer.

-"En fait, il y a deux objets que je voudrais récupérer. Il sont à moi... Mais c'est Brok qui doit encore les avoir... Et avant qu'il ne les jette..."

-"Holà petite ! Je t'arrête de suite. Je connais cette vielle fripouille de Brok, si je voulais les récupérer il me faudrait les lui payer. Et c'est hors de question. Allez ouste ! Va te coucher et ne viens plus m'ennuyer avec tes sottises !"

Même s'il s'était montré dur envers la petite, il n'était point idiot. Pour quelques malheureux dias il allait acquérir un moyen de se faire obéir, car il avait vu dans son regard toute l'importance qu'elle portait à ces objets. Et pour être pleinement efficace il lui rendit son chapeau tout en lui promettant de lui remettre sa tasse lorsqu'il déciderait de la laisser partir. Rien de tel pour motiver les élans de loyauté...

Rapidement Cupthea comprit de quel genre de commerce Padbibok faisait et le pourquoi de cette boutique toujours fermée. Il œuvrait dans le recel et la fabrication de faux pour les Ladrinis de tous poils et la mystérieuse porte ne s'ouvrait que si le mot de passe était prononcé. Bien souvent son travail était de faire les commissions, transporter les objets ou bien ramener les paiements ce qui était risqué à bien des égards. Il fallait qu'elle évite de se faire voler par la petite pègre qui sévissait dans le quartier tout en évitant de se faire prendre par la milice. Et comme elle avait parfois besoin de lire un document ou autre, Padbibok lui apprit à lire. Mais sans aucune patience et les brefs cours qu'elle reçut se terminaient dans les larmes et les coups de bâton. Quoi qu'il en soit, même s'il pouvait se montrer dur envers elle, Padbibok finit par la respecter. Elle travaillait sans compter et jamais ne s'était faite prendre ni voler. Elle lui était devenue une précieuse aide et même s'il était dérisoire, il lui arrivait de lui donner quelques dias pour qu'elle s’achète ce qui lui ferait plaisir. Parfois, elle repensait à la petite hermine et se demandait où elle pouvait bien se trouver maintenant. Depuis cinq ans, elle ne l'avait jamais revue, bien que parfois elle crut croiser sa silhouette blanche au détour d'une rue, juste au coin de l’œil sans vraiment savoir si ce n'était que le fruit de son imagination.

Mais alors que ses relations avec Padbibok s'amélioraient au fil des ans et qu'elle avait finit par apprécier autant son travail que le vieil homme, ce dernier vint lui parler la mine grave. Cupthea remarqua qu'il tenait dans ses mains un objet soigneusement emballé dans un morceau de tissus et de suite elle sut que c'était sa tasse. Cela ne présageait rien de bon. Padbibok eut à la fois une certaine amertume dans le ton de sa voix, mêlé aux regrets:

-"Tiens Cupthea, je te le rends tout comme ta liberté. Je te conseil de partir d'ici dès cette nuit et de quitter Gaeaf pour le sud. J'ai appris de sources sures que tu es surveillée depuis quelques temps déjà mais je ne sais par qui. C'est possible que des espions venus d'une autre nation me tournent autour et veuille se servir de toi, ou bien même des gens travaillant pour la milice de la ville... Bien qu'en générale ils me laissent tranquille. Quoi qu'il en soit, tu ne pourras plus travailler pour moi. J'avoue que j'avais fini par t'estimer et que va me manquer. Tiens, voici un sac qui contient des provisions et aussi quelques dizaines de dias. Et devant la porte, tu trouveras un poney des steppes, c'est pas l'animal le plus rapide mais il est très robuste et te permettra de couvrir de grandes distances. Quelqu'un me devait un petit service.... Si j'étais toi, j’irais au moins jusqu'à Aggersborg et demanderait asile au prêtresses de Kesha. Tu devrais pouvoir y trouver refuge."

Prenant le sac, Cupthea se dirigea vers la porte de l'échoppe sans un mot et l'ouvrit. Sur le seuil, Padbibok lui jeta non sans humour:

-"Cupthea c'est vraiment ridicule pour une gamine comme toi ! Nasaq t’irait plutôt bien !"

Elle jeta derrière elle un dernier regard triste. Pour la première fois, elle perdait ce qu'elle considérait comme son chez-elle. Mais elle avait gagnée un nom.

Exil et révélation de Nasaq.

Elle écouta les conseils de Padbibok et prit la route pour la cité frontalière d'Aggersborg où elle demanda refuge au prêtresse de Kesha. Sans leur mentir ni leur cacher quoi que se soit, elle leur révéla son passé et sa détresse présente. Sans la juger, on lui confia des tâches. D’abord assez subalternes comme faire le ménage ou bien aider en cuisine et devant le zèle qu'elle mettait à s'accomplir de ses tâches, elle commença distribuer la nourriture aux nécessiteux, donner des remèdes aux malades. Elle qui avait toujours détroussée les autres ou bien participer à des choses peu reluisante, elle trouvait un nouvel accomplissent à ouvrer pour les autres, à pouvoir les soulager même momentanément de leurs fardeaux ou de leurs douleurs. Entourée de prêtresse, elle regardait le monde d'une tout autre perspective. Elle s'était débarrassée de ses remords et de ses problèmes de conscience et grâce à Padbibok, elle était devenue une autre personne que l'on nommé Nasaq. Et elle en était fière. Une destinée tout autre s'offrait à elle. Pendant presque deux ans elle s’épanouit dans cette communauté à faire le bien autour d'elle. Un jour, l'une des prêtresse lui demanda si elle pensait embrasser le noviciat mais elle ne sut quoi répondre. En fait, elle vivait au moment présent sans trop réfléchir à son avenir. Mais la question resta dans un coin de sa petite tête. Puis au milieu de l'année 1305, elle fut envoyée au Haut-monastère au près d'une certaine Othello Lehoia dont elle ne savait rien ni n'en connaissait le nom. C'est cette rencontre qui fut décisive pour Nasaq et le moment où elle sut qu'elle embrasserait la vocation de prêtresse de Kesha. Othello fut une telle révélation qu'il ne pouvait en être autrement, elle lui fit voir le monde d'une autre manière, tellement différente, plus vaste et baignant dans une indicible bonté. C'en était tout simplement incroyable ! Une foi ardente et sincère naquit dans son cœur...
   


Dernière édition par Nasaq le Lun 17 Aoû - 3:35, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Nasaq Aappilattutke   Nasaq Aappilattutke Icon_minitimeMer 17 Juin - 20:37

Bonjour jeune fille!

Un DC à l'histoire très sombre, mais dont je suivrais les aventures (je regrette déjà de l'avoir faite partir, ahah!).

Tout est bon, il ne manque plus que les magies à organiser et les étoiles à répartir, et tout sera bon!
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MessageSujet: Re: Nasaq Aappilattutke   Nasaq Aappilattutke Icon_minitimeLun 10 Aoû - 7:13

Avec énormément de retard, voici les pouvoirs auxquels j'aspire pour nasaq:

Lumière de Kesha (soins).
Activation du sort par imposition des mains. Comme le sort requiert toute la concentration de Nasaq, cette dernière ne peut riposter en cas d'attaque. La guérison devient plus rapide lorsqu'elle progresse dans cette discipline. Le temps donné correspond à celui d'une novice.

Level 1 = ★✩✩✩✩✩ : Acquis.
Soin des blessures superficielles (coupures, estafilades légères, hématomes, mais peu étendues). Temps requis: quelques minutes.
Consommation d'essence divine : Élevée.

Level 2 = ★★✩✩✩✩ : Acquis.
Soin des blessures superficielles (coupures, estafilades légères, hématomes, mais étendues ou nombreuses). Temps requis: au moins cinq minutes.
Consommation d'essence divine : Élevée.


Souffle de Kesha.

L'activation du sort se fait en soufflant légèrement sur le visage de la victime puis en imposant les mains. Une fois le sort consommé, Nasaq pratique une grande inspiration au dessus du visage. Symboliquement, elle aspire le poison du corps de la victime ce qui a pour effet déplaisant qu'elle se mette, invariablement à vomir immédiatement après le sort et sera dans l'incapacité d'agir pendant un laps de temps allant de quelques secondes à plusieurs minutes. Comme précédemment, Nasaq ne peut riposter en cas d'attaque pendant la durée du sort.

Level 1 = ★✩✩✩✩✩ : Acquis.
Neutralisation des poisons de très faible intensité (intoxication alimentaire, champignons très indigestes, venin d'insectes).
Consommation d'essence divine : Élevée.

Level 2 = ★★✩✩✩✩ : Acquis.
Neutralisation des poisons de faible intensité (champignons toxiques mais ne causant pas de décès, plantes légèrement hallucinogènes, gueule de bois).
Consommation d'essence divine : Élevée.

Level 3 = ★★★✩✩✩ : Acquis.
Neutralisation des poisons de moyenne intensité (intoxication alimentaire sévère, champignons très toxiques, plantes hallucinogènes).
Consommation d'essence divine : Élevée à moyenne.

Miracle de Kesha. (soins spécifiques pour les Gorgoroths)

Avant de lancer le sort, Nasaq devra effectuer une morsure profonde, soit autour de la blessure du Gorgoroth (entaille au doigts par exemple), soit sur le bord de la blessure (dans le cas d'une profonde entaille à l'abdomen). Cela fait, elle répandra sur toute la blessure une poudre spéciale faite à partir de différents composés humains tels que de l'os, du tendon, du cartilage, des cheveux, des ongles et du sang séché, le tout réduit en une fine poudre. Ensuite, comme pour la Lumière de Kesha elle imposera les mains. Idem pour le temps de guérison et l'incapacité à se défendre.

Level 1 = ★✩✩✩✩✩ : Acquis.
Régénération des blessures superficielles (coupures, estafilades légères, hématomes, mais peu étendues). Temps requis: au moins cinq minutes.
Consommation d'essence divine : Élevée.

Level 2 = ★★✩✩✩✩ : Acquis.
Régénération des blessures superficielles (coupures, estafilades légères, hématomes, mais étendues ou nombreuses). Temps requis: au moins quinze minutes.
Consommation d'essence divine : Élevée.

Level 3 = ★★★✩✩✩ : Acquis.
Régénération des blessures mineures (entailles plus profondes, quelques centimètres, dans les muscles, cheveux et ongles coupés ou endommagés). Temps requis: au moins trente minutes.
Consommation d'essence divine : Moyenne.

Level 4 = ★★★★✩✩ : Acquis.
Régénération des blessures majeures (entailles profondes, sectionnement des tendons, nerfs et fractures ouvertes, cheveux et ongles arrachés). Temps requis: au minimum deux heures.
Consommation d'essence divine : Moyenne.

Bon voili voilou...
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MessageSujet: Re: Nasaq Aappilattutke   Nasaq Aappilattutke Icon_minitimeDim 23 Aoû - 20:56


Bonsoir, de nouveau!

Comme dit par message, et pour gâcher le suspens:

Fiche validée!

J'ai hâte de lire les aventures de Nasaq, et ce que tu as prévu (ou pas!) pour elle! C'est un personnage intéressant, que ce soit dans ses convictions que ses pouvoirs. On n'oublie pas les poncifs:

Tu vas pouvoir dès à présent te rendre dans la " GESTION DES AFFAIRES " afin d'ouvrir ton compte en banque, ton journal, ton inventaire et proposer ton évolution dans le comptoir à pouvoir.

Tu pourras également faire une demande de rang personnalisé JUSTE ICI.

Pour ton avatar, tu peux "réserver" une image particulière dans notre bottin ICI.

Pour ton statut au sein de ta caste, il te faudra rappeler ton rôle JUSTE ICI afin de nous permettre de mettre rapidement à jour la fiche de caste.

Une fois tout cela accompli, il te faudra renseigner tes pouvoirs et leur déclinaison dans le "comptoir des pouvoirs" ICI afin que cela serve de bibliothèque et que l'on puisse donner des limites bien précises à chacun de nos pouvoirs (tu pourras rp même si nous n'avons pas validé ton compte-rendu).


Bienvenu de nouveau parmi nous!

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MessageSujet: Re: Nasaq Aappilattutke   Nasaq Aappilattutke Icon_minitime

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