Visite de courtoisie

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Visite de courtoisie

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeDim 31 Jan - 18:52

Visite de courtoisie





Le 9 du mois Mésoa 1306


Cela faisait quelques jours à présent que le Sylphide s'était mis en route pour le comté de Ditham. Son arrivée prochaine avait été annoncée par missive deux semaines plus tôt. En cette saison douce, il était agréable de chevaucher sur les routes et ainsi échapper aux tumultes d'Eridiania. Il y avait du bon à quitter la capitale afin de profiter des beautés de la nature et d'une tranquillité retrouvée.
Cela faisait des années qu'Abel n'avait pas remis les pieds sur les terres des Thyssen. A vrai dire la dernière fois, Claudel n'était pas encore de ce monde. Et ce qui avait amené Abel ici était d'ordre plus sombre.

Au loin, la forteresse se dressait fièrement depuis quelques lieux et alentours des champs , des pâturages et des ruchers. Ruchers dont le miel une fois récolté servait à la fabrication d'hydromel, le meilleur du pays à vrai dire. Il y avait les chevaux aussi, et la réputation des cavaliers de Ditham n'était plus à faire. En fait ce comté avait su acquérir au fil des siècles une belle renommé. Rien d'étonnant à ce que la fille adoptive Thyssen soit mentionnée comme étant un des plus beaux partis à conquérir.

Le tableau pouvait être idyllique sur bien des points, cependant des pillages avait lieu quelques fois,  et  la vigilance des cavaliers n'était pas suffisante. Ils oeuvraient principalement sur les villages alentours de la forteresse et forcément un village plus à l'écart se voyait pillé sans merci.
D'après les renseignements que le conseiller avait puisé dans divers registre, il s'avérait que 3000 soldats campaient sur les terres du Comté à la frontière d'Argyrei. Tout ce petit monde était sous les ordres du général Eamon Elderan. Pour la famille Thyssen en elle même, elle avait à sa botte 250 hommes qui constituait son armée privée, commandée par Ezaran Kelpios.
Mais point n'était là le sujet de préoccupation d Sylphide.  Sa monture Hérumor avançait paisiblement , gravissant la route qui menait à la forteresse. L'arrivée d'un cavalier avait vite attiré l'attention de quelques gamins et de quelques soldats. Pourtant il parvint jusqu'à porte de la forteresse sans encombre. Une fois qu'il y fut, il mit pied à terre et rejeta les pans de sa cape en arrière. Il entrait alors dans la cours, tenant son cheval par les rennes et le confiait à un palefrenier qui traversait l'esplanade en courant.[/i]

" Hé petit ! Dix Dias si tu t'occupes de ma monture comme il se doit. Cinq maintenant et le reste à mon départ !" 

Le gamin stoppait net et s'approchait du Sylphide.

"Dix pièces vous avez dis ?! Il serra choyé comme un coq en pâtes Messire." 

Abel lui confiait donc sa monture et s'avançait vers l'entrée de la demeure de Thyssen.  A la porte deux gardes en factions qu'il salua avant de frapper trois coup secs. Bientôt la porte s'ouvrait sur un serviteur.

" Messire, que puis-je pour vous ?" 

" Veuillez me faire annoncer. Abel Thorn, Conseiller Du Roi "

L'homme invitait Abel à entrer et l'installait dans un petit salon.

" Je vais prévenir le Comte de votre arrivée Messire Thorn." 

L'attente lui parut interminable. Cette bâtisse était-elle donc si grande ou bien manquait-on de personnel pour que cela mette autant de temps à trouver quelqu'un ? Il quittait sa cape, la pliait en deux et la déposait sur le dossier d'un fauteuil. Il avançait jusqu'aux fenêtre et observait l'extérieur.
C'est alors que des pas raisonnaient dans le hall. Enfin le comte daignait faire son apparition.


Codage par Libella sur Graphiorum


Visite de courtoisie Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Barde itinérante ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Naïa Thyssen
:: Barde itinérante ::
Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeLun 1 Fév - 22:19

Visite de courtoisie Ln2t

Naïa était rentrée à la demande de son oncle. Un bal se préparait. Le bal en l’honneur de l’anniversaire de Pandora Vanes. Claudel avait décidé que son héritière irait à sa place. Aussi était-elle rentrée afin de passer du temps avec le vieil homme ainsi que de se préparer au mieux pour cette soirée qui l’inquiétait.

Comme si la petite famille n’avait pas assez à préparer, voilà qu’elle avait par la suite reçu une missive. Le Conseiller Royale, Messire Abel Thorn faisait part de sa venue très prochainement dans la région et désirait s’entretenir auprès de Claudel Thyssen. Il avait donc tout mis en œuvre pour bien accueillir l’homme politique. Intérieurement, Naïa espérait pouvoir s'éclipser le jour de sa venue. Le dernier homme à avoir rencontré en sa demeure était Walter Veldar. Bien que le Comte de Béon lui ait laissé un bon souvenir, elle n’était jamais à l’aise de rencontrer des étrangers dans son intimité. Cette intimité…

À quelques jours de la venue de l’étranger, Claudel tomba malade. Une énorme fièvre le clouait au lit et Naïa était restée à son chevet pendant plusieurs nuits, humidifiant son front d’un linge frais dans l’espoir de baisser cette température. Pendant plusieurs nuits, elle le supplia de voir un médecin et ce fut l’avant-veille de la venue du Conseiller que Claudel accepta de consulter. Un vent de peur parcourait les couloirs de la Forteresse des Thyssen alors que les médecins accouraient dans la chambre de leur bien-aimé Comte. Ce fut après un petit moment d’études que les médecins purent rassurer la Sindarine : ces jours n’étaient pas en danger. Il se devait toutefois de ne pas quitter sa chambre, jugeant son état trop faible. Il ne fallait prendre aucun risque.

À cette annonce, la jeune Sindarine n’était guère à l’aise à l’idée de devoir gérer le Comté le temps de son rétablissement. Certes, son peuple semblait l’apprécier et voyait en elle une bonne meneuse sur ces terres. Mais la Sindarine avait des rêves de libertés que le poste de Comtesse se pouvait de lui retirer.

Le grand jour était arrivé. Clyde, à côté d’elle alors qu’elle se faisait coiffer, commençait déjà à paniquer. Cela n’arrangeait rien à l’état de la jeune femme qui se posait elle-même des questions. Pourquoi le Conseiller du Roi venait-il de lui-même ? Pourquoi souhaitait-il rencontrer Claudel ? Elle n’allait pas tarder à le savoir et cela l’inquiétait grandement.

“Où est-ce que tu étais ? Tu te dois de rencontrer le représentant du Roi et il y a à peine une heure, tu n’étais pas dans le coin !”


Clyde était vraiment nerveux, le jeune rouquin se grattait la tête, faisant les cent pas. Naïa s’en voulait presque de l’avoir autant inquiété. La barde n’était pas partie bien loin. Elle se baladait non loin de la forteresse, auprès du peuple. Elle avait le sentiment qu’elle devait rassurer elle-même ses sujets ainsi que d’écouter leurs doléances. Les honnêtes travailleurs n’avaient pas vu leur héritière depuis si longtemps, qu’ils avaient bien des choses à raconter. Aussi, elle n’avait pas vu le temps passer…

“Pardon Clyde… Je…” Mais à peine commençait-elle à s’expliquer qu’on toqua à sa porte et qu’on entendit une voix dire :

“Ma Dame, Messire Thorn vous attend dans le petit salon.”



***


Elle était nerveuse. Aussi se triturait-elle les mains sans cesse en longeant le couloir. Cela inquiétait également Clyde qui attrapa une de ses mains dans les siennes. L’homme avait encore des bandages, signe qu’il avait joué avec sa magie du feu et qu’encore une fois, il en avait perdu le contrôle. Naïa regarda d’un peu plus près ce qui fit aussitôt retirer la main du rouquin, un air gêné.

“J’aurais pu te soigner…
-Ce n’est rien. Concentre-toi sur le plus important.”

Les portes s’ouvrirent et Naïa faisait à présent face au Sylphide. Quelque chose chez lui la perturbait. En bien ou en mal ? Elle ne savait pas très bien. Mais un sentiment étrange l’envahissait. Elle entra dans le salon alors qu’on annonçait sa venue :

“Dame Naïa Thyssen”
Elle se plaça devant Abel, attrapa un bout de sa robe et vint à faire la révérence, suivit de Clyde, en ajoutant :

“Messire Thorn. C’est un plaisir de vous rencontrer. Je vous prie d’excuser mon oncle. Un étrange mal l’empêche de venir à votre rencontre, mais il m’a demandé de vous transmettre son amitié à vous et Son Altesse Royale.”


Elle se redressa et de nouveau, son sourire s’adressa au conseiller. Est-ce qu’il sentirait son inquiétude ?

“Si vous le désirez, vous êtes invités pour le repas de ce soir en ma compagnie et de mon oncle si, je l'espère, il se sent mieux. Nous vous avons également préparé une chambre pour la nuit au besoin.”


Elle l’invita ensuite à prendre place sur un des divans du salon. La Sindarine vint à prendre place face à lui, se retenant tout geste qui pourrait trahir sa nervosité. Le rouquin, assistant à la scène en silence, vint à demander :

“Dame Thyssen, souhaitez-vous que je reste où, préférez-vous que je m’en aille ?”

Cela faisait drôle à Naïa de voir Clyde l’appeler de la sorte. Ils étaient des amis proches. Créer un tel fossé la dérangeait. Mais peut-être que le jeune homme avait reçu des ordres de Claudel et se contentait de les appliquer avec soin.

“Je préfère laisser cette décision à notre invité. Puis-je par ailleurs vous proposer quelque chose à boire ? Un hydromel de notre région ?”


En fonction de ce qu’il répondrait, ils finiraient tous deux par s’y appliquer. Entre-temps, elle demanda :

“Puis-je vous demander la raison de votre venue ?”


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeMar 2 Fév - 19:29

Visite de courtoisie







Le 9 du mois Mésoa 1306


Abel scrutait le va et vient des gardes et des serviteurs dans la cour. Il trouvait cette agitation étrange comme si quelque chose ne tournait pas rond. Soudain la s'ouvrait et il se tournait dans cette direction. Le comte allait enfin l'honorer de  sa présence.Quel n'était pas son étonnement lorsqu'une Sindarin faisait son entrée. Ce n'était pas là, ce à quoi il s'attendait.
Ainsi donc c'était elle, Naïa Thyssen, plutôt agréable à regarder, mais elle paraissait à première vu nerveuse. Après l'annonce officiel du valet et la révérence pour le moins parfaite de la demoiselle, Abel la saluait en retour, la gratifiant d'un baise-main.


" Dame Thyssen, mes hommages. Le plaisir est partagé." 

Le conseiller se redressait et écoutait attentivement les propos de Naïa concernant l'absence de son oncle.

" Je suis sincèrement navré d'apprendre que le Comte soit alité. J'espère que cela n'est pas trop grave ? Il ne faudrait pas qu'il ait attrapé cette maudite fièvre qui sévit un peu partout dans le pays. Vous le remercierez en retour et lui transmettrez mes amitiés ainsi qu'un prompt rétablissement."

Abel fidèle à lui même restait le visage fermé. Il s'installait à son tour dans un fauteuil une fois que la Damoiselle ait pris place. Le fait qu'elle lui laisse le choix de donner congé  au domestique ou pas n'était pas une chose habituelle.

" Il peut rester, cela ne me dérange aucunement. Concernant le gîte et le couvert, je ne voudrais pas vous déranger. Si cela pose le moindre soucis, l'auberge me conviendra parfaitement. Sinon, je me joindrai à vous avec plaisir. Et un verre de votre succulent Hydromel ne serait pas pour me déplaire à condition que vous vous joignez à moi."

Voici que la Sindarin entrait dans le vif du sujet et demandait la raison de la présence du Conseiller royal en ces lieux.

" Je ne voudrai pas vous paraître discourtois, mais c'est avant tout à votre oncle que je voulais m'adresser. Du moins en ce qui concerne les troupes postées à la frontière. Pour le reste, je pense que nous pourrions trouver un terrain d'entente.
Je souhaite acquérir deux nouvelles montures et vu que vous êtes de loin les meilleurs cavaliers qui soient, vous avez les chevaux qui vont avec.  Donc j'ai tout naturellement pensez à vous.
J'aimerai aussi établir un contrat en vu de livraisons régulières d'hydromel pour ma maison de jeux, à destination de la capitale. Pensez-vous cela envisageable ? Je vous laisse bien entendu le temps d'en parler avec le Comte. Je ne suis pas pressé."


Il posait son regard acier sur Naïa, la scrutant, confortablement installé en face d'elle.

"  Je connaissais votre aïeul Eiron, mais cela remonte à bien longtemps. Depuis je n'ai pas eu l'occasion de revenir sur vos terres. J'aimerai également savoir pourquoi votre famille ne se montre pas plus à la cour . Notamment vous ? Bientôt vous serez comtesse et il serait peut-être temps de vous montrer un peu plus parmi la noblesse au lieu de parcourir le pays sous un nom d'emprunt,en tant que barde. Ne pensez-vous pas ?"

Abel savait que sa dernière remarque ne la laisserait pas indifférente aussi il ajoutait.

" Ne vous inquiétez pas, cela restera entre nous. Je ne suis pas là pour vous faire chanter si c'est cela qui vous inquiète. J'ai seulement un réseau d'informateurs très efficace et il s'avère que je sais autre chose vous concernant. Une chose une votre famille tient par tous les moyen à tenir secrète. Une chose qui fut fort éprouvante pour vous, si vous voyez ce dont je veux parler."

Il n'était pas entré dans le détail préférant attendre les réactions de la demoiselle.

" Avant de me répondre, sachez qu'il se peut que je sache qui il est." 

Son timbre de voix était resté le même.


Codage par Libella sur Graphiorum


Visite de courtoisie Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Barde itinérante ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Naïa Thyssen
:: Barde itinérante ::
Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeJeu 4 Fév - 19:09

Visite de courtoisie Ln2t

Au début, Abel semblait être surpris de ne pas voir le Comte, mais une jeune femme à la place. Naïa se présentait à lui et il avait dû être pris de court, ça n’échappa pas à l’attention de Naïa. Très vite, il redevenait le Conseiller qu’il était. Il ne laissait aucun signe paraître sur son visage. Tout en lui provoquait des frissons à la Sindarine. Le Sylphide s’inclinait et lui fit un baise-main à en faire rougir la jeune femme. Bien qu’elle était sur son territoire, elle avait le sentiment qu’Abel avait les moyens de la déstabiliser. La demoiselle ne savait que peu de chose sur cet étrange Conseiller. Toutefois, elle en savait assez pour reconnaître qu’il devait être un redoutable personnage. Une fois les salutations faites, il demandait de quel était l’étrange mal dont son oncle souffrait. S’en inquiétait-il réellement ? Il était vrai qu’un étrange mal sévissait depuis quelque temps, et même la future Comtesse s’était soucié que Claudel puisse l’avoir contracté. Néanmoins, elle adressa un fin sourire à son invité avant de répondre :

“N’ayez crainte Messire, les médecins m’ont assurés qu’il sera vite remis sur pied. Il est vrai que cette étrange fièvre inquiète tout le monde et j’espère que tout ceci finira par se régler de la meilleure des manières.” Elle hocha ensuite de la tête en ajoutant : “Je vous remercie de votre gentillesse et je lui ferai part de vos meilleurs sentiments.”

Ils étaient, par la suite, installés dans le petit salon, se faisant face. Naïa le regardait et comprenait mieux les rumeurs entendues sur son compte. Les rumeurs au sujet dont il était un homme un femme. Il fallait être honnête, le Sylphide était plutôt bel homme malgré son visage froid. Était-ce ça justement qui faisait craquer de nombreuses femmes ? La Sindarine n’en savait rien et c’était sûrement, mieux ainsi. Elle restait prudente à chaque parole d’Abel, craignant la moindre menace. L’homme acceptait la présence du rouquin. Clyde hocha doucement de la tête. Naïa lui adressa un regard et le rouquin lui adressa un sourire discret. Naïa avait vraiment des allures de grande dame et Clyde en était presque satisfait. Ils étaient loin de ces tavernes miteuses où là-bas, elle était personnes. Selon lui, le rôle de la Comtesse lui allait si bien. Toutefois, il comprenait ses envies d'évasion.

Sans rien ajouter de plus, il se dirigea vers une armoire pour en sortir une bouteille et deux verres. Sous le regard de la maîtresse de maison et de son invité, il déboucha la bouteille et commença à verser dans les verres en cristal.

“Vous ne dérangez aucunement Messire Thorn. Vous êtes notre invité et il est de mon devoir de vous aider à vous y sentir bien. La chambre est déjà prête pour vous. Ce serait avec plaisir que de vous avoir à ma table ce soir.”

La politesse. Naïa ne mentait pas, elle était toujours contente de pouvoir échanger. Mais tout de même, quelque chose était dérangeant dans cette pièce. Et puis, elle craignait de faillir à son devoir s’il venait à refuser son invitation. Naïa lui laissait le soin de choisir son verre pour ensuite trinquer avec lui. Le rouquin, lui, était revenu auprès de sa maîtresse, debout et droit à faire attention à ce qui pourrait se dire. Il voulait parler des soldats… Naïa fronça doucement les sourcils :

“Est-ce qu’ils nous faut les retirer ? Cela fâche sa Majesté ?”

Puis il vint à parler des montures. Il en voulait deux et Naïa fit un sourire amusé. Ils étaient des bons cavaliers ? Cela faisait plaisir à entendre pour ses longues oreilles. Elle lui répondit :

“Assurément. Peut-être pourrions-nous rendre visite aux écuries pour que vous puissiez y faire votre choix ? “

Ensuite, il parlait affaires pour sa maison de jeux. Naïa l’écoutait parler et ne savait quoi en penser. Il fallait voir comment tout ceci serait amené là-bas et il fallait prévoir le stock suffisant. La jeune Sindarine savait qu’elle n’avait rien à craindre, mais elle demeura tout de même prudente sur la question:

“Tout ceci ne devrait pas poser de problème. Vous avez néanmoins raison, je me dois d’en parler à mon oncle. Mais je suis sûre qu’il serait ravi d’une telle affaire et de soutenir le Conseiller Royale.”

À peine avait-elle fini qu’elle remarqua enfin qu’Abel la regardait. L’air encore plus sérieux que d’habitude. Comme s’il cherchait le moindre défaut sur elle. La jeune femme vint à rougir et eu un léger mouvement de recul sur son siège. Elle resta tout de même silencieuse. Il vint à parler d’Eiron. Cela faisait remonter en elle de vieux souvenirs parfois douloureux. Son père. Qu’est-ce qu’elle serait prête à lui donner pour pouvoir lui reparler ? Elle baissa son regard vers ses mains, repensant à tout ceci.

Voilà bien longtemps qu’elle ne s'était pas penchée sur son enfance. Elle souffla :

“Eiron… Je le connaissais bien. Il était mon cousin. Quand j'étais enfant, il jouait beaucoup avec moi. Est-ce que vous étiez proches ?”

Mais autre chose vint à tomber. Il savait. Comment ? Comment pouvait-il savoir ? Clyde, aussitôt, changea de position et se montra plus agressif dans sa posture. Il n’acceptait pas qu’on s’en prenne à Naïa. Cette dernière sentait son cœur cesser de battre. Elle se leva et fit signe à Clyde de s’abstenir. Elle voulait écouter la suite. Abel précisait qu’il ne voulait pas la faire chanter et Clyde fronça les sourcils avant d’ajouter :

“Pourquoi donc nous en parler dans ce cas ? Qu’attendez-vous exactement Messire ? Dame Thyssen n’a rien fait de mal. Elle se contente juste d’apporter du divertissement au peuple. Elle est prudente et…
-Clyde s’il-te-plaît… Laisse-le terminer”, fit Naïa d’un ton très doux. Peut-être bien trop doux au goût de Clyde.

Elle regardait ensuite Abel et soupira :

“Messire, mon oncle se fait trop vieux pour voyager jusqu’à la Capitale. Mais il a toujours était un exemple de loyauté envers sa Majesté et il continuera de l’être jusqu’à sa mort. Me concernant, je ne suis guère habituée à la Cour, mais si vous où bien le Roi souhaite m’y voir, je me plierai à votre volonté. Mais il est vrai que je me demande ce que vous attendez de moi pour me sortir de telles infos par pure remarque. Puis-je connaître le fond de votre pensée concernant tout ceci ?”

Il continua sur un autre sujet… Un sujet concernant sa famille. Cela l’inquiétait. Sa famille ne cachait rien hormis… Le fait qu’elle n’était pas réellement la fille de Jacob. Elle le regardait, debout avec une légère crainte.

Clyde lui comprenait très bien ce que le Sylphide racontait. Ce n’était pas la descendance… C’était un problème bien plus grave qui avait énormément impacté la jeune Sindarine. Elle se pencha légèrement vers Abel avant de souffler :

“Je ne sais pas ce que ma famille cache. Ni de qui vous voulez parler.”

Clyde s’avança et jeta un oeil à Abel pour lui dire:

“Messire. Il est peut-être inutile de parler de tout ça. Nous n’avons pas besoin. Dites-moi ce que vous voulez et je m’appliquerai à vous obéir. Mais de grâce, laissez Naïa en dehors de ça.”

La jeune Sindarine se redressa et haussa d’un ton à Clyde :

“Laisse-nous.
-Na…
-Je peux me débrouiller. Je souhaite être seule avec Messire Thorn.”

Il resta pantois et s’inclina avant de quitter la pièce. La jeune femme soupira et regarda ensuite le Conseiller avant de dire avec calme :

“Pardonnez-le. Il veut bien faire bien que ça ne soit pas acceptable. Pourriez-vous être plus explicite sur ce que vous avancez, je vous prie ?”


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeVen 5 Fév - 20:31

Visite de Courtoisies





Le 9 du mois Mésoa 1306

Abel jambes croisées prenait la peine d'observer les lieux. Comme chez beaucoup de nobles tout n'était que luxe et opulence, comme chez notre conseiller. Sauf que ce dernier en était arrivé là, à force de labeur et d'un petit coup de pouce du destin. Naïa affirmait que son Claudel se remettrait vite et il acquiesçait.


" Je gage que bientôt votre oncle s'occupera à nouveau de ses affaires d'une main de maître. "

Le rouquin semblait proche de sa maîtresse, veillant sur elle comme un chien veillait sur son os et Abel l'observait remplir deux verres d'hydromel. Sa charmante hôte affirmait qu'il était de son devoir d'aider le Conseiller à se sentir bien. Voici une phrase, qui prise aux pieds de la lettre ou hors contexte, pouvait prêter à confusion. Sur le moment notre Sylphide était tenté de la prendre au mot, mais il préférait garder cela pour plus tard. Pourquoi pas pour la visite des écuries... Un léger rictus étirait la commissure de ses lèvres.

Naturellement lorsque Naïa lui proposait de trinquer, il acceptait. Il semblait que les petits plats avaient été mis dans les grands car la belle verrerie était de sortie. A moins que la famille Thyssen se servait de ces verres chaque jours. Enfin cela n'était pas très important car le goût de l'hydromel ne serait en rien changé quelque soit le contenant. Il n'en resterait pas moins délicieux.

L'évocation des troupes postées à la frontière apportait quelques inquiétudes sur le minois de la Sindarin. Abel eut un geste délicat de la main afin de stopper là toute question.


" Comme je vous l'ai dis, ce sujet concerne votre oncle, mais je vous rassure, il n'est nullement question de les retirer et sa Majesté n'est pas fâché."

Il glisse une main dans sa chevelure afin de rabattre en arrière quelques mèches rebelles.

" En revanche, me rendre aux écuries et admirer vos magnifiques chevaux serait un réel plaisir. J'apprécie la beauté sous toute ses formes." 

A cet instant son regard acier glissait sur Naïa sans gêne. Il se souvenait alors qu'une autre Sindarin, mais très vite il refoulait ce souvenir. Elle accueillait favorablement sa demande pour l'hydromel avec un seule condition, en parler avec son oncle. Ce que le Conseiller comprenait.

" Bon et bien voici deux affaires rondement menées comme je les aimes."

Il portait le verre à ses lèvres, buvant une gorgée de ce fabuleux nectar.

" Toujours aussi bon, peut-être même plus qu'autrefois."

A l'observer de la sorte, Abel savait qu'il provoquait une gêne et le rougissement  des joues ne faisait que le confirmer. Si Naïa avait pu disparaître à l'intérieur de son siège, Abel pensait qu'elle l'aurait fait sans l'ombre d'une hésitation. Aussi il enchaînait sur le cousin de la demoiselle.

" Eiron et moi-même avions quelques affaires communes et certaines n'étaient pas très recommandables. Nous étions proches comme peuvent l'être deux personnes qui s'associent. Cependant nous nous respections, bien que nous n'étions pas toujours d'accord. C'est ainsi que j'ai connu votre famille, par l'entremise de votre cousin."

Ce qui suivait était pour le moins étonnant car le laquais venait de montrer les dents et s'apprêtait à mordre. Le regard du Sylphide changeait du tout au tout et se faisait glacial, son visage plus dur. Il se redressait tout comme la maîtresse des lieux qui intimait à Clyde de se taire et de laisser le Conseiller poursuivre.

" Ce que j'attends !! Comment oses-tu, valet !! Il me suffirait d'un mot pour te faire expédier dans les mines de Sphènes ! Tu pourrais alors dire adieu à ta si précieuse Dame Thyssen!"

En cet instant Abel n'avait qu'une chose en tête, éviscérer cet impudent de ses entrailles et le laisser agoniser lentement. Cependant il prenait sur lui et laissait Naïa reprendre les choses en mains, ajoutant fermement.

"  Ma Dame, une telle conduite est intolérable. Qu'il soit réprimandé comme il se doit et ne réapparaisse plus devant moi."

La discussion se poursuivait alors sur la raison des absences de la famille Thyssen à la cours.

" Rassurez-vous la loyauté de votre oncle envers sa Majesté n'est pas remise en cause. Cependant il serait de bon ton d'être un peu plus présent à la cour. Il est toujours plaisait de voir de nouveaux visages. Quand à ce que votre famille vous cache, n'allez pas me faire que vous l'ignorez. Jacob vous a élevé comme sa fille, mais vous savez tout comme moi qu'il n'était pas votre père. C'est fort noble de sa part d'avoir veiller à votre éducation."  

Voici que la valet remettait ça et le regard que lui lançait le Conseiller était sans équivoque.  Cette fois la maîtresse des lieux le chassait sans sourciller avant de demander à Abel de lui pardonner. Il haussait un sourcil. Était-elle sérieuse ? Vu son visage, oui.

" Je suis navrée, mais pareille attitude est impardonnables."

C'était sans appel, il ne changerait pas d'avis.


Codage par Libella sur Graphiorum


Visite de courtoisie Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Barde itinérante ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Naïa Thyssen
:: Barde itinérante ::
Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeSam 6 Fév - 15:55

Visite de courtoisie Ln2t


Naïa ne regardait pas après ce luxe. Ce n’était pas dans ses habitudes. Elle préférait une chambre en taverne que tout ceci. Elle aimait la simplicité. Si Abel pensait que tout lui était dû, il en était autrement en réalité.

À la mort de Jacob, Naïa avait était évincée du titre de Comtesse. Son père adoptif en avait pris soin et la Sindarine ne lui en avait jamais voulu. Elle était même plutôt reconnaissante à l’époque. Elle se souvenait qu’elle n’était encore qu’une enfant… Toutefois, Jacob n’avait pas pris en compte que sa fille serait aussi, plus ou moins, chassée de son domaine.

Née “princesse”, elle était ensuite devenue orpheline et presque moins que rien. Bien qu’on lui offrait une vie à Canopée, la jeune femme avait dû apprendre très tôt à se débrouiller. Elle n’était qu’une enfant qu’elle avait dû apprendre à gérer ses propres comptes, sa nourriture, ses études et sa vie de solitaire… Naïa c’était faîte à la vie simpliste d’une jeune femme… Jusqu’au jour où Claudel l’avait déclarée comme unique héritière du Comté. Par la suite, elle s'était fait enlever. Depuis cette époque, ce rêve, de mener une vie tranquille semblait bien loin, derrière elle.

Abel se chargea de rassurer la jeune femme concernant les troupes à la frontière. Il y avait quelque chose d’élégant dans sa gestuelle qui n’échappait pas au regard de la future Comtesse.

“Comme il vous convient. Je suis tout de même rassurée d’apprendre que nous n’avons aucunement froissé le Roi.”

La suite de ce que l’homme disait perturba par la suite la jeune Sindarine. Ce sourire au coin des lèvres et cette remarque… Naïa était certes inexpérimentée sur ce sujet, mais elle était loin d’être stupide. Toutefois, elle ne savait pas comment répondre à cela. Elle voulait juste se cacher plutôt que d’avoir le sentiment d’être devenu la proie d’un grand prédateur. Elle cherchait donc quelque chose à ajouter :

“Je… Eh bien… Vous ne serez pas déçu de ce que nous pourrions vous proposer dans ce cas.”

Intérieurement, elle se fustigea. Voilà encore une phrase qui pouvait être mal prise. Et encore, elle s'était bien gardé de sortir sa réplique habituelle de barde… “Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande…”
La dernière fois qu’elle avait utilisé pareille parole, c’était en présence de Walter et elle n’avait pas oublié le regard perturbé du Comte.

Mais là, elle parlait uniquement des chevaux ! Est-ce que ce serait compréhensible ? Surtout après une telle remarque ?

**Naïa, tu es vraiment une idiote.** pensait-elle intérieurement.

Si tout ceci était, jusqu’à présent que des petits problèmes… Le reste allait se transformer en désastre. Les secrets dévoilés, la colère de Clyde suivit de celle d’Abel, ce sentiment d’insécurité… Tout semblait se dérober sous les pieds de la jeune femme.


***



J'apprécie la beauté sous toutes ses formes.

Le poing serré, le jeune homme marchait d’un pas furieux. Comment osait-il ! Devant la jeune Sindarine en plus ! Il se jouait de ses mots et la traiter comme une femme qu’il pourrait aisément posséder ! Tout de cet homme provoquait du dégoût en Clyde.

“Comment oses-tu valet”. Clyde n’était pas un valet ! Il était proche de Naïa et n’avait qu’une idée en tête, la protéger temps qu’il serait en vie. Il n’était pas stupide, il finirait par vieillir et mourir alors que la Sindarine serait encore jeune et belle. Cette idée avait tendance à lui donner le cafard alors qu’il errait dans les couloirs du domaine. Leurs relations étaient bien particulières. Clyde avait rencontré Naïa alors qu’il n’était qu’un enfant. Elle lui racontait des histoires et très vite, le petit rouquin s’était entiché de la belle Comtesse.

Et puis, les années passèrent et Clyde était devenu un jeune homme. Il était donc parti à la recherche de ce souvenir d’enfance, non sans mal. Et il l’avait retrouvé. Rien n’avait changé. Elle avait toujours ce petit sourire tendre, cette voix apaisante… Toutefois, une chose avait perturbé le jeune homme. Naïa n’avait pas pris une ride sur son visage et la vérité lui éclata en plein visage. Elle restera éternellement jeune. Pour Clyde, du moins. Alors, c’était-il doucement rapproché de la jeune femme jusqu’à en devenir un proche confident.

Les années passaient et Clyde gagnait en maturité là où Naïa pouvait encore avoir des drôles de lubies pour son grand âge. Le rouquin pouvait s’en amuser comme s’en inquiéter.

Cette fois-ci, il avait failli à sa tâche. Il n’avait pas su la protéger correctement et pour couronner le tout, il l’avait très certainement mis en mauvaise posture auprès du Conseiller.

“Il me suffirait d'un mot pour te faire expédier dans les mines de Sphènes ! Tu pourrais alors dire adieu à ta si précieuse Dame Thyssen!”

“Encore faut-il que j’accepte de t’obéir. Naïa ne fait pas le poids face à toi et tu sembles vouloir en abuser. Rah ! Si seulement je pouvais avoir dû pouvoir moi aussi pour le renverser de son piédestal !”

Mais il n’avait que le feu. Et il n’était probablement pas bon d’en jouer dans la demeure. Colère ou pas.

Le Conseiller… Quelque chose clochait chez cet étrange personnage et Clyde n’arrivait pas à ôter cette idée de la tête. Il c’était donc dirigé dans la chambre de Claudel. Face au Comte alité, il soupira :

“Je crains de vous décevoir Messire. J’ai bien fâché le Conseiller de sa Majesté. Son attitude m’y ont contraint."

Claudel, dans son lit, semblait avoir meilleure mine bien qu’encore faible. Il adressa un faible sourire au rouquin :

”Mon garçon, ce ne sera pas la première fois, tu te fais toujours du souci pour rien.
-Ce Messire Thorn m’a fait perdre mes moyens. Et j’ai failli. Naïa est maintenant seule avec ce… Cette langue de vipère !”

Le vieil homme ria :

“Allons, tu y vas fort mon petit Clyde. Messire Thorn est loyal à la Cour du Roi depuis un bon nombre d’années. Il agit peut-être d'une manière propre à lui mais ce n'est jamais sans une véritable raison derrière. Explique-moi depuis le début, s’il-te-plaît.”



***


Naïa ne s’attendait vraiment pas à une telle situation. Son regard était profondément désolé et en oubliait presque sa gêne concernant ses remarques. Elle avait oublié les regards qu’il avait posés sur elle au point d’avoir rendu ses oreilles rouges de timidité. Non… Tout ceci ne semblait plus avoir d’importance et à ce moment-là, la jeune femme pensait surtout à calmer les nerfs du Sylphide. Elle avait déjà renvoyé Clyde… C’était un problème en moins.

Elle était à présent seule, face au Conseiller et en bien mauvaise posture. Elle voyait sa colère et sa détermination à ne faire qu’une bouchée du pauvre rouquin. Elle s’inclina face à l’homme, serrant les dents et fermant les yeux :

“Messire, je vous l’accorde. Ceci est de ma faute. Veuillez accepter mes plus plates excuses. Je m’occuperai de son cas plus tard. Oubliez cet accident, vous êtes mon hôte et je tiens à rester en bon terme avec vous.”

Elle se redressa et on sentait l’inquiétude dans son regard. La politique était un terrain bien difficile pour la jeune femme… Comment en sortir ? Et ce qu’il venait de déclarer… Voilà qu’elle était en bien mauvaise posture.

“Il doit y avoir erreur de la part de vos informateurs. Mon père était marié à une Sindarine. Ma mère est morte en me donnant la vie.”

Elle mentait. C’était largement perceptible aux oreilles d’un aussi grand manipulateur comme Abel. Elle regardait autour d’elle avant d’ajouter :

“Puis-je vous proposer de nous rendre aux écuries ? Un peu de marche pourrait nous aider à apaiser les tensions. Et peut-être vous permettre de chevaucher quelques montures pour vous aider dans votre choix ?” Elle s’approcha ensuite du Sylphide pour murmurer : “Et nous pourrions parler à l’abri des oreilles indiscrètes."

Après tout, un grand nombre de valets se trouvaient dans les alentours… Après l’accord d’Abel, les deux jeunes gens s’y dirigèrent et Naïa avait demandé à les laisser seuls. Seuls les chevaux pourraient entendre leurs conversations, mais il était connu que ces derniers n’étaient pas des grands bavards…

Vhenan’ra, la bête de compagnie de Naïa était également présente. Elle revenait probablement d’une longue balade dans la nature avant de se reposer non loin de sa maîtresse…

La Sindarine était aux côtés du Conseiller. Elle marchait, caressant parfois les bêtes tout en prêtant un regard à Abel :

“Messire Thorn, je vous prie de m’excuser de vous avoir menti dans le salon. Mais vous êtes vous-même conscient que je ne peux entacher l’honneur de ma famille.”

Elle soupira avant de continuer :

“Vous avez raison. Ma mère était terran et promise à Jacob. Mais elle a rompu sa promesse en s’unissant le temps d’une nuit à un Sindarin. Mon père biologique. Consciente de son erreur, elle demandait pardon à Jacob qui accepta de bon cœur. Je ne vous ai toutefois pas menti sur le fait que le Comte épousa ma mère et qu’elle n’a probablement pas survécu à l’accouchement. Ma famille n’a jamais vraiment souhaité m’en parler et Jacob l’a sûrement emporté dans sa tombe.”

Elle marqua une pause aussi bien dans ses paroles que dans sa marche et se tourna vers Abel. Elle planta ses yeux dans ceux du Conseiller avec assurance. Elle demeurait droite et sûre d’elle. Plus qu’à l’accoutumé avant d’ajouter :

“Je considère Jacob comme mon véritable père. Il a veillé sur moi, m’a apporté une éducation et des souvenirs d’enfance que je chérirais toute ma vie. Vous dîtes savoir qui est mon véritable père biologique si j’ai bien compris ? Qu’est-ce que cela peut m’apporter ? Et pourquoi m’en parler ? Pourquoi dévoiler toute mon intimité ? Qu’attendez-vous réellement de moi ?”

On pouvait voir que, malgré son assurance, ses mains jointes tremblaient. Pourtant, son regard ne se détournait pas de l’homme et son regard était déterminé à en finir avec cette histoire.

“Je souhaite savoir ce qui m’en coûtera pour maintenir cela secret.”


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeSam 6 Fév - 19:23

Visite de courtoisie





Le 9 du mois Mésoa 1306


Abel était de nature calme, mais l'impertinence de Clyde lui avait fait hausser le ton, chose inhabituelle chez lui. L'homme avait donc quitté le salon sous l'ordre de Naïa et bien lui en avait pris.  Le conseiller soupirait longuement avant de poser ses prunelles sur Dame Thyssen qui était très embarrassée par ce qui venait de se passer. Elle s'excusait platement , s'inclinant mains jointes, ajoutant souhaiter en bon terme avec le Conseiller. Le Sylphide l'invitait à se redresser aussitôt et lui adressait un petit sourire. Et oui, il savait sourire, parfois.


" Ma Dame, redressez-vous, de grâce. Tout cela n'est en rien de votre faute. Sachez que je n'ai aucuns griefs à votre encontre et il serait bien détestable de ma part de vous rendre responsable de l' attitude de votre serviteur. Oublions cela voulez-vous ?" 

Abel ne souhaitait pas mettre la demoiselle dans l'embarras à peine arrivée chez elle. Aussi ne s'attardait-il pas sur l'incident, mais il n'en oubliait pas pour autant l'affront de Clyde.
La tension retombait peu à peu et leur discussion reprenait et Naïa trouvait nécessaire d'éclaircir un point non négligeable. Elle affirmait qu'Abel était mal renseigné et il en doutait fortement. Son réseau d'informateurs était excellent pour les informations qu'ils possédaient soient fiables.  Aussi l'erreur n'était que peu probable. Il la laissait poursuivre sans intervenir, ne voulant pas mettre sa parole en doute. Après un regard autour d'eux voici qu'elle l'invitait à se rendre aux écuries.


" Quelle excellente idée, un bol d'air nous fera le plus grand bien. Si vous permettez ?"

Il s'avançait à sa hauteur et lui offrait son bras afin de la conduire. Il leur fallu traverser la grande cour de la forteresse pour gagner les écuries et certains regards se posaient sur eux, curieux de savoir pourquoi Dame Thyssen n'était pas accompagné de Clyde et de surcroît seule avec le Conseiller Thorn ? Tout cela paraissait bien étrange.

Ils cheminaient fans l'édifice où bon nombre de chevaux se trouvaient dans des box. C'est alors que la Sindarin lui glissait qu'elle lui avait menti par nécessité, afin de ne pas jeter le discrédit sur sa famille. Abel la fixait longuement avant d'ajouter.


" Ma Dame, évoquer un tel sujet est délicat et je comprends le subterfuge que vous avez employé. Vous désiriez vous entretenir de tout ça loin des curieux. C'est fort honorable de votre part."

Il écoutait son histoire, une histoire qu'il connaissait bien. Le rapport qu'il avait sur elle était assez complet. Ce faisant, il en profitait pour jeter un œil sur les chevaux et certains retenaient son attention plus que d'autres. Une attention qui lui fit defait l'espace d'un instant puisqu'il ne vit pas Naïa se tourner vers lui. Il la  percutait de plein fouet tout à son observation et par réflexe l'attrapait afin de prévenir une chute. Une chute qui les vit choir dans un tas de foin. La demoiselle se retrouvait couchée sur le Conseiller, son visage à quelques centimètres du sien. C'était une une situation pour le moins inattendue et compromettante si on venait à les surprendre dans cette position. Il avait suffit d'une fraction de seconde pour que tout bascule. Abel l'observait quelques secondes, tournant cela à la dérision.

" Dame Thyssen ! Je ne pensais pas que vous me désirez à ce point ! Je comprends mieux à présent vos remarques de tout à l'heure." 

Il paraissait choquer et terriblement sérieux sur le moment qu'il y avait de quoi déstabiliser la Sindarin. Puis il éclatait de rire.

" Si on m'avait dis que je finirai dans le foin avec vous avant la fin de la journée." 

Un autre rire avant que sa main gauche ne glisse doucement sur la taille de Naïa en une caresse, la poussant sur le côté afin de la dominer.

" Il serait bien tentant de profiter de la situation et ...." 

Abel laissait sa phrase en suspend et se relevait, tendant une main secourable à Naïa tout en répondant à sa dernière interrogation.

" Ce qu'il vous en coûtera, rien pour le moment. Mais un jour, il vous faudra me rendre un service. En attendant cela demeura entre vous et moi."

Il attendait la main tendue, ayant retrouvé tout son sérieux. Du moins en apparence.

Codage par Libella sur Graphiorum


Visite de courtoisie Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Barde itinérante ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Naïa Thyssen
:: Barde itinérante ::
Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeDim 7 Fév - 0:40

Visite de courtoisie Ln2t


Abel l’invitait à se redresser. Il avait un sourire charmeur et Naïa semblait légèrement soulagée bien que pas complètement. Les questions demeuraient et la jeune femme avait peur de ce qu’elle devrait faire pour obtenir le silence du Sylphide. Ce sourire… Pourquoi ce changement soudain d’attitude ? Au moins, elle préférait ça que ce début chaotique. Elle lui adressa en retour un de ses plus beaux sourires et s’inclina une dernière fois comme pour le remercier de sa clémence.

Alors qu’elle contredit les informations du Sylphide, ce dernier demeurait silencieux. Avait-il compris qu’ils n’étaient pas au bon endroit pour en parler ? Au moins, la Sindarine lui était, une fois de plus, reconnaissante de son silence…


“Si vous permettez ?”

L’homme semblait véritablement plus avenant et ça surprenait grandement la barde. Toutefois, elle lui adressa de nouveau un sourire tendre avant d’y placer sa main et de se tenir proche de lui.

Ils marchaient dans la Grande Cour. Le monde les regardait et s'inclinait devant l’Héritière de Ditham. Cela gênait grandement la jeune femme qui, sans s’en rendre compte, se tenait un peu plus près du Conseiller.

“Cela doit vous surprendre, murmurait-elle suffisamment bas pour que seul le Sylphide l’entende, une jeune Comtesse qui est mal à l’aise quand elle porte l’attention. Alors que sur scène, elle semble bien plus à l’aise…”

Elle soupira tout en souriant, comme pour dissimuler son inquiétude. Elle allait continuer  quand soudain, au même moment, une petite fille courait vers la Sindarine.
“Naïa !” criait la petite. Elle était très jeune. Six ans à peine. Une magnifique petite blonde aux yeux bleus. La Sindarine lâcha alors Abel pour pouvoir porter l’enfant. “Eh bien… Cela faisait longtemps.” fit la Sindarine. La petite regardait ensuite le Sylphide et demandait:

“Qui est ce monsieur, Naïa ?
-C’est Messire Thorn, ma chérie. Il est mon invité. Dis lui bonjour et va vite rejoindre ta mère.”

Elle reposa la petite qui enchaîna sur une révérence maladroite à l’attention du Conseiller avant de repartir aussitôt. Naïa éclata légèrement de rire avant de rattraper le bras de l’homme.

“J’ai entendu dire que vous avez un orphelinat ? C’est noble de votre part. Si je puis me rendre utile pour ces enfants, faites-le moi savoir.”


***


Claudel écoutait Clyde en silence… Il lui racontait les remarques du Conseiller concernant sa jeune héritière, le secret de sa double-vie et pire que tout, il avait insinué que la famille de Naïa cachait quelque chose. Claudel avait l’air sérieux et étrangement calme. Etait-ce la fièvre qui le rendait aussi serein ? Clyde l’était moins. Il se maintenait la tête entre ses mains, tirant légèrement sur ses cheveux qui commençait à devenir long.

“Que peut-il lui faire maintenant ?”

Claudel ne disait rien, il tourna sa tête vers la fenêtre et semblait surpris:

“On dirait qu’ils se promènent. Tout simplement.”

Le rouquin redressa la tête, surpris par ce que le comte venait de dire. Ils… Ils se promènent ? D’un bond il se levait de sa chaise et se dirigea vers la fenêtre pour regarder l’extérieur. En effet… Elle était là. Elle semblait avoir le sourire aux lèvres et même le Sylphide semblait être de bien meilleure compagnie. N’était-ce qu’une façade ? Les voilà qui semblaient se diriger vers l’écurie. Peu de temps après, le palefrenier en sortit, semblant laisser les deux nobles discuter dans cette pièce. Non… Cela ne plaisait vraiment pas au jeune homme qui se retourna vers Claudel. D’un pas déterminé, il se dirigea vers la sortie quand soudain…

“Laisse-les.
-Mais… Messire…
-Réponds-moi Clyde, ne pensais-tu pas que ta réaction ne pouvait pas porter Naïa en porte-à-faux ? Agir ainsi sous la colère n’a fait que confirmer les hypothèses d’Abel Thorn. Le Sylphide est malin, il a dû voir ton implication auprès de Naïa.”

A bien y réfléchir… Claudel avait sans doute raison. Le jeune homme soupira et vint à retourner sur sa chaise. Il avait tout faux pour le coup et soudain, il se sentait coupable d’avoir abandonné Naïa.

“Ensuite, que craignais-tu qu’il sache ?”

L’homme demeurait interdit. Il avait promis à Naïa de maintenir le secret. Mais à présent… Se devait-il de raconter le calvaire de son amie ? Il se mordait la lèvre inférieure comme pour se forcer à se taire. Claudel soupira, ne cherchant pas plus loin. Il devinait que c’était sûrement lié à la disparition soudaine de son héritière, il y a de cela quelques années.

“Quoiqu’il en soit, il ne reste plus qu’à se plier aux volontés de l’homme.
-J’ai peur qu’il se joue de Naïa.
-Ma nièce est loin d’être stupide. Elle est parfaitement capable de se défendre et d’être maîtresse d’elle-même. C’est son rôle d’héritière. Toi qui a voyagé pendant longtemps avec elle, tu devrais le savoir.”

Le Comte n’avait pas tort. Naïa avait bien survécu jusqu’à présent alors qu’elle semblait si… Fragile. Il hocha en silence de la tête, il devait lui faire confiance. Mais tout de même...


***


A présent dans la grange, Naïa regardait Abel la fixer et cela perturbait la jeune femme qui rougissait face à tout ceci. Toutefois, le pire restait à venir…

L’écoutait-il réellement quand elle s’expliquait ? Peut-être savait-il tout ça mais Naïa était sincère. Jacob était son père, même s’il ne partageait pas le même sang. Son géniteur ne s'était jamais soucié d’elle. Mais… Si Abel le connaissait alors…

“Vous connaissez donc mon véritable père ? Est-ce lui qui est venu vous trouver ?”

Mais au même moment, le Conseiller la percuta. Autant la jeune femme avait réussi à reprendre son équilibre assez vite, qu’il en fut autrement pour son interlocuteur. Aussi l’avait-il attrapé avant d’atterrir dans le foin.

Allongée sur lui, Naïa pouvait presque sentir ses lèvres frôler les siennes… La Sindarine écarquilla les yeux, comprenant peu à peu dans quelle situation elle avait pu se mettre. La position était compromettante. Surtout que c’était elle qui était au-dessus de lui… Subitement, elle recula sa tête avant de balbutier:

“Je…
-Dame Thyssen ! Je ne pensais pas que vous me désiriez à ce point ! Je comprends mieux à présent vos remarques de tout à l'heure.
-N… Non ! C’est faux ! Je vous demande pardon je… Je ne cherche rien et…”

Naïa perdait tous ses moyens. Elle était rouge de honte alors que l’homme éclatait de rire.  

“Si on m’avait dit que je finirai dans le foin avec vous avant la fin de journée.
-Eh bien ? Qu’auriez-vous dit ? Je… Non oubliez… C’est une terrible…”

Alors qu’elle allait se relever, elle sentit quelque chose. Une main. LA main du Conseiller. Une caresse. Cela fit frémir Naïa qui ferma doucement les yeux. Elle voulait disparaître. Vraiment. Utiliser son pouvoir et partir loin de tout ceci. Mais la réalité la rattrapa brusquement quand elle fut à nouveau renversée. Les rôles étaient à présent inversés et cette fois, Abel avait pleinement l’aisance pour perturber Naïa. De nouveau, son visage était proche d’elle.

“Il serait bien tentant de profiter de la situation et…
-Et ?”

Candide. Elle réalisa aussitôt le sens de ses questions et répétait en tête: **Oh non. Non. Non non.**

“Je pense qu’il y a eu une mésentente… Vous semblez charmant en tout point. Mais je me dois de refuser une telle… Proposition. Je tiens à…”

Se préserver ? Oui. Elle n’avait pas envie de s’offrir au premier homme venu. Bien qu’elle trouvait le Sylphide parfaitement à son goût. Du moins… En apparence. En dehors de ça, la barde n’en était pas aussi sûre. Elle soupira.

Était-ce une façon polie de refuser l’homme ? Elle espérait bien que oui et que ce dernier ne serait pas fâché. Aussi, il se releva et lui tendit la main. Par tous les dieux possibles sur cette terre, Naïa était soulagée que ça n’aille plus loin.  

“Il vous faudra me rendre un service.”

Naïa fronça les sourcils tout en attrapant la main de l’homme pour se relever. Elle n’aimait pas cela mais elle voulait protéger les siens…

“Un service ? Voilà qui sonne comme dangereux à mes oreilles… Croyez-moi Messire Thorn qu’il me serait plus agréable que de refuser. Plus agréable de me voir dépossédée de mes titres de noblesse et de pouvoir mener une vie simple. Mais ma famille s'est donné tellement de mal que je ne peux salir leurs réputations. Et… Je ne peux entacher celle de Jacob. J’ose seulement espérer ne pas regretter cet accord.”

Aussitôt, elle frotta contre sa robe pour enlever les morceaux de foin. Seulement, ses longs cheveux en avaient attrapé également et la jeune Sindarine ne pouvait voir si elle parvenait à tout enlever. Elle redevenait rouge et regardait Abel:

“Pourriez-vous… Pourriez-vous m’aider à enlever le foin de mes cheveux ?”

Elle lui tourna ainsi le dos, détachant ses cheveux et les secouant un peu avant de les laisser au soin du conseiller. Elle bégayait de nouveau:

“J’imagine que… Vu les circonstances, il n’y a plus de Dame Thyssen. Entre nous, vous pouvez m’appeler Naïa.”


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeDim 7 Fév - 12:02

Visite de Courtoisie





Le 9 du mois Mésoa 1306


C'est donc en compagnie de la future Comtesse de Ditham qu'Abel avait traversé la cour et le moins que l'on puisse dire c'est que la confidence qu'elle lui fit, eut pour effet de le surprendre un peu.


" Effectivement il n'est pas commun d'être ainsi mal à l'aise dès que l'attention de tous est porté sur vous alors que sous votre autre activité cela ne vous dérange en rien. Quand sera-t-il lorsque vous serez à la cour, je me le demande ? Ici vous connaissez vos gens, mais là-bas tous vous observeront, vous détailleront et vous jugerons. Etes vous prêtes à affronter les vipères et les serpents de la cour du Roi ? Cependant je vous rassure, la cour recèle bien des avantages et des merveilles, je suis certains que séjourner quelques temps à Eridiana vous plairait. Et si jamais quelques importuns venaient vous ennuyer il vous suffira de leur signifier que vous êtes une amie du Conseiller du Roi. Généralement cela en calme plus d'uns." 

Une gamine était alors arrivée à leur hauteur en criant le nom de Naïa et cette dernière l'avait pris dans ses bras quelques instants avant de lui présenter Abel sous la question de la petite. La petite blonde avait salué Abel d'une révérence et ce dernier lui avait rendu son salut courtoisement. Puis tous deux avaient repris leur marche. La Sindarin lui signifiait qu'elle était au courant pour l'orphelinat et le complimentait à ce propos, lui proposant également son aide.

" Ce n'est pas à proprement dit mon orphelinat, bien que la demeure m'appartienne.  Disons que le projet est de mon cru et que le Roi l'a approuvé et financé en parti. Pour le reste des fonds, j'ai demandé une contribution aux nobles et j'envisage de créer des activités lors d' événements au sein de l'établissement afin de faire entrer de l'argent dans les caisses. Nous pourrons ainsi donné à ces enfants une chance de s'en sortir" 

Abel se doutait que quelque part derrière une fenêtre ou dans l' entre- baillement d'une porte, Clyde devait les surveiller et pester tant et plus de ne pouvoir être au près de sa précieuse Naïa. Peut-être même était-il allé faire un rapport au Comte. L'idée de savoir que ce bouffon se rongeait les sangs sans pouvoir intervenir était jubilatoire pour le Sylphide.

Une fois dans l'écurie la demoiselle avait pris soin de renvoyer le palefrenier et ses aides afin de rester seul avec Abel. Chose peut recommandable en soi de rester seul avec un homme si on a pas une petite idée derrière la tête.
Elle lui avait demandé s'il connaissait son père et si c'était lui qui était venu le trouver.


"Je ne connais pas votre père biologique. Je sais juste son nom et où il vit. Si un jour vous éprouvez le besoin de le rencontrer, je vous transmettrai ces informations. Pour l'heure il me semble évident que le voir n'est pas une priorité pour vous et je le conçois.. Après tout cet homme n'est rien pour vous, alors que Jacob vous a tout donné. Son affection, son amour et l'éducation nécessaire à une Comtesse en devenir."  

Peu après, l'incident s'était produit et la gêne de la demoiselle était-elle qu'elle était devenue couleur pivoine. A croire que cette charmante créature était novice en ce domaine. Pourtant sous ses airs juvéniles, elle devait être en âge d'être courtisée et épousée. C'était plutôt amusant pour le Sylphide de la voir ainsi bredouillant, prétextant ne rien chercher et s'excusant une fois de plus.
Abel avait le don de la déstabilisée et le fait d'être étendu en sa compagnie dans le foin, encore plus. Sans doute dû à ce trop brusque rapprochement plutôt brutal.  Elle s'empêtrait une fois de plus dans les mots et il riait de sa maladresse. Pourtant il croyait bon de la rassurer devant l'affolement qui était le sien.


" Détendez-vous, Dame Thyssen. Il n'y a pas lieu de paniquer. Tout cela n'est qu'un malheureux accident. Ne craigniez pas votre vertu, je n'ai nullement l'intention d'abuser de la situation ou de vous. Cela n'est pas dans mes habitudes, à moins d'y avoir été encouragé, ce qui n'est pas le cas. Et puis que dirait le Comte s'il venait à apprendre que vous vous étiez donné à un homme que vous connaissez à peine ? Je n'ose imaginer le scandale que cela produirait. Votre réputation serait entachée et je serais dans la nécessité de réparer cet affront en vous épousant. Et le mariage n'est pas une chose que j'envisage, mais pas du tout."  

Il était debout lui tendant la main et elle avouait préférer refuser son offre plutôt que de l'accepter mais que pour sa famille, elle n'irait pas à l'encontre de sa demande.

" Je suis ravi que nous ayons trouvé un terrain d'entente. Vous ne le regretterez pas."

Il l'aidait à se relever, lâchait sa main et époussetait ses vêtements afin d'en oter les brins de foin qui s'y étaient accrochés. Puis il passait une main énergique dans ses cheveux pour faire de même.
Il s'apprêtait à lui faire part de son choix pour les chevaux lorsqu'elle lui demandait un service. La future Comtesse une fois encore était plus rouge d'une tomate suite à sa demande.  


"  Oter le foin de …. Oui, bien entendu."

Abel la regardait détacher ses cheveux et entreprenait donc d'enlever les morceaux de paille. Soudain, elle bégayait et lui avouait que vu les circonstances, il pouvait l'appeler Naïa. Voilà qui était un changement bien soudain. Il avait suffit d'une simple chute pour que la demoiselle veuille en venir à rompre le protocole.

" Si cela vous sied et bien pourquoi pas. En ce cas, appelez-moi Abel." 

Il frôlait involontairement la joue de ses doigts en ôtant du foin. Il lui fallu un certain temps pour y parvenir, car vous vous doutez bien que vu la longueur de la chevelure de la Sindarin, il n'était pas aisé de tous les enlever. A moins qu'il n'en laissait un ou deux volontairement, bien en vus. Allez donc savoir. Il posait une main sur l'épaule de Naïa et lui soufflait à son l'oreille.

" Voilà je pense que c'est bon. Nous pouvons poursuivre notre visite."

Il retirait sa main et s'avançait dans l'allée de l'écurie.

" J'ai repéré deux ou trois chevaux qu'il me plairait de monter. Nous serait-il possible de chevaucher de concert pour une petite heure ? A moins que vous ne montiez pas à cheval."

Codage par Libella sur Graphiorum


Visite de courtoisie Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Barde itinérante ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Naïa Thyssen
:: Barde itinérante ::
Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeLun 8 Fév - 14:20

Visite de courtoisie Ln2t


Naïa l’écoutait parler et elle cherchait des réponses à tout ceci. Pas qu’elle avait particulièrement besoin d’Abel pour y penser, mais il était vrai qu’un jour, elle se devrait de rencontrer le Roi et les autres membres de la Cour. Mais cela revenait-il à renoncer à la vie de barde ? Elle n’en avait pas spécialement envie. Cette seconde identité était un moyen pour elle de s’évader et de pouvoir… Être elle-même ? Loin de toutes ces conventions qui l’étouffaient. Mais il lui demandait si elle serait prête à assumer tout ceci ? “Si quelques importuns venaient vous ennuyer, il vous suffira de leur signifier que vous êtes une amie du Conseiller du Roi”.

La jeune Sindarine tourna sa tête en direction du Conseiller et lui adressa un sourire :

“Eh bien. Avec un ami comme vous auprès de moi, je ne peux que me sentir en sécurité ? Vous savez, ce ne sont pas vraiment les regards qui me gênent. J’ai su faire de ma nature une fierté. Non… Ce qui m’inquiète vraiment, c’est de décevoir les gens qui comptent sur moi.”

La petite, à présent dans les bras de Naïa, provoquait un apaisement chez cette dernière. Elle avait toujours eu un excellent contact avec les enfants et parfois regretter de ne pas avoir les moyens de les aider plus que ça. Certes, elle pourrait faire des dons, mais c’était avant tout la richesse de Claudel Thyssen. Même si son oncle ne serait pas contre de lui donner, elle était bien trop gênée par tout ceci. Elle craignait les remarques comme : “Peut-être que tu devrais te marier et me faire un héritier. Tu vas voir, quand tu auras un enfant, tu pourras t’en occuper et veiller à ce qu’il ne manque de rien.”
Avoir des enfants… Malgré l’instinct maternel que Naïa pouvait développer, elle ne se sentait pas prête. Comment accueillir un être dans ce monde dangereux ? La Sindarine n’avait même pas été capable de se protéger elle-même…

Abel expliquait qu’il n’avait pas véritablement un orphelinat. Naïa fronça les sourcils, elle ne comprenait pas. “Qu’est-ce donc si ce n’est pas un orphelinat ?” Demandait-elle. Elle regarda ensuite devant elle, tenant à nouveau le bras de son compagnon.

“C’est une excellente idée que vous avez. Si je puis me rendre utile, n’hésitez pas. Peut-être pourrais-je me rendre en votre compagnie quand je me rendrais à la capitale ?”

Naïa ne réfléchissait pas aux sombres pensées que pouvait avoir son entourage à l’idée de se retrouver seule avec un homme. Elle ne pensait pas à tout ceci et n’avait aucune idée derrière la tête. Son seul souci était le fait que son secret soit dévoilé au grand jour par une machination d’Abel. La méfiance était toujours présente, surtout avec tout ceci en tête. Elle se devait d’être prudente et à l'abri des oreilles indiscrètes et non pour avoir une quelconque aventure qui pouvait encore plus compromettre l’honneur de sa famille.

Une autre pensée lui venait : Clyde. Elle espérait, en vain, que son ami n’était pas accouru rejoindre Claudel pour lui expliquer le fiasco qu’elle avait dû vivre… Elle connaissait le rouquin et si elle avait pu le rassurer par la pensée, elle l’aurait fait. Autrement, elle ne pourrait que lui parler plus tard. Le rassurer aussi. Surtout le rassurer, car le pauvre homme devait amèrement regretter son acte irréfléchi.

“Jacob était un père pour moi. Hélas, il est parti bien trop tôt avant que je puisse en apprendre plus sur le Comte qu’il pouvait être. On me dit que c’était un homme juste, j’aime à le croire, je vous avoue. Mais comprenez-vous ce que je dis ? J’ai cru comprendre que les Sylphides n’avaient pas véritablement de famille… Enfin ! Je ne veux pas vous être méprisante, je ne sais rien de vous ! Est-ce que vous avez quelqu’un à protéger comme Jacob cherchait à le faire avec moi ? L’avez-vous connu d’ailleurs ? C’est possible si vous connaissiez Eiron.”

Dans la grange, Abel lui fit part que ce n’était pas son géniteur qui la recherchait. Une légère déception se pointait dans le cœur de la barde. Elle était tout de même curieuse de connaître cet homme dont elle ne partageait que le sang. La présence d’un père avait tendance à lui manquer. Jacob était parti alors qu’elle était encore bien trop jeune… Et si elle le rencontrait, que se passerait-il ? Accepterait-il de la reconnaître ? Pourrait-il lui expliquer pourquoi il avait agi ainsi ? Est-ce que Naïa avait une autre famille, quelque part ? Et n’était-ce pas dangereux de s’en approcher ? Tant de questions qui naissaient dans son esprit et aucune réponse ne lui venait… D’ailleurs, elles n’auraient jamais de suite à l’altercation qui avait fini dans le foin.

Abel s’amusait de sa maladresse et en riait. Si bien que la Sindarine en fît de même. Un rire discret mais audible aux oreilles du Sylphide. Elle le regardait ensuite avec un sourire en coin alors qu’à son tour, il la rassurait sur ses intentions. Il ne voulait pas de mariage et Naïa trouvait cela bien triste. Une vie de solitude… C’était quelque chose qui ne la faisait pas rêver.

“J’ose espérer que vous finirez par trouver celle qu’il vous faut. L’éternité ne doit pas rimer avec esseulé."

Elle attrapa sa main pour se redresser et la proximité était encore au rendez-vous. On pouvait presque oublier le pourquoi, la Sindarine avait pris la décision de s’éloigner de tous… Mais la réalité se rappelait bien vite et Abel semblait satisfait de son “affaire avec Naïa” lorsqu’il s’exclama : “Vous ne le regretterez pas”. Elle n’était pas aussi sûre que lui. Subir un “chantage” n’était pas vraiment ce qu’elle préférait et intérieurement, elle priait pour que le service qu’il finirait par demander n’aille pas à l’encontre de ses valeurs.

“J’ose espérer Messire Thorn. Je suis tout de même curieuse de comment je pourrais vous être utile.”

Abel ne semblait pas s’attendre à ce qu’elle lui demande de l’aide. Mais il fallait être honnête, toute seule et avec une si grande quantité de cheveux, c’était impossible de tout retirer. Alors, elle sentait les doigts du Conseiller dans sa chevelure alors qu’il acceptait de l’appeler par son prénom et l’autorisait à en faire de même pour lui. Elle prenait subitement conscience que cela allait sûrement à l’encontre des normes sociales et elle balbutia :

“Je dois être une piètre hôtesse à vos yeux. Mais maintenant que nous sommes dans la confidence, j’ai surtout vécu loin de toute convention sociale concernant la noblesse. Peut-être que j’aurais besoin de quelques leçons avant de me présenter à la Cour du Roi.”

Elle n’était plus à une révélation près… Elle gardait tout de même secret le sujet d’Aleksiel. Tout était déjà compromettant pour elle et avouer une telle information pourrait lui être fatal. Tout était déjà compromettant pour elle et avouer une telle information pourrait lui être fatal. Par moments, l’homme lui caressait la joue tout en retirant le foin. Était-ce une manœuvre pour encore plus la perturber ? C’était fort possible et, bien évidemment, une réussite. Si bien que ses oreilles étaient toujours rouges de gênes. Ensuite, une main se posa sur son épaule et Naïa posa la sienne sur celle-ci en tournant légèrement le visage alors que l’homme lui chatouillait les oreilles en disant que tout était à présent impeccable.

Elle retira sa main et acquiesça à sa demande de se promener. Elle hocha gentiment de la tête :

“Bien évidemment que cela est possible. Cephée, ma monture est par-là. Je dois juste vous demander un instant pour la préparer.”

Elle attrapa ses cheveux pour former une tresse quand elle tomba sur un brin de foin. Elle se tourna vers le Conseiller et lui sortit d’un air amusé :

“Dites-moi Abel, si vous ne souhaitez pas vous marier de sitôt, il faudrait être plus prudent quand je vous demande d’effacer toute preuves compromettantes.”

Peut-être n'en avait-elle pas vu d’autres, mais elle voulait croire que c’était un oubli anodin. Elle se diriger ensuite vers sa jument qui hennissait de plaisir à l’idée de sortir et Naïa lui caressa la tête. Vhenan'ra, elle, s’étira avant de se diriger vers Abel pour lui sentir la main et partir en direction de sa maîtresse pour se coller à elle.

Une fois prête, elle se dirigea vers Abel pour voir quelle monture il comptait prendre. Tenant sa jument par une laisse, elle lui adressa un sourire :

“Êtes-vous prêt ?”


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeMar 9 Fév - 7:39

Visite de courtoisie





Le 9 du mois Mésoa 1306


Nos deux tourtereaux … non plutôt complices à présent poursuivaient leur échange. Abel posait sur elle un étrange regard alors qu'elle lui posait la question de savoir si elle serait en sécurité à avoir un ami comme lui.


" Disons que cela peut vous éviter certaines déconvenues, vous apportez quelques opportunités et vous ouvrir des portes. Pour ce qui est de votre activité annexe, avec votre rang à venir, j'ai bien peur que vous ayez moins le temps de vous produire en tant que barde. Etre un visage connu de la cour n'est pas toujours simple. Vous l'apprendrez vite.  Pour ce qui est de ne pas décevoir ceux qui vous tiennent à cœur, dites vous bien qu'on fait tous des erreurs et que forcément à un moment nous venons à décevoir quelqu'un." 

Contrairement à Naïa, Abel n'accordait que peu d'importance à ce genre de chose. Décevoir ou être déçu n'était pas une chose à laquelle il attachait de l'importance.  Soudainement il fronçait le sourcil lorsque la Sindarin lui demandait ce qu'était l'édifice  si ce n'était pas un orphelinat.

" Je crains très chère que vous n'ayez mal interprété mes paroles. C'est effectivement un orphelinat , mais ce n'est pas le mien à proprement parlé. Nous sommes plusieurs à avoir aidé ce projet à voir le jour et je serai ravi de vous faire découvrir les lieux lorsque vous viendrez à Hespéria." 

Naïa évoquait une fois encore Jacob et le père qu'il avait été, avant de lui demander s'il comprenait ce qu'elle entendait en parlant de famille.

" Si je comprends, mais bien sûr ! Ce n'est pas parce que nous sommes nés d'essence divine que nous ne comprenons pas le sens du mot famille. J'ai vécu tellement longtemps parmi vous autres que j'ai eu le temps d'appréhender ce mot.  Mais laissons cela de côté.
Et non, je n'ai personne sur qui veiller et c'est beaucoup mieux ainsi. Avec ma position cela pourrait cela pourrait devenir un moyen de pression et mettre la dite personne en danger."
 

Alors que le quiproquo tournait aux rires, Abel ajoutait sérieusement.

" Si jamais un jour vous voulez en savoir plus sur votre père, venez me trouver et je vous ferai part de ce que je sais à son propos. Concernant Jacob, je l'ai côtoyé mais il était très jeune, aussi n'ai-je pas vraiment tissé de liens avec lui."  

Il souriait au mot esseulé.

" Moi esseulé ?! Que vous êtes drôle. Me prenez-vous donc pour un moine ? Ce n'est pas parce que j'ai fais le choix de ne pas me marier que je suis ou ai vécu seul. Si je vous disais le nombre de conquêtes qui passent ou sont passées entre mes bras vous en rougiriez de honte.  Et si c'est du véritable amour dont vous parlez, il y a eu quelqu'un, mais tout à une fin un jour ou l'autre. Aussi rassurez-vous, je vis très bien ma condition de célibataire le plus prisé de la capitale."  

Le Sylphide lui adressait un clin d'oeil. Elle se redressait espérant ne pas regretter leur accord et s'interrogeait sur le servie qu'il lui demanderait. Abel restait silencieux un instant.

" Inutile de vous mettre martèle en tête pour ça, chaque chose en son temps."  

Tout en la débarrassant de la paille dans ses cheveux, elle lui confiait être une piètre hôtesse et qu'assurément des leçons s'imposaient avant de rejoindre la cour. Etait-ce une invitation ? Une demande d'aide de sa part ? Envisageait-elle par ce subterfuge de le revoir ? Quel étrange revirement de situation et changement de comportement tout à coup. Il semblait que la demoiselle timide se libérait de certaines entraves et osait un peu plus.

" Dois-je comprendre que vous sollicitez mon aide en ce sens ?  A moins que vous n'ayez en tête tout autre chose."

Son souffle chaud glissait dans le cou de la Sindarin avant qu'il ne l'abandonne alors qu'elle lui annonçait qu'une ballade était possible. Il ouvrait alors un box et en sortait un cheval pommelé, lui flattant l'encolure. Il attrapait une selle, la jetait sur le dos de l'animal et l' harnachait. Une fois que tout fut en place, il se hissait sur la monture avec aisance.

"  Avant que nous nous mettions en route, j'ai omis de vous signifier que mon compagnon à quatre pattes est dans les parages. J'ai préféré qu'il demeure à distance afin de ne pas effrayer vos gens et vos chevaux. Cependant il n'est jamais très loin. Aussi ne vous étonnez pas si lors de notre escapade, il vient à se manifester. C'est un gros matou." 

Le conseiller n'avait pas relevé à l'oubli de paille et moisn encore sur le fait de se marier. Pourtant il ajoutait tout aussi taquin qu'elle l'avait été

" Une dernière chose...." 

Un étrange sourire en coin et un regard équivoque.

" Peut-être aimeriez-vous être mariée à un homme comme moi ? Aimeriez ce que je vous ferai dans l'intimité de la chambre nuptiale et plus encore aimeriez sentir mes doigts parcourir chaque parcelles de votre corps." 

Il la scrutait longuement et volontairement insistant. Puis il faisait pivoter sa monture et lançait.

" Je suis prêt, allons-y!" 


Codage par Libella sur Graphiorum


Visite de courtoisie Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Barde itinérante ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Naïa Thyssen
:: Barde itinérante ::
Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeVen 12 Fév - 17:45

Visite de courtoisie Ln2t


Il était prêt à lui donner des informations sur son père. C’était… Vraiment tentant. Toutefois, la jeune Sindarine mettait quand même une réserve à ce que le Conseiller pourrait lui demander en retour. Et ce que cela pourrait apporter à sa famille. Elle adressa un fin sourire en guise de réponse. Ce qui la décevait, c’était qu’il ne puisse pas lui parler plus que ça de Jacob. Elle n’avait que les “on-dit” de sa famille et elle aurait souhaité avoir un regard extérieur… Ce ne serait pas pour cette fois et elle s’y était résolue.

Enfin, le sujet changea et la Sindarine eut un petit sourire amusé. Non, Naïa ne le prenait pas pour un moine. Le simple fait de jouer avec elle était clairement un signe qu’il était conscient d’être attirant. S’il avait fait ça avec la Sindarine, il avait sûrement dû en jouer avec pleins d’autres. Le voilà d’ailleurs qui confirmait l’hypothèse et la jeune femme était presque soulagée de lui avoir tenu, plus ou moins, tête dans le foin. Il s’expliquait ensuite sur le véritable amour en expliquant qu’il l’avait déjà vécu et que c’était à présent terminé. La barde fit une légère grimace de dépit pour lui et ajouta :

“Je suis contente que cette situation vous convienne bien que cela doit être malheureux pour toutes ces jeunes femmes qui attendent une once d’attention de votre part.”

Elle restait muette quant à son ancien amour. Naïa voulait être source de conseil, mais comment ça pouvait être possible quand sa propre histoire était un échec ? Quand on n'avait pas vraiment rencontré le grand amour ? Non, la solution était de rester muette, mais son instinct lui dictait que les choses allaient peut-être changer pour le Conseiller. Mais le voilà qui lui faisait un clin d'œil et Naïa rougissait. En peu de temps, une complicité semblait se former entre les deux protagonistes de cette histoire. Était-ce factice ? La Sindarine ne savait pas vraiment, mais elle espérait qu’elle pourrait vraiment solliciter l’aide d’Abel. Un jour prochain ou lointain. Peut-être était-ce pour ça qu’elle demandait indirectement son aide…

Comme elle aurait dû le prévoir, le Sylphide ne loupa pas ce moment pour venir lui souffler dans le cou… “A moins que vous n’ayez pas en tête tout autre chose.” Naïa se retourna pour lui adresser un sourire des plus confiants:

“N’est-ce pas vous qui me proposez votre amitié ? Alors, en tant qu’amie, je vous demande de me venir en aide. Je vais certainement devoir demander, prochainement, une entrevue avec le Roi. Je suis une Sindarine et je me dois d’avoir le soutien de sa Majesté. Qu’il approuve mon rôle de future Comtesse. Et avant cela, il me faudrait peut-être apprendre quelques règles de bienséance. Et qui de mieux placé que son Conseiller pour mettre toutes les chances de mon côté ?”

Abel commença aussi à expliquer que son animal de compagnie était probablement dans les parages et Naïa se demandait bien quelle étrange bête il pouvait avoir et qui pourrait effrayer les villages alentour ? “C’est un gros matou” qu’il fit et Naïa comprit. Elle hocha la tête, toujours avec un sourire des plus charmants alors qu’elle commençait à monter sur sa jument.

“Tant qu’il ne s’en prend pas à ma monture où à Vhenan’ra, je n’y vois aucun souci.”

Elle s’apprêtait à s’élancer quand soudain, Naïa sentit une fois de plus le regard d’Abel se poser sur elle. Il commença à faire part de ce qu’il pourrait lui faire et le malaise était presque palpable. Il était drôlement sûr de lui. Était-ce une demande en mariage plus ou moins cachée ? Si c’était le cas, c’était un peu étrange.

"Quelle audace, Abel. Il vous vient de drôles d’idée.”  

En plus, l’homme manquait d’un peu de barbe… Et, qui sait, peut-être de vert sur le visage ? Elle n'ajoute rien de plus et s’élança au galop.


***

Après avoir galopé tous deux pendant une petite demi-heure, Naïa décida qu’il était temps de faire une pause. Les chevaux avaient bien couru et elle avait envie de faire une pause. Sans rien dire, elle descendit de son cheval, l’attacha à un arbre et se posa dans l’herbe.

Sur une colline, ils avaient la vue sur Ditham alors que la nuit tombait tout doucement. Naïa ne disait rien, elle restait silencieuse face à cette vue qu’elle trouvait belle. C’était chez elle, l’endroit qu’elle chérissait et qu’elle voulait protéger au point de sacrifier son envie de liberté. Combien d’enfants vivaient sur ces terres aujourd’hui ? Et combien pourrait-il y en avoir demain ? Pour rien au monde elle ne souhaitait perdre cette quiétude.

Ces pensées vagabondaient vers un souvenir des plus difficiles. Cette fameuse soirée où la Convergence avait eu lieu… Elle se souvenait de cette ville grise où régnait la fumée… Cette pollution atmosphérique qui avait coupé net la respiration de la Sindarine. Elle se souvenait aussi de cette Yorka… Othello… Allait-elle la revoir un jour pour comprendre le sens de tout ceci ? Était-ce un mauvais rêve où bien est-ce que l’avenir de ce monde était réellement menacé ? Si la dernière hypothèse était vraie, que pouvaient-elles faire pour y remédier ? Elle fouilla dans une de ses poches et en sortit le fruit défendu qu’elle avait trouvé à son réveil. Cette fraise… Le temps ne semblait avoir aucune emprise sur ce fruit et cela en devenait fort suspect.

Elle se souvenait que Clyde avait voulu la goûter mais Naïa avait refusé. Elle ne voulait pas mettre en danger la vie de ses proches. De personne d’ailleurs.

Se rendant compte qu’elle était encore en présence du Conseiller, elle rangea la fraise à nouveau dans sa poche de robe et lui adressa un fin sourire:

“Alors ? Cette monture ? Vous convient-elle ?”

Elle s’étira et lui adressa un sourire amusé:

“Dites-moi Abel, vous semblez vous amuser à me faire imaginer bien des choses. Est-ce parce que vous même vous le désirez ou bien est-ce un moyen de tester la fidélité de mes propos ?”


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeSam 13 Fév - 19:00

Visite de courtoisie




Le 9 du mois Mésoa 1306


Abel pouvait se montrer généreux à ces heures et présentement s'il avait proposé à Naïa de lui fournir les informations dont il disposait, c'était sans contre partie, du moins pour le moment. Car un jour ou l'autre il lui demanderait un service. Mais qu'était-ce que le temps pour un Sindarin ou un Sylphide ? Leur vie était si longue que le service en question pouvait être requis dans des décennies voir même des siècles. il se pouvait fort bien que cela ne soit jamais demandé, car avec le Conseiller il fallait s'attendre à tout, mais ça, la demoiselle ne le savait pas encore. Elle ne voyait  l'image qu'il voulait bien lui laisser voir. Celle d'un homme avenant, entreprenant, et ne doutant pas  de ces capacités à charmer la genre féminine. D'ailleurs il en jouait allégrement, peut-être même un peu trop parfois, comme en ce moment.
Après tout n'est-ce pas à la demande de la future comtesse que la distanciation sociale avait volé en éclat ?
Elle venait à lui faire par de sa satisfaction quant à la situation actuelle d'Abel et allez donc savoir pourquoi il sentait dans ces propose comme un je ne sais quoi de...déception. C'est à croire qu'elle l'aurait souhaité accompagné et en ménage depuis des années. Très peu pour lui.
Il eut un petit rire à l'évocation des jeunes femmes qui devaient attendre que Abel leur accorde son attention.


" Je suis ce qu'on appelle un bon parti. Riche, plutôt beau garçon, une bonne situation, proche du pouvoir et de Sa Majesté, c'est une position que beaucoup m'envie, il ne faut pas le nier. Aussi rien d'étonnant à ce que la plupart des mères de famille ayant des filles en âge de se marier tentent par tous les moyens possibles d'attirer mon attention . Si vous saviez le nombre de dîners ou de réceptions auquel je dois assister chaque semaine, sans compter celle que je dois de décliner faute de temps, vous n'en reviendriez pas.  J'ai la réputation d'être un  homme à femmes et pourtant personne ne m'a jamais vu fréquenter ou même courtiser une gente demoiselle. C'est ironique en un sens."

Un haussement d'épaule comme si cela n'avait pas d'importance pour lui les quand dira-t-on.
Une fois encore, la demoiselle rougissait à son clin d’œil et Abel s'en amusait presque.


" Un petit compliment ou un clin d’œil et vous voilà plus rouge qu'une tomate. Non que cela ne vous sied pas au teint, mais il faudra apprendre à le contrôler. Cela viendra sans doute avec le temps et à force de compliments. Parce que vous vous doutez bien qu'une fois introduite dans le monde, votre beauté va faire des ravages et les compliments et autres attentions vont pleuvoir de toutes parts."

Elle s'inquiétait ensuite sur comment paraître au mieux devant sa Majesté et c'est pourquoi elle sollicitait son aide.

" Puisque vous me le demander, je vous introduirai auprès de sa Majesté, et cela même avant que vous ne soyez officiellement Comtesse de Ditham. Sachez que Thimothée est un homme bon et charmant. Tant que vous respecter le protocole et son rang, cette rencontre se passera bien. C'est un Roi, mais il n'en reste pas moins accessible pour ses sujets, sachez-le." 

L'évocation d'un gros matou troublait Naïa si bien qu'elle lui en faisait part sur le champ.

" Il ne s'en prendra à personne à moins qu'on ne vienne  le menacer ou me menacer. Je gage que vous aurez tout le loisir de le rencontrer durant mon petit séjour parmi vous." 

Il était évident que le Sylphide était très attaché à son compagnon à quatre pattes, cela était perceptible dans sa voix.

" Il est regrettable que ma monture soit restée à Hespéria car je suis certain que vous auriez apprécié la beauté de cet étalon. Jusqu'à présent je n'ai pas trouvé une monture susceptible de l'égaler."

Alors qu'il venait de lui souffler certaines idées de son cru, voici qu'elle s'en offusquait presque. Oui presque, car il était évident qu'elle entrait volontairement dans son jeu. La souris semblait vouloir jouer avec le chat. Pour toute réponse à ses petites remarques, il riait avant d'ajouter.

" N'allez pas vous faire de fausses idées, c'était ma façon à moi de vous signifiez que cela ne serait finalement pas si désagréable d'être ma promise en cas de preuves compromettantes et accablantes. Et peut-être ai-je oublié ce brin de paille volontairement … ou pas." 

Elle lançait alors sa monture au galop et Abel faisait de même. Il n'allait pas se laisser distancer de la sorte et puis il fallait voir ce que cette monture avait dans le ventre.

Combien temps ils avaient galopé, Abel n'en savait rien s'étant laissé entraîner dans cette cavalcade endiablée. Il était presque déçu de devoir s'arrêter si vite. Il fallait croire que son hôtesse avait jugé nécessaire de faire une petite halte. Abel sautait de selle et attachait sa monture près de celle de Naïa avant de la rejoindre un peu plus loin.  Elle était assise dans l'herbe, lui profitait du paysage, scrutant l'horizon.


" Le jour décline et les soleils nous offrent un bien beau spectacle crépusculaire. J'avais oublié combien cette contrée pouvait être belle à certaines heures et paisible aussi. Vivre à la capitale n'en fait parfois oublier les choses les plus simples. Il est plaisant de profiter d'un pareil panorama. Mais je ne vous apprends rien, n'est-ce pas ? Vous connaissez ces terres comme personne." 

Il allait s'asseoir lorsque les chevaux sentir une présence et se mirent à hennir. Abel regardait dans leur direction. Avait-il senti un prédateur ? A moins que.... Un peu plus loin dans les hautes herbes quelque chose était tapi, attendant l'occasion propice . Puis soudainement un animal s'élançait et fondait sur le conseiller. En quelques secondes Abel se retrouvait à terre, roulant dans l'herbe avec un énorme félin. Une sorte de duel s'engageait entre eux avant qu'Abel ne rende les armes.

" C'est bon, je me rends."  

Le fauve se redressait et portait son attention sur la Sindarin tandis que Abel se positionnait à genoux près de l'animal. Il gratifiait l'animal d'une franche accolade sur le flanc avant de le caresser longuement. Il fixait alors Naïa.

"Voici mon compagnon, Reckless et ça façon toute particulière d'entrée en scène."

Le puma donnait un léger coup de tête à Abel en signe d'affection avant de se mettre à ronronner.

" Que d'interrogations très chère. Que pourrais-je vous répondre ?" 

Il portait un doigt à sa bouche faisant mine de réfléchir.

" Disons, un peu des deux."

Codage par Libella sur Graphiorum


Visite de courtoisie Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Barde itinérante ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Naïa Thyssen
:: Barde itinérante ::
Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeSam 13 Fév - 21:33

Visite de courtoisie Ln2t


Abel était à côté d’elle, scrutant également l’horizon. Lui-même reconnaissait la beauté que pouvait offrir les terres de Ditham et Naïa était contente de l’entendre. Oui, il ne lui apprenait rien. Elle ramena ses jambes contre son torse et continuait d’observer l’horizon avec un fin sourire :

“Jacob m’emmenait parfois ici pour pouvoir avoir une discussion entre père et fille. Quand on m’a envoyé faire mes études à Canopée, cet endroit m’a véritablement manqué. Vous pouvez être flatté, Abel. Vous êtes la première personne à qui je montre tout ça.”

Au même moment, un fauve commença à apparaître et sauta sur Abel. D’ordinaire, la Sindarine aurait pu sursauté et venir en aide au Sylphide… Sauf que cette fois, son esprit était bien vif et avait compris qu’il s’agissait du fameux “gros matou” d’Abel. Elle les regardait, un sourire en coin et caressa la tête de son amie à poil. Il lui arrivait aussi, parfois, de jouer avec Vhenan’ra… Du moins, à l’abri des regards. Mais aujourd’hui, le chien-loup était parfaitement calme. Était-ce bon signe ? Signe qu’elle avait pleinement confiance en l’invité ?

Une fois la petite bagarre terminée, Abel présenta le puma répondant au nom de Reckless. Le gros chat demandait un signe d’affection et Naïa souffla :

“Je n’ai que Vhenan’ra depuis un petit moment maintenant. Est-ce un chien ou un loup, je ne sais guère. Je l’ai trouvé dans la nature alors qu’elle n’était qu’un bébé. Elle m’a apporté un vrai soutien à ce moment-là...”

Naïa écarquilla doucement des yeux, consciente qu’elle aurait pu en dire plus. Les conditions de sa rencontre avec Vhenan n'étaient pas des plus joyeuses. Elle avait, à ce moment-là, échappé de justesse à Aleksiel… Elle se souvenait de son état désastreux, de son étrange rencontre avec Raël… Elle se souvenait de cet étrange cauchemar qu’elle avait fait juste avant de trouver Vhenan’ra. Elle se souvenait de ce sentiment de crainte qui ne l’avait jamais vraiment quittée…

Non, c’était mieux de ne pas se remémorer tout ceci. Abel en savait déjà beaucoup trop sur sa personne. Si le Sylphide voulait en savoir plus, elle se devrait d’inventer quelques infos… En attendant, elle errait de nouveau dans ses sombres souvenirs et elle vint à frissonner d’effroi. Heureusement pour elle, il la fit sortir de ses songes pour simplement répondre à sa question en ajoutant : “Un peu des deux.”

Donc… Il s’amusait à la tester ? Cela épuisait mentalement Naïa qui soupira face à cette réponse et réfléchissait à tout ce qu’Abel avait pu dire jusque-là.

“Pour en revenir à tout ce que nous disons dans les écuries… Vous pouvez être un bon parti, Abel. Il est évident que vous êtes riche et… Plutôt joli garçon comme vous aimez vous qualifier. Je dois aussi reconnaître qu’il ne me serait pas désagréable d’être votre promise. Du moins, en apparence. Je ne vous connais pas assez pour accepter une telle demande. Que ce soit de vous où de ma famille. Enfin, de vous je sais que je ne dois pas m'inquiéter. Mais tout de même. Je ne vous connais pas vraiment et c’est, je pense, essentiel pour qu’une relation soit saine. De plus, vous n’êtes pas pressé de vous marier et je peux vous dire que j’attends également de trouver l’homme en qui je pourrais confier tous mes secrets avec une confiance aveugle. Sans vouloir vous blesser, ce n’est pas votre cas. Voilà que vous savez déjà deux choses sur moi que vous exigez de moi une contrepartie un jour. Soyons amis Abel, si vous l’acceptez et laissez le temps faire les choses. Après tout, qu’est-ce que le temps pour deux êtres comme nous ?”

Elle s’étira. Voilà qu’elle venait de beaucoup parler. Délicatement, elle s’allongea dans l’herbe avant de souffler :

“Et puis… Je pense que vous avez une autre idée derrière la tête me concernant.”


***

Où est-elle ? Clyde n’en savait fichtre rien. Une chose était sûre, il était furieux de ne pas les trouver. Et s’il l’avait enlevée lui aussi ?! Non. C’était une femme pleine de ressource qui ne se laisserait pas avoir de la sorte. Aussi, il se dirigea vers les écuries et commença son inspection. Cephée n’était pas là. Si la jument de la Sindarine était absente, cela voulait donc dire qu’elle était partie en balade… Avec le Conseiller ? Sans prévenir ? Ce n’était vraiment pas prudent.

“Naïa, je sais que tu vas me survivre, mais si tu pouvais arrêter de me faire du soucis pour toi. Je vais finir par mourir d’angoisse !” Sifflait-il tout seul dans la pièce. En plus, il était inutile de prendre son propre cheval et de partir à sa recherche. La région était bien trop grande pour la trouver. Alors qu’il s'apprêtait à quitter l’endroit, quelque chose dans le foin attira son attention.

Découvrant ce qui avait piqué son attention, Clyde écarquilla des yeux et ramassa vite la chose en question. Personne ne devait le savoir. Personne autrement, il en irait de sa vie. Enfin, de sa vie, il exagérait un peu, mais ce serait peut-être risqué pour la Sindarine.

Des questions devraient être posées en temps et en heure. En attendant, il souhaitait de tout cœur qu’ils reviennent bien assez vite pour l’heure du dîner.


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeDim 14 Fév - 17:20

Visite de courtoisie





Le 9 du mois Mésoa 1306


Abel posait un regard sur Naïa lorsque cette dernière lui affirmait être le premier à qui elle montrait les beautés de Ditham.  Le premier... c'était étrange, vraiment. Pour sa part il n'avait pas d'endroit préféré, peut-être parce qu'il vivait depuis si longtemps qu'il n'avait pas pris la peine de s'attarder en un lieu à proprement dit. Il avait vécu à bien des endroits sur Isthéria, mais aucun ne semblait avoir provoqué ce que ressentait la Sindarin pour cet endroit.


" Je connais votre comté, mais je ne me souviens pas être venu ici par le passé. Je vous remercie de me l'avoir fait découvrir."

Abel finissait par s'asseoir dans l'herbe près de Naïa et Reckless venait se coucher près de lui, posant sa lourde tête sur les jambes de son maître. Ainsi donc la demoiselle avait trouvé Vhenan’ra. L'animal étant petit, elle n'avait du avoir aucun mal à l'apprivoiser.

" J'ai sauvé mon compagnon d'un marché aux bestiaux d' Argyrei. Un homme s'apprêtait à le tuer afin de s'emparer de sa pierre de Sphène. Je lui ai proposé de lui acheter mais il a refusé, prétextant que cette bête était dangereuse, qu'elle avait tué trois de ces hommes et en avait blessé deux autres avant d'être capturée. J'ai insisté et à force de négociation il a fini par me la céder. Il m'a fallu de long mois afin d'acquérir sa confiance. Quand il a compris que je ne lui ferai aucun mal, il s'est laissé approcher puis au fil du temps caresser. Depuis on ne se quitte plus."

Il la trouvait étrangement silencieuse tout à coup, comme perdue dans ses pensées. Etait-ce le cas ? Ou profitait-elle simplement du paysage ? Il ne put que remarquer le léger frisson qui s'emparait d'elle.
Il s'étendait à son tour dans l'herbe, mains derrière la tête. Les deux lunes commençaient à poindre  dans le ciel crépusculaire. Elle eut un sourire et lui répondait de façon pour le moins clair sur ce qu'elle attendait d'une relation avec un homme si bien qu'il eut un sifflement.


" Et bien voilà qui a le mérite d'être clair, très chère. Je crains que vous ne vous soyez mépris quant à mes propos. Je n'envisage nullement de vous épouser et encore moins d'entamer une relation avec vous, ce n'était là que des suppositions de ma part. Ce que vous auriez pu imaginer en cas de mariage arrangé suite à notre petit épisode dans le foin. J'aurai dû me montrer plus clair."

Il fermait les yeux quelques instants.

" Confier ses secrets avec une confiance aveugle est une erreur, car tôt ou tard, on vient à être trahis. Que cela soit par la personne qu'on aime ou par son ami le plus proche. Un conseil, enfouissez les plus sombres de vos secrets au fond de vous à jamais.

Ne cherchez pas à me connaître d'avantage, restez en à ce que vous savez de moi, c'est préférable. Trop en savoir sur moi, vous mènerait à  devenir la cible de personnes qui cherchent à m'atteindre ou à atteindre le Roi. Alors autant éviter de vous mettre en danger inutilement. Je doute que le Comte apprécierait de vous savoir en danger par ma faute, n'est-ce pas ?  Sachez que je n'attends rien de vous si ce n'est ce service que je vous demanderai un jour. De plus, sans vouloir vous offenser, vous n'êtes pas du tout mon genre de femme. Alors restons en là et comme vous dites, le temps fera le reste ou pas."


Il se redressait et caressait Reckless qui avait pris ses aises et avait posé une grosse papate sur son maître.

" Il se fait tard, nous ferions peut-être mieux de rentrer avant que vos gens ne s'inquiètent de votre absence.  A moins que vous ne souhaitiez passer une nuit à la belle étoile ? Cela ne me dérangerait pas, mais je doute que votre entourage approuve cela."

Abel émettait un léger sifflement et le Puma se dégageait permettant ainsi au Sylphide de se relever. Il lissait sa tenue et tendait une main à Naïa.

" Alors que faisons-nous?Et pour vous répondre, il se peut que j'ai des projets pour vous. Il faudra voir ça à plus ou moins long terme. " 


Codage par Libella sur Graphiorum


Visite de courtoisie Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Barde itinérante ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Naïa Thyssen
:: Barde itinérante ::
Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeVen 5 Mar - 13:52

Visite de courtoisie Ln2t

Abel lui racontait l’histoire de sa rencontre avec Reckless et Naïa l’écoutait avec attention. Mais malgré son intérêt pour cette histoire, elle continuait à penser à son propre passé et elle se retenait tant bien que mal de ne rien montrer de cette fragilité.

À son tour, il s’étendait dans l’herbe à ses côtés, regardant la nuit qui enveloppait tout doucement le Comté de Ditham. Il expliqua qu’elle se méprenait sur toute la ligne et elle en était rassurée. Elle lâcha un petit sourire, ferma les yeux et ajouta :

“Je suis contente que nous soyons du même avis. Je pense qu’il m’est préférable de vous avoir comme ami plutôt qu’amant d’une nuit.”

Lui aussi avait les yeux fermés, mais ça Naïa ne le voyait pas. Elle l’écoutait tout en faisant attention à la sensation de l’herbe sur sa peau, du vent frais du soir qui se levait sur les plaines de Ditham… Il disait que confier ses secrets était une erreur car on finissait souvent par être trahis et Naïa ne le croyait pas sur ce point là.  “Enfouissez les plus sombres secrets au fond de vous” qu’il disait. Encore une fois, elle n'était pas du même avis.

Elle savait qu’elle pouvait faire confiance à Clyde. Il était un ami loyal et fidèle et jamais il n’avait cherché à nuire à la Sindarine. Aussi, avait-elle su tout lui confier sans le moindre mal. Hormis l’incident avec Abel, il s'était toujours montré discret et parfois s'arrangeait pour cacher ses petits secrets à son oncle. La Sindarine était bien consciente que c’était une torture pour le rouquin, mais à ces yeux, cette confiance aveugle était comme un baume au coeur dans ce monde où règne souvent le complot et la folie…

Il lui conseillait même de ne pas trop chercher à en savoir d’avantage autrement elle se mettrait en danger. Cela l’amusait… Aussi, elle se redressa et se pencha légèrement au-dessus d’Abel, ses longs cheveux tombaient et pouvaient frôler le visage du Sylphide.

“Mon cher Abel, peut-être que vous pensez tout connaître de ma vie, mais il y a des dangers que j’ai déjà bien surmontés. Ce serait idiot de vous dire que je n’ai jamais peur, j’ai souvent peur. Mais je ne crains pas de me mettre en danger pour mes alliés. Encore plus pour mes amis.
Je ne vous force à rien de me raconter. Il est encore bien trop tôt pour ceci, mais si le cœur vous en dit, ma porte vous restera ouverte.”


Elle éclata doucement de rire et ajouta sous la plaisanterie:

“Peut-être qu’après ça, nous serons quittes. Vous avec mes secrets et moi avec les vôtres."

Enfin, elle s’écarta de lui et regarda un peu plus longtemps le ciel, songeuse alors qu’Abel se redressait, lui faisant part qu’il était peut-être temps de partir.  La jeune femme soupira légèrement… Ainsi, donc, ils allaient devoir endosser leurs rôles de nobles. La Sindarine n’en avait pas vraiment envie, elle se sentait bien ici, à l’abri des regards et pouvant être qui elle souhaitait.

Bien qu’Abel lui demandait indirectement d’accepter sa condition et de se comporter en parfait Comtesse, Naïa n’était véritablement pas pressée de lui obéir. Toutefois, elle ferait un effort. Ne serait-ce que pour le bal de la Rose qui arriverait bientôt.

Délicatement, la Sindarine posa sa main dans celle du Sylphide et se releva grâce à son aide.

“Une nuit à la belle étoile ? Il est vrai que l’idée est tentante. Mais elle n’est faisable que sous ma couverture de barde et non de Comtesse. Peut-être une autre fois mon cher Abel.

-il se peut que j'ai des projets pour vous. Il faudra voir ça à plus ou moins long terme.”

Naïa fronça des sourcils. Des projets sur le long terme ? Qu’est-ce que le Sylphide manigançait ?

“Si je suis dans une de vos affaires, il vous faudra m’en faire part. Et le plus tôt sera le mieux. En attendant, allons voir comment se porte mon oncle.”


Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeDim 28 Mar - 11:15

Visite de courtoisie





Le 9 du mois Mésoa 1306


A présent que la mal entendu était dissipé concernant une éventuelle attirance physique, la légère tension qui s’était installée entre eux semblait s’être dissipée, mais ce n’est pas pour autant que le Conseiller était plus détendu. Il restait égal à lui même, renvoyant toujours l’image d’un homme distant et froid. Cette froideur et cette inaccessibilité qui plaisant à tant de femmes.  


" Au moins nous savons à quoi nous en tenir l’un envers l’autre et c’est déjà un bon début." 

Il était évident que ces deux là étaient à mille lieux l’un de l’autre, aussi bien dans leur comportement que dans leur façon d’appréhender la vie. Ils avaient cependant une chose en commun leur longévité. Une longévité menée bien différemment.
Si jadis Abel avait pu accorder sa confiance à des tiers ,ce temps là était bel et bien révolu. Aujourd’hui peu était ceux qui se trouvait dans ses bonnes grâces et dans son estime. Ils pouvaient les compter sur les doigts d’une main. Aussi lorsque la ravissante Naïa affirmait qu’il ne connaissait rien de sa vie et qu’elle avait surmonté bien des dangers, il esquissa un léger sourire. Non qu’il doutait de sa parole, mais plutôt de ce qu’elle appelait danger.  

Il fixait la voûte céleste, main derrière la tête, tout en l’écoutant, attentif. Elle abordait le sujet de ses alliés affirmant ne pas craindre de se mettre en danger pour eux et plus encore pour ses amis.  C’était honorable de sa part d’avoir pareilles valeurs. Aussi lorsqu’elle énonçait que sa porte resterait toujours ouverte si un jour il voulait parler, il tournait la tête dans sa direction et la fixait longuement.
Ils se connaissaient à peine et voici qu’elle lui ouvrait sa porte, sans savoir qui il était vraiment ! Etait-elle sérieuse ? Etait-ce de la stupidité ou de l’inconscience ? Ni l’un ni l’autre de toute évidence.  Etait-elle enclin faire confiance au premier venu, même si celui ci n’avait pas été Conseiller du roi ?
Voici qu’elle se mettait à rire, ajoutant qu’ils seraient quitte après ça.


" Si d’aventure, je venais un jour à vous révéler mes secrets les plus sombres, je serais dans l’obligation de vous tuer. Il serait bien trop dangereux de vous laisser en vie après ça. Aussi ne chercher pas à en savoir plus à mon propos. Certaines choses doivent demeurer dans l’ombre, c’est préférable. Et puis il m’ennuierait de devoir en arriver à une telle extrémité, vous commencez à m’être sympathique vu sous ce jour, loin de la Comtesse de Ditham et du protocole."

Il détournait le regard du visage Sindarin avant de se redresser et de lui tendre la main. Dextre qu’elle saisissait, acceptant son aide.

" Votre condition de future Comtesse semble vous imposer des barrières. Sachez qu’elles ne sont que fictives et dans votre tête. Qui pourrait donc vous empêcher de passer une nuit à la belle étoile si ce n’est vous ? Ce n’est qu’un titre, et il n’est en aucun cas représentatif de votre personne. Ne vous laissez pas enfermer dans des préceptes et des convenances vieilles comme le monde. Demeurez vous même que vous soyez Comtesse ou pas. Sachez faire la part des choses. " 

Il relâchait la main délicate de Naïa et remarquait le froncement de sourcils qui opérait chez elle .
De toute évidence savoir que le Conseiller avait peut-être des projets la concernant ne lui plaisait pas et elle lui faisait savoir assez rapidement.
Il émettait un sifflement et avançait les mains en avant en signe d’apaisement.


" Ne vous emballez pas ! Pour l’heure ce n’est encore qu’à l’état d’idée. Mais ne vous inquiétez pas, le moment venu vous serez la première informée, croyez-moi. "

Il se dirigeait vers sa monture et l’enfourchait.

 " Oui ,allons voir votre oncle, notre absence n’a que trop durée et vos gens pourraient s’interroger et se faire des idées à notre propos. Cela serait plus embarrassant pour vous que pour moi. Ma réputation d’homme à femme me précède." 

Un léger sourire narquois avant qu’il ne fasse faire un demi tour à son destrier, près à regagner le château. Attendant que la demoiselle fasse de même et ne monte à cheval.


Codage par Libella sur Graphiorum


Visite de courtoisie Image12
Revenir en haut Aller en bas
:: Barde itinérante ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Naïa Thyssen
:: Barde itinérante ::
Naïa Thyssen
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeVen 30 Avr - 13:05

Visite de courtoisie Ln2t

Il guettait le retour de la jeune Sindarine. Clyde lui disait gentiment qu’il ferait mieux de rester au lit encore un peu mais le vieux comte de Ditham en avait décidé autrement. Il n’avait pas la fièvre qui ravageait tout le continent après tout.

Il attendait, sagement dans le salon en réfléchissant à tout ce que Clyde lui avait transmis pendant le court instant où le rouquin pouvait être auprès de Naïa.


“J’imagine que je ne peux rester avec vous.”


En parlant du renard, on voyait la crinière flamboyante. Il semblait vraiment désolé et à la fois frustré de ne pas être auprès de son amie. Claudel comprenait la détresse de ce jeune garçon. Il lui rappelait quelqu’un dans sa jeunesse… Quelqu’un qu’il… Non. Ce n’était pas le moment d’y penser. Le vieil homme se contenta de soupirer avant de répondre:

“Je sais que tu aimerais la revoir très vite. Mais ce n’est plus qu’une question d’heure. Et puis, Naïa a déjà vu pas mal de choses sans toi. Je pense qu’elle sait très bien se défendre. Et si elle s'était vraiment sentit menacée, il serait fort à penser qu’elle aurait déjà renvoyé notre invité.


-Même si elle craint qu’on ne dévoile quelque chose d’inconfortant ?


-Elle a été élevée pendant un temps par Jacob. J’ai entendu dire que c’était un homme qui ne se laissait pas si facilement faire quand il se sentait en danger. Même si ça représentait de tout perdre. Et finalement, il a su diriger Ditham sans trop de difficulté. Il faut apprendre à lui faire confiance. Et au pire, elle ne fera qu’apprendre de ses erreurs.”

Au même moment, un valet vint à entrer pour annoncer que Dame Thyssen et le Conseiller Royal étaient de retour de leur balade. Claudel hocha d’un signe de tête, se leva et adressa un fin sourire à Clyde:

“Allons, va donc travailler ta magie dans ta chambre. Et veille à ne pas mettre le feu cette fois.”

Clyde se mit à rougir face à cette remarque. C’est vrai que la dernière fois… Ses tentatives pour maîtriser le feu sans se brûler les doigts s’étaient soldées par brûler les rideaux de sa chambre. Heureusement qu’il avait préparé le coup à l’aide de plusieurs seaux d’eau préparés en avance mais la nouvelle s'était quand même répandu aux oreilles du Comte.

“Est-ce que vous pourriez dire à Naïa que j’aimerais la voir après ?
-Evidemment.”

***

Dans les écuries, Naïa caressait Cephée pour la remercier de cette petite balade. Elle piqua même un peu de foin pour le mettre dans son box en précisant que c’était en attendant que le palefrenier vienne s’occuper d’eux.

Elle semblait plus sereine malgré les quelques remarques d’Abel. Comme le fait que si elle finissait par en savoir trop, il devrait la tuer. Bon… Il n’était pas le premier à la menacer de sa vie et en soi… Ce n’était pas vraiment une menace. Elle prenait ça plutôt pour un avertissement.


“Peut-être que vous devrez me tuer, Abel. Où bien peut-être que vous feriez de moi une fidèle alliée. Seul le temps connaît la vérité. En attendant, nous ne pouvons faire que des suppositions.”

C’est ce qu’elle avait répondu avant de reprendre la route pour la demeure. Ils n’en avaient pas reparlé et c’était probablement mieux ainsi.

“Alors, est-ce que cette monture correspond aux attentes du Conseiller ?”

On sentait dans sa voix un peu d’amusement. Comme si tout ce qui s’était passé auparavant s'était envolé. Mais alors qu’elle se tournait vers l’homme, un autre regard attira son attention. Aussitôt, elle se dirigea vers l’homme qui avait rejoint la grange:

“Mon oncle ! Vous devriez vous reposer encore un peu.”

Le comte Claudel était présent, debout et fier avec un sourire bienveillant envers sa nièce. Il se contenta de poser une main sur l’épaule de son héritière en ajoutant:


“Allons, je vais bien. Et j’ai cru entendre que le Conseiller voulait s’entretenir avec moi.”


Silencieusement, il se présenta devant le Conseiller Royal avant de légèrement incliner la tête:

“Messire Thorn, je vous prie de m’excuser pour l’attente. J’ose espérer que vous serez notre hôte pour le repas et la nuit ? J’aimerais vraiment avoir des nouvelles de la Capitale Eridanienne.”



Pour moi la vie de chaque individu est une pile de bonnes choses, et de mauvaises choses. Les bons moments ne te font pas forcément oublier les moments difficiles mais, dis-toi bien que les mauvaises expériences, ne gâchent pas forcément les bonnes expériences.
Je voyagerai n’importe où pour répondre à votre demande...
Revenir en haut Aller en bas
:: Le Juge ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Abel Thorn
:: Le Juge ::
Abel Thorn
MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitimeSam 1 Mai - 11:55

Visite de courtoisie





Le 9 du mois Mésoa 1306


Abel avait donc regagné le château de Ditham ou plus exactement les écuries en compagnie de Naïa. Cette promenade s’était révélée intéressante et la demoiselle s’était dévoilée sous un autre jour, bien loin du protocole.
A présent chacun reprenait son rôle respectif, le plus simplement du monde. Abel descendait de sa monture alors que la Sindarin s’inquiétait de savoir si le conseiller avait été satisfait du cheval.
Il était tenté de lui répondre bien autre chose mais s’abstenait.


" Ma Dame, cet animal est au delà de mes espérances. J’ai fais le bon choix en choisissant votre comté pour acquérir de nouvelles montures."

Il flattait l’animal et lui donnant également une poignée de foin. Il s’apprêtait à ajouter quelques mots lorsque le comte apparaissait aux portes des écuries. Aussitôt Naïa se précipitait vers lui, s’inquiétant de son état. Claudel la rassurait, affirmant que tout allait bien, avant de s’adresser à Abel. Le sylphide délaissait l’animal et saluait le Comte.

" Monsieur le Comte, ravi de vous voir rétabli."

Le vieil homme ajoutait avoir entendu dire que le Conseiller souhaitait s’entretenir avec lui et l’invitait par la même occasion à partager leur repas et à passer la nuit au château.

" Vous ne vous trompez pas. J’escomptais effectivement pouvoir parler affaires avec vous. D’affaires durables, je l’espère. Pour ce qui est de votre invitation, votre charmante nièce vous a devancer en parfaite maîtresse de maison."

Un léger sourire à l’attention de la Sindarin.

" Avant de vous faire part des dernières nouvelles de la capitale. J’aimerai gagner ma chambre afin de revêtir une tenue plus convenable. Si l’un de vos gens pouvait m’y conduire, je vous en serai gré. Nous aurons tout le temps de converser autour de votre table, j’en suis certain. "

A Naïa….

" Ma Dame, cette promenade fut un réel plaisir.  Ditham est vraiment un petit paradis pour qui sait en apprécier ces beautés."

Parlait-il de la magnificence des paysages ou de tout autre chose ?

Suite à quoi, Abel fut conduit jusqu’à sa chambre où il put faire un brin de toilette et revêtir une tenue plus appropriée que celle de voyage qu’il portait jusque là. L’heure du dîner approchait et Abel se rendait au salon. Pour l’occasion il avait revêtu un ensemble très élégant. Le comte était déjà là, apprêté lui aussi, ne manquait que Naïa, qui comme toutes les femmes se faisait attendre.



Codage par Libella sur Graphiorum


Visite de courtoisie Image12
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Visite de courtoisie   Visite de courtoisie Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Visite de courtoisie
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Visite de Courtoisie
» Visite religieuse [PV Duscisio Balibe][TERMINE]
» Une visite bien crapuleuse chez Drayken Olmir [JonasMistgun]
» Quand deux gamines rendent visite à la sorcière du marais.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: Eridania, le pays aux mille culturesTitre ::  Les Vastes Plaines :: • Le Comté de Ditham-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !