Une entrevue privée dans les appartements royaux.

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 Une entrevue privée dans les appartements royaux.

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MessageSujet: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeMer 7 Oct - 18:49

Une entrevue privée dans les appartements royaux




Le 25 du mois Firion 1305


Un peu plus tôt dans la journée alors qu'il se trouvait à son bureau dans l'enceinte du Palais à faire de la paperasse et à signer divers documents Abel avait reçu une missive du Roi, le conviant à le rejoindre dans ses appartements, au cours de la soirée. Ainsi donc son pli avait trouvé grâce aux yeux du Roi. Abel ne s'était pas attendu à un refus, tout au plus à un report d'audience. Mais ces deux-là se connaissaient depuis si longtemps que parfois ses demandes entrevues passaient en priorité par rapport à d'autres. On va dire que c'était un petit privilège dont le Roi gratifiait son ami. Ce qui n'était pas pour déplaire à Abel, il faut bien l'avouer. Cependant il n'était pas homme à en abuser à tout bout de champ, bien au contraire.

Notre conseiller avait donc pris le temps de terminer les affaires en cours avant de réunir dans un dossier tous les éléments dont ils avaient besoin, afin de présenter son projet à Thimothée. Cela faisait des mois qu'il travaillait dessus et escomptait bien le voir se concrétiser. Croquis, manuscrits, tout y était, rien n'avait été au hasard.

Le soir venu Abel s'était dirigé vers les appartements Royaux, dossier sous le bras et une bouteille d'hypocras en main. Curieusement, le couloir qui menait chez Thimothée était étrangement vide, peu de serviteurs vaquant à leurs occupations, vu l'heure tardive, alors que d'ordinaire ça grouillait et se pressait en tous sens. Mis à part les gardes de la compagnie du Dernier Cercle en faction qui veillaient à la sécurité du Roi comme de coutume, il n'y avait pour ainsi dire personne. Ce n'était pas plus mal après tout, ainsi la venue d'Abel ne remonterait pas tout de suite aux oreilles de certains membres du conseil.

Arrivée devant les appartements, Abel s'était fait annoncer et était bientôt introduit dans les appartements du Roi. Ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'il venait, bien au contraire. Il connaissait les lieux comme ça poche. Il rajustait sa tenue et entrait de son pas sûr et décidé. La porte se refermait sur lui.


"Majesté, mes hommages. Je vous remercie d'avoir répondu favorablement à ma demande."

Un salut très protocolaire comme il se devait, avant qu'il ne se redresse et ne poursuive.

"Comme je vous l'ai confié dans le pli que je vous ai fait parvenir, j'aimerais avoir votre avis et une éventuelle participation financière de la couronne, sur un projet, qui je pense, serait le bienvenu pour la cité."

Ils étaient amis depuis quelques années à présent, mais Abel avait toujours gardé cette distance vis-à-vis du Roi. Sans doute un trait de caractère dû à son peuple. Pourtant en privé, il n'était pas rare que ces deux-là se tutoient, et laissent derrière eux les mondanités, brisant de ce fait ce que le protocole et la bienséance leur imposaient chaque jour en public. Abel attendait donc le bon vouloir de Thimothée .

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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeLun 9 Nov - 9:51

Penché au-dessus d'un bureau où s'empilaient déjà quelques dizaines de parchemins froissés, le front soucieux du Roi se plissait à chaque lecture. Une heure plus tôt, il avait congédié le ministre de la guerre après le long exposé des derniers mouvements de l'armée éridanienne sur les terres dévastées entourant Taulmaril. La campagne avançait sans trop d'encombres mais les pertes restaient inévitables. Le ministre en avait profité pour faire un rapide état des lieux des troupes élusiennes et sindarines impliquées dans le conflit. Il était toujours bon d'avoir un oeil sur les puissances militaires de ses voisins, assénait le Ministre, se glorifiant de la supériorité manifeste de la nouvelle armée d'Eridania.

Une armée réformée, mieux organisée, plus disciplinée, plus professionnelle, c'était en tout cas ce qu'on avait vendu à Thimothée Mannus. Si on ne lui avait pas menti et que l'armée éridanienne avait en effet gagné en efficacité et en coordination, elle était aussi le sujet d'une discorde montante auprès de certains des sujets de la couronne. Thimothée avait besoin d'une victoire. Cette campagne devait définitivement mettre un terme à l'insatisfaction des nobles.

Lorsqu'on annonça l'arrivée du conseiller Thorn, le roi poussa un long soupire de soulagement, voilà que son calvaire touchait à sa fin. Repoussant dédaigneusement les lettres, rapports et documents divers qu'il avait encore à traiter sur le côté du luxueux bureau, l'homme se leva pour accueillir le sylphide.

- Ah Conseiller Thorn, vous êtes entrer depuis moins d'une minute et j'entends déjà les pièces tomber de ma bourse !

Le Roi lève la paume de ses mains vers le plafonds dans un geste de dépit exagéré.

- N'usez pas de vos ruses de tenancier de maison de jeux sur moi, mon ami.

Le secret n'en était pas resté un longtemps que le Roi et le Conseiller s'étaient rencontrés et étaient devenus amis en fréquentant des établissements de jeux et de plaisirs divers. Thimothée Mannus le prince, puis le roi avait dépensé des sommes faramineuses dans l'établissement que dirigeait celui qui désormais avait la charge de le conseiller. Plus raisonnable et responsable, le Roi se tenait maintenant à bonne distance de ses vieux démons. Ce qui ne l'empêchait pas de s'offrir quelques plaisirs de temps à autres quand la compagnie était agréable.

- Allons, asseyez-vous et parlez moi de votre projet, je suis curieux de savoir ce qui peut bien vous motiver à la création d'un tel établissement.

Thimothée ne prend pas la peine d'indiquer à son invité le salon dans lequel ils allaient s'installer et se laissait tomber dans un confortable fauteuil. Ses traits étaient tirés mais son regard restait vif, il frappait deux fois dans ses mains, appelant un serviteur à leur servir deux coupes de vin.

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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeLun 9 Nov - 11:57

Une entrevue privée dans les appartements royaux






Le 25 du Mois Firion 1305


Abel remarquait tout de suite la mine éreintée du Roi et plus encore la pile de parchemins agglutinés sur son bureau. Il était accueilli avec joie, sa venue semblant laisser un moment de répit à Thimothée sur les affaires en cours. Affaires dont certaines étaient pour le moins délicates.
Le ministre de la Guerre avait été congédié un peu plus tôt et Abel était déjà au courant, les nouvelles circulaient vite dans l'enceinte du palais.
Il avait un léger sourire en coin lorsque le Roi exagérait en pestant sur le fait que déjà le conseiller lui vidait les poches. Il s'avançait vers le salon, tendant la bouteille d'Hypocras au serviteur, et s'installait à son tour confortablement en face de Thimothée.


Ma motivation,Majesté ? Il suffit de parcourir la cité pour se rendre compte qu'il y a bon nombre d'enfants abandonnés qui traînent les rues à faire la manche ou qui commettent des larcins pour survivre. Dernièrement des serviteurs et des gardes m'ont fait savoir que plusieurs nouveau-nés avaient été retrouvés morts, abandonnés parmi les ordures. La situation empire de jour en jour, Sir.
Si nous ne faisons rien, l'hiver rude que nous avons cette année, laissera derrière lui un charnier dans la capitale. Un amoncellement de corps sans vie, majoritairement des enfants. Ce n'est pas là, l'image que doit renvoyer la capitale. Elle ne peut être perçue de la sorte sur le reste du continent. Cela ne ferait que ternir votre image qui je dois vous l'avez mon ami, est déjà bien entachée. 


Abel posait une main sur son dossier. Il n'avait jamais pris de gant avec le Roi et lui avait toujours parlé franchement.

"J'ai là des missives m'informant que des gamins des rues, se seraient installés dans les quartiers chics. Je ne vous cache pas que cela inquiète quelques membres haut placés de la bourgeoisie et de la noblesse. Jusqu'à présent ils n'étaient pas directement confrontés à la misère, ils ne s'en souciaient pas du tout. Seulement des éléments indésirables s'invitent dans leur environnement. Ils ne souhaitent pas voir des mendiants devant leurs portes et encore moins se voir importunés par eux. Si nous ne faisons rien, j'ai bien peur que les choses dégénèrent et qu'ils ne règlent le problème eux-mêmes."

Le conseiller marquait une légère pause, parfaitement détendu et reprenait.

"Je me suis longuement penché sur la question afin de trouver une solution et la meilleure chose à faire serait de leur offrir un toit. Un lieu où ils seraient pris en charge.  
Dernièrement, j'ai acquis une demeure immense qui pourrait accueillir bon nombre de ces enfants. Des travaux sont déjà en cours et j'ai lancé une campagne de recrutement pour le personnel, sur mes propres fonds.
Ces gamins de tous horizons auraient un toit, recevraient une éducation décente et pourraient pas la suite être placés dans des familles désireuses d'adopter.
Qui plus est des nobles et bourgeois n'ont pas hésité à me faire parvenir des sommes d'argent pour que je les débarrasse de leurs problèmes, comme si j'avais pouvoir de vie et de mort sur autrui. J'ai trouvé cela fort déplacé, mais passons."
 

Un soupir.

"Nous allons utiliser cet argent pour le bon fonctionnement de l'orphelinat. Je ne vous cache pas que votre appui dans ce projet calmerait les esprits qui s'échauffent. Après je sais fort bien que vous avez plus urgent à régler, mais si vous pouviez vous penchez sur la question."

Abel pianotait machinalement sur l'accoudoir du fauteuil. Il semblait désireux d'aborder un autre point, mais pour l'heure laissait le Roi à son moment de détente.


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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeLun 9 Nov - 14:50

Le Roi sirotait tranquillement son verre d'Hypocras. Le vin sucré n'avait pas sa préférence mais celui-ci se laissait boire. Les notes épicées avaient quelque chose d'exotique qui le sortait un peu de son cadre habituel. Tout à sa dégustation Thimothée ne manquait pas de prêter une oreille au discours de son conseiller. La misère humaine n'était pas son plus grand problème actuellement et les déboires d'enfants abandonnés ne l'émouvaient pas davantage, il y en avait eu en tout temps et il y en aurait encore pour longtemps. Le Roi ne craignait pas le regard des autres nations, aucune ne pouvait se vanter d'égaler la grande Eridania. Quant à son image..

Thimothée fronça les sourcils lorsque le sylphide se permit de lui avouer que sa réputation n'était pas impeccable.

- Qu'entendez-vous par là conseiller Thorn ? Soyez plus précis, quelles sont ces tâches qui viennent entacher mon image ?

Le regard droit du Roi se plonge dans celui du sylphide avec une certaine froideur. Que son conseiller lui parle franchement était une chose mais les demi-mots et sous-entendus peu explicites agaçaient le roi, surtout lorsqu'il s'agissait de mettre en cause sa propre personne. Il écouta cependant le reste de ce qu'avait à dire son conseiller concernant les enfants défavorisés de la capitale.

- Les nobles et les bourgeois, réglant un problème par eux-mêmes ?

La question était sarcastique, les yeux du roi désormais plongés dans les méandres de sa boisson ne laissaient que peu de doute sur ce que pensait actuellement Thimothée. Il chassa cependant sa mauvaise humeur d'un geste las de la main.

- Votre idée n'est pas mauvaise.

Le terran tendait sa main, paume au plafond, vers le conseiller, demandant tacitement à consulter le dossier que le sylphide avait apporté avec lui. Il le feuilleta rapidement.

- Je ne suis cependant pas certain que des familles souhaitent adopter des tels enfants. Que vous leur donniez une éducation et un toit est une chose, une bonne chose même, mais combien de temps les gardez-vous à l'orphelinat si personne ne vient les réclamer ? Jusqu'à quel âge ? Et surtout, est-ce bien nécessaire de les éduquer si c'est pour qu'ils soient de nouveau à mendier dans les rues une fois sorti de l'orphelinat ? Quels bénéfices ?

Le Roi était plus que sceptique sur l'attrait de l'adoption. En campagne les enfants abandonnés pouvaient trouver un travail à la ferme mais en ville, à part cirer des chaussures ou porter des caisses de légume pour les marchés..

- Cela étant, je ne m'opposerai pas à la création de cet orphelinat. Débarrasser les rues des petits voleurs à la sauvette et leur donner une chance de grandir comme des enfants normaux, sont deux objectifs louables. La couronne appuiera ce projet, j'en parlerai personnellement au ministre des finances. Avez-vous envisagé les dépenses et bénéfices d'un tel établissement dans votre dossier ? Quels travails ces enfants pourront effectuer pour que cet orphelinat ne soit pas un gouffre financier ?

Thimothée Mannus referme le dossier, peu enclin à se plonger dans de nouvelles paperasses immédiatement, il préfère entendre les réponses de la bouche du conseiller. Il le repose sur la table, à côté de la bouteille d'Hypocras et reprend son verre.

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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeLun 9 Nov - 18:45

Une entrevue privée dans les appartements royaux





Le 25 du Mois Firion 1305


Abel se doutait bien que Thimothée rebondirait tout de suite sur sa petite remarque et voici qu'il souhaitait en savoir plus, chose bien naturelle après tout.
Le Sylphide  saisissait du verre d'hypocras posé devant lui sur la table et en buvait une gorgée. Comme toujours, il était calme et son visage n'était pas expressif. Toujours cette même froideur qui tenait à distance bon nombre de personnes. Certains en étaient même venus à le craindre juste pour cela.


"Si vous le permettez Majesté, je reviendrai sur cette histoire d'image juste après ce qui m'a amené jusqu'à vous. Je vous dirais ce qu'il en est précisément."

Il ne cillait pas lorsque le regard du Roi plongeait dans le sien.

"Oui,comme je vous le disais, certains envisagent de régler le problème eux-mêmes, en engageant des hommes de main pour faire le ménage. Je ne pense pas qu'assassiner des enfants serait la meilleure chose à faire. La population risque de se soulever et nous n'avons pas besoin d'une révolution alors que le plus gros de nos troupes se trouve actuellement sur les terres dévastées entourant Taulmaril."

Lorsque le roi tendait la main, Abel lui remettait le dossier sur lequel il avait travaillé des semaines durant.

"Voici. Vous trouverez, le salaire alloué à chacun des employés et la part qu'il sera demandé aux nobles et bourgeois pour le prix de leur tranquillité . Après tout,vu que certains n'ont pas hésité à vouloir me soudoyer, je pense qu'ils seront enclins à payer davantage pour garder leur demeure et les proches en sécurité. En un sens cela leur donnera une petite leçon et leurs oboles contribueront à dorer leur image comme bienfaiteurs de l'orphelinat.

Je la laisse gracieusement la bâtisse à disposition pour l'orphelinat. Je prendrais tous les frais de réparation et d'entretien à ma charge, année après année. Le reste des fonds collectés servira à habiller les enfants, à les nourrir et à leur inculquer une éducation digne de ce nom.


Le roi approuvait l'idée et Abel le remerciait d'une main sur le cœur.

"Concernant les enfants, je pense qu'ils pourraient demeurer à l'orphelinat jusqu'à leur majorité. Après quoi, je ne conçois pas qu'ils retournent dans les rues. J'ai d'autres projets pour eux. J'ai pensé que ceux qui n'auraient pas été adoptés pourraient se voir enrôlés dans les différents corps de notre armée, comme soigneurs, soldats ou je ne sais à quel autre poste. Après tout ce ne serait qu'un juste retour sur investissement, si je puis m'exprimer ainsi."

Il passait en revue deux ou trois détails qui pourraient aider au financement de l'établissement.

"Durant leur séjour à l'orphelinat, j'ai pensé qu'ils pourraient cultiver la terre et vendre le fruit de leurs récoltes sur les marchés ou encore fabriquer des objets artisanaux. A la belle saison, des jeux pourraient être organisés, du genre course en sac, tour de poney, jeux d'adresse et j'en passe. Une modeste participation serait demandée. L'argent ainsi récolté aiderait en partie à financer l'orphelinat et cela permettrait aussi de trouver ces jours-là, quelques familles pour certains de nos orphelins. J'ai également glissé, les portraits de quelques personnes susceptibles de remplir certaines fonctions que je juge indispensables. Tout est là, couché sur des parchemins. Vous aurez tout à loisir de consulter ça plus tard."

Abel terminait son verre, le posait sur la table, s'adossait au dossier du fauteuil, croisait les jambes et affichait un air encore plus sérieux.

"Maintenant je vais vous exposer ce qui entache votre image et je doute que cela vous plaise. Je vais être franc avec vous, comme je l'ai toujours été. Certaines de vos décisions politiques, non pas plus à tout le monde.
Vous avez absous les Eryllis alors que ces dernières ont tué des Eridaniens à nos frontières. Certains comtés ont été confiés à des étrangers et à cela s'ajoute la réforme de l'armée.

Quand je suis rentré à votre service en tant que Conseiller, chaque Duc ou Comte avait encore en charge ses propres hommes et sa propre bannière. Maintenant elles sont dirigées par Cassandra Raikes. Toutes ces armées ont été obligées de fusionner et d'intégrer une armée seulement dirigée par vous-même et la commandante Raikes.

L'erreur que vous avez commise, selon moi, c'est que vous n'avez pas jugé bon de vous entretenir de tout cela avec les Ducs et les Comptes autour d'une table avant de prendre cette décision.
Vous leur avez imposé ce choix sans qu'ils aient leurs mots à dire. Tous sont mécontents et revendiquent le minimum de respect et de diplomatie qui leur sont dus, comme cela a toujours été.

En agissant de la sorte, vous avez perdu le soutien de la Haute-Noblesse Eridanienne et vous vous êtes.... pardonnez-moi l'expression et si cela vous froisse.... élevé avec le soutien de la bourgeoisie."


Abel ne prenait pas de pincettes en abordant ce sujet et le pire c'était qu'il n'avait pas terminé. Il s'éclaircissait la gorge un bref instant et poursuivait sur sa lancée. Autant battre le fer pendant qu'il était chaud.

"Si vous aviez envisagé une union avec Pandora Vanes cela aurait considérablement apaisé les tensions, mais vous n'en avez rien fait. Après libre à vous de prendre qui bon vous semble comme épouse. Je sais combien la mort de votre femme et la perte de votre enfant vous a affecté. Mais il faut aller de l'allant Majesté et penser à donner quelques héritiers à la couronne."

Le conseiller se remettait à pianoter sur l'accoudoir comme s'il composait une mélodie, détendu.

"J'ai une suggestion à vous faire. Je ne sais pas ce qu'elle vaut, mais je vais vous la soumettre. Votre armée est en ce moment même en train de guerroyer sur ce que nous appelons les terres de la grande désolation.
Cela fait quelques années que Le Duc de Vanes vous sollicite afin d'être en charge de cette zone pour la nettoyer, en prendre la gestion et ainsi lui permettre d'agrandir leur Duché. Ces demandes n'ont pas été entendues jusqu'à présent.
Je pense qu'il serait judicieux, une fois ces terres nettoyées de toutes menaces, de lui en confier la gestion. Vous regagneriez l'estime de la Haute-Noblesse, cela atténuerait les tensions actuelles et cela contribuerait à redorer votre blason. Qu'en pensez-vous?


Abel était le conseiller du Roi mais aussi son ami, alors qui à part lui pouvait lui parler de la sorte sans pour autant remettre en question les décisions qui avaient été prises?  Il se devait de lui faire part de certaines choses franchement ce qu'il venait de faire.


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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeMar 10 Nov - 11:12

Le Roi hausse un sourcil lorsque son conseiller évoque un soulèvement du peuple, pour quelques enfants morts. Le Sylphide était parfois un peu dramatique ou trop bercé par sa propre culture, la vie éridanienne n'avait sans doute rien à voir avec celle sur la cité céleste. La mort n'était pas absente du quotidien des éridaniens et la disparition d'enfants sans famille n'émouvaient que peu la population, tout comme leur précarité ne faisait pas d'émules jusqu'à ce qu'ils viennent déranger les braves gens. La révolution n'était pas à la porte et le roi balaya cette partie de l'argumentaire du sylphide d'un geste de la main, lui indiquant que ce n'était pas le meilleur moyen de défendre son projet que de le porter comme sauvetage de la nation.

Quant à l'aspect financier, le conseiller semblait y avoir déjà réfléchi. Faire payer les nobles et bourgeois pour financer une partie de l'orphelinat qui résoudrait leur problème de voisinage intempestif, le Roi n'y aurait pas pensé mais Abel avait l'air convaincu. L'avenir des enfants, devenus adultes, attiraient davantage l'attention de Thimothée. Les enrôler dans l'armée, ce n'était pas une mauvaise idée. Le corps des Lupin et la logistique étaient moins bien fournis que les autres. Pour l'heure cependant, l'enrôlement était volontaire et non forcé. Une belle idée mais, les rangs se dégarniraient rapidement une fois les soldats formés par les duchés et comtés épuisés. Le patriotisme comme seul ressort pour fournir une armé de soixante-quinze milles hommes, le Roi ne savait pas s'il devait y croire aveuglément.

- Vous devriez vous tourner vers le Ministre de la guerre, voire la générale Raikes, elle vous dira sans détour si cet enrôlement est envisageable.

Pour le reste des propositions sur le financement de l'établissement, Thimothée acquiesçait passivement. Il n'avait aucune idée de ce que pouvait être une "course en sac" mais laissait les détails à l'imagination du conseiller. Le terran reprit une gorgée de vin, prêt à donner son aval et conclure cette affaire quand le sylphide enchaina sur cette question d'image. Abel Thorn se lança dans un long monologue qui ne laissa pas le roi indifférent. Thimothée qui pensait avoir droit à une interlude divertissante en compagnie d'un ami se trouvait face à toutes les remontrances du pays, qu'il avait déjà lu et relu, quelques heures plus tôt et depuis près de plusieurs mois. Son expression changea brusquement et la colère le gagna, il reposa brutalement son verre sur la table et se leva.

- N'oubliez pas à qui vous devez votre place Conseiller Thorn !

Il ne l'a devait qu'au Roi, l'éclari était un étranger pour la cour, qu'il soit riche n'y change pas grand chose, si il était devenu conseiller ce n'était que par le soutien de Thimothée Mannus. Le Roi pouvait le défaire de cette position en un claquement de doigts. Mais si le roi devait être honnête avec lui-même, le conseiller n'était pas tant la raison de sa colère que la frustration d'entendre encore les mêmes sifflements de vipère. Le terran inspira profondément et reprit contenance, il n'en était pas moins agacé mais ne cédait pas à ses pulsions colériques.

- Je vais vous répondre comme j'ai répondu à dix autres commentaires du même acabit. Ce n'est pas aux nobles qu'il revient de prendre des décisions. Je ne suis pas l'arbitre de ces bonnes gens, je ne suis pas le parent attentif au moindre de leur caprice, je suis leur roi.

Il y avait de la force dans la voix grave du roi, une puissance nouvelle. Le prince dépressif que tous avait moqués et plains était devenu roi, il avait pris sa place là où plus personne ne l'attendait. Il avait pris en charge cette responsabilité à la mort du maire, reprenant les rênes de la monarchie.

- La réforme de l'armée n'a pas été appréciée des anciens chefs militaires, ducs et comtes, certes, sachez bien que je suis au courant de leurs remontrances à mon égard. Pour autant, l'armée réformée n'a jamais été aussi efficace. A votre avis, combien de temps aurait-il fallu pour convaincre tous les ducs et tous les comtes de donner leurs hommes ? Croyez-vous que Charles Vanes aurait accepté de donner ses précieux Lions ? Combien d'années, de décennies même, avant d'avoir ce que la générale Raikes a pu faire en l'espace d'une seule année ?

Les questions étaient posées mais n'attendaient guère de réponse de la part du conseiller dans l'immédiat.

- Quant aux Vanes, pourquoi ferais-je un pas vers eux ? Epouser leur fille, leur donner des terres, alors qu'ils se plaignent des dernières décisions de la couronne, ne serait-ce pas donner raison à leur mécontentement ?

Le ton était moins colérique, les questions cette fois un peu plus ouvertes. Le Roi était conscient que la grogne des Vanes était problématique, car ces derniers se faisaient les représentants d'une bonne partie de la Haute-Noblesse d'Eridania et leur voix était écoutée.

- Les terres dégagées de la Grande Désolation pourraient devenir un nouveau comté. Ce comté je pensais le confier à une personne de confiance, un soutien de mes dernières actions, un ami de la couronne..

Si Thimothée Mannus laissait traîner ces quelques idées ce n'était pas un hasard.

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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeMar 10 Nov - 13:17

Une entrevue privée dans les appartements royaux





Le 25 du mois Firion 1305


Abel savait pertinemment que son projet d'orphelinat était bon et plus encore ce qu'il pourrait advenir des enfants par la suite. L'intérêt du Roi ne faisait que confirmer ce qu'il pensait. Bien vite ce dernier l'invitait à parler de tout cela avec la générale Raikes et le ministre de la Guerre.


"Fort bien, je me tournerai vers eux dès que possible. Je vous remercie. "

Sachant sur quel pied danser concernant son petit discours, il se doutait bien qu'il ne plairait pas et cela se confirmait très vite lorsque Thimothée s'emportait, lui rappelant à qui il devait sa place à la Cour. Le regard d'Abel se fit glacial, alors qu'il se posait sur le Roi. Il n'aimait pas le ton employé et cela se lisait dans ses yeux. Pourtant il restait calme, égal à lui-même, n'élevant pas la voix, sachant parfaitement se maîtriser. Seul le pianotage de ses doigts sur l'accoudoir avait cessé.

"Je sais pertinemment que je vous dois mon titre de conseiller, Majesté. Il est inutile de me le rappeler. Si je me suis permis de vous parler sans ambages, c'est justement parce que je suis votre Conseiller, mais aussi votre ami.
Je ne doute pas un instant que tout cela vous a été reproché ou rabâché mille fois de vive voix ou pas missives, mais les faits sont là ! Je vous connais suffisamment pour savoir que vous œuvrez avant tout pour le bien de la couronne.

Si présentement l'armée est plus efficace qu'elle ne l'était jadis, c'est un bien. Après tout, vous êtes mieux placé que moi pour en juger. Concernant les Vanes, je sais que le Duc est une personne respectée et écoutée par la Haute-Noblesse. Leur colère gronde, elle est grandissante. Il est plus que temps de l'enrailler avant que cela n'aille trop loin. Si vous n'y prenez pas garde, un jour prochain la Haute-Noblesse se retournera contre vous. Est-ce là ce que vous souhaitez ? Je ne crois pas.

Concernant le mariage, rien ne presse, mais pensez-y. Voyez qui serait susceptible de vous convenir. Ce sera votre choix, non celui d'un tiers cette fois et avec de la chance la damoiselle en question partagera vos sentiments. De toute façon quoi que vous décidiez, personne ne s'y opposera." 


Oui, le roi avait changé et ce n'était pas un mal. Il était bien loin le temps où Abel l'avait connu dépressif, se lamentant sur son sort, noyant ces déboires dans l'alcool et les jeux.
Attentif, le Sylphide écoutait Thimothée et très vite il remarquait que la colère de ce dernier était retombée comme un soufflé. Ce n'était pas la première fois qu'Abel devait faire face à une telle situation. Il avait appris à connaître le Roi depuis toutes ces années et connaissait aussi ces démons. Mais là c'était une tout autre histoire...
Abel se massait la nuque quelques secondes avant de hausser le sourcil aux paroles du Roi.


"Créer un nouveau Comté !? Vraiment !? C'est ambitieux et l'idée n'est pas mauvaise. La personne qui se verra en charge de ces terres, sera des plus honorées d'être considérée par son Roi comme un ami et un soutien. Soyez certain qu'elle appréciera le geste et toute la confiance que vous lui témoignez. Avez-vous déjà quelques noms en tête ?"

Tout en posant la question, Abel fouillait dans la poche de sa redingote et en sortait un jeu de cartes.

"Maintenant que nous avons discuté de choses plus ou moins déplaisantes, que diriez-vous d'une petite partie de cartes ou d'une partie d' échecs ? Je vous laisse le choix, mon ami. De toute façon vous perdrez."

Abel comme toujours était sûr de lui, mais il savait surtout que Thimothée avait besoin de se changer les idées et d'oublier pour quelques heures, la charge qui était la sienne.

"Alors, cartes ou échecs ?"



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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeMar 10 Nov - 14:05

Thimothée n'avait que faire du regard glacial du conseiller, lui répondant par une expression sévère et un regard dur. Il était le Roi et le sylphide lui devait respect et obéissance au même titre que le reste des sujets de la couronne. Le discours du conseiller se fit cependant plus pondéré et Thimothée ne se priva pas de rebondir sur la question de la Haute-Noblesse éridanienne.

- Que conseillez-vous en définitive, conseiller Thorn ? Maintenant que je vous ai exposé mes propres arguments, j'écoute vos conseils en la matière. Comment apaiser les tensions avec la Haute Noblesse ?

Puisque c'était après tout le rôle du sylphide que de fournir des conseils au roi, Thimothée était curieux d'entendre à nouveau Abel Thorn sur cette même question. Le mariage revint sur le devant de la scène mais de manière bien moins pressante.

- Mon choix.. je ne suis pas naïf cher conseiller, les sentiments n'auront rien à voir avec ce mariage.

Tout comme il n'y avait pas eu de sentiment lors de son premier mariage, il n'y en aurait pas pour un second.. si second il y avait. Le Roi n'était semble-t-il pas encore enclin à se remarier, malgré les injonctions de la noblesse et de ses différents conseillers. C'était une "tâche" parmi tant d'autres, qu'il repoussait sans cesse. D'autres urgences passaient en priorité.

La piste laissée sur la création d'un nouveau comté fit son effet auprès du conseiller. Le Roi se surprit à sourire avec une certaine satisfaction et se rassit pour finir son verre de vin. Il ne répondit pas tout de suite aux interrogations du conseiller, le laissant proposer un jeu.

- Vous savez que je préfère les cartes.

Le conseiller distribuait les cartes pendant que le roi se resservait un verre de vin. Il en avait bien besoin après pareille conversation. Il faisait tourner le liquide carmin dans le ballon du verre, son regard se perdant dans les méandres de sa robe.

- Vous avez sans doute de meilleures oreilles que moi pour ce genre de choses, Conseiller, qui sont les amis de la couronne ces derniers jours ?

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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeMer 11 Nov - 13:34

Une entrevue privée dans les appartements royaux






Le 25 du mois Firion 1305


A présent que la tension était retombée entre ces deux là , il était temps de se détendre. Et quoi de mieux qu'une petite partie de jeu.


"Je me doutais que vous me feriez cette réponse, Majesté. Après que voulez-vous, je suis meilleur aux échecs que je ne le serais jamais aux cartes. J'aurai au moins essayé de vous attirer dans mon domaine de prédilection, sans succès, une fois encore. Je ne désespère pas de vous voir un jour vous adonnez aux échecs."

Un petit sourire en coin alors qu'il commence à distribuer les cartes, écoutant les propos de Thimothée.

"Comment apaiser les tensions ? Ce ne sera pas aisé vous vous en doutez."

Abel se frotte le menton et affiche une légère moue,tandis que le Roi raffle les 3 premiers plis .

 "Toujours aussi habile aux cartes à ce que je constate. Une fois encore vous allez me donner du fil à retorde, Thimothée."

La partie se poursuit de plus belle et la discussion également.

"Il faudra frapper fort, une bonne fois. Convoquez les représentants de la Haute-Noblesse et faites leur savoir d'une voix ferme et sans équivoque pourquoi vous avez fait le choix de réunir leurs armées en une seule.
S'ils ne le comprennent pas, il sera plus que temps de leur rappeler qu'ils sont vos sujets et qu'ils vous ont portés allégeance ainsi qu'à la couronne et que c'est leur devoir de vous servir, sous peine de passer pour des traîtres et de voir leurs bien confisqués. Je pense que ça leur donnera matière à réfléchir.
Je sais que c'est brutale comme solution, mais il faut ce qu'il faut.
Il faudra aussi parer à toutes représailles et faire montre de prudence car on ne sait jamais. L'un d'eux pourraient s'en prendre à vous de manière directe ou indirecte.
D'ailleurs à ce propos, j'ai trouvé le couloir menant à vous appartements bien vide. Certes les gardes étaient en factions, mais c'est plutôt léger comme effectifs. Pensez à l'augmenter pour votre sécurité."


Abel peste devant son manque de chance.

"Mais c'est pas vrai !Vous me surpassez de loin et pourtant je ne suis pas si mauvais."

Le conseiller se serre un verre de vin alors qu'une fois encore le roi ramasse les cartes.Puis il revint sur le sujet du mariage qu'il avait volontairement mis de côté le temps que la partie commence et que le roi ne se détente.

"Je sais que si vous prenez une épouse cela servira avant tout le royaume, mais parfois le destin nous réserve des surprises. Alors qui sait peut-être éprouverez-vous des sentiments réciproques. Enfin laissons cela de côté puisque de toute évidence ce n'est pas à l'autre du jour. Cependant vous savez tout comme moi que tôt ou tard, vous ne pourrez plus repousser l'échéance."

Lorsque la question tombe concernant les amis actuels de la couronne, le Sylphide reste silencieux de nombreuses minutes tout en continuant à jouer, gagnant quelques plis. Sans doute passait-il en revue les candidats possibles. Pesant le pour et le contre de chacun d'entre eux.

"Votre question me laisse au dépourvu, je l'avoue. Je gage que vous éliminez les personnes possédant déjà des titres comme les Ducs et les Comtes, voulant privilégier peut-être des personnes plus modestes socialement parlant, mais ayant tout autant de mérite et les qualités requises. Des personnes qui ne vous auraient pas déçues et qui vous resteraient fidèles quoi qu'il advienne. Si tel est le cas, je vais me pencher sérieusement sur la question afin d'établir une liste. Je vous la ferait parvenir dès que possible."


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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeLun 16 Nov - 12:43

Le roi enchaine les plis gagnants avec une certaine satisfaction. La tension descend d'un cran et l'humeur de Thimothée se fait plus calme et posée à mesure que les deux hommes discutent. Le terran observe les cartes dans sa main tout en réfléchissant à la proposition du conseiller royal. Une réunion pour mettre les points sur les i aux nobles titrés du royaume, pourrait avoir un effet bénéfique ou mettre le feu aux poudres.

- Je vais réfléchir à cette réunion.

Tenir tête aux ducs et comtes du royaume n'était pas toujours chose aisée, même pour le roi. Certains étaient deux fois plus vieux que le roi et faisaient partie du décors bien avant qu'il soit né. Ceux là ne manquaient pas de le rappeler d'ailleurs. Ils étaient encore nombreux mais déjà moins qu'il y a quelques années. Peu à peu, le paysage politique d'Eridania changeait avec l'arrivée de nouveaux visages à la tête de ses territoires. Des nouvelles têtes qui ne faisaient pas toujours l'unanimité mais qui, de fait, remettaient aussi bien moins en question -ou pas aussi ouvertement- les décisions royales.

- Avez-vous déjà rencontré Dame Lehoia, duchesse de Niveria ?

Un instant, le regard du roi se perdit dans les souvenirs de sa venue au palais. On lui avait conté la beauté de la Haute Prêtresse de Kesha et il n'avait pas été déçu. En repensant à sa venue dans la salle du trône, il pencha son regard sur sa main droite, à ses doigts deux anneaux scintillaient, l'anneau portant le sceau royale et à son côté, l'anneau offert par les Vanes lors de la visite de leur fille.

- Pandora Vanes semble être une très agréable jeune femme, je n'ai aucun grief contre sa personne.

Le roi poussa un long et déchirant soupire. Sans doute, parlant des jeunes femmes célibataires du royaume, il se rappelait son premier mariage et avant cela, la femme qu'il avait aimé.

- Vous avez raison, un mariage pourrait stabiliser quelques tensions et faire taire des rumeurs désagréables.

Thimothée semble s'enfoncer dans le large fauteuil comme s'il pouvait tout à coup y disparaitre, happé par les obligations qui pesaient sur l'homme. Il bu une nouvelle gorgée de vin, puis une deuxième et finalement, vida son verre d'une traite.

- Ah, les femmes de votre établissement m'étaient moins problématiques !

Il leva son verre vide à ces femmes de petite vertu et de grand professionnalisme avant de rire brièvement, se redressant pour mieux aplatir triomphalement sa main gagnante sur la table. Le temps où tout n'était que jeu et femmes faciles devait sans doute lui manquer, pourtant, l'homme qui se noyait dans les abus en tout genre n'avait pas la stature du roi qu'il voulait incarner aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeLun 16 Nov - 15:36

Une entrevue privée dans les appartements royaux






Le 25 du mois Firion 1305


Décidément ce n'était pas la soirée de chance de notre Conseiller qui enchaînait les plis perdant alors que le Roi enchaînait les gagnants. La partie était plaisante et même si les discussions prenaient des airs sérieux, les deux hommes étaient détendus et profitaient du moment.
Thimothée ne refusait pas l'idée d'une réunion avec la Haute-Noblesse et cela confortait Abel dans le fait que cela pourrait être bénéfique. Le Roi prononçait un nom et le Sylphide le fixait un instant, songeur.


"La duchesse de Nivéria ? Je ne crois pas avoir été présenté à cette gente Dame, ni même l'avoir croisé à la cour. Sans doute devais-je être absent le jour là. A l'air songeur qui vous anime, je gage que cette Dame vous a fait forte impression. Est-ce que je me trompe ?
Concernant Damoiselle Pandora, elle sera bientôt en âge de se marier, si je ne m'abuse. Beaucoup de gentilshommes de la cour ne cessent de vanter sa beauté et sa gentillesse."


Il remarque les anneaux sur les doigts de Roi. Un qu'il connaissait bien et un autre qu'il n'avait jusqu'à présent pas remarqué.

"Le cadeau d'une de ces dames ? Une Dame susceptible de trouver grâce à vos yeux ?"

Le roi semblait en proie à bien des tourments et Abel n'en connaissait que trop les raisons.

"Majesté, il est vrai qu'un mariage pourrait arranger et calmer bien des esprits, mais je sais combien cela vous à coûter jadis et combien vous avez souffert et souffrez encore. Alors même si un mariage doit avoir lieu, n'oubliez pas une chose dans tout ça... vous."

Abel ramassait un pli gagnant, terminait son verre et ajoutait.

"Parlant de mariage, j'ai quelques interrogations. Devez-vous obligatoirement épouser une Terrane ? J'ai parcouru les archives et que je n'ai trouvé aucun texte interdisant d'épouser une personne issue d'un autre peuple. Cela n'a jamais été envisagé auparavant ?
Parce qu'il faut avouer qu' il n'y a pas beaucoup de Demoiselles parmi les Terrans, susceptibles de convenir à sa Majesté.  Cela poserait-il un problème d'éthique si jamais votre choix se portait sur une personne issue d'un tout autre milieu culturel?"


Le roi se remémorait des moments passés auprès des femmes qu'Abel employait et le Sylphide déposait ses cartes sur la table, alors que le Roi remportait la partie.

"Vous m'avez battu à plate couture.

Un léger soupir.

"Serait-ce un brin nostalgique que je décèle dans vos propos ? S'il vous plaît de retrouver ces instants Thimothée , je peux vous privatiser mon établissement. Les dames en question seraient enchantées de vous revoir, à n'en pas douter. Après tout, vous êtes le Roi et libre de rendre visite à un ami dans sa demeure. "

Un clin d'oeil à un vieux complice.


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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeMer 18 Nov - 12:24

Parler femmes n'était pas une activité à laquelle s'adonnait souvent le suzerain d'Eridania. Quelques verres de vin épicé l'auront sans doute aider à ouvrir son esprit sur l'éventualité d'un mariage.

- Dame Lehoia est une très belle femme, rien d'étonnant pour la haute prêtresse de Kesha je suppose.

La duchesse de Niveria était l'incarnation de la douceur de sa déesse mais, elle était née Yorka et sans titre. Elle était devenue duchesse par héritage de sa consœur haute prêtresse. La nomination de cette "étrangère" à Eridania ne faisait d'ailleurs pas que des adeptes, quand bien même elle fusse bénie par Kesha.

Quant au cadeau dont parlait le conseiller, Thimothée releva sa main, lui montrant à la lumière des bougies, la chevalière d'or ornée d'un sphène rouge. Il retira l'anneau et le tendit au sylphide. A l'intérieur était gravé l'écusson des Vanes et leur devise "An leon do bheir an chraobh", un ancien dialecte du duché qui signifiait "le lion porte la branche".

- Un cadeau des Vanes. On ne peut pas leur reprocher d'être pingre.

Le roi souffle du nez à sa propre boutade et esquisse un rapide sourire avant de poser son coude sur l’accoudoir de son fauteuil, posant son menton sur sa main en regardant le conseiller observer l'anneau.

- Je n'ai aucune obligation, je suis le roi.

Thimothée affiche pourtant une mine sceptique à la proposition cachée de son conseiller.

- Épouser une femme d'une autre race engendre certaines questions que mes prédécesseurs ont préférés laisser de coté. Voyez-vous, si je prend une yorka ou une sindarine pour épouse, elle me donnera des enfants de sa propre race. D'une part je suis loin d'être certain que le peuple d'Eridania soit prêt à avoir un roi non terran, surtout concernant les nobles. D'autre part, cela engendre nécessairement des questions diplomatiques. Si le roi est Yorka, sera-t-il enclin à faire la guerre contre Elusia si cela devait être nécessaire ? De même si il est sindarin, Canopée n'en profitera-t-elle pas pour l'influencer ? Il faudra un futur roi de très bonne constitution pour résister à cette tempête de suspicion.

Le roi secouait la tête, il avait lui même fait les frais de ce dénie des autres races, son premier amour était lhurgoyf. Il chassait d'un geste de la main la proposition du conseiller concernant son établissement.

- Ce n'est certes pas le moment de perdre des heures entre les mains de vos employées, aussi charmantes soient-elles.

Thimothée jeta un regard à la bouteille, désormais bien entamée, qui trônait sur la table basse mais, finalement, reposa son verre vide et résista à l'envie de le remplir.

- Conseiller Thorn, je crois que cette entrevue touche à sa fin. Concernant votre orphelinat, la couronne apposera son sceau sur l'établissement et fournira une partie du personnel et des fonds nécessaires. Ainsi nous enverrons un message clair à la population.

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MessageSujet: Re: Une entrevue privée dans les appartements royaux.   Une entrevue privée dans les appartements royaux. Icon_minitimeMer 18 Nov - 14:48

Une entrevue privée dans les appartement royaux






Le 25 du mois Firion 1305


La discussion dérivait sur les femmes et le fait d'avoir parlé mariage devait y être pour quelque chose. Abel s'étonnait légèrement, le Roi n'abordant que très peu, pour ne pas dire rarement la gente féminine. Comment l'en blâmer ?
Abel non plus n'était pas très bavard à ce propos. Personne ne lui connaissait de prétendante ou même de compagne. Pourtant certains bruits de couloirs laissaient sous entendre que le Sylphide entretenaient quelques relations sulfureuses avec des Dames qui n'étaient pas forcément libres de tous engagements. Là encore, rien de concret, juste des commérages. Ne dit-on pas qu'il y a toujours une part de vérité dans les commérages ?
Peut-être préférait-il tout simplement profiter de la liberté plutôt que de se voir enchaîné dans un mariage ?
Abel confortablement installé dans son fauteuil apprenait que Dame Lehoia était d'une grande beauté et haute prêtresse de Kesha. Détail qu'il notait dans les tréfonds de sa mémoire. Après tout, si cette dame était une habituée de la cour, il viendrait à la croiser tôt ou tard.
Le Roi se séparait de sa bague et la tendait à Abel qui l'observait en détail.


"Un bien beau bijou en effet. Digne d'un Roi." 

Thimothée répondait ensuite aux interrogations du Conseiller concernant un mariage avec une personne d'un autre peuple et les réponses ne furent pas celle qu'il escomptait. Il lui rendait alors l'anneau.

"Un roi Yorka serait tôt aussi prompt à vouloir instaurer la paix, plutôt qu'une guerre. Un Roi Sindarin , bien entouré et conseillé, serait apte à ne pas se laisser influencer par autrui. Ces cas de figures sont aussi envisageables. Les temps changes, les mœurs évoluent et un jour, dans quelques années ou quelques décennies, Eridiana verra monter sur le trône un non Terran. J'en suis quasiment certain. " 

Le Roi déclinait l'offre d'Abel et ce dernier n'insistait pas. Après tout Thimothée connaissait parfaitement le chemin qui menait Aux Plaisirs Des Jeux. L'entretien touchait à sa fin et Abel quittait le fauteuil, ôtait quelques faux plis de sa tenue tandis que le Roi confirmait son soutien à la création d'un orphelinat.

"Je vous remercie, Majesté. Croyez que nous mettrons tout en œuvre pour vous satisfaire. La soirée fut agréable, même si vous m'avez battu aux cartes. Je gage avoir ma revanche dans quelques temps. A présent si vous voulez bien m'excuser, je vais prendre congés. Mes hommages Sir."

Un salut respectueux et le Conseiller quittait les appartements royaux, satisfait de la soirée.


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