[Event]Du feu dans les veines, je te maudis

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 [Event]Du feu dans les veines, je te maudis

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::  Infante de Kesha ::

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Othello Lehoia
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MessageSujet: [Event]Du feu dans les veines, je te maudis   [Event]Du feu dans les veines, je te maudis Icon_minitimeDim 4 Juil - 18:25

La chaleur coulait dans ses veines, une brûlure mordante qui courait sous sa peau et jusqu’au bout de ses doigts, dessinant sur son sillage une route rouge et brillante. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle admirait ces arabesques d’ambre et de braises, ces longs chemins de feu qui luisaient doucement sous le diaphane de son teint, luttant contre la nuit, contre les étoiles, contre chaque astre qui ponctuaient le ciel. Tel Ignias, un halo rouge l’entourait, la suivant à chaque mouvement, dessinant derrière ses geste un trait de cuivre qui s’imprimait dans ses rétines toujours plus rongées par la fièvre. La sirène fixait ses mains, hagarde, perdue, assise devant la table d’étude où s’allongeaient bocaux et parchemins parcourus de notes anarchiques. Un champ de bataille sur lequel elle traînait sa carcasse sans plus d’esprit.

Depuis quelques jours, son état s’aggravait, son esprit s’effaçant un peu plus à chaque minute, retrouvant en lieu et place de l’océan clair une marre de lave boueuse et épaisse. Ses pensées n’avaient plus de sens, la maladie ayant fait éclater la bulle où elle contenait leur substance pour la répandre sur les parois de son crâne, déjà encerclé par le feu. Et la voilà, dans la nuit, encore éveillée mais l’être absent, à fixer idiotement ses mains dont la lumière la berçait.
Peu après le bal de la Rose, il lui était apparu comme clair qu’elle avait à son tour contracté la fièvre de cendres, un accident qu’elle devait à son comportement peu précautionneux. Mais après les vagues coupables et les pensées acides, elle y vit une opportunité rare de pouvoir étudier le mal de l’intérieur. S’isolant rapidement, elle rejeta tout contact avec les vivants sains, gardant le contact avec les autres malades, et les immunisés qui se faisaient plus connus pour pouvoir poursuivre leurs recherches.

Et dans cette lutte silencieuse et ce monde du combat, elle n’agissait pas seule ; comme deux esprits bouillonnant autour d’une même question, elle échangeait avec la Rose d’Eridania, seule autre esprit à détenir les clés du mystère. Se penchant à décoder les notes de l’esprit malfaisant qui avait créé la fièvre de Cendre, au fil d’échange, de visite, de mots et de traits, elle avait réussi à se fabriquer une copie parfaite, et avait commencé à voir où les lignes convergeaient. Cette maladie n’avait rien de naturel, mais elle était le fruit d’une étude longue, et d’un travaille impliquant du concret. Othello l’avait compris très vite, laissant à Pandora le fruit de ses réflexions, récoltant les siennes à grand renfort de papiers et d’encres.

Quand Tymbé arriva, et que les premiers mages parvinrent à guérir la maladie, la sirène refusa catégoriquement d’être soignée ; elle découvrait ce mal de l’intérieur, ces symptômes, ces maux. Il lui fallait avancer plus, et comprendre ce qu’il lui échappait encore. Le carnet était affreux, mais son auteur était rusé ; les moindres indices sur la composition de la maladie était savamment omis, ou remplacé par un charabia grotesque. Aussi devaient-elles se reposer sur le savoir médical pure pour en saisir une interprétation. Un travail complexe et laborieux, mais dont on pourrait un jour voir la fin.

Mais les jours passaient, les mois, et dans son regard se dessinait sa mort un peu plus chaque jour. Assise, seule, dans le silence de la nuit, elle leva les yeux, contemplant l’être fantomatique qui dominait tout, la fixant de son visage sans yeux depuis le coin de la pièce. L’ombre de Cendre était suffisamment proche, à présent, pour se tenir dans la même pièce qu’elle ; être décharné aux contours évanescents, une figure qui hanterait à jamais ses pires songes qui pour l’instant n’étaient plus démoulables de ses jours éveillés. La créature n’était une illusion, ni une création de son esprit. Elle ne pouvait pas non plus être le fruit de la maladie. C’était une entité autre, dont il lui resterait encore à deviner la nature profonde. Mais autre chose la maintenait éveillée à cet instant précis, où elle recouvrait encore ses esprits divagants.

Devant elle se tenait ouvert un almanach des maladies du monde, un ouvrage rare issu de la bibliothèque du monastère. Elle parcourait les pages depuis de longues minutes, à chercher sans comprendre, à regarder sans voir, son esprit trop brûlant pour en saisir une pensée. Fièvre… Fièvre… Elle cherchait le mot à chaque page en un automatisme primaire. Et à défaut de comprendre, et à défaut de penser, elle avait regardé ses mains penaudes, ses veines brillantes comme des braises animées. Les notes faisaient étalage de la maladie comme d’un liquide, de la fièvre comme du…

Un sursaut parcouru son corps. Un râle violent, intense ; Othello s’était levée d’un coup. Ses yeux s’étaient animés par une lumière brusque, un éclat vivant, la force de l’idée qui anime le corps pour ne plus la lâcher. Elle se rappelait avec une intense force des travaux menés avec Pandora, revoyant la frêle fleure penchée au-dessus des fioles remplies de sangs des immunisés qu’ils avaient pu rencontrer ; le sang était le vecteur de l’immunité… Mais pas seulement.

A présent, elle savait ce qu’elle cherchait, toutes les notes prenant un sens plus pur dans son esprit sauvage, la substance fondue dans son enveloppe redevenue corps, une brève trêve avec ses pensées fondues. Elle savait ce qu’elle cherchait… Une page, qu’elle arracha d’une traite, puis une deuxième, bien plus loin, qu’elle posa à côté de la première, les deux se répondant comme des sœurs. Des maladies rares issues de Noathis et de Cimmeria, deux maux difficiles à traiter, deux fièvres qui affaiblissent le seul liquide qui compose chaque corps, hormis les créatures synthétiques : le sang. Mais avant qu’elle ne puisse poursuivre, la fièvre se fit plus intense, ses mains tremblantes, son souffle court. Elle regarda un instant la fiole rempli d’un liquide noirâtre et épais, une mélasse brillante, son propre sang qu’elle avait recueilli plus tôt.

Et avec une violence et une rage qui immergea en elle, dans un réflexe idiot, elle se retourna vers le recoin, vers le spectre qui flottait au cœur de sa vision, vers cette tête sans visage qui la condamnait aux flammes, criant sans que sa voix ne sorte, de rage d’arriver enfin devant une avancée sans pouvoir faire obéir son cerveau et ses neurones. Elle la haïssait. De ses veines brûlantes, elle la haïssait. De son cœur fébrile, elle la haïssait. De son crâne en feu, elle la haïssait.


« Ne pourras-tu jamais m’abandonner ?! »

Ses mots résonnaient sans réponse. Car au fond, elle n’était que seule, dans ce laboratoire, au milieu de la nuit. Et elle n’en pouvait plus. Avec un pas boîtant, maladroit, une démarche malade et faible, elle s’échappa de sa prison, s’appuyant sur tous les murs à la recherche d’un support, cherchant avec ardeur la source de sa confiance. La zélos dormait profondément dans sa chambre, dont Othello connaissait par cœur l’emplacement, et avec ses pensées fuyantes, elle l’ouvrit en grand, tombant presque au sol dans l’effort. La prêtresse se redressa, ahurie, n’osant pas la toucher pour la relever de peur d’être à son tour contaminée avant de fondre sur elle pour la soulever sans peine.


« J’ai besoin d’un mage. Je vous en conjure, qu’on vienne à mon secours. » Balbutia la yorka, fatiguée et désolée.

Comme libérée par la parole de sa Haute-Prêtresse, la zélos n’eut pas le temps de présenter son soulagement qu’elle disparu dans les couloirs du monastère, encore plongé dans le sommeil et le repos de ceux qui donnent trop.
Quelques minutes plus tard, elle revint avec le chef des mages gélovigiens qui officiait au monastère, à peine réveillé mais prêt au travail. Othello s’était allongée dans le lit de sa consœur, le corps depuis longtemps bien trop sec pour pouvoir transpirer, ne sachant pas comment allait fonctionner l’opération, ni si elle réussirait à être sauvée. Deux mains se posèrent sur ses épaules. Et le sort commença.
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MessageSujet: Re: [Event]Du feu dans les veines, je te maudis   [Event]Du feu dans les veines, je te maudis Icon_minitimeMar 6 Juil - 13:51

Malgré les lueurs, les picotements éthérés et les vagues magiques qui torturaient ses cellules pour expulser le mal, Othello se sentait toujours victime de cette satanée ombre, cette forme nébuleuse qui l’observait toujours du coin de la pièce. Tous les draps de ce lit lui semblaient superflus, comme si sa peau collait à chaque étoffe alors qu’il n’en était rien – ou alors était-ce la toge qu’elle portait qui était trop lourde pour elle ? La douleur devenait trop lourde, luttant fermement avec le feu de ses veines pour prendre la première place. Et au vue du mage qui tremblait sur son front opalin, son sort n’allait nulle part et ne parviendrait pas à la vider de la fièvre.
Au bout de plusieurs infâmes minutes où ils luttèrent en vain, Othello se redressa, échappant aux mains bienveillantes pour se retourner vers le magicien épuisé. Ce ne serait pas cette nuit qu’elle verrait sa libération – peut-être était-ce le signe qu’elle s’appropriait une solution trop facile, et qu’elle ne méritait pas assez.
L’homme, contrairement à elle, transpirait à gouttes épaisses, visiblement vidé de ses forces dans l’effort. Et en retour de son geste salvateur, la sirène éclaira ses propres mains, soudain animées des flammes blanches de sa déesse. Et dans un rictus nerveux qu’elle ne contrôla pas, un hoquet de fatigue et d’absence, les braises s’éveillèrent brusquement pour décupler en taille et embraser brusquement tout son corps. Dans la fièvre et la démence, la sirène ne parvenait plus à pleinement contrôler sa magie ; et ses propres pouvoirs devenaient hors de contrôle. Mais les flammes de Kesha ne pourraient que mieux dispenser leur vertu.

La nature même des flammes étaient d’apaiser, de purifier, de vider l’âme de tous sentiments mauvais et négatifs, d’apporter le calme en purgeant la douleur. Le visage d’Athema se lissa brusquement, le médecin se calma, semblant trouver le salut dans la fascination. Au moins, ils trouveraient le repos dans cette nuit silencieuse. En titubant, la prêtresse se leva, et intima aux deux gélovigiens de la laisser retourner à ses quartiers, qu’ils tenteraient de nouveau le lendemain matin. Son pouvoir les empêcha de s’y opposer, et tant bien que mal, elle parvint à quitter la pièce pour s’élancer de nouveau dans les couloirs.

Son cerveau était lancé comme un cheval au galop, mû par les mécaniques médicales qui avaient vu naître la fièvre de cendre. Il lui apparaissait claire qu’elle été naît des deux maladies rares, fondues ensembles par un lien qui lui échappait encore, ou la magie, peut-être. Mais si cela était vrai, alors le remède à ces deux poisons serait sans doute apte à les aider, au moins un peu, à exterminer la fièvre. Ces deux maux s’attaquaient au sang de leurs victimes, s’épanouissant dans le liquide pour l’épaissir au point de contraindre le corps tout entier. Et la fièvre de cendre obéissait au même principe. Celui qui contrôlerait le sang contrôlerait la maladie, et si ils pouvaient le garder sous sa forme liquide le plus longtemps possible, alors ils pourraient enfin envisager une percée.

Cette nuit-là, elle trouva enfin le repos, après avoir silencieusement brûlé jusqu’à sa chambre, illuminant de ses gerbes blanches son passage silencieux.

Aux aurores, le lendemain matin, c’est Athema qui la réveilla. Elle était accompagnée du même médecin, qui, si il n’était pas dans un état exceptionnel, demeurait prêt à retenter l’expérience. Othello, qui s’habituait de nouveau à voir des visages familiers, n’était ni partante, ni assez forte pour lutter. Sa seule ambition était de retrouver des idées claires, une corp capable, et du sang liquide. Si elle devait rester docile quelques minutes de plus, alors elle le serait. Sagement, elle s’assit sur une chaise, et patienta de recevoir les mains sur ses épaules, une fois de plus.

Mais encore une fois, le sort ne leur fut pas favorable. Par deux fois, déjà, la magie avait échoué à la sauver. Peut-être n'était-elle pas destinée à être sauvée des flammes, peut-être que c'était là le signe qu'elle était faite pour lutter autrement, par le cerveau et par l'esprit, pas par une magie rédemptrice qu'elle ne méritait visiblement pas.
Après le soin, elle remercia chaleureusement le médecin, lui serrant sa main de la sienne percluse de feu. Il lui fallait essayer quelque chose de nouveau.

Peu après, elle s'enferma dans son laboratoire, prête a essayer quelque chose de nouveau.
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