Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
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 Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]

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MessageSujet: Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]   Adieux et rencontre [PV:Svana Oona] Icon_minitimeSam 25 Juin - 1:08

C’était un beau début de soirée. Alexandre Monod flânait dans les ruelles sans savoir que ce soir, sa vie allait encore prendre un tournant décisif. Il déambulait là où ses pas le menaient. Dans ses mains, dansait le casse-tête qu’il affectionnait tant. Il ne faisait pas vraiment attention à ce qui l’entourait, juste assez pour ne pas heurter les gens tandis que ses yeux étaient perdus aux milieux des coins que les morceaux de bois formaient et déformaient alors qu’il reconstruisait le cube pour la énième fois.

Soudain, de faibles échos de voix l’interpelèrent. Elles semblaient se disputaient. Jetant un rapide coup d’œil autour de lui, il remarqua qu’il était seul. Il mit un instant à déterminé la source de cette querelle puis, pressentant que les choses s’envenimaient, il se précipita dans la petite ruelle à sa droite, débouchant sur une placette. Et là, devant lui, il vit Veto et son caporal-chef ; son caporal-chef avec quelque chose le traversant de part en part. Leur supérieur s’effondra et les deux amis se regardèrent, l’un effaré, l’autre mal conscient de ce qu’il venait de faire…


Une heure plus tôt, dans une taverne.


-Ah ! Veto ! Oh pardon ! Seconde classe Havelle. Alors ? Il parait que tout est rentré dans l’ordre pour toi. C’est heureux !
-Oui. En effet Maurval. « C’est heureux »…

Le tenancier n'avait pas fait attention à la petite marque d'amertume qui avait ponctué les derniers mots du nouvel arrivant. Le garde claudiqua jusqu’au bar et se hissa sur une chaise haute avec un certain soupir de contentement. Il posa sa béquille contre le bar et commanda comme d’habitude. Un grand verre de lait de chèvre. Dans la salle, il n’y avait que des habitués, à l’exception d’une personne qu’il n’eut pas le temps de détailler. Derrière elle se trouvait un carreau et à travers le verre il vit un homme sortir d’une ruelle et fixer l’établissement. On le devinait à peine mais il le reconnut entre mille. Et alors que personne ne sut pourquoi, il paya les cinq pièces et sortit sans répondre à l’étonnement du patron.

Dehors, quelques flocons tourbillonnaient sans vraiment rendre cette journée originale. C’était un temps plutôt de saison. Rien pour tourmenter celui qui se sentait désormais fils du pays, rien mises à part les traces de pas que le garde trouva dans la neige au sortir de la ruelle.
Il avait disparu mais avait laissé une piste. Qu’est-ce qu’il voulait ? Qu’il le suive manifestement.

*

Les traces débouchèrent sur une placette et sur un banc devant lui,
il attendait, le caporal-chef Osbor. Leur relation n’avait fait que s’envenimer à cause de cet homme et de ses secrets que Veto avait dus révéler pour ne pas être puni injustement. Le fait est que la dernière manifestation de leur haine réciproque fut l’acharnement du plus grader à tenter de condamner son subordonné non pas à la peine de mort mais à l’emprisonnement à vie. Le corps du jeune garde se remettait encore difficilement du mois passé à se faire torturer par l’inquisitoire de la mairie. Il sortait tout juste de l’infirmerie ce midi.

-C’est votre déplorable sens de l’orientation ou vos blessures qui vous ont ralenti, Havelle ?
-Vous vouliez me voir je présume. Pourquoi ici ?
-C’est plus tranquille que dans une taverne où les oreilles trainent.
-Vous avez donc des choses à cacher ?
-Et vous ? Des histoires de cœur interdites peut-être ?


Veto se figea. Il savait ? Comment ? Même Valroïd ne s’en doutait pas, lui qui était pourtant expert en la matière. Et comme s’il lisait dans ses pensées, il confirma ses craintes.

-Oui je sais pour vous et la seconde classe Astrid.

Sale pourri. Qu’allait-il réclamer en échange de son silence ?

-Mais bon. N’en parlons plus. Vous ne risquez plus d’avoir d’ennuis avec cette amourette.

Veto resta dubitatif. Où voulait en venir ce fourbe ?

-Oui. Je voulais que vous soyez le premier au courant de l’équipe. Nous avons perdu la jeune Emmanuelle dans un regrettable accident lors d’une mission à haut risque.

Le jeune homme blond, drapé de son long manteau bleu sentit une lame glacée pénétrer doucement son torse et transpercer inéluctablement son cœur. Emma était morte ? Mais comment ? Pourquoi ?

Son chef se leva, époussetant sa mante avec un certain sourire en coin. Lorsqu’il passa à côté de son subalterne, il lui posa une main sans chaleur sur l’épaule et prononça les paroles de rigueur avec un sarcasme plus que prononcé.


-Je vous présente mes condoléances les plus… sincères !

Le sang du cimmérien ne fit qu’un tour. Sa béquille tomba au sol et il plaqua l’homme à la chevelure grisonnante contre le mur.

-Pourquoi m’en vouloir à ce point ? Je n’ai fait que me défendre !
-Ce n’était pourtant pas compliqué de fermer votre grande gueule, Havelle.

L’agressé était calme et parlé posément en réponse à son agresseur qui retenait tant sa rage que ses larmes.

-Il aurait suffit d’acquiescer. Je vous aurez obtenu les circonstances atténuantes. Vous auriez été radié et vous auriez pu refaire votre vie ailleurs. Bons Dieux, Havelle ! Quel honneur aviez-vous à préserver ! Vous n’étiez qu’un trouffion ! Pourquoi salir l’honneur d’un Caporal ?
-Ça n’était pas juste !

Le genou du militaire vint enfoncer l’abdomen du blondinet qui lâcha prise. Les yeux exorbités, il tomba à terre, le souffle coupé. Du plat du pied, Osbor envoya le blessé rouler plus loin.

-« Juste » ! Pauvre fou ! Je vous ai toujours vu courir après cette justice utopique ! Laissez tomber vos nobles idéaux de pauvre fou. Ici, on est dans la réalité. Maintenant, partez. Quittez l’armée. Votre avenir est fini à Cimmeria. Dans l’esprit des autres gardes, vous resterez toujours ce couard qui détala ventre à terre, abandonnant son équipe et le dignitaire. Les tours de passe-passe des prêtresses ne changeront pas ça. Partez.
-Allez vous faire…

Un coup de pied magistral lui coupa la parole et lui brisa une des rares côtes encore entières.

-Entêté ! Le regard de vos paires ne vous soucis pas assez ? Alors comprenez bien que je vais vous pourrir la vie ! Je vais être promu Major ! Major ! Et je vais vous en faire baver Havelle ! Et croyez-moi, vous allez partir.

D’un coup sec, le supérieur brisa la béquille sur son genou et la jeta sur le dos de son souffre-douleur.

-Désertez. Encore. Et cette fois, ne revenez pas.

Il fit demi-tour et allait s’en aller lorsqu’il entendit entre deux toux rauques une nouvelle réplique.

-Tout ça pour un drogué !

Veto entendit à peine les pas précipités dans la neige avant de se redresser sur ses genoux pour éviter le coup de pied dans le visage. Il saisit la jambe au vol et amena l’homme au sol. Se trainant sur lui, il le saisit par le col et lui cracha entre les dents une dernière question.

-Vous l’avez tué ?

Pour seul réponse, il se prit un coup de poing qui dut bien lui briser le nez. Il ne lâcha pas prise pour autant et abattit en réponse son front contre le nez du dessous. Sous la neige, la tête d’Osbor trouva la pierre pour seul matelas.

-Est-ce que vous l’avez tué ?

Il aurait hurlé si son corps l’avait laissé faire mais les forces commençaient à lui manquer. Seule la rage lui permettait de continuer et de faire abstraction de la douleur. Il fallait qu’il sache. Pourtant, il eut beau le secouer, il n’eut pas sa réponse. Juste un nouveau coup de poing avant qu’une jambe lui attrape le cou et libère sénior. Veto mangea un peu de neige et sentit son coude se tordre dans un craquement sinistre. Son cri fut étouffé par les flocons contre son visage.

Veto se tordait de douleur. Osbor avait gagné. Il essuya son menton avec un mouchoir de satin et se détourna du spectacle pitoyable.


-Répondez…

Les pleures avaient envahi la gorge du prostré. Le vainqueur hésita encore un instant et puis accorda cette dernière faveur au vaincu, ce sans lui accorder un regard.

-Qu’importe. Elle était faible et une femme dans une équipe n’est qu’un poids mort. Vous voulez vraiment savoir ? Ce n’est pas de ma main qu’elle est morte… Mais celle-ci aurait pu la sauver. Maintenant quittez la v’…

Il n’y avait eut qu’un crissement de neige, un simple crissement. Trop bref pour présager de ce qui venait de se passer. Osbor vit le morceau de bois sortir de son torse bouche baie.

-Tu...
-Tu as le bonjour d'Emmanuelle.

Veto eu un flash : une femme plantant une lame dans le dos de sa mère en prononçant cette formule : « Tu as le bonjour de dame Sighild. ». Son corps avait bougé par réflexe, ses paroles étaient sorties toutes seules, saisissant le morceau de béquille brisée.
Terrorisé par cette vision toujours aussi traumatique, il lâcha la béquille, laissant son supérieur faire un pas dans un râle d'agonie.
Le corps d’Osbor vacilla et tomba à terre, révélant l’entrée d’une ruelle et Alexandre qui le regardait avec des yeux qu’il n’avait jamais vus.
Il avait tué un autre de ses supérieurs.


-Veto !

Le garde perdit l’équilibre à son tour et tomba en arrière rattrapé de justesse par son ami. Son corps entier le faisait souffrir.

-Nom d’une Prêtresse ! Qu’est-ce que t’as foutu ! Pourquoi…?
-Il… a laissé mourir… Emma.

L’autre blond regarda leur supérieur, interloqué, mais ne mit pas longtemps à se ranger d’un côté.

-Enfoiré. J’ai toujours su que c’était un pourri ce mec. C’est arrivé quand ?
-J’en sais rien… Alex… J’suis foutu ! Tarrin... Osbor… Umbriel… La prison à vie…

Veto ne put retenir ses larmes qui coulèrent à flot. Emma était morte, sa mère avait à nouveau trépassée dans son esprit et il allait être condamné à la déportation dans la prison des déments…
Alexandre le regardait avec peine et compassion et fixait aussi de temps en temps le corps maintenant complètement sans vie du caporal-chef et le pieu planté dans son cœur. Il fallait qu’il trouve une solution. Il n’allait pas laisser son ami mourir pour ce salaud.


-Veto. Tu peux te lever ?
-Je… Je n'en sais rien.
-Je vais t’assoir sur le banc.


Il ne fallut que quelques secondes et plusieurs plaintes pour que le jeune Havelle puisse s’allonger sur la pierre froide.

-Que comptes-tu faire ?
-Improviser et te sortir de là.

S’agenouillant au-dessus du corps d’Osbor, il brisa le bois qui lui traversait le corps de manière à minimiser les morceaux apparents tout en gardant le pieu à l’intérieur de la plaie pour ne pas que tout le sang ne s’échappe. Mais le mal était fait. Les vêtements ne pouvaient plus être montrés.
Il traina la dépouille jusqu’au banc et exhorta le blessé à l’aider. Ils réussirent tant bien que mal à vêtir le cadavre du manteau d’Alex alors que celui-ci avait passé une main dans le dos de la victime pour éviter que le tissu n’entre en contact avec l’hémoglobine.


-Tu vas réussir à m’aider à le porter jusqu’à là-bas ? Doucement. Voilà. Fais gaffe à toi. Allez viens. Ouf ! C’est qu’il fait son point ce criard ! … Stop. Sors pas d’ici. J’vais continuer tout seul. Reste là surtout. Faut pas qu’on te voit. Surtout dans c’t’état.
-Mais…
-C’est bon j’te dis ! Ferme-là et promets-moi un truc : reste tel que tu es. Allez ! J’te recommanderai à Kesha ! Saloperie de gros lard… Humpf ! Ah ! Toi là-bas ! Ouais toi. T’as l’air costaud. Tu vas bien porter secours à deux pauv’s gardes Cimmériens ? Mon couillon de supérieur s’est tellement beurré la tartine qu’il tient plus sur ses cannes ? Tu m’aides à le porter ? Doucement, hein ? C’est du caporal-chef ça mon gars ! Faut pas m’l’abîmer ! Haha !


Veto resta sidéré. Du coin de son mur, il pouvait voir le passant rire et être plus captivé par les âneries que débitait le pitre Monod que par les gouttes de sang se dessinant dans leur sillage et menant directement à lui.
Il ne fallait pas qu’il traine ici. Mais Alex ? Combien de temps allait-il retenir l’attention du badaud ? Et s’ils croisaient du monde ?
Mais Kesha semblait avec eux, à moins que ce ne soit Sharna qui ne couvre leurs mensonges. Quoi qu’il en soit, il se rendit compte que la neige tombait plus fort depuis un moment. Dans une heure, la placette serait à nouveau immaculée. Et son nouveau crime ne serait que souvenir. Pourtant, il avait le mauvais pressentiment de sacrifier Alexandre.

Soudain, il y eut un crissement de neige derrière-lui. Toujours appuyé contre le mur, il se retourna, sa vue légèrement brouillé par la fatigue et son corps s’affaissant contre la pierre. Qui était là ?


Dernière édition par Veto Havelle le Sam 3 Sep - 16:57, édité 1 fois
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]   Adieux et rencontre [PV:Svana Oona] Icon_minitimeVen 2 Sep - 22:06

Un matin, en plein millieu de ses périgrinations, Svana se sentit envahie par la nostalgie, le temps était maussade pour couronner le tout. Elle mit quelques temps à réaliser l'origine de ce sentiment. Le temps de se réveiller en fait. Puis la vérité lui tomba dessus comme une massue. C'était l'anniversaire de la mort d'Emma. Elle frissona, descendit au rez de chaussé de l'auberge dans laquelle elle avait fait irruption la veille au soir et attaqua la journée avec une bouteille de rhum. Sa mère adoptive aurait apréciée qu'elle boive à sa santé.
Soudain une idée lui traversa la tête, pour le moins saugrenue. Oui elle allait accomplir ce périple, elle allait affronter tout cela en face. Elle allait se rendre à Cimmeria puisqu'il semblait qu'elle ai été conçu dans la Citée de Hellas... Elle allait là où sa vie avait trouvé son origine.

En une heure, elle quittait l'établissement. Elle chevaucha durant de longues heures à un train d'enfer utilisant au maximum l'endurance spectaculaire de son étalon et défiant sa propre résistance physique comme elle aimait tant à le faire. Ainsi en quelques jours elle pavint à destination. Elle arriva à la tombée de la nuit. Le temp était froid, il neigeait, mais elle avait entendue dire que c'était tout à fait habituel dans cette région du monde. Aussi s'était-elle équipée chaudemment. Une de ses saccoches contenaient des effets de rechanges. Pour l'instant elle était vêtue d'un chaud pourpoint de velour et soie renforcé de cuir par endroit et d'un pantalon de monte en feutre de laine, par dessus cela, elle portait une longue cape de laine doublée de soie et une paire de hautes bottes fourées le tout noir. La grande capuche rabattue sur le visage pour le protégé du froid, elle entra en trombe dans la ville. La couche de neige gelée recouvrant les pavés amortissait le bruit qu'aurait du faire les sabots de son compagnon en martelant le sol... A cette heure là, les rues étaient peu fréquentées surtout avec la tempête qui se levait. Parmis les innombrables échoppes fermées, elle aperçu enfin la devanture lumineuse et chaleureuse d'une auberge bien tenue et accueillante.
La guerrière sauta à terre, un jeune ecuyer s'empressa d'emmener sa monture à l'abris, elle lui envoya quelques pièces en paiment de ses services et un sourire ravi éclaira sa frimousse quand il eut constaté sa générosité. Elle y répondit de même sous l'ombre de sa cape. Elle savait ce qu'était la dureté de la vie et elle préférait qu'il n'ai pas à voler. Des vieux souvenirs se mirent à la hanter.
Svana pénétra la petite salle le l'auberge / taverne. L'homme qui la tenait vint s'enquerir de ce qu'elle désirait. Elle repoussa sa capuche, dévoillant sa splendide chevelure noire et brillante ainsi qu'un visage d'une beauté à couper le souffle, réclama une bouteille de rhum et une chambre pour plusieurs jours. Là dessus elle s'installa confortablement à une table de manière à pouvoir avoir une vue d'ensemble de la pièce. A son entrée nombres de bavardages s'étaient tus mais depuis qu'elle avais dévoilé son minoi, les hommes la regardaient fixement. Elle leur adressa un sourire éblouissant et repoussa sa cape pour exposer la garde de son épée aux yeux de tous. Cela fait elle se mit à siroter sa boisson avec nonchalance. Petit à petit les comérages reprirent mais avec plus de réserve. Finalement elle se leva et alla se coucher.

Pendant les jours qui suivirent, Miss Oona visita la ville et reprenant d'anciennes habitudes, se mit à se déplacer sur les toits. De la sorte elle eut vite une exellente idée des lieux, des bâtiments utilisés ou non... Elle parvint à apercevoir certaines des fameuses pretresses et ramarqua que l'une d'elle lui ressemblait étrangement. Quand celle ci l'aperçu, elle restèrent à se regarder en chien de faience pendant de longs instants. la jeune cavalière finit par etirer ses lèvres en un sourire cynique et quand la dame voulu lui parler, elle se détourna et souple bondit sur un toit avant de s'éloigner calmement. Elle savait désormais. Etrangement elle avait retrouver une forme de paix intérieure et était prête à recommencer à avancer sur sa voix.
Le sors elle s'assit la cape rabbatue sur le visage pour boire en songeant qu'elle ne tarderait sans doute pas à quitter la citée quand un garde entra.

-Ah ! Veto ! Oh pardon ! Seconde classe Havelle. Alors ? Il parait que tout est rentré dans l’ordre pour toi. C’est heureux !

Svana se figea en entendant le nom qu'elle portait souvent et surtout parmi les Eryllis, elle ne prêta pas attention à la réplique, mais se mit à suivre l'inconnu des yeux. De taille moyenne, blond, le visage plutôt avenant, il se remettait à l'évidence de graves blessures. Soudain après avoir aperçu une silhouette à l'extérieure il s'en fut à sa poursuite. La guerrière attendit un moment avant de sortir à so tour et de le pister. Elle le trouva plusieurs pâtés de maisons plus loins en train de parler à un autre garde plus gradé que lui sans doute. Plus précisément, ils se disputaient violemment puisque sur une exclamation, le blondinet tua l'autre individu.

-Tu as le bonjour d'Emmanuelle.

L'intrépide jeune femme tressaillie en entendant cette formulation propre à Dame Silghild et sa mère adoptive.
Elle s'était fondue dans l'ombre mais la scène eut un autre témoin. Un troisième garde visiblement ami du premier.

-Veto !

C'est donc ainsi qu'il se nommait ! Le nouveau venu se précipita pour le rattaper.

-Nom d’une Prêtresse ! Qu’est-ce que t’as foutu ! Pourquoi…?
-Il… a laissé mourir… Emma.

Elle ne comprennait pas très bien la situation, mais visiblement le mort avait été un sale type... Visiblement ce fut aussi l'avis du deuxième garde.

-Enfoiré. J’ai toujours su que c’était un pourri ce mec. C’est arrivé quand ?
-J’en sais rien… Alex… J’suis foutu ! Tarrin... Osbor… Umbriel… La prison à vie…

Visiblement la scène tournait au mélodrame, remarque il y avait de quoi, généralement les hommes sont très inventifs pour chatier leurs semblables... Heuresement le dernier arrivé ne perdait pas le nord.

-Veto. Tu peux te lever ?
-Je… Je n'en sais rien.
-Je vais t’assoir sur le banc.

Aussitôt dit, aussitôt fait, et ce malgrés plusieurs plaintes du bléssés.

-Que comptes-tu faire ?
-Improviser et te sortir de là.

Ce fut exactement ce qui se passa. Cet autre blond réussit à faire comme si le cadavre s'était juste écrouler après s'être prit une cuite. Une fois cela fait, le deuxième blond s'adressa au premier.

-Stop. Sors pas d’ici. J’vais continuer tout seul. Reste là surtout. Faut pas qu’on te voit. Surtout dans c’t’état.
-Mais…
-C’est bon j’te dis ! Ferme-là et promets-moi un truc : reste tel que tu es. Allez ! J’te recommanderai à Kesha ! Saloperie de gros lard… Humpf ! Ah ! Toi là-bas ! Ouais toi. T’as l’air costaud. Tu vas bien porter secours à deux pauv’s gardes Cimmériens ? Mon couillon de supérieur s’est tellement beurré la tartine qu’il tient plus sur ses cannes ? Tu m’aides à le porter ? Doucement, hein ? C’est du caporal-chef ça mon gars ! Faut pas m’l’abîmer ! Haha !

Il s'éloigna et le bléssé se retrouva seul. Miss Oona décida qu'il était temps de passer à l'action. Primo cet homme avait besoin d'aide. S'étant déjà retrouvée dans une situation similaire après cette sinistre nuit de tueries, elle savait qu'il avait besoin d'aide. Plus particulièrement, qu'on l'aide à disparaître d'ici et de soins. Et puis cet homme était étrange, d'abord ce nom et puis cette formulation... Elle avait des questions à lui poser...
Ses bottes crissèrent sur la neige quand elle s'approcha. Véto l'entendit et se tourna tant bien que mal dans sa direction, toujours affaissé contre le mur de pierre. Elle ne s'arrêta qu'a quelques centimêtres de lui et s'acroupie pour être à sa hauteur. Là elle planta son regard d'onyx dans le sien et parla d'une voix calme et chaude à la fois.

"Je vais te sortir de là vivant, je te le promet. fais moi confiance." sur ces mots elle étendit les pans de sa cape autour d'eux que nul ne puisse le voir en attendant qu'il réponde. Le temps pressait, il fallait déguerpir en vitesse.


Dernière édition par Svana Oona le Jeu 15 Sep - 18:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]   Adieux et rencontre [PV:Svana Oona] Icon_minitimeDim 11 Sep - 2:40

L’adrénaline était montée à son cerveau. Pas beaucoup mais juste assez pour qu’il détaille ce qui s’abattait sur lui. Un long manteau le plongea dans l’obscurité, l’enfermant dans une cage de tissu. Si tôt après son incarcération, s’il avait eu encore des forces, il se serait débattu.
Le peu de lumière qui perçait encore éclairait avec difficulté ce qui se trouvait à quelques centimètres de lui. Pourtant, il finit par deviner la forme voluptueuse d’une poitrine qui se dessinait sous l’habit juste sous son nez.

Paniqué, il ferma les yeux. Qu’est-ce que c’était ? Un viol ?


« Je vais te sortir de là vivant, je te le promets. Fais-moi confiance. »

Il rouvrit des yeux écarquillés. Le nouvel entrevu avec le torse de celle qui s’affichait déjà comme sa sauveuse –la deuxième de la journée− l’incita à relever la tête. Ses yeux se posèrent sur un visage vaguement familier. Il l’avait déjà vu quelque part. Malheureusement, même s’il avait une assez bonne mémoire photographique, il n’avait pas la mémoire absolue. Il ne retrouva donc pas d’où lui venait cette impression.

*Pourquoi ?*
Ce fut la première réponse qui lui vint à l’esprit, bien que ce fut une question. Elle traduisait bien son étonnement du fait qu’une inconnue s’empresse de lui venir en aide alors que son état, bien que source de pitié, ne devait pas être très avenant.
Il aurait pu être un de ces malfrats qui se battent dans les rues sans raison bien définie…
À moins qu’elle n’ait été là avant. Mais combien de temps ? Elle avait vu qu’on l’aidait à se débarrasser d’un corps ? Peut-être même avait-elle entendu qu’il était son meurtrier. Leurs paroles auraient-elles justifié à ses yeux un tel acte ? Qu’avait-il dit déjà ? Compromettrait-elle Alexandre s’il la repoussait ? L’avait-elle vu commettre le crime ? Un meurtre de sang froid et par derrière !

Veto avait honte de lui ; avait peur d’aller en prison ; repensait aux aveux d’Osbor, au fait qu’il ne reverrait jamais plus Emmanuelle… Les larmes commençaient à lui monter aux yeux, gonflant une boule dans sa gorge. Des larmes de rage mêlées à des larmes de tristesse et de détresse ; une boule de désespoir.

*Qui êtes-vous ?*

Ce fut la deuxième question qu’il faillit poser alors que son regard se détournait du visage qu’il trouvait déroutant, non plus parce qu’il lui semblait le connaître, mais parce qu’il était extrêmement près de lui et d’une beauté impassible.
Qui était cette femme sortie de nulle part, prête à offrir son aide à un meurtrier ? Que pouvait-elle faire pour lui ?
Son regard rivé sur les épais fils de laine aux mailles serrées. Un produit d’importation ou acheté à l’étranger. Elle n’était pas de la cité ou elle avait les moyens d’y vivre convenablement au vue de la qualité du tissu et de la facture de son pourpoint. Le cuir, ça ne s’appose pas négligemment.
Oui, qui était-elle ? Elle n’avait pas peur de la neige qui commençait à les encercler, qui, en une poignée de seconde déjà, s’entassait sur ses épaules au lieu de son corps éreinté. Elle n’avait pas non plus peur de lui qui n’affichait pourtant aucun des attributs des Gardes Cimmériens qui rassurent certaines personnes. Il était en civil, habillé de vêtements dépareillés, usés par les entrainements et désormais tâchés de sang.
Aurait-elle réagi autrement si elle avait su qu’il était militaire ? Le savait-elle d’ailleurs ?

Oui. Qui était-elle et pourquoi voulait-elle l’aider ? Maître-chanteuse, serviable samaritaine, truand désireuse de venir en aide à un collègue dans l’attente d’une reconnaissance de dette pour l’avenir ?
Tout était possible et fusait à travers son esprit plein d’imagination.

Pourtant, c’est tout autre chose qui sortit de sa bouche, à peine une demi-douzaine de seconde après qu’elle se soit exprimée.


-Merci.

Les quelques larmes qui avaient perlé aux coins de ses yeux n’auraient pas de descendance. Il devait cesser de pleurer. Il se souvenait qu’Emma le lui avait fait remarquer : « Un garde de Cimméria ne pleure pas sans raison. » Et aujourd’hui, il était en vie, il avait vengé son premier amour et s’il s’en sortait, sa vie en tant que garde ne pourrait qu’aller mieux maintenant que son bourreau n’était plus. Même si les raisons d’être tristes ne manquaient pas non plus, même si le décès de cette amie le marquerait sûrement à vie, tout cela ne compensait pas le fait qu’elle aurait préféré le voir fort.

Il arborait désormais un regard humide, certes, mais un regard de défi qu’il avait planté dans celui de la jeune femme dont il ignorait tout. Dans ses yeux, on lisait qu’il lui confiait sa vie.

Quel autre choix avait-il ? Il avait déjà du mal à marcher avec une béquille au sortir de l’infirmerie alors dans cet état, sa troisième jambe en miette, il n’irait pas bien loin seul.

Dans la petite ouverture que laissait la cape au-dessus d’eux, les flocons dansaient, n’osant plus s’approchait de cette tente improvisée, le corps encore en nage du garde dégageant la chaleur de l’effort et de la nervosité à être si proche d’une créature si belle.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]   Adieux et rencontre [PV:Svana Oona] Icon_minitimeJeu 15 Sep - 15:08

Pendant la poignée de seconde que le jeune homme m'y à répondre, Svana pu deviner le cheminement de ses pensés. Ce n'était pas difficile, si elle avait été à sa place elle se serait posé les même questions : Qui ? Pourquoi ? N'importe qui tenant à sa vie se les poserait avant de prendre une décision dans une pareille situation. D'abord vu le meurtre que venait de commettre le garde il était légitime qu'il se demande depuis quand elle se trouvait là... Visiblement il eut une petite crise de frayeur avant de se dire que dans son état, il n'avait guère d'autre choix que d’accepter. Il ne pouvait pas se défendre si le besoin survenait, ni ne pouvait bouger. Il était vulnérable, mais pas elle et il du le sentir. Il la dévisageait ce à quoi la guerrière ne prit pas garde.

-Merci.

Voila c'est tout ce qu'elle attendait. La jeune femme se redressa dans le tourbillon de flocons blanc et avisa un édifice relativement bat et trapu dont les pierres disjointes lui permettraient de grimper aisément sur le toit même avec un fardeau. Elle se retourna vers l'homme glissa un bras sous le sien dans son dos et le soutint pour le relever.

"Voila, accroche toi à moi et serre les dents je vais faire tout mon possible pour limiter tes souffrances mais je doute que le trajet soit très agréable... Désolée, une civière ne passe pas inaperçu, par contre les gens pensent rarement à regarder en l'air surtout avec le temps qu'il fait."

Sur ce, elle prit son poids sur elle et se dirigea vers le mur. Là elle resserra sa prise et entreprit l’ascension. Son fardeau ne semblait nullement la gêner néanmoins elle sentait ses muscle d'acier se tendre à l’extrême pour accomplir ce tour de force. Une fois parvenue sur le toit, elle attrapa l'homme en mariée et commença à courir à longue foulées souple avant de bondir dans le vide. La pointe de son pied glissa sur la neige et ils faillirent basculer dans le vide mais elle réussit à rétablir son équilibre de façon incompréhensible. A partir de là elle se concentra au maximum et évita un accident mortel ce qui relevait de l'exploit étant données les conditions. Courant de toit en toit, bondissant par dessus le vide avec une détermination surprenante, Dame Oona finit par arriver sur le toit de l'auberge. Là elle se balança dans le vide en s'accrochant au rebord d'une seule main pour ouvrir la fenêtre de sa chambre avant de se jeter par l'ouverture sur son lit.

Elle atterrit les jambes fléchies, en dérapant avec ses bottes pleines de neiges. Mais son fardeau ne lui avait pas échappé. Svana posa doucement l'homme sur son lit, attrapa son sac et en sortit de quoi soigner des blessures élémentaires. Comme tout homme ou femme d'arme elle avait de quoi remédier aux cas graves. Elle alla ensuite attraper la bassine de cuivre destinée à ses ablutions. Elle la remplit de neige fondue prise sur le toit puis referma la fenêtre et tira les épais rideaux. Dans la peine-ombre, elle alluma les nombreuses bougies qui garnissaient le chandelier et posa son nécessaire de soin sur le bureau. Elle alla ensuite allumer un grand feu pour réchauffer la pièce, le blessé et la neige. Une fois la bassine accrochée dans la cheminée, elle se tourna et sortit des couvertures de l'armoire et s'approcha pour en envelopper le garde cimmérien. Elle réorganisa aussi les oreillers pour le mettre plus confortable. Elle avait agit avec une silencieuse efficacité si bien qu'en l'espace de quelques minutes toutes ces taches étaient effectuées. Elle attrapa la bassine dont l'eau désormais chaude dégageait de la vapeur et y jeta une poignée d'herbes odorantes. La jeune femme plongea un verre dedans et posant la bassine à côté du lit, elle s'assit près de son protégé et se pencha sur lui pour l'aider à se relever.

"Il va falloir que tu boives ça Veto, ça t'aidera à supporter la douleur et à luter contre les infections." Son ton était toujours aussi calme tandis qu'elle le considérait avec une certaine douceur. Elle voulait qu'il ai confiance en elle, plus tard quand il irait mieux, elle lui poserait les questions qui lui tenait à cœur. Cependant ses manières directes étaient celles d'une Eryllis. "Tu pourras me poser toutes les questions que tu veux quand tu auras avalé ça." poursuivit-elle "Cela ne te ferra pas dormir, je te le promet." acheva-t-elle.
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MessageSujet: Re: Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]   Adieux et rencontre [PV:Svana Oona] Icon_minitimeVen 23 Sep - 17:48

Le rideau se leva et le vent tourbillonnant révéla quelque chose de moins blanc que son support par terre. Juste à côté de lui, à quelques centimètres de sa main, gisait dans la neige le casse tête en bois d’Alexandre. Sans même réfléchir, ses doigts se refermèrent sur lui, craignant sans doute qu’il ne disparaisse. Se doutait-il que cet objet deviendrait un trésor précieux, support de souvenirs impérissables du temps où ils vivaient tous les deux en paix à Hellas ? Avant que Veto ne gâche tout sans le vouloir…

Il l’écouta lui exposer son plan de fuite et se laissa remettre sur pied. Un bras cassé, le nez en sang qui commençait enfin à arrêter de couler, des côtes douloureuses,… Autant dire que le garde faisait bien piètre figure à côté de la jeune femme si pleine d’assurance et surtout de force. Il doutait même qu’il eut pu en faire autant à sa place.

Le voyage mouvementé resta flou dans son esprit pendant l’escapade aérienne et surtout après l’atterrissage. Le jeune Havelle était légèrement déconnecté de la réalité, son esprit obnubilé par son crime et le sacrifice de son ami. Comment aurait-il pu en être autrement ?

Allongé sur un lit, on vint lui mettre une étrange soupe sous le nez. Ses narines se retroussèrent comme les babines d’un chien blessé l’aurait fait devant le vétérinaire pourtant tout aussi bienveillant. Mais lorsque l’on est en position de faiblesse, il est bien souvent compliqué de faire facilement confiance.
Pourtant, sa voix réussit à le convaincre. Il ne savait pas pourquoi, mais il savait qu’il pouvait lui faire confiance… Qu’il devait lui faire confiance même !

Alors il but. Sans faire attention au goût ou à la température du breuvage, il l’avala lentement mais sûrement, d’une traite et sans hésitation. Finalement, ses deux premières questions s’étaient envolées : elle était une amie.

Lorsqu’il eut tout ingurgité, il se laissa retomber sur le lit et ferma les yeux. Elle avait dit vrai pourtant. Ce n’était pas un somnifère. Simplement, il était las.
Le blessé reposa ses paupières un instant, se concentrant sur sa respiration avant de laisser réapparaître ses iris bleutés au grand jour. Elle l’avait appelé Veto.


-Et vous, comment dois-je vous appeler ?

Son regard finit par trouver le sien et s’y planta si profondément qu’il se surprit lui-même : sur le moment, il lui sembla inconcevable de s’en détacher.


[Court mais je ne veux pas enjoliver inutilement.]
[Désolé pour ce temps de réponse ! Je l'avais écris sans le poster...-_-]
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MessageSujet: Re: Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]   Adieux et rencontre [PV:Svana Oona] Icon_minitimeMar 4 Oct - 20:43

Veto but le breuvage d'une traite sans proférer la moindre plainte. Puis il se laissa retomber sur les oreillers et ferma les yeux. Il respira profondément à plusieurs reprises puis rouvrit les yeux et plongea son regard dans celui de la guerrière. Une première question lui vint.

-Et vous, comment dois-je vous appeler ?

Elle sourit et pencha légèrement la tête, cela eut pour effet de faire glisser quelques mèches dans ses yeux. Elle les repoussa de ses doigts fuselés.

"Svana, c'est le nom que mon donné les Eryllis..." elle se saisit d'un linge humide et entreprit de nettoyer le visage du garde. Elle enleva le sang séché puis reprit la parole.
"Il va falloir que je redresse ton nez puis que j'examine tes côtes et tes jambes et que je remettent les os en places avant de te bander ... Il va falloir que tu serres les dents." sa voix s'était faite douce. c'était là l'une des rares manifestation de sa féminité exacerbée mais soigneusement dissimulée derrière une carapace de force et de volonté qui lui avait toujours permis de se sortir de tout types de situations...

Elle prit alors le nez et d'un mouvement sur et sans la moindre hésitation le remis en place. Elle laissa l'homme reprendre son souffle après cette dure opération puis entreprit d'ouvrir sa chemise et d'effleurer son torse pour savoir si les os étaient déplacés et quel était l'étendue des dégâts.
Sans prêter attention à l'expression que pouvait bien afficher son patient face à une telle attitude, elle entreprit de l'ausculter sans la moindre gène. Toucher son torse et ses muscles ne la gênait nullement... Il faut dire que Svana avait eut un certain nombre d'amant et qu'en tant que femme d'arme, elle procédait avec une indifférence toute professionnelle.
Ses doigts fin et tièdes effleurèrent donc les torse au niveaux stratégiques, les clavicules, le sternum et les côtes. Deux de celles ci étaient brisés, l'une avait visiblement été déplacée avant de se remettre en place toute seule sans doute quand son propriétaire avait été remué et la deuxième par contre elle était bien déplacée. Il fallait agir rapidement avant que la zone ne gonfle et s'enflamme et que plus rien ne puissent être fait. La demoiselle prit donc de nouveau l'initiative et en deux temps, trois mouvements, l'os s'était remis en place avec un craquement sonore. Elle grimaça et jeta un regard contrit au blessé. Cela fait elle retroussa le pantalon de ce dernier et palpa ses jambes. Le tibia de l'une de révéla fêlé. Aussitôt la miss appliqua un baume sur les différentes zones sensible puis rangea ses affaires avant d'entreprendre de les bander. Ce faisant elle reprit la parole.

"J'hésite sur la conduite à tenir. Soit nous nous accordons de brèves heures de sommeil et nous partons alors qu'il fait encore nuit, soit nous attendons quelques jours et nous sortons comme je suis arrivée, sous les yeux de tous le monde. Malheureusement j'ai cru comprendre que tu es connu dans le coin notamment pour ta dernière "incartade" et en tant que garde je pense que l'on peut dire adieu à l'incognito... Pourtant c’eut été la solution la plus sage étant donné ton état... Je crains que nous n'ayons guère le choix..."

[Pareil, je suis désolé pour l'attente, quand à la longueur, je préfère un texte court correctement rédigé à un truc incompréhensible qui fait 3 pages... Je n'ai donc aucun problème de toute façon j'ai pas fait très long non plus... ^^]
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MessageSujet: Re: Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]   Adieux et rencontre [PV:Svana Oona] Icon_minitimeDim 16 Oct - 23:52

*Les Erillys ?*

Veto ne put contenir l’étonnement qui s’afficha sans retenu sur son visage. Il lui lança subrepticement un regard incrédule et puis s'enfonça dans son oreiller pour se concentrer sur le plafond. Il avait, comme beaucoup, entendu parler de ces femmes et surtout du fait qu’elles étaient recherchées. Les autorités de la capital Espérienne offraient même une récompense à ce qu’on disait.
Veto était un militaire et face à une hors-la-loi son devoir était de l’arrêter.

Mais… Elle venait de lui sauver la mise, voir la vie. Ce serait une bien piètre façon de la remercier. Pensait-elle justement que dans sa situation, le jeune blondinet n’irait pas ébruiter la révélation qu’elle venait de lui faire ?
L’idée de lui révéler son métier lui traversa l’esprit, mais le garde se résigna. Afficher cette particularité, même dans une situation pareille, revenait à se déclarer ennemi et il n’avait aucune envie de voir ces yeux si beaux durcir leur regard d’avantage.
Encore une fois, il s’y perdit l’espace d’un instant. Elle était… Belle. Ses lèvres, envoutantes, susurraient des mots de miel qu’il entendait à peine.

Mais une main fit irruption dans son champ de vision et Veto n’eut pas le temps de réagir que déjà, un craquement sourd raisonnait dans tout son crâne et lui sembla faire vibrer les extrémités même ses doigts. La douleur était là aussi et il ne put retenir une exclamation.


-Aharg !

Il voulu porter une main à cette extrémité douloureuse qu’elle avait meurtrie encore d’avantage pour son bien. Mais il se souvint du coup de pied de son récemment défunt supérieur qui n’était pas un mauvais combattant, loin de là. Son bras était encore engourdi et l’autre serrait le drap avec rage.
Doucement, il reprenait conscience des douleurs parcourant son corps tout entier. Il devait avouer que cette jeune femme était ensorceleuse. Sa simple présence à son chevet avait gardé son attention éloignée des multiples signaux de détresses lancés par son corps.

Alors qu’il avait fermé les yeux sous le coup de la douleur, quelque chose s’ouvrit : Elle déboutonnait sa chemise !
Il rouvrit paupières et lèvres de concert, prêt à protester et manifester son incrédulité mais il comprit qu’elle mettait juste en application ce qu’elle avait prédis et qu’il n’avait pas bien écouté.

Mais si elle semblait savoir y faire, pour Veto, c’était la première fois qu’il avait un contact si… particulier avec une femme. Bien sûr, il venait de tuer pour Emmanuelle, mais c’était un amour platonique qu’il avait vengé. Ça pouvait sembler stupide mais il n’avait jamais imaginé pouvoir aller plus loin avec sa compagne d’arme. Ils avaient deviné tous deux leur attirance mutuelle dans le comportement de l’autre, avait passé un peu de temps privilégié ensemble mais le début de cette histoire d’amour merveilleuse au féminin ne faisait que commencer.

Sans doute était-ce pour cela d’ailleurs que le Casanova qu’il avait comme ami n’avait encore rien remarqué.

Notre vierge militaire vivait donc une expérience unique et inattendue que les mauvaises langues qualifieront d’inespérée. Gêné et bouche bée, il finit par prendre conscience de son expression et laissa sa tête retourner sur l’oreiller.
Les caresses de la demoiselle le long de ses os déclenchaient chez lui une myriade de frissons tous plus… agréables les uns que les autres. Ses poils blancs se hérissèrent le long des ses bras sous les manches de sa chemise et il replongea son regard dans le noir de ses paupières. Raide comme un piquet, il essayait en vain de se concentrer sur les douleurs révélées plutôt que sur le plaisir procuré par la demoiselle. Rien à faire, la chaleur envoutante qui s’immiscer en lui le perturbait trop et fit s’accélérer sa respiration.

Et puis, tout retomba.

Elle effleura une côte et puis deux. Son corps failli se plier sur le côté pour fuir la douce peau qui l’effleurait. Et il l’aurait volontiers fait, s’il n’avait pas pressenti que cela serait pire.
Essayant de se détendre un peu, il présenta à nouveau sa peau à celle de la jeune femme, essayant de redessiner mentalement le visage d’Emmanuelle sans se laisser déconcentrer, et puis quelque chose craqua encore...
Un nouveau grognement surgit de sa gorge, étouffé par sa virilité ressurgissant avec son amour propre...

Le blessé ravala un juron et puis porta le seul bras qu’il pouvait encore bouger sans trembler à son front pour le saisir. Il aurait voulu respirer profondément mais c’est l’inconvénient des douleurs thoraciques : il dut se contenter d’haleter comme un chien blessé.

Le calme se faisait dans son esprit. Les étoiles s’éteignait une à une dans le ciel de son supplice. Elle s’était penchée sur sa jambe. Une fêlure qui ne datait pas de ce matin mais de son emprisonnement récent avait attiré son attention semblait-il. Les prêtresses lui avait donné un baume à appliquer qu’li avait oublié ce matin. Là encore donc, il ne protesta pas face au zèle de cette sauveuse à la main de fer glissée dans ce gant de velours.

Alors qu’elle enrubannait le bas de sa jambe, le garde écouta cette fois-ci attentivement ce qu’elle dit. Mais malgré cette concentration, il ne comprenait pas.


-Vous voulez… Me faire quitter la ville ?

Il se redressa tant bien que mal sur son lit et lança un regard incrédule à la jeune femme, avant que la douleur à sa côte ne le fasse retomber dans un grondement.


[Encore court. Mais nous allons y arriver ! J'en suis sûr !^^]
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MessageSujet: Re: Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]   Adieux et rencontre [PV:Svana Oona] Icon_minitimeJeu 20 Oct - 19:57

Veto frémissait sous le touché de sa mystérieuse sauveuse. Il grogna sous l'effet de la douleur quand elle lui remit les os en place. Quand il réalisa ce qu'elle venait de lui dire, Svana avait terminé le bandage de sa jambe et attrapait de nouvelles bandes.

-Vous voulez… Me faire quitter la ville ? la surprise semblait se mêler au choc, la ville semblait représenter beaucoup pour lui. Mais elle savait d'expérience que sa vie valait plus encore... Le garde avait tenté de se relever mais la douleur le fit retomber aussitôt sur les oreillers. La jeune femme secoua la tête.

"Ne t'agite pas comme ça ! Tu risque de te déplacer de nouveau quelque chose et je doute que tu ai particulièrement envi que je le remette en place une fois de plus..." Elle entreprit de soutenir son dos tout en lui bandant le torse de manière à ce qu'il puisse chevaucher sans trop souffrir ou du moins le moins possible. Ce faisant elle reprit la parole.
"Étant donné la promesse que je t'ai faite, je n'ai guère le choix que de te sortir de là... Je ne donne pas cher de ta peau si nous restons... Je réussirais surement à m'en sortir mais toi non... J'ai peur que malgré les précautions de ton ami, des hommes d'armes soient déjà à tes trousses... D'ici au petit matin toutes les issues de la ville seront bloquées. Nous devons disparaître avant... Je vais empaqueter mes affaires et préparer mon étalon pour la chevauché qui nous attend... Avec un peu de chance, nous serons loin d'ici à l'aube et la tempête aura effacer nos traces. " la guerrière avait froncé les sourcils en réfléchissant à la manière dont elle allait s'organiser pour transporter son grand blessé. Les images et les ébauches de plans fusaient dans sa tête, elle tentait de trouver la solution la plus efficace. Si ce n'avait été qu'elle, elle aurait aussitôt enfourché sa monture et aurait prit la fuite à bride abattue, mais là le problème prenait une autre envergure... Déjà, le tout était de savoir comment ils allaient quitter l'hôtel. Le tavernier était bavard et il ne l'avait pas vu rentrer et encore moins accompagnée... Il poserait forcément des questions... Il allait falloir lui laisser une somme plutôt conséquente pour acheter son silence et sa discrétion. A cette heure ci, les clients ne devraient pas poser trop de problèmes, ils ronflaient généralement sans discrétion.
Revenant à la réalité la jeune femme acheva le bandage et entreprit de ranger tout ces effets. La chambre présentait un étonnant contraste. Dans la disposition et la nature des quelques effets dispersés à travers la pièce, on pouvait voir la guerrière affrontant la créature féminine en elle. Elle les rassembla dans une sacoche et le plaça près de la fenêtre.

Soudain du bruit retentit dans la rue. Le martèlement reconnaissable des bottes d'un détachements de gardes. Svana se figea, pivota lentement sur ses talons, les sens en alerte guettant un indice. Elle ferma les yeux souhaitant très fort qu'ils ne fassent que passer. Mais ses espoirs s'écroulèrent quand elle en entendit un parler au tenancier. Il réclamait ou plutôt annonçait qu'ils allaient fouiller les chambres à la recherche d'un meurtrier. Elle rouvrit les yeux, son regard croisa celui du jeune homme. Un même sentiment d'urgence les animaient. Pendant un instant elle demeura immobile cherchant désespérément quoi faire. Puis le bruit de bottes dans l'escalier tout proche la projeta dans l'action. Elle bondit sans bruit et souffla toutes les chandelles. fit disparaître tout signe de départ imminent puis elle s'immobilisa vérifiant qu'elle n'avait rien oublié. Les pas s'arrêtèrent devant sa porte. Elle bondit vers le lit et plaçant sa jambes entre celle du tueur recherché, elle se pencha sur lui. Ses longs cheveux cascadèrent les cachant. La porte s'ouvrit. Elle glissa ses bras autour du cou de celui dont elle était en train de sauver la vie et l'embrassa.

Les deux hommes d'armes ne virent qu'une chambre faiblement éclairée par les dernières braise du feu et un couple plein de passion enlacé sur le lit. Le plus jeune ricana. La guerrière l'aurait volontiers égorgé, mais ce n'était nullement le moment. Les deux fouineurs finirent par refermer la porte et s'en aller.
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MessageSujet: Re: Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]   Adieux et rencontre [PV:Svana Oona] Icon_minitimeJeu 27 Oct - 0:22

Le bruit de pas s’en allait. Veto n’avait pas vu qui était entré. La cascade de cheveux noirs qui encadrait son visage lui caressait encore l’extrémité des oreilles.
Sur ses lèvres, il y avait cette douceur, cette chaleur… Le guerrier, surpris, n’avait pu faire qu’une chose : pincer ses lèvres. Son premier baiser venait de lui être volé.
Les deux bras, figés en l’air dans un premier temps, avaient fini par se poser, hésitant, sur le dos de sa sauveuse. Lorsque la porte se referma, il ne put retenir plus longtemps la petite toux que le poids de la jeune femme avait provoquée en appuyant sur ses côtes encore trop sensibles.
Il détourna le visage et son regard honteux de sur cette beauté fatale et décidemment très entreprenante. Elle venait de leur sauver la vie.

Quoi que… Des éclats de voix arrivèrent du bout du couloir avant que des pas plus rapides, plus décidés n’approchent à nouveau.

La porte se rouvrit brutalement, l’éclat d’une lame pénétrant en même temps qu’un individu dont la silhouette rappelait quelque chose à Veto.
L’obscurité de la salle avait déjà fait que la vue du garde avait du mal à supporter la lumière venant du couloir.


-Mais puisqu’on vous dit que…
-Silence. Ouvrez les rideaux.

Le soldat obéit, se frayant un chemin jusqu’à la fenêtre.
Veto se rendit soudain compte qu’il avait attrapé le poigner de l’amazone. Il se dit alors que son inconscient était plus que sensé. Il sentait déjà la tension de la demoiselle toujours à cheval sur sa jambe le pénétrer. À moins que ce ne soit lui qui soit de plus en plus tendu…
Il avait peur, oui. Il n’avait aucune envie d’être pris. Mais ces gardes n’étaient pas n’importe qui : c’était ses collègues, ses amis. Il préférait mourir que de laisser quelqu’un s’attirer des ennuis et tuer ses compagnons.

Le soleil pénétra violemment la pièce, obligeant les deux présumés amants à plisser les yeux, le blessé plus que l’autre, peut-être. Quoi qu’il en soit, il eut bien la confirmation de l’identité du garde semblant commander les deux autres.


-Veto ?
-Arthur…

Le jeune Havelle, cachant la fenêtre avec sa main, regardait avec peine le désormais caporal Pengradon. Son intonation se voulait la plus décontracté possible. Mais qu’importe : le fait qu’il soit ainsi surpris au lit avec une étrangère ferait passé son trouble pour la gêne qu’il aurait dû ressentir en pareil situation.

-Mais qu’est-ce que tu…

Il s’arrêta soudain en constatant que sa future question était rhétorique.

-Enfin… Ce n’est pas à moi de te faire la morale. Tu es assez grand pour savoir ce qui est bon pour toi…
-Oui. Il me semble aussi.
-Fais attention tout de même. Tu sors de l’infirmerie, je te le rappelle.

-Justement. Cette demoiselle est ici pour… me soigner.

Il jeta un regard désolé de derrière sa main en pare-soleil à la demoiselle qu’il craignait d’offenser par son jeu de militaire machiste.

-Très drôle. Bon. On vous laisse.
-Heu… Arthur… Vous cherchiez quelque chose, non ?

Pengradon se figea face à la porte. Veto regretta presque aussitôt sa question. Il ne comprenait pas pourquoi il n’était pas inquiété par cette descente et sa curiosité allait prolonger cette échange étrangement bienheureux.
Soudain, il remarqua les deux gardes se regarder puis le fixer, un air penaud accroché à leurs visages.
La voix de leur supérieur se fit grave.


-C’est Alexandre. Il a été aperçu trainant la dépouille du caporal-chef Osbor. Toute la garde est à sa recherche.
-Quoi ?

Ironie du sort, la surprise de Veto était belle et bien réelle. Alexandre était désormais accusé du crime qu’il avait commis. Le jeune Havelle ne pouvait décemment pas laissé cela faire.

-Fermez-moi ce rideau. On reprend les recherches.
-Laissez ça ouvert ! Arthur ! Attends !
-Tu n’es ni en service ni en état de nous aider. Je te promets d’éclaircir cette affaire. Mais j’ai peur qu’il y ait une explication très simple…
-Quoi ? Mais arrête ! Alex n’a rien…
-Veto. Emmanuelle est morte.


Il venait de se dégager de la pesanteur de Svana et avait failli se lever. Abasourdi par cette annonce à nouveau formulée, il laissa tout son corps retomber sur le bord du lit. Ça faisait mal. Et pas que physiquement à cause de ses blessure. Réentendre cette réalité qui semblait toujours plus douloureuse lui scia les jambes. Pourquoi Arthur ré-énonçait ce triste évènement à ce moment ?

-Veto. J’ai parlé avec l’un des gars de l’équipe qu’elle commandait avec Osbor. Je t’expliquerai mais je crois que… Alex a dû apprendre ce qui s’est passé d’une manière ou d’une autre. Déjà qu'il ne s'entendait pas avec le caporal-chef... Enfin… Tu sais comme il est. Il est tout à fait possible qu’il ait…

Un silence de mort s’était installé dans la pièce.

-Reprenez les recherches.
-Bien caporal.
-Arthur ; attend !
-Veto. Le devoir m’appelle. Je ferai ce que je pourrai pour Alexandre. Avec un peu de chance, il aura quitté la ville déjà.


La porte se referma et Veto laissa retomber son bras qui s’était tendu encore une fois vers cet ami qui ne l’avait pas compris.
*Belle Kesha ! jura-t-il intérieurement Arthur ! Tu ne comprends rien !*
Il resta là à fixer la porte qui venait de se refermer, comme si c’était la trappe sous laquelle était cadenassé ce mensonge tout au fond de lui-même, la clef tournant pour l’enfermer à double tour.
Une partie de lui soupirait de soulagement ; mais cette partie, Veto ne l’aimait pas. Il la détestait même. Comment pouvait-il posséder autant d’égoïsme en lui ?
L’autre partie le releva et se saisit d’une barre à mine, bien décidé à faire sauter ces verrous qui commençaient à se refermer avec des cliquetis appelant au tout jamais.
Il imaginait déjà tout son corps consumé par la honte et la culpabilité mais sa jambe se déroba sous son poids et il manqua de tomber. Ses yeux se posèrent sur Svana…

Elle voulait l’emmener avec elle il y a encore quelques minutes. Il n’avait pas envie de fuir et désormais il n’en avait plus besoin. Quelle aubaine ! Mais pourrait-il vivre avec ce poids sur la conscience, en sachant qu’il avait fait arrêter son ami à sa place ?

Sa tête roula doucement, plaçant son visage face à la fenêtre. Dehors, il neigeait encore. L’évidence se fit :


-Je ne veux pas partir.

Arthur s’était sacrifié pour lui. Comme l’avait dit Arthur, peut-être qu’il parviendrait à quitter la ville avant d’être retrouvé. Peut-être qu’il était déjà loin !

-Il ne s’est jamais fait au climat… murmura le garde, sentant les larmes lui monter aux yeux et sa gorge se serrer.

Si jamais il était pris, il se dénoncerait. Il ne pouvait pas le laisser arrêté seul… Enfin c’est ce qu’il espérait. Ses yeux se posèrent enfin sur le parquet. Tout à l’heure il avait failli tomber, pourtant, quelque chose avait bien heurté le sol et s’y était fracassé : son honneur. Il pouvait presque voir les bris de sa dignité parsemer les planches de bois usé.

Face à temps d’individualisme, Veto ne put retenir ses larmes plus longtemps et dans les bras de l’Erillys, encore une fois, il fondit en larme. Il se croyait tellement plus honnête.
*Alex…*
Dans l’un de ses poings, il resserrait son étreinte autour du dernier objet qu’il lui restait de cet ami qu’il espérait ne pas revoir sous peine de l’accompagner à Umbriel.
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MessageSujet: Re: Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]   Adieux et rencontre [PV:Svana Oona] Icon_minitimeMer 16 Nov - 18:13

La porte s'était refermée et le pas s'étaient éloignés. Svana s'était alors écartée, mais à peine avait-elle bougée que la porte se rouvrit, visiblement un supérieur avait exigé que la chambre soit quand même fouillée... Elle jura intérieurement mais décida de jouer la comédie. Si la situation tournait mal, elle pourrait toujours pour les tuer et prendre la fuite sur le champs...
L'un des soldats alla vers la fenêtre et en ouvrit les rideaux. La lumière pénétra soudainement dans la pièce lui faisant plisser les yeux ainsi qu'au blessé. La neige tombait toujours à l'extérieur répandant une atmosphère cotonneuse et brumeuse. Des courants d'air froid s'insinuèrent dans la pièce faisant frissonner la femme. Elle était tendue comme un arc, prête à bondir et à défendre chèrement leur vies...
Le supérieur et son protégé échangèrent un regard et se saluèrent, du moins c'est ce qui y ressemblait... Ils se connaissaient, ils avaient surement du travailler ensemble... Elle s'attendit au pire, sa tension augmentant encore d'un cran.

Mais qu’est-ce que tu… Il s'arrêta réalisant sans doute que sa question était stupide...

-Enfin… Ce n’est pas à moi de te faire la morale. Tu es assez grand pour savoir ce qui est bon pour toi…
-Oui. Il me semble aussi.
-Fais attention tout de même. Tu sors de l’infirmerie, je te le rappelle.
-Justement. Cette demoiselle est ici pour… me soigner.

La guerrière serra les dents, consciente néanmoins que ce jeu était nécessaire. Veto lui jeta un regard d'excuse. Il ne voulait pas la mettre mal à l'aise. Elle se contenta de battre très discrètement des paupières, elle comprenait...

-Très drôle. Bon. On vous laisse.

L'Eryllis commença à se détendre. Pour une raison qui lui échappait, ils ne les soupçonnaient visiblement pas... Puis soudain le sieur Havelle dit une phrase de trop... Elle eut envie de le gifler de faire preuve d'aussi peut de prudence.

-Heu… Arthur… Vous cherchiez quelque chose, non ?

L'autre se retourna vers eux. La belle brune se tendit prête à bondir et à lui briser la nuque en moins de temps qu'il n'en faut pour ciller. Elle pourrait les tuer tout les deux avant que quiconque ai le temps de comprendre se qui se passait.

-C’est Alexandre. Il a été aperçu trainant la dépouille du caporal-chef Osbor. Toute la garde est à sa recherche.
-Quoi ?

Ainsi c'est l'ami de son protégé qui était accusé... Cela expliquait l'absence de réaction des gardes quand ils avaient découvert son identité... Elle sentit l'homme à ses côtés trembler. Elle comprenait ce qu'il devait ressentir... Ces hommes n'étaient pas des tendres et il ne ferait pas de cadeaux à celui qu'ils soupçonnaient...

-Fermez-moi ce rideau. On reprend les recherches.
-Laissez ça ouvert ! Arthur ! Attends !
-Tu n’es ni en service ni en état de nous aider. Je te promets d’éclaircir cette affaire. Mais j’ai peur qu’il y ait une explication très simple…
-Quoi ? Mais arrête ! Alex n’a rien…
-Veto. Emmanuelle est morte.

Veto venait de se dégager de la poigne de la jeune femme et avait commencer à se lever. La dernière nouvelle le fit pâlir et il se laissa retomber en arrière de tout son poids. Pourtant il le savait déjà... Elle l'avait entendu mentionner cela à son ami après avoir tuer le fameux Osbor. Qui était donc cette Emmanuelle ? Son amante ? Une amie ? Une sœur ? En tout cas elle devait lui avoir été très chère...

-Veto. J’ai parlé avec l’un des gars de l’équipe qu’elle commandait avec Osbor. Je t’expliquerai mais je crois que… Alex a dû apprendre ce qui s’est passé d’une manière ou d’une autre. Déjà qu'il ne s'entendait pas avec le caporal-chef... Enfin… Tu sais comme il est. Il est tout à fait possible qu’il ait…

Un silence lourd de sous entendus s'installa puis sans écouter les protestations de son camarade, l'officier ordonna que les recherches reprennent et tout ces hommes sortirent de la chambre, fermant la porte derrière eux. Le blessé tenta de se relever mais sa jambe céda sous lui et Svana se précipita pour le rattraper. Dans ces bras il regarda la neige tomber puis prit la parole, elle le sentait torturé par la culpabilité.

-Je ne veux pas partir.

Il tentait de se raccrocher à l'espoir que son ami avait déjà fuit surement. Mais ce que l'officier ne savait pas c'est qu'il était surement revenu sur ces pas pour chercher Veto... Il avait sans doute fouillé les alentours pour le retrouver perdant ainsi un temps précieux... Il n'arriverait pas à sortir de la ville comme ça... Il allait se faire rattraper.

-Il ne s’est jamais fait au climat… murmura le garde, sentant les larmes lui monter aux yeux et sa gorge se serrer.

Voila qui n'était pas une bonne nouvelle... Si Alex supportait mal le climat alors il était fait comme un ras mort... Le blond fondit soudain en larmes dans ses bras. La honte le submergeait visiblement... L'amazone comprenait... Elle avait déjà vu une amie sacrifier sa vie pour sauver la sienne... Elle était encore une enfant alors... La souvenir de cette nuit de cauchemar remonta à la surface et elle demeura silencieuse quelques instants. Puis elle remis le passé à sa place. Cela fait, elle souleva de nouveau son protégé et le rallongea sur le lit. Elle resta près de lui considérant les diverses possibilités qui s'offraient à elle. Après avoir réfléchi rapidement elle prit la parole.

"Si ils n'en veulent pas à ta vie, alors il n'y a aucune raison que nous partions..." elle fit une pause hésitant à continuer. "Tu n'es pas en état d'aider ton ami, mais je peux essayer de faire quelque chose pour lui... Je sais ce que sait d'avoir un sacrifice sur la conscience... Je n'aurais aucun plaisir à t'imposer un fardeau pareil..." elle avait dit ça les yeux dans le vague. La encore sa féminité ressortit. Elle caressait le front de cet homme avec douceur cherchant à apaiser ses pleurs par sa présence, seulement sa nature solitaire et indépendante faisait qu'elle ne savait pas vraiment comment s'y prendre et ses gestes pouvaient être maladroits...

[excuse moi pour le retard mais avec mes cours j'ai pas trop eut le temps... Je galère à max... ^^"]
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MessageSujet: Re: Adieux et rencontre [PV:Svana Oona]   Adieux et rencontre [PV:Svana Oona] Icon_minitimeMar 29 Nov - 7:02

À travers les ruelles d'Hellas...

-Monod !

Le jeune homme blond se laissa tomber au sol et glissa derrière un angle de mur juste à temps pour entendre un carreau siffler derrière lui.
Reprenant sa course effrénée, il ne savait trop quoi penser de ces anciens amis qui lui tiraient aujourd'hui dessus?


-Il est là !

Encore un virage pris à l'aveugle et une fuite sans cesse. Il fallait qu'il trouve un plan et surtout qu'il arrête de fuie sans savoir où il allait. Le problème, c'est qu'ils seraient bientôt trop nombreux à savoir où il se trouvait. Il fallait faire diversion. Enfin... Mais pour ça, il lui faudrait un peu de temps et donc qu'on cesse de le faire courir.

-Tirez !

Trois arbalétriers étaient au bout de la rue. Il eut juste le temps de se cacher sur un perron, l'encadrement de la porte le protégeant. De là où il venait, il entendit ses autres poursuivant hurler des insanités sur les trois tireurs qui avaient failli les avoir aussi bien que lui.

Ceci lui arracha un sourire alors qu'il avait une idée. La maison d'en face était abandonnée.


-Attrapez-le !

Il enfonça la porte du pied et s'engouffra dans la bâtisse qu'il s'était déjà amusé à explorer durant son temps libre. Il les perdrai à l'étage et filerai par une fenêtre ou par les toits. Ou du moins, il l'espérait...

Dans la chambre de l'auberge...

Il pleurait encore… Stupide sensibilité… Pourquoi est-il si faible dès qu’il s’agissait d’émotion ?
Alors que cette personne que l’on disait du sexe faible le remettait au lit avec une force de caractère inébranlable et bien supérieur à la sienne, il se calmait doucement. Ça ne servait à rien de s’apitoyer. Il avait tellement honte de lui et du spectacle qu’il donnait.

Tout le monde perd des êtres chers, chaque jour. Ce monde était dangereux et il le savait bien. Leur métier n’était pas des plus sûrs et il en était également conscient. Pourtant, le lien peu ordinaire qui s’était tissé entre lui et Emmanuelle, entre lui et Alexandre,… Apprendre qu’il n’en reverrait sûrement aucun des deux l’ébranlait énormément.

Et puis, toujours aussi forte, l’amazone reprit la parole. Il ne pouvait que l’admirer, il lui était tellement inférieur.
Elle semblait troublée et ses paroles laissaient voir qu’elle se souvenait d’un épisode similaire au sien, pourtant, sans aucun mal, elle garda contenance, elle, et resta lucide et opérationnelle.
Serait-il un jour aussi robuste qu’elle ?

Et puis il se rendit compte qu’elle lui caressait le front. Ses pleurs s’étaient déjà presque asséchés. Les yeux encore inondés, un dernier sanglot s’étouffa dans sa gorge et il détourna le regard de cette femme trop belle avec laquelle il avait eu plus de contacts charnels qu’avec n’importe qui depuis le début de sa vie. Enfin… Du moins c’est ce qu’il lui semblait.

Une main rugueuse attrapa doucement ces doigts qui effleuraient encore les cicatrices de son enfance, celle qui gravait sans le vouloir l’initiale de son prénom dans son front. L’un des rares souvenirs flou qu’il lui restait de son passé lointain.

Il ferma les yeux et ravala la boule dans sa gorge, ne réussissant qu’à la faire descendre à moitié.
Il gardait fermement et pourtant sans brusquerie la jeune femme le temps qu’il s’essuie ce visage honteux de ruissellement.


-Non…

Cette plainte était encore un gémissement peu viril dont les pieds baignaient encore dans une cuvette de larme. Il la lâcha et se redressa malgré les douleurs de son corps. La grimace que cela lui tira lui fournit une bonne excuse pour ne pas la regarder.
Ses yeux rouges se posèrent sur l’âtre de la cheminée, seule source de lumière avec la fenêtre.

Dans la pénombre, il réfléchissait lui aussi. C’était sa vie. Cela faisait un moment qu’il en perdait les rennes. Les prêtresses semblaient intéressées par lui, Ision faisait tant de projets sur son avenir et chaque jour il restait entravé par les obligations de son métier.
Au moins aujourd’hui, il voulait décider de ce qu’il voulait vraiment.


-Le mal est déjà fait. Son sacrifice est irrémédiable.

Les autres, du fait de leur ressemblance, les disaient frères. Pourtant, il se rendait compte maintenant qu’il ne savait pas grand-chose de sa vie avant la garnison. Ni l’un ni l’autre n’avaient vraiment échangé sur leurs passés.

-Comme moi, Alexandre a échoué dans ce pays. Comme moi il considérait notre vie dans cette ville comme temporaire. Nous avions tous deux envie de repartir ; un jour… Mais jusqu’à présent, aucun de nous n’avait eu l’occasion ou le courage peut-être de sauter le pas, de quitter cette vie monotone est confortable.

Ses yeux se froncèrent.

-Je m’en veux que ce pays pour lequel il s’est un peu sacrifié le chasse ainsi mais je sais que quelque part il est content que cette occasion arrive enfin.

Les moments passés avec son compagnon, les plus amicaux, les plus agréables,… tout ce temps passé avec cet ami commença à défiler devant ses yeux. Et commencèrent à lui arracher des sourires.

-Je pense que vous le sous-estimez un peu.

Sur le chemin de ronde, près de la porte nord de la ville…

-Qu’est-ce qui se passe en bas ?
-Tout le monde est à la recherche du seconde classe Monod !
-Alexandre ?
-Oui. Tu l’as vu ?
-Non. Qu’est-ce qu’il a fait ?
-Il a tué son caporal-chef, Osbor.
-Quoi ? T’es sûr ?
-Oui ! Moi aussi ça m’étonne. J’imagine mal notre singe faire ce genre de chose.
-Où en sont les recherches ?
-La dernière fois qu’on l’a vu, c’est dans ce secteur.
-Hé ! C’est quoi ça ?


Un cheval au cavalier tout de bleu vêtu et à la tignasse blonde comme les blés filait en direction de la grand-porte, fendant la foule.

-C’est lui ! Il essaye de quitter la ville ! Fermez la porte !
-Trop tard ! Pourquoi personne ne l’a fait avant ?
-Je venais prévenir les gars justement ! Si tu m’avais pas retenu avec tes questions !
-Merde…


Dans la chambre de l’auberge…

-Alexandre est loin d’être bête. Je suis sûr qu’il réussira à quitter la ville.

Soudain, son visage s’assombrit.

-Et si jamais il se fait prendre… J’espère que je pourrais rattraper les pots cassés.

Il jeta un regard un peu triste et un sourire jaune à son interlocutrice.

-Je commence à être habitué aux procès.

Rapidement, ses yeux retombèrent sur ses poings qui se serrèrent.

-Je me dénoncerai. Si son sacrifice ne marche pas, je ne vois pas pourquoi il devrait être le seul à souffrir de mon crime à cause de son amitié. Il serait accusé de complicité de meurtre certainement… Mais au moins il sortira avant moi… Oh oui ! Bien avant…

Après un instant de silence à se dire qu’il pourrait ainsi mourir en prison, il soupira profondément et se tourna vers l’Érylis. Son visage était toujours un peu triste mais il s’efforçait de sourire.

-Mais je suis sûr qu’il s’en sortira.

Au milieu du désert de glace…

-Halte !

La vapeur sortant des naseaux des chevaux cimmériens donnait à la horde de gardes montés une allure démoniaque alors qu’elle rattrapait doucement la monture du fuyard.

-Monod ! Halte ! Nous allons tirer !

Les deux premiers cavaliers se regardèrent une dernière fois et se décidèrent à épauler leurs arbalètes.
Les carreaux filèrent, se fichant tous deux dans le dos de leur cible qui ne cilla pas.

Trois nouveaux cavaliers prirent la tête du peloton et tirèrent à leur tour. Un trait siffla dans les airs, disparaissant dans les vents glacials mais les deux autres firent mouche. L’un toucha la monture à la croupe et l’autre décapita net le cavalier en se plantant dans son crâne.


Dans la chambre de l’auberge…

Veto était maintenant silencieux. Il ne pouvait rien faire et ne voulait pas que quelqu’un d’autre risque quoi que ce soit pour lui.
Il fallait attendre maintenant. Attendre de pouvoir remarcher, attendre de pouvoir rentrer à la garnison et en apprendre d’avantage sur le dénouement de cette affaire, attendre et espérer qu’Alexandre ne serait pas tué dans la poursuite, attendre et espérer que ce mensonge lui permette de continuer de vivre libre… Attendre et espérer que sa conscience accepte de le laisser vivre une telle vie paisiblement…


Au milieu du désert de glace…


Les poursuivants dessinaient un cercle et se regardaient d’un air ébahi. L’un tentait de calmer le destrier blessé tandis qu’un autre réussit à retirer le carreau.

-He ben ! Joli tir, Gautier, mais…

Le garde tenait la tête du décapité et souriait doucement. D’un coup sec, il retira le projectile toujours planté au milieu de la toison doré.

-On disait qu’il avait la tête dure comme le bois mais…

Le paquet vola entre le railleur et l’arbalétrier. Entre eux, une gerbe de fétu de paille jaune tomba dans la neige.

-À ce point là…

La boule de hêtre était l’une de celle que l’on utilise pour donner un aspect plus humain aux mannequins d’entrainement à la garnison.

-Il s’est bien foutu de nous…

La boule s’encastra dans la neige, à côté du reste du mannequin et du système de fil et de pics bricolés pour meurtrir le cheval et maintenir son allure.

-Pauvre Maric. Regarde ses pattes ! Et puis moi qui lui ai tiré dessus ! Il n’a donc aucune pitié ?
-Il s’en remettra ton canasson. T’aurais fait ton difficile pareil si t’avais dû sauver ta peau comme Alex ?

-Assez ! hurla un des hommes qui avait retiré son heaume et semblait enragé. À cheval ! On rentre ! Cet assassin est encore en ville !

Des murmures s’échangèrent alors que les hommes se pressaient à obéir. On demandait confirmation sur l’identité de ce caporal et des liens qu’il avait avec l’homme en fuite.
Pourtant, un homme resta là et retira son heaume à son tour.


-C’est trop tard Arthur. Tu le sais…
-Valroïd… S’il te plait, monte sur ton cheval et ferme-la.

Alexandre s’était moqué de la garde cimmérienne et pour Arthur, ceci était impardonnable.

Au sud de la ville, bien au-delà des remparts…

Sur sa monture préférée, une silhouette se retourna, une dernière fois, pour apercevoir au milieu des flocons d’un blizzard naissant une ville qui lui serait dorénavant proscrite. La neige recouvrait déjà ses traces et couvrirait sa fuite autant que son subterfuge. Si plusieurs de ses anciens compagnons s’étaient montrés peu déterminé lorsqu’il les avait entraperçus, certains autres voyaient d’un très mauvaise œil qu’il soit suspecté d’avoir tué l’un des leurs. Il ne pouvait pas prendre de risque face à des types qui n’avait pas hésités à tirer sur lui sans sommation en pleine rue.

-Adieu Hellas...

Sa langue claqua et il remonta son col en talonnant son cheval alors que la tempête l’avala.
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