Poussières d'étoiles [Libre]

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Poussières d'étoiles [Libre]

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MessageSujet: Poussières d'étoiles [Libre]   Poussières d'étoiles [Libre] Icon_minitimeVen 6 Déc - 3:15

Autour, c'était la nuit. La lune s'était levée depuis quelques instants à peine, et elle émergeait lentement des dunes, promenant sa grande figure ronde et dorée à fleur de sable qui murmurait encore de ses dernières brises. Les étoiles brillaient vif et fort dans un ciel pur, dégagé de toute nuée, en semis d'argent scintillant qui ondoyaient le long de l'échine de la rivière d'astres qui fendait la voûte comme l'ossature d'un titan couché sur le monde. Au loin, les colonnes s'élevaient en arêtes vives, en piliers, en pilastres, en forêt pétrifiée qui faisait un mur, comme les ruines d'une cathédrale gigantesque où les ténèbres gisaient aux pieds des géants.

Tout s'était tu, là. Le silence était venu avec l'obscurité et ce froid pénétrant qui monte de la solitude pour étouffer les ardeurs du jour et clore d'un baiser de givre l'immensité des rocs et des monticules mouvants de la plaine. Le vent avait soufflé, plus tôt : il avait couru à ras de terre pour couvrir les traces esseulées qui s'en allaient, par deux, par quatre, dans une course infime entre deux horizons. Des empreintes il ne restait déjà presque plus rien, une piste ténue qui menait à un amoncellement de roches sombres qui jallissaient en éperons saillants de la rondeur des dunes. Là, s'accrochaient quelques broussailles, de maigres abrisseaux, le fantôme d'une végétation qui ne revivait que sous des pluis trop rares. Là, brillait une étoile.

C'était presque rien, en vérité : rien qu'un point de lumière, dansante, mouvante, qui se faisait entrevoir dans le renfoncement des blocs amoncelés, près d'un puits de pierres sèches qui ouvrait sa bouche noire jusqu'au ventre fécond où naissait sa source. Un astre tombé, une lueur rougeoyante, détachée de la cohorte des astres pour s'attarder ici bas. Le feu scintillait dans la solitude, clignotant comme un phare au creux de la nuit chatoyante, et près de lui quelques silhouettes veillaient sans bruit.

La plus grande, dos courbé comme un géant assoupi, c'était Zayid, qui tisonnait d'une main prudente le maigre foyer de brindilles qui sifflait dans le cercle de pierres noircies où tant de voyageurs avaient déjà jeté leurs fagots. La théière oscillait sur les braises, vapeurs et parfums mêlés qui lançaient un ruban de fumerolle légère dans l'air immobile. Un long chapelet vaporeux s'élevait en colonne pour effleurer les ténèbres, bien au-delà de la lueur projetée autour de lui. Le dos contre la paroi de pierre qui exhalait encore la tiédeur du jour, il sommeillait un peu, les yeux mi clos sur ses pensées, laissant parfois s'échapper d'une bouche entrouverte le bourdonnement sourd d'un fredonnement de cantique ânoné du bout des lèvres comme pour se tenir encore un peu éveillé.

Près de lui, couché sur le flanc, Yahya veillait, le museau entre les pattes, lové en arc de cercle au plus près de la chaleur. De temps à autre, ses oreilles se dressaient sur sa tête lorsqu'elles saisissaient un murmure au milieu du silence. A quelques pas là, Issa s'était assoupi à son tour et le rythme profond et lent de leurs respirations berçait la nuit claire de leurs souffles tièdes. C'était qu'on avait cheminé tout le jour, et le jour d'avant encore, et une multitude d'autres, encore avant. C'était à en perdre le compte, comme une vieille habitude bien rodée qui poussait encore le pèlerin à revenir à la source de tout, aux solitudes arides du désert qui l'avait vu naître : il y aurait encore bien des nuits, bien des jours dans l'isolement et la soif, à repousser du regard des horizons monotones que ne rompait que l'harmonie sévère du paysage et de ses variations infimes.

Il avait quitté la ville une semaine auparavant, et ce semblait être une vie plus tôt : il en retrouverait l'agitation et les cris bien tôt, mais pour l'heure, pour l'heure il se laissait diluer un peu, du corps et de l'âme, dans le frisson des immensités vides qui étaient sa terre. Tout le ramenait à d'autres jours, d'autres nuits, d'autres veilles interminables fissurées de soif et de faim, comme s'il fallait encore se replonger dans le souvenir du supplice pour apprécier le fait d'être en vie.

En vérité, c'était là qu'il venait renaître, encore et encore, et retrouver dans l'isolement le plus total cette pensée fugitive qui avait donné lieu à sa nouvelle vie. Espérait-il encore la voir ? Peut-être. Peut-être, se disait-il, peut-être qu'au coeur de ce néant de sable, elle lui reviendrait encore, sa vision céleste, et qu'elle lui ferait don à nouveau de son toucher béni. L'espoir au coeur du dévot jetait une lueur persistante, comme une lancinante nostalgie d'un instant d'absolu, où il gisait dans le coeur des ténèbres, dépouillé de tout.

Et puis, dans l'ombre, un mouvement rompit le fil des pensées de Zayid. Yahya s'ébroua, se redressa vivement pour s'asseoir et flaira l'air avec suspicion. Il éleva son museau massif, dressa les oreilles, et de son large poitrail jaillit un long grondement sourd et persistant qui devait servir d'avertissement. Il y avait quelque chose, là, dans les ténèbres, où les yeux du prêtre ne voyaient rien encore que l'obscurité qui s'amassait dans la combe aux lisières de son feu de camp. Yahya se ramassa sur lui-même, son attention fixée sur un point que son maître ne pouvait distinguer.

- Oye, lança-il. Tu devrais te montrer ou partir, l'ami. Il fait trop froid et il fait trop noir pour les cachotteries.

La voix était lasse, sans menace. Elle portait loin son écho grave qui roulait à ras des pierres, cherchant l'accroche d'une oreille capable de l'entendre. Ce n'était peut-être rien du tout, rien qu'une bête du désert égarée sous les rochers, mais qui sait ?
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MessageSujet: Re: Poussières d'étoiles [Libre]   Poussières d'étoiles [Libre] Icon_minitimeLun 9 Déc - 2:30







Poussières d’étoiles



La préparation d’un grand voyage peut facilement rendre les gens un peu anxieux, surtout pour ceux n’ayant pas l’habitude de pérégriner les quatre coin du continent de façon régulière. Notre historien a fait quelques voyages depuis son départ de Canopée, mais ceux-ci étaient principalement dans le but d’accompagner un membre plus ancien des Eclaris. Pour la première fois depuis son intégration à la caste ce dernier allait non seulement voyager seul, mais aussi allait retourner à Canopée. Enfin, seul, cela n’était pas tout à fait le cas puisqu’Archimède allait l’accompagner lors de cette traversée, mais aucun autre humanoïde serait à ses coté pour ce long voyage.

Une relecture de son inventaire de voyage, puis une vérification additionnelle pour bien s’assurer que tout était bien en ordre, le Sindarin s’apprêtait à quitter la Masure des Érudits pour Canopée. Le temps de l’année n’était certes pas le plus propice aux voyages, mais il ne pouvait refuser la convocation royale.

Dans la cour, le Sindarin chargea sa monture, s’assurant que toute ses affaires essentielles étaient en place. Il avait que de l’espace limité, et devait maximiser le tout. Alors qu’il contemplait un moment de silence, la voix imposante d’Atrenar se fit entendre.

-Ton itinéraire est prêt Jhaelune ?

Notre Sindarin se retourna donc vers le vieux Zélos, lui souriant légèrement.

-Oui, la voici. Répliqua-t-il en tendant devant lui une carte de la région accompagnée de quelques notes.

Devant notre historien se trouvant cet impressionnant personnage, un Zélos en apparence sévère, mais fort sympathique lorsqu’on apprend à la connaitre un peu.

-Je vois, tu planifie de passer par les colonnes, soit bien prudent dans cette région, tu peux te fier à la constellation de l’hirondelle pour trouver le nord, tu devrais finir par tomber sur la route qui mène normalement à Hesperia.
-Merci pour l’information Atrenar.

Le moment du départ approchait, le soleil se levait à l’horizon, le Sindarin devait profiter un maximum de la lumière du jour afin de faciliter le voyage. Canopée était bien loin!
Un premier jour, puis un second sur la route, le progrès fut rapide jusqu’à présent avec le temps un peu plus clément. Le troisième ne fut pas sans ses difficultés, le vent s’était levé réduisant la visibilité sur la route. Les nuits étaient froides, mais ceci ne surprenait pas le Sindarin.

Utilisant sa carte, ses outils de navigation et ses connaissance, l’érudit su facilement trouver son chemin jusqu’au colonnes d’Ebreus. Bien qu’il eût fait son entrée alors qu’il avait toujours la lumière du jour pour le guide, la nuit tombait rapidement à ce temps de l’année. Poursuivant son chemin vers le nord, suivant les astres célestes, le Sindarin jugea qu’il était préférable se s’arrêter pour la nuit. Sa monture et lui étaient épuisé avec ce long voyage.

C’est alors qu’il remarqua une lueur là où se trouvait une alcôve. Certes, il y avait un certain risque que cette lueur provenant de gens possédant de mauvaises intentions… et sur la route mieux vaut simplement se mêler de ses affaires, sans trop faire de bruits. Sa rune de protection bien activé, le Sindarin s’approcha aussi discrètement que possible. Bien entendu, malgré le pas léger naturel des Sindarin, Jhaelune n’était point un mercenaire entrainé dans cet art… et l’une des personnes se trouvant prêt du feu su s’apercevoir de sa présence.

- Oye, lança-il. Tu devrais te montrer ou partir, l'ami. Il fait trop froid et il fait trop noir pour les cachotteries.

Il pouvait faire demi-tour, s’éloigner du campement et puis trouver un autre lieu, mais en cet heure tardive la possibilité de trouver un bon endroit où camper pour la nuit était plutôt limité. Il prit donc l’initiative se de montrer le bout du nez… espérant pour le mieux.

-Je suis désolé, je ne souhaitais nullement vous déranger, ou surprendre. Répliqua Jhaelune doucement.

Les mains droites devant lui, le Sindarin se montra le bout du nez afin de mieux voir à qui il s’adressait.

-Je ne suis qu’un voyageur de passage, cherchant un endroit pour la nuit.

Être honnête était surement la meilleure solution, puis en cas de malice il calculait qu’il avait peut-être un peu de chance… et un déplacement rapide serait d’ordre. Le Sindarin devait évaluer la situation, qui sait peut-être s’agissait-il ici d’un sympathique personnage ?



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MessageSujet: Re: Poussières d'étoiles [Libre]   Poussières d'étoiles [Libre] Icon_minitimeMar 10 Déc - 23:45

- Tu ne me dérange pas, répondit Zayid de sa voix profonde, avec un rien plus de douceur dans le ton.

Il émit un faible sifflement entre ses dents, et Yahya, qui s'était lourdement redressé pour se mettre sur ses pattes, parut s'apaiser un peu. Le prêtre murmura quelques mots dans sa langue, le molosse grogna encore un peu, puis se le tint pour dit et se contenta de tendre le museau pour renifler l'air avec méfiance.

- C'est juste qu'il faut savoir être prudent, par ici. On dit que de drôles d'oiseaux rôdent dans la nuit.


Derrière le turban indigo dont les pans étaient rabattus sur son visage, on vit se dessiner un sourire dans le contours de ses yeux légèrement plissés, alors qu'il examinait la silhouette de l'homme qui s'était avancé pour sortir des ombres et laisser entrevoir le contour de son allure, les mains levées devant lui. Ce qu'il vit ne l'étonna point : un Sindarin, à en juger par sa silhouette toute en finesse, équipé de pied en cap pour arpenter l'arrière pays d'Argyrei, loin de toute civilisation. Sous la chevelure blanche comme le sel, visage paraissait avenant, de cette jeunesse trompeuse que les gens de sa race arboraient même après des siècles entiers.

- Approche donc, mon compagnon est un fidèle gardien, mais il ne te fera pas de mal, parole.

Une large main se tendit pour ouvrir l'espace à l'étranger, et Zayid sourit.

- Es-tu seul ? Il y a bien assez de feu et d'eau pour deux.

Ce disant, il désigna d'un mouvement de tête la bouche obscure qui puits qui béait entre ses pierres sèches, à quelques pas de là. L'endroit était connu des tribus du désert et de ceux qui étaient amenés à voyager dans ces contrées : une de ces étapes salvatrices qui ponctuaient les anciennes routes, invisibles pour l’œil étranger, que l'on avait tracées à travers l'immensité en des temps trop anciens pour que la mémoire en garde la marque. On les respectait pour ce qu'ils étaient : des havres vitaux pour les voyageurs, et comme les mares où les animaux vont boire auprès des lions, ils faisaient parfois se côtoyer les étrangers et l'on y gardait toujours l'épée rentrée.

Tandis que Yahya s'approchait de l'étranger, Zayid enveloppa sa paume dans un pli de son habit pour retirer la théière fumante et la poser sur le sable, puis laissa tomber une poignée de branchages sur les braises. Les flammes s'élevèrent en crépitant, jetant un surcroît de lumière sous l'alcôve qui lui faisait refuge : les ombre dansèrent furieusement, et révélèrent plus nettement le contour de sa silhouette massive, assise en tailleur contre la pierre qui gardait encore la tiédeur du jour. L'ample manteau de laine qu'il portait et les nombreuses épaisseurs des vêtements superposés dissimulaient entièrement son corps à la vue. On l'eut dit taillé dans un seul et même bloc, aussi immense, aussi solide que les rocs arides qui l'entouraient, sablé de poussière, façonné en longs replis rêches comme le tracé d'une vieille écorce. On ne voyait de lui que ses grandes mains usées, avant qu'il ne les rentre dans ses larges manches pour les garder du froid, et ses yeux cernés sous de lourdes paupières. Là, les pupilles limpides brillaient en accrochant la lueur du foyer, et demeuraient fixées sur l'inconnu, sans hostilité, mais avec un rien de prudence cordiale.

- Je m'appelle Zayid, reprit le prêtre, et ce fieffé fureteur, là, c'est Yahya. Et toi, qui es-tu ?

Tout en parlant, il rinça son gobelet d'étain avec un fond thé avant de le remplir généreusement : dans l'air glacial, l'infusion fumait d'une vapeur odorante qui exhalait ses parfums d'herbes piquantes et de menthe sèche. Il le posa près de lui, et fit signe au sindarin d'y boire, s'il le souhaitait.
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MessageSujet: Re: Poussières d'étoiles [Libre]   Poussières d'étoiles [Libre] Icon_minitimeDim 5 Jan - 22:25







Poussières d’étoiles



L e Sindarin avait su rapidement retourner au silence, laissant son interlocuteur évaluer la situation. Bien qu’il sût que sa personne ne représentait aucune menace réelle pour l’homme se trouvant devant lui, il était crucial de ne pas donner une fausse impression. Les mains devant, laissant sa monture un peu derrière, notre protagoniste laissa son sombre visage être légèrement illuminé par la lueur des flammes alors qu’il s’approchait tranquillement de l’étranger.

- Tu ne me dérange pas, avait répliqué ce dernier suivant les paroles de Jhaelune. C'est juste qu'il faut savoir être prudent, par ici. On dit que de drôles d'oiseaux rôdent dans la nuit.

Il n’avait aucunement tort, les colonnes d’Ebreus n’est certainement pas l’endroit où une personne doit s’attendre à trouver les gens les plus sympathiques et civilisé. Bien qu’il ignorât toutes les intentions de cet étranger, notre érudit tentait son mieux afin de bien lire entre ses mots et ses gestes les intentions de celui-ci. Voyant maintenant un peu plus ce dernier, derrière le turban notre Sindarin cru voire les traits d’un Zélos,

Alors que l’étranger l’invita à se joindre, le Sindarin répliqua avec un léger et humble sourire avant de se retourner pour tirer un peu plus vers la lueur sa monture. Le Sindarin n’avait aucune raison de cacher celle-ci, si le Zélos avait pu entendre le pas léger du Sindarin, il devait être bien au courant qu’à quelques mètres il y avait aussi un cheval.

- Es-tu seul ? Il y a bien assez de feu et d'eau pour deux. Demanda alors le Zélos
-Effectivement, je suis seul, qui peut être surement perçu comme étant une décision surement peu sage.

Il prit alors place au près du feu, laissant les flammes le réchauffer un peu. Autant les journées pouvaient être chaude, les nuits dans le désert étaient frigides. Il appréciait l’hospitalité, bien que celle-ci était un peu étonnante en ce lieu. Les voyageurs du désert avaient l’habitude de ne pas trop se mêler avec les étrangers, sauf peut être les rare marchant cherchant à faire quelques échanges en court de route. Notre érudit observa rapidement l’étranger avec qui il partageait le camp, il n’arrivait pas à déterminer dès le premier regard si ce dernier était un simple voyageur, ou bien si celui-ci appartenait à une des nombreuses factions d’Istheria. Une première impression de cet étranger fut qu’il s’agissait d’un être de confiance, mais cela peut être parfois une ruse. Certes, Jhaelune possédant de grandes habilité intellectuel ne possédait malheureusement pas le talent de bien lire les gens. Les interactions sociales furent toujours un peu difficiles pour ce dernier, suivant les directives le plus près possible afin d’éviter les faux pas, mais lorsque le tout sortait un peu des protocole il était un peu perdu.
- Je m'appelle Zayid, reprit le prêtre, et ce fieffé fureteur, là, c'est Yahya. Et toi, qui es-tu ?

L’inconnue avait maintenant un nom. Le Sindarin, s’étant laisser un peu se perdre dans ses propres pensé durant un instant pris un moment avant de répondre. Toutefois, lorsqu’il réalisa que le Zélos du nom de Zayid c’était cordialement présenter, il en fit de même.

-Oh… je m’appelle Jhaelune. Un plaisir de faire votre connaissance Zayid. Répliqua-t-il espérant ne pas trop avoir massacrer le nom de l’inconnu dans sa prononciation puisque le Zinonien est loin d’être sa force linguistique. Il y a aussi mon cheval... Zara, et puis lui, dit Jhaelune en pointant le chat coucher sur le dos du cheval, c’est Archimède… autre que ça, je voyage seul… en espérant être un peu toujours dans la bonne direction.

Alors qu’Archimède trouvant son chemin jusqu’à son maitre, le Sindarin lui referma sa cape sur lui-même afin de se réchauffer un peu.

-J’apprécie votre hospitalité, un peu de chaleur va tous nous faire du bien je crois.

Les flammes dansèrent devant ses yeux, le Sindarin lança un regard rapide sur les environs. Cette alcôve était surement le meilleur endroit pour camper. Ayant retourner au silence, le Sindarin se rappela qu’il n’avait pas manger depuis ce matin. Déposant Archimède sur le sol, il se leva et puis se dirigea vers sa monture afin d’y prendre quelques rations, et tendre un peu de nourriture à Zara. La bête devait être épuiser, un peu d’eau et un peu de nourriture allait lui faire du bien.

Retrouvant sa place auprès du feu, le Sindarin tendit un morceau de viande sécher à Archimède avant de lui-même s’apprêter à grignoter sur un morceau de pain d’Ivaerah. Brisant un morceau de son pain, le Sindarin le tendis à son interlocuteur.

-Je ne sais pas si vous en voulez… c’est du pain d’Ivaerah… une recette Sindarine.

Le pain d’Ivaerah était l’une des choses qui lui rappelait énormément Canopée, et Jhaelune était fort heureux d’en avoir sous la main, gracieuseté de Myriil, l’un des quelques Sindarin résident à la Masure . Il était rare que celui-ci en faisait, avec la disponibilité des ingrédients, mais ce dernier en avait fait un peu pour Jhaelune, sachant à quel point le route jusqu’à la cité sera longue, un peu de ce pain fait long chemin.


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MessageSujet: Re: Poussières d'étoiles [Libre]   Poussières d'étoiles [Libre] Icon_minitimeVen 10 Jan - 23:46

Zayid émit un léger rire, assourdi par l'épaisseur de l'étoffe qui lui tombait sur la figure. Le regard embusqué sous ses épais sourcils et les replis de son turban se teintait d'amusement alors qu'il oscillait du chef en ménageant une place pour le sindarin et ses bêtes.

- Voilà un espoir raisonnable, répondit-il. Quoique périlleux dans ces contrées, quand on n'en est pas familier. Pour le reste, eh bien, moi qui marche seul, je serais bien mal placé pour méjuger de ta sagesse, fils.

Un sourire lui grimpa jusqu'aux coins des yeux, dont les paupières se plissèrent dans une expression que l'on devinait cordiale, et il courba un peu le chef.

- C'est bien normal, après tout. Je croise rarement du monde, par ici, et l'hospitalité n'est pas un vain mot pour les gens du désert et cet endroit est un refuge pour tout le monde. Allons, installe-toi, la route a sans doute été longue pour toi et pour tes compagnons.

Tandis que le voyageur s'affairait avec ses rations, Zayid tendit une main vers le chat qui s'approchait du feu. Yahya restait sur ses gardes, comme souvent : le chien était infiniment moins amical avec les inconnus que son maître pouvait l'être, et quoiqu'il n'eut pas plus d'hostilités envers les félins qu'envers le reste du monde quand il empiétait sur ce qu'il décidait être son territoire, le prêtre le gardait à l'oeil. Le molosse gronda légèrement en guise d'avertissement, renifla Archimède de loin, et montra un peu les crocs pour lui signifier de ne point trop s'enhardir, avant de retourner se coucher près du Zélos.

- Il y a de quoi nourrir ton cheval, s'il n'a pas la dent trop délicate, reprit ce dernier sans se retourner, en désignant les broussailles et l'herbe rêche près de laquelle son mulet s'était couché.

Lorsque Jhaelune vint s'asseoir, les flammes du foyer avaient crû de nouveau, attisées par la brise qui s’infiltrait à ras de terre par les anfractuosités des rochers. Une vive clarté dansante éclairait le lieu entre les parois de roc fauve qui réverbéraient la lueur mouvante et faisaient danser les ombres des deux hommes et de leurs bêtes. Zayid tendit le gobelet de thé au Sindarin alors que celui-ci lui proposait du pain.

- Eh bien voilà, fit-il en souriant de nouveau, un prêté pour un rendu. Bois, ça te réchauffera.

Il reçut le quignon de pain en inclinant la tête en signe de remerciement, et d'une main, rabattit sous son menton le pan du turban qui avait masqué son visage jusque là. La lueur du feu révéla nettement les traits rudes d'un visage à la peau d'un gris foncé, qui trahissait autant le sang zinonien qu'une vie passée au grand air sous la morsure du soleil et du vent. Le regard n'en semblait que plus limpide, clair encore dans l'ombre creusée par les orbites cernées et les paupières lourdes, alors qu'il brisait le morceau de pain entre ses doigts pour en avaler une partie.

La saveur de cette unique bouchée rappela bien des souvenirs, et, le regard perdu dans les circonvolutions des branchages entremêlées entre les pierres du foyer, il sourit.

- Voilà quelque chose dont je n'avais pas mangé depuis des lustres, dit-il à mi-voix, dans un bourdonnement grave.

La mémoire est une chose traîtresse, quand elle s'embusque dans les détails les plus infimes. Parfois, il n'en fallait qu'un goût sur la langue pour retrouver quelque chose que l'on ignorait même avoir perdu, et dans la nuit frissonnante à l'ombre de cette forêt de pierre, Zayid se rappela une autre obscurité volée à la brûlure du désert. Il lâcha un rire, tout bas, et quelques mots dans sa propre langue, qui sonnèrent comme une prière, une excuse, ou quelque chose entre les deux, comme ces paroles que l'on prononce devant un ami perdu de vue depuis de trop longues années.

Il s'ébroua légèrement alors que Yahya tendait le nez pour renifler ce qu'il avait dans les mains.

- J'ai connu un homme de ta race, autrefois, qui m'en donnait parfois en paiement contre les soins que je lui prodiguais, reprit Zayid d'un ton plus vif. Voilà un curieux hasard, n'est-ce pas ? Je n'en avait pas mangé depuis.

Il laissa le chien gober le morceau qui lui restait dans la paume, et se frotta les mains qui rendirent un son aussi rêche que celui d'une vieille écorce.

- On croise rarement des tiens par ici, Jhaelune. Tu voyages, tu me l'as dit, mais outre cela, qu'est-ce qui t'amène à t'aventurer dans ces solitudes ?
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MessageSujet: Re: Poussières d'étoiles [Libre]   Poussières d'étoiles [Libre] Icon_minitimeMer 22 Jan - 3:07







Poussières d'étoiles



Alors que la nuit devenait progressivement plus fraiche, notre Sindarin appréciait grandement être près des flammes. Il avait compté les jours passé depuis son départ d’Amaryl, et ne pouvait qu’estimer ceux avant son arrivé à Canopée. Le repos était bien mérité, ses pieds d’érudits n’étaient pas exactement les plus habitué aux longues excursions, heureusement qu’il s’était relativement bien préparé.

Alors qu’il mangeait avec modération la ration du soir, l’historien écoutait attentivement les paroles de son interlocuteur. Jhaelune se voyait bien chanceux d’avoir su trouver un personnage si agréable en cette contrée, mais il ne pouvait dire qu’il était entièrement détendu. Il ne fallait pas ici tenir en contre de la présentation du Zélos, être inconfortable avec ce qu’il pouvait considérer comme les gens un peu plus ‘’normaux’’ est dans l’habitude du Sindarin. Il tente toutefois de demeurer les plus charmant de bien suivre son éducation. Ceci est en partie l’une des motivations derrière son offre d’un peu de nourriture, non parce qu’il y voyait ici une obligation, mais plutôt parce qu’il s’agissait d’un simple reflexe. Bien que le lieu soit par nature hostile, il n’oubliait par pour autant ses manières.

Les deux êtres avaient ici échangé un peu de nourriture, un peu de thé, en dehors du fait qu’ils se trouvaient au cœur des impressionnante colonnes, le tout avait la présentation d’une discussion et rencontre des plus civilisé. Le Sindarin écoutait avec attention les paroles de son interlocuteur, qui semblait être un homme ayant voyagé. Il est un peu étrange de percevoir la différence d’expérience de vie entre eux, considérant que Jhaelune était possiblement l’ainé des deux. Ils avaient vécu bien différemment, il n’y avait aucun doute.

Le Sindarin avait retrouvé le silence, laissant le Zélos librement s’exprimer. Il écoutait le ton de celui-ci, sa prononciation de chaque mot y voyant l’accent non seulement de son dialecte maternel, mais aussi un accent d’une région dont le Sindarin n’arrivait pas à déterminer.
- J'ai connu un homme de ta race, autrefois, qui m'en donnait parfois en paiement contre les soins que je lui prodiguais. Voilà un curieux hasard, n'est-ce pas ? Je n'en avais pas mangé depuis.

À la mention du terme ‘’race’’ les oreilles du Sindarin avaient su réagir. Il avait entendu ce terme, souvent utiliser par les membres des divers peuples d’Isthéria, mais il n’avait jamais su bien apprécier sa connotation. Peut-être était-ce un peu dû à l’utilisation souvent cocardière du mot… qui sait? Il n’allait pas ici se pencher sur la question, surtout que l’homme devant ses yeux possédait un ton vif et agréable.

- On croise rarement des tiens par ici, Jhaelune. Tu voyages, tu me l'as dit, mais outre cela, qu'est-ce qui t'amène à t'aventurer dans ces solitudes ?

Le Sindarin pris une gorgée du thé qui lui avait été offert, puis répliqua doucement, conservant dans son ton la chaleur de la boisson.

-Il est vrai que le pain d’Ivaerah est un secret bien gardé chez les Sindarin, en dehors des membres de mon peuple, je n’ai point connu une personne capable d’en produire. Cela dit, ce n’est pas parce que les gens n’essaient pas, répliqua alors le Sindarin tout en affichant un léger sourire. Je voyage vers Canopée, un retour à la cité pour affaire et recherche. Vous, vous êtes médecin monsieur Zayid ? Médecin errant ou bien possédez vous une toute autre raison de vous retrouver ici, car… et surtout ne le prenez pas mal… mais les colonnes d’Ebreus n’est certes pas un lieu optimal pour ouvrir une pratique.

Le Sindarin retourna à son thé, retournant aussi la discussion en la direction de l’étranger. Ce n’est pas qu’il ne désirait point discuter de la raison de son voyage, mais il était un peu difficile d’entrer dans tout les détails, si lui-même il ne les connaissait pas tous.


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MessageSujet: Re: Poussières d'étoiles [Libre]   Poussières d'étoiles [Libre] Icon_minitimeVen 24 Jan - 0:34

Zayid laissa échapper un rire amusé qui creusa les ridules aux coins de ses yeux clairs. La lumière du feu accentuait la moindre des aspérités de son visage usé, qui accusait bien plus d'années qu'il en avait vécues, et avait le modelé âpre d'une vieille écorce, de la racine sèche et contournée des arbrisseaux qui croissaient près du puits. La légèreté du ton du voyageur lui plaisait, et pour tout dire, il ne crachait jamais sur un brin de conversation.

D'une main, il tisonna le maigre foyer que le vent nocturne couchait sur ses braises sifflantes.

- C'est loin, Canopée. T'es pas rendu, commenta-il avec un sourire. Moi non plus, d'ailleurs.

De nouveau, il rit, doucement, et reprit :

- Pourquoi le prendrai-je mal ? Après tout, personne ne sain d'esprit n'aurait de bonnes raisons de se trouver ici en pleine nuit, tout seul. Mais voilà, nous sommes deux, et cet endroit a le mauvais goût d'être sur ma route et sacrément pénible à traverser, mais il faut bien faire avec. En vérité, je m'en vais vers le nord, j'ai des patients à y visiter, et d'autres qui ne savent pas encore qu'ils auront besoin de moi.

Il sourit, brièvement, et étendit le doigt en direction du sud.

- J'ai passé du temps dans le pays, à Amaryl. En dehors de ça, je voyage sans arrêt. C'est qu'il y a toujours de quoi faire, pour un médecin.

Du pouce, il tira du col de sa tunique un pendentif d'émail usé qui miroita faiblement en accrochant la lueur des flammes. L'azur très vif y détachait, sur le bronze patiné, le symbole de Kesha.

- Je suis prêtre, vois-tu. J'ai voué ma vie à ma divine, la soigneuse. Depuis je marche, et je m'arrête partout où je trouve des gens à soigner. Autant te dire que je m'arrête souvent, et que je marche beaucoup.


Zayid lâcha ses derniers mots avec une expression rieuse, un rien malicieuse, mais qui se mêlait étrangement à une lassitude douce-amère. Sur son visage vieillissant, on distinguait sans preine le lourd tribut prélevé à son corps par l'exigence de ce sacerdoce.
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MessageSujet: Re: Poussières d'étoiles [Libre]   Poussières d'étoiles [Libre] Icon_minitimeVen 24 Jan - 20:29







Poussières d’étoiles



Notre cher Sindarin avait un peu perdu l’habitude des discussion banals durant les dernières années. La masure des érudits était un lieu formidable, là où un esprit curieux pouvait être élevé au delà de l’imagination. Toutefois, avec cela ses habitants perdaient parfois un peu l’habitude d’autre type de conversation. Certes, les voyages occasionnel en dehors de l’établissement aidait un peu à conserver un lien avec la réalité. Autre que quelques discussion avec Archimède, il s’agissait de sa plus longue conversation depuis son départ d’Amaryl. Ceci dit, il ne s’agissait pas d’un moment déplaisant en soit, simplement un peu étrange. Peut-être devrait-il voir cela comme de la réhabilitation, ceci allait être un peu pratique avec son retour à Canopée afin d’éviter les possibles incidents! Car voyez-vous, avoir la capacité de prédire l’avenir n’est pas un outil sans failles.


Jusqu’à présent le tout semblait bien se passer, mais notre Sindarin devait avouer que la fatigue commençait à faire de plus de en plus effet sur son corps. La chaleur des flammes était certes agréable, mais un peu endormante. Du coin de l’oeil il pouvait déjà voir sa monture trouver le sommeille après un peu de nourriture et d’eau, et puis à ses côté ce bon vieux Archimède avait déjà sombré dans le monde onirique, sans même porter attention au chien se trouvant non loin.


Assis ainsi, une tasse de thé dans une main et un morceau de pain dans l’autre, le Sindarin écoutait son interlocuteur avec grand plaisir, en apprenant un peu plus sur sa personne.


- Je suis prêtre, vois-tu. J'ai voué ma vie à ma divine, la soigneuse. Depuis je marche, et je m'arrête partout où je trouve des gens à soigner. Autant te dire que je m'arrête souvent, et que je marche beaucoup.


À cela notre érudit hocha de la tête en accord, puis offrit sa réplique, contribuant un peu à cette échange, car c’est ainsi que fonctionne les conversation après tout.


-Je vois, cela explique effectivement vos habitudes nomades. Les derniers temps ont dû certes vous garder occupé


Il y avait eu de nombreux désastres aux cours des dernières années, nombreux qui aussi étaient les sujets d’études pour notre historien, mais cela il n’en fit nul mention.


-Effectivement, Canopée est encore bien loin, mais si c’est vers le Nord que vous allez monsieur Zayid, il est possible que nous allons avoir le plaisir de partager la route pour un moment.


Il ne s’agissait pas vraiment ici d’une invitation, mais si cela pouvait être possible, voyager avec un compagnon durant un bref moment serait certainement plus agréable et plus sécuritaire pour notre érudit. Terminant son pain, celui-ci pris son sac afin d’y trouver sa carte de la région. Il lança un regard rapide vers les cieux, puis tenta d’évaluer un peu plus son progrès. Il avait encore du chemin à faire avant de sortir du territoire…





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