Instant de liberté... [PV : Sighild]

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 Instant de liberté... [PV : Sighild]

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MessageSujet: Instant de liberté... [PV : Sighild]   Instant de liberté... [PV : Sighild] Icon_minitimeVen 23 Avr - 17:57

Une vaste plaine s’entendait à perte de vu au pied insignifiant d’une jeune femme. Le parterre était d’un vert émeraude puissant, ondulant au rythme des souffles du vent la balayant. On avait presque l’impression de se trouver devant une mer de verdure tant le mouvement des plantes faisait penser à celui des vagues. Seul différait la couleur… Phébus, se trouvant au plus haut point de sa course, illuminait la vaste étendue. Les ombres y étaient quasiment inexistantes et une lourde chaleur écrasait le paysage qui se brouillait au loin. On pouvait d’ailleurs distinguer, Au travers de ce rideau légèrement flou, les silhouettes de quelques arbres solitaire, seul modulation du paysage. Sous leur feuillage épais et généreux, on pouvait y trouver une petite parcelle d’ombre.

Une jeune femme aux cheveux neigeux avançait doucement au cœur de ces plaines gigantesque. Elle ne portait qu’un léger gilet de laine noire, laissant ses bras nu aux rayons du soleil qui ne se privaient pas de la dorer. Ses yeux d’un gris profond balayaient le paysage avec une petite flamme d’émerveillement. Cela n’était pas la première fois qu’elle venait en ces lieux mais chaque fois, elle ne pouvait que laisser son regard couler sur l’étendue, allumé pas l’admiration. Admiration pour cette Nature si parfaite et si puissante. Elle se sentait parfaitement insignifiante face à Elle. Toute sa supériorité retombée pour se cacher au plus profond d’elle-même, comme effrayée par tant de grandeur et de force. Et, l’espace d’un moment, elle devenait aussi petite qu’un grain de sable composant une plage. Insignifiante et oubliée…

Aïnomora rejeta sa tête en arrière et laissa le vent glisser le long de son visage et jouer avec ses cheveux. Elle inspira profondément et laissant l’air pur pénétrer doucement dans ses poumons. Elle ferma les yeux et soupira doucement. Elle se remit alors en marche vers un arbre isolé non loin du point où elle se trouvait. Cela faisait maintenant quatre jours qu’elle marchait sans réelle but. Sa dernière mission avait été accomplie avec succès et depuis lors, plus rien. Isil n’était toujours pas revenue, signe qu’aucun devoir ne lui avait été assigné. Alors, libre d’aller où elle souhaitait, elle marchait. Se dirigeant instinctivement dans des endroits isolés où seuls quelques rodeurs pouvaient être visibles. Et généralement, se n’était pas la compagnie qu’ils cherchaient… Cela lui évitait donc toute rencontre et lui procurait un calme parfait.

Pendant ces quatre jours de solitude parfaite, elle n’avait cessé d’étendre son esprit. Elle allait toujours plus loin. Cherchant des réponses aux questions les plus absurdes. Résonant sur des sujets incompréhensibles. Se perdant dans un monde où la raison n’avait plus aucune emprise. Mais elle était bien. Presque heureuse. Dans ce monde de silence et de mutisme qu’elle avait si peu l’occasion d’arpenter. Elle n’avait même plus vraiment conscience de ce qu’elle faisait. Marchant mécaniquement, en oubliant presque de manger. Heureusement son ventre, mécontent d’être ainsi ignoré, la rappelé régulièrement à l’ordre et elle se mettait alors à chasser le stricte nécessaire pour faire cesser ces gargouillements incessant.

Elle arriva soudain au pied de l’énorme tronc de l’arbre solitaire. De grosse goutte de sueur, dut à la chaleur particulièrement présente, perlaient le long de son large front, plaquant sa franche légèrement trop longue sur sa peau. Elle les essuya d’un geste négligeant de l’avant-bras et pénétra dans la zone d’ombre. Une fraîcheur réconfortante et agréable l’assaillit. Un poussa un autre soupire d’aise et s’assit contre le tronc. Elle cala son petit dos dans un renfoncement de l’écorce qui semblait être taillé sur mesure pour sa colonne vertébrale. Elle posa ses deux sabres jumeaux au sol pour pas qu’ils ne la gênent et sortie de sa ceinture une petite flûte en bois taillé. L’ouvrage était fait avec une grande précision mais on voyait encore les coups de couteau qui avait arraché le bois.

L’instrument était composé de deux tubes se rejoignant au niveau de l’embout. Chaque main était posée sur un tube percé de multiples trous. Aïnomora mit l’embout délicatement sur ses lèvres et souffla doucement dedans. Deux son en sortir, l’un plutôt grave provenant du tuyau le plus épais, et l’autre légèrement plus aigu provenant du second. L’ensemble formait un son particulièrement agréable à l’écoute. Presque hypnotisant. La jeune femme commença par une musique triste et mélancolique. Les notes étaient profondes et pleines, s’envolant avec grâce et nostalgie. Les doigts habiles de la démone passaient d’un trou à l’autre sans l’ombre d’une hésitation.

Peu à peu la mélodie mourut pour ensuite disparaître complètement. Aïnomora resta un moment silencieuse et immobile puis poussa un troisième et dernier soupire. Elle se remit alors à jouer. Mais la musique était complètement différente. Me rythme lent avait laissé place à une valse dynamique et entrainante. Une basse obstinée se dessinait dans les graves pendant qu’une mélodie rapide et élancé volait au dessus du paysage. La jeune femme commença à se balancer doucement au rythme de sa musique tout en fermant les yeux. Ses doigts volaient presque au dessus des deux tubes comme animés par un vent divin. Sans plus se soucier de ce qu’il l’entourait, elle se laissa porter par les vagues de sa musique…


Dernière édition par Aïnomora Morna le Jeu 13 Mai - 13:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Instant de liberté... [PV : Sighild]   Instant de liberté... [PV : Sighild] Icon_minitimeLun 10 Mai - 21:52

    La vie d'une femme était toujours pleine de surprise, et pas toujours les meilleures. Après tout, n'y avait-il pas plus belle cible que celle d'une demoiselle seule et d'apparence fragile? Cela offrait toujours une proie de choix pour les hommes un peu trop gourmand. Mais ce jour là, il n'en avait été rien. Sighild était une femme qui aimait à parcourir le monde comme cela lui convenait, bien que généralement, au jour d'aujourd'hui, malgré le fait que ses promenades n'avaient rien d'officielles, avaient toujours un but plus précis que le laissait suggérer les apparences. A la toute origine, notre mystérieuse lhurgoyf avait pris la route pour se rendre simplement à Hesperia afin de rencontrer une jeune femme ou de plutôt, étudier son cas. Cela n'avait pas été difficile de passer dans ces rues de manière totalement anonyme, il lui était même aisé de passer pour une simple mercenaire qui venait chercher du travail. Comme pour la plupart de ses enquêtes - car à vrai dire même si elle ne l'avouait pas, elle était venue chercher des renseignements autres que ceux d'une probable nouvelle recrue - il n'y avait rien de mieux que d'écouter les rumeurs et les beuveries des bavards qui se regroupaient dans une taverne autour d'un verre ou deux. Ce fut au bout d'une heure ou deux que la jeune femme préféra quitter l'infection et la puanteur des alcooliques du coin pour enfin reprendre le long parcours qui l'attendait... jusqu'à ce que malheureusement, elle bouscula un pauvre bougre qui l'eut très mal pris. Il ne lui en fallut pas moins de quelques secondes pour faire comprendre à l'ivrogne qu'elle en était désolée. Mais voyez-vous, il existait certains hommes qui vivaient très mal le fait de se faire humilier par une femme.

    Ce fut pour cette stupide raison qu'à l'instant où nous parlions, la belle Eryllis se retrouvait dans une course poursuite depuis quelques kilomètres avec le pauvre humilié et quelques uns de ses complices. Jusque là, la jeune femme distançait ses poursuivants avec facilité sur le dos de Hugin, son fidèle destrier, mais fallait-il savoir que la demoiselle chevauchait l'animal sans aucun équipement, ni scelle, ni harnais. Il n'y avait rien de plus inconfortable et de plus dangereux pour quelqu'un qui n'était pas habitué à courir ainsi. Seulement Sighild avait toujours renoncé à mettre de tels artifices sur son animal qui avait bien du mal à accepter tous ces équipements.. Mais qu'importait, Sighild avait une grande confiance en son compagnon.

    Hugin galopait alors à vive allure, laissant sa sombre crinière virevoltait comme dansante. Elle représentait également la seule prise que pouvait avoir sa maîtresse lorsqu'elle le montait. Il haletait mais se refusait de baisser sa cadence mais tôt ou tard, sa résistance lui ferait défaut. Jézabel ne prêta dans sa course qu'un vague regard à ses trois poursuivants qui agitaient leurs lames dans l'air. Ils affichaient des expressions menaçantes, balançant des injures sans queue ni tête vers la lhurgoyf qui ne bronchait pas une seule seconde. Cette situation la déplaisait et si elle avait espéré que ses talonneurs abandonneraient et s'useraient, elle devait se rendre compte que leur égo ne leur ferait pas lâcher l'affaire. Et bien soit. Qui s'y frotte, s'y pique.

    Murmurant alors quelques paroles à son cheval, l'animal freina un peu l'allure, laissant alors les pauvres fous la rattraper à leur grès. Ils en rirent même avec satisfaction, s'en se douter qu'il n'y avait là qu'une manœuvre intelligente de la part de l'Eryllis pour les surprendre. Mais alors qu'ils arrivaient enfin à sa hauteur, Sighild disparut littéralement dans un nuage de fumée argentée sous leur regard hébété. Lorsque son corps ressurgit, elle était sur le dos du cheval de l'homme de tête, assise derrière lui. Là, brutalement, elle lui brisa la nuque en le prenant par surprise et repoussa son corps hors de la scelle pour prendre sa place.

    Sur le dos du canasson, l'Eryllis se montra être une surprenante cavalière et dégaina alors son fouet qui pendait à sa taille. Dans des gestes vifs, son lasso s'enroula autour de la gorge du deuxième et le tira violemment. La chute fut si terrible que l'on entendit les os du malheureux craqué lorsque son corps foula le sol en soulevant la poussière. Il n'en resta plus qu'un. Hugin ralentit alors sa course, n'étant plus monté, il n'avait plus lieu d'être de persister à s'essouffler. Le cheval qu'avait emprunter la lhurgoyf n'était pas aussi rapide mais son endurance meilleure. Quoiqu'il en fut, il n'en fallut pas plus à la jeune femme pour régler le sort du malheureux aussi rapidement que ces compagnons, et ceci, sans prendre des pincettes. L'inconscient mourut sous les coups de sabots de son canasson, piétiner comme un tapis de porte. Les dieux en avaient décidé ainsi... si ces derniers existaient.

    Là, Sighild tira les rênes de sa monture, cherchant à le calmer en lui murmurant des mots rassurants à l'oreille, lui caressa le col par la même occasion. La lhurgoyf savait se montrer respectueuse envers la gente animale et douce au possible. Dans son élan, elle descendit alors, posant pied à terre avec soulagement. Elle avait toujours apprécié les balades sur un coursier, mais elle préférait de loin le plancher des vaches comme on disait couramment. L'Eryllis n'eut aucun regard pour ses poursuivants, aucune attention pour des hommes de ce genre, elle avait même plus de respect pour leur monture. Quoiqu'il en soit, elle chassa alors la pauvre bête en le tapant sur la croupe, et siffla Hugin pour qu'il vienne la rejoindre. En quelques trots, son cheval vint à sa rencontre mais elle ne le monta pas. Elle préféra reprendre la route à la force de ses jambes. Rabattant la capuche de son manteau léger sur son visage, elle se ragaillardit pour se diriger vers Tyrhénium.

    Seulement, Hugin avait besoin de repos. La cavalcade qu'il l'avait eu l'avait quelque peu épuisé et il avait soif. Grand bien leur fasse, finalement cela ne pouvait pas plus mal tomber. Sighild se plia alors à la volonté de son compagnon et chercha un coin d'ombre dans les vastes plaines brûlantes. Le soleil les frappait avec force, même la terre semblait se plier sous sa puissance jusqu'à ce qu'elle perçoive un petit coin qui n'était pas complètement solitaire. Elle se surprit à percevoir l'une de ses congénères qui jouait de la musique.


    * Les routes sont de plus en plus fréquentées de nos jours... me voilà en vaine.... *

    Les pensées de la jeune femme n'étaient que la preuve qu'elle s'était bien trop habituée à la solitude, même si elle vivait dans une communauté très fermée, cela ne signifiait pas qu'elle manquait de civilité. Elle avait juste quelques tensions avec ceux qui étaient de même nature qu'elle. Quoiqu'il en soit, elle n'avait aucun intérêt à se montrer hostile.

    " Ne vous arrêtez pas de jouer pour moi... je ne veux qu'un peu d'ombre pour moi et mon compagnon. "

    Mystérieusement, elle se mit alors à légèrement creuser comme pour faire un léger petit bassin. Là, la main tendue, muette et tranquille, le creux se remplit d'eau servant de petit abreuvoir le temps que Hugin puisse s'hydrater un peu....
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MessageSujet: Re: Instant de liberté... [PV : Sighild]   Instant de liberté... [PV : Sighild] Icon_minitimeJeu 13 Mai - 13:44

Aïnomora continuait à jouer avec sa flûte. Son corps oscillait en fonction des vibrations produites par cette valse joyeuse et entrainante. Elle s’insinuait au fond de son âme, emportant son être dans une mer agitée sans pourtant être menaçante. Attirant ses émotions jusqu’au extrême. Et la jeune femme se laissait emporter sans montrer la moindre résistance. Ses doigts ne semblaient plus raccrochés à son corps et ils étaient animés par une force et une vivacité impressionnante. La lhurgoyf était maintenant complètement coupée du monde qui l’entourait. Elle n’entendait plus que la musique qui sortait furtivement des deux tubes de bois et ne voyait plus que le noir dans ses paupières closes. Elle était bien. Parfaitement détendue et pleine d’émotions contradictoires qui ne faisaient que renforcer son euphorie passagère.

En réalité, ce qu’elle était en train de faire était parfaitement inconscient. Coupée comme elle l’était, elle ne pouvait percevoir que les bruits particulièrement importants. Il suffisait qu’une personne arrive relativement silencieusement, et il en était fini de la jeune femme. Mais elle n’en avait pas vraiment conscience. D’ordinaire, c’était une fille prudente et très méfiante. Mais dans ces instants là, elle en oubliait presque le monde dans lequel elle vivait pour ne faire qu’un avec son instrument. Chose mortelle… Heureusement que les grandes plaines étaient très peu fréquentées et il y avait donc peu de chance de croiser une personne dans ces lieux relativement isolés.

Et pourtant… Soit elle avait de la chance, soit elle était maudite. Cela dépendait du point de vu. Un voyageur isolé dirait que cela est de la chance de voir une autre personne venir à sa rencontre en ces lieux. Mais elle, elle vous dirait qu’elle est maudite car cela mettrait fin à sa solitude. Aïnomora ne se rendit compte de la personne qui approchée seulement quand son cheval s’ébroua bruyamment. D’un coup, la musique s’arrêta et elle rouvrit les yeux. Ses paupières papillonnèrent quelques instants sous l’effet de la lumière aveuglante du soleil. Elle les plissa et essaya de voir l’inconnu qui se dirigeait vers l’arbre où la jeune lhurgoyf était assise. Elle n’arrivait à distinguer qu’une grande silhouette entourée d’un manteau léger à la capuche relevée. L’inconnu marchait à coté d’une monture de grande taille et qui semblait robuste. La jeune femme n’arrivait à distinguer aucuns autres détails à cause du soleil qui créait un contre jour relativement gênant pour ses yeux brumeux.

Instinctivement, elle chercha l’un de ses deux sabres attachés entre ses omoplates. Mais elle ne toucha que du vide. Elle soupira de son inconscience. Les deux lames jumelles étaient au sol, à quelque centimètre d’elle. Il lui était facile de les prendre mais pas de les dégainer car elle devrait tenir le fourreau d’une autre main, chose qui lui ferait perdre un temps précieux. Elle passa alors sa main gauche le long de sa jambe jusqu’à sentir un petit couteau à lancer. Elle attendit ensuite en silence, les yeux tels deux fentes rivées sur les deux silhouettes qui s’approchaient inexorablement.

Quand l’inconnu et sa monture arrivèrent à l’ombre de l’arbre, la jeune lhurgoyf fronça légèrement les sourcils et essaya de distinguer le visage de celle ou celui qui se tenait devant elle. C’est alors qu’elle remarqua les courbes plutôt généreuses de l’inconnue. Elle entraperçu ensuite, un bout de chevelure cendrée. Et c’est alors qu’un rayon de soleil éclaira momentanément son visage. D’après ce qu’elle voyait, Aïnomora et l’inconnue faisaient toutes deux parties des Lhurgoyfs. Combien de temps c’était écoulé depuis sa dernière rencontre avec une personne de sa race ? Un mois? Plus ? Elle ne s’en souvenait plus. Sa nature peu sociale l’éloignait trop souvent des endroits très fréquentés, n’y allant généralement que pour remplir un contrat et repartir aussitôt avec pour seul compagnon Isil.

L’inconnue était grande, ce qui énerva directement la jeune femme qui ressentait toujours un petit sentiment d’infériorité dû à sa taille trop éphémère. Elle n’aimait pas les gens de grande taille. Ce qui limité beaucoup les personnes qu’elle portait dans son cœur. En réalité, elle n’aimait parler avec une personne seulement quand elle était directe et qu’elle avait du répondant. La lhurgoyf méprisait ouvertement ceux qui s’écrasaient sur le chemin des autres ou bafouillaient à chaque parole. Ses yeux se portèrent alors sur la monture qui semblait légèrement fatiguée, cela expliquait d’ailleurs pourquoi l’inconnue marchait à coté au lieu de le monter. C’était un cheval à la robe blanc neigeux. Sa crinière, sa queue, son museau et ses pattes arborait, eux, un superbe noir profond. La lhurgoyf n’était jamais montée sur une monture. Toujours trop grand pour elle, elle avait apprit à s’en passer et à vivre seulement de ses jambes. De plus, son pécule était bien trop faible pour pouvoir entretenir une telle bête. Ce qui ne devait pas être le cas de la jeune femme en face d’elle.

Elle soupira doucement et baissa les yeux pour les reporter sur sa petite flûte. C’est alors que la voix de l’inconnue résonna dans le silence. Elle était grave et rauque, ce qui contrasté avec son apparence très féminine. Elle la regarda un instant et dit d’une voix calme et sans animosité.


- Je n’aime pas jouer en public.

Sur ces mots, elle rangea son instrument en l’emballant soigneusement dans un bout de tissus et chercha un instant sa gourde. Quand elle releva la tête, l’inconnue avait creusé un trou dans le sol et tendait une main au-dessus. C’est alors que la petite cuve artificielle se remplit d’eau et que l’animal vient s’hydrater tranquillement. Ainsi la jeune femme savait maitriser l’eau. Voila bien une chose utile quand le soleil bat ainsi la terre. Pour sa part, Aïnomora contrôlait le feu, pouvoir très pratique en hiver. Sans pousser plus sa réflexion, elle déboucha sa gourde en vida le contenu dans sa bouche asséchée par la musique. Elle ne récolta que quelques gorgés avant que la poche de cuir soit totalement vide. Elle soupira de nouveau et se tourna vers la jeune femme.

- Excusez-moi, mais vous possédez bien le contrôle de l’eau ? Vous serez t-il possible de remplir une gourde désespérément vide ?

Elle venait de parler d’un ton poli et posé. Presque sympathique. Elle lui lança ensuite un petit regard interrogatif et attendit patiemment une réponse dont elle n’avait aucune idée de la teneur. Positive ou négative…
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MessageSujet: Re: Instant de liberté... [PV : Sighild]   Instant de liberté... [PV : Sighild] Icon_minitimeDim 8 Aoû - 16:57

    La vie, les évènements, et un peu de tout finalement, avaient rendu Jézabel plus sombre, plus renfermée sur elle-même et ne faisant confiance qu'à très peu d'individus. Toutefois, elle avait réussi à reprendre du poil de la bête, elle avait réussi à reprendre un temps soit peu sa vie en main, et aujourd'hui même, elle avait offert sa vie à la cause des femmes perdues et martyrisées. Ho, on pourrait peut-être s'étonner de la voir elle, à la tête d'un tel groupuscule. Une lhurgoyf? Un de ses individus que l'on croyait définitivement mauvais car on les disait enfants de Sharna? N'était-ce pas ironique? Sans nul doute. Toutefois, la jeune femme avait fait ses preuves, elle avait gagné la confiance de ses consœurs de par ses actions, de par ses prouesses. Elle avait même bridés sa nature profonde qu'elle trouvait immonde pour prouver sa valeur, cachant sa véritable forme pour protéger les autres.... et peut-être se protéger d'elle-même, de ce sang qui coulait dans ses veines. Des crimes, des erreurs, elle en avait fatalement commis de par sa jeunesse et son manque de maturité... et elle espérait à ne plus jamais à devoir mettre des vies qu'elle chérissait en danger parce qu'elle n'avait pas dû dire non, parce qu'elle n'avait pas eu le courage d'affronter la vérité. Elle en avait payé le prix en fuyant l'un des rares bonheurs sincères qui lui avait accordé, une auto-flagellation qui lui avait coûté son cœur et le reniement de ses sentiments. Même si les années s'étaient écoulés, les souvenirs venaient la hanter chaque nuit lorsqu'elle parvenait à retrouver le sommeil... insondable douleur qui vous brise une âme.

    Le long périple qui avait guidé alors notre amazone avait été parsemé d'une petite mésaventure qu'elle avait tôt fait de se débarrasser jusqu'à ce qu'elle trouva un petit coin d'ombre dans les vastes plaines d'Eridania. Ces terres ocres et ensoleillées pouvaient aisément représenter un coin de campagne et de félicité, bien que cela était sans compter la nature qui avait choisi ce terrain comme territoire. Mais ce jour là, ce n'était guère un monstre ordinaire qu'elle croisa, mais une jeune femme de même nature, dont le regard et la blanche chevelure ne pouvaient la tromper. Jouant de la musique, Sighild, puisque c'était ainsi qu'elle se nommait à présent, lui avait simplement confié qu'il était inutile de s'arrêter de par sa présence, que nul gêne ne lui serait causée. Bien au contraire, cette étrange dame que nous avions là aimait les douces mélopées, la musique sous la plupart de ses formes. Cela lui avait toujours porté du baume au cœur pour une raison qu'elle ignorait... elle en avait ses sons préférés, mais elle en les jouait jamais pour ne pas ramener à la surface les plus douloureux souvenirs.

    Lorsque son interlocutrice lui avoua qu'elle n'aimait guère jouer en public, Jézabel n'en haussa pas les épaules, elle posa seulement un très léger regard pour dire qu'elle n'avait qu'à faire ce que bon lui semblait. Pendant ce temps là, elle s'occupait de son compagnon, lui créant un abreuvoir de fortune. Accroupie devant lui, elle lui caressait le museau comme pour le remercier de ses grands galops. Mais ce fut alors qu'elle fut coupée dans son élan par une demande peu anodine de sa congénère qui visiblement, avait besoin d'eau. Sighild se tourna alors vers cette dernière, le regard tranquille, brillant de ses deux perles ambrés, mais elle resta étrangement muette. Toutefois, elle leva alors la main comme pour faire un salut et plia soudainement son index et le majeur. Là, de l'eau serpenta soudainement, quittant le petit abreuvoir de Hugin - sans pour autant que ce petit trou ne s'assèche - en direction de la gourde de la lhurgoyf. Doucement et tranquillement, elle se remplit alors jusqu'à raz bord.


    " Voilà votre gourde remplit... en espérant que cela vous conviendra. peut-être que cet eau aura un goût un peu ferreuse, mais vous vous y habituerez vite à la seconde gorgée. "

    Laissant alors son cheval boire tranquillement, l'amazone prit place en s'asseyant tout près de là, sagement, une jambe repliée, l'autre tendue, le dos bien droit. Ses yeux se perdirent alors dans l'immensité qui se dessinait devant elle, en direction de la cité du commerce. Elle devait se rendre par là bas pour ses besoins ainsi que pour avoir des informations. Néanmoins, à la grande surprise sans doute de la demoiselle à ses côtés, Jézabel brisa le silence.

    " Quelle est le nom de la musique que vous interprétiez il y a quelques instants? Son air me paraissait quelque peu familier... "

    On aurait pu aisément croire que la jeune femme se parlait à elle-même, prononçant alors simplement ses pensées à voix hautes, mais elle s'adressait bien à la lhurgoyf mais elle ne portait pas son regard sur elle. Libre à cette dernière de bien vouloir lui répondre, l'amazone ne restait là que le temps pour son compagnon de reprendre quelques forces. Après des siècles, on s'habituait au silence, et on apprenait à l'aimer...

    Laissant alors ses longs cheveux de cendre lui tomber sur les épaules, Jézabel dégageait naturellement un curieux magnétisme. Elle paraissait aussi sombre que lumineuse sous son apparat de jeune guerrière, et son mystère n'en demeurait pas le moins tout entier. Son visage, ses traits délicats et trompeur comme ceux d'une poupée de porcelaine, n'avait rien de bien sévère si ce n'était dans le regard. Et si on prêtait beaucoup de traits communs pour les individus de leur race, il était indéniable qu'elle et sa jeune compagne n'avaient rien qui pourraient les laisser à confondre. Plus jeune et petite, la demoiselle joueuse de flûte n'en était pas moins mignonne, avec quelque chose de presque enfantin sur certains détails... à par que cela n'était dû qu'à sa taille moins élancée que celle de Jézabel? Toutefois, si notre Eryllis paraissait inaccessible, Aïnomora donnait l'impression de l'être tout autant. Peut-être fallait-il y voir la le mal de leur peuple, destinée à vivre seul, loin de tout, des créatures que l'on ne pouvait véritablement approcher sans ne porter aucun doute sur leurs intentions. Mais peut-être que tel avait été l'image à partir de laquelle ils avaient tous été conçus...
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MessageSujet: Re: Instant de liberté... [PV : Sighild]   Instant de liberté... [PV : Sighild] Icon_minitimeSam 14 Aoû - 15:02

Le silence venait de s’installer, recouvrant la scène d’un voile fin et léger. Rien dans cela n’était gênant ou menaçant. Ce n’était pas comme s’il écrasait de toute sa masse les deux jeunes femmes. Non… Sa présence était certes appuyée mais pourtant relativement agréable. Comme si toutes deux avait passé un accord pour que celui-ci puisse s’installer entre elles-deux dans les gêner. Pourtant, ce voile était si fin qu’il pouvait se déchirer à chaque instant. Ce n’était qu’un bref sursis dont la fin était relativement prévisible.

Contre toute attente, la remarque d’Aïnomora exprimant sa rétention à jouer devant autrui fut seulement accueillit par un petite regard qui semblait traduire l’indifférence de la jeune femme à ce sujet. C’était comme une invitation à faire ce que bon lui semblait. De toute façon, l’assassin n’avait pas besoin de ce genre d’approbation pour faire ce qu’elle désirait. Cependant, elle apprécia le comportement de l’inconnue. Une autre personne lui aurait sans doute posé des questions ou l’aurais éventuellement demandé de continuer, et ce genre de comportement aurait irrité la jeune femme. Oui, elle préférait de loin ce silence qui l’entourait, telle une bulle protectrice.

Alors que le petit trou finissait de se remplir d’eau, la monture de la nouvelle venue s’avança pour venir s’y abreuver. L’inconnue s’accroupie alors devant la tête massive de la bête et lui caressa presque avec amour le museau de cette dernière. Aïnomora les regarda un instant, décrivant rapidement la jeune femme en face d’elle. Elle semblait appartenir à la même race qu’elle. Cela se voyait dans ses cheveux très clairs et dans ses yeux qui dégageait une grande force. Autour d’elle semblait se regrouper lumière et ténèbres. Et une aura mystérieuse se mêlait également à la danse. Elle se trouvait habillé comme une guerrière. Cela était un signe qui ne trompait pas. Elle savait se battre. Et à en juger par sa silhouette fine et élancée, sans doute tout aussi bien que l’assassin.

La jeune femme reporta ensuite son regard sur l’animal. Celui-ci était également fin et élancé. Son pelage blanc et noir offrait un merveilleux contraste qui ne le rendait que plus beau. Sa robe se trouvait être perlé de plusieurs goutte de sueur, sans doute dut au voyage relativement long qu’il venait d’effectuer avec une cavalière sur le dos. Il buvait tranquillement, absorbant l’eau que venait de lui offrir sa maîtresse sans jamais que celle-ci ne semble baisser de niveau.

C’est alors que l’inconnue releva la tête suite à la demande d’Aïnomora qui lui tenait une gourde parfaitement vidé. Elle la regarda un moment, parfaitement muette, ses yeux ambré brillant d’une lueur mystérieuse. Elle leva ensuite sa main et replia deux doigts contre sa paume. L’assassin ne bougea pas, attendant en toute sérénité ce qui allait se produire. C’est alors qu’un mince filé d’eau se détacha de la cuvette creusée dans la terre pour aller se déverser dans le goulot ouvert de la gourde de la jeune femme. C’était comme un serpent rampant dans l’air, reliant deux objets. Aïnomora s’arracha de la contemplation du filé aqueux qui s’engouffrait dans sa gourde pour le poser sur la source. Celle-ci ne se vidait absolument pas et le cheval continuait à boire comme si ne rien n’était. Décidemment, cette jeune femme avait le parfait contrôle de son pouvoir.

Quand l’alimentation s’arrêta, la gourde se trouvait être pleine à ras bord. L’assassin porta avec précaution le goulot à ses lèvres et bu de longues gorgées avant de l’écarter et de remettre le bouchon qui pendant à un fil. En effet, l’eau avait un petit gout ferreux comme lui avait indiqué la jeune femme. Mais ce n’était pas pour autant désagréable et il fut vite oublié. Elle la rangea ensuite dans une petite besace qu’elle portait en bandoulière et en profita pour enroula son instrument dans un tissus relativement épais pour le protéger de toutes secousses. Elle referma ensuite les rabats à l’aide d’un système de fil entrecroisé avant de le reposer au loin, prés de ses deux sabres, tout en prenant bien soin de laisser les pommeaux libres. On ne savait jamais ce qui allait se passer par la suite.

- Je vous remercie, dit-elle d’une voix calme et neutre.

Elle accompagna également ces paroles par un bref hochement de tête dans sa direction, prononçant ainsi un peu plus ses remerciements. La jeune inconnue s’écarta alors un peu de sa monture et s’assit, le dos droit, une jambe replié pendant que l’autre se tendait vers l’infinie qui s’étendait devant elle. Son regard semblait se perdre dans cette immensité que formaient ces innombrables plaines balayés par le vent et chauffé par le soleil. Aïnomora soupira doucement et, passant une main dans ses cheveux, elle laissa aller sa tête contre le bois de l’écorce de l’arbre, fermant à demi les yeux.

Elle ne se redressa pas quand la cavalière brisa le silence. Elle se contenta d’entrouvrir les paupières, à moitié étonné par cette soudaine prise de parole. L’air qu’elle venait de jouer ? Elle regarda un instant ses mains et mima doucement les doigté avant de poser son regard sur la jeune femme.

- Le morceau que je jouais se trouvait être de l’improvisation basée sur plusieurs titres relativement connus dont je serais bien incapable de vous en dire le nom. Je ne faisais que les reprendre tout en les combinant à d’autre. Il est en effet fort possible que certain vous soit familier.

Elle lui lança ensuite un petit regard avant de reprendre son ancienne pose, le regard perdu dans le feuillage verdoyant de l’arbre. C’était lui qui leur prodigué l’ombre dans laquelle il c’était réfugié. Elle réfléchit un moment avant de reprendre une nouvelle fois la parole.

- Vous êtes bien une lhurgoyf n’est-ce pas ? Certain des titres que j’ai incorporés dans ce morceau proviennent des musiques traditionnelles de notre peuple. Voila peut-être la raison pour laquelle il vous semblait familier.

Elle lui lança un nouveau regard, comme cherchant la confirmation de ses dires. Puis elle rejeta une nouvelle fois sa tête en arrière, repensant à ses année s’apprentissage. Cela remontait peut-être à des dizaines d’années. Des centaines. Qui sait ? La seule chose qu’elle avait encore en mémoire était la voix de son maître sans que pourtant son visage lui revienne. Elle soupira et maudit son amnésie partielle. Elle devait tous à son corps qui avait mémorisait tout son apprentissage. Sans cette mémoire sûre, jamais elle n’aurait pu interpréter quoi que ce soit…
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MessageSujet: Re: Instant de liberté... [PV : Sighild]   Instant de liberté... [PV : Sighild] Icon_minitimeLun 20 Déc - 23:54

    Les songes de Sighild étaient capable de l'emmener particulièrement loin, loin dans ses souvenirs peu glorieux et peu clément. On ne pouvait dire, qu'à l'image des siens, elle n'avait guère mener une existence dès plus tranquille et posé. Mais après tout, est-ce qu'un lhurgoyf pouvait seulement l'espérer? Le bonheur, la joie, n'étaient pas des émotions qui devaient venir souiller le cœur de démon, ce n'était pas normal, c'était contre-nature. Pourquoi? Parce que l'histoire et les mythes racontent qu'ils sont des créatures nées de la volonté du dieu querelleurs? Pourquoi cela devait-il tous les condamner? L'ignorance et la peur animaient les plus naïfs à qui ces contes suffisaient amplement pour justifier leur terreur, sans compter les actes de quelques brutes de son espèce. Étrange vie, étrange destin qui foulait les pas d'une telle femme.

    La jeune femme ne rêvait cependant pas de ces vies antérieures, mais bel et bien de ses actions futures. Elle revoyait dans son esprit les rues bondées de Tyrhénium, ses gens qui criaient à tout va, ses foules qui happaient les pauvres bougres qui ne faisaient pas attention à leur destination, les commerçants qui chantonnaient leur slogan pour faire venir leurs clients. C'était la ville par excellence où qu'importait son identité, la seule chose qui comptait, c'était d'avoir sa bourse pleine. Les paris, les combats, les vols et autres arnaques... ici, seuls les dias étaient rois... ou presque. Tout cela restait néanmoins sous le joug du régent de la cité frontière. Qui était-il? Sighild n'avait jamais eu le loisir de le rencontrer à vrai dire, mais les rumeurs courraient énormément à son sujet : un coureur de jupon, un amoureux de l'argent et sans doute du pouvoir. Un homme assez répugnant au niveau de l'image qui se dégageait de lui... mais il n'en devait pas moins être intelligent pour garder sa position et être toujours en vie. En attendant, il n'avait jamais déposé d'arrêté contre les Eryllis ou même les célèbres Ladrinis. Sa ville était un véritable refuge de brigands mais il semblait que tout le monde y trouvait ses comptes. Notre meneuse y trouvait également les siens, notamment auprès de certains forgerons et armuriers qui faisaient des armes de qualités. Il était bien rare de tomber sur des individus capable de vous créer des épées que l'on pouvait bien tenir en main et dont le prix n'était pas à vous arracher les yeux. En tout cas, Sighild espérait qu'un jour elle finirait par accueillir une jeune femme ayant des talents dans la forge, cela permettrait au moins à toutes ses camarades de faire des économies.

    Ce fut alors que les deux jeunes femmes commencèrent une discussion au sonorité musicale, et cela fut notamment curieux pour l'Eryllis car sa réponse l'emmenait dans un passé révolu, un passé qui n''avait été que morosité et douleur.


    " Il est vrai... je suis une lhurgoyf... mais j'avoue que je ne saurais dire si finalement, je peux me vanter de connaître les chants des nôtres. A Umbriel, je ne vivais pas en communauté avec d'autres individus comme nous. J'y étais une esclave. Mais peut-être que des détenus chantonnaient ce genre de chose.... cela remonte à si loin. "

    Un étrange petit sourire mélancolique vint alors se glisser au coin de ses lèvres, il n'était ni triste, ni heureux. Ses pensées se tournaient vers une personne à laquelle elle refusait de penser : son frère. Lui n'était pas esclave, mais apprenti, elle sa jumelle, servait son maître. Elle était régulièrement battue, affamée, mais son jumeau la protégeait en bravant les interdits de son propre maître... peut-être que c'était cette vie qui l'avait rendue mauvais.

    " De quelle région êtes-vous donc? "

    Il était toujours bon de savoir où se dispersait les siens...
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Instant de liberté... [PV : Sighild]
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