Désordre intemporel [pv Othello Lehoia]

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 Désordre intemporel [pv Othello Lehoia]

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MessageSujet: Désordre intemporel [pv Othello Lehoia]   Désordre intemporel [pv Othello Lehoia] Icon_minitimeSam 30 Juil - 2:22

    L a lourde porte claqua fermement derrière mon dos. Je pénétrai à nouveau dans les couloirs de la bibliothèque des lumières tandis que mon bureau privé s'éloignait. Par cette soirée fraîche, un vent léger s'infiltrait à travers les vastes fenêtres. Je déviai ma route vers l'un d'elle. Le claquement de mes talons sur les dalles lumineuses s'atténua lentement. Un moine encapuchonné apparut soudainement à ma proximité, ouvrages bien lourds de leur poids et de leurs significations en main, se diriger dans la direction opposée. Alors qu'il s'apprêtait à quitter les lieux, je le saluai d'un simple hochement de tête auquel il répondit d'un air troublé. Ne repartait-il point avec ce qu'il venait chercher ? Quelques points dans le ciel attirèrent alors mon regard crépusculaire, deux billes de mercure qui n'avaient vu, en réalité, que l'ombre de toutes les merveilles de ce petit monde. Ces étoiles enveloppées d'un éclat argenté étincelaient déjà à l'ère du commencement, jadis où mon actuelle enveloppe charnelle n'existait.

    Je détournai vivement mon regard de cette beauté nuptiale pour retourner à mes occupations. Parmi celles-ci figurait avant tout ma tâche : garder les lieux dans l'harmonie de la connaissance. Je me précipitai vers le seuil du centre du bâtiment, là où se détendaient parfois certains érudits. Mes mains enfermèrent au creux de leurs paumes les énormes poignées incrustées d'or puis tirèrent sur les deux gigantesques portes. Des textes en langues mortes figuraient sur ces dernières sous la forme d'un luxuriant relief. Quelques petites émeraudes -pierres de sagesse- incrustées là à tout hasard brillèrent lorsque je tirai d'une certaine vigueur vers l'intérieur. Un bruit sourd s'échappa dès que le battant s'ouvrit.

    Un filet d'eau vint s'installer derechef entre ma peau et mes chaussures. La température basse de l'eau me saisis aussitôt. Sans jeter un coup d'oeil à la pièce qui s'offrait à ma vue, je me défis de ma première chaussure puis de l'autre. Mes orteils tâtèrent le plancher sans succès. Le liquide se répandait progressivement jusque dans le couloir principal. Je réprimai une grimace sous le choc, songeant d'ailleurs à cet énorme dégât dont j'allais devoir me charger de nettoyer. Mon second était d'ailleurs parti, j'ignorais où, en voyage pour quelques jours. Je ne pouvais donc évidemment pas compter sur son aide pour ce coup-là...


    *Ou plutôt ce massacre peu commun. * réalisais-je en balayant brièvement des yeux la pièce des yeux.

    Le silence total s'imposait à moi, malgré la chèvre qui piaffait sur un taffetas de rideaux arrachés. La lumière baignait dans la bibliothèque plus que jamais, aveuglant sans doute quiconque tentait de prendre un peu de bon temps entre les lignes merveilleuses d'un livre. Dans les allées plus reculées, des nuages d'encre surplombaient les parchemins. L'odeur délicieuse d'un encens composé d'ambre et de patchouli s'égarait dans l'humidité. Les tables normalement recouvertes de quelques ouvrages à peine débordaient maintenant de piles impossibles de feuilles détachées puis de rouleau entassés. Afin de couronner le tout, elles s'amusaient à léviter, contre la loi de la gravité, à fuser brutalement les unes contre les autres.

    Un énorme soupir s'échappa de ma bouche, une plainte lourde de découragement face à cette situation déroutante. J'expulsai ainsi par le fait même l'air qui était resté dans mes poumons depuis un certain temps. Je n'osai cependant pas m'aventurer plus loin. Quelqu'un rôdait peut-être dans la bibliothèque et je ne souhaitais guère prendre davantage de risque. Avant de retourner en trombe à mon bureau, je voulus m'assurer que personne ne lisait dans l'insouciance. Un coup d'oeil furtif parut me convaincre.

    En vitesse, je courus pieds nus à mon cabinet. Le plancher détalait derrière moi durant une interminable minute. J'entrai en trombe à l'entrée de la pièce qui contenait mes affaires personnelles puis portai mon attention sur un objet d'or. Mon armure composée d'un métal riche m'attendait là, moulée parfaitement à la silhouette du haut de mon corps. Sans plus attendre, je l'enfilai tel un gant. Un soleil sculpté dans le détail ornait dorénavant ma poitrine. Je remplaçai aussitôt ma ceinture de perles pour celle qui contenait mes armes. Il fallait s'attendre au pire avec cette curieuse pagaille !

    Quelqu'un ou quelque chose se cachait peut-être derrière tout ce désordre fantasmagorique. Il se produisait effectivement nombre de phénomènes inexplicables au coeur de la grande bibliothèque d'Hesperia seulement, cette allégorie avait été déclenchée par une force plus puissante encore. Connaissant bien le moine-la dernière personne ayant quitté les lieux- concernant ses activités, je doutais fort qu'il ait entamé un pareil cirque.

    De nouveau, je quittai mon repaire pour rejoindre l'étrange scène. Sans crier gare, mon pied droit glissa contre la pierre froide. Un énorme claquement résonna au sol. Mon coeur sembla manquer un battement avant de prendre un rythme plus accéléré. Par chance, mon armure m'évita une fracture de la colonne. Elle brilla dans l'obscurité, un soleil chassant les ombres de la nuit. À l'aide de mon coude, je me retournai pour faire face à......


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MessageSujet: Re: Désordre intemporel [pv Othello Lehoia]   Désordre intemporel [pv Othello Lehoia] Icon_minitimeDim 31 Juil - 15:55

Fixant la jeune femme à terre de ses yeux dilatés, Othello nageait dans la plus complète incompréhension comme le plancher dans l’eau qui le recouvrait. La bibliothèque des lumières ne ressemblait à l’heur actuel en rien au havre de paix et de silence qu’on lui avait décrit peu avant de l’envoyer dans ce haut lieux de la connaissance. ‘’ Tu verras, c’est un endroit magnifique où règne un calme presque irréel !’’… « Permettez-moi d’en douter, ma sœur… » Se dit la prêtresse, alors qu’elle jurerait entendre venant d’ailleurs dans l’édifice le braillement d’une chèvre. Pourquoi avait-elle été envoyée ici ? Dans l’esprit de la yorka, elle revoyait distinctement le visage de la grande prêtresse qui la fixait d’un regard attentif, versant sa beauté et sa sagesse du haut de son bureau de charme duquel elle prenait toutes les décisions liés à ses sœurs. Elle était vraiment une femme charmante et droite, et prenait ses décisions avec calme et sérénité. ‘’ – Nous avons besoin d’un document important ici. C’est un livre qui concerne les cycles polaires en Cimmeria. Nous avons un événement à planifier, et cette documentation est indispensable à nos yeux. Il est actuellement à la bibliothèque des lumières, en Eridania, dans la capitale. S’il te plait, peux-tu allais le chercher pour nous ?’’ Le regard d’azur de la haute prêtresse était assez pesant, et assez puissant pour faire plier le plus sombre esprit de ce monde. Le masque de givre, quant à lui, n’avait pas hésité une seconde, et avait préparé ses affaires pour le voyage.

Ainsi, pendant plusieurs jours, Othello avait traversé les terres froides et gelées de Cimmeria pour se rendre dans la grande et fantasque cité d’Hesperia. Drasha, son fidèle compagnon, était resté au pays. Le félin n’avait pas que de bons et délicats souvenirs du reste du monde, et mieux valait encore qu’il s’occupe sagement en compagnie d’autres prêtresses que de partir avec sa chère et tendre amie au risque de devenir violent et nerveux. Les paysages défilaient devant ses yeux, heures après heures, alors qu’elle faisait la route dans une voiture, proche d’un carrosse, mais d’une contenance plus élevée. Étrangement, personne n’osait parler, tant les vues qui passaient devant leurs yeux avaient quelque chose de sacré et de respectable. La nature s’offrait, belle et sauvage : Le froid devint peu à peu bois, s’élevant ça et là en immense forêt de conifères, puis le bois devenait terre, en de luxuriants champs remplie de récoltes dorées. La prêtresse n’en crut pas ses yeux quand elle apperçut au loin la cité, belle et imposante. La différence de température était claquante, et l’écart entre les pavés gelés de Cimmeria, comparés aux sols propres et nets d’Eridania surprirent la demoiselle en goguette, elle qui n’avait de toute sa vie connut que le grand froid des terres du nord, rayonnantes dans leurs neiges éternelles et leurs banquises de verre. Tout ceci la convint d’opter pour des vêtements moins chaud que ceux qu’elle portait d’habitude, malgré son contrôle sur le froid, et c’est dans une robe aérienne et colorée qu’elle décida de partir à la recherche de la bibliothèque dans les rues d’Hesperia.

Finalement, après quelques heures de recherche, elle finit par atteindre un bâtiment qu’un passant amical lui avait indiqué au détour d’une allée. Le bon bougre lui avait fait la description sommaire d’une baptise luxueuse qui correspondait assez bien à celui-ci. Respirant la grandeur, la façade à elle seule laissait transparaître une prouesse d’architecture, et laissait penser à un intérieur tout aussi somptueux. Restant quelques minutes devant la porte afin de contempler ce spectacle, la yorka ne remarqua pas de suite la présence d’un moine encapuchonné, marchant d’un pas décidé et rapide. Celui-ci sortait droit de la bibliothèque, et malgré son allure troublé ne paraissait pas être un mauvais personnage, mais un honnête pratiquant. Othello le suivit quelques instants du regard alors qu’il quittait progressivement les lieux. En temps normal, voir cette personne agir de cette façon et quitter furtivement un endroit ainsi l’aurait intrigué, peut-être même assez pour qu’elle le suive sur quelques mètres. Mais ne connaissant pas les lieux ni les environs, la sirène se contenta de retourner son visage de verre et son attention vers cette splendide façade en s’évertuant de décortiquer tous les détails avant de rentrer pour accomplir sa mission.

Ce fut le léger filet d’eau qui se mit à couler de sous la porte qui lui mit la puce à l’oreille. Celles-ci se dressèrent d’étonnement en apercevant le liquide insaisissable glisser sur la roche en ne laissant qu’une trace sombre derrière elle après qu’elle eut rejoint le caniveau. Rapidement, la prêtresse se dirigea vers la porte, et l’ouvrit délicatement de ses mains d’albâtres. Le changement d’atmosphère provoqua un léger courant d’air dans l’édifice, et il lui sembla avoir fait tomber plusieurs ouvrages par mégarde. La taille du bâtiment et le nombre de livres la laissa pantoise quelques secondes alors que l’air suffit à refermer la porte derrière elle. C’était vraiment un endroit magnifique, regorgeant de connaissances en toutes formes, et en de nombreux exemplaires, propre à la méditation. Le calme flottant dans le vestibule convint la jeune femme du bien fondé de ce qu’on lui avait raconté, car le silence était total, et la paix reine. Néanmoins, elle ne tarda pas à sentir à ses pieds une sensation humide et froid, assez désagréables, qui la poussa à agiter un peu ses orteils. En y jetant un coup d’œil furtif, elle s’aperçut que le sol était trempé, recouvert par un ou deux centimètres d’eau. Le visage inexpressif de la yorka se frustra alors. Un doute commençait à planer sur la description qu’on lui avait fournie de ce lieu à mesure que ses sourcils se fronçaient en direction de la petite couche d’eau qui prenait à cet instant des allures coupables. D’un geste, la froide sirène rabattit ses longs cheveux blancs laissés libres sur son épaule, provoquant une cascade de givre sur le côté de sa nuque, pour éviter tout accident aquatique si le niveau de l’eau venait à monter quelques peu.

Othello commença à avancer dans le bâtiment en plein remue-ménage. Ce désordre semblait venir d’une salle lointaine au fond de l’édifice. Mais au lieu de s’y diriger, la prêtresse fut témoin de la chute accidentelle d’une jeune femme un peu plus loin, et se dirigea d’abord vers elle, espérant l’aider s’il y avait eut quelques problèmes lors de sa descente malencontreuse. Alors qu’elle se redressait grâce à son coude, la sirène pu l’observer plus attentivement. La dame, armée d’un plastron de métal, semblait plus âgée qu’elle de quelques années. Ses cheveux légèrement bleutés allaient parfaitement bien avec son regard captivant. Mais elle émanait aussi d’une certaine sagesse et d’une grande droiture. Elle lui rappelait un peu la grande prêtresse, au fond. Après l’avoir fixé quelques secondes, s’apercevant des cris lointains de la chèvre, elle finit par s’agenouiller auprès d’elle, prenant le risque d’humidifier le bout de ses cheveux pour l’aider à se relever, avant de dire de son habituelle ton neutre :


- Permettez-moi de vous aider, madame. Dit-elle, espérant mettre en avant la polysémie du mot en fixant la lointaine porte causeuse de trouble d’où émanait des sons anormaux pour une bibliothèque. Il semblerait que vous connaissez quelques désordres étranges dans cet endroit.

Il était vrai que cette bibliothèque n’émanait pas de l’ambiance habituelle que l’on s’attendait à rencontrer en de tel lieux… Avant de pouvoir récupérer le précieux ouvrage qu’elle était venue chercher, Othello espérait bien aider à ranger ce désordre pour épargner au maître des lieux, qui qu’il soit, la tâche qui s’annonçait rude.

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MessageSujet: Re: Désordre intemporel [pv Othello Lehoia]   Désordre intemporel [pv Othello Lehoia] Icon_minitimeMar 2 Aoû - 6:13

    À l'aide de mon coude, je me retournai pour faire face à une étrangère d'une beauté glaciale. L'étonnement se manifesta sur mon visage dont les traits se teignaient autant de maturité que d'éternelle jeunesse. Mes prunelles stellaires décrivirent la nouvelle venue alors qu'elles cheminaient vers son regard de noisette. Son corps était enveloppé d'une robe suffisamment légère pour un saison aussi ardente que Béamas. Le tissu très coloré accordait une importance particulière à aux splendides fils de neige qui composaient sa longue chevelure ondulée. À mesure que j'assimilais ces minuscules détails dans ma tête, je fus secouée par un imprévisible raz-de-marée...Une montée de curiosité et d'admiration. Enfin, la bibliothèque ne s'avérait guère être dans un si pitoyable état. Je parlais, bien entendu, de ma soudaine remarque. Dans mes explorations dans la nature sereine et destructrice, je croisais parfois des yorkas; chat, oiseau, ours, lapin, loup, cerf, serpent, grenouille. Jamais une quelconque créature marine ! L'être qui s'offrait à ma vue représentait, d'un certaine angle, le tout autre de ma perception à propos d'un peuple à part entière. Les oreilles saillantes de couleur vermillon, puis les yeux vitreux de la mi-animale rappelaient certainement l'allure exclusive d'un poisson. Prise sur le fait d'un effondrement maladroit, de surcroît vêtue d'une cuirasse en or, je me sentais en assez basse position... Littéralement même, à en voir de si près la lumière apaisante des dalles.

    Mon poignet, cerclé d'un bracelet en argent recouvert de mots aussi anciens que ceux décorant ici et là la bibliothèque, provoqua un bruit inaudible lorsqu'il toucha le sol. L'autre femme dû y percevoir un tintement métallique. Plongeant dans une flaque plus épaisse que l'eau naturelle, mes doigts tentèrent d'améliorer mes chances de me relever sans chanceler. Avec ces perturbations inhabituelles, je ne désirais point prendre de risques devant cette charmante personne qui m'intriguait grandement. Les sirènes appartenaient encore à un mythe occulte. Se métamorphosaient-elles en déesses des profondeurs aquatiques ou bêtement en simple poissons ? Voilà une interrogation qui taraudait l'esprit de plus d'un.

    Alors que je m'apprêtais à définir dans quelle matière semie visqueuse le bout de mes mains se figeait, la dame poisson se penchait vers moi avec grâce. Elle me proposa aimablemnt son aide tout passant une remarque au sujet lamentable de l'endroit. En effet, je ne croiserais sans doute aucune autre créature aussi intéressante si les lieux qui gardaient les précieux bouquins de nos ancêtres ne se trouvaient même pas dignes d'accueillir la civilisation dans le calme. Ma mission s'avérait compromise, en cette soirée emplie de mystères. Comme à l'accoutumé, je parvins à lire sur les lèvres de mon interlocutrice qui sembla s'attarder vers les grandes portes ouvertes où défilait un spectacle perturbant. Elle avait pourtant bel et bien raison. J'étais dans de sales draps et même dans l'incapacité de l'aider dans ses recherches si elle était venue dans cet intérêt. Enfin, cette situation suivait l'ordre des choses, en toute logique... Sinon pourquoi voyager vers une contrée de feuilles tannées par la clarté ou l'amas de poussière ambulant ?


    - Merci., répondis-je d'un ton chaleureux. Pardonnez-moi fille des mers, je ne puis en retour vous aider à trouver ce que vous êtes venue trouver... Du moins pour l'instant car, la bibliothèques des lumières connaît quelques anomalies.

    Un large sourire étira mes lèvres lorsque je remerciai la yorka. J'allais accepter son aide lorsque je vis un museau familier s'infiltrer entre les mèches blanches de cette dernière. Ma seconde main se plaqua immédiatement devant mes lèvres. Le suricate ne lâcha évidemment pas sa nouvelle tour d'observation, à classer tel un danger imminent ou non. Les boucles dépourvues de pigmentation lui servaient désormais de foulard extrêmement long. J'espérais seulement que mon curieux compagnon n'importunait guère la dame. Il resta même accroché au creux de ses cheveux alors que nous nous relevâmes, un exploit remarquable pour une aussi petite créature. Bien décidée à avouer le fastueux plan de l'animal à celle qui m'offrait son appui, j'entamai les présentations.

    - Appelez-moi Llyrannia. Je suis la gardienne des lieux. Oh... Et voici mon compagnon Meio, précisais-je en fixant la bête qui reconnut prestement son nom. N'hésitez pas à le chasser si sa présence vous contrarie... Ou encore à lui préciser à quel point il est i-m-p-o-l-i de pénétrer ainsi dans la bulle des autres.

    La guerrière en moi attendait sans inquiétude la réponse muettement visible de la sirène pour poursuivre ses obligations. Je l'invitai d'un geste à me suivre en direction du centre d'attractions magiques.
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MessageSujet: Re: Désordre intemporel [pv Othello Lehoia]   Désordre intemporel [pv Othello Lehoia] Icon_minitimeVen 5 Aoû - 14:40

Observant silencieusement le regard séculaire de la jeune femme, les interrogations allaient bon train dans l’esprit ampli d’embrun de la sirène de glace. La femme qui venait de se relever avait l’apparence d’une terrane, d’un âge aussi jeune que mature. Pourtant, Othello ne pu s’empêcher de se demander si elle était bien de cette tranche d’individu, connu pour leur force, leur simplicité, comme pour leur esprit. Alors qu’elle l’aidé à retrouver ses deux pieds sur le sol, écartant ses genoux de ce liquide visqueux, elle l’observa encore un peu plus, en commençant à douter de cette supposition logique, ais paraissant soudain trouble, friable. Cette dame aux traits nobles, à la figure calme et amicale, aussi prévenante qu’attentive, semblait émaner d’une aura particulière, une sensation de force et d’énergie, comme l’aurait été l’essence divine. Dans sa façon d’être, et de rayonner, la jeune femme lui rappelait la personne d’Amynia, son amie chevalier, la blanche cavalière, appartenant à une race des plus merveilleuses, et des plus mystérieuses: les sylphides. Néanmoins, elle préféra ne pas se positionner trop rapidement, ne pouvant se permettre de juger au simple physique. Mieux valait apprendre sur la durée, ou ne pas savoir du tout. Si elle devait savoir, ce serait grâce à cette stellaire jeune femme, de son plein gré. Car il est bien osé de poser des questions sans connaître son interlocuteur.

Sagement, elle finit par reprendre appui sur ses jambes, se délivrant de l’aide de la prêtresse qui la regardait toujours d’un regard amical, du haut du tissu coloré que composait sa robe. Cette belle inconnue la remercia alors gentiment, confirmant l’idée que la bibliothèque était soumise à quelques turbulences fâcheuses, et nullement normales. Cette idée apaisa un peu la demoiselle qui commençait à penser que cet endroit était un peu particulier. Cette bibliothèque était donc bien un lien de sérieux et de connaissance à la hauteur de sa réputation, sans être soumis à ces drôles d’événements, ces mixtures répandues et ces chèvres bibliophiles en liberté. Mais selon les paroles qui suivirent la reconnaissance, elle eut confirmation qu’elle ne pourrait trouver l’exemplaire qu’elle recherchait avant un certain temps. Ce ne fut nullement grave pour la blanche demoiselle, elle n’en aurait pas besoin de suite. L’important était qu’elle se trouve utile en ces lieux, comme le voulait la devise des prêtresses de Cimmeria. Eh puis, si elle devait attendre, autant attendre avec un sourire en aidant le propriétaire que de rester indéfiniment dans le vestibule désert en se tournant les pouces, qui plus est la nuit approchant.
Cependant, une sensation bien étrange commença à parcourir son dos avant de se situer sur le haut de son épaule, balayant ses cheveux comme l’aurait fait un petit chasseur en territoire inconnu.

Sans connaître l’origine de ce maléfice étrange, Othello resta calme, mettant ce fourmillement sur le compte d’une quelconque fatigue qui serait venue s’étendre dans son corps d’hybride après la longue distance qu’elle avait parcourue. Mais, alors qu’elle s’apprêtait à rendre le sourire amical de la belle dame qui lui faisait face, celle-ci changea d’expression, mêlant sur son visage crépusculaire à la fois surprise et dérangement, cachant ses lèvres de ses mains. Sans comprendre, la rascasse s’aperçut de la présence sur son épaule d’un petit locataire, emmitouflé entre ses mèches blanches. Profitant de l’occasion, la jeune femme qu’elle venait de relever se présenta comme étant Llyrinia, la tenante des lieux, et cette petite personne à fourrure comme s’appelant Meio. Le regard sombre de la jeune femme s’éclaira soudain d’une lueur marine, claire, une petite étoile qui brillait au fond de ses yeux noirs. Ainsi, elle était la gardienne de la bibliothèque ? C’était une fort bonne nouvelle. Au moins, elle n’aurait pas cherché très longtemps avant de trouver la maîtresse des lieux, aussi droite et sage que cet endroit le présageait. En tout cas, ainsi vêtue, elle semblait prendre cette tâche très au sérieux, prête à se battre comme une lionne pour protéger ces lieux. Un sourire au lèvre, la yorka commençait à se dire qu’elle était tombé sur la bonne personne. Ou plutôt, que cette personne était tombée au bon moment.

Remarquant le geste de la tenante, le masque de givre se décida à la suivre, lançant quelques regards amusés à Meio sur son épaule. Si Drasha avait été là, il se serait probablement beaucoup amusé avec lui… Mais la bête était resté derrière les remparts d’un temple de glace aussi froid que majestueux, trônant au milieu d’Hellas en attendant patiemment le retour de sa maîtresse. Son imagination allait vite… Elle ne mit pas longtemps à imaginer le petit animal gentiment posé sur la tête de cet imposant félin blanc, marchant fièrement vers le danger imminent que représentait la salle aux sortilèges… Plus facile à imaginer qu’à faire, en considérant l’absence de la créature dans cette belle bibliothèque. Cependant, les quelques personnes présentes suffiront certainement à mater la révolte des papiers, peut-être mécontents d’un petit manque de place. Avançant de quelques pas, elle rejoint la responsable qui semblait bien plus prête qu’elle à se jeter la cœur perdu dans la bataille. Le masque de givre, habillée de la sorte, présente comme une touriste, semblait bien incapable devant le danger. S’apercevant de se détaille, elle récupéra, comme sortie de nulle part, sa dague, s’en armant fièrement, crispant sa main dessus. La lame était lisse, parfaitement aiguisée, nullement émoussée, affichant de la plus belle des façons son tranchant délicat, sa grâce fine et dangereuse, son air de dur à cuir… Chaque arme avait son âme, celle-là n’échappait pas à la règle. Et elle était plutôt une forte guerrière qu’une arme réfléchie.

Dans le silence de verre de la bibliothèque, la prêtresse s’aperçut soudain qu’elle ne s’était pas encore présentée, contrairement à son interlocutrice et à son « petit ami ». La politesse lui cria soudainement dans le creux de ses oreilles en pointes de divulguer son nom, et son titre comme l’avait fait cette dame respectable, et de répondre à sa question par la même occasion. Seulement, le tout était de savoir si elle était digne de confiance… « Que pense-tu ? Elle travaille ici ! Elle ne peut pas être une mauvaise personne… Non, d’aucune façon. Elle a l’air tout à fait digne. » En pensant ceci, Othello se sentit éprouver un profond respect qui commença à l’imprégner. S’arrêtant quelques secondes pour faire face à la stellaire jeune femme, le masque de givre lui dit respectueusement sur un ton calme et neutre :


- Ravie de faire votre connaissance, Llyrinia, à vous et à votre jeune ami. N’ayez crainte, sa présence ne me dérange pas le moins du monde. Au contraire, elle me rappelle celle de mon propre animal. Puis elle ajouta, rejoignant un autre sujet. Je me nomme Othello Lehoia, prêtresse de la déesse Kesha. Je suis venue de Cimmeria sur ordre de notre grande prêtresse, mais je vois que vous êtes indisposée pour le moment.

Elle fit une pause de quelques secondes, se rappelant des troubles qui avaient lieux à l’heure actuelle dans la bibliothèque. Regardant tour à tour l’amazone crépusculaire et le suricate perché, la sirène reprit son visage de givre pour dire d’un ton décidé :

- Nous ne serons probablement pas en reste pour remettre cette salle en état. Je ne sais pas si je serais d’une très grande utilité, mais je vous aiderai avec plaisir. Que se passe-t-il au juste ?
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