Méandres saturniens [PV Adhénora]

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 Méandres saturniens [PV Adhénora]

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MessageSujet: Méandres saturniens [PV Adhénora]   Méandres saturniens [PV Adhénora] Icon_minitimeVen 20 Jan - 19:07

    Des soleils d’or persistaient à infiltrer leurs rayons entre le voile impénétrable qui englobait les terres marécageuses. Les astres donnaient à l’eau des chutes nébuleuses l’aspect de paillettes d’ambre Ils ne défiaient pourtant point la dense végétation qui, par la cime de ses titanesques chênes ou les maintes lianes d’un saule, barrait la route tel un rideau opaque aux plus infimes particules de lumières. Dans cette croisade vers la pénombre, voir l’obscurité, j’allais rencontrer nombre de difficultés. J’observais attentivement cette ombre qui semblait presque voler au-dessus des flots. Elle filait à une vitesse fulgurante, éclaboussant à peine sur son passage le feuillage aux pigments terreux. Ravi de constater qu’Akira prenait les devant sans être saisie maladroitement par la vase sirupeuse, je poursuivis plutôt lentement.

    La rapidité du destrier, à la robe semis argentée, qui m'accompagnait me dépassait. Voulant le rattraper, je risquai davantage de glisser trop tôt vers les tréfonds hantés… Car on distinguait parfaitement l’écho d’âmes tourmentées qui serpentaient insensiblement entre les courants froids. Impitoyable faucheur, j’accordais une mort perfide à nombre de malheureux. Discuter avec les revenant n'était, en toute franchise, point mon domaine. Je pouvais peut-être leur offrir un nouveau trépas ou les renvoyer plus bas, à pourrir avec les algues du bas monde, s'il fallait en arriver aux termes. Je n’en doutai une seconde, ma croisade périlleuse folle au cœur des marais tumultueux s'avérait périlleuse. Tel l’apprentissage octroyé par la mystérieuse lhurgoyf à la vallée d’Hillem. Cette traversée me permettait de me recueillir hors de l'étincellement céleste qui réchauffait un peu chaque royaume. À nouveau épris de mes propres lubies belliqueuses, j’acclamais la noirceur… La notion du temps se perdrait singulièrement vite en l’absence d'indicateur périodique. Je devais également tâcher à ne pas trop m'y éterniser.

    Chaque pas m’enfonçait plus confusément au jardin sauvage… Qu’il soit peuplé d’hideuses bêtes ou d’enchanteresses sylphides. Pour la première fois, je l’aperçut. Mon dos se plaqua frénétiquement à un tronc alors que je chutais, à proximité des ronces éparses. Paupières machinalement closes, membres contractés par le friselis prophétique qui secouait vigoureusement tous mes membres. Un rêve surnaturel s’empara alors de mon esprit. Des épines saillantes obstruaient la chair de mon poignet immobile tandis que mon regard se portaient vers une autre dimension… le passé ou le futur. Une chevelure de flammes me tournait le dos, surplombée d’une monstrueuse bulle verdâtre. À la suite de ce paisible et curieux scénario, un élément insoupçonné me perturba. La chose volante explosa en plein visage de l’inconnue puis s’éteignit en un croassement cacophonique. Les veines dans ma têtes bouillonnèrent à l’insupportable vagissement imprévisible. Seules des oreilles pointues accrochèrent, tel un hameçon persévérant, mon attention avant une interruption précipitée. Quelle interprétation fantasmagorique !

    Revenu au vaste univers de la réalité, je papillonnai des yeux sans comprendre impérativement l'horrible scène dont le destin m'avait péniblement fait témoin… Instinctivement, je me doutai qu'un présence tierce se dirigeai vers moi. Au de-là des cadavres en peine qui remontaient lentement les remparts des étangs, un être bel et bien vivant menaçait de s'incruster entre les ficelles du décor morbide.
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MessageSujet: Re: Méandres saturniens [PV Adhénora]   Méandres saturniens [PV Adhénora] Icon_minitimeVen 20 Jan - 22:12

    Les chutes étaient loin à présent, et le bruit assourdissant se faisait moins sonore à mesure que la jeune Sindarin s'aventurait dans les marécages. Une brume vint se former, se faisant de plus en plus épaisse, brouillant un peu sa vue. Mais elle n'était pas à court de ressources, ne comptant pas laisser tomber son aventure si facilement. Il était vrai que l'endroit n'était pas accueillant, et encore moins agréable, mais Eil appréciait ce silence, un peu lourd, qu'on ne prête généralement qu'aux morts. Lorsqu'elle avait proposé à Kira de l'accompagner, celle-ci avait obstinément refusé sans que l'on puisse la faire changer d'avis disant de cet endroit qu'il était laid et peu convenable pour une promenade. Æternum, lui, était resté avec la louve, comme bien souvent. Ils se protégeaient mutuellement, c'était rassurant à savoir.

    Adhénora, avait cette fois-ci privilégié son épée, plus utile dans un lieu austère comme celui-ci. Elle s'attendait à rencontrer un animal sauvage derrière chaque rideau de plantes marécageuses, lianes et autre végétaux ternis par le manque de soleil. Vêtue d'un bandeau de tissu qui recouvrait son torse, d'un pantalon coupé à mi-cuisse et de simples bottes en cuir, elle s'enfonçait lentement mais sûrement dans les abîmes. Sa longue chevelure jurait avec le décor qui l'entourait, mais ne voulant pas user ses forces elle avait décider qu'aucun changement d'apparence ne serait effectué au cours de cette escapade. Ce fut au bout d'un certain temps qu'elle remarqua réellement l'odeur désagréable qui régnait dans les marais. Jusqu'à maintenant, elle ne respirait plus par le nez. Malheureusement, les sens plus aiguisés étaient parfois bien indisposant... Elle décida donc de réduire sa respiration au strict minimum, n'inspirant et n'expirant plus que par la bouche ce qui lui semblait également être moins bruyant.

    Le silence était délectable. Parfois, un croassement venait perturber la torpeur du lieu, et d'autres amphibiens croassaient de plus belle, puis s'arrêtaient passé un certain temps.

    Cependant, dans ce mutisme quelque chose sembla s'abattre contre le sol, ou un arbre. Reprenant ses bonnes habitudes elle grimpa à l'arbre le plus proche et le plus bas, s'enfonçant dans les feuillages verdâtres. Allant jusqu'à la branche qui penchait dangereusement vers le sol, elle s'élança, retombant sur celle de l'arbre voisin. Répétant le procédé jusqu'à arriver à ce qui lui semblait être l'origine de la chute, elle se pencha, observant, méfiante, l'être adossé au tronc. Sa pâleur était étrange, plus diaphane encore que celle de gens qui vivaient reclus dans de sombres grottes, en ermite. De longs cheveux argentés, presque blancs et un visage fin. Il aurait pu appartenir au peuple Sindarin s'il ne lui avait pas manqué les oreilles, propres à cette race. Eil ne lui donnait pas plus d'une vingtaine d'années. Le jeune homme semblait surpris, troublé. La question qui se posait était la suivante : que lui était-il arrivé pour qu'il soit par terre, si perturbé ? Adhénora ne descendrait pas. C'était certain. Du moins, pas subitement, et il fallait l'avouer, elle préférait de loin contempler les gens sans qu'ils ne sachent sa présence. C'en était devenu une manie depuis qu'elle était jeune. Curieuse, mais jamais trop.
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MessageSujet: Re: Méandres saturniens [PV Adhénora]   Méandres saturniens [PV Adhénora] Icon_minitimeDim 25 Mar - 18:29

    Un silence apaisant se joignit à mon immobilité. En ces lieux sauvages, j’appréciais l’illusion de calme qui teignait les mornes horizons. Cela faisait bien longtemps que je n’avais goûté à pareille solitude, une favorable quiétude. Ces moments, aussi savoureux qu’un nectar mielleux, se faisaient de plus en plus rarissimes. Mes affaires roulaient à une cadence enviable et quelques évènements importants avaient suscité suffisamment mon attention. Rien à regretter, au contraire… Autant les Isthériens dégageait parfois une grande naïveté, certains prenaient plaisir à démentir cette désobligeante exactitude. Ma monture, avec laquelle une harmonie constante nous reliait, galopait au loin, battant intrépidement les environs de ses sabots d’ébène. Tâtant les différentes latitudes du terrain et ses milliers de piège avec un manifeste brio, Akira ne reviendrait pas avant quelques longues minutes. L’éternelle accalmie qui se brisait à la guise farouche de la nature s’ébréchait aux modiques clapotis de l’eau, aux hululements enquiquinants des volatiles nocturnes. Aussitôt, je discernai un hypocrite espion se poser dans un auguste défilé de pavillons obscurs. Un œil d’un noir perçant décrivit fiévreusement mon inconfortable posture. Le corbeau m’épiait adroitement, mais on ne pouvait m’y tromper ; la jeune yorka ne s’y trouvais point. Depuis, chaque prédateur aux plumes de jais me perturbaient, évoquant par la sorte une gamine aux talents électriques. Il n’y avait là aucun sens figuré et j’espérais ne point découvrir sa présence par une étendue si avilissante.

    Au-delà des rêves puis des cauchemars qui m’habitaient, mon état physique revivait inévitablement une curieuse boucle temporelle. Bien que mes tissus se régénéraient durant un enchaînement de recomposition invariablement répété, les disgracieuses épines continuaient leur vicieuse tranchée à travers ma chair. Les plaies, perforées par de nombreuses broches de bois, tentaient toujours de s’obstruer. La douleur inouïe qui en dérivait me donnait un impressionnant sentiment de vivacité. Mes capacités féeriques dénichaient, sous un nouveau jour, des fissures mémorables. Résultat, la résurrection partielle ne parvenait à départir le corps de ses imposants intrus. Mon environnement me parut bientôt trop inactif. Évidemment, les croassements persistants de la volaille ne se tairaient qu’au prix d’une attaque simultanée. Une forme silencieuse m’étudiait, à son tour, parmi les cimes basses des arbres. Le vert des marais s’accaparait toutes les variétés, passant de l’émeraude étincelante à l’olive délavé. Aucune fleur, même soit disant tropicale, ne possédait une chaude pigmentation orangée. Pareille merveille, qu’elle soit tapie sous un nid de feuilles mortes ou échouée jusqu’au profondeurs acides d’un lac, ne demeurait invisible assez longtemps aux yeux vigilants d’un modeste traqueur. Les rôles feignaient-ils vouloir s’inverser ? Celle qui me pourchassait, car je n’avais plus aucun doute que cette ombre perchée à la dérobée concordait avec ma vision, verrait d’ici peu la balance oublier son sécuritaire équilibre. Une fois de plus, ma solitude s’égarait pour des méandres brumeux, un futur lointain.

    - Aussi exquise qu’une fleur exotique, aussi fragile qu’un lapin éloigné de son terrier…

    Le murmure s’éleva telle les vapeurs humides s’échappant finement de la surface claire. Les multiples bruits étouffés permettaient d’entendre aisément un timbre très bas. Et c’est ainsi que ma voix, autant faible qu’un simple chuchotement, interrompit le mutisme des herbes hautes. J’eus alors conscience de mon délire. Par cette formule charmante j’invitais un second prédateur à me rejoindre au pied d’un désert humecté. L’oiseau perfide en fut offusqué alors bavardait au premier rang, une histoire à vous écorcher les oreilles. Un battement d’ailes furibond signa enfin son essor et il s’évanouit à plus d’un mile. Ce départ me replongea ainsi au cœur de mes sombres pensées, un univers des moins compréhensible.
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MessageSujet: Re: Méandres saturniens [PV Adhénora]   Méandres saturniens [PV Adhénora] Icon_minitimeDim 8 Juil - 17:06

    Spoiler:

    Solitude ? Pourquoi pas. En effet, ce calme oppressant, bien qu'il fut désagréable à d'autres, n'indisposait pas la jeune femme de par son expérience dans le domaine de la chasse. Le silence était son roi, la discrétion, sa reine. Malheureusement, bien qu'elle fut discrète, il lui sembla que cette forme de vie à la cime des arbres des marais se doutait de sa présence. Ses sens étaient-ils aussi accrus que les siens ? Sa prudente réserve était-elle défaillante ? Alors, comprenant que si elle restait trop bas, même dissimulée dans le feuillage épais de l'arbre, elle courrait le risque de se faire attaquer, et aussi habile qu'elle fut, une attaque venant du sol était toujours à craindre. Un schéma se dessina très vite dans la clarté de ses pensées. Il suffisait de lui faire perdre l'équilibre, ce qui, sur des branchages aussi fins et humides, n'était pas bien compliqué, qu'elle tombe, et si la vitesse de son attaquant était assez importante pour réagir quelques secondes après sa chute, elle en serait désavantagée. Elle attrapa alors une branche plus haut perchée dans l'arbre. Vérifiant sa souplesse et sa ténacité quant au poids de la jeune femme, qui hissa finalement, sans un bruit, son corps débile jusque sur la branche, plus épaisse que la précédente. La voix se mêla à la lugubre absence de sonorités. Était-ce une invitation ? Un défi ? Cette phrase avait-elle un quelconque sens ? Et s'il divaguait, tout simplement ? N'était-ce pas, après tout, la meilleure des explications, vu son état actuel, et sa position de faiblesse ? Après tout, cette hypothèse s'avérait plausible, bien qu'il eut pu tout aussi bien s'apercevoir de sa présence dans le sombre paysage et se jouer de la compassion d'une jeune femme. Un piège, peut-être.

    Une chose était certaine, la méfiance était l'un des plus grands atouts des Eryllis, et cette dernière n'était pas prête d'aller à la rencontre d'un inconnu. Un oiseau s'envola alors dans un ululement désagréable qui annonça une éventuelle tentative de la part de l'homme qui se tenait plus bas.

    La visibilité d'Eil fut conséquemment réduite, mais l'ouïe rattrapait la vue. Cependant, il lui sembla qu'elle n'était pas en totale sécurité en compagnie de l'inconnu. Un mauvais pressentiment planait depuis déjà un long moment sur les marécages, et ce n'était pas pour la rassurer. L'angoisse montait. Puis baissait. Puis remontait, faute de contrôle. Et ainsi de suite. Sa respiration restait néanmoins inaudible, ou presque.
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