Le maître veille [LIBRE]

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Le maître veille [LIBRE]

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Le maître veille [LIBRE]   Le maître veille [LIBRE] Icon_minitimeDim 13 Mai - 22:51

Phelgra…cette région du monde était l’une des plus craintes et évitées de ce vaste monde, et à juste titre. Quel exemple de grandeur et de majesté pourrions-nous retenir de cette région ? Umbriel ? Si cette ville, quelques centaines d’années plus tôt, avait pu être une grande ville nimbée de mystères, aujourd’hui ce n’était plus que le symbole de la terreur régnant dans cette contrée, car seuls y étaient envoyés les prisonniers et condamnés à mort…autant dire que personne de sain d’esprit ne souhaitait y aller de son plein gré.
Ridolbar dans ce cas ? Non, bien sûr que non, cette ville regroupé les pires rebus de chaque espèce et du genre humain en général. Meurtres, vols, viols et bagarres étaient monnaie courante de cette ville qui portait bien son nom de ville corrompue. Si vous ne succombez pas à une dague dans le dos, dans cette ville, c’est la maladie qui vous terrasse rpesque à coup sûr. Vivre dans cette ville n’a rien d’une vie, croyez moi.

Mais qui suis-je ? Je suis la voix dans votre tête, mais avant tout la plume qui vous narrera les péripéties de Démégor, leader des cavaliers, ainsi que celles de ses comparses. Enchanté !

Où en étais-je ? Ah oui, les villes de Phelgra ! Si Mavro Limani était un endroit un peu plus supportable que les deux précédentes villes, le symbole de cette région restait sa capitale, à savoir la ville de Thémisto, ayant été surnommée la cité noire pour d’excellentes raisons que vous trouverez par vous-même bien assez tôt.
Cette ville était sans doute aussi corrompue que la ville corrompue elle-même, aussi dure et insupportable à vivre, mais ces dernières années elle avait vu sa population de canailles, mercenaires et autres guerriers augmenter. Pourquoi ? Qui voudrait vivre ici ? La réponse est simple : des gens à la recherche d’un avenir. En effet si cette région avait une aussi mauvaise réputation, c’était simplement parce que la vie était rude, parce qu’ici il fallait mériter sa place, il fallait mériter d’avoir le droit de vivre un jour de plus, d’avoir le droit de manger, d’avoir le droit de posséder un toit sous lequel dormir. Et si vous n’étiez pas assez fort pour réclamer ce droit, croyez bien que les gardes retrouvaient votre cadavre dans le caniveau le lendemain matin.

Telle était la vie en Phelgra.

C’était dans ces ruelles sombres qu’étaient né la pire canaille que ce monde ai jamais vu, certes, mais c’était aussi ici, dans cette cité et dans les autres, qu’était née l’une des plus grandes générations de guerrier. Pourquoi ? Parce que ces guerriers en avaient trop bavé pour arriver jusqu’ici pour abandonner maintenant, leur vie avait été un enfer sans fin et ils réclamaient maintenant ce qui leur été du : une nouvelle chance de se battre pour acquérir gloire et richesse, mais plus simplement ils désiraient tous prouver leur valeur à l’élite qui régnait sans partage sur ces terres afin que celle-ci leur accorde le privilège de poser leur regard sur eux.
Car ici il n’y avait pas de plus grand honneur que d’être remarqué par les terribles et implacables cavaliers de Sharna. Peu peuvent se targuer d’avoir eu cette chance.

Le meilleur d’entre eux, ou le pire, était resté là, dans la salle du « trône », assis sur ce dernier, à méditer sur l’avenir de ce pays, et plus simplement sur l’avenir de ce monde et quelle place lui et ses hommes auraient dans celui-ci. D’ordinaire, assis sur son trône tel le leader qu’il était, les petites gens avaient l’opportunité et le privilège de pouvoir être en sa présence et, s’ils l’osaient, émettre une requête à des fins purement égoïstes en espérant qu’elles soient écoutées. Les plus égoïstes et méprisables avaient la tête immédiatement tranchée, les autres avaient parfois la chance de voir leur souhait exaucé. Aujourd’hui était un jour calme et serein, un jour où aucune réunion ou mouvement de troupe n’était prévu, un jour où les cavaliers pouvaient agir à leur guise, un jour où leur leader veillait calmement depuis la « salle du trône » symbole de son pouvoir. Quelles pensées pouvaient alors traverser l’esprit de cet être unique ? Cela faisait plusieurs heures qu’il était resté là, immobile, le coude posé sur l’accoudoir, le poing soutenant la tête comme s’il était endormir…mais il ne l’était pas du tout.

Le monde était en mouvement…et bientôt les cavaliers bougeraient.
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Le maître veille [LIBRE]   Le maître veille [LIBRE] Icon_minitimeMar 15 Mai - 17:54

Si on devait un jour classer toute les villes d’Isthéria de la plus à la moins chiante, il va sans dire que Thémisto atteindrait le haut du classement sans le moindre effet de surprise. Toutes les racailles et toutes les raclures, de la pire espèce qui soit et toutes ethnies ou croyances confondues étaient réunies ici, et contre toutes attentes, ce n’était pas main dans la main. A force, on s’y acclimatait, entre ceux qui se juraient à la figure, ceux qui s’égorgeaient le sourire aux lèvres, les cadavres qui jonchaient les rues pavées et crasseuses, la musique assourdissante qui s’échappaient des auberges ainsi que les rires et autres formes de cris aussi gracieux et élégant que le brame d’un cerf estropié, tout ceci devenait, à force d’habitude, une mélodie comme une autre. Tant et si bien qu’il arrivait que certaine personnes s’y sente comme chez eux, bien qu’il serait tout à fait déconvenue de les qualifier de saine d’esprits. Certains des cas extrêmes même, à moins que ce ne fussent des personnes fort habituer à user de l’ironie, allaient parfois jusqu’à dire :

« Haaa… On est bien que chez soi. »

Oui, cela faisait belle lurette que l’ex-terran avait quitté la ville pour arpenter encore et toujours le vaste monde, son fidèle compagnon sur l’épaule. Il était comme à son habitude d’une bonne humeur presque contagieuse et s’en retournait actuellement au sein de sa «demeure» dixit le Manoir Cavaleri, bien qu’il préférait appeler ça un asile de fou car qualifier pareil endroit ainsi ne serait pas une abominable injure mais plutôt un véritable compliment. Alors qu’il s’apprêtait à passer le large portail, il entendit quelqu’un l’appeler, un homme emmitouflé dans une large cape noire se tenait derrière lui, l’arme à la main. D’abord jouant le jeu d’une bonne âme prêt à venir en aide à son prochain, Ed s’approcha de lui pour lui demander s’il avait besoin d’aide, ce dernier attesta qu’il désirait se faire une place au sein de la caste des cavaliers, chose à laquelle il répondit que pour se faire, il devrait tuer un des cavaliers déjà reconnu. Faisant alors volte face il s’en retourna vers le manoir avant d’entendre le vent derrière lui, une lame se dirigeant droit vers tête qu’il décala légèrement sur le côté avant d’envoyer une lame d’air directement à hauteur du cou de l’inconnu. Quoi de plus difficile à percevoir que le mouvement de l’air dans une telle obscurité ? Seulement il avait survécu, seul son bras avait été emporté. Voilà qui devait être douloureux… Dans un soupir nonchalant il repoussa l’homme d’un coup d’épaule qui vint chuter au sol en se tenant au niveau du bras. Il l’invita à partir sans jamais revenir, avant de s’en retourner pour la dernière fois face à la porte du manoir. Lorsque cette dernière se referma lourdement derrière lui, il fut prit de l’envie de crier à plein poumon « Salut les cons ! » mais se contente d’étouffer sa bêtise dans un large sourire. Il aurait pu se rendre directement dans ses sombres quartier mais préféra cependant faire le tour du propriétaire pour voir si certain de ses frères d’armes étaient présents. Il passa par nombre de pièces, toutes vides, c’étaient d’ailleurs assez contradictoire avec l’image qui se reflétait partout ailleurs dans Thémisto, le bruit, la débauche, la violence… Ici c’était calme, il n’irait pas jusqu’à dire que l’ambiance était sereine, plutôt glauque, mais calme. Il passa par sa forge, encore intact et y déposa sa lance qu’il allait devoir affuter prochainement, puis il réfléchit… Sur ce qu’il allait devoir faire et par où allait se porter ses futures recherches si aucune mission ne lui était confiée dans les prochains jours. Bon, quittes à rien foutre autant aller dans sa chambre.

Il repartit alors nonchalamment quand il passa face à la salle du trône. Il empoigna alors silencieusement la porte et en franchit le seuil. Personne…







Ha non ! Son supérieur, Démégor, se tenait assis sur son trône, en phase d’intense réflexion. Edmond s’approcha alors d’un pas calme en se grattant la tête.


« Bonsoir l’impérial. Du nouveau dans la cité noire ? »

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Le maître veille [LIBRE]   Le maître veille [LIBRE] Icon_minitimeDim 20 Mai - 0:51

En tant que leader des cavaliers de Sharna, Démégor avait la lourde tâche de protéger le peuple des quelques grandes cités contrôlées par les cavaliers. Mais comment protéger des personnes d’elles-mêmes ? En effet si on pouvait bien reconnaître quelque chose à la population de Phelgra, c’était bien son caractère autodestructeur. Quelle personne saine d’esprit serait volontaire pour vivre dans un immonde taudis ou vous avez toutes les chances de vous faire égorger en rentrant du travail ? A supposer que vous soyez assez bon, ou assez chanceux pour dégoter un travail qui serait payé une misère. Non, cette région n’était pas un endroit où il faisait bon vivre, ce n’était pas un endroit convenable pour quiconque désireux de croquer la vie à pleine dent tout en baignant dans le calme et la paix…cette région et cette cité particulièrement, était un enfer de crasse, d’humidité, de luxure, de sang et de violence où vous trouviez dans les rues autant de cadavres que de filles de joie prêtes à écarter les cuisses contre quelques pièces d’or.
Cette vie-là n’était en rien paisible et n’était pas destinée à l’être, c’était une vie pour le rebus du genre humain, pour les marginaux, pour les barbares, pour les monstres et criminels en tout genre. Bref, c’était une vie pour les gens différents que le monde « civilisé » n’accepterait jamais, et c’est justement pour ça qu’il connaissait un tel engouement et que sa population ne cessait, lentement et sûrement, de croître. Tous les êtres hors normes, physiquement ou psychologiquement, les détraqués, les monstres, les anciens ou actuels criminels et autres mercenaires en quête de travail venaient toujours chercher refuge dans cette cité ou dans Ridolbar, le plus souvent.


Et au-dessus de toute cette misérable vermine, rampant dans la fange et dans les fluides corporels pour vivre un jour de plus, vivait un groupe d’être d’exceptions ayant fait depuis longtemps preuve de leurs capacités hors du commun leur ayant permis de se hisser bien au-dessus du lot. Avant d’être un groupe de guerrier réunis pour diriger une nation, et pour, un jour, modifier le monde tout entier selon leurs envies, ce groupe était un modèle à atteindre pour toute personne vivant dans la cité noire, ou dans toute autre cité aux alentours. Dans un univers où personne ne souhaiterait vivre, ces guerriers étaient sorti de nulle part, et par leurs capacités guerrières extraordinaires, avaient imposé leur vision du monde à toute une population qui n’avait désormais que pour seul objectif de leur ressembler.
Ces guerriers s’étaient rassemblés sous la bannière du Dieu de la guerre, Sharna, car c’est à travers la guerre qu’ils montraient tout leur talent, c’est à travers la guerre qu’ils s’exprimaient le mieux…mais c’est surtout à travers la guerre qu’ils tendaient à atteindre leur objectif commun. D’horizons totalement différents, ces guerriers s’étaient hissé jusqu’ici soit en attirant l’attention des autres cavaliers, par des faits d’armes impressionnants le plus souvent, soit en vainquant en combat celui qui était à leur place auparavant.

Tu veux quelque chose ? Alors bat toi de toutes les forces, jusqu’à la mort et mérite de l’obtenir ! Telle était la façon de faire des cavaliers de Sharna.

Depuis la création de cet ordre, le plus fort des cavaliers s’était toujours hissé au-dessus des ordres pour les diriger, et surtout pour faire en sorte que leur objectif primaire ne soit jamais oublié, jamais mis au placard, jamais corrompu. Il était la voix que tous écoutaient, il était la lame que tous craignaient, le symbole que les dirigeants des autres pays reconnaissaient…certains pensent même que chaque leader fut choisi soigneusement par Sharna en personne, pour être son incarnation sur cette terre. Etait-ce vrai ? Non, même si certains leaders ont peut être fini par en être eux-mêmes persuadés à la longue.
Et c’est dans cette pièce chargée d’histoire que chaque maître des cavaliers avait toujours silencieusement veillé, étudiant le monde et ses changements, protégeant ce qui était sien du mieux qu’il pouvait sans jamais oublier sa raison d’être. Et une fois encore, Démégor restait impassible, ayant eu vent des derniers évènements ayant perturbé ce monde, et se demandant s’il serait bientôt temps d’agir.

Mais pour une fois sa réflexion fut perturbée par un cavalier qu’il ne connaissait que trop bien, un guerrier connu pour son maniement de sa massive hallebarde autant que pour son manque de sérieux. Que faisait-il ici ? Tous les cavaliers étaient partit se détendre ailleurs, que faisait-il encore à traîner ici ?
Relevant lentement la tête, comme s’il sortait enfin d’un sommeil sans fin, le veilleur tournant son casque en direction de son interlocuteur et lui répondit :

« Le silence est maître de la cité ce soir. Et toi, quelle raison peut bien te mener en ces lieux à une heure pareille ? »
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Le maître veille [LIBRE]   Le maître veille [LIBRE] Icon_minitimeLun 11 Juin - 20:29

Il semble qu’il fasse toujours nuit dans ces régions où ne règnent que la destruction et le chaos, pensa Leto en levant les yeux vers la seule source de lumière : Dame Lune. Mais cela était mieux : Thémisto avait des secrets tellement amers que le Soleil avait du prendre peur lui-même.

Il conduisit Glaurung à travers les ruelles, les sabots frappant les pavés mal égalisés. Chaque secousse faisait grogner son prisonnier. Tant pis pour lui. Leto ne supportait pas les vaincus misérables. Le pauvre bourge aurait déjà pu s’enfuir trois fois s’il en avait eu le courage. Leto lui avait donné trois chances. Il était été d’une gentillesse sans limites pour ce traitre. Mais ce misérable vaincu n’en avait prit aucune. Il n’avait pas tenté de s’échapper une seule fois. Pathétique. Un léger rictus de dédain déforma un instant les traits du seigneur tandis qu’il dirigeait sa monture vers un endroit bien connu : la demeure de son maître, Démégor.

Il allait rarement rendre visite à Démégor. Ce dernier savait bien qu’il avait sa fidélité tant qu’il serait plus fort que lui. De plus, la capitale n’était pas sans lui rappeler de très mauvais souvenirs qui lui donnaient envie de tuer son prisonnier. Deux jours de route pour lui accorder une mort ignoble. Il faisait confiance à son maître pour lui faire regretter d’avoir échouer.

Soulever ses propres hommes contre lui était une chose, les armer pouvait le rendre digne d’un certain respect… mais ne pas prévoir que le seigneur serait au courant de la moindre agitation sur ses terres… Ça, c’était vraiment stupide. Et Leto ne pardonnait pas la stupidité. Il avait osé se mesurer à son seigneur et il avait perdu. Maintenant, il devait mourir, voilà tout. Mais il n’allait pas le laisser mourir comme cela. Il pouvait faire d’une pierre deux coups : se débarrasser du chef de ses rebelles et ainsi donner l’exemple à tous ses misérables paysans, mais faire également plaisir à la seule autorité qu’il respectait. Il pouvait faire de ce pauvre bougre un exemple pour tout le royaume si sa mort était suffisamment sale et venait de sa main.

Démégor n’aurait pas vraiment grand chose à faire. Il était déjà dans un sale état. Il aurait peut-être du broyer son genou avec un peu moins de violence. Il avait du le traîner jusqu’aux écuries lui-même. Maintenant, ses jambières étaient trempées de sang. Il allait vraiment apparaître comme un paysan à la cour de son maître. Leto poussa un petit soupir énervé et traversa la dernière grande place qui menait au domaine de son seigneur. Glaurung hennit un peu quand, surpris par une dernière secousse, son prisonnier recracha un peu de sang le long de sa jambe. Intenable, ces rustres ! pensa le seigneur en constatant les dégâts tandis que quelques petits pages venaient prendre soin de sa monture. Pauvre bête, elle en avait vu des pires. Il lui flatta l’encolure avant de détacher l’homme de la selle où il avait passé tout le voyage, tête en bas, en travers de sa croupe. Misérables, pathétiques paysans ! Que comptaient-ils faire de ses terres après l’avoir renversé ? Y mettre le chaos afin de faire mourir tous ses compagnons et au final, mourir de faim comme un esclave ?

Le cavalier essuya ses jambières avec le bord de sa cape d’un geste rageur avant de saisir son captif par le col et de le traîner, ses jambes inutiles et brisées refusant de le supporter, à travers toute la cour. Il monta les escaliers, arrachant de faibles cris de douleur à ce qu’on pouvait difficilement qualifier d’homme. Puis, laissant la lumière de Dame Lune derrière lui tandis que les portes se refermaient, il se tourna vers un des serviteurs de Démégor :

- Le maître est-il là ? Peut-il me recevoir ? J’ai un présent qui pourra peut-être le distraire un peu, fit-il de sa voix dédaigneuse et hautaine. Il n’userait pas du même ton avec son maître, même s’il n’apparaîtrait pas doucereux non plus. Il était un Cavalier, par Sharna !

Il suivit le jeune homme du regard tandis qu’il allait demander audience en son nom à Démégor. Puis, il baissa les yeux une dernière fois vers son captif. Il lui sembla qu’à un léger instant, fugace comme une note, il ressente un peu de pitié pour lui. Puis, se ressaisissant, il lui murmura, faisan jouer ses muscles pour le lever à son niveau :

- Voilà ce qui arrive par ici quand on échoue.

Le page ne tarda pas à revenir, hochant la tête, lui faisant ainsi comprendre qu'il allait être reçu.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Le maître veille [LIBRE]   Le maître veille [LIBRE] Icon_minitimeLun 11 Juin - 22:06

Le silence est maître de la cité… Vallait-il mieux pour lui ne pas insister plus longtemps et partir ? Non sinon il ne l’aurait pas invité à poursuivre cette conversation vide de sens bien qu’indispensable pour conserver un lien de confiance entre cavaliers, enfin du peu de confiance qui pouvait se faire sentir entre chacun d’eux. Edmond n’avait rien d’un traitre ni d’un fourbe contrairement à ce que l’image des cavaliers dégageait, en son for intérieur il pensait que Démégor était pareil, bien que la principale des raisons tenait du fait qu’il était lui-même la tête des cavaliers… ce qui part conséquent ne lui offrait aucun avantage si ce n’est la crainte de ses congénères en jouant les fallacieux…
Ce qu’il venait faire là ? En Thémisto, il venait surtout se reposer, faire le point sur ses recherches. Au manoir il venait s’occuper de sa monture, rafistoler son armure et reprendre quelques vivres. Et pour la salle du trône il venait surtout voir s’il y avait âme qui vive entre ces quatre murs.


« Eh bien je venais surtout vaquer à quelques une de mes obligations, m’enquérir de mes frères d’armes, et vous adjurer de savoir si je puis vous être utile. Vous me sembliez bien songeur cela dit, quelque chose porterait-il atteinte à votre quiétude ? »

Alors qu’il s’asseyait à une des chaises présente dans la salle du trône il put entendre quelques bruits provenir de l’extérieur, une voix qui lui était familière se fit entendre, mêlée à quelques râles de supplications. Fâcheuse situation se dit-il, ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait tailler une bavette avec l’Impérial, « i »majuscule de rigueur, sans être interrompu par quelconque salle besogne ou affaire. Il n’avait d’espoir que la situation soit vite expédiée et qu’ils pourraient ainsi échanger deux ou trois paroles simples avec son supérieur qu’il ne connaissait que trop peu à son goût.

« Je crois qu’il y un paquet pour vous l’Impérial. Souffrez que je reste en ces lieux afin de savoir de quoi il retourne. »

Sur ces paroles il croisa ses jambes et ses bras dans un même mouvement et effaça complètement sa présence quand il vit les portes s’ouvrir sur Léto Hélioglaba… garba, galba…

*Merde j’arrive vraiment pas à imprimer son nom à celui là…*

Le cavalier tirait actuellement derrière les restes d’un homme meurtri qu’Edmond reconnaissait tout autant sans pour autant être sûr de son identité, encore quelque chose de fâcheux selon lui. Tandis que cette scène qui s’annonçait être pour le moins singulière allait se dérouler sous ses yeux l’esprit du cavalier se perdait à ses futurs préoccupations, à savoir quelles parties de son armure nécessitaient réparations en premier lieux… Cependant il restait suffisamment concentré pour se permettre d’intervenir s’il s’en sentait obligé.
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MessageSujet: Re: Le maître veille [LIBRE]   Le maître veille [LIBRE] Icon_minitimeMar 12 Juin - 1:13

Dans cette cité où silence et violence régnaient en souverains, les serviteurs qui avaient eu la chance de survivre avaient vu passer bon nombre de leaders des cavaliers, et un nombre bien plus important de cavaliers de Sharna car telle était la loi inaliénable de ce monde : empare toi de ce que tu désires par la force, car la force est la seule chose ayant encore de la valeur en ce monde. Oh oui, vous pouvez penser être puissant en étant riche et en ayant de quoi vous payer une armée de mercenaires pour vous protéger de tous les dangers, vous pouvez être né de bonne famille et penser être puissant en ayant hérité du château familial…mais est-ce que cela fait de vous quelqu’un de fort ? Vos hommes poseraient-ils un genou à terre lorsque vous passeriez devant eux si vous n’aviez pas toute cette fortune ? Vous témoigneraient-ils autant de respect et de déférence si vous étiez de basse extraction ? Certainement pas, les origines, les titres et l’argent ne sont que des subterfuges pour laisser croire aux simples d’esprits qu’ils ont un semblant d’importance dans ce monde…mais en vérité tout ceci n’est que poudre aux yeux, poudre pour laisser de côté ceux qui sont vraiment puissants, poudre pour voiler la vérité source du pouvoir : la force.

Quelqu’un vous manque de respect ? Payez-le et il ne vous embêtera plus pendant quelques temps, broyez-lui la main ou cassez-lui la jambe en trois et il se souviendra à tout jamais, à chaque fois qu’il marchera ou à chaque fois qu’il remuera la main, qu’il n’aurait jamais dû avoir l’idée de vous importuner, et jamais plus il ne le fera. On oublie souvent que même si vous tuez une personne, devenant ainsi un assassin, ce sont souvent les plus grands bouchers de l’histoire qui sont reconnus comme des héros ou des conquérants. Est-ce sans raison ? Non, car en ce bas monde l’être humain, belliqueux par nature, ne reconnais instinctivement que la loi du plus fort et ne courbera sincèrement et réellement l’échine que devant celui qui aura été capable de le vaincre en combat.

Pourquoi je vous raconte tout cela au fait ? Ah oui ! Revenons-en au sujet principal.

L’homme qui se tenait devant lui n’était pas le plus ancien des cavaliers, loin de là d’ailleurs ; mais là où, ailleurs, il aurait été relégué au rang de simple exécutant dû à son manque d’ancienneté, ici il était écouté avec autant d’importance que n’importe qui d’autre. Pourquoi ? Parce que l’âge n’était pas signe de force, et arrivé à un certain point cela pouvait même être tout le contraire. Il était un guerrier émérite, et un maître dans l’art de manier son arme : il n’en fallait pas moins pour qu’il ait sa place parmi les membres de cette caste guerrière. Bientôt ce guerrier s’adressa donc à Démégor pour lui demander pourquoi il semblait si pensif ou préoccupé, et le seigneur de ces lieux fut amusé de voir comment, même ici, les gens s’arrêtaient à la simple apparence qu’il pouvait donner dans cette impressionnante armure. Il aurait très bien pu être en train de dormir que personne n’aurait pu faire la différence :

« Je réfléchissais à l’avenir de ce monde, et au rôle que nous y jouerons. »

Que pouvait-il dire de plus après tout ? Le monde était clairement en mouvement, même sur son trône, immobile, il pouvait sentir le changement qui se profilait doucement à l’horizon. Bientôt il serait l’heure que le seigneur de rassembler ses cavaliers, et de se questionner sur qui, en dehors de son territoire, il pouvait compter ou non. Mais ce genre de réflexion pouvait bien attendre encore quelques heures. Mais bientôt les deux guerriers furent perturbés par l’arrivée d’un serviteur qui demanda si le seigneur de ces lieux pouvait recevoir un de ses cavaliers. Etait-il stupide au point d’avoir besoin de poser la question ? Si l’impérial n’avait pas été de bonne humeur il aurait arraché la tête de ce crétin pour lui apprendre que la stupidité n’avait pas sa place ici. Tous les cavaliers étaient chez eux dans ce manoir, il n’y avait pas besoin de permission à avoir pour discuter entre eux…et quand bien même l’impérial ne serait pas disposé à recevoir qui que ce soit, il était assez grand pour le faire savoir aussi sèchement qu’à son habitude.
Bientôt Leto, fier guerrier de son état, entra dans la pièce en trainant derrière lui un insecte à la patte brisée et qui avait l’impudence de tâcher le sol du manoir de son sang répugnant. En règle générale, les prisonniers étaient plutôt appréciés par Démégor, car il savourait à l’avance les supplices que ces insectes s’apprêtaient à subir, seulement le visage de ce cancrelat lui était totalement inconnu. Leto n’était pas homme à se tromper de cible, et Démégor ne se souvenait pas lui avoir ordonné de capturer quelqu’un dernièrement. Alors qui était-ce ? Avait-il une quelconque espèce d’importance pour avoir l’honneur d’être traîné en ce lieu ? Bientôt le frottement du métal contre le métal se fit entendre lorsque le maître des lieux se redressa de son perchoir et se pencha en avant, tournant son casque en direction de cet insecte à peine conscient de l’endroit où il se trouvait. Enfin, la voix froide de l’impérial se fit plus forte et audible lorsque ce dernier posa une simple question :

« Dis-moi Leto, qui est ce cancrelat ? »
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Le maître veille [LIBRE]   Le maître veille [LIBRE] Icon_minitimeMar 12 Juin - 19:41

Les portes s’ouvrirent sur la grande salle.

Leto détourna les yeux de son prisonnier. Il était trop faible pour crier sa peur. Encore heureux. Le seigneur n’aurait pas supporté d’avoir à voir un paysan lui étaler sa faiblesse avec si peu de pudeur. De plus, il devait déjà déranger Démégor avec sa simple présence, imaginez celle des cris peu gracieux de ce prisonnier. La nuit semblait calme au manoir. Apparemment, aucun spectacle ne serait livré aux yeux assoiffés de sang par ici. C’était une rareté à Thémisto. La température, douce pour la saison, en était sûrement la cause. Démégor devait être en train de réfléchir. A quoi ? Nul ne le savait avant qu’il ne daigne en parler.

Une fois les portes totalement ouvertes, Leto traversa la pièce, traînant toujours son prisonnier avec lui. C’était une bonne chose qu’il l’ait vidé d’une bonne partie de son sang avant de venir. Tâcher le hall de son seigneur un soir de calme et de réflexion aurait été particulièrement mal vu. De plus, qui sait à quelle victoire militaire ce tapis renvoyait ? La pièce était vide et le moindre crissement de son armure se projetait contre les murs en formant un écho presque surnaturel dans la pièce presque entièrement silencieuse. Les torches et la lumière de la Lune se reflétaient sur le plastron de son armure et ses cheveux fraichement libérés du casque battaient ses épaules en cadence.

Le seigneur s’arrêta à une distance respectable de Démégor et inclina légèrement la tête pour le saluer. La proskynèse ne faisait pas partie de son vocabulaire, du vocabulaire d’aucun véritable Cavalier de Sharna. La force est la seule manière de se faire respecter. S’incliner trop profondément aurait été un signe de lâcheté. Son prisonnier essaya de faire de saluer également mais ne réussit qu’à se tortiller dans tous les sens en poussant des petites protestations qui ressemblaient plus à un homme qui se noie qu’à un être digne d’attention. La poigne de Leto se raffermit d’un coup, enfonçant le métal de ses gants dans les haillons et la peau de l’homme qui décida que rester immobile était la position la moins douloureuse.

En relevant la tête, le seigneur aperçut un autre homme aux côtés du trône. C’était un probablement un autre Cavalier qui devait converser avec Démégor avant qu’il ne rentre. Il avait sans doute interrompu leur conversation. Il le décrivit un instant pour voir à qui il avait affaire. Hélas, il y avait longtemps qu’il n’était pas venu à Thémisto. Ses terres lui étaient chères, il tenait à y faire régner la peur et surtout à veiller à l’obéissance de ses sujets. Il se devait donc d’y rester le plus possible afin d’incarner la peur. Beaucoup des Cavaliers se moquaient volontiers de lui pour le soin qu’il apportait à cultiver ses possessions, mais il pouvait au moins avoir de quoi se nourrir lui et ses écuyers pendant tout l’hiver.

Malgré son éloignement, Leto pouvait reconnaître, au moins vaguement, C’était un Gorgoroth, il avait été transformé assez jeune, ce qui lui donnait cet aspect fin, vif et cynique. Serait-ce Edmond Alderbert ? Son armure et sa coiffure étaient ma foi des signes qui ne trompent pas. Le seigneur lui fit un rapide signe de tête.
A sa grande honte, il dut lever les yeux pour regarder Démégor se lever dans la douce mélodie que le métal fait sur le métal quand les phalanges d’une armure se déplient. Démégor était désormais entièrement sorti de ses pensées. Leto ne quitta pas le casque qui couvrait le visage du seigneur, inconnu de tous. Leto s’était demandé, lui aussi, à quoi ressemblait le visage d’un Cavalier si puissant, avant de se rendre compte que le visage n’importait pas. Sa voix à elle seule suffisait pour se rendre compte de quel genre d’homme il était : le genre d’homme qu’on a plutôt comme ami que comme ennemi.

C’était à lui de raconter ce qui s’était passé et pourquoi il était là.

- Cet… Leto hésita un instant en regardant son prisonnier. Non, il ne pouvait vraiment pas l’appeler ‘homme’. Ce paysan a tenté de saper mon autorité. Une initiative qui aurait pu lui être gratifiante, mais… Il a seulement tenté. Je l’ai vaincu et je viens vous l’apporter pour que vous puissiez en faire un exemple non seulement pour mes paysans mais aussi pour tous ceux du royaume. L’échec est le sort des faibles et les faibles ne méritent pas de vivre parmi nous.

D’un geste à la fois nonchalant et dédaigneux, comme à son habitude, Leto donna une légère impulsion sur sa prise pour qu’elle fasse un petit vol plané devant Démégor, sans pour autant le toucher. Un râle s’éleva du prisonnier, n’attirant que l’indifférence de son ancien maître :

- Il est à vous, offrit-il.

Il espérait que Démégor se souvienne de ses talents de tacticiens et suive son conseil. Sinon…. Bah, le pauvre bougre était déjà assez amoché, il pourrait toujours le terminer rapidement lui-même et abandonner le corps quelques part dans les rues sombres de Thémisto où il servirait de festin aux rats et autres vermines. Puis, il pourrait rentrer chez lui. Il ne s’attarderait pas trop par ici. Il ne s’y sentait pas chez lui.
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MessageSujet: Re: Le maître veille [LIBRE]   Le maître veille [LIBRE] Icon_minitimeMer 13 Juin - 2:13

Qu’on se le dise, même si Edmond n’avait cure de l’homme qui allait bientôt passer l’arme à gauche il n’aimait guère le voir ainsi humilié. Peut-être était-il réellement un vil personnage qui n’avait guère d’honneur, un fourbe qui n’aurait pas hésité à trahir parents ou enfants, un vrai peigne-cul qui se croyait au-dessus des autres, alors il méritait ainsi son humiliation, et Edmond se serait fait une joie de lui porter le coup de grâce… mais s’il s’agissait là d’un homme honnête qui avait cru en sa propre justice et qui, dans un acte d’ultime conviction avait tenté suivre sa voie, alors le pauvre homme se voyait frappé d’un bien cruel destin, ce qui attristait légèrement le cavalier. Leto envoya alors son trophée aux pieds de Démégor après avoir précisé qu’il ne s’agissait là que d’un simple paysan, vivant sur ses terres et qui aurait tenté de défaire son autorité. Sa nuque le gênait, aussi il se la massa tout en se redressant de sa chaise, cette affaire ne le concernait pas finalement, il ne s’agissait que d’une simple affaire d’influence sur un royaume qu’il n’avait fréquenté que trop peu pour se sentir concerné, bien qu’il s’agisse de celui d’un de ses frère d’arme. Seulement… ne fallait-il pas favoriser le travaille d’équipe ? Seule la parole de Démégor avait force d’autorité, cela ne l’empêchait cependant pas de faire quelques propositions non ?

*Oh, une mise à mort comme on n’a pas vu depuis quelques lunes. Pourquoi ne pas faire durer le plaisir tant qu’on y est ? Histoire de bien faire passer le message ? *

Qu’y avait-il de mieux pour faire du grand spectacle ? La guillotine ? La roue ? Le bûcher ? Nombre d’idées, toutes plus barbares les unes que les autres venaient mûrir dans l’esprit du lancier qui finit par se dresser de sa chaise passer à côté des deux hommes sans les interrompre dans leurs salles besognes. Il passa alors par une petite porte et parcourut un long couloir avant d’arriver à face à une double porte qu’il ouvrit pour tomber sur une sorte de réserve dans laquelle était entreposés nombres d’appareils à supplice en tout genres. Assez lugubre, sombre, il y avait l’embarra du choix. Ed ne savait pas trop ce qu’allait décider Démégor et Leto, aussi il prit les devants, leurs laissant le soin de trancher selon leurs envies. Des fers, des cages, des ustensiles abominables, des tables munies de sangles, certes cette pièce était singulière et loin d’être aux goûts du lancier qui croisa les bras dans un instant de réflexion. Son attention se portait surtout sur les fers et le fouet, quittes à humilier ce paysan en public, le faire souffrir de la sorte serait assez… marquant. Bien que certaines personnes jouissaient d’une réelle insensibilité à ce genre de procédé disgracieux, enfin avec du recul… que pouvait-on trouver de beau dans la torture ? La seule chose que l’esprit d’Ed pouvait cautionner en tant qu’art était l’immolation, bien que ce soit difficile pour lui de qualifier cela d’art.

« Le feu hein ? »
Marmonna-t-il dans son absence de barbe.

Quelle sinistre endroit pour songer à la manière d’ôter la vie d’autrui… certes il n’aurait pas aimé, à la base être bourreau. Se tenir avec prestance sur une place public, bondée de monde, l’arme à la main, en ayant le charisme nécessaire pour captiver la foule devant le corps meurtrie d’un homme. Encore que… s’il y avait toujours autant de monde aux exécutions public… c’est que ça ne devait pas être si difficile que ça, puisque la pluparts de ces chacals ne sont attirés que par le spectacle de la mort. Voilà qui arracha une grimace énervée à Edmond. L’écartèlement marcherait bien aussi, même si cela impliquait de devoir transporter cet imposant et onéreux engin jusqu’à la place public.


« Que de choix, que de choix… »

Tant de réflexion pour au final peu de choses puisque tout cela n’était qu’une vaste perte de temps, Edmond dégagea quelques uns des engins de torture qui croisaient sa route, se disant au final qu’il pourrait, pourquoi pas, lui-même en avoir recours dans un futur hypothétiques mais néanmoins envisageable. Il passa alors devant un engin des plus singuliers qui le bloqua littéralement. Il croisa alors les bras… sidéré et ne lâcha plus l’objet des yeux…

« Qu’est ce que… c’est… que ça ? »
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MessageSujet: Re: Le maître veille [LIBRE]   Le maître veille [LIBRE] Icon_minitimeMer 13 Juin - 2:51

Devant le maître des lieux se tenaient deux fiers guerriers qui pouvaient s’enorgueillirent d’avoir été suffisamment talentueux et acharnés pour être reconnus par la caste guerrière le plus respectée, mais surtout la plus crainte de ce monde. Mais quand bien même ils avaient atteint un poste que bon nombre de guerriers tueraient pour avoir, fallait-il qu’ils se reposent et baissent leur garde pour autant ? Non, car si les cavaliers de sharna, depuis leur création, n’avaient pas été très nombreux par rapport à d’autres castes guerrières moins exigeantes, les guerriers de Sharna à être encore en vie aujourd’hui pouvaient se compter sur les doigts des deux mains…peut-être même encore, car dans un monde où votre place peut être remise en cause à chaque instant par un être pensant être plus fort et plus rapide que vous...quelqu’un pensant mériter cette place davantage que vous.
Et c’est sur la durée que les vrais cavaliers, les plus méritants et dignes de respects, sortent du lot car les places chez les cavaliers ne sont pas illimitées, et au bout d’un moment c’est à coup de duel acharnés et de luttes sanguinolentes qu’il faut espérer pouvoir se faire une place au soleil. Certains choisissaient de rester à l’écart, de faire simplement leur travail et de mériter leur place le plus discrètement possible afin de ne pas faire de vagues, de ne pas se faire remarquer et éviter d’être la prochaine cible à être défiée. Mais les autres, les plus respectés et craints des cavaliers, choisissaient une voie autrement plus complexe et violente.
Choisissant d’être craints et respectés, et que leur nom soit connu de tous les voyageurs jusqu’à l’autre bout du monde, ces guerriers de Sharna choisissaient d’écraser leurs opposants si violemment et horriblement que personne d’autre n’aurait jamais plus l’idée d’oser ne serait-ce que penser à l’idée de les défier. Ces noms-là sont cités à voix basse, et craints, au coin du feu de chaque chaumière de ce misérable monde. Et ce sont ceux-là qui laisseront leur marque dans l’histoire, ce sont ces hommes-là qui méritent le plus d’entrer dans le panthéon des cavaliers de Sharna en n’ayant jamais tourné le dos à leurs opposants mais, par le simple force, en ayant su réduire à néant l’assurance de tous ceux ayant eu la prétention de penser qu’ils avaient leurs chances.

C’était principalement comme cela que se faisait le tri parmi les candidats au poste de cavalier.

Mais s’il y avait bien quelque chose qui n’avait jamais été toléré chez les cavaliers, et qui ne le serait jamais, c’était l’échec. Certes, les prises d’initiatives comme celle de ce cancrelat gisant à terre étaient grandement appréciés, surtout quand on sait que certains des plus grands cavaliers avaient débutés assez modestement leur vie de guerrier, mais l’échec restait impardonnable.
Vous vous prétendez être un guerrier émérite n’ayant pas, voire peu, connu la défaite ? C’est très bien pour vous, mais sachez que si vous devez défier un cavalier pour prendre sa place il faut être sûr de votre coup car il n’y a que deux choix possibles : sa mort ou la vôtre. Que vous soyez de basse extraction ou d’origine noble n’a aucune espèce d’importance dans votre réussite car seuls vos talents dans l’art du combat pourront jouer dans votre accession à ce poste…ou non. Ce que Démégor ne pouvait supporter, à l’instar de beaucoup de ses prédécesseurs, c’était le fait que des individus misérables, sans aucune compétence martiale, avaient l’arrogance de penser être de taille à terrasser un cavalier, et finissaient ensuite irrémédiablement face contre terre, une froide lame contre leur faible cou palpitant. Cet insecte, prostré en une posture ridiculement pathétique, avait eu les couilles de défier son seigneur, ce qui était louable en soi, mais n’avait pas eu suffisamment de cran et de talent d’aller jusqu’au bout de son action et son orgueil l’avait aveuglé au point qu’il ait surestimé ses propres capacités. C’est ce qui arrivait généralement à ceux qui n’avaient pas l’étoffe d’un champion.
Se penchant en avant pour jeter un œil sur ce résidu d’être humain, Démégor se demanda l’espace d’un instant quel supplice pouvait être assez horrible, mais néanmoins expéditif, pour pouvoir en faire un exemple devant tous les villageois de cette cité. Mais pourquoi faire un exemple alors que les habitants de cette cité étaient tous soumis à l’autorité des cavaliers, et savaient depuis longtemps qu’une rébellion serait étouffée dans l’œuf avant que l’idée n’ait pu naître. Cet exemple était nécessaire pour que la nouvelle de ce supplice s’étende aux villages et cités alentours, afin que tous se rappellent une fois encore de la suprématie des serviteurs des Sharna sur ces terres. Cette domination ne devait pas s’arrêter à Phelgra, il fallait voir plus loin, bien au de-là de cette région, et Démégor faisait confiance aux marchands itinérants pour colporter la nouvelle de ville en ville. Mais c’était Leto qui désirait faire un exemple de ce qui arrivait à quiconque tentait de se rebeller, c’était donc à lui que revenait la tâche de choisir les détails de son supplice. La guillotine était une méthode expéditive, tout comme la pendaison d’ailleurs, mais Démégor avait une préférence pour trois méthodes bien particulière : le supplice de la roue, la vierge de fer, et enfin un bon vieux écartèlement : idéal pour un beau spectacle.

Et bientôt le colosse se leva enfin de son siège et fit quelques pas dans un silence macabre avant de se planter devant cet insecte, plongeant son implacable regard dans le sien. Là, tout de suite, il aurait pu lui arracher la tête de ses épaules en emportant sa colonne vertébrale avec, sans le moindre effort, mais cela n’aurait été ni humiliant ni exemplaire…juste expéditif, et bientôt tout le monde l’aurait oublié. Cet insecte n’avait rien de spécial, il n’avait pas cette lueur dans les yeux qui aurait pu pousser Démégor à lui laisser la vie sauve en faisant de lui un esclave…il n’avait strictement rien de spécial, juste un anonyme parmi tant d’autres, et il ne méritait en aucun cas un meilleur sort que les autres. Relevant ainsi la tête, il s’adressa directement à Leto :

« Pour ma part, j’aurais choisis un écartèlement sur la place principale, avec des chevaux. Cependant c’est toi qu’il a offensé en se rebellant. C’est donc normal que ce soit à toi que revienne le choix de son châtiment. »

Il rabaissa ensuite rapidement la tête vers la vermine rampante avant d’ajouter sur un ton froid et monocorde :

« Choisis son sort. Ou je veillerai à ce qu’il vive assez longtemps pour qu’il sache quel goût ont ses intestins. »


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