Réunion au delà des âges et du temps [Ision&Baltor]

[HRP : Tu trouvera la plupart des personnages auxquels je fais référence dans mes Chroniques Personnelles FIN HRP]

Cimmérium, la citée éternelle, si une chose touchait réellement Ision c'était bel et bien cette citée, non pour sa beauté ou sa magnificence, ni même pour l’orgueil qu'elle dégageait, il ne pouvait pas appréhender ce genre de sentiment. Quoiqu'il en soit, c'était pour le savoir accumulé en ce seul lieu, Cimmérium était un endroit où le savoir, la science... et tout autre croyance... des milliers d'années, même si aucun sylphide ne possédait cet âge à l'heure actuel, d'aucun le savait, Ision avait mené des recherches sur le sujet et a découvert que plusieurs de ses pairs, trop âgés, avaient décidé de mettre fin à leurs jours, bien que considérant cette idée comme une hérésie, le sylphide avait comprit leur geste, lui même se demandant souvent comment pouvait bien finir ce cycle. Cependant il n'a pas encore trouvé la formule pour détruire l'âme sylphide et se garde bien de pousser ses recherches sur le sujet, le jugeant bien trop dangereux pour être mis entre toutes les mains, mêmes des mains sylphides.

Voilà plusieurs jours à présent qu'il était dans la citée de Cimmerium, il avait été convié à la citée pour siéger avec ses pairs en l'attente d'un certain Baltor, sylphide résident depuis de nombreuses années dans la citée noire. Le nombre des conseillers était restreint et le chef suprême de l'ordre absent, le lord avait alors été désigné pour diriger les débats et avait revêtit pour cette occasion la tenue rituelle, laissant son torse nu et parfait, sur son visage avait été inscrit dans une encre lumineuse les signes de puissance de chacun des conseiller, son symbole était celui d'un animal mythique, un béhémoth.
Ainsi siégait il au milieu des autre conseiller dans cette pièce, l'une des plus haute de la citée fortifiée du savoir, tou était blanc et remplie d'une intense lumière, les cheveux d'Ision resplendissaient comme de la neige sous un soleil parfait, à ses côtés, dans le cercle parfait que formaient les sièges du conseil siégeaient ses pairs. Des sièges de pierre blanche, plus haute que l'arène située environ 50cm en dessous qu'une petite dizaine de marche permettait d'atteindre, cependant le siège suprême était laissé libre, personne n'y avait droit en l'attente du retour de leur maître à tous. Sur son épaule, Ision portait une sorte d'épaulière, mais nullement de combat, faite de verre elle marquait l'emblème de sa maison, le tout attaché à sa tenue de soie blanche par une fine chaine d'or.

Ision était dans sa superbe, sans masque pour cacher sa fonction dans cette ville où tous respectaient énormément les conseillers de l'ordre.
Voilà donc quelques jours que la lettre, portant la signature du Lord et marquée du sceau des sylphide avait été portait dans un rouleau de cuir qui ne portait lui aucun sceau pour ne pas éveiller les soupçons sur Baltor. Ision savait ce que signifiait vivre à Thémisto, mais il ne cautionnait pas pour autant le choix de son confrère. Cependant la lettre portait des termes conventionnels et bien choisit par le lord lui même...

Citation :: "Baltor, fils Sylphide,

Par la présente, le conseil vous invite à vous rendre d'ici la prochaine pleine lune dans notre citée mère afin que vous prépariez votre rapport sur la vie que vous menez et les agissements et actions qui ont put être porté à votre attention par les cavaliers de l'ordre.
A titre personnel, moi Ision Lorindiar, approuve votre geste et vos actions pour votre patrie et vos pairs par conséquent acceptez cette rencontre qui ne vous privera que peu de la vie que vous menez là bas, dans la citée noire et vous avez ma parole que votre absence ne sera que peu remarqué, en ce moment même l'homme qui vous a remis cette lettre est un médecin qui fera courir la rumeur d'une maladie, je vous sais à même de la rendre caduque d'ici votre retour et que vous saurez grâce au corps et à la constitution qui vous ont été alloué, faire parler vos poings si nécessaires.
Par conséquent, au nom du conseil et de sa majesté Kenian, nous vous attendrons dans la salle du conseil, vous y paraitrez en tant que sylphide et nous vous prions donc de ne laisser aucune trace sur vous de la souillure noire, vous vous présenterez seul et sans arme ainsi que l'exige notre ordre lorsque l'un des notre se présente au conseil, il aura été mit à votre disposition, en égard à votre rang, une maison sur les hauteurs de la citée.
Une fois lecture effective de cette missive sa destruction doit être faite et son existence niée par tous.

Ision Lorindiar, conseiller de Sa Grâce, Kenian."

Ision était là désormais, sur l'un des sièges blanc...

Réunion au delà des âges et du temps [Ision&Baltor] 2wchfdz

Derrière lui étaient ses deux conseillers personnels au sein de la citée du savoir, Anissar et Naria quand enfin, Garand, serviteur d'Ision vint leur annoncé l'arrivée de Baltor...

"Son excellence Baltor qui nous arrive tout droit de Thémisto, répondant à l'appel du conseil"

Ision fit un geste afin que l'on puisse le faire entrer, voyant l'homme puissant qu'était Baltor en comparaison avec eux tous du conseil, frêles presque anorexique face à la carrure de l'homme, Ision eut un petit sourire, les deux autres conseillers présent le regardant comme une sorte d'extra terrestre... le lrod se leva pour accueillir leur invité, ce dernier n'ayant rien pour s'asseoir ainsi que le voulait la disposition de la salle, celui qui s'exprime devant resté debout.

"Je comprend mieux pourquoi le conseil craignait votre venue Baltor Alanal, votre âge et votre réputation vous précède et je m'étonnais que l'on ne vous ai pas encore confié un siège à nos côtés. Nous ne nous sommes jamais rencontré, je me nomme Ision Lorindiar dans cette vie; soyez le bienvenue, nous attendions de vous de nombreuses chose, comment se porte la situation à Thémisto?"

Discordieux

Conseillers

la

sa

arrivant tout juste de Thémisto

pouvait matériellement pas

comprenait

craignait

Merci à vous, Ision Lorindiar, Sires Conseillers

…Mais je ne pense pas qu’un siège à vos côtés m’irait. Trop de conflits d’intérêts, voyez-vous ?...

Néanmoins, puisque vous venez aux faits avec tant de célérité, j’essaierai d’en faire de même. La situation à Thémisto est stable, en ce sens qu’elle est telle qu’elle a toujours été : désespérée. La populace survit tant bien que mal – plutôt mal que bien, en réalité – et les crimes sont légions. L’ordre politique est maintenu, très fermement, mais l’absence de régulation de la sphère civile fait de la misère et des délits la norme. Il n’y est nulle loi, si ce n’est celle du plus fort.

Voilà le monde dans lequel moi, Sylphide, je vis. Et que fera le Conseil ?... Rien, bien entendu.

Ision s'était assit en attendant la réponse de Baltor, comme il en était coutume seul celui qui parle se devait d'être debout. Le Lord était dans sa superbe, le pouvoir était dans le creux de sa main et il adorait ce ressentit suprême mais il n'en laissait rien ou peu paraitre. Il écoutait le court récit de Baltor sans sourciller pendant que ses deux congénères à côté de lui, tout aussi calme semblait manifestement heureux de ce genre de comportement venant des cavaliers l'un d'eux leva d'ailleurs la main après le récit et s'exprima...

"Voilà des nouvelles plutôt rassurante, tant que les cavaliers se tiennent à l'écart possédant une autre civilisation ils ne regardent pas vers notre ville. Et..."

Ision interrompit son confrère en se levant...

"Et quoi conseiller? Lorsqu'ils auront fini se prendre le contrôle de cette partie du monde il s'arrêteront là? Ce sont des envoyés de Sharna. Nos murailles sont épaisses et nos troupes puissantes, vous ici présent savez à quel point j'étais opposé à ce que l'on ouvre les portes de la citée à de vulgaires étrangers, des Terran, des Yorkas, des Sindarins parcourent nos rues librement entachant de leurs traces nos civilisations millénaire. Mais tel a été la décision du Grand Maître et du conseil avant que je ne sois à vos côtés. Baltor Alanal comme vous le voyez les conflits d'intérêts peuvent être nombreux mais n'allez pas les comparer à ceux des simples mortels je sais que la vie aux côtés des Terran a pour effet de vampiriser nos coutumes et notre savoir vivre aussi ne vous tiendrais je pas rigueur. Thémisto est comme toutes les autres villes terrans les bonnes manières, si elles existent chez les terrans, en moins. Cependant vous nous en donner une vision bien objective, j'aimerai connaitre votre conviction profonde sur la question et en quoi votre allégeance à L'Ordre D'Oris viendrait elle la contaminer? Auriez vous trouver en eux une frappe offensive que vous jugez trop faible chez les vôtres?"

Ision n'était pas dupe, quelqu'un qui osait se présenter devant le conseil avec un tel médaillon autour du coup ne cherchait qu'à défier les conseillers présent et par extension, la race sylphide toute entière, enfin cela aurait certainement été l'avis du Grand Maître, Le Lord avait un avis tout différent sur la question. Si il pensait que l'ouverture de la citée était une mauvaise chose, il voulait voir la civilisation sylphide prendre le pas sur le reste du monde non par la force des armes mais par celle des politiques. Le dernier des trois conseiller se leva et prit la parole...

"Lord Ision, Baltor Alana prend de grands risques en se terrant dans une ville aussi mal famée, devons nous véritablement le blâmer de se chercher des alliés apte à le défendre même venant d'autres contrées, j'ai été pour l'ouverture des portes de la citée Sainte et mon âge n'est certes pas aussi grand que le votre mais j'ai vu en cet acte du Grand Maître beaucoup de sagesse et de force. Quoiqu'il en soit, j'aimerai quant à moi savoir une chose, les cavaliers ou tout autre peuple à votre connaissance qui foulerait le sol de Thémisto représente t il une menace pour notre peuple ? Comme vous le voyez les conseillers sont rarement d'accord entre eux néanmoins nous vivons tous pour que la supériorité et la pureté de notre race survive à travers les siècles, notre stérilité est un gage de cette pureté mais nous ne pouvons ignorer les menaces militaires."

L'homme se rassit, Ision paraissait physiquement être le plus jeune des conseillers, les deux autres semblait tourner autour d'un âge de 40 à 50années Terran. Quoiqu'il en soit le Lord avait été désigné comme le plus âgé des trois, mais il avait lu et relu les registres avant l'arrivée de Baltor, les corps qu'il avait emprunté avant, son âge et savait qu'en réalité c'était lui le plus âgé de tous dans cette salle. Les deux personnages derrière Ision n'avaient pas dit un mot, il ne bougeaient pas non plus, statues immortelles l'un d'eux fini par glisser un mot à l'oreille d'Ision qui attendait la réponse de Baltor, le lord se contenta d'incliner la tête en signe de remerciements.

[HRP : Comme tu l'aura compris nous sommes pour le moment dans n débat d'idées très formelles, mais je te fais confiance pour que cela change assez rapidement ^^ FIN HRP]

de facto

nécessité

A ce que je constate, les conflits ne sont pas seulement d’intérêts, ils sont aussi de forme – autant que de fond. Les avis… disparates des membres de ce Conseil reflètent bien la multitude des opinions qui font la richesse du peuple sylphide.

Je vous prierais donc, Ision Lorindiar, de ne pas me juger pour mes allégeances, puisque nous sommes des êtres libres, quoiqu’unis par l’unicité de nos formes éthérées. Mais puisque vous posez la question, je vais clarifier mes positions avant de répondre à vos interrogations… C’est mon attachement à notre peuple qui m’a mené à me présenter devant vous aujourd’hui, ainsi que l’idée de pouvoir – peut-être – aider à l’expansion de l’influence de Cimmerium et à son ouverture au monde. Vous devez certainement avoir consulté les rapports à mon sujet ; je me suis distancié de la vie politique sylphide parce que je ne partage pas les opinions isolationnistes de ce Conseil… Même si ceci semble s’assouplir depuis quelques années.

Mais j’appartiens aujourd’hui avant tout à l’Ordre d’Oris

Ses idéaux et ses desseins sont miens, et je sers en premier lieu ses intérêts. Et puisque vous parlez de « frappe offensive », Ision Lorindiar… Vous avez parfaitement raison. J’ai effectivement trouvé au sein de l’Ordre une volonté d’œuvrer dans tout Istheria qui fait à mon sens cruellement défaut à ce Conseil.

Néanmoins, ne prenez pas ceci pour un défi. Ce n’est qu’une invitation à progresser dans la voie où vous vous êtes déjà engagés…

Puisque ceci a été clarifié, permettez-moi de répondre à vos questions concernant le lieu où j’ai choisi de passer cette existence-ci – un choix purement personnel d’ailleurs, et qui ne concerne que moi… Quoiqu’il en soit, sachez que je ne pense pas qu’une quelconque organisation ou qu’un quelconque peuple puisse mettre en danger Cimmerium… du moins pas actuellement. Ces siècles d’autarcie vous auront au moins apportés cela : cette capacité à vous protéger. Néanmoins, mon opinion et celle de mon Ordre sont en parfaite adéquation : les Cavaliers de Sharna sont une menace pour Istheria dans son ensemble, les Sylphides y compris. Ils contrôlent Thémisto – et Phelgra – d’une main de fer, et le pays tout entier est pourri, corrompu par cette influence. Les Cavaliers sont la destruction, l’injustice, le chaos qui détruisent tout ce qui est Beau et Vrai. J’entends par là tout ce qui est Art et Connaissance.

Notre peuple est pur et noble aujourd’hui, mais qui sait ce qu’il deviendra lorsque les suppôts de Démégor parviendront à nous pervertir ?!... Je dis « lorsque », et non « si », car il est évident que ce moment finira inévitablement par arriver si les Sylphides se replient sur eux-mêmes et restent une nouvelle fois en dehors des affaires politiques du monde. La menace des Cavaliers de Sharna n’est pas que militaire, Conseillers, elle pèse aussi sur la nature même de notre peuple.

aveugle

"Les avis reflètent de nombreuses choses Baltor Alanal mais en chacun d'eux se trouve la sagesse d'une époque de notre race qui nous a permit d'atteindre ce degré de perfection et de protection qu'aucun autre peuple jusqu'à présent n'a pu ne serait ce qu'effleurer."

Les deux autres conseillers acquiescèrent de la tête. Par la seule réaction de Baltor il était aisé de comprendre qu'il ne mettait pas souvent les pieds dans cette salle et encore moins devant le conseil. Ision y avait répondu naturellement en se levant.

"Mais peut être que les avis des Terrans vous semble désormais plus louable que ceux de votre propre peuple."

Un léger pique qui ne manquerait pas de faire son effet. Ision parlait d'une voix calme sans jamais hausser le ton, les désaccord au sein du conseil était à ses yeux bons et il comptait bien continuer à les entretenir car c'était au travers de ces conciliabules que se lirait les plus grandes vérité mais c'était aussi car du chaos naissait al véritable force d'Ision. Jamais Kenian n'aurait permit cela mais voilà, il avait préféré s'échapper et laisser les rennes au Lord lui même, un choix judicieux en matière d'âge et de sagesse mais qui sait ce que Lorindiar avait en tête, il respectait Kenian c'était certain mais il avait toujours en tête l'ouverture de la citée et de nombreuses autres décisions sur lesquelles ils étaient en désaccord.

La réponse de Baltor fit sourire Ision, il était parfaitement du même avis, même si il s'y prenait différemment, mais devant les autres membres il devait s'avérer de rester neutre et de transmettre la parole du Grand Maître et de la majorité des sylphides non de la sienne seule bien qu'elle refaisait souvent surface de manière contrôlée par des allusions plus qu'ambigües...

"L'ouverture décidé par le Grand Maître et voté à la majorité par ce conseil est un fait. Et en ma position actuelle je ne fais que transmettre la volonté et les mots de Kenian le vénéré et de la majorité de notre peuple qui pourrait s'inquiéter de voir ainsi l'un des leur se tourner vers une autre faction. Les opinions du conseil sont celles de la majorité des notre, nous avons été élus par le peuple pour le peuple et pour transmettre sa volonté, nous n'avons jamais dérogé à cette règle depuis des siècles."

Un autre des conseillers se leva pour répondre aux autres propos de Baltor...

"Vous avouez sans gênes une allégeance plus grande à votre caste plutôt qu'à votre peuple. Le rôle de ce conseil n'a jamais été de mettre Isthéria à genoux ou d'étendre l'influence de notre race mais bel et bien de la conserver dans toute sa pureté et son intégrité. Baltor Alanal, nous ne pouvons pas nous permettre de risquer la vie des sylphides pour une soif d'expansion qui ne nous sied guerre. Nous sommes les arbitre d'un monde qui ne nous mérite pas."

Enfin le dernier conseiller parla, pendant que Anissar se penchait à l'oreille d'Ision lui murmurant des propos à peine audible. Le Lord ne dit rien et inclina simplement la tête.

"Néanmoins nous entendons vos paroles et votre volonté de progression Baltor, nous en débattrons lors d'un prochain conseil en la présence de maître Kenian, si les autres conseillers ici présent sont d'accord."

Ils hochèrent la tête et continuèrent d'écouter leur pair. Ision partageait la quasi totalité des propos de Baltor et il le laissait ressentir dans son expression et sa manière de hocher la tête à chaque fin de phrase du membre d'Oris. A peine perceptible mais il offrait en cela un poids important aux arguments de Baltor ans que les autres conseillers puissent s'en rendre compte.
Enfin quand il eut fini Ision prit de nouveau la parole...

"Vos arguments sont louables néanmoins nous ne pouvons en débattre sans la présence du Grand Maître, toutefois j'aimerai entendre les solutions que vous apporteriez à cette menace si grandissante que vous nous décrivez. Nous avons déjà évité une fois la colère de Sharna, qu'est ce qui nous empêche de recommencer. Néanmoins laissez moi vous dévoiler un secret des notre, il n'y aura pas de perversion du peuple sylphide et il n'y en a jamais eut, nous survivrons ou nous serons exterminé mais en quoi la mort pourrait elle nous faire peur à nous êtres immortels et éthérés? Il nous suffira d'attendre que le monde soit de nouveau plus juste non?"

Les deux autres à ses côtés furent surpris par les propos si dur du maître de la séance mais après tout n'en rajoutèrent pas. l'immortalité des sylphides garantissait leur perfection et le fait qu'ils ne seraient jamais corrompu en leur âme. néanmoins il avait laissé une porte ouverte pour que Baltor puisse exposer ses arguments, ils les partagerait sans aucun doute mais se devait de rester sur l'opinion du peuple et non la sienne.

Non,

Puisse le Conseil excuser la rudesse de cette réponse, mais elle n’en change pas pour autant : non, il ne suffira pas d’attendre. Il est vrai que nous ne craignons pas la mort, ni ne pouvons disparaître. Cependant… Comment nommez-vous les nôtres qui se sont joints au Cavaliers de Sharna, si ce n’est des pervertis ? Je ne peux critiquer devant vous leurs allégeances ou leurs choix idéologiques – je serais juge et parti au vu de ma caste, et donc peu objectif. Néanmoins, au-delà de ces éléments, ne renient-ils pas tout ce qu’ils sont en devenant Cavaliers ? N’abandonnent-ils pas leur peuple ? Pour preuve, répondent-ils encore aux appels de ce Conseil lorsque vous les convoquez pour des entretiens tels que celui-ci ?... Non, évidemment. Et ce genre de comportement est, à mon sens, à voir comme une forme de perversion. Ne croyez-vous pas, sages Conseillers ?...

Mais permettez-moi d’ajouter quelques éléments à votre raisonnement, Ision Lorindiar. « Nous » n’avons pas évité une fois la colère des Cavaliers de Sharna… Nous l’avons fuie – ou devrais-je dire sciemment ignorée ? Et ce qui nous empêchera de recommencer sera la conjoncture politique et le rapport de force, qui – et je le constate personnellement tous les jours – est en train de tourner en faveur de Démégor. C’est d’ailleurs pour cette raison que je suis ici en ce jour, non ?

C’est donc pourquoi j’ai décidé d’agir à leur encontre. Le monde a beau ne pas nous mériter, nous en restons les arbitres, comme vous le disiez si justement, Conseiller. Mais vous vouliez exercer ce rôle à distance… Et quel effet cela eût-il ?... Les Cavaliers sont plus influents que jamais. Quelle sera la prochaine Taulmaril ? Combien de merveilles d’art et de connaissance seront à nouveau perdues à jamais ?... Préoccupé par ces éventualités, j’ai choisi de rejoindre l’Ordre d’Oris, quittant Cimmerium et renonçant de fait à mes privilèges et à mes droits – dont celui de voter pour ce Conseil.

…Alors oui, aujourd’hui, je juge les avis et les positions de l’Ordre plus louables que ceux de mon propre peuple, qui préfère fermer les yeux et se replier sur lui-même. Et, croyez-moi, cela me désole autant que vous…

forcé

Sachez tout d’abord que je suis conscient de l’honneur que vous me faites en proposant de rapporter mes remarques au Grand Maître

Quant aux solutions envisagées par l’Ordre… L’unique moyen d’annihiler les Cavaliers de Sharna serait qu’Istheria, dans son ensemble, forme un front commun contre la menace qu’ils représentent. Un véritable front commun, qui regrouperait tous les Etats, tous les peuples, toutes les castes ; et qui frapperait, fort. Je comprends vos réticences quant à une guerre, mais elle est en l’occurrence inévitable… Néanmoins, la condition préalable à la formation d’une telle union est l’existence d’une force fédératrice. Une force sous l’égide de laquelle se rassembleraient les peuples, quels qu’ils soient…

"Toute rudesse est excusable, lorsqu'elle fait place à des propos sensés."

Avait fini par conclure Ision après les propos de Baltor. Ce dernier avait eut ce petit sourire de satisfaction lorsque Alanal avait prononcé ce "non" si franc et tellement définitif. Avec cette seul rudesse Le Lord venait de gagner à sa cause les autres membres du conseil mais également l'avis définitif qu'il voulait avoir sur le chevalier d'Oris. Magnifique, tout était parfait durant chacune de ses phrase Baltor prononçait exactement ce que Ision voulait l'entendre dire, il ne doutait pas qu'avec une telle convocation il décrochait ainsi certainement l'un de ses plus fidèle alliés sylphide même si ce dernier ne le savait pas encore.
Mais le lord tenta une ultime provocation qui n'attendait pas de réponse...

"Vous dénoncer vos frères ayant rejoint l'ordre de Sharna et pourtant n'avez vous pas aussi à votre manière rejoins un ordre que vous faites, et je ne fais que reprendre vos propos, passer au dessus de tout... même du peuple sylphide. J'entends bien que vous vous présentez comme un défenseur et non comme un conquérant mais la frontière est parfois mince entre la lumière et les ténèbres c'est pour cela que le peuple Sylphide se veut neutre. Selon les mots même du Grand Maître, ne ne pouvons sacrifier dans une guerre ouverte les notre."

Ision en avait fini pour la forme et les provocations, le second conseiller prit la parole...

"Sharna ne nous a jamais attaqué car ils connaissent notre puissance et la redoute derrière nos murs. Une guerre ouverte révélerait nos secrets dans tout Isthéria, nous ne pouvons pas nous le permettre. »

« Je rejoins mes confrères Baltor Alanal, cependant et je pense qu'ils me rejoindront sur ce point, nous feront part de vos remarques et si vous êtes disposé à resté en Cimmerium le temps que notre Grand Maître soit de retour vous pourrez vous même lui exposer vos arguments car je les juge suffisamment juste et louable pour qu'une telle porposition soit énoncé devant notre guide. »

Ision se releva pour donner son ultime avis sur la question...

« Je suis d'accord (l'autre conseiller acquiesça également), je pense que les points que le conseil voulait aborder l'on été. J'ordonne donc la levée de la séance, Baltor Alanal vous avez comme il est coutume de le laisser aux invités, le dernier mot. »

Le Lord laissa parler parler et la séance fut levée, juste avant cela la jeune femme derrière Ision s'éclipsa après que Lorindiar lui ait glissé deux mots. Les deux conseillers ne se firent pas prier pour quitter les lieux. Ision passa à côté de Baltor en quittant la salle, lorsque ce dernier en fit de même il fut arrêté par la jeune femme se tenant derrière Ision tout au long de sa séance, elle s'adressa à Alanal d'un voix clair et impérative...

« Le Lord m'a chargé de vous remettre ceci, veillez à ne pas être en retard »

Un simple mot avec l'adresse d'Ision et une heure, plus tard dans la soirée. La jeune femme récupéra le morceau de parchemin et s'empressa de le brûler dès qu'elle eut disparu du champ de vision de Baltor. Ce rendez vous n'était pas réellement conventionnel et mieux valait que le chevalier d'Oris soit au courant.
Le reste de la journée le lord s'occupa dans la bibliothèque sacrée avant de regagner sa demeure le soir venu. La demeure d'Ision à Cimmerium était assez simple, un peu en retrait du quartier des conseiller, elle profitait de la vue sur un immense jardin privé comme en raffolait Ision mais également d'un calme religieux étant parmi les plus hautes rues de la citée.

Le Lord y attendit l'arrivée de Baltor, lorsque la porte se fit entendre c'est Anissar, le chambellan d'Ision qui lui ouvrit, l'imposant sylphide put alors voir l'intérieur de la demeure du conseiller, toute en pierre blanche comme l'ensemble de la citée. Une petite table était dressée, en pierre également et ronde, deux assiettes en argent remplies de mets fin et délicats comme savaient les apprécier les sylphides. Le lord était assis sur une des deux chaises faites également de pierre mais relativement confortables qui se trouvaient autour de la table.

« Vous arriverez à convaincre le Grand Maître, Baltor, mais pas les autres conseillers. »

Une phrase aussi simple qu'expéditive, mais qui montrait d'entrée de jeu le ton de la soirée, Anissar était là tout comme Naria, la jeune femme qui avait remit le mot à Baltor plus loin dans la soirée.

« Asseyez-vous nous n'attendons plus personne. »

Le laissant se remettre de ses émotions, Anissar servit un doux hydromel dans la coupe d'Alanal tendit que Naria apportait les premiers plats.

« Néanmoins nous sommes d'accord sur un point vous et moi... les sylphides ne doivent pas se contenter de Cimmerium... »

S’il m’est permis de conclure, alors je le ferai en deux points. Tout d’abord, permettez-moi de souligner la différence essentielle existant entre les nôtres qui s’investissent dans une caste en dehors de Cimmerium – puisque mon exemple a été cité par Ision Lorindiar – et ceux qui se tournent vers Sharna. Bien sûr, je place personnellement les intérêts de mon Ordre au-dessus de tous les autres. Et le fait que je me place en défenseur et non en conquérant, comme vous le disiez, ne justifie rien, puisque tout est question d’interprétation... Néanmoins, je me conforme toujours à nos lois, et c’est pourquoi je suis devant vous aujourd’hui, alors que je n’y suis pas tenu. J’ai toujours eu à cœur de représenter dignement la pureté et la supériorité de notre peuple – ce qui n’est pas le cas de nôtres devenus Cavaliers. Là est ma réponse à l’accusation sous-jacente de ce Conseil.

Et j’achèverai donc ma réponse sur ces mots : il serait malavisé de confondre notre supériorité factuelle – et incontestable, il est vrai – avec une absolue invincibilité. Au cours de l’histoire, nombre de civilisations supérieures ont été vaincues par des peuples intellectuellement et militairement inférieurs à cause de leur imprudence liée à une confiance en eux démesurée. Nous sommes des sages séculaires, n’affirmons rien que nous n’ayons au préalable prouvé – comme cette hypothétique crainte qu’auraient les Cavaliers à l’égard de Cimmerium. Et sachez que je serai heureux et honoré de partager mon point de vue avec le Grand Maître, même je ne puis pour cette fois m’attarder dans la cité céleste. Des affaires urgentes de l’Ordre m’attendent à Tyrhénium. Mais je reviendrai s’il le faut, et si ce Conseil en fait le vœu…

Seulement le Grand Maître, Ision ? Eh bien, si Kenian ne me suffit pas, il me semble pourtant que je vous convaincu, vous…

A moins que vous et moi ne partagions le même avis dès le début, bien sûr.

Mais, afin que vous ne vous mépreniez pas quant à mes intentions, je préfère les préciser… Nous sommes la seule race suffisamment sage pour dominer avec justesse Istheria, et c’est pourquoi nous contenter de Cimmerium est une hérésie. Nous sommes supérieurs, mais il serait faux d’en profiter – la loi du plus fort est une loi terran, elle est indigne des Sylphides. Cette supériorité est un devoir, celui de guider les peuples aveugles et fragiles d’Istheria.

in fine

Lorsque Ision fut servit il leva également son verre et prit une gorgée en écoutant ce qu'avait à dire Baltor...

"La Loi du plus fort est une création Terran faite par les Terran pour rassurer les Terran que leur nombre suffit et surpasse toute autre chose. Elle est née de leur peur de l'autre et de se voir un jour anéantir mais je doute qu'il aient besoin de qui que se soit pour disparaitre, si ils continuent à gouverner leur citée de cette manière nous n'aurons plus qu'à regarder les ruines du monde et à nous en emparer. Nous Sylphide ne sommes pas fait de la même manière, comparer notre mode de penser à la pensée Terran serait nous abaisser à devenir des êtres inférieurs."

une fois ce constat fait, Ision observa dans les yeux de baltor sa réaction, le sylphide n'oubliait que son interlocuteur faisait partit de l'ordre d'Oris et sa manière de parler au conseil tout à l'heure l'avait trahit en une chose, Alanal voulait protéger le peuples inférieurs par le savoir et la supériorité des sylphides. Le Lord l'avait entendu très clairement...

"Cependant je ne veux pas voir les autres citée devenir de nouvelles Taulmaril, à quoi cela servirait il? Taulmaril est tombée c'est un fait, par notre faute? Je ne pense pas. Mais quoiqu'il en soit nous sommes désormais présent vous et moi Baltor et croyez moi, nous ne sommes pas les seuls à penser ainsi parmi les sylphide, hélas ceux qui partagent cette pensée on préféré s'exiler plutôt que de rester citoyen de Cimmerium. Oh ne vous méprenez pas, j'aime Cimmerium et je respecte à un plus haut point encore notre guide Kenian. Lui même porte ce nom pour des raisons plus que clairs à mes yeux, il guide et je pense, même si mes paroles me vaudraient certainement la radiation du conseil, que les sylphides du présent ont trahit la mission des plus anciens. Que savons nous des notre il y a plus de 1000ans? Rien... absolument rien car aucun d'entre eux n'est encore en vie et les documents sont soigneusement gardé par notre Grand Maître..."

Ision laissa sa pensée pénétrer l'esprit de Baltor en profondeur, risquait il réellement sa place au conseil? Lui seul le savait car il était tout aussi difficile de quitter le conseil que d'y entrer. La volonté du peuple sylphide était forte.

"Que diriez vous Baltor si je vous disais que les sylphides sont apparu en ce monde en tant qu'arbitre divin? Qu'aucun d'entre nous n'était voué à prendre partit pour tel ou tel camp, que se soit l'ordre d'Oris ou les cavaliers de Sharna. Que diriez vous si je vous disais que pour moi les sylphides étaient là pour guider les autres peuples, leur apporter le savoir et la sagesse mais que nous avons perdu notre vocation première en nous abaissant à nous replier sur nous même. Attention, je réfute l'ouverture des portes de la citée c'est notre savoir que nous aurions dû exporter mais non partager, guider, diriger les peuples vers un avenir radieux au lieu de nous fondre parmi eux de nous cacher. Je sais ce que vous faites Baltor car je ne le fais que trop bien moi même jusqu'à me demander par moment si je suis encore réellement sylphide... . Nous nous cachons nous Baltor, nous des sylphides alors que nous devrions depuis des siècles agir au grand jour... dans la lumière qui est la notre."

Ision parlait beaucoup, mais la force de son expression était juste, il n'avait pas un mot plus haut que l'autre, il ne s'énervait pas, il exposait une situation qu'il avait comprit aussi exaspérante pour Baltor que pour lui même.

"Si vous ne défendez pas vos idées devant le conseil, si vous retournez à l'ordre d'Oris, je ne pourrai rien pour nous. Ma parole est certes singulière mais mon verbe se doit d'être celui du peuple non le miens. Partez Baltor et vos pires craintes prendront vie..."

A ce moment on leur apporta quelques entrées, principalement des poissons et crustacés venu des mers du sud, des mets savoureux que mêmes les sylphides parvenaient avec beaucoup de mal à importer. Ision était riche très riche et son influence considérable, il ne pouvait le dire ouvertement mais il supposait que ces mets suffiraient à le faire comprendre à Baltor.

A

Ce que je vous dirais ?!

Eh bien, je vous dirais probablement que, pour avoir de telles certitudes, vous devez avoir eu accès auxdits documents confidentiels conservés par votre Grand Maître… à moins que certains tomes n’aient échappé à sa vigilance et soient tombés en la possession du chercheur que vous êtes.

Nous avions peut-être par le passé le rôle que vous nous attribuez. Peut-être le Conseil actuel, par ignorance ou par quelque orgueil mal placé, trahit-il la volonté de ses prédécesseurs. Peut-être étions-nous destinés à être des guides, supérieurs à toute notion de parti et de morale… Mais l’évolution de notre peuple nous empêche à présent de reprendre cette fonction telle que vous la présentez à l’origine. Nous « aurions dû », comme vous le dites. Cependant, on ne peut refaire le passé ; Taulmaril est tombée. Par notre faute ou non ? Nos avis divergent. Mais qu’importe… Il nous faut à présent rattraper ce temps que nous avons perdu à nous isoler du reste du monde.

Pour exercer notre devoir, celui de guide et de dirigeant, il nous faut trouver de nouvelles voies. Cesser de nous cacher dans notre cité. Nous mêler aux autres peuples n’est-il pas un formidable moyen de leur faire comprendre à quel point nos capacités sont supérieures ?... Nous mêler aux peuplades d’Istheria, et embrasser certaines de leurs causes qui nous paraissent légitimes… Mais ne vous trompez pas sur mes intentions : je suis un artiste avant tout. Au même titre que vous recherchez la connaissance, Ision, je recherche l’art et la beauté, matérielle autant d’abstraite. Et Taulmaril nous a appris que seules la justice et la paix peuvent la préserver. Les Sylphides auraient dû le comprendre depuis longtemps, et pourtant… Nous sommes restés aveugles et égoïstes, nous cantonnant à la cour de notre palais alors que le monde nous tendait les bras.

cachait

En ce sens, je suis désolé de devoir refuser à nouveau de m’établir à Cimmerium. Comme je l’ai expliqué au Conseil ce matin, des affaires urgentes et relatives à l’Ordre m’attendent à Tyrhénium. Je ne peux pas plus les ignorer que vous ne pouvez abandonner votre poste de Conseiller…

Mais vous me semblez bien pessimiste, Ision. Le Grand Maître n’est-il pas pourtant favorable à l’ouverture de Cimmerium, et à l’expansion de notre influence ?

"Vous avez raison Baltor, je suis un chercheur, un scientifique, je connaissais le terme de science avant que les terran ne comprennent ce qu'était un livre"

Ision eut un petit sourire, jamais il n'avait fouillé ou acquis des ouvrages du Grand Maître, cela aurait été bien trop dangereux et bien qu'il devait bien avouer que l'idée lui avait déjà traversé l'esprit, il ne pouvait disposer des mêmes réseaux au sein du Cimmérium qu'à Hespéria, son pouvoir y était limité et sous contrôle quand bien même faisait il partit du conseil. Kenian était impressionnant pour bien des raisons et même Ision n'avait d'autre choix que se courber l'échine devant lui et aucun sylphide ne possédait la puissance du grand maître, même Baltor avec son corps plus résistant que la moyenne que pouvait il faire face à celui qui gouvernait les sylphides depuis si longtemps.

"Je ne pense pas que Taulmaril soit un point important, je n'en nie ni le massacre ni les conséquences économique que cela a engendré. Mais vous l'avez dis nos avis divergent et il est inutile de rentrer en conflit sur des dimensions historique qui nous concerne de loin, cependant je vais vous révéler une chose, j'étais à Taulmaril lorsque celle ci est tombée."

Une vérité, Ision avait passé toute sa première vie dans la citée des hommes, c'était peut être pour cela qu'indirectement il était attaché à eux. Certes dans une dimension de pouvoir et de soumissions mais c n'est qu'un simple détail. Ision parlait avec calme et sérénité, il n'était pas de ceux qui montraient ce qu'ils ressentaient.
Le conseiller Sylphide regardait son interlocuteur avec la même intensité que ce dernier faisait avec lui, à la différence que leur détermination avait des points de départ et d'arrivée différent.

"Nous ne pouvons en vouloir aux notre, ils n'ont connu que la sureté de ces murs, ces murs qui les a certes enfermé mais également protégé. Je rejoins les conseillers sur de nombreux points malgré le petit jeu que je leur ai imposé tout à l'heure, si notre peuple est encore de ce monde c'est parce le Grand Maître Kenian a sût nous préserver du monde extérieur. Cependant notre temps est venu, vous faites partit de ceux qui peuvent forger le monde à l'image sylphide et lui permettre enfin d'évoluer et d'oublier ses conflits incessant et de s'ouvrir à la culture, l'art, la médecine, sur un plan nouveau.

Les Sylphides n'ont jamais eut une force offensive impressionnante et le monde actuel est régit par la force des armées, vous membre de l'ordre d'Oris devez comprendre de quoi je parle. Pourquoi Sharna nous inquiète? Ce n'est ni par sa culture ou sa bienséance, ce ne sont que des animaux méprisables mais dont la force et la barbarie pourrait ébranler Cimmerium et malgré tout ses pouvoirs le Grand maître ne peut affronter seul une armée. Kenian est un homme bon et aucun de mes propos ne voudraient lui porter ombrage, mais il a toujours couvé les sylphides, peut être craint il qu'une exposition massive des sylphides sur la scène mondial, même dans un but bénéfique ne tendrait qu'à attirer l'attention sur Cimmérium et lui créer de nouveau ennemis.

Je ne fais que vous exposer une hypothèse, je ne la partage pas... mais je vais vous proposer autre chose, pour étendre notre influence nous avons besoin de postes stratégique, maire, ministres, conseiller... nous ferions nous pas mieux de les atteindre et de les faire fructifié alors seulement une fois cela fait nous pourrons révéler notre nature?..."

C'était exactement ce que Ision faisait à Hespéria, certes dans un but plus personnel et égocentrique mais après tout, pourquoi pas? Pourquoi sa stratégie ne pourrait elle pas porté ses fruit pour l'ensemble du peuple sylphide, Baltor était fort physiquement, il ne devait pas oublier que ce n'était pas le cas du Cimmerium en règle général, mais Ision avait ce même défaut. Cependant le refus de Baltor d'assister à la réunion une seconde fois mit la puce à l'oreille à Ision, le sylphide était loin d'être dupe et son expérience dans le domaine de l'espionnage suffisamment grand pour s’intéresser un peu plus à la personne de son interlocuteur.
Néanmoins le conseiller profita de quelques fruits de mer qui venaient d'être apportés...

"Si vous aviez une résidence au sein de Cimmérium je pourrais porter votre candidature au sein du conseil lui même, réfléchissez y bien. néanmoins maintenant que vous avez ouvert la porte, dites moi quel est votre rôle au sein de l'ordre d'Oris... un vulgaire membre ne refuserai pas deux fois la proposition du conseil, surtout que sans votre présence je me dois d'évoquer des faits non d'argumenter en leur faveur ou leur défaveur. Avez vous déjà seulement pensée à ce qu'une alliance entre Oris et Cimmerium pourrait apporter à nos... projets?"

Ision eut un petit sourire à la dernière phrase de Baltor...

"Maître Kenian est sur le siège du grand maître avant même que je ne m'incarne sur cette planète... les plus anciens rapport date son accession à 700ans... 700ans pour ouvrir les portes d'une citée..."

Il n'y avait rien à ajouter.

D

Vous parlez là d’un problème de taille. L’absence de force militaire est un des principaux manques de Cimmerium, si nous Sylphides voulons un jour exister en tant que tels, géopolitiquement parlant. Cependant…

Cependant, une force militaire, cela se construit. Les Sylphides ne sont peut-être pas par nature enclins à la puissance brute et aux forces armées de contact – moi-même, malgré mon apparence, je rencontre les mêmes difficultés de synchronisation avec mon enveloppe corporelle que chacun d’entre nous – mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas disposer de puissance défensive autant qu’offensive. Les siècles dont nous disposons pour nous instruire font de nous de remarquables stratèges… politiques, bien sûr, ce n’est pas vous qui me contredirez je crois, Ision, mais également militaires. La guerre est après tout un jeu bien moins subtil que celui du maniement des arcanes du pouvoir… Et les armées en place importent bien peu lorsque les généraux et stratèges sont supérieurement instruits et capables. Sans compter notre affinité exceptionnelle avec l’essence !… Bien plus que les autres peuples, nous savons la manier. C’est un don qui pourrait aussi, militairement, être l’une de nos plus grandes forces.

Mais trêve de verbiage militaire. C’est mon domaine, il est vrai, et j’ai tendance à trop m’y étendre...

Vous pensez donc que la meilleure solution pour que nous étendions notre influence sur le monde est de s’accaparer en cachette des postes stratégiques, pour ne nous révéler qu’à la fin ? Mais comment pensez-vous que les populations et Etats concernés réagiront alors ? Ne se révolteraient-ils pas contre ce qui paraîtrait être – à juste titre peut-être – un coup d’état mondial de Cimmerium, nous faisant de fait perdre toute la crédibilité que nous aurions auparavant acquise au fil des années ? A ce titre-là, peut-être vaudrait-il mieux que nous ne nous révélions pas alors… Mais cela voudrait dire que nous dirigerions dans l’ombre. Les Sylphides ne sont-ils donc destinés à guider que dissimulés derrière leurs masques ?...

Pour ma part, je ne le pense pas. Et pourtant… la vie que je mène est tout, sauf en accord avec ce que je viens de vous affirmer. J’ai par le passé été bien trop déçu par l’attentisme et la neutralité des nôtres pour me considérer encore comme un être de Cimmerium. Aujourd’hui, je suis Sylphide, mais j’appartiens à l’Ordre d’Oris avant tout. Pourquoi ?...

Parce que j’y ai trouvé un moyen d’atteindre l’idéal d’harmonie et de justice que Cimmerium se refusait de mon temps à défendre. Vous me parlez des innombrables opportunités qu’offrirait une alliance entre Oris et Cimmerium. Je vous répondrais que je n’ai de cesse de les énumérer depuis que j’ai été convoqué par le Conseil. Nos arguments ne sont pas les mêmes, pas plus que nos desseins, mais je vois néanmoins qu’une grande partie du chemin qu’il nous reste à parcourir est commune à nos projets, comme vous le dites. L’influence que nos deux Conseils en retireraient serait loin d’être négligeable… L’Ordre est très intéressé par votre proposition, Conseiller Lorindiar.

Et je ne vous affirme pas cela par pure courtoisie de Chevalier... Au sein de de l’Ordre d’Oris, on me connait sous le nom de Disdain.

Disdain

Qu'on le veuille ou non, Ision était un patriote. Certes il voyait les choses de la manière dont elles l'arrangeait, mais jamais il n'avait chercher à saborder la société sylphide, ni ce qu'elle représentait, il voulait amener ce peuple et bien évidemment et directement sa propre personne tout en haut de la pyramide des espèces. Il était certain, les sylphides étaient fait pour gouverner et asservir les races inférieurs et Baltor seraient sans nul doute un allier fidèle dans cette lutte. Cependant le noble semblait discerner en ce pair quelques réticences quand il s'agissait d'esclavage ou de supériorité.

Il écouta longuement Baltor sur le sujet de l'armée et de la faiblesse militaire de Cimmerium. Il était vrai que la puissance militaire des sylphides étaient bien faible face à celle des autres peuples, la citée comptait à peine 3000 hommes, mais tel était le vœu du Grand maître, que cette force soit présente pour défendre la citée et non pour en conquérir d'autre, un arsenal aurait attiré l'oeil des autres seigneurs et provoqué sans nul doute leurs regards vers la sereine citée. Mais Baltor avait raison, les sylphides avaient cet avantage, celui de l'esprit et de la stratégie, s'ils se voyaient confier une force militaire suffisante comme les hommes d'Oris, alors plus rien ne pourrait les arrêter, pas même les cavaliers de Sharna qui n'étaient désormais plus qu'une légende trop vieille pour les inquiéter.

Le Lord savait à quel point l'ordre voulait prendre sa revanche sur Sharna, pour laver l'honneur autrefois ternis par Taulmaril et la trahison de bon nombres de personnes. Il viendrait certainement à l'esprit de Baltor qu'une telle chose serait possible s'il arrivait à avoir le soutien d'Ision et plus encore du conseil et de Kenian.

Ision leva négligemment la main lorsque son interlocuteur s'excusa pour son monologue militaire...

« Ne vous excusez pas, j'aime les jeux de logiques et la stratégie en est un. Depuis toujours les forces militaires de Cimmerium sont cantonné dans la citée, pour sa défense et la défense de notre démocratie. Nous ne pouvons et ne devons pas remettre cela en cause, sinon nous perdrions immanquablement le soutien du peuple. »

Le Lord n'était pas dupe, tenter de se servir de l'armée de Cimmerium était le meilleur moyen de tout perdre à la seconde même où leurs pairs entendraient le mot « guerre » ou même « révolution », les sylphides étaient attaché et cette démocratie, Ision également. Il ne comptait pas tenter un coup d'état contre Kenian ou l'ordre établit, il pensait et à juste titre, que s'ils avaient tous survécu jusqu'à ce jour c'était grâce à cette démocratie. Mais il n'oubliait pas non plus que c'était elle qui l'avait abandonné à Taulmaril.

« Avons vu la moindre perte de crédibilité lorsque Thimotée a prit le pouvoir par un coup d'état rondement bien mené ? Non, au contraire, le peuple l'a applaudit, le remerciant presque de lui avoir offert les chaînes d'un pouvoir totalitaire. L'affaire Torenheim a plus apporté au prince (Ision n'userait jamais du terme roi en parlant de Timothé) qu'à tout autre personne. Pourquoi ne pas demander si ce n'était pas sur son ordre qu'ont été exécuté les deux maires ? »

Les paroles du Lord auraient été dangereuses si elles avaient été prononcés à l'extérieur de Cimmerium. Mais voilà, il avait été contraint à une sorte d'exil depuis que le prince avait prit le pouvoir, il devait contrôler ses affaires de loin et renforcer sa position dans la citée sylphides avant tout autre chose.

« Les masques... mais Baltor... ces corps eux même ne sont que des masques non ? Combien de personne nous accepterait sous notre véritable apparence ? »

Ision n'avait pas tort, les corps des sylphides étaient préfabriqué pour pouvoir ce mouvoir dans un monde qui finalement semblait même les refuser à leur état originel. Comment son interlocuteur pouvait il croire qu'il en serait un jour autrement ? Un idéalisme que Ision avait abandonné depuis bien des décennies déjà, à vrai dire depuis la mort de son épouse. Mais cependant il était prêt à lui laisser le bénéfice du doute, mais agir en plein jour et à visage découvert était une chose risqué, s'ils étaient traqué et assassiné, à quel rythme les anciens pourraient ils leur confectionner des corps ? Et surtout, le voudraient ils ? Sans l'aval du conseil ou même si les créateurs leurs refusaient, ils pouvaient très bien disparaître à jamais dans le flux incessant de l'essence divine.

« J'ai mené de nombreuses recherches, sur nos origines, toutes se sont hélas révélées infructueuses, mais l'une des mes hypothèse cependant me semble voué à réussir. Et si nous, sylphides, tenions notre lien avec l'essence divine parce que justement nous étions des évolutions de cette dernière, des formes intelligente d'essence divine. Qu'en dites vous ? Cela ne légitimerait il pas notre ascendant et notre rôle de guide pour les autres peuples ? »

Lorsque Baltor parla de manière plus formel de l'ordre et de l'intérêt qu'il portait pour Ision ce dernier sourit, non pas amusé mais convaincu par l'exposé de son interlocuteur. Ensemble ils allaient faire de grandes choses, de très grandes choses. Ensemble et avec la puissance suffisante ils pourraient mettre à jour un plan plus que convenable.

« Faites donc savoir à l'ordre que je me tiens à sa disposition, tout en restant discret, bien évidemment, je ne peux parler au nom du conseil. »

Lorsqu'il lui révéla le véritable rang qu'il avait au sein de l'ordre avec sa plaque, Ision eut un hochement de tête et un demi sourire, parfait parfait, visiblement l'heure était aux révélations et aux confidences. Il se pencha un peu plus en avant vers Baltor, comme pour couvrir ses paroles du secret.

« Vous m'avez montré que vous vouliez le bien de notre race, à mon tour maintenant de vous faire une révélation, le conseil que vous avez vu tout à l'heure... parmi les présents, il n'y ait que moi pour le moment à avoir ce rôle et cette fonction, le conseil est restreint les les candidats ne sont pas assez sérieux pour y entrer. Comprenez vous mieux à présent pourquoi j'insiste pour que vous y présentiez votre candidature appuyée par mon soutiens... cependant, que y soyez extérieur peut également nous être profitable, vous jouant sur le tableau d'Oris et moi sur celui des sylphides. »

Ision renvoya le pendentif à Baltor, les deux hommes finalement, c'étaient beaucoup mieux trouvé que prévu. Mais le Lord voulait voir une dernière chose, jusqu'où pouvait aller son partenaire...

« Dites moi, Oris souhaite t il toujours se venger de Sharna et rétablir sa réputation ? Vous qui êtes un espion... que diriez vous de sortir de l'ombre et du masque que vous dites détester ? Notre alliance, si elle en vient à se faire, n'aura t elle pas besoin de prouver sa bonne foi, quoi de mieux que de débarrasser la citée où vous avez élu domicile, du mal qui la ronge depuis tant de siècle, n'est il pas tant pour Sharna de venir la proie et pour l'ordre et les sylphides de redevenir l'éclatante justice qu'ils représentaient autrefois ? »

Ision leva son verre à cette amitié naissante, ils étaient deux stratège, l'un prônant la justice et l'harmonie, l'autre l'ordre et le savoir, ensemble ils pouvaient détenir le monde dans le creux de leurs mains.