La Face Cachée de la Forêt

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 La Face Cachée de la Forêt

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: La Face Cachée de la Forêt   La Face Cachée de la Forêt Icon_minitimeVen 23 Avr - 23:23


Découvrez Ancient Forest!


Cette fois, Michelangelo se déplaçait à titre purement personnel. Les Eryllis n'étaient pas une caste avérée. Les plus sceptiques niaient son existence. En tant que Diplomate sérieux, il n'avait pu soumettre à Dreak l'idée d'aller parler à leurs représentantes. D'ailleurs, hormis aux prêtresses de Cimméria, qu'il jugeait dangereuses, l'Intendant ne manifestait aucun respect à l'égard du sexe faible.

Une grossière erreur, selon Michelangelo. Les femmes étaient bien souvent les derniers atouts que les hommes, au coeur des conflits, pouvaient jouer. Il ne comptait pas, pour sa part, s'en priver.

Le voyage jusqu'à la Forêt de Sphène avait duré quatre jours. Il s'était déplacé seul, avec un cheval emprunté à l'écurie de l'Intendance. Un groupe de brigand avait tenté de le détrousser. Dès l'instant où ils eurent aperçu le regard de sang de Zalarzanas, ils furent persuadés de leur échec. Passé ce petit incident, le trajet s'était déroulé sans trop d'encombres.

Michelangelo s'était engagé au pas dans la forêt. La prudence était nécessaire en ce terrain bien inconnu, car nombreux étaient les récits de disparitions et d'attaques animales. Mais le spectacle qui se trouvait sous ses yeux valait toute la prudence du monde.

Il avait pénétré dans une grande carrière de pierres précieuses. A une dizaine de mètres au-dessus, la forêt s'extendait autant qu'elle le pouvait. Mais au coeur de cet espace blanc et rocailleux, rien ne pouvait pousser, mis à part les joyaux.

De toutes les couleurs, et c'était un phénomène anormal, des rubis, des émeraudes, des topazes proliféraient dans cet espace clos, en dehors de toute la logique des lois physiques. Michelangelo se demandait quel peuple, quelle civilisation avait entreprit de creuser en un tel endroit, et quel flair les y avait conduit. cela échappait à son entendement.

Il posa pied à terre, oubliant quelques instants la véritable raison de sa venue. S'approchant se la paroie, il posa sa main sur une rubis étincelant. La pierre était sans imperfection. Le Diplomate poussa un sifflement admiratif. Curieux, Flibustier sortit la tête de la cape de son maître, et observa les pierres. Ses yeux dorés parcoururent furtivement la paroi, puis il retourna se cacher sur l'épaule de Michelangelo. Visiblement, cela ne l'intéressait pas.

La Face Cachée de la Forêt Zalar_10
* Si je peux me permettre, tu devrais oublier l'idée d'emporter un de ces cailloux avec toi. Celles que tu cherches risquent de ne pas apprécier, et, d'ailleurs, tu es là pour elles, pas pour ça. *
* Cette idée ne m'a jamais traversé l'esprit. D'ailleurs, ça ne me servirait à rien. Cependant, l'existence des Eryllis n'est pas confirmée. Je vais d'abord m'assurer de la véracité de cette rumeur avant d'entreprendre quoi que ce soit... Attends. *

Soudain, l'ouïe sindarine du Diplomate l'alerta. A une cinquantaine de mètres d'ici, quelque chose - ou quelqu'un - avait marché sur un buisson au point de le briser à la base. Le bruit, imperceptible pour un Terran basique, était tout à fait anormal pour un Sindarin.
En clair, quelqu'un approchait.

Michelangelo plaqua la main sur le pommea ude Millénium, sans se retourner. Les pas s'approchaient en douceur en descendant le chemin qui menait à la carrière, désormais. Ce n'était pas une créature bestiale, mais au moins un humanoïde. L'écho sur les parois de pierre l'emêchait de discerner s'ils étaient plusieurs ou non. Mais l'allure employée indiquait qu'on comptait le prendre par surprise.

Sans se laisser décontenancer, mais sans se retourner, Michelangelo parla d'une voix calme:

- Je ne suis pas ici pour causer du tort à qui que ce soit.

A la vue de ses oreilles effilées, le ou les individus se rendraient compte de l'inutilité de leur pas furtif. Il en fallait plus pour tromper un Sindarin. La main sur Millenium, il fit volte-face. Flibustier sortit la tête pour observer cette nouvelle présence.
Revenir en haut Aller en bas
:: L'Eryl ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Sighild
:: L'Eryl ::
Sighild
MessageSujet: Re: La Face Cachée de la Forêt   La Face Cachée de la Forêt Icon_minitimeSam 24 Avr - 14:28


Découvrez !

    La forêt de Sphène était aussi ancienne que le monde, créée de par les dieux et sublimées par eux, il n'y avait nulle autres merveilles de par Istheria. Mais toute beauté attirait la convoitise, toute beauté attirait également le malheur. Lorsque l'on promettait monts et merveilles aux Hommes, ils le pensaient acquis, ils le pensaient obligatoirement être siens, de leur propriété. Que de folie de faire preuve d'autant de prétention alors que l'essence même des choses dépassaient leur entendement. Sighild avait fini par le comprendre au fil de son expérience et des années qui s'étaient écoulés derrière elle. Chacune de ses erreurs, chacune de ses fautes, elle les payait en tentant de reprendre un droit chemin qui la mènerait vers une paix intérieure. Elle n'était pourtant pas de ses gens qui croyaient aux dieux, elle ne les priait pas, ne leur vouait aucun culte. Pourquoi croirait-elle en de pareilles créatures après ce qu'elle avait pu connaître? Toutefois elle respectait ce qui aimait à se rassurer de par leur présence invisible, et parfois elle les enviait, leur candeur, leur naïveté, leur foi. Elle ne croyait qu'en sa propre religion, celle qui guidait ses pas, dénuée de force mystique. Juste elle et la confiance qu'elle accordait à ses sœurs.

    Mais au delà de toute croyance, elle respectait ce que Istheria pouvait leur apporter, sa nature et ses richesses, sa faune et sa flore luxuriante. La jeune femme croyait au base de l'équilibre, d'un principe d'échange équivalent, apprendre à donner et recevoir. Il y avait des cycles qu'il fallait savoir respecter, il ne fallait pas s'abaisser à seulement piller pour simplement le plaisir de le faire. Il lui avait fallu sans nul doute du temps et ouvrir les yeux comme il se devait pour pouvoir contempler tout cela avec du recul. Aujourd'hui, elle était tout autre, mature et assagie, bienveillante à sa façon et imposante.

    Ce jour là, Sighild parcourrait la forêt comme dans son éternelle habitude. Beaucoup des femmes qui la connaissaient lui faisaient entièrement confiance et ne doutaient pas de ses paroles. Elles racontaient même que si la forêt ancestrale devait avoir un esprit, la lhurgoyf en serait la parfaite interprète. Aucune d'entre elles n'avaient cependant osé demander ce qui avait amené cette femme à faire partie des Eryllis, aucune ne voulait souiller l'image mystique que dégageait la jeune femme. Il y en avait d'autres toutefois auprès de qui Sighild ne faisait guère l'unanimité, non de par sa sagesse mais de par sa nature. Les légendes comptaient que son peuple étaient des créatures de Sharna, monstre sanguinaire et hideux, mais personne ne connaissait sa face cachée. Si elle ne pouvait alors gagner leur confiance, elle se ferait patience et leur prouverait qu'elle en était digne. En dépit de cela, Jézabel de son vrai nom, n'avait jamais failli à sa tâche jusque là. Bien que ses promenades forestières étaient celle d'une gardienne et protectrice, elles lui permettaient tout aussi bien de se retrouver un peu seule et de réfléchir au devenir de sa caste.

    Hugin n'était pas là, Zodiark non plus. L'animal veillait sur le village comme il se devait, Hugin, cheval sauvage vaquait à ses occupations d'équidé, libre et plein de fougue. Sighild marchait tranquillement sur un vieux chemin de traverse, d'une allure sereine et d'un pas calme. Ses longs cheveux d'argent dansaient au rythme de sa démarche, son regard doré brillait d'attention et de détermination. Ses oreilles étaient à l'écoute de la nature qui l'entourait, ressentant l'inquiétude des oisillons qui guettaient le retour de leur mère, l'affolement des papillons qui devenaient une proie de choix pour leur prédateur, la folie qui saisissait les fourmis qui grouillaient sur le sol. Tout n'était que parfaite osmose. Mais au delà de ça, il y avait une présence animale étrangère qui ne lui apparut que comme une simple onde vagabonde dans son esprit. Cela n'avait rien d'inquiétant en soit mais méritait d'être vérifié.

    Bien qu'en soit elle aurait pu s'assurer de faire preuve d'une présence discrète, Sighild n'en fit rien. La forêt était sa camarade de jeu, elle la connaissait mieux que quiconque. Ici, c'était son terrain. Notre lhurgoyf savait qu'à quelques mètres de là, se trouvait une carrière de pierres précieuses. Bien qu'elle n'était pas connue de tous, ceux qui la découvraient cherchaient toujours en vain de la dépouiller. Si les Eryllis avaient laissé faire, ce petit paradis aux milles couleurs ne seraient plus. Ce fut alors que la voix d'un homme retentit, calme et posée. Il ne paraissait pas avoir peur, être maître de lui. Sighild était dans le même état d'esprit et elle n'avait aucune raison d'être effrayée après tout. De ses yeux, elle vit se dessiner la silhouette d'un sindarin, la main sur sa garde et la tête d'un chat. C'était donc la présence de l'animal qu'elle avait ressenti.

    Sortant de l'ombre, marchant avec une faux d'un rouge sang à la main, la jeune femme apparut dans un apparat bien léger. De longues bottes de cuir, un plastron d'argent, des protèges poignets munis de pierres mauves, une jupe légère laissant entrevoir la pâleur de ses jambes. A sa ceinture pendait une petite bourse et un fouet. Là, stoïque, elle affichait un visage curieux mais serein. Ses yeux se posèrent sur l'inconnu qui lui affirmait être d'une présence non hostile mais elle resta muette. Son regard doré le scrutait simplement de haut en bas, l'analysant dans tout son long. Il était élégant, bien loin de son élément et sa façon de parler trahissait quelque part son rang. Il n'avait rien d'un simple voyageur égaré.

    L'amazone ne se montra nullement agressive mais n'avança pas plus, restant à quelques mètres de lui. Le vent finit alors par s'engouffrer dans la carrière, émettant alors un chant étrange quand il pénétra dans les quelques interstices tracés par les pierres, un sifflement qui curieusement n'avait rien de désagréable. Les cheveux d'argent de la jeune femme dansèrent avant que ses lèvres finissent par laisser échapper le son de sa voix suave et pénétrante.


    " Ce n'est pas à vous de déterminer si vous représentez une menace ou non. "

    Il n'y avait rien de menaçant dans la voix de la jeune femme mais peut-être une sorte de conseil. Mais aussi étrange que cela parut, elle finit par afficher un mystérieux sourire qui la rendait rapidement plus amicale et accessible.

    " Bien peu de gens connaissent cet endroit. Êtes-vous un amateur de belles pierres? "

    Sighild ne chercha pas à se présenter mais plutôt à déterminer le pourquoi de la présence de cet homme en pareil lieu. Si il n'était qu'un voyageur qui cherchait à partir vers d'autres régions, cela lui importait peu. Si il représentait un danger quelconque, alors cela changeait la donne...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: La Face Cachée de la Forêt   La Face Cachée de la Forêt Icon_minitimeSam 24 Avr - 16:08

La Face Cachée de la Forêt Zalar_10
* Bingo. Je savais bien qu'elles n'étaient pas qu'un mythe. *

Il pouvait difficilement en être autrement. Cette femme ne pouvait pas surgir du néant. Elle donnait l'impression d'être maîtresse des lieux. Propriétaire.
Mais il n'existait rien que ne pouvait pas contrôler Michelangelo, d'une manière ou d'une autre.

Avant de répondre quoi que ce soit, il observa à qui il avait affaire. Une longue chevelure d'argent, des yeux d'or, un corps à en faire pâlir plus d'un, un code vestimentaire plus ou moins voué à affoler le genre masculin... Mais aussi une épatante faux couleur de sang, et un fouet qui ne paraissait pas n'être à son côté que pour la figuration. En un tour de main, le Diplomate venait de cerner la dualité de son interlocutrice.

Il répondit à son sourire par la même mimique. Il n'avait aucune raison de la craindre. Et il en était de même pour elle à son sujet. Du moins, tant qu'elle ne se montrerait pas menaçante.

D'une voix calme, il répondit:

- Non, du tout. Je suis tombé sur cette carrière par hasard. Je ne cherche pas à m'enrichir.

Il étira son sourire.

- Je ne manque pas d'argent.

Sans lâcher le pommeau de Millénium, il fit quelques pas en direction de l'Eryllis. Elle n'était pas une Terran normale. Cette chevelure n'avait rien d'ordinaire, ce regard non plus. Mais, contrairement à Valkar Sraak, ce voyageur étrange qu'il avait rencontré au retour d'Amaryl, ou encore à Dreak, l'Intendant lui-même, elle ne dégageait pas cette aura particulière qu'avait la mort. Elle ne dégageait pas non plus le dédain propre aux Sylphides. Son corps n'avait pas l'air d'être une construction. Restait une possibilité. Elle devait être une Lhurgoyf.

Il n'avait jamais bien cerné le problème propre aux Lhurgoyf, ni quelle était la nature et la raison de leur transformation. Cependant, cela ne faisait qu'ajouter à sa multiplicité apparante. Il fallait se méfier de cette femme.

Michelangelo, arrivé à la hauteur de sa monture, s'arrêta et posa sa main sur son flanc. Rivant son regard sur l'Eryllis, il ajouta:

- Je suis venu pour rencontrer les Eryllis. Et, si possible, leur leader. Je ne pense pas me tromper en affirmant que vous devez en être.

Il se tut un instant. Il était à peu près sûr qu'une telle explication ne suffise pas à convaincre la Lhurgoyf.

- Votre caste représente un symbole fort dans l'esprit des peuples d'Istheria. Certains vont même jusqu'à douter de votre existence, à vous élever au rang de mythe.

Il soupira.

- Dans un avenir proche, les choses vont changer. Les Eryllis ont le droit et le devoir, si ce n'est d'agir directement, de jouer un rôle dans les événements à venir. Et je suis ici pour cela.

Il se tut enfin, attendant la réaction de l'Eryllis. Il n'était pas venu pour rien. Il ne repartirait pas sans rien. Le mot " devoir ", dans sa bouche, avait été sciemment posé au milieu du discours. Il se doutait que cette caste purement féminine se jugeait indépendante et libre de tout devoir envers les autres peuples d'Istheria. Provoquer cette femme, ou au moins la faire réagir, tel était le but de Michelangelo.
Revenir en haut Aller en bas
:: L'Eryl ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Sighild
:: L'Eryl ::
Sighild
MessageSujet: Re: La Face Cachée de la Forêt   La Face Cachée de la Forêt Icon_minitimeJeu 29 Avr - 21:47

    L'inconnu qui se dressait devant la jeune femme ne lui inspirait en rien confiance, que cela soit dans son allure ou son attitude, ses vêtements d'homme guindé et dont la bourse se devait d'être bien rempli, un de ceux qui devaient penser que le monde était à porter de leur main... Quelle vanité de croire être capable de tout contrôler. Mais quoiqu'il en fut, Sighild ne le quittait pas du regard, toujours aussi pénétrante et sans gêne. Elle se refusait à accorder le moindre sourire à ce dernier qui paraissait un peu trop sûr de lui, et pourquoi le ferait-elle après tout. Même si il lui assurait n'être présent pour aucune richesse matérielle, il en fallait énormément plus pour pouvoir gagner un tant soit peu de sa confiance, et elle était la dernière femme à donner de sa personne avec facilité.

    Ne cillant pas d'un cil, elle paraissait être une statue de marbre au l'orée de la forêt, laissant ses cheveux se soulever gracieusement sous le souffle court de la nature, vent aux odeurs boisées et au parfum fleuri. Sa main se maintenait toujours fermement sur le manche de sa faux, bien qu'elle ne demeurait pas désireuse de l'utiliser. Elle semblait simplement tenir debout par elle et attendre quelque chose qui ne venait pas. L'elfe se dirigea alors vers son cheval pour lui flatter le flanc avant de tourner un regard vers la lhurgoyf qui en disait long sur la malice qui y brillait. Lorsqu'il affirma que sa présence était dû à une volonté de rencontrer les Eryllis, Sighild resta totalement silencieuse et muette, ne faisant alors que renforcer le trouble et l'oppressant sentiment qui gagnait la carrière petit à petit. Voilà qui était intéressant, d'autant plus que les amazones qu'elles étaient n'attiraient que peu la sympathie, surtout en ce qui concernait leur homologues masculins qui voyaient quelque chose d'effrayants dans des dames capables de survivre dans n'importe quel milieu et n'importe quelles circonstances. Peut-être parce qu'eux-même ne pourraient s'en vanter...

    Notre Eryllis écoutait alors jusqu'au bout chaque mot que le damoiseau prononçait, toujours dans son stoïcisme presque agaçant ou frustrant selon les circonstances. Elle trouvait son interlocuteur de plus en plus arrogant, à venir ici à demander audience auprès des Eryllis, femmes marginales qui se sont volontairement écarter du tumulte de la société. Cette dernière les avaient poussé à s'en échapper car elle ne leur permettait pas d'obtenir le bonheur parmi des règles et des devoirs qui ne leur convenaient pas.


    " Permettez moi de vous faire remarquer que je n'ai jamais affirmé faire partie de ce groupuscule dont vous faites mention... Votre trop grande confiance en vous même pourrait un jour vous être fatale. "

    Ce n'était en rien une menace de sa part car sa voix était monotone et sereine. Peut-être cela faisait-il office de conseil mais dans tous les elle ne confirma rien, ni de démentit.

    " Sachez que les Eryllis sont une groupe de femmes marginales qui n'ont aucun compte à régler avec la société d'aujourd'hui. Le seul devoir qu'elles ont est envers elle-même et leurs sœurs, et nul autre. Vous perdrez votre temps si vous pensez que vous pourrez changer les choses auprès d'elles... Les impliquer dans une histoire qui n'a rien avoir avec elles, et vous regretterez même avoir mis les pieds ici pour réclamer audience. Et d'ailleurs, qui pensez-vous être pour une telle demande? Ici... vous n'êtes rien. Quelque soit votre statut en dehors de cette terre, il ne vous offre aucun privilège à Noathis. "

    Sighild avait l'avantage d'être une femme honnête et directe qui n'offrait aucune illusion à son interlocuteur. Il pouvait la flatter autant que son ordre, il pouvait se pavaner par un tel rang ou tel rang noble ou pas, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. D'ailleurs, son visage fin qui ne paraissait nullement la trahir; jusqu'à ce qu'elle vienne à soupirer avec lassitude.

    " Je préfère vous avertir qu'il est inutile pour vous d'espérer rencontrer le leader des Eryllis, elle est le genre de femme qui refusera de perdre son temps avec des affaires politiques... et les hommes en général. "

    La jeune femme n'avait pas bougé d'un seul centimètre, toujours aussi difficile à cerner....
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: La Face Cachée de la Forêt   La Face Cachée de la Forêt Icon_minitimeVen 30 Avr - 9:39

- Permettez moi de vous faire remarquer que je n'ai jamais affirmé faire partie de ce groupuscule dont vous faites mention... Votre trop grande confiance en vous même pourrait un jour vous être fatale.

A cela, Michelangelo pencha légèrement la tête en avant. L'ombre de ses arcades voilèrent ses yeux un bref instant, durant lequel il esquissa un sourire étrange. Il songea simplement:

* Je ne pense pas. *

A travers son être, il entendit le rire guttural du démon. Flibustier enfonça ses griffes dans l'apaules de Michelangelo pour ne pas perdre l'équilibre. Le Diplomate n'écouta pas, se contentant d'observer l'Eryllis dans son discours. Elle se tenait droite, figée telle une statue, empreinte d'une fierté ostentatoire. Ce, dans une dualité permanente.
Impressionante.

Michelangelo la fit patienter quelques instants avant de répondre. Il l'observa, silencieux, cherchant à percer à jour le masque impassible de son interlocutrice. Elle ne confirmait rien, mais ne niait rien. C'était amplement suffisant.

- Il me semble que vous vous méprenez, commença-t-il.

Son sourire s'étira. Une femme forte, voilà ce qu'il avait en face de lui. Une Eryllis. Si toutes étaient comme elle, il serait effectivement difficile de les remuer un temps soit peu.

- Je suis ici libre de tout rang, de tout statut. Je ne brandit rien de cela. Dans cette forêt, je ne suis ni duc, ni roi, ni ambassadeur... Je suis celui qui vient vous avertir. Ne s'agit-il pas l'à d'une différence de degré avec le fait de n'être rien ? Votre supérieure serait un leader bien mal avisé si elle n'entendait pas ce que j'ai à lui dire...

La aprole était toujours calme, posée. Il ne craignait pas cette femme. Il ne craignait pas les Eryllis. parl e verbe, il était capable de saboter n'importe quel discours. Aussi subversif soit-il.

- Et puis d'ailleurs...

Son sourire s'étira davantage, il ne put retenir un bref hoquet de rire. Une étrange lueur brilla dans ses yeux.

- ... vous êtes déjà impliquées.

Il retira sa main de sa monture, et la leva vers le ciel, paume ouverte, l'air nonchalant.

- Vous vous réclamez de la marge du monde... Mais que vous le vouliez ou non, vous êtes dans le monde, fit-il en appuyant sur le "dans". Ce qui se passe dans le monde vous affectera tôt ou tard. C'est un phénomène irréversible et indéniable. De la même façon que votre existence exerce une influence sur l'esprit des autres castes d'Istheria, les actions de celles-ci auront un impact sur le votre.

Son sourire disparu, son visage afficha un air circonspect.

- Perdre du temps avec des affaires politiques ? Une histoire qui n'a rien à voir avec vous ? Des paroles bien étrange dans la bouche d'une femme qui n'a pas l'air en reste en matière d'autorité. Vous respirez la sévérité et la rigueur, ma Dame. Et je ne doute pas que le reste de vos compagnes soit comme vous.

Sa main n'avait pas une seule fois quitt le pommeau de Millénium. Rabattant son autre bras sur son buste, il ajouta:

- Vous êtes dans le monde. Et ce qui s'y passe vous touche, d'une manière ou d'une autre. Au-delà d'une belle utopie qui consisterait à vouloir vous en couper totalement, vous ne pouvez nier cette évidence. Vous êtes responsable de votre avenir. Et je ne pense pas que votre chef soit encline à plonger ses soeurs dans le noir, sous prétexte de ne pas avoir réagi à temps.

Nouveau sourire. Il en avait fini.
Revenir en haut Aller en bas
:: L'Eryl ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Sighild
:: L'Eryl ::
Sighild
MessageSujet: Re: La Face Cachée de la Forêt   La Face Cachée de la Forêt Icon_minitimeMar 22 Juin - 20:12

    Sighild se devait de se présenter comme une jeune femme forte, non pas seulement parce qu'en une façon elle l'était, mais également pour protéger les siens. Elle se devait d'être intransigeante, directe et tenir tête à ceux qui tenteraient de la convaincre d'un bien fondé qui n'était en rien de son principe. Ce que représentait les Eryllis étaient bien plus qu'un simple groupe de femmes, bien plus qu'un simple état d'esprit. Il y avait là toute une petite micro société de femmes désabusées, de fillettes abandonnées, de personnes dont la vie fut désargentée. Ho, on aurait pu se demander, pourquoi dans ce cas là, elle refusait toute présence masculine. N'y avait-il pas des petits garçons qui vivaient dans la misère? N'existait-il pas des hommes à la vie misérables qui avaient les mêmes aspirations que ces jeunes femmes, démarrer à zéro? Peut-être... cela était même sûr pourtant, sur Isthéria, il y avait une plus grande probabilité de survie des hommes que du sexe faible comme le disait les esprits misogynes. Les mœurs devaient être changés, mais il faudrait du temps... en attendant, fallait-il donner de l'espérance et une nouvelle force à toutes ses dames désenchantées. Quelque soit les décisions qu'elle devrait prendre, quelque soit les solutions auxquelles elle serait obligée de s'absoudre, Jézabel s'y plierait d'une volonté de fer.

    Faisait alors toujours face à son interlocuteur, la belle lhurgoyf ne quittait pas son invité des yeux, l'analysant de haut en bas comme chaque personne qu'elle rencontrait. Sa longue vie lui avait toujours bien fait comprendre qu'elle ne devait pas se fier aux apparences, que les démons prenaient le visage d'ange, que les diablotins préféraient des corps enfantins... Et si elle-même jouait à ce jeu? Après tout, rien ne pouvait le certifier. Imperturbable, elle ne laissait échapper aucun sourire, on ne voyait que la sévérité comme expression dans ses yeux. Froide, glaciale, elle ne semblait ne faillir en rien. La plupart de ses congénères étaient de cette même nature. Elle leur avait appris à ne pas se trahir elle-même, mais c'était un art dans lequel tout le monde ne pouvait pas exceller après tout... et voyez-vous, il était fort à parier que l'impudent personnage qui se tenait devant elle avec sa condescendance devait en faire partie, de ses personnes qui noyaient son monde dans leur mensonge.

    Plus il souriait, plus cela en une façon irritait notre jeune femme. Pourquoi? Parce qu'il faisait partie de ses êtres plein de prétentieux qui la mettaient hors d'elle, si sûr d'eux, beaucoup trop... comme tant d'homme avant lui. A croire que la virilité vous apportait un peu trop d'orgueil.


    " Ma supérieure comme vous le dites si bien est une femme qui ne connait que trop le genre d'individu que vous présentez... en cela elle est une femme plus avisée que quiconque. De plus, votre prétention est bien grande de croire qu'elle ne serait au courant de ce que vous êtes venue lui dire. Pensez-vous réellement que nous ne savons pas ce qui se passe hors de notre territoire? Nous ne vivons pas sous vos lois, mais nous connaissons ce qui est nécessaire de savoir. "

    Si lui ne la craignait pas, elle n'ont plus. Retombant alors dans un sombre mutisme, Sighild l'écouta du mieux qu'elle le pouvait, même si sa patience était mise à l'épreuve. Haaaa! Qu'il parlait bien, il était évident que son intellect était brillant autant que le venin qu'il déversait au travers de ses mots. Il devait sans nul doute savoir qu'il perdait déjà son temps lorsque notre dame à la chevelure de cendre s'était exprimée. Mais il paraissait être le genre d'individus à refuser de lâcher prise. Elle se résolut alors simplement à l'écouter encore...

    " Vous parlez bien monsieur, mais vous parlez trop. Quand ai-je mentionné le fait que nous ne soyons pas de ce monde? Istheria est notre monde, mais nous refusons de suivre les lois des impudents qui pensent en être les maîtres. Et sachez ceci... vous sous-estimez grandement la femme qui est à notre tête si vous pensez que les évènements sont irréversibles ou indéniables. Elle est capable de chose dont vous n'avez même pas idée. Toutefois, elle ne ploiera jamais face aux influences des politiciens et des Hommes. Elle n'a qu'un unique vœu, son seul but est de le protéger. "

    L'amazone ne fit aucun commentaire sur la mise en évidence de l'autorité dont elle faisait preuve. Il n'y avait rien à redire la dessus si ce n'était une vérité évidente. Les Eryllis étaient des femmes puissantes, certaines d'entre elles étaient même influence en une façon car elles étaient charismatiques, d'autres possédaient des savoirs-faire et des compétences que l'on pouvait leur envier. Mais lorsque l'inconnu mentionna alors le fait et la possibilité que la leader des Eryllis ne seraient peut-être pas capable de protéger ses sœurs, cela fut la première fois que notre jeune femme bougea.

    Sighild disparut brutalement, s'évaporant littéralement sous les yeux de son interlocuteur comme si depuis le début, elle n'avait été qu'une illusion qui s'effaçait enfin. Néanmoins, il serait bien mal de croire qu'elle avait véritablement disparu puisque tout aussi brutalement et en quelques secondes, son corps prit forme à quelques centimètres de l'inconnu, effrayant son cheval de par son arrivée surprise. Là, elle avait le nez à quelques centimètres du sien, et toujours aussi froide, elle plongea son regard doré dans le sien. Il pouvait à présent sentir son souffle chaud sur son visage. Elle n'avait eu aucun geste dangereux, ni ne paraissait agressive, mais elle montrait clairement que ce dernier commençait à aller un peu trop loin...


    " Ne jouez guère au plus malin... ici vous êtes perdants. Si vous avez un message à lui faire passer, vous n'avez nul autre choix que de me le donner.... Dans le cas contraire. Partez. "

    Les jeux étaient faits....
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: La Face Cachée de la Forêt   La Face Cachée de la Forêt Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La Face Cachée de la Forêt
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La face cachée du pouvoir
» Au coeur de la forêt citadine [Dolan Kane]
» Rencontre dans la foret[Pv Galyana Sherka][Terminer]
» [EVENT] Face au fléau
» Un sommeil en plein forêt. [pv Wode]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: La Communauté & ses échangesTitre :: • Corbeille :: • Les vieilles aventures-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !