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 Histoires courtes de notre monde

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MessageSujet: Histoires courtes de notre monde   Histoires courtes de notre monde Icon_minitimeMar 20 Nov - 15:32


◈ SOMMAIRE ◈


Le Maître des forges : la vie d'un zélos



Dernière édition par Sighild le Jeu 5 Mai - 18:49, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Histoires courtes de notre monde   Histoires courtes de notre monde Icon_minitimeMar 20 Nov - 15:33



MAITRE DES FORGES
◈ La vie d'un zélos ◈

" Il y a des vies que l'on considère misérable, et sans nul doute à tord. Les préjugés, la peur, l'ignorance, finissent toujours par attiser la crainte de l'autre, et inéluctablement à son rejet. Il est facile de mettre creuser un fossé plus profond lorsque les barrières vous paraissent évidentes, à cause d'une race, d'une manière de vivre, d'une différence sociale... pourtant cette même frayeur de l'autre est une voile qui vous empêche de voir, de comprendre et de découvrir des choses que vous n'auriez pas imaginé... mais faut-il seulement avoir la force de faire le premier pas. L'homme dont il sera question posséda ce courage.Il y a près de trois siècles déjà, la cité d'Umbriel possédait déjà une bien lourde réputation. Il y avait dans ses entrailles sans nul doute les pires criminels tout comme des âmes innocentes qui n'avaient pour seul péché d'avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment. Toutefois, c'était cet univers carcéral qui faisait vivre la ville, ainsi que les grands maîtres forgerons qui se trouvaient là bas. Étonnamment, on pouvait y trouver un grand nombre de familles, et ce, de tous les statuts inimaginables. Il y avait les petits gens qui étaient souvent les femmes et enfants des nombreux geôliers, de puissants marchands et religieux. Mais ce qui était plus frappant était de savoir qu'au delà des frontières monétaires, les quartiers étaient aussi organisés en fonction des talents et des métiers. Il était fascinant de savoir qu'il y avait un coin pour les mages, ceux qui s'intéressaient à la magie pure et la connaissance divine, un autre pour les moines et les religieux, non loin du temple de Bor, le quartier des soldats qui entouraient bien évidemment la prison. Il existait même un quartier des voleurs, et autant dire qu'il fallait être fou pour s'y aventurer. Mais le quartier le plus fascinant était sans nul doute celui des forgerons, qui n'était pas loin non plus de la prison. Là bas, on pouvait y rencontrer les individus les plus ingénieux du monde, excellents dans leur domaine. Les gens venaient du monde entier pour passer commande ou même apprendre. C'était un art reconnu. Néanmoins, celui que l'on demandait souvent se nommait Dwarf Zogomore, et on le surnommait le Maître des Forges. Il était si doué que certains prêtres pensaient qu'il était l'incarnation du dieu Bor, ce qui paraissait-il, le faisait sourire. C'était un zélos, immense et qui avait les bras comme des jambes. Beaucoup de jeunes gens souhaitaient devenir son apprenti, mais il refusait toutes les candidatures. Ses camarades forgerons tentaient de le convaincre de dévoiler ses secrets, qu'il serait une pure perte de mourir en emportant avec soi tout cela, mais il était un homme buté. Cependant, la réalité était tout autre. Dwarf était un homme plutôt renfermé et solitaire. Il ne parlait pas beaucoup et se contentait de faire son travail dans le plus humble des silences. Comme toutes les célébrités locales, beaucoup de rumeurs circulaient sur lui, et on en pouvait pas dire qu'il faisait le moindre effort pour les faire taire. Quand il buvait, il était capable de se montrer plutôt bourru et agressif. Il en effrayait plus d'un. Mais d'un autre côté, il pouvait se montrer doux et délicat. Cependant, cela faisait des années qu'il ne se comportait plus ainsi. Cela remontait tout simplement à la mort de sa famille. Il avait une femme et un fils. Ce fut pour eux qu'il s'installa à Umbriel, car il était promis à un bel avenir et il espérait gagner assez d'argent pour mettre sa famille à l'abri de tous les besoins. Les premières années furent des plus prometteuses et il projetait même de faire de son propre fils, son apprenti. Tout lui souriait jusqu'au jour où le destin lui faucha femme et enfant dans la même année. Ces derniers étaient tombés gravement malades et à cette époque, Dwarf avait tout fait pour les sauver. Il avait travailler mille fois plus afin de gagner assez d'argent pour payer les meilleurs médecins et les meilleurs soins. Il pria en faisant de luxueuses offrandes les dieux pour les épargner. Il chercha même des magiciens... Rien n'y fit, et leur funeste fin arriva. Dwarf s'enferma sur lui-même, il se détourna des dieux. Il ne cherchait plus à se faire la moindre monnaie... mais il continuait à travailler, car c'était tout ce qui lui restait. Travailler, encore et encore. Ce fut à cette époque aussi qu'il se promit qu'il ne partagerait son savoir avec quiconque. Son seul et unique héritier était son fils, et puisqu'il n'avait nul autre descendance, alors tout se finirait avec lui. Puisque les dieux lui avaient enlevé ce qui l'avait de plus cher, il se refuserait à transmettre ses dons. On pourrait alors se demander pourquoi ce grand Zélos ne pouvait se résoudre à tourner la page, à peut-être trouver une nouvelle épouse et fonder une nouvelle famille. Tout simplement parce que cela n'était pas dans les traditions de ce peuple étrange. Bien que les lois pouvaient être divergentes entre clan d'une même race, dans celle de Dwarf, les hommes ne pouvaient ne posséder qu'une seule épouse, unique, à qui il jurait fidélité. L'héritage d'un zélos ne pouvait aussi se transmettre seulement à un parent direct : un père, une mère, une épouse ou les enfants qu'il eut de cette unique épouse. Si un zélos venait à se remarier, la loi lui interdisait de transmettre quoique se soit à cette nouvelle famille. C'était pour cette raison qu'aucun Zélos ne prenait la peine d'avoir de nouveaux rejetons. Tout était basé sur le principe étrange d'une sélection naturelle. Il ne pouvait choisir qu'une femme et il devait prendre garde à ce qu'elle soit la bonne - et cela était sans compter que la dite femme devait aussi acceptée car elle possédait son mot à dire si elle ne reconnaissait pas la valeur de son prétendant. Puisque l'homme avait fait son choix, il ne pourrait alors offrir que des zélos forts et dignes. Si ces enfants ou l'épouse mourraient, alors ils ne l'étaient pas. Puisque le zélos possédait un mauvais instinct, alors il n'y avait aucune raison pour que sa lignée se perpétue. Bien entendu, cela fonctionnait aussi pour les femmes qui perdaient un époux. Mais encore, ceci était une loi d'un certain clan et admises par certains Zélos. Dwarf en faisait partie.Bien que Dwarf faisait toujours honneur à sa réputation de maître forgeron, il offrait aussi ses services à la ville bien plus que nul autre. En effet, il faisait partie des rares hommes autorisés à pénétrer dans la prison d'Umbriel comme bon lui semblait. Pourquoi? Parce qu'il était celui qui avait forgé les portes, les chaînes, les menottes... tout ce qui était utilisé. Il n'était d'ailleurs pas impossible aussi qu'il eut été le créateur d'engin de tortures. Mais personne ne pouvait se vanter de cela. Régulièrement, le zélos passait afin de vérifier tous les rouages des portes. On le faisait même venir pour simplement dégraisser une porte qui grinçait. Il devait aussi régulièrement faire des doubles de clés que les matons perdaient de temps en temps... enfin perdaient... C'était ce que l'on disait pour sauver les apparences. Mais qu'importait, Dwarf s'occupait simplement de son travail, sans se soucier des individus qui se trouvaient derrière les barreaux qui l'avaient lui-même forgés. Et puis, avec son physique imposant, de quoi pouvait-il avoir peur? Néanmoins, un jour, alors qu'il était à moitié soûl chez lui, la fenêtre ouverte pour aérer une pièce qui sentait transpiration et charbon, il se surprit à n'entendre que le silence dans la grande cité. Cela était bien rare. Il y avait toujours quelques cris de prisonniers qui hurlaient à la mort, mais pas ce soir là. Mais alors qu'il appréciait alors cet instant, une petite voix chantonnait. C'était fin, délicat, et la mélodie était plutôt réconfortante. C'était une chanson connue qui étaient alors mélodieusement interprétée. Cela parlait d'un homme qui devait partir à la bataille qui devait laisser sa famille derrière lui, mais il trouvera la mort là bas. C'était une complainte, les derniers mots de ce guerrier qui pleurait de ne revoir sa femme et son enfant. Mais le dernier couplet serait les mots de son épouse qui guette le retour de son époux, mais elle aussi est morte, et ils se retrouvent alors dans le royaume des morts. L'ironie de la chose était de savoir que cette bien triste chanson était aussi la préférée de son propre fils. Alors, pendant un instant, il crut que son fantôme venait lui susurrer ces paroles pour le réconforter. Le lendemain, le grand zélos fut convié à faire quelques travaux dans la prison. Une des portes d'une cellule s'était malencontreusement coincée, et aucun des hommes n'arrivaient à bout de la chose. Ce fut donc quelque peu grogui que Dwarf s'attela à sa tâche. Mais alors qu'il assénait de lourd coup de marteau, il entendit le chant de la nuit dernière, mais cette fois, plus clairement. La petite voix venait juste de la cellule voisine qui semblait bien se moquer du bruit métallique. Pourtant, cela perturbait fortement notre zélos bourru.

" Cesse de chanter, le prisonnier. Je dois travailler. Sinon ça sera sur ta tête que j'assènerais mes coups de marteaux. "

La petite voix s'arrêta nette et une petite frimousse curieuse se plaqua contre les barreaux. Le cliquetis des chaînes prouva que la petite chose s'était hâtée. Là, il y a avait un enfant Yorka, visiblement d'un type canin, reniflant fortement. Il paraissait tout maigre et tout fragile, et cependant, guère impressionné par la menace de l'immense zélos.

" De quoi tu te plains? Que je chante ou pas, tu pourras toujours donner tes coups de marteaux. Moi, je ne suis libre de rien, si ce n'est de chanter. "

Dwarf se redressa soudainement afin de mieux regarder la chose impudente qui venait de lui répondre.

" Je t'ai dis de cesser de chanter. "
" Et moi, je vous dis que je fais ce que je veux. "

Ce fut alors que la voix d'un maton interpella le forgeron, lui demandant ce qu'il se passait. Le geôlier semblait s'amuser avec son arme et n'avait l'air d'entendre qu'un faux pas d'un prisonnier afin de se défouler. Le petit Yorka parut alors effrayé et se roula en boule sur lui-même. Était-ce de la pitié? Mais Dwarf mentit en disant qu'il avait les membres engourdis et qu'il avait eu juste besoin de se lever. Il reprit d'ailleurs aussi le travail, dans le silence.... ou presque.

" Merci, monsieur le zélos. "
" Ne m'appelle pas comme ça. "
" Comment dois-je vous appeler? "
" Ne m'appelle pas, vermine Yorka. "
" Vous ne voulez pas que je chante, mais je suis libre de parler. "
" Est-ce donc parce que tu parles trop, que l'on t'as mis au cachot? "
" Non Monsieur. Je suis un esclave. On a tué mes parents et revendus. Je me suis échappé et on m'a attrapé. "
" Je n'attendais pas de réponse. Je préfère encore quand tu chantes. "

Aussitôt dit, aussitôt fait. Alors que l'immense zélos assénait ses coups de marteaux, le petit chantait. Mais croyez-le ou non, cette rencontre fut décisive pour nos deux protagonistes. Ce qui n'aurait pu n'être qu'une horripilante rencontre pour le Maître forgeron fut en réalité ce qui lui permit de retrouver goût à la vie. En tant normal, Dwarf n'aurait jamais daigné prêter le moindre regard à un Yorka, surtout à un enfant Yorka. Ce n'était que de petites créatures qu'il considérait comme perfide. Il était aussi souvent utilisé comme esclave, à la fois parce qu'ils pouvaient être des mains utiles, mais aussi parce qu'ils pouvaient jouer les animaux de compagnie. Ils étaient une race qui était considéré à tord comme étant bien peu de chose. Malgré ses réticences et ses vieilles habitudes, le forgeron se surprit, au fil de ses visites, d'apprécier ses conversations avec la petite chose. Quelque part, il lui rappelait son fils alors la tendresse qu'il ressentait pour lui était naturel, bien que sa nature profonde aurait toujours nier ce fait. C'était un Zélos voyons. Mais plus il apprenait à connaître ce petit être, plus la condition de celui-ci et les mauvais traitements qu'ils subissaient le révoltaient. Alors, Dwarf allait dérogé à toutes les règles qu'ils s'étaient imposés. Par un moyen comme un autre, il fabriqua un passe-partout pour le petit Yorka qui lui glissa en passant devant sa cellule. Ni vu, ni connu. Jusque là, le forgeron s'était toujours montré fiable et désintéressé, mais les choses avaient visiblement changées. Pour la première fois, il ferait en sorte que sa connaissance puisse être synonyme de liberté. Le passe qui lui fit était des plus ingénieux. Il était discret et pouvait ouvrir toutes les serrures, celles des menottes mais aussi des portes. Un véritable petit trésor. Lorsqu'il lui donna, Dwarf ne lui adressa qu'un simple adieu, un peu froid, un peu sec, un peu zélos en somme. Le lendemain, quand il revint dans la prison pour continuer ses inspections, on lui reporta rapidement qu'un des prisonniers s'était échappé, et qu'il s'agissait d'un sale petit Yorka. Le forgeron fit mine de compatir à leur détresse et qu'il ferait en sorte de fabriquer des menottes plus solides et des verrous plus difficiles à défaire. Mais lorsqu'il tourna le dos à ces derniers, croyez-le ou non, mais un sourire de soulagement serait apparu sur ces lèvres.Là, vous vous dites. Mais qu'est-il arrivé à ce petit Yorka? Il avait prit la poudre d'escampette, c'était certains mais... ce n'était pas un ingrat. Par contre, il ne revint pas avant quelques années. Il n'avait pas oublié l'odeur de Dwarf, celui qui lui avait rendu sa liberté, il ne fut donc pas difficile pour lui de trouver sa forge. Quand il se présenta à lui, le grand Maître des forges ne le reconnut pas. Il fallait dire qu'il était adulte aussi, mais qu'importait. Après quelques questions par ci par là, le zélos comprit rapidement qu'il avait devant lui le petit fouineur d'autrefois. Comment? Parce que dès qu'il ouvrait la bouche, curieusement cela l'irritait. Il n'y avait que ce Yorka là pour avoir un tel effet sur lui. Il m'a été conté aussi, que ce Yorka là tint compagnie à Dwarf, pendant les dernières années de sa vie. Il lui était tellement redevable qu'il lui resta fidèle jusqu'au bout. Le zélos, lui, manqua une nouvelle fois à toutes les règles. Dans ces derniers instants, Dwarf confia au jeune homme un immense livre, épais et à la reliure abimé. C'était le secret de son travail et de quelques unes de ses inventions, son héritage. Il n'avait plus de fils mais le yorka était ce qu'il s'approchait le plus d'une relation filiale. Il serait la honte de son clan, mais cela lui importait peu. Il semblait heureux car il rejoignait sa famille. Et avant de s'éteindre, le yorka lui chanta sa chanson favorite, celle du soldat mort à la bataille. Telle fut la vie du plus brave des forgerons et du plus grand des Zélos.Enfin plus grand, c'était ce que l'on m'a toujours dit depuis ma tendre enfance. Qui je suis? Je porte le même nom que tous les premiers nés de ma famille : Dwarf Nomélone. Je suis le détenteur du secret du maître de la forge et le yorka chanteur était mon ancêtre. "

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