Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore   Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore Icon_minitimeLun 29 Avr - 9:56



QUELLE PERSONNE ES-TU ?
Toi qui voyage sur ces terres oubliées



Hélios VIPSANIA
« I cant' decide whether you should live or die »


SURNOM: Il n’a pas encore noué de liens assez étroit avec quiconque pour se retrouver affublé d’un surnom… Et c’est sans doute mieux ainsi, il préfère que les gens s’en tiennent à son patronyme plutôt que d’aller chercher des diminutifs ridicule comme « Lili » ou pire…


AGE: Cinq mois… Oui, ça fait jeune mais la phase de parasitage dura plus longtemps qu’il n’avait pu prévoir. Une jeunesse qui fort heureusement ne se remarque pas du tout, si l’on compte sur ce qu’il a pu apprendre du monde durant la période d’incubation et ce qu’il a engrangé ces cinq derniers mois.


SEXE: Masculin, mais comme l’humain qu’il a parasité était une demoiselle et une demoiselle particulièrement résistante, il lui reste même dans sa forme finale quelques restes de ces six mois passés dans le corps d’une femme. Ce qui explique une part de son caractère efféminé et l’aspect plus gracieux que viril qu’il donne volontairement à son physique. D’une certaine manière il regrette d’être mâle et aurait préféré être comme son hôtesse, une femme.
PEUPLE: Syliméa, mais comme il a bien compris que son peuple n’était pas spécialement le bienvenu, il ne montre pas ouvertement comme tel. La plupart du temps on le prend pour un sindarin légèrement différent.


CASTE: Gélovigien — comme son hôtesse Raphaëlle avait fait parti de cet ordre, il s’y était engagé après sa métamorphose finale en sentant que s’il y avait bien un endroit où personne n’irait l’embêter, c’était bien celui-là et également parce qu’il avait appris à travers elle à comprendre les rouages principaux de cet univers.


METIER: Prêtre de Kesha, il ne mit guère longtemps avant de grimper jusqu’à ce palier-là, malgré sa virilité qui était un léger frein pour le service de la déesse de la féminité il lui avait suffit d’embobiner les bonnes personnes — il faut admettre aussi que son don pour la guérison l’aida grandement. Et voilà qu’il se trouvait, en moins de cinq mois, dans les petits papiers de Kesha…


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ARMES PRINCIPALES:
  • Un sabre — il y a quelque chose qui reste en vous après avoir passé plusieurs siècles enfermés : une crainte constante de retrouver cette ancienne situation. Hélios est bien décidé à ne plus jamais se laissé enfermé, à ne plus jamais laisser personne dominer son existence d’une telle façon. Et cette terreur, il y pallie en se protégeant avec l’arme qui lui a semblé la plus amicale une fois qu’il eut trouvé sa forme finale : un sabre. Un sabre tout simple qu’il acheta avec l’argent que Raphaëlle avait eu sur elle au moment de la « naissance ». Une longue lame plate recourbée et tranchante, une garde légère, une arme facile à manipuler et qui correspondait parfaitement à l’image qu’il avait décidé de s’offrir. En peu de temps il parvint à la maîtriser et l’avoir sur lui est une sorte de calmant qui lui donne de l’assurance.


  • Un fouet — qui appartenait à son hôtesse, Raphaëlle, c’était d’ailleurs l’unique arme qu’elle possédait mais elle savait s’en servir à la perfection. Hélios n’a pas encore atteint le stade de l’ultime maîtrise mais il se débrouille tout de même très bien, autant dans l’offensif que dans le défensif. Assez long, Hélios a pris l’habitude de l’enrouler autour de sa ceinture de manière à pouvoir tout de même le sortir rapidement si le besoin s’en faisait sentir.


AUTRES POSSESSIONS:
  • Une sacoche — basique, en cuir et à lanière qu’il porte sur son épaule elle n’est pas très grande et ne pourrait pas contenir de dizaines de choses mais juste le strict nécessaire. Et pour Hélios, le strict nécessairement est amplement suffisant : de l’eau, un peu de nourriture, de l’argent… il n’a jamais besoin de plus. Il l’emmène partout avec lui, que ce soit pour de courtes sorties que pour des voyages un peu plus longs.


  • Une chaîne et son médaillon — on lui a offert cela quand il est devenu prêtre de Kesha, il s’agit d’une chaîne en argent, aux maillons très fins, auxquels pend un petit médaillon rond représentant la figure d’une femme. C’est bien évidemment une représentation de la déesse Kesha mais parfois, quand il la regarde pendant longtemps, il semble Hélios qu’elle a les traits de Raphaëlle… Il la porte toujours sur lui, autour de son cou, parfois en évidence et parfois dissimulé sous ses vêtements.


  • Le châle de Raphaëlle — l’unique chose qu’il put conserver d’elle, comme il ne put se résoudre à lui retirer sa robe. Le châle est bleu nuit, léger, presque transparent, très long. Il recèle toujours l’odeur sucrée de son ancienne propriétaire, une odeur qu’Hélios ravive dès qu’il la sent s’évanouir et qu’il respire de temps à autres, pour se remémorer la femme qu’il a parasité. La plupart du temps il garde ce châle soigneusement plié dans sa sacoche, mais il lui arrive de le garder contre sa poitrine, là où son cœur bat, car il lui semble que ce châle le réchauffe.


DON:
  • Transformation humanoïde — quelque chose de fort utile quand on songe que sa véritable apparence n’a rien de très « humain » et aurait plutôt tendance à faire fuir les personnes qu’il approcherait plutôt que de leur donner confiance. Non pas qu’il désire particulièrement inspirer une affection spontanée mais il apprécierait de ne pas se faire massacrer par d’éventuels Sylphides un peu trop zélés. N’étant pas encore parfaitement habitué à cette vie, il valait mieux miser sur la discrétion… Enfin, sur un semblant de discrétion.


POUVOIRS:
  • Guérison — Raphaëlle avait ce pouvoir, et en prenant sa forme définitive, il remarqua qu’il la possédait lui aussi. Il en prit conscience très tôt, comme il s’était senti quelques jours après sa transformation définitive attiré par un enfant qui s’était brisé la jambe. Une sorte de démangeaison au creux de sa paume… Poussé par un instinct qui lui était totalement étranger il avait posé ses deux mains sur la jambe de l’enfant et avait senti une vague de chaleur lui parcourir les doigts, qui fut suivi d’une faible lueur blanche et quand il retira ses mains, la jambe était ressoudée. Il ne sait pas si ce pouvoir est en lui depuis sa naissance ou bien si c’est sa « cohabitation » avec Raphaëlle qui lui a permis de le développer mais rien que parce qu’il lui rappelle la jeune femme, Hélios chéri ce don plus que tous les autres et s’attache constamment à l’améliorer.


  • Télépathie — sous leur forme éthérée, les Syliméas peuvent communiquer entre eux grâce à une sorte de télépathie, en prenant sa forme finale, Hélios pensait perdre ce pouvoir mais il n’en fut rien et au contraire il s’en trouva presque renforcé par cette nouvelle apparence d’une certaine manière. Il n’est plus réduit qu’à la communication avec ses pairs mais peut à présent causer dans toutes les têtes… Enfin, il n’a pas essayé pour tout le monde mais pour le moment il n’a pas rencontré grande résistance. De toute manière, il n’utilise pas très souvent ce moyen de communication qui parfois effraie un peu l’interlocuteur… Il ne s’en sert que lorsqu’il ne veut être entendu que par l’intéressé.


  • Contrôle des odeurs — c’est un pouvoir qu’il développa quelques temps après sa dernière mutation : comme il sentait que l’odeur de Raphaëlle sur son châle devenait de plus en plus ténue, il voulut user de tout ce qui était en son pouvoir pour le conserver et y parvint finalement, au prix d’une intense concentration et sans vraiment avoir pris conscience de ce qu’il faisait. Puis quand il se rendit compte qu’il pouvait contrôler les odeurs, il s’appliqua à pousser ce don jusque dans ses limites : il était non seulement capable d’intensifier une odeur mais aussi d’en créer une dans un moment donné, une odeur de fleur par exemple dans un endroit où aucune fleur ne pousse, cet exercice demande simplement beaucoup plus de concentration de sa part et l’épuise beaucoup plus.


SPECIALITES:
  • Manipulation — en religion, tout est affaire de manipulation, Hélios ne mit pas longtemps pour comprendre et il a bien su tirer son épingle du jeu : embobiner les autres, il sait très habilement le faire. Il sait mesurer sa voix, mettre les pauses là où il faut, il devine les sujets sensibles, les points faibles d’autrui, il parvient à promettre, à jurer, à faire en sorte qu’on le croit et surtout qu’on fasse ce que lui désire voir accomplit. L’autorité religieuse est extrêmement utile dans un tel cas, il a pu souvent le constater, il y avait des hommes qui craignaient tant les divinités qu’on pouvait presque tout faire en leur nom sans qu’ils ne pipent mot.


  • Transe — il peut renforcer sa magie… et sans trop de peine. Il entre comme dans un état second, pendant quelques instants, s’il le désire. Cela commence comme une prière, il murmure, il réfléchit, il sent la liberté parcourir tout son corps et pendant un très bref instant… il n’est plus là. Comme s’il passait pendant de très brèves secondes sous un rideau d’eau glacée. Et quand il revient à lui, il se sent plus… jeune, fort… pur. Il utilise cette « technique » assez souvent pour renforcer son pouvoir de guérison et ainsi traiter des choses qui seraient en temps normal légèrement hors de sa portée. Cela ne le rend pas véritablement plus fort qu’il ne l’est, cela lui ouvre simplement de plus larges portes pour exploiter son potentiel.


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Décris-moi comment je te vois...

Le fait d’être un Syliméa lui permet de revêtir différentes formes humanoïdes, donc en théorie Hélios peut presque changer de visage autant qu’il le désire en plus de sa forme réelle de Syliméa qui est, elle, constante. Pourtant il n’apprécie pas trop changer, la forme qu’il a pris face au corps de Raphaëlle ne change pour ainsi dire jamais. Une forme physique qui lui permet de passer plus ou moins inaperçu dans la foule. Une forme approchant de près celle des sindarins, des traits presque féminin, une silhouette toute en longueur et une gestuelle ressemblant à s’y méprendre à celle de la défunte Raphaëlle. Il aurait presque pu passer pour un sindarin banal si ce n’était sans compter sur sa couleur de peau pour le moins… peu habituelle. Certes il n’est pas le premier à arborer une peau aussi noire mais sa carnation s’accompagne en outre d’une chevelure totalement dépigmentée, blanche quasi-brillante, et d’iris rouges dont l’éclat parfois change, preuve de son appartenance au peuple des Syliméas. Dans un sens, ces trois particularités : son teint, ses yeux et ses cheveux masquent la véritable anomalie que sont ses yeux. Les gens font rarement attention à son regard, en réalité, les personnes qu’il rencontre évite de trop le fixer, ce qui est un énorme avantage, il faut bien l’admettre.


Avec cette apparence, Hélios sait qu’il a quelque chose peut-être pas d’intimidant mais qui n’inspire pas immédiatement la confiance, le pire sans doute est qu’il doit s’empêcher de sourire puisque même avec ce physique ses canines ont une taille tout à fait inapropriées, elles sont moins longues que sous sa vraie forme mais c’est certain que les quelques personnes qui ont eu un vague aperçu de sa dentition ont été pour le moins… interloqué. Hélios n’aime pas faire peur, il tente d’adoucir ce qu’il pourrait avoir d’intimidant avec une attitude qu’il calque sur ce que pouvait faire Raphaëlle : il se déplace comme elle, doucement, gracieusement, à la manière d’une fille, il réduit le plus possible les gestes brusques. Passer inaperçu… c’était certes l’objectif premier mais Hélios a bien remarqué que même sous cette apparence il lui arrivait un peu trop couvent d’attirer les regards. Enfin, il se sait indétectable, personne ne peut savoir ce qu’il est en réalité puisque personne ne semble être au courant de l’existence des Syliméas et dans tous les cas il est toujours moins remarquable avec ce corps que sous sa véritable apparence…


Une véritable apparence qui trahit de bout en bout sa vraie nature. Plus grand ainsi que sous sa forme humanoïde, il a également les oreilles pointues mais sa musculature est bien plus développée et sa peau est moins foncée. Ses cheveux sont toujours aussi blancs et ses yeux changeant au gré de la lumière ou de son humeur. Ce qui le trahit le plus sont ses deux canines supérieures qui, sous cette forme, sont atrocement développées, si longues qu’elles apparaissent sans qu’il ai même besoin de retrousser les lèvres. Il sait bien que ce physique peut être dangereux pour lui, il ne veut pas être de nouveau enfermé. Alors il n’y revient que très rarement, lorsqu’il est seul. Personne ne l’a jamais vu ainsi, et tant qu’il ne l’aura pas jugé utile, personne n’aura à le voir.


Décris-moi comment tu penses...

Hélios est seul, comment pourrait-il en être autrement ? Il vient d’un autre temps, il ne connaît rien à ce qui l’entoure et ses connaissances sur cette terre lui viennent d’une jeune femme qu’il a aimé et parasiter, à moins que ce ne soit dans l’autre sens, parasiter et aimer… Ou alors c’était simultané. L’unique moment où il ne se sentait pas perdu et isolé était quand il partageait son corps. Elle avait un père, elle avait des amies… Sa mère a lui était morte, comme toute les mères Syliméas en donnant naissance à ses enfants, son père était mort, assassiné par les Sylphides. Pendant des siècles et des siècles il a été enfermé avec ses frères et sœurs sans communiquer avec eux. Maintenant il est libre, il est seul. Il ne sait pas où se trouve son peuple, ne sait pas ce qu’il peut faire, ce qu’il ne doit pas faire. Il est seul. Il n’a pas de famille, ni de femme, ni même vraiment d’amis. Il est devenu prêtre bien plus grâce à sa parole qu’à ses relations, il connaît quelques personnes, il a aidé d’autres personnes. On la remercié, lorsqu’il soignait des malades. Malgré cela, il est affreusement seul parce qu’il ne sait pas s’il peut s’attacher, s’accrocher à quelqu’un. Hélios est seul, et il déteste ça.


Il est seul parce qu’il a peur, s’il fait le moindre faux pas peut-être qu’on le retrouvera qu’on le tuera ou pire, qu’on l’enfermera une nouvelle fois. Il a peur de ce monde connu que par les bribes d’esprit d’une magnifique jeune femme. Il a peur des dieux, car il y croit. Il croit en Kesha puisque Raphaëlle y croyait. Il a peur des inconnus qui le regardent trop longtemps dans la rue, il a peur des Sylphides. Il en reconnaît parfois, il sait qui ils sont, il sent leur magie. Ils lui font peur, ces préparateurs de génocide. Mais si Hélios est effrayé par tout cela, il tente de ne pas trop le montrer et il y parvient parce qu’il possède une certaine assurance : est-ce la Foi en sa déesse ? Est-ce simplement le désir de protéger toutes les personnes qui pourraient être victime, comme lui, d’une injustice ? Il ne sait pas, mais ce dont il est certain c’est que, quoiqu’il arrive, il doit continuer d’avancer. Hélios n’est pas un guerrier, c’est un prêtre. Il prie, il croit, il raisonne, il ne se bat pas. Certes il sait se défendre ou même attaquer si cela est nécessaire mais il préfère laisser une chance. Une chance à l’homme qui commet l’injustice de comprendre, de reculer, de s’amender tout comme lui souhaite expier le meutre de Raphaëlle. Une unique chance, celle qu’il aurait aimé que les Sylphides lui donne. Il n’y en aura jamais de seconde. Car Hélios, s’il est craintif, assuré, pacifique même peut se montrer sans pitié pour qui refuse de comprendre. Pas de seconde chance. Il périrait s’il le faut pour défendre ce qu’il croit bon de devoir sauver. Pour lui, pour Kesha, pour Raphëlle.


En plus de tout cela, Hélios se définit lui-même comme prêtre et soigneur. Sa déesse est celle de la médecine, Raphaëlle était une guérisseuse et lui-même a le pouvoir de soigner autrui, alors il aide le plus de personnes possible. Il n’est pas méchant, il n’a que cinq mois, comment peut-on être méchant à cinq mois ? Il n’a qu’un seul désir celui d’aider du mieux qu’il peut ceux qui ont besoin d’aide. Il peut soigner, il peut rendre la santé pourquoi ne devrait-il pas en faire profiter les autres ? Voilà ce qu’est Hélios, un homme qui a été trop longtemps enfermé et qui a peur de revivre ces moments d’horreur, un homme qui a partagé le corps et l’esprit d’un ange et qui maintenant ne veut plus jamais avoir à faire face à de telles injustices, l’emprisonnement, la mort non méritée. Tel est Hélios, comme un enfant avec des années de cœur enchaîné, des connaissances qui ne sont pas à lui, une Foi qui lui vient de sa victime, un don qui lui permet de sauver des vies, un désir d’expier, de venger, un pacifique qui ne donne jamais de seconde chance. Prêt à donner sa vie comme Raphaëlle a donné la sienne. Et son amour. Voilà quel sorte d’homme est Hélios Vipsania.


Raconte-moi ce qu'a été ta vie...


« Pourquoi est-ce que… quand je crie personne ne vient m’aider ? »


Même entouré, on est affreusement seul. Il n’y avait pas que moi d’enfermé, nous étions si nombreux… Et pourtant, je criais, personne ne m’entendais. Je hurlais toujours plus fort, personne ne me répondait. Et je sentais la haine, la peur, la douleur, le chagrin énorme. La perte de liberté. Je sentais tout cela, tout le monde devait le sentir aussi. Nous étions tous pareils, de la même race. Tous des frères. Et nous avions tant perdu. Il y en avait qui avait compris, dès le commencement, dès les prémices de la tuerie. Moi je ne m’en étais pas rendu compte. Je sais pas laquelle des situations est la pire… Eux, ils ont vu leur destin arriver, ils ont su à l’avance qu’ils étaient condamnés, que les sylphides allaient les attraper, les enfermé. Ils ont soufferts quelques heures de plus que nous autres, dans l’angoisse… Mais pour moi… Aveugle, je n’avais rien vu. On m’a pris et comme si on m’avait arraché des ailes invisibles, les chaînes ruisselantes de peine de la captivité m’ont enserré la gorge. Je n’avais eu le temps de rien faire… Ni celui de penser, ni celui de regretter, ni celui de sentir une dernière fois avant l’éternel emprisonnement le vent agréable couler le long de l’esprit.


Ils m’ont pris mon souffle, ils m’ont garotté dans l’incompréhension et parmi les miens, j’étais seul. Nous étions tous seuls. Je hurlais sans m’arrêter. Pendant des siècles. Jamais une pause, un répit. Je hurlais comme si… cela pouvait me déchirer de l’intérieur, me tuer. Comme si cela me permettrait de fuir. Comme si cela me servait à dissiper ma terreur. Rien ne marchait. Je hurlais sans raison. Seul. Je m’étais enfermé dans ma propre tête, ma propre pensée. Il n’y avait rien d’autre que moi, plus d’air, plus de maux. Je me détestais autant que je haïssais ceux qui m’avait réduit à cela. J’étais impuissant… Et je savais alors que je le resterais pour l’éternité. Alors je criais, sans jamais m’arrêter. Je ne les comprenais pas : pourquoi nous avaient-ils enfermés ? Je ne savais rien, je ne pouvais rien leur apporter, je n’étais rien. Juste un esprit. Un pauvre esprit. Et pourquoi ? Pourquoi me rendaient-ils fou ? Pourquoi n’avaient-ils pas pu trouver une autre méthode pour les isoler, si c’était ce qu’ils souhaitaient vraiment ? Pourquoi cette torture ? Ceux qui étaient là avec lui n’avaient rien fait, n’avaient rien pu faire. Tous sans force, de la simple énergie. Rien d’autre. Pourquoi ? Pourquoi ?


Pourquoi est-ce que… quand je crie personne ne vient m’aider ?


Hélios… Hélios… Hélios… Il vit le soleil. Le vrai. Et ce n’était pas qu’une simple image que sa mémoire épuisée avait tant de fois recraché. C’était le vrai, chaud et agressif. Bon, si bon. Une explosion de sens, une explosion de joie. Et son esprit qui tressaille, encore et encore. Son cri qui s’arrête, enfin. Il n’est plus que lui, il y a le monde autour. L’univers s’est rouvert. Il est là, devant lui. Il n’attend que lui. Hélios… Hélios… Hélios… L’herbe murmure son nom. Il s’échappe. Ils s’échappent tous. Comme une nuée de conscience, une étoile blanche qui s’évapore dans le ciel. Son cri s’était tu. A jamais. Plus jamais il ne se laisserait emprisonner dans sa propre conscience. Plutôt mourir. Plutôt mourir mille fois plutôt que de subir encore une fois ce que personne ne méritait. Eux moins que personne… Les nouveaux-nés étaient moins innocents encore qu’eux puisqu’ils avaient un corps. Eux n’étaient que des esprits, ne pouvaient rien faire, étaient l’innocence incarnée. Eux moins que personne n’avaient mérité cette condamnation. Et pour que plus jamais il n’ai à vivre pareille injustice, il fallait qu’il se trouve un corps. Il savait comment cela fonctionnait, il y avait songé déjà dans un très lointain passé, il n’aimait pas trop cela… Mais c’était dans leur nature, il ne faisait que suivre sa nature : il devait parasiter, nécessairement. Dans son esprit, à sa libération, tout s’emmêlait. Il ne réfléchissait plus, son esprit vibrait dans l’air, il traversait des villes, des villages, sans s’arrêter. Il cherchait un corps, non il ne cherchait pas vraiment… Son instinct traquait un corps, son esprit était ailleurs. Saoulée par tant de liberté, sa conscience s’excitait dans une fébrilité qu’il ne contrôlait plus.


Toutefois… son esprit la vit, son instinct la sentit. Il la vit, longiligne et gracieuse. Elle marchait comme un ange sur les pavés. Il la vit, incroyablement belle. Son instinct la sentit jeune, intéressante, fraîche. Il sentit son esprit empli de connaissances diverses. Il la sentit, incroyablement appétissante. Le rêveur et le traqueur, ne faisant plus qu’un, se précipitèrent sur elle…



« Raphaëlle ? »


La jeune femme venait de s’écrouler par terre.
Raphaëlle ?
Raphaëlle ?
Raphaëlle ?



*Qu’est-ce qui m’arrive ? Je me sens… si mal…*


Raphaëlle ?
Raphaëlle ?
Raphaëlle ?



*Ma tête… mon ventre… J’ai si chaud…*


Elle se relève doucement, tremblante. Son cœur frappe contre ses côtes, le sang bat à ses oreilles, elle entend son père qui l’appelle, elle a la gorge sèche. Elle ne sait pas pourquoi elle est tombée, elle s’est peut-être évanouie quelques instants, elle ne sait pas… La sueur coule de son front. Elle se sent très mal. Son ventre se contracte, plusieurs fois. Elle retombe à genoux.


« Raphaëlle ! Attends mon cœur… »


Son père la relève, elle s’accroche à lui, il est glacé et elle aussi à froid, sauf que sa peau est brûlante. Elle trébuche, manque tomber une nouvelle fois. Quelque chose se secoue en elle, elle est malade… Peut-être est-elle trop fatiguée. Il fallait qu’elle aille se reposer, se coucher. Elle saura se soigner elle-même, ça elle n’en doute pas. Elle ne parvient pas à dire quoique ce soit, elle ouvre la bouche mais rien ne sort de sa gorge que des soupirs rauques. Son père tente encore une fois de la soutenir mais elle ne parvient plus à mettre un pied l’un devant l’autre, il finit par la saisir derrière les épaules et au niveau des genoux pour la faire basculer et la porter dans ses bras. Dans la rue, les gens s’écartent et jettent un regard navré à la jeune femme qui perdait lentement conscience dans les bras de son père.


« Je te ramène à la maison chérie. »


Je ne peux pas être enceinte et pourtant… C’était comme s’il y avait quelque chose en moi. Mais je ne peux pas être enceinte, c’est physiquement impossible ! Cela fait presque six mois que je suis dans cet état, je ne peux pas me soigner, mon pouvoir est inutile. Je ne sais pas ce qui se passe, je suis constamment malade, je me sens faible. Les novices le remarquent, elles me pressent toutes de prendre du repos mais à présent je sais que le repos n’y fait rien. Comme si j’avais un enfant en moi, comme si un être grandissait dans mon cœur, mes poumons… Je ne comprends pas, j’ai peur et je suis malade. J’oublie tant de choses… Mon père est effrayé, j’ai des absences, des journées entières à errer sans que je ne me souviennes de rien dans la soirée. Je fais des cauchemars, tout le temps, toutes les nuits et même le jour lorsque je m’assoupis. Des cauchemars terrifiants où je suis enfermée, seule, désespérément seule. Mon père veut que je cesse d’aller au temple, que je cesse l’initiation des novices, mais il faut pourtant bien que je continue, six lunes que ça dure… Peut-être que cela ne se terminera jamais, peut-être que c’est une nouvelle maladie. Peut-être que je suis mourante… Je me sens mourir, mais sous un autre aspect c’est comme si une nouvelle partie de moi grandissait, cet enfant impossible. Je sais bien que ce n’est pas un bébé, ce n’est peut-être qu’une hallucination de mon cerveau, un symptôme… Mais cette chose en moi, elle grandit. La maladie, le virus. Il devient de plus en plus fort. Je lutte, je lutte et je prie Kesha mais viendra le jour où cela ne suffira plus. Que se passera-t-il quand je m’abandonnerai à lui ? Je mourrai ? Ou autre chose ? J’ai peur. Je n’avais jamais pensé que je pourrais périr si jeune. Je devais me marier. Personne n’a eu le temps de m’aimer, hormis mon père. Personne pour percer mon être. Je suis si triste, j’avais tant et tant à partager… Tant d’amour à donner. Je voulais un mari et des enfants. Un sang qui viendrait du mien, que j’aurais élevé, que j’aurai créer. J’aurai voulu qu’on m’aime comme un époux prend soin de sa femme, comme un amant caresse sa maîtresse, comme un enfant vénère sa mère. Je ne ne pourrais pas, car je sens que je meurs. Et je me demande… peut-on aimer ce qui vous tue ? Mes dernières secondes… mon amour je l’offre à l’unique chose vivante qui soit avec moi. Un virus ? Est-ce une chose vivante ? Quoi qu’il en soit, je te l’offre à toi, qui me tue, quoi que tu sois, qui que tu sois. Mon amour va à toi, que je meure heureuse.


Est-ce qu’on se souviendra de moi ?



La lutte la plus difficile est celle que l’on mène avec son instinct. La plus rude, celle qu’on a le plus de chance de perdre. Se forcer à ne pas cligner de l’œil est un parfait exemple, le corps se tend, l’esprit ne veut pas céder, le corps force… Finalement, le corps finit toujours par gagner, l’instinct est le plus fort. Mais là… Hélios savait qu’il n’avait pas forme humaine, pas même une forme de syliméa. Il savait qu’il était un monstre et que l’unique chose qui pourrait l’en tirer était de se nourrir. Que c’était nécessaire. En face de lui, étendue sur le sol, il y avait le corps de Raphaëlle. Pendant six mois qu’il s’était niché en elle, il avait oublié son apparence. Ses longs cheveux, blonds lumineux et magnifiques pleuvaient sur le sol de sa chambre, ses yeux bleus étaient largement ouvert, sa peau était pâle. Elle était belle comme une poupée, il ne pouvait pas se résoudre à la toucher. Mais il le devait. Elle était si pure. Il ne pouvait pas pleurer mais sa conscience se noyait, pourquoi l’avait-il choisie elle ? C’était égoïste, il l’avait tué. Il aurait pu… parasiter quelqu’un d’autre. C’était un désir, elle l’avait attiré. Elle était le soleil et lui l’insecte attirée par sa lumière. Elle lui avait brûlée les ailes et le cœur. Si belle. Il ne pouvait pas la dévorer, c’était impossible ! Et pourtant il se rapprochait, mais se reculait. Se rapprochait plus qu’il ne reculait. Il ne pouvait pas faire ça. Elle était si… Il ne pouvait pas, elle l’avait aimé, lui. Elle était sa mère, sa femme et son amante. Il avait grandi en elle comme un enfant, avait partagé son corps comme un amant, avait été lié à elle comme un mari. Il ne pouvait pas le faire ! Mais à la lutte entre l’esprit et l’instinct, l’instinct gagne toujours…

La porte s’est ouverte, brusquement, la porte de sa chambre. C’était son père.



« Rapha… Dieux ! Oh, dieux ! Qu’est-ce que… Raphaëlle ! Aaah, dieux… Je ne… Vous… qu’est-ce que vous êtes… Qu’est-ce que vous ? Raphaëlle ! »


Ce fut étonnant qu’il ai pu dire autant de chose, Hélios en le regardant voyait une porte de sortie. Il se précipita sur lui. Six heures plus tard, il avait pris sa forme finale. Sa forme de Syliméa. Il ne lui fallut guère de temps pour se métamorphoser en quelque chose de plus acceptable pour des yeux étrangers. Il prit presque sans réfléchir une forme légèrement efféminée, il était un homme mais il aurait tant aimé etre comme Raphaëlle, une femme. Belle comme elle l’était. Il ne parvenait pas à ce que sa peau devienne blanche. Il voulait avoir la peau pâle de Raphaëlle ! Mais la sienne était noire. Noire, comme les restes de chair du père. Ses cheveux étaient blancs, il ressemblait à un sindarin… Ils étaient blancs, plus clair encore que ceux de la jeune femme. C’était beau cela. Il la prit dans ses bras, elle n’avait rien… Pas une blessure. Elle était encore un peu chaude. Il colla sa tête inanimée contre sa poitrine, caressa ses cheveux. Il avait été dans sa tête, elle savait tant de choses, elle était si intelligente et si gentille. Elle sauvait des vies, elle soignait des personnes. Il se pencha et posa machinalement ses lèvres sur les siennes, il sentait ses dents légèrement trop pointues appuyer contre la chair. Il devait continuer ce qu’elle faisait. En son honneur. Car elle était la plus belle créature qui soit.


C’est ainsi qu’Hélios s’engagea dans la voie qu’avait suivie Raphaëlle. Il entra dans l’ordre des Gélovigiens, devint un prêtre de Kesha. Elle avait été la gentillesse même, et il allait devoir travailler dur pour s’amender. Il l’avait lu dans son esprit, cette rédemption que les dieux pouvaient accorder s’atteingnait avec difficulté. Pourquoi devaient-ils commencer leur vie en tuant ? Cela faisaient-ils d’eux des êtres malfaisants ? Hélios était prêt à expier cette « naissance » de toutes les manières qui s’offraient à lui. Raphaëlle tout comme lui avait été victime d’une injustice, une injustice atroce. S’il devait passer ce qui restait de sa vie à lutter contre ces injustices, il le ferait. Et il mordrait à pleine dents ceux qui tenteront de l’en empêcher. Car pour servir les dieux et pour le salut d’autrui, il faut parfois se montrer sans pitié. Qui a dit que la justice était clémente ? Pour Raphaëlle et pour Kesha, il ferait ce qui doit être fait. Les fautifs paieront.


Je vous en supplie, pardonnez-moi.









Dernière édition par Hélios Vipsania le Mar 30 Avr - 19:05, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore   Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore Icon_minitimeLun 29 Avr - 13:40

Bonjour et bienvenue sur Istheria!!!

Si tu as la moindre question, n'hésite surtout pas.^^
Bonne continuation pour ta fiche (qui s'annonce prometteuse! J'aime l'originalité du personnage^^).
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MessageSujet: Re: Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore   Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore Icon_minitimeMar 30 Avr - 13:11

Merci beaucoup pour ce message de bienvenue ! 063
J'ai finis ma fiche ! J'espère que je n'ai pas fait trop de bétises ^^ Si quelque chose ne te vas pas, n'hésite pas à me le dire :) (surtout au niveau de la cohérence avec la race des Syliméas :D)

Et je m'excuse pour les fautes d'orthographes que j'ai pu laissé passé à la deuxième relecture... Je suis une abomination parfois >.< gomen
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MessageSujet: Re: Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore   Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore Icon_minitimeMar 30 Avr - 20:41

Comme je l'ai déjà dit, ce que j'avais lu me semblait intéressant et c'est toujours le cas une fois fini. Contente de voir un syliméa et gélovigien en plus! J'aime quand on remplit nos quotas manquants! looool

Fiche validée

Tu vas pouvoir ouvrir ton compte en banque, ton journal et ta boîte aux lettres également. Pense également à faire une demande de rang personnalisé dans la zone évènementiel.

Bon jeu parmi nous!!!!
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MessageSujet: Re: Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore   Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore Icon_minitime

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Hélios Vipsania — l'on a ouvert la boîte de Pandore
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