Lame de Vent... [PV :Yersin Aellyen]

Oiseaux gazouillants, renards glapissants, sangliers fouillant...Yersin chantant. Voilà le tableau qu'offrait le jeune Sindarin, à dos de cheval dans la vallée d'Hillem. Il n'était pas vraiment perdu. Il ne suivait pas non plus de route. Il avançait. Enfin Zaïel, sa monture, avançait. Lui se contentait de se laisser porter, bavardant avec les animaux prêts à l'écouter et à lui répondre. Il ne savait pas vraiment où il était, ni où il allait -les animaux ont une vision bien différente des choses que les "deux-pattes" et il est souvent malaisé de comprendre ce qu'ils veulent dire. Même avec des années d'entraînement. Mais pour le moment, tout se passait à merveille.

Mais, il fallait bien l'avouer, l'équitation, ça va bien cinq minutes, mais au bout d'un moment, ça use. Non pas que Zaïel eut été inconfortable -l'étalon avait presque des airs de cheval de trait et était bien rembourré- mais rester assis à rien faire n'était pas forcément au goût du jeune Eclari. C'est pourquoi depuis quelques minutes déjà, celui-ci s'amusait à tester de nouvelles positions sur son cheval. Et il avait l'avantage de monter sans selle ni bride -à quoi bon quand il pouvait simplement parler à sa monture pour la guider?- ce qui lui permettait de belles acrobaties...

Il en était à essayer de s'allonger sur le dos de son étalon, jambes au niveau de la croupe et tête sur l'encolure et, bien que son sens de l'équilibre ne soit pas plus atrophié qu'un autre, il ne tenait que par miracle. Enfin n'avait tenu. Car son fidèle destrier n'avait rien trouvé de plus drôle que de tressaillir lorsqu'une mouche -énorme certes, mais une mouche tout de même- s'était posée sur son flanc. Flanquant par la même occasion Yersin par terre. Bon, Zaïel n'avait pas fait exprès -quoique...- mais tout de même... Il était haut. Et le sol dur...

Plein de poussière, le Sindarin entreprit de se relever tout en grommelant contre les stupides mouches et autres éléments perturbateurs dans ses essais scientifiques afin de trouver une position confortable pour dormir sur son cheval. Grattouillant le chanfrein de Zaïel d'une main, il tapota ses vêtements de l'autre, tentant en vain d'enlever la poussière accumulée. Il était étonné qu'une telle quantité puisse se déposer alors qu'il chevauchait depuis longtemps en forêt. Peut-être devrait-il étudier ce phénomène un jour. Mais pas dans l'immédiat! Non, aujourd'hui c'était "cheval et sommeil: comment concilier ces deux extrêmes".

Inspirant un grand coup, Yersin sauta sur le dos de sa monture qui reparti d'un pas tranquille. Le Sindarin se réinstalla à nouveau, modifiant quelques détails par ci par là, et réussit finalement à trouver une position -assez- stable. Il ferma les yeux quelques secondes et fut rapidement interrompu par un ululement de Suenn, sa chouette, posée sur la tête de Zaïel, entre ses oreilles. Elle lui indiquait par ce simple cri qu'elle entendait une "présence" différente de celles rencontrées jusque là. Se redressant, Yersin se retrouva donc à califourchon sur sa monture. Mais à l'envers.

C'est dans cette position étrange que le petit groupe entra dans la clairière. Où une femme était assise. Allons bon. Surpris par cette apparition si...incongrue, le Sindarin ne trouva rien d'autre à dire que:
" Eh bien, quelle délicieuse rencontre! Belle journée n'est-ce pas?"

[Eh bien désolée pour le retard des plus importants...Ma vie 'sociale' semble renaître légèrement...]

Yersin garda le silence quelque secondes, prenant le temps de considérer la situation. Introduction laissant à désirer, position totalement ubuesque sur sa monture...Et il n'était certainement pas coiffé. Quoiqu'il n'allait pas vérifier maintenant, cela n'aiderait qu'à rajouter d'avantage de ridicule à sa situation déjà mal partie...

Mais le jeune Sindarin n'en perdit pas la face pour autant. Il avait déjà affronté pire auparavant après tout... Il sourit donc, toutes dents dehors et expression chaleureuse à défaut d'être dragueuse. Pour le moment. Après tout, il avait beau essayer de séduire pas mal de monde, la première chose à faire avant toute approche est de classer l'inconnu(e) dans l'une des deux principales catégories: ami ou ennemi. t il avait été suffisamment berné auparavant pour ne pas se laisser tromper par l'apparente innocence de la jeune femme en face de lui. Enfin, en face de Zaïel pour le moment. Car malgré cette candide apparence -et ces magnifiques yeux violets- il se dégageait quelque chose de...sombre de cette douce inconnue... Et s'il y avait bien quelque chose que Yersin avait apprit à suivre, c'étaient bien ses instincts.

Zaïel s’arrêta à quelque distance de la jeune femme, curieux mais assez calme pour commencer à manger les quelques brins d'herbe traînant ça et là. Yersin en profita pour tourner sur sa monture, désormais tournée vers elle...mais toujours sous son dos. Juste au cas où. Mais le doute était désormais insinué dans son esprit. Car, après tout, pourquoi son instinct lui soufflait-il de se méfier lorsque son cheval ne semblait pas se soucier de tels détails? Mais... La prudence restait de mise...

"Que fais-je donc assis ainsi?" Il répéta lentement, voix sonnant presque surprise alors qu'il baissa les yeux sur sa tenue. "Eh bien... Un cavalier n'a-t-il pas le choix de la manière dont il monte?" Il demanda, regard montant jusqu'à la jeune femme.

"Mais pour être honnête... J'essayais juste de piquer un somme...Mais la question intéressant serait plutôt de savoir ce qu'une charmante demoiselle telle que vous fait-ici..."

( No soucy :x hésite pas à parler avec la déjanté du fow' je suis toujours là pour sortir des trucs débiles sur la chat'Box !! x)  )


Le jeune homme se remit correctement avant de parler. Il me plaisait bien,il avait quelque chose de drôle dans sa posture,une petite maladresse surement que ses mouvements trahissait. Sa voix cachait mal en ton drageur qui me plus. Oui ; les femmes adorent être charmer...surtout pas l'homme au profil " jeune,beau et mystérieux... " Portait qui ma foi lui allait plutôt bien avec son petit sourire en coin. Je m'avançais jusqu'à lui, caressant l'encolure du petit cheval. l'animal leva la tête me regardant dans les yeux. Il avait confiance, ce qui était normal, les personne ayant un don avec les chevaux les attires et gagne leur confiance d'une facilité presque provocante pour ceux qui ne sont pas dans le domaine. Il parlait d'une voix plutôt sensuelle et avec un petit quelque chose de provocant. Il me demanda ce que je faisais ici, je lui répondis :

- Je me ballade très cher... Il se trouve que j'avais envie d'une petite balade,et je ne sais pourquoi mais, je savais que je ferais une rencontre en allant dans cette partit de Noathis, je ne mettais point trompé... fis-je d'une voix sensuelle et séductrice,j'allais joué son jeu et vois où cela allait nous mener. Et vous ? Qu'est-ce qui vous amène en ces lieux ? repris-je en éfleurant mes lèvres du doigts en même temps que je parlais.

Un petit sourire charmeur et provocateur étira mes lèvres. Cet homme était plutôt mignon et avais un petit quelque chose de "bad-boy" ! Une chose que j'aimais beaucoup. Je me savais belle,une chevelure d'un noir presque chaotique avec de larges boucles qui s'étendaient jusqu'au ventre,des yeux pareils à deux perles d'améthyste brillants et attirant, des traits fins et harmonieux,une peau d'un blanc immaculé sans la moindre imperfection quelconque,tel une statue de marbre. Ce jour là,j'avais opté pour un ensemble de cuir noir avec des petites arabesques par endroit. Une tenue que j'affectionnais car elle me laissais une total liberté de mouvements et parce que j'aime quand c'est moulant ! A ma ceinture se trouvait Mortaline mon sabre couleur brun/doré attaché par des lanières d'un cuir brun qui fesait illusion aux petites arabesques de la même couleur,et situé sur ma jambe gauche, Vynille mon poignard. Je me baladais toujours avec mes armes, je me sens toute nue sans elle, elles sont ce qui me rattache au monde, sans elle je ne suis rien. Voilà ce que c'est que d'être une femme de guerre.
Je croisais mes bras au niveau de ma poitrine en penchant la tête avec le même sourire charmeur et séducteur dont j'ai l'habitude de porter,attendant sa réponse en me délectant de son regard dragueur...

Prudent malgré son allure décontractée, Yersin ne détourna pas les yeux un seul instant. Garder le contact oculaire, très important dans ce monde où la magie pouvait aussi bien vous garantir la capacité de peler des pommes en une fraction de seconde mais aussi de vous trancher la gorge en moins de temps qu'il ne fallait pour penser à prononcer votre nom. D'où la prudence. La dernière chose tentant Yersin à cet instant étant bien entendu d'être laissé pour mort, la gorge tranchée, et ce dans une forêt perdue au milieu de nulle part. Il y avait bien une sombre histoire de cave et de boue qui ne le tentait guère non plus mais ça c'était une autre histoire. Et ce n'était pas le moment de divaguer. Vraiment pas. Surtout quand la belle inconnue semblait bien décidée à jouer son jeu pourtant dépourvu de subtilité.

Penchant la tête légèrement sur le côté, Yersin laissa son regard descendre encore une fois, suivant les courbes de la jeune femme d’un œil appréciateur.  Pour les formes, les vêtements. Et les armes. Dague courte, il n’était pas à son avantage avec son bâton. Quoiqu’il pût toujours compter sur Zaiel si le besoin s’en faisait sentir. Et Suenn, bien sûr.  Suenn qui avait bien l’air de bouder, cachée à sa place habituelle, au creux de son cou et ses petites griffes aigües cherchant vainement à percer la peau du jeune Sindarin. Jalouse créature qu’une chouette… Mais assez intelligente pour rester immobile. Pour le moment.

« Eh bien ma foi, il est désormais de mon honneur de faire en sorte de faire de cette rencontre un évènement que vous ne regretterez pas. » Répondit finalement Yersin alors qu’il se pencha légèrement en avant. Pas trop cependant. Il y avait confiant et idiot. Et confondre les deux entraînait souvent une fin des plus définitives.

Levant une main, il tapota légèrement l’encolure de sa monture, yeux scannant brièvement les alentours à la recherche d’un quelconque piège ou guet-apens  mais, ne trouvant rien –et sachant que Suenn le préviendrait si elle entendait quelque chose- il se permit de laisser ses yeux tomber une fois encore sur la jeune femme en face de lui. Aussi belle que dangereuse, certainement.

« Quant-à moi, je cherche simplement à apprendre, à voir. Je n’ose pas m’appeler scientifique…Juste…un éternel curieux. Adepte des nouvelles sensations. Avide de découvertes et de nouveauté. » Il ajouta, sourire tournant quelque peu… ironique et joueur. Après tout, il n’allait pas refuser à une demoiselle un jeu auquel elle prenait part de son plein gré…

Le jeune homme se pencha vers moi, comme si il allait m'embrasser mais s'arreta, distance de securité on va dire, il était intelligent. Il me savais armé et mes courbes fines et elegantes ne trahissaient pas moins d'une musculature de guerrière... enfin, je ne suis pas un de ces femmes taureaux non du tout ! Mais, on devine facilement un corps tourné vers le combat au corps à corps avec des épaules musclés.

« Eh bien ma foi, il est désormais de mon honneur de faire en sorte de faire de cette rencontre un évènement que vous ne regretterez pas. » repondit-il en tapotant l'encolure de son cheval.

Sa phrase m'interpellais, une rencontre que ne regretterai pas ? Un sourire sensuelle étira mes lèvres je lui tourna le dos en lui faisant un clin d'oeil et viens m'asseoir sur mon rocher tout proche du jeune homme. Je plongeais mes yeux dans les siens, tandis que je croisais les jambes et mis mes mains en arrière. J'arqua légèrement mon dos vers l’avant pour mettre en valeur ma poitrine et mes courbes. J'ai toujours eu un sens accru pour l'art de se mettre en valeur... par le corps mais aussi bien par la parole.


« Quant-à moi, je cherche simplement à apprendre, à voir. Je n’ose pas m’appeler scientifique…Juste…un éternel curieux. Adepte des nouvelles sensations. Avide de découvertes et de nouveauté. »

Il semblait se prendre à ce petit jeu de séduction. Tant mieux... voilà qui promettait une partit exquise avec un jeune homme tel que lui ! Lorsqu'il dit : "Adepte des nouvelles sensations. Avide de découvertes et de nouveauté ", je ne pus m'empêcher de rétorquer :

- Vraiment ?? avec un petit sourire innocent. Vous êtes bien tombé alors.... fis-je en plongeant mon regard dragueur dans le sien en faisant ma tête de séductrice. Autant que nous nous présentions tout de suite, nous pourrions ne plus en avoir l'occasion plus tard fis-je un sourire en coin.Je suis Mirage... Mirage Parks et vous ?

Je passa une main dans mes cheveux, les relevant en une queue-de-cheval haute. Avec l’expérience, on arrive à se coiffer avec aucun plie et colline sur le sommet du crâne. J'avais toujours un petit ruban noir accroché à mon poignet. J'attachais mes cheveux avec. Une fois mes cheveux relevé, on peut encore mieux voir les traits harmonieux et fin de mon visage allongé, un petit nez parfaitement sculpté, deux améthyste qui semble prendre la majeur partit de mon visage puisque lorsqu'on si plonge,on s'y retrouve piégé, un menton fin, un front ni trop large ni trop petit, des cils longs et d'u noir de jais, et la courbe d'un cou d'ivoire, plutôt long et tout en délicatesse... Et un ton d’une blancheur à faire rougir la neige,une peau d'ange qui ne trahit pas une peau douce et lisse au toucher. Ahhaa.... L'éternel 20 ans ! J'adore ça ; être belle et jeune pour l’éternité, tel la fleur d'un rosier...Sa aurait presque été poétique !

Vraiment, il y a des fois où même malgré la plus forte des bonnes volontés, il est impossible de se forcer à faire quelque chose. Et plus le temps passait et moins Yersin se sentait de traîner désarmé dans les environs. Non pas qu’il eut été désarmé, merci bien, mais face à la donzelle assise sur son rocher ? Il se sentait vraiment en danger, pour être honnête. Comme avec l’une de ces araignées qu’il avait étudiées quelques mois auparavant. Toutes petites, toutes mignonnes, pleines de pattes…et tuant leur partenaire juste après l’accouplement. Les veuves noires qu’elles s’appelaient ces petites choses. Et en un certain sens, veuve noire allait parfaitement à la sublime créature assise langoureusement sur son petit bout de pierre. Finalement sautant à bas de sa monture –mais restant précautionneusement à portée- Yersin appela Suenn d’un claquement de langue, la jalouse bestiole se posant sur son épaule dans un froufroutement d’ailes minuscules. Elle pourrait entendre des choses utiles. Comme un rythme cardiaque qui accélère par exemple. Très utile pour savoir si la personne en face de vous ment. Ou s’apprête à vous sauter à la gorge. Ou même les deux.

S’inclinant légèrement en une prudente courbette, Yersin salua brièvement la jeune femme. Mirage. Coïncidence ou non, le nom n’était pas pour rassurer le jeune Sindarin qui ne perdit pas son temps pour se redresser.

« Yersin Aellyen. C’est un plaisir que de faire votre connaissance, Mirage. » Dit-il finalement, yeux scrutant la jeune femme en face de lui. Il ne pouvait s’empêcher de rester sur ses gardes. Que faire s’il s’agissait là d’un piège quelconque ? Une jeune femme collaborant avec des bandits peut-être ? Mais si loin dans la forêt ? Rien n’en était moins sûr.

Derrière lui, Zaiel semblait ignorer la jeune femme royalement ce qui , en un sens, n’aidait pas vraiment Yersin, l’étalon agissant en général comme une véritable tête de mule croisée avec une brute indélicate.  Bien. Eh bien, peut-être le Sindarin pouvait-il demander l’avis d’un troisième parti ? Peut-être que cela l’aiderait à s’extirper d’une situation dans laquelle il se demandait toujours comment il était parvenu à se fourrer.

C’est donc pour cela qu’il tendit un bras et siffla doucement, le nez en l’air. Il attendit de la sorte quelques instants et, finalement, une mésange vint se poser sur sa main, gazouillant fébrilement. Un sourire apparu sur les lèvres de Yersin. Eh bien, il faut croire que même perdu en pleine forêt, les animaux sont toujours aussi curieux et heureux de voir un deux pattes qui parle. Le sourire sur les lèvres de Yersin s’étira d’avantage lorsque la mésange appela ses consœurs, transformant littéralement le Sindarin en perchoir à oiseaux, lui faisant momentanément oublier la jeune femme en face de lui. Il ne pouvait s’empêcher d’être émerveillé à chaque fois. Par l’aisance avec laquelle les animaux semblaient l’accepter…et la jalousie mauvaise avec laquelle Suenn les regardait à chaque fois.

« Yersin Aellyen. C’est un plaisir que de faire votre connaissance, Mirage. »

Dit-il en effectuant une petite courbette. Il était plutôt mignon dans le genre jeune homme insouciant... Mais il semblait cependant sur ces gardes - +1 dans mon estime -, derrière ces airs joyeux et désintéressé, celui qui sais voir comprend vite qu'il était méfiant, mal à l'aise. Une contraction du biceps,un regard vers sa monture, un tic nerveux. Tant de signe, presque imperceptible pour le commun des mortels. Seulement, je ne suis pas faîtes de chair fraîche et de sang fluide.
Parce que je suis morte.

- De même Yersin...

Dis-je d'un ton qui en disait long. Ah j'adore flirter !! J'esquissais un petit sourire charmeur.
Je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille et m'avança vers le jeune homme. Je me plantais devant lui. Mon pouvoir roulait sur ma peau, tel des décharges électriques. Mais moi, je ne contrôle pas un pouvoir bas. Je contrôle l'air entier. Un vent se leva, le cheval avait relevé la tête, et tout les animaux s'étaient tus. Mes yeux blanchirent légèrement, une des conséquences de l'utilisation de mon don.

- N'ai pas peur. Je ne ferais rien. Cesse de me craindre et de toujours regarder autour de toi comme si quelqu'un allait venir et t'apporter son aide. Je ne suis pas un danger pour toi... aujourd'hui.

Ma voix était en suspens dans l'air, il y avait une sorte d'echo, comme si on était dans une grotte. Le vent faisaient voltiger des feuilles qui s'envolèrent et semblaient sortirent de la clairière, dépassant les arbres,frôlant le ciel. Les arbres frissonnaient, il n'y avait plus que leurs bruits et les battements du cœur du garçon. Une brume se faisait sentir, froide. Ma main sur sa peau devint glacial, menaçante. je savais qu'à la place de Yersin, j'aurais surement voulu me dégager pour enlever cette sensation de toucher un mort. Parce que c'était ce que j'étais, un cadavre ambulant - un cadavre ultra sexy en tout cas x) -.
Mon pouvoir prenait le dessus. L'envie irrésistible de lui faire du mal et de tout ravager dans ce lieu commençait à grandir...
Je retirais ma main, et le temps s’arrêta. Plus de vent, plus de brume. Seulement le froid pendant un moment, avant que tout reprenne vie, les oiseaux refirent leur apparition. Le violet féerique et brillant de mes yeux réapparu, chassant le voile blanc de mes pupilles. Je pris un air confus et sourit, laissant voir mes dents blanches et brillante,je penchais la tête, en laissant échapper un petit rire.

- Heiin... Désolé, parfois, mon pouvoir prend le dessus ! Mais ne crains rien je ne t'aurais pas toucher.

Je passais ma main sur mes lèvres et attendis devant lui qu'il dise un mot.

Il est parfois étrange de se dire combien nos choix peuvent être regrettables. Tourner pour une fois à droite et non à gauche, s'arrêter ici plutôt que là. De si petites choses qui au final ne sont qu'un pas de plus vers une catastrophe. Du type flirter avec la mort. Littéralement et sans mauvais jeu de mots.

Parce que, toujours en restant sérieux, comment qualifier une jeune femme magnifique dont les yeux virent au blanc, pâle et blanche comme la mort elle-même sinon comme la personnification de cette mort qui finit tous par nous prendre un jour? Considérant bien sûr qu'en général le plus tard est le mieux.

Le silence qui suivit la démonstration de pouvoir de Mirage était...assourdissant. Les oiseaux s'étaient enfuis, Suenn s'était dissimulée dans une des nombreuses poches trouées du jeune Sindarin et même Zaiel semblait soudainement plus qu'entrain à s'en aller. Ce qui n'était pas sans dire que la jeune femme avait foutu une sacré frousse à tout le monde.

La situation aurait pu tourner au pire. Après tout Yersin aurait pu prendre ses jambes à son cou, tourner les talons et s'enfuir sur le dos de sa monture. Mais qui oserait tourner le dos à un tel tueur? Eh puis, ce n'est pas digne d'un gentleman que de fuir devant la damoiselle, non vraiment, pas digne du tout.  Bon après cela n’expliquait peut-être pas la réaction de Yersin qui éclata soudainement de rire, le son mélodieux coupant le silence qui s’était alors installé avec le tranchant d’une lame aiguisée.

"Fascinant!" Il s'exclama une fois suffisamment calmé, regardant Mirage d'un oeil curieux et intéressé. "C'est tout simplement la première fois que j'observe un tel phénomène! Impressionnant mais tout bonnement fascinant." Il ajouta avec un petit hochement de tête. "C'est l'un de tes pouvoirs je suppose?" Il demanda alors qu'il se dépêcha de farfouiller dans sa sacoche, sortant un vieux parchemin empli de gribouillis écrits au charbon.

"Vois-tu, je ne suis pas un chercheur, mais je suis curieux, et j'ai pu constater de nombreuses petites choses concernant ces manifestations de pouvoirs. C'est vraiment fascinant, c'est la première fois que j'observe un tel changement au niveau oculaire." Il expliqua. Et à ce stade il était difficile de décider si sa voix était tremblante d'excitation ou de la frousse qu'il venait d'avoir...

[ desolé de la longue looongue attente, j'ai eu des soucis d'ordi... :/ et le pauvre à rendu l'âme --' j’espère qu'on ira au bout de notre rp :) ]

J'éclatais de rire tandis que ces dernières paroles s'étiolaient dans l'air. Quel drôle de personnage ! Il venait d'avoir eu une peur bleue de moi et il continuais tout bonnement de garder un semblant de sang froid et de sortir ironiquement un carnet de dessin tout en étalant sa curiosité sur le personnage que j'étais... Comme un petit garçon qui s'éveille façe à une chose nouvelle... Il était finalement attendrissant ce bonhomme. Je fis donc mon indulgente avec lui en me disant de ne pas recommencer. Il avait quelque chose d'enfantin,d'insouciant... Quelque chose d'agréable. Il était intéressant.

C'est moi cette fois qui vint à sa rencontre. Je jetais un oeil attentif à ce qu'il faisait. Il avait un bon coup de crayon. Je souris.

- En effet, c'est comme une mutation. Comme le vairon chez certaines personnes, chez moi mon pouvoir provoque un changement des pigments de l'iris. Marquant une pose, j'éfleurais un de ces dessins d'un air intéressé Tu as l'air passionné par tes recherches. Mais... Que cherche tu vraiment ?

Une question dur que j'aime poser au chercheur. Que cherche tu ? Que cherchons nous ? Tout homme cherche quelque chose inlassablement pour donner sens à sa vie, consciemment ou inconsciemment. On a tous ce but à atteindre un jour, et lorsqu'il est atteint on repars sur autre chose. Les chercheurs sont des personnes de science mais pour ma part je les divise en deux partis : les matérialistes et les spiritualistes. Mais la manière dont Yersin s'exprimait je penchais plus pour la première option. Des homes qui cherche quelque chose de précis avec des preuves formelles appuyés sur des événements concret.

Oula trop de philosophie dans mon cerveau : Came toi Mirage. J'esquissais un sourire, le regardant tout en caressant sa monture de mes mains assurés et confiantes avec ces créatures de Dieu. Je me demandais si il allait savoir répondre à ma question ou si il la détournerait.