[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

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 [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

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MessageSujet: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeDim 13 Sep - 16:01

avec RAËL

Le 15e jour de Tiria, à Thyrénium

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

La taverne du Poisson Fringuant était particulièrement populaire à Thyrénium. L’alcool coulait à flots, les bavardages étaient joyeux et animés et la nourriture était bonne. Profitant d’un repas copieux accompagné de cette bière qui lui avait bien manqué ces derniers temps, Natreck savourait le moment. Il repartait bientôt en mission, ou plutôt dans une quête personnelle qui serait certainement éprouvante. Il profitait donc d’un confort qu’il n’aurait sans doute pas l’occasion de revoir de si tôt. Après avoir fait sortir Torenheim de prison, tous deux s’étaient séparés, et Natreck avait fini par rejoindre Thyrénium. Il avait confié son cheval à un garçon d’écurie qui s’en occupait toujours fort bien. En ville, Natreck préférait souvent se déplacer sous sa forme animale, évitant ainsi de se retrouver coincé dans les foules. Lorsqu’il devait faire des achats, il devait pourtant s’abstenir de se transformer, car il devait demeurer habillé. Il avait eu pas mal de choses à se procurer aujourd’hui en lien avec le voyage qu’il préparait. Il avait profité du rythme de la journée pour s’arrêter à la taverne, l’idée d’un bon repas surpassant son malaise dans les endroits aussi peuplés. Une fois repu, il s’adossa au mur, observant les clients de l’établissement s’amuser.

Le gantelet d’Hephaestus occupait toutes ses pensées. L’idée de connaître instantanément les pouvoirs des gens qui l’entouraient lui semblait être un avantage considérable. Non seulement ne serait-il plus jamais pris au dépourvu par un pouvoir particulier, mais il pourrait également avec une plus grande efficacité se servir de Mimique, son pouvoir de copie. Il ne pourrait sans doute jamais choisir librement parmi les pouvoirs de sa cible, mais aurait au moins l’avantage de savoir ce qu’il copiait. Depuis qu’il avait entendu des rumeurs dans cet établissement de Mavro Limani quelques années auparavant, ce gantelet lui trottait dans la tête, davantage même que son artefact jumeau, le gantelet droit. Il n’avait jusqu’alors jamais eu l’occasion de retourner en Argyrei, mais sa rencontre avec le yorka-scorpion avait changé les choses. L’occasion s’était présentée de manière inattendue et Natreck avait proposé cette quête à son confrère-ladrini sans vraiment y croire. Pourtant, il avait accepté, et Natreck ne pouvait que se réjouir d’avoir un compagnon de voyage de sa carrure. Il espérait toutefois pouvoir lui faire confiance.  

Natreck s’était procuré de nouveaux habits, les siens ayant été bien amochés par ses dernières aventures. En plus, il se dirigeait en Argyrei en plein béamas et devait donc prévoir ses habits en conséquence. Il acheta également une nouvelle selle à Viking, son étalon. Ils allaient être deux sur son dos, en plus de leurs effets personnels, de l’eau et des provisions. Ces derniers firent également partie de ses achats. Le voyage jusqu’à Amaryl prendrait environ un mois, si Viking ne s’épuisait pas en les portant tous les deux. Portant son regard vers la fenêtre, il prit conscience de l’heure et se redressa, l’esprit légèrement embrumé par l’alcool. Voyant l’heure du rendez-vous approcher, Natreck termina les préparatifs, commençant par déposer Kouna chez une vieille amie de sa mère qui connaissait bien l’animal. Il lui était difficile de se séparer de son compagnon à quatre pattes, mais la furette n’aurait pas été heureuse de participer à ce long voyage, surtout avec le climat d’Amaryl. Cela fait, il rassembla ses effets personnels, relativement peu nombreux, et remplit finalement les sacoches de sa monture. Il ne resterait plus qu’à les déposer sur le dos de l’étalon ! Il était presque en retard, ainsi il laissa ses vêtements à sa monture et prit sa forme animale.  

Transitionnant avec aisance vers son corps de plume, le corbeau s’éleva rapidement dans le ciel, survolant les bâtiments avec adresse vers le bazar condamné. Il se souvint de la chambre dans laquelle s’était trouvé l’autre ladrini et se dirigea vers elle. La ville n’était pas le milieu préféré de Natreck, mais sous sa forme animale, l’orientation prenait un autre sens. Il se posa donc après quelques minutes à cette même fenêtre par laquelle Kouna était entrée dans la pièce la dernière fois. Lorsqu’il aperçut l’homme scorpion, il fut heureux qu’il eût respecté sa parole. Contrairement à la dernière fois, le yorka avait fière allure, et il semblait évident, maintenant qu’il le voyait en pleine possession de ses moyens, que l’homme serait un atout de taille dans cette mission, sans mauvais jeu de mots. Le corbeau croassa, saluant le scorpion à sa façon. Il sauta dans la pièce, reprenant son apparence yorka au moment ou il touchait le sol. Il ne se soucia pas de sa nudité, comme la plupart des membres de leur race, et tendit la main au scorpion pour la lui serrer.  

– C’est bien de te voir ici, le salua-t-il sobrement, le regard franc. Toujours partant ?

Le scorpion était venu. Natreck demeurait inquiet des véritables intentions du ladrini aux cheveux bleus, mais au moins, ce n’était pas une mauviette, et il avait respecté son engagement.  

– Étais-tu prêt à partir? Si tu as des choses à apporter, je t’ai laissé un peu de place dans les sacoches de Viking, mon cheval. Tu me disais ne pas en avoir, mais tu as l’habitude, avec eux ?

Il se garda de lui parler du caractère difficile de l’animal tout de suite, espérant avoir à faire à un cavalier expérimenté. Il était exigeant de monter à cheval, surtout à deux, et un néophyte ne pourrait pas endurer un mois de chevauchée. Ils feraient certainement des arrêts dans le duché de Méphrit si celui-ci le leur permettait. Mais Natreck n’était pas inquiet.



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeDim 13 Sep - 19:03



Raël ne savait pas pourquoi il avait accepté de participer à cette aventure. Mais il ne savait pas non plus pourquoi il aurait refusé. Les herbes ne valaient pas cette quête, du moins du point de vue temps et finances. Il avait tout de même accepté car il n’avait aucune raison de refuser. Et puis, même s’il n’aimait pas demander assistance, si jamais il retombait malade, il ne risquait pas de mourir dans la nature. Mais cette pensée n’était pas bien présente dans son esprit, elle avait été éphémère. Quelques jours après le départ du yorka, Raël s’était sentit mieux. Cinq semaines avant que l’homme ne revienne. Il n’avait pas le temps de faire un voyage. Déjà, il s’était correctement rassasié puis avait commencé à faire le plein de plantes. La forêt aux alentours le lui permettait bien. Une fois parfaitement remis il s’était entraîné en solitaire pour récupérer de cette période d’inactivité, renforcer ses muscles et pour être certain d’être prêt pour ce grand voyage.

Le jour J, Raël était en très bonne forme, il avait repris le poids qu’il avait perdu durant ces deux semaines de mal. Quelques heures avant le rendez-vous il avait acheté de la viande séchée et avait récupéré quelques pommes qui tenaient bien le voyage et qui avaient tendance à être juteuses, ce qui était bien pratique dans un endroit avec peu d’eau. Il en avait bien évidemment aussi plusieurs gourdes.

Peu avant l’heure du rendez-vous – il n’avait pas de montre alors il se fiait à la hauteur du soleil- Raël retourna au QG et attendait simplement l’autre yorka dont il ne connaissait toujours pas le nom et vice versa. Il ne tarda pas à voir un corbeau se poser. Connaissant la race de son vis-à-vis, il ne fut ni surpris de le voir se transformer, ni de le voir nu. Après tout Raël n’avait aucun problème avec sa propre nudité, alors cela ne serait pas le cas pour celles des autres. Et puis de toute façon, ce n’est pas comme si ses yeux pouvaient discerner précisément son corps.

A sa question, il hocha la tête. Il n’avait aucune raison de dire non. Il se contenta de regarder vaguement sa main sans la serrer. Ce n’était pas son genre, et bien qu’il comprenait le geste dans sa fonction, il ne l’avait jamais fait et ne souhaitait pas en prendre l’habitude.

« Je suis prêt à partir. Et, non, je n’ai jamais monté un cheval. »

Raël avait dit cela sans gêne et avec une grande franchise. Il n’était pas inquiet à l’idée de le faire mais n’aimait pas non plus cela. Prenant son sac le scorpion laissa le corbeau reprendre son apparence animale avant de le suivre au dehors et jusqu’aux portes sud de la ville, sans discussion. Pendant le trajet le scorpion avait émis un sifflement précis pour que l’aigle qui trainait autour les repère et les suive. De toute façon il leur était impossible de parler sous leur forme animale, et même sans cela, il n’aurait pas « discuté ».

Arrivé à l’écurie, il préférait laisser l’autre yorka chercher la bête et… Lui montrer comment monter. Une future partie de plaisir…

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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeDim 13 Sep - 22:21

avec RAËL

Le 15e jour de Tiria, à Thyrénium

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

Le scorpion ne serra pas sa main tendue. Amusé par le peu de manières de l’autre yorka, le visage de Natreck se décomposa pourtant pendant une seconde. Ainsi, il ne savait pas monter… et cela ne semblait pas inquiéter l’homme. Pour lui qui possédait un cheval depuis qu’il avait l’âge de monter dessus, il semblait toujours improbable de rencontrer des gens qui n’avaient même jamais essayé. En même temps, le ladrini avait conscience qu’une monture était une chose couteuse et peu utile lorsqu’on demeurait en ville. Il haussa donc les épaules. De toute façon, Natreck était de beaucoup trop bonne humeur pour s’en faire avec si peu.

Avec naturel, Natreck reprit sa forme animale et croassa avant de sortir par la fenêtre. Il attendit le ladrini à la sortie du bazar, puis le conduisit à travers la ville. En chemin, il remarqua la présence d’un aigle qui semblait suivre le scorpion. Son familier peut-être ? Si c’était le cas, il avait bien fait de ne pas amener Kouna ! Ils se dirigèrent vers le sud de la ville, rejoignant l’écurie où se reposait Viking. Arrivé devant l’établissement, le corbeau s’amusa à faire le casse-cou, s’engouffrant dans le bâtiment à pleine vitesse avant de virevolter pour éviter les obstacles. Il reprit sa forme yorka juste à temps pour ne pas se prendre une poutre entre les deux yeux. Amusé par ces cascades aériennes, le corbeau se redressa en souriant bêtement pendant que le scorpion entrait à son tour. L’invitant à attendre un peu, il entra seul dans le box de son étalon. Natreck commença par récupérer ses vêtements, puis le harnacha et installa les sacoches sur son dos avec l’aisance que confère l’habitude. Il le fit ensuite sortir en lui parlant doucement.  

– Voici Viking, ma monture ! Il a un fort caractère, mais c’est une bête particulièrement fiable. Nous attendrons toutefois d’être sortis de la ville avant de le monter. Il risque de te désarçonner, et de toute façon, tu dois apprendre les bases avant tout.

Ils n’étaient pas très loin des portes de la ville, mais ils durent marcher une bonne quinzaine de minutes avant que Natreck ne déclare l’endroit suffisamment dégagé pour une première expérience à cheval.  

– Nous y voilà, dit le corbeau avec enthousiasme. D’ailleurs, je m’appelle Natreck, mais tu peux m’appeler Nat. Et toi ?

Le corbeau révélait rarement son prénom, mais il semblait idiot de cacher une telle information à quelqu’un avec qui il allait passer autant de temps. Il lui expliqua ensuite ce qu’il devait savoir pour monter, puis il lui fit une démonstration, prenant le temps de détailler chacune de ses actions pour que le scorpion comprenne l’importance de ses explications. Puis, il présenta officiellement Viking à son compagnon de voyage. Il lui expliqua comment se tenir près de cette bête presque aussi grande que Natreck. S’amusant des réactions de l’un et l’autre, Natreck les observa interagir. Piaffant un peu, Viking se laissa caresser après que son maître ait insisté auprès de l’autre yorka, qui ne semblait pas particulièrement à l’aise. Enfin, ce fut le moment de vérité, et le corbeau invita le yorka à tenter sa chance.

– Attention à ne pas le piquer avec ton dard, se moqua Natreck alors qu’il enfourchait l’animal.

Natreck tenait les rênes, Viking accepta donc sans trop de résistance de laisser le yorka le monter. Le géant semblait maladroit sur le dos de l’animal, et l’habitué lui donna quelques conseils supplémentaires. Menant le frison par la bride, il le fit marcher jusqu’à ce qu’il voie le néophyte s’habituer au roulement du cheval. Avec un sourire un peu moqueur, il lui tendit alors les rênes et lui enseigna à diriger le cheval. Ils passèrent une partie de la soirée dans les prés, Natreck prenant beaucoup de plaisir à enseigner. Se moquant du scorpion, mais toujours présent lorsqu’il avait besoin d’un conseil, il s’amusa beaucoup et apprit à connaître davantage le taciturne. La nuit était déjà bien installée lorsque le corbeau déclara qu’il était suffisamment doué pour qu’ils puissent partir.

– Monter un cheval à deux n’est facile ni pour les cavaliers ni pour la monture, l’avertit Natreck. Éventuellement, nos formes animales pourront nous permettre d’épargner un peu Viking et nos propres muscles. Pour l'instant, il faut toutefois s'habituer à monter à deux. Alors, tu es prêt ?



Dernière édition par Natreck Sativex le Lun 5 Avr - 19:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeLun 14 Sep - 23:40



Marchant de ses pieds nus sur la surface du sol, parfois légèrement sablonneuse, terreuse ou caillouteuse -qui ne lui faisait pas mal, au passage-, Raël se posait quelques questions sur la capacité du cheval à le porter même si le yorka corbeau lui avait assuré qu’il s’agissait d’un animal costaud. A l’arrivée vers l’écurie le corbeau fonça directement à l’intérieur, semblant s’amuser à faire quelques pirouettes pendant que Raël entrait simplement dans les lieux. Il finit par sortir juste après pour laisser l’homme s’occuper du cheval. Il ne se passa que quelques minutes avant que l’animal et son propriétaire n’arrive.

Il n’avait pas menti, c’était un bel étalon, d’une corpulence qui pouvait aisément porter deux hommes, du moins, de son point de vie. Le fort caractère supposé de la bête ne l’effrayait pas. Alors que Raël s’attendait juste à monter sans plus de mal il devait maintenant apprendre « les bases ». Il n’avait aucune idée de quoi il s’agissait mais le scorpion, bien que bourru ne fût pas réticent à l’apprentissage, peut-être qu’un jour cela allait lui servir. Hochant la tête, il commença donc à marcher en direction de la sortie de la ville. Il avait l’impression que cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas retrouvé sa nature, loin des villes qu’il s’était presque détendu en ne voyant presque plus les habitations. Ce voyage lui ferait certainement le plus grand bien.

Arrivés, le corbeau se présenta enfin à notre scorpion. Mais cela ne l’avait pas dérangé, il aurait pu passer tout le voyage sans savoir son nom. Bien qu’avoir au moins un surnom était préférable pour appeler les gens. Parce que parfois oui, Raël s’adressait aux autres. Des fois. Le yorka se nommait donc Natreck. Nat. Il ne le savait certainement pas mais Raël n’appelait pas les gens par des surnoms naturellement. Alors il l’appellerait Natreck.

« Raël. »

Un prénom qui ne laissait pas vraiment d’imagination quant à un surnom. Heureusement pour lui, d’ailleurs, même si en réalité il n’avait pas vraiment de considération à la façon d’appeler les autres et d’être appelé, tant qu’il n’était pas insulté.

Attentif, même si d’extérieur on ne dirait pas qu’il avait ce genre de trait de caractère, le scorpion écoutait donc les instructions que lui donnait Natreck, observant sa démonstration. Il avait l’air de pratiquer depuis plusieurs années et d’être à l’aise. Après la démonstration le scorpion s’approcha de l’animal. Il n’avait pas peur. Mais il était méfiant car on ne connaissait jamais d’avance les réactions que pouvait avoir un animal, d’autant plus que le scorpion était respectueux de leur espace de vie et qu’il ne tuait un animal que s’il était attaqué. Là, bien évidemment, il ne ferait pas de mal à Viking. Déjà, il tenta de le toucher. Ce n’était pas dans ses habitudes de caresser les animaux, Iri excepté, néanmoins, s’il devait lui monter dessus il devait bien y avoir quelque chose. Raël n’était ni à l’aise ni particulièrement mal à l’aise. Il ne montrait pas vraiment d’expression ou d’émotion.

L’heure était venue de monter l’animal. Là, il pouvait ressentir son cœur battre un peu plus vite. Une sorte d’inquiétude qu’il ne savait qualifier. Il devait le faire. Cet homme de cromagnon ne nota d’ailleurs pas la boutade à propos de son dard, incapable de « riposter » même gentiment.

Le scorpion posa donc son pied sur l’étrier -un peu moins facile pied nu- tout en tenant la corne et il faisait en effet attention à ne pas piquer l’animal car son métasome avait une taille plutôt impressionnante. Il rebroussa chemin lorsqu’il dû faire le tour du cheval et décida d’enlever sa sous cape – son bas lourd qui dissimulait et alourdissait son métasome, pas pratique du tout dans ce genre de condition. Peut-être que le corbeau se poserait des questions sur la présence de ce gros bout de tissu. Il ne lui restait que sa cape qui n’était pas très lourde, du moins, pas pour lui. Il enfourcha le cheval bien plus facilement, mais toujours avec certains tremblements d’hésitations sur la position à adopter. Finalement, après quelques essais, il arrivait à tenir assis sur le cheval plus fermement et avec un peu plus d’assurance – c’était ça de gagné-.

C’était maintenant l’heure de le faire trottiner. Le mouvement en soit n’était pas trop dérangeant, c’était surtout lorsqu’il devait prendre la bride. Le point positif de Raël c’était qu’il n’hésitait pas à être correctement ferme dans ses directions. Ils y passèrent plusieurs heures et la nuit était déjà tombée depuis quelques temps.

Une fois apte à monter -du moins à peu près-, l’entraînement de cavalerie était terminé et le scorpion descendait. Une petite pause pour retrouver son bien aimé sol et une partie de sa vue la plus précise. Il en profita pour ranger sa sous-cape dans son sac. Elle pourrait toujours servir de petite couverture en cas de besoin.

« Je suis prêt. »

Il n’avait pas la conversation très…. Diversifiée hein… Mais il était ainsi. Le scorpion attendit que Natreck ne monte sur le cheval et monta à son tour. Oui le contact physique le rebutait un peu mais pour une fois il ne grogna pas car il avait accepté cette possibilité.

Plusieurs heures de voyage s’écoulèrent, la nuit les avait quittée, l’aube avait pris sa place lorsqu’ils firent une vraie première pause. A nouveau Raël profita largement d’avoir les pieds sur terre – au sens propre-. Cette sensation n’était pas très agréable mais il ferait avec pendant le voyage.

« Je vais chercher de quoi faire à manger. »

Le scorpion se lança immédiatement dans la recherche de quelques bouts de bois pour allumer le feu et s’occupa de l’allumer avec les pierres qu’il avait dans son sac. Il délimita ce feu avec quelques cailloux pour éviter d’embraser la forêt par mégarde avant de repartir. Cueillettes d’herbes comestibles et chassa un faisan. Il était de retour une quinzaine de minutes plus tard, dépeça la bête et découpa les herbes et les ajouta ensemble pour faire un ragout pas déplaisant au palais. Raël avait l’habitude de faire ceci tout seul et n’était pas du genre à s’organiser si on ne prenait pas les devant.

« Tu peux te servir. »

Lui, en tout cas, le fit. Son aigle posté sur un arbre décolla en les voyant partir et attrapa la proie qu’il chassait entre ses serres depuis le départ de Raël avant de la manger et de prendre ses aises sur l’épaule nue de Raël – il avait dégagé sa cape pour qu’il puisse se poser sinon sa cape aurait beaucoup trop de trous-, il hulula sur Natreck avant de commencer sa toilette. Lui aussi avait son caractère…


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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeMar 15 Sep - 4:38

avec RAËL

Le 16e jour de Tiria, sur le territoire de Thyrénium

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

Natreck s’amusait beaucoup. Il n’avait aucun impératif de temps et était heureux de partir à l’aventure. Malgré le danger que représentait l’expédition, il se sentait comme en vacances. En plus, Raël et son imperturbable sérieux le faisaient rire, une chose qu’il n’avait pas eu l’occasion de faire depuis longtemps. Le scorpion était un élève appliqué qui comprenait vite. Toutefois, sa maladresse témoignait de son manque d’expérience et le corbeau rit en voyant le soulagement sur le visage de l’autre yorka lorsqu’il posa le pied au sol. Avait-il conscience qu’ils repartaient aussitôt sur le dos de Viking ? Il attendit que Raël ait mis son sac sur son dos. Puis, mi-compatissant, mi-moqueur, il se glissa d’un mouvement souple sur le dos de sa monture, puis en maintenant l’animal en place, il invita le scorpion à grimper derrière lui. Celui-ci eut un peu de difficulté, mais il finit par s’installer sur la selle.

La proximité avec l’autre homme troubla Natreck un instant. Il était difficile de rester imperturbable lorsqu’un géant de deux mètres se retrouve plaqué par la force des choses à son dos, obligé de se tenir à même son corps. Natreck était certes plus sociable que son compatriote, mais il n’était pas pour autant un habitué des contacts étroits. Même avec ses amis, le corbeau demeurait quelqu’un de peu tactile, et il n’avait jamais eu de relation allant au-delà du stade d’amitié. Il n’aimait d’ailleurs pas particulièrement les foules et avait besoin de longs moments seuls pour se ressourcer. Ainsi, avant de laisser le malaise prendre trop de place, il mit sa monture au pas, se dirigeant vers le sud. Si la première heure fut embarrassante, tous deux finirent inévitablement par s’habituer à la situation. Étant d’un naturel plutôt silencieux, la nuit se déroula dans un silence serein qui leur permettait de profiter de la quiétude de la nuit. Lorsque le soleil commença à se lever, Natreck s’envola un instant, retrouvant l’aigle du scorpion qui les suivait toujours. Par les airs, il put voir facilement leur position et proposa un arrêt à son compagnon dans un coin qu’il connaissait bien, tout près de leur emplacement.  

– Je vais chercher de quoi faire à manger.

Surpris d’entendre Raël s’adresser à lui, Natreck hocha simplement la tête. Pendant qu’il s’occupait de Viking, le débarrassant de la selle et des sacoches, le scorpion allumait un feu. Il disparut ensuite pendant quelques minutes, guère plus d’une quinzaine. Pendant ce temps, Natreck termina de s’occuper de Viking et de préparer leur petit campement. Heureux des habiletés incontestables du scorpion avec la nature, il se félicita de lui avoir demandé de l’accompagner. Puis, alors que Raël cuisinait, le corbeau en profita pour méditer quelques minutes. En puisant dans son essence divine, Natreck chassa la fatigue de son regard et s’accorda ainsi quelques heures de plus sans dormir. Ce fut à nouveau la voix de Raël qui le sortit de sa méditation en l’invitant à se servir.  

Natreck se prit une part, attiré par le délicieux fumet qui se dégageait du ragoût. Rien à voir avec ce que lui-même se préparait ! La viande étant tendre et pleine de goût, rehaussé par un amalgame d’assaisonnement que le corbeau n’arrivait pas à identifier. Lui-même utilisait toujours les mêmes quelques herbes pour assaisonner ses repas qui n’avaient rien d’extraordinaire. Une fois terminé, il s’essuya les doigts sur l’herbe, surpris par les qualités de cuisinier de Raël.

– Tu as des qualités de chef ! Ce repas est aussi bon que celui que j’ai pris au Poisson Fringuant hier soir !  

Définitivement, Raël était plein de surprises ! Étant peu doué pour entretenir une conversation, le yorka-corbeau laissa de nouveau le silence s’installer, se doutant que Raël n’était pas du genre à discuter longuement. Pourtant, le corbeau comptait utiliser ce temps de repos pour parler de la suite des choses. Par habitude, il balaya la zone autour d’eux de son pouvoir de localisation empathique, mais ne détecta rien de particulier, le scorpion lui-même ne dégageant rien de spécial. Rassuré, Natreck sortit une carte d’Istheria de sa cape et, s’approchant, il s’installa près de lui pour qu’ils puissent la consulter ensemble.  

– Alors voici l’itinéraire auquel j’ai pensé, dit-il en laissant son doigt courir sur le papier entre Thyrénium et Amaryl. Le duché de Méphrit est assez militarisé, il faudra donc être prudent. Ensuite, le plaisir commencera avec les Colonnes d’Ebreus. J’avais pensé faire un arrêt à Val'Meëza, c’est un incontournable dans la région, presque autant que la grande source, continua le yorka. D’ailleurs, que sais-tu d’Argyrei ?

Ne se contentant pas de la réponse succincte qui suivi, Natreck lui posa une foule de questions sur ses connaissances et ses facultés, tentant de discerner à travers ses réponses quel genre de vie il avait vécue. Le corbeau parla alors à son tour des quelques années qu’il avait passées en Argyrei et plus particulièrement à Amaryl. Tout en parlant, il sortit une gourde de sa sacoche et après avoir pris quelques gorgées, il la tendit à Raël. Celle-ci transportait un alcool que Natreck affectionnait particulièrement et qui était originaire d’Argyrei. C’était une vieille tradition zélos que de remplir une gourde d’alcool pour le premier repas du voyage, chose qu’il mentionna au passage. Il se garda toutefois de lui avouer qu’il espérait lui délier un peu la langue. Il enchaina sur ses quelques contacts qui pourrait sûrement les aider une fois dans la ville maudite. Il parla de la vie qu’il avait eue là-bas, de ce qu’il avait eu l’occasion d’apprendre auprès de certains groupes nomades, de son amour pour les paysages du pays et d’une certaine appréhension à remettre le sable au menu du jour, questionnant Raël sur les sujets qu’il abordait. Au fil de ses réponses, il se questionna à nouveau sur la race animale de Raël. Pourtant, n’ayant pas été élevé parmi les yorkas, Natreck ignorait les usages propres à leur race.

– J’n’ai pas été élevé parmi les yorkas, s’expliqua Natreck, je ne sais pas si je suis impoli, mais je me questionnais sur ta forme animale ?  

Raël ne s’était pas transformé depuis le début de leur périple. Profondément corbeau, Natreck se transformait régulièrement, principalement pour avoir l’occasion de voler, ce qui constituait selon lui le plus beau sport du monde. Ainsi, même s’il se doutait que les formules de politesse n’importaient pas vraiment à l’autre yorka, il ne pouvait s’empêcher de se dire que cela pouvait être un sujet sensible, et il espérait ne pas froisser son compagnon. Le regardant dans les yeux, il remarqua à nouveau son drôle de regard, doutant soudainement du sens de la vue du scorpion. La plupart des gens fuyaient son étrange regard noir, mais Natreck avait maintenant la ferme impression que Raël ne le voyait tout simplement pas clairement.



Dernière édition par Natreck Sativex le Lun 5 Avr - 19:15, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeMar 15 Sep - 23:08



Raël avait été obligé de parler et d’indiquer ce qu’il allait faire. Certes, il n’était pas loquace mais il n’était pas idiot au point de ne pas dire pourquoi il partait, rien que pour éviter que Natreck fasse la même chose. Le scorpion avait choisi de chasser et non de prendre dans ses provisions sèches pour pouvoir les conserver pour les terres chaudes d’Argyrei. Evidemment, il savait où chercher de la nourriture mais tant qu’il pouvait en trouver, il préférait rester logique. De la même façon il laissait au corbeau la possibilité de respecter sa propre routine auprès de son cheval.

Une fois de retour il s’occupa de la préparation du repas sans trop faire attention à ce que faisait le corbeau et prépara le repas. Une fois qu’il eut fini, il laissa Natreck se servir. Rapidement, il fut complimenté. Jamais on ne lui avait dit ce genre de choses. Est-ce que la cuisine de l’auberge était si moyenne ou bien il faisait bien à manger ? Ce qu’il savait c’est que sa nourriture lui plaisait et que c’était l’essentiel, un point positif si elle plaisait à son compagnon de route. N’en recevant quasiment jamais, le scorpion ne savait pas quoi répondre aux compliments et même intérieurement il ne savait pas s’il était satisfait, il ne se posait même pas la question. Il continua juste de manger en regardant parfois Iri sur son épaule dont les serres n’entaillaient pas la peau alors qu’elles étaient bien aiguisées, tel le rapace sauvage qu’il était.

La question de l’itinéraire lui était aussi passée par la tête durant le transport, et il savait qu’il aborderait la question. Soit à l’ouest ou à l’est de la montagne, il n’y avait pas plus de choix que cela. Par Ridolbar ou par le duché de Mephrit, voire directement sur la montagne mais cela ralentirait considérablement leur chemin. Raël n’avait aucune préférence. Il y avait juste le duché de Méphrit qui était plus militarisé… Mais il l’avait déjà traversé plusieurs fois et n’avait pas eu beaucoup de difficulté. Natreck avait visiblement choisi Mephrit, même s’il lui demandait son avis. Et puis Ridolbard risquait de faire un petit détour, le voyage était déjà suffisamment long, même s’il n’avait aucun impératif. Natreck lui expliquait un peu le coin comme si le scorpion ne le connaissait pas. En même temps son origine n’était pas marqué sur son front même si les tatouages tribaux dans le style Argyréen ainsi que la peau mate pouvait y laisser penser, mais dans ce monde tout n’était pas toujours une affaire d’apparence. Notons au passage que le yorka n’avait pas regardé la carte un seul instant, ou bien vaguement. Elle n’était pas assez proche de ses yeux pour qu’il la lise et il n’avait pas besoin de carte car tout était dans son esprit. Il n’avait jamais vraiment voyagé avec des cartes et avait beaucoup exploré le monde en 10 ans de vagabondage.

« Ton chemin me convient, Val’Meëza sera un bon arrêt. Et je suis né et j’ai vécu en tant que nomade pendant plus de 20 ans à Argyrei. »

Plus précisément il était même originaire d’un endroit quelque part entre les colonnes d’Ebreus et la grande source. Raël avait trouvé pertinent de lui dire qu’il y était et né et qu’il y avait vécu, d’autant plus en temps que nomade. Il aurait pu juste vivre du commerce à Val’Meëza -enfin, qui y croyait ?- et ne jamais avoir voyagé.

« Je connais ses dangers, la faune, la flore et les coins de repos. Et toi ? »

En gros, Natreck pouvait aisément se reposer sur lui, même s’il n’était pas dans l’optique de « faire tout le boulot », c’était bien pour cela qu’il lui demandait ce qu’il connaissait. Néanmoins, il avait l’air de s’être renseigné, c’était une bonne chose. Lui aussi, comme il le lui disait, avait vécu un long moment dans ce pays et il ne doutait donc pas de ses compétences pour y survivre. Lorsque le corbeau lui proposa de l’alcool, même venant de son pays natal, le scorpion refusa. Il était très important pour lui de conserver l’entièreté de ses sens, surtout quand la vue était déjà déficitaire.

La discussion tourna – ce n’était pas comme si Raël l’animait de toute façon- et Natreck lui indiqua tout d’abord qu’il n’avait pas été élevé parmi les yorkas, et lui demanda ensuite des renseignements sur sa forme animale. De yorka à yorka, cette question ne le gênait pas spécialement.

« Je suis un scorpion bleu. »

Scorpion c’était peut-être clair, bleu, moins, la nuance n’était pas importante mais quand Raël donnait une information de ce genre elle n’était pas nuancée. Il ne prenait pas cependant la peine de se montrer en forme animale ou de montrer son dard, il aurait tout temps de le voir dans son plus simple appareil dès qu’ils approcheraient d’une rivière ou d’un point d’eau pour une petite séance de trempette. Il ne se transformait pas non plus bien souvent, contrairement à un corbeau qui pouvait voler, un scorpion était de ce côté-ci bien plus vulnérable, en plus d’être un animal assez rare et donc, de ne pas passer inaperçu. Et puis Raël était déjà bien assez bestial comme ça…


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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeMer 16 Sep - 13:29

avec RAËL

Le 17e jour de Tiria, dans le duché de Méphrit

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

Natreck fut heureux d’apprendre que le scorpion provenait d’Argyrei. D’après ses dires, son clan se situait dans le nord du pays. Il pourrait donc se fier à lui pour que la traversée soit plus facile. Cela n’empêchait pas que l’endroit soit dangereux et peuplé de créatures menaçantes, mais s’ils ne se perdaient pas et prenaient le meilleur chemin, cela faciliterait les choses.  

– Je connais ses dangers, la faune, la flore et les coins de repos. Et toi ?

– Je ne les connais certainement pas aussi bien que toi, mais je sais me débrouiller sur ce territoire.


Profitant de son expérience, il le questionna ensuite plus spécifiquement sur les distances à parcourir, essayant de figurer le temps passé dans cette partie du désert. Le chemin le plus court était rarement le plus rapide. Il y réfléchit quelques minutes, puis décida que cela n’avait aucune importance. D’ailleurs, il se rendit compte qu’il n’était pas pressé du tout, sans pour autant parvenir à apaiser l’anxiété qui y était liée. Il s’en ouvrit à Raël.  

– Ça fait si longtemps que je vis avec des échéances à respecter et des contrats à honorer que j’ai de la difficulté à me faire à l’idée que je peux prendre le temps que je souhaite pour atteindre mes objectifs.  

Il faisait bien entendu référence au gantelet d’Hephaestus lorsqu’il mentionnait ses objectifs, mais aussi à sa vie en général, qu’il avait vécu à fond ces derniers temps sans se laisser le temps de souffler. Il avait de la difficulté à se défaire de ce rythme effréné, et il était heureux que le scorpion soit là avec son attitude nonchalante pour lui rappeler de se détendre. De ce côté, Natreck était quelqu’un de plutôt angoissé, et il avait beaucoup à apprendre de lui. D’ailleurs, il fut heureux d’apprendre qu’il ne s’était pas trompé sur l’animal qu’était Raël. Il le regarda d’un œil amusé, stupéfait que la nature ait lié un tel géant et un scorpion. Il se demanda un instant si, comme pour de nombreux animaux, le qualificatif « bleu » n’était qu’une manière de parler ou si son épiderme était vraiment bleu sous sa forme animale. Sur l’épaule de Raël, son aigle lui faisait les yeux doux, et Natreck, l’esprit un peu embrouillé par l’alcool, alla à sa rencontre.  

– Elle est magnifique, dit-il avec des étoiles dans les yeux. Comment s’appelle-t-elle ?

Ils s’étaient côtoyés lors du dernier vol de Natreck et ce dernier ne pouvait qu’être en admiration devant l’aigle. Chasseur expérimenté, elle se déplaçait dans les airs avec une aisance que jalousait le corbeau, lui qui n’était pas aussi puissant ou endurant que le roi des airs. Il vint pour la caresser, mais s’assura que l’oiseau y était réceptif avant de poser la main sur son plumage.  

– Nous volerons ensemble plus tard, si tu le veux bien, murmura le corbeau.

Il releva ensuite la tête vers Raël, une question lui passant soudainement par la tête alors que ses doigts caressaient toujours l’oiseau, qui semblait apprécier ses caresses.  

– Souhaites-tu visiter ta famille ou des amis ? Nous pouvons nous permettre un détour, cela ne me dérangerait pas.

Lui-même aurait tout donné pour pouvoir revoir ses parents, mais leur mort prématurée par la sarnahroa avait changé les choses. Pourtant, en tant que zélos, Zaxine et Fuzeon auraient dû lui survivre, leur espérance de vie étant beaucoup plus grande que celle d’un yorka. La présence du familier du scorpion lui rappelait également Kouna, l’ancien familier de sa mère qu’il avait laissée à une vieille amie de la famille. Elle lui manquait, alors qu’il n’avait jamais voyagé sans elle. Il serait probablement mort sans elle lors de sa mission à Umbriel, et il s’était habitué à sa présence constante.

Le soleil étant maintenant haut dans le ciel, et Natreck proposa à son compagnon de route de dormir un peu. N’ayant pas dormi de la nuit, ils devaient se reposer. De toute façon, Viking devait lui aussi prendre du repos. Monter à deux sur son dos avait de quoi l’épuiser, et il ne pourrait pas reprendre la route aussi tôt. Devaient-ils établir des tours de garde ? Ils n’étaient pas encore dans le territoire de Méphrit, mais cela n’écartait pas non plus tous les dangers. Cela dit, à moins de connaître l’endroit, il était difficile de détecter la petite clairière dans laquelle ils se trouvaient. Natreck lui-même avait découvert cet endroit par hasard. Au besoin, il prendrait le premier tour de garde, la méditation lui ayant permis de récupérer un peu d’énergie pour la première moitié de la nuit. Il s’en ouvrit à Raël puis, la décision prise, il s’arrêta de parler, reprenant sa place un peu plus loin.  

Les soleils d’Istheria se couchaient lorsque Natreck émergea du sommeil. Il regretta un instant de ne pas avoir de cours d’eau à proximité, car un léger mal de tête l’embrouillait un peu, certainement dû à l’alcool qu’il avait bu. Il se désaltéra, s’occupa un peu de Viking, puis il s’enfonça dans les bois pas très loin. Connaissant l’endroit, il trouva rapidement ce qu’il cherchait. La saison était idéale, l’abricotier était plein de fruits juteux et sucrés. Le corbeau en cueillit quelques-uns. Lorsqu’il revint quelques minutes plus tard, Raël semblait prêt à partir. Il lui offrit des fruits, puis une fois sustenté, il sella son cheval, et ils repartirent pour la nuit.  

Ils traversèrent les frontières du duché de Méphrit sans vraiment de problème. La frontière avec Thyrénium étant particulièrement fréquenté, il fallait avoir l’air particulièrement suspect pour y être intercepté, et à l’exception du fait que Raël et lui voyageaient sur la même monture, ils avaient l’air de voyageurs ordinaires. Voyageant de nuit, Natreck avait peu l’occasion de voir le paysage, mais cette partie du pays avec la montagne qui semblait émerger des plaines était tout de même magnifique, et le corbeau profita des premiers rayons du soleil pour voler avec l’aigle. Lorsque le jour se leva, Natreck proposa au scorpion de pousser un peu l’allure pour essayer d’atteindre la rivière qui se dressait sur leur chemin. Ils s’étaient nourris des nombreux fruits qui poussaient en cette saison pour ne pas s’arrêter trop longtemps, mais la faim tenaillait maintenant le corbeau. Il était presque midi lorsqu’ils atteignirent le cours d’eau, et tous deux ainsi que Viking étaient bien fatigués.  

– Une petite baignade, ça te dit ? S’enthousiasma Natreck.

Il devait prendre le temps de s’occuper de Viking, mais il avait bien besoin d’un bain, et à cette saison, l’eau devait être chaude à souhait !  



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeMer 16 Sep - 22:47



Raël aussi vivait beaucoup avec des contrats à faire néanmoins il ne partageait pas vraiment son impression. Après, ses contrats étaient souvent à la journée, et s’ils étaient sur plusieurs semaines il s’agissait bien souvent d’escort, il ne savait pas réellement quel genre de contrat faisait Natreck et il ne demanda pas plus d’informations, s’il voulait le lui dire, il le ferait déjà, ou l’aurait déjà fait.

« Iri est un mâle. » Le voyant s’approcher de lui, presque un peu trop vite, le scorpion fronça les sourcils. Pourquoi s’approcher d’un animal aussi rapidement, surtout lorsqu’il s’agissait d’un rapace. « Il pince. »

Ce n’était pas parce que la bête était sur l’épaule de Raël qu’il était d’accord pour se faire caresser par n’importe qui. Alors, avant de se laisser toucher Iri le cracha, bougeait un peu et tenta plusieurs fois de le pincer. L’aigle avait son caractère. Le corbeau avait l’air de bien apprécier Iri, était-ce parce qu’il était un volatile ? Peu importait à Raël qu’il s’entende bien ou non avec son rapace.

« Non. »

Décidément cet homme avait l’air bien plus sociable et proche des gens que lui. Raël n’avait pas d’ami et sa famille, ou sa tribu, car c’était ce qu’il considérait le plus comme sa famille, il n’avait aucune idée de s’ils étaient morts ou vivant, et s’ils étaient toujours à Argyrei. La réponse que venait de faire Raël ne pouvait pas être plus claire.

Le scorpion ne refusa pas de siester, il pensait bien le mériter. Qu’il soit seul ou avec plusieurs personnes, Raël ne dormait jamais complètement, il gardait toujours une attention à son environnement et Iri savait aussi très bien faire le guet et hululait à la moindre personne ou bête qui approchait. Une alarme bien pratique.

La journée fut calme, quelques bruits lointains de gens sans conséquence, quelques herbivores qui passaient aux alentours, rien d’inquiétant, rien qui ne pouvait troubler leur sommeil. Lorsque la nuit débutait de tomber, Raël se réveilla et commença simplement à ranger ses affaires. Il observa Natreck quitter l’endroit avant de continuer son petit nettoyage et de remettre correctement sa cape. Il accepta les fruits et ils partirent après les avoir manger, à nouveau à deux sur le grand canasson.

Même s’il n’allait pas être irrité par les saletés présentes sur son corps, Raël était un sauvage propre, ainsi, voir une rivière au loin était une chose qui lui faisait toujours plaisir bien qu’il n’en montrait rien. A sa question, il hocha simplement la tête, descendant de Viking il se dirigea vers un arbre à proximité pour y déposer ses affaires. Sans pudeur et éclairé par les soleils hauts dans le ciel, il enleva la totalité de ses vêtements, laissant paraître sa longue chevelure bleue qu’il détacha – ce n’était pas un scorpion bleu pour rien- ainsi que ses tatouages rouges sur l’ensemble de son corps, en plus de sa musculature impressionnante et du métasome qui était dans le prolongement de sa colonne vertébrale. C’était peut-être bien la première fois que Natreck pouvait le voir aussi distinctement. Sans hésitation, le scorpion entra dans l’eau bien agréable et commença donc une petite toilette, mettant la tête sous l’eau et étirant l’ensemble de son corps. Natreck avait eu l’air bien heureux à la vue de la rivière, était-il lui aussi déjà dans l’eau ?


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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeJeu 17 Sep - 4:13

avec RAËL

Le 17e jour de Tiria, dans le duché de Méphrit

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

Iri avait son caractère. Après tout, avec la personnalité de son maître, il aurait été étonnant que l’oiseau eût été complètement apprivoisé. Pour autant, Natreck n’avait pas peur de la bête, contrairement à la plupart des gens qu’il avait vus avec ces grands rapaces. Ce n’était pas une question de prétention, seulement, il connaissait la race et savait bien que l’oiseau n’avait pas de réelle intention de l’attaquer. Était-ce ses yeux d’oiseaux qui lui permettaient de le savoir, un relent du côté empathique de son pouvoir de localisation ou encore simplement son instinct ? Il l’ignorait, mais il savait s’y prendre avec les animaux, et ne leur manquait pas de respect, même s’il dérangeait un peu lorsqu’il était sous l’effet de l’alcool ! En effet, vacillant un peu, il s'était approché de l'oiseau avec maladresse et celui-ci lui avait fait savoir que cela ne lui plaisait pas. Habituellement, il avait une certaine facilité avec les oiseaux, comprenant leur gestuelle et l’éclat de leur regard. Le corbeau jeta un coup d’œil à Raël. Cette compréhension des animaux, était-ce quelque chose de propre au yorka, ou était-ce parce qu’il était lui-même un oiseau ?

Lorsqu’ils se remirent en chemin après avoir dormi, il repensa à ses questions sur les yorkas. Voyageant en silence, il se sentait un peu pris au dépourvu. Il n’avait jamais fait de long voyage avec un autre yorka, ou alors seulement de loin, et il se rendait compte qu’il avait beaucoup de lacunes sur sa propre race. Il avait en réalité passé bien peu de temps à Élusia, et les principales informations qu’il avait sur les yorkas lui provenaient de son propre instinct. Est-ce que Raël avait grandi parmi ceux de leur race ? Natreck savait qu’il existait des groupes yorkas nomades en Argyrei. Le scorpion en provenait sûrement, mais il avait finalement donné bien peu d’information sur lui-même et sa vie. Lorsqu’il l’avait rencontré, l’autre ladrini était malade, et il avait attribué à son état sa pauvre loquacité. Il s’était rendu compte depuis que cela faisait entièrement partie de son caractère. Il lui faudrait apprendre à le connaître pour saisir qui était vraiment le scorpion. Il avait testé avec son pouvoir de localisation empathique, mais il ne semblait avoir aucune mauvaise intention envers lui. Ainsi, même si le scorpion avait un mauvais caractère, Natreck appréciait le temps passé avec lul. Il avait l'habitude d'être l'introverti du groupe. Avec Raël, c'était différent, et cela lui donnait l'occasion d'apprendre sur lui-même.

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Pour la première fois depuis qu’il le connaissait, Raël sembla faire preuve d’enthousiasme. Non pas que son visage l’exprimait, mais son non verbal semblait montrer sa hâte d’aller dans l’eau. Natreck devait s’occuper de Viking d’abord, mais ne put s’empêcher en retirant les sacoches et la selle de son cheval de jeter un œil à l’homme scorpion. Ne l’ayant jamais vu sans sa cape, il constata avec le soleil que les cheveux de l’homme étaient bleus. D’ailleurs, son métasome l’était aussi, maintenant qu’il le voyait mieux. Autrement, il faut dire que le scorpion était grandiose. Couvert de tatouages tribaux rouges, il était large d’épaules et était admirablement musclé. Il était impressionnant, et le corbeau le regarda se diriger dans l’eau avec un œil appréciateur. Surement parce qu'il était un yorka, le fait que son compagnon soit un homme ne changeait rien pour Natreck, qui aurait pu porter le même regard à une jolie femme nue.

Dès qu’il eut fini avec le cheval, il enleva lui aussi ses vêtements et rejoignit l’homme dans l’eau. Mince et pâle, Natreck était musclé avec finesse et de nombreuses cicatrices anciennes et récentes se côtoyaient sur sa peau. La plus récente en date était celle de son bras qui avait été sérieusement touché lors de sa dernière mission. Sans son masque noir, le contraste entre sa peau pâle et ses yeux sombres était beaucoup plus marqué. Ses cheveux étaient coupés court en prévision du long voyage qui les attendait et sa barbe n’était qu’une fine repousse puisqu’il l’avait rasé avant de partir. Le corbeau sauta rapidement dans l’eau, puis fit quelques brasses avant de revenir vers Raël, un sourire sur les lèvres.

– Ça fait du bien !

L’eau était fraiche et après deux journées à cheval, il était agréable de se baigner. Le corbeau savait qu’il aurait à endurer bien pire une fois à Argyrei, mais pour l’instant, il profitait du moment.

- Dis-moi, comment se fait-il que tu aimes autant l’eau ? dit-il en remarquant l’appréciation dans le regard du yorka qui semblait se plaire dans la rivière. Il y a des oasis en Argyrei, mais on ne s’y baigne pas si souvent, habituellement, réfléchit Natreck à voix haute.

Ils passèrent un moment dans la rivière, Natreck tentant toujours avec aussi peu d’efficacité d’apprendre à connaître le yorka. Il sentait qu’il faisait du progrès, mais la carapace du scorpion était particulièrement épaisse, et il n’allait certainement pas arriver à le comprendre en deux jours. Il arrivait à percer un ou deux secrets dans son non verbal, mais il sentait que ce n'était que la pointe de l'iceberg. Le corbeau se demandait si Raël savait lâcher son fou. Certes, lui-même était quelqu'un de relativement calme et réservé, mais il savait se détendre lorsqu'il était en confiance. Peut-être Raël avait simplement besoin de temps pour se dérider ! En même temps, le corbeau savait bien que son comparse n'était pas du genre locace, et cela ne changerait probablement pas. Inévitablement, après un moment dans l’eau, son ventre se mit à gargouiller, et l’idée de la cuisine de Raël lui mit l’eau à la bouche.

- Si tu me prépares un repas, tu auras ce que tu souhaites en échange !  s’exclama-t-il.

Sortant de l’eau, il prit ses vêtements et entreprit de les laver dans la rivière, proposant à son compagnon de voyage de faire de même. La journée était chaude, l'endroit peu fréquenté et le moment, idéal, car ils ne repartiraient certainement pas dans les prochaines minutes. Il les suspendit ensuite à la branche d’un arbre et, sans se soucier de sa nudité, délimita un cercle pour le feu et se mit à ramasser des branches. Natreck n’avait pas honte de son corps, mais il ne pouvait s’empêcher d’observer à la dérobée la carrure impressionnante de Raël, sa beauté sauvage étant difficile à ignorer. Natreck ne souhaitait toutefois pas mettre l'homme mal
à l'aise par son regard, il prit soin de ne pas laisser ses yeux s'attarder et évita de faire des commentaires, même s'il appréciait le spectacle. Une fois le feu allumé, il aida un peu le cuisinier, lui apportant ce dont il avait besoin avant de méditer assit sur sa cape pendant que Raël cuisinait, conservant ses bonnes habitudes.

– Tu cuisines vraiment bien ! Où as-tu appris ?  demanda-t-il une fois le repas terminé.

Il n’oubliait pas non plus qu’il lui devait un service pour ce bon repas. Raël allait-il se prendre au jeu ?  Que pourrait-il bien lui demander ?



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeSam 19 Sep - 18:24



Tranquillement dans l’eau Raël profitait de son contact et surtout de pouvoir se sentir plus propre. Plus ils approcheraient d’Argyrei, moins ils en auraient. Il pouvait s’en passer, il n’était pas un homme si regardant, mais il préférait en avoir. Pas gêné pour un sou de sa nudité, que l’eau cache ou non ses parties les plus intimes, Raël laissait Natreck le regarder s’il en avait envie. D’un yorka à un autre il savait que ce regard était d’une curiosité plus saine que malsaine, bien qu’il ne considérait pas non plus tous les membres de sa race comme des gens avec des bonnes intentions.

Après quelques minutes Natreck entra dans l’eau tout aussi déshabillé que lui. Cela serait de toute façon une perte de temps de faire sécher des habits pour rien, et ce n’est pas comme s’il ne l’avait pas déjà vu dans son plus simple appareil. Enfin, « vu » n’était pas totalement vrai. Disons qu’il l’avait cerné, encore plus lorsqu’ils étaient près, mais il n’était pas en capacité de discerner les cicatrices sur son corps s’il ne s’approchait pas de lui suffisamment, c’est-à-dire à moins d’un mètre, voire, de 50 centimètres. De son côté et malgré son apparence sauvage, il n’avait que peu de cicatrices. Les raisons étaient simples. Déjà, sa peau était par endroits bien plus résistantes que la normal, et en plus, il savait bien soigner les blessures, ce qui diminuait drastiquement l’apparition d’une cicatrice. Alors qu’Iri se posait constamment sur son épaule nue, il n’avait aucune cicatrice de ses serres.

Après quelques brasses le corbeau vint vers lui et lui posa une question étrange. Elle n’était pas vraiment pertinente : à quoi lui servirait cette information ? Parce qu’on commençait à le deviner, Raël utilisait la parole pour ce qu’elle était de plus simple, avoir et donner des informations lorsque cela était nécessaire. Enfin, il savait que ce n’était pas le cas de tout le monde et certains savaient bien la manier, contrairement à lui. Raël aimait l’eau, c’était tout. Et puis l’eau lui donnait la possibilité de se libérer de ses chaines. D’enlever tout ses vêtements et de libérer son corps qu’il gardait bien caché pour éviter le regard trop appuyé de certaines personnes. Déjà qu’à sa taille et à son visage, il était d’office considérer comme quelqu’un qu’il fallait éviter et risquait des ennuis avec des gardes faisant un peu trop de zèle, mais avec son métasome, les gens seraient encore plus méfiants envers lui. Pas que cela le dérangeait réellement, du moins, s’il n’y avait pas l’idée de profondeur derrière, ni l’idée qu’il puisse avoir des ennuis pour rien du tout.

« J’aime juste être propre. »

Question bizarre, réponse pratique. Raël n’avait rien à dire de plus sur le sujet. Et dès qu’on lui posait une question, le scorpion ne répondait que le nécessaire, voire, le silence si cela le concernait directement. Il ne savait pas répondre aux questions de ce qu’il aimait, de ses objectifs dans la vie.

« Je n’ai pas besoin de cela pour préparer à manger. »

Un peu bourru ce scorpion tout de même. Et de toute façon le scorpion ne souhaitait rien en particulier. Alors il ne comprenait pas la demande. Mais il avait encore tout le voyage pour apprendre à connaître les habitudes communautaires. Le scorpion eut un temps de latence lorsque le corbeau lui proposait de laver ses vêtements. Pas qu’il ne voulait pas qu’on touche à ses vêtements, ce n’était que du tissu, mais on ne l’avait jamais fais pour lui alors il ne comprenait pas.

« Tu peux faire ce que tu veux. »

Cet homme était bien étrange mais soit si cela lui faisait plaisir… C’est donc nu que Raël allait préparer le repas, aussi aucunement gêné que son partenaire ni part sa nudité ni par ses regards. Curieux, le corbeau lui demandait où il avait appris à cuisiner. Encore une question d’information bizarre que les gens posaient et dont il ne comprenait pas l’intérêt.

« Sur la route. » Et parce qu’il n’aimait pas rester dans l’incompréhension, il posa lui aussi la question, après lui avoir tendu le bol plein de nourriture. « Pourquoi me demandes-tu tout cela ? »



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeVen 25 Sep - 3:07

avec RAËL

Le 17e jour de Tiria, dans le duché de Méphrit

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

Même s’il se débrouillait bien, l’eau n’était pas le milieu préféré de Natreck, bien qu’il ait appris à nager lorsqu’il était enfant. Ayant le mal de mer, il n’avait jamais vraiment été attiré par les longs séjours à la plage, auxquels il avait toujours préféré les forêts verdoyantes de Canopée. Sa grande forme physique ainsi que sa technique de nage lui permettaient de profiter des étendues d’eau sur son chemin, mais il n’était pas à l’aise lorsqu’il n’avait pas pied ou encore de rebord pour s’agripper. Conscient de la force incroyable de l’élément aqueux, il vouait un respect craintif à Soulen et, bien qu’il ne soit pas particulièrement attaché à ce dieu, il lui adressa une courte prière mentale en profitant de l’onde. Raël, lui, semblait très confortable dans la rivière. Ses mouvements étaient agiles et il paraissait particulièrement à l’aise. Bien qu’il soit impossible de lire quoi que ce soit sur son visage éternellement neutre, Natreck avait l’impression que son compagnon appréciait la baignade. Toutefois, lorsqu’il le questionna, celui-ci lui répondit en parlant de propreté. Le corbeau, malgré tout peu surpris par cette réponse, ne chercha pas à en savoir davantage, se disant que le scorpion voulait probablement garder cela pour lui.  

En lavant les vêtements de Raël, le yorka fut surpris de constater la lourdeur du tissu que l’homme transportait continuellement sur lui. Les ladrinis préférant habituellement les vêtements légers qui n’entravaient pas les mouvements, le plus jeune chercha pendant de nombreuses minutes la raison de ces encombrants habits. C’est lorsqu’il se redressa et que le scorpion entra dans son champ de vision qu’il constata que le métasome de l’autre yorka ne descendait pas aussi naturellement vers le bas qu’il l’aurait cru en le voyant habiller. Constatant cela, il se rappela la sous-cape que l’homme avait enlevée lorsqu’il avait appris à monter à cheval. De plus, en le regardant se déplacer, le corbeau constata que son compagnon semblait beaucoup plus à l’aise dans son plus simple appareil. Ainsi, il ne devait pas particulièrement apprécier tous ces vêtements... Il est vrai que pour un non-yorka, voire même pour ceux de leur race, Raël était imposant. Large d’épaules, le visage fermé, couvert de tatouages tribaux, il avait une apparence qui ne trompait pas : il était dangereux. À cela s’ajoutait un métasome qui était non seulement extrêmement impressionnant par sa taille, mais qui semblait aussi extrêmement dangereux. Pas étonnant qu’il cherche à camoufler ces caractéristiques !

Plus tard, lorsqu’il accepta le bol de Raël alors que celui-ci affirmait avoir appris à cuisiner sur la route, il lui retourna une question qui prit Natreck au dépourvu. Dit autrement, ce dernier aurait pu prendre sa phrase pour un reproche envers sa curiosité, mais l’intonation du scorpion était pleine d’innocence et Natreck sentit le sérieux de son questionnement. Il prit pourtant quelques bouchés du fabuleux repas que le scorpion avait cuisiné avant de parvenir à trouver une réponse, bien que celle-ci ne le satisfaisait pas vraiment.  

– Pour apprendre à te connaître, je suppose.

Il mangea encore un peu sans discuter, puis revint sur la question.  

– Ton histoire, ce que tu aimes, ta routine, les endroits que tu apprécies, tout ça me permet d’en apprendre plus sur la personne que tu es. Nous allons voyager ensemble pendant plusieurs semaines, plusieurs mois même. C’est une chose de connaître tes capacités, mais j’aimerais aussi apprendre à connaître celui que tu es. J’aime forger de nouvelles amitiés, et j’ai l’impression que malgré nos différences, nous avons beaucoup de points communs.

Comment pouvait-il expliquer quelque chose d’aussi naturel ? Natreck avait du mal à mettre les mots sur ce qu’il ressentait.

– J’ai l’impression que j’ai beaucoup à apprendre de toi, conclut-il.

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– Que dirais-tu d’un combat amical ? Lui demanda Natreck un peu plus tard, alors qu’ils enfilaient leurs vêtements maintenant secs. J’aimerais bien en savoir plus sur tes capacités, ça pourrait être utile si nous devons combattre ensemble ! dit-il avec enthousiame.

Raël se déplaçait avec une aisance étrange. Natreck aurait pu jurer que l’homme était mal voyant tant ses yeux étaient parfois vitreux. Toutefois, le yorka se déplaçait sans hésitation, et jamais il ne butait contre un obstacle. Au contraire, il donnait l’impression de saisir absolument tout ce qui l’entourait sans même avoir à bouger la tête. C’était parfois troublant. D’un autre côté, à cheval, le corbeau n’avait pas pu compter sur le scorpion pour s’orienter, celui-ci semblant avoir de la difficulté à saisir ce qui l’entourait. Natreck était curieux de voir comment il se débrouillait en combat. Il savait déjà, puisqu’ils voyageaient ensemble, quelles armes possédait Raël, tout comme ce dernier avait pu voir à un moment ou à un autre ses dagues et son arc. La lame courbée du scorpion, typique du désert, n’était pas une arme dont le corbeau avait l’habitude.  

Le corbeau avait toujours aimé les combats amicaux, et cela lui semblait un bon moyen de s’amuser en cet après-midi ensoleillé. Le fait que Raël soit plus grand et plus large que lui n’impressionnait pas le yorka. Après tout, il avait appris à combattre auprès de zélos, et Fuzeon, son père, était beaucoup plus massif que son compagnon de voyage. Lors de toute son enfance et jusqu’à l’âge adulte, Natreck s’était entrainé avec ses parents, apprenant au fil de leurs voyages autour du monde à manier et à se défendre contre presque toutes les armes du monde. Il était bien entendu loin d’être un expert avec chacune d’entre elles, mais il se débrouillait bien avec les plus communes et excellait avec ses armes principales, celles qu’il avait toujours sur lui. Même à main nue, il ne craignait pas d’affronter plus fort que lui, même s’il avait alors tout intérêt à se méfier du scorpion.  

Le principal atout de Natreck était son agilité. Il pouvait faire des bonds extraordinaires et ses combats étaient ponctués d’acrobaties contrôlées qui le rendaient difficile à saisir. Sa vitesse était également importante, bien qu’il soit plus vif que rapide. En étant sous l’adrénaline, il prenait ses décisions au quart de tour et son regard d’une précision extrême suivait le combat avec une acuité animale. Il mêlait à sa technique des transformations qui témoignait de son expérience. Le corbeau perfectionnait sa technique depuis tout petit et pouvait passer d’une chute catastrophique à un vol plané gracieux avec une facilité qui déconcertait ceux qui le voyaient faire. Toutefois, bien qu’il soit un combattant redoutable, Natreck avait peu d’endurance et il lui était nécessaire de terminer rapidement ses combats pour ne pas s’épuiser avant la fin. Il avait donc perfectionné ses techniques à distance, notamment auprès de Yellen, son vieil ami sindarin, pour pallier cette faiblesse et s’était découvert un talent pour la discrétion et l’assassinat. Ses dagues étaient d’ailleurs un outil de choix pour des combats aussi expéditif qu’efficace. Il regrettait toutefois un peu de ne pas avoir d’épée courte à sa portée. Ses dagues étant courtes, elles ne seraient pas idéales pour tester le bras de Raël, mais finalement, c’était peut-être aussi bien ainsi.  



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeMar 6 Oct - 22:47




C’était la première fois que quelqu’un faisait sa lessive. Outre les plus grands lorsqu’il n’était pas en âge, bien évidemment. Cela lui faisait bien drôle. Heureusement qu’il n’accordait aucune importante à ses vêtements – outre dans le besoin de s’habiller- ni aucun attachement, sinon, cela l’aurait certainement dérangé. Ce n’était pas son poignard qu’il lavait, juste des tissus servant à s’habiller.

N’ayant pas beaucoup de conversation (voyez-vous) Raël passa rapidement à la confection du repas. Interrogé plusieurs fois sur sa vie, Raël n’en voyait pas l’intérêt. Excepté pour connaître ses points faibles. Pour autant l’inverse n’était pas vrai, il lui arrivait aussi de montrer de la curiosité (relative) envers les autres et de ne pas questionner uniquement par intérêt ou par logique, bien que cela fut rare. Alors quand Natreck lui dit qu’il lui posait ces questions juste pour apprendre à le connaître, Raël ne su pas quoi faire de cette réponse. Pour apprendre à le connaître, certes, mais pourquoi ? Là était la véritable interrogation du scorpion qu’il ne reposa pas pour le moment. Il n’en eut de toute façon pas besoin, il précisa.

Oy oy oy oy oy.

Ca fait beaucoup d’un coup tout ça. Personne ne connaissait son histoire, ni ce qu’il appréciait. Lui-même ne connaissait pas ses goûts. Il finit par parler d’amitié. L’inconnu pour Raël. Il connaissait la signification littérale du mot, bien évidemment, mais n’en comprenait pas le réel sens ni les tenants et les aboutissants. Alors bien qu’il avait eu une réponse à sa question, rien n’était clair dans son esprit. Il ne savait pas s’il aurait des réponses plus tard mais il avait l’impression que la question qu’il avait posée était d’une telle évidence pour les autres et non pour lui que cela créeait une sorte de fossé. Rien de dérangeant pour lui.

Le silence continua jusqu’à qu’ils finissent le repas et que les vêtements furent secs. Le scorpion se rhabilla mais négligea son habit lourd, inutile de le remettre pour l’enlever ensuite. Il le remettrait lorsqu’ils seraient à pieds.

Alors qu’il allait s’asseoir sur un tronc d’arbre le corbeau lui proposa un combat. Amical bien évidemment. Dans ce sens, le scorpion comprenait la signification de cette demande. Logique pour lui, s’ils devaient combattre ensemble il était mieux qu’ils sachent un minimum comment l’autre pouvait bouger et quels étaient ses capacités. Pour autant il était clair que le scorpion n’allait pas utiliser ses pouvoirs. Il était inutile d’empoisonner son camarade de voyage. Alors qu’il était enthousiasmé, Raël ne montrait pas la même chose. Pour lui il y avait deux types de combat, ceux pour la survie et ceux pour l’amusement. Et contrairement aux noms qu’ils pouvaient leur donner, ceux pour l’amusement n’étaient pas ses préférés. Il appréciait la cruauté de la nature et cette envie de survivre, de se dépasser sans craindre de ne blesser son adversaire parce que c’était lui ou l’autre, d’utiliser cette force sauvage qui lui faisait du bien. Les combats d’amusement, dans lesquels il ne pouvait pas se donner à fond... Cela le frustrait, en quelques sortes. Mais comme Raël n’avait pas 10 ans, il était bien capable de gérer cette frustration.

« Comme tu veux. Mais je n’utiliserai pas mes capacités. Je créé et manipule le poison. »

Certes, ses techniques n’étaient pas encore mortelles mais pouvaient être graves, et puis, cela serait du gâchis, autant de pouvoir que d’antidote par la suite. Alors qu’il venait de remettre sa cape il l’enleva. Quand il en avait l’occasion, le scorpion ne combattait pas la cape sur les épaules, il arborait fièrement ses marques et son corps, même son métasome. Il se plaça donc en face de Natreck avant de démarrer les hostilités. Il ne connaissait pas la galanterie. Et de toute façon tant que les deux étaient prêts, qui s’inquiéterait de savoir qui commencerait le combat ?

Ayant sorti son poignard, bien plus à l’aise en combat rapproché (en même temps il lui était impossible de viser précisément une cible de loin avec des dagues ou un arc), le scorpion alliant sa force physique, son endurance mais aussi une certaine agilité. Son métasome bougeait au gré de ses mouvements pour lui apporter un équilibre plus sûr et était aussi utilisé pour donner des coups. Même s’il ne les voyait pas nettement, il était capable de repousser des projectiles arrivant de tous côtés, car il n’utilisait que très peu sa vue en combat, mais tous ses autres sens, bien qu’il puisse aussi se louper, ses petits poils lui permettant de sentir les déplacements de l’air lui permettaient de ne pas avoir à regarder. Voilà aussi la raison pour laquelle il préférait avoir le moins d’habit possible, car il y voyait bien mieux.

Le scorpion tenta donc d’assener plusieurs coups au corbeau, autant à l’arme blanche qu’au poing, restant plus précautionneux en utilisant son poignard que lors de ses coups. D’un mouvement habile il avait tenté de faire tomber Natreck avec son métasome mais celui-ci n’avait pas eu grande difficulté à se relever. Armé de son poignard il para quelques dagues, se fut éraflé par plusieurs – le corbeau avait l’air bien à l’aise avec ces armes, mais heureusement, personne n’avait l’air de vouloir tuer l’autre-. Sa nature de grogneur ne le lâchait pas pendant le combat car il ne s’en empêcha pas. C’était un Raël un peu différent et plus bestial qui apparaissait actuellement.



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeJeu 8 Oct - 2:53

avec RAËL

Du 17e jour de Tiria au 1er jour de Tymbé (14 jours), dans le duché de Méphrit

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

– Comme tu veux. Mais je n’utiliserai pas mes capacités. Je crée et manipule le poison.

Un sourire éclaira le visage de Natreck.  

– Il faudra que j’essaie ça un jour, dit-il les yeux brillants, sans toutefois s’expliquer. C’est d’accord, alors je ne me servirai pas de mes pouvoirs non plus.

Pour prouver sa bonne foi, il retira son catalyseur, ce petit pendentif donc la pierre de sphène bleue avait la forme d’un petit sablier et qui lui venait de son père. Il saisit ses armes et fit face à Raël qui avait lui aussi son arme en main. Celui-ci n’avait pas revêtu tous ses vêtements, contrairement à Natreck qui portait presque tous ses vêtements, entre autres pour profiter des protections sur ses avant-bras qui lui servaient à dévier les coups. Il ne portait toutefois pas sa cape, qu’il ne revêtait que lors d’intempéries.  

Dès que le scorpion se mit en mouvement, le corbeau comprit qu’il avait à faire à un combattant d’exception, et son excitation joyeuse se mua en concentration. Malgré qu’il soit une véritable masse de muscles, le yorka se déplaçait avec une agilité certaine et sa garde était parfaite. Le corbeau se contenta d’éviter les premiers coups, et se rendit compte que le métasome de Raël était une arme extraordinaire. Il lui permettant de conserver son équilibre et Natreck ne trouva aucune manière de le déstabiliser. De plus, il s’en servait comme d’un cinquième membre et le corbeau vit plusieurs fois de très près le dard du scorpion, qu’il évita tout de même, parfois un peu par chance. Alors que tous deux avaient commencé par simplement se jauger, le combat prit soudainement une tournure plus sérieuse lorsque Raël jeta Natreck par terre.

Natreck se releva d’un bond et passa à l’offensive, enchainant les coups les plus complexes qu’il connaissait pour tenter de surprendre son adversaire. Pourtant, Raël rendait coup sur coup et ne se laissait pas dépasser par l’avalanche d’attaques que le corbeau faisait pleuvoir sur lui. Virevoltant autour du scorpion, Natreck fut encore une fois troublé par l’acuité de ce dernier. Peu importe d’où venaient ses coups, peu importe à quel point ses mouvements étaient improbables, il les évitait ou les parait, comme s’il voyait derrière lui. Natreck demeurait prudent avec ses lames, mais quelques estafilades apparurent malgré tout sur la peau du scorpion. Natreck lui-même en avait récolté quelques-unes qui lui brulait, mais il avait connu pire, et cela ne suffit pas à l’arrêter, l’adrénaline jouant parfaitement son rôle.

Il avait devant lui un Raël un peu différent de ce qu’il avait connu. Concentré, il laissait échapper des grognements bestiaux qui accompagnaient ses mouvements. Plus encore qu’un combattant, c’était un prédateur qu’il avait devant lui. Natreck n’était pourtant pas en reste et son agilité compensait la force et l’acuité de son adversaire. Cependant, le corbeau avait une faiblesse de taille, et il commença après de longues minutes à se fatiguer. C’est ainsi que le scorpion, profitant d’une faille dans la garde du corbeau, lui assena un coup puissant de ton métasome qui fit mordre la poussière à Natreck, remportant leur petit combat avec panache.

Encore sur le sol et à bout de souffle, Natreck se releva sur ses coudes et contempla Raël avec un sourire amusé. La beauté sauvage de l’autre yorka, dont le torse couvert de sueur brillait sous les rayons du soleil, frappa le corbeau qui grava cette image charmante dans un coin de sa tête, un peu troublé par la bouffée de chaleur qui accompagna cette vision. Il se racla la gorge pour reprendre contenance avant de se relever, donnant une claque amicale sur l’épaule de Raël.  

– Beau combat, le félicita Natreck. Tu es un combattant puissant. Par contre, ne te fais pas d’illusions, j’aurais ma revanche, dit le corbeau en souriant, n’étant pas mauvais perdant.

Il prit quelques minutes pour vérifier ses blessures. Heureusement, aucune d’elles n’était profonde et elles seraient cicatrisées avant longtemps. Après s’être rafraichis à nouveau dans la rivière, ils s’assirent à nouveau, n’ayant pas encore dormi. Natreck osa finalement la question qui lui brulait les lèvres depuis un moment.

– Dis-moi, Raël, es-tu malvoyant ?  

Il craignait de mettre le scorpion mal à l’aise avec ses questions, mais Natreck était curieux. Refusant de se contenter d’un simple « non », il enchaina avec ses impressions.

– Parfois, j’ai l’impression que tu ne vois pas devant toi, et d’autres fois qu’au contraire, tu perçois absolument tout ce qui t’entoure. Tu veux bien m’expliquer ?

Après cette courte discussion, les deux yorkas prirent le temps de dormir quelques heures avant de reprendre la route. Ce fut une pluie aussi soudaine que forte qui les réveilla plusieurs heures plus tard alors que la nuit était tombée sur le duché de Méphrit. Natreck se leva rapidement et prépara Viking en grommelant avant de reprendre la route. Le ciel couvert de nuages leur laissait peu de luminosité pour trouver leur chemin, mais les routes du duché, bien entretenues, leur permettraient tout de même de poursuivre leur périple. Grommèlement et plaintes furent les seuls mots qu’échangèrent les ladrinis en se mettant en route. Tous deux avaient revêtu leur cape pour se protéger de l’eau, mais ils furent malgré tout bientôt mouillés à souhait.

La pluie dura plusieurs jours, et le nombre de mots échangés durant ce temps se compta sur leurs doigts. Il était rare qu’il pleuve autant durant Béamas, et cela minait le moral de Natreck, qui retrouva ses habitudes silencieuses. Le corbeau habituellement souriant était devenu impatient et désagréable. Alors que Raël l’avait toujours connu joyeux et plein d’énergie, il voyait maintenant une facette du corbeau que celui-ci s’employait habituellement à cacher. Il ne se plaignait pas particulièrement, se murant plutôt dans un silence dont il ne sortait que pour geindre à propos de la pluie. Même dans ses interactions avec le scorpion, il était sec et se limitait au strict minimum. Heureusement, Raël ne semblait pas s’en formaliser, peut-être parce que lui-même n’était pas très bavard. Ils alternèrent leur forme animale et leur forme yorka pour économiser Viking et réduire ainsi les moments où ils devaient s’arrêter. Parfois, ils coururent ensemble aux côtés de l’étalon, autant pour se dégourdir les jambes que pour économiser la monture. Autrement, ils dormirent peu, affectant d’autant plus le moral du corbeau qui parlait par monosyllabes.

Une routine se mit en place de façon naturelle entre les deux yorkas, et plus les jours passaient, moins ils avaient besoin de se parler pour se comprendre. Lorsque le soleil revint, Natreck sortit peu à peu de son mutisme et retrouva sa bonne humeur. Il défia quelques fois le scorpion dans des combats amicaux et en gagna quelques-uns, aidé par sa compréhension de la vision du scorpion et ne se laissant plus surprendre par le métasome de celui-ci. Ils s’entrainèrent parfois ensemble, parfois séparément, s’assurant de demeurer en bonne forme physique malgré la chaleur de plus en plus forte alors qu’ils descendaient vers le sud. Raël était beaucoup plus résistant à la chaleur que le corbeau et c’est souvent ce dernier qui demandait à s’arrêter, car il était moins endurant que le grand yorka.  

Au fil des jours, leur relation se développa. Ils étaient partis depuis maintenant presque deux semaines, et Natreck s’était mis à vraiment apprécier Raël. Celui-ci était toujours aussi taciturne et, fidèle à lui-même, il continuait de répondre aux questions sans développer ses réponses. Cependant, le corbeau aimait la compagnie qu’il lui offrait, et leur caractère s’accordait bien ensemble. Le quotidien se déroulait donc sans trop d’accrochage ou malaise, car ils se comprenaient sans trop de mots. Leur horaire avait fini par basculer, voyageant de jour et dormant la nuit. Le corbeau appréciait la curiosité du scorpion, même si cela ne se manifestait pas de manière claire, comme un peu tout avec lui. Il était un compagnon dévoué qui, malgré ses grognements, ne reculait jamais devant la tâche. Il était respectueux de son environnement et s’adaptait rapidement aux petits imprévus qui avaient surgi sur leur chemin.  

Avec le temps, Natreck parla beaucoup de lui-même, confiant à celui qu’il s’était mis à considérer comme un ami une partie de son histoire. Il lui confia ainsi avoir été élevé par des zélos, partagea son amour pour Canopée et ses forêts et lui parla même de sa foi. Incitant le scorpion à se confier lui aussi à travers ses questions toujours aussi dénuées de sens pour Raël, il lui soutira des informations supplémentaires sur lui, creusant malgré le fait qu’il ne comprenne pas le but de ses questions. Le caractère de Raël l’avait d’abord un peu fatigué. Taciturne, ne connaissant pas la politesse et n’ayant aucune conversation, on aurait pu croire qu’il était désagréable à vivre, mais il n’en était rien. Serviable, il ne compliquait jamais les choses et prenait la vie comme elle venait sans se mettre de pression. Il avait le regard fin, l’esprit vif et un mode de pensée très terre-à-terre. Cela permettait à Natreck de relativiser, apprenant à ses côtés le laisser-aller et diminuant ainsi son anxiété.  

Au fil des jours, puis des semaines, le corbeau avait appris à lire le non verbal de l’homme. Il comprit que malgré son mauvais caractère, son ami était en vérité très sensible sous sa carapace. Il appréciait sa franchise, et s’amusait de son manque de tact, pas du tout susceptible. Lorsqu’ils s’arrêtèrent, ce jour-là, les Colonnes d’Ebreus étaient visibles à l’horizon. Le ruisseau qui se trouvait là était une véritable aubaine pour les voyageurs qui passaient par ici, car c’était la dernière source d’eau avant Argyrei. Il était certes trop petit pour s’y baigner, mais le corbeau fut tout de même heureux de boire de l’eau fraiche après une nouvelle journée de voyage. Ils s’installèrent ensuite sans se parler, dorénavant habitués de préparer le camp ensemble.

– Aujourd’hui, je m’occupe la viande ! Dis Natreck alors qu’il vit Raël chercher des herbes.

Plus tard, alors que, l’estomac rempli, ils regardaient le feu crépiter et les lunes s’élever dans le ciel, Natreck se tourna vers son ami.  

– Que penses-tu de moi ?

La question avait été lancée en toute innocence. Natreck savait que Raël avait du mal à s’exprimer, et il cherchait souvent des manières de l’amener à parler plus que de simplement répondre rapidement à ses questions. De plus, il voulait vraiment connaître la réponse, et il avait fini par apprendre qu’avec le scorpion, il valait mieux ne pas faire dans la discrétion pour se faire comprendre. Étrangement, il ressentait une certaine appréhension. Il n’en avait habituellement pas grand-chose à faire, de l’avis des autres sur lui, mais Raël était différent. Voire même spécial. Son avis comptait bien davantage que ce que le yorka était prêt à s’avouer... 



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeDim 11 Oct - 16:33




Le corbeau avait décidé lui aussi de ne pas utiliser ses pouvoirs pour le combattre. Un choix plutôt loyal que le scorpion trouva opportun. Le but n’était après tout pas de détruire l’adversaire, mais juste de faire un combat pour découvrir les capacités de l’autre.  Au fur et à mesure que le combat avancé, que les coups étaient reçus et donné, Raël avait l’impression que Natreck fatiguait. Certes, lui aussi, mais son souffle était plutôt contrôlé malgré qu’il transpirait quelque peu. Natreck lui semblait bien plus essoufflé. Agile, mais peu endurant ? Le corps du scorpion qui courrait ou marchait sans jamais s’arrêter à une allure respectable était habitué aux efforts physiques. Enfin, il n’était pas aussi agile que son adversaire, on ne pouvait pas tout avoir.

Le combat se termina sur sa victoire. Et le victorieux grogna légèrement lorsque le corbeau lui donna une tape amicale sur l’épaule. Pourquoi avait-il fait ça ? Le bleuté ne comprit pas le geste. Enfin il avait l’habitude des comportements qu’il ne comprenait pas de la part des autres même s’il avait compris que ce n’était pas une attaque, il n’était pas un fervent admirateur de la proximité. Il ne répondit pas à son compliment. N’y faisant pas plus attention, il décida aussi de se rafraîchir en buvant un peu d’eau avant de se poser, toujours à une distance raisonnable des gens, par simple habitude et préférence personnelle.

Après un moment silencieux, Natreck l’interrogea sur sa vie, directement, sans détour. Avant de préciser ses impressions. Le scorpion avait noté qu’il avait tendance à faire cela lorsqu’il lui posait des questions. Soit. De toute façon il avait compris et avait combattu avec lui. Et il savait qu’il ne considérerait pas cela comme une faiblesse.  

« Je pense qu’on peut dire ça comme ça. Ce ne sont pas mes yeux qui m’aident à voir, ce sont tous mes autres sens. Les scorpions sont capables de ressentir les déplacements de l’air grâce à leurs poils, tout comme moi. Et ils n’ont pas une bonne vue. »

Il ne fallait pas en demander plus, tout ce que Raël savait c’est qu’il ne distinguait pas les choses de la même façon que les autres. Il ne savait lire que de près, et plus il était près, plus il distinguait les choses et les gens.

Une fois reparti, et lorsqu’il plut, le corbeau ne fut pas le seul à grogner. Raël n’avait aucun problème contre la pluie de par sa nature. Par contre, c’était fatiguant pour lui de recevoir autant de stimulation et il avait donc comme son partenaire, revêtu ses protections pour moins ressentir l’eau tomber. Raël n’était pas dérangé par le silence de Natreck même s’il trouvait cela inhabituel. Ce n’était pas le genre de personne qui faisait parler les autres, ses railleries n’énervaient pas non plus Raël.

Les combats rythmaient de temps en temps leur quotidien, et Raël se surpris presque à au moins apprécier un peu ces moments qui lui permirent de se défouler un minimum, tout comme les courses auprès de Viking qui lui faisaient un bien fou. Il ne jugea pas les difficultés du corbeau face à la chaleur et s’arrêtait quand nécessaire.

Cependant, lorsque Natreck le questionnait quant à son passé, le scorpion restait très silencieux et n’en dit pas plus que ce qu’il avait déjà dit. Il ne mentionna jamais le massacre d’une partie de son clan. Non pas parce qu’il n’avait pas accordé une partie de sa confiance au corbeau, mais tout simplement car il n’était pas dans ses habitudes de parler de lui et qu’il n’en ressentait pas le besoin.

Lorsqu’ils étaient arrivés pas si loin des Colonnes d’Ebreus, la routine qui s’était silencieusement instaurée, Natreck l’a changea. Il désirait s’occuper de la viande. Le scorpion haussa tout simplement les épaules. Il faisait comme il le voulait, la routine n’était pas plantée dans le marbre.

Lorsque le repas fut terminé, le corbeau lui posa une bien drôle de question. Que pensait-il de lui ? Pourquoi une telle question ? S’il n’avait pas voyagé avec lui, le bleuté n’aurait certainement pas répondu à sa question. Cela dit même s’il réfléchissait pour y répondre, il n’avait pas grande idée en tête, alors plusieurs dizaines de secondes s’étaient écoulées avant qu’il n’ouvre la bouche.

« Tu es bizarre. » Le tact. « Tu as l’air de ne pas être dérangé à voyager avec moi. »

Au-delà de la rudesse des mots, c’était finalement… Un compliment… De ne pas être comme les autres qui le jugeaient sur son physique ou qui avaient peur de lui.  


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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeVen 23 Oct - 12:23

avec RAËL

Le 1er jour de Tymbé, dans le duché de Méphrit

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

« Tu es bizarre. Tu as l’air de ne pas être dérangé à voyager avec moi. »

– Ma présence n’a pas l’air de te déranger non plus,
répondit Natreck du tact au tact, un demi-sourire sur les lèvres.

Il ne prit pas mal le fait que Raël le considère comme étant bizarre. Venant de sa part, et ainsi placé en contexte, il avait même presque l’impression que c’était un compliment, même s’il ne l’aurait pas juré. Natreck regarda autour de lui un instant. C’était leur dernière soirée avant de pénétrer en Argyrei et de devoir se coltiner le désert pendant un bon moment. Natreck souhaitait donc profiter de cette soirée. La contrée du sable était certes extraordinaire sur bien des aspects, mais elle recelait aussi beaucoup de dangers. Pour lui qui était un amoureux de l’herbe et des arbres, il ressentait toujours une sorte de déchirement lorsque venait le temps de quitter les climats plus clément d’Istheria. Il arracha quelques brins d’herbe, profitant d’encore pouvoir le faire. Il se mit à les tresser et, étant l’humeur à discuter, il relança Raël.

– Pourquoi crois-tu que je devrais être dérangé de voyager avec toi ? Tu n’es pas bruyant, tu es débrouillard, endurant, tu cuisines admirablement bien, certes tu es un peu grognon, mais il te faut bien des défauts, dit-il, mi-moqueur. En plus, je sens que le meilleur est encore à venir. Après tout, le désert, c’est davantage ton territoire que le mien !

En plus d’être un territoire plutôt inhospitalier, Argyrei était un territoire dangereux par la faune qui s’y trouvait. Il suffisait de penser aux erochs, ces immenses reptiles qui se cachaient dans le sable en attendant qu’on leur pile accidentellement dessus, ou encore les arkleys, prédateurs démesurés qui venaient habituellement en meute d’une dizaine d’individus et qui étaient aussi vils que cruels, tuant pour le simple plaisir sans même avoir l’intention de manger leurs proies. C’était sans compter l’eau et la nourriture souvent difficile à trouver, la chaleur étouffante qui les mettaient à risque d’insolation, les insectes et autres petites bestioles au venin mortel (dont certains scorpions), les possibilités de tempête de sable ou encore les nomades parfois belliqueux qui y vivaient.

– Nous devrions recommencer à vivre de nuit. En cette saison, les lunes et les étoiles devraient être suffisamment visibles pour nous permettre de nous déplacer de manière sécuritaire. En plus, un camp de nuit a un peu trop de chance d’être attaqué à mon goût.

En regardant le ciel sombre, Natreck prit soin de se remémorer les plus importantes constellations du pays. Leur prochaine escale serait, si tout se passait bien, Val'Meëza. Le corbeau espérait y trouver des indices sur la légende d’Hephaestus, même s’il se doutait qu’il devrait attendre à Amaryl pour en savoir plus. Toutefois, les nomades qui acceptaient de conter les légendes qu’ils avaient entendues pouvaient donner des indices précieux.  



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeDim 1 Nov - 11:54




Contrairement à certaines personnes, Natreck avait su se faire à la personnalité du scorpion, même s’il tentait parfois de percer sa carapace, il n’était pas non plus trop insistant, du moins, pour Raël. Alors non, sa présence ne le dérangeait pas, même s’il préférait voyager seul de part sa propre personnalité plutôt qu’en rapport avec celles des autres. Il haussa donc simplement les épaules comme il avait l’habitude de le faire à la place de répondre à quelque chose où il ne savait pas du tout quoi dire.

Alors qu’il ne s’y attendait pas du tout, le corbeau lui-même une sorte de valse de compliments qu’il n’avait jamais reçu. Silencieux, débrouillard, fin cuisinier, et grognon. Bon, grognon était certainement un défaut, oui. Ne sachant pas du tout quoi dire, ni dire merci ou quoi que ce soit d’autre Raël se contenta de ne pas répondre. Natreck avait l’air si… si... heureux ? ou quelque chose comme ça qu’il ne préférait pas casser sa bonne humeur bien qu’il soit incapable d’y répondre. Il ne pouvait pas dire la même chose, pas qu’il ne pouvait pas deviner qualité et défaut de son acolyte, il ne pouvait juste pas les dire.

C’était une bonne idée de voyager de nuit à cette période elle n’était pas trop froide et pas trop venteuse, leur permettant tout de même de voyager correctement. Il n’en dit rien néanmoins peu importe la lumière Raël était capable de distinguer les choses. Mais comme ce n’était pas le cas de tout le monde, cela restait un désavantage en groupe que ne se baser que sur cette capacité, alors, heureusement que Natreck pouvait y voir.

« Ca me va. »

Se reposant un moment le scorpion ne parla plus, même s’il restait toujours sur le qui-vive, incapable de laisser la surveillance à une seule personne et tout aussi incapable de dormir profondément. Un défaut qui faisait qualité quand on survivait tous les jours dans un milieu hostile.

Le rituel du matin déjà bien installé, les deux purent reprendre la route à cheval jusqu’à l’arrivée sur les terres de sable. Val’Meeza n’était pas bien loin et Raël décida de descendre de la bête. Ses pieds avaient besoin de sentir le sable, et puis, cela serait bien mieux que de voir une créature des sables sortir de terre sans crier gare.

Si le corbeau préférait rester à cheval, le scorpion se contenterait de courir à bonne endurance dans le sable, mais sans trop en faire, car même si le soleil n’était plus très haut dans le ciel, il tapait encore un peu. Il n’y avait pas à dire, cela lui faisait du bien de se dépenser.

Une fois arrivé à la grande source, le jour allait se lever. Etant donné qu’ils inversaient leur rythme de vie, alors ils devaient vivre une demie journée. Un peu fatigué, à la fin, le scorpion avait tout de même accepté de monter sur l’animal. Ils pouvaient dès à présent se reposer et, éventuellement, trouver un abris.



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeJeu 19 Nov - 13:09

avec RAËL

Le 1er jour de Tymbé, dans le duché de Méphrit

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

Val’Meëza était un relais particulièrement apprécié des voyageurs du nord d’Argyrei. Composé d’une multitude de tentes multicolores, elle se dressait entre les colonnes majestueuses d’Ebreus comme un point de ralliement incontournable pour tous ceux qui passaient par là. Proposant des objets uniques, mais surtout des services essentiels dans le désert comme l’accès à une écurie ou à de la nourriture, le relais était fréquenté par des gens de tous les horizons. Les rumeurs qu’il avait entendues sur le gantelet d’Hephaestus provenait d’ailleurs d’une personne qui en avait elle-même entendu parler à cet endroit, et le corbeau avait bon espoir d’en apprendre plus sur l’objet qui l’avait mené ici.

Cela faisait plusieurs jours qu’ils avaient quittés les terres militarisées de Méphrit, et Natreck avait maintenant l’impression d’avoir du sable partout. Les températures avaient été relativement clémente, même si le corbeau avait souffert de la chaleur, contrairement à son ami scorpion qui, lui, semblait resplendir dans ce climat qui lui était parfaitement adapté. À mesure qu’ils s’enfoncèrent dans le désert, les deux hommes s’imprégnèrent de l’esprit solennel des hautes structures de pierre émergeant du sabre. Rapidement, Eridania disparu derrière eux, les laissant seuls face à l’infini horizon, témoins de l’insignifiance de leur existence face à l’immensité qui s’étendait devant eux. Alors que le ciel demeurait d’un bleu doux et parsemé de quelques petits cumulus blancs, les levés et les couchers de soleils nuançaient le ciel de leurs teintes enflammées, transformant un paysage déjà grandiose en une prouesse artistique faite de rouge et d’ocre. La nuit, les ombres immenses s’étendaient sous les lunes qui dévoilaient la complexité profonde du ciel étoilé, fragments de la connaissance de Ténéis. Malgré les conditions difficiles, la paix et le silence si particulier du sud d’Istheria apporta sérénité et apaisement au corbeau.

Natreck avait dès le départ prévu cette escale à Val’Meëza, et un bonheur tranquille s’empara de lui lorsqu’il aperçut les premières tentes du grand relais à l’horizon, alors qu’il survolait son compagnon de route. Il savait bien que Raël aurait sans doute préféré demeurer dans la nature, mais l’oiseau ne pouvait s’empêcher de croire que même lui apprécierait un bon repas après plusieurs jours à se contenter de leurs rations. De toute façon, Natreck devait s’y rendre, que cela plaise ou non à Raël. Il était toutefois réticent à lui imposer ce choix, même si ce dernier était au courant de ses intentions. Il choisit donc sciemment de conduire sa monture sur les berges sauvages de la grande oasis qui bordait les tentes. Après avoir débarbouillé son visage et bu de longues lampés d’eau fraiche, le yorka se retourna vers Raël.

J’avais l’intention de rester ici un jour ou deux, histoire de recueillir des informations sur le gantelet. Cela permettra également à Viking de se reposer à l'écurie, dit-il en flattant l’encolure de son étalon. J’ai quelques dias en poche, nous pourrions en profiter pour prendre un bon repas et une chambre convenable, si l’idée t’intéresse !

Il laissa soin à Raël de décider s’il souhaitait le suivre et prendre repas et chambre à l’auberge, ou s’il préférait monter un campement sur les berges de l’oasis. Après avoir pris les effets personnels dont ils auraient besoin dans les sacoches de Viking, Natreck le confia à l’écurie pour qu’il puisse se reposer sans crainte. Il retourna ensuite auprès de l’autre yorka.

- J’ai un petit quelque chose pour ton aigle ! Dit le corbeau en lui tendant une friandise adaptée à l’oiseau.

Il tendit ensuite au scorpion un fruit qu’il avait acheté et mangea celui qu'il s’était amené, appréciant la fraicheur de l’aliment. Après ces journées de rations sèches, ce fruit était vraiment délicieux. Une fois terminé, il essuya ses doigts et fit face à son ami.

- Je vais questionner les habitués pour en savoir plus sur le gantelet et Hephaestos. Veux-tu m’accompagner ? Je louerais ensuite une chambre à l’auberge. Si tu veux la partager, je peux dormir par terre sans problème.

Malgré que son visage restât impassible, il ne supportait pas l’idée de laisser le scorpion derrière lui, même pour une nuit. Il était pourtant un solitaire et avait besoin de moments seuls pour se ressourcer, mais Raël ne lui faisait pas cet effet. Il avait plutôt une étrange boule dans la gorge en pensant que celui-ci préférerait sans doute demeurer à l’écart. *Je ne veux pas que tu sois loin de moi. * Cette pensée, contraire à ses désirs habituels, le perturba. Pourquoi désirait-il aussi ardemment la présence de l’autre yorka à ses côtés ? C’est vrai qu’avec lui, il pouvait être lui-même sans que cela ne dérange. Il méditait, volait et discutait au rythme de ses envies et l’autre yorka respectait sans broncher les humeurs du corbeau. Avec lui, il ne ressentait pas cette lourdeur habituelle de devoir se conformer aux exigences sociales et il ne craignait pas son jugement. Il se sentait tout simplement bien et n’avait aucune raison de choisir la solitude. Il ferma les yeux sur cette étrange attirance qu’il ne s’avouait pas et il attendit la réponse de Raël, profitant de la situation pour détailler discrètement son visage, comme il le faisait parfois lorsqu’il croyait ne pas être vu.



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeDim 27 Déc - 16:42




Ce n’était pas la première fois que le scorpion allait dans ce relais. Il ne pouvait pas réellement admirer le léger côté arboré, les colonnes ainsi que les cieux. Il n’avait jamais vraiment appris à faire ça, il se contentait de se sentir bien dans la nature. A chaque fois qu’il descendait du cheval il prit son plaisir à mettre les pieds dans le sable. Contrairement à ce qu’il pouvait penser les relais étaient bienvenus, cela lui permettait de faire une pause mentale dans la surveillance qu’il mettait mentalement en place à chaque fois qu’il était dehors.

Natreck souhaitait donc récolter des informations sur le gantelet ici. Peut-être une bonne idée, peut-être une mauvaise, cela voudrait dire que les gens sauraient qu’ils le cherchaient. Enfin si ça se trouve cela était le cas de beaucoup de personnes. Et puis qui partagerait des informations sur ce genre de relique ?

« Cela me convient. »

Il ne montrait cependant pas d’émotion particulière, contrairement à Natreck qui avait l’air, à sa voie au moins, enchanté. Il ne tarda cependant pas lui aussi à s’humidifier un peu le visage.

Il observa de demi-loin l’étalon être pris en charge dans l’écurie. C’est vrai que cela était aussi une bonne idée, la bête devait être fatiguée du voyage.

Le cadeau qu’il fit pour Iri avait l’air de bien contenter l’aigle qui ne le pinça pas pour le remercier et avala le bout de viande bien heureux.

« Je vais m’occuper d’aller acheter de quoi manger sur la route. Et tu peux prendre le lit. »

D’une, Raël était plus de l’interrogatoire effrayant et cela n’aiderait certainement pas Natreck dans sa collecte d’information. De deux, il n’avait pas besoin d’un lit il n’avait pas l’habitude d’y dormir alors il n’était pas dérangé à le laisser y prendre ses aises.

Une fois le corbeau informé, Raël se rendit auprès des différents marchands pour acheter des rations typiques du désert qui résistaient plus à la chaleur. Il prit aussi soin de prendre quelques fruits bien juteux qui pouvaient pousser à certains endroits. En même temps le scorpion en profita pour faire un tour afin de cueillir quelques herbes à proximité. Il l’avait fait tout au long du voyage mais les herbes étaient plus nombreuses autour des points d’eau, bien évidemment.

Une fois que cela fut fait, il retourna voir Natreck, le cherchant soit dans leur tente, soit dans la taverne.

« Tu as trouvé quelque chose ? »


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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeMar 26 Jan - 13:24

avec RAËL

Le 1er jour de Tymbé, dans le duché de Méphrit

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

La journée avait passé rapidement. Le corbeau avait déposé ses plus encombrants bagages dans la chambre avant de partir dans les ruelles de Val’Meëza. Il avait passé la journée auprès des marchands, guettant les conversations intéressantes, ouvrant l’œil pour repérer des informateurs, empruntant sa forme animale pour écouter les conversations qui se voulaient discrètes. Il posa quelques questions, mais ne voulant pas attirer l'attention, il se contenta principalement d'écouter. Le gantelet d’Hephaestus n’étant pas un sujet d’actualité, le yorka eut du mal à trouver les informations qu’il cherchait. En fait, le sujet qui courrait sur toutes les lèvres, c’était la fièvre, cette fameuse fièvre qui avait envahi Istheria et qui prenait de plus en plus d’ampleur.  

Ayant été coupé du monde durant les dernières semaines, Natreck découvrait aujourd’hui à quel point la maladie avait rapidement évolué. Ici, au grand relais, il n’y avait que peu de malades, et ils étaient tous réunis dans une grande tente médicale à l’est du relais. Peu de personnes semblaient volontaires pour les aider, toutefois. Les premiers à s’être porté volontaire étaient presque tous tombés malades, et la flambée de la maladie faisait en sorte qu’on se tenait loin de cet endroit. Ainsi, ceux qui aidaient le faisaient le plus souvent à distance, en déposant vivres et matériels médicaux devant la tente, et ceux qui demeuraient à l’intérieur se débrouillaient de leur mieux pour ne pas sortir et ainsi propager ce mal.  Partout, la méfiance était visible sur les visages, et une sorte de distance c'était installé entre les gens, surtout envers les inconnus, desquels on s'écartait généralement rapidement.

Le soleil se couchait à l’horizon lorsque Natreck perçut des murmures dans une langue qu’il connaissait bien peu : l’ellendë, la langue des sylphides. Il n’en connaissait pas grand-chose, juste assez pour reconnaître ses sonorités, mais il perçut tout de même à travers le langage chantant de ces créatures célestes un nom qui attira son attention. Le yorka poussa un soupir agacé. Il avait eu la chance de percevoir le nom d’Hephaestus, mais cela ne l’aidait pas pour la suite. Les sylphides étaient des êtres arrogants et il ne croyait pas pouvoir les convaincre de partager avec lui ses connaissances. Ils étaient toutefois souvent de véritables mines de connaissances, et Natreck avait bon espoir de découvrir quelque chose d’intéressant. Sous sa forme animale, il les suivit un bon moment, et fut heureux lorsqu’ils s’arrêtèrent pour parler à ce qui semblait être un terran, car ils se mirent à discuter en isthar. Ils étaient à l’écart des plus grandes tentes, et Natreck ne pouvait être aussi prêt qu’il l’aurait souhaité. Caché au sol, dans le repli du tissu d’une tente, il tendit l’oreille.  

– Tu as des informations ? demanda le plus grand des sylphides d’un ton pressé.  

– De ce qui se dit, le gantelet droit se trouverait toujours à Thémisto. Pour le gauche, il se serait perdu en Argyrei.

– Nous avions déjà ces informations,
grommela l’autre, visiblement mécontent.

– Selon ce qui se dit, poursuivi le terran, visiblement peu intimidé par la mauvaise humeur du sylphide, le second apprenti se serait rendu au sud, très au sud, jusqu’à atteindre des cités légendaires qui n’existe plus aujourd’hui...

Le silence se fit pendant quelques secondes et le trio se dévisagea.  

– Hé bien, que voilà des rumeurs intéressantes, murmura la femme, avant d’adresser quelques mots à son compagnon dans leur langue.

Natreck connaissait assez bien la géographie du continent pour savoir que la ville la plus au sud qui avait existé était Lokram, détruite longtemps auparavant par le volcan sur lequel la ville avait été construite. Il s’y était rendu brièvement lorsqu’il était plus jeune, lorsque ses parents l’avaient mené au Grand Temple de Kron. Le voyage jusque là-bas serait sans aucun doute assez long, mais après l’évasion de la prison et avec la fièvre qui sévissait, il lui semblait particulièrement judicieux de se tenir loin de la civilisation. De plus, Raël semblait tout à fait à l’aise avec cette idée... Et l’idée de passer du temps seul avec le scorpion lui plaisait. Alors que la conversation s’achevait, Natreck retourna vers l’auberge, profitant de la fraicheur qu’offrait la nuit désertique.

*****

L’auberge était l’une des plus grandes tentes de Val’Meëza, et les multitudes de petites tentes qui s’alignaient derrière elle, faisant office de chambres, la rendaient impossible à rater. Il étendit son pouvoir de localisation autour de lui et fut heureux de ne pas ressentir d’animosité. Toutefois, il ne perçut pas non plus l’essence de Raël, qu’il connaissait maintenant assez bien pour reconnaître sa petite étincelle, celle qui lui permettait de localiser les êtres vivants autour de lui. Pas vraiment inquiet, sachant que son compagnon connaissait encore mieux le désert que lui, il prit une table et commanda un copieux repas. Il prit également une assiette pour son ami, ne doutant pas de son arrivée prochaine.  

Plongé dans son repas, son assiette déjà bien entamée, il n’entendit pas l’autre yorka se glisser près de lui.

– Tu as trouvé quelque chose ?

Un grand sourire s’étira sur le visage de Natreck lorsqu’il aperçut le grand scorpion.

– Quelques infos intéressantes, en effet. Je t’en parlerai en privé, il y a trop d’oreille indiscrète, ici, dit-il en fusillant du regard un homme dans la quarantaine qui s’était mis à dévisager l’imposante carrure de Raël.  

Nat remarqua alors que son compagnon était bien chargé, et il hocha la tête, satisfait que son compagnon ait trouvé ce qu’il cherchait.

– Je t’ai pris une assiette ! Crois-moi, ce couscous en vaut la peine.

Le scorpion s’assit face à lui, aussi silencieux qu’à son habitude.  

– Alors, que nous as-tu rapporté ? Crois-tu que nous aurons assez de provisions jusqu’à Amaryl?

Le corbeau posa quelques questions supplémentaires sur les provisions qu’eût rapportées son compagnon, puis il enchaina sur autre chose. Il n’avait habituellement pas beaucoup de conversion, mais il adorait entendre la voix du scorpion, et il tentait, à sa façon, toujours d’en apprendre plus sur lui.  

– Alors, dit le corbeau en frottant ses mains l’une contre l’autre, dis-moi, quel est ton plus beau souvenir ? Un moment de ta vie qui t’a rendu heureux ?

Le silence reprit ses droits après cette question. Raël saurait-il y répondre ? Connaissant les difficultés de son ami à comprendre ses sentiments et à identifier ce qui y était relié, Natreck se plongea dans ses propres souvenirs.  

– Pour ma part, j’ai passé une partie de mon enfance et de mon adolescence dans les forêts de Canopée en compagnie d’un sindarin qui est un ami précieux. Je me souviendrai toujours de l’immense fierté que j’ai ressentie lorsqu’il m’a dit que mon talent méritait une arme de son peuple et qu’il offert mon arc, dit-il en souriant, posant la main sur l’arme toujours attaché dans son dos.  

Plantant son regard dans celui de Raël, il se perdit un moment dans ses pupilles couleur sable, profitant du contexte qui leur offrait une intimité différente de celle dont ils avaient profité auparavant, alors qu’ils partageaient une table pour la première fois. Raël était-il suffisamment proche de lui pour percevoir ses traits malgré sa myopie ? Si c’était le cas, il ne pouvait que remarquer l’intensité du regard du corbeau. Ce dernier avala difficilement, troublé par ce rare contact visuel. À moins que son compagnon ne détourne le regard, il ne put détourner le sien, et c’est en un murmure qu’il lui demanda ensuite son pire souvenir.  

Toujours à voix basse, il raconta pour sa part comment il avait appris la mort de ses parents, tous deux victimes de la sarnahroa, et comment cela avait affecté la suite de sa vie. Il ignorait si Raël pouvait comprendre ce qu’il avait ressenti alors, ce profond sentiment de perte, cette impression indescriptible d’injustice, la rage, la peine... À ce souvenir, la douleur remonta à sa poitrine, toujours aussi vive qu’au premier jour, et il demeura un moment silencieux. Autour d’eux, l’établissement était maintenant presque vide, et les conversations étaient rares. Les clients discutaient toujours, avec plus de discrétion toutefois. Natreck aurait bien voulu passer la nuit à discuter ainsi avec l’autre yorka... mais il y avait de moins en moins de personnes dans l’auberge, et le personnel qui restait poussait maintenant de grands soupirs, leur indiquant qu’ils souhaitaient eux-mêmes se reposer. Il invita alors Raël à le suivre et lui indiqua leur tente.

Celle-ci n’était pas particulièrement grande, et même Natreck ne pouvait rester debout sans devoir se tenir penché. Certaines de ses choses reposaient dans un coin, et le corbeau y déposa ensuite ce qu’il avait sur lui. Au centre, pas de lit à proprement parler, mais plutôt une grande paillasse moelleuse déposée à même le sol. Laissant son compagnon se débarrasser de ses nombreux achats, il s’assit en tailleur et offrit une place à son compagnon. Lorsqu’ils furent installés, Natreck raconta à voix basse à son compagnon ce qu’il avait appris sur le gantelet. Il lui parla des deux sylphides, du terran qui leur avait donné des informations, et de l’emplacement du gantelet, quelque part à Lokram.  

– Notre prochain arrêt sera malgré tout Amaryl. J’espère y trouver d’autres informations.  



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeDim 28 Fév - 12:06




Lorsqu’il lui demandait s’il avait trouvé quelque chose, le sourire de Natreck s’illumina. Il ne pouvait dire pour quelle raison, Raël n’avait pas l’habitude qu’on lui sourit ainsi même si le corbeau lui souriait parfois, c’était toujours… étrange que de voir ce genre de chose quand on n’y était pas habitué. Il n’y avait pas de problème pour une discussion en privé. Il aurait simplement pu lui dire « oui » sans en dire davantage que le bleuté aurait compris l’initiative. A la fin de sa phrase il avait l’air un peu fâché. Sans doute avait-il surpris quelqu’un à les épier ? Raël lui ne faisait pas toujours attention à ceux qui le dévisageaient. Le côté positif de sa myopie c’était qu’il ne pouvait pas percevoir clairement les expressions de ceux qui était à plus d’un mètre, et par conséquent voir les grimaces ou les roulades d’yeux.

Le corbeau l’invita à manger, et pour une fois, il se contenta de s’asseoir. Il mangeait très rarement la nourriture servie dans les restaurants, parce qu’il n’était pas forcément quelqu’un qui cherchait une bonne nourriture et qui était satisfait de ce qu’il préparait mais il pouvait bien en manger. Ce n’était pas comme s’il craignait le poison. Il se posa donc et commença à manger.

« Des rations qui se conservent bien dans le désert, des fruits et des plantes. Si nous ajoutons quelques parties de chasse nous auront suffisamment. »

Raël était confiant sur ce point il savait vivre du désert, lorsqu’il était nomade il était rare que ses comparses et lui-même n’achètent des rations à moi d’avoir réellement un problème.

Le scorpion cligna des yeux lorsque Natreck lui demanda un souvenir heureux. Il en avait des questions comme ça… Il lui raconta le sien avant toute chose. Qu’est-ce que qu’était le bonheur et être heureux ? Raël ne savait pas vraiment. En tout cas Natreck s’était concentré sur lui et son regard appuyait le fait qu’il avait très envie de savoir. Du moins c’est comme ça qu’il le prit. Soutenir un regard était pour lui quelque chose autant de facile mais de pas forcément commun, du moins pas dans un sens, sans jugement.

Il n’avait pas encore répondu à la question qu’il en ajouta une plus grave. Le pire. Il apprit alors que les parents de Natreck étaient eux aussi décédés. S’il était compliqué de trouver un souvenir heureux, il lui était bien plus facile de trouver celui le pire, et comme l’autre yorka, le décès d’une partie de sa tribu ainsi que de ses parents en faisait partie.

« Je suppose que nous avons un point commun. »

Le scorpion ne sut en dire plus. C’était déjà une sorte d’avancée pour lui. Deux choses importantes de sa vie lui venaient en tête. Lorsqu’il avait reçu son aigle et ses tatouages, symbole de son âge adulte et de ses capacités. Il n’était cependant pas vraiment capable d’en parler.

Raël ne fut pas vexé d’être renvoyé dans la tente par le personnel, à vrai dire, si cela ne tenait qu’à lui il serait sans doute reparti dès qu’il eut fini de manger. Une fois dans la tente, le scorpion posa ses affaires dans un coin et se mit à côté, mais pas trop, de Natreck. Sur le côté, ne lui faisant pas face. Ce n’était pas pour ne pas le voir, et il l’écoutait tout de même. C’était juste que physiologiquement, il ne pouvait pas se coucher sur le dos sur une surface dure – enfin il pouvait mais c’était gênant. Il devait se coucher sur le côté ou s’asseoir. Là, il n’y avait aucun arbre contre lequel s’asseoir et il ne voulait pas forcément être face à face de Natreck. Il écoutait cependant avec attentions les informations. Cela montrait qu’ils n’étaient pas les seuls à chercher le gantelet et qu’ils auraient sans doute des concurrents plus ils approchaient de leur but. Raison de plus pour partir dès le lendemain.

Une fois réveillé le scorpion ne tarda pas à s’étirer -dehors-, et à faire craquer quelques articulations avant de refaire correctement les bagages pour que leurs effets prennent le moins de place possible. Il salua silencieusement le corbeau avant qu’ils ne reprennent la route. A nouveau le scorpion alternait entre un moment sur Viking et une course effrénée dans le sable. Iri, à nouveau dans son milieu naturel prit plaisir à chasser quelques serpents qui se cachaient çà et là.

Almaryl enfin en vue. La cité était bien évidemment vide de monde. On disait que quelques personnes y vivaient mais il était certain qu’elle n’était pas bondée. Plus ils se rendraient vers le sud, moins il y aurait de personnes. Ce qui l’arrangeait bien évidemment.

« Il ne nous reste plus beaucoup de jour de voyage avant d’atteindre Lokram. Souhaites-tu investiguer ici ? »

Mais plus ils investigueraient plus les gens seraient au courant de leur recherche. Enfin, ce n’était pas comme si beaucoup de gens n’avaient pas essayé depuis que cette légende existait.


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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeJeu 4 Mar - 23:51

avec RAËL

Mois de Tymbé

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

La suite du voyage fut plutôt paisible. Si la route entre Val’Meëza et Amaryl n’était pas des plus fréquentés, Raël et lui croisèrent malgré tout quelques nomades, et le scorpion leur permis d’éviter le territoire d’un akerhas, ces coléoptères qui se cachaient dans le sol pour surprendre leurs victimes et les dévorer. Ils furent également surpris par une tempête de sable qui les obligea à ralentir et suite à laquelle le sable sembla s’être infiltré absolument partout.  

La ville semblait encore relativement épargnée par la fièvre. Comme lors de ses dernières visites, Natreck constata à quel point la ville était tranquille. De nombreux quartiers étaient encore vides et si plusieurs personnes se réunissaient au centre-ville, cela n’avait rien à voir avec les foules des villes eridaniennes. Le bruit courrait dans les rues de la cité que la chaleur ralentissait la progression de la maladie. Cela devait pourtant être souffrant, avec une fièvre pareille, de devoir demeurer dans un endroit aussi chaud. Malgré l’efficacité du traitement, le corbeau ne le choisirait sans doute pas s’il tombait malade...  

Amaryl lui rappelait ces longues journées de son enfance passées sous forme animale à écouter des cours qu’il ne comprenait qu’à moitié à Luminéa, mais grâce auquel il avait développé un esprit logique qui lui servait encore aujourd’hui. Comme souvent, il s’ouvrit au scorpion sur ces souvenirs alors que ce dernier, silencieux, l’écoutait. Natreck profita de cette visite en ville pour saluer Quagunr, un vieil ami zélos. Celui-ci était un médecin réputé de la ville qui avait étudié à l’académie des sciences. Il n’eut pas le temps de s’attarder auprès des deux yorkas, car la fièvre le tenait particulièrement occupé, mais le corbeau fut heureux de revoir son vieil ami d’enfance.

C’est grâce à lui que le corbeau put entrer à la bibliothèque de l’académie. Il y passa un après-midi, pendant que Raël, qui s’était offert pour une nouvelle fois remplir leurs provisions, faisait diverses emplettes. Le corbeau y trouva un vieil ouvrage poussiéreux datant d’une époque lointaine. La formulation était étrange, ancienne, et si les mots étaient en isthar, tous n’étaient pas compréhensibles. Il lui fallut plusieurs heures pour déchiffrer le passage qui l’intéressait et comprendre que le gantelet d’Hephaestus se trouvait dans les ruines de Lokram, confirmant ce qu’il avait entendu à Val’Meëza.

Le yorka fut rassuré que son but soit bel et bien là où il l’avait cru. Il était cependant inquiet. Les terres de Lokram n’étaient pas un endroit très fréquentable. Avec Neicic, le volcan qui était toujours actif et les nombreuses créatures rôdant dans les ruines incandescentes de la cité, il s’agissait d’un des endroits les plus dangereux d’Istheria. Natreck était heureux d’avoir un compagnon de voyage aussi hardi que Raël pour l’accompagner dans la cité détruite. Il le retrouva d’ailleurs chargé de provisions et, après s’être reposés dans une auberge de la ville, ils reprirent leur route vers Lokram.

Cela faisait maintenant plusieurs jours qu’ils avaient quitté la ville maudite, et ils se rapprochaient de plus en plus des ruines incandescentes qu’était leur objectif. S’il n’y avait que peu de personnes entre le grand relais et Amaryl, la route vers Lokram était quant à elle complètement déserte. Il faut dire qu’il n’y avait pas de route à proprement parler, mais ils ne croisèrent aucun nomade dans les étendues désertiques ni même trace de vie intelligente. Ils voyageaient de nuit pour s’épargner les chaleurs insupportables qu’amenait Béamas lorsque les soleils étaient levés.  

Raël était un atout inestimable dans le désert. Il savait trouver de la nourriture même loin des oasis et ils purent souvent manger de la viande fraiche, souvent des lézards ou d’autres petits animaux du genre, pour compléter les rations que le scorpion leur avait procurées. À ce rythme, ils en auraient assez pour le voyage de retour, surtout s’ils s’arrêtaient au temple de Kron qui leur offrirait probablement gîtes et couverts s’ils le demandaient. Le scorpion était également capable de trouver de l’eau, ce qui fut salutaire pour Viking, son étalon. Heureusement, grâce à leur forme animale, ils n’épuisèrent pas l’équidé.

Les soleils se levaient lentement à l’horizon lorsqu’un bruit étrange attira l’attention de Natreck. Leur journée de chevauchée s’achevait et, bientôt, ils s’arrêteraient pour la journée. Ce bruit était puissant, inquiétant et surtout, inhabituel. Tournant le regard vers le scorpion, il croisa son regard myope et vit à son expression que ce bruit n’avait rien de réjouissant.

– Je vais jeter un œil.  

Il s’élança rapidement vers le ciel, rejoignant l’aigle qui les surplombait. L’oiseau fixait quelque chose à l’horizon, quelque chose qui approchait, qui approchait rapidement. Il s’agissait de bêtes énormes, au moins aussi hautes que Raël alors qu’elles étaient pourtant sur leurs quatre pattes. Le corbeau en dénombra six. Natreck n’avait pas la vision d’un aigle, mais il devina les écailles rocailleuses de ces reptiles en voyant ce qu’il avait d’abord pris pour un rocher bouger. Ils avaient une silhouette qui demeurait fine malgré leur imposante stature, et tout en eux criait au prédateur. Et ils courraient. Vers eux.

– Des beldrs, cracha Natreck après un piqué audacieux qui le ramena auprès du scorpion. Ils seront sur nous dans deux minutes, pas plus.

Il ne connaissait ces créatures que de nom, mais reconnaissait leurs caractéristiques. Il n’en était que plus inquiet. Plus nombreux dans les colonnes d’Ebreus, ces reptiles étaient parfois visibles vers Lokram, mais cela demeurait rare. Raël et lui étaient donc particulièrement malchanceux. Leurs pattes, grandes et agiles, leur donnaient une rapidité inouïe et supportaient un corps grandiose qui n’était vulnérable que sur le ventre. Ils avaient une gueule puissante capable de tordre l’acier, et c’était des chasseurs redoutables qui ne quittaient pratiquement jamais leur territoire. Les deux yorkas devaient malencontreusement avoir mis le pied sur celui-ci.

– Ils sont six, partagea le corbeau en enfilant rapidement ses vêtements qui n’avaient pas suivi lors de sa transformation. Trois semblaient plus petits, probablement des bébés.  

Lorsqu’il prit son arc et encocha une première flèche, le groupe de beldrs apparu à l’horizon. Dès qu’ils furent à sa portée, le corbeau décocha une flèche qui atteignit la première créature directement sur le crâne. Malheureusement, ses écailles le protégèrent du projectile et il ne ralentit même pas. Rapidement, Natreck poussa son étalon qui, dressé pour le combat, n’eut pas besoin de plus pour détaller prestement à l’opposé des prédateurs qui fondaient sur eux. Ils le retrouveraient plus loin... s’ils survivaient.

Natreck décocha une deuxième flèche, puis une troisième. L’une d’entre elles se ficha dans la gorge de l’un des reptiles qui s’effondra. Il décocha le plus de flèches possible avant que les créatures, qui arrivaient à un rythme effrayant, ne soient sur eux. Natreck laissa alors tomber son bâton lanceur et saisi plutôt ses dagues, meurtrières lames jumelles. Il était prêt.



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeDim 7 Mar - 18:01




Le voyage de nos deux compères continuait tranquillement, tempête de sable excepté, ce dont Raël avait perdu l’habitude mais pas les réflexes les fit ralentir. Contrairement à son acolyte, le scorpion n’était pas plus que ça gêné par le sable. Le scorpion n’avait pas vraiment de souvenir à Amaryl, sa tribu passait rarement dans les villes alors il se contenta de faire ce qu’il faisait depuis le début du voyage : aller chercher des rations pendant que Natreck s’occupait de la partie social. Cela lui permettait aussi à chaque fois de souffler. Natreck n’était pas un mauvais compagnon de route, le scorpion serait bien mauvaise langue s’il le disait mais il avait toujours ce besoin de solitude à satisfaire. Ces pauses lui étaient donc très bénéfiques.

Lokram était à présent leur dernière halte. Il espérait surtout qu’ils finirent par trouver ce gantelet. Même s’il n’en voulait pas, cela serait au moins satisfaisant. Les ruines étaient visible au très lointain, un endroit que les yeux sables de Raël n’atteignaient pas. En revanche, il pouvait sentir quelque chose au loin. Quelque chose qui lui fit froncer les sourcils et qui fit s’envoler le corbeau. Raël le laissa faire. Les pas qu’il pouvait sentir sur le sol lui disait que les animaux étaient nombreux et qu’ils étaient grands. Vu l’endroit, probablement des Beldrs. Natreck confirma quelque peu après. Dans ce désert sans cachette il était impossible d’éviter l’affrontement avec ces bêtes à moins de sortir de leur territoire, ils devaient néanmoins passer, et tout sauvage qu’il était Raël n’estimait pas devoir fuir ces êtres qui revendiquaient un territoire. Alors que le corbeau s’armait de son arc, le scorpion lui fit tomber cape et sac pour être bien plus à son aise.

Il dégaina son poignard courbé et cette fois utilisa ses pouvoirs pour empoisonner la lame. Sans crier gare, il fonça simplement sur les bêtes, le dos courbé vers l’avant, le mésatome tout aussi courbé, dans le long de l’axe de sa colonne vertébrale. Il n’y avait aucune peur dans son regard, juste la même détermination du chasseur. Alors que les flèches de Natreck volaient, le scorpion s’était rapproché au plus près des animaux. C’était clairement l’attitude la plus sauvage qu’il avait pu montrer depuis le début de leur rencontre. Quelques estafilades apparaissaient sur son corps, il était toujours protégé par sa carapace même si elle était peu visible. Il déchira la chair de quelques bêtes, les affaiblissant avec le poison et quand c’était nécessaire il laissait Natreck finir le travail. Ce n’était pas la première fois qu’il les affrontait et il n’avait pas hésité à se montrer prédateur.

Une fois les animaux dangereux éliminés, le scorpion revint simplement vers Natreck. Ces quelques coupures allaient vite cicatriser. Au moins cela lui avait fait du bien, il n’aurait pas besoin de courir demain.



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeVen 12 Mar - 3:28

avec RAËL

Mois de Tymbé

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

Alors que les flèches volaient, Raël fonça sur les créatures avec un sang-froid sans pareil. Pas du tout impressionné par ces bêtes pourtant beaucoup plus grandes que lui et réputées pour leur dangerosité, il s’était attaqué à elles avec l’allure d’un prédateur, sans manifester aucun signe de peur. Ainsi affublé de son poignard argyréen, son métasome dressé telle une arme, il avait accompli un véritable massacre parmi les beldrs. Heureux que son ami se débrouille seul, le corbeau avait quant à lui atteint plusieurs animaux avec ses flèches, mais seul le premier avait été touché mortellement. Ainsi, lorsque les animaux arrivèrent à sa hauteur, Natreck, lames dans les mains, avait lui aussi dû jouer du poignard. Le plus gros animal, probablement un mâle, avait eu la malchance de se trouver sur le chemin du scorpion et gisait au sol alors qu’il s’attaquait déjà au prochain adversaire dans une danse meurtrière d’une redoutable efficacité.

Natreck se retrouva avec un adulte et un plus jeune sur le dos. Lorsque le premier passa à l’attaque, il se ramassa et sauta, si haut que cela semblait impossible, surplombant la grandeur impressionnante de la bête. Ses lames raclèrent les écailles dures du dos de l’animal qui émit un grognement de colère. Les lames ne l’avaient pas blessé, mais il avait ressenti leur présence et n’en était visiblement pas très heureux. Il freina sa course plusieurs mètres plus loin alors que le corbeau atterrissait souplement sur ses pieds. Il pivota vivement pour face à son adversaire et se mit aussitôt en mouvement. Fou de rage, l’animal fonçait de nouveau sur Natreck qui fit de même en sprintant vers l’animal. Au moment où ils arrivèrent face à face et ou l’animal allait le saisir entre ses crocs, le corbeau se servit de son élan pour se lancer sur ses genoux et, profitant de la pente descendante du terrain, il glissa sous l’animal, les deux poignards levés, déchirant l’abdomen de celui-ci de la gorge à la queue d’un seul coup net.  

Couvert du sang de la créature, le ladrini vit juste à temps le plus jeune foncer sur lui à toute vitesse. L’évitant dans un roulé-boulé effectué en catastrophe, il dut à sa transformation en corbeau de ne pas se faire dévorer vivant. Malgré tout, un bout de griffe lui égratigna la peau. Pour s’éloigner de la créature, il monta en flèche aussi vite que lui permettait ses ailes d’encres, puis redescendit aussi rapidement en piquant vers l’animal visiblement interloqué d’avoir vu sa proie disparaître ainsi. Il stabilisa sa chute à la dernière seconde en ouvrant grand les ailes puis reprit sa forme yorka, atterrissant plutôt brusquement sur le sable. Se laissant culbuter pour éviter de se blesser à l’atterrissage, il récupéra l’un de ses poignards tombés lors de sa transformation et alors que le beldrs, ayant retrouvé sa proie, lui fonçait de nouveau dessus toute gueule ouverte, Natreck se redressa et poussant un cri guerrier, enfonça sa lame sous la mâchoire du prédateur de toute la puissante de son corps en se redressant brusquement. À quelques centimètres de la gueule béante du reptile, le corbeau entendit l’animal produire un drôle de bruit. L’animal fit quelques pas tremblants, puis s’effondra quelques secondes plus tard, mort.  

Natreck prit alors le temps de regarder autour de lui. Un peu plus loin, bien plus dangereux que ces prédateurs, Raël revenait vers lui, aussi stoïque qu’à son habitude, laissant derrière lui trois cadavres colossaux. Natreck, posant le pied sur la mâchoire de l’animal qu’il venait d’abattre, récupéra sa lame et l’essuya tant et bien que mal sur ses vêtements maculés de sang, un sang qui n’était heureusement pas le sien. Il enfila rapidement son pantalon et se servit de son chèche pas entièrement tâché pour se couvrir les épaules. Natreck était légèrement blessé, sans plus. Une estafilade barrait sa cuisse et saignait un peu, quelques contusions parcouraient sa peau et ses genoux étaient écorchés par sa glissade sous l’animal. Pour le reste, il allait bien. Regardant autour d’eux, Natreck ne vit pas Viking. Espérant que son étalon allait bien, il siffla de manière stridente et attendit un peu. Rapidement, les sabots du cheval noir résonnèrent près d’eux, ramenant leurs effets personnels à leur portée.

– Beau travail, commenta le corbeau en s’activant, tu es vraiment redoutable. J’avais eu l’occasion de m’en rendre compte, dit-il en se souvenant de leurs joutes amicales, mais je n’aimerais pas t’avoir comme ennemi ! Il ouvrit l’une des sacoches et fouilla dedans. Beurk, j’ai du sang partout. Saurais-tu où trouver un point d’eau ? Je vais sentir la mort si je ne nettoie pas ça, rigola-t-il.

Le scorpion ne le voyait sans doute pas, mais Natreck était convaincu qu’il avait senti l’odeur de mort qui s’attachait au tissu. Il sortit un grand tissu blanc et propre dont il se servirait comme pansement. Il grimaça en passant un peu d’eau sur la blessure de sa cuisse, retirant de son mieux le sable qui s’y était infiltré. Une fois sa blessure propre, il appliqua le bandage et, enfin, il adressa un sourire à Raël. Le corbeau prit une gorgée d’eau, puis tendit la gourde à son compagnon.

- Ça se mange, ces trucs ? demanda Natreck en levant le regard vers les beldrs, les soleils maintenant bien levés apportant une chaleur désagréable sur eux. On pourrait peut-être en dépecer un peu pour le repas, dit-il en sortant un couteau de chasse de la sacoche.  

Ils trouvèrent ensuite un endroit pour la journée à environ une heure de cheval de là. Il s’agissait d’une petite oasis qu’ils avaient eu de la chance d’avoir sur leur chemin. Deux palmiers de part et d’autre du plan d’eau délimitaient la zone à l’aide de quelques roches. La petite étendue d’eau ressemblant presque à une marre, d’une profondeur d’environ un mètre au centre, pas plus. Sans avoir besoin de se consulter, les deux hommes se mirent à s’installer, ayant une routine bien établie après un mois et une semaine de voyage ensemble, se complétant sans avoir besoin de parler.

– Une petite baignade avant de manger ? proposa Natreck avec enthousiasme.  

En ayant particulièrement besoin, il n’attendit pas la réponse de son compagnon et se débarrassa rapidement de ses vêtements, plongeant dans le liquide que les soleils n’avaient pas encore réussi à réchauffer. Frissonnant sur le coup, il s’adapta rapidement à la température et s’immergea complètement, nettoyant le sang de sa peau et de ses cheveux. Il jeta un œil discret à Raël, éprouvant toujours satisfaction à le voir se dévêtir, mais toujours troublé par la chaleur que cette situation de proximité faisait naître en lui. Ainsi seul avec le taciturne yorka dans ce paysage de rêve, Natrekc aurait voulu que ce voyage dure pour toujours. Il maugréa un peu pour la forme, mais il était visiblement de bonne humeur. C’est avec naturel que le repas s’enchaina. Ils préparèrent ensemble la viande, puis Natreck nettoya ses vêtements pendant que Raël utilisait quelques subtilités pour assaisonner la viande. Ils mangèrent puis se détendirent un peu au soleil, profitant de cette matinée dans le désert avant de s’enfoncer dans les ruines de Lokram dont l’ombre rougeoyait à l’horizon, l’inquiétante silhouette de Neicic, le volcan, bien visible derrière elle. Ils l’atteindraient la nuit prochaine.

Raël s’endormit rapidement, comme à son habitude. Natreck aurait dû dormir aussi, car la journée l’avait épuisé, et pourtant, il n’arrivait pas à arrêter de réfléchir. En fait, ses sentiments se bousculaient dans sa tête depuis quelque temps, l’empêchant de dormir normalement. Son estomac était tout bousculé et il ressentait en permanence un mélange d’excitation et d’appréhension qui lui donnait des papillons dans le ventre. Il tombait souvent dans la lune, car le visage du scorpion flottait constamment dans ses pensées, et se dire que leur voyage prendrait inévitablement fin lui nouait la gorge. Le corbeau ne pouvait s’empêcher de détailler les traits du scorpion, et il dut se retenir pour ne pas repousser la mèche de cheveux qui lui collait aux lèvres. Il n’arrivait pas à comprendre ce qu’il ressentait. Il se sentait proche du yorka, plus proche qu’il n’aurait cru pouvoir l’être de quelqu’un. Cependant, vu la nature de l’autre yorka, il préférait garder cela pour lui, et il se jura de ne pas laisser ses sentiments entraver leur quête.



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeSam 27 Mar - 23:57




Raël revenait victorieux de son combat comme si de rien n’était. C’était une habitude chez lui, il n’avait pas besoin de félicitations même si Natreck ne lui en donnait. Il appréciait simplement cette sensation d’adrénaline, de jouer sa vie, au maximum. C’était probablement lors de ces moments qu’il se sentait le plus en phase avec son être yorka et les parties de son corps qui y étaient liées. C’était bien différent des combats amicaux où il devait se retenir un minimum, autant en termes de techniques qu’en sauvagerie. Et même s’il avait été efficace, il n’avait pas non plus été barbare. Il tuait le plus rapidement possible pour sa propre sécurité et concevait difficilement l’amusement de ne faire que blesser pour se moquer de sa proie.

Tout comme Natreck, Raël n’appréciait pas avoir du sang sur lui. En effet, ils risquaient d’être vite repérés par certains animaux à l’odorat développé, même si dans le désert ce n’était pas le sens le plus utilisé par les bêtes. Sur la proposition de Natreck il l’aida à dépecer une bête pour leur futur repas, pas plus, ils ne pouvaient conserver la viande. Le goût n’était pas très intéressant mais quelques herbes sauraient faire la différence.

Sans un mot il rejoignit son camarade pour un petit tour jusque trouver une zone avec de l’eau comme il le lui avait demandé. Même s’il ne lui avait pas répondu, le scorpion l’avait entendu. Il n’attendit pas plus longtemps pour se dévêtir et rentrer dans l’eau sans prendre garde à sa température, son corps avait pris l’habitude d’être dans des eaux froides. Il enleva donc le sang présent sur lui et dans ses cheveux, sur son métasome avant de prendre le temps de s’étirer. Il pensait ne pas avoir besoin de courir au lendemain mais finalement il ne dirait pas non à une autre dose d’adrénaline.

Une fois sorti, il prépara la nourriture et se posa dans un coin. Contrairement à d’autres Raël ne ruminaient pas des pensées et n’avait pas d’inquiétude particulière avant de s’endormir, il fermait donc les yeux et tombait assez rapidement dans les bras de Morphée. Mais toujours d’une seule oreille.

C’est toujours avec peu de paroles qu’il se réveillèrent le lendemain et purent ensuite continuer leur voyage pour attendre le volcan.

« Préfères-tu examiner l’ancienne ville ? Par le temple ? »

Bon tout cela n’était pas non plus tout près mais… La recherche allait être longue.



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MessageSujet: Re: [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus   [Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus Icon_minitimeLun 5 Avr - 6:07

avec RAËL

Mois de Tymbé

Une quête personnelle, un long et dangereux voyage et un compagnon de route, rien de mieux pour forger des souvenirs incroyables.

[Quête] Le gantelet gauche d'Hephaestus

Le silence était pesant, et une odeur de soufre emplissait ce milieu aride. Le ciel était teinté de rouge, et les cendres en tombaient comme s’il s’agissait de neige. L’air vicié sifflait dans les vallons que les coulées de lave avaient créés, créant une atmosphère lugubre. Derrière la suie qui recouvrait presque tout, on devinait l’ancienne prestance de la cité, et quelques corps que la lave n’avait pas épargnés. L’or qui recouvrait certains bâtiments était parfois vaguement visible, et l’on devinait la forme des maisons et des objets. Combien d’objets précieux avaient été perdus ici ?

La chaleur était étouffante. Quelle idée de venir ici en plein milieu de Béamas ! Les soleils se levaient pourtant à peine à l’horizon. Les deux voyageurs avaient dû se résoudre à attendre le jour pour s’engager dans la cité. Le ciel nocturne, nuageux, ne leur avait offert aucune lueur pour se repérer durant la nuit, et la cité détruite était particulièrement dangereuse. Des coulées de lave s’écoulaient encore du volcan, les obligeant à faire attention à chacun de leur pas. On entendait, au loin, le cri de prédateurs puissants. Divers bandits et autres mercenaires investiguaient les lieux à la recherche d’objets magiques divers. De plus, ils ne savaient pas où chercher.  

– Préfères-tu examiner l’ancienne ville ? Par le temple ?

– Oui, c’est une bonne idée.


Natreck regarda autour de lui et ne put s’empêcher de soupirer longuement. Il n’aimait pas Lokram, et encore moins le temple qui s’y trouvait. Il y était déjà venu, une fois, lorsqu’il était petit et que ses parents et lui avaient accompli ce pèlerinage religieux. Le temple de Kron était un endroit étrange, entouré de mystère. Il y régnait une atmosphère solennelle, mais contrairement à d’autres temples, celui-ci n’inspirait ni la pureté ni la bonté. Il s’agissait plutôt d’une atmosphère oppressante, voire inquiétante. Les prêtres qui y vivaient étaient des êtres singuliers qui avaient choisi de vivre leur vie en ermite, perdu au bout du monde. Chacun était déconcertant, souvent profondément ancré dans la vie spirituelle, faisant preuve d’une surprenante perspicacité. Natreck n’était alors qu’un enfant particulièrement impressionnable, mais ce qui subsistait de cette unique visite ne lui donnait pas envie d’y retourner. Pourtant, Raël avait raison. Il s’agissait du meilleur endroit ou commencer leurs recherches.

La seule chose que Natreck savait sur l'emplacement du temple, c’était qu’il se dressait seul au milieu des plaines de lave. Il ne souvenait que vaguement du chemin parcouru à l’époque, et il n’était pas certain de savoir où aller. Ils progressèrent malgré tout vers le cœur de l’ancienne cité, faisant des détours pour éviter les rivières de lave et les décombres qui auraient pu cacher des pièges ou autres dangerosités. Le corbeau tenait Viking par la bride et suivait silencieusement le scorpion. Alors que ce dernier avait semblé si naturellement adapté au désert, Lokram mettait ses capacités à l’épreuve, comme celles du corbeau. La ville représentait un défi pour quiconque s’y aventurait. Ils avançaient lentement, la rudesse de l’endroit les y obligeant. Le corbeau analysait régulièrement ce qui se passait autour d’euxà l'aide de ses sens magiques. Ils se trouvaient, après tout, sur le territoire le plus dangereux et le plus hostile d’Istheria. Il valait mieux rester sur leurs gardes.

Lorsqu'une lueur de vie illumina la conscience de Natreck, celui-ci s’arrêta aussitôt.  

– Raël, lança-t-il pour qu’il s’arrête également.

Il ferma rapidement les yeux, poussant son pouvoir de localisation au maximum. Sous ses vêtements, la pierre de sphène bleu qu’il portait au cou brilla fortement, supportant son pouvoir. La lueur était à la limite de son champ de perception, et pourtant, il ressentait ses intentions, signe que cette personne avait conscience de leur présence. Il jeta un regard inquiet au scorpion, mais lui fit signe de la tête. Pendant les minutes qui suivirent, Natreck laissa son compagnon mener la marche, se contentant d’essayer de percevoir ce que leur voulait cette personne. Tout ce qu’il réussissait à percevoir, c’était que cette personne ne se contentait pas d’être près d’eux : il les suivait. Soudain, une deuxième lueur frôla la limite de son pouvoir. Cette fois, les émotions étaient fortes, et un sifflement de colère s’échappa des lèvres du yorka.

– Nous sommes suivis, marmonna-t-il en rejoignant le tatoué.

Il ne s’étala pas sur ce qu’il percevait. Après tout, cela ne pouvait pas être une bonne nouvelle. Aucun enfant de chœur ne s’aventurait à Lokram. De plus, les pulsations qu’il avait perçues de cette deuxième âme vivante n’avaient rien de rassurant. Elle s’était cependant rapidement éloignée, trop rapidement pour que Natreck puisse percevoir ses intentions. L’autre demeurait plus près, mais malgré tout trop loin pour qu’un sens non magique ne puisse le repérer. Ses émotions étaient toutefois plus difficiles à analyser, comme s’il n’avait pas clairement décidé de la manière dont il allait agir.  

Sachant qu’il n’était probablement pas seul, il n’aurait pas été une bonne idée d’aller le provoquer. Ainsi, les yorkas poursuivirent leur chemin, tout en demeurant sur leur garde.



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