Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE]

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 Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE]

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MessageSujet: Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE]   Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE] Icon_minitimeDim 11 Jan - 19:19

La prêtresse aveugle porta ses mains agiles et froides à la boucle de la première lanière. Elle laissa le contact du cuir prendre lentement sa singularité sous sa pulpe morte, caressa fébrilement le métal, comme hésitante... Elle poussa l'extrêmité de la ceinture sous la boucle, tira dessus en la pliant jusqu'à ce que la tige s'en échappe, puis extirpa lentement la lanière de l'anneau. Son couvre-chef vascilla. Elle fit de même de l'autre côté, tentant avec ses doigts agiles de retenir son lourd casque. Lorsqu'elle fut enfin libérée, elle le saisit sous les cornes latérales et le retira solennellement.
Elle le posa à ses pieds et demeura immobile un instant.
Son cou et ses épaules étaient enfin débarassés du poids de cette énorme coiffe et, soulagée, elle jeta sa tête en arrière. Sa colonne vertébrale craqua, lui arrachant un soupir amusé. Elle passa ses mains derrière sa nuque, dans sa longue chevelure pâle, la secoua vivement pour en défaire les noeuds avant de ramener ses bras près de son buste. Assise sur son lit, le visage vers le plafond et les doigts croisés, Psyche laissa son esprit se vider.

Enfin chez elle.

De longues secondes s'écoulèrent pendant lesquelles elle demeura immobile, les lèvres entrouvertes et les yeux clos. Elle laissa sa condition de Gorgoroth prendre le dessus sur tous ses efforts de perception, atténuant l'intensité des sons et des contacts. Elle s'allégeait, s'approchant avec douceur et délectation d'un état de sérénité ultime. Elle se concentrait sur son essence, sans pour autant l'éveiller. Le fluide frais et délicat semblait suivre le cours de ses veines et danser avec souplesse dans tous ses organes.

Sans s'en rendre compte, la prêtresse décolla une main de sa cuisse et souleva calmement le bras, l'approchant de son visage.
Ses doigts blancs vinrent alors éfleurer une paupière balafrée et déchirée, une pommette griffée, l'arrête zébrée de son nez, les irrégularités de sa joue écorchée. Psyche eut un frisson et se figea. Son poignet se mit à trembler.
Soudainement crispée, la mort-vivante agrippa son propre visage et le serra un instant, sa main comme un masque de torture sur ses lèvres noires. Un gémissement s'échappa de ses poumons.

« Ouvre-les, souffla-t-elle d'une voix étrangère, comme si c'était Kron qui faisait vibrer ses cordes vocales. »

Alors dans une sensation d'arrachement insupportable, de violente déchirure, elle obéit. Elle ouvrit ses yeux vitreux et entaillés, aux veinures pourpres et aux iris laiteux. Une larme de douleur coula sur sa joue mais la prêtresse demeura silencieuse, ne s'autorisant que quelques hallètements.
Une épaisse couche de chassie pâle s'était formée sous ses cils et sa peau s'était dangeureusement asséchée, comme si son corps semblait vouloir sceller ses organes oculaires pour de bon. Son essence s'agita dans tout son corps, sembla cogner contre la partie de son cerveau réservée à la vue, depuis longtemps nécrosée, s'excita dans ses membres. La prêtresse fut prise de spasmes, ses glandes lacrymales se dilatèrent et bientôt, sa figure entière fut couverte de larmes. Dans un geste violent et subit, elle ramena ses mains derrière son crâne et se força à se recroqueviller sur elle-même. Elle essuya frénétiquement ses joues et chassa la poussière et les cellules mortes des contours de ses yeux en les frottant avec vigueur, puis reprit son souffle. Elle savait pertinement qu'ouvrir ses yeux mutilés allait être d'un mal insoutenable mais elle n'avait jamais pu se l'imaginer. Elle enfouit son visage dans ses pâles mains et se mit à se balancer lentement d'avant en arrière afin de soulager sa respiration et son esprit déchaîné. Elle fut bientôt capable de souffler calmement et ses doigts commencèrent de nouveau à caresser ses cicatrices. Le contact était pratiquement imperceptible d'une peau froide et exsangue à une peau froide et exsangue. Elle appuya avec soin, passant entre les ourlets de la peau qui s'était refermée et suivant les aspérités d'une tempe à l'autre.
Une pensée éphémère fut pour son assassin, le souvenir de la fureur et de la folie sur son visage clair. Le pauvre bougre ne pouvait se douter que sa victime parcourait encore cette terre. Cette perspective étira les lèvres de Psyche.
Etait-il temps de se lancer à sa poursuite? Seul Kron le déciderait pour elle.
La prêtresse s'étendit sur son lit à la manière d'un gisant et plongea rapidement dans une sorte de transe apaisante et réparatrice, alternative au sommeil des vivants.

Lorsque la Gorgoroth s'extirpa de sa catalepsie, elle put apercevoir à travers l'étroite fenêtre qui éclairait faiblement sa chambre que le soleil se levait sur Lokram. La terre calcinée rougeoyait sous les rayons écarlates de l'astre ardent. Psyche sut qu'il était grandement temps de commencer sa journée de fidèle.

A la sortie de sa première prière, la prêtresse se dirigea vers la sortie de Temple afin d'effectuer une promenade introspective comme elle aimait le faire quand ses rêves avaient été agités. Elle passa les grandes portes grises de son pas souple et descendit de hautes marches sur une longue ligne droite. C'est à ce moment qu'elle perçut la présence d'un individu droit et immobile sur son chemin, qu'elle envisagea d'abord d'ignorer. Mais autant qu'elle pouvait en juger par sa façon vague et imprécise de voir les choses, cet étranger ne dégageait pas l'atittude d'un fidèle de Kron dans son Temple, et ce qui émanait de lui lui était totalement nouveau. Elle ralentit alors l'allure et, arrivée à son hauteur, à environ cinq mètres de lui, stoppa brutalement sa progression. Elle demeura un certain temps silencieuse avant de lancer, de sa voix caverneuse mais neutre :

« Vous ne me semblez pas être un fidèle de ce Temple. Puis-je vous aider ? »


Spoiler:


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Dernière édition par Psyche Corona le Ven 20 Fév - 19:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE]   Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE] Icon_minitimeLun 12 Jan - 14:08

    Le temple, doucement il écoutait le murmure du vent autour de lui, les paroles de Fen qui chuchotait doucement sur le sable et qui dans un mélange de douceur et d’agression crée une poésie possédant autant l’infâme magnificence de la mort que la beauté souple du vent. Un simple vent, un simple soupire du temps, mais tout cela n’était que l’esprit de Fen pour ceux qui savent l’écouté, pour son Fils …

    Le soleil réchauffait tranquillement la peau du Duc d’Arghanat lorsqu’il s’était arrêter, sa garde, quelques hommes de la première phalange avaient alors éloigné leurs pas des siens tout en cherchant à ne pas troublé le bruit qui l’entourait mais en restant à digne distance, près à intervenir si quelque chose se passait. Et quelque chose vient briser la quiétude parfaite de se moment.

    Alors que le poème, par son éclat smaragdin susurrait aux oreilles grandes ouvertes et libres de toute contrainte d’un Duc, alors qu’il recueillait avec le respect qu’il doit la prophétie igné de son père un couac, dont l’intonation était altéré par une gorge éraillé, morte, et qui ne produirait plus que des infamies et des cries vient alors couvrir les paroles du Dieu pour demander si elle pouvait être utile …

    Ainsi, souriant, des êtres clairs et bien portants, joviaux et subrepticement stupides se permettent d’interrompre la contemplation extatique du Duc le plus puissant d’Istheria, pour leur demander si ils peuvent vraiment lui indiqué le voie, si il se pourrait que sa noble ligné se soit perdu en chemin et ai juste, par instinct ou même par choix que sais-je, décidé de faire une petite sieste au milieu de la route, debout et immobile car … Alors le Duc se calme, ravale doucement cette boule de venin et de haine qui monte dans se gorge et décide que, pour de simples raisons de simplicité administrative, la demoiselle doit-être celle qui a été envoyé pour l’accueillir, que demandez de moi à vrai dire lorsque le maitre d’un autre temple et du plus puissant duché d’Eridannia vient vous rendre visite ? Il est juste triste et malheureux qu’elle ne fusse venue à cet instant précis …

    Alors, dans un soupir, il laisse sa voie suave et pers s’étendre tel un glacis sur le vent. Déjà son visage s’étire il sent son masque se mettre tout naturellement et connait la nature puissante de son sourire et de sa beauté surnaturelle :


    “Bonjour cher demoiselle, vous êtes censément mon escorte dans ce temple, je vous en remercie d’avance, j’avais un rendez-vous avec le maitre de cette endroit pour venir parler de politique. A moins que vous ne soyez en charge de tout ceci, dans ce cas je m’excuse de mon attitude, j’avoue que j’écoutais la beauté du vent et laissait le sable glissé contre ma peau, il parait qu’il est rouge ici bas …

    Je me présente donc, Tekum Seh, Duc d’Arghanat et grand prêtre de Fen, ces hommes qui se trouvent à mes alentours sont mes gardes du corps, une part de la Première Phalange d’Arghanat et ont toute ma confiance.”


    Alors doucement le vent soulève sa chevelure blonde et vient la caresser de sable, sa peau doucement percuté, mélanger au pourpre ne bouge dans les quelques souffles qui la caresse et laisse sont grain parfait imposé un standard bien étonnant. Pourtant quelques grain de sable s’accroche à ses cicatrices, que le fait d’être un aveugle, même connu et servit par quelques millier d’hommes et de femmes n’épargne pas. Car si il semblait homme politique quiconque en Arghanat pouvait défendre sa vocation d’homme d’action …

    Mais ce qui importait le plus, et se sentait dans sa vie, était son sourire, son respect de l’autre, et toutes ses choses qui définisse, rien que par l’instant, un homme digne et droit, ce qu’on appelle un homme droit.
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MessageSujet: Re: Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE]   Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE] Icon_minitimeMer 14 Jan - 19:17

La voix douce et mélodieuse de l'inconnu s'assortissait plutôt bien à l'impression qu'il laissait dans l'esprit de la prêtresse. Un homme droit à la carrure sculptée et de noble attitude... Elle ressentait une aura de fort charisme et de flegme, d'élégance et de sérénité. Psyche se tourna un peu plus vers lui par respect et joignit les mains dans une posture plus protocolaire. Ses sens étaient en éveil.

Au mot « escorte », la Gorgoroth tiqua et ne put retenir un geste interrogatif de la tête. Ce n'était pas tellement la politique du Temple. On avait plutôt tendance à laisser les visiteurs se débrouiller eux-même jusqu'à l'intérieur de l'édifice, puis on veillait surtout à ce qu'ils ne pénètrent pas dans les quartiers privés des prêtres ou dans les salles de rituels. De plus, si une escorte était vraiment nécessaire, on envoyait les apprentis et les jeunes prêtres, considérant qu'ils étaient les plus proches de ce que les nobles et les riches appelaient « valets »... Même si consciente que ces traditions étaient propre à ce Temple et n'avaient rien d'universel, Psyche ne put s'empêcher de se sentir offensée. Elle tenta de chasser sa susceptibilité en un sourire compréhensif et entreprit de répondre d'un ton respectueux et aussi jovial qu'elle en était capable. Sous les hautes voûtes de la vaste esplanade vide, sa voix grave et sépulcrale résonna d'autant plus.

« Enchantée, Duc d'Arghanat. Mon nom est Psyche Corona, je suis, comme vous vous en doutez certainement, prêtresse de Kron. Notre Haut Prêtre Maar est préoccupé par de nombreuses urgences depuis quelque temps et doit reporter nombre de ses rencontres, indiqua-t-elle avec plus de sérieux. Un court silence s'installa. La prêtresse démontrait en agissant nerveusement les mains qu'elle allait poursuivre. Elle tourna légèrement le visage vers la gauche puis vers la droite comme pour vérifier les alentours, puis reprit la parole. Je suis navrée que vous soyez venu d'aussi loin pour voir votre rendez-vous remis à plus tard, Duc d'Arghanat. Si je peux atténuer la frustration, je m'entrediendrais avec vous avec grand intérêt. »

La prêtresse aveugle n'était pas aussi enthousiaste qu'elle voulait en avoir l'air, mais elle songeait que cela rendrait un grand service au Haut Prêtre. Le Temple connaissait un certain trouble depuis quelques temps et lui donner une mauvaise réputation était la dernière chose dont il avait besoin. De plus, les débats n'avaient pas manqué ses derniers mois et Psyche commençait à y trouver un certain attrait. Elle demeura sobrement immobile en attendant la réponse du Duc.


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MessageSujet: Re: Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE]   Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE] Icon_minitimeMer 18 Fév - 11:02

Il soupire, ou plutôt laisse monté un soupir, comme le font les nobles, il laisse revenir sa respiration du fond du âge, d’Arghanat, de son blanc duché, blanc par cette neige et par sa grandeur, nacré par tout les adjectif grandiloquent quand les gens y ajoute pour s’attiré les grâces de son créateur et Duc … Un de ces soupire qui fait sentir monté le courroux du juste, celui qui titille le font des narines, murmures la douceur du temps, et fait peur à tout ceux qui ne sont pas noble. Car rappelons le dans ce monde féodal inféodé il n’est question de juste que de par la noblesse, que de part cette aristocratie, cette gestion par les meilleurs et les meilleurs sont bien définit et peuvent donc contrôler. Ils sont pour le moins juste et parfois, étonnamment souvent d’ailleurs, courroucer, peu être de par leur justesse qui sait ?

C’est donc ce genre de soupir que laisse sortir la bouche si douce du Duc d’Arghanat, un de ces vents là qui montre, ou du moins murmure, un certain désarroi fort à propos. Mais comme il est bon et digne il se reprend et s’adresse tout de même à la demoiselle qui, malheureusement pour elle n’y est probablement pour rien mais se trouvait là.


-“Il est de fait chère demoiselle, que vous sembler ignorante de tout, ou du moins de nombreuses choses si je puis me permettre d’appuyé sur ces points. En vérité il m’est impossible de m’entretenir avec un sous fifre, avec quelqu’un qui n’a pas d’influence ici car ce que j’ai à dire à votre prêtre concerne les grands prêtres, le culte, et ces secret, mais surtout sa politique.

Il n’est pas question que je perdis un temps précieux avec quelqu’un qui n’a, et pour son bon plaisir j’en suis sur, aucune influence de part ce temple et qui ne pourras échanger mot avec moi.
En fait je vais même faire demi tour et retourner dans mon duché mais en gardant en tête qu’on a refusé une audience au Duc d’Arghanat et Grand prêtre de Fen. Ici votre temple ne fait plus une simple faute politique mais une véritable bévue. Mais qu’importe après tout j’ai le temps et il est dit que je ne suis pas rancunier, de là à être une certitude et une vérité encré c’est un autre problème non qu’en dites vous ?

Ma très chère Psyche puisque tel est votre nom, c’est donc avec grand désarroi que je vais vous charger de porté mot à votre maitre :
En temps que Duc je déplore au plus au point cette démise et je me dois d’encré ce point pour ne pas en faire une véritable complainte, mais en temps que haut prêtre je comprends et je pardonne, cependant dites à Maar qui est donc de son devoir de venir à Arghanat pour que nous ayons cette discutions dans un temps ou un autre.

Je pense qu’il est dans vos fonctions de porté un message si vous pouvez me proposé le thé, et c’est donc avec regret que je vous quitte vous et votre aimable proposition. Je ne suis pas venu ici pour échanger des mots mondains et plein de grâce mais pour parlé politique, mon temps étant malheureusement trop précieux pour ce genre de préciosité il est de mon devoir de vous éconduire mais j’espère vous recroisé un jour dans un de ces balles frivole où le murmure de l’horloge, consacré à cette instant à la distraction, me permettra de minaudé avec vous en toute candeur.
Je vous fait donc une nouvelle fois mes salutations…”


Il s’incline longuement, le visage proche de terre dans la direction d’où venait la voix de la prêtresse, puis sans vraiment attendre la réponse d’une demoiselle laissé les pant d’un temple, il tourne talons et commence une marche marqué par trois pas, deux claires et de sable suivit par le tintement d’une canne en bois claire sur le sol ou le sable, cherchant, triturant à la recherche d’un chemin, d’un voie.
Le Duc d’Arghanat s’en retire donc en direction de son carrosse, suivit par une garde toujours aussi calmes, quelques hommes, mais quelques hommes qui portent sur eux l’odeur de la mort et du sang.



[Je vous fait mes excuses quand au retard,
Ce sujet peu être clôturé si vous n'avez moins de répondre aux attentes du Duc d'Arghanat,
Ce dernier ayant peu d'humour et un sens aigüe de la politique.
Bien cordialement]
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MessageSujet: Re: Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE]   Ce que l'art et la mort ont pour partage ~ [TERMINE] Icon_minitimeVen 20 Fév - 15:50

On était en train de lui lancer tout un tas d'insultes en pleine figure, sur ce ton hautain et faussement détâché qui était si caractéristique des nobles. Ignorante, sous-fifre... Pour un Duc et Haut-Prêtre, il manquait cruellement de tact. La prêtresse sépara ses doigts, croisés jusque là, claqua les mains comme pour mettre fin à la discussion, se les frotta, se râcla la gorge et secoua la tête en signe d'acceptation. La façon dont le Duc s'adressait à elle comme à une enfant la démangeait et elle sentait le fluide frais de son essence s'exciter dans ses veines, en direction de la pulpe de ses doigts. Ses phalanges se crispèrent mais elle demeura silencieuse et stoïque durant le long discours plein de dédain du Duc. Elle se contenta de feindre un sourire modeste.
Enfin, Psyche devina au silence puis aux bruits de pas rythmés qu'il s'éloignait bel et bien et tourna les talons sans demander son reste.

Imbécile.

Profondément insultée et persuadée du manque de diplomatie du prêtre de Fen, Psyche marmonna longuement qu'il pouvait bien aller se faire voir chez Sharna, se jurant qu'elle ne traîtrait jamais personne ainsi. Même si elle était elle-même relativement inabordable, elle avait le sens de la politesse et ne rabaissait pas. Elle se contentait de rappeler à son monde qu'il était structuré par une hiérarchie et ne faisait qu'exiger de la part de ses inférieurs le même respect qu'elle avait pour ses supérieurs.
La Gélovigienne entreprit de faire part de l'insolence puérile du Duc au Grand Prêtre Maar... Un jour. Quand tous deux auront le temps. Car non, elle n'était pas messagère. Elle poursuivit sa route originelle, bien décidée à effectuer la promenade qu'elle s'était promise jusqu'à ce que ce fou condescendant vienne se mettre en travers de son chemin...

*
*   *

Spoiler:

Les alentours du Temple ne dénotaient pas du reste de Lokram, cette terre calcinée et sableuse, percée et rayée de lave, fumante et stérile. L'air y était sans doute un peu plus vivable et le bâtiment se situait encore loin des flaques et ruisseaux de magma rougeoyant mais la prêtresse pouvait imaginer sur sa peau et dans son appareil respiratoire l'âcreté sèche et étouffante de l'atmosphère. En tant que Gorgoroth, cela ne l'affectait en rien. Elle avait tout simplement connu des environnements plus purs, avait perçu qu'ils étaient plus propices à la vie. Mais cela ne l'intéressait pas.
Elle marchait d'un pas pressé et nerveux, encore agacée par l'attitude de l'intrus. Il fallait qu'elle s'apaise, retrouve sa sérénité glaciale habituelle. Courroucée à ce point, sa perception du monde se faisait médiocre et son état de mort-vivante reprenait le dessus sur les efforts de concentration permanents qu'elle exerçait sur ces sens. Elle s'aliénait progressivement de son entourage, comme si elle reculait lentement mais sûrement pour se retrouver de nouveau sur son socle et qu'une bulle increvable se refermait sur elle. Elle ne ressentait plus les essences de quoi que ce soit et devenait complètement, parfaitement aveugle. La prêtresse buta sur une aspérité du sol et perdit tout sens de l'orientation pendant plusieurs secondes. Elle parvint toutefois à garder l'équilibre et se figea, droite comme un piquet, tremblant de nervosité, proche de la panique. Elle poussa un grognement et, sans vraiment hésiter, exerça son don de vision en se concentrant sur le lieu précis où elle était et un passé de quelques jours seulement. C'est ainsi qu'elle obtint une image claire, colorée et détaillée de ce qui l'entourait et put choisir une petite butte plate où s'asseoir. Elle s'y posa prestement et, après avoir mis fin à sa vision, posa le menton sur le dos de sa main droite, le coude sur le genou. La prêtresse prit une longue aspiration et laissa son esprit se calmer en songeant à son cher Dieu... Elle perça la bulle et les taches grises aux formes des aspérités, des roches et des cailloux proches d'elle apparurent dans son esprit, vaporeuses. Elle put ressentir une faible brise sur ses joues. Ses sens affaiblis s'amélioraient de nouveau, à condition d'en sacrifier quelques uns. Cette fois, ce fut l'ouïe. Elle ignora tout son pour mieux s'abandonner à la contemplation du tableau qui se peignait dans sa tête. Un sourire satisfait étira ses lèvres sombres.

Elle oubliait doucement ce qu'il venait de se passer. Tout cela s'éloignait, les mots perdaient leurs sens, les paroles s'effaçaient. Ce n'était pas important. Ce n'est pas ce qui la préoccupait.

Faust. Celdgin. Faust. Les Cavaliers de Sharna. Ses yeux. Sa mort. Kron. Faust.

Elle joignit les mains, laissa le poids de son casque faire basculer sa tête en avant, se recroquevilla et commença à murmurer :

« Mon père, mon sauveur, mon gardien... »

Sa conscience s'éleva, quitta le monde de la matière, s'ouvrit, s'étendit, et la présence imposante et triviale - parfaite - de son Dieu la rencontra. Il n'était pas vraiment là mais il n'aurait pas pu être plus proche.
Comme toujours, Psyche n'eut pas besoin de prononcer un mot. Son Dieu pouvait lire en elle et savait pertinemment ce qu'elle voulait savoir.

« Ce n'est pas une vengeance que tu souhaites. Faust t'as fait une faveur; il t'a menée jusqu'à moi. Mais tu le hais. Pour t'avoir laissé mourir, pour t'avoir terrorisée, pour avoir fait de ton don un fardeau, une menace. Ce que tu souhaites, c'est lire dans ses yeux la peur, l'effroi, l'épouvante. Inverser les rôles. Lui faire connaître ce qu'il t'a infligé. Lui rendre tes cicatrices, ton handicap. Rendre justice. Tu penses qu'il la mérité. »

Au fond, la Gorgoroth avait toujours su qu'un jour viendrait où elle ressentirait le besoin de trouver Faust et de le faire payer. Lui faire payer quoi ? Elle doutait. Sa cécité, sans doute. Elle était comblée, désormais. Fière de son état, en communion permanente avec Kron. Il ne lui avait pas fait tant de mal que cela, mais elle avait ce désir viscéral et profond de lui montrer qu'elle avait surmonté et vaincu son propre trépas, qu'il avait échoué. Il regrettait probablement son geste. Peut-être avait-il même été condamné pour cela, peut-être était-il mort et enterré, lui. Elle voulait savoir.

Psyche releva sensiblement la tête alors que tout redevenait palpable autour d'elle, qu'elle sentit le poids de son corps se rapprocher, l'écho de la voix éthérée de Kron étouffer... Elle savait désormais ce qu'elle voulait vraiment.


La chasse commençait.


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