Entre deux contrats...un verre (ou deux)

La porte du couteau sanglant s'ouvrit dans un fracas de fin du monde...Bon, pour la discrétion, c'était raté.
Tous les regards se tournèrent vers la silhouette à l'entrée. Le silence se fit quelques instants, le temps pour les hommes présents de détailler leur future (?) proie. Une jeune femme. Bien. Pas vilaine du tout. Bien. Pas l'air armée. Trèèèèssss bien.
Certains s'en polissaient déjà les paumes lorsque la jeune femme en question se retourna. Lentement. Et les regards torves se posèrent soudain sur deux yeux jaunes, lumineux et pleins d'une promesse de mort pour celui (ou ceux) qui tenterait quelque chose. Une Yorka. Pas bien du tout.

Un sourire carnassier et plein de dents s'étira sur les lèvres d'Abbhy. Par-fait! Elle serait tranquille ici, personne ne viendrait la chercher...Normalement. Et elle pourrait se détendre un peu, enfin! Depuis deux semaines qu'elle était là, elle n'avait pas eut une minute à elle! A croire que beaucoup de gens avaient des comptes à régler ici! Et si ça continuait comme ça, la population de Mavro Livrani allait bien diminuer...Mais bon, ce n'était pas ses affaires, et ça payait bien, alors...

Un haussement d'épaules et quelques pas plus tard, la jeune femme se retrouvait assise au bar, face au barman qui, désabusé, ne lui lança qu'un simple coup d'oeil. Lui, la tête du client, il s'en foutait, tant qu'il payait la commande... Il allait servir un autre client ~~accoudé~~...affalé sur le comptoir lorsqu' Abbhy, d'un geste nonchalant l'interpella et lui lança:

"Un white russian. Sans kalhua. Sans vodka. Et sans glaçons."

Un sourcil circonspect en l'air, le barman alla préparer la commande de sa cliente, marmonnant dans sa barbe... Mais ils ne pouvaient pas commander normalement au lieu de compliquer les choses ? Et qui buvait du lait dans un...établissement comme celui-ci? Pff...Aucun goût les jeunes de nos jours...Avant on buvait du rhum, de la vodka, bref des boissons buvables! Maintenant on se soûlait à l'hydromel, la bière et...le lait...Incompréhensible...

Tout en attendant sa commande, Abbhy sortit Jack de sa... cachette avec l'ordre de surveiller ses arrières. Ce qui ne plut pas du tout à l'écureuil qui dormait d'un sommeil de plomb dans son abri confortable et rêvait de douceurs toutes délicieuses...du moins à ses yeux... Endormi, il se posta sur son épaule et commença une toilette attentive tout en regardant alentours...Pff, rien d'interessant en plus, que des hommes...

Laissant la bestiole poilue à sa toilette, un mince sourire sur les lèvres, Abbhy regarda le barman arriver avec son verre avec l'avidité d'un chaton n'ayant pas eut sa ration de lait depuis trop longtemps. Il posa son précieux sur le comptoir d'un geste dédaigneux, et partit servir le client qui l'attendait toujours...Incompréhensibles les femmes de nos jours!

Dans l'ambiance redevenue calme de la taverne, les seules bruits se résumaient à la rumeur de conversations, au bruit de verres qui se remplissent et se vident, qui heurtent les tables. Abbhy sirotait son verre...mais quelque chose n'allait pas...C'était le calme avant la tempête...Quelque chose allait arriver mais quoi? Bonne question. Peut-être. Mais elle s'en fichait complètement, tant qu'elle pouvait finir son verre tranquille...elle verrait bien comme qui dirait!

Quelle sinistre ville. Dolan se demandait bien pourquoi était il ici. A oui c'est vrai, il avait soif. L'inventeur au long manteau rouge regardait partout le long de la rue et en plus tout le monde le regardait. Mais bon cela l'amusait; c'est vrai qu'il n'était pas vraiment discret vu son apparence. Plus il regardait les enseignes de la rue ou il se situait, plus notre éclari désespérait. Mais n'y a t'il pas une taverne dans cette ville, c'est un port pourtant ?

Dolan s'arrêta un instant afin d'examiner la situation. Spike escalada le manteau de son maître afin d'avoir une vue d'ensemble sur son épaule. A ce moment là Dolan prit la parole :

- Tu sens spike ? L'odeur de l'alcool mon ami ? Va y cherche la taverne !!

Le petit ouistiti s'exécuta sans hésitation et courra le long de la rue. Apparemment il avait senti quelque chose. L'inventeur le suivit hâtivement pour évité de le perdre et alors que son animal stoppa net devant une porte, celui-ci ne s'arrêta pas vraiment. Avec fracas la porte qui était en fait celle de la taverne tomba avec Dolan dessus. Tout les clients le regardèrent et même certains en rirent, ce que fit l'éclari peu de temps après. Il tourna légèrement la tête et vit le regard noir du tavernier et stoppa son rire. Par la suite il se releva et rassura le barman en lui donnant une bourse rempli de pièces d'or en guise de dédommagement.

Puis il s'assit près du comptoir au côté d'un ivrogne bien mal en point et une charmante...... fille avec des yeux de chats ? :shock:
Bizarre, surement une yorka. Il commanda alors un double whisky avec des glaçon. Le barman avait l'air heureux par sa commande. Il en avait même les larmes aux yeux. Dolan se retourna sur la yorka et rapprocha sa tête près de la bouche de cette femme. Il lui ouvrit la bouche avec ses mains et dit :

Ooooooooooooh ! On s'y verrait presque dedans. Oh ! Vous avez un morceau de viande entre les dents. Voilà c'est enlevé !!.

C'était un peu osé de sa part d'aborder comme cela une femme mais c'était bien son genre. Son whisky enfin arrivé, il le but d'une traite, fit un léger frisson et repris son monologue :

-Vous savez qu'il faut avoir une bonne hygiène dentaire, faut vous brosser les crocs..... euh les dents ! Pas vrai Spike ?

- Hiiiiiiii !! Ho, ho !

Après un sourire, il hocha la tête pour dire qu'il était d'accord. Il commanda un autre whisky et une autre boisson pour la dame qui devait être du lait. Puis il parti dans ses pensées.............

Pensive, le niveau du lait dans le verre d'Abbhy descendait progressivement, sans qu'elle y prête attention, pas plus qu'aux regards qu'elle sentait posés sur son dos. Une femme, Yorka de surcroît, c'était donc si intéressant que ça? Il fallait bien croire que oui, vu que, d'après les informations mentales qu'elle pouvait tirer de Jack, certains hommes la regardaient d'un air qui montrait bien que, Yorka ou pas, une femme restait une femme et une femme c'était... comestible.

Un fin sourire fleurissant sur ses lèvres, Abbhy se tenait prête. Qu'ils viennent, elle pourrait un peu jouer, voilà qui la défoulerait! Mais voilà que son verre était vide! Qu'elle horreur! Il allait falloir qu'elle augmente le niveau, car le lait après tout, ce n'était qu'une mise en bouche, une sucrerie destinée à mieux éveiller les papilles pour les préparer à l'explosion de l'alcool dans le palais, une douceur utile pour réveiller des sens engourdis par une journée de ... travail. Sur ces entrefaites, la jeune femme rappela le barman qui la regarda d'un oeil moqueur voire même méprisant. Regard qui changea brusquement lorsqu'elle commanda une vodka bien fournie sans glaçons. Alors comme ça la petite voulait rentrer dans la cour des grands? Voulait-elle prouver qu'elle avait sa place ici? S'imposer? Ou bien était-ce normal...? Qui pouvait bien savoir, c'était bien la première fois qu'on voyait cette femme ici...

La commande de la jeune femme, fut comme le déclencheur du début de la fin du silence pesant qui s'était installé. Un sifflement admiratif se fit entendre, des blagues grivoises jaillirent et ce fut la reprise du joyeux tintamarre qui avait cessé à l'entrée de la jeune femme. Elle semblait soudain n'avoir jamais existé, au du moins sa présence semblait avoir été acceptée... Du moins semblait... Et la jeune femme, toujours assise sur son tabouret au bout du bar, sirotait tranquillement sa vodka, le mince sourire qu'elle avait affiché toujours présent, son écureuil sur l'épaule qui se demandait s'il ne pouvait pas goûter discrètement ce breuvage que sa maîtresse semblait apprécier quand soudain... ce fut l'explosion!

La porte s'effondra dans un fracas épouvantable, emportant dans sa course un homme et son familier, qui s'affala -lamentablement- sous les rires gras des hommes présents. Enfin un homme... ou pas, car sa constitution semblait bien fine pour un homme... Mais peu importe, un impotent restait un impotent et ce n'était pas un incident mineur de ce genre qui allait perturber sa soirée solitaire -bien que la jeune femme ne se retint pas pour laisser échapper un ricanement moqueur-.

Elle allait détourner le regard lorsque le pauvre malchanceux sortit d'on ne sait où une énorme bourse pour rembourser les dégâts, bourse dont le bruit évocateur fit tinter quelques oreilles dont celles d'Abbhy qui détailla rapidement le nouveau venu, juste à temps pour découvrir, avec autant de stupeur que de désappointement que l'inconnu en question- assez bel homme du reste- s'approchait d'elle et s'asseyait à côté d'elle... Ben voyons, une intuition soudaine fit penser à Abbhy que, décidément, la tranquillité qu'elle avait obtenue, venait subitement de s'envoler...

Et elle n'avait pas tord, car soudain voilà l'inconnu qui lui ouvre la bouche, cherche un morceau de viande -imaginaire l'espérait-elle- entre ses dents avant de lui conseiller de se laver les dents -quel malotru- et de lui commander un lait! Non mais pour qui se prenait-il?
Un grand silence s'installa, tous guettant la réaction, qu'ils imaginaient violente, de la jeune femme. Certains pensaient même à commencer les paris lorsque le barman arriva, indifférent, servant un lait que la jeune femme n'aurait voulu boire pour rien au monde, surtout offert de la sorte -et puis un lait suffisait largement pour lui ouvrir l'appétit, deux c'était pour les soirs de déprime- et attrapa son verre de vodka que le jeune homme -ou du moins son interlocuteur à l'air jeune, on ne savait jamais dans ce monde de fous- et but, cul-sec, son verre. Ce fut comme si chaque gorgée bue absorbait la rage contenue de la jeune femme.

Après tout, pourquoi pas se disait-elle. Elle était venue se détendre, alors pourquoi se priver d'une bonne discussion avec un illuminé? C'était aussi instructif que de parler avec un bourré, et aussi amusant que de se bagarrer avec des amateurs... Ses sens s'éveillaient, son esprit se clarifiait -était-ce le jeu ou l'alcool? Hum, le jeu définitivement, elle n'allait pas craindre si peu- et son côté joueur de jeune chaton s'éveillait...
L'atmosphère sembla soudain se détendre, peser moins lourd et elle se tourna vers l'homme en le gratifiant d'un sourire plein de dents avant de lancer un tonitruant:

"Enchantée de faire votre connaissance, moi aussi! E il n'est pas nécessaire de vous préoccuper de ma santé dentaire, je suis assez grande, merci!", le tout achevé d'un air innocent et angélique...si Ëlhy l'avait vue...

De son côté, Jack avait était passé sur l'autre épaule d'Abbhy et regardait d'un air intrigué le ouistiti de l'homme, se demandant que pouvait donc bien être cette chose...

Oh, elle lui avait répondu ! Dolan sortit de ses pensées incompréhensibles que même lui ne comprenait pas tout le temps et répondit le plus vite possible :

- Mais si, mais si !!! Enfin de quoi on parlait déjà ? :P Bon bref, buvons un verre !

Ce qu'il fit d'une traite d'ailleurs. Ensuite il en commanda un nouveau en doublant la dose. Le tavernier s'exécuta de plus belle tout en pleurant de joie. Décidément ce tavernier était plutôt louche.

A ce moment là, un homme qui en tenait une bien belle le retourna d'un coup afin de voir le visage de notre inventeur. Cela le surpris légèrement mais il en rit joyeusement. Puis il se retourna et le bourré le re-retourna. Dolan n'arrêtait pas de rire comme un enfant mais en ayant assez, son visage angélique disparut pour laisser place à un regard noir et avant même de prendre la parole, l'ivrogne s'exclama :

[b]-Hey, toi ! Arrête de te retourner et écoute moi bien ! Jte reconnais tu sais, hips ! T'est le saligaud qui m'a plumé au poker et tu saais quoi le bourgeois ? Ben tu va me rembourser de suite sinon .... ?

- Sinon quoi ? Allons mon ami nous n'allons pas nous disputer pour si peu ? Cela vous dit que nous réglions cela par un simple jeu ? Car voyez-vous, je suis en train de discuter avec cette charmante fille à côté de moi et je n'ai aucunement envie de passer mon temps à discuter de broutille pareille avec vous. Alors, si je gagne, vous me laissez et si je perd... et bien vous aurez le droit de me mettre une correction si vous le souhaiter.

- Hips ! D'accord pour votre jeu ! Je marche, alors c'est quoi ?

L'éclari sortit Déromoir de son manteau pendant que Spike se réfugia derrière se dernier. Dolan sortit toute ses cartes et les montra face cachée à l'ivrogne et lui dit en faisant un sourire à en faisant frémir plus d'un:

- Tirez une carte !

- Et c'est quoi votre jeu là ?

- C'est le jeu de la vie !

Hésitant l'ivrogne regarda autour de lui, tout en voyant tout les habitués le regardant et regardant le " maître des cartes" ne lâchant pas sa proie des yeux. C'est alors quand fermant les yeux, il tira une carte au hasard et tomba sur l'as de pique. Dolan changea encore d'expression pour une expression ressemblant à celle d'un tueur. Ce n'était pas commun pour les éclaris qui sont catalogués comme preux, gentils et pacifistes mais c'est ainsi qu'est devenu Dolan, être plein de joie de vivre devenu lunatique par la jalousie de certains de ses confrères. Dolan repris la parole d'une voix déterminé alors que son animal se recroquevilla sur lui même comme si celui-ci avait peur :

- Pas de chance mon ami vraiment je suis navré mais mon jeu a parlé !

L'ivrogne ne comprenait pas vraiment l'inventeur et n'avait pas vraiment senti que celui-ci lui reprit la carte qu'il avait dans les mains. Dolan la montra devant celui-ci et murmura un " Bye bye".
Soudain un énorme éclair issue du contrôle de la foudre de Dolan et de son amplification par le catalyseur de couleur noir ressemblant à un pique et parcourra le corps du malheureux ivrogne qui finis en un tas de cendres fumantes.

Pendant ce léger temps, son compagnon se releva et retourna sur l'épaule de son maître comme si de rien n'était. Tout le monde présent étaient stupéfaits par ce qui s'était passé à l'instant. Alors que Dolan se retourna en revêtant son humeur habituelle et s'excusant de son contretemps à la jeune femme yorka, les compagnons de ce fameux tas de cendre se levèrent, épée en main et fonçant vers l'inventeur en jurant comme des charretiers. Au nombre de trois il traversèrent la taverne en direction de l'éclari qui, s'excusant encore une fois auprès de la yorka, s'était relevé en brandissant Kingdom of heaven. Une masse d'arme extrêmement légère mais aussi résistante que du roc dont les pointes formaient des ailes d'anges. Aussi bizarre que cela puisse paraître, celui qui recevait le coup de cette arme avait les os broyés. En effet, légère pour son porteur et aussi lourde qu'un chêne pour ses ennemis. Enfin c'était une théorie puisque l'éclari ne l'avais jamais utilisé.

L'éclari stoppa net la première attaque et fit tombé son adversaire en donnant un coup de masse dans les jambes de ce dernier. Le coup était gracieux et non vagues comme le ferait un piètre épéiste ou même guerrier. Et alors qu'un ennemi était à terre en train de souffrir, l'élari explosa la tête du deuxième tout en le faisant avec classe et le dernier en reçu un entre les jambes mais Dolan ne l'avais pas fait exprès. Puis il se retourna vers sa compagne de comptoir en souriant et lui parla joyeusement :

- Elle marche bien ma création vous ne trouvez pas ?

Il se rassit sans précédent alors que le silence revenait de plus belle et finit son verre. Après un bref soupir il s'exclama envers la yorka :

-Vous vous appelez comment ? Mois c'est Dolan Kane ! Inventeur et chercheur en armement pour de profession. Alors c'est quoi votre ptit nom ?..................................

Comme quoi, parler et taper ensuite pouvait avoir quelques avantages... Car pour une fois, ce n'était pas ce qu'avait fait Abbhy, non. Cette fois ci, et elle se demandait bien pourquoi, elle avait joué la comédie -et elle continuerait de le faire le temps qu'il faudrait. Était-ce par jeu? Par bonne humeur? Ou avait-elle pressenti que l'homme qui l'avait si inélégamment abordée, pour ne pas dire maltraitée, n'était pas du tout ce dont il avait l'air -ou du moins pas complètement-? Peut-être un peu de tout à la fois, mais bien lui en avait pris car voila qu'a peine notre homme assis débarquait un poivrot, un habitué des bars comme des coups de pieds aux fesses qui s'en prend à l'homme en veste rouge. Ledit personnage qui loin de se débiner, continuait de faire l'idiot en riant! Incompréhensible aux yeux de la jeune Yorka qui s'apprêtait à intervenir -cet homme c'était sa proie!- lorsque soudain tout changea du tout au tout. Après la proposition de jeu de ce fou charmant, tout changea. L'ambiance, considérablement allégée par l'arrivée... impromptue de l'inconnu, se glace soudain et Abbhy put constater que l'homme avait laissé tombé son masque -ou en portait-il un désormais- et la Yorka remercia alors l'élément inconnu qui avait retenu le coup de poing puissant qu'elle avait pensé envoyer dans le nez de son interlocuteur.

Tout se passa très vite, l'agresseur purement et simplement réduit en cendres par un énorme coup de foudre... Alors comme ça le "gentleman" maîtrisait lui aussi la foudre? Intéressant... Mais il devait porter un catalyseur, parce que générer un éclair comme ça sans catalyseur nécessitait une puissance qu'Abbhy n'atteindrait jamais sans l'aide des gemmes magiques. Effrayé, Jack se recula précipitamment avec un couinement plaintif. Un peu plus et son magnifique poil aurait été brûlé! Déjà qu'avec tous ces manipulateurs d'électricité, ses poils étaient pleins d'électricité statique, il ne manquait plus qu'il se fasse brûler maintenant! Tout se passa vite. Très vite. Des comparses de ce qui avait été l'ivrogne arrivèrent. Et le porteur de foudre sorti d'on ne sait où une masse d'arme, belle malgré la rusticité de telles armes en général et se débarrassa promptement deux des trois hommes qui l'avaient attaqué, l'épée au clair. Sa technique était remarquable de brutalité et de grâce, et Abbhy ne put s'empêcher de penser que finalement, les ivrogne, ce n'était pas si inutile que ça...

Parce que si cet ab... idiot n'avait pas stupidement attaqué cet homme, elle ne serait pas méfié plus que d'habitude -disons qu'elle se méfiait toujours mais parfois trop...ou pas assez- et se serait-faite dégommer en moins de deux... Rassemblant vide fait bien fait tout ce qu'elle avait appris en l'espace de deux minutes sur cet homme, la conclusion était la suivante: intéressant. Très intéressant... Il fallait qu'elle continue à faire connaissance et elle obtiendrait peut-être un boulot, à dépit d'une bourse pleine d'or promptement dérobée...

Mais voila déjà que celui-ci se retournait déjà, se rasseyant à ses côtés pour continuer la conversation. Alors comme ça il était inventeur et chercheur en armement? De plus en plus intéressant, qui expliquait en plus le comportement étrange de la masse d'armes qui, avait semblé bien légère dans la main d'un homme à l'apparence trop peu musclée pour pouvoir manier l'arme ainsi... Intéressant également car elle pourrait peut-être tirer quelque chose de cette rencontre... Décidément, le hasard fait bien les choses...

Ré-affichant illico le grand sourire qu'elle avait abandonné pendant la bagarre, elle répondit d'un air angélique, élève modèle répondant à un maître compétent:

"Oh oui! Magnifique! C'est votre création? C'est vraiment du très beau travail... Enchantée de faire votre connaissance Dolan, appelez moi Abbhy..."

N'avait-il pas vu le dernier homme? L'avait-il délibérément ignoré? Peu importait, mais le fait était qu'un troisième homme s'approchait dans le dos de Dolan, profitant qu'il soit tourné vers elle pour s'approcher et l'avoir par derrière... C'était mesquin comme attaque! Et Abbhy n'allait pas laisser son nouveau futur (?) jouet/pigeon se faire tuer aussi facilement! Abandonnant soudain son masque d'ange avec un Q.I largement inférieur à la moyenne et reprenant son visage "normal" soit un masque d'indifférence glacial, elle sorti de sa ceinture une de ses dagues favorites, une de ses deux griffins et, dans un mouvement si rapide que si l'attention toute entière n'était pas portée dessus, il en était flou voire quasi-indiscernable, elle lança la dague. L'homme, a moins d'un être de l'inventeur, s'effondra dans un gargouillis, une dague plantée dans la carotide; Son agonie fut courte, le sang formant une fleur autour du corps qui resta agité de convulsions quelques secondes avant de s'immobiliser dans un râle. Plus personne ne parlait dans la salle, tous avaient compris que la rigolade, si rigolade il y avait eut, n'était pas d'actualité avec les deux phénomènes assis au comptoir.

La Yorka, d'un geste souple, fit s'élever la dague, qu'elle fit s'essuyer sur la tunique du mort grâce à son pouvoir. D'un air nonchalant, elle fit revenir sa dague qu'elle récupéra d'un geste fluide et qu'elle rangea immédiatement à sa place. Elle n'avait pas dit un mot, et lorsque ses yeux se reposèrent sur Dolan juste après avoir commandé une autre Vodka au barman- qui hésitait entre dépit de voir une bagarre sanglante de plus et joie de voir ses bouteilles se vider- ils étaient aussi froid que la glace, autant que son sourire était enjoué, lorsqu'elle finit la phrase qu'elle avait commencé avant de s'occuper de sa besogne de nettoyage:

"... et je cherche un emploi."

Après tout, ses contrats n'avaient pas de date précise, et elle n'avait que des contrats de vol ou d'assassinat, aucune mission de protection qui nécessitait sa présence un jour précis, autant voir ce que lui répondrait l'inventeur!

Abbhy, qu'un joli prénom. Affichant son sourire habituel, Dolan était près a armer Last judgement lorsque sans même se retourner l'homme situé derrière lui mourut. Le son était quasi-inaudible mais très clair. Cette yorka est très agile, aussi agile que cette magnifique voleuse qui lui vola son arme à Hespéria. Cela retenue encore plus l'attention du sindarin envers elle. Une telle agilité sans faire ne serait-ce que le moindre bruit pour tué son adversaire; l'éclari ne voyait que deux possibilités. Soit cette femme fait partie des ladrinis ou elle est lié à ce clan. Enfin cela ne préoccupait pas l'inventeur, en tout cas pas plus que ça.

Il commanda un autre verre auprès du barman et aussi un petit pour le ouistiti. Choqué le tavernier se hâta tout de même pour servir la commande. Spike était tout comptant et s'empressa de tenir son petit shooter. Dolan trinqua alors avec son petit animal et repris la parole lorsqu'il entendu à nouveau la voix de la jeune femme devenue plus douce comme pour faire croire qu'elle était ingénue :

Ohh !! Vous cherchez du travail ? Désolé je ne suis pas intéressé par les filles faciles !!!! Ah, ah, ah, ah !! Non sérieusement vous croyez que je n'ai pas vu clair dans votre jeu ? Ce n'est pas en me faisant les yeux doux que vous obtiendrai un travail...... mercenaire. Je n'ai aucunement besion d'une protection ou même de vos service car comme dit le proverbe, on n'est jamais mieux servi que par sois-même ! Ce n'est pas parce que je fais parti de ce clan de fous alliés avides de savoir que je ne sais point me défendre.

Le visage sérieux se re-transforma en visage d'enfant comme si l'éclari possédait plusieurs visages. Ensuite Spike commença à sauter en poussant ses petits cris. C'était le signal. Dolan regarda la montre qui dépassait de la poche de l'ivre-mort posé sur le comptoir et regarda l'heure. Puis Dolan se retourna vers sa compagne de beuverie et sortie Déromoir de sa poche. Il en sortie les cartes et dit :

Et si on se faisait un petit poker hein ? Allez venez je ne vais pas vous grillez !!!! Et s'est valable pour vous mes amis qui veux joué au poker ? La mise de départ est de 50 pièces d'or, alors sa vous dit ?

Sur ces mots l'éclari se leva et s'assit à la table située près du comptoir. Deux autres personnes s'assèyèrent dont un homme à l'apparence bourgeoise. Dolan était comptant car il allait peut être se remplir à nouveau les poches. Il n'attendait plus que sa compagne de comptoir. Il décida alors de servir les cartes après les avoir magnifiquement mélangé il distribua deux cartes à chaque personne, y compris Abbhy même si elle n'était pas encore assise. La partie commencerait une fois qu'elle se serait assis.

Qu'il était plaisant de pouvoir converser avec un fou intelligent! Qu'elle bonheur ce fut pour Abbhy lorsque son médiocre stratagème fut facilement percé à jour par l'inventeur! Enfin! Enfin, elle pouvait faire tomber ce masque autant ridicule qu'inutile! Quel bonheur ce fut pour la jeune femme d'abandonner cet immonde sourire pour retrouver le visage qui était le sien....Soit un masque quasi insondable de froideur, de mystère...de neutralité. Et puis, passer pour une ingénue à la recherche d'un quelconque plan facile, pouah, quelle horreur! Mais heureusement que son interlocuteur n'était pas aussi fou ou idiot qu'il ne voulait bien le faire voir, elle n'aurait pas tenu une seconde de plus, le mensonge, c'était pour les missions et basta!

Son sourire ayant fondu comme neige au soleil, l'inventeur n'eut droit comme réponse à sa judicieuse remarque qu'à un fin sourire mystérieux, ce genre de sourires qui résument toute la situation en un seul geste, sourire vite dissimulé par le verre que monta la jeune femme à ses lèvres. Et en parlant de verres, s'il y avait bien une chose qui frappait Abbhy plus qu'autre chose, c'était bien la descente de son interlocuteur -et celle de son compagnon-. Enfin, peut-être pas la seule chose... Un détail clochait également. Pourquoi, alors qu'ils venaient à eux deux -et ce en moins d'une dizaine de minutes- défoncé une porte, et tué plusieurs hommes, pourquoi personne ne venait-il enlever les cadavres et nettoyer le sang? Et pourquoi personne n'était encore arrivé pour "constater" les dégâts? Il y avait bien une police ou une milice? Le crime était également punit ici...Sinon, les gens ne se ruineraient pas à payer des assassins comme elle pour faire le sale boulot à leur place, et accessoirement se faire prendre - et pendre- à leur place...Mais rien ne se passait, et personne ne daignait lever le petit doigt, si ce n'est les quelques hommes qui venaient de prendre place à la table de Dolan pour ~~se faire plumer~~ jouer au poker...

Et en plus elle était invitée à jouer, ce qui était absolument hors de question! Elle n'était pas venue pour perdre son argent contre un maître en son genre qui semblait aussi habile avec le whisky qu'avec ses cartes... Et il fallait bien l'avouer, le jeu l'attirait, mais les jeux de cartes non. Ce qu'elle voulait c'était la montée d'adrénaline d'une course-poursuite, la peur lorsqu'une future victime alerte la garde, vite remplacée par la joie, l'émotion du combat. Les sens qui s'affinent, le sang qui coule dans les veines, c'était le jeu qu'aimait Abbhy, alors rester assise sur une chaise à perdre son argent, non merci... De plus, elle ne savait jouer à aucun jeu dans ce genre, et ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait commencer. Mais, car il y a toujours un mais, elle ne voulait pas non plus quitter immédiatement sa nouvelle connaissance, elle l'aimait bien -à croire que les fous l'attiraient, déjà que sa seule amie ne devait pas être très nette, à force de jouer avec les gens et elle-même...-, et elle voulait rester avec lui car, un malgré ses airs de malades, ses yeux verts n'étaient ma foi pas moches, et sa personnalité l'intriguait... Sans compter la bourse qu'elle pourrait peut-être récupérés... Qui avait dit qu'Abbhy n'était pas une opportuniste. -A croire que la noirceur d'Ëlhy commençait à la contaminer...-

Se retournant sur sa chaise, elle s'adossa contre le bar, son verre à la main, répondant négativement à l'invitation par un simple mouvement de la main tenant le verre et invitant les joueurs à commencer. Elle était prête à mentir s'il le fallait, mais il était hors de question pour elle de jouer à ces maudits jeux de cartes... Quitte à envoyer Jack -qui n'y connaissait rien non plus-...Mais la jeune femme était tendue cependant, guettant l'arrivée probable et soudaine de représentants de l'ordre qu'elle préférait éviter autant que possible, ce soir -elle venait tout de même de tuer un homme, et son visage était clairement identifiable- autant que les jours à venir -être Ladrini n'était pas vraiment considéré comme un métier "honorable"-

Comme cela était dommage. Abbhy refusa l'invitation du maitre des cartes à jouer avec lui. Mais bon, son léger sourire lui suffisait. La partie put alors commencer normalement. Puis un homme plutôt pressé se joignit à la table avec précipitation après avoir passer l'ancienne porte affalé par terre. Cet homme semblait normal mais avait quand même l'air louche. A l'arrivé de celui-ci, Dolan lui demanda :

- On ne s'est pas déjà vu quelque part ?

L'homme lui fit un signe de négation avec sa tête mais cela inquiétait l'inventeur. Il ne fit comme si de rien n'était et commença la partie. Quelque temps plus tard, alors que la plupart des participant avaient perdu leur argent, il ne restait que l'homme louche et le bourgeois qui tremblait comme une feuille. C'était la dernière mise. L'éclari avait déjà gagné un peu plus de deux mille pièces d'or. Un petite somme qui pourra l'aider dans ses voyages bien qu'il n'en ait pas vraiment besoin mais bon un petit surplus ne faisait pas de mal ! La mise était quand même importante, trois mille pièce étaient en jeu. Le bourgeois qui tremblait encore fit un grand sourire, alors que l'homme louche était calme. Tout comptant, le bourgeois cru gagné et sortit son brelan de dame mais fit vite la grimace quand l'autre sortit son full au as. Cependant le maître ne dévoila pas encore son jeu et il était bien plus important. Sur le tapis, il y avait un as, deux dame, un dix et un trois de la même couleur, le coeur. Quelle stupéfaction quand les joueurs découvrirent le jeu de l'inventeur ! Et oui une quinte flush royale au coeur !

Alors que notre éclari explosait de joie sur sa chaise et que le reste des joueurs étaient blasés par leurs défaites, celui-ci rangea l'or avec Spike dans sa sacoche. Tout à coup, l'homme louche pris la parole :

Tu ne perd rien pour attendre Dolan Kane !! Tu crois que je ne t'est pas reconnue quand tu est rentré en courant comme un taré dans cette taverne !!! Je t'ai cherché partout et maintenant je t'ai trouvé ! Sale terroriste !!! A cause de toi j'ai perdu mon frère à la banque royale !!! Je vais te tuer et en faisant d'une pierre de coup je récupèrerai ta prime de 100 000 pièces d'or !!!!!!! Tu vas périr comme un chien !! Sale traitre !!!

- Et bien qu'attend tu mon ami ?

Les quelques mots de l'inventeur énerva l'homme qui pris un cor à sa ceinture et qui souffla de toute ses forces comme pour déclarer une guerre. Le son résonna dans toute la taverne comme un bruit sourd. Mais personne ne venait apparemment. Les clients de la taverne hésitait à se jeter sur Dolan sachant qui y laisserait surement la vie après l'histoire précédente avec l'ivrogne. L'éclari se mit alors le doigt dans son oreille afin de la déboucher un peu et le faisait d'un geste si naturel qu'il pouvait laisser penser qu'il ne se préoccuper pas du danger qu'il encoure.

A ce moment précis, l'homme sortit son sabre et une ribambelle de miliciens et de gardes qu'il avait surement prévenu au préalable rentrèrent dans la taverne et se mirent en demi-cercle comme pour tenir en tenaille notre inventeur. Et pourtant, sans broncher, Dolan rangea son jeu de carte tranquillement. Un visage plus que sombre s'afficha alors comme si l'âme de l'éclari se ternissait pour disparaître dans le néant. L'homme voulu attaquer le sindarin mais celui-ci esquiva sans problème en poussant sa chaise de la table en s'aidant de son pied. Là, un silence totale se mit en place dans l'assemblée et Abbhy n'avait pas l'air de bouger. Elle restait accoudé sur le comptoir.

L'homme chargea alors en criant après avoir retiré son épée de la table. Le groupe censé arrêté Dolan, quand à lui, ne bougeait pas. Pensait-il surement que leur compagnon arrêterait seul le maitre des cartes. Quelles idiots ! Sans même bouger le petit doigt, l'inventeur usa de son pouvoir de la rose sanglante. Des racines firent leurs apparitions en sortants du sol et transperçant de part et d'autre les bras et les jambes de l'assaillant. Ces racines, infestées d'épines et se nourrissant du sang de ses victimes. Dolan se leva et s'approcha de l'individu et lui dit avec un ton plutôt effrayant pendant que celui-ci hurlait de douleur :

- Tu croyais pouvoir m'arrêter si facilement ? Je suis vraiment navré pour ton frère mais je ne suis en aucun cas complices de ces misérables voleurs qui ont volé mes plans !!!! Dans d'autres circonstances je t'aurai épargné pour ton erreur de jugement mais là, tu vois, tu m'as quelque peu insulté et je déteste que l'on me raille pour une chose que je n'ai pas faite !!!!!!

Sur ces mots, l'homme agonisant avait compris qu'il était fini et la peur commença à l'envahir. Une dernière tiges épinée lui traversa la tête comme si ce n'était que du beurre. Alors que le sang coulait, il se faisait aspiré par la rose sanglante et le corps s'entoura de tiges épinées qui, par certains endroits, fleuri subitement. Des roses apparurent de couleur rouge sang et d'autre, de couleur noire comme les ténèbres. Le corps du pauvre homme avait disparut et un rosiers le remplaça en l'espace d'une minute.
Les compagnons de l'homme n'en croyait pas leurs yeux. Certains étaient paralysés par la peur et d'autre entrèrent dans une frénésie incontrôlable et attaquèrent l'inventeur, inconscients du dangers.

Dolan brandit alors Last judgement et les attendait de pied ferme. Il ne savait pas si sa compagne de beuverie en ferait autant après avoir entendu sa valeur en or mais cela lui était égal pour le moment. Notre éclari était maintenant de mauvaise humeur !!!...................................................

Fascinant. Oui, véritablement, fascinant était le mot juste pour décrire le cours de la partie de poker. Les cartes qui tombent, les joueurs qui jouent, misent, perdent, s'en vont. Leurs visages qui laissent transparaître leurs émotions avec une facilité déconcertante pour ceux qui savent les lire. La joie qui succède au désappointement, l'angoisse précédée du désespoir... Tout ça pour un misérable jeu de carte qui fera, selon votre chance, vos connaissances et votre capacité à tricher avec plus ou moins de facilité et de finesse, qui fera en l'espace d'une partie d'un riche un homme ruiné ou d'un pauvre chanceux un nouveau riche... Fascinant donc cette propension qu'on les gens ont de s'accrocher désespérément à leurs cartes, comme si les imprégner de leur sueur les rendront plus compatissantes à leur sort et à leurs souhaits... Mais, et il y a toujours un mais, il n'y avait ce soir là pour la jeune Ladrini en train de finir de siroter son verre, rien de plus fascinant que de regarder jouer Dolan Kane... Folie douce mêlée d'un froid regard calculateur, génie déluré? Fou surdoué? Peu importait à Abbhy tant qu'elle pouvait se délecter de l'ambiance du bar: les émotions contradictoires des joueurs, l'amusement intéressé de certains clients, l'odeur du rhum qui se répandait doucement dans la salle, mêlée à celle du sang des cadavres...

Un sourire de contentement aux lèvres, les yeux virevoltant entre les mains des joueurs, les mises énormes qui s'entassaient, les serveuses qui circulaient -avec plus ou moins de facilité - dans la salle, oubliant presque un instant la méfiance qui la tenaillait quelques instants plus tôt. Mais à croire que le destin n'en n'avait pas décidé ainsi vu que le dernier opposant de l'Eclari avait décidé de jouer -sans mauvais jeu de mots bien sûr- carte sur table et avait mis au jour sa qualité -bien que du point de vue d'Abbhy ce fut plutôt un défaut...- d'espion, appelant à la rescousse une escouade de milicien et évoquant une prime pour la tête de Dolan de...100 000 pièces d'or. Et là, ce fut le drame. le blanc total l'espace de quelques secondes dans l'esprit pourtant toujours si actif de la Yorka. 100 000 pièces d'or? Mais que pouvait-on faire pour valoir une somme pareille? Tuer le roi, enlever sa fille et la balancer du haut d'une falaise? Là, l'imagination pourtant débordante d'Abbhy séchait complètement, se bornant simplement à répéter dans son crâne une longue litanie de "100 000 pièces d'or, 100 000 pièces d'or..."

Mais il fallait qu'elle se reprenne et vite, car la ribambelle d'hommes qui venaient d'entrer n'avaient pas l'air très commodes, et si elle voulait profiter de la situation -soit attendre qu'ils en aient fini avec Dolan et le "récupérer" ensuite pour toucher la prime ou bien accepter de l'aider, monnayant salaire, bien évidemment- elle allait devoir rester discrète et prier pour que personne ne s'intéresse à elle -le simple fait qu'elle soit une femme, Yorka de surcroît n'arrangeant bien sûr pas les choses-. Et même si Dolan semblait s'en sortir assez bien, il lui serait cependant impossible -surhomme ou pas- de se débarrasser de tous les miliciens ainsi que de tenir à l'oeil les clients du bar qui semblaient soudain très intéressés par la situation. Après tout, une somme pareille n'était pas à négliger!

Bien, restait à voir comment les choses tourneraient. Commandant un autre verre au barman qui s'empressa de la servie avant de filer se cacher dans l'arrière boutique, elle fit à nouveau pivoter son siège dans la direction de l'action en cours et, s'appuyant nonchalamment sur le comptoir tout en sirotant tranquillement -elle ne pouvait décidément pas comprendre tous ceux qui ne prenaient même pas plaisir à déguster leur verre et se contenter de le boire d'un trait, s'en doute pour atteindre les bras réconfortants de l'ivresse plus rapidement?- et adressa un regard narquois à Dolan, ayant surpris son coup d'oeil vers elle quelques instants plus tôt. Alors comme ça, monsieur n'avait pas besoin d'aide? On verrait-ça! Et elle ne bougerai pas le moindre orteil tant qu'il ne lui aurait pas demandé de l'aide -et bien évidemment, toujours moyennant salaire, elle n'était pas mercenaire pour rien-, elle l'avait sauvé une fois, deux serait nuire à sa réputation de neutralité. Oeil Pour oeil, dent pour dent, et ce n'était pas la Yorka qui allait penser le contraire, même si sa "bonté intérieure" la menait à aider des gens plus souvent qu'à son tour...

- Je ne peux le croire !!!! C'est impossible qu'il soit encore vivant !!! Pauvres fous ! Savez-vous à qui vous tenez tête bandes d' ignorants ?
S'exclama un vieux sindarin assis près du comptoir qui, reprenant son souffle après sa stupéfaction soudaine, repris la parole alors que tout le monde stoppèrent leur action afin de l'écouter :

- Pauvres hommes cupides !! Vous tenez tête à un ancien membre de la Rose noire, la guilde légendaire qui a anéantie les armées d'hespéria il y a plus de deux cents ans ! Qui plus est c'est un des membres éminents de cette guilde déchue ! Vous avez devant vous la rose vengeresse du conseil de la Rose noire; le juge noir : Dolan Kane !!!!!!!! Fuyez avant qu'il rende son jugement ! Peu importe sa prime, fuyez pour vos vies !!!!

Hélas, le vieil homme avait raison. Mais Dolan était content et étonner à la fois qu'il ait encore en ce monde des gens encore en vie pour le raconter. Il jeta un bref coup d'oeil vers Abby pour voir sa réaction et se retourna vers ses assaillants. Il s'exclama à son tour d'un air très sérieux et de vive voix :

- Tu aurais du les avertir avant vieillard ! Ta mémoire ta fait défauts et par conséquent tu auras leurs morts sur la conscience ! Ma sentence est irrévocable et elle vient d'être rendue ! Et ma sentence est une mise à mort sans conditions !

Dolan eut un léger sourire sadique et commença a décocher ses carreaux alors que certains profitèrent d'un moment d'absence de l'inventeur pour fuir. D'autre en avaient profité pour se faufiler derrière le maitre des cartes voyant leurs camarades tomber sous les coups répétitifs de last judgement. Cependant, avant même de faire quoique ce soit, ils n'entendirent plus aucun cris de douleur ou autre et virent avec frayeur que l'inventeur qui était devant eux n'était plus. En effet son corps était au sol, un sabre dans le ventre et son arme à terre. Les cris de joies se firent sentir et ils crièrent presque à l'unisson envers le vieillard :

- Tu voie le vieux ? C'est ça ton homme légendaire ? Ha ! Laisse nous rire !

Ils rirent à l'unisson, trainant le corps dans tout les sens comme un trophée...... Croyez-vous vraiment que Dolan mourrait si facilement ? Non après avoir fait durer le spectacle, Dolan réapparut sur le tableau,derrière Abby. Il dit alors tout doucement en se rapprochant de son oreille :

- Je trouve qu'ils sont vraiment crédule non ?

Après ces mots, masse à la main, il s'avança en riant devant ses assaillants découvrant que leur trophée était en fait un de leur camarade mort. Et oui, l'illusion est un joli pouvoir quand on sait s'en servir ! :P Puis, sans un mots, le maître des cartes posa son jeu et appliqua finalement sa sentence en achevant ces visages apeurés dans un grand et beau rosier sanglant.

La mascarade était enfin fini. Dolan rangea ses armes et posa son regard vers le vieillard anéantie par la vision qu'il venait de voir. Puis il se redirigea vers le comptoir pour finir son verre près de sa comparse sans dire un mot, sans aucune expression amicale................................................................