Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)

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Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
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 Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeMar 12 Nov - 15:14

Tyrhenium, la ville frontière… le pôle économique de tout le pays. Le paradis pour qui a en sa possession le pouvoir, celui conféré par l’argent. Malheureusement pour Edmond, ce pouvoir n’était pas le sien, loin de là. Sa vie de vagabond ne lui permettait pas de cultiver sa richesse, ni même de conserver le peu qu’il arrivait à gagner. Et aujourd’hui encore… il en aurait besoin. Les grandes enseignes commerçantes sont toujours bien connues. Pour deux raisons, la première, la diversité de leurs produits et leurs quantités, la seconde la qualité de ces derniers.  Tout bon forgeron qu’il était, Edmond avait besoin d’outils pour parvenir à ses fins, et pour faire ces mêmes outils il aurait besoin de matériaux. Du minerai de fer, du charbon, de l’étoffe, de l’huile, et un madrier de chêne qui pourrait lui servir à faire quelques pièces différentes. D’une fois qu’il aurait tout ça en poche, Edmond pourra s’amuser à se forger quelques outils de meilleurs qualité que ceux qu’il possède déjà. Bien que cela puisse paraitre saugrenue, l’idée de travailler ses outils lui rajouté du baume au cœur. Il se voyait déjà la main à la pâte, à travailler le métal brulant. Seulement voilà…

Tout cela avait un prix…


« Vous vous fichez de moi ? »

Lança-t-il avec un sourire crispé. 384 dias pour tous les matériaux réunis… voilà qui rendait la note salée… bien trop salée pour Edmond qui reparti les mains dans les poches, pestant contre le vent. Il lui fallait de l’argent… mais où en trouver ? Si  seulement il pouv… Mais oui ! Il lui fallait filer à la place publique, ou trouver un panneau d’affichage. Il y aurait forcément quelqu’un dans le coin qui aurait besoin d’aide et qui pourrait lui filer suffisamment d’argent pour s’offrir ces petits cadeaux. Sa route le fit traverser une véritable marée humaine, à croire que toute la ville s’était passé le mot pour venir le faire chier à ce moment là… une chance qu’il était du genre compréhensif et patient… il aurait pu tous les buter à la chaine si ses nerfs n’étaient pas aussi souples.
Un peu abattu par ce combat de tous les instants, il fit une halte par l’auberge pourpre, il ne rentra pas à l’intérieur non, il se contenta de faire une pause au niveau de la devanture, réalisant au passage qu’un panneau d’affichage s’y trouvait.

« Peut-être serait ce ma chance. »

Ses yeux parcoururent l’ensemble des requêtes les unes après les autres : Ramasser des pommes ; Effectuer une livraison ; Recherche de composant alchimique ; Quelques offres d’emploi sur le long terme ; et celle-ci.

Une jeune demoiselle recherche le soutien de quelques personnes pour l’aider à retrouver sa jeune sœur disparue…  Outre le fait que la sommes lui suffirait à acheter ce qu’il désire, cette histoire lui tenait à cœur de façon personnel. Lui plus que toute autre personne, savait ce que l’on ressentait à perdre ainsi un être aussi cher. A supposer que ces deux sœurs s’entendent bien à la base. Il attrapa la feuille de papier et s’apprêta à quitter les lieux pour se rendre à l’adresse indiquer mais il manque de peu de rentrer dans quelqu’un en se retournant. Une chance que ses réflexes soient toujours là.


« Ho désolé ! »
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeMar 12 Nov - 19:57

Tyrhénium, grande ville commerciale et diversifiée qui fait le bonheur de ses habitants. Dynamique et riche, il est possible de trouver son petit bonheur en ce lieu où tout est possible. Il fut un temps où Aliénor aimait s'y reposer afin de trouver l'extravagance de la ville et la richesse qu'elle pouvait contenir au niveau des rumeurs, de la marchandise et des rencontres. Mais ce temps était bien loin à présent. Depuis la grande catastrophe survenue aux Ruines de Taulmaril, la jeune femme n'était plus que l'ombre d'elle-même. Elle avait ce besoin d'oublier Sighild, de ne plus entendre parler de ses soeurs Eryllis et surtout, changer d'air. Cependant il était difficile de se ressourcer en ce lieu si oppressant mais la Rôdeuse devait retrouver le contact de la ville si elle ne voulait pas tomber dans la folie et se laisser mourir dans le Royaume de Délil. L'Eryllis était instable émotionnellement, comme physiquement et avait retrouvé ses vieux démons qui l'entraînait peu à peu dans le désir de se donner la mort. Son seul salut ? Son métier ; elle s'accrochait désespérément à remplir son rôle de Rôdeuse afin d'oublier tout ses tourments. Voilà pourquoi elle se trouvait dans un lieu pourtant mal aimé de la jeune femme ; elle devait venir en aide à quelqu'un afin de se sauver...

Et rien de tel que les tavernes et les auberges pour trouver quelques rumeurs à se mettre sous la dent. Installée depuis quelques jours dans l'Auberge Pourpre, Aliénor était affaissée sur sa chaise, les pieds sur la table, dans un petit coin sombre de la pièce. Elle finissait de boire sa choppe de bière en laissant traîner distraitement ses oreilles. A dire vrai, en ce jour, la jeune femme avait l'esprit ailleurs. Elle cherchait une occupation à faire en cette journée et ce n'était pas les annonces qui manquaient. Mais il y en avait une qui avait particulièrement attiré son attention ; Iris Marnor, une Yorka de bonne famille, serait à la recherche de sa soeur portée disparu depuis quelques jours. Une disparition qui ne doit pas être laissée à la légère, surtout en cette période de troubles, et qui ne laissait pas indifférente la Rôdeuse. Certes, son coeur s'était noircit depuis les terribles événements survenus à cause de l’Épidémie, mais elle détenait quand même un coeur sensible. Peut-être qu'elle va commencer par là pour aujourd'hui, en espérant qu'elle perde son temps dans cette histoire - car oui, elle espérait quand même que ça ne soit qu'une petite fugue ou un caprice qu'un véritable kidnapping.

- Qu'en penses-tu Fafnir, une petite chasse humaine te tente-t-il ? Demanda doucement Aliénor en se tournant à son épaule.

Là, un grizar posé sagement sur son épaule leva la tête vers sa maîtresse et tira sa langue réptilienne. Grand de près de quarante centimètre, ce lézard fait partie de la nouvelle petite famille d'Aliénor après que celle-ci l'ait recueilli lors d'une petite escapade à Argyrei. Elle adorait ce reptile, lui rappelant l'ancien compagnon de son maître et sa présence lui était bien bénéfique quand Fenrir n'était pas là. Une façon pour elle de garder un semblant de gaieté quand elle est séparée de son compagnon à quatre pattes. Grattant tendrement sa gorge, elle déposa quelques dias dans la choppe à présent vide pour payer sa consommation et dans un geste gracieux, la jeune femme se leva et traversa la salle sous les regards curieux des autres clients.

Lorsqu'elle ouvrit la porte, un vent frais vint fouetter son visage, faisant frissonner Fafnir qui se hâta de s'enrouler autour du cou de sa maîtresse à la recherche d'une chaleur corporelle. La Rôdeuse ajusta ses cheveux afin de lui offrir un manteau naturel et s'avança d'un pas léger en caressant son petit compagnon. Mais alors qu'elle passait derrière un jeune homme dont elle n'avait nullement fait attention, ce dernier se retourna et manqua de peu de se percuter contre l'Eryllis. Celle-ci eut tout juste le temps de faire un bond sur le côté et tandis qu'elle levait un regard perçant sur l'inconnu elle fut prise de stupeur en reconnaissant ce visage.

- Vous ?!

Fafnir siffla agressivement envers l'inconnu qui avait bousculé Aliénor et cette dernière s'empressa de le calmer tandis qu'un sourire amusée se dessinait sur ses lèvres.

- Le monde est décidément bien petit pour que nos chemins se croisent à nouveau... Quel beau vent vous amène ici, Lance Amicale ?

Non, elle n'avait pas oublié ce jeune homme du nom de Edmond, mais elle était tout de même surprise de la voir dans les parages. Que faisait-il ici loin de son territoire ? Son regard se posa instinctivement sur le papier qu'il tenait en main, reconnaissant l'écriture de l'annonce. Elle fut alors des plus étonnée de savoir que le Cavalier de Sharna s'intéressait aux problèmes de cette Yorka en quête de sa soeur. Enfin, presque étonnée car Edmond avait bien montré lors de sa dernière visite qu'il n'était pas forcément comme ses confrères. Quelles autres faces cachées dissimulait-il derrière ce blason ?

- Je vois que vous êtes aussi intéressé par cette mission... Il semblerait que nous allons devoir travailler ensemble...

En levant ses yeux sombres, elle plongea dans le regard étrangement familier de cet homme qui lui offrit une rencontre des plus singulière lors d'une révolte dans la place publique. Aucune hostilité ne se lisait dans les iris de la jeune femme ni dans sa voix au timbre calme et chaude. A dire vrai, elle était contente de le voir... Pourquoi ? Elle ignorait, mais Edmond avait comme une certaine sympathie qui se dégageait en lui si on savoir comment lui parler. De plus, elle n'avait pas oublié tout ce qu'il avait fait pour protéger le camps de fortune dans la place publique lorsque les émeutes se faisaient plus dangereuses. " Lance Amicale " ? Oui, il le portait bien...

- La Destiné nous réserve bien des surprises... murmura-t-elle d'une voix aussi douce qu'un zéphyr.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeMer 13 Nov - 14:29

Capitale de la liberté ♪

A sa grande surprise, Edmond découvrit que la personne qu’il avait ainsi bousculé, ou du moins failli percuter, n’était autre que la charmante guérisseuse qu’il eut le privilège de croiser durant l’émeute de la place publique à Hesperia. Curieux coup du destin il est vrai, la demoiselle étant rôdeuse, de l’est par-dessus le marché, il était plus que curieux, et déconvenue selon Ed, de la rencontrer une fois encore en plein cœur de la ville. L’attitude d’Ed se ravisa assez vite, troquant sa stupeur d’avoir heurté un civil, pour une position un peu plus décontracté, un léger sourire aux lèvres.

« Oui moi ! » Lança-t-il en riant.

Son regard vint se perdre quelques instants sur le petit compagnon de route d’Aliénor, un grizar, curieux, mais peut-être pas tant que cela si l’on considérait qu’un rôdeur avait de base, une affinité certaine avec les animaux ou… créature.

« Ce qui m’amène en ces lieu ma chère, c’est mon métier. Et non je ne fais point référence à mes frères d’armes et nos armoiries couleur ébène, mais bel et bien de mon métier. Je suis forgeron, et je suis venu à Tyrhenium dans l’optique de me procurer quelques matières premières à la confection de nouveaux outils… Mais c’était sans compter sur le prix que je qualifierai sans nul doute d’exorbitant des dits matériaux. »

Edmond s’amusa à joindre le geste à la parole, venant désigner la bourse en cuir usée pendant à sa ceinture.

« Je suis loin d’être un homme aisé. »

Puis son visage prit une toute autre expression, laissant sa légèreté pourtant si naturel de côté pour une expression un peu plus grave.

« Je me suis donc dit qu’il me fallait faire quelques petit boulots pour me permettre d’acquérir ces biens, et c’est là que j’ai découvert cette si alarmante demande… Je ne rentrerai pas dans les détails mais cette demande me tient à cœur, et je ferai mon possible pour venir en aide à cette dame. »

Il plia alors le mandat en huit en le glissa dans une de ses poches avant de reprendre son attitude  plus légère et souriante.

« Mais je manque à tous mes devoirs, vous rencontrez une nouvelle fois est source de joie Aliénor. »

Dit-il en posant son poing contre son cœur inanimé dans une petite révérence.

« Puisque nous allons faire route ensemble, verriez-vous un inconvénient à ce que nous nous mettions en route ? Cette Iris Marnor doit déjà être morte d’inquiétude pour que nous ne laissions plus longtemps dans l’attente. »

Edmond ouvrit alors la marche vers l’adresse qui était indiqué sur la missive, durant sa marche avec Aliénor, ils auraient le temps d’échanger encore quelques paroles.

« Et vous alors ? Qu’est-ce qui vous amène à Tyrhenium ? »

Bientôt ils feraient tout deux face à une somptueuse demeure, montant sur un étage et pourvu d’un petit jardin à son entrée, dissimulé derrière nombre de barrière en fer forgé mais faisant preuve d’un raffinement  dissuasif. Ed et Aliénor avancèrent le long d’une allée pavée perdue au milieu d’une pelouse verte émeraude  parsemé ça et là de quelques parterres de fleurs tantôt rouge, tantôt jaune… Un tel spectacle laissa Ed sans voix, il avait même peur de foulé ledit jardin du pied, tant il  risquerait d’en ternir la beauté. C’est alors que survint un servant de la demeure, un vieil homme à la stature presque militaire et au costume impeccablement taillé. Il demanda la raison de la présence du jeune duo, Edmond répondit en montrant la lettre manuscrite d’Iris Marnor et stipulant qu’il venait là, accompagné d’Aliénor pour lui venir en aide. Un sourire presque indicible apparut sur le visage du servant qui demanda poliment à Aliénor et Edmond de patienter dans le hall d’entrée de la demeure, laissant encore une fois le privilège à Edmond et Aliénor d’en prendre plein les mirettes tant la décoration y était splendide, du sol jusqu’au plafond.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeDim 17 Nov - 17:19

Qu'il était bon de voir qu'on était pas oublié et que les gens qui ont croisé votre route se souvenez de vous par le biais de bons souvenir. Oui, c'est vrai, leur rencontre, bien que les débuts furent quelques peu tendus, fut bien agréable. Alors, pourquoi Aliénor semblait si surprise de voir qu'Edmond était ravi de la revoir ? Peut-être parce la jeune femme n'était pas habituée au contact " humain ", ayant une vie qui se résume à vagabonder dans le Royaume de Délil en la compagnie de toutes les créatures foulant ce monde. Elle avait très peu de connaissances et si il était facile pour elle de parler aux autres, construire un lien, surtout avec un homme qui plus ait, était bien plus compliqué. La Rôdeuse fut dans tout les cas heureuse de voir une telle gaieté chez le Cavalier de Sharna et sa jovialité était contagieuse car la jeune femme se sentait détendue en sa présence. Par ailleurs, un doux sourire planer sur ses lèvres rosées.

Quoi qu'il en soit, Aliénor fut surprise d'apprendre qu'Edmond, outre le fait d'être un fidèle du Dieu Sharna, exerçait le noble métier de forgeron ! Elle ne s'attendait pas à ça ; il n'avait pas la carrure habituel de ces artisans ! Mais il faisait bien de venir ici pour se procurer ses ressources mais il aurait du savoir qu'elles n'étaient pas données, surtout après la crise que subit Istheria depuis les récent événements. Donc, oui, il était logique qu'il prenne une mission pour se procurer quelques piécettes mais ses raisons du pourquoi cette mission la déconcertait. Edmond disait ne pas vouloir rentrer dans les détails, mais il était si simple de deviner la raison du pourquoi elle lui tenait à coeur. Alors, la jeune femme eut comme un pincement au coeur en voyant ce visage s'assombrir. Aliénor espérait seulement que cet homme retrouve la personne qu'il a perdu. Après tout, il était trop gentil pour mériter une pareille infortune.

Par respect, la Rôdeuse garda le silence dans cette atmosphère qui s'était subitement alourdis. Mais heureusement, la Cavalier de Sharna effaça l'obscurité qui se lisait sur son visage pour reprendre une expression plus amical qui faisait toute la sympathie de ce Gorgoroth. D'ailleurs, il réussit même à teindre en rouge les joues de l'Eryllis tant elle se sentit gênée par une telle révérence.

- Le plaisirs... est pour moi, Edmond, murmura-t-elle quelque peu intimidée.

Oui, Aliénor était peut-être quelqu'un d'austère, mais c'était seulement en apparence. Charmée et en confiance, la jeune femme hocha la tête avant de se mettre en marche aux côté du jeune homme. Elle était calme et posée, d'une démarche féline, dévoilant ainsi un corps agile et gracieux. Cette petite promenade était l'occasion de faire chacun connaissance mais bien que la Terranne gardait de lourds secrets, elle se laissa jouer au jeux. Après tout, il n'y avait rien de mal à révéler quelques aspects de sa vie.

- Disons... que ma vie de nomade m'autorise à aller n'importe où quand je le désire. Mais c'est surtout pour offrir mon aide que je suis à Tyrhénium ; il y a toujours quelqu'un pour réclamer de l'aide et aider autrui m'aide... à me sentir mieux.

Aliénor garda le silence par la suite, ne voulant pas rentrer dans les détails de son mal-être qu'elle subit depuis plusieurs semaines. Non, ce n'était pas le moment et ce genre de confession jetait toujours un froid dans les conversations. Autant marchait en silence en suivant sagement Edmond. Ce dernier avait l'air bien déterminé.

Finalement, après un certains temps de marche, tout deux se retrouvèrent devant une grande barrière en fer forgé. Ainsi, la propriétaire était d'une famille bien aisée, ça, c'en était certain au vu de la grande demeure à étage et ce jardin luxuriant. Aliénor eut tout juste le réflexe d'étouffer un soupir. Oui, la Rôdeuse n'était pas à l'aise avec les gens de la haute société, à dire vrai, elle les fuyait comme la peste. Mais au vu de la gravité de la demande, elle fera une exception pour cette fois. Marchant le long de l'allé d'une démarche droite et solennelle, l'Eryllis prenait plaisirs à voir les réactions émerveillés de son compagnon et eut bien du mal à dissimuler son sourire amusé. Non, contrairement à lui, la nomade n'était pas autant émerveillée par une telle vue ; quand on passe sa vie dans une forêt, ce jardin semble bien vide à côté... Mais il faut avouer qu'il était très bien entretenu !

Leur contemplation prit finalement fin lorsqu'un serviteur de la maison demanda la raison de leur présence. Sagement, Aliénor laissa Edmond faire les présentations avant que tout deux furent laissé seuls avant l'arrivé de la maîtresse de maison.

- Une première impression sur cette affaire, mon cher ami ? demanda-t-elle avec curiosité.

Il était dit que les premières impressions étaient toujours la bonne, un dicton insupportait l'Eryllis mais elle était curieuse de savoir ce que pensait Edmond.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeMar 19 Nov - 21:18

Edmond resta figé quelques instants dans l’entrée, ses yeux parcoururent les murs et le plafond assez vite, le temps de relever les plus gros détails quant à la décoration. Certaines personnes croulaient décemment sous le poids de leurs richesses… aussi injuste que cela puisse paraitre. Il ignorait les sources de pareils revenus, les Marnor étaient-ils des marchands, des artistes, ou même des magistrats ? Voilà qui aurait pu l’aiguiller sur les marches à suivre. Il se contenta simplement de fermer les yeux quelques instants… plongé dans ses pensées. La question principale était de savoir à quel point la cadette était une cadette. Etait-elle seulement adolescente ? Avait-elle atteint la maturité ? Etait-elle indépendante ? il y avait fort à parier que non. Une demoiselle nait dans une telle famille si elle est sage, ne saurait se débrouiller seule dans un monde aussi sauvage que celui d’Istheria. Bien que cela fusse une option des plus… facile à deviner… anticiper, Edmond craignait un enlèvement, contre une demande de rançon. C’est à ce moment là qu’Aliénor l’interpella.  Il croisa alors ses bras et dans un murmure il lui glissa.

« Je ne pense pas qu’il ce soit le bon endroit pour parler de ça. »

C’est alors que survint, dans ses habits de lin, la jeune Iris qui fit montre en un temps record d’une énergie débordante. Edmond resta sans voix lorsqu’il la vit apparaitre, en effet la demoiselle était d’une grande beauté, non pas la beauté qui ferait pâlir de jalousie la plus pur des fleurs, pas non plus le genre de beauté qui déchainait les passions des jeunes mâles du voisinage… mais l’énergie qui débordait de cette jeune femme suffisait à lui donner un charme bien à elle. Un charme sauvage, car tout l’aspect de son entité animal semblait transpirer à travers sa personne. La faute probablement à ses oreilles de chats perchées sur son crâne et cette queue touffue qui pendait le long de sa robe.

« Bien le bonjour ! » lança-t-elle avec fougue dans un signe de main. « Je suis Iris, merci de vous être déplacés pour me venir en aide. Et vous êtes ? »

Ed répliqua avec un sourire amusé, puis en faisant un pas en avant il désigna Aliénor de sa main.

« Cette demoiselle ici présente, est Aliénor, rôdeuse de l’est. Quant à moi je me nomme Edmond. La situation étant plutôt préoccupante, je pense qu’il serait judicieux de nous pencher sur le problème de votre sœur dans les plus brefs délais. »

La jeune Iris acquiesça sobrement et invita le duo d’aventurier à la suivre. Ils prirent alors un grand escalier en bois, grinçant sous le poids de leurs pas, puis entrèrent dans une chambre. Iris désigna un bureau du doigt, sur celui-ci se trouvait un journal.

« Je vous invite à le prendre avec vous… je l’ai lu, du moins en majorité, mais mon état de panique m’a très probablement empêché de relever certains détails cruciaux… »

Edmond hésita quelques instants… mais finit par prendre le journal qu’il ouvrit à la page la plus récente. Il s’apprêta alors à lire quelques lignes quand Iris reprit la parole.

« Je vous laisse feuilleter cela quelques instants, je vais me préparer. »

Ce qui interpella Edmond.

« Vous… vous voulez venir avec nous ? »

La demoiselle lui répondit avec un sourire emplit d’assurance.

« Ma sœur n’est plus là… Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour la retrouver. Et ce n’est pas en restant cloitré ici que j’y arriverai. Alors oui… Je vous accompagne. »

Edmond eut soudain l’air contrit.

« Fort bien… Mais nous risquons de nous retrouver dans des situations parfois délicates. J’attends de vous votre collaboration. »

Iris semblait désapprouver cette idée, elle resta figée quelques instants et quitta la pièce en marmonnant.

« Comme il vous sierra. »

Ed rouvrit alors le journal et reprit sa lecture de façon particulièrement succincte avant de tendre le journal à Aliénor.

« Pour sûre cette demoiselle avait une belle plume. Verriez vous un inconvénient à vous occuper de cet aspect de notre mission ? »
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeJeu 5 Déc - 9:22

Aliénor souleva un sourcil désapprobateur ; Edmond prenait réellement cette histoire au sérieux. Peut-être trop sérieux ? A dire vrai, il avait l'air bien tendu, ce qui était bien évidement normal, au vu de la gravité de la situation. Mais il était étrange d'avoir un compagnon de route si droit. En fait, il était tout simplement étrange pour la jeune femme d'avoir un compagnon de route tout court. Elle qui avait tant l'habitude de travailler en solo, là voilà qu'elle coopérait, avec un Cavalier de Sharna de surcroît ! Qui l'aurait cru... Ma foi, tant pis, elle n'aura pas ses premières impressions, mais Aliénor n'avait pas de quoi se plaindre car, après tout, c'était Edmond qui faisait la sale besogne, entre guillemets, bien entendu ! Disons que faire les présentations et parler avec autrui n'était pas le fort de l'Eryllis. C'était donc avec plaisirs qu'elle laissa le jeune homme parlait en leur noms lorsque Dame Iris vint à leur rencontre.

Aussitôt en la voyant, la Rôdeuse retint tout juste un grognement lupin dans sa gorge, laissant un visage impassible face à la silhouette de la maîtresse de maison. L'aura, la préstance et le charisme que cette dernière laissaient entrevoir dans ses mouvements animales déplaisait la Terranne solitaire tant l'odeur de la noblesse empestait. Elle se souvenait enfin du pourquoi elle travaillait rarement pour les nobles ; leur froideur et leur manières hautaines la faisait froid dans le dos. Ces hommes et femmes de la Haute n'auront jamais la chaleur du peuple d'En Bas aux yeux de l'Eryllis. M'enfin, il était question d'une vie après tout et la Rôdeuse ne crachera jamais pour venir en aide – surtout si c'était très important -.

Quoi qu'il en soit, elle remerciait intérieurement Edmond de prendre la parole pour tout les deux et Aliénor se contenta de s'incliner humblement pour appuyer la présentation de son compagnon de route. Après quoi, elle suivit en silence tout ce petit monde dans la demeure en attirant quelques regard noir de certains domestiques de maison assez pointilleux face au manque de respect dont la Terranne faisait preuve. En effet, madame n'a guère abaissé sa large capuche, répondant aux hostilités par un sourire en coin. Ils pouvaient toujours courir pour qu'elle dévoile son visage à découvert et sa cape noir moucheté de bleu la suivit comme une ombre jusqu'à l'étage supérieur. Là, Dame Iris leur désigna le bureau dont reposait le journal intime de la jeune soeur disparue. Aliénor laissa Edmond feuilletait les pages en silence, mais lorsque la Yorka confia qu'elle allait se préparer, un frisson d'horreur parcourut l'échine de la nomade. C'était une blague ?! Il ne manquait plus que ça ! Soeur ou non, cette fichue noble n'a pas à empiéter leur mission ; ce n'était pas un parcours de santé ! Et en plus Madame espérait les suivre sans collaborer un minimum ? Et puis quoi encore ?! Mais la Rôdeuse ne pouvait pas s'y imposer, outre le fait que Edmond lui donna l'autorisation, dont elle ne manqua pas de lui lancer un regard perçant et quelque peu noir pour avoir fait ce choix sans la concerter, mais de plus parce que c'était elle qui payait et, de ce fait, le client était en quelques sortes Roi. Si elle voulait se mettre en danger, c'était son problème, mais qu'elle ne vienne pas pleurer si elle se mettait dans la mouise !

Aliénor attendit donc plusieurs secondes après que la Yorka ait refermé la porte derrière elle pour exprimer son mécontentement ; un grognement lupin fit vibrer sa gorge tandis qu'elle cracha à mi-voix un mot en zinonien. Fafnir s'agita alors sur l'épaule de sa maîtresse, pressentant son animosité grandissante, et la jeune homme caressa nerveusement la tête de son compagnon écailleux. A quoi bon s'irriter, ce qui est fait est fait, autant avancer... Soupirant, elle rejoignit Edmond pour lui prendre le journal intime dont il quémandait une analyse un peu plus approfondit. Pour sûr qu'elle pouvait le faire, étant une assidue lectrice depuis son plus jeune âge, Aliénor feuilleta donc rapidement le journal intime, les yeux vagabondant entre les mots tandis que les lignes s'inscrivaient dans son esprit. Tout en feuilletant, elle faisait part de ses découvertes à Edmond :

- Rien de bien particulier ; c'est les confessions d'une jeune adulte soif d'aventure, de liberté et d'amour...

Cependant, l'Eryllis ralentit sa lecture aux dernière pages pour bien analyser l'état d'esprit de la jeune femme avant sa disparition.

- Cela fait un moment qu'elle voit son amoureux, que dis-je, son âme-soeur et qu'elle aspire à quitter la demeure familial pour le suivre dans d'autres horizons où aventures et amour s'entremèlent dans cette vie de vagabonds...

Aliénor sourit doucement.

- C'est si idyllique ; le rêve de toutes les jeunes filles touchées par l'amour...

Cependant, son sourire disparut aussi vite qu'il ait apparut pour laisser à nouveau place à son austérité habituel qui voilait son visage.

- Mais Dame Iris ne partageait pas son avis ; apparemment leur relation était à ses yeux qu'un moment frivole et immature. Elle lui mettait plusieurs fois en garde car le jeune homme ne lui inspirait guère confiance et qu'il était sûrement avec elle seulement parce qu'elles étaient issus d'une riche famille... Sa soeur lui en voulait terriblement de tenir de telles propos ; ses mots deviennent de plus en plus du poison, véritable reflet de sa haine porté à Dame Iris. Leur relation se sont même ternis à ce que je lis jusqu'à que la p'tite craque ; elle confie, dans la dernière page qu'elle a écrite avant sa disparition, qu'elle avait l'intention de quitter la demeure familiale avec Arold, son amant, et vivre enfin la vie qu'elle désire tant, sans qu'on puisse la dicter...

Aliénor referma doucement la page, lâchant un soupir attristé.

- Qu'en pensez-vous ? Cela serait une fugue ?
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeJeu 16 Jan - 7:09

Les jeunes inspecteurs en herbes restèrent donc dans la chambre de la jeune sœur d’Iris dans l’espoir de mettre la main sur quelques indices, constructifs ou non. Tout était bon à prendre dans un début d’enquête, on éliminait possibilités à mesure que l’on progressait. Il y avait néanmoins un petit problème. Outre le fait qu’Edmond n’avait rien d’un professionnel  en matière d’investigation, ne connaissant rien de la vie de la jeune portée disparue, il se demandait ce qui pourrait lui permettre d’en savoir plus. Y’avait-il en ces lieux une preuve certaine qu’elle était partie pour  longtemps ? Avait-elle agit en connaissance de cause ? Avait-elle était contrainte de partir ? Tout restait encore à découvrir néanmoins… c’était sans compter sur les découverte de son alliée. Ed se rapprocha d’Aliénor lorsqu’elle l’interpella.

Visiblement les écrits recensés dans son journal laissaient présager une finalité plus enviable qu’une sordide histoire de viole ou de meurtre sanguinaire… intérieurement, le gorgoroth était soulagé, l’espoir qu’elle soit encore en vie n’allait qu’en grandissant, même si…


« Une fugue… si tout ce qui est consigné ici n’est que pure vérité, alors nous n’avons guère à douter. Néanmoins il y a toujours possibilité que ce qui soit écrit ici ne soit que pure fiction, bien qu’honnêtement je n’y voie là aucun intérêt. Vu l’égard que devait porter Dame Iris à ce jeune freluquet, il y a fort à parier qu’il n’ait jamais pu mettre les pieds ici, donc on peut se permettre de croire qu’il n’aurait, à aucun moment, pu influencer cette demoiselle dans l’écriture de son journal. »

Ses gestes étaient guidés par sa pensée, il n’avait qu’une seule chose en tête, trouver un indice, un signe quelconque qui pourrait l’aiguiller sur les motivations qui animaient la jeune femme lors de son départ. Fouillant dans quelques placard de façon succincte, car il ne se voyait pas agir aussi librement que dans son propre foyer, il tentait d’en apprendre davantage.

« Premièrement nous devons savoir où elle s’est rendue, cherchez dans son journal si vous ne trouvez pas une adresse…. Ou un lieu qui pourrait nous aiguiller sur nos premières recherches. J’aimerai que notre employeur nous revienne, peut-être pourrait-elle nous apporter plus d’informations qu’elle ne le pense. »

Son regard se posa sur Aliénor lorsqu’il ouvrit un tiroir, toujours en recherche d’un quelconque indice.

« A ce propos, si sa présence vous déplait, libre à vous de lui en faire part… mon avis n’est pas unanime. »

Il jeta un rapide coup d’œil au fond du tiroir et en ressorti une pierre à aiguiser usée.

« Peut-être avons-nous là un embryon de piste… »

C’est à cet instant qu’Iris franchit de nouveau le seuil de la porte de la chambre de sa cadette, apparaissant devant le duo de détective en herbes dans une tenue légère et munies de quelques protections de cuir. Edmond détourna le regard prestement, l’attrait qu’il portait à cette dernière venant de faire l’objet d’un second souffle, il aurait pu jurer que son visage venait de virer au rouge malgré l’impossibilité de la chose.
La jeune bourgeoise se renseigna sur l’avancement de l’enquête auprès d’Edmond et Aliénor, ce dernier lui fit part de ce qu’il avait pu découvrir, invitant Aliénor à en faire de même. Il laissa le temps à sa compagne de faire son rapport avant d’interpeller nouvellement la jeune yorka.


« J’aimerai savoir si votre sœur possédait une arme, et si vous savez si elle a quitté votre foyer avec suffisamment d’effets pour s’être absentée sur la durée, ou seulement avec quelques bricoles. »

Selon les dires de la Yorka, sa cadette avait effectivement en sa possession une dague pour pouvoir se protéger en cas de dernier recourt, et elle s’était vraisemblablement emparée d’un sac en toile avec un peu de nourriture. Edmond plongea alors dans ses pensées. Flûte, tout cela laissait suggérer qu’elle avait pour projet de quitter la ville. Ce qui non seulement agrandissait les risques ainsi que le périmètre des recherches. Quelle serait la prochaine étape de cette enquête ? Recueillir des informations sur le jeune amant ? Tenter de découvrir où comptait se rendre le jeune couple ? Tenter de retrouver la cadette des Marnor ?
Edmond resta quelques instants le regard figé, puis regarda Aliénor.


« Que pensez vous que nous devrions faire maintenant mon amie ? »
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeMar 25 Mar - 18:14

Cette histoire se montrait bien plus simple qu'elle ne semblait paraître. Après la lecture du Journal Intime de la jeune disparue, Aliénor était à présent quasi certaine que c'était une histoire de fugue. Cette théorie semblait tenir la route en plus, de pars les propos que la jeune imprudente tenait dans ses écrits mais aussi par le fait qu'il était compréhensible pour la Rôdeuse de vouloir fuir le cocon familial quand on vivait une telle vie. Trop de manières, trop de faux-semblants, trop de perfections... Qui aimerait vivre une telle vie ? Prisonnière dans quatre mures sans pouvoir découvrir Istheria et ses terres riches en rencontres et en découvertes ? La Nomade grimaça discrètement ; elle avait pitié pour la jeune fille qui devait bien s'ennuyer chez elle, entourée d'hypocrites et faire sans nul doute de la couture des heures durant. C'est à ce moment précis que l'Eryllis comprit à quel point elle était chanceuse dans sa vie. Certes, elle avait vécu des choses atroces et les Dieux ne l'avaient guère épargné en lui offrant de nombreuses infortunes, mais la liberté que lui offrait la vie de Rôdeuse valait tout l'ors du monde à ses yeux. Mais là n'était pas la question, il fallait avant tout savoir si la jeune fille était toujours vivante et se portait bien ; quitter son cocon sans avoir une connaissance du monde extérieur, mais quelle imprudence... La Nomade espérait que son " amoureux " prenait soin d'elle.

En silence, Aliénor réfléchissait à comment il fallait réagir face à une telle situation tandis qu'elle observait Edmond d'un oeil vigilant. Ce dernier semblait vraiment tenir cette affaire à coeur et cela attira la sympathie de l'Eryllis. Ce n'était pas souvent qu'elle rencontrait quelqu'un qui tenait tant à venir en aide à autrui. Ce fut donc sans objections qu'elle entreprend ce que lui demanda son compagnon de route, feuilletant à nouveau les pages du journal à la recherche d'un quelconque indice. Elle était concentrée sur la tache, mais lorsque le Gorgoroth l'interrompit en lui demandant qu'elle lui dise si jamais la présence de la Yorka lui déplaisait, la jeune femme referma aussitôt les pages du journal avant de lancer un regard perçant sur son compagnon de route.

- Elle me déplaît, c'est le cas, sa présence entrave la mission ; si elle souhaite le bonheur de sa soeur, qu'elle reste dans ce cas ici. Je n'ai guère envie de devoir annoncé à sa jeune soeur, si nous la retrouvons, que son aînée a eu un malheureux accident durant les recherches. Je ne l'accepterais seulement si elle sait manier une arme comme elle sait manier sa langue, dans le cas contraire, je vous laisse endosser le rôle de devoir la surveiller pour qu'elle ne se mette pas dans une situation inconfortable.

A ce moment précis, la Yorka entra dans la salle. Aliénor, qui avait entendu les pas d'Iris par ses sens développés, avait pris la peine de parler d'une voix assez forte pour que l'imprudente entende les propos de la Rôdeuse dès le couloirs. Ainsi, lorsqu'elle se présenta devant les deux invités, il eut comme une légère tension électrique entre les deux femmes qui s'échangèrent un long regard pleins de sous entendu. Heureusement que Edmond était là pour détourner leur attentions en faisant part à la Yorka des trouvailles qu'ils avaient découvert et pendant qu'il interrogeait Iris, l'Eryllis repris sa lecture à la recherche d'un nouveau indice qui pourrait amener les trois jeunes gens jusqu'à la jeune soeur. En lisant l'origine de cette histoire, elle trouva quelques idées qui pourraient les guider dans leurs recherches, mais Aliénor voulait avant tout questionner Iris.

- Même si votre relation avec votre jeune soeur s'est ternis, vous ne restez pas moins des soeurs. Était-elle quelqu'un de... romantique ? Et ce mystérieux jeune homme, le connaissez-vous ? De nom ou bien, l'avez-vous déjà vu ?

Elle commença à marcher dans la salle d'un pas tranquille, tout en lisant les pages du journal et en reprenant son interrogatoire d'une voix posée :

- Si vous savez son nom et de quelle famille il est issus, alors il faut interroger son entourage car il se peut qu'il se soit confié à un membre de sa famille au sujet de cette histoire. Peut-être même qu'ils se sont réfugiés chez lui. Si vous ne savez rien de lui, alors il faudra qu'on se fie à la candeur de ce jeune couple ; lorsque deux amants sont en fuites, ils ont tendance à se donner rendez-vous dans le lieu de leur première rencontre.

Un sourire planait sur les lèvres rosées de l'Eryllis qui reprit la parole en posant délicatement le journal sur le bureau.

- C'est une manière comme une autre de marquer un nouveau départ sous le signe de leur amour, comme un symbole. Si nous remontons jusqu'au point de rendez-vous, il y a des chances pour qu'on retrouve leur piste.

Aliénor s'adossa contre le bureau, regardant ces deux compagnons de routes.

- Bien évidement, ce n'est qu'une théorie et si vous avez d'autres idées, je suis à votre écoute...
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeSam 24 Mai - 16:55

Il fallait croire que les jeunes détectives avaient un don pour ce genre de jeu, car oui l’affaire avançait. Edmond écouta avec attention les dires de la jeune terrane, ses propos lui paraissaient très pertinent, si le nom du jeune amant n’était pas inconnu à Iris alors l’enquête pourrait avancer à grand pas. Tandis que la jeune féline réfléchit quelques instants durant Edmond continua à chercher d’éventuels indices, sans succès…

« Il se prénommait Erik, si ce que m’a dit ma sœur est vrai c’était un jeune homme brun, un yorka avec une courte queue. Et apparemment sans famille, il a passé son enfance dans un orphelinat… » Elle se mura dans un profond silence puis poursuivit timidement « à Elusia… » puis après un court instant de réflexion… « Cependant, si ma mémoire ne me joue pas de mauvais tour, il vivrait chez une famille d’accueil. »

Edmond nota ces quelques informations directement dans le creux de sa mémoire, il se douta bien qu’Aliénor en fit de même, les recherches allaient pouvoir se lancer, c’était encourageant.

« Quant à ses effets, ma sœur a toujours été un peu frivole, étourdie, elle n’est partie qu’avec son arme, une dague que notre père lui avait offert… sans sa pierre à aiguiser. Elle n’a pris aucun linge, aucun vivre… »

Son visage fut marqué par la peur et la crainte, elle ne pouvait s’empêcher de penser au pire. Que pouvait-il lui dire ? Rien assurément, lui aussi avait perdu sa sœur certes mais jamais il ne l’avait retrouvée, y avait-il quelque chose de pire à lui annoncer ? Surement mais ce serait à la fois cruel… (et malpolie ^^) inhumain. Il pourrait tout aussi bien essayer de la réconforter, de la bercer d’illusion, mais jouer les hypocrite n’était pas dans sa nature, surtout qu’il comprenait ce qu’elle ressentait. Combien de personnes avait-il déjà souhaité éventrer sur place par passé ? Combien d’imbécile heureux avait tenté de le réconforter sachant sa peine ? Certes ils ne pensaient pas à mal, mais le gorgoroth était du genre impulsif quand on lui parlait à ce sujet.

Vous finirez bien par la retrouver cette demoiselle, les bonnes âmes comme vous ne méritent ce genre de tourment… les dieux finiront bien par vous accorder le répit que vous cherchez tant.

Allez savoir, elle est peut être bien plus proche que vous ne le pensez.

Vous l’aurez bientôt à votre bras !

Ou la pire : C’est quand vous ne la chercherez plus que vous la trouverez.

Que pouvait-il dire ? Rien. Il pouvait simplement agir.


« Fort bien, c’est déjà plus qu’il n’en faut pour commencer les recherches. »

Il sortit alors de la chambre de la Yorka et se dirigea vers la sortie, secondé de près par Iris. Alors qu’il passa devant un des servants de la demeure, ce dernier s’inclina devant lui. Etant fort peu habituer à ce genre de cérémonie, le Cavalier de Sharna ne sut comment y répondre. Quelques instants plus tard le trio d’investigateurs se retrouva dans les rues de Tyrhénium, suivant la route qui se dessinait devant eux, ils arrivèrent tout naturellement à la place publique, où étaient tout naturellement rassemblés nombre de personnes vacant à leurs occupations…

« A ce propos dame Iris, si d’aventure nous venions à rencontrer votre sœur en votre absence nous devrions être à même de la reconnaître, or nous ne connaissons ni son nom ni son apparence. »

La yorka se trouva sans voix un court instant.

« Il est vrai que j’ai omis de vous faire part de cela… Hé bien ma cadette me ressemble si l’on en croit mes parents, nos nez et la forme de nos visages sont similaires, en revanche contrairement à moi ses yeux sont gris et sa chevelure ainsi que sa queue sont noir. En revanche elle est plus petite que moi, elle m’arrive au menton. Elle se nomme Aida et comme je vous en ai fait part auparavant elle est assez étourdie et timide. »

Edmond n’eut pas grand mal à mémoriser toutes ses information pour le moins crucial à l’enquête.

« Voilà qui est fait, je vous remercie d’avoir été aussi concise. Je propose pour que nous faisions des recherches chacun de notre côté pour les temps à venir. Donnons-nous deux heures pour retrouver une trace sur ce cher Erik ou sa famille, et retrouvons nous ici pour regrouper nos découvertes. »

Alors qu’il allait tirer sa révérence Edmond fit volte-face  vers Aliénor.

« Pardonnez-moi mon amie, auriez vous par hasard fais quelques découvertes dans le journal d’Aida qui pourrait nous éclairer sur le rythme de vie ou le genre de milieu que côtoyait ce jeune homme ? Les quartiers pauvres ? Les tavernes ? Un lieu en particulier ? »

Le visage de la Yorkas s’illumina alors…

« Je me souviens ! Je me souviens de l’endroit de leurs premier rendez-vous, j’irai l’inspecter moi-même faites moi confiance ! »

La jeune Yorka et Edmond écoutèrent alors attentivement la réponse d’Aliénor avant de commencer leurs recherches.
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeMer 28 Mai - 17:32

    Aliénor écoutait attentivement tout ce que la belle Yorka avait à dire, chaque informations comptaient pour la réussite de cette quête. Mais en parlant de réussite, la jeune femme commençait à avoir un doute. Si ce mystérieux jeune homme ne semblait pas inquiéter l'Eryllis, car tout portait à croire que c'était bien là une fugue entre amoureux, mais il y avait un détail qui noircissait le tableau : si les deux tourtereaux sont bien partis ensembles et main dans la main pour vivre une incroyable histoire avec leur amour sincère, alors pourquoi la jeune fugitif n'a rien apporté avec elle ? Si elle avait bien le désirs de faire sa vie avec le jeune homme, elle aurait pris un minimum d'affaire comme des vêtements. Hors, tout ce qu'il manquait était une dague sans sa pierre à aiguiser. Ce petit élément perturbait grandement Aliénor qui commençait à voir une fin plus tragique de cette histoire. Si elle se fiait à ce simple détail, tout porte à croire que la jeune soeur devait s'absenter juste un moment et revenir ensuite dans la demeure familial. Hors, voilà plusieurs jours qu'elle avait disparut sans donner la moindre nouvelles. Plus elle y pensait, plus l'Eryllis commençait à se demander si quelque chose n'était pas arrivée à la Yorka entre temps...

    Elle se retint de soupirer, ne montrant aucun signe de troubles sur son visage dissimulé sous l'ombre de son capuchon. La Terranne ne voulait pas montrer le moindre signe obscurs à Dame Iris, ne voulant pas plus l'inquiéter d'avantage. Ce fut donc en silence qu'elle déposa délicatement le journal intime de la jeune soeur sur le bureau et suivit la petite troupe dans un froissement de tissus. A son plus grand bonheur ils quittèrent enfin la demeure familial pour respirer l'air de l'extérieur. Aliénor observa alors la Place Publique, d'un oeil perçant et analysa tout les petits détails qui se présentaient à elle et par ailleurs, un attira particulièrement son attention tandis qu'elle écoutait d'une oreille les paroles de Dame Iris. Elle prit seulement la peine de poser son regard sur ses deux compagnons de route lorsqu'Edmond lui demanda un service. La Nomade répondit d'un ton neutre, comme si sa concentration était ailleurs :

    - Non, hélas dans un journal intime, on a tendance à raconter trop de chose sur sois, mais pas beaucoup sur autrui. Je sais seulement qu'ils flânaient au Quartier commerçant lorsqu'ils étaient tout les deux, de temps à autres, qu'ils buvaient ensemble certaines fois... Mais c'est tout.

    Les recherches pouvaient enfin commencer, chacun de leurs côtés. Aliénor attendit que ses deux compagnons parte pour se mouvoir mais contrairement aux autres, elle ne bougeait pas d'endroit. Se rapprochant ainsi de la fontaine, la jeune femme observait les petites habitations autours et plus particulièrement une fenêtre où un homme de la cinquantaine fumait sagement une pipe. Alors, la Terranne se mit à siffler, attirant ainsi l'attention de l'inconnue qui lui lança un regard incrédule lorsque la Rôdeuse lui quémanda de descendre à sa rencontre d'un signe de tête. Il fallut cependant qu'elle lui montre discrètement sa bourse autour de sa taille pour le convaincre d'abdiquer et en quelques minutes Aliénor et le vieillard s'échangèrent des paroles à voix basses sur le rebord de la fontaine :

    - Qu'est-ce que j'peux faire pour vous, mademoiselle ?
    - Vos yeux me suffiront...
    - Et si je n'ai rien à vous offrir ?
    - Ma foie, vous pouvez quand même essayer de gagner de quoi vous acheter encore une bonne bourse de tabac...
    - Ca me va, je vous écoute
    - Il y a quelques jours, plutôt en soirée, deux Yorkas, un homme et une femme, sont-ils passés par ici ?
    - Le mâle à courte queue et la petite minette ? Ouais, c'est pas tout les jours qu'on voit un couple de Yorkas se balader en soirée, ils étaient répugnant à voir...


    Aliénor l'interrogea du regard tandis que son informateur tirait une bouffée de sa pipe.

    - Hé, à cet âge-là, on croit que l'amour c'est beau, que cela va durer toute une vie, qu'ils seront séparés seulement à leurs morts, et vas-y qu'on se fasse des papouilles, que le jeune homme lui adresse des belles paroles... Ha ! Pauvres jeunots ! Si ils savaient ce que cela donne des années plus tard ! D'ailleurs si je me dépêche pas, ma Mimi va encore crier, c'est qu'elle crie fort ma p'tite Dame... Mais qu'est-ce qu'il m'a prit pour m'être marié avec elle... Vous voulez un conseil ? Ne vous mariez jamais !

    La Rôdeuse ne put s'empêcher de sourire face à cette remarque avant de rajouter d'une voix toujours aussi posée :

    - Une dernière chose, vous savez où ils sont allés ?
    - Mhmm... J'ai cru entendre qu'ils désiraient vivre ensemble dans un petit village tranquille, pas très loin d'ici... Surement Dalma si vous voulez mon avis... Mais pourquoi toutes ces questions ? Vous allez pas leur faire du mal, rassurez-moi.
    - Leurs familles les cherchent, ils sont portés disparus depuis un moment déjà...
    - Ah ! La fugue entre amoureux, le coup classique... Ma foie, je vous souhaite bonne chance pour les retrouver.
    - Merci pour votre aide


    Aliénor lui versa une coquette somme de deux cent dias, au plus grand plaisirs du vieil homme qui répliqua d'un grand sourire qu'il devait plus souvent espionner les gens lorsqu'il fumait à sa fenêtre. Ces informations était très précieuse, pouvant enfin faire avancer la mission et tandis que la Terranne allumait sa pipe, elle se demandait bien ce que les autres avaient recueillis comme indices.
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeSam 2 Aoû - 15:19

Le quartier commerçant donc… voilà qui n’était pas des plus original, mais encore fallait-il percevoir l’aspect positif de la situation, dans un quartier de ce genre ce n’était pas les témoins qui manqueraient. Enfin parmi les témoins il y’en a toujours des fausses informations… il faudrait filtrer.

« Très bien, j’irai inspecter par là-bas. »

Il regarda la jeune Iris s’esquiver vers le fameux ‘lieu du premier rendez-vous’ de sa cadette avant de faire lui-même face à sa direction qu’il emprunta sans attendre. Il accéléra le pas, longeant les rues pavées et esquivant les riches bourgeois trop bien habillé et les voleurs leurs faisant les poches presque machinalement. Il ne cherchait pas à les interrompre, il croisa d’ailleurs le regard de l’un d’entre eux. L’échange fut bref mais suffisant, l’un l’autre avait compris qu’il n’était point dans leurs intérêts communs de se lancer dans une course poursuite effréné. Cela restait un secteur d’activité parmi tant d’autre, et cette communauté n’allait qu’en grandissant au grand blâme de ces nobles clinquant. Edmond se contenta de lui sourire comme à son habitude et l’homme d’une apparence pourtant si banal lui répondit de même avant de le frôler en arrivant à sa hauteur. A sa grande surprise il lui avait été ainsi légué une fine broche taillé dans un métal précieux représentant une fleur… Etait-ce une prise ? Une façon de montrer sa reconnaissance ? Peu importe finalement, il fallait procéder avec diligence.

Le cavalier de Sharna arriva donc au lieu tant convoité, le quartier commerçant, une fois de plus le peuple y était en masse, il y avait çà et là quelques vendeurs à l’étalage qui cherchaient toujours à aboyer plus fort que son voisin pour faire valoir ses produits au plus grands nombre, il était clair que passer une journée complète en ce lieu s’avérerait plus dangereux pour la santé mentale qu’autre chose, qu’est-ce qu’un jeune couple pouvait bien venir chercher en lieu tel que celui-ci. Arme ? Elle n’avait déjà pas pensé à prendre sa pierre à aiguiser, c’était assez peu probable, mais des vêtements afin de ne point se faire reconnaitre c’était déjà plus probable. La jeune fille venait d’une famille fortuné, il n’était pas impossible qu’elle ait subtilisé quelques menus monnaies du coffre familiale sous demande de son amant afin de s’approvisionner librement avant leurs départ en amoureux. Un cheval ? Possible aussi… HAAA ! Par où commencer ? Cela faisait dix minutes qu’il avait perdues en vaines réflexions, il ne pouvait se permettre d’attendre plus, c’est pourquoi il s’empressa de courir vers la première enseigne pour se renseigner sur le jeune couple.





Une heure s’était déjà écoulé et le moins que l’on puisse dire c’est que les résultats ne furent pas si probant que cela. Entre ceux qui n’avaient rien vu, ceux qui ne daignaient pas lui adresser la parole, et ceux qui demandaient à ce qu’on leurs rafraichisse la mémoire à grand coup de pot-de-vin… Il était presque inutile de faire mention des envies de meurtre du gorgoroth…
Prenant son mal en patience, il poursuivit ses investigations, jusqu’à parvenir devant l’enseigne d’un bijoutier. Il se faufila à l’intérieur non sans un certain énervement. Son ton se faisait légèrement agressif.


« S’il vous plait ! »

Un jeune garçon fit son apparition, d’une quinzaine années tout au plus, tant et si bien qu’il fusse terran d’origine.

« Oui monsieur, que puis-je pour vous ? »

« Salut gamin. » Lança Ed prestement. « Je suis à la recherche d’un couple de yorkas, l’homme répond au nom de Erik et aurait une queue plutôt courte, et la demoiselle se nomme Aida. Elle serait brune avec une queue légèrement touffue et des longs cheveux et serait à peu près grande comme ça. » Ajouta-t-il en élevant sa main à hauteur de son torse.

Le jeune garçon plongea alors dans ses pensées.


« Mmmmh…  Il est vrai que cela fait quelques jours que je n’ai pas revu Erik. »

Edmond ne manqua pas l’occasion de rebondir sur cette remarque.

« Voulez-vous dire que vous le connaissez ? »

« Assurément. Erik et moi nous connaissons depuis quelques temps déjà. Nous nous sommes rencontrés il y a de ça quelques mois sur le marché. C’est un gentil garçon, je puis vous l’assurer, il est juste un peu espiègle. »

… Un bon point pour lui, au moins il avait quelqu’un pour appuyer sa défense.

« Vous dites, ne plus l’avoir depuis combien de temps déjà ? »

« Hé bien… je ne sais pas… je dirai moins d’une semaine… ha si ! Je l’ai revu il y a de cela cinq jours. Il était tout excité, il disait avoir enfin rencontré la femme de sa vie et qu’i… »

« Un instant ! » Lança Ed… avant de poser les mains sur ses hanches l'air pensif. « Vous n’avez donc jamais vu cette jeune femme de vos yeux ? »

« Hélas non monsieur. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’Erik est venu ici il y a de cela cinq ou six jours pour m’acheter une bague qu’il comptait offrir à cette fameuse femme. Et qu’il voulait la présenter à ses parents. »

...

« Ses parents ? »

Un silence s’installa alors…

« Je suis désolé… je ne saurai vous en dire plus. Je ne connais aucun des deux. Tout ce que je sais c’est qu’ils vivent dans le quartier résidentiel. »

Comme les trois quarts des gens de cette ville hein… Edmond s’inclina alors devant le jeune homme

« N’ayez crainte, c’est plus qu’il ne m’en faut pour poursuivre mes recherches. Merci de votre coopération. »

Sur ces paroles, Edmond fit volte-face et s’en retourna au point de rendez-vous où Aliénor devait l’attendre.



L’endroit était pour le moins calme, malgré les croyances communes. La place du monstre, plusieurs bâtisses disposées de façon à laisser un espace libre d’environ deux à trois cents mètres carrés, quelques étales vendant des mets chauds, un armurier, et un vendeur de jouets, sans oublier le fameux monstre. Une statue difforme ayant une vague apparence humanoïdes, on aurait plus dis un yéti qu’autre chose, mais il fallait croire que le terme de monstre était plus vendeurs. Ce qui était assez comique quand on connaissait les horreurs qui pouvait errer dans le monde. Les Carnéas et les Beldr en tête de liste.
La jeune Yorkas scruta tout ce qu’elle pouvait autour d’elle, mais rien ne vint attirer son regard. Pourquoi diable Aida était-elle venue se promener à cet endroit sordide ? N’avait-elle jamais vu le monstre ? Et si cela avait été un lieu de rendez-vous… pourquoi diable une place avec une telle horreur en plein milieu !? Enfin… la tradition des rendez-vous au bord d’une fontaine ou dans un champ de fleur n’était-elle pas éculé ?
Alors que la jeune yorka semblait pester toute seule dans son coin elle fut interpellé par une femme un peu plus loin qui semblait abattue. Inquiète, elle vint s’enquérir auprès d’elle. Leur échange fut bref mais suffisant pour se comprendre. La femme était venue en ce lieu car son fils avait disparu depuis plusieurs jours déjà…


« S’appelle-t-il Erik ? »

« Oui… Oui c’est cela ! » Lança la femme avec une lueur d’espoir dans le regard.

« Je… Il avait une histoire avec ma sœur, je suis actuellement à sa recherche… je veux dire à leurs recherche. Si vous savez quoi que ce soit qui pourrait nous être utile, dites le moi ! »

Elle lui qu’Erik était assez secret ces derniers temps mais qu’elle était parvenu à lui faire avouer quelque chose. Qu’il avait pour projet de partir en dehors de la ville et qu’il avait pris suffisamment d’effet pour passer une nuit à la belle étoile. Terrifiée par cette nouvelle, Iris reparti prestement en direction du lieu de rendez-vous avec Aliénor et Edmond après avoir fait ses adieux à la mère d’Erik.
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeMar 5 Aoû - 23:55

    Encore rien. C'était la énième personne qu'Aliénor avait interrogé et comme toutes les autres fois, le résultat fut peu concluant. Il semblerait que les personnes ayant vu le couple en fuite étaient des plus rares, trop rare. En même temps, si ils avaient pris le chemin de leurs amours tard dans la nuit, cela n'avait rien d'étonnant qu'il y ait peu de témoins. Seuls les personnes habitant près de la place publique avait apporté à la Rôdeuse quelques réponses à ses questions. La jeune femme soupira ainsi de cette énième échec, remerciant tout de même son interlocuteur de lui avoir accordé de son temps libre. Après quoi, elle fit vote-face, faisant claquer sinistrement sa cape. Cela devait faire bientôt deux heures qu'elle interrogeait les habitants ; il était ainsi temps de rejoindre Edmond et la Dame Yorka au point de rendez-vous donné. Qui sait, peut-être que ces derniers avaient eu plus de chance qu'elle dans leurs recherches aux indices. Aliénor attendit ainsi leurs arrivés, adossée contre le mur d'une habitation. Elle profita de ce petit moment pour remettre ses idées en place et réorganiser son point de vue au sujet de cette histoire de fugue. Oui, car l'Eryllis était quasiment certaine ; c'était une fugue, une échappée amoureuse. Après, on ne savait pas réellement les attentions du jeune homme, mais aux dires des autres habitants qu'ils les auraient vu, il semblerait qu'ils avaient réellement l'attention de fuir leurs vies et vivre la leurs ensemble.

    La Nomade porta sa pipe à ses lèvres et après avoir inspiré profondément, elle laissa la fumée s'échapper de ses lèvres rosées, savourant la sensation de brûlure dans sa gorge et l’arrière goût du tabac. Un soupir de soulagement sortit de son abdomen ; rien de tel pour elle que de fumer pour se détendre un peu. Soudain, elle sentit qu'on l'observait intensément et sans attendre elle suivit du regard cette sensation jusqu'à trouver à ses pieds trois mômes qui la regardaient avec de grands yeux émerveillés. Haussant un sourcil, Aliénor s'étonna de ne pas les avoir entendu s'approcher d'elle tant elle était plongée dans sa réflexion. Alors la surprise laissa subitement place à la douceur ; un sourire tendre se dessina sur ses lèvres et l'Eryllis s'accroupit à leurs hauteurs. Les enfants eurent un petit geste de recul, mais restèrent face à elle, comme si ils attendaient quelque chose venant de l'adulte. Cette dernière se douta de quelque chose alors elle prit à nouveau une bouffée de sa pipe et souffla à pleins poumons ; laissant ainsi la fumée s'échapper de ses lèvres, Aliénor fit en sorte qu'elle prit la forme de grands cercles. Les enfants s'émoustillèrent, gloussant doucement et cherchèrent à les attraper. Alors ce fut le tour de la Terranne de rire doucement face à temps de naïveté.

    Soudain, du coin de l'oeil, elle aperçut le silhouette de ses deux compagnons d'infortune. Son sourire disparut dans l'ombre de son capuchon et se relevant gracieusement, elle demanda aux enfants d'une voix aussi suave qu'une brise d'aller rejoindre leurs mères. Ces derniers voulaient encore jouer avec la jeune femme, mais celle-ci insista, profitant par la même occasion pour ébouriffer leurs petites têtes brunes. Finalement, ils s'en allèrent en riant, reprenant leurs jeux en courant dans la grande place publique, arrachant un léger sourire amusé au minois de la Nomade. Mais traite de divertissement ; il y avait plus urgent à faire ! Éteignant sa pipe, Aliénor se présenta à ses compagnons et attendit qu'ils firent leurs rapports avant qu'elle se confie à son tours sur ce qu'elle avait appris.

    D'après les habitant de la place publique, nos jeunes fugueurs sont passés par ici à la tombée de la nuit. Il semblerait qu'ils aient le désir de se trouver un foyer près d'ici, sans nul doute à Dalma. Et d'après plusieurs témoins, votre soeur a suivi de son propre grès son amant... Si nous voulions les retrouver, je pense qu'il serait préférable que nous nous dirigions en dehors de la ville et prendre la direction du village... Si vous êtes prêt, nous pouvons nous y rendre maintenant, qu'en pensez-vous ? Cependant, je commence à penser que notre visite ne sera pas très apprécié...

    En effet, tout pensait à croire que les deux jeunes gens désiraient une toute autre vie, loin de ceux qu'ils avaient jusqu'à maintenant. Soupirant doucement, Aliénor observa les enfants jouer dans la grande place en attendant que ses deux compagnons se décident. Ils coururent un moment autour des trois adultes jusqu'à que l'un d'eux prit son pieds dans la cape de la Rôdeuse. Aussitôt, il eut un claquement de cape et le tissus s'abattit sur l'enfant tel les ailes d'un corbeau. Quelques secondes plus tard, la jeune femme remit sa cape en arrière, révélant l'enfant blottit dans ses bras. L'Eryllis le sermonna doucement avec un sourire presque maternelle, les prévenant qu'ils devraient plus faire attention lorsqu'ils jouaient tous. Le môme secoua alors vivement la tête et prit ses jambes à son cou sous le regard quasi protecteur de la Rôdeuse.

    Nous partons ? Demanda-t-elle finalement à ses compagnons de routes.
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeVen 8 Aoû - 4:18

Le trio de jeunes investigateurs venait de se retrouver. Tout trois semblait avoir fait des découvertes pertinentes quant à la suite de l’enquête. Premièrement et le plus important, les jeunes gens avaient pris suffisamment d’équipement et de réserves pour passer une nuit à deux en pleine nature. Et ça… c’était loin d’être une bonne nouvelle. Les vastes plaines d’Eridania était de loin plus accueillante que les forêts de Noathis ou les terres d’Argyrei mais pour des jeunes gens sans expérience aucune en matière de combat ou de survie… la mort n’en restait pas moins un risque omniprésent. Si la volonté de Delil était telle que le peuple le désirait, alors le jeune couple devrait être sauf à l’heure actuelle, et vivre un conte de fée en plein cœur de Dalma.
Selon les découvertes d’Aliénor, le jeune couple avait pour projet de partir s’isoler des troubles de cette ville pour la quiétude du petit village. Un choix louable… mais une fois de plus ce n’était encore que des jeunes gens sans aucune expérience, la distance séparant Dalma de la ville n’était pas non plus mince… Plus de trois jours de marche. Même à cheval il leurs faudrait plus d’un jour.
Edmond de son côté n’avait pas appris grand-chose, simplement que ce jeune homme, Erik, semblait être quelqu’un de vrai, et de sincère. A moins d’être un fieffé menteur et manipulateur de première, il avait fait comprendre à une grande partie des gens de son entourage qu’Aida était une femme qu’il aimait le plus sincèrement du monde. Il n’était visiblement pas quelqu’un d’aisé non plus, l’achat de cette bague qu’il comptait offrir à Aida n’avait pas dû se faire à la légère.


« Je crois que vous avez raison mon amie… nous ne gagnerions rien à rester plus longtemps entre les murs de cette ville. Tout porte à croire qu’ils sont en effet partie en direction de Dalma. Ce sont de jeunes gens, peut-être débrouillard mais leur manque d’expérience sera un handicap certain. Il est fort probable qu’ils aient mis plus de temps pour atteindre Dalma. Dans le cas peu probable où ce ne soit pas leur destination finale, ils y auraient forcément fait une halte pour s’y reposer. Si on part maintenant, à cheval, on devrait arriver pour ainsi dire juste après eux. Demain soir. Nous ferons une halte cette nuit pour nous reposer si vous en éprouver le besoin… Sinon… tout droit. »

Ed attendit un signe d’approbation de la part de ses partenaires d’enquête et fonça vers les écuries à l’entrée de la ville il manqua presque de bousculer le tenancier de l’écurie en allant cherche Arod et la tira à l’extérieur de la ville. Il lui flatta l’encolure avant de lui parler d’une voix confiante.

« J’espère que tu t’es reposée ma belle… nous ne nous arrêterons pas de si tôt. »

Sur ses paroles le cavalier de Sharna enfourcha son destrier et fonça en direction de Dalma. Le clapotis des sabots de la jument d’ébène résonnèrent à l’unisson avec ceux du destrier d’Iris. Le trio aventureux avançaient ainsi aux triples galops, les vastes plaines portaient biens leurs noms, leurs vues portaient jusqu’à plusieurs lieux autour d’eux sans percevoir quoi que ce soit qui pourrait attirer leurs attention. Si le jeune couple avait décidé de se reposer pour la nuit, pour une nuit, ils auraient vraisemblablement tenté de s’établir dans un bosquet, ne serait-ce que pour se protéger du vent, et c’était après l’un de ces bosquets qu’Edmond était. Il fallait néanmoins rester pessimiste, ou plutôt réaliste, il y avait une chance qu’ils soient déjà morts. Par conséquent il fallait fouiller tous les endroits où ils auraient pu mettre les pieds.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeVen 29 Aoû - 0:53

    Enfin, ils étaient tout les trois d'accord, il n'y avait donc plus une minute à perdre ! Les trois compagnons se donnèrent ainsi rendez-vous aux portes de la cité en compagnie de leurs montures. Si Edmond et la Dame Yorka prirent le chemin des écuries, Aliénor, elle, sortit directement de la cité. En effet, la jeune femme n'avait guère de monture et il était hors de question pour elle de louer un cheval. Déjà parce qu'elle n'était pas fan de ces animaux, mais aussi parce que son tendre ami à quatre pattes aurait vu cela comme une infidélité. Ce fut donc d'un pas décidé qu'elle passa les grandes portes, la tête bien haute et sa cape claquant sinistrement au grès d'un zéphyr de l'Ouest. Elle s'enfonça un peu plus à l'intérieur des Vastes Plaines jusqu'à que le brouhaha de la cité en effervescence ne soit plus qu'un lointain écho à peine audible. Le vent s'élevait, faisant plier les hautes herbes dans une brise délicieuse et la jeune femme profita de cet exquis moment pour inspirer profondément et lorsque son souffle s'échappa de la barrière de ses lèvres, un vent fougueux balayait les plaines verdoyantes. Un sourire malicieux planait sur son minois, comblée d'avoir ces petits moments intimes avec son élément favoris. Elle aurait par ailleurs voulu profité encore quelques instants de la présence de son ami aérien, mais la mission ne pouvait attendre.

    Alors, Aliénor fouilla dans sa besace et sortit sa flûte traversière en bois. Fermant les paupières, elle plaqua ses lèvres sur le bec de l'instrument et laissa son souffle produire une note grave et profonde qui fut aussitôt emporté par les zéphyrs. Les secondes s'écoulèrent, les minutes passèrent, jusqu'à qu'au loin une silhouette blanche se détache de la plaine verdoyante. L'Eryllis souriait face à cette vue alors que son petit compagnon à écaille, Fafnir, poussait un petit cri de réjouissance en reconnaissant la silhouette du loup. Fenrir vint ainsi à leur rencontre et salua ses deux amis en frottant sa tête contre celle de la Terranne. Cette dernière lui offrit alors un magnifique sourire remplis de tendresse avant de lui murmurer au creux de l'oreille ceux qu'elle attendait de lui. Quelques secondes après, l'animal prit sa deuxième forme, celui d'un loup aussi grand qu'un cheval et la Rôdeuse grimpa agilement sur son dos. Il ne restait plus qu'à attendre Edmond et la Dame Yorka qui la rejoignirent peu de temps après. Aliénor eut par ailleurs bien du mal à retenir les ardeurs de son loup qui s'exaltait à la vue des chevaux qui n'étaient qu'à ses yeux qu'un petit-déjeuner potentiel.

    Fenrir ! Il suffit ! persifla la Terranne. On a avait un accord ; pas de chevaux domestiqués espèce de goinfre !

    Le Loup grogna d'exaspération, agacé que sa petite Eryllis lui dictait ce qu'il avait à faire, mais comprenant qu'il n'aurait pas le dernier mot, il abdiqua à sa demande sans pour autant lâcher son regard de prédateurs sur les montures. Le Voyage pouvait ainsi commencer ; les Vastes plaines défilaient sous leurs pieds alors que les deux Soleils commençaient à décliner leurs chemins à l'horizon. Aliénor n'avait guère cesser d'user ses yeux de Sindarin à la recherche d'un moindre indice qui aurait put indiquer le passage des deux amants en fuite. Ils n'avaient alors guère trouver de quoi les éclairer sur cette histoire mais peut-être que la chance allait enfin tourner dans ces bosquets ? Posant un pied à terre, Fenrir se secoua pour retrouver sa forme normal tandis que la Terranne observait les alentours d'un regard perçant tout en gardant un oeil sur Edmond. La jeune femme commença alors à fouiller à son tours les alentours, cherchant des traces de pas dans la terre, mais ce fut Fenrir qui l'aida dans sa quête...

    Le loup blanc grognait, reniflait plusieurs fois l'air et éternuait à chaque respiration. Aussitôt alertée, la jeune femme amplifia son odorat et huma l'air à son tour. Là, une odeur déroutante agressa violemment ses narines, une effluve pourtant familière. L'horreur se lisait sur le visage de la Rôdeuse qui ordonna aussitôt à son compagnon à quatre pattes de la conduire jusqu'à l'origine de cette odeur. L'animal partit au galop, talonnait par l'Eryllis après avoir fait signe à Edmond de la suivre et qui priait les Dieux de leurs venir en aide. Cependant, aucune de ses prières furent entendues et ce fut avec horreur qu'ils découvrirent deux cadavres pourrissant dans un coin du bosquet.

    Merd...

    Trop tard, Aliénor vomissait ses tripes. L'odeur des corps en putréfaction fut d'une telle violence pour l'odorat développé de la Terranne que ses tripes ne purent le supporter. Et tandis qu'elle régurgitait tout le contenu de son estomac, Fenrir partit, les oreilles plaquées contre son crâne. Il fallut un petit moment pour que la jeune femme put à nouveau respirer normalement après avoir stoppé son pouvoir. Son sang froid retrouvé, après avoir pris de longue respiration, la Nomade se tourna ensuite vers le Cavalier de Sharna. Ses yeux sombres luisaient d'inquiétude car elle avait peur que les deux cadavres soient bel et bien les deux jeunes gens qu'ils cherchaient. Et si c'était le cas... alors que Kron ait pitié d'eux.
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeMar 30 Sep - 3:05

Les vastes plaines étaient une véritable purge quand il s’agissait de devoir tracer sa route en vitesse aux travers. L’absence d’arbre et de relief transcendait les courants d’air en véritable bourrasque tonitruante, et malgré le poids de son armure sur ses épaules, le gorgoroth vacilla à une ou deux reprises… Il dut même prendre le réflexe de ceinturer sa partenaire de chevaucher, sa cliente Iris, afin de ne pas la voir casser la figure et se démettre l’épaule dans sa chute. Après une bonne heure de course effrénée, le trio de détective arriva devant un bosquet, le jour perdait peu à peu de son éclat. Il n’était pas prudent d’errer de nuit dans les landes, la faune y était encore plus agressive. Et cela, c’était sans prendre en compte que chercher quelqu’un alors qu’on y voit pas à six pieds devant soit relevait plus de la punition que de l’acte héroïque.
Edmond grommela lorsqu’il put enfin poser pied à terre. Dissimulé entre les troncs de cet épais voile d’arbre, il aida la jeune bourgeoise à descendre de sa monture. Le trajet fut si exécrable que ses nerfs l’avaient déjà abandonné. Il manqua de peu de claquer fougueusement le flan d’Arod, la pauvre bête n’y était pour rien mais c’était là l’un des inconvénients à avoir perdu la vie… ça vous bouffe votre moral comme les charognes une carcasse.
Le Gorgoroth était cependant préoccupé par autre chose… sa jeune amie terrane avait pris de l’avance, oh certes Arod avait fait preuve d’une plus grande célérité que le compagnon canin d’Aliénor, mais son flaire était de loin plus fiable que celui d’une carcasse ambulante et de sa jument. La jeune femme était déjà trop loin pour qu’Edmond ne puisse la voir encore. Il crut bon de courir… étrange… il avait comme un sentiment de déjà vu.

Le dénouement se fit malheureusement bien plus prompt et cruel que le gorgoroth ne l’espérait. Merde… c’est le seul mot qui lui vint en tête. Ses yeux se fermèrent lentement tandis qu’il venait se masser les tempes de sa main vacante. Quelle sordide vision… quelle horreur. Quelle… massacre. Cela ne ressemblait même plus à des humains… un simple amoncellement de chaires putrides, noircie par la pestilence et les vers qui s’agitaient avec une fougue qu’on leurs connaissait mal. Aliénor régurgita, toussa, tandis que la Yorka s’écroulait à genou à coté d’eux. Elle n’hurla pas, pas tout de suite. Ses poings se serrèrent, ses traits se crispèrent, des larmes, des sanglots, des râles… Ses poings heurtèrent le sol nombre de fois. Le gorgoroth était figé, il venait de relever la tête et planta son regard sur les corps liés des jeunes amants. Il estimait devoir ne jamais oublier cette vue. La jeune yorka s’avança alors vers les corps sans vie, pleurant à chaque pas qu’elle faisait un pas, à chaque fois que sa main se plantait dans le sol pour s’avancer vers cette vérité tant odieuse que vraie.

Le spectacle était tant poignant que sordide, la jeune yorka était parvenue jusqu’au corps de sa sœur qu’elle enlaça malgré son état répugnant. Malgré l’odeur, malgré la décomposition, malgré tout… Edmond resta sans voix… seule les sanglots d’Iris faisaient écho dans ce paysage morbide.



Combien de temps devrait-il lui laisser ? Il n’osait même pas lui parler. Il fallait partir. Malgré la déchirure que cette jeune femme avait dans le cœur… restait ici plus que de raison la mènerait à sa mort. A leurs morts. En fin de compte, il avait vraiment bien fait de ne pas tentait de la réconforter. Il fit alors un pas en avant, vers Iris, puis il se figea, avant de poser sa main sur l’épaule d’Aliénor. Des grognements… des jappements.


« Aliénor… »

Edmond empoigna sa lance et regarda lentement autour de lui… ils étaient nombreux, très nombreux… une meute affamée. Ces putains de Criards… Les traits d’Edmond se durcirent, il s’était toujours battu pour lui-même, là il devrait protéger une femme en pleure… et couvrir les arrières d’une rôdeuse qu’il ne connaissait pas… Il s’approcha d’Iris, il serait son bouclier, Aliénor était une chasseuse aguerrit, elle n’aurait pas besoin de lui à ses coté. Seul son bouclier lui suffirait. Sa main toujours sur l’épaule d’Aliénor, une légère brise chaude souffla sur Aliénor, et déposa sur elle une voile qui la protégerait tant qu’Edmond ne mourrait pas une nouvelle fois. Le cavalier de Sharna fonça alors près d’Iris, faisant tournoyer son arme avec une vivacité digne d’un mistral. Le fer frappa trois fois dans même souffle. Un premier criard voyait sa tête voler tandis que deux autres furent repoussés dans son attaque. Il y en avait tellement qu’il ne pouvait les compter….
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeMar 30 Sep - 18:31

    Il n'avait aucun doute ; c'était bien les personnes qu'ils recherchaient. Aliénor dut observer avec impuissance ce spectacle désolant et des plus macabre. A ce moment précis, elle sut qu'aucun mot aurait pu réconforter cette pauvre Yorka totalement détruite par la disparition de sa petite soeur, car elle ne savait que trop bien quelle douleur cela procurait de perdre un être qui vous était chère. Alors, la jeune femme détourna son visage, incapable de soutenir cette vision de la Bourgeoise en pleurs ; elle revoyait en elle l'image de la pauvre petite Rôdeuse, quelques années auparavant, tenant dans ses bras le cadavre de son Maître. Son coeur se serra inexorablement dans sa poitrine. L'Eryllis s'éloigna en baissant la tête sous le regard inquiet de ses deux compagnons à quatre pattes reliés emphatiquement par elle. Fenrir s'empressa de venir à ses côtés, coller son corps contre sa petite Terranne tandis que Fafnir poussait de petites complaintes en frottant son visage contre la joue de la Nomade, essuyant par la même occasion une larme salée. Et les sanglots de la Yorka résonnaient sinistrement dans ce paysage silencieux... Beaucoup trop silencieux.

    Aliénor releva la tête, soudain déterminée, elle jeta un regard derrière son épaule et observa les cadavres gisant au sol. La Nomade fronça sévèrement les sourcils et observa l'horizon tout en caressant la garde de sa dague. Elle attendait, sans même faire le moindre mouvement, suivit très vite par ses deux amis qui l’imitèrent. Après de longues minutes interminables, les oreilles de Fenrir frémirent et de sombres silhouette apparurent au loin. Cela se rapprochait, très vite. Le pelage du Loup Blanc s'hérissa tandis que des grognement menaçant firent vibrer sa gorge. D'un calme perturbant, Aliénor lui demanda de surveiller ses arrières et son ami s'éloigna d'elle alors qu'il reprenait sa forme monstrueuse. C'est alors que des jappements et des cris vinrent jusqu'à eux, faisant gémir Fafnir nullement rassuré. Pourtant, la Terranne ne semblait pas effrayée, ni angoissée, elle attendait, c'est tout. Même lorsqu'elle sentit la main d'Edmond sur son épaule, c'est à peine si elle le lança un regard tant elle était concentré par l'arrivé de ces créatures indésirables. Elle se contenta seulement de lui répondre d'une voix sombre :

    Protégez Dame Iris, ne vous préoccupez-pas pour moi...

    Soudain, un vent chaud souffla fit gonfler sa cape. Son oeil crut voir un voile rougeâtre planait au-dessus de sa tête avant de disparaître aussi mystérieusement qu'il ait apparut. Aliénor lança un regard questionneur du Cavalier de Sharna, mais il était trop tard car il était déjà partie rejoindre la Yorka. Qu'importe, elle verra cela après...

    La terre se mit à trembler sous les pieds des aventuriers et soudain, une liane jaillit du sol pour venir s'enrouler au poignet de la Terranne et sitôt fait, que celle-ci la fit tournoyer avant de la faire claquer dans le vide. Cette fois, elle était prête. Elle attendait de pieds ferme les Criards. Les premiers vinrent très vite à elle mais il n'eut guère le temps de se jeter à sa gorge qu'ils furent propulser à plusieurs mètres de là sous le coup d'une puissante bourrasque, déstabilisant l'excitation de la meute. Et tandis que Fenrir poussa un hurlement qui fit frémir leurs poils, ce fut le claquement sinistre de la liane qui les stoppèrent net.

    Arrière ! Mugit Aliénor d'une telle force que cela en fit sursauter.

    Et la liane claque dans l'air. Les Criards qui se présentaient à elle ne tentèrent pas une attaque brusque, se contentant de s’aligner face à la Terranne en poussant des cries strident pour l'impressionner. Si ils savaient, leurs menaces n'intimidèrent en rien l'Eryllis qui s'avançait vers eux d'un pas décisif tout en fouettant l'air. Aliénor avait une certaine empathie avec les animaux et ce qu'elle laissait présager n'inspirait rien de bon ; elle ne se présentait pas comme une victime, mais bien comme une prédatrice. Les Criards voyait ainsi en elle comme une certaine menace et certains s'empressèrent de s'attaquer aux autres humanoïdes que de la faire face. Mais ils furent très vite accueillit par les crocs puissant de Fenrir qui n'eut aucun mal à leur briser la nuque. Alors, ils commencèrent à reculer, mais seul les plus intrépides et imprudent continuèrent à la faire face en dévoilant leurs crocs aiguisés.

    La jeune femme gonfla subitement la poitrine et ouvrit la bouche ; un cri des plus strident, comparable à celui de ses créatures, sortit avec force de sa gorge, amplifié par des bourrasques de vent infernales. Impressionnés, ils reculèrent, la queue entre leurs pattes et Aliénor profita de cet effet de surprise pour bondir vers eux en faisant claquer sa liane dans l'air, fouettant par la même occasion quelque imprudent. Elle poussait des cris, s'approchait vers eux, hurlait... Elle les provoquait, tout simplement. « Montre-toi ! » maugréa-t-elle en grognant. Finalement, il entendit sa demande et vint finalement à sa rencontre. L'Alpha. Alors un sourire sournois et carnassier se dessina sur les lèvres de la Rôdeuse. Les deux adversaires se dévisageaient avec haine, chacun voulant prouver la force à l'autre. Les Criards se mirent à l’écart, certains préférant allez voir Edmond et la Yorka, tandis que d'autres observaient la scène sans bouger.

    La Terranne et son adversaire se tournèrent autours, chacun poussant des cris stridents. Et tandis que le combat pour le pouvoir aller s'engager, Aliénor était confiante, car elle sut que Fenrir et Edmond saurait protéger la Dame Yorka des quelques Criards imprudent. Soudain, leurs muscles se détendirent et ils se jetèrent l'un sur l'autre.
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeDim 5 Oct - 19:42

Aliénor était en réalité bien plus violente et agressive qu’elle ne le laissait paraitre. Edmond était assez admiratif, sinon choqué par cet étrange état de fait. Elle agissait avec une véhémence qui ne laissait aucun doute quant à la rage qui l’animait. Tout du moins c’est à cela que ça ressemblait vu de l’extérieur.
Mais Edmond ne saurait accorder plus de temps à Aliénor, c’était Iris qu’il devrait protéger, et sa vie à lui aussi, tant qu’à faire. Sa lance tournoyait rapidement autour de lui, il créait ainsi l’illusion d’un mur infranchissable pour les charognards l’encerclant. Les bêtes assoiffées de sang et de chair tentaient cependant de forcer leurs passages. Le résultat fut aussi probant qu’il fut espéré. Les criards restaient des créatures de taille modeste, un coup même mal placé, tant qu’il était violent, suffisait à les mettre en déroute. Edmond lui, restait un mort, les notions d’essoufflement et de fatigue ne signifiaient plus rien pour lui, c’est pourquoi il parvenait à ne jamais cesser d’attaquer. Son arme tournoyait presque perpétuellement, ses seules pauses étant dut à une attaque plus violente et directe portée à un seul spécimen à la fois, lorsqu’ils tentaient de s’approcher un peu trop près d’Iris. Cependant le vent fini par tourner, et les criards semblaient redoubler d’agressivité. Leurs attaques étaient plus nombreuses et plus franches, même le loup d’Aliénor devait s’efforcer d’agir avec prudence pour ne pas se faire submerger.

Le cavalier de Sharna faisait s’abattre impitoyablement son arme sur toutes les têtes qui bondissaient vers lui, mais ils restaient cependant trop nombreux. Malgré les efforts et la rapidité avec laquelle il frappait, Edmond ne parvenait pas à tous les repousser, oh certes aucun d’eux n’arrivait à atteindre Iris, la jeune Yorka en larme, mais c’était au détriment du cavalier lui-même qui très vite se trouvait être en bien mauvaise posture. Après en avoir tué une dizaine et blessé une autre dizaine, Edmond était à genoux. En proie non pas à la fatigue mais à la surcharge. Pas moins de quatre criards avait leur mâchoire farouchement refermé sur les membres du cavalier de Sharna, qui ne parvenait plus à poser un pied devant l’autre. Un premier lui lacérait la cuisse tandis qu’un second était en train de s’acharner sur sa jambe, sans parler des deux autres suspendus à ses bras et qui l’empêchaient de se battre. Edmond était donc cloué au sol mais parvenait tout de même à maintenir sa position. Malgré la force des criards, le lancier n’avait pas bougé d’un mètre et était à côté de la yorka. Un tel tour de force avait cependant pour effet de bloquer l’élan des autres membres de la meute, aucun d’eux n’osaient s’approcher du lancier. Si quatre d’entre eux ne suffisaient pas à en venir à bout… alors que pouvait faire les autres ? Tant pis… Aliénor devrait user de prudence à partir de maintenant. Il ne pourrait plus la protéger plus longtemps sans brider lui-même ses pouvoirs. L’aura de protection disparut alors d’Aliénor, tandis que le corps du lancier commençait à dégager de puissantes bourrasques. La Yorka fut bousculée quelque peu par la force du vent mais ne lâcher point le corps sans vie de sa sœur pour autant.

Edmond concentra alors l’air autour de son bras et lacéra un des criards de l’intérieur, se libérant ainsi d’une de ses entraves, ce qui eut pour effet de faire lâcher les trois autres instamment. Ça faisait mal quand même, bien que mort, il conservait tout de même un certain seuil de tolérance à la douleur. Malgré la douleur lui lacérant la cuisse, Ed restait concentré sur le combat. Il lança trois bourrasque d’affilé autour de lui le temps de se redresser, les criards étant déstabilisé ne pouvaient s’approcher du cavalier. Leurs réaction mis alors Edmond dans un état de choc, plutôt que de s’en prendre à lui, la majorité des membres de la meute se ruèrent sur le loup d’Aliénor qui, malgré sa taille décuplé restait un animal « normal ». Le loup jouissait certes d’une force surcanine, suffisante pour cisailler un criard d’un coup de dent, ce qu’il n’hésita pas à faire sans vergogne. Les criards tentèrent alors d’entraver le loup de la même manière qu’ils le firent avec le gorgoroth. Edmond ne fut cependant pas assez rapide pour parvenir à interrompre leur assaut. Fenrir parvint à éliminer plusieurs criards avant que trois d’entre eux ne parviennent à le blesser à une patte. Le loup sembla autrement plus agressif, compréhensible, mais sa propre anatomie l’empêchait de pouvoir se défaire des criards, voyant l’état de faiblesse dans lequel il se trouvait, nombres de criards se ruèrent vers lui, probablement une dizaine. Edmond n’ayant malheureusement pas le choix, il s’éloigna d’Iris le temps de voler au secours du loup. Sa lance tournoya avec vigueur, balayant quelques criards dans sa course, avant d’embrocher majestueusement un de ceux qui avait saisi Fenrir au train. Les le reste de la meute s’éloigna alors du loup pour fondre sur la yorka en retour… ils faisaient preuve d’une intelligence… perturbante. Un simple échange de regard entre le loup et Edmond suffit, le cavalier bondit sur le dos du loup qui fonça vers la Yorka à son tour pour permettre à Ed de se retrouver à porter d’attaque. Une puissante bourrasque suffit à balayer les premiers et les interrompre dans leurs charges. Edmond quitta le dos du loup aussi vite qu’il était monté dessus avant de le regarder une nouvelle fois d’un regard complice.


« Merci… maintenant retourne auprès d’Ali, elle aura plus besoin de toi que moi. »

Il n’allait pas lui demander de se retirer. Ce loup était un guerrier dans l’âme, il pouvait le sentir, sa blessure ne l’empêcherait pas de se battre.
Edmond parcouru alors la meute de criards du regard… trois… sept… treize. Tant de cadavre de criards autour de lui et pourtant ils étaient encore plus nombreux debout, prêt à lui sauter à la gorge.


« Iris… ne vous éloignez pas de moi. »

La yorka semblait s’être légèrement remise du choc, elle répondit à la demande d’Ed en se trainant vers lui. Le gorgoroth prit une grande inspiration, un léger courant d’air se leva autour de lui… une tempête approchait. Son essence divine atteignait son point culminant, malgré sa concentration, il ne saurait générer plus de force en une seule attaque… il devrait la lancer au bon moment. Un premier criard s’élança alors vers lui, secondé par ses frères dans la seconde qui suivi.
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MessageSujet: Re: Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond)   Mission : Portée disparue (Privée Aliénor & Edmond) Icon_minitimeDim 14 Déc - 22:25

    Le choc fut des plus rude, d'une violence titanesque. Les deux corps se percutèrent dans un bruit sinistre avant de se mélanger, se fondre dans une seule masse indescriptible. Nul ne savait qui était au-dessus de l'autre, qui était dominé, qui avait l'avantage sur ce combat. Ni Aliénor ni le Criard voulait céder ne serait-ce la moindre parcelle de faiblesse ; leur haine et leur agressivité se muaient en une volonté qui surpassait leurs limites car ils ne désiraient qu'une seule chose : être le plus fort ! Pourtant, on pourrait penser que face à un animal la Terranne ne pouvait qu'être désavantager au corps à corps, mais il en n'était rien car c'était mal connaître la jeune femme ; elle était un animal sauvage qui savait aussi bien se défendre qu'attaquer son ennemi. Qu'importe ses griffes ou ses crocs, elle avait autant de férocité que le Criard et en cela, elle le dévoilait parfaitement lors de ce combat sanglant.

    En effet, lorsque les deux combattants s'étaient rués l'un sur l'autre, Aliénor s'était jetée au cou de l'ennemi pour enfoncer ses dents dans sa peau tendre. Un cri tonitruant sortit de la gueule de l'animal et face à cette vive douleur que lui procurait la Terranne, le Criard tenta par tout les moyens de se défaire de cette morsure ; il avait tenté de se rouler au sol, de se mouvoir dans tout les sens, de répliquer à son tour en enfonçant ses crocs sur l'épaule de la jeune femme, mais tout cela en vain car la Rôdeuse ne se décidait pas à le lâcher. Celle-ci se tenait avec entêtement au corps de l'animal, refermant un peu plus encore la sa mâchoire sur sa proie. Dieu sait que la morsure du Criard était douloureuse sur son épaule à peine protéger par sa tenue de cuir, mais cela ne fit qu'accroître sa haine et sa rage du combat. Aliénor mordit bien plus encore dans son cou et le crie de son adversaire s'étouffa dans un couinement à peine audible. Ses compatriotes s'excitaient à la vue d'un tel combat comme exaltait par la violence et le sang. Certains tentèrent même de se mêler dans la lutte, mais si tôt il s'avançait qu'une bourrasque violente les envoyait valser. Même dans une situation pareille, l'Eryllis ne perdait pas sa vigilance et entre deux coups de crocs elle dut mettre à l'écart le reste de la meute par le biais de ses pouvoirs ; un Alpha était déjà difficile à combattre seul, mais si en plus ses subordonnés intervenaient, elle ne donnerait pas cher de sa peau.

    Soudain, après une énième tentative pour déloger la jeune femme, le Criard réussit à renverser la situation ; la Terranne se retrouva à terre, sur le dos, clouée au sol par deux pattes puissantes. Les deux adversaires s'échangèrent un regard haineux, presque injectés de sang. L'Alpha n'attendit pas plus pour enfoncer ses crocs dans la chair tendre du cou d'Aliénor. Celle-ci poussa un cri de douleur mais cette souffrance lui fit l'effet d'une véritable claque ; prise d’adrénaline, poussée par l'instinct animal, elle renversa tout son poids sur le côté, déstabilisant l'animal qui lâcha par pour autant prise. L'air commençait à lui manquer dans ses poumons mais l'Eryllis ne baissa pas les bras malgré la situation délicate dans lequel elle se trouvait. Dès qu'elle put, elle attrapa subitement dans sa bouche l'oreille du Criard. Elle le mordit, encore, encore et encore, jusqu'à lui faire couiner de souffrance, jusqu'à que le sang glisse au creux de sa gorge. Et soudain, un bruit immonde de chair disloqué résonna. Un cri terrible, tonitruant, se répercuta dans la plaine. Et ce fut le silence. Les Criards se retournèrent tous vers l'Alpha qui gisait au sol, le visage dégoulinant de sang. Une botte se plaça subitement sur sa gorge et l'écrasa avec force ; Aliénor le piétinait avec domination et d'un geste dédain recracha l'oreille de son ennemi, la bouche dégoulinant d'un liquide écarlate.

    Et la Terranne hurla, à plein poumons, le crie d'un Criard victorieux, à faire glacer le sang. D'un coup de pieds, elle envoya valser le corps de l'Alpha déchu qui montra tout de suite des signes de soumissions lorsqu'il se releva péniblement. Oreilles plaquées sur le crâne, la queue entre le jambes, il tenta tout de même de montrer les crocs à l'Humaine, mais il n'eut comme toute réponse qu'un hurlement effroyable de la gorge de son adversaire. Il n'en fallut pas plus pour qu'il déguerpisse. Alors les yeux d'Aliénor se posèrent sur l'assemblée des Criards qui ne savaient guère quoi faire ; résister ? Attaquer ? Partir ? Par orgueil, ils montrèrent de l'agressivité, retroussant les babines. Mais il le regrettèrent si tôt lorsque la Terranne fit claquer à nouveau sa liane dans l'air, poussant un terrible crie. Elle les dominait, elle était à présent la dominante, elle avait prouvé sa valeur ; elle imposait par sa simple présence et sa détermination de les voir tous à ses pieds. L'empathie animale et la maîtrise de son pouvoir sur les êtres de la forêt firent leurs effets ; les Criards se replièrent, écrasés par la haine et l'agressivité de la jeune femme.

    Alors, queues entre les pattes, ils détalèrent en chouinant. Certains tentèrent de résister, voulant prouver leur force face à cette adversaire qui avait terrassée leur Alpha. Mais à peine Aliénor poussait ses cries animales que leurs sangs froids s’affaissèrent ; bientôt, les Criards disparurent à l'horizon, vaincus par trois humanoïdes et un Loup géant. En silence, l'Eryllis s'assura que le calme et la sécurité règnent à nouveau dans les plaines. Alors la Nomade prit à nouveau une grande inspiration et hurla tel un Criard, comme pour dissuader quiconque de revenir défier son autorité. Fière, orgueilleuse, exaltait par le goût du sang et du pouvoir, la Rôdeuse se sentait plus vivante que jamais.
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