Wode, le Tourmenteur

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 Wode, le Tourmenteur

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MessageSujet: Wode, le Tourmenteur   Wode, le Tourmenteur Icon_minitimeJeu 7 Mai - 23:17



QUEL MONSTRE ES-TU ?
Toi qui sèmes terreur et destruction sur ces terres oubliées



Wode
« Les mensonges ont la faculté de modeler l'Histoire, car celle-ci n'est écrite que par les mensonges des vainqueurs. »


Surnom : Le Tourmenteur
Age : Ancien, environs huit siècles.
Sexe : Masculin
Peuple : Gorgoroth
Caste : Cavalier de Sharna
Métier : Second du Grand Maître


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Armes


Terreur Noire : Cette masse d'arme est sans doute l'arme la plus emblématique du Tourmenteur, représentant à elle seule la terreur qu'il inspire. Une arme lourde et puissante aux ailettes acérées capable de défoncer la plupart des boucliers et armures sans trop d'effort et d'enfoncer les casques dans les crânes dans un son immonde, Wode l'utilise principalement sur le champ de bataille, fauchant la vie de ses ennemis les uns après les autres de revers de cette arme terrifiante. La plupart du temps, il enveloppe le métal d'un feu noir qui génère à chaque impacte un souffle enflammé mortel. Alliée à l'agilité et la rapidité dont peut faire preuve Wode pour un Cavalier de Sharna, cette arme puissante fait de véritable ravage dans les rangs ennemis.

Épine Pourpre : Une épée fine et légère qui permet à Wode de faire preuve de rapidité et de finesse dans ses combats. Très résistante, agile et tranchante, la lame luit d'une étrange coloration rosée. Cela n'est pas dû à la nature du métal utilisé mais au fait que le fourreau de l'Épine est constamment enduit d'un venin très puissant, non mortel mais extrêmement douloureux. Ceci rend l'épée bien plus dangereuse, car la moindre blessure devient un supplice terrible pour la victime qui souffre le martyr alors que l'endroit de la plaie devient rapidement boursouflé et prend une tête violacé tandis que ses veine s'emplisse du poison et que ce dernier imbibe ses muscles et ses nerfs. Associée à la Terreur Noire, ces deux armes forment un duo mortel alliant finesse et souffrance avec force brute dévastatrice.
Autre

► L'Égide de l'Angoisse : Wode fit forger cette armure très particulière par le haut-prêtre de Bor en personne (non sans y mettre le prix). Ses plaques d'un acier carboné sont colorées d'une étrange et vague coloration carmin dont on ne sait si elle est due à une éventuelle peinture antique ou au sang séché qui éclabousse le Tourmenteur chaque jour (que cela soit au combat, en salle de torture, ou peut être simplement dans un rituel en l'honneur de Sharna). Et même si a première vue l'armure semble être tout à fait banal, son véritable potentiel rester cacher : un réseau de chaînes parcours la surface du métal tandis que de multiples tendeurs et tendons animaux parcours son intérieur, le tout faisant cliqueter sinistrement sa démarche. Cachés aux yeux de tous, elles permettent de relier entre elles les différentes pièces de l'armure qui ne sont en fait pas soudées ensemble, mais maintenues les une contres les autres grâce à une intense tension. Autrement dit : sous l'effet d'une grande force, les pièces de l'armure peuvent s'éloigner les unes des autres dans un tintement de chaînes et un bruit graisseux.
Mais pourquoi avoir créé une armure aussi étrange ? Tout simplement car Wode a parmi ses pouvoirs un sortilège capable de le transformer en monstruosité volante (cf : Pouvoirs). L'intérêt de cette armure est très simple : elle ne se brisera pas sous cette forme, les pièces ne seront qu'éloignées les unes des autres, n'assurant cependant plus la protection de son porteur. Mais lorsque ce dernier reprendra sa forme humaine, les pièces reviendront s'agencer entre elles sous l'effet des tendons et des chaînes, assurant ainsi au Cavalier de garder son armure même après transformation.
Cela dit, une telle armure n'est pas sans faiblesse : comparée à une armure de plaque standard, elle encaissera moins bien les chocs par exemple, même si la nature de Gorgoroth de Wode compense en partie ce défaut. Autre faiblesse : les températures extrêmes (moins de -20° et plus de +50°) peuvent rendre les tendons bien plus fragile et une transformation aurait de forts risques de démanteler l'armure pour de bon. Troisième défaut et sans doute le plus important : l'armure demande énormément d'entretien et il n'est pas rare de devoir changer quelques pièces, le risque qu'après quelques transformations, l'armure ne tombe en ruine n'est pas négligeable, aussi Wode y prête-t-il très attention. Il faut laisser baigner les tendons et les chaînes dans la graisse régulièrement et huiler les différents composant le plus souvent possible. Sans quoi, l'armure ne tiendrait en moyenne et en condition normal qu'une vingtaine de transformations avant de tomber en morceau (notez que cela n'est que pur statistique, en condition de température extrême, elle pourrait ne supporter que 4 ou 5 transformations). C'est pourquoi Wode ne porte cette armure que lorsqu'il part au combat et emmène toujours avec lui une autre armure de plaque qu'il utilise plus fréquemment, bien plus classique, plus résistante, au cas ou sa première ne soit pas adaptée à sa mission. Autre petit défaut, en se repliant, l'armure peut pincer la peau de son porteur. Cela dit, le Tourmenteur considère de telle flagellation comme des offrandes à son dieu Sharna.
note sur le réalisme:

► Un catalyseur qu'il porte sous son armure, autour du cou sous la forme d'un pendentif sobre et sombre.

► Plusieurs lames cachées dans son armure, toutes différentes, ainsi que des scalpels et autres instruments destinés à la torture.

► Les Réprouvés : en quelques sortes sa "garde personnelle", les réprouvés sont des hommes et des femmes qui ont été livrés au Tourmenteur pour être châtiés, souvent des prisonniers ou des "criminels" (le terme était très relatif à Phelgra). Lorsque Wode juge que ces derniers sont assez robustes et forts, il en fait des Réprouvés. Véritables incarnations de l'habilité pour la torture de leur maître, ils ont été drogués, mutilés, découpés, détruit psychologiquement et remodeler physiquement pour devenir des instruments de torture vivant. Masqués, modifiés puis entraînés pour tuer et semer la terreur dans le coeur de ceux qui les croisent, les réprouvés sont considérés comme les agents les plus fidèles du Tourmenteur, et ils sont prêts à donner leur vie pour le défendre. La plupart du temps, leurs membres sont remplacés par des lames poisseuses, des serres acérées, des faucilles aiguisés, de crochets, et tout sortes d'armes et d'instruments horribles. Ils arrivent aussi que certaines manient des épées courtes ou des dagues, conçu davantage pour arracher que pour trancher. Les plus gros et forts portent des masses d'armes voir des fléaux d'armes relié à leurs membres qu'ils font tournoyer au-dessus d'eux pour briser les inconscient qui les approcherait.
Wode possède rarement plus d'une bonne quinzaine de ces "créatures" (à ce stade on ne parle plus d'êtres humains) et les emmène encore plus rarement en déplacement avec lui, sauf en temps de guerre où ils lui servent des soldats d'élites, d'unité de reconnaissance et d'arme psychologique davantage conçu pour les missions de sabotage, d'attaque surprise et de guérilla que pour les combats prolongés ou leur résistance élevée à la douleur ne suffit plus à compenser leurs manques d'armure et de protection. En général, ils restent dans ses quartiers, s'occupant des prisonniers ou des basses besognes. Lors des campagnes militaires, les Réprouvés lui servent aussi de gardes du corps : leur absence total d'humanité, de personnalité ou d'instinct de préservation en font des soldats dignes de confiances, mais ils restent avant tout des mises en gardes envers les ennemis des Cavaliers et de Sharna lui-même.
Don

Résistance physique développée

Pouvoirs

La Tourmente Ailée  : Wode peut se changer en une hideuse créature, une abomination haute d'un peu plus de deux mètres, bardée de muscles aux ailes puissantes semblable à des griffes recouvertes de chitine capable de tailler un homme en pièces en quelques battements de cils. Bien plus agile qu'elle n'y parait, chaque partie de son corps semble avoir été conçu pour mutiler ou tuer, des fins filament qui s'échappe de son thorax à ses articulations, où sont parsemés des crochets cruels. Ses yeux rouges semblent se remplir d'une soif de sang incontrôlable tandis que sa salive corrosive coule des côtés de ses mâchoires distendues d'où s'échappe une langue protractile et tentaculaires. Ses pattes puissantes lui permettre de se déplacer rapidement et sa longue queue couverte d'os assure son équilibre tout en lui permettant de fouetter et d'envoyer mordre la poussière ceux assez fou pour s'approcher de lui. Sous cette forme, Wode a appris à garder le contrôle de ses instincts bestiaux bien que sa soif de sang et de souffrance est encore plus grande ainsi.
Il ne peut maintenir cette forme plus d'une d'heure sans pause et au prix d'un intense effort, mais généralement, il ne reste sous cette forme que quelques dizaines de minutes tout au plus : le temps d'envoyer à la tombe les fous qui ont osé le défier.
La Bête:

Deuil Glacial : Simple pouvoir qui permet à Wode de contrôler le froid et la glace. Il l'utilise dans divers applications : geler peu à peu ses ennemis jusqu'à rendre leurs membres cassants comme du verre (notez que cela ne se fait pas en un claquement de doigts, le sort étant largement plus efficace au contacte qu'à distance), condenser et glacer l'humidité ambiante pour former des pieux qu'il propulse sur les cibles ou bien créer une arme de glace, ou encore prendre partiellement le contrôle de la neige et du gel déjà environnant, etc. Le vrai danger de ce sort est l'imagination avec laquelle le Tourmenteur la manie.

Maître des Essaims : Peut être l'un des pouvoirs les plus terrifiants de Wode. Ce dernier lui permet d'invoquer un essaim de centaines de petites créatures volantes semblables à des insectes aux mâchoires acérées et à l'appétit insatiable, tourbillonnants dans un nuage noir d'ailes et de mandibules cruelles. Ces petites horreurs jaillissent généralement directement de la bouche du Tourmenteur qui les éjecte dans un souffle bourdonnant puis qu'il peut contrôler par la pensée. Celles-ci se jettent alors sur la cible vivante la plus proche et commence à la dévorer vivante, s'infiltrant aisément sous les plaques d'armures, déchirant les toiles et les vêtements, puis s'attaquant directement à la chair. Elles commencent alors leur horrible traitement, dévorant la peau et les muscles morsures après morsures, s'infiltrant là où elles le peuvent : les oreilles, la bouche, le nez, les yeux, pour consumer leur victime de l'intérieur. Elles ne s'arrêtent qu'une fois que leur maître le leur ordonne, ou bien qu'il ne reste plus de leur proie qu'un tas de viande et d'os sanguinolent. Et si l'impact sur la cible est odieux, l'impact sur le moral des personnes alentour est tout aussi important alors qu'ils voient leurs camarades littéralement dévorés vivants.
Même si ces choses sont carnivores, Wode peut diriger leur appétit vers autre chose comme le bois, les plantes, les arbres ou quoi que ce soit d'organique, et elles dévoreront alors avec une voracité terrifiante. Il est très difficile d'échapper à ces créatures capables de s'immiscer dans le moindre interstice, et le vrombissement sourd que l'essaim génère en voltigeant à suffit à traumatiser plus d'une victime du Tourmenteur. Plusieurs stratégies peuvent être employées face à l'essaim, comme le brûler ou le noyer, mais la meilleure solution reste encore de fuir en toute hâte tout en priant les dieux que ses voisins courent moins vite.
Pour créer l'essaim à proprement parler, Wode doit convertir sa masse viscérale (intestin, poumon, foie, ect) en insecte mangeur d'homme ceci ne le tuant pas étant devenu un Gorgoroth. Cela explique entre autre pourquoi il "vomit" la nuée vrombissante.

Dissonance Mentale : La torture physique n'est qu'un aspect de l'art de la souffrance et sa jumelle, la torture psychique, est tout aussi importante. La Dissonance Mentale représente bien cet état de fait : pouvoir insidieux permettant à Wode de briser ses plus farouches opposants, elle s'applique de façon très simple. En effet, grâce à ce pouvoir, Wode peut générer des sortes d'acouphènes plus ou moins puissant directement dans l'esprit de ses ennemis. Il peut appliquer ce don de plusieurs manières, soit par à-coup brutal provoquant une sorte de choc crânien déstabilisant l'adversaire, soit de manière progressive. Des murmures incompréhensibles se créer alors dans l'esprit de la victime, la déconcentrant d'abord lentement, sans arrêt. Si Wode augmente l'intensité, les murmures deviennent plus forts, plus persistant, et sont accompagnés par des bruits de fond tantôt grave tantôt strident, mais continu ainsi que toute sorte de sensation de moins en moins agréable. Plus l'intensité augmente, plus le désagrément initiale devient une véritable torture tandis que les sensations illusoires sont générées dans une cacophonie horrible. L'esprit semble se tordre alors sur lui-même, et les tristes victimes hurlent à la mort alors que leurs cerveaux eux-mêmes sont directement attaqués. Elles se tiennent le crâne, le cognent, se laboure le visage avec les ongles et hurles de douleurs en se jetant à genoux, suppliant pour que l'horreur cesse et que leurs esprits ne soient pas brisés davantage alors que les veines sur leurs tempes gonflent et que leurs yeux s'injectent de sang. Les cibles préfèrent généralement se donner la mort elles-mêmes, si elles arrivent encore à bouger, plutôt que de supporter trop longtemps cette horrible torture, si anodine au premier abord.
Si Wode peut générer ce pouvoir par impulsion plus ou moins forte sans avoir à se concentrer trop longtemps, l'utiliser sur la durée de manière continue lui demande une certaine concentration qui peut aller jusqu'à un quasi immobilisme s'il amène son pouvoir à son potentiel maximal. En faisant cela, il s'épuise aussi plus rapidement. Cela dit, plus les cibles sont peu nombreuses et mentalement faible, plus il sera aisé de les tourmenter. Il peut donc ainsi concentrer toute sa force sur une seul victime, généralement en la regardant et se concentrant sur elle, ou bien affecter de manière plus diffuse une zone d'environ cinq mètre autour de lui.
Spécialités 

Tacticien

Maître d'armes

Imperturbable


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Une ébauche de l'effroi...


Peu de choses en Isthéria sont plus terrifiantes qu'un Cavalier de Sharna, et peu de ces Cavaliers sont plus effrayants encore que le tristement célèbre Tourmenteur.

Second du Grand Maître de l'ordre, Wode est sans doute l'un de ses plus anciens membres. L'ayant rejoint durant la même période que Démégor, son supérieur actuel, ce Gorgoroth a vécu nombre de bataille et de conflit comme peut en témoigner le sang séché qui recouvre son armure sombre au côté de laquelle un visage soigneusement arraché flotte au gré du vent. Il n'est peut-être pas aussi grand ni imposant que d'autres de ces frères semblables à des montagnes d'acier, mais la terreur qu'il inspire est tout autre et partout où il se rend à Phelgra et même parfois au-delà, sa réputation le précède comme une ombre malveillante. Ses pas lents et mesurés font tinter les chaines qui recouvrent son armure de mille et une notes angoissantes annonçant son approche. Aucune chaleur ne ressort de ses yeux morts et froids qui jugent les vivants au nom de Sharna lui-même, d'où s'échappe parfois un éclair de haine. Ces deux éclats, glaciaux et sombres, semblent incrustés dans la pénombre sous un casque en forme de crane blanc qui, à lui seul, suffit à représenter l'image que l'on a du Tourmenteur. Ce sinistre heaume dissimule à tous son visage duquel on ne peut deviner que quelques fois un sourire cruel ou un rictus mauvais sur une mâchoire décharnée.

Sa posture est droite, assurée, sa démarche fière et altière de telle sorte qu'il semble mépriser ouvertement la plupart de ses interlocuteurs. Ses gestes sont généralement lents, maîtrisés, presque calculés pour parvenir à ses fins qu'il ne perd jamais de vu. Pas un mouvement superflus à première vu, en apparence stoïque et aussi inébranlable que peut l'être un mort, presque une machine qui exécute ses tâches les unes après les autres sans une once de remord ou de compassion même pour les travaux les plus odieux. Il ne fait qu'avancer, un pas après l'autre, lentement mais inexorablement jusqu'à son but sans que rien ne puisse l'en détourner. Pourtant, parfois quelques tics trahissent sa névrose : un poing qui se sers, des doigts qui se meuvent sans raisons et qui crisse sur la pierre d'un mur ou le bois d'un bureau, la tête qui se penche d'un côté ou de l'autre dans un bruit de craquement, ses maxillaires qui se serrent sous son masque funèbre. Sa voix, profonde comme un glas et froide comme le vide, résonne autour de lui sans que l'on ne puisse voir ses lèvres bouger. Elle transit les plus courageux d'un frisson incontrôlé et pénètre l'âme avec la facilité d'un couteau qui s'enfonce sous la peau pour y instiller les onces empoisonnées d'un sentiment de peur profonde et irraisonnée. Elle est lente, semble prendre son temps lorsqu'elle appuie chaque mot important pour davantage vous les enfoncer dans le crâne, lentement, douloureusement. Et parfois, son rire sardonique s'envole dans les aigus et vient résonner contre les parois alentour. Ce rire horrible est bien souvent la dernière chose qu'on peut entendre les victimes du Tourmenteur, si ce n'est parfois un petit souffle au creux de l'oreille, juste un : "Puisse Sharna vous guider".

Ce qui se cache sous cette armure plusieurs fois centenaires ? Seuls ses réprouvés le savent, chargés de s'occuper de l'entretiens de son équipement, ainsi que les prisonnier de son Creuset d'Agonie, l'antre dans laquelle le Tourmenteur s'adonne à ses séances de tortures, ses expériences et ses rituels impies en l'honneur de son dieu. Ceux-là seulement ont pu voir la peau fripée et bleuit du non-vivant, inexistante même à quelques endroits, sous laquelle plus aucun fluide ne coule depuis bien longtemps. Ils ont pu voir les marques horribles de lacérations qui courent sur son corps dans un réseaux labyrinthique immonde, les multiples mutilations qu'elles soient infligées par l'ennemi ou par lui-même, les sceaux de Sharna marqués au fer rouge ou au couteau. Ils ont pu voir la fine musculature du Gorgoroth, qui n'est considérée par ce dernier que comme un outil pour satisfaire le dieu sombre et pour rependre la souffrance et le sang. Pour torturer. Pour tuer. Et, dans de très rares moments, pour des invités très particuliers, alors que ses ongles jaunit et poussiéreux retire lentement son masque mortuaire, se dévoile sous leurs yeux le spectacle effrayant d'un visage qui aurait pu appartenir au spectre de la mort lui-même. Un visage accroché à son crane seulement par quelques morceaux de tendons desséchés, aux lèvres arrachées figeant son expression dans un rictus monstrueux perpétuel dévoilant sa dentition acérée, inhumaine. Ses joues déchirées laissent à son sourire le loisir de monter encore bien plus haut de chaque côté de sa mâchoire. Et ses paupières ne sont plus que deux voiles fantomatiques pouvant à peine se refermer sur ses yeux blancs : deux sphères dans lesquels ne transpire que haine et plaisir sadique. Un visage condamné à sourire à jamais dans une vie éternelle, mais qu'importe puisque cette vie lui plait.



Charnier mental ...


Le Tourmenteur ?

Un peu que je le connais ! Qui n'a pas entendu parler de lui à Phelgra ? Il est presque aussi connu que le Maître des Cavalier, Démégor l'Impérial, et pas forcément en mieux. Peut-être même en pire. Et son nom n'est murmuré que tout bas par ici ... De ce qu'on peut en juger, ça a l'air d'être "l'éminence grise" du grand maître, vous voyez ? Le genre de gars à traîner derrière le pouvoir en place, tapis dans l'ombre comme un prédateur malveillant, pour s'occuper de se salir les mains en son nom et de mener les tâches ingrates. C'est parfois lui qu'on envoie pour certaines missions "diplomatiques" très ... particulières. C'est vraiment pas un gars à qui vous voudriez avoir affaire et s'il vient chez vous, un conseil : restez toujours sur vos gardes ... Pourquoi ? Héhé ... On voit que vous n'êtes pas d'ici vous. Attendez, je vais vous expliquer.

Par où commencer ? Oh sans doute par le début, comme disent les gens de chez vous. Wode, donc. Plus connu sous le surnom fort sympathique de "Tourmenteur". Un type charmant, vraiment ... Aussi chaleureux que peut l'être un cadavre coincé dans les glaces de Cimméria pendant vingt ans ... Et qui reprendrait vie après ça. Il était déjà très haut placé parmi les Cavaliers de Sharna bien avant ma naissance, et il y a fort à parié qu'il le reste bien après ma mort. C'est un type froid, autant dans ses gestes que dans sa voix. Il parle peu, et c'est rarement pour dire des choses très gentilles, mais plutôt pour donner des ordres ou pour proférer des menaces. Sauf que malheureusement, avec lui ce n’est jamais des menaces en l'air. On a rarement fait plus cruel, même pour un adorateur du Dieu Sombre ! Il n'a aucune pitié, aucune compassion, jamais. Un jour il a exécuté "sommairement" l'un de ses meilleures capitaines parce que celui ci avait échoué à une bête mission secondaire. C'est qu'il rigole pas le Wode, il est plus craint qu'apprécié en fait ... Une main de fer dans un gantelet d'acier. Et juste après il a appelé le sous-fifre du capitaine en question, et avec le plus grand naturel et un petit sourire, il l'a promu capitaine à son tour. Le pauvre ne savait pas s'il devait rire ou pleurer. En même temps, faut dire que même quand il sourit, le Tourmenteur à une voix telle qu'elle vous glace le sang dans les veines sans même qu'il n’a à hausser le ton. Une autre fois, il a fait massacrer et brûler un village entier parce qu’il avait trouvé par hasard une idole vouée à un autre dieu que Sharna dans une maison qu’il inspectait pour une mission. En apparence, c't'un véritable bloque de glace et de fer, intransigeant et odieux. Aucun doute qu'il pourrait tuer à mains nues toutes une ribambelle de bambins devant les yeux de leurs parents sous prétextes qu'ils n'était "pas assez fort pour servir Phelgra". Oh et puis, je doute pas qu'il a fait des trucs encore pire ... Mais bon ... S'il était juste froid ...

Mais non, ça serait pas drôle sinon. Il a toujours l'air froid et calme comme ça, mais c'est qu'une apparence pour mieux endormir votre vigilance. En vrai, sous ses plaques d'aciers maculés de sang, il est complètement malade... Un cinglé comme on en voit rarement ! Extrêmement violent lorsqu'il est en colère, il n'hésite jamais à tuer n'importe qui avec n'importe quoi. Il est rarement en rogne mais croyez moi, vous ne voudriez pas être près de lui lorsque ça arrive ... Il n'est pas juste cruel parce que c'est son boulot : il aime ça. C'est un sadique qui ne connait aucune limite : il adore écraser ses victimes et les voir ramper à ses pieds, le supplier d'avoir la vie sauve. Puis il leur explose le crâne d'un coup de botte sans jamais leur accorder de dernière volonté. Un monstre sans pitié qui prend son pied à voir la souffrance des autres, quelle qu'elle soit. Chaque fois que l'on passe devant son Creuset d'Agonie on peut sentir l'infâme odeur de décomposition avancée et entendre les hurlements de ceux qui se font torturer, sans savoir si cela a un but politique ou si ce n'est que pour satisfaire ses pulsions meurtrières. Un grand malade je vous dis, et dès qu'il s'agit de faire du mal, son imagination ne connait plus aucune limite que ce soit à la guerre ou en salle d'interrogatoire. Il est d'ailleurs l'inventeur de la plupart des techniques utilisées aujourd'hui à Phelgra, et il ne manque pas d'exposer autour de son domaine ses différents trophées, dépecés, démembrés, brûlés ou à moitié dévorés - enfin, vous noterez qu'il a toujours l'amabilité de noter les noms des victimes sur des pancartes qu'il fait accrocher à leurs corps sanguinolents, histoire qu'on puisse la reconnaître. Non parce que sinon ce serait impossible. Et il ne le fait pas pour notre bon plaisir, non, mais pour que l'on puisse bien se représenter à quoi ressemblait la personne en question, si on la connaissait, avant ... qu'elle ne tombe entre ses griffes. Pour Wode ce n'est pas seulement une façon d'assumer sa position et de faire respecter l'ordre par la terreur, mais c'est aussi "culturel" dirons-nous. Il voit tout ce qu'il fait comme des offrandes à Sharna et se réjouit du sang versé et des cris hurlés : autant de modestes présents pour sa divinité.

Et s'il n'y avait que ça ... Vous vous doutez bien que si Wode n'était qu'un fou furieux sanguinaire, il ne serait pas resté à son poste aussi longtemps. Après tout, des fous furieux il y en a partout. Mais Wode, s'il n'est pas doté de la force brute de certains de ses confrères, se montre extrêmement fin et rusés. Si Démégor est reconnu comme étant le plus puissant guerrier de sa caste, Wode lui en est sans doute le plus malin. Et si son passage à la non-vie lui a appris une chose, c'est la patience. Il peut laisser couler des années voir des décennies pour parvenir à ses fins. C'est un brillant stratège qui arrive bien souvent à prendre ses adversaires à revers, attaquant là où l'on s'y attend le moins au moment le plus opportuns, faisant toujours preuve d'autant d'imagination pour mettre en pièce ses ennemis, et ses ruses perfides ont apportés plus d'une victoire aux Cavaliers de Sharna. Patient, et retors en plus, on ne sait jamais vraiment ce qu'il a derrière la tête et c'est peut-être ce qu'il y a de plus effrayant chez lui ... Impossible de savoir à quoi s'en tenir. Fausses retraites, attaques surprises, tactiques de guérillas, guerres psychologiques, tous les moyens sont bons. Même en duel, ne vous attendez pas à un combat à la loyal ! Il met des coups de genoux dans vous blessures, des coups de têtes, fait des passes des plus habiles armé de sa masse et de son épée pour vous déstabiliser et vous prendre à contre-pied. Sa longue expérience lui a permis d'avoir bien souvent un ou deux coups d'avance sur l'ennemi qu'il affronte, et parfois plutôt que de gagner une guerre d'un coup il préfère faire durer les batailles pour que plus de sang puisse couler. Car Phelgra vous savez, c'est une nation militaire qui a besoin de la guerre pour prospérer, sans ça, elle crève a petit feu. Wode l'a bien compris ça, c'est un fin observateur. Il a une qualité - oui oui, qualité ... normale - qui fait défaut à beaucoup d'autres "puissants" à Isthéria : il apprend de ses erreurs. Il n'est pas orgueilleux et aveugles et à chaque défaite, après avoir fait torturer les responsables - on préfère bien souvent mourir à la bataille que revenir bredouille avec lui - il prend le temps de comprendre ce qui lui a échappé. Il est très difficile de l'avoir deux fois de la même manière, et avec près de huit cents ans dans les pattes, il commence à être bien rôdé.

Ce qui est important pour Wode ? À part torturer et tuer vous voulez dire ? C'est simple : Sharna et son culte à travers Phelgra. Wode est un fervent fidèle du Dieu sombre et chaque jour il lui rend honneur, à sa manière. Parce que oui, en plus d'être un grand malade, le Tourmenteur est complètement fanatique. Il ne jure que par son dieu et il fait passer son culte avant tout, y compris lui-même. Il n'est pas cinglé au point de se donner la mort en son nom, pour un Gorgoroth Wode tiens encore sacrément à la vie, et pour lui sa survie est plus importante que la gloire. Il n'accorde d'ailleurs aucune importance à sa gloire personnelle, et n'a jamais été attiré par le pouvoir pour le pouvoir. Seul son culte compte. Il se rend d'ailleurs souvent aux cérémonies et participe aux fêtes donnée en Son honneur. Un type charmant je vous ai dit ... Toutefois, il ne se laisse pas manipuler par les prêtres de Sharna, il s'estime bien assez proche de son dieu pour décider par lui-même comment lui rendre hommage au mieux. En plus de torturer, on raconte qu'il se mutile lui-même, se flagelle lorsqu'il échoue à honorer Sharna. Enfin, personne n'a été voir sous l'armure pour qu'on en soit sûr, personne de vivant du moins ... Le Tourmenteur fait donc passer son culte à son dieu avant toute chose et s'applique à ce que la religion de Sharna soit toujours aussi importante à Phelgra. C'est d'ailleurs pour cela qu'il a rejoint les Cavaliers de Sharna en même temps que Démégor, pour servir son dieu. Démégor, il le respecte, il l'admire. Pour lui, c'est un modèle pour tous les Cavaliers et un des serviteurs les plus fidèles du Destructeur. Du moins ça ... C'était vrai avant. Depuis quelques temps, il semblerait que la "passivité" de l'Impérial commence à lui hérisser le poil ... Après tout, en tant que Maître des Cavaliers, il est sensé représenter l'ordre à lui seul, voir même Sharna en personne ! Etendre le culte du Destructeur toujours plus loin, mais pour l'instant, l'Impérial demeure sur son trône à se reposer sur ses lauriers. Et son éminence grise, qui autrefois tournait autour de lui en le regardant avec une admiration non feinte attendant ses ordres, commence à présent à le regarder d'un air plus dédaigneux à mesure que les jours passent. Plus son Maître reste passif à attendre, plus le sentiment de haine bouillonne dans les entrailles du Gorgoroth. S'il y a une chose qu'il ne supporte pas, c'est qu'on bafoue la volonté du Dieu sombre. Avec la guerre qui se prépare contre Cimméria depuis quelques temps, et ces Lanetae qui ont pris asile à Phelgra sous l'aile de l'Impérial, la patience de Wode s'effrite encore davantage. S'il n'est pas attiré par le pouvoir, il est à se demander combien de temps encore il restera dans l'ombre à laisser les choses se passer ainsi ... Pas longtemps à mon avis, et il y a fort à parier qu'il tente un jour quelque chose pour ... Rappeler à Isthéria qui sont les Cavaliers de Sharna.




Forgé dans les flammes et le sang ...





Certaines histoires se racontent de génération en génération, de famille en famille. Elles traversent les âges en changeant avec leur temps pour rassurer les enfants dans leurs lits, que ceux-ci soient faits de pailles ou de soie blanche, car tous les enfants sont égaux au royaume des rêves. Dans leurs lits qui, telles de petites embarcations fragiles, voguent sur les flots de l'océan du temps en apportant avec eux les âmes rêveuses vers le pays de Greis. Le Dieu des jeux, enfant à jamais. Ces histoires sont alors comme des lampions, des lumières qui éclairent dans l'obscurité et percent les ténèbres qui entourent les voyageurs, le guidant au travers de la nuit. Elles sont petites, fragiles, mais projettent dans la brume de beaux dessins qui prêtent à sourire et à imaginer. Elles apportent un peu de réconfort quand la caresse d'une mère réchauffe la joue du petit et que son sourire emplit l'âme d'amour. Certaines histoires sont fait pour donner la force et le courage, pour permettre aux voyageurs d'avancer sur les chemins de la vie sans jamais abandonner, car ils savent qu'au bout du sentier la lumière les attends, plus brillante et douce que jamais.
Ce n'est pas le cas de cette histoire. L'histoire que je vais vous raconter n'est ni rassurante ni chaleureuse, elle est au contraire froide comme une nuit sans lune ni étoiles et n'est porteuse que de cauchemars et tourments. Elle n'est pas douce comme la caresse d'une mère, mais tranchante comme peut l'être une épée. Nul promesse entre ces lignes, nul espoirs, nul salut dans le passé lointain où elle prend place, seulement une éternité de massacre, de trahisons, de cris, de larmes et surtout de sang, d'océan de sang sous le regard sadique d'un Dieu dont la soif pourrait bien assécher Isthéria de toute vie. Cette histoire raconte la vie d'un homme à qui la vie n’a jamais rien donné. Ni identité, ni existence, mais seulement une leçon :

Dans ce monde cruel, les forts dévorent les faibles.

Un homme qui fut forgé dans le feu de l'enfer, assailli par les cauchemars d’une civilisation entière, tout au long de son existence, baigné dans le sang et les larmes des vaincu, écrasé par les rires hautains et animaux des puissants. Brulé de tout coté et qui jusqu'à son dernier souffle garda son regard plongé dans les flammes qui le dévoraient, plongé dans les yeux de ceux qui le détruisaient avec haine. Plongé dans ce ciel que les oiseaux avaient fuit. L'histoire que je vais vous raconter n'est ni rassurante ni chaleureuse. Elle raconte la mort d'un homme, et la naissance d'un monstre.

***

Ce n'est un secret pour personne si la vie à Phelgra fut peut être l'une des moins enviables qui soit. Le continent sombre avait toujours été recouvert par ce linceul d'obscurités inquiétantes. Rampant entre les mendiants et les cadavres, au milieu de la boue et de la fange putrescente d'où émanait des odeurs pestilentielles intolérables et dans laquelle pataugeaient les rats et les vermines. Phelgra avait toujours été un cadavre en décomposition, un colosse gigantesque, mais engourdi par la pauvreté, sa peau hideuse marquée de toute part par la violence et la barbarie. Les soleils eux-mêmes ne parvenaient pas à éclairer les horreurs qui se cachaient entre les plis de sa chair, montagneuse et noire, étouffés par les épais nuages de cendre et de fumée. Tout ce qu'il restait des espoirs et des rêves des habitants de ce monde, sans doute ...
Phelgra était la nation cruelle des plus cruels des hommes. Dans ce monde régit par la violence, la lutte pour la survie était quotidienne et seuls les plus forts l'emportaient. Et les plus forts étaient sans aucun conteste les Cavaliers de Sharna. C'était sous leur étendard que naquit il y a bien longtemps un enfant sans famille, au milieu de milliers d'autres corps sans noms, dans la multitude des esclaves marqués au fer rouge : sacrifices vivants à la gloire de Phelgra. Il était né fils de Phelgra et grandit dans ce que son pays avait de plus pur et de plus brute à lui offrir. Il servi ceux qui disposaient de la force et son corps comme son esprit furent affublés des marques de son écrasante faiblesse. Piétiné, forcé à avaler la boue qui recouvrait le sol, il aurait pu s'y noyer. Sombrer dans l'abysse et disparaître à jamais, ne plus être qu'un corps sans âmes, un outil malléable comme tant d'autres, échoué contre les falaises abruptes de la violence. Mais le destin en voulut autrement : toujours parmi la multitude des êtres d'exceptions se dressent et grandissent, partout sur Isthéria, les chants du hasard ou bien des dieux façonnent le monde selon des schémas qui leurs sont propres. Peut-être fusse le hasard, peut-être fusse le destin qui toucha cette enfant. Il fini par ne plus faire qu'un avec la terre. Sa chair fusionnait lentement à la fange et son esprit s'abandonnait dans l'humus noire et fécond. Et lorsque peu à peu il ressorti la tête de l'obscurité, ont ne pu plus distinguer dans son regard bleu acier ni lumière ni innocence. Seulement cette flamme ardente prête à consumer tout ce qui se dresserait sur sa route. Avec les années, la violence forgea son corps, la haine modela son esprit. Il restait encore docile, obéissant à ses maitres, mais il ne faisait qu'attendre patiemment le moment opportun.

Et un jour il frappa, sa lame dissimulée trancha la gorge de son possesseur sans qu'il ne sourcille. Après tout, la mort était la compagne de tous les Phelgrans alors pourquoi être surpris de la voir ? Dans un autre pays, le jeune homme aurait sans doute été exécuté sommairement pour son acte, mais la justice dans le continent sombre était quelque chose de très relatif. En effet, les adorateurs de Sharna ne croyait qu'en la loi du plus fort : on jugea que le garçon s'était montré plus digne de vivre que feu son maître. Mais s'il voulait garder la tête sur les épaules, il devrait en montrer davantage. Ainsi fut-il emmené dans les fosses de combats avec d'autres de son âge, pour gagner sa liberté. On l'y entraîna, on lui fourni ses premières armes, et il lutta pour sa vie. Il lutta sans relâche, tuant adversaire après adversaire et si sa force n'était pas des plus impressionnante, il se montrait en revanche fourbe, retors et particulièrement adroit, usant des coups les plus vicieux pour remporter la victoire. En effet, lorsqu'il s'agissait de survie, tous les coups étaient permis. Lorsqu'il ne se battait pas, le garçon s'entraînait encore sans relâche jusqu'à en faire saigner les paumes de ses mains. Il n'arrêtait jamais, sauf pour subvenir à ses besoins, et pour prier. Sharna, il en était persuadé, lui avait offert la chance de se sortir d'une vie misérable en empruntant le chemin le plus glorieux et le plus dangereux. La voie du combat et du meurtre. Là où il n'y a plus de maître ni d'esclave, plus de noble ou de roturier. Mais seulement les plus forts et les plus faibles. Les prédateurs et les proies.
Année après année, le jeune garçon devenait un homme, gagnant sa vie en arrachant celles des autres. Il versa chaque jour le sang, d'abord dans l'espoir d'atteindre une liberté illusoire, puis parce qu'il finissait par y prendre goût. Sa popularité dans les fosses s'en allait grandissante, sa cruauté comme une lame s'affûtait de jour en jour. Et à chaque combat le sable des fosses dévorait goulument le liquide pourpre versé. Son zèle ne passa pas inaperçu et un jour, lors d'un tournoi particulièrement populaire et après un combat des plus ardu où plusieurs guerriers s'affrontaient de concert, il attira l'attention des Cavaliers venus pour profiter du spectacle. Alors qu'il tranchait lentement la gorge de son dernier opposant après avoir feint la mort et l'avoir aveuglé, le plus haut gradé d'entre eux se leva et le pointa du doigt, donnant l'ordre qui allait faire basculer sa vie. Après des années, il sortait enfin la tête de ces fosses putrides qu'il quitta, sourire aux lèvres.
A chaque étape de la vie l'on se rend compte un peu plus combien celle-ci peut se montrer cruelle, aussi ne quitta-t-il cet univers de barbarie pour se plonger un peu plus dans ce que le monde avait de plus brutal et violent à lui offrir. À mesure qu'il avançait sur les chemins tortueux du culte de Sharna, il pataugeait davantage dans le sang. Une nouvelle phase de formation s'offrait à lui, après tout on ne s'arrête jamais vraiment d'apprendre. Sauf que cette fois ses leçons ne l'enseignaient pas à devenir un meurtrier ni même un simple guerrier : on faisait de lui un Cavalier, les véritables émissaires du dieu sombre, les dispensateurs de la seule vraie loi. Le maniement des armes n'était qu'un des aspects de sa formation : on lui apprie à monter à cheval, à savoir comment servir au mieux son dieu, les prêtres lui enseignèrent la théologie, les plus hauts-gradés lui apprirent la stratégie. Il se révéla être un élément brillant et acquit bien vite son titre officiel de Cavalier. Emplit de fierté de pouvoir enfin servir son dieu, il s'acquitta humblement de chacune de ses missions, apportant à chaque bataille un peu plus de gloire à son ordre et son dieu.
Ce fut en ce temps qu'il rencontra celui qui deviendra le prochain maître des Cavaliers : Démégor. De peu son aîné en tant que Cavalier, le nouvel arrivant s'intéressa de prêt à ses ambitions dans lesquels il voyait nombre de possibilités. Il percevait en Démégor un nouveau Grand Maître idéal, aussi l'aida-t-il volontiers dans sa prise de pouvoir et ensemble ils parvinrent au sommet de leur hiérarchie. Puis un jour, le futur Impérial et lui, provoquèrent en duel Igoria Krom, Grand Maître de cette époque lointaine. Après un combat violent du quel ils sortirent tout deux victorieux, le cadet, emporté par sa soif de sang, décida de continuer le combat et provoqua à son tour son aîné. Il n'agit pas par soif de pouvoir ni par orgueil, et le trône ne l'attirait que très peu. Il voulait simplement être certain que seul le plus fort d'entre tous ne prenne la tête de l'ordre noir. Alors, un nouveau combat s'en suivi, d'abord un combat opposant deux hommes , armés de fer et d'acier. Le cadet souriait à pleine dent, pris par la fièvre de la bataille. Le métal chantait dans la salle du trône, puis les armures se déchirèrent et les hommes montrèrent leurs vrais visages. Ce ne fut plus un duel, mais une lutte acharné opposant deux créatures monstrueuses bardés de griffes et de muscles. Chacun de leur coup faisait trembler la terre et chaque fois que l'un deux était envoyé au tapis, il brisait dans sa chute une colonne ou bien une statue de pierre. Leurs cris bestiaux résonnaient dans le Manoir, au travers des couloirs, et il semblait que Sharna lui-même se réjouissait de cette danse en son nom.

Enfin, il y eut un vainqueur. Démégor l'emporta, mettant à terre son adversaire qui gardait le sourire aux lèvres, ravit de ce combat fabuleux. Comme premier acte de sa prise de pouvoir, il décida de faire exécuter son rival pour ainsi asseoir sa suprématie. On le fit emmener sur la place public, simplement vêtu d'un pagne miteux et on l'attacha à un bûcher. Proclamant à la face de Phelgra sa prise de pouvoir, le nouveau grand maître jeta lui-même la torche qui mit le feu à la structure de bois et les derniers mots du vivant furent aussi simple qu'emplit d'humilité :


"Puisse Sharna guider mon âme."


Le feu dévora sa chair aussi surement que la vermine, le caressant de ses langues brulantes, le carbonisant lentement. La douleur d'une mort par immolation est une chose difficile à concevoir. Son sang se mettait à bouillir de l'intérieur, sa peau se détacher lentement de son corps meurtrie, mais lui ne hurlait plus : il était mort.
Il n'existe pas de mort digne à Phelgra, pas d'honneur posthume. Une fois que son corps eut fini d'être dévoré par ces mêmes flammes qui l'avaient autrefois forgé et que son enveloppe charnelle fut aussi torturée et dévasté que le continent sombre lui-même, l'on emmena son cadavre sans plus de cérémonie dans l'une des fosses communes de Thémisto, le jetant à nouveau dans la terre qui l'avait vu naître, parmi les rats et la fange. Et la nuit fut longue, et durant cette nuit il rêva. Il vit les flammes ravager Isthéria. Il fit le sang souiller ses cours d'eau et empoisonner sa terre. Il vit les hommes sur leurs chevaux faire la guerre sans relâche, les femmes devenir veuves avant d'être violée, les enfants réduient en esclavage ou bien tuer. Il vit des civilisations se former, atteindre leurs apogées puis se déchirer dans les cris et le fracas des armes, alors que la guerre venait ravager leurs murs fortifier comme un moissonneur viendrait récolter le fruit de son long labeur. Et au-dessus de tout cela, il vit Sharna lui-même sourire en observant le spectacle. Telle était la nature des civilisations : des fleurs que Sharna avait planté et qui n'attendaient que d'éclore dans le sang pour être cueillis et humer par le tout puissant. Voilà la vérité sur le monde.
Alors, il ouvrit les yeux à nouveau sur Isthéria. Sa main recouverte de cloque et décharnée de brûlure s'extirpa de l’amoncellement de cadavre qui fut sa tombe. Elle se tendit vers un ciel sombre et tourmenté dans lequel ne volait aucun oiseau. Et, une fois de plus, revenu parmi les vivants, il marcha sur le sol boueux porteur d'un message et d'une mission. Celle d'honorer Sharna pour l'éternité.

Il marcha jusqu'au Manoir Cavaleri, se présentant humblement à l'homme qui l'avait tué, prouvant ainsi sa force à l'ordre tout entier. Il n'était plus qu'un macchabée odieusement défiguré, mais dans son regard ne brillait aucune haine vis-à-vis de son ancien compagnon, seulement une profonde admiration. Il posa genoux à terre et baissa la tête devant lui, il lui conta son rêve et lui jura fidélité, car il était le digne détenteur de la force de Sharna. Démégor accepta et fit de lui son second. Depuis ce temps, le non-vivant sillonne Phelgra dans le seul et unique but de faire régner la loi des Cavaliers et la parole du Destructeur. Combien de vie avait-il arraché ? Combien de destin avait-il briser ? Des milliers. Des milliers et plus encore. Son passage à la non-vie tua le peu d'humanité qu'il lui restait et il devint ni plus ni moins que l'outil de désolation de son dieu. Le Fléau sans-vie, l'Émissaire noir. Son nom tout comme sa vie furent le fruit de la barbarie, de la tromperie, de la violence et du meurtre, et aujourd'hui on ne le prononce plus que tout bas. Car si peu de personnes connaissent sa véritable histoire, tout le monde à Phelgra a déjà entendu ce nom. À présent et aux yeux d'Isthéria tout entière, pour la première fois de son existence, il était devenu quelqu'un.

Il était aux yeux de tous Wode, le Tourmenteur.

Mais à ces yeux et dans son cœur pourris, il ne serait jamais plus que l’humble émissaire de Sharna et l'instrument de Sa volonté.




QUI M'ACCOMPAGNE
Toi le démon qui me suit




Prénom 
Hécate
Race 
Louve
Sexe
Féminin
Pouvoir
Gigantisme
Description 
Hécate est une louve rendue complètement folle et sanguinaire par son maître. Ce dernier l'a dressé à lui obéir au doigt et à l'oeil à tel point qu'elle semble être une extension de sa volonté, faisant passer les ordres qu'il lui donne avant même sa propre vie. Avec son poil noir hérissé, ses yeux rougeoyant, sa silhouette fantomatique et surtout sa gueule garnis de croc tranchant affichant presque toujours un rictus sauvage, elle semble sortie tout droit d'un cauchemar. Et pourtant ce n'est rien comparé à la forme qu'elle revêt quand son catalyseur est activé : ce dernier est caché directement sous sa peau, au niveau de sa gorge. Quand son pouvoir s'active, Hécate prend des proportions monstrueuses et sa gueule rougeoie de la lumière sanguine de la pierre. Ses vieilles blessures de guerre se rouvrent par endroit laissant voir sa musculature puissante à vif, laissant s'échapper une odeur nauséabonde. Sa peau de cuire devient plus dur et dense encore. Ses mâchoires fumantes semblent parcourues de deux rangés de poignard acérés et ses pattes puissantes se voient affublées de griffes tout aussi dangereuses. Son regard n'est alors habité que par une soif de sang incontrôlable, et c'est avec le sourire que Wode lui ordonne de mettre en pièce ses ennemis.





QUI ME PORTE
Toi ma terrifiante monture




Prénom 
Furfur
Sexe
Masculin
Description 
Furfur et à l'image de la plupart des montures des Cavaliers : sombres comme la nuit et inspirant la terreur. Son regard fou est depuis longtemps vide de toutes émotions, son maître s'étant bien chargé de lui faire oublier les futilités telles que la peur. Il va maintenant là où Wode le guide, fusse vers une mort certaine : si son cavalier le lui ordonne, il se jetterait au fond d'un gouffre sans même hésiter l'ombre d'un instant. Sa peau est parcourue de glyphe et de lacérations en l'honneur de Sharna, et son armure noire parcourue de pics porte sur elle les multiples trophées de son maître : têtes tranchées, crânes polies, peaux de visages tannées et autres mains bleuit pendent sur ses flancs comme autant de mises en gardes à ceux qui s'approchent du Tourmenteur.



Dernière édition par Wode le Sam 4 Juil - 14:11, édité 19 fois
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MessageSujet: Re: Wode, le Tourmenteur   Wode, le Tourmenteur Icon_minitimeVen 5 Juin - 10:37

Bonjour la terreur!

A croire que tu aimes les persos avec un certain physique! loool

Préviens moi dès que tu auras fini ta fiche ou si c'est déjà le cas.^^
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MessageSujet: Re: Wode, le Tourmenteur   Wode, le Tourmenteur Icon_minitimeSam 20 Juin - 21:24

Bien le bonsoir !

j'ai enfin terminer cette fiche ! J'espère qu'elle plaira, je vais surement corriger l'histoire, remanier quelques phrases, mais toutes les idées y sont !
J'espère avoir écrit quelque chose à la hauteur du personnage du Tourmenteur >< M'enfin, j’attends donc votre avis !

PS : C'est pas le physique de Wode qui m'a intéressé, c'est sa personnalité, son image et tout, je trouvais le perso' très chouette joy
PPS : Torenheim EST sexy. /PAF/
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MessageSujet: Re: Wode, le Tourmenteur   Wode, le Tourmenteur Icon_minitimeJeu 2 Juil - 19:32

Nous revoilà sur ta fiche!!! Pardonne moi du retard!!!!


Alors dans l'ensemble, tout ressemble bien au personnage, mais forcément, je suis la chieuse de service sur les pouvoirs!! XD Donc, petit truc ou mise au point sur certains, ou au moins, des éclaircissements.


- Terreur noire => C'est juste au sujet du catalyseur. Tu dis " pour canaliser son pouvoir directement dans son arme". Les catalyseurs ne canalisent pas les pouvoirs. Ils te permettent seulement à toi de te rendre plus endurant quand tu utilises une magie. Le catalyseur n'est pas une extension à la magie et ne fera pas en sorte que ton feu noir s'associe à ton arme. Et petit point pas pratique : si le catalyseur est dans ton arme, comment tu fais pour le changer quand il ne fonctionne plus? (pour rappel, les catalyseurs ne sont pas éternels).

- les réprouvés => c'est juste leur nombre qui me gêne. Une trentaine, ça me semble beaucoup comme sbires personnels. Je préfèrerais que tu me divises le nombre par 2.

- la tourmente ailée => Problème de taille. Même si c'est un pouvoir, tu demeures pas plus grand qu'un lhurgoyf.

- Feu sombre => Pour moi, ici tu cumules deux pouvoirs en un. J'entends par là, le côté qui brûle comme le feu normal, et le côté qui brûle de manière plus spirituelle. Je trouverais cela injuste de te le valider tel quel sachant qu'il y a des joueurs qui possèdent un contrôle du feu classique et qui brûle les chairs au même titre que ton feu sombre. Donc du coup, je préfèrerais que tu retires cette spécificité de ton feu sombre qui brûle les chairs. Ou le contraire.

- maître des essaims => sympas mais va falloir le restreindre, en taille. Le fait que sa taille dépend de ses émotions, c'est trop aléatoire ou tout du moins, ça laisse un peu trop le champ libre à une version des plaies d'Egypte. Et du coup, ça rejoint aussi la manière dont cet essaim apparait. Si tu es le contenant (donc dans ton corps et tu les "vomis"), leur nombre est limité à ce que tu avales. Donc pas de rapport avec tes émotions. Après, je suis contre le fait que tu "fusionnes' avec ton essaim, que tu deviennes ton essaim pour t'échapper ou autre. Tes bestioles sont des trucs à part de toi et pas des "morceaux" de toi. Donc pas de fusion. C'est déjà suffisant que tu puisses manipuler et contrôler ces créatures chelous.

- dissonance mentale => J'ai pas saisi comment tu l'appliques. Tu as noté deux manières : sur un individu (donc je suppose qu'il te faut le regarder précisément?), et sur un groupe de manière générale (donc sur un certain périmètre?). Pour un "groupe", il me faudrait une taille du périmètre (raisonnable lool). A noter du coup que sur un groupe, ton pouvoir est moins puissant que si tu vises un seul bonhomme.



Donc voilou. Je te laisse faire les modifications et ça sera bon.


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MessageSujet: Re: Wode, le Tourmenteur   Wode, le Tourmenteur Icon_minitimeSam 4 Juil - 14:10

Hellotation chère Fonda ! J'ai apporté les modification demandé :

Terreur Noire => J'ai enlevé le catalyseur (j'avoue ne pas avoir pensé pour le changer ... xD).

Réprouvés => Sont passé de 30 à 15, chef !

Tourmente ailée => J'ai diminué sa taille comme demandé !

Feu sombre => Après réflexion je vais simplement remplacé ce pouvoir par un contrôle du froid et de la glace :P

Maître des essaims => J'ai donné une limite fixe à la taille de l'essaim, à savoir la masse viscérale de Wode, pour garder cette idée des insectes qui surgissent de ses entrailles. Wode est un type charmant, vraiment. /PAF/

Dissonance mental => J'ai rajouté l'explication à la fin, j'espère que ça sera plus claire.

Voilàààà j'pense avoir fait ce qu'il fallait !
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MessageSujet: Re: Wode, le Tourmenteur   Wode, le Tourmenteur Icon_minitimeSam 4 Juil - 17:58

Charmant, charmant.... soyons honnête. Il est juste dégueu! XD


Bref, c'est bon pour les modifs!!! Par contre, pour le contrôle de la glace, on parle bien de glace et non de température ou de contrôle de l'eau. Sinon tu empiètes sur un autre pouvoir.

Fiche validée!


Tu connais la marche à suivre pour la suite!!!
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MessageSujet: Re: Wode, le Tourmenteur   Wode, le Tourmenteur Icon_minitime

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