Wode

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 Wode

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Wode   Wode Icon_minitimeJeu 3 Oct - 9:05



Wode, le tourmenteur
«L’esprit se brise, la pierre se fend, les corps s’écroulent. Je les lacérerai, puis les piétinerai. Car ceux qui n’inspirent aucun respect ne méritent pas la pitié. »



IDENTITE : Wode
SURNOM : le Tourmenteur
AGE : 662 ans | SEXE : Masculin
PEUPLE :  Gorgoroth
CASTE : Cavalier de Sharna
METIER : Second du Grand Maître des Cavaliers
CRÉDIT : Konstantin Porubov




DON : Résistance physique développée
SPECIALITES :
► Sanguinaire (capacité à tuer violemment en masse)
► Maître d'armes (capacité à utiliser n'importe quelles armes à disposition)
► Force Mentale (capacité à résister aux tortures psychologiques)


POUVOIRS :
Haine furieuse = ★★★✩✩✩ Fait vibrer le sol et vrombir l'air autour de lui, en relâchant des ondes pouvant se propager jusque dans un rayon de vingt mètres, si on lui laisse suffisamment de temps pour concentrer son pouvoir. Les tremblements ne sont pas suffisants pour endommager un bâtiment –ils fragiliseront des cloisons de bois tout au plus- mais ils projetteront toute créature à proximité au sol, à grands coups de déséquilibres et d'assourdissements.

Poigne ardente = ★★★★✩✩ Par simple contact il est capable de faire bouillir le sang et la chair de sa cible, jusqu'à éclatement, en cas d'emprise prolongée.

Traque fétide = ★★★✩✩✩ Anime la matière décomposée contenue dans le sol en un amas de formes grouillantes, capables de s'extraire de la pierre et de s'insinuer par des interstices pour atteindre des couards barricadées hors de sa portée. Ses familiers ainsi formés sont capables d'écorcher les chairs de ses cibles sans relâche ; charriant éclats de pierre, fragments d'os, ou débris de métaux comme autant de dents acérées : ils tueront lentement et péniblement, par des centaines d'entailles sanguinolentes qui feront regretter le franc contact de sa masse.

Hantise = ★★★✩✩✩ Fait surgir une image effroyable de l'esprit de la cible. Souvent issue d'un évènement traumatique de leur passé, parfois juste la manifestation d'une peur enfouie, plus abstraite ; de sorte que même un esprit endurci s'en verra distrait quelques secondes même si il n'en est pas complètement terrorisé.




Une puissance masse à deux mains, "Voll".
Son long manche semble irrégulier tant il a été forgé en dehors des règles les plus intuitives de l'ergonomie.
Droit par endroit, torsadé à d'autres : il semble avoir été étudié pour convenir à la poigne de Wode uniquement. Cette arme lourde ne pouvant être maniée convenablement qu'à deux mains, elle est pourtant pourvue de plusieurs aspérités vers la moitié basse, faisant office de garde, pour permettre un très audacieux balayage d'une seule main, sans que le gantelet ne dérape pour autant. Il peut l'empoigner et la balancer largement, elle gardera une stabilité surprenante, en agissant presque comme une vis sans retour au creux de ses doigts.
Le reste du temps, il se contentera de la manipuler plus confortablement à deux mains. Des ailettes amples et profondes ceignent le poids d'acier rectangulaire de l'arme, assurant une pénétration sévère -sur les armures de cuir ou de métaux légers- pour une arme autrement contondante. Une pointe en son sommet semble dédiée à un coup d'estoc, mais étant donné la taille de la tête il s'agira plus surement d'un coup de grâce, sur un ennemi au sol, plutôt que d'une réelle manoeuvre de duel. Elle permet surement aussi d'entailler l'abdomen d'un opposant qui aura mal calculé le recul de son esquive.

Un fléau, "Urik".
Son manche sombre et sa chaine épaisse sont prolongés par une large boule d'acier noir, bardée de pics épais. Cette boule meurtrière est souvent accompagnée de deux ou trois crânes, ficelés à sa base. Frais de son dernier affrontement, ils se brisent généralement aux premiers impacts sérieux, ne laissant alors place qu'à cette unique tête d'ébène. Elle a moins de portée que sa masse, mais est bien plus maniable. Elle lui permet autant de désarmer les lanciers à la poigne trop lâche, qu'à lacérer les têtes des épéistes ayant évité la charge de sa monture. D'un simple coup de poignet, il peut incapaciter les adversaires les moins robustes des premières lignes avant de sérieusement s'intéresser aux vétérans encore debout. Il ramassera parfois quelques survivants défigurés à la fin de la bataille pour les torturer, comme pour les punir de ne pas avoir voulu combattre à mort quand ils en ont eu l'occasion.





Une épaisse trousse de cuir brun contenant des outils de torture. Il possède plusieurs chevaux et armures en réserve au manoir, même si il utilise souvent les mêmes.
Il a quelques bâtiments et hommes à son nom, pas nécessairement tous liés aux cavaliers. Il s'agit de bâtisses abandonnées –quasiment délabrées pour certaines- et d’informateurs personnels du bras droit, qu’il n’a pas pris la peine de signaler aux cavaliers noirs.
Les guerriers qui le suivent, eux, proviennent tous des rangs des cavaliers. Une élite spéciale formée par ses soins et uniquement sous ses ordres. Plus rarement : il s’agit parfois même de soldats réquisitionnés à d’autres commandements en addition des siens, au pied levé et sans qu’aucune question ne soit posée. Pas même par Démégor, tant que les résultats suivent et que les postes laissés vacants par sa réassignation n’ont pas créé de brèche de sécurité.
Il arrive très régulièrement à Wode d’agir seul, ayant à lui seul le pouvoir de plusieurs de ses collègues, il évite la dispersion des ressources de la caste en menant une opération indépendamment. Si bien que si il s’accapare un détachement, c’est forcément pour une très bonne raison.  Et souvent un coup d’éclat.





Wode est une masse intimidante, il est encore compliqué de savoir où s’arrête l’armure et où commence la créature, même pour ceux qui ont eu la chance de le voir à plusieurs reprises ; si tant est qu’il existe au-delà de son casque et de sa silhouette de golem métallique.
Son pas est lourd et trainant, comme si il tractait le poids d’un régiment entier à lui seul. Invisible, car en déplacement la plupart du temps, il reste généralement en compagnie de Démégor quand il rejoint le cœur de l’armée. Aux côtés de ce dictateur charismatique, ils sont comme les deux membres d’un corps de géant, qu’on ne peut rater mais qu’on ne parvient pas à détailler.
Il est entouré d’une aura, et plus qu’un individu : on ne voit qu’une masse, une peur et surtout un exécuteur impitoyable. Dès lors on pense d’avantage à ce qu’il a accompli par le passé et à ce qu’il est venu faire ici, plutôt que à ce qu’il est réellement.  Homme d’action, il accomplit ses intentions plus qu’il ne les explique, et cela tend très souvent à dissiper son simple être, au profit des magies dérangeantes qu’il va déployer, ou des ennemis importants qu’il va stopper. Tantôt la mort qui précède les Cavaliers, tantôt le cœur brûlant qui en renforce le noyau.

Son armure semble grossière aux premiers abords, faite d’un métal sombre et irrégulier, mais elle est composée de nombreuses gravures trop alambiquées pour être complètement aléatoires. Ses casques sont souvent surmontés de cornes d’animaux rares et puissants, incrustés d’or ou d’ivoire lisses qui jurent fortement par leur clarté avec le reste de sa carapace rugueuse.




Brutal et sanguinaire, il semble tellement nourri de son rôle de bourreau qu’on peut se demander si il en tire encore du plaisir ; si il est vraiment emprunt de sadisme, ou si il ne s’agit plus que pour lui d’un simple devoir de terreur et de torture qu’il accompli par habitude.
La vérité est que, même si il n’exprime pas toujours explicitement sa satisfaction, il adore ce qu’il fait, autant pour l’acte même de brutaliser et torturer ses victimes que pour l’état dans lequel il laisse les survivants et les témoins de la scène. Les récits et les stigmates de son passage laissent un climat de meurtrissure qui à de nombreux égares ressemblerait presque à la torture d’une société plus que d’individus.

Même si l’envergure de ses agissements peut sembler barbare, le tout n’est réellement effroyable que parce qu’il prend part à un schéma logique, voulu et construit. Le plan de Démégor et la cause des Cavaliers. Sans ça il n’aurait l’air que d’un barbare, une bête folle à abattre, mais puisque ses exactions prennent une place dans le développement de Phelgra, il en devient réellement terrifiant, car impossible à retirer de l’équation de leurs vies.
Immuable… parfois même nécessaire.

Si beaucoup de brutes peuvent sembler n’être qu’une conséquence de leur environnement chaotique, lui semble singulièrement déterminé à incarner son rôle.

Capable de rentrer dans une rage sanguinaire durant les batailles rangées, mais doué d’un sang froid assommant durant les duels qui en découlerait, il est dur à cerner. C’est l’une des raisons qui maintient son aura de terreur parmi ses propres alliés : sa propension de passer de la haine brulante, à la simple exécution glaciale et silencieuse. Certainement une forme de contrôle de ses émotions qu’il aura découverte durant sa vie...mais qu’il ne s’est jamais soucié de maitriser.
Beaucoup de ses opposants ont réussi à le pousser à bout. Mais aucun pour pouvoir exploiter cela comme une erreur : ils auront juste réussi à terminer le crâne broyé plutôt que simplement estropiés.



PRENOM : Kron
SEXE : Masculin
DESCRIPTION : Un lourd bourrin, issue d'un croisement de races montagnardes. Son poil long et épais et initialement d'un gris très nuancé, mais il est rendu uniformément sombre aussi bien par la boue que la cendre. Plus souvent lavé par le sang des ennemis que par l'eau d'une rivière, il semble ne s'être que trop bien habitué à l'odeur des combats. Les coups de sabots s'abattent sans prévenir à qui s'approche trop de lui -par l'arrière comme par l'avant- y compris sur les autres Cavaliers de Sharna.
Il se cambre brutalement à l'approche de Wode lui-même, par peur ou par excitation, nul ne le sait.
Mais le maitre ne connait que trop bien les humeurs de sa chose et il la mate d'un revers du poing, sans un regard ; sans même s'inquiéter de la trajectoire de retombée des sabots, au travers desquels dépassent les clous non retaillés des fers.
Il aura blessé sa monture bien plus souvent que l'inverse. D'aucuns prétendent qu'il ne s'agit que d'un jeu entre Le Second et un esprit -aussi mystique que brutal- qu'il aurait emprisonné dans sa monture.







Il n’aurait jamais vraiment eu besoin de la mort pour le déposséder de sa vie, depuis qu’il est enfant il n'a été qu'une entité guidée par une communauté.
Escorté plus que réellement malmené par les évènements : il est né dans un clan discipliné et soudé, ou l’individu n’avait que peu d’importance.
Ils mangeaient et dormaient en groupe, chassaient en trio. Les scrupules personnels n’étaient en rien étouffés, mais à chaque fois ils étaient exposés et traités en groupe, afin d’éviter tout mal-être ou déviance éthique étrangère à leur mode de pensé.
Leurs coutumes avaient été éprouvées à travers plusieurs générations, permettant à chaque fois de traverser les crises les frappants. C’était un système solide qui produisait des guerriers fiers et ingénieux, mais qui ne laissait que trop peu de place aux bons souvenirs pour les jeunes s’y développant. Ils survivaient juste, une pénible gestation dans l’attente de ce glorieux moment où ils seraient désignés comme des adultes dignes.

Rebaptisé en Wode que beaucoup plus tard, après être devenu un Gorgoroth, il n’avait pour autant pas de nom propre de son vivant. Enfant on le surnommait « lionceau noir » en raison de sa pugnacité.
Cependant il n’aura jamais le temps de remplacer ce sobriquet par un réel titre : sa tribut ayant été assimilée par l’empire avant qu’il n’arrive en âge d’obtenir son nom de combattant,  il restera à jamais avec l’amertume de cet inachevé ancrée au fond de lui.

Taulmaril rayonnait déjà de toute sa grandeur depuis des lustres, mais vraiment il aura fallut plusieurs années pour que sa zone d’influence pulse jusqu’aux confins de leurs régions. Plus l’empire grandissait, plus la main d’œuvre devenait cruciale pour contrebalancer la synergie fluctuante de leur immense appareil démographique.
Les légions partaient donc de plus en plus loin, jusqu’en Argyrei et Noathis pour récupérer des « sauvages » qui n’auraient qu’à y gagner à rejoindre l’empire.
Certains étaient massacrés sur le champ, pour assagir ceux qui étaient ramenés en Cebrenia, et ensuite emprisonnés dans les fosses de travaux forcés. Les plus jeunes comme notre lionceau, furent enrôlés dans les rangs militaires comme  chair à canon.
On n’hésita pourtant pas à les former et les équiper de façon rudimentaire, car depuis que l’initiative existait, les responsables n’avaient jamais manqué de remarquer que les plus opiniâtres d’entre eux finissaient toujours par se distinguer.

La sélection avait beau être radicale et barbare, elle permettait toujours d’extraire les pépites les plus consistantes des monceaux d’esclaves sans valeur qui transitaient. Ce fût le cas pour lui, mais malheureusement malgré son indéniable talent à survivre aux champs de bataille, il n’y gagna pas pour autant de nom.

On lui donna un matricule, qu’on aligna dans une escouade entièrement formée d’autres numéros. Tous des bâtards de Taulmaril, mais des enfants de l’empire tout de même ; leur disait-on toujours. On les présentait comme face à une opportunité à  saisir, une citoyenneté à acquérir si jamais ils se révélaient dignes de la grande Taulmaril.
Ces paroles sonnaient creux, mais c’était la seule chance pour eux de s’en sortir. Travailler ensemble, soudés, et avoir une chance d’échapper à la fois aux massacres de la première ligne  et à l’exécution réservée aux déserteurs.
Des batailles sans nom, à l’avant d’une armée sans visage. Ils chargeaient des ennemies qui auraient pu tout aussi bien être des cousins de leur ancienne vie, pour défendre des citoyens d’une cité qu’ils n’avaient pas le droit d’habiter.
____

Le tournant de son existence fût une ultime bataille, qui mena à sa mort et à l’extinction d’une ère.

La fin de Taulmaril.
Les forces conjuguées de Phlegra et Cimmeria avaient attendues après un siècle de fausses rumeurs et de batailles, avant de finalement pouvoir porter un coup définitif à son adversaire. La guerre avait promené les forces de Taulmaril de tout côté pendant des années sans vraiment pourvoir les défaire jusqu’alors. Les autres cités de Cebrenia étaient trop affaiblies par la paranoïa pour continuer de rivaliser dans le conflit, ainsi même la plus glorieuse d’entre elle finit par doucement céder son territoire à l’ennemi.

Les forces du Lion d’ébène avaient été mises à rude épreuve dans ce conflit. Il n’aura jamais eu le temps de savourer sa montée en grade, ni sa notoriété, tant celles-ci furent acquises dans le sang et l’effort. D’un tourbillon de lames à l’autre, sans aucun répit, pendant cent ans. Bien plus que sa vie, c’était devenu une existence car rien d’autre ne semblait réel au-delà de cette guerre séculaire.

En ce jour il se tenait droit et immobile, épaulé tant par sa hallebarde que par sa troupe.
Ils tenaient l’un des derniers fortins extérieur à la cité. C’était à nid d’aigle perché à moins d’une heure de marche, construit là pour empêcher des forces ennemies de contourner les murs de la cité par les défilés montagneux.

Ils s'étaient entassé dans la cour, pendant que le général faisait son discours.
Le Lion n’écoutait que d’une oreille distraite. Au point où ils en étaient, les considérations tactiques n’étaient plus de mise. Il était trop tard. Cela faisait années  que le haut commandement tentait de tricoter des combines, d’étirer les mailles de leur filet de protection, remaniant, réassignant les bataillons.
Lui-même y avait prit part parfois, aux côtés des mercenaires et de certaines légions, avec intérêt. Aujourd’hui, il n’était plus question que de  profiter des remparts de la cité, et d’éviter les débordements.
Et tout comme la stratégie : la motivation elle non plus n’était plus à construire. Cette fois, si ils perdaient, ils mouraient tous.

___

Les premières attaques avaient commencées quelques jours plus tard, et duraient depuis des semaines. Le gros des forces de Phelgra étaient en siège devant la cité, imprenable jusque là.
Ici, en amont, ils n’avaient d’abord eu droit qu’à quelques archers de Cimmeria, venus prendre le pouls. Ce n’est vraiment que lorsqu’elles se sont lassées de leur campement que les premières vraies formations de Phelgra sont montées jusqu’à leur place forte.
Ils avaient entendu parler de disparitions dans les sentiers de montagne, d’une poche de résistance qui n’avait cédé ni à la reddition, ni aux tentatives d’assassinat nocturnes.
Son groupe s’était déjà illustré  de nombreuses fois à travers cette guerre de cent ans, et tout le monde voulait venir prendre un bout du renom accumulé, tant que ce nom valait encore quelque chose.

Les pertes avaient été négligeables, mais plus les débutants s’enchainaient, plus la zone se renforçait en échanges.
Il fallait s’éloigner de la plaine, contourner une forêt pas encore complètement incendiée et monter quelques kilomètres de sentier rocailleux.
On commença par accroitre les patrouilles d’observation, puis à monter un poste de garde au pied de la montagne. A force de se heurter aux fortifications de la cité même, les stratèges commencèrent de plus en plus à envisager des solutions pour déborder les défenses, et ils s’énervaient de ne toujours pas avoir d’informations claires sur les effectifs des montagnards posté dans ces tours isolées.

Le vent tourna définitivement lorsque le Lion d’ébène décida de faire une sortie. A la faveur de la nuit il prit le risque de quitter le fort avec quelques hommes pour enlever les gardes de Phelgra les plus excentrées. Il mutila et éparpilla littéralement les hommes à travers la montagne. Des membres avaient été accrochés aux arbres, et des têtes dévalaient même parfois la pente, en faisant fuir espions et chevaux de patrouille.
Leur fortin cessa dès lors de n’être une épine dans le flanc pour devenir une cible des commandants de la coalition.

Eux qui n’avaient concentré leurs ressources que pour le dernier mur les séparant de la victoire, ils se retrouvaient à devoir nommer un détachement autonome sur leur flanc, pour contrer la menace.  
Les rumeurs de sauvagerie se répandirent et bientôt, la nuit, on commençait à entendre résonner les hurlements de douleurs contre la roche. Chaque homme qui n’avait pas été sèchement fendu en deux par une hache se retrouvait enlevé et torturé dans les profondeurs des pics montagneux.

Les forces isolées de Taulmaril étaient en train d’expérimenter ce qui aurait pu sembler grotesque : tenter d’effrayer la nation la plus sombre et malsaine d’Istheria.
Même si les débuts avaient juste donné le goût du sang aux soldats de Phelgra, leurs rictus carnassiers commencèrent petit à petit à trembler.  Devant eux, bien visibles, se tenaient les murs blancs immaculés d’une cité majestueuse, mais à quelques lieux de là plus à l’ouest des Lhurgoyfs décrivaient avec malaise des pierres ruisselantes de sang.

Pour dissiper la peur de leurs hommes, les forces innombrables avaient petit à petit repris le contrôle du terrain escarpé, forçant le contingent à se rétracter jusque dans sa coquille. Mais plus ils s’étaient réapproprié le terrain, plus les découvertes dégageait une aura prompte à saper leur enthousiasme.

___

Ils contemplaient la cité depuis les meurtrières. Les ruent se noircissaient sous le chaos des émeutes, comme une maladie qui se répand. Même d’aussi loin il n’était pas difficile d’imaginer : le mur d’enceinte était dépourvu de la moindre faille, et la fumée s’était directement élevée depuis le cœur de la ville.
Ces rats avaient trouvé une voie, elle avait dû être d’ordre comportemental plus qu’architectural. Avant même que la guerre ne se rapproche tant : l’angoisse et l’ingérence avaient macérées, multipliant les troubles. Il n’était pas difficile d’imaginer le seuil de rébellion qui était née sous le blocus, menacés comme ils étaient par la faim, la maladie,  la peur.
Impossible de savoir quel magistrat avait cédé en premier, et décidé qu’il valait mieux vendre la cité aux assaillants que de risquer d’y mourir. Quelques infiltrés auraient alors suffit à faire exploser la poudrière de l’intérieur.

Une fois la défense de leur protégée complètement ébranlée par cette fissure, il ne fallut que quelques heures aux forces de Phelgra pour monter les voir et se présenter au pied de leurs fortifications isolées.

-Votre ville est tombée. Vous n’avez plus de raison de combattre, plus de raison de mourir ici.

Le négociant à la tête de la troupe s’arrête de paler un instant et contemple les alentours : des corps frais, d’autres décomposés, les murs rendus carmins par le sang ruisselant des créneaux, divers panneau en bois et quelques pieux brisés. Les combats avaient été si réguliers que les assaillants avaient pu établir quelques fortifications de fortune.

-Votre puissance force plus mon admiration que ma haine, et même si ça pourrait vous surprendre y‘a un avenir pour vous si vous nous rejoingnez. Du coup, vous voulez vivre libre et conquérir d’autres cités, ou mourir avec celle-ci ?

Libérés de leurs devoirs devant la cité, une partie des troupes d’élites étaient montées jusqu’ici pour enfin éclater cette bulle de résistance.
Ils  s’équipaient de nouvelles pierres de sphène. Même si ils n’avaient pas été assez forts pour briser les fortifications de la  cité, ces mages vêtus de gris l’étaient surement suffisamment pour venir à bout des murs plus modestes de leur enclave.
Le Lion s’avance sans ménagement à la vue des vainqueurs, complètement à découvert sur le sommet du mur. Il retire son casque et le laisse tomber dans la douve remplie de corps et de miasmes.
Il regarde la cité en contrebas puis fixe simplement le vide devant lui, sans donner l’air de s’adresser à quiconque en particulier.

- Les traitres de Taulmaril, les lâches de Cimmerium, la vermine de Phelgra et les pleureuses de Cimmeria. Peu importe d'où ils viennent, j'adore juste éclater des rats dans votre genre.


Hache à la main, il hurle en guise de signal.
La plupart des chiens de Taulmaril s’étaient dissimulés sous les cadavres jonchant la clairière et se ruèrent aveuglément sur le groupe qui s’était avancé pour négocier.
Rendu trop confiants par leur victoire, ils se font charger hors position par des ennemis rendus fous par leurs massacres. L’assaut suicidaire provoque une panique démesurée : convaincus que les morts les attaquent, les mages enclenchent une série d’explosions telles qu’elles ébranlent une tour qui s’écroule sur le champ de bataille, submergeant la cuvette rocailleuse de ses pierres meurtrières.

__

Wode est né sur un champ de bataille. Il a prit du temps à s’extraire des gravats, son corps mort constellé des blessures ; tant des projectiles magiques que de l’avalanche des débris. En ce jour, il n’a aucun bon souvenir de son enfance, aucune fierté sur ses accomplissements de soldat. Il ignore combien de temps est passé, mais en juger par l’état des ruines : très longtemps. Lorsqu’il contemple les vestiges de son bastion, et même lorsqu’il part plus tard explorer celles de Taulmaril : il réalise qu’il n’a pas non plus de tristesse pour ses défaites.
Se seule vraie émotion : c’est celle qu’il a eu à opérer les escarmouches contre ses ennemies pendant les dernières semaines de sa vie. L’euphorie d’avoir pu ébranler une armée innombrable avec quelques hommes seulement. Dans ses souvenirs, cela seul avait suffit à balayer plusieurs années d’ennui.

Les mois qui suivirent, on parlait d’un Gorgoroth vengeur, traquant et torturant les survivants de la guerre pour leur arracher des informations sur les véritables instigateurs du conflit, ainsi que sur les traitres ayant précipité la Chute. Mais les années passant, les victimes se multipliaient sans lien entre elles, et sans issue à sa tâche.

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MessageSujet: Re: Wode   Wode Icon_minitimeVen 4 Oct - 15:20


Voici un de nos fous préférés qui prend vie! Voilà qui est formidable pour les cavaliers de Sharna!

Dans l'ensemble, je n'ai rien noté qui puisse me choquer, si ce n'est pour les pouvoirs, j'attendrais que tu en fasses clairement le détail pour connaître toutes les limites et leurs malus.

Pour tout le reste, j'adore cette vision de Wode qui le rend complexe et encore plus fascinant. J'aime vraiment ce que tu en as fait.


Fiche validée!


Tu vas pouvoir dès à présent te rendre dans la " GESTION DES AFFAIRES " afin d'ouvrir ton compte en banque, ton journal, ton inventaire et proposer ton évolution dans le comptoir à pouvoir.

Tu pourras également refaire une demande de rang personnalisé JUSTE ICI.

Pour ton avatar, tu peux "réserver" une image particulière dans notre bottin ICI.

File rejoindre les rangs des cavaliers!

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