Cramponnés à la toile [Isara]

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Cramponnés à la toile [Isara]

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Invité

MessageSujet: Cramponnés à la toile [Isara]   Cramponnés à la toile [Isara] Icon_minitimeMar 10 Juil - 23:37

    Citation :
    « Perdu quelque part, marche vers nul part. »

    Anakiel Salyrann

    À l'ombre du Bazar condamné...bien à l'abris des espaces lumineux et éclatants qui vivotaient, en consonance aux allés richement garnis des hauts-quartiers de Tyrhénium, se trouvaient une faune, un luxe et une sérénité aux antipodes des rêves lyriques que charriait la cité perle.
    La lune, à demi-pleine, illuminait faiblement les baraquements de fortune, les logis délabrés et les tentes miteuses plantées le long des rues boueuses où s'entassaient les ordures. L'agitation fourmillait à travers ces dédales chimériques de Tyrhénium. Des dizaines de loqueteux végétaient là où les gardes avaient dû les jeter au matin, pour dégager le passages aux convois des riches marchands. Des vieillards édentés souriaient sous des porches voilés d'ombre tandis que les tir-laines et les coupes jarrets comptaient le fruit de leurs basses besognes accumulé durant la journée à l'arrière des cours ou au fonds des ruelles étroites. Sur les toits, des silhouettes furtives évoluaient à l'improviste tandis que dans les rues jaillissait le bruit des cris, des chants, des sifflements et des conversations de toute la populace la plus sombre de Tyrhénium.

    Nous étions dans les bas-fonds...


    "Les nôtres savent reconnaître le talent là où il foisonne mon cher...", s'exclama Cadoras (Cf boite-aux-lettres d'Umbre) en levant la chope à ses lèvres. Il but âprement, négligent des trissures de bière qui dégoûtaient sur sa moustache et son bouque pour se perdre dans le col de sa chemise souillée. Anakiel Salyrann se contenta de le regarder fixement, remarquant une fois de plus à quel point il était mal fichu. Avec la cicatrice qui élimait son visage crasseux, ses vêtements certes coûteux mais peu entretenus et les tiques névrosés qui parachevaient chacune de ses expressions.
    L'assassin l'avait sauvé dans une allée de Tyrhénium deux semaines plus tôt. L'homme, endetté jusqu'au cou, avait été coincé par une bande de maraudeurs. Les ladres lui avaient fait passer un sale quart d'heure. Anakiel sourit au souvenir de Cadoras, maigre silhouette râblée qui s'était accrochée à ses bottes lorsqu'il avait égorgé la première crapule lui étant passée sous la main.
    Ce n'était pas la compassion qui l'avait poussée à agir ainsi car il n’en éprouvait aucune, mais la réflexion.
    Il avait besoin d'un ratisseur dans les bas-fonds, quelqu'un qui lui serve de coursier à travers cette faune hétéroclite de Tyrhénium, et transitoirement d'informateur...
    ...bien que, Cadoras se soit révélé particulièrement médiocre dans ce domaine.
    Si les Ladrinis comptaient au nombre de ses contacts, ces derniers étaient aussi dérisoires que pathétiques. Des va-nu-pieds, des tir-laines, des traines-savates.
    Rien de tangible.

    Voilà ce qui arrivait quand on embauchait un Terran...

    Il avait besoin d'une plus grosse pointure.
    Cadoras lâcha un rot sonore et Anakiel le considéra avec une lassitude pleine de condescendance.
    Si cet imbécile continuait, il allait bien finir par le tuer.


    "...remarque je suis surpris que vous soyez venu. Un homme seul errant dans ces zones-là peut s'attirer beaucoup d'ennemis. Et je ne parle pas que des nombreuses guildes qui y sévissent. Souhaitez-vous tellement attirer l'intention mon ami ?"

    "Il faut parfois commencer par la fosse à purin pour pouvoir remonter jusqu'au sérail.", répondit l'assassin sans aménité aucune.

    Cadoras lâcha l'un de ses gloussements irritants.

    "Je savais que vous étiez bon mon ami. Mais à ce point !"

    Anakiel sourit, amusé par un fantasme, plonger sa dague dans ce cou squelettique...sans raisons apparentes si ce n'est qu'il détestait les parasites.
    Hélas il avait besoin de lui.


    "N'étions-nous pas convenu de parler du quartier commerçant et des Milles couleurs ?"

    "Ah...", renifla l'autre. "Isara. Une greluche aux tarifs exorbitants. Néanmoins je vous l'accorde elle en sait plus que moi sur les Ladrinis, et leur lots d'intrigues.", la taverne avait beau être bruyante, les paroles de Cadoras n'empêchèrent pas trois silhouettes, situées sur une table adjacente, de s'incliner vers le curieux duo.
    Un geste qui n'échappa pas au regard acéré de l'assassin...
    ...qui riva ses yeux froids sur l'homme crasseux.

    L'homme, parfaitement conscient du sous-entendu, battit les bras d'un geste dramatique.


    "Eh quoi ! Nous sommes dans les bas-fonds mon ami, l'empire des traines-savates, le berceau des nécessiteux. Ici les lois viennent du Bazar* ni plus ni moins...la discrétion n'est qu'une sous-façade morcelée." (*Bazar condamné)

    "À la bonne heure.", répondit le tueur, insensible au sarcasme. "Néanmoins, vous comme moi savez à quel point ce genre brouillaminis peuvent s'avérer...mal-venues."

    Sortant un petit tube de charbon de l'une de ses manches - un de ceux qu'utilisaient parfois les artistes pour crayonner sur les places de Tyrhénium - Anakiel s'était mis à griffonner quelque chose sur un bout de papier qu'il tendit à Cadoras.
    Le teint du Terran se décomposa lorsqu'il avisa la note.


    "Allez voir aux Milles couleurs. Elle connaît assez la noblesse pour vous attirer dans cette pantomime. Moi je refuse de me mouiller, c'est...c'est trop gros."

    Un sourire cynique fendit le beau visage de son interlocuteur.

    "Il y aura beaucoup de dias à la clef."

    L'autre désigna la sortie nerveusement.

    "Aux Milles couleurs !"

    Repoussant sa chaise, l'assassin se leva en ricanant et s'éloigna...
    Cadoras et son courage.

    "Vous êtes fou.", entendit-t’il murmurer dans son dos tandis qu'il s'éloignait vers la sortie.
    À sa table, le finot secoua la tête en soupirant, trempa le vélin dans sa bière et laissa choir le petit parchemin détrempé jusqu'au sol.

    Malgré les pâtés déformés par l'humidité, le texte...le charabia plutôt, était encore lisible.


    Citation :
    « Male ravi dusgah* »

    Spoiler:

    --------------------

    Deux heures plus tard, au quartier commerçant.

    À quelle vitesse l'information circulerait-t’elle ?

    Anakiel ne saurait le dire, mais il se savait déjà observé.
    Chaque jours, la faune bariolée de Tyrhénium vivotait sur le fil du rasoir. Elle avait développé une acuité sensorielle inconnue dans bien des cultures. Les gens des rues utilisaient des systèmes de communication remarquablement élaborés, les cris, les sifflets, les signes de tête, jusqu'aux simples postures...
    Remontant une ruelle à la placidité douteuse, le Lhurgoyf n'était pas dupe, il était tant de passer à l'action.
    Subtile mais sans excès, Anakiel ne prenait pas la peine de se dissimuler ouvertement. Il cherchait à se faire remarquer. Si sa finesse naturelle le poussait à noyer en partie certaines pistes, il laissait volontairement les fils de ses propres toiles courir derrière lui...prompte à laisser l'appât s'immerger doucement dans les intrigues de la ville. Il ne voulait pas se faire un ennemi des Ladrinis, mais gagner leur tolérance.
    Et quoi de mieux qu'une ancienne Ladrini comme intrigante potentielle. Quelqu'un d'assez guimbé dans la société pour manger à des râteliers divergents les uns les autres, tant dans leurs moeurs qu'à travers leurs degrés de complexité.
    L'un d'eux intéressait plus particulièrement Anakiel. Un noble au caractère mégalo...assez orgueilleux pour afficher ses trésors impunément, sans se soucier des répercussions qu'une telle marque de caractère pouvait déclencher.

    L'homme était connu dans le milieu pour détenir l'épée maudite de Garadvishu. Un artefact assez puissant pour inquiéter et jalouser le plus accomplit des escrimeurs.

    Après quelques tours et détours, il atteignit le quartier commerçant.
    On y faisait ouvertement commerce d'herbes et de décoctions, d'armes, de joaillerie et de bonne chaire. Aude vivante du raffinement, l'avenue était le haut lieu de l'hédonisme vu par la lie de l'humanité.
    S'il avait récolté quelques pièces sonnantes et trébuchantes, un mendiant pouvait s'offrir assez d'herbes pour se sentir, quelques instants, le roi du monde...ah, s'entourer de belles de nuit puis s'imbiber d'assez de drogues pour oublier les pustules qui rongeaient sa pauvre carcasse !
    Dans ce quartier, les miséreux comme les aisés pouvaient vivre pour quelques heures l'existence d'un pacha.
    Tout était poudre aux yeux, ravalement de façade sur des ruines infestées de rats, oripeaux de luxe sur des fillettes terrifiées au regard vide...les parfums capiteux couvraient les relents de la sueur et de la crasse.
    Ces merveilles de pacotille contentaient la faune des rues, dont pour certains, la misère était leur seul "réalité".
    Quelque part, Tyrhénium n'était, aux yeux de l'assassin, guère différente de Thémisto.
    Ou peut-être était-ce lui qui avait fini par succomber à son propre négativisme ?

    Un rictus se mua sur ses traits d'albâtre tandis qu'il remontait l'avenue, mécontent de son humeur introspective. Sur son chemin, plusieurs catins tentèrent de l'aborder. Certaines, grandes et sulfureuses, d'autres vieillissantes et pathétiques. Un simple regard suffit à les dissuader.
    Les contacts charnels faisait ressurgir en lui des souvenirs douloureux.
    Il ne s'était jamais abaissé à succomber à ces tentations. Considérant les plaisirs de la chaire comme une faiblesse émotionnelle. Il méprisait les alcools et les hallucinogènes susceptibles d'émousser son esprit et se défiait des prostituées, même si elles se révélaient souvent d'excellentes sources d'information. Comment se fier à des dames capables de se vendre au premier venu ?
    Mais le destin était parfois capricieux...et d'un cynisme redoutable en sachant "où" l'assassin se rendait précisément.

    Amusé, il se découvrit dans le collimateur d'une crapule à la petite semaine. Dissimulant un sourire, il s'approcha du jeune fou...
    ...ça ne fit pas un pli, le malandrin se plaça "discrètement" derrière sa proie et la bouscula pour mieux lui subtiliser sa bourse.
    La seconde suivante, il se retrouva à genoux, les doigts tordus. Une douleur raffinée lui déchira les nerfs du bras et les tendons de l'épaule. D'un geste aussi vif que discret, le tueur fit émerger l'une de ses lames secrètes et lui entailla la paume, relâchant légèrement sa prise.

    Les yeux écarquillés, l'autre voulu ouvrir la bouche pour appeler au secours.
    Anakiel lui couvrit les lèvres.


    "Tu sens le néant qui t'appelle.", chuchota l'assassin. "L'impuissance et le désespoir...je tiens ta vie entre mes mains."

    L'homme cessa de se débattre.

    "Y a-t-il un bordel du nom de Milles couleurs par ici ?", la lame s'enfonça un peu plus."Alors ?"

    Tremblant comme une feuille, de sa main libre, le voleur désigna un bâtiment aux aspects mondains dans la ruelle.

    "Si je te revois sur mon chemin, tu es un homme mort." Promis Anakiel, glacial.

    Le voleur blêmit.
    Enfin libéré, il s'éloigna en titubant.
    Secouant la tête, le tueur se redemanda quelle folie l'avait poussé à revenir dans cette ville.
    Réajustant le col de sa tenue sobre mais élégante, il poussa le loquet de la porte d'entrée et pénétra dans l'établissement.
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:: Bandit manchot ::

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Deirdre Luberym
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Deirdre Luberym
MessageSujet: Re: Cramponnés à la toile [Isara]   Cramponnés à la toile [Isara] Icon_minitimeLun 10 Déc - 0:07

    Un éternuement. Soudain. Rompant alors la légère musique qui flottait dans l'air. A cet instant, plusieurs visages se retournèrent en direction d'Isara. Surpris, inquiet, cela dépendait des employés. La jeune femme se frottait alors délicatement le nez, puis sourcilla quand elle remarqua qu'elle était le centre de toutes les attentions.

    " Et bien? Qu'est-ce qu'il? Je suis peut-être une gorgoroth mais il arrive que mon nez me chatouille. "
    " Savez-vous ce que l'on dit Madame, quand on se met soudainement à éternuer sans raison? "
    " Non, mais je suppose que tu vas rapidement me le dire Karnash. Dépêche-toi je meurs d'impatience. "


    La jeune femme se mit à sourire de manière ironique, avant de s'appuyer sur le manche du balai qu'elle utilisait. Un balai? Oui. Avant d'ouvrir l'établissement, il était question d'effectuer un petit brin de ménage, et bien évidemment, tous les employés se devaient de se mettre à la tâche. Bien qu'elle aurait pu s'en passer, elle préférait aussi s'occuper, d'autant que cela lui permettait de garder un œil sur le tout et de superviser les choses. Elle n'était pas à l'abri d'une soudaine illumination en guise de décoration. Et puis, en tant que jeune demoiselle méticuleuse, elle voulait s'assurer que tout était disposé à la bonne place, aux millimètres près.

    " Toujours aussi charmante... mais cela signifie que l'on parle de vous, quelque part, et dans votre dos. "
    " Mmmm... en bien ou en mal? "
    " Je ne pourrais pas le dire. "
    " Que de superstition... mais si il y a une vérité, espérons que l'on dise de moi que je suis une grande dame. "
    " Cela va s'en dire. "


    L'étrange patronne offrit un petit clin d’œil complice à son employé, avant que tout le monde ne reprit le travail dans la joie et la bonne humeur. Mais il fallait se dépêcher, l'heure d'ouverture n'allait pas tarder...


    ***


    L'encens parfumait déjà l'immense salle de jeu, les lumières tamisées donnaient une ambiance chaleureuse et agréable à l'enseigne des Milles couleurs. C'était ce climat si particulier qui faisait sa réputation, mais aussi l'étrange sentiment de bien-être qui vous saisissait lorsque vous y mettiez le pied. Jeu d'argent, de cartes ou de dés, vous pouviez vous vider la tête le temps de quelques tours avec des compagnons ou compagnes agréables à vos côtés, présents pour vos bons soins. Vous préférez le confort d'un divan? C'était possible. Quoi de mieux que pour profiter d'un bon thé aux arômes rares et de quelques petits biscuits aux goûts curieux. Les Milles Couleurs étaient vraiment un commerce étrange.

    Alors que les affaires suivaient tranquillement leurs cours, Isara se tenait en cette journée là derrière le bar de sa propriété. C'était de cette façon qu'elle avait décidé d'être utile cette fois-ci, se plaisant à changer de rôle aux grès de ses envies. Si elle était une patronne farfelue? Oui, certainement. Elle n'aimait pas suivre les conventions ni même être enfermée dans un moule bien défini. C'était une façon simple de pimenter un peu son quotidien, bien qu'il n'y avait rien de palpitant à préparer du thé à ses clients... quoique, cela pouvait être amusant quand elle arrivait à leur suggérer d'être un peu plus dépensier que d'habitude quand il venait chercher eux-mêmes leurs boissons. D'ailleurs, en parlant de client...

    L'énigmatique ancienne voleuse - bien que le mot ancien n'était peut-être pas le plus approprié, après tout, la conversion n'était peut-être pas aussi évidente que l'on aurait pu le croire - se tenait accoudée nonchalamment sur le comptoir quand soudainement son attention fut retenue par un nouvel arrivant. Ho, cela n'était en soit pas tellement étonnant, mais l'attitude de ce dernier dénotait vraiment avec l'environnement.

    " Voilà qui est intéressant... "

    Tout sourire, la jeune femme attendait tranquillement, pointant ses yeux félins en direction de la silhouette nouvelle. En voilà un qui n'était pas là pour les services courant de la maison... quoique, il serait toujours amusant de le convaincre du contraire. Travail avant tout!
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