Allaatkasik étudie la médecine. - Page 2

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez
 

 Allaatkasik étudie la médecine.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
:: Petite Plume ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Allaatkasik
:: Petite Plume ::
Allaatkasik
MessageSujet: Re: Allaatkasik étudie la médecine.   Allaatkasik étudie la médecine. - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Juin - 15:10




Le repas tout comme la discutions prirent fin lorsqu'elles entendirent la cloche de la faculté résonner au dessus de la cité, annonçant aux étudiants la reprise des cours. Allaatkasik et Maëlys reprirent donc le chemin de la faculté puis chacune parti de son coté. Maëlys alla rejoindre sa salle de cours alors qu'Allaatkasik se dirigea vers la bibliothèque. Grande habituée des lieux, elle présenta sa liste de livres à la bibliothécaire qui lui indiqua aimablement les rayons où elle trouverait les ouvrages dont elle avait besoin. Pour une fois, leur nombre était relativement réduit. Rien de comparable avec son étude précédente sur les différents remèdes qui l'avait amenée à en consulter un grand nombre. Cette fois la liste se réduisait à trois ouvrages et les deux premiers qu'elle dénicha étaient plutôt petits et peu épais, ce qui l'étonna. Par contre, le troisième au format in-folio était fort volumineux et comme par hasard se trouvait sur la dernière des étagères ce qui l'amena à se poser une question. Pourquoi ne pas classer les livres par leur taille et par leur poids ? Les mettre par ordre décroissant du plus lourd au plus léger de bas en haut lui paraissait bien plus pratique, surtout lorsque l'on est de petite taille. Mais elle se contenta de faire glisser l'échelle prévue à cette effet sur son rail et grimpa pour se saisir de l'imposant manuscrit. Ce fut avec difficulté qu'elle s'en saisie et qu'elle dut se rattraper de justesse à l'échelle qui manqua de peu de sortir de son rail tout en laissant choir sur le parquet de la bibliothèque les deux ouvrages qu'elle tenait dans sa main. Le bruit sourd et mate résonna d'une intensité étrange dans le silence des lieux ce qui ne manqua pas une levée de 'Chut!' indignés. Ramassant ses livres, elle se dirigea, quelque peu honteuse vers les tables où les quelques étudiants la dévisagèrent en lui lançant des regards réprobateurs. Penaude, elle s'installa et ouvrit le premier livre. A peine avait-elle commencée la préface que déjà elle avait oubliée cette déconvenue et que son esprit vagabondé bien loin des murs de la bibliothèque.




La première pathologie dont il était question dans le livre lui était complètement étrangère et pour cause, cette maladie qui était plus que rarissime était connue sous le nom de 'Fièvre Rouge'. D'aucun la disait disparut à ce jours. Si la majorité des symptômes étaient relativement courants, d'autres étaient bien plus incongrus comme les hallucinations sonores et le gonflement de l'estomac qui au stade terminal éclatait, entraînant par là-même la mort du patient. Ce qu'il y avait de particulièrement inquiétant était que cette maladie puisse atteindre indifféremment les humains et les autres espèces animales et plus alarmant était que son mode de transmission était inconnu. Un animal pouvait-il donc transmettre cette maladie à un humain ? Allaatkasik ne manquerais pas de poser cette question à sa professeur. Mais le plus terrifiant dans tout cela, était qu'il n'y avait pas de remède connu... Ou du moins, la liste pour sa préparation demeurait incomplète. Que pouvait donc bien signifier 'ingrédient clef inconnu' ? Allaatkasik sentie la frustration monter en elle tant l'auteur c'était limité à une description symptomatique de la maladie dont l'essentiel demeurait inconnu. Assombrie par cette première lecture qui la laissa sur sa faim, elle tourna rapidement la page espérant enfin étancher sa soif de savoir. Cette fois-ci, l'affection semblait bien détaillée et s’étendait sur plusieurs pages pour le plus grand bonheur d'Allaatkasik.




Ici il était question de la Sarnahroa ou dite 'Maladie du corps de pierre'. Là encore, il s'agissait d'un mal étrange et horrifiant dont les symptômes laissèrent bouche bée Allaatkasik. Que le corps du patient se pétrifie, c'était déjà là un chose extravagante mais qu'une fois le corps complètement pétrifié, celui-ci se désagrège en poussière pour ne laisser derrière lui qu'une pierre de sphène, là elle se sentie subitement nauséeuse tant abominables pensée lui vint à l'esprit. Elle ne connaissait presque rien de ces pierres et n'en avait que très vaguement entendu parler et s'imagina qu'elles avaient toute la même origine, celle de la 'Maladie du corps de pierre'. De suite, ces pierres revêtirent un caractère sacré tout comme les amulettes des esprits anciens et considéra que c'était donc un sacrilège que d'en faire le commerce. C'était pour elle une profanation tout comme de les utiliser pour obtenir du pouvoir et elle se demanda comment ce commerce pouvait être légal sur le territoire cimmérien. Ses pensées ramenèrent son esprit dans la nostalgie des landes glacées où elle s'y perdit un bon moment. Revenant subitement à elle, chassant les funestes pensée qui occupaient précédemment son esprit, elle continua sa lecture. Quand elle tomba sur le chapitre traitant de la transmission, une douce panique s'empara d'elle. Les moyens de contaminations étaient si élevés, la virulence si forte qu'une épidémie pouvait facilement ravager toute une contrée en un rien de temps mais qu'elle lu plus loin que les Gorgoroth eux, étaient immunisés, son cœur s’apaisa et elle retrouva son calme intérieur. Par contre, concocter le remède n'était pas si difficile et les ingrédients relativement commun ce qui était tout de même une bonne chose.




Ensuite elle entama le chapitre sur le mal de Drys ou 'la maladie de la peau écorcée'. Décidément, l'auteur avait fait le choix de compiler dans son ouvrage les maladies les plus fantasques et invraisemblables qui doivent exister sur Isthéria. Les symptômes retinrent son attention car dans une certaine mesure, les Gorgoroth subissent ce type de transmutation. L'ancienne espèce meure au profit d'une nouvelle comme elle put le lire. Une fois le malade décédé de sa maladie, il devient autre chose et dans ce cas un arbre de Drys. La seule différence avec ceux de son espèce était qu'eux n'étaient pas contaminant comme pouvaient l'être les arbres de Drys. Mais les similitudes la rendirent perplexe. Par contre, aucun remède n'était indiqué et cela la fit fulminer intérieurement. Peut-être y avait-il des points commun en cette maladie et elle alors il était raisonnable d'envisager qu'il pourrait y avoir des points communs à la fabrication d'un remède. Et là, même pas le début d'une piste, aucun indice ! Allaatkasik aurait volontiers écorché l'auteur, lentement, très lentement... Une fois ces mauvaises pensées évaporées de son esprit elle revint sur le mode de transmission et remarqua qu'elle ne les connaissait absolument pas. Que ce soit le colosse de Themistos ou bien l'arbre de Drys, cela ne lui évoquait rien. Allaatkasik nota soigneusement les deux noms et alla demander à la bibliothécaire s'ils lui disaient quelque chose. Réfléchissant quelques instants, elle lui conseilla de demander un ouvrage à la bibliothèque de géographie de la faculté, car tous deux étaient des noms qui étaient relatifs à la cité de Themisto. La remerciant du conseil, elle rangea ses affaires pour se diriger vers le département de géographie lorsque le clocher se mit à sonner. Et ressentant une légère et soudaine fatigue, elle préféra se diriger vers son dortoir et n'entamer ses recherches que le lendemain. Pour aujourd'hui, elle avait déjà eu son lot d'abominations.




snowflakes



Dernière édition par Allaatkasik le Mer 17 Nov - 18:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
:: Petite Plume ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Allaatkasik
:: Petite Plume ::
Allaatkasik
MessageSujet: Re: Allaatkasik étudie la médecine.   Allaatkasik étudie la médecine. - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juil - 17:09




Le soleil perçait haut dans le ciel, inondant le dortoir quand elle tenta d'ouvrir les yeux. Allaatkasik s'enfouit donc profondément sous les couvertures comme l'aurait fait une marmotte à l'approche du blizzard. Pourtant, d'un coup elle se raidit et bascula d'un mouvement son torse en avant pour se retrouver assise en pleine lumière. Ce n'était vraiment pas le moment de flemmarder, il ne lui restait que quatorze jours avant que Calpurnia ne revienne et ne l'évalue sur ses connaissances. La somme de travail lui était apparut tout bonnement incommensurable, pourtant jamais elle ne rechignait à la tâche. Mais là, il y avait tant de choses à découvrir et à assimiler qu'une pointe de découragement la piqua au moral. Regardant de gauche à droite, elle vit le dortoir complètement vide et elle culpabilisa de s'être laissé démoraliser de la sorte, qu'en penserait Sifdérik s'il la voyait ainsi ? Alors, d'un pas rapide et assurée, elle se dirigea vers les salles d'eau et s’empressa de faire sa toilette. La bibliothèque n'attendait plus qu'elle ! Gonflée à bloc, elle gravit quatre à quatre les marches de l'étroit escalier en colimaçon quand elle aperçut enfin l'étroit couloir menant à la salle tant convoité mais, étourdit comme à son habitude, elle ne vit pas l'étudiant qui marchait dans le couloir, le bouscula au passage et s'étala une nouvelle fois de tout son long sur le plancher fraîchement ciré. Il était plus qu'urgent que cesse cette mauvaise habitude. Heureusement, Maëlys ne fut pas la témoin de cette nouvelle déchéance. Elle ramassa, mortifiée par la honte, ses affaires et s'excusa rapidement avant de s'éclipser pour la bibliothèque. Quand elle entra, ce fut un soulagement. Ici personne n'était au courant de ce déboire et elle retrouva la paix. Dans la bibliothèque, il y avait de nombreux étudiants grattant de la plume dans le silence feutré des étagères et des livres. Elle prit les ouvrages dont elle avait besoin mais cette fois-ci en faisant bien attention à ne pas trébucher en prenant le très volumineux et très lourd ouvrage qui se trouvait tout en haut des étagères... Cela fait, elle s'assit entre deux étudiants qui l'ignorèrent et elle commença à lire tout en prenant des notes.




Cette fois, l'imposant ouvrage traitait de maladies qui ne lui étaient pas totalement inconnues et pour certaines, elle en connaissait les symptômes pour les avoir observés. Bien entendu, elle commença par les plus courues sur le territoire cimmérien et se plongea donc dans l'étude de la grippe et du rhume. Allaatkasik découvrit qu'en fait il s'agissait de deux pathologies bien distingues, alors que pour les gens de son village tout comme elle, utilisaient indifféremment l'un et l'autre terme pour désigner une toux accompagnée de fièvre. En fait les symptômes sont assez différent si l'on prend garde à bien les observer. Le rhume provoque une toux sèche alors que la grippe provoque une toux grasse. De plus, les symptômes du rhumes apparaissent progressivement, la fièvre reste modérée tout comme la fatigue qu'il engendre. Alors que pour la grippe, les symptômes se déclenchent soudainement, que la fièvre atteint une forte intensité et qu'elle est accompagnée de courbatures et de douleurs musculaires. Bref, deux maladies qui font des ravages dans les régions du nord mais dont le commun des mortel se trouve peu instruit. Au moins, de retour à Upiq, elle sera à même de soigner correctement les villageois qui subissent l'un et l'autre. Mais Allaatkasik n'était pas au bout de ses peines car venait ensuite la pneumonie, la bronchite, la tuberculose et ainsi de suite. Le chapitre sur les maladies respiratoires en tout genre était des plus fournis mais pas grand chose quand à leurs vecteurs de transmission. Très souvent, l'auteur incriminait pour ces maladies, les miasmes stagnants des maisons peu aérée mais aussi les crachats. Il fallait donc admettre que la maladie en soit reste invisible, cachée dans l'air et la salive mais quand à son origine, cela restait un mystère.




A  la fin de la journée, elle était encore loin d'avoir clôturée ce chapitre mais Allaatkasik fut tout de même satisfaite du travail accompli. Elle avait suivit les conseils de Maëlys pour faire son classement et en relisant ses notes, elle les trouva tout à fait claire et pratiques à l'usage. Sur chacune des pages traitant d'une maladie, elle y avait adjoint la liste des symptômes mais aussi les différents remèdes qui étaient d'usage afin de soigner et guérir si possible les patients. Et en note de bas de page, en ce qui concernait les potions, décotions et autres onguents à administrer, elle y avait noté les références concernant les composants qu'elle avait détaillée dans son herbier. Avec les deux feuillets qu'elle réalisait petit à petit elle serait en mesure de se débrouiller correctement. Du moins, l'espérait-elle...




Elle fut bien contente d'entendre la cloche retentir annonçant la fin des cours et de l'étude. Après avoir remis en rayon les précieux ouvrages et tandis que les étudiants sortaient de la bibliothèque, elle vit le visage souriant et familier de son amie Maëlys qui l'attendait dans l'encadrement de la porte. Allaatkasik s'empressa de ranger ses affaires et de la rejoindre. D'un ton faussement suppliant et faisant mine de joindre les mains en guise de supplique, Maëlys lui demanda:




-"Dit, tu m'as oubliée hiers soir ! Tu te rappel pas du diner lapin-mort ? Bon, je te pardonne pour cette fois et je me disais que peut-être ce soir tu serais disponible ?"





La proposition de Maëlys ne pouvait pas tomber plus à propos, elle avait grand besoin de se changer les idées. Alors, de sa voix sourde et grave:




-"Ce sera avec plaisir."





snowflakes

Revenir en haut Aller en bas
:: Petite Plume ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Allaatkasik
:: Petite Plume ::
Allaatkasik
MessageSujet: Re: Allaatkasik étudie la médecine.   Allaatkasik étudie la médecine. - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Juil - 19:14





Maëlys fixa donc leur rendez-vous à la tombée de la nuit et elle repartit toute réjouie à l'idée de passer une bonne soirée bien qu'Allaatkasik ne se soit jamais départit de son éternelle tristesse. Mais il y avait déjà eu quelques progrès tout de même, une fois elle s'était risquée à un brin d'humour alors tout espoir de la faire sourire un jour ne lui sembla pas vain. De son coté, Allaatkasik rejoignit le dortoir et rangea soigneusement ses affaires de cours dans sa table de chevet. Elle savait que pour elle, les cours touchaient à leurs fins et que bientôt elle devrait repartir pour Upiq, son village, alors avant de quitter son amie, elle avait l'intention de lui offrir un petit cadeau afin qu'elle ne l'oublie pas. Après tout, c'était sa première amie à proprement parler et l'idée qu'elle ne s'efface de son souvenir, l'angoissait réellement. C'était la première fois que l'idée de disparaître aux yeux de quelqu'un la mette dans une telle disposition, elle qui avait été habituée toutes ces années à vivre cachée et recluse dans la cabane de Sifdérik. Il n'y avait à peine plus de quelques mois qu'il lui avait autorisé à se montrer au grand jour et encore sous certaines conditions dont elle avait rapidement saisie la nécessité. Pourtant, ici-même, elles lui semblaient superflues et même absurdes. Ce fut pour cela qu'elle décida que ce soir elle rencontrerait son amie sous son vrai jour, sans maquillage ni aucun autre artifice. Allaatkasik considéra que les risques dans cette cité étaient bien plus limités que dans un petit village et puis de toute façon le ciel n'allait tarder à s'obscurcir et l'ombre à venir lui procurerait la protection dont elle aurait peut-être besoin. Passant son amauti sur sa chemise et chaussant ses bottes, elle ne prit donc que quelques dias qu'elle glissa dans sa besace et sortit de la faculté en direction des rues marchandes, encore animées à cette heure, afin d'y trouver le cadeau idéal pour son amie. N'ayant pas d'idée précise sur ce qu'elle pouvait lui offrir, elle se rendit compte que finalement elle ne connaissait que peu Maëlys, sur ses goûts personnels ou ce qui pourrait lui faire plaisir, en fin de compte elles avaient presque exclusivement échangées à propos de leurs cours, des professeurs et de leurs camarades de classe. Et la seule fois où Maëlys avaient tentée d'en apprendre plus sur elle, Allaatkasik y avait mis un terme sans équivoque. C'était donc à elle de faire le premier pas vers Maëlys, mais rien qu'à l'idée de devoir faire cette démarche elle en tremblait d'avance, craignant que sa maladresse ne provoque l'inverse de l'effet désiré... Mais ce n'était pas le moment de se perdre en de futiles et terrifiantes conjectures, il lui fallait trouver l'objet qui symboliserait au mieux leur amitié.




Complètement absorbée par sa quête, elle allait d'un étal à l'autre, parfois revenant sur ses pas, tout regardant hâtivement les différentes marchandises comme si sa vie en dépendait. Lorsqu'elle tomba sur l'étal d'un marchand ambulant qui proposait de nombreuses théières. L'idée lui plut car celle dont se servait habituellement Maëlys était en ferraille blanche, cabossée de tout coté. Elle avait fait plus que son temps et puis une neuve, en grès serait bien plus assortis à ses tasses. Sans compter qu'à chaque fois que Maëlys s'en servirait, elle penserait peut-être à elle... La théière semblait donc être le cadeau idéal quand son regard se porta un instant sur l'étal d'à coté où y étaient disposés des pendentifs de toutes sortes. Allaatkasik se fit une réflexion préoccupante. Il se pourrait bien qu'un jour sa théière, elle aussi devienne d'une manière ou d'une autre, obsolète ou bien se brise. Et l'achat qu'elle accomplissait aujourd'hui se reproduirait sûrement, sa théière finissant au rebut et elle dans l'oubli. Il lui fallait absolument trouver autre chose, de plus permanent et dans ce cas, un pendentif serait un choix bien plus pertinent. Même si finalement lui aussi pouvait être perdu ou bien volé... D'un mouvement rapide de la tête, Allaatkasik fit fuir ses pensées négative et regarda avidement les colliers, pendentifs et autres amulettes. Il n'y avait aucun objet de valeurs à proprement parler, mais des petites choses artisanales bien faites et à des prix abordables pour Allaatkasik. Les matériaux employés étaient en laiton, ivoire, cuivre et bois. Certains autres en argents mais eux, plus chers, un peu trop pour sa bourse. Le camelot, un vieil homme, lui demanda poliment ce qu'elle recherchait mais elle lui avoua ne pas connaître les goûts en matières de bijoux de son amie. Alors qu'elle s'attendait à ce que celui-ci lui fasse quelques propositions, il sa racla la gorge et d'une voix éteinte lui dit aimablement:




-"Si vous ne savez pas ce qui pourrait faire plaisir à votre amie, ce n'est pas grave. En fait cela n'a même aucune importance. Lorsque l'on offre un bijou, c'est avant tout pour soi. Veuillez comprendre par là, que sa beauté ne réside pas dans sa forme ou bien la noblesse des matériaux, mais qu'il est là pour rappeler que l'on tient à quelqu'un avant tout et c'est ce en quoi réside toute la beauté d'un cadeaux. Donc, choisissez plutôt un bijou qui vous ressemble vous et votre choix sera parfait."





Allaatkasik posa son regard sur le vieil homme, un regard doux et surpris. Elle ne s'attendait pas à une telle réplique, aussi pertinente que pleine de sagesse. Et le vieil homme reprit:




-"A n'en pas douter, vous venez sûrement des terres de l'ouest par delà le Grand Lac Gelé, je me trompe ?"





Toujours aussi étonnée, Allaatkasik émit un timide:




-"Heu... oui..."





-"Alors, regardez-donc par là. J'ai quelques pendentifs qui viennent de ce territoire, il sont tout comme vous et feront donc le cadeau idéal."





Effectivement, il y avait là quelques pendentifs sculptés dans de l'os représentants des animaux totémiques assez similaires à ceux qui pendaient au dos de son amauti, à la différence que ceux-ci étaient un peu plus gros et étaient suspendus par une simple ficelle. De suite Allaatkasik reconnu Ukpik, le harfang des neiges qui avait donné son nom à son village. La petite figurine avait été ciselée avec soin et de nombreux détails la rendait tout à fait réaliste. Mais il symbolisait les forces magiques et comme Maëlys était plutôt un esprit rationnel, il ne lui conviendrait pas. Par contre, il y en avait une autre bien plus de circonstance, celle qui représentait Nanuk, le grand ours blanc qui lui symbolisait tout autant la force que la protection. Nanuk serait parfait et elle jeta son dévolu sur lui en le tendant au vieil homme afin qu'il lui emballe dans un morceau de papier. De plus, la somme demandée était tout à fait honnête mais avant de l'envelopper, le vieil homme lui jeta un regard espiègle et du bout des doigts fit basculer la patte avant de l'animal qui s'ouvrit en deux. Il ne s'agissait pas simplement d'un gris-gris, mais aussi d'une petite boite à secret ce qui la ravit d'autant plus. Une fois son achat réglé, Allaatkasik remercia chaleureusement le vieil homme et prit congé pour reprendre son chemin en direction de l'appartement de Maëlys.




Elle rabattit sur son visage la grande et profonde capuche de son amauti alors que l'obscurité s’emparait de la cité toute entière et elle se rendit compte que son geste était relativement absurde. Allaatkasik se demanda s'il avait été le fruit d'un simple réflexe ou bien motivé par la peur de montrer son véritable visage à Maëlys. Peut-être était-ce là un geste tout autant désespéré que dérisoir avant d'être confronté à l'inévitable... Lentement, elle gravit l'escalier tout décrépit menant à son appartement et une fois devant la porte usée et toute de guingois, une autre pensée vint l’assaillir et la jeta dans une profonde mélancolie. Cette soirée serait peut-être la dernière qu'elle partagerait avec son amie. Alors, soupirant profondément comme pour refouler son accablement, sans conviction, elle frappa trois petits coups mollement. Et la voix enjouée de son amie lui résonna dans la tête comme une élégie:




-"Vas-y entre ! C'est ouvert !"





snowflakes

Revenir en haut Aller en bas
:: Petite Plume ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Allaatkasik
:: Petite Plume ::
Allaatkasik
MessageSujet: Re: Allaatkasik étudie la médecine.   Allaatkasik étudie la médecine. - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Juil - 11:39





Ce fut avec l'enthousiasme d'une condamnée à mort gravissant l’échafaud qu'elle tourna le loquet de la porte et entra dans l'unique pièce qui lui apparut, pour la première fois, bien sinistre et désolée. Maëlys qui s'affairait à touiller son fameux ragoût dans le petit chaudron suspendu à sa crémaillère, détourna la tête vers Allaatkasik et d'une voix guillerette lui intima de ne pas rester immobile telle une statue sur le seuil de la porte. Allaatkasik se sentait comme prise dans un piège où le plancher gauchi menaçait de l'engloutir toute entière si elle avançait d'un pas de plus. Et ce fut avec peine qu'elle entra pour s'immobiliser au centre de la pièce. Maëlys, pourtant toujours son regard vers elle, perdit un peu de sa jovialité pour laisser place à un étonnement inquiet. Certes, Allaatkasik n'avait jamais fait preuve d'une quelconque euphorie ni même d'enthousiasme, mais là elle semblait bien plus renfermée sur elle-même que jamais. A n'en pas douter, quelque chose de grave avez du se produire et Maëlys ne savait trop comment aborder le sujet avec elle. Alors, elle fit comme à son habitude, sans pincette ni chichi et lui demanda ce qui pouvait donc bien l’embarrasser à ce point. Mais Allaatkasik resta toujours aussi immobile et muette pendant encore quelques instants avant de découvrir lentement sa tête demeurée cachée jusqu'à présent par sa large capuche. La tête baissée, elle fixait le plancher, mortifiée par la sentence à venir. Et Maëlys, en voyant pour la première fois son vrai visage comprit de suite ce qui pouvait bien mettre son amie dans cet état et cet fois, elle se retint de formuler une réponse directe et immédiate. D'abords, elle prit le temps de l'observer dans un silence gênant, mais cette situation plus que délicate l’exigeait. Puis rompant la tension qui devenait de plus en plus insoutenable, elle se mit à lui sourire comme si de rien n'était et d'une voix qui avait retrouvé de sa candeur avec une pointe de malice:





-"Franchement, c'est bien loin d'être aussi moche que je l'avais imaginé ! Je dirais même que cela te donne un charme subtilement étrange, mais rien qui fasse de toi un laideron. Et tu me connais, je ne suis pas du genre à dire des choses pour faire plaisir, honnêtement tes cernes bleuâtres font ressortir tes grands yeux mystérieux et noirs, de plus le bleu de Prusse de tes lèvres s'harmonise très bien avec la blancheur de ta peau. Le tout encadré par une belle chevelure noirs d'obsidienne ça rend plutôt pas mal, je dirais même que cela te donne un petit air hiératique fort plaisant et qui contre-dit ton apparente jeunesse. Franchement tu n'as absolument pas à avoir honte de ton apparence, moi je te trouve très belle comme cela. Alors, arrête de te tourmenter pour rien et vient donc voir ce que j'ai préparé pour le souper !"





Allaatkasik n'avait toujours pas bougée, fixant le sol. Si la peur qui l'avait précédemment tétanisé s'était dissipée, maintenant c'était la honte qui la submergeait et elle et aurait voulu tout simplement disparaître sur le champ et pour toujours. Sa conduite l'avait rendue indigne de connaître une telle amie et plantée là, elle se morfondait amèrement. Devant ce qui lui apparaissait être une situation inextricable, Maëlys, ressentant toute l'insondable détresse de son amie, prit les devants et d'un ton bon-enfant lui demanda de lever les bras bien haut tandis qu'elle lui retirait son amauti pour le déposer sur son lit, ce qui se sembla pas arranger la situation. Mais avec quelques paroles de son cru, Maëlys finit peu à peu par lui redonner confiance et toutes deux se mirent à table pour déguster le fameux ragoût. Mais pratiquement aucune parole ne sortie de la bouche d'Allaatkasik qui semblait de plus en plus préoccupée, les yeux dans le vague, ne prêtant que peu d'attention aux propos de Maëlys. Cette dernière se demanda ce qui pouvait bien encore trotter comme sombre idée dans la tête de son amie car jamais elle ne l'avait vue comme cela. Même si elle était habituée à de long silence de sa part, en général elle devenait plus loquace lorsqu’elle abordait des sujets relatifs à la médecine ou bien à leurs cours. Pourtant, Allaatkasik semblait même vouloir éviter ce genre de discutions. Quelque peu inquiète et déconcerté de la voir ainsi, elle alla droit au but et lui demanda avec une certaine fermeté qui induisait une réponse claire de sa part:





-"Bon. Écoute, nous sommes amie depuis un certain temps déjà alors dis-moi maintenant ce qui ne va pas. Jamais je ne t'ai vu dans un tel état ! Alors je veux bien qu'il te fut difficile de te montrer sous ton vrai visage, mais là je bien qu'il y a quelque chose d'autre qui cloche. Parle moi, sinon tu vas nous pourrir toute notre soirée pour rien et ce serait dommage non ? Fait moi confiance pour une fois et balance ce que tu as sur le coeur.





-"C'est vrai que ce soir je ne suis pas d'une bonne compagnie alors que tu t'es donné du mal pour préparer ce repas. Tu dois me trouver bien ingrate... Alors que tu ne t'es pas mise à hurler en me voyant telle que je suis... Et pour cela, je te suis extrêmement reconnaissante même si je pense que tu as tout de même essayée de me ménager. Mais si j'ai eu peur de me révéler physiquement, c'est tout autre chose qui me peine terriblement et j'avoue en avoir honte. Et je crains que tu me trouves toute aussi puérile que pénible et finalement que tu te lasses de moi. Comme tu es ma première et seule amie, j'ai tout simplement peur de te déplaire que tu coupes à court à notre amitié. Mais bon, tu as raison et je vais prendre sur moi et tout te dévoiler. Je te demande juste une chose, de ne pas rire une fois que je t'aurais tout déballé. Voilà, ma formation en médecine touche à sa fin d'ici une dizaine de jours et je vais devoir m'en retourner chez moi. Alors d'une certaine manière retrouver mon village et mes habitudes me satisfait si l'on peut dire mais, chose à laquelle je ne m'attendais pas, devoir te quitter m'afflige d'autant plus et je me retrouve écartelé par cette contradiction. Car à bien être honnête avec toi, tu rends ma tristesse plus douce, plus plaisante et plus supportable. Bien entendu, il y a là-bas des personnes auxquelles je tiens et dont je me suis attachées, mais avec toi ce n'est pas pareil mais je ne serai te l'expliquer. Alors perdre ce nouveau sentiment que tu as fait naître en moi m'afflige au plus au point. Comme je te l'ai plus ou moins suggéré, ma palette de sentiments est tout aussi restreinte que les saveurs que je peux sentir sur ma langue. Mes sens sont tout aussi amoindris que ma sensibilité émotionnelle. Ce qui à toujours été un lourd fardeau pour moi. C'est comme si ma personnalité avait été amputée de ce qui lui restait de ma précédente condition humaine. Enfin, c'est ce que je crois..."





-"Tu sous entends que tu n'éprouves pas vraiment de sentiments à l'égard des gens ?






-"Non, c'est pas tout à fait ça mais il m'est difficile de m'exprimer sur le sujet, car la majorité du temps je fais semblant et ne fait qu'imiter les réactions que je suis sensée éprouver sans jamais les avoir expérimentées. Par contre, je pense être à peu près sûre d'avoir certains ressentis comme ceux des Terrans, mais juste un certain nombre et appartenant pratiquement à deux registres et pas les plus agréables à ce que j'ai pu comprendre. Je crois connaître la colère, la rage et l'envie de tuer mais cela reste très exceptionnel, surtout que depuis peu je fréquente le petit monastère de Kesha de notre village. Les prêtresses m'ont appris à quel point ces sentiments sont négatifs pour moi et les autres et qu'il existe une autre voie. Ces sentiments sont très communs chez les Terrans à ce qu'il parait et pour moi, il ne me donne ni plaisir ni déplaisir. Après inutile je pense de t'en dire plus sur mon état général, je vis dans ce que les Terrans appellent la tristesse, mais je n'ai connu que cela. Mélancolie, chagrin, morosité sont mon état normal si je puis m'exprimer de la sorte. La joie, le bonheur, ou bien même la gaieté me sont étrangères. Tout comme l'amour... Ma seule expression de ce sentiment est le respect. Allégresse et jubilation me sont interdites... Devant la beauté d'un couché de soleil sur la toundra enneigé, je n'ai aucun émoi si ce n'est celui d'appartenir à cette terre et d'y avoir ma place."





snowflakes

Revenir en haut Aller en bas
:: Petite Plume ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Allaatkasik
:: Petite Plume ::
Allaatkasik
MessageSujet: Re: Allaatkasik étudie la médecine.   Allaatkasik étudie la médecine. - Page 2 Icon_minitimeVen 22 Oct - 12:02





Maëlys ne savait que dire après de telles révélations et elle posa sur Allaatkasik un regard plein de commisération. Ce petit être emprisonné dans un corps d'adolescente et dont les sentiments et ressentis avaient été oblitérés, venait pour la première fois de dévoiler à quiconque, son bien lourd et sinistre secret. Maëlys ressentie de suite tout le courage dont avait preuve Allaatkasik, tant pour se révéler physiquement qu'intimement. L'être qui se tenait là, juste en face d'elle n'avait jamais connu ni joie ni bonheur, alors elle ne put que se demander comment faisait-elle pour supporter le poids de l'existence depuis sa transformation en Gorgoroth ? Bien entendu, elle tairait sa question mais ne put s'empêcher d'être envahie par un sentiment de pitié et de profonde compassion. Une chose s'imposa à son esprit, jamais elle ne serait véritablement en mesure de la comprendre même disposant de toute l'emphatie du monde. Alors, elle préféra s'en tenir à une hypothèse physiologique, enfin pour le peu de ce qu'elle connaissait de son espèce.




-"Et bien... Je te remercie pour ta franchise car rien ne t'y obligeait et je t'en suis d'autant plus reconnaissante car t'exprimer sur le sujet a du être douloureux. Quoi qu'il en soit, la seule chose que je puisse te dire, c'est que ta situation n'est pas obligatoirement figée. Ce que je veux dire par là, c'est que tes sentiments pourraient tout à fait refaire surface un jour, d'un seul coup comme ça, sans plus d'explication. Pour le peu que j'en sais, je n'ai jamais rencontrée cela chez d'autres Gorgoroth, en fait tu es la première dans ce cas. Il est probable que lors de ta transformation il y est eu une sorte d'interférence qui aurait mis en sommeil cette partie de toi et qu'un évènement puisse la réveiller. En gros, je pense que rien n'est perdu pour toi mais que tu devras sûrement faire preuve de beaucoup de patience. Je ne pense pas que tu trouveras des réponses à ce sujet au sein de la faculté. Comme tu dois t'en douter, le processus de création, si l'on peut dire, des Gorgoroth nous est totalement inconnu. Certains avance qu'il s'agirait simplement de magie, d'autres que les dieux y joueraient un rôle, bref personne ne sait rien de concret."





Maëlys posa sur Allaatkasik un regard doux mais avec une pointe d'espièglerie et reprit d'un ton plus badin:




-"Bon, quoi qu'il en soit, rien de tel qu'un thé avec des biscuits pour chasser la cruauté du sort !"





Cela dit elle se leva pour préparer le thé dans sa vieille théière toute cabossée qu'elle mit sur le feu et disposa des biscuits dans une assiette de faïence blanche aux motifs bleus, légèrement fêlée et la posa sur la table basse. Toutes deux se regardèrent en silence. Mais cette fois il n'était en rien menaçant ni même pesant. C'était l'un de ces silences que l'on aime à partager avec une amie. Mais le sifflement de la théière y mit fin, un peu trop tôt à leur goût, mais Maëlys se résigna tout de même à aller la chercher pour verser le thé. Alors que Maëlys regardait d'un œil empli de convoitise les biscuits tout en en proposant à son amie, Allaatkasik lui tendit un petit paquet plié dans papier brun entouré d'une ficelle bien blanche terminée par une petite boucle. Surprise, Maëlys la regarda et lança mécaniquement:




-"C'est pour moi ?"





Allaatkasik acquiesça de la tête et toute enjouée, Maëlys prit délicatement le petit paquet qui lui sembla bien léger. Sa curiosité attisée, elle défit prestement la boucle et déplia le papier pour y découvrir une petite amulette en os. La prenant dans ses doigts, elle la regarda attentivement, radieuse et ravi. Puis regardant Allaatkasik d'un ton réjoui:




-"Je te remercie beaucoup, cela me va droit au cœur. Mais dit-moi, qu'est-ce que c'est ? J'en avais déjà vu au par avant qui étaient vendues sur le marché, mais je ne sais pas se qu'elles signifient ? Les seules fois où je les ai vue portées, c'était au dos de larges vestes de fourrures comme la tienne. Mais c'est peu courant par ici, ceux qui les portent sont généralement des trappeurs venus des contrées de l'ouest. D'ailleurs c'est bien de là que tu viens non ? Si je me rappel bien."





Et doucement, Allaatkasik lui répondit aimablement:




-"C'est bien ça, elles sont plus répandues dans nos contrées et chacune d'elles représente un animal totémique. L'ours s'appelle Nanuk et il représente tout autant la force que la protection. J'ai pensé qu'il t'irait bien. Mais fait basculer sa patte avant droite pour voir."





Ce que fit sans plus attendre Maëlys qui poussa un petit gloussement euphorique. L'animal venait de s'ouvrir en deux, laissant apparaître une petite cachette dans laquelle Allaatkasik y avait mit un tout petit bout de parchemin enroulé. Maëlys s'en saisie et y lu une adresse. Allaatkasik lui dit d'un ton grave et chuchoté avec une pointe de mélancolie:




-"Ça c'est mon adresse. Enfin, celle où tu pourras me joindre si un jours tu veux m'écrire. C'est l'étude notariale d'Upiq où je travail. Comme ça, on pourra toujours s'écrire si l'envie t'en prend..."





Laissant choir mollement le petit bout de parchemin sur la table basse, elle posa sur Allaatkasik un regard inquiet et triste. Alors elle lui posa tout de même la question alors qu'elle en avait déjà deviné la réponse:




-"C'est que tu t'en vas bientôt, n'est-ce pas ?"





-"Oui. Normalement je passe mes examens à la fin de la semaine prochaine et ensuite je m'en retourne dans mon village..."





-"Et bien, c'est chouette, non ? Tu vas pouvoir enfin retrouver tous tes proches ! De plus, ça n'a pas du être facile pour toi de vivre à la capitale, tous ces changements, la fac, les gens et les examens... Quoi qu'il en soit, je suis contente pour toi. tu arrives au terme d'un travail long et rigoureux et ton objectif final est juste à porté de bras ! Alors encore un peu de courage et tu décrocheras ton diplôme ! Par contre, je ne peux m’empêcher d'être triste car tu seras loin de moi et nos soirées passées ensemble vont singulièrement me manquer. Ces quelques mois passés à tes cotés ont été parmi les plus agréables et les plus enrichissants de ma scolarité, juré. Mais avant tout, c'est une amie que je me suis faite et cette séparation me peine profondément. Surtout que je ne sais pas quand je pourrais avoir l’opportunité de quitter Hellas pour venir te voir chez toi... C'est pour cela que le cadeau que tu m'as faite est le plus précieux au monde. Promis, je t'écrirais car jamais je ne pourrais oublier ton joli minois si agréablement cadavérique !"





Et sur cette boutade finale, Maëlys prit Allaatkasik dans ses bras en la serrant fort, riante et pleurante tout à la fois. Après un long moment, Maëlys se reprit et sécha ses larmes d'un rapide revers de manche. Comme par miracle, elle venait de retrouver sa joyeuse mine et tout son entrain.




-"Bon, c'est pas tout ça, mais va falloir t’entraîner dure pour ton examen. Alors, ce que je te propose c'est qu'après la fin de ton étude tu viennes me retrouver chez moi et comme cela je pourrais te faire réviser. Ça te dis ?"





La proposition ne pouvait que satisfaire Allaatkasik qui acquiesça d'un signe de tête, comme à son habitude. Et puis, s’entraîner pour son examen final ne pouvait-être qu'une bonne idée de toute façon. L'atmosphère redevenue légère et bon-enfant, toutes deux discutèrent jusqu'à tard dans la nuit et Maëlys du remettre quelles bûches dans l'âtre. Après avoir vidé la théière et comme la soirée touchait à sa fin, Allaatkasik posa ses deux grands noirs tout implorants sur Maëlys et lui demanda timidement:




-"J'ai pas envie de dormir seule ce soir..."





Maëlys lui répondit avec un large et lumineux sourire.




-"Mais bien entendu ! J'allais pas te laisser rentrer toute seule à l'internat au beau milieu de la nuit."






snowflakes


Revenir en haut Aller en bas
:: Petite Plume ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Allaatkasik
:: Petite Plume ::
Allaatkasik
MessageSujet: Re: Allaatkasik étudie la médecine.   Allaatkasik étudie la médecine. - Page 2 Icon_minitimeVen 22 Oct - 16:49




Cette fois, Allaatkasik était sur la dernière ligne droite avant son examen finale mais elle était dans les temps, estimait-elle. Il ne lui restait plus qu'à étudier un dernier chapitre, celui des zoonoses. L'enseignement que lui avait prodigué Calpurnia était à la fois intense et varié et cela lui avait demandé beaucoup de travail et d'application. Mais avec une bonne méthodologie, Allaatkasik était tout de même parvenue à clore le programme, enfin presque. Dès l'ouverture de la bibliothèque de la faculté, elle se précipitait dans les rayonnages, y prenait ses manuelles et n'en ressortait que le soir, à la fermeture des lieux. A la fin de chacune des journées, de nombreuses pages de parchemin noircis par l'encre de sa plume venaient s’amonceler à coté des divers ouvrages et quelques dizaines de minutes avant le fermeture de la bibliothèque, elle prenait toujours le temps de rédiger soigneusement des fiches synthétiques afin de pouvoir réviser le soir-même avec son amie Maëlys. Chaque soir donc, Allaatkasik retrouvait Maëlys et dans une ambiance studieuse, cette dernière lui faisait revoir ce qu'elle avait étudié le jours même. S'en suivait un repas puis Maëlys l’entraînait pour son examen final jusqu'à tard le soir. Ensuite elles discutaient un peu devant un thé bien chaud, histoire de s'aérer l'esprit, puis elles allaient se coucher rapidement. Durant cette semaine, il était hors de question de prolonger les soirées à plus d'heure et de se lever tardivement... Le temps était devenu une denrée précieuse et Allaatkasik comptait bien mettre chaque minute à profit.




La toute première zoonose qu'Allaatkasik étudia était de loin la plus connue car la plus répandue, il s'agissait de la rage dont le mode de contagion était bien connu de tous. Par contre, de quoi s'agissait-il vraiment ? Certains émettait l'hypothèse d'un organisme si petit qu'il était invisible à l’œil nu et qu'il se transmettait soit par griffures ou bien par morsures. Généralement le premier vecteur était un animal sauvage tel un blaireau, un renard ou une martre qui venait à griffer un animal domestique comme un chien ou un chat et ensuite, venait le transmettre à l'homme dans la généralité des cas. Par contre, pour les populations de trappeurs, la maladie se transmettait plutôt directement par un animal sauvage. Étrangement, les rongeurs ne semblaient pas être capable de contracter ni même de transmettre la maladie. Cette maladie qui était mortelle tant pour les hommes que pour les animaux avait la particularité d'être relativement sournoise. Un animal pouvait tout à fait contaminer un terrans sans qu'il présente les symptômes de la maladie, symptômes pouvant ne survenir que dans les cinq à sept jours et pire encore chez les hommes où ils ne pouvaient apparaître qu'une semaine après la contamination voir exceptionnellement un an après ! Généralement, c'était au tour d'une quarantaine de jours qu'ils apparaissaient. Quoi qu'il en soit, il n'existait toujours pas de remède à ce mal. Après avoir feuilleté tous les ouvrages traitants de cette maladie, deux questions demeuraient sans réponse dans l'esprit d'Allaatkasik. La première était de savoir si son espèce était sensible à la maladie ou bien si elle pouvait la transmettre ? Ensuite, comment les animaux sauvages contractaient-ils cette maladie ? Etait-ce par l'eau qu'ils buvaient ou bien par la nourriture ? Quoi qu'il en soit, elle voulait en avoir le cœur net.




Heureusement, certaines de ces maladies pouvaient être bénignes et d'autres pouvaient être soignées comme la campylobactériose qui touchait principalement les éleveurs de volailles mais aussi ceux qui consommaient du gibier à plumes. Pourtant, même si infection se révélait rarement mortelle, elle n'en alarma pas moins Allaatkasik. Ce qu'elle avait pu en apprendre était que la maladie pouvait, mais dans de rares cas être transmise par la manipulation d'animaux contaminés, mais que le vecteur principal était la consommation de viande mal cuite ! Et c'est bien cela qui l'inquiéta sérieusement.




/* Parce que c'est bien beau tout ça, mais on fait comment lors de la chasse en hivers ? Souvent, le seul gibier que l'on peut manger c'est des bêtes à plumes et généralement on les consomme cru. Y a pas toujours du bois et la possibilité de faire un feu là où l'on se trouve... D'un autre coté, ni moi ni Sifdérik ne sommes tombés malade lors de chasses... Mais tout de même, faudra que je lui dise d'emporter une décoction que l'on aura préparé à l'avance... Mieux vaut être prudente avec toutes ces maladies qui nous guettent... */





Surtout qu'elle connaissait déjà les différents remèdes pour en soigner les différents symptômes comme les entérites, les vomissements et les maux de tête.




/* Après, en cas de doute, pourquoi ne pas limiter la zone de chasse sur les rives du Lac Gelé ? Au moins, avec le poisson, y aura pas de problème... */





Hélas, elle déchanta bien vite à la lecture du chapitre suivant aimablement titré, Tuberculose cutanée.




/* Non mais c'est pas vrai ! ...contamination par contact cutané avec les poissons et les crustacés... ou même avec simplement de l'eau contaminée en cas de plaie... Sérieux ?! Ils veulent ma mort ou quoi ? On peut plus rien toucher ni manger ma parole... */





Même si elle mit autant d'ardeur à la tâche que les semaines précédentes, elle était devenues plus maussade et déprimée qu'à son habitude. Tout ce qu'elle étudiait lui montrait qu'elle vivait extrêmement dangereusement lorsqu'elle participait aux chasses. Non pas qu'un prédateur puisse en faire son déjeuner ce qui était pourtant le cas parfois, mais qu'une bestiole invisible se glisse dans son organisme et la tue sans qu'elle s'en aperçoive ou puisse y faire quelque chose...




/* A bien y réfléchir, je préfère mourir sous les crocs d'une meute de loups ou bien sous les griffes d'un grand ours blanc...*/





Le dernier soir avant l'examen était enfin arrivé. Maëlys la fit réviser son programme, lui posa toutes sortes de questions à bâton rompu et elle y répondit. Mais avec difficultés, car elle savait qu'elle aurait à payer un prix, celui de la nostalgie. Qu'elle réussisse où qu'elle échoue, après-demain elle repartirait pour Upiq, laissant derrière son amie, cette vie estudiantine et palpitante au sein de la capitale. Mais sa plus grande appréhension était tout de même d'échouer à son examen, Sifdérik avait tant nourrit d'espoir en elle et puis aussi Maëlys... Et sans s'en rendre véritablement compte, décevoir sa professeur Calpurnia lui apparut comme intolérable. Même sous son maquillage, cette personne dont elle ne connaissait rien mais dont l'intelligence lui avait fait sûrement fait apparaître sa véritable nature et qui pourtant n'en avait jamais fait mention, était bien la dernière personne qu'elle voulait décevoir. Elle, pauvre et simplette gamine des steppes avait été acceptée dans le cours d'une prestigieuse académie. Sa vie en serait à jamais changée. Et ce, grâce à cette enseignante qu'elle ne savait comment remercier si ce n'était par l'obtention de son diplôme... Demain serait la journée la plus exceptionnelle de son existence, une boule d’angoisse se serrait dans sa trachée...




S'il eut un soir, il y eut un matin, celui de l'examen. Maëlys et Allaatkasik repris le chemin de la faculté. Maëlys la laissa devant la porte de son habituelle salle de classe et lui déposa un baiser sur le front sans mot dire. Son destin était-il entre ses mains ou bien celui de la destinée ? Mais Allaatkasik chassa sa peur. La peur ne sert à rien face au danger.





snowflakes

Revenir en haut Aller en bas
:: Mini Boss ::
Maître du Jeu
:: Mini Boss ::
Maître du Jeu
MessageSujet: Re: Allaatkasik étudie la médecine.   Allaatkasik étudie la médecine. - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Nov - 19:00

Elle ouvrit la porte pour trouver son étrange élève à l'attendre à l'heure dite. Elle lui avait prévu un examen adapté à sa formation expresse.
La surprise qu'elle gardait pour elle était qu'elle avait négocié avec les autorités de la faculté pour lui délivrer un diplôme officiel reconnaissant sa formation de base à la médecine par la Faculté de Hellas.

Il avait été beaucoup exigé de la jeune Allaatkasik depuis son arrivée à Hellas. Calpurnia avait trouvé cela rafraichissant de donner des cours particuliers à une élève hors du cursus de formation classique. Toutefois, toute chose doit trouver une fin.

- Entrez et installez vous, je vous prie, lança-t-elle distraitement à son élève tout en retournant à son bureau. Refermez la porte derrière vous.

L'examen était divisé en deux parties. La première était une épreuve écrite. Enfin, plusieurs épreuves testant les connaissances théoriques des différents domaines de la médecine qui avait été étudié. La seconde partie était consacré à des travaux pratiques. Pas d'autopsie ou de chirurgie, malheureusement. La faculté se refusait, sauf pour les étudiants de dernière année ayant déjà exercé comme guérisseur ou médecin à part entière, à mettre en œuvre des examens sur patients réels.
Calpurnia comprenait les raisons, mais elle avait décidé de porter une voix plus ambitieuse, bien que risquée. Il fallait confronter les futurs pratiquants des arts de la guérison et de la chirurgie à la réalité du métier le plus vite possible et les évaluer sur leurs comportements en situation réelles bien plus tôt.

La jeune élève s'installa et s'attela à répondre aux questions et exercices que Calpurnia avait conçus et écrits sur du vélin propre. Pendant que son élève composait, la professeure en profitait pour corriger d'autres examens, réalisés par les élèves de première année. C'était une promotion pleine de promesses et de potentiels malgré le manque de rigueur caractéristique d'étudiants au commencement de leur carrière.

La matinée défila et midi passa. Enfin, le temps était écoulé. Les copies d'Allaatkasik furent ramassées et attachés ensemble dans l'ordre à l'aide d'une ficelle délicate.

- Prenez quelques instants pour souffler et nous commencerons la seconde épreuve.

En attendant que son apprentie remette ses esprits à l'endroit, Calpurnia prépara les exercices pratiques. Il s'agissait de plusieurs ateliers consistant à manipuler des herbes et substances pour soigner toutes sortes de maux. Pour cela il était attendu d'elle qu'elle prépare un cataplasme pour mettre sur les blessures et des potions ou sirop contre des maladies respiratoires.

De plus, Calpurnia s'était procuré des animaux décédés afin de demander Allaatkasik d'opérer plusieurs gestes chirurgicaux : sutures, ouverture spécifique pour opérer et reconnaissance des organes. Les animaux n'étaient pas parfait mais cela offrait un pis aller convenable...

Toute l'après-midi fut nécessaire à la jeune élève pour réaliser rigoureusement et prudemment les exercices demandés par Calpurnia. Cette fois-ci, la professeure se tenait à ses côtés sans la gêner. Elle observait chacun des gestes de son élève. Tout n'était pas parfait mais pour une formation aussi courte et expresse, il s'agissait d'un résultat plus que satisfaisant. Au vu de l'assurance qui avait pris corps dans les mouvements de la jeune femme, Calpurnia saisissait d'emblée l'implication dans ses études qu'elle avait fournie. Elle ne doutait pas du résultat de l'épreuve théorique.

Le soleil se couchait et offrait un spectacle magnifique à travers les fenêtres de la salle de Calpurnia. Curieuse métaphore qu'un coucher de soleil aussi joyeux et magnifique pour souligner la fin d'une collaboration entre un maitre et un élève. Car c'était bien ce qui se passait là.

- Ma chère, vous pouvez disposer. Revenez demain après le déjeuner de midi. Je vais m'occuper de corriger vos réponses écrites en priorité.

Calpurnia se lança aussitôt la porte refermée derrière Allaatkasik. Les réponses étaient très correctes et si des imprécisions demeuraient, c'était bien au-delà du minimum que Calpurnia attendait de sa jeune élève.
Ensuite, elle revint sur les notes qu'elles avaient prises concernant la prestation pratique. Elle rassembla le tout et se remémora ses impressions sur le travail effectué... C'était positif, plus que positif...


***

Le lendemain, quand Allaatkasik revint, elle fut accueillie non seulement par Calpurnia sa professeure mais également par le Doyen de la Faculté de Médecine et deux autres professeurs. Calpurnia détonait parmi ces trois vieillards qui semblaient avoir été là au commencement des Temps.

- Allaatkasik Aappilattutke, élève de Calpurnia Fendoya, Professeure de Médecine à la Faculté de Médecine, vous avez été reçue avec les honneurs à l'examen spécial organisée hier. En conséquence de quoi, je vous remets officiellement un Diplôme de Médecine de notre Faculté. Partout où vous irez, vous pourrez affirmer que vous avez étudié la médecine dans la plus prestigieuse Ecole de Médecine du continent. C'est là une reconnaissance prestigieuse mais également un grand honneur qui vous ai fait. C'est aussi une responsabilité. Chacun de vos actes rejaillira sur cette Faculté.

Le Doyen avait parlé d'une voix lente et solennelle avec un regard ténébreux. Les deux autres professeurs étaient restés stoïques, regardant avec gravité la jeune diplômée. Calpurnia rayonnait littéralement.

- Ma chère ! s'exclama-t-elle. Félicitations ! Je suis très heureuse de vos efforts, de votre travail et de vos progrès fulgurants. Cette reconnaissance est bien méritée.

Elle serra la main d'Allaatkasik, d'une poignée ferme et décidée. Un acte fort de symbolique et lourd de sens. Calpurnia reconnaissait par là qu'Allaatkasik et elle n'étaient plus séparés par la distinction entre professeur et élève.

Les autres professeurs félicitèrent la nouvelle diplômée. Enfin, le doyen sortit le diplôme. Un bout de parchemin de la meilleure qualité avec une calligraphie exceptionnelle. Dessus était inscrit les noms de chacun des professeurs et du Doyen ainsi que leurs signatures et sceau officiel dans de la cire rouge vif.
Allaatkasik dût signer le document au dessus du sceau principal de la Faculté et inscrire son nom en toute lettre. Dessus était écrit qu'elle était diplômée de médecine de la Faculté de Hellas et pouvait publiquement se dire Médecin.

Le Doyen remis un étuis où ranger le diplôme à Allaatkasik.

- Ne le perdez pas, avertit-il.
- Nos registres ont bien enregistrées votre diplôme, Allaatkasik Aappilattutke, ne vous inquiétez pas, rajouta Calpurnia.

Un des professeurs ouvrit une bouteille d'un breuvage légèrement alcoolisé et très recherché dans l'aristocratie de la ville. Ils offrirent un verre à chacun. Une seconde bouteille était offerte à la récipiendaire de cette cérémonie sans prétention. De plus, comme chaque diplômé, Allaatkasik pourrait se voir offrir des outils de médecine et des insignes de la faculté de médecine. Insignes indiquant sa profession et sa qualité. Cela pourrait lui ouvrir nombres de portes au vu de la réputation de la Faculté.

Enfin, le doyen et les professeurs prirent congés et laissèrent la professeure et l'élève seule.

- Il est temps de reprendre le cours de notre existence, dit simplement Calpurnia d'un ton solennel qui tranchait avec sa manière habituelle de s'exprimer. Oh et puis je dois allé vérifier l'arrivage des cadavres frais d'hier soir à la morgue ! Et vérifier que les troisième année ont bien tous récupérer leurs instructions à la bibliothèque.

Déjà, la personnalité fantasque et sans gêne de Calpurnia ressurgissait et son esprit bondissait sur toutes sortes de préoccupations.


C'est la dernière image que vous avez de votre professeure avant de quitter la Faculté et de reprendre votre voyage, désormais diplômée.


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Allaatkasik étudie la médecine.   Allaatkasik étudie la médecine. - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Allaatkasik étudie la médecine.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» [Event "Fièvre"] La Médecine de notre temps - Chapitre I
» Carnet d'Allaatkasik.
» Panneau d'Inscription
» Fiche d'Allaatkasik Aappilattutke

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: Cimmeria, la nation des glacesTitre :: La Cité de Hellas :: • La Faculté Néria-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !