[Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]

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 [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]

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MessageSujet: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeSam 14 Déc - 11:28

Le froid était mordant et le blizzard qui soufflait limitait dangereusement la visibilité. L’avancée du petit groupe était pourtant régulière grâce à leur guide. Après des années à avoir été coincé dans les grottes de la région, Vyskas connaissait le coin et supportait la météo bien mieux que quiconque de sa connaissance. C’est pour cela qu’elle avait toute confiance en lui pour les mener à bon port malgré la météo particulièrement désastreuse du jour. En d’autres temps, étant donné qu’elle n’avait qu’un simple colis à délivrer, elle aurait trouvé un refuge et attendu que cela se calme un peu, mais les circonstances étaient un peu particulières…

Elle ne lui avait certainement pas dit en face, et ne le ferait pas, mais la présence d’une tiers personne l’avait poussée à faire de la marche forcée plutôt que d’attendre. Le Chat ne s’était pas vraiment expliquée sur les circonstances qui l’avaient mise sur sa route mais Kalysta n’était pas complètement idiote… Elle avait vu les blessures qu’elle avait subi et avait déjà une certaine expérience, elle avait reconnu quelqu’un en pleine fuite. Ce n’était pas qu’elle voulait savoir les raisons exactes de cette fuite, elle voulait seulement éviter que ses poursuivants ne retrouvent trop rapidement sa trace. Ne sachant trop quelles forces étaient à jeu, c’était encore la solution la plus prudente même si cela demandait plus d’énergie que prévu…

Pour autant la demoiselle semblait avoir de la ressource, ou moins son petit animal à poil semblait en avoir. Si petit pouvait être un terme adéquat… Elle savait que les capacités magiques qui peuplaient ce monde étaient vraiment diverses et variées mais elle ne s’était pas attendue au soudain changement de taille lorsque sa patiente avait commencé à montrer des signes de fatigue et des difficultés à avancer. Maintenant elle fermait la marche et observait d’un œil prudent un chat qui faisait maintenant la taille d’un gros poney… Heureusement pour elle, Frey semblait accepter sa présence du moment qu’elle ne s’approchait pas trop près de lui… Si elle n’avait pas vraiment eu envie de devoir gérer un chat furieux, elle avait encore moins envie de faire l’expérience quand le dit félin la dépassait largement en taille et en poids.

Le petit groupe finit par s’arrêter… Une masse sombre, au loin, indiquait la présence du petit village que Vyskas avait cherché à rejoindre depuis leur départ de la grotte. Il représentait une étape importante sur leur parcours car il leur permettrait de se ravitailler en vivres et de pendre des informations sur la route qu’ils prendraient par la suite. La petite communauté vivait quasiment en autarcie et représentait une oasis bienvenue pour les voyageurs assez fous pour affronter le désert glacé...


-Un problème?

Si proches du but, elle ne voyait pas trop pourquoi ils s’arrêtaient. Au contraire, plus vite ils avanceraient, plus vite ils rejoindraient leur but. Et, surtout, la chaleur bienvenue de la taverne locale. Elle observa Vyskas qui, à son tour, observait l’horizon, les sourcils froncés. Il avait l’air vaguement inquiet ce qui n’était jamais vraiment bon signe… La syliméa se tourna vers leur compagne de voyage, l’interrogeant à son tour du regard. Peut-être qu’elle aussi avait perçu quelque chose qui justifiait cette pause…?

-Je sais pas trop… J’ai comme un mauvais pressentiment...

La syliméa haussa un sourcil. Soit la magie du gorgoroth essayait de lui souffler quelque chose, soit son inconscient avait noté quelque chose de suspicieux… Une nouvelle rafale de vent encore plus violente et froide que les précédentes coupa court à toute réflexion qu’ils pouvaient avoir. Ils n’avaient plus vraiment le choix, ils devaient atteindre le petit hameau s’ils voulaient survivre au froid. Il n’existait pas d’autres refuges à portée et la nuit ne tarderait pas à tomber...

-On a pas trop le choix. On aura qu’à rester prudents...

La nérozia interrogea à nouveau Le Chat du regard, quettant son avis avant qu’ils ne soient obligés de reprendre leur route vers la petite communauté… Le froid se fit encore plus intense et la luminosité ne tarda pas à dangereusement baisser mais, après un dernier effort, ils se retrouvèrent aux portes du petit groupement de maisons. Et la syliméa comprit finalement ce qui avait mis la puce à l’oreille décrépite de son ami…

Les rues manquaient de leur activité habituelle, même si elle était réduite en raison de l’heure et de la température. De même, beaucoup de fenêtres étaient anormalement sombres et certaines cheminées n’étaient pas surmontées de leur habituel panache de fumée. Les lieux dégageaient une ambiance légèrement inquiétante, à la limite de l’abandon… Or, aux dernières nouvelles, même si la communauté était petite, elle était loin d’être aux portes de l’abandon. Elle échangea un regard inquiet avec Vyskas avant qu’ils ne se dirigent vers la taverne, une des rares battisse qui semblait occupée et active…

Ils n’avaient plus vraiment le choix… La syliméa poussa la porte de la taverne...


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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeSam 14 Déc - 22:47


[Event] La Quarantaine [PV Kalysta Elyomar et Zayid Tabib]



Ils acceptèrent ma proposition bien que je ne pense pas que j’aurais écouté dans le cas contraire. Nul mot ne sortit de ma bouche quant a la raison qui ma mené a mon état et je ne dis pas grand-chose et n’eut pas grand-chose à dire. Si elle espérait vraiment troquer le silence de la mort contre la vivacité de la vie, elle était mal tomber. En effet, je ne suis pas bavarde par nature, seul mes proies me savent avide de menace et de violence. Mais ce n’était pas mes proies et ne sachant le pourquoi de leur fameuse bonté, je pouvais au moins m’en acquitter. La cadence fut rude mais j’avais l’habitude et même si encore, mes blessures me faisaient mal, je n’en dis rien et n’en montra rien sous mes vêtements. Je partageai tout de même, a un court moment de calme, le pouvoir de mon compagnon à quatre pattes, en leur montrant. Il ne pouvait servir de monture pour de long trajet comme je l’expliqua mais pouvais servir à la fuite si besoin ai et si les conditions le permettent. Je ne m’étalai pas sur les dit conditions, ils verront assez tôt d’eux même, je suis sûr, ceux qui faits chat un chat. Quand mon compagnon repris sa forme après démonstration, je le récompensai bien sûr, en une montagne de caresse et de viande séché. En effet, si récompense point ne vient, le chat point ne voit l’intérêt d’écouter. Mais sinon, de toute la route, je le transportai dans ma fameuse sacoche et dû même parfois le forcé pendants les rares pause, à sortir pour qu’il puisse aller se soulager. Je l’avoue que bien que je n’en montre nul signe, que le fait qu’il remue ses pattes à chaque pas dans la neige, m’amusait beaucoup et que si la nature avait pu lui permettre de pisser plus haut, il l’aurait assurément fait. Et tel le comédien qu’il est, ne se cachant pas de notre vue durant toute l’opération et essayant d’aller le moins loin possible, il avait le don de prendre l’air le plus malheureux du monde. Et demandais ci-après, à chacun de nous, bien qu’avec réticence pour l’un de nous, voyageurs, des câlins en gage de consolation. S’il existait bel et bien un lien entre moi et mes divers rencontre, c’étais bien Frey qui, ne se souciant que peu des relations des mortels, toisait le monde comme tout chat savait le faire.

La marche était forcée malgré tout, j’en déduis donc que l’on était pressé, qu’importe la besogne à faire à la fin. J’étais tranquille quant aux raisons qui m’avait mis dans cet état ; mes poursuivants me croient probablement morte, je n’ai pas à m’en soucier. Et même si je me retrouvais en face d’eux, de nouveau, cela serait pour leur malheur. Car même diminué, j’avais encore la corde sûre a défaut de pouvoir me battre au corps à corps avec mes dagues. Mes instruments de morts, tout comme le reste, était ranger à leurs justes places. L’arc dans le dos, mes dagues à porté pour dégainer si la situation devient tendue. Dire que je n’ai vue de choses bien plus durs serait mentir, le début de ma liberté à bien commencer par une longue fuite dans un désert brulant, blessé et sans rien. J’ai aujourd’hui troqué cela avec le froid traversant mes os, deux blessures qui bien que douloureuse, ont été soignée et puis, j’ai aujourd’hui aussi de quoi me défendre. Ainsi, mes démons restaient bien cachés en mon animal et bien qu’a l’arrière, si demandé, j’aurais encore pu rugir d’une claire rage. Je n’ai pas encore eu à montrer ma nature sauvage et mon passé en mon dos est encore bien caché… Je ne cherchai pas non plus à connaitre tout d’eux, me contentant d’observer, sans forcement essayer de comprendre la relation qu’un mort peut avoir avec un vivant. Peut-être en cela je pu déduire qu’ils avaient confiance l’un en l’autre ? Je les envie presque, je ne pouvais avoir confiance, même si je le voulais, en un autre être doué de paroles.

Dans les rares moments ou la nuit et les conditions le permettais et malgré la rapidité des pauses, je ne dormais pas ou alors, seulement que quelques minutes, Frey sur mes genoux, a l’abrie de ma cape. Et moi, assise, sur un promontoire quand le sol le permettait, regardant l’horizon et les dangers qu’il était possible d’arriver, sans craindre la noirceur de la nuit illuminée par la lune dans le ciel étoilé et mes pupilles de félin réfléchissant cette même lueur. De ce phénomène, beaucoup confonde félin et démon mais je suis à la fois l’un est l’autre, l’un par naissance, l’autre par expérience donc je ne me plains pas de ces appellations, je m’en contente. Et puis, existe-t-il plus grand démon que celui capable, d’une forme a l’autre, par un saut d’humeur ou un mauvais jour, dévoré un autre être tout aussi doué de parole que ce que ce démon fut, avant de se laisser à son instinct de tueurs ? Mais même le plus grand des prédateurs connait son chasseur, le mien la nuit vient alors le sommeil je fuis. Ainsi, personne ne devine, ceux qui fut et ce qui a fait de moi, Le chat, nom née dans l’arène, perdurant dans le sang et la crasse des cités malsaines. Mais résultat de tout cela, je fatigue vite, surtout en groupe et bien que je ne le montre pas et même depuis l’arrière, la masse sombre, a défaut de pouvoir m’aider à chasser le chasseur de rêve, pouvais au moins préserver un peu le chaud qui reste en moi et que la neige et le vent essaye sans cesse de balayer sous de multiples rafales énervées. Et puis, je devais aussi refaire mon stock de viandes séchés, j’avais laissé mes dernières rations à mon chat mais même si j’avais essayé d’être discrète sur le phénomène, je doute que ma faim soit vraiment passé inaperçus. Car a défaut d’avoir un tambour a la place du ventre, mes sens devenait affuté pour la chasse, mon animale étant moi, je devenais juste une panthère ayant la dalle. Et mon excitation, malgré mon état, à chaque parcelle de vie, a chaque proie ayant le malheur de remuer un peu trop la neige avant de repartir, devenait évidente. Ma queue bougeant ma cape, mon arrêt soudain a guetté une proie et mes pupilles devenant deux fentes, tel un démon, en était les alarmes les moins subtiles.

Ainsi, quand le mort s’arrêta au lieu d’entrer le village, ce ne fut pas plaisant et la question devint évidente bien que je les laisse parler sans râler.

« -Un problème ?
-Je ne sais pas trop… J’ai comme un mauvais pressentiment... »
J’avais juste écouté car, malgré le vent qui menaçait de me transformer en statue de glace, j’avais crue voir un lapin se cacher au loin, a ma gauche. Je n’étais pas sûre, à cause du vent et de la neige, mais cela capta toute mon attention vue que l’on était de toute façon, arrêter. Et j’étais en arrière, sans écouter la suite, je ne pense pas qu’ils pouvaient vraiment le remarqué. Sous le foulard cachant ma bouche, je me mordue la lèvre de mes crocs, faisant légèrement perler du sang qui passa silencieusement au travers du tissus. Je plissai les yeux, comme pour mieux voir au loin, comme si je pouvais traverser la tempête, en vain bien entendu. C’est finalement la reprise des pas au-devant qui me sortit de ma sorte de transe. Je regardai dans ma sacoche dans lequel, si Frey avait pu plus, se serait enfoncer davantage pour le protéger au maximum du froid. Il fallait, si je le pouvais, trouver un rembourrage pour ma sacoche car mon compagnon a fourrure tremblait, me faisant comprendre que l’on n’était pas assez protégé des conditions climatiques. En plus, la neige avait humidifié mes vêtements qui avait ensuite, a cause du vent, a moitié gelé, devenant presque rigide et plaqué contre ma peau. Il fallait avancer à présent et je rejoins la petite troupe et malgré le froid et les sillons creusé juste en dessous de mes yeux, je restais droite autant que possible. On s’était arrêter devant la taverne et je n’avais pas fait plus attention que ça aux alentours, je l’avoue donc je ne compris pas de suite le problème.

Finalement, la fille entra, le mort aussi et je suivie, profitant en dernier de la chaleur du lieu. Je vins de suite près d’une table vide, en fait, beaucoup l’était, et je posai mon animale sur la table. Il resta en boule, tout tremblant, daignant au moins lever la tête, les moustaches gelées. Mais il était toujours mieux que dans la sacoche qui, je le vis, était trempé et gelé dans le fond. J’aurais probablement du moi-même me dessaper un peu mais malgré l’état de mes vêtements, je ne le fis pas, même mon foulard resta en place mais le peu de chaleur qui me parvint réveilla mes blessures. Le froid me les avait presque fait oublier mais elles redevenaient évidentes à présent. Je m’assis à la table ou j’avais posé Frey, mon corps tout a coup assez faible autant par l’origine de mon état, que mon absence de repos ou encore, de la marche forcée. Je me rendis compte également que j’étais un peu comme Frey, j’avais les doigts tremblants tout comme le bout de mes oreilles sous ma capuche. J’haleta un moment, comme essayant de reprendre mon souffle, enterrant le fauve un moment qui n’avait qu’une envie : chasser. J’essaya d’être discrète mais enfin, je levai les yeux et vit l’absence de foule qui se prête normalement à ce milieu et me demanda durant un moment, ou était le tavernier. Peut-être à son sous-sol s’il y en avait un ou encore, derrière la porte du fond, à moins qu’ils soient en haut de l’escalier que l’on voit dans un autre coin de la pièce, après des barils d’alcool qui n’ont pas l’air d’avoir été utilisé depuis plusieurs jour ? Il y avait bien deux vieux qui se lamentais sur une table au loin, ne prêtant guère attention a notre petit groupe, pourtant insolite. Je n’écoutai pas, ne m’attardant pas trop sur eux. Je distinguai mal le petit corps allongé par terre, prêt d’un mur, semblant expier un peu plus de vie a chacun de ses toux, une femme pleurant juste à côté, disant des mots se voulant sans doute rassurant. Je ne comprenais pas trop où on était tombé et fut pris d’un doute ;
« - C’est bien dans une taverne que l’on vient de rentrer ? Enfin, même si ce n’étais pas le cas, il faut que j’attende que Frey se réchauffe de toute façon… »
Je ne parlai pas de moi, je ne pouvais vraiment me réchauffer durablement pour l’instant.






(c) Kira pour Never Utopia




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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeDim 15 Déc - 2:31

De la neige, du vent, du froid. A tout prendre, c'était un peu comme le désert, mais tout son contraire. C'était une pensée à laquelle Zayid se raccrochait chaque fois que ses errances le menaient à revenir, comme un poisson dans le torrent, pour remonter à la source, à ce lieu saint qui avait été celui d'une seconde naissance. Cette pensée-là, il la portait comme un talisman, le souvenir de la chaleur torride de son pays enclos dans sa mémoire pour chasser la froidure du présent.

Les nécessités des jours et de sa fonction l'amenaient parfois à reprendre la longue et harassante route qui conduisait au nord du monde, au bord de cet océan de glace qui enserrait la côte de Cimmeria : cette fois-là en était une autre. Il avait séjourné longuement dans le temple de Kesha, y cherchant la science et la prière : il avait prévu d'y passer l'hiver, pour se garder de ces frimas qui le mangeaient tout vif jusqu'à la moelle, mais il avait été forcé de s'arracher à sa retraite par cause de quelques patients qui nécessitaient son savoir.

Ah, fallait-il qu'il soit dévoué pour s'en aller cheminer avec son mulet et son chien à travers la taïga, au milieu de ce néant de givre où le ciel gris pesait comme un couvercle d'un bout à l'autre de l'horizon. Fallait-il qu'il s'oublie pour se soumettre aux volontés de sa déesse et aux nécessités de son devoir, ce sacerdoce juré corps et âme des décennies plus tôt !
Mais enfin, bon gré mal gré, il était retourné auprès de vieilles connaissances qui avaient réclamé sa présence. Quelques jours plus tôt, il avait entamé son lent voyage de retour, affrontant les dents serrées le vent et la neige qui s'étaient levés pour tout noyer.

De fait, l'humeur du Zélos était à l'image du temps et du paysage et soufflait ses tempêtes en grognements et soupirs. L'étape qui devait rythmer son voyage de retour vers le temple s'avéra plus longue que prévu : il s'arrêta dans le seul village à des lieues à la ronde, un des seuls qu'il connaissait. Un répit souvent apprécié à sa juste valeur, et le confort tout relatif de la seule auberge du hameau avait tout d'un palais de rois pour ses membres gelés, mais il n'eut guère le temps d'en profiter.

Le mal était venu, insidieux comme le sont les fièvres hivernales quand elles rampent dans les chaumières pour se loger dans les poumons des petites gens, comme le feraient de petits animaux cherchant la chaleur, ou la vie.

Comment s'en repartir, alors ? Zayid ne pouvait pas leur tourner le dos. Alors, il était resté. Dans la cuisine fruste qui servait à faire bouillir les marmites de soupe pour les clients de la taverne, le prêtre avait déballé ses remèdes et ses instruments, et s'attelait à faire ce qu'il pouvait, avec ce qu'il avait : en l'occurrence, pas grand chose, mais il espérait bien que cela suffirait.

De loin, il entendit claquer la porte de l'auberge sur les pas de ceux qui entraient. La salle était presque déserte, et sa dernière patiente en date y expirait tout doucement dans les bras de sa mère qui pleurait sans bruit.

- J'entends quelqu'un, dit la tenancière assise près du feu qu'elle tisonnait sous une marmite fumante. Les dieux nous gardent qu'on ait d'autres malades !

- Je vais voir, répondit Zayid d'un ton las. Je dois donner son remède à la petiote, de toute façon.

Portant précautionneusement un gobelet de tisane fumante entre ses mains, il revint dans la salle, sans se préoccuper pour l'heure des nouveaux venus : il avait d'autres chats à fouetter dans l'immédiat.

Avec une douceur surprenante, l'immense bonhomme tout engoncé dans plusieurs épaisseurs de manteaux et de fourrures s'agenouilla près de la petite malade.

On l'avait couchée assez près du feu pour qu'elle puisse profiter de sa lumière, sans que sa chaleur ne fasse monter sa fièvre. Allongée sur le manteau que sa mère avait jeté là, elle respirait avec peine, et celle-ci l'aida à se redresser lorsque le prêtre porta le récipient à sa bouche. Il lui fit prendre quelques gorgées, murmurant des paroles rassurantes qui firent bourdonner sa voix grave en un chuchotement indistinct. Le gobelet fut posé tout près, et Zayid lui commanda d'en boire le reste dès que possible.

Il s'attarda un moment près de sa patiente qui ouvrait des yeux larmoyants pour le regarder avec inquiétude, et, de nouveau, le son de sa voix profonde roula en échos dont les mots n'étaient pas perceptibles : sans doute quelques paroles bienveillantes, encore, alors qu'il caressait doucement son front brûlant en repoussant les mèches éparses que la sueur y collait. Dans le silence que ne rompaient que les craquements des braises et quelques phrases échangées par les rares clients, cela fit comme une musique brève, semblable à un fredonnement.

Zayid se redressa lentement, et posa une main compatissante sur l'épaule de la femme qui frémissait d'un sanglot inaudible. Il lui sourit, un peu, avec cette miséricorde grave qui venait émousser un peu le tranchant de ses traits rudes.

Et puis, il se remit debout, péniblement, pour s'intéresser aux nouveaux arrivants qui avaient pris place à l'une des tables désertées. Comme souvent, seul le visage et les mains du prêtre laissaient voir un peu de peau à nu dans l'ampleur des vêtements qui l'enveloppaient des pieds à la tête. Un turban de grosse laine lui entourait le chef et le col pour encadrer une face ravinée, broussailleuse, qui exprimait la même fatigue et la même usure que tout le reste.
Ses yeux cernés, profondément enfoncés sous de lourdes paupières bistres se posèrent sur le curieux trio qui n'avait certainement rien des villageois auxquels il s'était attendu, et il resta un moment debout à les observer, avant de s'avancer d'un pas.

- Dame, commenta-il, vous avez l'air d'avoir essuyé un sacré blizzard. Vous ne tombez pas au moment le plus opportun, mais il est heureux que vous ayez trouvé un refuge pour la nuit, ça s'annonce sévère, au-dehors.

Ces quelques mots tombèrent avec lenteur, comme avec effort, alourdis par son fort accent guttural. Le hurlement du vent qui fouettait la toiture lui répondit, brièvement : son sifflement indistinct s'enroulait autour des murs, s'infiltrait par les volets disjoints, jusque dans le moindre interstice. De temps à autre, les grains de neige crépitaient sur les ouvertures solidement barrées et tournoyaient dans le conduit de la cheminée.

Et puis, puis il tourna pesamment la tête vers l'arrière-cuisine et lança :

- Oï, Ada ! Tu as des clients !

Se retournant vers les visiteurs, il s'inclina brièvement, portant le bout de ses doigts à son front.

- Je m'appelle Zayid. Comme vous avez sans doute pu le constater, c'est à moi qu'il échoit de porter secours aux malades, ici. Je présume que vous n'êtes que de passage, vous autres ?


De nouveau, les pupilles limpides se posèrent sur ses interlocuteurs, dont il distinguait à peine les traits sous les épaisseurs des capuchons et des vêtements et dans la chiche lueur dispensée par le feu.

Un sourire lui vint quand il vit la mine renfrognée du chat visiblement aussi frigorifié que ses compagnons, et il se félicita d'avoir laissé son chien ronfler tout son soûl près des marmites, sans quoi l'esclandre n'aurait pas tardé.

- Il a l'air bien mal en point, le greffier. Y'a de la place auprès du feu, vous devriez en profiter : c'est pas ça qui manque, ce soir.


Il fit une pause, et les balaya du regard, avant d'achever avec un sourire en coin :

- A la réflexion, mes amis, vous avez tous l'air mal en point. Il faut croire que vous allez me donner du travail en plus, allons bon ! Allez, réchauffez-vous, la soupe arrive.
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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeJeu 19 Déc - 18:39

L’endroit était à mille lieues de ce dont elle se souvenait. La taverne n’avait jamais été remplie comme elle aurait pu l’être si elle avait été située dans une ville plus peuplée, mais elle n’avait jamais été aussi vide. Un sentiment de malaise s’empara d’elle alors que leur petit groupe allait s’installer à une table. Elle ne jeta qu’un rapide coup d’oeil au pauvre Frey qui avait toutes les peines du monde à se réchauffer, laissant plutôt son regard balayer la pièce à la recherche d'une explication. Elle savait la communauté bien établie. Prospère malgré sa petite taille… Ce ne devrait pas être aussi calme.

Les occupants des lieux étaient bien trop peu nombreux. Et bien trop taciturnes. L'ambiance était pesante, pour ne pas dire presque oppressante. Il ne lui fallut pas longtemps pour repérer la mère et son jeune enfant installés au plus proche du foyer. Elle ne savait pas trop ce qu'il se passait exactement, mais elle n'aimait pas ça. Elle finit par se laisser tomber sur une chaise, dégageant le bas de son lourd foulard. Ses cheveux étaient encore humides de neige et elle ne put s'empêcher de frissonner en sentant son corps lentement se réchauffer.


-Ouais… C'est bien la taverne du coin. Mais c'est un peu plus animé d'habitude.

Pour le coup, elle se serait bien levée pour reprendre rapidement leur route mais la météo et leur état de fatigue ne le permettait pas… Elle s'apprêtait à aller demander directement aux clients les plus proches lorsque quelqu'un sorti de l'arrière. Pendant un moment elle se demanda s'il n'y avait pas eu un changement de propriétaire dont elle n'aurait pas eu vent avant qu'elle ne comprenne que c'était autre chose. En fait, elle aurait certainement préféré ce cas de figure.

Observant l'inconnu, elle nota avec douceur il s'occupa de l'enfant et essaya d'apaiser sa mère. Bien que la syliméa ne le connaisse pas personnellement, elle reconnaissait ses gestes pour les avoir vu exécuter mainte fois par d'autres. Le nouveau venu était un guérisseur… Que ce soit par vocation ou pour l'occasion, il avait l'habitude de s'occuper des souffrants et devait régulièrement essayer d'apporter son aide. C'était tout à son honneur… Pendant un moment la nérozia se demanda comment il en était venu à traiter cette enfant. S'il avait fait partie de son groupe, s'il s'agissait de simples inconnus rencontrés au hasard de la route ou si c'était prémisse de quelque chose de bien plus sinistre…

Si Kaly fut surprise par son accent lent et un peu poussif, elle n'en montra rien, se contentant de le saluer d'un mouvement poli de la tête. Elle n'était visiblement pas la seule à avoir décidé qu'ils devaient finalement rester près du feu. La jeune femme se décida à enlever quelques couches, laissant tomber sa lourde cape et le foulard qui l’avait protégée durant leur marche forcée. Sa tenue de cuir n’avait rien de marquant, contrairement au tatouage qui ornait son visage. Elle en profita aussi pour détacher ses cheveux qu’elle avait initialement attaché en un chignon lâche pour ne pas être gênée...


-Enchantée Zayid, moi c’est Kaly...

La jeune femme ne chercha pas à présenter ses compagnons… D’expérience, même s’il n’y avait pas beaucoup de clients, c’était déjà trop pour son ami gorgoroth qui préférait rester en retrait. Quant au Chat, elle préférait la laisser faire, ne voulant pas faire un quelconque faux pas, ne la connaissant pas suffisamment pour savoir comment elle voulait se présenter maintenant qu’ils étaient en pleine civilisation.

-Ouais, merci… Le feu sera pas de trop.

Son regard aux pupilles fendues comme un chat glissa vers l’enfant et sa mère avant de revenir sur Zayid…

-Dites… Les autres fois où je suis passée c’était franchement plus animé… Y’a un souci ?

Son regard se posa à nouveau sur le malade, ciblant clairement sa question et ses inquiétudes.

HRP:


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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeJeu 19 Déc - 21:19


[Event] La Quarantaine [PV Kalysta Elyomar et Zayid Tabib]



J’avais demandé alors que le reste du groupe semblent s’installer à la table également, si on était bien dans une taverne, tant l’ambiance ne s’y prêtait guère.
« -Ouais… C'est bien la taverne du coin. Mais c'est un peu plus animé d'habitude. »
Ha, donc ce n’était définitivement pas normal… En même temps, quand on voit la gamine là-bas, près du feu… Puis un individu assez fort, du moins en apparence se présenta à notre vue. Malgré ses actions, je l’aurais bien plus imaginé en guerrier à la vue de sa stature et il a l’air aussi plus grand que moi et cela malgré mes 1m89. Il sembla essayer de rassurer la petite et sa mère de loin, tout du moins, il n’avait pas l’air méchant ni cherchant les problèmes… Enfin, je veux dire, d’autre problème que des personnes crevant petit à petit. Car je ne me faisais pas d’illusion a ceux que j’apercevais là-bas ; la petite avait l’air faible, il ne fallait pas être experte pour le remarquer. Ainsi, il me parait bien illusoire d’essayer de sauver les âmes damnées de ce monde. Je jetai un coup d’œil a la fille qui m’avais sauvé ; enfin, je sais que mon avis est minoritaire, certains doivent croire que c’est leur devoir sacrer ou je ne sais trop. Même si, pour mon cas, je reste sur le pari que c’est contre quelque chose, je ne pense pas me tromper. En effet, en ce monde, seuls les forts survivront dans ce monde pourri jusqu’à l’os, ou du moins, ils vivront un peu plus longtemps que les autres. Car a la fin, dans la fosse des morts, on finit tous au même niveau : 6 pieds sous terre. C’est bien pour cela que de leur vivant, les nobles et ceux possédant du pouvoir essaye sans cesse d’écraser les autres ; autant leurs compères que ceux en dessous d’eux, dans la misé…. Afin d’avoir la sensation, même bref, d’être immortelle. Cela peut paraitre futile mais c’est pourtant bel et bien le grand jeu auquel se livre les vivants. Il est inutile d’essayer d’y échapper… Ainsi, la vraie bonté que cet homme pourrait donner à cette petite, est de l’achever. Car mort, au moins, il n’y a plus ni souffrance ni malheur et a moins que le destin s’acharne sur nous, comme l’individu mort et vivant qui s’est mis en retrait, les puissants ne peuvent venir nous chercher.

Le grand vint finalement vers nous.
« - Dame, vous avez l'air d'avoir essuyé un sacré blizzard. Vous ne tombez pas au moment le plus opportun, mais il est heureux que vous ayez trouvé un refuge pour la nuit, ça s'annonce sévère, au-dehors. »
Sans blague…. Je caresse Frey qui bougea un peu, juste pour se mettre contre moi alors que pourtant, ce n’est pas comme ça qu’il pourra se réchauffer. Ma main était toujours tremblante, j’avais froid. Et j’avais faim aussi… En tout cas, j’avais autre chose en tête pour penser a l’accents du gars. On apprit que la propriétaire des lieu s’appelais Ada. Aussi, il avait une étrange façon se saluer et se présenta sous le nom de Zayid Tabib et ma sauveuse répondit en se présentant elle-même. L’autre cadavre ambulant ne sembla rien dire et moi, je fis simple, comme tous les mensonges, prenant les premiers termes qui me vinrent.
« - Sun Soja »
Soit il verrait que c’est le plus gros mensonge au monde, soit il tomberait dans le panneau comme un doux naïf. Dans le premier cas, que ça l’irrite ou non m’importe peu, je m’en fiche même royalement. Je pense qu’en public, je dois, après mes années de vagabondage, avoir une bonne vingtaine de faux nom, nombre qui augmente à chaque voyage ou je suis obligée de rencontrer plus de deux personnes en même temps.

L’homme, enfin, je pense, à la vue de son ton, de sa carrure et de sa pilosité nous avisa. Je pense que le fait que nous avions passé plus de 5minutes dehors était évident. Il fit une pause dans son dialogue nous étant adressé.
« - Il a l'air bien mal en point, le greffier. Y'a de la place auprès du feu, vous devriez en profiter : ce n’est pas ça qui manque, ce soir.
A la réflexion, mes amis, vous avez tous l'air mal en point. Il faut croire que vous allez me donner du travail en plus, allons bon ! Allez, réchauffez-vous, la soupe arrive.

-Ouais, merci… Le feu ne sera pas de trop.
Dites… Les autres fois où je suis passée c’était franchement plus animé… Y’a un souci ? »

Mouai, faite vos broutilles. Enfin, je ne suis pas folle, prenant mon chat, je comptais bien le mettre au plus prés du feu mais aussi au plus loin du malade déjà présent. Je ne sais pas si c’est transmissible aux animaux, son apparente crève (je le supposait à la vue du froid dehors). Enfin, ce n’est de toute façon que de la théorie…. Je me rappelais au fur et a mesure de mes blessures mais la douleur me confirma que ce n’étais pas encore guéris quand je me levai. Je failli tomber genou a terre mais je me rattrapai en m’appuyant fortement sur la table. J’attendis un peu afin d’être sûre de mes appuis malgré la douleur, elle était fulgurante dés que je posais ma jambe par terre mais ma priorité était Frey. Alors, sans un mot, je le pris sous mon bras valide et boitant, j’allas le posé prés du feu. L’effet fut immédiat, il se réchauffais bien plus vite et quelques minutes à peine lui suffire pour se mettre à son aise. Bien qu’ayant toujours froid, il n’était plus en boule et se tendis avant de se recoucher et de se mettre sur le dos, les 4 pattes en l’air. Et cela dans le but, j’imagine sans peine, afin de chauffer son bidon poilu de félin. Je soupire, il lui en faut peu… Moi, disons que malgré la chaleur, je n’aime vraiment pas m’exposer ainsi. Ainsi, dés que je vis la maitresse des lieux et de la soupe, je me levai, allant payer pour les bols apporter bien que je me demande si les morts, ça mange. Moi, je me contentai de prendre mon bol et d’aller à l’écart, près des barils d’alcool, où je m’assis contre un mur, posant mon bol par terre, jetant un coup d’œil a mon chat qui semblait plus occuper à se réchauffer qu’à être l’éternel félin au ventre sans fin. Je verrais bien s’il a envie tout a l’heure ; je ne suis pas du genre à manger en public, même à l’écart…. Et cela même si je me sentais faible et que j’avais faim. Je n’avais pas envie qu’il y ait une chance que quelqu’un voit mes crocs… Cette raison même qui, malgré le froid qui s’étais installer dans mes vêtements durablement, ferais que je ne les enlèverais pas. Je regarde le plafond un moment, les paupière lourdes mais je ne voulais, ne devais pas m’endormir…. Je veux être seule quand mes démons apparaissent et là, je suis loin de l’être. Je sors mes griffes, traversants mes gants, serre ma main gauche a l’abrie des regards… M’enfonçant mes armes naturelles dans la peau, sentant le sang couler certes mais au moins ; je ne m’endormirais pas.






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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeLun 23 Déc - 22:59

Des trois larrons, Zayid ne parvint à arracher quelque chose que de la plus loquace : l'autre ne pipa mot, et tout juste entendit-il le nom lâché du bout des lèvres par celui ou celle qui restait embusqué dans ses pelures et l'ombre de son capuchon. Il esquissa un sourire et lui répondit par un petit signe de tête, avant de tirer à lui un tabouret pour s'asseoir près du feu. Il se laissa tomber lourdement sur le siège qui grinça ostensiblement son sous poids, alors que le prêtre tendait ses paumes vers la chaleur des flammes. Le mutisme des gens de passage n'était pas une grande nouveauté, et il ne parut aucunement s'en formaliser : l'homme avait bien d'autres choses à penser, de toute évidence, et sans doute qu'à lui aussi, le repos et un bon repas ne manqueraient pas d'être appréciés à leur juste valeur.

- Eh bien, répondit Zayid en frottant ses doigts engourdis, il y a déjà cette foutue tempête qui tient tout le monde chez soi, pour commencer. Rien qu'on n'ait déjà vu par ici, je gage, mais ça n'incite guère à aller baguenauder dans les rues. Mais enfin, si y'avait que ça, on serait bien aise, mais non : les gens ont commencé à tomber malade, de-ci de-là. La petite, là -il désigna l'enfant d'un signe de tête- c'est juste une parmi d'autres. ça rend les gens méfiants.

Il s'interrompit, brièvement. La démarche chancelante de l'encapuchonné avait irrésistiblement attiré son regard, alors qu'il -ou elle, pour ce qu'il en savait- se rattrapait de justesse à la table. Pas un son, pas une plainte : ce n'était peut-être rien, et Zayid s'abstint d'en faire la remarque, esquissant un sourire dans sa barbe quand il vit le chat se mettre à son aise sur la pierre chaude du foyer.

- J'ignore encore ce dont il s'agit,
reprit-il d'un ton las, portant ses yeux limpides sur Kaly. ça ressemble à une vilaine fièvre comme il en tombe parfois sur les pauvres gens quand le temps est mauvais, peut-être que ça n'est rien de plus.

Ses épaules massives, rendues plus énormes encore par l'épaisseur des fourrures qui les enveloppaient, se haussèrent brièvement. La tavernière arriva sur ces entrefaites avec un plateau de bols fumants d'une soupe rustre, mais bien assez épaisse et roborative pour contenter les estomacs des voyageurs fourbus. Elle donna à chacun sa part, même à Zayid qui n'avait rien demandé, mais se vit gratifié d'une œillade appuyée pour lui signifier de la prendre sans faire d'histoires.

- Tu alourdis mon ardoise, Ada, glissa-il néanmoins en se saisissant de son bol avec une courbette malicieuse.

- Baste, Toubib. Tu fera quelques corvées de pelures en plus, si ça te chante. C'est pas la clientèle qui accoure ce soir, faudrait pas que ça se perde.

La femme adressa un signe de tête aux nouveaux arrivants, qu'elle examina d'un œil sagace.

- Je vais monter vous préparer de quoi dormir, dit-elle. Je ne m'attendais pas à avoir du monde, ce soir. Faites-moi savoir si vous avez besoin d'autre chose.

Dans le silence crépitant de la tempête, les voix s'élevaient sans pouvoir rompre la torpeur lasse qui semblait être tombée sur tout le monde : visiblement, il ne fallait pas non plus compter sur les nouveaux arrivants pour faire la conversation, mais le lourd silence n'était manifestement pas de nature à intimider Zayid. Il avala quelques bouchées de sa soupe et s'essuya la barbe d'un revers de main, avant de reprendre :

- Et vous, vous venez d'où comme ça ? C'est pas une bonne saison pour voyager, j'imagine bien qu'il faut de bonnes raisons pour s'en aller par les routes avec un froid pareil. Y'a rien à des lieues à la ronde, non ? Vous avez du faire une sacré randonnée.

Puisque Kaly était la seule qui semblât douée de parole, ou disposée à se servir d'icelle, c'est à elle que la question fut adressée. Il avait parlé avec la même curiosité franche et cordiale que lorsqu'ils les avait salués et quelque chose, peut-être l'assurance tranquille qui émanait de lui, suggérait qu'un refus de répondre serait tout à fait accepté sans qu'il s'entête outre mesure. L'usure manifeste des vêtements, de la peau tannée de ses mains et de son visage en disaient long sur la condition modeste du personnage, sans doute accoutumé lui aussi à voyager beaucoup et à échanger ce qu'il fallait de nouvelles avec ceux qu'il croisait. Il avait l'habitude des secrets, des mystères et des choses que les gens gardent par devers eux, qu'il s'agisse de la raison de leur présence, ou même de leur face, en ce qui concernait l'étrange silhouette encapuchonnée qu'il avait vue aller se tapir près des tonneaux entreposés dans un coin de la salle.

Distraitement, il tendit la main vers le matou qui s'étalait paresseusement près des flammes, sans chercher à le surprendre ni à le brusquer. Il faisait avec l'animal comme il fit, en vérité, avec les autres : calmement, prudemment, et surtout sans crainte.
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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeMar 31 Déc - 18:33

Même si elle ne se sentait pas trop d’humeur, la syliméa comprit rapidement qu’elle allait devoir être la sociale du groupe… Sa blessée, Sun Soja pour aujourd’hui, alla se réfugier près du feu sans un autre mot, bientôt suivi par le gorgoroth. Elle savait que son ami allait garder un œil sur la ladrini, et elle lui en était grès, mais elle aurait préféré qu’il reste à ses cotés pour ce coup-ci… Elle adressa un sourire un peu crispé, voir gêné, à Zayid, essayant d’excuser le comportement des membres de son petit groupe improvisé.

-Désolée. La route a été difficile et on est tous fatigué...

D’ailleurs, en parlant de fatigue, elle aurait préféré que le Chat soit un peu plus explicite plutôt que d’aller aussi rapidement se réfugier près du feu… La jeune femme ne s’était pas plainte une seule fois durant leur voyage mais la nérozia se doutait bien qu’elle ne devait pas être au mieux de sa forme. Elle l’avait juste rafistolée du mieux qu’elle avait pu avec ce qu’elle avait sur elle et elle n’était pas du tout une guérisseuse. Maintenant qu’ils avaient quelqu’un de véritablement compétent dans ce domaine sous la main, c’était une occasion en or d’en profiter. Il fallait vraiment qu’elle se fasse proprement soigner.

Malheureusement, les soucis qu’elle pouvait nourrir au sujet de la santé de sa compagne de route furent temporairement éclipsés par les propos du Guérisseur. Le blizzard était une chose, mais une potentiellement maladie alors qu’ils étaient plus ou moins coincés sur place en était une autre. Kaly ne put s’empêcher de jeter un regard inquiet en direction de la pauvre petite malade. Identifier son mal était loin d’être dans ses compétences mais elle avait l’impression que l’intervention de Zayid l’avait un peu soulagée. A moins que ce ne soit que la projection de ce qu’elle espérait.


-Je sais que c’est pas spécialement original, mais j’espère vraiment que vous avez raison...

Kaly alla elle aussi récupérer un bol de soupe auprès de la tenancière, laissant temporairement le Toubib… Ce n’était certes pas un festin mais le liquide était suffisamment chaud et consistant pour apaiser sa faim et la réchauffer quelque peu. Elle aurait préféré une bonne pièce de viande mais elle parcourait les routes depuis suffisamment longtemps pour savoir se contenter du peu qu’elle avait. Elle s’empara du bol de Vyskas pour se donner une bonne excuse pour approcher le Chat pendant quelques instants. Elle profita du moment où elle le lui donnait pour jeter un rapide coup d’oeil à la ladrini, visiblement peu convaincue par ce qu’elle observait...

-Tu devrais peut-être voir avec lui pour tes blessures. Il devrait pouvoir efficacement te soigner.

Elle avait parlé à voix basse, juste assez fort pour que le Chat l’entende mais suffisamment discrètement pour que ceux proches d’elles ne deviennent trop curieux. Son ami gorgoroth haussa un sourcil impérieux mais ne commenta pas plus avant de commencer à boire sa soupe. Se doutant qu’il ne valait mieux pas attendre de réponse de la part de la ladrini, la syliméa la laissa finalement à sa solitude tant désirée. Elle ferait bien ce qu’elle voulait de son conseil… Armée de son propre bol, elle retrouva le guérisseur, entendant juste les derniers propos de la tenancière.

-Merci, une bonne nuit au chaud et au sec sera plus que la bienvenue...

Ce serait même un luxe qu’elle ne regretterait pas de payer… Kaly suivit Ada du regard pendant quelques secondes avant de presque se laisser tomber sur une chaise, face à Zayib. Rien ne fut échangé entre eux durant de longues minutes, mais le silence ne lui était pas spécialement pesant, surtout après ces longues heures de marches dans un blizzard sifflant. Elle finit tout de même de lever le nez de sa soupe en entendant la question qui lui était adressée, esquissant un rapide sourire…

-Vous m’avez prise de vitesse. J’allais vous demander à peu près la même chose.

Ce n’était pas la première fois qu’elle passait par ce village mais c’était bien la première fois qu’elle le voyait… Elle était curieuse de savoir ce qui l’avait mené jusqu’ici. Après tout, les guérisseurs avaient différentes façon de faire… Elle en avait croisé qui s’étaient organisés de telle manière qu’ils tenaient de véritablement maisons de santé alors que d’autres préféraient parcourir les routes pour apporter leur aide aux différentes communautés qu’ils croisaient. Dans quelle catégorie de classait Zayid ?

-Vous avez raison, si j’avais vraiment eu le choix, je serai restée au chaud chez moi… Mais il faut bien gagner sa vie, ce qui veut dire que j’affronte le froid pour porter un paquet d’un point A à un point B. Même si c’est gelé entre les deux points…

La jeune femme observa discrètement le Toubib, sans chercher à le rendre mal à l’aise à cause d’un regard trop appuyé de ses yeux de félin. Seconde catégorie donc… Guérisseur itinérant… Lui aussi devait avoir quelques anecdotes intéressantes concernant ses voyages.

-Et vous ? Nouveau dans la région…?

Attendant sa réponse, elle jeta un nouveau coup d’oeil en direction du Chat, essayant de juger de son état de santé actuel. Elle espérait que la pause auprès du feu l’avait suffisamment requinquée pour qu’elle accepte de se faire soigner...


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[Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] 674346sss

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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeMer 1 Jan - 2:23


[Event] La Quarantaine [PV Kalysta Elyomar et Zayid Tabib]



Poursuivie par son passé, est ce lui qui fait ceux que je suis ? Pas particulièrement social, même pour les morts qui marchent, quel qu’ils soient. Alors quand l’autre me suivie, ce ne fut pas consentis. Il n’avança rien néanmoins, pas même cette soi-disant bonté, comme si ce genre de concept existait. Enfin, je fis surtout attention au fait qu’on allait avoir un toit pour dormir ce soir car mon corps, contrairement a mon esprit, ne pouvais mentir sur mon état et cela qu’importe ceux que je lui infligeais. Frey se laissa papouiller le bide, sans aucune méfiance envers le baraqué qui s’était désigné comme s’appelant Zayid. En même temps, ce petit félin allant la place de compagnon auprès de moi, n’étais méfiant envers rien ni personne et autant, cela aidait à parler…. Autant, cela m’avait déjà value des ennuie au point ou je n’ai jamais su si c’était un défaut ou une qualité pour ce crétin de chat. La bonté incarnée vint vers moi, piquant un bol, me parlant à voix basse, sans doute pour me convaincre, en vain ;
« -Tu devrais peut-être voir avec lui pour tes blessures. Il devrait pouvoir efficacement te soigner.
- Peut être ou peut-être pas. »
J’avais répondu sèchement. J’étais certes reconnaissante et endetté envers elle mais il ne fallait pas trop espérer quand même… J’avais surtout besoin de dormir, car au-delà de la douleur, c’est ceux que mon corps réclamait depuis un moment déjà… Et même si je m’y refusais, il me faudrait bien faire face au problème à un moment ou un autre.

Au bout d’un moment, sans chercher à suivre la fin de la conversation entre le musclé et l’autre, je me levai, vacillante, sans enlever mes griffes plantées dans ma paume. Je demandai tout simplement une chambre, poliment, sans plus ni moins, prenant ma soupe dans ma main libre. Je jetais un œil a mon félin ainsi qu’a l’autre mort là… Mon regard était glacial, pas meurtrier mais démontrant assez clairement que je n’avais pas envie d’un garde du corps.

La chambre était assez simple, je payai déjà en avance pour une nuit. Elle allait expliquer ou je ne sais quoi mais j’exprima simplement mon souhait d’être tranquille, une manière polie de congédier quelqu’un quoi. Dès que je fus enfin seule, je me laissai m’écrouler un moment contre un mur, les membres tremblants. Froid mais là, normalement, je n’ai plus à craindre des regards. Je laissai mon bol sur le sol, j’avais faim mais il y avait plus urgent… Lentement, j’enleva les différentes couches qui me recouvrais…. D’abord la sacoche puis je laissai mes armes a porté directe. Cape, haut, pantalon, tout y passa, si bien que la panthère que je suis se retrouva tout au plus avec elle-même sur les épaules. La pièce n’était pas aussi froide qu’a l’extérieur, mais sans feu a part celui régnant dans la pièce du dessous, la température n’était pas non plus extrêmement chaude. Enfin, cela était toujours mieux qu’au dehors, je le sentais bien, surtout maintenant que j’avais viré mes couches de vêtements mouillé et gelé. Je me tendis mais me mordis rapidement la lèvre, regardant mes blessures. Il aurait surement été plus sage de les faire examiner mais… Je touchai la marque en bas de mon dos, ce S barré, tel un animal élevé uniquement dans le but de mourir, un grain de sable sur la plage…. Mon regard s’assombrie, je n’oublierais jamais ma nature de bête sauvage…

J’entendis miauler pas loin, mon chat était devant les chambres et semblait me chercher… Le contraire m’aurait étonné, il a du remarqué que j’étais partie et telle un toutou, il se demandais ou j’étais. J’entrouvris légèrement ma porte, juste pour lui, sans laisser aucune présence humanoïde deviné ma nudité. Une fois entrer, la première chose qu’il fit fut de se jeter sur la soupe, a présent assez refroidis pour lui. Je le laissai manger à sa faim, soit un peu moins de la moitié de ma portion que je finis ensuite, buvant d’une seule main. Je posai la soupe pas loin et je n’allai pas sur le lit, voulant rester sur le qui-vive… Mais finalement, mon compagnon à fourrure noire vint de plaqué a mes coté, me laissant me bercer au gré de ses respirations et de ses poils chauffés par le feu.

Combien de temps passa dans le monde réel, je ne sais pas vraiment car là ou mon esprit était, le temps n’existait pas. Le félin que je suis regardais celle que j’avais été jadis, enchainer, sans plus de lueur dans les yeux quand mon maitre me touchait, allant bien plus loin souvent. A cette époque, je n’avais plus de raison de résister, j’avais déjà compris, que les puissants pouvaient disposer de mon corps et de ma force autant qu’il le voulait… Car ils étaient riches et puissants et moi, j’étais la boule de poils des basfonds dont la voix importe peu. Pourquoi crier, pourquoi pleurer ? Après tout, il est vrai que si bien une chose ne peut pas être entendu sur cette terre, c’est bien les plaintes des âmes en détresse, détruite, bestiale. A l’ombre de mes souvenir, je regardais, rage bouillonnante jusqu’à la plus petite fibre de mon être, je regardais ceux que j’avais été, la raison de ceux que je suis devenue.

Marionnette aux chaines tenue par ce gros pervers, me jaugeant, n’oubliant pas que si je lui avais value tant de victoire en bas, c’est parce qu’en haut, je visais probablement sa gorge. Me prenant, ayant déjà pris mon corps, il regarda mes yeux, prenant comme il disais si souvent, mon jolie minois…. Sans craindre ma férocité, enchainé aux murs de la pièce, menaçant, jugeant de la prochaine punition. Alors il dit, simplement,
« - Tu restera mon petit chat, hein ? Dans l’arène ou avec moi, tu resteras toujours la même, un chat. Agile comme personne, montrant les griffes pour me servir les victoires… apporter la richesse a ton maitre »
Sa main parcourra mon dos criant de douleur de mes anciens combats et de ceux à venir… Sa rapprochant de mon intimité déjà bien souvent bafoué.
« -Mais tu resteras toujours mon petit chat, celle docile, n’est-ce pas ? »
La panthère fulminait alors que dans ce rêve noyé d’une mer cauchemardesque, ma vie revenais, mes démons guettant la moindre faiblesse… Et bien qu’il me semblait rester stoïque dans cette pièce de théâtre si souvent jouer et rejouer, je ne l’étais pas dans la réalité. Car bien que la panthère fulminait, la fille qui avait vécue tant de chose hurlait dans la réalité, ne s’étant pas encore rendu compte qu’elle avait perdue face a sa fatigue et sa douleur. Mais une chose sortie cette fille devenue femme, des songes, le souvenir de son frère qu’on lui avait retiré. Elle crue le voir, tendant une main vers elle alors qu’on trainait son corps en décomposition, il la regarda, des araignées et du liquide noir sortant de ces orbites et de sa bouche.

C’est ainsi que je me réveillai pour de bon, Frey s’étant réfugié à l’opposé de moi, comme par instinct. Je crois que l’on était au milieu de la nuit, je n’étais pas sûr, le climat extérieur toujours aussi peu clément. Mais malgré tout, j’étais haletante, j’avais chaud, reprenant à peine mes esprits, le fauve prenant ma place. Alors qu’un peu de sang avait déjà couler, m’étant enfoncer assez profondément mes griffes dans ma paume avant de m’endormir et malgré mes deux autres blessures. La marque ensanglantée d’une main laissa place a ceux de coussinet de grand fauve alors que je fêlai et que ma fourrure était ébouriffée. Je n’avais pas fini ma nuit et j’étais encore si fatigué, désorienté, je sortie de la chambre, ouvrant avec fracas la porte d’un coup de patte. Je sentis une autre fourrure se frotté contre moi, je lui grognai dessus, si fort, faisant claquer mes crocs dans le vide pour l’unique raison qu’il eut le bon reflexe d’aller de planqué sous le lit. Sans doute que comme les autres fois, il avait senti que seul le sauvage dominait, encore plus qu’en forêt et que s’il ne valait pas être ma proie, il ne valait mieux pas m’approcher. Une proie… Une proie… Je descendis les marches silencieusement, je ne sais pas s’il restera quelqu’un mais sans doute que le bruit que j’avais fait en réveillera plus d’un. Mais cette donné resta dans un coin de mon esprit, sans plus et malgré la faiblesse prononcé et voyante de deux de mes pattes…. Là même ou la fourrure ne pouvait couvrir des blessures aussi fraîches. Mes yeux vairons ne pouvaient tromper ma nature de bête, pas celle dédié à mon espèce… Plutôt a celle voulue dans l’arène sous le nom du Chat. Une panthère était un très gros chat après tout mais celui que je suis en ce moment vie l’évidence en cette frêle jeune fille essayant de s’accrocher a ceux qui lui restait de vie…. Et sa mère terrifié, agitant ceux qui lui venait sous la main, en hurlant, comme essayant de se protéger du fauve bavant face a elle qui était en vérité, bien plus perdue que sauvage. C’était en général un plaisir de me fondre en ma bête mais, encore étourdie de mon cauchemar, je commençais également à voir que ce n’étais pas le moment…. Dévoré une fille qui ne m’a rien fait, j’ai droit ? Non, cela ferait surement tache. Je me mis une patte devant le museau, grognant et me secouant la tête malgré l’agressivité que dégageait mon être, celle qu’on a vue naitre dans l’arène.

Il fallait que je m’absente, il fallait que je chasse, malgré les conditions non favorables, pour éviter que ça soit elle que je dévore car ce n’est pas mes pattes blessées qui m’en empêcheront. Je sais que mon idiot de chat est encore planqué, il faut donc que j’en profite, avant qu’il me cherche de nouveau. La panthère que je suis tressaillie un moment mais se repris bien vite, il n’est pas dans la nature d’un animale de montrer la faiblesse du a ses blessures. Toujours aussi déboussolé, je me dirigeai petit a petit vers la porte, grognant, comme une plainte d’un autre temps, d’une panthère que j’aurais pue être si elle n’avait pas été obligé de montrer les crocs.






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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeDim 12 Jan - 17:40

D'un haussement d'épaules assorti d'un sourire aimable qui lui fit briller les yeux avec une douceur surprenante, Zayid signifia à la jeune femme que le silence des autres n'était aucunement mal pris de sa part. Il avait l'habitude des taiseux, et à tout prendre, le silence valait toujours mieux que la grossièreté. L'épuisement d'une marche forcée dans la neige, à travers un blizzard de tous les diables, était de surcroît une excuse tout à fait entendable, surtout si, comme il le soupçonnait, la petite forme encapuchonnée qui se tapissait dans un coin souffrait de quelque blessure.

Aussi, il laissa tout le temps à Kalysta de prendre ses aises et de lui répondre si elle en avait envie. Il resta pour sa part près du feu, grattant pensivement le pelage encore humecté de neige du chat qui s'abandonnait avec délice aux tiédeurs des pierres de la cheminée qui crépitait dans le silence. Il mangea sans guère d'appétit, l'esprit préoccupé, jetant de temps à autre un regard à la petite qui reposait près de sa mère inconsolable. A cet âge, c'était périlleux d'être malade au cœur de l'hiver, même si c'était courant. Il espérait néanmoins que le mal ne fut pas de nature à faucher déjà les plus fragiles : on n'avait pas besoin de se retrouver avec une épidémie sur les bras, après tout ce qui s'était passé l'année précédente, et avec tout ce qui pouvait encore s'annoncer dans les frimas.

Un rire léger lui échappa une fois que Kalysta revint s'asseoir près de lui, et qu'elle répondit à sa question. La diversion opérée par un brin de conversation était tout à fait bienvenue, il fallait l'avouer, et il était bien aise qu'au moins une sur les trois fut disposée à lui en faire grâce. Lorsqu'elle reprit, il émit un léger sifflement admiratif entre ses dents et oscilla du chef.

- Eh bien, voilà qui est rude, par un temps pareil. Je dirais bien que tu as du mérite de faire ça, mais enfin, comme tu dis, il arrive qu'on n'ait guère le choix.

Il haussa les épaules et lui fit un sourire en coin. A panser les petites gens et les travailleurs, à réparer les mains usées par le labeur et les dos rompus sur le soc des charrues, les doigts des lavandières et les maux des paysans, à parfois s'y casser lui-même les os quand l'ouvrage venait à manquer, Zayid était à peu près au fait de ce que l'on se voit forcé de faire quand il faut survivre et gagner son pain. A le voir, on ne pouvait douter que ses grosses mains calleuses en avaient abattu, de l'ouvrage.

- Nouveau ? Releva-il en souriant, quand elle lui retourna sa curiosité. Ah ça ma fille, pas vraiment. Il est vrai que j'y viens un peu plus rarement parce que mon vieux cuir d'Argyrien ne goûte guère le froid qui règne dans le coin, mais j'ai passé du temps au temple de Kesha, au nord d'ici. J'ai perdu le compte des années depuis que j'y ai fait mes classes pour devenir prêtre, en vérité, et depuis je ne fais que passer et m'attarder quand on a besoin de moi, comme ici.

D'un geste, il désigna sa patiente dans un coin, et ne manqua pas d'esquisser un signe de tête vaguement curieux en direction des compagnons de route de Kaly. De fait, après un bref silence, il glissa à voix basse :

- J'ai cru voir que ton compère à capuche, là-bas, ne tenait pas très bien sur ses cannes. Je veux pas me mêler de ce qui me regarde pas, mais enfin : je peux aider, s'il le faut. Si c'est l'argent qui manque, on trouvera à s'arranger.


De la prudence, toujours. Sous ses dehors un peu rudes et très francs, Zayid tâchait parfois de faire preuve d'un rien de délicatesse, et quelque chose dans l'allure du trio disparate lui suggérait que c'était ici nécessaire. On ne savait jamais si qui on pouvait tomber, après tout, et lui-même était bien conscient de toutes les raisons qui pouvaient pousser quelqu'un à garder par-devers lui ses blessures et ses maux. Néanmoins, il proposait toujours, parce qu'il préférait essuyer un refus, même brutal, plutôt que de laisser quiconque dans le besoin. On ne perdait rien à essayer, après tout, si ce n'était du temps et de la patience, dont il avait toujours à revendre.

Bien vite, le troisième larron prit congé, et Zayid l'entendit glisser à peine quelques mots à Ada qui lui indiqua un des chambres à l'étage. Faute de politesse, au moins le paiement était là, et c'était tout ce qui comptait vraiment.

Après cela, ayant terminé son écuelle, il prit congé de Kalysta sur quelques paroles aimables et s'en retourna veiller sur sa patiente, puis s'atteler à divers travaux pour seconder la tenancière. Alors qu'il allait et venait depuis la cuisine, affairé à quelques menues tâches domestiques, on entendit ça et là sa voix profonde échanger des paroles cordiales avec les uns avec les autres, ou bien s'infléchir avec douceur pour rassurer l'enfant et sa mère. Nul ne s'attarda guère, à la nuit close : Zayid se ménagea un coin pour dormir près du foyer de la cuisine, parce que même s'il y avait eu de la place pour lui à l'étage, il n'avait de toute manière pas les moyens de s'offrir plus de luxe que celui offert par la chaleur des braises et le moelleux de son manteau.

La nuit était fort avancée et il faisait très noir, quand il rouvrit les yeux. Un instant, Zayid resta allongé, écoutant le vent siffler au dehors, sans savoir ce qui l'avait tiré de son sommeil. Il y eut une seconde de flottement, alors que son esprit épuisé cherchait prise sur ce qui l'entourait : il n'y voyait presque rien, et les braises qui couvaient sous la cendre de la cheminée étaient à peine suffisantes pour discerner la forme des meubles de la cuisine déserte. Dans la pénombre, rien ne bougeait, mais il entendit distinctement l'interminable grognement qui sortait de la gorge de Yahya, arqué sur ses pattes, près de la porte qui menait à la salle de l'auberge.

Engourdi, épuisé, Zayid se demanda s'il rêvait encore : il faisait trop noir, il faisait trop froid, et il était bien trop fatigué pour vouloir le savoir vraiment. Quelque chose avait alerté son compagnon qui se prenait souvent d'une vigilance excessive, mais il n'avait pas vraiment envie d'en savoir plus. Il se retourna lourdement sur le côté et s'apprêta à se rendormir en grommelant lorsqu'un hurlement perça soudainement le silence. Cette voix hérissée d'une terreur indicible, presque irréelle, le figea sur place et lui glaça le sang, comme si la mèche d'un fouet avait frappé jusqu'à la moelle de ses os. Ses jambes prirent le dessus sur tout le reste et il se leva d'un bond, empêtré dans son manteau, et se rua vers la salle où son chien l'avait devancé. On entendit à nouveau crier, au milieu du fracas d'objets renversés. Il y eut un autre grondement, plus sourd, plus profond, qui n'était pas celui de Yahya dont les aboiements furieux couvrirent un instant le vacarme.

Il n'y avait guère plus de clarté, dans la salle : quelques faibles flammèches subsistaient dans le foyer, laissant juste deviner la forme des tables et des tabourets renversés, et une silhouette autrement plus menaçante qui se faufilait à présent vers la sortie. Dans un instant de lucidité étonnante, Zayid se félicita sottement de l'instinct infaillible de son compagnon : loin de chercher à attaquer la chose qui paraissait chercher à fuir en silence, il s'interposait entre elle et la mère épouvantée qui haletait, la voix rompue d'avoir crié, et la petite fille recroquevillée dans le recoin où on l'avait allongée le soir même. Bien campé sur ses pattes puissantes, le molosse grondait aussi fort qu'il le pouvait, toutes dents dehors, prêt à défendre chèrement ceux qu'on lui avait commandé de protéger.

Zayid ne parvenait pas à distinguer clairement le danger : quelque chose rôdait dans le noir, et tout ce qu'il pouvait en saisir, c'était le vague contour d'une silhouette animale qui demeurait hors de la faible lumière projetée par les flammes. Il tira son couteau et s'approcha rapidement de la cheminée, sans cesser de jeter des coups d’œil à l'angle opposé de la salle où la chose était tapie ; il tâtonna un moment pour trouver une poignée de petit bois qu'il lança sur les braises, mais le peu de lueur qu'il put en tirer ne servit à rendre les ombres plus menaçantes encore alors qu'elles dansaient furieusement sur les murs. A l'étage, des bruits de pas précipités se firent entendre : le vacarme était suffisant pour tirer tout le monde de son sommeil, et il fut fort aise de se souvenir que les voyageurs du jour paraissaient bien équipés. Un renfort serait sans doute bienvenu.

En attendant, la porte était solidement barrée, Ada y avait veillé, de même que les fenêtres et toutes les ouvertures, calfeutrées à grands renforts de planches pour empêcher le vent de s'y infiltrer : quelle que soit la manière dont la bête était entrée, sortir d'ici ne serait pas aisé. Une pensée glaçante lui souffla néanmoins que quelques pouces de bois vieilli n'étaient peut être pas de taille, mais à vrai dire, si cela cherchait à s'échapper, c'était peut-être pour le mieux. Quelle que fût la nature de la chose de ce qui s'était introduite ici, il préférait la savoir le plus loin possible.

- Gardez-vous ! Lança-il d'une voix forte quand quelqu'un apparut sur le pallier de l'étage. Quelque chose rôde en bas.
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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeSam 18 Jan - 17:14

Visiblement, la ladrini n'était pas beaucoup plus sociable maintenant qu'elle était au chaud, au sec et en sécurité… Kaly ne s'offusqua pas de la façon dont la jeune femme lui répondit, la laissant à sa solitude et préférant se focaliser sur le guérisseur. S'il y avait un problème avec la population du village, elle préférait le savoir le plus rapidement possible pour décider d'une course d'action. Elle était peut-être plus brave que ce qu'elle aurait dû être envers des inconnus, mais elle n'avait pas non plus vocation de sauver tout le monde au mépris de sa propre vie. Son sens du sacrifice n'était pas aussi développé. S'il valait mieux qu'ils fuient maintenant pour s'assurer leur survie, elle n'hésiterait pas bien longtemps…

Zayid était d’agréable compagnie une fois que la jeune femme eut le ventre suffisamment plein pour pouvoir faire abstraction de sa fatigue. Sa réponse la fit sourire, effectivement, il n’était pas si nouveau dans la région que ça… Certainement moins qu’elle toutes proportions réservées. Par contre son expression se fit plus sombre lorsqu’il aborda le sujet de sa compagne de voyage et des troubles évidents qu’elle avait. Elle avait déjà essayé de la pousser dans la direction du guérisseur, sans effet… Le soupir qui s’échappa de ses lèvres en dit long sur son opinion...


-Je sais… Mais elle n’a pas l’air disposée à se laisser observer. Je vais la garder à l’oeil… J’espère juste qu’elle se montrera raisonnable avant de complètement tourner de l’oeil. Je réessaierai demain...

Malheureusement, la jeune nérozia avait un sérieux doute à ce sujet. Elle pouvait comprendre le manque de confiance qui pouvait pousser la ladrini à rester dans son coin sans se faire examiner mais, passée une certaine limite, son entêtement risquait de vraiment la mettre en danger. Peut-être qu’une vraie bonne nuit de sommeil, au chaud, en sécurité et dans une chambre privée la poussera à changer d’avis.

Comprenant le message silencieux transmis par le regard glacia du Chat, Vyskas ne chercha pas à suivre la demoiselle une fois qu'elle alla rejoindre sa chambre, soupe sous le bras. Il échangea un rapide regard avec Kalysta, lui signifiant que lui aussi allait rejoindre leur chambre. La nérozia hocha de la tête, le relevant ainsi implicitement de son rôle temporaire de baby-sitter improvisé. Il attendit patiemment que la tenancière ne revienne, constatant que Frey venait de détaler à la recherche de sa maîtresse… Obtenir une chambre commune pour la la syliméa et lui ne posa pas de réel problème. Ce n'était pas la première fois et cela leur permettait non seulement de limiter leurs dépenses mais aussi de disposer d'une certaine sécurité. Ils savaient qu'ils ne risquaient pas grand-chose dans ce village, mais ce n'était pas toujours le cas… A force, c'était devenu une habitude et ils ne dormaient que mieux en sachant l'autre présent…

Après qu’un silence relativement confortable se soit installé entre eux, la fatigue vint se rappeler à elle et la syliméa finit par souhaiter la bonne nuit au guérisseur alors que ce dernier retournait auprès de sa charge. Alors qu’elle montait les escaliers, la jeune femme eut une pensée pour l’enfant, espérant sincèrement qu’elle verrait la prochaine aube dans un bien meilleur état.


**********

Difficile d'estimer depuis combien de temps Kalysta avait succombé aux charmes de Morphée… Probablement trop peu si elle se basait sur la lenteur de ses propres réflexes. Quelque chose l'avait réveillée en sursaut avant qu'elle n'entende le claquement violent d'une porte suivi d'un bruit bien trop grave et roque pour appartenir au petit bout de félin qu'était Frey… Si elle n'avait pas vu la forme animale de sa compagne de randonnée, elle n'eut pas trop de mal à déduire qu'elle devait être la source du feulement qu'elle venait d'entendre.

Vyskas avait lui aussi été réveillé en sursaut mais, plus proche de la porte, il fut plus rapide à se rendre dans le couloir pour voir l'étendu des dégâts. La jeune femme ne tarda pas à le rejoindre, inquiète de voir qu'elle n'avait pas de mal à distinguer des traces de coussinets ensanglantés au sol. Il ne lui semblait pas qu'il y ait des traces de lutte dans sa chambre, du moins pas de la part d'une tiers personne, mais elle n'était pas une pisteuse expérimentée.

Ils n’auraient eu aucune difficulté à suivre le chemin sanglant de la ladrini mais le soudain cri perçant plein d’effroi qui provint du rez-de-chaussée les précipita vers l’escalier aussi sûrement que la misère se jette sur le peuple. Le cri d’alerte de Zayid les arrêta net dans leur élan, les figeant sur les dernières marches de l’escalier. C’était mauvais signe, très mauvais signe… Si sa théorie était bonne et qu’il s’agissait bien de leur compagnon de voyage sous sa forme animale, certains pouvaient très bien l’attaquer sans le savoir...


-Y’a des blessés ? Vous avez vu ce que c’était…?

La nérozia se frotta les yeux, essayant de profiter au maximum de la moindre source de lumière se trouvant dans la salle de taverne… La plupart des sources lumineuses avaient été éteintes pour la nuit mais les faibles flammes du foyer évitaient que cela ne soit complètement sombre. Cela suffit à ses pupilles pour se dilater au maximum, donnant une étrange apparence à la pièce mais lui permettant d’y voir bien mieux que la plupart des personnes présentes. Nuls doutes que ses yeux devaient briller d’une façon étrange, comme ceux des chats lorsqu’ils croisaient une source de lumière.

Visiblement la Bête avait essayé de sortir, provoquant un certain chaos en bas, mais elle se faisait désormais particulièrement discrète. Elle avait mis à profit la disposition des lieux et la moindre poche d’ombre qu’elle avait trouvé. La nérozia nota aussi la présence d’un chien particulièrement imposant qui s’était mis en position de défense devant la mère et l’enfant… Tant qu’elle ne s’en approchait pas plus, elle ne devrait pas rajouter à son stress actuel et son désir de protéger les plus faibles d’un danger potentiel. Kaly n’avait aucune envie de devoir se défendre contre l’animal, elle avait déjà suffisamment à faire avec la ladrini…

La syliméa finit par descendre les dernières marches d’un pas prudent, sans chercher à se cacher afin que le Chat puisse clairement sentir où elle se trouvait. Il ne lui fallut pas longtemps pour rejoindre Zayid qui semblait la personne la plus posée des lieux. Il fallait absolument que tout le monde conserve son sang-froid.


-Il faudrait parvenir à ouvrir la porte. Elle se sent acculée et j’ai peur que cela ne vire rapidement au drame. Si je fais diversion, vous saurez déverrouiller l’entrée ?

Le problème c’était qu’elle ne savait pas jusqu’où elle pouvait aller avec le guérisseur. Pouvait-elle dévoiler ses soupçons quant à l’identité de la créature qui hantait le rez-de-chaussé ? Qu’elle ait raison ou pas, il valait mieux qu’elle puisse rapidement sortir...


Si vous voulez une réponse rapide à un MP, veuillez mettre un titre de plus de 12 caractères, merci !

[Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] 674346sss

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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeDim 19 Jan - 16:58


[Event] La Quarantaine [PV Kalysta Elyomar et Zayid Tabib]



L’arène et les ennemis, l’arène et le sang, voici le démon en moi, le démon que j’étais… Sans raison à part un flou excessif dont le seul réel lien avec la réalité était le sentiment d’être perdue. Oui, perdu, tellement que je remarquai après un moment seulement que je ne pourrais pas sortir par là. Peut-être si je faisais appel à ma raison ? Mais comment, j’en étais incapable pour l’instant, car je ne voyais qu’un mur à cet instant. Ce détail entre moi et l’extérieur, aussi hostile soit-il, devint pour moi les barreaux se fermant derrière moi dans l’arène. Là où la panthère demeurait, le combat n’était pas un choix, mais bel et bien le seul qui existait. Car l’autre option était inacceptable pour l’instinct animal, aucune bête ne choisirait la mort, aussi idiote soit-elle. Je feulai de plus belle, le bruit d’un grognement près du feu, je me retournai, les oreilles en arrière, la douleur dans mes membres, la blessure jamais cicatrisé de mon cœur. Un chien imposant, fidèle semble-t-il dont la fourrure épaisse blanche et sable ne révélait que plus la justesse de son geste quand ma noirceur ne démontrait que la folie de ma bête. Une lueur nouvelle suite au ravivement des flammes me fit que grogner d’avantage, brusque, bien trop brusque pour moi, je tressaillie de nouveau, me rattrapant de peu sur mes pattes valides qui ne représentait que la moitié de ma force normalement. Je me mis un coup de langue sur ma blessure la plus proche de ma tête, posant moins cette patte avant là. Un autre grognement, le canidé bien qu’imposant ne valait pas grand-chose face au félidé que je suis. Mes poils ébouriffés, une allure menaçante, je me redressai un peu sur mes pattes arrière, tel un cobra en alerte, comme pour comparer la longueur de nos crocs et qui prendrais le plus chère en cas de combat. Était-ce lui mon ennemi ? Mon démon me chuchotait à l’oreille ; déchiré, tué, dévoré, gagner. Comme si ces dernières années n’avaient jamais existé, comme si j’étais plus petit et jeune que ceux que je suis à présent. La solitude imposée et celle voulue se mêle et s’entremêle, devenant indissociable comme le passé et le présent.

Le grand au côté de son compagnon avait un couteau dans la main, son visage me dit quelque chose, peut être qu’un spectateur est descendu dans l’arène. Halala, sa serait si bien, si satisfaisant si je pouvais égorger ceux qui me regarde. Je regarde un peu la pièce durant une demie seconde sans feulement, non, ce n’est pas l’arène…. Je ne dois pas, ce n’est pas le moment d’être la bête, je n’aurais pas dû m’endormir… Mais mon instinct guette et s’impose, je dois vraiment sortir, chasser, me calmer, malgré la douleur car sinon, c’est ici que je le ferais. Et cela ne sera ni beau ni glorieux. Et j’ai encore ce livre à étudié, piste pour mon passé, pour me venger. Je vois les bouches bouger sans faire attention aux mots. Elle arrive également, elle voudra probablement me tuer à présent, maintenant que ce fait éclate, celui que je ne me contrôle pas toujours, que je suis juste une bête enragée… Après tout, c’est ceux que recherche ceux qui me recrute, mais elle ne le savait pas. La bonté n’existe pas et qu’importe la raison de son précédent sauvetage, à présent…. Il est impossible de négocier avec la bête et le risque imposé surpasse ses probables bénéfices. Quand je suis devenue une ladrinie, on m’a demandé, on avait peur que je puisse trahir. Mais pourquoi je voudrais protéger un tel monde ? C’est ceux que je leur ai dit et répété. La bonté n’existe pas, il n’existe que ceux qui domine et ceux qui subissent. Notre place dans cette société dépend de quelle portion de chaque domaine on dépens. Je regarde Kalysta, se rappelle t’elle…. Je lui ai dit que ma bête n’avait qu’une envie, lui sauter dessus, je ne savais pas pourquoi à ce moment-là mais à présent…. Nos yeux brillent, la lumière trouvant un foyer, mais la maison en chacun est de nature différente. Je crois qu’elle parle de diversion mais je ne comprends pas tout, je suis toujours loin de là, mon esprit demeurant en suspens dans l’antre de ma bête à qui j’ai si souvent fait appel sans pour autant qu’elle devienne indépendante. Cette bête est comme moi dans mon esprit, enfermer de son passé et tant que je ne l’aurais pas retrouvé, tuer, je ne pourrais ouvrir cette cage. Aculé, devenue agressif, ayant juste changer la nature des chaînes m’emprisonnant.

Cela prend trop de temps, un fin roucoulement si typique de mon chat arrivent. Passant entre les jambes, s’arrêtant brièvement sur la dernière marche juste le temps de me voir, me reconnaitre, qu’importe mon état et ma forme. Il n’a jamais été particulièrement agressif envers les chiens sauf si ces derniers le sont envers lui. Mais sans doute ne connaissons jamais complétement un chat, aussi feignant et bête soit-il. Car qu’importe le danger que je représentais pour lui en ce moment, il vint entre moi et le chien, bien plus gros que lui. Il feula lui aussi et honte de moi, sa proximité me taquina bien plus que le canidé. Je l’aurais probablement broyé, mon idiot de chat mais Frey fut en vie bien que choqué sur le moment, sans rien dire. Entre mes crocs, grognant toujours, je restai un moment comme ça, dans le vague, me retenant comme je le pouvais de ne pas le broyer, le tuer, enfoncé mes crocs dans sa chair. Finalement, je le lâchai, reculant un peu, me secouant la tête et me la frottant d’un revers de pattes. Frey finit par me regarder et miauler et il voulue de nouveau approcher, je feulai, le figeant. Il finit par se coucher, me montrant son bide en ronronnant. Durant un moment, sa marcha, je ne grognais plus, les oreilles droites mais cela n’était pas suffisant et je feulai de nouveau, le dos rond. Je fis de nouveau claquer mes crocs dans le vide, Frey ayant eu la lucidité de prendre ses pattes à son coup et de se carapater. Il était à présent dans l’interstice entre deux tonneaux dans un coin de la pièce, il ne pourra probablement pas sortir de là tout seul mais ça m’arrange.

Cette action ne fut néanmoins pas sans conséquence, ayant perdu mon équilibre durant l’opération, j’étais à présent par terre. Mais même mêlé de fatigue et de douleur, mes actions n’en furent que plus agressif, regardant de mes yeux vairons les pupilles du chien. Cela m’avait également rapproché bien que plus que voulue, éclairant partiellement mon pelage d’ébène du feu de la cheminé ravivé. Derrière, une mère morte de peur face au sauvage. Il faut que je me reprenne, même durant une demie seconde, regarder les possibilités… Je ne peux pas sortir, je dois me calmer mais je ne peux pas chasser dans l’état actuelle des choses. Je dois reporter mon attention sur autre choses. Je réfléchis… Finalement, je me redresse, les pattes légèrement tremblantes, décide de foncer, qu’importe les risques, n’ayant pas d’autres alternative. Je fais le grand tour en trottinant si possible, sinon je coupe entre eux, sautant même habilement devant le chien qui je m’en doute, cherchera probablement à me déchiqueter. Tout en grognant, je me précipite dans la cuisine, me couchant en grognant. Je commence à dangereusement attaquer le pieds d’un meuble avec mes crocs, le bois pleure assez fort mais reste assez solide. Mes crocs ont du mal, plus que la force de la mâchoire, si bien que je commence à me les abimer. Concentrer sur cette tâche, je n’entends pas les autres ni le chien bien que je risque davantage de sentir ce dernier dans ma chair très bientôt. Je n’aime pas me laisser toucher ou approcher d’habitude mais vaut mieux ça que de leur arracher un bras à cause d’un cauchemar, c’est pour cela qu’ils pouvaient à présent très bien le faire, même Kalysta. Concentré sur ma tâche, je n’entendis même pas mon idiot de chat qui miaulais, pleurant pour que quelqu’un le sorte de la cachette dans laquelle il s’étais coincé.






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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeVen 24 Jan - 0:19

[HJ : N'hésitez pas à me dire si je m'avance trop dans le rp vis à vis de vos réactions :) (j'ai assez peu l'habitude des rp collectifs ^^")]

Zayid se permit un instant de soulagement quand il vit Kalysta et son compagnon sur les marches de l'escalier. Ada, elle aussi tirée de son sommeil, pointait une mine inquiète derrière eux mais se gardait bien d'approcher plus.

- Pas que je sache, répondit-il d'une voix tendue, qui gronda presque comme celle d'Issa.

Il jeta un bref coup d'oeil derrière lui. La femme et sa fille paraissaient indemnes et la faible lueur du feu ne lui permit pas de voir la moindre trace de blessure. La petite sanglotait entre ses mains pressées contre sa bouche, toute tremblante de fièvre, et un hoquet perça le silence anxieux où la tempête sifflait encore.

Néanmoins, le regard avisé du médecin distingua des marques sombres et luisantes, encore fraîches, qui zébraient le plancher : des empreintes de coussinets ronds, trempés dans l'encre presque noire, dans la lueur, d'un sang encore frais. Avec un temps de retard, les images lui revinrent : la bête s'était dressée contre Issa avant de se faufiler dans l'ombre, mais elle paraissait estropiée et quoiqu'elle bougeât bien trop vite pour que l’œil ait eu le temps d'en saisir tous les détails, il lui parut presque certain de l'avoir vu accuser la faiblesse causée par plusieurs plaies.

Zayid tressaillit quand Kalysta descendit les dernières marches et s'approcha pour se placer dans la lumière. Elle parla de nouveau, et le son de sa voix paraissait incongru dans cette scène irréelle qui ne perdait rien de son allure de cauchemar. Mais à tout prendre, maintenant qu'il n'était plus seul, ou presque, l'esprit du prêtre semblait enfin trouver des prises sur la réalité.

- ça ressemble à un fauve, glissa-il tout bas. J'ai pas eu le temps d'en voir plus, à part beaucoup trop de griffes et de dents.

Les yeux luisaient dans l'ombre. Ils captaient la lumière des flammes, comme des joyaux, et d'un instant à l'autre, il croyait pouvoir saisir le reflet sur la mâchoire grande ouverte. Las, la moindre variation dans les lueurs dansantes ne faisaient que glisser sur un iris miroitant. La bête semblait hésiter avant de passer de nouveau à l'attaque, car sans doute le renfort faisait d'eux des proies moins faciles que la femme apeurée et sa fille malade.

Zayid ne quitta pas des yeux l'endroit où le fauve s'était tapi, mais esquissa une grimace contrite quand Kalysta suggéra de la laisser partir. Il sembla partagé, parce qu'il voulait voir cette chose le plus loin possible de lui et de sa patiente, mais de l'autre côté, il répugnait à la laisser s'enfuir de la sorte, quitte à risquer de la voir s'attaquer à d'autres. Mais la tempête faisait rage au-dehors, il n'y aurait personne à des lieux à la ronde d'ici à ce qu'elle s'apaise, ce qui prendrait encore des heures, sinon des jours.

Finalement, il lâcha un soupir.

- Je peux m'en charger. Mieux vaut l'avoir dehors que dedans.

Et puis, au milieu d'un bref silence, entre deux grognements d'Issa, il entendit le roucoulement flûté du chat apporté par la voyageuse encapuchonnée, la veille au soir. Sous le regard stupéfait du prêtre, l'animal trottina dans l'escalier et les dépassa sans crainte, avant d'aller se coucher devant la panthère. Confiant, il se mit sur le dos, les pattes en l'air, comme s'il cherchait à apaiser son imposante cousine. Cela marcha, une seconde. On n'entendit plus rien, et puis le feulement profond de sa gorge assorti d'un claquement de dents firent décamper le félin dans un recoin.

C'était bien essayé, mais visiblement la diplomatie n'était pas une solution viable. L'espace d'un instant, Zayid se demanda ce qu'il en était de sa maîtresse. Sans doute était-elle trop mal en point pour avoir rejoint la pagaille du rez de chaussée, mais quelque chose au fond de sa tête s'étonna néanmoins de ne pas l'avoir vue.

Après tout, l'auberge avait été cadenassée pour la nuit et toutes les issues étaient solidement barrées. Une bête de cette taille n'aurait pas pu s'y introduire si aisément, sans que personne ne la voie. La porte de la cuisine qui était la seule autre sortie vers l'extérieur n'avait pas bougé, sans quoi il en eut été le premier averti, et celle de la salle paraissait intacte. Le curieux mystère avait une solution fort évidente, et Zayid éprouva un curieux sentiment de colère à l'idée que ce puisse être l'une des étrange clientes du soir qui fut derrière la bête sauvage en maraude.

Ces pensées avaient fusé dans sa tête, et leur conclusion surprenante trouvèrent une confirmation toute aussi étonnante quand la panthère se mit en mouvement. Il eut un geste de recul lorsqu'elle se dirigea vers eux, écarta les bras pour garder la femme derrière lui, et Issa se raidit de nouveau en grondant. Il n'attaqua pas et fit simplement claquer ses crocs en guise d'avertissement. La présence de son maître, qui ne dit mot, paraissait le retenir plus sûrement qu'aucune laisse ne pourrait le faire.

- Ne bougez pas, intima-il.

A tout prendre, il était curieux. Il fallait manœuvrer avec prudence pour ne pas provoquer le fauve, qui, il le vit bien plus nettement cette fois là, semblait réellement souffrir de profondes blessures qui semaient sur son pelage un sang brillant et sombre.

- Suis moi si tu veux, mais laisse-moi faire, murmura-il à Kalysta. Si ça tourne mal, je compte sur toi. Avant ça, je veux essayer quelque chose.

Il ordonna à Issa de rester là où il se trouvait et rangea son coutelas. Remontant ses larges manches, il dégagea ses avant-bras et ses larges mains, avant de s'avancer dans la cuisine. La bête s'était couchée et mordait à pleines dents dans un pied de table qui tremblait et gémissait dans un craquement sourd sous la force des coups de mâchoire. De quoi faire réfléchir à deux fois au premier qui tenterait de s'approcher d'elle, et pour être tout à fait honnête, Zayid ressentit une pointe d'appréhension quant à ce qu'il s'apprêtait à faire. Le bois massif éclatait déjà en fins copeaux, au risque de planter quelques échardes dans les babines hargneuses.

Chacun de ses mouvements fut lent, sans chercher à être silencieux. Son énorme masse engoncée dans ses fourrures n'aurait pu être discrète, de toute façon. Il tâcha de se placer dans le champ de vision de l'animal pour ne pas le surprendre, et, tout doucement, tout lentement, avec une infinie patience, il s'assit.

- T'as l'air mal en point, lança-il, sans se soucier de savoir s'il était compris, ou même entendu.

Dans le silence tout juste peuplé par le hululement du vent, sa voix grave et profonde se faufila comme un fredonnement, une vibration sourde de tambour. Il tendit une paume rude et calleuse, grisâtre, grande ouverte vers elle, comme on ferait sentir son odeur à un animal. Sa sérénité n'était qu'à demi feinte, il fallait bien l'avouer. Mais d'avoir côtoyé des malades plus ou moins rétifs, et de toutes natures, il savait fort bien que montrer de la crainte était la pire chose à faire quand celui d'en face a le goût du sang. Se conduire comme une proie, c'était devenir une proie et Zayid n'était pas fait de ce bois-là.

- C'est toi qui te planquait sous ta capuche, ce soir, pas vrai ?

A vrai dire, il se trompait peut-être totalement. La femme dormait peut-être même encore à l'étage, et il était en train de faire le zouave devant un animal sauvage égaré. Mais les panthères ne vivent pas aussi loin dans le nord, et une bête qui souffrait de pareils dommages n'aurait en aucun cas pu traverser les étendues glacées sous le blizzard qui s'était levé. Brièvement, la liste des risques qu'il encourait à rester à portée des griffes et des crocs fila dans sa tête, mais il chassa la crainte tout au fond de lui, comme souvent. Le sacerdoce qui était le sien n'était pas toujours facile à suivre, il était plus souvent fait de sacrifices que d'autre chose et si son raisonnement était juste, Kesha n'aurait pas voulu qu'il laisse une âme dans le besoin.

- Tu vas te vider de ton sang, si tu continues, observa-il avec la même douceur, sans aucun reproche dans la voix. Je peux t'aider, tu sais. Je peux prendre la douleur.

D'un œil sagace, il jaugea l'étendue des dégâts. ça, il le sentirait passer, pas de doute, et il doutait même pouvoir tout absorber. Mais si cela pouvait éviter un bain de sang, autant s'y plier.
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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeJeu 30 Jan - 19:03

Sans le vouloir, ils étaient parvenus à regrouper tous les ingrédients pour une catastrophe… Un temps empêchant tout mouvement extérieur, une luminosité exécrable, un sentiment de méfiance généralisé et une population déjà naturellement sur les dents. La jeune femme sentait qu'il ne faudrait pas grand-chose, une réaction un peu trop sanguine, un réflexe incontrôlé, pour que la balance penche du mauvais côté. Ils étaient à deux doigts de l'étincelle qui mettrait feu aux proverbiales poudres. Et s'il y avait bien une chose qu'elle avait envie d'éviter ce soir, c'était un bain de sang inutile…

Cela pouvait être difficile à croire étant donnée sa vocation, et sa réputation parfois, mais la jeune femme n'était pas une créature se gorgeant de violence… Elle n'en était ps au point de refuser tout combat mais elle avait rapidement appris à ne pas faire inutilement couler le sang. Présentement, la ladrini ne lui avait rien fait, elle ne méritait donc pas qu'on l'exécute sommairement comme une bête incontrôlable. Ce qu'elle n'était pas tout à fait… Sans cela, elle aurait déjà probablement attaqué quelqu'un…

Elle ne put s'empêcher de retenir son souffle lorsque Frey essaya d'atteindre sa maîtresse. Pendant quelques instants la situation sembla irréelle, figée dans l'incertitude. Mais la tactique du petit félin n'eut pas le résultat espéré, le laissant à miauler pathétiquement dans un coin. Au moins était-il vivant, la yorka semblant être encore suffisamment consciente de ce qu'elle faisait pour ne pas le mettre à mort. Cela li donna espoir qu'ils parviendraient à faire entendre raison à ladrini. En attendant, le pauvre félin ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait et essayait encore désespérément de la rejoindre.

La jeune femme s'apprêtait à le récupérer lorsque la panthère fit un mouvement brusque dans leur direction, provoquant une réaction instinctive de la part du guérisseur. C'était gentil de sa part mais relativement gênant de se retrouver ainsi protégée comme une frêle demoiselle en détresse. Cela faisait longtemps qu'elle n'était plus dans cette catégorie de personnes ! Constatant finalement que le danger était passé, toute proportion gardée, la nérozia se dégagea pour aller récupérer Frey. D'un geste rapide, elle rabattit sa capuce et sécurisa le félin du mieux qu'elle put en le glissant entre son cou et sa capuche. Normalement, à cet endroit, il ne gênerait pas trop ses mouvements, ni sa vision.


-Ca marche, je vais surveiller tes arrières. Par contre essaye de la garder en vie… Pour l'instant, elle n'a blessé personne, autant lui retourner la politesse.

Le bonhomme était loin d'être idiot… Il avait dû remarquer l'étrange comportement de la panthère, les traces de sang et leur réaction… Il n'était pas impossible qu'il soupçonne la réelle identité du félin et qu'il agisse en conséquence. Pour l'instant, elle était d'accord pour lui accorder le bénéfice du doute et de le laisser faire. De toute façon, elle avait besoin d'un peu de temps pour trouver un plan B s'ils ne parvenaient pas à calmer ou immobiliser la ladrini.

Si, effectivement, elle avait songé la laisser sortir dans un premier temps, la jeune syliméa commençait à douter de la sagesse de cette action. Certes, cela calmerait probablement les instincts de la yorka qui ne se retrouverait plus acculée, mais avec le temps qu'il faisait, cela pouvait très signer son arrêt de mort. Elle pouvait tenir un certain temps avec son pelage mais elle était actuellement blessée, sans compter que ce type de panthère n'était pas vraiment habitué à un climat aussi rigoureux. Bref… Même si elle ne semblait pas très enthousiaste à cette idée, il valait mieux qu'ils parviennent à la garder à l'intérieur…

La nérozia cilla en découvrant le spectacle qui les attendait dans la cuisine. Difficile de savoir ce qui était passé par la tête de la panthère pour qu'elle s'acharne ainsi sur le mobilier mais cela n'augurait rien de bon. Outre un petit côté maniaque et désespéré, cela lui rappela à quel point ce type de félin pouvaient être redoutables. Laissant la part belle à Zayid, la jeune femme se plaça discrètement sur le côté de la porte. C'était le mieux qu'elle pouvait faire si elle voulait vraiment pouvoir épauler le guérisseur. Si elle bloquait ostensiblement l'une des seules sorties de la pièce, elle allait automatiquement envenimer la situation. D'un autre coté, elle ne pouvait pas non plus laisser la panthère retourner dans la pièce principale…

Personnellement, elle aurait bien essayé de neutraliser, sans pour autant tuer, la panthère tant que son attention était clairement tournée sur son bout de bois. Mais Zayid avait demandé à tenter sa chance… Et s'il parvenait à lui faire entendre raison et à la soigner sans qu'elle ne se débatte plus, ce serait certainement un net avantage. Déjà qu'elle sentait la ladrini à moitié sauvage sous sa forme humaine, cela n'arrangerait rien s'ils devaient recourir à la force pour la traiter. Frey miaula à nouveau plaintivement, essayant probablement lui aussi de faire entendre raison à sa maîtresse. Difficile de savoir si les deux félins pouvaient vraiment communiquer ensemble mais elle espérait que cela ne ferait que renforcer la tentative pacifique du guérisseur…

Et si cela se révélait sans effet… La nérozia était prête. Si la ladrini ne parvenait pas à retrouver son sang-froid et préférait passer à l'attaque plutôt que de se laisser faire, il y avait de grandes chances que sa première victime soit Zayid. C'était, après tout, le plus proche et le plus vulnérable. A cette distance, et sans la moindre protection, le moindre coup de patte risquait de faire très mal… C'est pour cela que Kalysta surveillait la panthère avec attention, prête à réagir au moindre de ses mouvements. Elle comptait bien se servir de sa télékinésie pour lui opposer un mur de force… Cela devrait être suffisant pour repousser une attaque dirigée vers Zayid sans la blesser plus qu'elle ne l'était déjà…

Par contre, si le Chat cherchait à quitter la cuisine, elle se servirait de ce mur invisible pour l'empêcher de passer la porte… A elle de faire en sorte de la contenir au mieux de sa capacité sans plus la blesser. Nuls doutes qu'elle risquait de paniquer une fois confrontée à une force invisible l'empêchant d'aller où elle le voudrait, mais c'était encore la façon la plus « pacifique » qu'elle avait pour la maîtriser. Kalysta en venait à regretter de ne pas avoir drogué la soupe qu'ils avaient consommée ce soir. Ils auraient peut-être pu éviter tous ces problèmes s'ils s'étaient occupés d'elle alors qu'elle n'avait plus les moyens de refuser. Quoi que cela n'aurait probablement pas vraiment aider la maigre confiance qu'elle semblait accorder aux autres.


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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeJeu 30 Jan - 23:32


[Event] La Quarantaine [PV Kalysta Elyomar et Zayid Tabib]



Normalement, mes crocs ne sont pas faits pour ça…. Mais du moment que cela pouvait autant me calmer que si cela avait été de la chair, c’était bel et bien le but. Au fur et a mesure que le bois souffrait, l’oublie s’en allait ne laissant qu’un esprit embrumé et des muscles tendue derrière elle. Mon estomac a connu bien plus que la chair animale car la viande de différente créature intelligente ne m’est pas inconnue. C’est aussi pour cela que je devais me concentrer sur cette tache qui devenait également de plus en plus douloureuse au fur et a mesure que le bois se détachait. Mais c’était bel et bien infime face à ceux qui me faisait mal déjà auparavant. La douleur est quelque chose dont je me suis un peu prés habitués dans l’arène pourtant, endroit ou ne pas se relever signifiait mourir. Le chat, nom presque sarcastique pour une force réelle, celle d’un fauve au pelage d’ébène, entrainant ses adversaires en enfer. Je suis incapable de dire quand j’ai dévoré autre chose qu’un animale, était-ce avant ou après ? L’avais-je voulue ? Je ne saurais le dire, mes larmes ont cesser de couler il y a bien longtemps. Et pourtant, malgré la sècheresse résident dans mes yeux, une goutte dégringola de ma joue droite, humidifiant mes poils avant de s’éclater au sol. Je remarquai avec un grand retard que l’individu barbue se tenait assis devant moi et cela car il parla. Je crois qu’il dit que je n’avais pas l’air bien, sans que j’en sois certaine mais les mots se faisait de plus en plus clair.
« - C'est toi qui te planquais sous ta capuche, ce soir, pas vrai ? »
Je ne répondis pas mais un ralentissement dans la cadence de destruction du bois démontrait que je commençais à comprendre. J’entendis un roucoulement puis un poids tombant au sol. Frey avait sans doute remarqué car il avait l’habitude… Sa me fait presque mal de le reconnaitre, mais ce chat a toujours su avec exactitude quand il ne risquait plus rien et pouvais de nouveau me coller. Mais son pas se fut lent en me rejoignant, mettant une patte après l’autre tout en guettant ma réaction. Je ne grognai pas, ne dit rien.
« - Tu vas te vider de ton sang, si tu continues. Je peux t'aider, tu sais. Je peux prendre la douleur. »
Mais ses deux derniers mots furent noyer sous un ronronnement de Frey qui, sans plus aucun doute, vint se frotter contre ma tête. Bien qu’y allant plus doucement, je mangeais toujours le bois. Si bien que je crois que cela frustra mon chat qui… Me mit un coup de patte, sans sortir les griffes, plus par jeu, sur mon museau. Je le regardai un moment, c’est vrai, je ne peux pas être dans l’arène. Car dans l’arène, il n’y aurait pas mon idiot de chat. Je tendis ma patte avant valide, le poussant vers moi avec douceur, il ronronna de plus belle. Je le regardai un moment alors qu’il s’était couché entre mes pattes avant, sur le dos, essayant de m’attraper la tête avec ses pattes, un regard coquin, faisant du charme. Parfois, je me demande pourquoi il reste alors que je suis comme ça, alors que j’ai failli le tuer aujourd’hui….

Mes démons guetteront toujours, mettant également en danger mon compagnon. Je le poussai légèrement du museau, comme pour m’excuser.
« - Pardon Frey, je n’aurais pas dû m’endormir, ce n’était pas le moment… »
Je sentais mon corps lourd entre la fatigue et la douleur. Je revins enfin à la proposition de l’homme, ayant soupirer si j’en avait eu encore la force. Que dire, m’excuser ? A quoi cela servirait ? Et pourtant, là ou le bon sens aurait ordonné de m’abattre, ils voulaient encore m’aider…. Pourquoi ? Est-ce que la bonté existe vraiment ? Pourtant, rien de ceux qui m’est arrivé dans ma vie n’a été bon… On m’a juste appris à haïr ce monde et ceux qui y habite, rien de plus, rien de moins. Depuis la profondeur des mines jusqu’à la gloire des arènes, je n’ai vue que le sang, le sang et la mort et ainsi, il m’est difficile de croire que quoi ce soit peut vraiment être différent de ça. Je fixe l’individu ; comment une bête comme moi peut vraiment être sauver ? Pourquoi ne me laisse t’il pas tout simplement crevé, cela serait plus simple pour eux…
« - Je suis revenue à moi… Désolé, c’est pour cette raison même que je ne dors pas en groupe en temps normal, c’est trop risqué. J’aurais préféré garder cela cacher mais je vous dois des explications et puis… Je suis arrivé à mes limites. »
Je n’aime pas exposer une part de mon passé, pour éviter la pitié, le dégout, pour oublier. Mais peut être que cela ne marchera jamais, aujourd’hui le prouve encore une fois. Et cela est vrai, je le sentais au poids de mon corps et a cette brume qui s’installe de plus en plus dans mon esprit. Alors, je prends une aspiration, légèrement saccadé, légèrement douloureuse de part l’accumulation de tout le reste. Mes griffes rétractables restent mais ne vienne plus orner des pattes mais des mains et des pieds et que le seul reste de ma fourrure noir est cette longue ligne ébène partant de mon cou, glissant sur ma colonne vertébrale jusqu’à ma queue. Je ne pouvais cacher la présence permanente de mes crocs ni la presque absence de poitrine. Je suis svelte bien que sous certain angle, on peut se douter que c’est aussi dû à mon alimentation normalement toujours constituée de viande séché. Mais le plus gênant reste ces marques du passé ; ancienne trace de fer barrant mes chevilles, mes poignets et mon cou. Et à l’instant nu, aucun vêtement pour dissimuler les nombreuses cicatrices, les marques sur ma poitrine, mon dos et celles criant le nombre de fois où j’ai été abusé. La certitude de ceux qui a pue être appuyé par cette signature d’un fer chaud en bas de mon dos, ce S barré à l’horizontal que même mes cheveux, point assez long, ne peuvent atteindre. Sans grand choix, je m’appuie contre le meuble que j’avais mutilé.

Légèrement tremblante, non par crainte, mais par douleur, je ne criai pas et peina même parfois à trouver mes mots perdus dans le temps.
« - On m’appelle Le Chat car je souhaite que sa soit sous ce nom que mon ancien maitre me connaisse avant que je le tue car c’est ce même nom qu’il m’a donné dans l’arène, et plus. Moi qui ne me suis jamais plainte à cette époque, j’ai tendance à oublier certaine nuit que je n’y suis plus et à redevenir la bête que tous réclamaient. C’est risible, une bête ayant déjà dévoré ses adversaires, proie a quelque chose d’aussi inoffensif que son passé. »
Toujours appuyé contre le meuble, je me touchai le front avec ma main valide. J’ai un peu chaud, mon esprit est embrumé… J’ai les paupière lourde, mon corps chancelant de gauche a droite. Je dis faiblement :
« - Je ne dois pas m’….. »
Et puis, m’écroulant, le noir complet sous un miaulement de chat. Je suis arrivée à mes limites, ça ne fait aucun doute. Je restai facilement de très longues heures ainsi, sans doute la fin de la nuit ainsi qu’une partie de la journée.


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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeSam 1 Fév - 20:26

Une tension interminable s'étira, quelques secondes. Zayid savait qu'il avait du renfort à proximité, mais il savait aussi que si la bête décidait d'attaquer, elle n'aurait peut-être pas le temps de l'intercepter : le risque était réel, bien présent, et il y faisait face avec tout ce qui lui fallait de courage pour ne pas se dérober. Pourtant, il y eu un petit miracle : le chat que Kalysta était allée extirper de sa cachette s'était glissé près de la panthère, et voilà qu'il frottait amoureusement sa tête contre la sienne en ronronnant comme un bienheureux. Quand il donna un coup de patte sur le museau de sa consœur, le prêtre se tendit, prêt à voir jaillir les griffes, mais las, rien de cela. Elle semblait lentement s'apaiser, revenir à la raison, alors que le félin s'abandonnait avec confiance pour inviter au jeu.

Zayid osait à peine respirer. La scène paraissait surréaliste, peut-être encore plus que le reste, mais il n'en perdait pas une miette et quelque chose au fond de lui s'émouvait profondément de l'amour inconditionnel que l'animal semblait porter à sa maîtresse, par-delà la violence et la brutalité dont elle avait vu faire preuve auparavant. L'attachement qu'il avait pour elle paraissait plus sincère et plus solide que tout, par-delà même cette sorte de folie qui l'avait prise et semblait refluer, lentement.

La femme parla, enfin. La voix était sourde, rauque, pénible, au prix sans doute d'un effort aussi considérable que celui qu'il lui fallut pour reprendre forme humaine. Le corps qui s'exhibait alors dans la pleine clarté du feu ne disait rien d'autre que la souffrance, imprimée dans la chair sous de multiples formes, au point que le regard du médecin se perdait à compter le nombre des sévices dont elle gardait la trace. Il ne détourna pas les yeux, n'exprima rien d'autre que la calme compassion de celui qui était accoutumé à de pareilles choses et sait combien la pitié est une offense aux âmes trop fières. La nudité crue ne taisait rien, ne dérobait rien, aux yeux de celui qui savait lire les lignes du corps pour en extirper l'histoire de ses maux. Comme souvent, cela lui creva le cœur, mais celui-là en avait trop contemplé, parfois de plus terribles encore, pour se permettre de se laisser atteindre plus que de raison. Le sang coulait encore sur ses jambes, en longs filets rouges et brillants qui gouttaient sur le plancher.

- Tu n'as blessé personne, répondit-il de sa voix profonde, c'est tout ce qui compte. Tu t'es arrêtée à temps. Du reste, c'est pas à moi qu'il faut les faire, les excuses, mais ça attendra demain.

Il voulut l'empêcher de se lever, mais elle se remit seule sur ses pieds, s'appuyant sur la table. Il se redressa à son tour, et elle semblait soudain si petite, toute frêle, sèche comme la mèche d'un fouet. Faute de mieux, il ôta son manteau et le jeta sur les épaules de la femme, guettant ses gestes pour la retenir si elle s'effondrait.

De nouveau, elle parla, au prix sans doute d'un effort supplémentaire. Cela le fit sourire, tristement. Au moins, il savait son nom.

- Le passé n'a rien d'inoffensif, le Chat,
eut-il le temps de dire avant qu'elle ne cède à l'épuisement.

Son passé à elle, en tout cas, était de toute évidence un poids bien cruel. Et, sans doute en vertu de ceci, il retint le corps qui s'écoulait sur lui-même, et la souleva dans ses bras en la gardant enveloppée dans le large manteau qui la couvrait. Il y avait de la douceur dans ses gestes, et sur le visage brisé de fatigue qui l'observa un instant pour s'assurer de son état. Toute la colère s'était évanouie, la tension rompue par ces gestes presque tendres.

- Je vais la monter dans sa chambre, dit-il en adressant un signe de tête à Kalysta. Merci d'avoir guetté mes arrières. Peux-tu m'éclairer jusque là-haut ? Il faut que je l'examine, avec toute cette agitation, je crains pour ses blessures.

Il appuya ses derniers mots d'un regard entendu qui disait : "il faut qu'on parle".

Lentement, il sortit de la cuisine, et lança quelques mots rassurants à la femme et à sa fille, près desquelles Issa veillait encore. Ce dernier reçut l'ordre de se coucher à côté d'elle, ne serait-ce que pour les réconforter, et le molosse obéit avec un peu d'hésitation. Il était encore tendu, aux aguets, mais la voix calme de son maître parut l'apaiser un peu. Ada était descendue et regardait la scène avec incompréhension et le désarroi de celle qui constate la charge de travail à prévoir.

- Rien qu'un animal blessé qui sait plus où il est, lâcha-il en dissimulant volontairement le corps qu'il portait. Navré pour le remue-ménage, Ada, je t'aiderai demain. Reposez-vous maintenant, et toi, petite, je veux te voir au lit, sans quoi ta fièvre ne passera pas.

Le pas lourd du prêtre, croulant un peu sous sa charge, fit grincer les marches de l'escalier, une à une. Il procéda avec précautions, et déposa avec soin la femme inanimée sur son lit.

- Garde la lumière haute, j'ai besoin d'y voir, intima-il à Kalysta.

Une pause, tandis qu'il soulevait un pan du manteau dont il avait enveloppé le Chat.

- J'espère que t'as pas peur du sang, lâcha-il comme une plaisanterie, mais non sans glisser un regard attentif à la jeune femme, juste au cas où.

Il aurait sans doute fallu prendre plus de précautions, faire preuve de plus d'égard envers la nudité de celle qui gisait sans connaissance, mais l'heure n'était plus vraiment à la pudeur et Zayid était trop las pour s'en soucier. Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, sinon trop tard, et il y avait beaucoup à faire, encore.

- Tu as voyagé avec elle, reprit-il en examinant sa patiente, tu sais ce qui lui a fait ça ? ça a pas bonne tête. M'étonne pas qu'elle tourne de l’œil, dis. Je savais qu'elle me donnerait plus de travail, comme si j'en avais besoin, tiens !

Il acheva sa phrase en bougonnant, bien plus par habitude et parce que le manque de sommeil le rendait toujours grincheux que par réelle contrariété. Le travail, c'était sa vie, et les avaient la sale habitude de passer leur temps à se blesser ou à tomber malade. S'il avait choisi une vie facile, ça se saurait.
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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeMar 4 Fév - 18:24

Kalysta se tenait prête à protéger Zayib ou à empêcher la yorka de sortir… Le but n'était pas de blesser ou de traumatiser encore plus la yorka mais plus de l'acculer en douceur. Elle espérait juste que ses réflexes et sa concentration seraient suffisants pour éviter qu'il y ait plus de problèmes… Sentant que sa maîtresse était toute proche et avait encore besoin de lui, Frey commença à se dandiner pour sortir de sa cachette temporaire. Soulagée de constater que l'anneau qu'elle avait récemment découvert fonctionnait correctement, apaisant la rage que provoquait sa présence chez les animaux, la syliméa eut le plaisir de pouvoir manipuler le chat pour le déposer au sol.

Une fois sa liberté rendue, le petit félin fila droit sur la panthère, n'hésitant pas à miauler à plein poumons pour attirer son attention. A moins qu'ils ne communiquent sous cette forme ? Difficile de savoir pour une néophyte. En tous cas, elle n'eut aucun mal à comprendre que le soudain changement de régime alimentaire de sa maîtresse le laissait plutôt dubitatif. Au point qu'il ne se permette un coup de patte. Pendant un instant la jeune femme vit le moment où Frey allait chèrement payer son impudence mais, finalement, sa réaction provoqua tout le contraire. La ladrini sembla reprendre ses esprits, suffisamment pour au moins afficher une apparence terrane, ce qui facilitait grandement la communication…

Comprenant qu'ils ne risquaient plus de subir une attaque dictée par la panique, la nérozia se permit de se détendre, laissant échapper une repiration qu'elle n'avait pas eu conscience de retenir… Elle préférait nettement ce cas de scénario plutôt que d'avoir à immobiliser sa compagne de route de force. Par contre, il était évident que la pauvre avait son lot de traumatismes et qu'elle n'avait décidément pas envie de les partager avec tout le monde. Si le destin l'avait forcée à se livrer quelque peu face à Zayib et Kalysta, cela ne voulait pas forcément dire que le reste de l'auberge avait le droit d'en profiter. C'est pour cela que la nérozia resta fermement en place, une partie de son attention sur la porte d'entrée de la cuisine, prête à faire en sorte que personne ne débarque à l'improviste.


-T'inquiète. Ca peut arriver à tout le monde.

Le guérisseur était bien plus habile en terme de communication, même si la ladrini n'en profita pas bien longtemps. Elle ne tarda pas à perdre connaissance, le peu d'énergie qui lui restait ayant certainement été drainé par sa transformation et ses déboires émotionnels. Si elle avait été seule, la jeune femme se serait probablement beaucoup plus inquiétée de voir le Chat tourner de l'oeil. Cependant, Zayib était là et à portée de main. Nuls doutes qu'il allait bien s'occuper d'elle et qu'il saurait bien mieux quoi faire qu'une simple nérozia. Frey avait l'air un peu plus inquiet, miaulant de façon un peu pathétique alors qu'il essayait désespérément de faire réagir sa maîtresse en lui donnant des coups de tête affectueux.

-On va plutôt utiliser ma chambre… Disons qu'elle n'y est pas allée de main morte pour se frayer un chemin jusqu'en bas.

S'ils voulaient un minimum de tranquillité et que leurs histoires restent privés, il valait mieux qu'ils disposent d'une porte fonctionnelle. Et c'était sans compter l'état dans lequel se trouvait la chambre du Chat… La jeune femme se laissa sagement diriger par le guérisseur, consciente qu'il était leur meilleure chance de remettre sa compagne sur pieds mais qu'ils lui devaient aussi certaines explications. Rien ne l'obligeait à couvrir ainsi la yorka et la crise de panique qu'elle venait d'avoir.

Prenant les devants du petit groupe, la syliméa laissa Zayib user de la confiance naturelle qu'il inspirait aux autres clients pour calmer le jeu et attendit qu'il ne la rejoigne aux pieds de l'escalier pour le guider directement jusqu'à la chambre qu'elle partageait avec Vyskas. Se doutant qu'il serait probablement de trop dans l'espace réduit, ce dernier décida d'aller un peu mieux inspecter la chambre du Chat histoire de voir s'il pouvait sauver quelques meubles et limiter la casse qui avait déjà eu lieu.

Se positionnant au niveau de la tête de lit après avoir déplacé le petit meuble faisant office de table de chevet, Kalysta brandit haut la lanterne qu'elle avait allumée. Elle croisa le regard de Zayib lorsqu'il essaya de jauger sa réaction face au sang et elle se contenta de hausser un simple sourcil au milieu d'un visage qui restait de marbre. Le sang ne l'avait jamais traumatisée… Entre la façon dont elle était venue au monde, son métier et l'un de ses pouvoirs, cela faisait longtemps qu'elle était immunisée. De plus le Chat n'était qu'une connaissance récente, il n'y avait pas le risque d'un possible attachement sentimental...


-Dites-moi en quoi je peux vous assister...

Elle n'était pas médecin mais elle avait d'autres atouts dans sa manche, de quoi la transformer en une assistante potable dans ce genre de situation. Elle eut juste un froncement de sourcils en constatant à quel point le Chat avait laissé les choses dégénérer dans son obstination. Si Kaly lui avait apporté les premiers soins, elle n'avait plus été en mesure de l'approcher par la suite, ne pouvant vérifier si ce qu'elle avait fait s'était révélé efficace. Elle pouvait comprendre qu'elle ne voulait pas parler de ce qui l'avait tant marquée mais à force, cela tenait d'un comportement presque suicidaire...

-Pas vraiment… Je suis tombée sur elle au milieu de nul-part et elle était plus morte que vive. Je lui ai porté les premiers soins mais depuis, elle m'a pas laissée approcher. Ca ressemblait à une vilaine rencontre avec une foule en colère. Quant au reste...

Kalysta haussa les épaules, impuissante. Elle avait vu les marques qui recouvraient le corps du Chat, même si elle avait essayé de ne pas réagir. Elle se doutait bien de l'origine de ces traces mais elle lui avait fait grâce d'un interrogatoire en règle… Peut-être aurait-elle dû insister finalement, au moins pour la forcer à mieux prendre soin d'elle. Cela aurait probablement permis d'éviter la situation dans laquelle ils se trouvaient.

-J'ai fait de mon mieux mais après la première fois, elle m'a plus laissée approcher pour voir comment ses blessures se soignaient… Enfin, vous avez vu comment elle fait...

Techniquement parlant, il n'y avait rien pour la lier à la ladrini… Mais la syliméa était comme ça et maintenant qu'elle avait voyagé un certain temps avec elle, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de tout même s'inquiéter. Frey semblait dans le même état qu'elle, miaulant avec force aux pieds de Zayib, donnant l'impression qu'il l'invectivait à faire de son mieux pour remettre sa maîtresse sur pieds.[/color][/color]


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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeLun 10 Fév - 20:35

Absorbé par sa tâche, Zayid prit le temps d'élever vers son assistante improvisée un sourire rassurant.

- De la lumière, ça suffira pour le moment.

Il s'en retourna à son examen, ses grosses mains rudes manipulant avec une douceur surprenante le corps inanimé de la yorka qui gisait sur la couche où il l'avait déposée. En passant dans le couloir, guidé par Kalysta, il avait brièvement vu les dégâts occasionnés par sa sortie furieuse : la note serait salée, et comme il s'en était douté, une porte de bois n'était guère de taille à faire obstacle à la créature, une fois qu'elle avait décidé de s'enfuir. C'était probablement le son de ce fracas qui l'avait tiré de son sommeil, ce qui était une bonne chose car elle s'était ensuite déplacée avec tant de rapidité et dans un si grand silence qu'elle aurait pu tous les massacrer dans leur sommeil, sans qu'aucun d'entre eux n'en soit alerté. Yahya aurait peut-être flairé sa présence, trop tard sans doute, et tout musculeux qu'il fût, il n'était certainement pas de taille face à la panthère qu'ils avaient vue.

Il soupira légèrement, siffla entre ses dents, et, couvrant à nouveau le Chat d'une frustre couverture, adressa une brève prière muette à sa déesse, décidément bien miséricordieuse de lui accorder la chance insolente de frôler le trépas une fois de plus.

Zayid demeura un moment accroupi près du lit, les coudes sur les genoux et les mains croisées devant lui. Ses yeux clairs regardaient le fin visage de la jeune femme, qui gardait encore sa dureté, comme un masque dont elle ne pouvait se défaire même dans son sommeil. Elle respirait, lentement, ce qui était plutôt bon signe.

- Elle agit comme un animal blessé, répondit-il avec un soupçon d'amusement dans la voix. Prompte à la méfiance, prête à mordre la main tendue, et difficile à approcher même à l'article de la mort. J'en ai vu assez pour savoir qu'elle a bien ses raisons de se défier de son prochain, pas la peine de faire un dessin, tu l'as bien compris toi aussi. Je suis soulagé qu'elle ait finit par entendre raison, sans quoi elle serait sans doute venu à bout de beaucoup d'entre nous. Toi, peut-être pas, tu as l'air de savoir te battre, et ton compagnon aussi. Mais nous... Kesha soit louée, j'aurais pas donné cher de notre peau.

Il se frotta pensivement les mains, qui rendirent un son rêche comme des coques de noix. Sous son œil expert, à présent qu'il avait pu l'examiner avec soin, le corps meurtri avait déroulé toute la litanie des maux qu'il avait subi. Il en avait eu un aperçu, quelques minutes plus tôt, quand elle avait repris forme humaine, mais à présent il avait droit à toute la tragédie, avec ses couplets, ses refrains et son final sinistre qui avait pommelé ses ecchymoses bleuâtres par-dessus les stigmates de souffrances passées. Des choses comme ça, il en avait déjà vu : ce que la faim, ce que la guerre, ce que la haine brutale des poings et des pierres faisait aux gens, toutes les usures de vies dont la violence était à peine dicible. Chaque fois, il s'étonnait de ce qu'un corps pouvait encaisser sans rompre.

- On saura sans doute pas le fin mot de l'histoire, reprit-il, parce qu'il n'entendrait sans doute rien de la bouche du Chat, à ce sujet.

D'un geste, il attrapa Fey et le déposa doucement sur le lit.

- Là, cesse donc ce vacarme, ta maîtresse est en sécurité, lui dit-il avec un faux reproche amusé dans la voix.

Il lui prodigua quelques caresses, alors que le félin faisait des aller-retours nerveux en pétinant les draps.

- Le Chat a l'air de pouvoir compter sur de fidèles soutiens, malgré tout. J'aimerais en dire autant de tous mes patients. C'est bien honorable de ta part de te soucier d'elle alors que tu la connais à peine.

Il se tut, l'espace d'un instant.

- Tu savais que c'était elle, pas vrai ?

La question fusa, beaucoup plus abruptement qu'il ne l'aurait souhaité. Il était trop épuisé pour faire preuve de diplomatie, en vérité.

- Non que je te tienne rigueur de n'avoir rien dit d'elle, si tu avais connaissance de son somnambulisme un peu brutal, je crois qu'on aurait tous préféré le savoir, vois-tu. Je sue sang et eau pour tenir cette môme en vie alors qu'elle crève de cette foutue saloperie qui vient de nulle part, j'ai pas besoin de plus.

Ce disant, l'imperturbable médecin trahissait enfin l'étendue de la fatigue qui était la sienne, et, sans doute, de l'inquiétude qui le rongeait un peu. Cela ne dura pas, et très vite, sa voix sourde retomba alors qu'il se frottait le visage, et le laissait un instant enfoui dans ses paumes.

- Enfin, soupira-il. Je vais prendre soin d'elle aussi. Elle a l'air coriace comme une vieille carne, elle a vécu bien pire, elle s'en sortira. C'est pas elle qui m'inquiète, va.
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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeMar 11 Fév - 20:43

Si elle laissa un soupir de soulagement lui échapper, ce n'était pas tant pas parce que Zayib ne nécessitait pas son assistance que parce qu'elle pouvait constater d'elle-même que le Chat semblait aller déjà nettement mieux. Sa respiration semblait beaucoup moins forcée et, même si on en était encore loin, son sommeil paraissait presque paisible. Ce serait probablement le cas jusqu'à son prochain cauchemar… Elle avait bien remarqué qu'elle avait le sommeil agité durant leur court voyage ensemble mais cela n'avait jamais atteint un tel degré. Là aussi elle aurait voulu que la jeune femme lui en dise plus, la prévienne un minimum, mais elle pouvait comprendre que ce soit un sujet difficile à aborder avec une inconnue.

De toute façon le mal était désormais fait. Non seulement ils avaient conscience de ses réactions nocturnes mais aussi des traces des traumatismes qui avaient du la forger. Ils n'avaient certainement pas le fin mot de l'histoire mais il n'était pas difficile de faire certaines hypothèses éduquées. Le peu de liberté qu'ils pouvaient encore lui accorder c'était de décider si elle voulait réellement partager les détails de son histoire avec eux ou non. De son côté, Kalysta était prête à écouter et, certainement à aider, car elle soupçonnait le Chat de tomber dans la catégorie de personnes qu'elle cherchait à aider en faisant partie de la Rose.

Maintenant que sa patiente n'avait plus besoin que de beaucoup de repos et d'un sommeil sans rêves, la jeune femme reposa la lanterne sur la table de nuit la plus proche, s'assurant seulement que sa lueur ne viendrait pas déranger le Chat. Elle eut un sourire en voyant Frey finalement se pelotonner contre sa maîtresse… Difficile de dire s'il cherchait à lui apporter du réconfort ou s'il en prenait à son simple contact… Nullement blessée ou énervée par la façon un peu brusque dont Zayib la questionnait, elle lui répondit sans quitter les deux « félins » du regard...


-Je me doutais que c'était elle, le comportement de Frey n'a fait que confirmer mes doutes...

Elle poussa un soupir, reportant finalement son propre regard de chat sur le guérisseur. La jeune femme ne pouvait s'empêcher d'éprouver une pointe d'envie en voyant la relation qui existait entre la ladrini et son compagnon animal… C'était quelque chose qu'elle avait toujours désiré mais que sa nature même empêchait systématiquement. Cela dit, l'expérience de ce soir avait au moins eu le mérite de lui prouver que l'anneau qu'elle avait récemment découvert fonctionnait réellement. Ne lui restait plus qu'à trouver un animal désireux de s'attacher à elle… Ce qui n'était pas gagné.

-Quant à ses habitudes nocturnes… Je crois que c'est la première fois qu'elle se permettait de vraiment dormir depuis qu'elle a rejoint notre petit groupe. Je soupçonne que la fatigue a finit par gagner et qu'elle a cru qu'avoir une chambre individuelle suffirait à la contenir si elle faisait une crise.

Une erreur de jugement, et de construction, qui avait failli coûter cher à beaucoup de monde… Non seulement il y avait des personnes particulièrement vulnérables au rez-de-chaussée mais elle avait la distincte impression que le Chat n'aurait pas apprécié de se réveiller baignant dans le sang d'innocents. Qu'elle risque de se faire tuer à vagabonder comme une bête sauvage, c'était quelque chose qu'elle avait dû apprendre à assumer avec le temps, mais ôter une vie ainsi… La jeune femme lui paraissait dotée d'une conscience suffisamment présente pour que cela soit un scénario cauchemardesque pour elle.

-C'est pas quelque chose que j'aurai fait en pleine nature mais on devrait être suffisamment en sécurité ici… Ca lui ferait pas du bien de lui donner quelque chose pour qu'elle dorme sans craindre de rêver?

Elle avait de quoi faire une décoction pour plonger quelqu'un dans un sommeil forcé et sans rêves… Habituellement, elle s'en servait d'une façon un peu plus « agressive » que dans une optique médicale mais cela permettrait peut-être au Chat de vraiment se reposer… Sans compter qu'ils n'auraient pas à s'inquiéter à protéger les clients de l'auberge d'une nouvelle crise… Mais c'était une décision qu'elle laissait entre les mains de Zayib. Il était plus compétent qu'elle pour savoir si c'était, ou non, une bonne idée pour la soulager un peu…

Profitant d'un coin de mur dégagé qui lui permettait de garder le lit de leur patiente et la porte en vue, la jeune femme s'adossa en croisant les bras. Elle savait parfaitement où se trouvaient ses mélanges et il ne lui faudrait qu'une poignée de seconde pour sélectionner le bon flacon si le guérisseur décidait de droguer le Chat.


-Merci pour elle en tous cas… J'ai cru comprendre que c'était pas mal difficile en ce moment?

Elle désigna la porte d'un mouvement un peu brusque du menton, le sujet la mettant visiblement mal à l'aise. Bien qu'elle ait une certaine expérience de la mort, elle faisait en sorte que ce soit justifié et elle était plus prompte à sauver une vie qu'à la prendre. Surtout celle d'un enfant innocent…

-Elle va s'en sortir la petite ? Elle a quoi exactement. Et honnêtement ? Maintenant qu'on est entre nous...


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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeMar 11 Fév - 23:10

Zayid resta un moment silencieux, presque absent. Le poinçon aigu de ses yeux pâles avait quitté le visage de la jeune femme pour se perdre dans les ombres autour de lui, alors qu'il méditait les paroles de Kalysta. Trop peu de sommeil sapait les forces et menait à l'épuisement qui était peu propice à tenir en laisse les démons tapis au fond de soi : tout cela n'avait fait que la transformer en bombe à retardement. On ne peut courir autant qu'on veut, parfois les vieux démons sont plus tenaces qu'une meute de chiens.

- Je vois, lâcha-il au bout d'un moment.

Il réfléchit encore, se gratta le menton, et puis, d'un geste, effleura le front de sa patiente, puis fit glisser le dos de ses doigts repliés entre les oreilles de Frey qui s'était lové contre elle.

- Si ce sont les rêves, le problème, ça peut être une solution envisageable, en effet. Pour ce soir, espérons seulement que l'épuisement aura eu raison de tout ça, mais c'est une possibilité à envisager, le temps que je la retape. J'ai quelques sédatifs dans mes remèdes, mais peut-être que cela ne suffira pas, ceci étant dit. Nous verrons demain.

Et si cela ne suffisait pas, il y avait encore un ultime recours auquel il redoutait d'avoir à faire appel. Il baissa les yeux vers ses paumes ouvertes, non sans se demander ce qu'elles pourraient prendre de ce qui la tourmentait. La souffrance de la chair, c'était une chose aisée : même si l'esprit n'en veut rien savoir, le corps sait quand il souffre et il le dit avec clarté. L'âme en revanche était infiniment plus subtile et plus retorse, et même s'il parvenait à présent à capter un peu de ses maux, la chose était autrement plus difficile.

- J'ai encore quelques atouts pour moi, reprit-il avec un infime sourire. Pour l'heure, il faut qu'elle se repose et si Kesha le veut, elle lui épargnera de se transformer de nouveau.

De nouveau, lorsqu'il porta son regard vers le Chat, il y eut de la douceur sur le visage fatigué du vieux prêtre. De la clémence, aussi, qui demeura présente lorsqu'il adressa un signe de tête reconnaissant à Kalysta qui le remerciait.

- C'est bien normal, ma fille. Quel guérisseur serais-je, si je laissais dans le besoin une femme blessée ? J'ai toujours du boulot par-dessus la tête, de toute manière, mais c'est jamais moi le plus à plaindre.

L'expression de son visage se figea un instant, après cela, et son regard suivit celui de la jeune femme qui désignait la porte close en parlant de la petite, au rez de chaussée. Il parut hésiter, et puis, comme un aveu, lâcha quelques mots d'une voix lasse :

- Je sais pas. Et, la vérité, je sais pas non plus.

Terrible confidence, pour un homme qui voulait sauver tout et tout le monde. Mais c'était ainsi. Il fallait bien se rendre à l'évidence parfois, l'impuissance était un sentiment bien familier pour lui qui n'avait que ses deux mains et les remèdes frustres de sa profession pour tenter de dresser de fragiles barrières face à l'inévitable. Presque rien, en somme, contre tant de maux, tant de blessures, tant de choses qu'il ignorait encore.

Zayid haussa les épaules, esquissa un geste de désarroi et sa grande main faucha l'air au-dessus de son épaule.

- Je penche pour une fièvre quelconque comme il en vient parfois avec les grands froids. Plus virulente que les autres, peut-être ? L'hiver est une saison rude pour les paysans et les petiots sont les premiers à souffrir de ces choses là. Elle est pas bien solide, la môme, et j'en ai assez vu me claquer entre les pattes pour savoir que c'est parfois suffisant pour pas passer la semaine.

De nouveau, ses paumes rêches se frottèrent l'une contre l'autre et d'un geste machinal, il déroula de son poignet le chapelet qu'il y portait. Les perles grossières, taillées dans un bois patiné par les ans et la crasse, roulèrent le long de ses phalanges pour s'égrener une à une avec un son feutré.

- Tu sais quoi ? Lâcha-il après un moment de silence. Voilà le paiement que je demande, à toi et à au greffier -il désigna le Chat d'un signe de tête. Donnez-moi un coup de main avec ça. Tu connais le coin, tu me disais ? Ouvre l'oeil pour moi, pendant que tu es dans le coin. Aide-moi à comprendre ce qui arrive. Je doute que ta commère soit sur pied d'ici un moment, et que je sois damné si je la laisse courir le pays sous la neige avec des blessures pareilles avant que ça soit un peu passé : vous êtes coincées ici pour un moment, autant que ça serve. Ada aura peut-être la main un peu moins lourde sur le montant de votre ardoise, de surcroît.

Il avait parlé à voix basse, et observait Kalysta en biais. La pupille limpide brillait à travers un voile de fatigue, sous la paupière bistre de son profil cabossé qui se découpait à la lueur de la lampe. Face au désarroi de son aveu d'impuissance, il faisait front : avec ses pauvres moyens, avec tout ce qu'il pouvait, parce qu'il aurait été impensable qu'il n'essaie pas, au moins, avec tout ce qu'il avait à portée de main. Si sa divine avait mis ce curieux trio sur sa route, ce n'était peut-être pas sans raison, à leur profit, comme au sien.

Lentement, il se leva avec efforts et prit appui sur le bois du lit qui gémit sous son poids, avant de se tenir debout devant Kalysta.

- Marché conclu ?

La grosse main du prêtre se tendit. Il fallait bien se serrer les coudes, après tout. Une âme de plus ou de moins à retaper ne faisait plus grande différence, à force, et il avait le sentiment que Kalysta était assez débrouillarde pour lui être utile. Elle ne semblait pas mauvaise bougresse, parce que l'inquiétude qu'elle exprimait envers une femme qu'elle ne connaissait qu'à peine semblait sincère, autant que sa préoccupation envers l'état de la gamine malade. La bonté était un bien rare en ce monde, Zayid ne pouvait se permettre de ne pas la mettre à profit au besoin.
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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeSam 15 Fév - 7:55

Kalysta acquiesça, faisant confiance à Zayib… Elle garderait sa décoction de sommeil à portée s'il changeait d'avis durant la nuit et elle garderait un œil prudent sur le Chat en attendant… De toute façon, ils risquaient de rester à l'auberge un peu plus longtemps qu'ils ne l'avaient initialement prévu. Une nuit blanche de plus ne la gênerait pas outre mesure si cela pouvait assurer la sécurité de tout le monde. Au besoin son ami gorgoroth pourrait très bien prendre discrètement le relais.

-Comme vous sentez… C'est vous l'expert.

Elle ne chercha pas à savoir quel était l'autre atout qu'il avait en manche. S'il ne s'en était pas encore servi, c'est qu'il avait ses raisons. Dans d'autres circonstances elle se serait montrée beaucoup plus curieuse mais, dans le cas présent, elle n'avait vraiment rien à gagner à dresser le guérisseur contre eux. S'il avait estimé que tout irait bien pour le Chat pour l'instant, alors c'est que tout irait bien.

Elle ne chercha pas à le contredire quant au fait qu'il ne faisait que son boulot… Elle avait malheureusement déjà eu à faire à quelques spécimens sordides qui préféraient mettre en avant leur profit plutôt qu'une quelconque forme de conscience morale ou professionnelle. La nérozia avait croisé des soigneurs qui n'auraient même pas levé un petit doigt pour aider sa compagne de route, tout simplement parce qu'elle ne semblait pas suffisamment bien nanti. Elle préférait ne même pas imaginer quelle aurait été leur réaction face à l'enfant malade d'une simple villageoise.

Visiblement le Chat était suffisamment épuisée pour ne pas être dérangée par leur échange, cela leur permettrait de parler un peu plus librement que s'ils avaient eu à redescendre dans la salle commune. Si les nouvelles étaient mauvaises, il valait mieux faire en sorte de limiter leur propagation ou une brutale annonce à une mère déjà éplorée… Bras croisés sur la poitrine, la tête légèrement penchée pour ne pas perdre un élément, la jeune femme se concentra pour garder un masque de calme...


-Ouais, je veux bien que la saison soit propice à toutes sortes de maladies mais la plupart des gens qui vivent ici sont déjà taillés pour y résister...

Il y avait déjà une sélection naturelle particulièrement rude dans la région, inutile d'ajouter une maladie inconnue pour diminuer dangereusement les effectifs. D'ailleurs les gens du coin étaient habitués aux maladies saisonnières. Ils les reconnaissaient, savaient les traiter seuls, pas besoin d'une tiers personne ou de paniquer comme elle avait pu voir la mère faire… Non il y avait là un peu plus que la simple sélection naturelle annuelle…

Elle-même plongée dans ses réflexions, la syliméa releva brusquement la tête lorsqu'elle réalisa qu'il s'adressait à nouveau à elle. Tous deux avaient laissé le silence s'installer entre eux, leurs pensées vagabondant d'un élément à un autre sans jamais vraiment trouver une solution à leur problème actuel. La jeune femme eut un léger sourire amusé.


-Je crois que la plus grosse difficulté sera de vous faire écouter et obéir par elle. Du peu que j'ai vu pendant qu'on faisait route ensemble c'est que c'est la pire patiente existante!!

Se redressant, Kaly se sépara enfin du mur pour se positionner face à Zayib, lui tendant la main pour qu'il puisse la serrer. C'était plus symbolique qu'autre chose mais cela leur permettait de sceller leur accord. Elle ne se prononcerait pas à la place du Chat, mais elle comptait bien aider le guérisseur à venir au bout du problème. La poignée de main qu'ils échangèrent était ferme et solide. Si Zayib était fatigué, il allait pouvoir un peu se reposer sur elle pour certaines tâches.

-Marché conclu.

De toute façon, même sans sa proposition, la jeune femme aurait fait en sorte de rester plus longtemps pour mener sa propre petite enquête. S'ils tendaient vers l'anarchisme, les membres de la Rose avaient embrassé sa cause dans le but d'améliorer Isthéria, de porter justice et liberté à ses habitants. Cela voulait aussi dire ne pas leur tourner le dos lorsqu'ils avaient le plus besoin d'aide.

Elle n'avait même pas pris en compte le fait qu'aider le guérisseur pourrait lui permettre de se faire mieux voir de la propriétaire des lieux pour alléger leur note. Le saccage involontaire de la chambre du Chat était complètement passé à l'arrière-plan de ses pensées, un simple aléa matériel qui n'était pas bien grave face à ce qui se passait. La santé de la petite fille ainsi que celle de la ladrini était certainement plus importante qu'une porte et quelques meubles. Sa bourse penserait probablement autrement mais Kaly n'avait jamais été du genre à s'enrichir...


-Je sais pas si je serai si utile que ça, mais je ferai de mon mieux...

Mais avant de se lancer là-dedans, elle allait avoir besoin d'encore quelques détails. Ensuite, Zayib pourrait enfin profiter d'un repos amplement mérité. De son coté, elle trouverait bien le temps de dormir plus tard. Elle n'avait ni été blessée, ni passé son temps à soigner les gens du village, elle avait donc encore un peu d'énergie à offrir...

-Juste pour éclairer un peu ma lanterne… Ca fait combien de temps que vous êtes arrivé au village et que vous avez constaté qu'il y avait des malades?

Si c'était une fièvre, ils devaient aussi essayer de voir combien de temps elle mettait à se déclarer. Et qui elle touchait. De même, il serait intéressant de voir combien d'autres personnes étaient atteintes et dans ce cas-là d'où venait le tout premier cas. Ca, c'était des éléments sur lesquels elle pouvait travailler, trouver des informations, interroger le reste des villageois. Pour ce qui était de trouver quelque chose à même de soulager les malades, voir les soigner, elle se référerait à l'expertise de Zayib.

Une fois qu'elle aurait ces derniers détails, elle réfléchirait à son plan d'attaque pour le lendemain matin. Inutile de frapper aux portes en pleine nuit alors qu'un blizzard ravageait les rues… Et de là… Ils verraient bien ce qu'ils feraient.


HRP:


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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeSam 14 Mar - 18:22

La bonté était un don à double tranchant en ces temps obscurs.
Le médecin ne savait guère dans quel danger il s'embarquait et la jeune femme dans quelle histoire elle l'accompagnait. Son amie, entre la vie et la mort, aurait dû être sa priorité ; elle aurait dû fermer les yeux sur les étranges événements qui ravageaient ce petit village de la campagne cimerienne. Ils ne se rendaient guère compte de ce qu'engendrerait ce village si on ne stoppait pas cette mystérieuse maladie.

Tandis que les deux gens discutaient calmement, la porte de l'auberge s'ouvrit à la volée, ramenant l'air glacial et la neige à l'intérieur de la chaude demeure.
Un homme, solitaire, semblait avoir bravé le blizzard. Il n'aurait pas dû y survivre et son état préoccupant trahissait un danger imminent ; le nouvel arrivant cachait quelque chose. Ses yeux étaient aussi fous que son comportement comme s'il venait de croiser le regard de la Mort en personne. Il gonfla ses poumons et un instant plus tard, il cria de toutes ses forces, réveillant un bon nombre des clients de l'auberge. Son cri parvenait même à couvrir le brouhaha du blizzard de part sa puissance irréelle.

« Zayid ! Zayid ! Zayid ! »

Aussitôt, l'homme s'écroula. Il semblait venir de s’évanouir. Dans ses mains, il tenait fermement un bout de papier. Son emprise était si forte que personne n'aurait pu détacher cet éphémère papier sans le déchirer à jamais, emportant son savoir. Pire encore, l'homme semblait avoir l'état le plus préoccupant de tous les patients. Son corps était paradoxalement aussi faible qu'un nouveau-né comme si on lui suçait toute son énergie. Une fièvre irréelle l'assaillit ; et c'était dire ! Il était impossible de le toucher sans se brûler. Il était même possible de remarquer une sorte de fumée s'échapper de son corps flasque.

Seriez-vous capable de découvrir le secret qui se cache sous cette maladie ? Qui est ce mystérieux homme ? Que cache-t-il entre ses doigts ? Parviendrez-vous à le sauver et à réchapper au mal qui le guette ?



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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeMar 17 Mar - 22:29

Zayid sourit. A la lueur de la lampe, la fatigue prélevait son dû sur le visage buriné, mais la bonté chaleureuse traversait le brouillard de fatigue pour donner à ses yeux un éclat profond. Les paumes se joignirent, pour le meilleur, et pour le pire. Des mains, de simples mains d'hommes et de créatures pour faire rempart contre les maux qui s'abattaient sur le monde, voilà tout ce qu'ils avaient. C'était peu, mais c'était déjà quelque chose.

- Nous verrons, dit-il avec amusement. Je suis têtu, moi aussi, et j'ai ma part de sale caractère. J'ai l'habitude des teigneux, va.

Une pause, puis il regarda le corps étendu sous les couvertures. Le froid rampait et secouait l'ossature de l'auberge qui grelottait comme un vieillard transi, et il se rappela de la chaleur de sa propre pelure et du feu, en bas, dans la cuisine.

- ça fait quelques jours que ça a commencé, je crois. Peut-être plus, le temps que les gens s'en aperçoivent : moi je ne suis arrivé qu'il y a peu, et des gens étaient déjà malades. Mais enfin, va te reposer. Je vais tenter de grappiller quelques heures de sommeil, moi aussi, il n'y a rien de plus à faire pour cette nuit. On reparle de tout ça demain, veux-tu ?

Sur ces mots, il s'en fut, courbé, le chapelet cliquetant entre ses doigts alors que son esprit fatigué déroulait une prière à demi absente que ponctua le grincement sourd de ses pas dans l'escalier. Il s'effondra comme une masse là où il s'était couché le soir-même, et ses préoccupations furent balayées par le sommeil qui revint le couvrir comme une vague.

Hélas, celui-là fut de courte durée.

Yahya aboya, quand l'homme fit irruption dans l'auberge, aux premières lueurs du jour. Ada s'était déjà levée et avait débarré la porte, malgré le vent qui soufflait encore sans discontinuer. Le cri fit presque trembler les murs et cueillit Zayid dans son lourd sommeil sans rêves qui l'avait terrassé un moment plus tôt : voilà qui n'était pas inhabituel, hélas, et il s'y était presque préparé, parce qu'en temps de maladie on était toujours prêt à se faire tirer de sa couche par toutes sortes de réclamations insistantes.

Il ne fallut guère long pour que sa silhouette massive s'encadre dans la porte de la cuisine, alors qu'il se frottait vivement le visage.

- Quoi ? S'exclama-il.

Une pause, et puis il jura entre ses dents.

- Kesha toute puissante, d'où il sort, celui-là ?


Il se pressa près de l'inconnu qui gisait à même le sol, et voulu appeler Ada pour qu'elle apporte des couvertures, mais il s'interrompit en voyant la silhouette qui semblait mourir à ses pieds, mourir et brûler, au point qu'une vapeur mauvaise s'échappait des replis de ses vêtements qui auraient du être chargés de gel. Pas un grain de givre, ni dans les cheveux ni dans les hardes qu'il avait sur le dos alors qu'il respirait avec peine, comme si la fièvre était si forte qu'elle l'avait gardé du froid.

- Hélà compère, tu m'entends ?


Zayid claqua des doigts sous son nez, posa sa main contre sa bouche pour capter son souffle, et la retira aussitôt. Il ne rêvait pas : l'homme brûlait. Il brûlait comme un tison tiré du feu, ce qui laissait peu d'illusions sur ses chances de survie. Il n'avait jamais rien vu de tel.

- Ada, de la glace ! N'importe quoi, quelque chose de froid, y'a que ça dans ce bon dieu de pays, ordonna-il de cette voix soudain coupante qui ne souffrait aucune réplique.

Toujours terrée dans son coin de la salle, la petite patiente gisait, près de sa mère. Il ne put s'empêcher de faire le lien avec cette foutue fièvre qui la dévorait lentement et ne semblait pas décroître. La femme capta son regard, sans comprendre, ce qui était peut-être mieux encore pour elle.

Tandis que l'aubergiste se hâtait de ramasser de la neige au-dehors et la lui apportait dans un linge, Zayid examina plus avant son patient. C'était un de ceux qu'il avait vus à son arrivée, et qui souffrait depuis un moment déjà de ce mal qui s'était insinué dans le village. Il essaya de compter, à rebours, les jours ou les heures : depuis combien de temps souffrait-il ? Le corps semblait déjà presque sans vie, et sans doute avait-il usé de ses dernières forces pour parvenir jusque là à travers la tempête, quitte à se tuer d'épuisement, avec le nom du prêtre à la bouche et ce morceau de papier entre ses doigts crispés. Il s'y raccrochait comme si sa vie était en jeu, si bien que Zayid eut le plus grand mal à défaire leur étau sans rien déchirer. Il craignait presque de lui briser les phalanges, et ça brûlait, par tous les dieux, ça brûlait comme si son sang s'était mis à bouillir.

- Resta pas là,
ordonna-il de nouveau à Ada quand elle lui tendit une brassée de neige cassante, serrée dans un torchon.

Il fallut un long moment pour qu'il parvienne à extraire le morceau de papier, qu'il glissa dans sa ceinture. Pour l'heure, il y avait plus urgent : il pressa le tissu contre le front de l'homme, et déjà son contenu se mit à fondre et à tremper le tissu, à couler sur la peau.
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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeMer 18 Mar - 2:37


[Event] La Quarantaine [PV Kalysta Elyomar et Zayid Tabib]




« - Le passé n'a rien d'inoffensif, le Chat »
Un écho avant que tout s’efface, un écho qui me poursuivit dans le sommeil, l’épuisement, la douleur. Celle que l’on ressent quand on prend conscience de ses chairs abimés, celle que l’on voit au fond de notre âme, une panthère enfermé dans une cage, une cage de douleur. J’ai beau tourner autour, encore et encore, tendre la main a travers les barreaux, je ne possède pas la clé car elle est avec lui, c’est son sang la clé. Je le revois sans cesse, passant de souvenir en souvenir avec l’impassibilité qui me caractérise, avoir le contrôle, contrôler sa douleur… Non, ne pas hurler, laisser mes démons me dévoré, cela vaut peut-être mieux que de perdre le contrôle encore et toujours. Encore et toujours, sans cesse alors que leurs crocs atteignent même mes os mentalement, alors qu’il triture mon cerveau et nargue ma bête. Combien de temps ça dure ? Moment figé dans le pays des rêves et des cauchemars, ce chemin, entre la vie et la mort, le choix d’abandonné. Un oiseau vole prés de la mort, un homme me tend la main vers la vie. Je le fixe, il me dégoute. La panthère sur mes pas, nue, corps criant tous ses maux. La marque du démon dans mon dos, celui qui me consume, lentement, comme un feu naissant, celui qui mange les bois et forge le fer, celui la même responsable de mon existence. Je le fixe, mes yeux sauvages, plein de colère, de colère et de haine, seul endroit où je peux l’exprimer.

Leurs crocs se fait plus présent, qui êtes-vous démons ? Ma colère, ma haine ? Si c’est le prix pour l’avoir alors faite ! Dévorer moi ! mon corps, mon esprit, mon âme et mon cœur ; si c’est le prix à payer alors je vous offre tous ! Regarder cet oiseau qui m’attend prés de cette autre porte, c’est mon frère, lui qui n’a jamais pu être libre, je serais lui, il sera moi, nous demeureront à la frontière, subissant mille tourments et revivant mille fois notre mort ! Car c’est la rage qui m’anime, celle là même forger par cet homme-là devant, demandant à ceux que je lui revienne alors que sa lame est depuis longtemps briser ! Alors je viens vers lui, esprit en sang, âme en feu, rentrant mes griffes dans sa gorge. Hurlant dans ce rêve sans pouvoir être entendu, impossible détresse.
« - Je te tuerais, je le jure. Convoite-moi tant que tu le peux, qu’importe les fers qui se dresseront devant moi, je te dévorerais comme tu as condamné mon frère. Use-moi ici comme tu la fais dans le passé, douce réalité, enferme ma bête avec des barreau plus solide, image de ma folie mais en ton sang je trouverais la clé. En ton sang, je prendrais mon premier plaisir et en ta chair, je ferais disparaitre le passé. »
Et là ou bête et âme se mêlent, j’arrache sa gorge, satisfaite même si j’en sais le caractère irréel. Malgré se souvenir de ses mains sur ma peau, de son caractère de mâle ne faisant de moi que femelle si souvent le soir après le combat…. D’horreur en horreur, destin de ma vie. Taché de sang, je mets ma main sur cette porte, porte devenant viscère et sang, fondant, me couvrant. Car je le sais au plus profond de moi quelle est le prix de mon existence.




Enfin, la réalité revient, chassant les échos du passé et de ce faux choix dont l’issus ne dépendait pas de moi, représentant juste ma folie une fois de plus. Et malgré la tempête dans ma tête, je sens quelque chose que j’ai toujours et sur lequel je porte instinctivement la main dessus, Frey. Malgré son poids sur ma respiration, peut être responsable de ma légère transpiration face à mes tourments intérieurs, je me demande. Je me demande comment j’ai fait finalement pour l’élever et avoir ainsi sa fidélité malgré son caractère si spécial, avec quelle douceur j’ai pu l’aimer parmi toute ma haine et ma colère. Je cesse un moment mes caresse sur son petit corps décontracter, dormant en boule sur moi. Vraiment, comment j’ai pu…. J’ai mal mais bon, force est de constater deux choses : on m’a soigné et on a vue mon corps hélas. Mais j’imagine qu’il y a des choses qu’on ne peut pas sans cesse caché. Je n’aime pas ça mais puis je seulement y faire quelque chose ? Alors je me redresse comme je peux, malgré ma nudité dans les draps, sans même faire attention autour de moi, erreur de débutant… Mais je n’avais pas suffisamment les idées claires pour remarquer le cadavre ambulant faisant office de baby Sitter. Le dos appuyé contre l’oreille, je remarque mes affaires aux pieds de mon lit, en vrac. Mon chat a bougé vue que j’ai remuer, s’asseyant au bout du lit en me fixant de ses beau yeux, pupille reflet du mien bien que la teinte fût en tout pour tout différent. Je le regarde, me croyant seule avec lui.
« - Dit Frey, moi qui représente par ma seule présente toute la rage d’une bête enfermer, comment ai-je fait pour t’aimer et t’élever et faire de toi le magnifique chat que tu es aujourd’hui ? »
Il vient prés de moi, se frottant, me demandant des câlins en ronronnant. Je lui en fait quelques-unes ; il ne sert à rien de me préoccuper de mes vêtements, je ne pourrais pas être plus à poils que je le suis actuellement. Les oreilles en arrière, trahissant ma douleur tout comme le petit râle discret que je me permis de faire, me croyant seule avec Frey, je ramassai ma sacoche par terre. Je pris le livre qui était dedans… Je n’avais pas encore eu le temps de sérieusement y jeter un coup d’œil, c’était le moment propice. Après tout, il concernait directement mon passé… Jean Sanarai, un noble, un Terran. C’était relativement récent, je veux dire, par rapport à d’autres vieilleries sur lesquelles j’aurais pue tomber. Pour le meilleur ou pour le pire ?

Cela restait à voir.

Descendant de Marie et Sarei Sanarai, ayant un magnifique arbre généalogique dans les premières pages. Ayant un peu de consanguinité du coté de sa mère, 3 proches cousins et 5 lointains cousin et 1 frères. De ceux que j’en lisais, l’esclavagisme était une affaire de famille, ne rallongeant que le nombre de tête a broyer. La première moitié du bouquin était surtout un éloge dégoutant de cette famille, de sa réussite en tant qu’esclavagiste, vendeur, toute les branches y passaient…. Comme si l’horreur avait besoin d’un tableau pour s’illustrer. Et la tête de cette chose ayant pris mon âme et mon corps était déjà gravé en moi, je n’avais pas besoin de lire son descriptif de beau jeune homme aux yeux vert, au teint beige foncé et aux cheveux brun.
Jean Sanarai ; ayant briller dans les paris de combat d’esclave, mettant son prix sur ces propres esclaves. On mettait en accents son génie, son talent de marchandage sans jamais dépeindre sa cruauté, quelque chose de banalisé. Mais l’horreur était surtout présente en fin de livre, me démontrant une fois de plus que c’était relativement récent : des descriptifs de ses combattant lui ayant le plus rapporté. Je serai inconsciemment un de mes poing, ma queue battante remuant les draps malgré la douleur trahissant ma vive colère. Que des surnoms, jamais de nom ; Le monstre, Le roseau, La bête… Le chat. Trouver en tant qu’esclave d’une mine, frère inutile mort là-bas, montrant une forte combativité dès ses 5 ans… 230 victoires, connues pour sa tendance sanguinaire pendant les combats et son agilité, esclave idéal, fidèle à son maitre, objet sans sentiment. Réconfort sexuelle pour son maitre ? Je ne me souviens pas avoir été un objet de réconfort, juste un objet tout court et je ne me souviens pas que mon maitre ai été une seule fois nécessaire a réconforté. Je me mords la lèvre inconsciemment, faisant couler un fin filet de sang de la bouche que je m’essuie rapidement d’un revers de bras. Sa dit que lors d’un transfert vers une plus grande ville, en 1299, je m’enfuis dans une rivière avec 2 autres prisonniers, seule chose qu’un esclavagiste ne peut enjoliver. Ça dit qu’ils ont trouver le corps des deux autres esclaves, pas le mien malgré la commande de nombreuse recherche, ils ont supposé que j’étais morte dans le désert…. Ils vont avoir une surprise. Je ne suis pas du tout triste que mon échappé ai fait baisser les revenues de mon ancien maitre….

Je parcourais la page de ses autres esclave reconnus, figurais à chaque fois race, âge d’achat et de décès dans l’arène, descriptif, aussi flatteur que pour moi si ce n’est l’aspect prostitué de la chose ou objet de collection. Souvent des Yorkas, parfois des Lugrofts…. Toujours un caractère agressif dans l’arène dépeint, toujours cette même tendance à oublier que derrière le monstre, se trouve l’enfant, le cœur, l’âme déchiré à chaque combat. Je balance le bouquin dans un coin de la pièce, me tenant la tête alors que l’ironie du sort le fera ouvrir pile à ma page en retombant. Je pris Frey dans les bras, le posant juste devant moi malgré la douleur. Je ne sais toujours pas où il est, sa ne donne pas sa localisation ni où il ou il habitait autrefois. J’entend u vacarme en bas, sa va être difficile à croire mais quand je me prive de sommeille après plusieurs et même si j’arrive enfin à dormir bien : bah j’ai mal au crane. Je ne savais pas que mon pouvoir ne marcherait pas sur le mort que je n’avais toujours pas remarqué, car il me surveillait depuis un moment déjà donc il était déjà conscient de ma présence… Et qu’il pouvait donc à tout moment l’annulé pour les autres en faisant porter l’attention sur moi. Mais bon…. Comme je ne le savais pas, je l’utilisai.
Pouvoir utilisé:
Essayant de me lever comme je le pu, prenant la couverture autour de ma taille comme unique vêtement que je tenais d’une main, l’autre me servant à m’appuyer contre tous ceux que je pouvais, appuyant mon corps contre les murs quand je les atteignis finalement, faible…. Je m’appuyai sur le cadrant de la porte, passant tout juste ma tête pour voir ceux qui s’y passais. Mon chat prés de moi, inquiet, se foutant royalement de mon pouvoir vue que depuis le départ, il faisait attention a moi. Je dis a voix basse, sachant hélas que j’avais déjà dépassé mes limites.
« - Gigantisme. Va les aider, Frey, fait ceux que je ne peux et ne sait pas faire… »
Comme un accord silencieux, il semblait globalement comprendre qu’il devait aller en bas et en mode gros matou pato mais il n’était pas trop chaud vue mon état. Je le poussai du pied, il fit quelque pas vers l’escalier, allais descendre voulue rebrousser, me cherchant du regard. Mais il avait eu son attention détournée, il ne pouvait plus faire attention a moi, a ma présence, miaulement plaintivement, comme si je le rejetais. Il passa a coté de moi, je ne dis rien, m’effaçant totalement face a lui. Il fit quelque tour dans la pièce, miaulant tristement, démontrant en quoi consistais mon pouvoir ; ce pouvoir de l’oubli, celui que j’existe en un lieu a un moment donné sans pour autant devenir invisible, devenant simplement le décor lui-même. Comprenant qu’il ne me trouverait pas, il repartit enfin vers le rez-de-chaussée.


Le crétin chat qu’il était vint donc en bas, devenant géant malgré sa maladresse habituelle. Il vit de la neige sur le front d’un homme et voulue maladroitement imiter ainsi les bipèdes présents en ces lieux. Il regarda dehors, a l’entrée, passant nonchalamment a coté de Zahid, queue dressée, fièrement, sure de sa mission. Tel un chien voulant enterrer un os ou un chat rebouchant sa crotte, il gratte la neige, la balançant à l’intérieur de l’auberge. Bon, il y avait un peu de terre avec au bout d’un moment et il avait probablement froid a ses pattes géante…Mais on ne peut pas tout avoir dans la vie.






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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeLun 23 Mar - 16:48

Il était évident qu'ils ne commenceraient rien de nouveau durant la nuit et en pleine tempête de neige... Tout ce qu'elle parviendrait à faire serait de rajouter un patient sur la longue liste de Zayid et, personnellement, elle n'avait aucune envie d'en faire partie. Elle se donna quelques instants de réflexion. Pour l'instant, le Chat semblait dormir suffisamment paisiblement pour espérer que cela lui soit bénéfique. En bas, personne n'avait été blessé et hormis une sainte peur, les clients présents parviendraient à se rendormir sans trop de soucis... La taverne en elle-même semblait une petite oasis au milieu de cet environnement hostile et il ne lui semblait pas qu'un danger imminent ne soit d'actualité. En somme, il n'y avait vraiment aucune raison de se précipiter sans s'octroyer une réelle nuit de sommeil réparateur.

De plus, bien qu'elle sache que sa compagne de voyage restait entre de bonnes mains, elle rechignait tout de même à complètement l'abandonner alors qu'elle dormait. Il valait mieux garder un oeil sur elle, tant pour sa sécurité que pour ceux qui occupaient les lieux. Elle ne s'avançait pas trop en estimant que personne n'avait envie de rejouer ce qu'il venait de se passer au rez-de-chaussée. Ils s'en étaient bien tirés pour cette fois mais ils n'auraient peut-être pas autant de chance la prochaine fois, le Chat blessant un villageois innocent ou l'un d'eux l'éliminant en pensant protéger les siens d'un quelconque monstre. Elle finit par avoir un hochement de tête,comme si elle était parvenue à une conclusion à son raisonnement...


-On fait comme ça, c'est effectivement plus sage... On y verra plus clair demain matin, dans tous les sens du terme. Merci encore de vous être occupé d'elle, reposez vous bien...

Elle lui adressa un dernier sourire fugace avant qu'il ne rejoigne son compagnon canin et le coin qu'il s'était réservé pour dormir... Kalysta laissa quelques minutes s'écouler, le silence et le calme soudain donnant un aspect un peu surréaliste à la chose, comme si elle ne s'attendait plus à ce que cela soit possible... Vilkas finit par l'interroger du regard, se demandant ce qu'elle comptait vraiment faire maintenant que le soigneur était parti. Elle jeta un regard sur la jeune femme endormie avant de se diriger vers le couloir...

-Garde un oeil sur elle, j'en ai pas pour longtemps...

Kaly quitta rapidement sa chambre pour se rendre dans celle du Chat. Maintenant que la porte n'était plus qu'un lointain souvenir et que son occupante allait dormir ailleurs, il valait mieux qu'elle récupère ses affaires. Ce serait plus prudent... A un autre moment, la nérozia en aurait probablement largement profité pour mettre son nez dans les affaires de la ladrini pour en apprendre un peu plus à son sujet... Mais dans l'état actuel des choses, elle était suffisamment fatiguée pour ne faire qu'une fouille rapide dans un but plus pratique qu'informatif.

Elle feuilleta le livre que de façon rapide, plus intriguée par sa présence dans les affaires d'une personne qu'elle considérait un peu sauvage que dans un réel souci de recherche... Bien entendu, elle ne comprit pas tout ce qu'elle entraperçu, et n'eut pas la chance douteuse de tomber sur la page décrivant sa compagne de route, mais elle saisit la teneur générale des documents. La nérozia fit une note mentale pour trouver une façon diplomate d'aborder le sujet avec le Chat, si une telle chose puisse exister. Mais s'il était question d'esclavagisme et qu'elle avait une chance de faire tomber l'un de ces salopards, elle n'hésiterait pas...

Au final, elle laissa les affaires qu'elle avait pu regrouper au pied du lit de la blessée, suffisamment dans son champ visuel pour qu'elle puisse rapidement les localiser dès son réveil. Peut-être que cela l'apaiserait suffisamment pour qu'elle ne panique pas de se réveiller nue dans un lit et une chambre inconnue ? L'organisation de la chambrée fut rapidement décidée, Kalysta prenant le second lit pendant que Vilkas, ayant besoin de bien moins de sommeil, veillerait sur la malade. Ou sur la sécurité des lieux, tout dépendait du point de vue... Habitué à ce rôle, il laissa le silence descendre sur la chambre...

Autant dire que le repos fut de courte durée et le réveil un peu trop musclé. Ayant déjà le sommeil léger, les récents évènements ne lui avait pas vraiment permis de dormir profondément. Dès que les premiers bruits vinrent secouer une nouvelle fois la taverne, Kalysta était déjà sur ses jambes, coutelas à la main, se précipitant vers le rez-de-chaussée. Bien qu'elle ne soit pas tout à fait réveillée et que son corps n'agissait que par réflexe, son inconscient savait qu'elle laissait le Chat entre de bonnes mains puisqu'il s'agissait de celles de Vilkas... Elle ignora donc complètement cette dernière, soit pour cela, soit à cause de son pouvoir, pour se précipiter en bas...

Le gorgoroth, lui, posa une main sur l'épaule de la ladrini, cherchant à arrêter sa progression dans le couloir. Sa main froide et osseuse ne l'immobilisait pas pour autant, juste un rappel physique pour qu'elle lui accorde quelques secondes et la possibilité de la rattraper si jamais elle ne tenait plus sur ses jambes...


-Vous devriez rester couchée...

Ce serait la décision la plus raisonnable mais il la laisserait faire ce qu'elle voudrait. Si jamais elle s'entêtait à descendre, il se contenterait de la suivre au cas où elle aurait finalement besoin d'aide, prête à la rattraper si jamais elle s'effondrait. Kalysta, elle, était déjà en bas. Un rapide coup d'oeil l'informa facilement de la situation et elle s'attela à la tâche de rapporter une grosse dose de neige, s'aidant de sa télékinésie pour la transporter et la déposer autour du corps du malade...

-Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre...?


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[Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] 674346sss

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MessageSujet: Re: [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib]   [Event] La Quarantaine [PV Le Chat + Zayid Tabib] Icon_minitimeMar 28 Avr - 19:11

"Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre ?"

Bonne question, tiens.

Au moins, il avait de l'aide. Kalysta, Ada, et même le chat surdimensionné qui était descendu de l'étage et grattait furieusement par la porte ouverte en pelletant des poignées de neige avec ses grandes pattes. Mais tout en réfléchissant à toute vitesse, Zayid voyait bien qu'un homme qui venait de traverser le blizzard sans même un grain de givre sur lui et qui faisait fondre la glace à son seul contact ne verrait pas sa fièvre décroître aussi facilement. L'eau faisait des flaques sur le plancher, le chat griffait encore jusqu'à attaquer la terre dure devant le pallier, et finalement le médecin se redressa.

- Commence par empêcher la bestiole de s'acharner dehors, lança-il avec un rien de mauvaise humeur. On a déjà bien assez, là.

La vérité, c'était qu'il n'y comprenait rien, pour l'heure. Ou plutôt, il croyait comprendre, mais ça ne lui plaisait pas. L'homme déclinait presque à vue d'oeil, sans doute terrassé par l'effort qui lui avait été nécessaire pour marcher contre le vent glacial, en sus de la fièvre qui le dévorait. En désespoir de cause, Zayid prit à pleine main tout ce que Frey avait dégagé sur le seuil et en couvrit le corps, avec la nette sensation de remplir un tonneau troué. ça ne servirait peut-être à rien, mais il fallait essayer, de toute façon.

Lorsqu'il n'y eut plus rien d'autre à couvrir, Zayid bascula légèrement en arrière pour s'asseoir sur ses talons et se frotta le visage.

- Pour le reste, reprit-il, je sais pas. J'ai jamais rien vu de pareil.

Une pensée se faufila. Il allait prendre feu, si ça continuait. La terre pouvait étouffer les flammes, mais le sol dur et gelé serait difficile à creuser. La glace fondait et imprégnait déjà les vêtements, avant de sécher sur la peau.

A travers ses doigts écartés posés sur ses yeux entrouverts, Zayid regardait l'homme qui gisait sous sa gangue à demi fondue. Un corps pouvait-il brûler si aisément ? Il savait bien que non : la chair est humide, les entrailles trop pleines de fluides et d'humeurs diverses pour s'embraser aisément. Un homme, ça n'est pas du petit bois. Mais d'ordinaire, aucune fièvre ne rendait les gens aussi chauds au toucher, alors toute logique et toute habitude pouvait bien être rendue caduque par ce qui était en train d'arriver.

Peut-être faudrait-il l'achever avant ? Une curiosité morbide le poussait à vouloir savoir jusqu'où ça pourrait aller, parce que sans doute que d'autres vies que la sienne pourraient en dépendre. Les questions se bousculaient : était-il le seul ? Y en avait-il d'autres, dans les maisons du village ou ailleurs ? Combien de temps avant que cela ne se produise, combien d'heures, de jours, quel répit lui était-il accordé avant que tout ne dégénère ?

Et puis il se rappela du papier que l'homme avait gardé dans ses doigts crispés, et il le sortit de sa ceinture pour le déplier et le défroisser un peu sur sa cuisse avant de froncer les sourcils. C'en était toute une liasse, en réalité, et il les parcourut rapidement du regard. Sous les sourcils broussailleux, ses yeux s'étrécirent d'abord, pris par l'attention, puis, peu à peu, une palette d'émotions lui fila sur les traits alors qu'il écarquillait légèrement les paupières en ânonnant du bout des lèvres les mots qu'il lisait. Il avait blêmi, et se tint silencieux et immobile, comme frappé par la foudre.

- Mais qu'est-ce qui t'a pris, bougre de toi ? S'exclama-il en sachant très bien que sa question n'obtiendrait aucune réponse.

Zayid se frotta vivement le visage, des deux mains, cette fois.

- Il faut que je parte, lança-il d'une voix soudain bien moins assurée qu'à l'ordinaire.

C'était la seule certitude qui s'imposait à lui, pour le moment, mais elle venait avec la pensée trop amère qu'il était sans doute déjà trop tard pour le village.
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