La sombre affaire Varss, Partie 3

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 La sombre affaire Varss, Partie 3

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MessageSujet: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeJeu 9 Jan - 20:10

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Spoiler:


*
*       *
Douze jours plus tard.


Les officiers en poste permanent à la garnison de Ridolbar accueillirent la nouvelle Commandante comme s’ils l’avaient toujours connue à ce grade. Cela n’impliquait en rien un discours plus respectueux que d’ordinaire – en dehors du rang qu’ils ajoutaient scolairement devant son prénom bien sûr – mais consistait simplement en une absence de commentaires ou de questions. Même si elle était due au système hiérarchique des Cavaliers qui consistait à laisser la place à qui pouvait la prendre, Kreen appréciait particulièrement la rapidité à laquelle ce changement de personnel semblait rentrer dans les crânes, car corriger ses confrères oublieux et impertinents était le moindre de ses loisirs. Les mines se renfrognèrent un peu quand elle exigea que son arrivée ainsi que celle de ses accompagnateurs soient inscrites noir sur blanc dans les registres de la caserne, mais on ne se plaignit qu’une fois qu’elle eut le dos tourné.

Le voyage aurait sans doute paru long à un mortel mais pour la Gorgoroth, les neuf jours de cheval n’étaient vraiment pas grand-chose. Les pauses que devaient faire ses soldats pour se sustenter et dormir étaient parfois frustrantes mais plus souvent bienvenues puisqu’elles lui permettaient de relire toutes sortes de rapports et de missives subtilisées dans les affaires de Trahin. Elle n’avait encore rien trouvé d’intéressant, cela dit, elle était intriguée par les nombreuses lettres anonymes à l’écriture noble et arrondie qu’il avait reçues ces dernières années. En plus des Seigneures Lupercal et Rasphodos, la mort-vivante avait un esclave palefrenier à leurs côtés, ainsi que deux jeunes recrues chargées de garder les effets des guerrières une fois au baraquement de Ridolbar. La troupe était restreinte mais Kreen avait de toute façon opté pour la discrétion. Ils arrivèrent en fin de matinée, après une brève dernière traite.

On prêta une chambre à la Commandante et une autre au reste de son équipe. La base militaire de la ville corrompue était exiguë et vétuste mais elle avait l’avantage d’être très bien placée, et ce bien malgré la fonction originelle du bâtiment qui, à son érection, se trouvait être une manufacture de selles. Du haut d’une petite colline en périphérie de la cité, on y avait vue sur les toits.

Le Séide ordonna aux sous-officiers de monter la garde dans le couloir pendant qu’elle s’entretenait avec Alyse et Yukia dans leur quartier.

« – Bien. D’après le capitaine Valas, la demeure d’Alsgivan est à une dizaine de minutes d’ici. Munissez-vous d’armes courtes et discrètes. Vous avez quinze secondes. Puis elle tourna les talons et alla les attendre au dehors. »


*
*       *
Treize minutes plus tard.


Assez contrairement à ce qu’elle avait ordonné à ses subordonnées, Kreen arborait Circé à sa ceinture. Elle comptait ainsi souligner son nouveau rang et, peut-être, inspirer Alsgivan à la coopération. Ne le connaissant pas personnellement, elle ne savait pas du tout s’il était sensible à ce genre de démonstration, mais cela fonctionna plutôt bien sur le majordome qui ouvrit la porte et des yeux ronds. Sans mot dire, elle s’avança en le poussant vers l’intérieur et se planta au milieu du couloir afin d’ignorer ses protestations avec d’autant plus d’emphase. Après avoir balayé du regard les portraits accrochés au mur, elle finit par abréger ses souffrances.

« – Où est ton maître ? Sa Commandante veut lui parler. Et pour clarifier qu’elle parlait d’elle-même, elle toisa l’individu comme si elle le croyait idiot et cherchait à utiliser des phrases simples pour ménager ses méninges. Le serviteur bégaya mais il fit l’erreur de ne pas mentir assez tôt, et les trois Cavalières comprirent le message. Elles n’avaient qu’à monter les escaliers. »

Assez impatiente, Kreen gravit les marches deux par deux après avoir fait signe à Alyse et Yukia de lui emboîter le pas. Le manoir semblait compter un grand nombre de pièces, mais une fois sur le troisième et dernier palier, une lourde porte fermée de derrière laquelle s’échappaient des rires étouffés firent office de pancarte.

Trop confiant pour verrouiller derrière lui, Alsgivan se retrouva soudainement avec trois femmes dans sa suite. Trois femmes de plus, ce qui faisait cinq en tout.

Des cris effarés s’échappèrent des deux gorges juvéniles et tout à fait dénudées qui se ruèrent sous les draps. Le guerrier, lui, semblait figé.

« – Si vous tenez à vos putes, je vous conseille de les faire sortir. Son ton monocorde était du plus bel effet. »


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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeMer 5 Fév - 19:03

AlsgivanAlsgivan parut comme prit à défaut, le souffle lui manquait alors qu'il était comme sur le point de s'excuser.

Alors que les femmes l'épaulant tentaient de se cacher derrière lui de celles venues le confronter, il parvint tout de même à reprendre ses esprits et sa verve, se mettant carrément debout sur son lit. Il était complètement nu, et il avait beau être large d'épaule il était pourvu de muscles secs, rendus fin et toniques par l'exercice.

-Putain de bordel de merde mais c'est quoi ça ! GUS' TU TE FOUS DE MA GUEULE.

Une voix parvint depuis le bas de l'escalier.

-Votre commandante est ...


Le reste était rendu indistinct pas la distance balbutiante du majordome dépassé par l'intrusion, qui avait tenté de réciter la procédure en poussant la voix, mais qui s'était étranglé dans sa gêne avant la fin.

Le maître des lieux se laissa tomber sur le sol, sans même un regard pour son arme. Elle avait été laissée intelligemment à portée de main, et il aurait pu s'en saisir, mais avant même de réaliser la nature de ses visiteurs il les avait instinctivement entendus comme trop nombreux pour qu'il puisse croiser le fer contre eux dans un espace si encombré. Cependant il reposa la pierre de Sphène qu'il venait de saisir sur la table de nuit.

Les deux femmes profitèrent de la distraction de tant de membres exposés pour quitter le lit.
Sur la recommandation de Kreen elles tentèrent de longer les murs pour quitter la pièce, mais la porte étant obstruée par trois silhouettes, elles firent escale derrière le paravent situé dans un coin de la pièce, renversant une bassine d'eau dans leurs piétinements paniqués.

Loin d'être gêné par sa nudité, le lieutenant Déris récupéra tout de même un linge qui pendait là, il le passa machinalement par dessus son épaule ,avant de le nouer autour de sa taille en s'aidant d'une sangle qui aurait dû normalement servir à quelques jeux sexuels. C'était une tenue grotesque, mais il avait réussi à la ceindre si prestement que ce devait être courant pour lui de la revêtir quand il déambulait dans sa demeure, malgré les serviteurs.

Il se présenta devant Kreen, et fit un simulacre de révérence en relevant un pan de sa toge rudimentaire. Le ton se serait voulu sardonique, mais on le sentait vraiment fulminant.

-Je suis vraiment ravi de vous rencontrer à l'aube de vos nouvelles fonctions, Commandant, mais bordel c'est quoi cette merde? De débarquer comme ça chez moi ! Oh vous voyez c'est pas que ça me dérange de recevoir du monde dans ma piaule, mais enfin, m'semble bien que là c'est pas vraiment comme ça qu'on opère avec les confères ....
il détailla enfin les deux subordonnées épaulant Kreen
.. et consoeurs...

Ses dents grincèrent de frustration quand il referma la mâchoire, il était plus petit que son interlocutrice principale, en partie car il était pieds nus, mais la contreplongée ne sembla aucunement dérider ses sourcils froncés.
Difficile de savoir si ce jeu d'audace était habituel pour lui, ou simplement une surcompensation du fait de la surprise..

Crédits: mattforsyth


Dernière édition par Maître du Jeu le Sam 4 Avr - 1:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeSam 29 Fév - 22:42

La sombre affaire Vrass (part.3)

ft. Kreen et Alyse


Spoiler:

A peine sommes-nous arrivés à Rildobar et nous voilà parties à la rencontre d’Alsgivan Déris. Pas de repos pour les soldats, n’est-ce pas ? Enfin ! Je ne vais certainement pas m’en plaindre. C’est bien mieux que de tourner en rond au Manoir Cavalieri.

Suivant les ordres de ma commandante, je me déleste de mes épées pour une dague plus discrète. Je me questionne un peu sur la raison d’un tel ordre mais me retient bien de dire quoique ce soit. Comme annoncé, il nous faut peu de temps pour rejoindre la demeure de Déris. Kreen se fraye une entrée dans la maison du Lieutenant sans réel problème. Je la suis silencieusement et nous débouchons ainsi toutes trois dans la chambre de Déris qui… est visiblement en train de prendre du bon temps.

Je reste stoïque mais n’en pense pas moins. Et alors que la situation - pas vraiment à son avantage, il faut bien le dire - en aurait déstabilisé plus d’un, l’homme face à nous ne semble pas perdre de panache, bien au contraire. Même si je déteste sa personne, je dois avouer que son sang froid est assez impressionnant.

Et alors qu’il semble se plaindre de notre arrivée impromptue, je sens son regard se poser sur Alyse et moi. Je me contente le fixer froidement tandis que se pose sur moi. Se souvient-il de moi ? Peu probable. Moi, en revanche, je ne risque pas de l’oublier. Une partie des cicatrice que je porte sont de son oeuvre. Et j’espère bien pouvoir lui rendre jour la pareille.

Ca ne risque probablement pas d’arriver dans le cadre de cette missione mais il est toujours permis de rêver n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeDim 15 Mar - 1:32

Si Alyse pouvait bien donner une qualitée a sa nouvelle commandante Kreen, ce serait bien la pragmatisme. Cela ne faisait pas une heure qu’ils étaient arrivé dans la garnison de cette ville que Kreen la Gorgoroth dirigeant les Cavalier de Shrana portant le Rouge vint les voirs, dans les quartiers qu’ils partageaient avec les serviteurs qui devaient surveiller leurs affaires… Dormir dans la même chambre que des hommes ne la dérangeait pas, mais c’était le fait d’être traité comme de la piétaille. Péché d’orgueil, car dans les fait, elle était bien au même rang que les cavaliers présent dans cette ville. Il allait lui falloir encore du temps avant d’accepter de n'être plus qu’une simple cavalière…

Fidèle à elle même, Alyse surveillait l’état de son arme lorsque la commandante débarqua dans la chambre que ses subordonnés occupaient. Prendre des armes courtes et discrètes. Voilà deux adjectifs a l'opposé des armes de la Rouge. Quand bien même elle devrait en trouver, et en moins de quinze secondes. Un défis pour celle qui ne se séparait jamais de sa lourde épée bâtarde. Elle quitta le baraquement avec une épée courte dans la main qu’elle passa a sa ceinture, et s’assura que son épée longue ne la gênait pas dans ses mouvements d’épaules. Une fois satisfaite elle ratrapa son leger retard pris et suivit sagement sa commandante et Yukia.

Il ne fallut pas longtemps a la Gorgoroth pour venir à bout du majordome, des portes et de tout le reste et parvenir jusqu’au Cavalier à interroger et ses deux amies. Kreen, était l’incarnation du pragmatisme et de l’efficacité, droite, fière et digne elle faisait face a un homme pris au dépourvu qui se tenait nu devant elle essayant de garder calme et esprit critique. Chose qu’il semblait faire avec une surprenant efficacité. Habitude ou instinct de survie ? Alyse ne saurait dire, mais l’homme se fenda d’un salut envers sa supérieur. Alyse allait lui rétorquer qu’il devrait un peu plus de respect envers son commandant, mais il lui sembla que la situation n’était pas propice, d’autant, qu’elle savait sa supérieur amplement capable de corriger le cavalier si elle le souhaitait. Elle se contenta de surveiller d’un regard froid au travers de son casque les deux femmes courire se cacher, de prêter attention à la bassine d’eau qui se renversa et de finalement se tenir simplement derrière sa commandante comme Yukia faisait avec un sang froid impressionnant.
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeJeu 2 Avr - 1:01

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Sans ciller, Kreen suivit les jeunes filles du regard jusqu’à ce qu’elles disparaissent. Elle tenait à souligner qu’elle accordait une grande attention aux alentours et une profonde indifférence au guerrier. Les vaines tentatives d’intimidation d’Alsgivan n’eurent aucun effet sur la Gorgoroth ; elle fit plutôt mine d’attendre patiemment qu’il finisse de se faire beau. Quand il s’approcha des intruses, la Commandante reporta enfin son sur regard sur lui et pencha la tête sur le côté pour signifier narquoisement qu’elle était toute ouïe. Elle lui adressa un sourire faussement complaisant.

« – Navrées de vous perturber ainsi mais voyez-vous, nous sommes pressées, et nous avions peur de vous rater. »

Elle contourna alors le maître des lieux et s’avança dans la pièce comme si elle voulait admirer de plus près son mobilier. Elle se détacha de ses deux soldates, alors Cerbère perdit une tête. La mort-vivante enjamba une pile de vêtements avant de jeter un œil par la fenêtre et de se retourner vers son subordonné surpris.

« – Nous avons quelques questions à vous poser, et je vous emmènerais bien à la caserne mais je doute que cela vous tente. Elle croisa les bras dans le dos et s’approcha à pas lents du paravent de derrière lequel des couinements terrifiés semblait indiquer la présence de deux chiots affamés. D’une main ferme, elle l’abattit vers elle, découvrant de nouveau les pauvresses dénudées qui se jetèrent dans les bras l’une de l’autre. J’ai vraiment pas besoin de vous, déguerpissez.  Son ton était étrangement neutre mais il n’eut aucun mal à convaincre les demoiselles. Elles traversèrent la pièce en courant et se bousculèrent entre Alyse et Yukia. La porte resta grande ouverte, alors la Commandante ordonna d’un geste de la main qu’on remédie à cette faute de goût dans le décor. »

Kreen venait d’annoncer la couleur ; elle n’était pas venue semer le chaos mais il n’y aurait aucun témoin à ce qui allait s’ensuivre, alors si le couple de concubines avait tenu à rester, elles seraient toutes les deux ressorties d’ici les pieds devant. Heureusement pour elles, la Gorgoroth avait compris qu’elles n’étaient pas du genre bravache. Le Séide revint vers le centre de la pièce, se posta devant le lieutenant – un peu trop près de lui pour que cela paraisse simplement protocolaire – et lui somma sèchement de s’asseoir. Il lui importait peu de savoir où il le ferait pourvu qu’il soit tout petit face aux trois guerrières. Il s’exécuta, et sa Commandante posa sa botte sur la soierie juste à côté de lui. Elle se pencha en avant, le coude appuyé sur son genou levé comme un mauvais beau parleur dans un bar de Mavro Limani. Sa décontraction jurait franchement avec l’attitude qu’elle avait adoptée jusque-là, mais le naturel avec lequel elle s’était positionnée donnait l’impression qu’elle laissait en fait sa véritable personnalité s’exprimer. Elle fit un geste vers les Cavalières qui l’accompagnaient.

« – Vous vous connaissez tous les trois. Enfin il me semble que vous connaissez Seigneure Rasphodos d’un peu plus près… Mes soldates et moi, on aimerait beaucoup savoir quel genre de discussion vous, le lieutenant Grevaan et deux autres hommes avez eu lors de la sortie du Commandant Varss à la Tour Sud il y a environ six mois… Et accessoirement, pourquoi ladite conversation n’apparaît pas dans votre rapport, qu’elle dure une dizaine de minutes dans celle de Grevaan, et plutôt une trentaine dans les rapports de tous les autres. Ça vous parle ? Puis elle leva l’index et l’agita pour faire signe à Yukia de se rapprocher. Les dents d’Alsgivan grinçaient comme une porte séculaire et Kreen pouvait presque sentir son souffle de taureau enragé sur son visage. »


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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeSam 4 Avr - 0:33

Alsgivan Il croisa lui aussi les bras en réponse -sur son torse en l'occurrence- et la regarda déambuler quelques secondes.
Ça lui était réellement pénible de la voir se pavaner de la sorte, son nouveau rang au sein des cavaliers ne lui donnant absolument aucun droit au sein de sa propriété privée.

Mais il vint à se demander si ce n'est pas le genre de liberté qu'elle se serait permise de toute façon, promotion ou pas. Il avait en effet déjà entendu des rumeurs la dépeignant comme franche et à même de marcher sur les bottes des autres, plutôt que de se laisser mener dans une intrigue.
Faire surtout la guerre, sans chercher à s'habiller de mensonges.. même au sein des cavaliers c'était un fait assez notable.

Il regarda partir ses deux poupées, à regret, leur popotin rebondissant au loin dans le couloir. Pourvu que son majordome pense à les garder au sein du domaine.. ou a leur fournir des vêtements avant qu'elles ne s'enfuient définitivement.

En revenant dans la pièce son regard s'arrêta sur les deux autres invitées, restées vêtues et immobiles.

A la faveur du calme succinct, son esprit parvint à se les remémorer, l'une et l'autre, forçant ses sourcils en un froncement préoccupé, puis tirant sur la commissure de ses lèvres pour dévoiler un rictus narquois.

Il n'eut pas le temps de penser plus avant, que Kreen revint déjà telle une éclipse devant sa vision pour le sommer de s'asseoir.
Le choc lui fit écarquiller les yeux et pousser un grognement rauque d'agacement. Il avait définitivement envie d'en finir.

Mais puisque que ses divertissements avait été dispersés, il se contenta se serrer les poings contre son corps avant de finalement se résigner, et s'exécuter.
Il se laissa tomber sur son lit, enfila une paire de caleçons et des bottes de combats sans même chercher à ajouter un froc entre les deux.

L'homme aurait pu avoir l'air complètement grotesque, entre cuir bouilli et sous-vêtement beige, mais lorsqu'il releva la tête -à la fin de la question-, avec le regard mauvais et les jointures grinçantes, il avait une allure martiale toute aussi redoutable que si il avait été entièrement vêtu de son armure complète.

Au bout du compte, malgré tout le sordide de la surprise qui avait baigné sur lui jusqu'alors... on le voyait enfin pour ce qu'il était : un Cavalier de Sharna que l'on venait de déranger.
Son torse nu révélait avantageusement ses muscles taillés et les nombreuses cicatrices qu'il avait surmontées. Certaines de combats, d'autres de torture... ainsi que les scarifications auto-infligées de quelque décompte morbide.
Son ton lui aussi avait perdu de son grotesque.

-C'est vraiment juste pour ça que vous venez me faire chier? Pour des détails... Les rapports sont décousus, car on les remplis comme on peut, entre deux affectations. Je fais parfaitement mon travail, et mes supérieurs le savent. Si y'avait eu des soucis, on m'aurait déjà demandé des comptes sans attendre, sur le manque de résultat pur. On se serait pas inquiété de comment je l'ai formulé sur le rapport.


Il se releva lentement, mais sans faillir, sans ménagement, quitte à devoir forcer Kreen à reculer.
Il désigna d'abord Alyse.

-A quoi ça vous sert de venir me balader celle là sous le nez pour me demander tout ça... Vous avez cas le lui demander, puisqu'on nous l'a collée pour espionner, j'imagine que ses rapports sont autrement plus précis, c'est pour ça qu'elle vous épaule après tout...

Il écartait les bras pour désigner la pièce, mais pointa cette fois son regard sur Yukia, qu'on venait d'inviter dans la conversation.

...pourquoi vous croyez que j'ai droit à tout ça. Chui un putain de Lieutenant, j'obéis parfaitement aux ordres... et vous aurez droit au même genre sérieux de ma part si vous me traitez correctement, Commandante, plutôt que de chercher à me faire porter le chapeau pour vous faire un nouvel ordre d'amazone ou je sais pas quoi.
La première a été témoin de rien d'incriminant, donc vous tentez de me mettre la pression en venant trimballer Yukia en complément ? D'la merde ouais ! Comme si ça pouvait suffire à me faire libérer la place.


Crédits: mattforsyth
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeMar 7 Avr - 22:28

La sombre affaire Vrass (part.3)

ft. Kreen et Alyse


Alsgivan ne semble pas prêt de plier face à notre Commandante mais cette dernière ne semble pas s’en offusquer. Bien d’autres auraient déjà fulminé contre le Lieutenant à sa place. L’incarnation même du pragmatisme et du sang-froid. Je la suis silencieusement du regard tandis qu’elle se balade à sa guise dans la pièce, délogeant les deux partenaires de notre compère de leur cachette.

Je pense que même sans dire mot, elles auraient pris leurs jambes à leur cou à la première occasion. Pauvres choses faibles et piaillantes… Le regard amusé, je suis des yeux leur piteuse fuite, ne me reculant nullement pour leur laisser le passage libre. Loin d’être solidaires, elles se bousculent. C’est à qui quittera cette pièce le plus vite, visiblement. Celle m’étant passé à côté trébuche, je la rattrape de justesse. Ma poigne autour de son bras est peut-être un peu forte, au vu de son couinement. Difficile de dire si c’est de la peur ou de la douleur qui lui fait pousser ce son piteux.

- Vous devriez faire attention où vous mettez les pieds… Je lui souffle avec un sourire affable.

Il n’y a aucune bonne intention derrière ce geste, juste une envie de m’amuser aux dépends de la pauvre. Au vu de sa témérité, je sais déjà quelle réaction elle aura. Un autre piaillement lui échappe tandis qu’elle quitte la pièce à toute jambe.

* Joli cul…*

Je n’apprécie guère Alsgivan mais il faut au moins lui laisser cela. Il a plutôt bon goût. Alors que les pas de la demoiselle en fuite résonne encore, Kreen donne l’ordre de fermer la porte. Presque machinalement, je m’en approche. Une fois face à celle-ci  je me retourne - de sorte à l’avoir dans le dos -  et plante mon regard dans celui du seul homme de la pièce tandis que je pousse lentement sur la porte, faisant grincer ses gonds. Je ne le lâche pas  du regard durant tout le temps que dure ce petit numéro.

“Il n’y a pas d’échappatoire pour toi, mon grand”, c’est à peu près le sens du message que j’essaie de faire passer. C’est peut-être à des lieues des plans de notre supérieure mais un petite coup de pression n’a jamais fait de mal n’est-ce pas ? Et on s’amuse comme on peut…

Le changement d’attitude de la Gorgoroth une fois la porte fermée me surprend tout autant que son vis-à-vis. La suite promet d’être palpitante ! Finalement, servir sous les ordres de Kreen peut s’avérer plus intéressant que je ne le pensais. Moi qui la pensais à cheval sur le protocole, vu comment s’était déroulé notre premier entretien… Ne jamais juger un livre à sa couverture !

Je m’approche à sa demande tandis que la discussion avec Déris continue. Je ne peux m’empêcher de sourire à sa dernière tirade.

- Oh… Parce que vous sentez votre place menacée par ma présence ? Je n’ai fait que profiter du fait que notre Commandante vous rendait visite pour pouvoir l’accompagner et vous rendre mes hommages, Lieutenant. En souvenir du bon vieux temps…

C’est sans doute inconvenant de prendre la parole de la sorte, mais je n’ai pu guère m’en empêcher. C’est bon pour une fois d’être celle qui martyrise et non la martyrisée.
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeMer 8 Avr - 18:15

Regardant les filles courirent vers la sortie, Alyse réprima un sourire alors que Yukia terrorisait la pauvre qui avait trébuché. Elle reporta son attention sur sa commandante qui repris la parole. Alyse ne bougeait pas, elle restait telle une statue de fer, en retrait par rapport aux des autres femmes. Elle n’avait rien a dire a cette homme qui se prenait pour un roi. Il n’était qu’un Sergent des Cavaliers et se pensait intouchable ? C’était ridicule…

Alyse regardait le mobilier de la chambre, cet homme semblait, en effet, bien profiter de son grade… La pièce était belle, luxueuse même dans un certain sens… Après un moment a laisser planner son regard, elle le reporta sur le trio qui venait de se former. La cavalière n’écoutait que d’une oreille ce qu’ils se disaient, après tout, elle ne le connaissait pas plus que ça… En effet, ils étaient partit en mission elle et lui, mais elle n’y était pas allé pour se faire des amis, et lui était avec des hommes qu’il connaissait bien. D’autant qu’il semblait la voir comme une espionne… Alors si il faisait son travail de Lieutenant correctement, pourquoi une espionne serait elle venue dans sa mission banal dans le nord ?

Prenant enfin vie, Alyse marcha jusqu’à la tête du lit et regarda par la fenêtre, ce qu’il se passait en contrebas, laissant simplement son regard traîner vers son amie lorsque celle ci pris la parole. Inconsciemment, la Rouge posa la main sur le pommeau de l’épée a sa ceinture, et laissa ses doigts glisser sur le manche, prête a agire. Si Yukia s’énervait, ça pouvait aller très vite. Mais elle faisait assez confiance a sa partenaire pour ne pas la garder en joue, c’était Alsgivan dont elle se méfiait. Elle ne le connaissait pas beaucoup et il pouvait faire quelque chose de stupide. Et comme elle n’avait rien de mieux a faire que de surveiller, elle contait bien le faire et du mieux possible.
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeVen 10 Avr - 19:26

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Le lieutenant rétorqua amèrement, ne démontrant aucun panique mais un orgueil meurtri. Sa commandante feignit d’être d’accord avec lui en adoptant une moue conciliante – attitude sarcastique qu’elle adoptait non sans amusement – mais Alsgivan ne tarda pas à trahir son malaise et son indignation. Il se releva bien malgré l’injonction de sa supérieure et s’agita sans prendre la peine de dissimuler sa nervosité. Un instant, les visages des deux guerriers se retrouvèrent bien proches l’un de l’autre, et Kreen plongea un regard pénétrant dans les iris sombres du suspect avant de lourdement laisser retomber sa jambe sur le sol. Elle avait laissé une trace de poussière sur le duvet et fait claquer sa botte dans un effet presque comique. La Gorgoroth pivota de nouveau vers le soldat et adopta une autre de ses quelques postures détendues, les mains à la ceinture, une hanche plus haute que l’autre. Quand Déris mentionna Alyse, Kreen adressa une œillade rapide à la concernée, quelque chose qui s’approchait du complice mais à laquelle il manquait encore quelque saveur. L’accusé poursuivit, et Kreen expira bruyamment par le nez lorsqu’il mentionna l’idée d’une escouade entièrement féminine. Autant, on n’avait jamais refusé quoi que ce soit à la combattante sous prétexte qu’elle était une femme, autant certains Cavaliers refusaient d’ignorer son genre et sa conséquente appartenance à une minorité. La mort-vivante était loin de présupposer le machisme de tous ses confrères mais elle ne pouvait pas prétendre être étonné par celui d’Alsgivan. Et la façon dont il se sentait personnellement attaqué par la présence de ses deux accompagnatrices arracha un sourire presque sincère à Kreen. Elle laissa Yukia répondre sans quitter leur hôte des yeux. Ceux du lieutenant, cependant, semblèrent s’accrocher fermement aux prunelles émeraudes de la Lhurgoyf. Un ange passa pendant lequel les regards s’alourdirent et la tension atteignit son paroxysme.

« – Ne surestimez pas ma cruauté, Lieutenant. Les Seigneures Rasphodos et Lupercal m’accompagnent parce qu’elles sont les mieux à même de m’assister dans cette affaire, un point c’est tout. Puis elle posa la main sur la garde de Circé, poussa son fourreau vers l’avant, et alla s’assoir sur le lit, juste à côté du creux que le corps d’Alsgivan avait laissé sur les draps. Elle croisa les jambes et les doigts sur ses genoux. Maintenant, expliquez-moi pourquoi vous et Grevaan êtes réapparus avec des signes de lutte après vous être éclipsés. C’est un ordre. Son ton était redevenu d’un froid polaire et sa posture d’une noblesse affutée. »


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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeSam 16 Mai - 7:20

Alsgivan Son expression changea assez brutalement. Défensif jusqu'alors, il avait tourné imperceptiblement la tête sur le côté alors qu'il écoutait la remarque aigre douce de Yukia. Interloqué, à n'en point douter, seulement sa pensée restait difficile à réellement décoder, surement un vestige intact de son entrainement qui lui permettait de ne pas non plus tout dévoiler face aux inquisitrices.

Il laissa courir un regard clinique sur la posture de l'ancienne prisonnière, comme si il pouvait retrouver -d'un simple regard- un signe trahissant un vestige encore douloureux du tumultueux passé.

Il tourna la tête, cette fois en direction de Kreen, et ses traits devinrent étrangement simples à lire, manifestement dubitatif de sa nouvelle intervention.
Toujours debout, après être passé successivement de l'arrogance à la colère, il état à présent simplement calme. Peut-être même un peu curieux.

Reprenant le contrôle, il commença par récupérer un linge qu'il jeta à côté de la bassine renversée pour le laisser boire grossièrement l'eau des ablutions qui n'aurait pas encore coulée à l'étage du dessous.

-Une affaire comme ça, une simple vérification, ça requiert normalement pas autant "d'assistance". Mais je peux bien jouer le jeu.

Il s'avança face à Kreen et baissa ses yeux sur ceux de la gorgoroth, non pas par quelques sotte manoeuvre de défiance, mais bien par conditionnement martial, agissant enfin comme il lui avait été inculqué durant sa formation de soldat. Un subordonné délivrant son rapport...à part qu'à la place d'un bureau de commission, c'est depuis son propre lit qu'on l'écoutait se défendre.

-Notre prise de poste à la garnison sud avait été programmée de longue date, nous nous y sommes rendus sans encombre malgré les ajustements de dernière minute opérés sur notre équipe. C'était une opération classique de contrôle des défenses, rondes de surveillance, et expéditions de reconnaissance dans les secteurs environnants.
Pour l'incident dont vous parlez : il ne s'agit que d'un simple accrochage entre le lieutenant et moi. Un peu de fatigue, de zèle, il a eu divergence quant à l'interprétation des ordres donnés et le ton a monté pour décider ce qui devait être fait ou non, jusqu'à l'empoignade.
Oh c'est pas par manque de discipline, c'est juste qu'il y a une dynamique propre qui tourne entre nous deux, et un passif. C'est allé un peu loin, c'était un peu décousu, rien qui méritait d'être stipulé de bout en bout pour le rapport, dans la mesure où tout est revenu dans l'ordre après ça.
C'était à la base un simple aller-retour pour prévenir des Cavaliers patrouilleurs du changement, qui a donné lieu à une discussion houleuse sur la valeur retro-active des contre-ordres. Ça explique les divergences de délais dans les rapports, on s'est pas tous rendu compte d'avoir prit si longtemps à débattre.


Il relâcha ses épaules et récupéra l'usage de ses yeux. Tout en faisant quelque pas, les mains toujours dans le dos, il continua sur des observations plus personnelles. Moins récitées pour tout dire.

- La présence du commandant... disons que c'était dur à comprendre pour Grevaan, car à un moment il y a eu deux ordres contradictoires de sécuriser un périmètre d'un côté, et de mener une reconnaissance de l'autre. C'était apparemment trop dur pour le petit esprit étriqué du lieutenant, qui voulait s'en tenir à l'ordre de mission initial.
Je sais pas bien ce qui lui faut. Qui de mieux que le Commandant des rouges pour changer des consignes, pas vrai.



Le majordome toqua à la porte et sa voix étouffée, se voulant pourtant solennel, vibra.

-Monsieur, j'ai fait préparer la grande salle, si votre réunion doit se poursuivre, je recommande que vous vous y rendiez, cela serait bien plus commode pour recevoir vos collègues.

Il attendit quelques secondes pour une réponse, surement l'oreille collée contre la porte, mais il se garda bien d'entrer, surement prêt à tourner les talons avant d'hériter de quelques ricochets d'un désaccords entre cavaliers.

-... je pourrais peut-être y mener les Cavalières, qu'elles s'y désaltèrent le temps que vous pussiez vous habiller...
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeMar 9 Juin - 12:11

La sombre affaire Vrass (part.3)

ft. Kreen et Alyse


Quelle déception…

Je m’attendais à quelque chose. Une remarque cinglante, une lueur rageuse dans le regard, un quelconque rictus. Mais Alsgivan se contente de me lancer un regard indéchiffrable. On reconnaît bien là le soldat. Il n’a certainement pas volé son titre d’officier. Je soutiens son regard, bien décideé à ne pas lâcher la première. Il n’est plus question de ployer devant lui. Je ne suis plus la chose brisée avec laquelle il s’est amusé dans la Prison des Dément. Plus totalement.

Le Cavalier finit par briser le contact et se reconcentre sur notre Commandante. Changeant complètement de posture et d’attitude. L’homme revêche laisse place au soldat obéissant. N’ayant pas bouger de mon poste, je l’écoute silencieuse et immobile telle une statue. Je fronce néanmoins les sourcils alors qu’il fait son rapport à notre supérieure.

J’ai du mal à comprendre ce que cette altercation entre sergents vient faire  dans l’affaire de la disparition de l’ancien Commandant Vrass. Alors que Deris continue son rapport, je jette une oeillade en direction d’Alyse, comme si ce simple geste allait me donner une réponse. Je continue d’écouter, un peu dubitative. Pour une fois, je suis d’accord avec le Sergent. Les ordres sont les ordres. Il n’y a pas besoin de les discuter lorsqu’ils viennent d’un officier, surtout d’un commandant. Mais de là à en venir aux mains ? C’est un peu pitoyable.

Mais bon… Suis-je vraiment en position de critiquer leur attitude ? Je ne suis, moi-même, pas réellement un soldat modèle.

Le récit d’Alsgivan est à peine fini que la voix de son majordome résonne à travers l’épaisse porte de bois. Il propose de nous recevoir dans la grande salle. Voilà qui devrait laisser quelque instant de répit à son maître et lui permettre de se retrouver dans une situation… plus confortable.

Je jette un regard vers Kreen, attendant ses ordres. Un simple signe de tête de sa part et me voilà à ouvrir la marche. Je marque une pause dans le couloir, attendant la sortie de Kreen et Alyse et leur emboîte le pas. Le trajet jusqu’à la salle désignée par la domestique de Deris se fait dans le plus grand des calmes, pour ma part. Il ne nous faut que quelques minutes pour déboucher dans la grande salle. J’observe les lieux qui, sans être d’un faste exceptionnel, sont savamment décorés. Tandis que le majordome prend congé, annonçant qu’il s’en va quérir quelque rafraîchissement, je laisse mon regard parcourir la salle. Il se pose un peu partout, sur la table massive qui occupe le centre de la pièce, les tableaux accrochés aux murs, les lourds rideaux décorant les fenêtres. Il finit par se poser sur la cheminée où brûle un feu.

Je m'approche de l’âtre et observe les flammes un instant. Je finis par m’en détacher et me tourner vers les deux autres personnes présentes dans la salle, ouvrant brièvement la bouche, prête à dire quelque chose. Je me ravise rapidement. A quoi bon en apprendre plus sur cette fameuse altercation ? Ca ne m’apportera personnellement rien et ne changera rien au fait que j’ai certainement servi de bouc émissaire dans l’Affaire Vrass.

Si j’avais clamer haut et fort qu’être la coupable toute désignée dans cette histoire ne me faisait ni chaud ni froid, quelques jours plutôt. L’envie de faire la peau à chacun de ceux qui avait participé à ce complot me démangeait à présent.
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeMer 10 Juin - 13:21

Comment deux lieutenants pouvaient en venir aux mains simplement parce que l’un d’eux ne comprenait pas un ordre aussi simple ? ALyse se posait la question avant de se souvenir d’une chose importante. Les plus forts devenait officiers pas les plus intelligent. Mais justement. Les plus idiots des soldats ne se posaient pas de questions et obéissait. Même si les ordres sont contradictoires, ils obéissent à l’ordre du plus haut gradé. Pourquoi cet idiot avait mis en doute les ordres de Varss ? Mais a vrais dire, Alyse n’en avait pas grand chose à faire. C’était plus de la curiosité qu’autre chose. Elle était là, car tels étaient les ordres, elle ne connaissait pas Varss, elle l’avait simplement suivi en mission une fois et avant ça elle prenait es ordre de lui. Rien de plus. Mais elle était fidèle. On lui avait donné un ordre, elle l’éxécuterait.

Le lieutenant parlait calmement devant Kreen, c’était un soldat et il le démontrait parfaitement. Il n’avait pas obtenue son grade simplement par hasard. La Rouge se tenait dans son dos et regardait la conversation sans rien dire, caché derrière son casque. Elle remarqua le regard de Yukia mais ne fit rien en retour. Restant immobile, à écouter le rapport. Lorsque la voix du majordome lui parvint de derrière la porte, elle eut presque envie de le remercier. Elle en avait plus que marre de se tenir devant cette fenêtre. A écouter ce paon faire sa parade. Au moins, ils seraient dans un endroit plus approprié. Cela n’aiderait certainement pas la Commandante a tirer les choses au claire, car elle allait perdre l’effet de surprise, mais il semblerait que le Lieutenant ait déjà repris contenance. Et comme il n’avait pas l’air de se formaliser qu’elles soient toutes dans sa chambre, autant aller dans un endroit agréable. Bien qu’elle en ai très envie Alyse ne bougea pas d’un pouce, attendant de voir les consignes de sa supérieur. D’un signe de tête Kreen, fit sortir son escorte, qu’elle suiva jusqu’au salon.

La pièce était digne de la maison. sobre mais décoré d’un certain goût. Yukia y entra en première, suivit d’Alyse et leur commandante ferma la marche. La majordome s'absenta afin d’aller chercher a boire. Alyse le regarda s’en aller, et une fois la porte fermé, elle tourna la tête vers Yukia puis Kreen.

“ Qu’est ce que vous en pensez ? Je n’ai pas l’impression qu’il mente, même si je dois avouer que deux lieutenants en venant au mains car un n’arrive pas à accepter un changement d’ordre, me semble plutôt étrange. “ Alyse restant silencieuse quelque instant, puis jeta un regard à Yukia. “ Quoique… Les vieux soldats ont tous leurs manies. “
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeDim 28 Juin - 0:28

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Pendant les explications de son suspect, la Gorgoroth chassa une saleté du cuir de son armure avant de s’installer un peu plus à son aise sur le matelas. Elle ne laissa aucune des déclarations suspectes du Lieutenant déformer ses traits impassibles, confortablement installée dans sa froideur naturelle. Elle n’eut qu’un petit sursaut amusé vers la fin, juste avant que le domestique d’Alsgivan ne vienne perturber l’interrogatoire, et le geste fut si bref qu’on aurait pu se demander si elle l’avait vraiment fait. Elle redevint inexpressive aussitôt et le resta un moment, le temps que tout le monde ait reporté des yeux interrogateurs sur elle.

Elle sembla hausser une épaule avant de se lever en silence, la main de nouveau posée sur le pommeau de Circé. Après avoir toisé le guerrier avec insistance, elle adressa un signe sobre de la tête à ses accompagnatrices qui ouvrirent la porte pour obéir, muettes, à un ordre tacite très clair. Preuve d’une confiance en elle à toute épreuve, elle laissa l’hôte les guider vers le salon et descendit les marches sans se presser, avec une espèce de nonchalance à moitié retenue. La provocation n’était pas dans ses habitudes mais c’était parce qu’en avoir besoin ne l’était pas non plus. Elle était en réalité parfaitement capable d’en jouer. Elle prétendait d’ailleurs qu’à force d’en subir, elle avait appris à l’imiter.

Dans le salon, Kreen suivit des yeux chacun des acteurs de la scène les uns après les autres. Yukia s’éloigna quelque peu tandis qu’Alyse restait auprès de sa Commandante, une configuration sage qui permettait, étant donné la taille et la disposition de la pièce, de garder un œil sur toutes les issues sans se priver de dialoguer. Le serviteur trotta vers une porte et en ressortit promptement avant de se faire aborder par son maître ; pendant un instant, Alsgivan s’entretint avec lui de manière inaudible et la Gorgoroth ne les quitta donc plus du regard. Seigneure Lupercal profita judicieusement de cet aparté pour s’enquérir de l’opinion de ses collègues.

« – Je pense qu’au mieux, il dit ce qu’il perçoit comme la vérité. Mais sa version des faits est soit embrumée par son orgueil, soit entachée par ses mensonges. Lui est une brute, pas Grevaan. En temps normal, elle aurait formulé cette dernière idée avec bien plus de tact, mais elle se pressa de finir sa phrase en voyant le propriétaire des lieux congédier son majordome. Elle regarda d’ailleurs le petit freluquet disparaître avant de reporter des pupilles plus sévères que jamais sur Alsgivan. Pour avoir lu de nombreux rapports de et sur le Lieutenant Grevaan, je dois avouer être un peu surprise de vous entendre l’accuser d’un tel manque de sang-froid. On me l’a plutôt peint comme un personnage sage et posé qui ne lèverait jamais la main sur un confrère à moins de devoir le faire pour en épargner trois autres. Vous êtes certain de vos dires, Lieutenant Déris ? Elle accompagna sa question d’un geste haut du menton pour insister sur la seconde chance qu’elle lui offrait gracieusement. »


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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeJeu 3 Sep - 20:11

Alsgivan Le pas du propriétaire avait été calme et appuyé, résonnant sur les planches de l'étage puis sur les dalles du rez-de-chaussé. Il n'avait aucune angoisse, et apparemment aucun désir de se soustraire à la suite de l'enquête... mais il était loin de se précipiter à leur suite dans la salle de réception pour autant.

En chemin il dispensa longuement ses ordres à son majordome.. ainsi qu'à un second domestique passé en coup de vent dans le corridor.
Surement de quoi dédommager les deux pauvrettes effrayées et s'assurer leurs retours futures, ainsi que le bon fonctionnement de son territoire durant l'entretient....

Il aurait en tout cas été peu avisé de commanditer la disparition d'un commandant dans son propre domaine, ses secrets ne valaient surement pas un tel risque. Ou peut-être est-c'est justement ce que Varss avait cru avant de disparaitre lui même.


Alsgivan avait enfilé un veston d'un lin vert pâle par dessus laquelle il avait sanglé un plastron de cuir souple, les deux sans manches, c'était une tenue très sommaire mais qui suffisait à lui redonnait un brin d'allure militaire, malgré un pantalon bouffant peu adapté.

Sa posture était elle aussi mal assortie, tantôt appuyé sur la table, tantôt droit comme un garde impérial ; il voguaient sans cesse entre la quiétude d'une conversation entre collègue dans sa propre demeure et son entrainement martial indéboulonnable à une convocation de son supérieur.

Avoir quitté sa chambre à coucher le faisait cette fois d'avantage pencher pour la seconde attitude.


-Sa rigueur et son contrôle peuvent sembler sans faille c'est vrai... mais ils n'ont de valeur que tant qu'il y a effectivement accès, à ce contrôle. Pour cette mission on devait intercepter des cibles civiles sur le territoire d'Argyrei, sans connaitre leur identité, et sans informer les autres patrouilles, ça a suffit à lui mettre un doute passager, tellement il était inquiet de ce qui nous arriverait sans renforts au courant de notre position. Il nous a reproché de mettre tout le groupe en danger d'embuscade pour à peine deux ou trois érudits.

Mais il a réussi à reprendre sa concentration malgré ça, et il a terminé la mission, moi c'est tout ce que je lui demande, et c'est pour ça que j'adore bosser avec lui malgré ses ... extravagances.


Il posa un regard intrigué sur Kreen. Prit au dépourvu il n'avait eu de cesse de se défendre, se méfier, peu habitué à devoir repousser des femmes loin de son lit plutôt que de les y inviter. Mais pour la première fois il commençait à réellement se demander à quel point tout cela était à propos de lui. Où se trouvait son devoir ici, en faisant son rapport d'un commandant vers un autre : devait-il vraiment juste justifier ses actes... protéger la mission... son compagnon d'arme... ou la stabilité du fonctionnement hiérarchique des cavaliers rouges.

-Grevaan est de ces cavaliers qui adore ce qu'il fait, mais du coup il a tendance à tout prendre personnellement, tout faire lui même, vouloir comprendre et savourer. Mais quand le déroulé de la mission n'est pas entièrement à sa discrétion, il se sent obligé de questionner le commandement et de comprendre chaque détail de sa tâche.
En rien un rebelle juste.. trop avide. Pas le genre de chose dont il fait étalage dans ses rapport.



Son regarde se tourna cette fois avec insistance vers Yukia. Les mains jointent sur son plastron, il parlait avec intensité, sans aucune forme de raillerie dans ses traits.

-Parfois on est obligé de s'exécuter sans s'encombrer du poids de la horde. Éviter les ragots, les vols, la tentation. On doit travailler à l'insu des collègues... parfois contre eux.. ça n'a rien d'une attaque personnelle, c'est pour tester notre détermination. Trier les pilleurs opportuns des vrais Cavaliers de Sharna.
Et quand ce genre de mission m'est donnée directement par un commandant... ou même un conseiller, je m'exécute toujours, et j'ai jamais été déçu du résultat.
Y'a toujours des missions qui ont l'air un peu plus importantes, étrangement plus ciblées que d'habitude...c'était le cas ici, une mission spéciale, ajustée en cours de route, ça nous mettait en première ligne. Il fallait juste ne pas se laisser dépasser par ses émotions.
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeMar 3 Nov - 16:45

La sombre affaire Vrass (part.3)

ft. Kreen et Alyse


Contre toute attente Alyse est la première à prendre la parole. L’image de deux lieutenants en venant aux mains pour une question de suite d’ordre contradictoires lui semble tout aussi improbable qu’elle l’est pour moi. J’entrouvre les lèvres,prête à  lui répondre, quand elle reprend la parole.

Je fronce les sourcils avant de planter mon regard dans le sien. Pourquoi ai-je l’impression que cette phrase sonne comme un reproche ou une pique ? Mon égo est soudainement piqué à vif. Vient-elle vraiment de faire l’amalgame entre deux Lieutenants incapables de suivre des ordres et moi ? Vient-elle réellement de me mettre dans le même sac que ces deux-là ? Cette possibilité me déplaît fortement mais je ne dis rien, me contentant simplement de grincer des dents face à cette remarque gratuite.

Qu’elle pense ce qu’elle veut, j’ai toujours fait ce qu’il fallait faire.

La voix de notre Commandante me rappelle à l’ordre. Je me contente de hocher la tête à ses dires, signifiant silencieusement que je suis de son avis. Je ne connais guère le Lieutenant Grevaan mais je crois savoir de quel bois est fait Déris.

Ce dernier fait d’ailleurs son entrée dans la pièce, dans une tenue un peu plus appropriée à ses fonctions. Il semble également être bien moins sur la défensive. Si le portrait que tire Alsgivan de son compagnon de mission ne m’intéresse que moyennement, le compte-rendu qu’il nous donne de sa mission m’interpelle un peu plus. Aucune mention des espions Cimmériens. Déris fait juste mention du fait que la mission consistait à intercepter des civils dont il ne savait rien et dans le plus grand des secrets. Pourquoi l’ancien Commandant n’a pas mis au courant ses Lieutenants au courant de ce fait ? Cela aurait éviter des litiges inutiles. Quoique je sois encore dubitative à ce sujet.

Grevaan semble être un soldat trop zélé pour son propre bien… Si on se fie aux dires d’Aslgivan, évidemment. La question est de savoir à quel point ce portrait est réaliste ou non. Dans un cas comme dans l’autre cela n’en reste pas moins pitoyable à mes yeux.

L’attention de Déris, jusque-là dirigée vers la Commandante se reporte subitement sur moi tandis qu’il continue son petit monologue.

Que me veux-tu au juste ? Dois-je comprendre que je fais partie des pilleurs qu’il faut discerner des vrais Cavaliers ? Pense ce que tu veux, je sais que je suis meilleure Cavalière que tu ne le seras jamais. Même si je suis bien d’accord avec la vision que tu exposes, tu n’es pas dupe à ce point-là Alsgivan, n’est-ce pas ? Tu te doutes pourtant bien que ce n’est pas moi qui vais te fournir une aide quelconque, aussi justes tes propos peuvent-ils être.

- Reste à déterminer qui sont les vrais Cavaliers de Sharna. Je souffle d’un ton placide, supposant qu’on attend une quelconque réponse de ma part.

Et de ce que j’ai pu constaté jusqu’à maintenant, ils ne semblent plus se trouver dans nos rangs…
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeMer 4 Nov - 0:04

Restant légèrement en retrait l'aînée des trois Cavalières regardait la scène toujours caché derrière son casque. Celui-ci masquait à la perfection l’ennuie qui s’exprimait sur son visage. Les état d’âme du lieutenant ne l'intéressait pas, d’autant que ce qu’il disait été le devoir de tout soldat. Exécuter les ordres. Alors pourquoi partir dans ce genre de monologue ? Avait il vraiment besoin de poser ce genre de problématique ? Chacune des femmes qui lui faisait face avait plusieur décennies de services, plusieurs siècles même pour les deux Lurghoyfs cela faisait maintenant longtemps que ce genre de préoccupations leur avait quitté l'esprit. Du moins c’est ce qu’Alyse pensait. Peut être ses camarades avaient elles une autre opinion ? Alyse décrocha méthodiquement l’épée qu’elle avait dans le dos et la posa contre la table. Il n’y avait nulle menace, n’y messages, elle se mettait simplement un peu plus à l’aise.

Trier les pilleurs des véritables Cavaliers ? Le pillage faisait partie de la guerre, les deux vont ensembles. Mais Alsgivan faisait sûrement référence aux profiteurs à ceux qui n’auraient pas leur place au sein des Cavaliers. Qu’en savait elle ? S’en souciait elle ? Non. Alyse se remit en place et ne bougeait plus. Elle regardait dans la même direction que le propriétaire des lieux. Yukia. Parlait il d’elle comme d’une vulgaire pillarde ? Ou plutôt essayait il de se justifier pour l’avoir torturé. Accomplir son devoir n’ai pas une question de volonté. Mais de loyauté. Si il devait se justifier d’avoir obéit aux ordres qu’on lui avait donné, cet homme ne valait rien en temps qu’officier.

Yukia pris rapidement la parole. Reste à déterminer qui sont les vrais Cavalier de Sharna. Des mots forts. Mais qui d’un certains point de vue semblent justes. Mais Yukia n’avait jamais connue que les Cavaliers en temps de guerre, au sommet de leur puissance. Il n’y avait pas de doute, peu de complot entre cavaliers. Presque tous les efforts partait vers Taulmaril. Alors bien sur, avec le temps et la paix, ils se sont relâché. Mais ce n’était pas propre aux Cavaliers de Sharna. Il fallait que les choses bougent. Mais comment et ou ? Voilà des questions intéressantes à poser. Alyse quitta rapidement ses pensées et fixa son regard sur Alsgivan.
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeVen 20 Nov - 18:53

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Une image furtive se dessina dans l’esprit de Kreen ; celle d’un Alsgivan écailleux mordant un hameçon rutilant. La métaphore arracha un tic aux lèvres de la Commandante. Elle vit le poisson se débattre, dégager la pointe de son palet en se tortillant, et s’éloigner un peu en gardant un œil sur sa proie. Après une suite de déclarations banales, il s’était tourné vers Yukia – l’appât – et avait glissé un commentaire que l’on aurait pu interpréter comme un dédouanement ou une provocation. Il avait enchaîné sur d’autres platitudes dans le but indéniable de présenter la mission et son altercation avec le Lieutenant Grevaan comme des situations des plus futiles. La Gorgoroth se surprit à tapoter du doigt sur son biceps.

Alsgivan commençait à éprouver sa patience. Sa capacité à répondre promptement et avec confiance aux accusations auraient presque pu la faire douter. Ce qu’il avançait était d’ailleurs loin d’être incroyable ; des soldats du genre qu’il décrivait, il y en avait pléthore, et que Soren eut été un des leurs sans pour autant que sa réputation et ses œuvres ne le laissent paraître n’était pas impossible. C’était la parole du Seigneur Déris contre celle des autres, et même si elle avait de bonnes raisons de croire que le premier cachait des choses, elle refusait catégoriquement de faire preuve de partialité – ce qui avait fini par limiter ses options. Il ne mentionna toutefois pas les espions, ni même le Commandant Varss, et se focalisa sur les civils argyréens que les deux rapports avaient évoqués avec le même flou. Elle fronça les sourcils. Peut-être Alsgivan était-il parvenu à expliquer – quoi que maladroitement – la rixe, mais pas les discordances la concernant dans les comptes-rendus. Un instant, elle songea qu’elle finirait par devoir interroger tout le monde pour tirer ça au clair, et cela la fatiguait d’avance. Elle pensa aussi que l’absence de corps ajoutait une couche épaisse et visqueuse au mystère, en plus de peser lourdement sur ses épaules... Et au-dessus de sa tête. Elle souffla bruyamment par le nez et prit un ton particulièrement implacable.

« – Vous comprenez nos suspicions, non ? Le Commandant Trahin Varss a entièrement disparu, si longtemps que Démégor a considéré qu’il ne reviendrait plus. Or vous faites partie des dernières personnes à l’avoir vu vivant, et dans une affaire où l’on suspecte des espions Cimmeriens à plus de six-cents miles de leur pays, vous expliquez vous être battu avec le Lieutenant Grevaan par simple mésentente personnelle ? J’admets qu’une cohérence parfaite entre rapports n’est pas une évidence, mais vous devez bien voir que je porte mon attention sur vous pour de bonnes raisons. Elle secoua la tête à la manière d’une mère exaspérée et leva une main sévère pour empêcher le Lhurgoyf de l’interrompre. Après une pause et un nouveau soupir, ses paroles regagnèrent en sarcasme. Et si vous n’avez pas mentionné la dispute dans votre rapport, c’est par quoi ? Considération ? Vous ne vouliez pas qu’on vienne chercher des poux dans la tête de votre confrère ? Elle fit un geste du menton vers Yukia – une mimique assez peu respectueuse qu’elle n’aurait pas faite en temps normal. Permettez-moi de douter de votre bienveillance. Vous travailliez contre une collègue quand vous vous êtes acharné sur Seigneure Rasphodos ? Vous trouvez qu’elle ne devrait pas le prendre personnellement ? »

Elle adressa une œillade pénétrante à celle qu’elle venait de prendre à partie. Elle espérait que Yukia comprenne son ordre de chauffer Alsgivan à blanc – et si le message ne passait pas, elle sacrifierai le sang-froid de sa soldate avec assez peu de scrupules.


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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeSam 21 Nov - 2:33

Alsgivan Il se laissa tomber sur une chaise dans son sourd satisfait, écartant les bras d'un air conciliant.

-De retour à la base tactique, le commandant nous avait assuré qu'il rapporterait tous les détails au haut commandement. Ni la rixe ni les espions n'ont empêché sa mission de s'accomplir, donc on a apparemment pas tous jugé bon de le préciser.

Et les espions, c'est pas très surprenant de les voir si loin de chez eux, c'est le but de la fonction et ça prouve juste que le comma.. que Trahin a bien fait de réorienter notre mission au pied levé.
C'était des Eclaris après tout, quasiment sûr que les informations qu'ils ont sur eux valent le déplacement, peu importe ce que ça pouvait bien être... Je sais même pas si c'est nous qui les volions aux Cimmeriens ou l'inverse.


Il regarda Kreen par en dessous, avec une lueur de curiosité.

-Je pensais qu'on vous seriez déjà mise dans le secret de cette partie de la mission... Démégor devait bien être au courant de ce qu'étaient en train de faire Varss et le conseiller. Nous on s'occupait juste de les récupérer, c'est pour ça que je comprends pas bien ce que vous attendez de plus de moi.


Son serviteur apporta une mixture en particulier au chef des lieux ; arrivé en se faufilant au milieu de la conversation, il repartit en enjambant les regards.

A l'odeur ça ne devait pas être un alcool fort, on aurait plutôt dit un mélange trouble. Tonifiant pour les épreuves à venir, remède contre celles passées... ou juste un échantillon tiré de sa production personnelle pour juger la qualité.

Il l'avala rapidement, suçant ensuite ses lèvres et il profita de s'être revitalisé pour engager le sujet qui fâche. Se redressant, il fit reculer la chaise de l'arrière de ses cuisses, d'un coup sec.

Loin de dominer la pièce de sa stature, il recula pourtant ses épaules avec toute la fierté du monde.

-J'obéis aux ordres. Pas pour larbiner, mais parce que c'est à la fois -à chaque fois- une nécessité et un privilège.

Si on me demande de torturer une collègue? Et ben je le fais !


Le Lhurgoyf se pencha en avant, s'appuyant sur la table, à l'adresse de Yukia.

-J'ai pas honte de te regarder dans les yeux après. Car tu l'avais pas volé.

C'est à ÇA qu'on reconnait un Cavalier de Sharna : il sait tirer le meilleur pour lui même, tout en suivant les directives malgré tout.

Et que ce soit à chaud pendant une mission, ou au milieu du métal glacial des geôles : j'ai aucune réserve de devoir recadrer ceux qui perdent la tête.



Crédits: mattforsyth
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeVen 27 Nov - 19:23

La sombre affaire Vrass (part.3)

ft. Kreen et Alyse


Ces conversations qui tournent en rond prennent, enfin, fin !

J’ignore ce que chercher à prouver Alsgivan mais son monologue commence à mettre ma patience à rude épreuve. Je ne suis visiblement pas la seule agacée par le comportement de l’officier. Notre commandante semble elle aussi atteindre ses limites. Quant à Alyse ? Difficile à dire quelle tête elle peut faire sous son casque. Je jette un coup d'œil dans sa direction tandis que le bruit métallique distinctif d’une arme se fait entendre. J’observe l’épée bâtarde un instant me demandant la signification de ce geste. Vu comment elle est détendue, il ne s’agit nullement d’une menace. Si la situation de l’agace pas mais elle n’a pas non plus l’air d’en faire grand cas.

Je laisse bien vite mes observations pour me concentrer sur notre Commandante et le Lieutenant.  La tension semble subitement être montée d’un cran. Je suis l’échange, plus attentive à la gestuelle qu’aux paroles. J’attends et je guette tel un prédateur attendant la moindre occasion pour se jeter sur sa proie. Voilà que je reviens une nouvelle fois au centre de la conversation, cette fois comme argument pour réfuter la bonne fois de Déris envers Grevaan.

L’invitation de la Commandante ne tombe pas dans l’oreille d’une sourde. Parce que c’est bien ce qu’est cette dernière question, n’est pas ? Une invitation à la vengeance. Je pose mon regard soudainement devenu brillant d’intérêt sur Déris attendant le moindre prétexte, la moindre occasion de me jeter dessus. L’intervention de son domestique ne fait qu’effriter un peu plus ma patience. Quoiqu’il soit en train d’ingérer, cela ne le sauvera pas.

Enfin, l’occasion tant attendue vient. Une nouvelle fois, le devoir de soldat est mis sur la table. Et s’il a été de son devoir de me faire vivre une enfer, il comprendra donc qu’il est du mien de lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais bien vite, la lueur d’amusement qui anime mon regard change. Ma mâchoire se crispe tandis qu’il clame que c’était un traitement mérité. Il l’ignore sans doute mais il vient de toucher une corde sensible.

- Pas volé hein… Je souffle tandis que laisse mes mains s’appuyer sur le bois de la table, imitant la pose de l'officier poste de l’autre côté du meuble.

Je dois faire un effort considérable pour garder mon calme et réprimer les fourmillements qui me traversent de part en part, annonçant que la transformation n’est pas loin. Ce n’est cependant ni l’heure, ni le moment.

- C’est plutôt tous ceux qui ont déserté qui méritent ce genre de châtiment !

Il n’aurait pas dû s'aventurer sur ce terrain. J’aurai pu me montrer clémente et compréhensive s’il s’était contenté de dire qu’il avait juste assumer sa fonction de gardien de la prison des déments mais mon orgueil n’est pas encore prêt à encaisser ce genre de coup. Je suis encore loin d’être prête à entendre les torts que j’ai bien pu avoir durant et après Taulmaril.

Je suis le dernier soldat.J’ai continué à combattre quand tous ces lâches ont abandonné. Personne ne pourra m’enlever ce privilège. Fantasme d’un vieille âme folle et brisée ou non. Tout mon honneur et ma fierté ne tiennent qu’à ce simple fait. Et quiconque osera traiter cela de folie, devra en payer le prix.

- Mais tu as raison. Un Cavalier de Sharna doit savoir tirer le meilleur parti des ordres. Je dis sur un ton qui se veut neutre mais dans lequel on sent tout de même la rage. Et tout en dégainant ma dague, je continue. Tu comprendras donc qu’on ne fait que du “recadrage”.

Plantant une nouvelle fois mon regard dans le sien, je fais mine de lancer la dague droit sur Alsgivan, dans le seul but de garder son attention focalisée sur ce qui se passe devant lui. En une fraction de seconde je me retrouve derrière lui. D’un coup de pied donné à l’arrière du genoux, je le force à s’agenouiller tout en lui bloquant un bras. La dague, elle vient trouver place contre la peau de son cou, entamant légèrement cette dernière.

- A mon sens, tu ne mérite même pas d’être appelé Cavalier de Sharna. Je souffle tout en me penchant à l’oreille de l’homme que je tiens sous ma lame.

Et comme pour donner plus de sens à cette sentence, la dague dévie. Libérant la gorge du Lieutenant de son empire seulement pour mieux venir cueillir son oreille. Relâchant le bougre et l’envoyant valser sur le côté, je récupère son oreille. L’instant d’après cette dernière se retrouve balancée aux pieds de la commandante, comme s’il s’agissait d’un bâton qu’un chien aurait fièrement ramené à son maître. Il n’y a nulle provocation ou manque de respect dans ce geste. Juste un aperçu de ce que je suis prête à faire pour servir la cause des Cavaliers.
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeDim 29 Nov - 13:20

Le ton commençait à monter et la Commandante Kreen semblait de plus en plus pressée d’en finir avec Alsgivan. Tant mieux. Alyse appuya son dos sur le mur devant lequel elle imitait les statues, et laissa son regard traîner par la fenêtre de la salle. Il y avait du monde qui passait, les gens s’activaient et vivaient leurs vies. Qu’ils en profitent. La réponse de Yukia envers le lieutenant attire mon attention. Alyse connaissait assez Yukia pour savoir ce qui risquait de se passer. Elle me redressait et surveillait la cavalière. Elle semblait reprendre son calme mais ce ne pouvait être qu’une façade. Le Dernier soldat était connu pour exploser sans qu'aucun signe ne le trahisse. Il y avait des signes, mais ils disparaissaient toujours quelques instants avant qu’elle ne passe à l'action. Et cette fois ce ne fut pas différent. Yukia sortit sa dague, et un clignement d'œil plus tard, Alsgivan était à terre une lame sous la gorge. Tout ce que la Rouge souhaitait, c'était que Yukia ne fasse pas de connerie. Elles étaient face à un Lhurgoyfs. Et ces monstres n'étaient pas une menace à prendre à  la légère.

Alyse se savait parfaitement maîtresse de sa colère et de ses transformations, mais ce n’était pas le cas de Yukia qui avait encore quelques problèmes. Quand était-il de l’homme à terre ? Elle ne le connaissait pas et ne pouvait pas dire s' il allait se transformer ou non. Jusqu’à présent il avait montré un calme impressionnant de façade, mais tout cela pouvait voler en éclat en quelques instants. Si l’un des Lhurgoyfs se transformait, Alyse ne doutait pas de la capacité des trois autres à le mettre hors d’état de nuire. Mais à quel prix ? Surement plusieurs blessures et le monstre mort. Et les réponses n’étaient pas encore venues. Yukia ne devait pas faire de… Merde. Elle venait de couper l'oreille du lieutenant. Saisissant du fourreau de son épée, Yukia s’approcha de sa commandante. Elle ne doutait pas de la capacité de cette dernière à survivre, mais c’était son devoir que d’essayer. Elle était derrière la Commandante des Rouge lorsque Yukia lança l’oreille à ses pieds prête à réagir au moindre signe de celle-ci.
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeMer 16 Déc - 4:28

AlsgivanA peine la charge commencée, qu'elle disparait de son champ de vision
Il échappe un sifflement, tel un juron. Son regard privé de cible, il regarde fugacement les deux autres comparses, complices ou juste impuissantes, tout arrive trop vite pour qu'il en juge réellement.

Alors qu'il sent la lame se promener à la base de son crâne, il aurait pu tenter de libérer de l'emprise, et prier pour que les blessures réflexes ne soient que mineures...
Mais au lieu de ça, il s'abandonne aux évènements, et comme ultime réflexe son regard se porte profondément sur Kreen.
Un regarde presque triste, comme impuissant dans un tel contexte.

Le contact visuel durera plus longtemps que la taillade de Yukia, tant la douleur ne viendra que bien plus tard après qu'elle en ait terminé. C'est la gerbe de sang, passant dans le coin de son champ de vision, qui le fit finalement ciller.

Il était habitué à la douleur, surement à même de la supporter, mais celle ci fut fulgurante : portée dans son domaine, sans qu'il n'ait vu exactement où la lame s'enfoncerait pour en encaisser le mordant, surpris et traqué jusque dans l'intimité de sa tanière, par ses propres collègues.
Alsgivan hurle.

Un hurlement puissant et long, tenant plus de l'animal en cet instant. Il tombe vers l'avant, les deux coude posés au sol pour retenir sa chute tout en empoignant son moignon de ses paumes.

On entendit courir dans le couloir, mais la silhouette s'arrêtait bien avant la porte de la salle, consciente qu'elle ne pourrait de toute façon rien changer.

Le corps du cavalier frissonna, parcouru de soubresauts. Sa chair bouillonna véritablement, toujours plus vibrante des suites de son cri, comme en réponse aux craintes d'Alyse autant qu'en conséquence de l'assaut.

Et pourtant, malgré les jurons et les coups incontrôlés donnés au sol, il ne se transforma pas.
La potion semblait faire effet : lissant ses sens et étouffant l'instinct primaire de la métamorphose.
Sa peau se fit peut-être quelque peu pelage, mais elle fut parcouru d'une houle pourpre luisante, qui ne redevint que sa simple peau en définitif.

Quelques lignes de sang commencèrent à perler ça et là, finissant sur ses vêtements ou son plancher, étrangères à la perte de son oreille, mais déjà leurs origines se refermèrent sans qu'on ne devine vraiment à quels genre d'appendices leurs naissances devaient laisser place.

Quelque râles rauques, il crache. A peine une vingtaine de secondes plus tard : seul le flot de sang de son oreille restait comme indice d'anomalie persistante.

Il s'adresse à la porte restée sans visage.

-Sombre veau, reste pas là, va chercher la prêtresse des chairs putain.. y'a bien qu'elle qui pourra m'être utile dans ce putain de taudis !

Les jurons s'enchainèrent avec souplesse, preuve de sa néanmoins bonne santé par delà l'amputation.

Il se releva, les deux mains cramponnées à son moignon il tituba en se redressant, et insulta Yukia tout en vérifiant qu'elle en avait bien terminé avec l'assaut punitif. Mais cette fois encore la voix fut adressé à l'extérieur de la pièce.

-ET VOUS ! ne faites rien ! Tirez vous plutôt. Bordel de merde ça sert à rien de se pointer si c'est pour regarder, si vous comptez pas intervenir.

Il balaya de la main la demi-douzaine de silhouettes qui s'étaient amassées derrière les fenêtres entourant la pièce. Malgré les cris, malgré le sang, ses gardes n'avaient pas osé pénétrer ici. Ils s'étaient approchés pour être bien sûrs de se signaler à leur chef, mais faute d'ordre, n'avait rien cherché à faire.

Auraient-ils seulement osé, malgré toute leur loyauté, à agir à l'encontre d'un commandant sur le simple ordre d'un officier qui lui était inférieur... Probablement pas tous.
Au moins la moitié ?
Alsgivan non plus n'aurait pas voulu avoir à parier réellement sur cela. Une issue, même victorieuse, n'aurait rien donné de pérenne.

Il réuni de nouveau ses deux mains à la source, baignants de sang, dans un vain espoir d'estimer les dégâts et d'éventuelles réparations.

Son regard reprit son chemin vers Kreen, en dépit de celle qui tenait véritablement la lame.
Il tentait toujours de se montrer vaillant, mais il ne parvint à enfiler ni sourire, ni ton hautain, tant la douleur l'avait essoufflé. A égale responsabilité : son oreille et sa transformation avortée. Son corps semblait en tout point avoir été contrarié en quelques secondes.

-C'est quoi? Une nouvelle politique de commandement ? Un test ? Pour moi ça prouve juste ce que je viens de dire : y'a une différence entre la puissance et la violence.
Moi je l'ai vue la puissance, Tahin il nous a montré, c'est pour ça qu'on l'a suivi sans discuter, sans poser de question, qu'on s'en foutait des détails. Il disait qu'y'avait un tombeau quelque part dans la montagne, que ça allait rendre sa grandeur aux cavaliers, il avait un plan pour nous donner de quoi régner hors de Phelgra et plus juste sur une bande de goules faméliques.

Et vous hein, qu'est ce que vous avez à offrir aux rouges au juste à part ... ça.



Il s'accroupit et passant quelques secondes à grogner pour évacuer une nouvelle vague de maux. Il se releva face à Kreen, le visage brûlant de colère refoulée.


Il a juste partagé ses plans avec Wode, mais il a voulu absolument tout cacher aux autres conseillers, alors vous allez surement hériter de ce qui l'a fait disparaitre, à trop chercher.

Il lâcha sa plaie pour regarder Yukia bien en face, le visage déformé par la douleur, et son cou chargé de soubresaut recherchant les chairs déchirées.

Je suis pas un furieux moi, je sais reconnaitre une vraie menace. Et cette affaire, elle a de quoi arracher un de nos meilleurs commandants à son poste.
Vous pensez pouvoir faire mieux que lui ?
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MessageSujet: Re: La sombre affaire Varss, Partie 3   La sombre affaire Varss, Partie 3 Icon_minitimeMar 22 Déc - 23:47

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La provocation était loin d'être sa méthode favorite. Trop mesquine, trop fourbe, elle ne se retrouvait pas dans cette tactique qui nécessitait selon elle plus d'arrogance que de savoir-faire. Et si l'idée d'ébranler son suspect lui paraissait indispensable, elle n'était pas venue monter ses soldats les uns contre les autres. Un instant, elle sembla digérer ses propres mots avec appréhension. L’approche qu’elle venait d’employer avait marché auparavant, mais sur d’autres personnages. Les Seigneurs Rasphodos et Déris étaient des cobayes inédits et la relation qu’ils entretenaient faisait de cet exercice une expérience un peu plus risquée. Elle restait convaincue qu’Alsgivan ne parlerait pas autrement mais elle ne pouvait pas prétendre savoir comment il réagirait, ni même comment Yukia comprendrait son ordre. Si sa mine avait pu s’assombrir davantage, elle l’aurait fait sans aucun doute.

L’ex-prisonnière de Déris répondit promptement à l’appel, et son attitude mua rapidement. Kreen la vit se pencher en avant, l’entendit hausser le ton, et se félicita brièvement parce que Yukia jouait le jeu à merveille. La Commandante avait croisé les bras sous sa poitrine, un peu comme si elle luttait contre un mal de ventre ; il n’en était rien, le nœud de ses membres s’avérerait simplement plus facile à défaire si elle ne coinçait pas ses mains contre ses coudes. Les mots de Seigneure Rasphodos étaient acerbes et visaient bien, mais ils laissèrent bientôt transparaitre une imminente escalade de violence, alors Kreen se crispa. Lorsqu’elle aperçut la lueur d’une lame dans la main de sa soldate, elle desserra son étreinte autour de son propre buste et ouvrit de plus grands yeux. Hélas, elle tomba dans le même piège qu’Alsgivan et ne vit pas Yukia se téléporter derrière leur hôte désormais à genoux, une dague posée sur sa gorge. La Gorgoroth entendit tout un florilège de jurons déferler dans son esprit ; elle libéra ses mains complètement avant de souffler sévèrement le nom de sa subordonnée, mais se figea avant d’en faire plus.

Voilà qui la contrariait. Elle voulait secouer le Lieutenant sans en venir aux sangs – elle aurait même préféré éviter qu’ils en arrivent aux mains – mais c’était trop tard. Directement atteinte, impliquée intimement, Yukia avait réagi avec violence. Même en s’étant attendue à cette éventualité, même en ayant été consciente du risque, Kreen avait sincèrement espéré ne pas avoir à assister à cette scène.

Cela dit, l’admettre n’était pas une option : Alsgivan devait croire que tout était sous contrôle. Il était moins grave qu’il perçoive Kreen comme un tyran prêt à mutiler ses hommes que comme une Commandante incapable de contrôler ses troupes, et en formulant les choses ainsi dans sa tête, la mort-vivante sentit presque son estomac se retourner. Présentement, elle se voyait contrainte et forcée de donner l’impression qu’elle dirigerait comme ses prédécesseurs alors que son intention était toute contraire. Un rictus des plus austères déforma ses lèvres. Elle ignora l’oreille à ses pieds pour mieux foudroyer Yukia du regard ; même si elle ne lui en voulait pas personnellement, Kreen devait bien diriger sa colère vers quelque chose.

Elle courba l’échine et écarta les jambes, prête à bondir, mais resta autrement immobile, tendue comme une chaîne d’écartèlement. Le guerrier à terre cracha, geignit, porta sa main à sa blessure sanguinolente. Kreen ne l’aurait pas avoué, mais voir un de ses hommes dans un tel état la perturbait. Honte ou compassion, elle n’aurait pas vraiment su dire ce qui parut lui grignoter le cœur à la vue d’un Cavalier Rouge prostré, meurtri par une sœur d’arme, mais le sentiment fut difficile à chasser. Il fallut qu’Alsgivan semble frappé d’une vague d’essence rougeoyante de très mauvais augure pour que la Gorgoroth se focalise de nouveau sur les risques immédiats. Elle remercia Sharna au moment de constater que la voix du combattant ne fléchissait pas. Il parvint à se relever avant que Kreen ne donne à ses soldates l’ordre de se préparer à un affrontement. Enfin, il mit fin à la torture. Il se tourna vers elle, et confirma que les calculs du Séide avaient été bons. Il lui donnait enfin un élément de réponse – inquiétant, certes, mais tellement plus savoureux que ses mensonges – et la Commandante ne parut pas entendre les menaces qui accompagnèrent les déclarations du Lieutenant Déris. Elle releva le menton et son expression s’adoucit. On aurait presque cru que tout allait de nouveau pour le mieux.

La tension ne baissa pourtant pas, mais Kreen considéra que jouer les dures n’avait plus grand intérêt. Son plan avait marché, Alsgivan devrait au moins reconnaitre cela. Alors avant que Yukia ne riposte, elle prit les choses en main. Elle se téléporta entre les deux Lhurgoyfs, une main tendue vers chacun d’entre eux ; celle qui s’adressait au mâle était d’ailleurs posée contre son torse.

« – Alyse, Yukia, allez faire un tour dehors, ordonna-t-elle – et en suivant son regard, on comprit qu’elle demandait à la première de faire sortir la seconde de force s’il le fallait. Elle fixa les deux femmes un moment avant de tourner des yeux dépourvus d’émotion sur le propriétaire des lieux. Elle inspecta brièvement sa plaie, puis plongea une nouvelle fois dans ses iris. Lieutenant Déris, je vous donne l’ordre de me dire tout ce que vous savez sur ce tombeau, et j’entends bien tout. Donnez-moi des informations utiles et je récompenserai votre collaboration comme si elle avait été entière et immédiate. Encore essoufflé et visiblement très contrarié par le contact du gantelet de sa supérieure sur lui, Alsgivan mit un certain temps à répondre.

– Tout ce que je sais, Commandante c’est que je n’en sais pas autant que Soren, qui a interrogé un prisonnier alors que moi, j’ai suivi les ordres de ne pas farfouiller davantage. On nous a dit qu’on se rendait sous la montagne et qu’on nous donnerait des instructions une fois là-bas ; j’ai fait ce qu’on m’a dit et j’ai pas posé de questions. Si vous tenez tant à obtenir plus d’informations, il va falloir dégager de chez moi et aller emmerder quelqu’un d’autre. Il souligna le titre de Kreen d’un ton ironique et son élocution ne laissa aucun doute quant à la sincérité de ses propos. »

Il était évident que le Lieutenant avait retrouvé sa contenance. La Gorgoroth fut presque impressionnée de la rapidité avec laquelle il avait ramassé sa fierté et réendossé son attitude, prêt à nier et mentir jusqu’à ce qu’on le fasse encore une fois perdre son sang-froid. Même haletant, courbé et furieux, il avait suffisamment de confiance et de flegme pour continuer de tenir tête à sa commandante, et ce bien qu’elle lui ait prouvé n’avoir que faire de son intégrité physique. Se doutait-il qu’elle n’avait aucune intention de réitérer l’exploit ? Il la connaissait mal alors ce n’était pas plus probable que l’inverse. Kreen n’avait pas du tout envie de refaire sortir qui que ce fût de ses gonds et de faire couler du sang inutile ; c’était contraire à la politique qu’elle avait prônée le jour de sa promotion et elle regrettait sincèrement le geste de Yukia. Mais Seigneur Déris n’avait pas assisté à l’événement, il n’avait probablement pas lu le communiqué qui avait suivi, et il ne se fiait sans doute qu’à ses expériences personnelles. Jusque-là, il n’avait aucune raison de croire que Kreen rechignerait à l’idée de le meurtrir davantage.

La mort-vivante le fixa longuement et intensément dans les yeux, comme si elle pouvait lire un poème au fin fond de ses pupilles. Puis elle le dévisagea courtement avant de faire migrer son regard vers l’oreille valide d’Alsgivan. Elle y resta un instant, tendant même le cou pour mieux la voir. Elle sentit le Lhurgoyf se raidir face à elle et pousser un soupir d’effort, de colère, de crainte ou des trois à la fois. Et de nouveau, elle ancra ses prunelles aux siennes.

« – Très bien, siffla-t-elle. Je me souviendrai de votre propension à la docilité. Elle s’écarta et se mit à marcher à reculons vers la sortie. Ravie de vous avoir enfin rencontré, Lieutenant. Elle tourna les talons pour quitter la demeure Déris et rejoindre ses accompagnatrices à l’extérieur, presque directement dans la rue. Elle leur parla haut et fort sans attendre d’être suffisamment proche pour n’être entendue que d’elles. Seigneure Rasphodos, mutilez encore une fois un de vos confrères et je vous rendrai personnellement la pareille. Son ton, plutôt factuel ou cynique, dépouilla presque entièrement ses mots de leur caractère menaçant. Elle poursuivit plus discrètement. Nous retournons à la garnison, j’y ai des ordres à donner et puisque le Lieutenant Grevaan loge dans le quartier nord-ouest, cela ne nous fera pas faire un trop grand détour. Elle se mit immédiatement en marche, fendant la foule de sa démarche preste et imposante.


*
*       *
Treize minutes plus tard.


À peine les trois Cavalières avaient-elles passé le pas du bâtiment principal qu’un vieux soldat n’arborant que la moitié de son armure se précipita sur leur groupe en agitant un parchemin encore scellé. Il avait un fort accent et Kreen ne comprit pas tout ce qui préfaça son discours.

« – Seigneure Commandante Kreen madame ! Un pigeon voyageur est arrivé de Themisto pour vous ! Là, voici son message ! Vous étiez partie, c’est fâcheux !

La mort-vivante fronça les sourcils. Les volatiles parcouraient la distance entre Themisto et Ridolbar en deux à trois jours et ils étaient toujours signe d’urgence. Il était fort peu probable que l’animal fût porteur de bonnes nouvelles. Elle saisit la missive et continua de fixer le vieillard en la déroulant. C’était un mot très bref de Greld, rédigé deux jours plus tôt, le premier de Mirios, écrit gros et visiblement avec fébrilité. Kreen se pétrifia, sentit son cœur choir dans ses bottes, et ne cligna plus des paupières. Elle relut les quelques phrases de son capitaine une dizaine de fois avant d’articuler gravement :

« – Vous irez interroger le Lieutenant Grevaan sans moi. Elle tendit le parchemin vers les Lhurgoyfs et le lâcha dans la première main qui se présenta. D’après mes sources, il loge actuellement à l’auberge des Hampes Lunaires. Commencez par l’interroger sur les discordances autour de son absence et de celle du Lieutenant Déris, mais n’y passez pas trop de temps et faites-le posément. Découvrez surtout tout ce qu’il sait sur le tombeau. Elle se tourna vers Yukia. Ne l’attaquez sous aucun prétexte en dehors de la légitime défense, et laissez-le en vie quoi qu’il arrive. N’essayez pas de l’impressionner. Elle parut fixer le vague. J’ai encore des instructions à donner ici et le temps de faire un bref point avec vous mais je ne dois pas tarder, et vous non plus. Elle fit volte-face pour aller quérir un capitaine, laissant aux deux Cavalières le loisir de déchiffrer le message du Zélos. »


1ER MIRIOS. DÉMÉGOR MORT. TUÉ PAR SIRION LE PREUX. A PRIS SA PLACE. – G. A.


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