Callum

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 Callum

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AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Callum   Callum Icon_minitimeMer 25 Mar - 22:42



Callum
« Derrière mon visage s'en cachent mille autres, qui réclament justice »




IDENTITE : Callum
SURNOM : Leprin Lebeliarck (Nom Erédanien), « la Chouette » (nom de code Nérozias)
AGE : Apparu en l'an 1302 | SEXE : Masculin
PEUPLE :  Syliméas
CASTE : Nérozias
METIER :  Marchand d’épices, comte de Dalma




DON : Transformation humanoïde
SPECIALITES : Révolutionnaire (capacité à soulever des foules facilement), Informateur (capacité à trouver rapidement des informations), Don de chef (capacité à diriger et prendre des décisions dans des situations critiques ), Herboristerie (capacité à utiliser les herbes et les plantes afin de concocter des remèdes en tout genre)
POUVOIRS :
Télépathie = ★★★★★✩
Hypnose = ★★★★✩
Rêve = ★★★✩✩✩
Soin guérisseur = ★✩✩✩✩✩

Callum a choisi la télépathie et le rêve comme moyens de communication privilégiés pour converser avec les autres Syliméas. C’est de cette façon, la plus discrète qui soit, qu’il leur transmet les informations nécessaires à l’élaboration des plans qui leur permettront, un jour, de réaliser leur vengeance. Ces pouvoirs sont pour lui une seconde nature, et leur degré de sophistication lui permet de dialoguer avec ses interlocuteurs même lorsqu’une certaine distance géographique les sépare. Nul besoin, pour lui, de se trouver dans la même pièce pour converser. C’est également de cette façon qu’il donne ses ordres, si nécessaire, à ses hommes de main ou aux soldats qui l’accompagnent et le protègent. Mais c’est aussi par ce biais que, plus insidieusement, il parvient à maintenir une longueur d’avance diplomatique avec ses partenaires commerciaux et politiques. Ce pouvoir lui permet en effet de connaître avec plus ou moins de précision le contenu de ce que ces derniers pensent de lui et de ses propositions, ce qui lui donne un avantage certain en termes de négociations et d’anticipation.

L’hypnose est également un puissant outil de travail pour le Syliméa. En modelant les perceptions de ses cibles, Callum peut en effet influer sur le comportement de ses interlocuteurs, que ce soit pour appuyer son propos ou bien pour passer les douanes et les portes des cités et des bâtiments les plus sécurisés. Mais c’est également par ce biais qu’il peut se dépêtrer de situations plus tendues, en trompant les impressions de ses ennemis afin d’esquiver leurs intentions belliqueuses. Et si toutefois le stratagème échoue, sa maîtrise balbutiante du pouvoir de guérison peut lui apparaître d’un secours de première nécessité. Pour lui ou, selon sa philosophie, pour les siens — les Syliméa, qu’il s’imagine devoir protéger à tout prix, selon la destinée qu’il s’est à lui-même fixé.


Callum n’est pas un combattant, du moins pas sur le terrain du monde physique et banal, inutilement douloureux et bien trop incertain. Non, son champ d’expertise guerrière se situe sur un autre pan de la réalité… Mais là n’est pas le sujet. Reste que son corps évolue au sein de ce miasme lourd et pesant des choses matérielles, peuplé d’individus belliqueux et sauvages. Et Callum est une créature prudente, ce pourquoi il a pris soin de s’armer, quoique du strict nécessaire seulement. Une dague longue et effilée, dont la lame baigne dans un liquide violacé — évidemment venimeux — remplissant une petite partie de son étui. Mais également un petit couteau, plus discret mais de facture supérieure, caché au niveau de sa cheville pour les situations plus délicates. Pour le reste, Callum prend plus simplement soin de ne pas se mettre inutilement en danger, et quand la situation l’y oblige — ou bien qu’il la provoque —, il ne manque pas de s’entourer des brutes capables de faire le nécessaire. Payées par la monnaie de l’argent ou bien celle de la peur, il s’assure leur loyauté ainsi que la force de leur bras et de leurs talents guerriers. Quant à lui, il reste en arrière et use de ses autres armes, plus pernicieuses, moins visibles, mais redoutables…


Comme tout Syliméa, Callum est naturellement en phase avec l’essence divine, mais cela ne l’empêche pas de disposer d’un catalyseur d’excellente facture, qu’il a volé au pauvre Sindarin qu’il a parasité au début de sa nouvelle vie. Ce dernier prend la forme d’une gemme polie, incrustée dans l’armature d’une chevalière dorée.

Le Syliméa, qui n’est pas de nature très extravagante, ne dispose pas d’autres bijoux, car ses richesses sont d’un autre ordre. Elles se trouvent dans une salle secrète du manoir Lebeliarck de son domaine du comté de Dalma. Là, dans cette petite pièce située à l’arrière de sa bibliothèque, dans les profonds tiroirs d’un austère bureau, se trouvent les trésors d’un âge perdu. En petit nombre, épars et souvent incomplets, ce sont des documents, des gravures et des reliques d’un peuple perdu — le sien, celui des Syliméas. Ces restes, rédigés ou bien gravés dans une langue inconnue des autres habitants de ce monde, lui ont demandé d’épuiser bien des contacts au sein des Eclaris, et de risquer sa vie dans de nombreuses contrées hostiles. Evidemment, ces fossiles sont en eux-mêmes et pour eux-mêmes inestimables, mais ils le seront d’autant plus quand, espère Callum, les Syliméas se seront soulevés et auront reconquis leurs pleins droits sur ce monde.

Le manoir Lebeliarck lui-même est un bien d’une grande valeur, ainsi que les terres certes modestes mais riches de métaux précieux qu’il surplombe depuis une colline creusée de salles souterraines, où peuvent se tramer les affaires qui nécessitent prudence et discrétion. C’est une bâtisse composée d’un grand hall principal et de deux ailes dessinant un « U » au creux duquel un cloître fleuri offre un havre de paix aux beautés simples et bucoliques. Ses trois étages recouvrent des salles plus ou moins grandes dédiées aux activités du comté, d’où un grand nombre de bureaux et de salons diplomatiques, ainsi qu’à la vie de ses principaux occupants, Callum, et ses invités, d’où quelques chambres modestes aux étages. Mais aussi, pour les soldats Erédaniens, quelques box sommaires. Enfin, un assez grand grenier lui permet d’entreposer quelques biens de peu de valeur, tels des meubles et des caisses de consommables facilement conservés au sec et au frais. Les boissons — d’une grande valeur commerciale, diplomatique et récréative — sont entreposées à la cave, dans des conditions idéales. C’est aussi à la cave que, derrière un haut et large tonneau creux, se trouve un passage pour un réseau de sinueux tunnels souterrains menant aux pieds de la colline, permettant aux occupants du manoir de le gagner ou de le quitter en toute discrétion.

Outre ces possessions auxquelles oblige son rang de noblesse, Callum dispose des biens ayant trait à sa première activité : le commerce « d’épices », à la dénomination suffisamment vague pour laisser à l’imagination tout le loisir de se figurer le genre de produits dont il est question. Car « épices », bien entendu, signifie drogues dures et douces. Herbes, tabacs, épices et champignons aux propriétés euphorisantes, aphrodisiaques et hallucinogènes font son fond de commerce. Mais sa clientèle se veut haut de gamme : Callum vise la bourgeoisie et la noblesse. Ainsi ses clients sont-ils en petit nombre et de certaine réputation, laquelle se veut bien entendu protégée par le Syliméas, qui se propose souvent de faire lui-même les commissions afin de prendre des nouvelles de ses habitués, qui sont également ses plus stimulants informateurs. C’est ainsi que Callum peut compter sur les bonnes grâces de ces gens aux désirs exotiques, qui le laissent parfois ouvrir une fumerie dans leurs cités, permettant à l’habile créature d’étendre plus encore son influence.

Mais Callum aspire à un mode de vie frugal. Son seul plaisir coupable, ce sont des cigares qu’il fait venir des contrées du Sud. C’est là que passe le peu de fortune personnelle qu’il lui reste après qu’il l’a réinvesti ou bien dans son domaine, ou bien dans les affaires des Nérozias — entre autres pots de vin et sauf-conduits. Là, ainsi que dans des herbes et des drogues douces excitant son imaginaire ou facilitant ses transes ou son sommeil, où s’exerce son domaine de compétence magique. Celles-là, il les sélectionne au sein des réseaux de contrebande qu’il connaît du fait de son activité de commerçant.



Callum peut, comme tout Syliméa, revêtir une variété presque infinie d'apparences. Si cette astuce génétique lui a souvent servit pour se fondre dans la masse grouillante et anonyme des villes où il a entrepris d'étendre son influence, une en particulier lui sert plus que les autres : celle d'un certain Leprin Lebeliarck. Il s'agit d'un Terran d'une cinquantaine d'années, un noble de belle famille disposant du titre de Comte et des terres de Dalma que Callum a rencontré chez lui, à l'occasion d'un séjour, sous son apparence Sindarine. Le Comte de Lebeliarck était un homme réservé, qu'on disait malade, et plutôt lymphatique. Disposant de bonnes relations avec la plupart des autres nobles de la cour royale, il disposait du profil idéal. Callum s'enquit donc de l'assassiner et de voler son apparence, s'emparant du même coup du titre et des terres du défunt, — mais plus important encore, de son réseau.

C'est donc sous cette apparence que Callum apparaît le plus souvent. Celle d'un homme âgé à la longue chevelure sombre, plutôt svelte malgré la courbure du temps commençant à marquer son dos, et des traits fatigués que compensait néanmoins l'éclat lucide et dynamique de son regard au pouvoir magnétique. Evidemment, ce dernier est la plupart du temps caché derrière de petites lunettes rondes aux carreaux fumés, pour ne pas trahir la nature de leur possesseur. Généralement vêtu des mêmes habits aux couleurs régionales, Callum prend grand soin de choisir ses tissus et ses parures en fonction des affinités de ses interlocuteurs, par tactique diplomatique et manipulation sournoise. Tout est fait pour que sa personne ne dérange ou ne dénote du reste de la noblesse, mais qu'elle marque suffisamment les esprits pour s'assurer des meilleures relations avec cette dernière.

C'est donc un charme, plus qu'une apparence toute superficielle, qui fait toute la prestance de Callum quand il revêt l'apparence du Comte de Lebeliarck. Et ce charme passe par une voix douce quoiqu'un peu caverneuse, exprimant des pensées mûrement réfléchies sur un ton calme et posé. Mielleuse, grave, rassurante, menaçante ou impérieuse, Callum la module en fonction de la personne qu'il s'est chargé de manipuler, pour mieux la contrôler. Mais généralement, c'est encore le calme et la déférence, le respect et la modestie qui sont les meilleures armes pour défier l'arrogance de la noblesse Erédanienne. Voilà pourquoi Callum a opté pour une démarche lente, dégageant parfois un aspect de paresse ou de détachement toujours empreint d'élégance et de noblesse. Il donne parfois l'impression d'un félin : une créature majestueuse, paresseuse, mais dotée d'une patience de prédateur prompt à fondre sur sa proie aux abois, sans aucune pitié ni aucun remords. Au fond, Callum est un prédateur, caché derrière un masque de bienséance et de manières douces et chaleureuses, en apparence inoffensives.

Ce monstre mortel, aux prunelles imprégnées d'un désir ardent de justice et de vengeance, tourbillonnantes dans une valse de couleurs changeantes, n'apparaît dans toute sa sinistre vérité qu'auprès de rares élus. Il ne se révèle sous sa forme de Syliméa qu'aux yeux d'autres Syliméas. Callum, le véritable Callum, est un être au teint cendreux, aux traits creusés de rides fatiguées mais parfois rehaussées par quelque expression de pure prédation carnassière, à la chevelure rousse rappelant les feux s'échappant d'un brasier inextinguible ronflant au creux de son être. Sous cette forme, Callum apparaît avec des oreilles pointues et des canines acérées, avec un pli sévère courbant ses lèvres sous le poids d'une l'histoire dont il se fait l'héritier, celle de son peuple. Quand il se présente sous cette apparence, sa seule aura suffi à inspirer crainte et respect, déférence et admiration, mais surtout : l'inspiration. Car derrière l'austérité générale qui creuse ses traits se terre un profond et chaleureux sentiment d'amour pour les siens, qu'il sait distiller avec habileté pour conforter ses congénères dans la passion qu'il voue à leur cause. Voilà à quoi ressemble le véritable Callum : un monstre, altier et élégant, hérissé d'une fourrure à l'aura menaçante mais à la couleur de l'amour.


Encore une fois, il faut distinguer Callum, le Syliméa, de son apparence Terrane. Sous cette dernière apparence, le Comte de Lebeliarck se présente sous un jour sympathique, et plutôt avenant et chaleureux bien que lymphatique et parfois taiseux. Callum prend grand soin à ce qu’on ne puisse pas le soupçonner, et pour cette raison, il fait en sorte que son « lui » Terran ne constitue une menace pour qui que ce soit. Son pire ennemi : la noblesse Erédanienne. C’est pour contrer les velléités de la cour qu’il joue un Comte de Lebeliarck plutôt paresseux, très peu ambitieux et conciliant. Prenant soin de ne pas trop se mettre en avant, il dissipe toute méfiance de la part de ses interlocuteurs ; mais il sait avancer ses pions de manières suffisamment stratégique pour gagner la confiance de ces derniers, en manipulant les nobles susceptibles de faire grandir son influence. Ainsi, le tempérament de Callum-Lebeliarck est adapté aux personnes qu’il rencontre, et modulé en fonction des affinités, des préférences et des intérêts des uns et des autres. C’est de cette façon qu’il parvient à se mettre dans la poche les personnalités les plus influentes du royaume.

Mais là encore, même sous sa « simple » forme Terrane, Callum joue un double-jeu. Car derrière ses aspects débonnaires et bienveillants de vieillard dénué d’ambition, se cache un Nérozias pur-jus. Certes, Callum ne partage avec ce groupe que quelques intérêts communs, et ne voit en lui qu’un moyen d’étendre sa propre influence et de mobiliser ses ressources que pour mieux atteindre ses propres objectifs. Mais il n’en est pas moins attaché à en retirer tous les bénéfices. Voilà pourquoi, lorsqu’une négociation joue en sa défaveur ou bien que ses tactiques de manipulations usuelles échouent à tirer les ficelles des nobliaux de la région, Callum-Lebeliarck n’hésite pas à troquer sa bonhomie contre une posture beaucoup plus menaçante. Son ton se fait alors plus ferme, sa stature plus redressée, et ses gestes plus fermes. Une aura de prédateur se dégage alors de chacun des pores de sa peau, de quoi effrayer la plupart de ses proies. Et quand cela ne suffit pas, il n’hésite pas à faire intervenir directement ses camarades Nérozias, histoire de faire passer un message qui soit le plus clair possible…

Le « véritable » Callum, lui, se cache bien en-dessous de ce jeu de dupe constant. Quand il lui arrive de délaisser son apparence Terrane pour apparaître sous son vrai jour aux yeux des siens, Callum change du tout au tout. On se retrouve alors face à un homme empreint de mystère, cerné par une aura sibylline ensorcelant jusqu’au plus buté des Syliméas. En la présence de Callum, rares sont ceux qui réussissent à s’extirper de son magnétisme. Le charisme de celui qu’on appelle « La Chouette » dans le secret dépasse celui de bien des meneurs Terrans. C’est celui d’un homme soucieux du destin de son peuple, incapable d’oublier son passé, et tourmenté par un besoin compulsif de toujours faire au mieux pour préparer le terrain propice à la vengeance dûment méritée des siens. C’est là que tout le contraste de cet être aux mille visages se fait pleinement ressentir : noyé dans ses pensées, il dégage une certaine forme de menace, ou de colère, souterraine… Mais également une douceur et un amour assumés pour ses camarades. Callum n’est pas un meneur autoritaire, mais un leader charismatique, incarnant un symbole d’espoir pour les siens. Si longtemps tourmentés par d’autres peuples, puis par des siècles de captivité, les Syliméas ont perdu en sensibilité et gagné en colère sourde et froide. Callum le comprend, mais se comporte avec eux comme un père avec ses enfants. C’est avec un instinct paternel qu’il agit avec ses congénères, leur apportant l’amour et le réconfort qu’ils n’osent plus espérer. Cela... Ainsi qu’une profonde détermination, qu’il prend soin d’entretenir chez chacun de ses camarades, taillant leur esprit à l’effigie d’une lame affutée, pour l’instant rangée dans son fourreau, mais appelant le sang, prête à vibrer sous le coup d’une vengeance sanguinaire…


DESCRIPTION : Du fait de son rang, Callum peut toujours compter sur la disponibilité d’une monture, quelle qu’elle soit, mise à sa disposition sur son domaine ou monnayée de par le monde.



Callum s’était installé à son bureau, un cahier ouvert devant lui, plume en main. Comme à son habitude, il fumait distraitement un cigare Limanien en réfléchissant à ce qu’il écrivait. Plusieurs volumes avaient déjà été noircis d’encre, et le Syliméa écrivait à un rythme soutenu, suivant le fil de ses pensées fusantes. Mais pas ce soir. Ce soir, il se trouvait face à la première page d’un nouveau volume. Une page blanche, qui appelait à de nouvelles introspections. Et Callum prenait tout son temps pour mûrir les idées qu’il s’apprêtait à coucher sur le vélin. Cette fois, il ne s’agirait pas de mettre au clair une stratégie, de compiler de nouvelles informations obtenues auprès de la noblesse Erédanienne, ni d’annoter les dernières instructions des Nérozias. Non, cette fois, le Syliméa sentait qu’il était temps de revenir sur sa propre histoire. Un jour peut-être, après son départ, un autre prendra sa place. Et plus que tout, c’était la mémoire, celle de l’histoire, qu’il fallait entretenir. Les souvenirs devaient perdurer, et jamais un Syliméa ne devrait avoir à siéger à sa place sans connaître ceux de son prédécesseur. Alors, il le sentait. Il était temps de revenir sur cette année 1302. Il fallait revivre la libération des siens, leur dispersion, puis leurs retrouvailles. Il était impérieux de mentionner les joies, les peines, les doutes et les connaissances acquises sur le monde, ces dernières années. Il était nécessaire que la philosophie de Callum, le meneur symbolique des Syliméas, ne se perde pas dans les confins oublieux de la mémoire du monde. La mémoire. Elle devait perdurer.

« Près d’un millier d’années de confinement auprès des miens ne suffit pas à m’offrir les plus clairs souvenirs. Certes, je me remémore aisément les murmures, les frissons, les agitations… Je me rappelle les réflexions philosophiques stimulantes et importantes pour nos propos. Je peux me repasser le fil des simulations quasi mathématiques auxquelles mes frères, mes sœurs et moi-même nous adonnèrent pour préparer notre avènement. Mais aucune de ces brides, aucun de ces morceaux éclatés d’une vie éthérée ne valent le souvenir de mes premières impressions sensibles. Rien ne vaut les sensations de ma venue au monde. L’existence m’avait déjà ouvert ses bras, mais j’y coulais comme de l’eau qu’on s’efforce de saisir dans son poing, car il me manquait chair, os et sang. Ma naissance, pleinement physique, je la dois à un être que l’histoire oublie peu à peu. Un être qui, dans un demi-secret empreint de maladresse, nous libéra. Mes frères, mes sœurs, et moi. Mon frère, tout d’abord. Mon frère véritable, Gorvack. Aux yeux des miens, il est souvent considéré comme un héros. Mais c’était un héros sombre, emplit de haine et prompt à une violence qui finit par lui coûter la vie. Un sursaut de prudence, de patience et de méditation lui aurait été salutaire. Mais tel ne fut pas le cas. Il fut parmi les premiers de notre peuple à renaitre en ce monde, mais aussi le premier à en mourir. Et je sais. Je sais qui l’a tué. Oh… Je ne suis pas animé d’une vengeance si terrible qu’elle me pousserait à m’exposer comme mon frère l’a fait, à son assassin. J’aime à croire qu’il est possible d’apprendre de cet événement tragique. Et je retiens que nous ne survivrons pas à ce monde et à ses habitants sans une prudence diligemment guidée par la raison et la patience. Je ne compte pas entamer une traque mortelle. Pas pour l’instant. Car j’ai foi en l’histoire. Et l’histoire rendra bientôt son verdict. »

Callum se redressa sur son fauteuil, le regard perdu dans une méditation teintée de tristesse et de détermination. Il plongea de son nouveau sa plume dans l’encrier, avant d’avaler une nouvelle goulée de fumée grise et épaisse, reposant son cigare pour continuer l’incarnation de ses souvenirs.

« De manière fort banale, il convient toutefois de souligner que la colère de mon frère nous offrit l’occasion de nous échapper. Après que nos jarres et nos sarcophages furent brisés, nous formes éthérées voguèrent en de nouveaux espaces. Animés par la curiosité et un furieux désir de liberté, certains d’entre nous s’égarèrent. Il nous faudra bientôt nous retrouver. Quelques-uns se sont déjà réunis. Je m’étais quant à moi éloigné de notre prison pour retrouver mes âmes-sœurs, celles avec lesquelles j’étais détenu captif. Nous étions trois, principalement, à nous être alignés sur des projets communs, fruits d’une longue et intense délibération qui courra sur plusieurs siècles. Nous formions, comme nous ne tardions pas à le verbaliser, les « Enfants du Chaos » [1]. Avec mes deux Sœurs — et par là je veux dire : celles et ceux qui avec moi formions les meneurs de notre soulèvement à venir —, nous nous étions réparti les tâches. Nous porterions ensemble le poids des charges et des responsabilités qui incombent à celles et ceux qui n’aspirent qu’au renouveau d’un peuple déchu. Contrairement à mes Sœurs, bien plus engagées dans l’action de terrain, il fut décidé que je serais le « meneur », au sens le plus symbolique du terme. Je devais être celui qui inspire, celui qui guide, et qui maintient les liens qui nous unissent toutes et tous. Sans cette figure de proue, il était évident que le reste de l’équipage perdrait le cap, quand bien même les capitaines redoubleraient d’efforts. Mon rôle, tout symbolique qu’il fut, consista donc très tôt à me lancer dans la recherche des miens.

Mais avant que nos aspirations puissent trouver racine dans la concrétude de ce nouveau monde, encore me fallait-il y trouver ma propre place. Et cette place, je la trouvais dans le corps d’un vieux Sindarin de   la caste des Eclaris, rencontré aux abords de la cité de Canopée. Le vieil homme expira rapidement après que je l’ai infecté, et je pus compter sur son apparence et son immense connaissance du monde pour me fondre facilement dans ce dernier. Aussitôt, je sus que la meilleure arme dont je pourrais m’équiper pour mener à bien les intérêts de mon peuple, serait la connaissance. Car avant que la violence ne puisse trouver sa juste place dans notre lutte, encore fallait-il composer notre armée. Et pour cela, je devais retrouver mes congénères, éparpillés de par le monde dans des prisons de pierre sournoisement disséminées par nos ennemis ancestraux, les Sylphides. C’est dans cette optique que je commençai à collecter toutes traces, tout vestige, tout indice susceptible de me mettre sur la trace des miens… Mais cette tâche ne pouvait pas occuper tout mon temps. Il m’apparut rapidement que, pour jouir d’une position qui me permette de compter sur les moyens adéquats pour cette recherche, il me fallait infiltrer les castes les plus riches en ressource du continent. Je devais troquer mon apparence actuelle pour celle d’un homme influent, aux contacts faciles et nombreux, disposant d’un certain pouvoir, et d’une place de choix dans l’échiquier politique. Pour autant, il ne fallait pas non plus que je m’expose… Alors, le choix ne fut pas simple. Mais une option, en particulier, s’imposa rapidement. Et cette option portait le nom de Leprin Lebeliarck. »

Deux nouvelles goulées de fumée grise. Callum s’enfonça quelque peu dans son fauteuil, posant délicatement sa plume. A ce moment du récit, il savait qu’il devrait revenir sur nombre de choix et d’actions que le commun des mortels jugerait atroces et condamnables. Pour autant, il n’éprouvait ni plaisir ni remord pour ses actions passées. Mais quelque part au creux de son regard aux couleurs changeantes, était logé comme un éclat de mélancolie. Callum songeait à la condition de son espèce, aux capacités des Syliméas à prendre la forme et les souvenirs de leurs proies. Oui, des proies… C'était le terme naturaliste adéquat, dénué de toute valeur morale, simplement tourné vers une analyse objective des comportements naturels et de la relation de prédation que les Syliméas entretenait avec la faune de leur environnement. Callum savait que la nature imposait ses règles, et qu’il ne pouvait que les suivre pour tailler sa place dans le grand jeu de la survie. Mais il n’y prenait aucun plaisir. Pour autant, il se surprenait parfois à éprouver une forme de tristesse en songeant à la condition des Syliméas. Constamment obligés de fuir, de se cacher, de traquer, de voler le corps, les souvenirs, la vie et l’identité d’autrui pour espérer évoluer eux aussi dans le monde. Était-ce une tragédie ? Pas sous un angle naturaliste. Mais si cela dessinait le destin des Syliméas… Nul ne pouvait s’en réjouir. Aussi Callum rêvait-il d’un monde où leur nature de prédateurs pouvait s’assumer et s’exprimer librement dans les conditions naturelles de leur existence. Un monde où les peuples cesseraient ou bien de les craindre, ou bien de les chasser, de les réduire en esclavage et de les haïr. Un monde où, malgré leur nature prédatrice, les Syliméas auraient toute légitimité à mener une existence normale. Mais Callum savait que pareil rêve n’était que chimère. Au fond, il n’existe pas de « monde » en dehors de l’empire naturel. Et au sein de cet empire, qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse, c’est la loi du plus fort qui domine. Le peuple Syliméa avait trop longtemps souffert de sa position de dominé. Il était temps, à présent, que les choses changent. Callum se redressa sur son fauteuil, et se saisit de nouveau de sa plume. Il avait une histoire à terminer. Ou plutôt, les prémisses d’une histoire à venir…

« Lebeliarck était marchand d'épices, ainsi que le Comte de Dalma, un ensemble de terres Erédaniennes. C’était un homme fatigué, peu ambitieux et jouissant d’une réputation modeste mais étendue. Il avait le profil idéal.
Je m’en étais approché sans trop de difficulté. L’homme avait accepté de me recevoir, sous mon identité d’Eclaris de passage dans la région et soucieux de s’entretenir avec des personnes de culture, comme il était évident que Leprin Lebeliarck en était une. Le Terran s’était montré très hospitalier, fort déférent et grandement intéressé par les histoires que j’avais à lui raconter. Je passai trois jours en sa demeure, tandis qu’il m’offrait le gîte et le couvert. J’appris à le connaître et à m’informer de ses relations. J’étais principalement intéressé à l’idée de déterminer précisément sa position sur l’échiquier politique de la région. Mais au fil de nos discussions, je lui reconnu un certain charme mondain et une authenticité aussi franche que touchante. Je m’étais lié d’amitié pour cet homme, pour qui je nourrissais un certain respect. Et c’est sans haine, ni jouissance morbide, qu’un soir sans lune je lui ôta la nuit, dans son sommeil. Leprin mourut sans souffrir, et c’était un cadeau que je lui devais bien.

Je fis disparaître le corps avant d’en prendre l’apparence. Me fondre dans sa peau, jouir de son identité et de toutes les ressources qu’elle avait à m’offrir, fut aussi simple que de le tuer. Aujourd’hui encore, je respecte la mémoire de cet homme à qui j’ai volé l’identité. Jamais je ne voudrais ni lui faire défaut, ni en bafouer l’honneur. Je me contente simplement d’étendre l’influence qu’il avait déjà gagné auprès de ses pairs. Car je n’ai jamais perdu de vue mes objectifs primordiaux : gagner les moyens d’assurer notre soulèvement à venir. Aussi, en acquérant le titre, l'activité et les terres du Comte de Lebeliarck, je fus à même d’en faire profiter les miens. Et ces derniers, bien qu’en petit nombre, c’est dans un contexte bien particulier que je les retrouvai. »

Callum reposa sa plume et massa son poignet, avant de se lever pour étirer ses membres endoloris par l’effort d’écriture, se positionnant face à une large fenêtre qui bordait ses appartements. Devant lui, baignées par la pâleur lunaire, s’étendaient les terres de Dalma. Ses terres. A ses yeux, elles symbolisaient un premier pas, un tremplin, vers la domination d’un monde qui fut toujours nié à son peuple. Car c’était bien de cela qu’il s’agissait. De domination. Callum était un homme calme et posé, « sage » d’après certains. Et s’il avait un côté rêveur, c’était aussi un pragmatique. La domination du monde, la mise à mort de leurs ennemis… Tout ça ne témoignait en aucun cas d’une ambition personnelle, mais seulement de la clairvoyance du Syliméa quant aux moyens qui s’imposaient pour la délivrance de son peuple. Leur soulèvement ne se ferait pas dans la paix, dans l’amitié et le respect. Il devra passer par la guerre, la haine, et le mépris. Ce dernier sentiment était au fond étranger à celui que les siens surnommaient « la Chouette » pour cacher sa véritable identité. Mais peu lui importait de ressentir ce mépris. Seule importait la victoire. Et tel était ce que ses congénères devraient nourrir comme ressentiment pour mieux vaincre. Peu importe la haine et le mépris, la colère ou la violence. Peu importe la vérité. Mensonge, chimère et fiction devraient être leurs alliés durant la guerre à venir. Callum le savait. Lui-même, en tant qu’individu, ne nourrissait aucune haine envers les habitants de ce monde. Mais en tant que meneur des Syliméas, en tant que leur guide, la haine devait lui servir d’outil. Et il saurait s’en accommoder.

« La haine. Le mépris. L’animosité… Voilà le contexte dans lequel je retrouvais mes congénères. Souvent en accord avec les principes de feu mon frère, ou bien désireux d’aller plus loin encore dans la violence. Ils avaient trouvé un terreau fertile dans une sorte de groupuscule extrémiste du continent, qu’on appelait les « Nérozias », des anarchistes nourrissant une rancœur farouche à l’égard des castes supérieures, de la noblesse, de la richesse et des privilèges. Beaucoup des miens avaient rejoint leurs rangs, sans se dévoiler toutefois. Et force est de constater que les idéaux révolutionnaires de cette faction impétueuse, si je ne les partageais pas entièrement, étaient soutenus par des ressources et des moyens fort intéressant pour mon propos. Je n’étais à l’époque, et je le suis toujours, désireux que du respect des intérêts de mon peuple. Et ceux-ci, pour être satisfaits, devaient impérativement passer par la constitution d’un réseau. Un réseau d’influence, tout d’abord, que j’avais déjà rejoint et que je m’efforçais d’entretenir et d’étendre en me rapprochant de la noblesse Erédanienne. Mais également, un réseau armé, tel que celui des Nérozias. Ces derniers disposaient d’informations, de contacts, d’infiltrés et d’armes à côté desquels je ne pouvais pas passer. C’est donc assez naturellement que j’ai joué de mes habiletés pour rejoindre leurs rangs, et mis à disposition mes terres et mes propres moyens pour servir leurs intérêts. Car ces derniers, en fin de compte, servaient les miens, et par-là même ceux de tout mon peuple. C’est ainsi également, sur mon comté, que j’eu l’honneur de retrouver — pour certains — et de rencontrer — pour d’autres — de nombreux Syliméas épris de liberté et assouvis par un impérieux et insatiable désir de vengeance. Moi-même, je me devais de canaliser leur rage et de la diriger vers un objectif que nous construisons ensemble. Je ne voulais pas qu’ils commettent les mêmes erreurs que mon frère…

Aussi devais-je leur apprendre la patience et les vertus de la prudence. Et dans cette entreprise, je pu compter sur l’aide précieuse ainsi que sur la sagacité ingénieuse de Nyx, l’une de mes âmes-sœurs, impératrice du chaos et fervente meneuse de soldats. Sa vision des choses me fut souvent d’une aide précieuse, mais plus encore, son habileté de terrain complétait à merveille les compétences que j’étais capable de mettre au profit de notre cause. Ensemble, nous dominions tant l’aspect symbolique que guerrier de notre combat. Jamais une alliance ne saurait être plus fructueuse que la nôtre. Et tel est également le message que j’aimerais te faire passer, à toi, mon frère ou ma sœur qui lit ces lignes. Si tu es capable de déchiffrer mon langage, c’est que tu es l’un ou l’une des nôtres. Et je ne veux pas que tu oublies que ce qui nous lie, avant les liens de la guerre, sont les liens spirituels et culturels qui font de nous un
peuple et qui sauront garantir notre intégrité ainsi que notre survie. Malgré les divergences de nos points de vue, l’impatience du combat, le désir de justice et l’appel du sang, souviens-toi que ce qui prime et devra toujours primer est notre amour. Un amour plus impérieux encore que nous désirs individuels. Un amour qui transcende les limites du sang ou de l’amitié. Un amour pour notre prochain, qui nous gardera de la trahison et de l’individualisme, qui sont nos pires ennemis. Souviens-toi qu’avant de haïr nos ennemis, tu te dois d’aimer les nôtres. Car sans amour, même la haine se vide de son sens. Sans amour, tout n’est plus que vanité. Notre mort. La mienne, la tienne. L’avenir de notre peuple. »



[1] J'emprunte cette expression, avec son accord, à Nyx Ananké : https://les4royaumes.forumperso.com/t4484-nyx-meet-your-fatality.



Dernière édition par Callum le Jeu 26 Mar - 13:18, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Callum   Callum Icon_minitimeMer 25 Mar - 22:47

Salut, ma fiche est terminée :) !
Encore merci pour votre super accueil, tant par MP que sur Discord.
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MessageSujet: Re: Callum   Callum Icon_minitimeVen 27 Mar - 15:26


Bienvenue officiellement sur le forum!

Et je suis particulièrement contente de voir Callum.
Je pense qu'il s'agit de l'un des personnages où il y a beaucoup de possibilité et je vois à la lecture de ton histoire que tu l'as particulièrement bien exploité.

Tout s'agence avec cohérence et je pense que les nobles peuvent commencer à trembler! ^^

Du coup, dans l'ensemble, je n'ai rien à dire sur la fiche si ce n'est dès compliment. Toutefois, personnage important oblige, voici un petit test rp qui je crois, ne fera que me confirmer que j'adore déjà le bonhomme! (Et je tiens à dire que je n'ai pas été corrompue!)


Voici ton test :

Consignes du test a écrit:
Être et paraître, voilà les choses avec lesquelles se doit de jongler Callum à longueur de jours lorsqu'il arbore son allure de Comte de Dalma. Même si "Lebeliarck" est censé être un homme plutôt paresseux, il n'en est pas moins obligé de parfois montrer sa figure dans le village de Dalma. Ce fut d'ailleurs au cours d'une visite que Callum se fit malencontreusement surprendre par un cheval qui prit peur en sa compagnie au point de faire tomber ses lunettes dans un grand mouvement de recul. Mais à cet instant, alors qu'il les ramassa, il croisa une commerçante qui fit une remarque qu'il lui serait difficile d'ignorer : " Oh! Mon seigneur, j'espère que vous n'avez rien? Voilà qu'il est plaisant de vous revoir, si longtemps que dans mes souvenirs, je vous croyais avoir les yeux bleus alors qu'ils sont verts! "

Explique En 2000 mots minimum comment Callum va-t-il gérer ce petit incident. Considérera-t-il que ce n'est qu'un soucis mineur et prendra-t-il le risque de laisser la commerçante considérée qu'elle a une mémoire défaillante? Ou bien préfèrera-t-il une option plus radicale?

Tu posteras ta réponse comme un rp normal à la suite de ce message!!!
Si tout est ok, tu seras officiellement validé.

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MessageSujet: Re: Callum   Callum Icon_minitimeSam 28 Mar - 19:15

Merci beaucoup pour ton retour, Sighild =)
Sans plus attendre, voilà le RP que tu m'as demandé :


***

Le premier jour qui marquait l’entrée dans le mois de Mirios promettait une journée douce et ensoleillée. A l’extérieur du Manoir Lebeliarck, un dôme de lumière chassait les nuages matinaux et une brise légère caressait les cimes du comté de Dalma. C’était le jour du marché, et comme à son habitude, Callum tenait à s’y rendre pour saluer habitants et commerçants — et se tenir au parfum des dernières rumeurs colportées par les marchands en escale dans le comté. Il avait donc revêtu son identité coutumière de Leprin Lebeliarck, et s’était habillé d’une simple tunique et de bas aux couleurs de la région, sans autre parure ni bijoux quelconques. Le Syliméa souhaitait que le peuple se sente proche de lui, et n’exagère en rien la déférence qu’il devait aux hommes de son rang. Alors, pour réduire toute distance de rang, il n’était pas rare qu’il se promène habillé sans prétention. Ses lunettes en cul-de-bouteille sur le nez, un sac en toile sur l’épaule, il quitta donc ses appartements pour rejoindre l’écurie. C’est là que Vidred, l’intendant sur qui il s’appuyait pour gérer les aspects logistiques ennuyants du comté, l’arrêta au détour d’un couloir. Il s’agissait d’un Terran à la trentaine tout juste entamée, à l’allure soignée et aux manières parfois trop cordiales. Le jeune homme, essoufflé, prit le temps d’effectuer un geste de déférence pour saluer le Comte, puis l’accompagna jusqu’aux écuries, l’entretenant des dernières affaires. Ce faisant, Callum s'était enquit de décrocher une fiole à sa ceinture. Celle-ci contenait une potion que Nyx, sa Sœur du chaos, lui avait fait parvenir. Il la buvait pour "masquer" son aura aux animaux, et pouvoir monter à cheval sans que ce dernier prenne peur. Vidred reprit quant à lui son souffle.

Monseigneur Lebeliarck, commença-t-il, je ne veux pas vous déranger outre mesure, mais simplement vous informer que le premier groupe des mineurs est de retour les bras chargés de métaux précieux. Nous pourrons bientôt raffiner pour les échanger avec nos partenaires à la capitale.

C’est une bonne nouvelle, Vidred. Je ferai un détour en revenant du marché pour les féliciter en personne.

Oui, excellente idée monseigneur. Oh, et, un point sur les récoltes : la saison est particulièrement douce et nos paysans semblent satisfaits, nous pourrons bientôt jouir des meilleures céréales de nos plaines.

Bien, très bien.

Le jeune homme se tut, continuant de marcher aux côtés de Callum.

Tu as quelque chose à me dire, Vidred ? Je te sens soucieux.

Euh, oui monseigneur, je… Je dois vous faire part de nouvelles inquiétantes quant aux actions de ce groupuscule qui sévit à l’est. Vous savez, ces bandits de grands chemins qui compromettaient les déplacements de nos derniers convois pour Aziah…

Oui, eh bien ? N’avais-je pas demandé le soutien de nos soldats ? J’avais fait renforcer leurs effectifs à la frontière.

Si, si, bien sûr monseigneur. Mais il semblerait que ces gredins se soient rapprochés de nos villages, et qu’ils menacent à présent nos commerçants. Le boulanger de Melvil m’a fait savoir qu’ils avaient promis de brûler sa boutique s’il ne leur versait pas un pourcentage de ses revenus. Et la fleuriste de…

C’est bon, Vidred. J’ai compris. Il ne faut pas que ces malfrats se croient ici chez eux. Je vais régler le problème. Merci de m’en avoir informé.

Callum et son intendant étaient arrivés aux écuries. Accompagné par un soldat qui l’aida à monter sur son cheval avant de prendre place lui-même sur sa monture, il remercia une nouvelle fois Vidred pour son compte-rendu puis décida de reléguer à plus tard l’affaire dont il l’avait entretenue. Evidemment, il était hors de question de laisser ces malfrats sévir sur son territoire, mais il y avait un temps pour tout. Et pour le moment, il lui fallait quérir les nouvelles de son peuple et profiter des étales débordantes du marché central.


***


Monseigneur Lebeliarck ! Quel plaisir de vous voir en ce premier jour de Mirios. Alors, vous êtes fidèles à vos habitudes, et avez de nouveau décider d’honorer l’ouverture de notre marché de votre présence. Soyez loué par Greis, mon bon seigneur !

La proximité qu’entretenait Callum avec son peuple lui valait souvent ce genre d’accueil enthousiaste de la part de ses commerçants. Ces derniers, réunis en grand nombre pour proposer leurs produits sur les étales du marché, côtoyaient en ce jour les marchands de nombre de terres limitrophes, en vadrouille dans la région et effectuant leurs escales quelques jours dans chaque comté. Les échanges allaient bon train cette fin de matinée, chaque homme et chaque femme de Dalma reconnaissant son Comte et lui adressant les meilleures salutations à son passage. Ici, les odeurs piquantes de viande grillée et de poissons fumés se mélangeaient aux parfums plus délicats des fleurs et des savons que proposaient marchands et commerçants sur leurs étales terrestres ou à roulottes. Toujours accompagné de son garde du corps, Callum avait laissé sa monture à l’entrée du marché et n’hésitait pas à prendre des nouvelles des têtes connues qu’il avait pour habitude de côtoyer à cet événement, et qu’il avait patiemment mis en confiance pour les pousser à toutes les confidences sur les rumeurs de la région. Très à l’écoute, il passait entre les étales et en profitait pour remplir son sac de toile de quelques denrées bien fraîches. Il y passa bien une heure entière, avant de s’écarter quelque peu du centre du marché pour aller à la rencontre des artisans plus excentrés. C’est là qu’il fut surpris d’entendre une voix tremblante l’interpeller à la volée.

Mon… Monseigneur Lebeliarck ! Pardonnez-moi de troubler votre visite amicale. Je m’appelle Gregor Godon, je suis boulanger au village de Melvil…

Oh, ne vous excusez pas, je suis heureux de faire votre connaissance, Gregor Godon. J’ai entendu parler de votre malheureuse rencontre avec les bandits de l’est. Mon intendant m’en a entretenu ce matin-même, et je compte bien prendre des mesures drastiques aussitôt mon retour au Manoir. Soyez assurer que vous ne serez plus importunés. Je vous en fais la promesse.

Quelque chose dans la voix du comté de Dalma avait instantanément calmé l’anxiété de son interlocuteur. Ce dernier, nerveux au premier abord, avait repris des couleurs, tandis qu’un sourire ravi illuminait maintenant son visage. Callum avait devancé la requête balbutiante dont il était venu l’entretenir.

Oh, soyez remercié mon bon seigneur ! Je suis heureux de vous avoir rencontré, moi aussi. Je ne doutais pas de votre disponibilité pour les problèmes du bas peuple. Tenez, tenez monseigneur, prenez ce pain ! Goûtez-le, je vous l’offre volontiers. Vous m’en direz des nouvelles !

Mais Callum savait que le vieux boulanger lui mentait. Ce n’était pas l’angoisse d’un rejet mais le désespoir d’une réponse concrète qui avait troublé sa voix. Le Syliméa pouvait le savoir, parce qu’il ne faisait pas qu’écouter les bonnes paroles de ce brave homme, mais en écoutait aussi les pensées troublées. Mais le Comte se contenta de sourire, acceptant le pain du boulanger en le gratifiant de remerciements entendus, avant de prendre congé. Il était temps de rentrer au Manoir.

De retour à sa monture, Callum arborait une mine fermée. Il était agacé d’avoir à gérer tant de futilités alors que toute son attention se devait d’être tournée vers la cause. Mais tel était le prix à payer pour bénéficier des avantages du titre qu’il avait volé à ce pauvre Leprin Lebeliarck. Cela ne l’empêchait pas de se sentir agacé, sinon à fleur de peau après l’apostrophe maladroite du boulanger de Melvil. Bien sûr, le Syliméa prenait toujours grand soin de masquer ses préoccupations, mais si le commun des mortels en était dupe, le règne animal recelait des sens bien plus aiguisés pour capter la véritable nature de ceux qui les approchaient. Et son propre cheval ne tarderait pas à lui faire comprendre, car, tandis qu’il s’apprêtait à le monter, ce dernier poussa un hennissement soudain à la vue du Comte, pris d’une brusque panique à sa vue. Tout aussi subitement, l’animal effectua un rude mouvement de retrait, bousculant Callum au passage. Le Syliméa en fut sonné, et comprit rapidement que ses lunettes avaient du tomber non loin. C’est une commerçante qui se trouvait non loin qui aida le Comte à se redresser, tandis que son garde du corps tentait de calmer la bête.

Oh, mon bon seigneur, tenez, prenez appui sur mon bras. Vous avez fait une sacrée chute, rien de cassé ?

Le Syliméa grommela en acceptant l’aide de la samaritaine. Il venait de retrouver ses lunettes, et entreprit de les dépoussiérer une fois debout. Heureusement, les verres n’étaient pas cassés. Il prit le temps de remercier la commerçante en la gratifiant d’un regard amical, avant d’écarquiller les yeux face à la réaction de cette dernière, apparemment troublée.

Qu'il est plaisant de vous revoir monseigneur, si longtemps que dans mes souvenirs, je vous croyais avoir les yeux bleus alors qu'ils sont verts !

Callum comprit son erreur. Il s’empressa de rehausser ses lunettes sur son nez, avant de reprendre le contrôle. Aussitôt, il posa une main sur l’épaule de la commerçante, et une voie aux tintes surnaturelle s’échappa d’entre ses lèvres, tandis qu’il semblait se concentrer pour articuler correctement chaque mot qu’il prononça alors.

Ma chère madame, votre mémoire vous joue des tours. Comment se pourrait-il que mes yeux aient changé de couleur ? Ne soyez pas sotte. Regardez comme le soleil brille aujourd’hui, cela joue bien sûr sur l’éclat de mes prunelles. Et puis, comme vous dites, voilà longtemps que nous ne nous étions pas croisés… Prenez garde à ne pas confondre vos souvenirs avec les chimères de votre imagination. Mes yeux sont bleus, madame, ils l’ont toujours été.

Quelque chose se tramait entre le Comte et la commerçante. Quelque chose de magique, sans doute. Mais qu’eux seuls purent ressentir. Ou plutôt, que Callum seulement contrôlait. La samaritaine semblait quant à elle hypnotisée, un voile obscurcissant son regard l’espace d’un instant. Quand Callum brisa le contact, elle hoqueta de surprise, avant de reprendre :

Oh, bien sûr ! Je suis si sotte. Mes souvenirs me font défaut, bien sûr, et la lumière de cette belle journée me joue des tours ! Vos yeux sont d’un éclat si bleu, comment l’oublier.

Callum sourit, satisfait de la façon dont il venait de se tirer de cette situation délicate. Il usait rarement d’hypnose sur les habitants de son comté, mais le contexte venait de l’y obliger. Il prit congé de la commerçante en la remerciant une nouvelle fois. Derrière eux, le soldat avait réussi à calmer la bête, et Callum lui-même s’était efforcé de se détendre. Conscient d'avoir oublié de boire la potion que Nyx lui avait fait parvenir, il s'enquit d'en boire une nouvelle gorgée, et attendit quelques moments pour qu'elle fasse effet. Le cheval ne sembla plus se méfier de son aura, il put monter sans aucun problème cette fois-ci. Mais c’est une fois sur son cheval que le Syliméa l’aperçu, au loin. Un petit garçon, qu’il avait coutume de croiser au marché. Il avait observé toute la scène, et le toisait encore depuis son étale. Celle du boulanger de Melvil. Certainement son fils… Avait-il été témoin de la scène ? Avait-il entendu les dires de la commerçante ? Le risque était faible, bien sûr, de même que les conséquences. La parole de ce petit ne serait pas entendue par des adultes. Enfin, probablement pas. Mais une rumeur quelconque, même partagée au seul sein d’une famille… Callum ne pouvait le tolérer. Il ne pouvait prendre le risque de voir sa couverture mise à mal. Alors, très vite, il devint clair dans l’esprit du Syliméa qu’il ne pourrait pas rester les bras croisés. Il sut immédiatement ce qu’il avait à faire.

Nous rentrons au Manoir ? Lui demanda son garde du corps.

Non, Clegan. Pas encore. Je voudrais faire un détour, mais je le ferai seul, si vous le voulez bien.

Monseigneur, sauf votre respect, mon devoir est de vous protéger. Où que vous alliez, je devrais vous accomp…

Silence, soldat. Vous allez rentrer au Manoir, et vous direz à mon intendant que je suis passé voir les mineurs de retour de retour des montagnes, et que je passerai certainement un bout de la soirée avec eux. Je ne cours absolument aucun risque, et vous avez fait votre devoir.

Encore ce timbre de voix aux sonorités sibyllines… Cela suffit à convaincre le soldat.

Oui, monseigneur. Je vais rentrer au Manoir, et dire à l’intendant que vous passerez la soirée avec les mineurs. Vous ne courez aucun risque, j'ai fais mon devoir.

Et le soldat s’en alla aussitôt après avoir parlé, avec une voix si peu naturelle qu’elle aurait choquée quelque autre interlocuteur que ce soit. L’effet de l’hypnose avait des effets vraiment aliénants…


***


Le soleil s’était couché bien tôt. Au marché, seuls les marchands des autres comtés étaient restés pour encore quelques jours, mais les artisans des villages alentours s’en étaient rentré chez eux. A Melvil, à l’angle d’un carrefour plongé dans la pénombre nocturne, un père et son fils rentraient les bras chargés des affaires qu’ils avaient apporté au marché. Le père semblait sévère, il intimait à son fils l’ordre de cesser de raconter des histoires.

Gregor Godon avait allumé un feu dans la cheminée. Son fils et lui déballaient leurs affaires, et le boulanger entama bientôt de faire les comptes de ce que la journée lui rapporta. C’est alors qu’il entendit frapper à la porte. Quand il l’ouvrit, il fut surpris de voir une silhouette encapuchonnée, toute vêtue d’un noir se confondant avec celui de la nuit. Quand l’individu qui lui faisait face releva la tête, le boulanger s’exclama, étonné :

Mon… Monseigneur Lebeliarck. Je ne m’attendais pas à vous revoir si vite, je… Euh, bien sûr, entrez donc ! Que nous vaut ce plaisir ?

Mais Callum ne prit pas la peine de répondre. Il pénétra dans la boulangerie, puis passa dans la salle à l’arrière où se trouvait le fils de Gregor Godon, qui se tétanisa à la vue du Comte.

Eh bien, j’étais pressé de résoudre cette sinistre histoire de banditisme dont vous êtes victime. Il est intolérable que de tels malfrats menacent les habitants de mon comté.

Gregor Gordon ne put cacher sa surprise de constater à quel point le Comte était soucieux de régler cette affaire. Il s’enquit de leur verser une chope de bière locale. Quant à Callum, il se tenait debout face à l’enfant qui écarquillait les yeux de crainte face à lui. Ce dernier tressaillit lorsqu’il entendit, très distinctement, la voix du Syliméa. Mais il frémit de nouveau, de terreur, quand il s’aperçut que Callum n’avait pas bouger ses lèvres, et s’adressait à lui directement dans son esprit.

« Tu ne peux pas me mentir, petit. Je sais ce que tu as vu, tout à l’heure au marché. Et je suis désolé que tu en ait été témoin, vraiment. Ton père et toi êtes de braves hommes, sois-en assuré. Mais je dois avant tout penser à la protection des intérêts des miens. Je suis sûr que tu peux le comprendre. »

Mais le petit garçon demeurait paralysé face à Callum, incapable de prononcé le moindre mot. Et quand Gregor Godon les retrouva pour lui tendre sa chope, en s’excusant de ne pas avoir de vin à lui offrir, Callum lui tourna le dos et se dirigea vers la cheminée. Sans mot dire, et dans le plus grand calme, il se contenta d’abaisser la grille pour libérer les bûches incandescentes sur le plancher. Le feu ne tarda pas à prendre. Gregor Godon sursauta dans son dos, mais avant qu’il ne puisse entreprendre quoique ce soit, Callum se tourna vers lui, et s’exprima très distinctement :

Vous n’avez pas à paniquer, mon brave. Votre maison n’est pas en train de brûler. Et il n’y a plus douce étreinte que celle de la chaleur du foyer. Après cette journée, vous avez mérité de vous reposer. Je vous en prie, prenez place sur cette chaise, et laissez-vous aller.

Aussitôt, le boulanger laissa retomber ses épaules, et sembla se détendre à l’écoute des mots de Callum. Ses yeux s’étaient vidés de toute lucidité, et le brave homme alla s’asseoir à la chaise indiquée par Callum, qui s’éloignait du feu qui commençait à lécher le bois des meubles. Gregor Godon ne dit plus rien, se contentant de poser les mains sur la table qui lui faisait face, le regard dans le vide. De son côté, le petit garçon se mit à hurler, mais fut bientôt coupé par le Syliméa, qui s’exprima avec la même clarté surnaturelle qu’avec son père.

Tu n’as pas entendu, mon garçon ? Il n’y a aucune raison d’avoir peur. Le feu ne brûle pas. Tu vas rester là, à ta place, bien sagement. Et tu vas profiter sans peur de la chaleur qui t’étreint. Voilà, comme ça, calmement. C’est bien, mon garçon. C’est bien. Ton père peut être fier de toi.

Le sinistre Syliméa laissa l’enfant debout et stoïque face aux flammes qui se répandaient, silencieux. Il paraissait même apaisé, mais arborait le même regard envoûté que son père. Callum sortit quant à lui, aussi simplement qu’il était entré, de la boulangerie, prenant soin de laisser la porte ouverte derrière lui. Remettant son capuchon, abaissant la tête, il rejoignit calmement sa monture avant de disparaître dans la nuit. Derrière lui, une lueur rougeâtre commença à luire dans la pénombre. Et bientôt, les cris des habitants apeurés troublèrent la quiétude nocturne. Mais Callum était déjà loin. Le Comte de Dalma ne semblait éprouver aucun remord. Au contraire, il se félicitait de son geste… En une soirée, il avait étouffé dans l’œuf une rumeur qui nuirait à son image et risquerait de trahir sa véritable nature, et éradiqué la menace des bandits qui terrifiaient le village de Melvil. Parce que dès le lendemain, quand la nouvelle se répandrait, tous songeraient à la menace que ces derniers avaient fait à Gregor Godon, et tous accuseraient les malfrats. Quant à Callum, Comte de Dalma, il aurait toute latitude pour envoyer ses soldats traquer et débusquer ces mécréants sur le champ. Ces derniers feraient justice, et massacreraient le groupuscule. Evidemment, Callum savait que les mœurs d’Eridania condamnaient la justice expéditive. Mais nul n’avait besoin de croire que les malfrats rendraient les armes sans réagir. Au contraire, la version que tout le monde retiendra est celle que Callum voudra bien révéler. Celle où les bandits s’étaient défendus, sans laisser le choix aux soldats du comté des les tuer au combat.

Une bien triste histoire. Deux vies innocentes arrachées par les flammes, et bon nombre d’âmes moins innocentes éventrées par les épées des soldats de Dalma. Mais que représentent ces deux vies de roturiers face à la paix du comté ? Non… La question est malhonnête. La vraie question, la vérité, est bien plus cynique. En effet, que représentent ces deux misérables vies face à la sauvegarde des intérêts de Callum et, derrière lui, de tout un peuple ? La réponse semble toute simple. Elles ne représentent rien.
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MessageSujet: Re: Callum   Callum Icon_minitimeLun 30 Mar - 16:10

EDIT : Nyx m'a fait remarqué, après lecture de mon RP-test, que je n'avais pas suffisamment pris en compte la méfiance naturelle des animaux à l'égard des Syliméas. Elle a évoqué une potion qu'aurait fabriqué Kalysta pour "masquer" l'aura des Syliméas, et m'a proposé de prendre en compte le fait que Nyx aurait fait parvenir certaines fioles de cette potion à Callum. J'ai donc édité mon RP à deux endroits (avant la première chevauchée puis au moment de rejoindre son cheval après la visite du marché) pour mentionner que Callum avait bu de cette potion la première fois, mais oublié d'en boire une nouvelle gorgée après le marché. Merci à elle pour sa vigilance ! =)
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MessageSujet: Re: Callum   Callum Icon_minitimeLun 30 Mar - 18:03


Tu n'as pas encore commencé le jeu que tu es déjà bien entouré! Les syliméas sont déjà soudés! ^^

Résultat du test a écrit:
Ton rp est assez surprenant car à la vue de la consigne - et bien évidemment respectée - tu as réussi à tisser une histoire dans une histoire, tout en montrant la personnalité complexe de Callum. On voit son rôle de Comte, on voit son rôle de syliméa. Tout s'imbrique finement et c'est très agréable à lire. Le personnage a l'air sombre, mystérieux et particulièrement saisissant. Tu as déjà ce personnage en main, il n'y a pas à dire.^^


Fiche validée!

Je vais donc de ce pas mettre ton rang puisque tu joues un prédéfini. Tu démarreras avec les points d'exp correspondant.

Concernant le comté de Dalma, sache qu'il y a déjà un lieu existant sur le forum, au niveau des vastes plaines d'Eridania. Si tu souhaites détailler le comté, n'hésite pas à m'envoyer la description, je l'y ajouterais.


Tu vas pouvoir dès à présent te rendre dans la " GESTION DES AFFAIRES " afin d'ouvrir ton compte en banque, ton journal, ton inventaire et proposer ton évolution dans le comptoir à pouvoir.

Tu pourras également faire une demande de rang personnalisé JUSTE ICI.

Pour ton avatar, tu peux "réserver" une image particulière dans notre bottin ICI.


Une fois tout cela accompli, il te faudra renseigner tes pouvoirs et leur déclinaison dans le "comptoir des pouvoirs" ICI afin que cela serve de bibliothèque et que l'on puisse donner des limites bien précises à chacun de nos pouvoirs (tu pourras rp même si nous n'avons pas validé ton compte-rendu).


Le glas de la revanche a sonné!

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