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Invité Invité | Sujet: Callum Mer 25 Mar - 22:42 | |
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Dernière édition par Callum le Jeu 26 Mar - 13:18, édité 10 fois |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: Callum Mer 25 Mar - 22:47 | |
| Salut, ma fiche est terminée :) ! Encore merci pour votre super accueil, tant par MP que sur Discord. |
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: L'Eryl :: Sighild | Sujet: Re: Callum Ven 27 Mar - 15:26 | |
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Bienvenue officiellement sur le forum! Et je suis particulièrement contente de voir Callum. Je pense qu'il s'agit de l'un des personnages où il y a beaucoup de possibilité et je vois à la lecture de ton histoire que tu l'as particulièrement bien exploité. Tout s'agence avec cohérence et je pense que les nobles peuvent commencer à trembler! ^^ Du coup, dans l'ensemble, je n'ai rien à dire sur la fiche si ce n'est dès compliment. Toutefois, personnage important oblige, voici un petit test rp qui je crois, ne fera que me confirmer que j'adore déjà le bonhomme! (Et je tiens à dire que je n'ai pas été corrompue!)Voici ton test : - Consignes du test a écrit:
- Être et paraître, voilà les choses avec lesquelles se doit de jongler Callum à longueur de jours lorsqu'il arbore son allure de Comte de Dalma. Même si "Lebeliarck" est censé être un homme plutôt paresseux, il n'en est pas moins obligé de parfois montrer sa figure dans le village de Dalma. Ce fut d'ailleurs au cours d'une visite que Callum se fit malencontreusement surprendre par un cheval qui prit peur en sa compagnie au point de faire tomber ses lunettes dans un grand mouvement de recul. Mais à cet instant, alors qu'il les ramassa, il croisa une commerçante qui fit une remarque qu'il lui serait difficile d'ignorer : " Oh! Mon seigneur, j'espère que vous n'avez rien? Voilà qu'il est plaisant de vous revoir, si longtemps que dans mes souvenirs, je vous croyais avoir les yeux bleus alors qu'ils sont verts! "
Explique En 2000 mots minimum comment Callum va-t-il gérer ce petit incident. Considérera-t-il que ce n'est qu'un soucis mineur et prendra-t-il le risque de laisser la commerçante considérée qu'elle a une mémoire défaillante? Ou bien préfèrera-t-il une option plus radicale? Tu posteras ta réponse comme un rp normal à la suite de ce message!!! Si tout est ok, tu seras officiellement validé.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: Callum Sam 28 Mar - 19:15 | |
| Merci beaucoup pour ton retour, Sighild =) Sans plus attendre, voilà le RP que tu m'as demandé : ***
Le premier jour qui marquait l’entrée dans le mois de Mirios promettait une journée douce et ensoleillée. A l’extérieur du Manoir Lebeliarck, un dôme de lumière chassait les nuages matinaux et une brise légère caressait les cimes du comté de Dalma. C’était le jour du marché, et comme à son habitude, Callum tenait à s’y rendre pour saluer habitants et commerçants — et se tenir au parfum des dernières rumeurs colportées par les marchands en escale dans le comté. Il avait donc revêtu son identité coutumière de Leprin Lebeliarck, et s’était habillé d’une simple tunique et de bas aux couleurs de la région, sans autre parure ni bijoux quelconques. Le Syliméa souhaitait que le peuple se sente proche de lui, et n’exagère en rien la déférence qu’il devait aux hommes de son rang. Alors, pour réduire toute distance de rang, il n’était pas rare qu’il se promène habillé sans prétention. Ses lunettes en cul-de-bouteille sur le nez, un sac en toile sur l’épaule, il quitta donc ses appartements pour rejoindre l’écurie. C’est là que Vidred, l’intendant sur qui il s’appuyait pour gérer les aspects logistiques ennuyants du comté, l’arrêta au détour d’un couloir. Il s’agissait d’un Terran à la trentaine tout juste entamée, à l’allure soignée et aux manières parfois trop cordiales. Le jeune homme, essoufflé, prit le temps d’effectuer un geste de déférence pour saluer le Comte, puis l’accompagna jusqu’aux écuries, l’entretenant des dernières affaires. Ce faisant, Callum s'était enquit de décrocher une fiole à sa ceinture. Celle-ci contenait une potion que Nyx, sa Sœur du chaos, lui avait fait parvenir. Il la buvait pour "masquer" son aura aux animaux, et pouvoir monter à cheval sans que ce dernier prenne peur. Vidred reprit quant à lui son souffle. — Monseigneur Lebeliarck, commença-t-il, je ne veux pas vous déranger outre mesure, mais simplement vous informer que le premier groupe des mineurs est de retour les bras chargés de métaux précieux. Nous pourrons bientôt raffiner pour les échanger avec nos partenaires à la capitale.— C’est une bonne nouvelle, Vidred. Je ferai un détour en revenant du marché pour les féliciter en personne.— Oui, excellente idée monseigneur. Oh, et, un point sur les récoltes : la saison est particulièrement douce et nos paysans semblent satisfaits, nous pourrons bientôt jouir des meilleures céréales de nos plaines.— Bien, très bien.Le jeune homme se tut, continuant de marcher aux côtés de Callum. — Tu as quelque chose à me dire, Vidred ? Je te sens soucieux.— Euh, oui monseigneur, je… Je dois vous faire part de nouvelles inquiétantes quant aux actions de ce groupuscule qui sévit à l’est. Vous savez, ces bandits de grands chemins qui compromettaient les déplacements de nos derniers convois pour Aziah…— Oui, eh bien ? N’avais-je pas demandé le soutien de nos soldats ? J’avais fait renforcer leurs effectifs à la frontière.— Si, si, bien sûr monseigneur. Mais il semblerait que ces gredins se soient rapprochés de nos villages, et qu’ils menacent à présent nos commerçants. Le boulanger de Melvil m’a fait savoir qu’ils avaient promis de brûler sa boutique s’il ne leur versait pas un pourcentage de ses revenus. Et la fleuriste de…— C’est bon, Vidred. J’ai compris. Il ne faut pas que ces malfrats se croient ici chez eux. Je vais régler le problème. Merci de m’en avoir informé.Callum et son intendant étaient arrivés aux écuries. Accompagné par un soldat qui l’aida à monter sur son cheval avant de prendre place lui-même sur sa monture, il remercia une nouvelle fois Vidred pour son compte-rendu puis décida de reléguer à plus tard l’affaire dont il l’avait entretenue. Evidemment, il était hors de question de laisser ces malfrats sévir sur son territoire, mais il y avait un temps pour tout. Et pour le moment, il lui fallait quérir les nouvelles de son peuple et profiter des étales débordantes du marché central. *** — Monseigneur Lebeliarck ! Quel plaisir de vous voir en ce premier jour de Mirios. Alors, vous êtes fidèles à vos habitudes, et avez de nouveau décider d’honorer l’ouverture de notre marché de votre présence. Soyez loué par Greis, mon bon seigneur !La proximité qu’entretenait Callum avec son peuple lui valait souvent ce genre d’accueil enthousiaste de la part de ses commerçants. Ces derniers, réunis en grand nombre pour proposer leurs produits sur les étales du marché, côtoyaient en ce jour les marchands de nombre de terres limitrophes, en vadrouille dans la région et effectuant leurs escales quelques jours dans chaque comté. Les échanges allaient bon train cette fin de matinée, chaque homme et chaque femme de Dalma reconnaissant son Comte et lui adressant les meilleures salutations à son passage. Ici, les odeurs piquantes de viande grillée et de poissons fumés se mélangeaient aux parfums plus délicats des fleurs et des savons que proposaient marchands et commerçants sur leurs étales terrestres ou à roulottes. Toujours accompagné de son garde du corps, Callum avait laissé sa monture à l’entrée du marché et n’hésitait pas à prendre des nouvelles des têtes connues qu’il avait pour habitude de côtoyer à cet événement, et qu’il avait patiemment mis en confiance pour les pousser à toutes les confidences sur les rumeurs de la région. Très à l’écoute, il passait entre les étales et en profitait pour remplir son sac de toile de quelques denrées bien fraîches. Il y passa bien une heure entière, avant de s’écarter quelque peu du centre du marché pour aller à la rencontre des artisans plus excentrés. C’est là qu’il fut surpris d’entendre une voix tremblante l’interpeller à la volée. — Mon… Monseigneur Lebeliarck ! Pardonnez-moi de troubler votre visite amicale. Je m’appelle Gregor Godon, je suis boulanger au village de Melvil…— Oh, ne vous excusez pas, je suis heureux de faire votre connaissance, Gregor Godon. J’ai entendu parler de votre malheureuse rencontre avec les bandits de l’est. Mon intendant m’en a entretenu ce matin-même, et je compte bien prendre des mesures drastiques aussitôt mon retour au Manoir. Soyez assurer que vous ne serez plus importunés. Je vous en fais la promesse.Quelque chose dans la voix du comté de Dalma avait instantanément calmé l’anxiété de son interlocuteur. Ce dernier, nerveux au premier abord, avait repris des couleurs, tandis qu’un sourire ravi illuminait maintenant son visage. Callum avait devancé la requête balbutiante dont il était venu l’entretenir. — Oh, soyez remercié mon bon seigneur ! Je suis heureux de vous avoir rencontré, moi aussi. Je ne doutais pas de votre disponibilité pour les problèmes du bas peuple. Tenez, tenez monseigneur, prenez ce pain ! Goûtez-le, je vous l’offre volontiers. Vous m’en direz des nouvelles !Mais Callum savait que le vieux boulanger lui mentait. Ce n’était pas l’angoisse d’un rejet mais le désespoir d’une réponse concrète qui avait troublé sa voix. Le Syliméa pouvait le savoir, parce qu’il ne faisait pas qu’écouter les bonnes paroles de ce brave homme, mais en écoutait aussi les pensées troublées. Mais le Comte se contenta de sourire, acceptant le pain du boulanger en le gratifiant de remerciements entendus, avant de prendre congé. Il était temps de rentrer au Manoir. De retour à sa monture, Callum arborait une mine fermée. Il était agacé d’avoir à gérer tant de futilités alors que toute son attention se devait d’être tournée vers la cause. Mais tel était le prix à payer pour bénéficier des avantages du titre qu’il avait volé à ce pauvre Leprin Lebeliarck. Cela ne l’empêchait pas de se sentir agacé, sinon à fleur de peau après l’apostrophe maladroite du boulanger de Melvil. Bien sûr, le Syliméa prenait toujours grand soin de masquer ses préoccupations, mais si le commun des mortels en était dupe, le règne animal recelait des sens bien plus aiguisés pour capter la véritable nature de ceux qui les approchaient. Et son propre cheval ne tarderait pas à lui faire comprendre, car, tandis qu’il s’apprêtait à le monter, ce dernier poussa un hennissement soudain à la vue du Comte, pris d’une brusque panique à sa vue. Tout aussi subitement, l’animal effectua un rude mouvement de retrait, bousculant Callum au passage. Le Syliméa en fut sonné, et comprit rapidement que ses lunettes avaient du tomber non loin. C’est une commerçante qui se trouvait non loin qui aida le Comte à se redresser, tandis que son garde du corps tentait de calmer la bête. — Oh, mon bon seigneur, tenez, prenez appui sur mon bras. Vous avez fait une sacrée chute, rien de cassé ?Le Syliméa grommela en acceptant l’aide de la samaritaine. Il venait de retrouver ses lunettes, et entreprit de les dépoussiérer une fois debout. Heureusement, les verres n’étaient pas cassés. Il prit le temps de remercier la commerçante en la gratifiant d’un regard amical, avant d’écarquiller les yeux face à la réaction de cette dernière, apparemment troublée. — Qu'il est plaisant de vous revoir monseigneur, si longtemps que dans mes souvenirs, je vous croyais avoir les yeux bleus alors qu'ils sont verts !Callum comprit son erreur. Il s’empressa de rehausser ses lunettes sur son nez, avant de reprendre le contrôle. Aussitôt, il posa une main sur l’épaule de la commerçante, et une voie aux tintes surnaturelle s’échappa d’entre ses lèvres, tandis qu’il semblait se concentrer pour articuler correctement chaque mot qu’il prononça alors. — Ma chère madame, votre mémoire vous joue des tours. Comment se pourrait-il que mes yeux aient changé de couleur ? Ne soyez pas sotte. Regardez comme le soleil brille aujourd’hui, cela joue bien sûr sur l’éclat de mes prunelles. Et puis, comme vous dites, voilà longtemps que nous ne nous étions pas croisés… Prenez garde à ne pas confondre vos souvenirs avec les chimères de votre imagination. Mes yeux sont bleus, madame, ils l’ont toujours été.Quelque chose se tramait entre le Comte et la commerçante. Quelque chose de magique, sans doute. Mais qu’eux seuls purent ressentir. Ou plutôt, que Callum seulement contrôlait. La samaritaine semblait quant à elle hypnotisée, un voile obscurcissant son regard l’espace d’un instant. Quand Callum brisa le contact, elle hoqueta de surprise, avant de reprendre : — Oh, bien sûr ! Je suis si sotte. Mes souvenirs me font défaut, bien sûr, et la lumière de cette belle journée me joue des tours ! Vos yeux sont d’un éclat si bleu, comment l’oublier.Callum sourit, satisfait de la façon dont il venait de se tirer de cette situation délicate. Il usait rarement d’hypnose sur les habitants de son comté, mais le contexte venait de l’y obliger. Il prit congé de la commerçante en la remerciant une nouvelle fois. Derrière eux, le soldat avait réussi à calmer la bête, et Callum lui-même s’était efforcé de se détendre. Conscient d'avoir oublié de boire la potion que Nyx lui avait fait parvenir, il s'enquit d'en boire une nouvelle gorgée, et attendit quelques moments pour qu'elle fasse effet. Le cheval ne sembla plus se méfier de son aura, il put monter sans aucun problème cette fois-ci. Mais c’est une fois sur son cheval que le Syliméa l’aperçu, au loin. Un petit garçon, qu’il avait coutume de croiser au marché. Il avait observé toute la scène, et le toisait encore depuis son étale. Celle du boulanger de Melvil. Certainement son fils… Avait-il été témoin de la scène ? Avait-il entendu les dires de la commerçante ? Le risque était faible, bien sûr, de même que les conséquences. La parole de ce petit ne serait pas entendue par des adultes. Enfin, probablement pas. Mais une rumeur quelconque, même partagée au seul sein d’une famille… Callum ne pouvait le tolérer. Il ne pouvait prendre le risque de voir sa couverture mise à mal. Alors, très vite, il devint clair dans l’esprit du Syliméa qu’il ne pourrait pas rester les bras croisés. Il sut immédiatement ce qu’il avait à faire. — Nous rentrons au Manoir ? Lui demanda son garde du corps. — Non, Clegan. Pas encore. Je voudrais faire un détour, mais je le ferai seul, si vous le voulez bien.— Monseigneur, sauf votre respect, mon devoir est de vous protéger. Où que vous alliez, je devrais vous accomp…— Silence, soldat. Vous allez rentrer au Manoir, et vous direz à mon intendant que je suis passé voir les mineurs de retour de retour des montagnes, et que je passerai certainement un bout de la soirée avec eux. Je ne cours absolument aucun risque, et vous avez fait votre devoir.Encore ce timbre de voix aux sonorités sibyllines… Cela suffit à convaincre le soldat. — Oui, monseigneur. Je vais rentrer au Manoir, et dire à l’intendant que vous passerez la soirée avec les mineurs. Vous ne courez aucun risque, j'ai fais mon devoir.Et le soldat s’en alla aussitôt après avoir parlé, avec une voix si peu naturelle qu’elle aurait choquée quelque autre interlocuteur que ce soit. L’effet de l’hypnose avait des effets vraiment aliénants… *** Le soleil s’était couché bien tôt. Au marché, seuls les marchands des autres comtés étaient restés pour encore quelques jours, mais les artisans des villages alentours s’en étaient rentré chez eux. A Melvil, à l’angle d’un carrefour plongé dans la pénombre nocturne, un père et son fils rentraient les bras chargés des affaires qu’ils avaient apporté au marché. Le père semblait sévère, il intimait à son fils l’ordre de cesser de raconter des histoires. Gregor Godon avait allumé un feu dans la cheminée. Son fils et lui déballaient leurs affaires, et le boulanger entama bientôt de faire les comptes de ce que la journée lui rapporta. C’est alors qu’il entendit frapper à la porte. Quand il l’ouvrit, il fut surpris de voir une silhouette encapuchonnée, toute vêtue d’un noir se confondant avec celui de la nuit. Quand l’individu qui lui faisait face releva la tête, le boulanger s’exclama, étonné : — Mon… Monseigneur Lebeliarck. Je ne m’attendais pas à vous revoir si vite, je… Euh, bien sûr, entrez donc ! Que nous vaut ce plaisir ?Mais Callum ne prit pas la peine de répondre. Il pénétra dans la boulangerie, puis passa dans la salle à l’arrière où se trouvait le fils de Gregor Godon, qui se tétanisa à la vue du Comte. — Eh bien, j’étais pressé de résoudre cette sinistre histoire de banditisme dont vous êtes victime. Il est intolérable que de tels malfrats menacent les habitants de mon comté.Gregor Gordon ne put cacher sa surprise de constater à quel point le Comte était soucieux de régler cette affaire. Il s’enquit de leur verser une chope de bière locale. Quant à Callum, il se tenait debout face à l’enfant qui écarquillait les yeux de crainte face à lui. Ce dernier tressaillit lorsqu’il entendit, très distinctement, la voix du Syliméa. Mais il frémit de nouveau, de terreur, quand il s’aperçut que Callum n’avait pas bouger ses lèvres, et s’adressait à lui directement dans son esprit. « Tu ne peux pas me mentir, petit. Je sais ce que tu as vu, tout à l’heure au marché. Et je suis désolé que tu en ait été témoin, vraiment. Ton père et toi êtes de braves hommes, sois-en assuré. Mais je dois avant tout penser à la protection des intérêts des miens. Je suis sûr que tu peux le comprendre. » Mais le petit garçon demeurait paralysé face à Callum, incapable de prononcé le moindre mot. Et quand Gregor Godon les retrouva pour lui tendre sa chope, en s’excusant de ne pas avoir de vin à lui offrir, Callum lui tourna le dos et se dirigea vers la cheminée. Sans mot dire, et dans le plus grand calme, il se contenta d’abaisser la grille pour libérer les bûches incandescentes sur le plancher. Le feu ne tarda pas à prendre. Gregor Godon sursauta dans son dos, mais avant qu’il ne puisse entreprendre quoique ce soit, Callum se tourna vers lui, et s’exprima très distinctement : — Vous n’avez pas à paniquer, mon brave. Votre maison n’est pas en train de brûler. Et il n’y a plus douce étreinte que celle de la chaleur du foyer. Après cette journée, vous avez mérité de vous reposer. Je vous en prie, prenez place sur cette chaise, et laissez-vous aller.Aussitôt, le boulanger laissa retomber ses épaules, et sembla se détendre à l’écoute des mots de Callum. Ses yeux s’étaient vidés de toute lucidité, et le brave homme alla s’asseoir à la chaise indiquée par Callum, qui s’éloignait du feu qui commençait à lécher le bois des meubles. Gregor Godon ne dit plus rien, se contentant de poser les mains sur la table qui lui faisait face, le regard dans le vide. De son côté, le petit garçon se mit à hurler, mais fut bientôt coupé par le Syliméa, qui s’exprima avec la même clarté surnaturelle qu’avec son père. — Tu n’as pas entendu, mon garçon ? Il n’y a aucune raison d’avoir peur. Le feu ne brûle pas. Tu vas rester là, à ta place, bien sagement. Et tu vas profiter sans peur de la chaleur qui t’étreint. Voilà, comme ça, calmement. C’est bien, mon garçon. C’est bien. Ton père peut être fier de toi.Le sinistre Syliméa laissa l’enfant debout et stoïque face aux flammes qui se répandaient, silencieux. Il paraissait même apaisé, mais arborait le même regard envoûté que son père. Callum sortit quant à lui, aussi simplement qu’il était entré, de la boulangerie, prenant soin de laisser la porte ouverte derrière lui. Remettant son capuchon, abaissant la tête, il rejoignit calmement sa monture avant de disparaître dans la nuit. Derrière lui, une lueur rougeâtre commença à luire dans la pénombre. Et bientôt, les cris des habitants apeurés troublèrent la quiétude nocturne. Mais Callum était déjà loin. Le Comte de Dalma ne semblait éprouver aucun remord. Au contraire, il se félicitait de son geste… En une soirée, il avait étouffé dans l’œuf une rumeur qui nuirait à son image et risquerait de trahir sa véritable nature, et éradiqué la menace des bandits qui terrifiaient le village de Melvil. Parce que dès le lendemain, quand la nouvelle se répandrait, tous songeraient à la menace que ces derniers avaient fait à Gregor Godon, et tous accuseraient les malfrats. Quant à Callum, Comte de Dalma, il aurait toute latitude pour envoyer ses soldats traquer et débusquer ces mécréants sur le champ. Ces derniers feraient justice, et massacreraient le groupuscule. Evidemment, Callum savait que les mœurs d’Eridania condamnaient la justice expéditive. Mais nul n’avait besoin de croire que les malfrats rendraient les armes sans réagir. Au contraire, la version que tout le monde retiendra est celle que Callum voudra bien révéler. Celle où les bandits s’étaient défendus, sans laisser le choix aux soldats du comté des les tuer au combat. Une bien triste histoire. Deux vies innocentes arrachées par les flammes, et bon nombre d’âmes moins innocentes éventrées par les épées des soldats de Dalma. Mais que représentent ces deux vies de roturiers face à la paix du comté ? Non… La question est malhonnête. La vraie question, la vérité, est bien plus cynique. En effet, que représentent ces deux misérables vies face à la sauvegarde des intérêts de Callum et, derrière lui, de tout un peuple ? La réponse semble toute simple. Elles ne représentent rien.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: Callum Lun 30 Mar - 16:10 | |
| EDIT : Nyx m'a fait remarqué, après lecture de mon RP-test, que je n'avais pas suffisamment pris en compte la méfiance naturelle des animaux à l'égard des Syliméas. Elle a évoqué une potion qu'aurait fabriqué Kalysta pour "masquer" l'aura des Syliméas, et m'a proposé de prendre en compte le fait que Nyx aurait fait parvenir certaines fioles de cette potion à Callum. J'ai donc édité mon RP à deux endroits (avant la première chevauchée puis au moment de rejoindre son cheval après la visite du marché) pour mentionner que Callum avait bu de cette potion la première fois, mais oublié d'en boire une nouvelle gorgée après le marché. Merci à elle pour sa vigilance ! =) |
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|| Informations || Fonction: Pouvoirs, spécialités & Don: Relations & Contacts: :: L'Eryl :: Sighild | Sujet: Re: Callum Lun 30 Mar - 18:03 | |
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Tu n'as pas encore commencé le jeu que tu es déjà bien entouré! Les syliméas sont déjà soudés! ^^ - Résultat du test a écrit:
- Ton rp est assez surprenant car à la vue de la consigne - et bien évidemment respectée - tu as réussi à tisser une histoire dans une histoire, tout en montrant la personnalité complexe de Callum. On voit son rôle de Comte, on voit son rôle de syliméa. Tout s'imbrique finement et c'est très agréable à lire. Le personnage a l'air sombre, mystérieux et particulièrement saisissant. Tu as déjà ce personnage en main, il n'y a pas à dire.^^
Fiche validée! Je vais donc de ce pas mettre ton rang puisque tu joues un prédéfini. Tu démarreras avec les points d'exp correspondant. Concernant le comté de Dalma, sache qu'il y a déjà un lieu existant sur le forum, au niveau des vastes plaines d'Eridania. Si tu souhaites détailler le comté, n'hésite pas à m'envoyer la description, je l'y ajouterais. Tu vas pouvoir dès à présent te rendre dans la " GESTION DES AFFAIRES " afin d'ouvrir ton compte en banque, ton journal, ton inventaire et proposer ton évolution dans le comptoir à pouvoir. Tu pourras également faire une demande de rang personnalisé JUSTE ICI. Pour ton avatar, tu peux "réserver" une image particulière dans notre bottin ICI. Une fois tout cela accompli, il te faudra renseigner tes pouvoirs et leur déclinaison dans le "comptoir des pouvoirs" ICI afin que cela serve de bibliothèque et que l'on puisse donner des limites bien précises à chacun de nos pouvoirs (tu pourras rp même si nous n'avons pas validé ton compte-rendu). Le glas de la revanche a sonné!
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