Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]

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MessageSujet: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeMar 14 Avr - 15:04

"Une résidence pas si paisible que ça"

Feat Calixte Telenna





Toula, an 1305

Castel Astria. L’un des lieux les plus protégés de la cité céleste. Seule la légion blanche et les membres du conseil y sont autorisés. Il y a de cela des siècles, Baltor avait déjà fait partie de ces privilégiés et ne pensait certainement pas en quittant l’armée qu’il y retournera un jour. Toutefois, ce n’est pas en tant qu’aide et protecteur qu’il est là aujourd’hui mais comme conseiller, comme le fût G’kar avant lui.

Toute ses pensées et souvenirs aussi joyeux soient-ils font écho à la disparition de cet être cher. Même en ayant fait cette expérience de maintes fois au travers des siècles et des batailles qu’il a menées, Baltor reste profondément affecté par cette perte.  Il avait bien sur eu quelques amis dans sa vie, cependant, conscient de leur mortalité… il s’y était toujours préparé d’une certaine façon. Pour l’homme qui l’avait formé par contre…  Cela ne lui avait jamais traversé l’esprit. Et même maintenant cela demeure irréel.

Aussi irréel que sa position ne l’est dans la société de Cimmérium. Ce matin même il n’était qu’un ancien chevalier venu d’Eridania pour assister à l’ouverture du testament de son ami. Et après cette lecture… tout a changé. Le voici, fils adoptif de G’kar, héritier principal de son domaine et de ses titres, ainsi que remplaçant à la table du conseil grâce au soutien des forces politiques qui appuyés son mentor jusqu’ici. Comme si tout avait été orchestré depuis longtemps …

Avec de telles préparations, difficile de savoir si le départ de G’kar est l’ordre d’une machination, ou d’un choix personnel de ce dernier. Il a toujours su se montrer énigmatique, même auprès de ses proches. Baltor tient ça de lui, il n’y a aucun doute. Et à présent, c’est un avenir sans lui qu’il doit envisager. Un avenir qu’il avait écarté il y a de nombreux siècles, celui de faire changer les choses à l’intérieur de Cimmérium et leur mentalité face à leur responsabilité dans le monde.

Ses appartements sont ceux qu’avait occupés son mentor. Même ses affaires demeurent à leur place. La bouteille de bienvenue posée sur la table est le seul signe d’intrusion dans ce sanctuaire de souvenirs. Baltor y prête à peine un regard et préfère déposer son épée dans un râtelier. Suit son armure, qu’il peine à enlever, trop perdu dans ses pensées. Et même une fois sans elle, le poids sur ces épaules demeure écrasant.
Le sylphide se traine jusqu’au balcon. Une vue donnant sur l’ensemble de la cité et sur le temple suspendu l’attends. Aux yeux d’un néophyte, c’est d’une beauté incommensurable. Pour le nouveau conseiller, il n’y décèle que froideur et vanité. La ville n’a pas beaucoup changé …


« Pourquoi faire de moi ton remplaçant ? » Demande-t-il en s’accoudant à la rambarde comme si une voix allait lui répondre. Il en a lui même la réponse, jamais il n'aurait accepté si on le lui avait demandé.

Son regard se porte sur la chevalière qui lui a été remise, preuve de son appartenance au conseil. Baltor la fait rouler autour de son doigt avec son pouce machinalement. Comme s’il ne savait pas vraiment quoi en faire, ni comment se défaire de la charge que lui a légué son père adoptif. C'est d'ailleurs la seule chose qu'il lui semble sensé, il l'a toujous conseillé comme la famille qu'il n'a jamais eu.

Alors que Ziria se couche derrière les chaînes de Tental, une légère brise venant du nord s'écrase sur son visage et s’engouffre au travers de sa chemise blanche. Ses cheveux lâchés virevoltent un instant au grès du vent, étiolant ses troubles par la même occasion... Une impression de vide et de mélancolie l'envahit... Pour la première fois de sa vie, il se sent seul.





Dernière édition par Baltor Greyarch le Mar 12 Mai - 0:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeMer 15 Avr - 0:40

« Le bonheur est né de l’altruisme et le malheur de l’égoïsme. »

Une résidence pas si paisible...

Castel astria. Pour Calixte, ce lieu était une cage dorée où on offrait l'illusion des convenances et tout n'était que faux-semblants. Une personnalité comme la sienne étouffait en ces lieux et pourtant, elle avait accepté le rôle que l'on lui avait confié, au détriment de tout ce qu'elle aimait jusque là. Que ce soit la médecine, son titre de Noblesse qui n'était aujourd'hui que d'apparat pour quelques sorties et retrouvailles... tout ça pour se vêtir des robes de parades et tenter de transformer les choses en prenant part au célèbre conseil de sa cité. Oh, elle n'avait quasiment aucun appui. La plupart des sylphides était horriblement conservateurs et beaucoup la jugeait comme si son esprit était celui d'une enfant immature.

Et si d'un point de vue technique elle croulait en réalité sous les traités à lire et un bon nombre de parchemin pour sa culture générale, elle s'y était toujours ennuyée. Tout lui paraissait.... aseptisé. Cela manquait de gaité, de couleur, comme le Compté d'Odessa. Il fallait que la plupart des sylphides eux-mêmes étaient... ennuyeux. Il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre, à croire qu'ils étaient tous dépourvu de curiosité et qu'elle en avait hérité que trop pour compenser.

Ce jour-là, elle n'avait pas eu le goût de sortir, ni de même le nez dehors. Elle s'était simplement contentée d'ouvrir ses fenêtres en grand pour profiter un peu de l'air frais des montagnes, mais aussi se laisser hypnotiser par les voilages de ses rideaux qui ondulaient au rythme du vent. Et après avoir tourné en rond pendant des heures, elle s'était allongée sur son lit, contemplative d'un plafond aussi lisse que les murs de sa cité. Elle jouait avec un pendentif qui prônait autour de son cou qui portait la marque du Conseil qui prouvait qu'elle y appartenait.

" Pourquoi... pourquoi m'avez-vous demandé de prendre votre place... "

C'était Arden, un ancien conseiller qui avait énigmatiquement fait en sorte de la faire revenir à la cité, pour lui proposer le poste qu'il quittait. Cela avait surpris les autres membres car la personnalité de la jeune femme détonnait clairement de celle de ses confrères. Certains avaient même du mépris à son encontre, la jugeant comme si elle avait été une hérétique à son ordre. D'autres ne se cachaient pas et la considéraient comme une impure. Mais le Grand Maître avait autorisé le remplacement, à la grande surprise générale.

En tout cas, son prédécesseur ne lui avoua jamais clairement ses raisons et l'avait un peu manipulé en lui faisait croire qu'elle pourrait peut-être faire changer les choses. Ce fut avec naïveté qu'elle avait accepté... une naïveté voulue toutefois parce qu'elle voulait y croire, croire que c'était possible et que les sylphides devaient apprendre à s'ouvrir au monde, un monde qui était pourtant si riche.

Lasse, elle soupira longuement avant de trouver la force de se redresser de son lit. Là, elle se dirigea vers son télescope. Généralement, elle le laissait à l'extérieur, sur son balcon, mais elle avait rentré afin de le nettoyer un peu et vérifier si la lentille fonctionnait toujours bien. L'objet aurait pu paraître bien anodin mais ce cadeau cachait en réalité une petite spécificité magique, une fonction supplémentaire à celle d'usage: voir au travers des murs.

Boudeuse et ennuyée, et par une étrange idée qui lui traversa l'esprit, Calixte pointa soudainement le télescope vers le mur voisin. Elle avait entendu dire que le nouveau conseil devrait bientôt y prendre place et l'espièglerie - et surtout la curiosité - la piqua soudainement. Et si... elle espionnait son voisin? Au moment où elle se baissa pour placer son œil, elle recula aussitôt, secouant nerveusement la tête.

" Mais qu'est-ce que je fais! Je ne peux pas faire ça! "

Elle commença subitement à faire les cents pas, jetant un regard vers son télescope et se triturant les doigts.

" Mmmm... personne ne le saura... et je suis curieuse de savoir à quoi ressemble ce Greyarch.. et puis... peut-être n'était-il même pas arrivé? Il n'y a sans doute rien à voir, non? "

Convaincue par ce qu'elle venait de penser - ou plutôt se servant d'une excuse contestable, elle finit par y jeter un œil. Ce fut à cet instant qu'elle vit le fameux conseiller et elle sursauta.

" Il... il est ici! "

Calixte se pencha sur son appareil une nouvelle fois.

" Oh! Et cette armure! Fascinant! "

Sans se rendre compte, la doctoresse suivit et observa son voisin, sans pudeur et sans que cela ne lui causa à cet instant un problème de conscience... jusqu'à ce qu'il se rendit sur son balcon. D'un bond, elle se redressa. C'était une opportunité! Tout doucement, la jeune femme se rapprocha de sa fenêtre et tendit simplement l'oreille pour essayer de percevoir quelques bruits - et tenter de deviner ce qu'il faisait - sans pour autant se montrer. Cependant, le conseiller venait de prendre la parole et Calixte ne put se retenir de prendre cela au vol en lui répondant comme s'il n'attendait que cela.

" Parce qu'il vous estimait? "

Alors que la voix chaleureuse et enjouée de la conseille s'échappa, elle passa enfin sa petite tête rousse dehors. Un grand sourire ornait son visage alors que ses yeux pétillaient déjà de malice à la simple pensée de toutes les questions qu'elle aimerait lui poser.

" J'espère ne pas vous déranger, cher voisin. Je suis Calixte. "

Les yeux dorés de la sylphide cherchèrent à capter ceux de son homologue, mais il lui paraissait terriblement lointain de l'autre côté de la balustrade. Voilà qui était gênant, surtout s'il acceptait d'entamer la discussion.

" Vos appartements vous plaisent? "




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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeMer 15 Avr - 17:18

"Une résidence pas si paisible que ça"

Feat Calixte Telenna





Soudain une voix empreinte de féminité le tira hors de ses pensées. Elle cherchait à le rassurer bien que ce ne soit pas nécessaire. Baltor tourna sa tête vers la provenance de ces quelques mots, à la recherche d’un potentiel voisin. Il y découvrit  une femme à l’allure diaphane. Une sylphide dont la chevelure incandescente retombait en cascade sur ces épaules. Le souffle coupé par cette présence enchanteresse, l’homme demeura interdit durant l’espace d’un instant. Il se ressaisit rapidement et afficha un sourire bienveillant envers cette délicieuse inconnue.

Très polie, elle se présenta sous le prénom de Calixte et espérait ne pas le déranger. Lui, n’arrivait pas à se souvenir avoir entendu ce prénom dans le coaching qu’il avait eu dans l’après-midi même. Il jaugea rapidement l’élégante dame et se persuada qu’elle ne pouvait faire partie de la légion avec sa silhouette élancée. Par déduction, et sachant qu’il n’y avait qu’une seule femme siégeant actuellement au conseil, il chercha dans sa mémoire le nom de cette dernière.


« Je suis le nouveau conseiller, on m’appelle Greyarch. Vous devez être Dame…Telenna, je présume ? » Demanda-t-il en retour tout en effectuant une légère courbette afin de la saluer.

Vigilance étant mère de sureté, Baltor préféra demeurer en retrait dans l’approche de la conversation et omis de préciser son prénom comme à l’accoutumée. Aussi avenante soit sa voisine, il ne pouvait pas se permettre de le révéler et opta pour s’adresser à elle de la sorte afin d’éviter qu’elle le lui demande. Cette astuce il l'avait rodé avec le temps, mais parfois cela restait incompris des moins attentifs.

Afin d’ouvrir une conversation plus fournie que de simples présentations, la jolie demoiselle s’enquit de savoir ce qu’il pensait des appartements. S’il s’agissait là d’une question des plus banales, l’ancien chevalier se permit d’en révéler un peu sur lui tout en y gardant une touche de mystère. Un moyen intelligent pour faire durer la discussion en bonne compagnie et ainsi quelque peu oublier son mentor ne serait-ce que quelques minutes.


«  Comme dans mes souvenirs. » répondit-il en sous entendant avoir déjà vécu ici.

Ayant jugé qu’elle n’était pas un danger dans l’immédiat, son regard partit vers l’horizon tout en offrant le change à la dite Calixte.


« Et vous ? Habitez-vous ici depuis longtemps ? Je ne me souviens pas d’une si jolie femme à Castel Astria lors de ma précédente venue. »

Sa précédente venue datait d’il y a plus de 800 ans après tout. Difficile de voir les mêmes visages qu’alors, même parmi les sylphides. En rentrant à Cimmérium, il ne s’attendait pas à rencontrer de vieilles connaissances. Peut-être que maintenant qu’il y séjournait pour une durée indéterminée le cas arriverait. Seul l’avenir le lui dirait.

En attendant , il profitait de la fraîcheur de la soirée. Le regard allant et venant entre le lointain et la chaleureuse femme. La chevelure rougeoyante de celle-ci s'embrasant progressivement sous les derniers éclats de la plus petite étoile éclairant Isthéria, tandis que les yeux pourpres du sylphide s'illuminaient en retour.



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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeMer 15 Avr - 19:03

« Le bonheur est né de l’altruisme et le malheur de l’égoïsme. »

Une résidence pas si paisible...

Voilà donc à quoi ressemblait de prêt l'énigmatique nouveau conseiller. Greyarch. Lorsqu'elle avait su qu'il y aurait une nouvelle personne autour de la table du conseil, Calixte ne nierait pas qu'elle avait tenté d'en savoir un peu plus. Elle avait essayé de fouiner mais ce fut avec peu de succès et autant vous dire que cela n'avait fait que grandir l'intérêt qu'elle portait à cet homme. D'ailleurs, sa curiosité ne fut que décuplée quand elle le vit sourire et mieux encore, quand elle pouvait mieux le distinguer. Il était grand, il avait des traits fins et bel homme comme on pouvait s'y attendre d'un homme de son peuple, mais ses yeux pourpres détonnaient avec l'ensemble. A cette seconde près, elle repensa à l'armure qu'elle avait vu dans ses appartements mais impossible de le questionner à ce sujet. Et puis... ce n'était pas comme si elle n'était pas capable d'avoir innombrable thème de conversation.

Tout sourire, le regard de la conseillère s'illumina lorsqu'il évoqua son nom. Voilà qui était assez flatteur et caressait un peu son égo. Fière, son esquisse s'élargit alors qu'elle s'approchait de quelques pas joyeux en direction de son voisin afin d'atteindre la partie de son balcon la plus proche de son camarade.

" HA! Ma réputation m'a donc précédé? J'espère néanmoins que c'est en bien que vous avez entendu parler de moi. En tout cas, je vous en prie appeler moi Calixte, cher collègue. Pas de Dame en ma seule présence! Gardons cela pour le politiquement correct avec lequel... vous l’apprendrez bien assez tôt, je ne suis pas très douée. "

Elle parut un peu gênée en avouant le dernier fait avec sa franchise naturelle, mais cet embarras fut très bien balayé. Pas le temps, elle avait beaucoup trop de questions et il semblait apparemment disposé à lui répondre. Et puis, ce n'était pas comme si la nature ouverte de la sylphide n'était pas connue. Elle n'était pas la figure la plus populaire et à vrai dire - bien qu'elle n'avouerait jamais que cela lui faisait un peu de mal d'être aussi incomprise des siens - elle s'en moquait. Ses objectifs étaient clairs : faire changer les mentalités. La tâche serait toutefois ardue mais qu'importait.

" Oh? Vos souvenirs? Vous aviez déjà été conseiller autrefois? "

Calixte prit une mine surprise mais rougit brutalement lorsque Baltor lui signifiait qu'elle était une belle femme. Voilà quelque chose à laquelle elle ne s'était pas attendue et fut un peu prise au dépourvue. Si généralement, elle acceptait avec un sourire ce genre de compliment, elle n'y prenait guère de véritable attention. Sa tête fourmillait beaucoup trop pour se rendre compte de ses choses-là... mais là, de la part d'un sylphide... c'était sans doute la première fois.

" Jo... jolie? Ne dites pas de sottises! Voilà bien un qualificatif que l'on ne m'a jamais donné entre ces murs. Vous en entendrez beaucoup mais certainement pas jolie! Je... je vous en remercie quand même. "

Cela lui faisait curieusement plaisir. Encore une fois, peut-être que ce n'était que son égo, ou bien finalement acceptait-elle enfin d'être plus femme que médecin maintenant qu'elle ne pratiquait plus le métier ou qu'elle avait cessé de se travestir en homme pour le faire? Allez savoir.

La jeune femme se détourna de l'attention de Baltor et observa les montagnes quelques instants. Les soleils se couchaient lentement et son sourire ne quitta pas ses traits.

" Cela doit faire un peu moins d'un an que je suis revenue ici. J'avais quitté la cité un peu après la fin de la guerre de Taulmaril et je n'étais pas... revenue. C'est pour cette raison que vous ne m'avez sans doute jamais croisé. "

Elle se tourna une nouvelle fois vers le nouveau conseiller.

" Et vous? Depuis quand vous n'étiez pas revenu? Enfin.. si je peux vous le demander en retour. Oh mais attendez avant de me répondre! "

Subitement, Calixte disparut et retourna dans ses appartements mais en revint quelques secondes après avec une chaise qu'elle plaça devant sa balustrade. Là, elle remonta légèrement les jupons de sa robe pour grimper sur le siège, puis la balustre.

" Veuillez me pardonner, mais c'est la voie la plus rapide et je ne vous entend pas trop bien avec le vent. "

Là, aussi étonnant que cela puisse paraître, d'un saut assez félin, l'énergique Calixte sauta pour atteindre l'autre côté et se retrouver.... chez son voisin. Vous aurez remarqué qu'elle n'avait pas demandé l'autorisation, n'est-ce pas? Ce n'était pas trop le genre de la maison.

" Voilà qui est mieux! C'est peut-être un peu cavalier mais cela évitera aussi d'entendre des jacassements de nos autres confrères s'ils m'avaient aperçu toquer chez vous par la porte. Donc vous disiez? "

Le vent se leva un peu, balayant les cheveux de la jeune femme qui continuait inlassablement à sourire. Ses yeux pétillaient de joie, elle avait enfin quelqu'un avec qui parler.




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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeMer 15 Avr - 22:28

"Une résidence pas si paisible que ça"

Feat Calixte Telenna





Cette femme était pareille à un typhon. Baltor avait beau avoir érigé des barrières via le dialogue, celle-ci les avaient balayé d’un simple souffle.  Il devenait alors impoli de ne pas lui répondre en révélant son prénom. Cela restait pourtant impossible et vu comme elle semblait à l’écoute autant jouer carte sur table à ce sujet.

Mais avec ce genre de comportement, une crainte émergea en lui. Comment allait-il pouvoir anticiper un tel phénomène ? Que cela soit en tant que voisine ou consœur, cela lui paraissait improbable de prévoir une telle personne. Pour l’heure valait-il peut être mieux s’avouer vaincu et profiter simplement du moment.

Plus que de l’ennuyait cette remarque le fit sourire d’autant plus.  Il en devenait même curieux tant il était étrange de voir une sylphide s’exprimait avec tant d’entrain et sans la  moindre pointe de condescendance. Même l’ancien chevalier avait des moments où il se montrait orgueilleux. Elle était une vraie bouffée d’air frais après une journée si éprouvante.


« Alors ce sera Calixte, je vous demanderai de m’excuser de ne pas vous donnez mon prénom. » s’exprima-t-il avec un ton navré.

« C’est l’un de mes biens les plus précieux et il est important qu’il reste secret pour l’heure. J’espère que cela ne froissera pas nos relations. Et pour ce qui est de la politique, si je suis là car on l’estimait ainsi… il en va de même pour vous, Calixte. » Expliqua Greyarch solennellement  tout en laissant la possibilité que cela évolue avec le temps. Il se consola de devoir utiliser le prénom de la charmante demoiselle sur le fait qu’intérieurement il préférait de toute manière la sonorité de « Calixte » à celui du nom de la conseillère.

Faisant preuve d’une certaine vivacité d’esprit, elle réagit à son tour lorsque son voisin avait parlé de ses souvenirs. Mais pour cette fois, la belle ne fit pas mouche. Non, il n’avait pas été membre du conseil auparavant. Et en y réfléchissant, s’il l’avait été, pourquoi serait-il revenu ? Baltor n’eut pas le temps de lui expliquer qu’elle enchaina, un vrai moulin à parole. Cela faisait partie de son charme et sans cela, ils n’auraient pas eu un tel échange. Le sylphide est plutôt discret par nature et se mettre en valeur n’est pas forcément ce qu’il aime faire.

Calixte semblait confuse par les compliments que l’homme venait de lui dire. Pour lui, bien qu’il le pensait honnêtement, il n’arrivait pas à comprendre pourquoi elle réagissait ainsi. Il préféra ignorer l’incohérence soudaine dans les propos de la femme en les plaçant sous l’influence de la gêne passagère. L’ancien chevalier ne put s’empêcher de laisser échapper un rire clair. Un moment d’insouciance est toujours bon pour le moral …

L’observant toujours du coin de l’œil, la femme à l’apparence jeune semblait autant apprécier cet instant, son sourire ne pouvait pas être contrefait tellement il était chaleureux. Elle reprit la parole après un court silence afin de répondre à l’une des questions de Greyarch. Son arrivée datait donc d’à peu près moins d’un an. Cela explique peut-être son léger manque de confiance pour son efficacité au conseil. Sans se mentir, Baltor lui-même n’était pas certain de lui et ce malgré les enseignements de G’kar.

Alors qu’il recommençait à penser à son ami, Calixte fît une nouvelle fois preuve de spontanéité. Tout en lui demandant à quand datait sa présence au castel, celle-ci le fit patienter… peut être cinq secondes, en disparaissant chez elle et réapparaissant une chaise à la main. Peut-être avait-elle besoin de s’asseoir cru le nouveau conseiller. Quelle erreur! Lui non plus ne fit pas mouche bien au contraire, il était à des années lumières de ce qui se réalisait devant ses yeux. Ni une ni deux, la donzelle avait utilisé la chaise comme marche pied pour enjamber le mur du balcon.

Un peu abasourdi par les évènements, l’homme n’écouta que d’une oreille les explications de la sylphide. Il était encore en train d’essayer de comprendre ce qui venait de se passer.


« Oui… Oui… Ce sera certainement mieux. » Bredouilla-t-il en se retrouvant un peu trop proche de Calixte. «  … Mais du coup, vous vous retrouvez seule… chez un homme… que vous venez de rencontrer. »

De plus près, elle était encore plus belle… une gravure vivante. Cette fois c’est certain, il ne pourrait jamais oublier son visage, particulièrement ses yeux teintés d’or. Si Baltor la contempla un moment, son décontenancement était plutôt dû aux actions de la conseillère. Puis reculant d’un pas pour lui permettre d’avoir un peu plus d’espace vital, il s’éclaircit la voix.

« En effet cela explique pourquoi votre visage m’était inconnu. La dernière fois  où je suis venu à Castel Astria … Cela doit remonter à un peu plus de 800 ans. Je ne serais pas dire exactement. Au bout d’un moment, le temps devient superficiel, vous devez le savoir. Et pour ce qui est de ma fonction d’alors, je n’étais qu’un simple soldat qui a été pris sous l’aile du conseiller G’kar. Et je suis ici pour prendre la relève de mon mentor… ou devrais-je dire mon père à présent. » Prit-il le temps de raconter avant de terminer sur un questionnement plus personnel qui lui donna un air délirant.



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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeMer 15 Avr - 23:47

« Le bonheur est né de l’altruisme et le malheur de l’égoïsme. »

Une résidence pas si paisible...

Déconcertante serait sans doute l'un des nombreux qualificatifs que l'on pouvait attribuer à la jeune femme. Elle ne s'en sentait pas mal et ne se rendait que rarement compte elle-même qu'elle était capable de choses gênantes. D'ailleurs pour preuve, même si elle posait beaucoup de questions et qu'elle en demandait la permission, elle ne se retenait jamais de toute de même les poser. Après tout, sur un malentendu, elle pourrait toujours satisfaire sa curiosité.

Il n'y avait que lorsqu'elle revêtait son costume de Vicomte où elle faisait de bien terribles efforts de comédie pour donner le change, jouant sur la retenue et la discrétion, ce qui était diamétralement opposée à la femme qu'elle était tous les jours. Contrairement aux apparences, elle vivait cela comme un jeu, et ce n'était pénible que lorsque la partie devenait trop longue - et elle trouvait toujours une façon d'écourter les choses.

" Vous excusez? Mais pourquoi donc! Je ne vais pas vous tenir rigueur pour si peu. Nous avons tous nos secrets, je respecte cela. "

Un grand sourire apparut sur son visage, mais à vrai dire, l'erreur de Baltor avait été de dire le mot "secret". Cela allait la démanger d'essayer de deviner mais comme cela semblait lui être important, elle se donnerait un peu de temps avant de fouiner... On ne la referait sans doute pas.

" Et si je ne peux vous appeler par votre prénom, alors je vous en chercherais un nouveau! Un petit surnom! Donnez-moi un peu de temps pour trouver le bon. "

Dites-vous bien qu'à cet instant précis, son cerveau cherchait déjà! Mais il lui faudrait en savoir et en apprendre un peu plus sur le nouveau conseiller afin de trouver quelque chose à sa mesure... ou bien se laisserait-elle simplement porter par la fantaisie.

Quoiqu'il en était, elle n'hésite pas à se donner un peu en spectacle après son passage du balcon à celui de son cher voisin. Néanmoins, elle n'en était pas moins assez fière. Par contre, elle demeura dubitative sur la remarque de son confrère car elle n'y voyait pas le mal.

" Seule? Chez un homme? Serait-ce mal? Et puis maintenant vous ne m'êtes plus tout à fait un inconnu. Vous êtes mon confrère et mon voisin, et sans compter que je connais votre nom de famille! "

Elle leva un index comme si elle récitait une leçon avant de se mettre à rire.

" De toute manière, à moins que vous n'attendiez de la visite, je pourrais très bien me faufiler à nouveau par le balcon. Personne n'en saura jamais rien. Je ne voudrais pas vous embarrasser. "

Sur le principe, elle le pensait sans doute. Calixte ne voudrait pas être une gêne mais est-ce qu'elle s'en rendait compte? Voilà une bien autre histoire. D'ailleurs, alors que Baltor reculait un peu pour laisser de l'espace entre eux deux, la sylphide fit un pas en avant, annulant ainsi le poids de l'effort de ce dernier à se défaire de cette proximité imposée. Pire encore, les yeux dorés de la jeune femme ne le quittèrent pas une seule seconde, elle l'observait son visage comme si elle regardait une toile de grand maître. La vérité? Elle réfléchissait encore au surnom et elle était à cet instant précis en pleine réflexion.

Tout en laissant ses pensées aller à mille à l'heure, elle écouta les propos de l'ancien chevalier, découvrant par cette occasion qu'il était son aîné de plusieurs siècles. Elle n'avait qu'un tout petit six cents ans. Il avait également été un soldat et cela lui fit penser à l'armure qu'elle avait observé chez lui. Tout s'expliquait... ou tout du moins elle le croyait.

Mais alors que Baltor venait à peine de conclure, voilà que Calixte s'écria aussitôt d'une voix claire et victorieuse.

" Helin !!! Voilà comment je vais vous appeler! Cela désigne la fleur de violette, comme la couleur de vos yeux. Mmm.. oui, vos yeux me font penser aux violettes. Je pense que cela vous ira très bien, Helin. "

Un large sourire se profila une nouvelle fois et l'enthousiasme de la jeune femme n'en fut que plus redoublé.

" Et bien Helin, huit siècles, cela en fait des années. Cela me ferait presque regretter de ne pas être plus âgée pour vous avoir rencontré avant. Personnellement, je suis peut-être partie depuis moins longtemps que vous, mais à mon retour, j'avais l'impression que rien n'avait changé dans cette cité. Avez-vous eu la même impression? "

Sur ces paroles, elle s'avança vers la balustrade du balcon de son hôte, posant ses deux mains sur la pierre et se mit à soupirer alors que son regard balaya les montagnes et la vie calme qui grouillait en dessous.

" J'ai toujours trouvé cette cité terriblement ennuyeuse... et je n'ai jamais rien trouvé d'autres pour m'occuper que mes livres mais... on a rapidement fait le tour... Les autres sylphides ne m'ont jamais donné leur secret pour ne pas s'ennuyer... à vrai dire, ils me disaient tous qu'ils ne s'ennuyaient pas. "

Brusquement, elle se retourna vers Baltor.

" Pensez-vous que je sois anormale? Vous pouvez le dire, vous savez. Je ne serais pas vexée, j'ai l'habitude. "

L'esquisse qui se dessina sur son visage s'étira avant qu'une nouvelle question se pointa.

" Et vous? Comment faites-vous pour vaincre l'ennui? Révélez-moi au moins ce secret-là! "




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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeVen 17 Avr - 0:53

"Une résidence pas si paisible que ça"

Feat Calixte Telenna





Décidément cette femme était compréhensive et s’adaptait rapidement. Trop rapidement pour un Baltor qui avait du mal à prendre le pas dans cette danse verbale qu’ils partageaient. Ce n’était pas dans ses habitudes, il avait toujours plus ou moins eu le rôle de meneur dans une conversation, ou l’avait-il autrefois partagé comme lors de sa rencontre avec l’Eryl de Noathis. Etait-ce dû fait de cette journée sans précédent ? Lui-même était trop perdu pour en chercher la raison. Et le voulait-il seulement ?

Calixte avait effacé l’inconfort de son voisin avec autant d’aisance qu’elle n’avait détruit le rempart que celui-ci avait tenté de mettre entre eux. Il ne s’agissait pas du hasard pour que par deux fois, elle sache trouver les mots avec tant de justesse. Elle était douée, extrêmement douée. Son idée ? Lui trouver un surnom. D’habitude quand les gens insistaient et heurté le secret de Baltor, ces derniers l’avaient mauvaises… Mais pas elle…

L’ancien chevalier opina du chef devant l’ingéniosité de la jolie femme mais ne pipa mot. Il trouvait que le sujet avait suffisamment duré et qu’il ne servirait à rien de s’y étendre d’avantage pour le moment. Et puis, vu le tempérament de la sylphide, elle y reviendrait forcément d’elle-même. Plus qu’une hypothèse, c’est une prémonition !

Même le fait de lui rappeler qu’elle se trouvait seule chez un homme ne la déboulonna pas.  Disant simplement que le conseiller n’était plus si inconnu que ça et que dans le pire des cas, elle pourrait toujours s’enfuir par la balustrade à nouveau. Elle avait tout bonnement réponse à tout. Et pour Baltor cela n’avait rien d’énervant, il passait un agréable moment. Une chose rare pour son  habituel quotidien.


« Je ne pouvais rêver meilleure visite que vous ce soir. » Rassura-t-il avant de s’exprimer sur sa dernière fois à Castel Astria.

La conseillère l’écouta attentivement, comme si pendant un instant, elle s’était mise à l’arrêt. Puis soudain alors, Greyarch terminait son monologue, elle exclama un nom, comme si elle venait de trouver la réponse à la vie. Il s’agissait du nom d’une fleur de violette d’après ses dires. N’ayant aucune connaissance botanique, le sylphide l’a cru sur parole et pourquoi en aurait-il douté de toute manière ? Helin. Cela sonnait plutôt bien à l’oreille. Et ce serait beaucoup plus amical que de devoir l’adresser par son nom.


« Helin… C’est très beau, je l’accepte avec joie. » Dit-il tout sourire.

Puis Calixte décida de repenser à ce qu’elle lui avait demandé juste avant. Elle compara leur deux expériences, expliquant par la même occasion avoir elle aussi quitté Cimmérium, même si c’est depuis beaucoup moins longtemps. Cela n’étonna pas Baltor d’être l’ainé des deux. Depuis un ou deux siècles, il devenait rare qu’il fasse la rencontre d’un sylphide aussi vieux que lui. À une exception faite bien entendu, son mentor G’kar. Il le savait plus vieux mais n’en connaissait l’exactitude.


« Me rencontrer avant ? » Questionna-t-il alors qu’il imaginait la chose. Une telle rencontre aurait changé bien des choses. Greyarch n’aurait peut-être pas perdu l’espoir  envers les sylphides de l’époque. Il n’aurait ni décidé de quitter Cimmérium ni fondé l’ordre d’Oris avec ses camarades. Son passé aurait été bien plus naïf mais tellement plus léger et paisible que celui qu’il a vécu. Chose qu’il n’aurait pu se permettre…

« Je préfère apprécier le moment présent. » Déclara-t-il avec assurance. Ses valeurs lui dictaient l’importance de ses projets. Réinventer le passé ne changera rien, si ce n’est apporter des regrets inutiles. Mais cette femme pourrait lui apporter l’espoir qu’il avait perdu jadis. Cette possibilité, Baltor voulait bien l’imaginer.

« Et pour ce qui est de la cité… que ce soit de votre temps ou du mien, nous partageons le même sentiment hélas. À une petite différence toutefois … » Rajouta-t-il sans vouloir expliquer ce qu’il en retourner. Lorsqu’il n’était pas en train de travail, il préfèrai être à l’écoute, et découvrir Calixte lui changeait grandement les idées, elle lui sauvait la soirée.

L’entendre s’épancher sur la ville et ses habitants faisait écho à beaucoup de chose en lui. Il sourit même énigmatiquement quand elle expliqua qu’on fait vite le tour des livres quand on aime la lecture. Il avait su apprécier ça autrefois mais depuis qu’il s’était penché sur sa magie, ce plaisir disparut avec le temps. Il « lisait » toujours mais plus par nécessité et pas nécessairement des livres.

Une nouvelle fois, une question fusa. Impromptue en tout point. Etait-elle anormale. Cela eut de quoi amuser Baltor qui rit joyeusement et ne put s’empêcher de rétorquer par la suivante.


« Je suis au regret de vous affirmer que vous l’êtes très chère.Vous êtes définitivement anormale! »

Ce qu’il sous entendait n’avait rien de méchant, aux yeux du sylphide il s’agissait là d’un des plus beaux compliments. Cela n’avait rien de superficiel comme quand il est question d’apparence. C’était un peu comme l’envie de la demoiselle de s’être connus plutôt. Plus ils discutaient, plus Greyarch trouvait cette soirée unique.

« Avant de vous dire ne serait-ce qu’un secret, je me dois de faire mon devoir d’hôte. Voulez-vous un verre ? » Demanda-t-il tout en lui proposant de rentrer dans l’appartement. Puis remarquant que la nuit avait fini par tomber, il rentra finalement en premier afin d’allumer quelques bougies. Cela serait beaucoup mieux que de l’inviter dans le noir et frôler la catastrophe.

Heureusement, les affaires de G’kar n’avaient pas bougé de place aux grès des siècles et Baltor trouva rapidement de quoi les éclairer. Il se retourna ensuite en direction de son invitée et s’exclama.
« Calixte, c’est bon. Vous pouvez rentrer si vous voulez. »

Tout en attendant la réponse de cette dernière sur son invitation à boire, l’ancien chevalier s’affaira en continuant d’illuminer les lieux, avec des chandeliers.  Puis il mit la main sur une paire de coupes qu’il sortit d’un buffet en chêne. Cela donnait vraiment l’impression qu’il avait toujours vécu ici. Pourtant, il n’en était rien.

« Un secret pour ne pas s’ennuyer. » Murmura-t-il pour ne pas laisser totalement place au silence. « Pour ma part, je n’ai jamais vraiment eu le temps de m’ennuyer. Depuis mon départ, j’ai chevauché aux quatre vents. Découvert des paysages qu’on ne peut imaginer dans les livres. C’est là-bas que j’ai appris à partager et écouter les autres. »

De beaux souvenirs lui revenaient en mémoire grâce à cette étrange demande. Son ton de voix avait changé. Il était empreint d’une chaleur profonde et bienfaitrice.  Posant les coupes sur la table du salon, il ouvrit la bouteille et en servit le contenu.

« En tout cas, vous savez que pour chasser votre ennui, vous pourrez toujours toquer à ma porte à présent. C’est une promesse, Calixte. »



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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeVen 17 Avr - 17:38

« Le bonheur est né de l’altruisme et le malheur de l’égoïsme. »

Une résidence pas si paisible...

Plus la jeune femme regardait Baltor, plus elle se disait qu'elle venait de rencontrer enfin un nouveau sylphide doté d'une grande patience. Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas pu se permettre de se laisser à une telle décontraction avec une personne de son peuple mais surtout, une personne qui ne l'envoya pas dans les rosiers parce qu'elle était trop épuisante. Elle était bien trop habituée à entendre ces concitoyens prier pour qu'elle se taise ou bien l'observer avec un regard empli de désespoir à cause de ses manières extravagantes. Pourquoi avait-il fallu qu'elle vit le jour au sein d'une peuplade aussi pudique?

" Vraiment? Je suis heureuse de l'entendre dire. Vous serez bien le premier depuis des lustres qui considèrent ma présence comme merveilleuse en ces lieux. "

Rapidement, l'énergie de la jeune femme fit en sorte qu'il lui était assez difficile de demeurer concentrer sur un point précis de la conversation et toute son attention se tourna rapidement sur le décor dans lequel ils baignaient tous les deux. Quand son homologie lui expliqua qu'il préférait vivre dans le présent, elle se tourna vers lui pour hocher de la tête et aller dans son sens.

" Vous avez tout à fait raison Helin. Le présent me convient également, surtout qu'il nous dissimule encore de nombreuses surprises que j'ai bien hâte de découvrir. "

Elle lui rendit son sourire allègrement sans que cela ne lui en coûta grand chose, visiblement de bien bonne humeur en ce début de soirée. Trouver une âme à l'écoute demeurait une rareté, et puis, il était si différent de son plus vieil ami Alastor qu'elle n'avait pas revu depuis un moment. Baltor semblait plus capable de sourire mais qu'elle n'était pas convaincue d'avoir réussi à faire en sorte qu'il soit totalement détendu en sa présence. Toutefois, cela était sans doute une marque d"intelligence car si Calixte, aussi maligne soit-elle, était beaucoup trop imprudente à ce sujet et ne se méfiait pas toujours de ce qu'elle devrait.

Lorsque la conseillère demanda son opinion sur sa normalité, Baltor se mit à rire. Là, elle fronça un peu des sourcils face à son hilarité et posa ses deux mains sur ses hanches comme pour afficher une mine un peu vexée.

" Helin! Seriez-vous donc en train de vous moquer de moi? Ce n'est pas très gentil de votre part! "

Toutefois, il ne s'agissait là que de comédie car Calixte l'accompagna bien  vite dans son rire. Oh, elle ne le savait que trop qu'elle ne se conformait pas du tout à ce que l'on attendait d'elle, mais cela lui convenait et aspirait à ce qu'un jour son "anormalité" devint une "normalité" sylphide. La conversation passant, Baltor finit par proposer à la jeune femme d'entrer pour boire un verre, ce qui l'enchanta bien évidemment! Elle allait pouvoir jouer les curieuses sans passer par ses lunettes astronomiques.

" Un verre, je veux bien! Même deux si vous êtes généreux! "

Le sourire de la demoiselle s'élargit alors qu'elle attendit patiemment de pouvoir entrer à l'intérieur. Ce ne fut qu'au bout de quelques minutes, le temps que son hôte illumina la pièce qu'elle eut le plaisir de pouvoir poser un premier pied dans ces appartements mystérieux. Là, ses yeux brillèrent de curiosité, une étincelle qui lui donnait souvent des airs un peu enfantin. Son regard passa sur tout ce qu'elle put trouver, comme si elle enregistrait dans sa mémoire chaque objets et leurs positions. Mais à vrai dire, elle tentait surtout d'essayer de repérer ce qui pourrait ne pas être ordinaire.

Alors qu'elle l'écoutait et qu'il lui servit un premier verre, la sylphide commença à déambuler dans la pièce. Elle effleura la reliure de quelques ouvrages qu'elle connaissait déjà, étudia un peu le style des meubles présents. Il y avait quelque chose d'assez impersonnels mais sans nul doute que cela était normal, puisque Greyarch venait à peine d'arriver. Tout son petit manège la conduisit à se poster devant l'armure vers laquelle elle se pencha avec un grand sourire, ses cheveux lui tombant des épaules.

Au moment où elle se redressa, elle pointa de son fin index le symbole se trouvant sur le plastron, le reconnaissant immédiatement.

" C'est une armure de l'ordre d'Oris, n'est-ce pas? Je reconnais le symbole. Ainsi, mon cher voisin se trouve être un preux chevalier? Cela me donnera d'autant plus de raison de venir toquer chez vous en cas de nécessité. "

Là, elle s'approcha de la table et se saisit du verre qu'il venait de remplir. Elle leva sa coupe avec un grand sourire.

" A notre rencontre, chevalier Helin! Je suis heureuse de savoir que mon nouveau collaborateur est une personne aux nobles manières. "

Calixte but un peu de son breuvage, mais le reposa bien vite avant de poser un regard malicieux sur Baltor.

" Alors maintenant dites-moi tout! Je veux tout savoir! Vous étiez un chevalier de l'ordre? C'est cela qui vous a amené à beaucoup voyagé? Vous avez du rencontrer des gens fascinants! Oh! Je n'ose imaginer la manière dont vous avez pu intimidé les belles dames! Vous devez vraiment avoir fier allure dans cette armure! "

Les yeux ambrés de la jeune femme paraissaient avides de réponses et se languissaient déjà de pouvoir poser d'autres questions.




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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeSam 18 Avr - 0:27

"Une résidence pas si paisible que ça"

Feat Calixte Telenna





Bien que la promesse vienne de Baltor, celui-ci se demanda si ce n’était pas elle qui chasserait l’ennui lors de leur rencontre. Il l’observait avec une certaine fascination tandis que Calixte satisfaisait inéluctablement sa curiosité. Ses yeux dorés déjà pétillant de nature offraient un reflet encore plus captivant à la lueur des flammes. Ils envoutaient le sylphide qui en oublia ses manières et ne porta pas directement la coupe à son hôte.

Celle-ci, après un bref passage vers la bibliothèque en chêne, s’était arrêtée devant la grande armure dorée du chevalier.  À partir du moment où il lui avait proposé de rentrer chez lui, Baltor avait intérieurement fait le choix de révéler cette partie de son passé. Tant qu’elle ne cherchait pas son implication avec l’ordre et ne tombait pas sur l’ouvrage recensant les noms des chevaliers, il n’y avait aucun danger. Il n’aurait même pas à envisager de lui faire oublier cette soirée.


« En effet, c’est une authentique pièce de l’ordre. » Répondit-il en s’appuyant sur la table pour ne plus du tout la quitter des yeux. Mais il n’affirma pas être un preux chevalier. Il viendrait évidemment en aide aux opprimés comme il l'a jurait. Cependant, à la différence de ses camarades, seule son armure brillait. Si l’ordre se montrait à la lumière du jour, lui l’avait soutenu dans l’ombre depuis le commencement.

D’une certaine façon, il outrepassait les propres règles mise en place lors du premier serment. On aurait pu l’expulser de l’ordre à de maintes fois pour ce genre de comportement. Hélas, considérant que c’était un mal nécessaire et pour éviter que ses frères d’armes ne se salissent les mains eux-même, il avait pris cette responsabilité. Une responsabilité qu’il gardait secrète tout aussi jalousement au grand conseil. Personne n’avait cette information à l’exception de G’kar. L’unique juge des actions du chevalier…

Quand Calixte revint vers lui et leva son verre à leur rencontre, Baltor l’imita avec entrain. Il plongea à nouveau son regard dans les yeux de la belle. Le tintement de leurs coupes s’entrechoquant brisa la quiétude du moment.


« Au plaisir de faire votre rencontre et à l’espoir d’une longue complicité entre nous, Calixte. » Répondit-il chaleureusement tout en trempant ses lèvres dans le breuvage de couleur pourpre.

Fort heureusement, ce cadeau avait bon goût. Un arôme fruité sans être trop sucré. Il faudrait qu’il en remercie l’envoyeur dont il n’avait pas pris le temps de lire la lettre en présence de Calixte. Et peut-être même s’en faire livrer… Mais à peine le temps d’avoir une pensée pour autre chose que son invitée qu’il se voyait submergé par mille questions de cette dernière.


« J’assouvirai votre curiosité de toutes les magnifiques rencontres que j’ai pu faire mais à une seule condition. » Imposa-t-il avec une certaine malice dans le sourire. « C’est que vous me racontiez ce que vous avez vécu également. Après tout, au-delà de votre fonction et d’être également partie de Cimmérium, je ne sais rien du tout. »

Il reprit une gorgée de sa coupe afin de se donner un peu de contenance. L’existence même de cette femme le troublait. Cela contredisait tous ses aprioris sur son propre peuple. Lui qui n’avait jamais su expliquer sa différence de pensée comparé à ce qu’il était connu des sylphides. Il voulait savoir ! Il voulait connaitre comment Calixte en était arrivé là. Même son mentor, qu’il adorait par-dessus tout n’était pas quelqu’un d’aussi ouvert que lui. Mais avec elle… il sentait un étrange écho.

« Pour vous répondre, j’ai effectivement fait partie de l’ordre… et ce dès ses premières heures. Mon exil, si je puis dire, m’a directement mené jusqu’à Tyrhénium et c’est là-bas que j’ai appris qu’être différent n’était pas un mal. J’y ai connu tellement d’émotions et de souvenirs que mon cœur y restera à jamais. Et ce, même si l’ordre n’existe plus… Je serais toujours un de ces chevaliers. »

Machinalement, Baltor avait porté son poing à sa poitrine. Un geste ancré en lui depuis plus de huit siècles à présent. Ses mots trahissaient sa mélancolie et son regard s’était légèrement durci lors de sa tirade. Habituellement avare en expression, il se sentait suffisamment à l’aise avec une dame aussi avenante que la très curieuse conseillère.

« Et vous alors, qu’avez-vous fais de votre vie avant de revenir parmi un peuple encore plus froid que le vent soufflant sur Cimméria ? » Demanda-t-il avant que cette dernière n’essaye de reposer d’autres questions.

Parlant depuis un petit moment, il invita d’un geste de la main son invitée à s’assoir sur l’une des chaises se tenant autour de la table ou bien encore sur un fauteuil fait de peaux. Ils seraient certainement mieux assis pour continuer à bavarder et partager leurs souvenirs.





Dernière édition par Baltor Greyarch le Mar 21 Avr - 15:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeLun 20 Avr - 17:28

« Le bonheur est né de l’altruisme et le malheur de l’égoïsme. »

Une résidence pas si paisible...

La fameuse armure. Baltor lui confirma son authenticité et autant dire que cette simple information enflammèrent le regard de la savante. Comme on pouvait s'y attendre, la petite tête rousse brûlait d'impatience de poser de plus amples questions et d'ailleurs, elle ne s'en priva pas le moins du monde. Une fois les verres levés, un sourire complice et amusé, elle lâcha le fauve de sa curiosité sur son pauvre voisin... mais voilà qu'il réclama une condition.

Surprise, parce qu'elle ne l'avait étrangement pas imaginé ainsi, elle fronça un peu les sourcils face à la malice apparente qu'il dressa devant-elle mais elle s'illumina à nouveau quand ce dernier expliqua qu'il voudrait en savoir autant.

" Ha! Mais bien sûr Helin! Un échange équivalent! Voilà qui me parait bien approprié! Et bien j'accepte votre condition mon cher! "

Immédiatement, la jeune femme se permit de saisir la main de l'ancien chevalier et la lui serra comme si elle venait de sceller un pacte ou un contrat avec lui.

" Mais je pense vous décevoir! Je suis certaine de ne pas avoir eu une vie aussi trépidante que la vôtre. "

Totalement enthousiasmé, Calixte reprit sa coupe entre ses mains, le regard grand et totalement à la merci de son camarade dont elle guettait d'avance les réponses. Assise, et bien qu'elle ne bougea pas, il était facile de l'imaginer trépignante d'impatience tellement cela se lisait sur son visage. Car si bien souvent les sylphides revêtaient des corps peu expressifs, cela en était tout autre pour la conseillère. Elle donnait l'illusion parfaite de l'humanité et c'était voulu, car, aussi bizarre que cela pusse paraître, vivre comme un terran ou des expériences comme les leurs, avait été une chose qu'elle jalousait un peu. Certes, ils avaient une vie fragile mais cela les obligeait à profiter de tout avec intensité car le temps qui leur était imparti sur ces terres étaient horriblement brefs. Lorsque l'on vivait trop longtemps, on oubliait vite l'importance des petites choses.

Calixte but donc les paroles de son hôte au même tire que le contenu de son verre. Elle hochait de la tête, enregistrant chacun de ses mots. Il avait donc vécu le plus clair de son temps à Tyrhénium. Il fallait dire que c'était une cité tellement vivante... bien qu'il y avait quelques mœurs et coutumes qui la dépassaient un peu. Elle avait beau avoir vécu avec des gens très différents pendant des siècles, il y avait des choses dans le comportement humain qui demeurait un mystère à ses yeux, ce qui ne l'empêchait pas de toujours essayer de comprendre.

" Ho! Cela, je peux vous le confirmer Helin, vous avez bien l'apparence d'un noble chevalier. Si j'avais dû vous décrire en un mot à la seconde où je vous ai vu, chevalier serait celui que je choisirais. "

Et alors qu'elle était à quelques secondes de poser d'autres questions, Baltor se montra plus prompt à le faire.... mais Calixte parut.... étrangement gênée. Elle fronça son petit nez et passa sa main dans ses cheveux.

" Mmmm.... et bien... je dois vous avouer que j'ai quitté la cité... dans un contexte un peu particulier. Ceux qui m'ont connu ici diront que j'ai agi comme une enfant et c'est un peu comme une enfant que je me suis sentie une fois hors de ses murs. "

Calixte afficha toutefois un large sourire car sa bonne humeur ne pouvait être défaite. Mais elle se leva de son siège, comme si marcher allait l'aider à réfléchir par où commencer.

" J'ai... toujours eu une grande fascination pour les autres peuples, surtout les terrans. Comme je désirais en savoir toujours plus, il m'a semblé naturel de rejoindre l'ordre des Eclaris pour satisfaire égoïstement mon envie de connaissance. J'ai donc en une façon voyagé moi aussi mais mon aventure n'est pas aussi romanesque que la vôtre."

Calixte se mit à rire, puis passa une nouvelle fois devant la bibliothèque de la pièce, caressant de ses doigts les reliures des vieux bouquins.

" Je crois que c'est à l'époque où je me suis beaucoup intéressée à la biologie des terrans. Ils me paraissaient si prompt à tomber malade que j'ai commencé à étudier la médecine. J'y ai trouvé une véritable passion au point que je désirais m'y consacrer... mais je me suis heurtée à un petit problème lorsque j'ai désiré exercer. "

La sylphide se retourna en prenant un petit air de suspens.

" J'étais une femme. Je ne sais pas pourquoi, cela semblait gêner un bon nombre de personne, surtout les hommes. Je ne pouvais pas traiter toutes leurs pathologies. Certains me tenaient des discours comme quoi les femmes n'étaient pas faites pour ce métier, d'autres qu'ils refusaient de parler de leur problème. Je vous avoue, c'était à ne rien comprendre alors que je ne désirais que leur santé. "

Calixte haussa des épaules avec une certaine forme d'incompréhension.

" Je n'ai pas abandonné pour autant alors... et je sais que vous allez dire que je suis une femme définitivement étrange... je me déguisais en homme. Oui, oui, Helin! En homme! J'ai dû passer le plus clair de mon temps à me travestir et je dois dire... que c'était assez amusant par moment. Hahaha! Cela donna lieu à des situations cocasses mais au moins, j'avais des patients.  "

La belle rouquine finit par se rasseoir auprès du nouveau conseiller.

" Si vous vous demandez comment je faisais, sachez que c'était une plaie! Surtout de devoir porter des bandages autour de ma poitrine! C'était étouffant! Je vous jure! Mais je crois que ce que je trouvais le plus difficile était de repousser certaines jeunes filles. Je n'ai jamais aimé faire de la peine aux autres. "

Ses grands yeux brillaient toujours à l'évocation de tout cela, et son sourire étincelait de la même façon.

" Maintenant à vous! Quelle est donc l'aventure la plus folle que vous avez vécu! "




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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeMar 21 Avr - 23:05

"Une résidence pas si paisible que ça"

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Lire la surprise sur le visage de la belle Calixte, voilà qui était un souvenir à chérir pour l’ancien chevalier. Cela n’apparût que l’espace d’’un instant mais c’était bien là, il n’en avait pas manqué une goutte. Une seconde après, la demoiselle avait déjà repris tout son panache et avait accepté la proposition amenée en lui serrant la main comme s’il s’agissait d’une promesse entre deux marchands.

Immédiatement la surprise fût transmise à Baltor. Il avait déjà compris que la conseillère saurait le prendre de court continuellement grâce à sa spontanéité. Et pour quelqu’un qui réfléchit trop à la marche à suivre, il ne pouvait que suivre le flow qu’elle lui dictait.  L’enthousiasme de la sylphide était des plus agréables, presque communicatif. Au point même de voler un sourire naturel des lèvres de son confrère. Il répondit à la poignée de main avec délicatesse, avide d’en apprendre plus sur elle à son tour.

L’attitude de Calixte changea à nouveau, laissant les traces d’une gêne que le sylphide n’eut le temps de comprendre. Celle-ci avait à nouveau reprit son visage enjoué. Etait-ce là un masque pour cacher ses sentiments profonds ? Le faisait-elle consciemment ou non ?  Elle chercha ses mots dans un premier temps comme si l’origine de son départ était encore trop lourde pour elle.  

La jolie rousse expliqua ce qu’on pensait d’elle alors, qu’on la comparait à une enfant. Cela rendit d’autant plus curieux Baltor qui n’arrivait pas complétement à lire entre les lignes. Mais rapidement, il en oublia sa curiosité lorsqu’elle se compara elle-même à une enfant en quittant la cité. Il faut dire que lui-même avait connu ce sentiment lors de son départ. Il avait douté de lui. Il avait failli renoncer et rebrousser chemin. C’est en rencontrant de nouvelles personnes venant d’autres horizons qu’il avait comprendre qu’il avait fait le bon choix.


« Une enfant… » Murmura-t-il avant de s’éclaircir un peu la voix. « Tous ceux qui ont choisi de découvrir le monde ont partagé ce sentiment. À mes yeux, ceux restaient à Cimmérium ne sont que des nouveaux nés. Il est important de voyager pour grandir. Et ce qui fait que votre propre histoire m’intéresse autant que la mienne semble l’être pour vous. Notre propre vie nous semble ordinaire, elle demeure extraordinaire d’un point de vue extérieure. »

L’homme revint au silence après cette courte allocution, afin de permettre à Calixte de poursuivre son récit à son aise. Il ne l’avait coupé dans son élan que parce qu’il s’était senti touché par les mots de la demoiselle, non par manque de politesse à son égard. Une légère faiblesse de sa part montrant la sincérité de ses propos.

Comme si elle continuait de lutter avec son passé, la conseillère se leva de son siège. Faisant preuve de patiente et de courtoisie, Baltor n’en dit rien et préféra se concentrer sur son verre qu’il fit légèrement tournoyer afin d’en apprécier la robe. Une manière détournée pour ne pas mettre plus de pression sur son hôte qu’elle semblait s’en mettre déjà. Chaque vie avait son propre fardeau et il n’était pas facile d’en parler pour tout le monde.
Calixte fit part de sa soif de connaissances, plus précisément pour les peuples mortels que tout autre sylphide ignorait habituellement. Cette soif l’avait même conduit à rejoindre l’ordre des éclaris. Il avait donc la chance de discuter avec une érudite. Elle avait choisi un chemin que lui-même avait écarté après mure réflexion.

Oui, le jeune soldat qu’il était alors y avait aussi songé. Après tout, il avait fait partie du Corps Flamel pendant de nombreuses années, une voie tel que celle des éclaris semblait toute tracée pour lui. Mais au final, dans la crainte de devenir le pion d’un autre en se déclarant érudit, il avait préféré suivre d’autres ambitions. Echappant par la même occasion aux jeux du pouvoir que cela pouvait entrainer. Du moins, pour un temps…

Alors que Baltor avait choisi les armes pour aider son prochain, celle-ci narra avoir choisi la compassion par le biais de la médecine. Elle argumenta de l’avoir par simple égoïsme mais aux yeux du chevalier, Calixte était simple humble. Un astre qui brille de mille feux et qui apporte bonheur autour d’elle. Ne voulant pas débattre sur ce point, encore moins lors de cette première rencontre, il préféra tout de même garder cela pour lui. Pour le moment en tout cas.

Lorsque la sylphide expliqua avoir quelques déboires pour entrer dans la profession, cela n’étonna en rien le conseiller. C’était le cas pour bien des femmes dans nombres de métiers et ce depuis qu’il connaissait le Monde. Même dans la chevalerie, il était assez rare de voir une femme. L’ordre d’Oris avait permis de s’ouvrir un peu à cette idée mais entre chevaliers, seules les plus fortes avaient su s’imposer au final. L’époque ne semblait pas encore propice à ce genre de pensée.

La doctoresse enchaina ensuite sur sa manière ingénieuse pour percer dans le milieu médical. Et les moyens qu’elle avait employés en se travestissant en homme. Devant cette fantaisie, Baltor ne put s’empêcher d’imaginer cela. Il porta sa main à sa vue afin de cacher le corps de Calixte pour ne plus voir que son joli minois. Puis il sourit amusé par ce qu’il entrevoyait. Même imaginée en homme, elle était d’un charme époustouflant.


« J’en suis convaincu, vous avez certainement fait chavirer plus  des cœurs en tant qu’homme que moi en tant que chevalier. » S’exclama-t-il pour la taquiner.

Le sylphide en rit spontanément, puis se calma lorsqu’elle fit mention de sa poitrine. Ses yeux dérivèrent un instant sur cette dernière puis revinrent rapidement au visage de Calixte en réalisant la maladresse. Il renifla, embarrassé puis fut rassuré de la voir assez à l’aise pour venir se rasseoir en face de lui dans une élégance propre à elle-même.

Toutefois, Baltor n’avait pris le temps de réaliser le plus important. Le récit de la conseillère était arrivé à son terme. Ce n’est qu’une fois que les yeux pétillants de la demoiselle s’ancrèrent sur lui qu’il comprit. Comme si son regard n’avait pas trahit sa demande silencieuse, elle lui réclama une histoire, pas n’importe quelle histoire. La plus folle qu’il n’est jamais vécu. Le sylphide passa une main dans la barbe qu’il n’avait jamais eu en guise de réflexion.


« Il y a bien cette fois où je me suis rendu à Cimméria, ce n’est pas forcément à mon avantage mais c’est certainement le plus fou. C’était… en l’an 689 de l’ère taulmarienne si je ne m’abuse. » Dit-Baltor avant de prendre une petite minute pour s’assurer de ses dires. « En tout cas, c’était juste avant la guerre. Comme il commençait à y avoir des tensions entre Phelgra et Taulmaril, nos réseaux d’informations nous ont rapporté d’étranges mouvements entre Phelgra et Cimméria. Il a bien fallu que quelqu’un aille enquêter sur place et aux vues de mes facultés, c’est moi qui fus désigné. »

« C’est donc en tant qu’ambassadeur de l’Ordre que je m’y suis rendu avec un petit groupe de chevaliers. L’idée était de faire croire à un recrutement visant la populace alors que j’en profitais pour m’infiltrer au nez à la barbe des gardes cimmériens. Le but : y trouver la moindre preuve sur ce rapprochement entre les deux pays. Mais … » Baltor grimaça subitement. « … j’ai fauté. Tout se passer bien jusque-là. J’avais même mis la main sur ce qu’on cherchait. Sauf que j’ai un petit talent… qui fait que moi aussi je suis très curieux et voyant que tout se dérouler sans accroc, j’ai été un peu trop gourmand. »

Voyant son verre vide, Baltor se leva donc pour se servir un deuxième verre, offrant la même chose à son auditrice par la même occasion avant de revenir à sa place.

« Mes question sont plus sur le plan onirique car je m’interroge sur leurs croyances. Et j’ai voulu mettre la main sur une des reliques de la grande prêtresse… espérant trouver un lien entre l’histoire de cette relique et leurs dieux. C’était pour moi, une façon de savoir une bonne fois pour toute si  ils existaient ou si tout n’était supercherie en somme. Je pensais vraiment avoir le temps de la trouver dans les appartements de cette dernière durant son absence sur le coup.

Sauf que pendant que je fouillais tranquillement… Elle est entrée dans sa chambre. Paniqué en l’entendant arriver, je n’ai eu d’autre choix que de me réfugier… dans sa garde-robe, faute de mieux. Et comme par hasard… C’était pour se changer qu’elle était là.
» Enchaina-t-il avant de se prendre le front d’une main pour soulager une migraine imaginaire. L’ancien chevalier soupira et reprit son histoire.

« Je vous laisse imaginer la suite… Elle s’est dévêtu,  a ouvert sa garde-robe… m’a vu, j’étais aussi surpris qu’elle car à aucun moment je n’avais compris qu’elle s’était déshabillée. Et son cri alerta les gardes en poste. Impossible à ce moment de s’enfuir, j’étais en dans la panade… mais je peux me vanter d’avoir connu la grande prêtresse dans toute sa splendeur. Pour notre plus grand embarras… mais heureusement je ne portais pas l’armure cette fois. » Il toussota un peu gêné par la chute de son histoire tout en omettant habillement ce qui avait suivi, attendant par la même occasion, la réaction de Calixte.



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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeMar 21 Avr - 23:56

« Le bonheur est né de l’altruisme et le malheur de l’égoïsme. »

Une résidence pas si paisible...

L'éternel engouement de la découverte de la sylphide paraissait impossible à tarir. Elle se montrait particulièrement heureuse lorsqu'elle trouva un écho dans les paroles de Baltor qui cherchait gentiment à la rassurer sur la définition de ces enfantillages. L'image qu'il donnait des citoyens de la cité en les voyant eux-mêmes comme des nouveaux nés lui paraissait être un beau pied de nez à toutes les remarques qu'elle reçut et agita positivement la tête comme pour signifier qu'elle était d'accord.

Puis, naturellement, la pie bavarde qu'était la conseillère enchaina rapidement sur certains détails de sa propre histoire. Oh, elle n'en fournit que les grandes lignes, à la fois parce qu'elle était trop excitée pour énoncer tous les détails - et peut-être en avait-elle oublié certains - mais aussi parce qu'elle était pressée de pouvoir en entendre plus de son voisin. Plus vite elle aurait fini, plus vite elle en saurait plus.... mais elle ne put s'empêcher de faire une remarque sur les propos de son nouvel ami.

" Vous plaisantez j'espère?! J'ai toujours entendu des histoires où les jeunes femmes rêvaient de se faire secourir par un chevalier! Ils ont fait d'ailleurs beaucoup de roman à ce sujet vous savez? Et je n'en ai très peu lu où il était question d'un médecin! Vous ne deviez pas être très attentif, Helin. Vous avez dû briser bien des cœurs terrans! "

Calixte se mit à rire, alors qu'elle n'avait pas remarqué que pendant un court instant, les yeux de son camarade s'étaient promenés là où il n'aurait peut-être pas dû se balader. Mais à vrai dire, même si elle y avait fait attention, elle n'en aurait pas eu grande chose à faire. La sylphide était à cent mille lieue de considérer sa féminité comme quelque chose d'attrayant bien qu'elle avait compris que cela l'était pour certains terrans. Mais un sylphide? L'idée ne lui avait pas traversé l'esprit.

Une fois son grand monologue finit, elle reprit donc place face au conseiller pour boire ses paroles nouvelles et surtout l'histoire qu'elle réclamait tant. Elle suivit cela comme un véritable roman d'aventures. L'espionnage, l'intervention dans un temple interdit, l'aveu de sa propre curiosité... D'ailleurs, ce point commun fit naître sur son visage un sourire encore plus large. Trépignante d'impatience devant son histoire, elle fit de grands yeux et on y lisait toutes ces interrogations sans qu'elle n'eut besoin de dire quoique se soit : "Oh! Mais comment avez-vous fait pour vous échapper? " Mais il répondait instantanément à ces questions.

Toutefois, Calixte demeura en haleine sur la chute, faisant fît de la gêne de son camarade. Elle semblait attendre une suite... mais finit par pencher la tête un peu ingénue quand elle reconsidéra ces derniers propos.

" Mmmm... Vous ne portiez pas l'armure vous avez dit? Que voulez-vous dire par là? "

Il lui fallut une seconde pour s'imaginer un scénario.

" Oh! "

Un petit sourire malicieux se profila sur ses traits alors qu'elle affichait une petite mine sournoisement enfantine.

" Ne me dites pas que vous avez profité de la jeune femme comme je suis en train de le penser? Et vous disiez que les chevaliers n'avaient pas de succès? Hahahaha! "

Calixte se mit à rire, un rire un peu moqueur.

" Vous êtes surprenant! Vraiment! Hahaha! Même moi, je n'ai jamais fait ce genre d'expérience bien que je dois vous avouer que je me suis toujours demandée ce que cela faisait..."

Voilà qu'elle fronçait les sourcils, la mine plein d'interrogation et commença presque à se parler à elle-même alors qu'elle se grattait légèrement le menton, énonçant ses pensées à voix haute sans complexe.

" ... car oui après tout, les terrans semblent avoir un intérêt profond pour les pratiques charnelles. Il est aisé de supposer qu'ils doivent y trouver un réconfort et un plaisir évident. Et après tout, nous même sylphide avons développer des corps capable de ressentir quelques plaisirs. je m'étonne de ne jamais y avoir fait l'expérience. Peut-être que je devrais essayer pour savoir ce que cela fait. Cela pourrait aussi m'aider à comprendre quelques mécanismes qui m'échappent lorsque les patients viennent se plaindre de.... "

Calixte finit par relever les yeux vers Baltor, saisissant qu'elle était partie un peu loin.

"Oh mon dieu pardonnez-moi! Je me suis perdue dans mes pensées. Les sujets qui traitent du comportement du corps humain ont la fâcheuse tendance à me pousser à m'égarer. "

Son sourire réapparut alors qu'elle se gratta un peu la tête.

" Et bien! Je crois que c'est à vous de me poser une question à présent. "

Les yeux pétillants, elle se saisit de son verre qui avait été à nouveau rempli et attendit que la curiosité du chevalier lui offrit l'opportunité d'en apprendre d'avantage.




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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeMer 22 Avr - 23:37

"Une résidence pas si paisible que ça"

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La réaction fut surprenante. Là où Baltor s’attendait à ce qu’elle s’insurge de l’indécence du moment, elle avait préféré relevé un tout autre point. Le fait qu’il ne portait pas son armure et que la grande prêtresse d’alors était proche de la nudité. Immédiatement, elle narra une histoire des plus embarrassantes pour l’ancien chevalier. Le ton jovial de Calixte ne lui permettait pas de savoir s’il s’agissait de taquinerie ou d’une imagination des plus folles.

Pourtant, un chevalier comme il l’avait été ne se serait jamais permis une telle chose. Bien qu’il ait fait des actes peu recommandables pour l’ordre. Jamais il n’avait utilisé la force ou ses pouvoirs pour un intérêt aussi déplacé. S’évertuant à rester impassible devant une invention si osée, ses oreilles trahissaient tout de même son embarras d’une légère teinte rosée.


« Faites attention ma chère, je ne porte pas mon armure ce soir ... » Riposta-t-il avec un sourire qui se voulu charmeur et dans l'espoir de la taquiner à son tour.

Continuant sur sa lancée, la demoiselle poursuivit sa réflexion de vive voix.  Evoquant pour l’occasion et sans aucune pudeur n’avoir jamais vécu ce genre de relations. Venant tout juste de lui lancer une petite pique amicale, en faire de même en si peu de temps serait déplacé et il n’en fit donc rien.
Par contre, il demeura surpris par ce constat. Curieuse comme elle était, plus d’un ou une aurait accepté de lui faire connaitre une telle expérience. Encore plus avec une telle beauté. Certains auraient même cherché à utiliser son apparente innocence dont elle faisait preuve. La doctoresse avait su s’en préserver. Baltor n’en avait pas la raison mais il se dit simplement qu’elle n’était pas devenue médecin et conseillère par hasard après tout.

Pourtant habitué à s’adapter à son public, il n’avait jamais de soucis à utiliser des langages soutenus ou d’autres plus grossiers. Ni même n’avait-il était gêné par des propos déplacés ou trop cru aux oreilles de qui voulait l’entendre. Mais étrangement avec cette femme… Rien ne se passait comme il l’avait expérimenté. Même l’histoire qu’il venait de lui raconter n’était pas faite pour le mettre en valeur… au contraire.

Etait-ce là une réaction à la perte de la seule figure paternelle qu’il est eu ? Avait-il un besoin de se confier ? Ou de simplement se montrer sous son véritable jour à l’exception de son nom ? Cela lui était arrivé par le passé, mais à chaque fois, seul lui en avait gardé le souvenir. Il n’avait utilisé ces personnes  que pour chasser sa solitude l’espace d’un instant. Un peu comme un ivrogne le ferait en se saoulant.

Ici, il n’en était rien. Cette femme était semblable à de l’oxygène pour lui. Il pouvait respirer librement. Même dans les grandes espaces qu’il avait parcourus en tant que chevalier de l’Ordre, ce sentiment de plénitude n’avait jamais été aussi fort. Ne pas avoir à se contenir, ne pas pouvoir préméditer ce qu’il se passait, simplement savoir apprendre à lâcher prise.


« Ne vous excusez pas. Les personnes les plus savantes vivent dans leurs propres mondes… » Bredouilla-t-il complétement désemparé. « …mais je reste sidéré par votre vouvoiement après avoir fait part de votre sexualité. Et d’autres auraient pu entendre ça comme une offre. »

« Ce sujet était si inattendu, que je ne sais quoi vous demander pour l’instant. Restons donc sur ce sujet, une fois passé l’embarras, c’est un sujet qui peut être enrichissant. »  Après tout, cela ne pouvait pas être pire et le sujet semblait l’intéresser. Autant essayer de lui faire comprendre que le sexe à bien des facettes dans la société, et qu'il n'est pas forcément très opportun d'en parler ou de l'envisager comme une expérience scientifique.

« Connaissez-vous les différentes raisons qui peuvent amener à l’acte ? » Demanda-t-il en choisissant ses mots du mieux qu’il put.



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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeLun 27 Avr - 22:39

« Le bonheur est né de l’altruisme et le malheur de l’égoïsme. »

Une résidence pas si paisible...

Si l'esprit de Calixte était bien léger, elle n'en était pas moins capable d'un peu d'humour quand elle ne prenait pas les choses aux premiers degrés, ou plutôt taquine. D'ailleurs, son rire en fut le témoignage lorsque son imagination fertile s'embrasa pour imaginer un instant de romance entre la prêtresse et le chevalier! Mais voilà que cela la rattrapa par une boutade de son camarade. Gardant son sourire, les yeux rieurs, elle ne laissa pas cela tomber dans l'oreille d'une sourde.

" Ha! Vous voyez Helin! Vous êtes un chevalier charmeur! Mais méfiez-vous! Se déshabiller devant un médecin, ce n'est pas toujours la meilleure idée qui soit! Je serais capable de trouver quelque chose qui ne va pas par pure déformation professionnelle. "

La sylphide se remit à rire de bon cœur alors qu'elle enchaina comme un petit moulin à parole. Il lui fallut bien un long monologue pour réaliser qu'elle pensait à voix haute et que cela était inconvenant en présence de son hôte. Pas le sujet, seulement son attitude alors que le contraire aurait pu être attendu.

" Oh? Le vouvoiement vous gêne? Je suis bien au-dessus de ces considérations. Je vais te tutoyer à partir de maintenant Helin. "

Puis ce fut à ce moment qu'elle tiqua légèrement sur la fin de sa phrase.

" Une offre? Quelle offre? "

Haussant les épaules comme si finalement elle se moquait de savoir, la jeune femme se concentra pleinement sur les questions futures de son collègue et présentement ami. Car oui, pour Calixte, c'était une évidence. Cela ne faisait pas moins d'une heure qu'elle était en sa compagnie que pour elle, ce fait était déjà acté. Qu'il le souhaitait ou non, elle le mettait dans cette catégorie dès aujourd'hui. Elle aimait bien et elle se fiait à son instinct - bien qu'il ne fut pas toujours le meilleur ou le plus avisé de tous.

Finalement, Baltor choisir de rester dans l'étonnante thématique abordée malencontreusement par la conseillère, se disant que cela pouvait effacer la gêne. Toutefois, Calixte s'en étonna car elle, bien au contraire, cela ne l'émouvait pas autant. Ce fut à cet instant qu'elle se rendit compte que quelque part, ce dernier paraissait presque plus humain que sylphide à cette seconde précise. Il semblait plus sensibilisé, un peu comme elle-même aurait aimée l'être.

Quant il l'interrogea, la doctoresse se gratta la tête quelques minutes avant de prendre une expression pleine de réflexion, presque trop sérieuse au vue de la question, mais sa réponse fut un peu hésitante.

" Mmmm... et bien... dans un but reproductif? Il me semble que c'est le principal intérêt comme la plupart des espèces.... hormis la nôtre. Sinon.... "

Elle se gratta légèrement le menton.

" ... par pulsion? Mais cela peut être lié à la première réponse. J'ai déjà vu des hommes se jeter sur des femmes en vociférant des insanités. Ou bien des femmes faire des avances très poussés sur des hommes, et il était assez clair, qu'il n'était pas question de repeupler la cité. J'ai même une fois posée la question à une femme de joie qui m'a dit qu'au-delà du métier, elle le faisait aussi par plaisir et que j'étais mignonne et que je devrais essayer. "

Calixte ne s'arrêta cependant pas là dans sa réponse.

" Oh! Il y a aussi l'amour courtois je dirais. Surtout chez les femmes d'ailleurs. J'ai déjà eu l'occasion de discuter avec des demoiselles qui imaginaient de tels moments avec beaucoup d'appréhensions et paradoxalement avec envie. Je crois que c'était ce qui m'intriguait le plus. La vision romantique que les terrans sont capable de voir dans une chose aussi biologique. "

La jeune femme parut assez satisfaite de sa manière d'énumérer les choses, telle une leçon parfaitement apprise. Un grand sourire aux lèvres, elle but une gorgée de son verre avec une expression triomphale. Toutefois, elle était prête à reconnaître d'elle-même qu'elle n'en connaissait que les théories et les témoignages.

" Mais je dois dire que cela attise ma curiosité. Il semblerait que se soit une grande expérience à vivre au moins une fois. "

Calixte conserva son esquisse.

" Et toi? En tant que sylpphide, Helin, tu n'as pas trouvé ça trop curieux? "

Autant mettre directement les pieds dans le plat. Si Baltor espérait échapper à la question c'était raté.




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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeLun 4 Mai - 15:16

"Une résidence pas si paisible que ça"

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Consciemment ou pas, cette femme avait une bonne influence sur Baltor. Elle avait su le faire sortir de sa zone de confort à un moment des plus difficiles de sa longue vie. Normalement, il aurait cherché la solitude, voir se serait plonger dans l’alcool ou dans les bras d’une inconnue. C’était d’ailleurs ce qu’il avait plus ou moins prévu en rentrant chez lui ce soir. Pourtant, la sylphide était apparue de nulle part et l’avait harcelé d’une kyrielle de questions, lui évitant ainsi de réfléchir un peu trop à cette journée interminable.

Même si le sujet actuel pouvait paraitre abracadabrantesque, l’ancien chevalier n’avait pas vraiment l’esprit à trouver un meilleur sujet pour l’instant. Il avait accepté de simplement suivre la chaleureuse atmosphère apportait par son invitée.  Calixte aurait d’ailleurs pu parler de n’importe quoi, il aurait poursuivi dessus. Elle semblait avoir un talent particulier pour rendre intéressant le moindre sujet. Du moins, cela faisait partie des premières impressions qu’il avait à son égard.

Après sa question, un silence avait pris place, la demoiselle semblait réfléchir sérieusement à ce qu’il lui était demandé. Comme auparavant, Baltor demeura discret et ne la pressa pas. Lorsque l’érudite se mit à énumérer les possibilités, il l’écouta assidument tout en repérant une certaine hésitation dans sa locution. Comme si le fait de ne pas l’avoir vécu ne lui permettait pas d’en être persuadée. Et pourtant, elle voyait l’ensemble avec un certain discernement…

Hélas cela ne le satisfît pas, au contraire il s’était attendu à ce qu’elle ai suffisamment côtoyé les humains en se mêlant à eux sous les traits du docteur pour mieux les comprendre. Il n’en semblait rien quand il s’agissait d’amour… Calixte était bien une sylphide sur ce point. L’ancien chevalier ne pouvait pas l’en blâmer, c’était la seule fois où sa nature se présentait clairement à lui. Bien que ce soit maladroitement, elle cherchait à les comprendre là où l’ensemble de Cimmérium les dénigrait. Lui-même avait eu des impairs en se fondant parmi eux. Et même maintenant, il n’agissait ni en sylphide ni en terran mais comme un amalgame des deux.


« Ce n’est pas ce qui m’a rendu le plus curieux chez eux, mais il en fût autrement à une époque… » Éluda t-il en affichant une expression mélancolique. Son regard se perdit en direction du balcon, comme si il se rappelait d’un souvenir agréable.

« Pour ce qui est de connaître l’amour courtois comme tu le nommes, le seul vrai conseil que je peux te donner serait de ne pas envisager cela comme une expérience scientifique. Le romantisme est fait d’imagination, de partage et avant tout de sentiments très personnels.
Cela ne laisse que peu de place à l’objectivité pour l'étudier. Il faut beaucoup de courage pour se mettre à nu devant quelqu’un. On montre ce qu’on ressent sans retenu à cet instant qui est à la fois si fort et si vulnérable.  Ce n’est qu'en trouvant la bonne personne qu’on réalise vraiment de quoi il est question, j’espère qu’il en sera de tel pour toi.
»

Après une longue inspiration où il ferma les yeux, Baltor reporta son attention vers son invitée.

« Avec un peu de chance, cela saura te distraire suffisamment pour que je ne sois plus une curiosité. Si tu ne m’as pas fait conté toute ma vie avant bien entendu. » Dit-il avec complicité. « D’ailleurs, jusqu’où tes pas t’ont-ils menés quand tu étais médecin ? »



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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeLun 4 Mai - 19:13

« Le bonheur est né de l’altruisme et le malheur de l’égoïsme. »

Une résidence pas si paisible...

La spontanéité de Calixte pouvait parfois avoir son revers. Puisqu'elle disait toujours les choses qu'elle pensait et comme cela lui venait, il n'était pas rare qu'elle puisse avoir quelques mots malheureux ou bien l'art et la manière de mettre les pieds dans le plat. Peut-être était-ce d'ailleurs le cas quand elle vit que le regard de son camarade fuît par la grande fenêtre. Toutefois, il prit néanmoins de lui répondre en exposant son point de vue et son expérience.

Ainsi, il lui exposa qu'il était nécessaire d'avoir une certaine confiance en son partenaire, d'être pourvu d'un peu de romantisme mais le plus étonnant à ces yeux, de courage. Exclamer ce que l'on ressentait sans retenu, c'était un peu le propre de Calixte, raison pour laquelle, elle eut un peu de mal à saisir, et cela se lut sur son visage.

" Oh? Du courage? C'est étrange. Je ne me retiens jamais de dire ce que je pense mais je n'ai pas l'impression de faire preuve de courage à trop en dire. On me reproche d'ailleurs généralement le fait de trop m'exposer. Je trouve cela assez curieux que dans l'amour, on se doit d'être ainsi. Je suis donc une grande amoureuse! Hahaha! "

La sylphide laissa échapper un petit rire alors que Baltor lui souhaitait qu'un jour, elle puisse découvrir cela. Taquine, elle se tourna vers lui, les mains sur les hanches comme si elle allait lui faire un reproche.

" Comment je vais faire Helin, si cela ne m'arrive jamais? "

Après tout, depuis des siècles, cela ne lui était jamais arrivé ou n'en eut-elle jamais conscience. A ces yeux, la question était pertinente et ne résolvait par conséquent pas son problème de manque d'expérience.

" Ma notion de ce que tu appelles romantisme me provient de ce que je peux lire dans certain bouquin. J'ai vu beaucoup de gens les mettre en pratique. Je sais que cela plait beaucoup mais je suis assez sure de moi pour dire que cela n'entraine pas forcément la naissance des sentiments dont tu me parles. Oh, je sais que c'est généralement assez caricatural mais ça m'interpelle quand même. "

Là, la jeune femme leva les yeux vers lui, tout brillant et enjoué, et s'apprêtant à faire la demande la plus extravagance et inconséquente qu'il lui était donné de faire.

" Dis Helin, si cela ne m'arrive jamais, tu accepteras de me montrer? Tu as l'air de bien t'y connaître et tu me sembles très bien. "

Un grand sourire s'étira sur son visage. Elle était... très sérieuse.

" Oui, je sais, tu viens de dire qu'il ne faut pas le voir comme une expérience scientifique mais c'est très important dans les vie des terrans et je veux vraiment savoir ce que ça fait. Au moins une fois, c'est tout! Et toi, tu as l'air de comprendre et tu me jugerais pas. Ce serait parfait! "

Après tout, plutôt que de passer pour une jeune imbécile, autant se tenir à côté d'un homme de confiance. Oui, oui, confiance, parce que Calixte en était déjà là. Baltor était adopté dans son cercle. Est-ce qu'elle se rendait compte de la portée de sa proposition? Non et elle le vivait plutôt bien puisqu'elle enchaina en prenant une gorgée de son verre comme si cela avait été tout ce qu'il y avait de plus anodin.

D'ailleurs, elle revint aussitôt sur la dernière question du jeune conseiller, réfléchissant à ce qu'elle avait pu vivre en tant que médecin. Il y avait beaucoup à dire.

" Mmmm... et bien en tant que médecin, j'ai fait beaucoup de chose. Je suis partie à Argyrei et j'ai rejoins les éclaris là-bas. Cela m'a permis d'acquérir beaucoup de connaissance et tirer des enseignements de nombreuses lectures. Puis j'ai voulu établir un cabinet médical à Hesperia et je l'ai fait un long moment. J'ai dû le vendre en rejoignant le conseil. Oh et bien sûr, je possède le comté d'Odessa. "

Un grand sourire se dessina sur ses traits.

" Mais garde ça pour toi hein? Le conseil n'est pas au courant ou fait mine de ne pas les savoir. Mais je suis le Vicomte d'Odessa... tu sais... le besoin de me travestir pour faire mon métier... J'ai... j'ai vraiment tout fait pour me faire passer pou un terran convenable. C'est assez épuisant en réalité. "

Entre la demande exotique de Calixte et cette révélation, il serait facile pour Baltor de comprendre que dire qu'elle était imprévisible... ce n'était qu'un doux euphémisme.




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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeMer 6 Mai - 1:11

"Une résidence pas si paisible que ça"

Feat Calixte Telenna





Une grande amoureuse ? Voilà qui était inattendu comme déclaration et tellement vrai si on y réfléchissait à deux fois. Calixte croquait la vie à pleines dents et vivait radieusement. C’est du moins l’impression qui émanait de sa prestance.  Malgré un sens partiellement différent du sujet original, Baltor ne pouvait qu’accepter les mots de la sylphide.  Il opina brièvement du chef afin d’exprimer son approbation.

« En effet, le courage ne te fait pas défaut. Tu aurais pu faire une fière chevaleresse, et j’imagine que c’est une qualité toute aussi importante en tant que médecin. Et oui... tu es certainement très cavalière. Cela à son charme à mon avis. Amoureuse de la vie… Je n'en doute pas. » Dit–il jovialement en tendant son verre à la santé de son invité.

« Pourquoi une pensée si défaitiste soudainement ? Il n’y a rien que je n’ai pu connaitre que tu ne peux vivre à ton tour. » Le conseiller ne cherchait pas véritablement à la questionner sur ce point. Il avait déjà plus ou moins cerné le tempérament de Calixte et ne s’en faisait pas pour elle. Il ne s’agissait là que d’une manière de l’encourager car derrière le doute qu’elle faisait part, ce n’était que l’idée du romantisme qui germait en elle.

Quelque peu distrait par un besoin subit de se désaltérer, Baltor n’entendit que d’une oreille le monologue de sa voisine et se suffit d’un hochement de tête lorsqu’elle fît allusion que le romantisme et les sentiments n’étaient pas nécessairement de paires. Lorsqu’elle l’appela par son prénom d’emprunt, celui-ci reconcentra sur la conversation et porta la coupe de vin à ses lèvres. Ses yeux s’écarquillèrent  et s’étouffa dans son vin en entendant la demande de la jeune femme.


« Kof ! kof ! kof ! … ça va…kof !  Ce n’est... rien. »  Tenta-t-il d’articuler en s’étranglant d’avantage. Par chance, il ne s’en renversa pas dessus et posa  sa coupe sur la table avant de reprendre sa composition. Il la dévisagea de son regard profond et  prit une grande inspiration.

« Calixte, je suis flatté et tu es une charmante personne. C’est juste un peu précipité comme demande. On se connait à peine. Reposes moi la question plus tard. Je ne sais pas … dans un an ? Peut-être je verrais les choses différemment. Avec tout ce qui se passe en ce moment pour moi, je ne suis pas vraiment des plus lucides. Commençons par être amis si tu veux bien, je t’aiguillerai comme je peux, d’accord ? » Chercha-t-il à lui expliquer maladroitement sans vouloir l’offenser. L’ancien chevalier vraiment embarrassé de rejeter Calixte de la sorte arriva même jusqu’à proposer une amitié à cette dernière. Chose impensable venant de quelqu’un comme lui. Elle était vraiment capable de faire tomber toutes ses barrières.

Après s’être expliqués, la jeune femme révéla un peu plus sur son passé au nouveau conseiller, lui expliquant avoir rejoint assez tardivement le conseil et avoir dû fermer boutique dans ce but. Lorsqu’elle mentionna posséder le comté d’Odessa, Baltor se montra très surpris. Pour lui qui venait de Tyrhénium, non loin d’Eridania, il avait une certaine connaissance de la géopolitique actuelle. Et de souvenir, c’était un vicomte qui tenait Odessa, non pas une femme et encore moins une sylphide.

Mais il n’eut pas le temps d’expliquer son étonnement que Calixte y répondit dans la foulée. Bercé par l’histoire, il s’adossa à son siège comme si ça allait l’aider à mieux comprendre les explications données. Et la vérité, c’était que c’était elle le Vicomte.


« Le besoin de te travestir pour ton métier ! » Dit-il à l’unisson avec la jeune femme tout en se dressant de son fauteuil. Il marqua une pause, réalisa son geste et s’éclaircit la voix comme si de rien n’était.  Elle finit tout de même son récit, mais son ton suffisait à exprimer la lassitude et la fatigue dans laquelle cette situation la mettait.

« Je comprends mieux maintenant. Parce que pour moi, Odessa était contrôlée par un homme. Du coup, tu m’avais perdu l’espace d’un instant. »

Dans un geste de compassion, Baltor s’était approché d’elle et avait posé sa main sur l’épaule de cette dernière. Une habitude qu’il avait d’antan lorsqu’il sentait un camarade flanché.

« Ton histoire est toute aussi inspirante à mes yeux que ne peut l’être celle de mes voyages pour toi. Je perçois surement à peine ce que tu peux ressentir en ce moment. Mais saches que n’importe quand, si tu en sens le besoin, je serais là pour t’écouter. Et je sais très bien garder les secrets. » Lui promit-il d’un ton tout ce qui a de plus serein.

« En échange,  comme promis,  je te ferais visiter Isthéria. Par contre, je suis quelqu’un fait de secrets, peut-être même un peu paranoïaque. Haha ! Ce sera toujours difficile pour moi de me confier totalement, et même si un jour je suis prêt, cela pourrait te mettre en danger. »

Silencieusement, le sylphide enleva sa main et marcha jusqu’à son balcon afin de prendre l’air. Il s’accouda à la rambarde contemplant le ciel étoilé. L’air été frais et dessous lui, la ville demeurait d’une quiétude apaisante.

« Je me sens moins seul grâce à toi. » Dit-il sans savoir si Calixte pouvait l’entendre.



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MessageSujet: Re: Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ]   Une résidence pas si paisible que ça. [ Terminé ] Icon_minitimeJeu 7 Mai - 1:19

« Le bonheur est né de l’altruisme et le malheur de l’égoïsme. »

Une résidence pas si paisible...

Pour Calixte, Baltor était homme qu'elle trouvait définitivement gentil et bien différent des autres sylphides. En cela, elle trouvait extraordinaire d'avoir un tel voisin et si elle avait été quelque eu une femme de foi, elle aurait imaginé que c'était le destin qui les avait placé dans un appartement voisin. Mais dans un trop plein d'enthousiasme, elle avait visiblement posé une question assez dérangeante qui fit boire de travers son camarade.

Elle eut un geste naturel à son égard, se levant un peu de son siège pour intervenir et lui donner une tape dans le dos si nécessaire. Mais il lui indiqua qu'il n'avait rien et elle ne put s'empêcher de le regarder avec un air surpris. Oui, oui. C'était elle qui était plus surprise. Avait-elle dit quelque chose de si terrible? Elle ne se rendait véritablement pas compte. mais elle crut qu'elle allait se faire gronder quand elle l'aperçut prendre une grande inspiration.

" Dans un an?? "

Calixte prit une moue boudeuse, gonflant un peu ses joues et croisant les bras, un peu frustrée de l'attente car cela lui semblait étonnamment une éternité pour quelqu'un de sa nature curieuse mais... elle ne voyait pas le verre à moitié vide. Il ne refusait donc pas, il repoussait seulement et elle compterait bien le lui rappeler dans un an. Son visage se dérida aussitôt qu'il lui proposa son amitié, ce qui lui paraissait tout aussi précieux. Dans son enthousiasme, elle se permit de lui prendre directement la main et de la lui serrer comme s'ils signaient un accord.

" Haaa! Soyons donc officiellement amis Helin! Tu l'étais déjà pour moi au moment même où tu m'as souris! Et sache que je n'oublierais pas! Tu m'as dit dans un an, hein! Grâce à toi, je pourrais avancer! "

Son sourire s'étira alors qu'elle finit par lui rendre sa main, son humeur revenant à sa jovialité naturelle. Elle lui dévoila sans pudeur une grande partie de son histoire, sans pour autant en donner tous les détails qui seraient sans doute inintéressants. Mais elle s'amusa de le voir s'exclamer en même temps qu'elle et elle accueillit sa compassion avec bienveillance. Lorsqu'il posa la main sur son épaule, elle posa la sienne par dessus.

" Merci beaucoup Helin. Je suis heureuse de savoir que je peux aujourd'hui compter un sylphide parmi mes amis. Je commençais à désespérer un peu. "

Le poids de la solitude pouvait peser, même sur les frêles épaules de la belle Calixte. La seule différence était qu'elle ne le laissait jamais paraître ou peut-être ne se rendait-elle pas compte et noyait son mal indéfinissable dans tout son travail. Elle ne se laissait finalement jamais trop de temps pour penser à elle, ni même pour prendre de véritables vacances. Elle ne connaissait d'ailleurs pas ce mot.

Lorsqu'il retira sa main et qui lui expliqua qu'il ne faudrait pas lui en vouloir d'avoir des secrets, cela était en soit la pire des choses à dire à la jeune femme car elle voudrait en savoir plus. Les secrets, c'était son petit péché mignon. Ce n'était d'ailleurs jamais pour des sombres desseins, c'était... un peu maladif, comme des énigmes à résoudre. Baltor en devenait une de par son discours et elle voulait en découvrir plus. Seulement, elle ne pouvait pas non plus lui faire affront de ne pas respecter ces vœux. Un sacré dilemme. Mais ils étaient amis? Elle ferait un effort en conséquence.

Alors qu'elle regarda sa silhouette s'échapper pour se rendre sur le balcon, elle le suivit de son regard avec une certaine forme d'affection. Oui, elle aimait bien. Elle allait se fier à son instinct. Elle ne pouvait pas être aussi mauvais juge, surtout avec la bonne impression que lui avait fait le conseiller en se montrant si patient avec elle.

Silencieusement, les mains derrière son dos, elle s'approcha à petits pas derrière Baltor qui pensait à voix haute. Elle vint à ses côtés et se mit à son tour à regarder le ciel étoilé.

" Moi aussi Helin et ma porte aussi te sera toujours ouverte... ou mon balcon. "

Un grand sourire se dessina. Elle avait un bon voisin.



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