Torenheim - fiche de détenu

DON : Résistance physique développée

SPECIALITES : force mentale - discretion - escroquerie - art de la guerre

POUVOIRS :

Magiavore = ★★★★✩✩
Torenheim est capable de ponctionner l'essence divine d'autrui afin d'affaiblir autrui, ou bien de concentré l'énergie récolté pour former une pierre de sphène artificielle.
Celles-ci diffèrent par leur aspect et leur couleur, d'un noir profond, rondes et lisses, leur duré de vie en temps que catalyseur est également moindre.
Les victimes de ces ponctions voient leurs forces physiques et magiques diminuées.

Corps Lame = ★★★★✩✩
Capacité à faire surgir de son corps des lames ou bien de rendre certaines parties de son anatomie tranchantes.
Ces lames ne semble pas faites de métal, ni d'aucune matières connues à ce jour. Il s'agit d'essence divine pur concentrée sous cette forme et pouvant apparaitre n'importe où sur son corps.

Célérité = ★★★✩✩✩
Permet d'accroitre sa vitesse de déplacement et d'action.

Agilité surdéveloppée = ★★✩✩✩✩
Permet d'accroitre son agilité.






Aucunes pour le moment, les maigres biens qu'il possédait lui ont été retirés à son arrivé dans la prison, il ne lui reste que ses bandages et ses haillons sur le dos.



C'est ici, dans une geôle obscure, sale et humide, sans doute la mieux gardée d'Umbriel que croupie l'un des criminels le plus célèbre et redouté d'Istheria.
Là, dans l'ombre, nonchalamment adossé à l'un des quatre murs qui l'entoure, se devine la silhouette sèche et dégingandée de l'animal en question.
Les membres sont plutôt maigres, presque arachnéens, les mains et les pieds griffues, larges et noueux donne sans mal un aperçu des dégâts que seul leur impact ou leur poigne pourrait causer.
Au creux de ses doigts osseux, résonne, doux et régulier, le frottement d'un éclat de métal, probablement déniché dans un coin de sa cage, qu'il s'amuse distraitement à jeter en l'air et à rattraper.
A première vue l'allure général reste sobre, on ne peut plus banal à vrai dire, ce pourrait bien être n'importe lequel de ses pauvres hers grouillant dans les bas fond de la ville... s'il n'y avait eut cependant ces étranges bandages recouvrant son corps là où ses sombre guenilles le laissaient exposé. Ce détail plus que frappant était devenu un signe imparable de son identité depuis son arrestation.
Sous le tissus rance et grisonnant un corps efflanqué et meurtri, recouvert d'une peau cendrée qui trahit sans mal le peuple auquel il appartient désormais. Le cheveux noir et fin dépasse de-ci de là en de rares mèches éparses, courtes et peu denses.
Le bruit métallique cesse soudain, cédant la place au silence profond de la prison. Pas un souffle ni tressaillement, cet homme là est mort depuis longtemps...
Lentement la tête s'incline avec lassitude vers l'extérieur, pour tomber lâchement sur l'épaule, révélant à la faible lueur du couloir un visage fin à l'air goguenard. D'abord ce regard fixe, des plus déstabilisant qui jamais ne cligne ni ne sourcille, et ces yeux dépareillés, celui de gauche entièrement clair et voilé, opalescent, semble avoir “périt” bien avant le reste ; le droit, l'iris d'ambre et d'or, incandescent, se démarque d'autant plus que le globe jadis blanc s'est assombrit, infusé d'un sang noir et pourri, sans doute vestige d'un sale coup...
Surtout ne vous y trompez pas, le premier voit aussi bien que le second.

Un sourire entendu s'esquisse subrepticement, derrière les lèvres sombres l'émail clair d'une dentition transparait sans mal mais présente lui aussi quelque chose de troublant : les canines sont manquantes, étrange... arrachées, il ne reste là que quatre trou béant.
Pour le reste le visage semble plutôt bien préservé, du moins pour le peut que l'on en voit, nul doute que son séjour dans le domaine de Kron fut bref, juste le temps que la chair se décolore mais pas assez non plus pour en revenir complètement émacié et desséché.

Portant son poids en avant et poussant sur ses jambes jusque là repliées contre son torse il se lève dans un tintement de chaines. Etonnament il n'est pas si grand, ni bien baraqué, il paraît aisément maîtrisable, cependant les étaux enserrant ses poignets et ses chevilles laissent suggérer tout le contraire.
Un ricanement fluet, éraillé lui échappe tendis qu'il semble se perdre dans quelques folles pensées.
Les yeux d'or et d'argent s'allument alors qu'il recule doucement dans l'ombre, tout sourire, à l'affût...


Torenheim...

Bien étrange créature que celui-là, difficilement définissable...

Versatile, instable, imprévisible, labyrinthique... il oscille, inlassable, entre sérieux et comédie, intérêt et ennui, génie et bêtise, calcul et maladresse...
Juxtaposant sans mal ni gène aucune le plus sibyllin des traits d'esprit au côté de la plus enfantine des plaisanteries.
Eloquent et théâtrale au possible, jamais direct cependant, il semble tiré un plaisir évident à mener son monde en bateau, l'on peut dire avec certitude qu'il a ce goût de l'esquive et de l'esbroufe, cultivant là une rhétorique trouble et acérée doublé d'une mauvaise fois des plus abyssale.

Ou est la limite ? Ou est la vérité ? Le mensonge ? Folie assumée ? Ou génie dissimulé ? Bien futé celui qui saura en percevoir les nuances. Voilà un point sur lequel personne ne semble s'accorder et c'est là l'un des nombreux atouts du rusé compère, semer la confusion, brouiller les pistes, noyer le poisson, n'hésitant pas à accuser sa propre folie pour justifier ses actes, ses paroles, ses oublies sous couvert d'une culpabilité douteuse, probablement feinte.

Qui est-il ? Que veux-t'il ? Pourquoi ?
Nul n'est encore parvenu à le savoir car a chacun de ses interlocuteurs s'applique-t'il à conter une fable différente, sans souci ni même souvenirs des multiples autres versions données.

Infatigable de corps comme d'esprit il ne se lasse jamais de leurrer autrui de les faire courir jusqu'à l'usure, de droite à gauche, en agitant milles et un subterfuge de son cru, aiguillonnant sans relâche tantôt leur certitudes tantôt leurs doutes, tantôt leurs croyances, voir même leur sensibilité pour mieux les perdre et les maîtriser.

Aussi tenir une conversation sérieuse et surtout utile avec lui relève du miracle et c'est sans aucun doute parce qu'il l'aura décidé et que cela lui est ou sera certainement profitable à l'avenir... en cela il est difficile de mesurer l'étendu réelles de ses connaissances.

La vérité est une richesse inestimable, en égrener incidemment quelques morceaux tangible, au compte goutte, de ci de là, en guise d'appât suffit bien souvent à re-motiver le “chaland” pour mieux l'élancer de nouveau sur une fausse piste... et c'est reparti pour un tour !

Comprenez-vous à présent ?

En dépit de cela, il ne s'est jamais montré violent depuis son arrestation et à fait même preuve jusque là d'un comportement plutôt exemplaire.
Tranquille il guette son heure, quand on a l'éternité devant soi à quoi bon s'en faire ?

D'humeur presque uniquement “ternaire”, il se montre désinvolte, badin et bavard la majeur partie du temps mais peu à toute instant et sans prévenir sombrer dans des moments de profonde apathie ou d'intense excitation. Dans le premier cas plus rien ne semble l'intéresser et toute sollicitations l'ennui... immobile, l'oeil fuyant, il parait contempler quelques chose que lui seul semble percevoir.
Dans l'autre cas il est si “réjouit” qu'il se laisse entrainé dans ses délires et se met à faire seul la conversation, n'écoutant plus rien ni personne. Ce qui effraie le plus c'est qu'il peut se montrer soudainement très agité physiquement, faisant de grand geste, triturant ses mains, tirant sur ses chaînes et sautillant sur place... Dans ces moments on n'ose guère l'approcher, un accident peu si vite arriver...

Outre cela on ne lui connaît pas d'autre état d'esprit, la colère semble lui être étrangère, quand à la tristesse et la culpabilité difficile d'en déceler la sincérité pour le peu qu'elle est exprimée.

Je pense et j'espère que vous avez maintenant saisit la nature de l'engeance avec laquelle il vous faudra composer, plus que de la patience et du courage, c'est d'une bonne dose d'instinct et d'un mentale à toute épreuve qu'il faudra pour se confronter au dédale changeant de son esprit et en saisir les rouages... à supposer qu'il y en est...











Son histoire, ah son histoire, s'il y a bien quelque chose de plus flou et obscure encore que sa psyché, c'est bel et bien son histoire.

Rarement pour ne pas dire jamais vraiment la même, il n'a pas une, mais bien "des" histoires, un vrai mythe !

On peut toutefois dénoter quelques récurrences, sans doute parce que la meilleurs des blagues ou le plus habile des mensonges comportent toujours un fond de vérité...

Voici donc une des nombreuses versions qu'il sera susceptible de vous servir si d'aventure il daigne s'y épancher.

Souvent, il est un ancien yorkas ou lhurgoyf parfois zelos, au service d'un maître malhonnête et peu attentionné, tantôt silphide, tantôt terran ou sindarin.
Prisonnier de guerre suite au conflit de Taulmaril, il oeuvre dans l'ombre pour son maître, gardant la maison ou traquant le gêneur comme un bon chien.
Le maître maltraitant et manipulateur se serait plus à le briser dès le début, comme on casse un cheval rétif afin de s'arroger une docilité à toute épreuve. D'ailleurs il n'était pas le seul à son service, des yorkas ou des lhurgoyf, fidélisés à coup de tortures physiques et psychologiques.
Lui, il s'occupait du “sale travail” et de la garde du logis.
Pourtant la rancune était déjà bien là, ténue mais déjà si féroce, soigneusement entretenue et dissimulée, tout simplement par instinct de survie, s'il ne voulait perdre ses griffes en plus de son oeil, il se devait de courber l'échine, d'attaquer ou de se coucher lorsqu'on le lui commandait.

Il y a d'ailleurs cette injonction qui revient sans cesse, le nom suivit d'un impératif, bref et brutal, presque grossier:

- Torenheim... chope !

Cette formule interdite ouvrait la porte à toute ses pulsions et signifiait la mort pour quiconque était visé par le maître. Il s'abattait alors sur la proie qui lui était désigné et y déversait toute sa sauvagerie en attendant de pouvoir la destiné à l'objet de toute sa haine.

Bienheureux fut le jour où ce dernier vit la belle porte du maître enfoncée par une poignée de gardes venu l'arrêté pour de bien troubles raisons.
Ce que le maître avait fait, le chien l'ignorait. Oh bien sûr depuis tout ce temps à son service il avait bien été témoins d'échanges pour le moins douteux, cependant, le maître traitait souvent seul et se faisait si besoin escorté d'une pair de complices armés, de la même espèce que lui.

Quelqu'un ou quelque chose l'avait de toute évidence trahit...

Face à cette situation non maîtrisée, le maître alors en mauvaise posture fit ce qu'il avait toujours fait : appeler son chien. Sans hésitation il prononça l'ordre tant craint, loin de se douter que son si fidèle serviteur, exemplaire depuis tant d'année guettait cette occasion depuis trop longtemps.
Le maître était déjà aux mains des gardes, poignets liés et pouvoirs inhibés, il était à sa merci, l'ordre avait été donné, la curée pouvait débuter et la cible était pour une fois toute choisie.

Même si la tête de cet être honni était loin d'être la première qu'il eut fait tomber elle fut cependant le clou de son tableau de chasse.

Suite à cela il aurait peut-être pu trouver un temps soit peu de répit dans sa fuite, mais... c'était sans compter sur les gardes qui lui donnèrent la chasse dans un premier temps, mais aussi et surtout les complices du maîtres qui le retrouvèrent sans peine.
S'il avait su qu'il aurait eut ainsi à payer au centuple cette vie si justement ôtée, nul doute qu'il n'aurait point agit ainsi, subissant  en guise de châtiment les pires sévices avant de succomber.

Lorsqu'il s'éveilla de nouveau, il était enrubanné de la tête au pieds sans qu'il sache pourquoi, certainement pour limiter la putréfaction, oui mais dans quel but ? À moins que ce ne soit pour être incinéré plus rapidement, les bandelettes pouvant aisément être imprégnées d'une substance ignifuge, pratique lorsqu'il s'agissait de réduire un corps en cendre au plus vite.

Les souvenirs cuisant de sa fin de vie lui revinrent rapidement et alors il su ce qu'il était devenu, la chaire froide et la peau grisâtre pouvait en témoigner.
Etonnamment il s'en formalisa pas le moins du monde, fasciné, il accueillit cette nouvelle vie à bras ouvert, se laissant aller à une émotion qu'il n'avait guère ressentit depuis bien longtemps, l'hilarité.
Enfin il s'extirpe du tas de momies, probablement les autres victimes de cette vendetta organisée, entreposés là dans cette espèce de cave en attendant de disparaître voir d'être renvoyé chez leur détracteurs en guise de cadeau dissuasif.

Nul doute qu'après la mort du maître, leur petite organisation à du faire le ménage.

Peu importe, ce n'était plus de son ressort désormais.
Fort de sa nouvelle vie, la première chose qu'il fit fut de mettre un terme à celle de ses deux meurtriers.

A sa décharge, ce fut facile, car les deux imbéciles non content de leur besogne avait décidé de fêter cela en bonne et dû forme : alcools et autres substances coulaient à flot ce soir là...

Avez-vous déjà vu un chien dans un jeu de quille ?
Car ce fut exactement de cette manière là qu'il débarqua, coupant court les réjouissances et quelques têtes au passage.
Nul ne l'attendait et l'effet de surprise fut fatal pour bon nombre d'entre eux, soul ou drogués, parfois les deux et par conséquent incapable de se défendre.

Son petit “forfait accompli”, il pu quitter tranquillement les lieux, les mains dans les “poches” si l'on peut dire, apaisé, avec l'agréable sensation d'avoir passé une excellente soirée, songeant avec joie au temps infini qu'il lui restait ainsi qu'au milles et unes manières de le combler...

Son seul déboire fut de s'apercevoir à la sortie que ce n'était point la maison du maître qu'il laissait là, mais une toute autre bâtisse paumé en plein bois, genre de quartier général construit là certainement par souci de discrétion.
Ici, personne ne pouvait vous entendre crier, c'était le piège parfait et l'endroit idéal pour traiter, échanger et torturer en toute quiétude.
Décidément le maître était plus influent que ce qu'il prétendait et ses petites affaires lui avait rapporté gros... mais il y avait quelque chose qui avait échappé à sa vigilance, ce tout petit grain de sable, tombé dans la mécanique bien huilé de ses machinations... un tout petit grain de rien, anodin et imprévu...

Torenheim...

Qui sait maintenant où cette odieuse petite chose déciderait de se loger... dans votre pied peut-être ?

Tout cela vous parait flou ? Peu convaincant ? vous restez sur votre faim ? normal... ce n'est qu'une version parmi tant d'autre. Ce qu'il est important de retenir c'est surtout le maître, l'esclave et cette étrange injonction, toujours la même qui revient souvent, dans pratiquement toutes ses histoires... étrange d'ailleurs qu'il vous cède ainsi si aisément la clef jadis capable de déchainer toute sa violence...alors ? vérité ou baratin ? y croyez-vous ? tenterez-vous d'en user ?.. après tout, on à tous quelqu'un dont on aimerait se débarrasser n'est-ce pas ?