Le Jour de la Rose - Village

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Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
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 Le Jour de la Rose - Village

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:: La Rose d'Eridania ::

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Pandora Vanes
:: La Rose d'Eridania ::
Pandora Vanes
MessageSujet: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeDim 3 Mai - 22:50


Les soleils brillent au-dessus de Heldor la Scintillante. La ville ne vole pas ses lettres de noblesses et son surnom étincelant ne saurait être usurpé en cette radieuse journée. La blanche cité fait certes un peu d'ombre au modeste village qui se tient à quelques kilomètres à peine mais constitue aussi un bien joli horizon. Un panorama peu contempler pourtant par les vanésiens en pleine effervescence.

On se presse pour installer les dernières décorations mais, en réalité, personne n'a attendu que tout soit en place pour commencer les festivités. Les journées de repos n'étaient pas légion dans le duché et aujourd'hui, les festivités avaient un air féérique, personne ne travaillerait, si ce n'est à divertir et à amuser ses voisins.

Ce n'est pas ce que diront les marchands de lanternes en papier ou de nourriture mais, ceux là aussi, ne se plaindront pas de la soudaine attractivité de leur village. Les dias s'entrechoquent entre les mains du vieux vendeur de fleurs alors que des fanfarons se hissent sur des échasses et, en équilibre instable, trouvent encore l'énergie d'alpaguer de jeunes étrangères au teint exotique.

Des enfants courent en tout sens, manquant de peu de vous chahuter alors que leurs parents semblent tout à fait absorbés par la construction d'une drôle d’effigie au centre du village. Tout autour de cette dernière, des mains habiles plient et replient des papiers multicolores pour former des dizaines, voire des centaines, de fleurs de lotus. Une jeune femme vient de terminer un magnifique lotus améthyste et vous le tend en souriant ; "pour ce soir" vous dit-elle. Une fleur fraiche orne sa chevelure, comme la plupart des coiffures voisines, une mode florale dont vous connaissez évidemment l'origine.

En ce jour du 15 Mirios 1306, le duché tout entier célèbrera le dix-huitième anniversaire de la Rose d'Eridania, fille du Lion ailé et affectueusement surnommée "la petite princesse" par tous ceux que vous croiserez ici, Pandora Vanes.

Plus loin des musiciens se mettent à l'oeuvre et l'air s'emplit de mélodies entrainantes. Personne ici n'attendra le soir pour danser. C'est un jour de festivité et les vanésiens sont bien décidés à honorer la jeune Vanes en s'appliquant à faire la fête aussi longtemps que possible. Le parfum des fleurs, la musique et bientôt l'odeur aromatisé d'un étrange alcool viennent enivrer vos sens.

Les opportunités sont nombreuses. Profitez de ce temps comme il vous plaira mais n'oubliez pas, les festivités ne font que commencer.



Dernière édition par Pandora Vanes le Mar 5 Mai - 16:07, édité 1 fois
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:: Le Comte du Béon ::

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Walter Veldar
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Walter Veldar
MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeLun 4 Mai - 16:43

Heldor, capitale du duché de Vanes. Heldor la Scintillante... Walter avait l'impression d'avoir visité la ville avant son expédition avortée en Noathis seulement hier. Que le temps passe vite.
Sa visite au Haut-Monastère sur l'appel du Haut Prêtre de Delil lui avait permis de revoir ce prêtre rencontré au détour de Canopée lors du phénomènes de la Convergence. Si certaines questions avaient trouvés leurs réponses, cela n'avait surtout contribué qu'à poser de plus grandes questions encore...
Il avait surtout pu bénéficier des soins et traitements conférés aux malades atteint de la Fièvre qui se répandait dans tout le royaume. D'abord par les calmants conçus par les herboristes de Delil mais également par le traitement au froid de la Haute-Prêtresse de Kesha Othello Lehoia.
Cette dernière lui avait forte impression et il l'appréciait. Etant duchesse de Nivéria, elle avait également été invitée au "Bal de la Rose", fête organisée en l'honneur de l'anniversaire de Pandora Vanes.
C'est tout naturellement que le comte de Béon avait proposé qu'ils fassent le chemin ensemble. Elle avait accepté et cela avait rendu Walter joyeux pour toute la journée.

Le trajet fut paisible et plutôt agréable. Le départ du Haut-Monastère fut comme une libération pour Walter, qui grâce aux calmants et traitements avait retrouvé une certaine vigueur. Remontant sur son destrier, il s'était senti comme revivre. En chemin, un homme d'arme et une femme en provenance de Béon se joignirent à lui et ses six hommes d'armes. Ils apportaient nouvelle du comté et vêtements nécessaire pour une telle occasion mondaine. Ainsi le comte de Béon était accompagné de huit personnes, sept hommes d'armes et une femme. Cette dernière était apparentés au chambellan de Béon et était plus dans un statut d'écuyère, ou d'apprenti-chambellan.

Ils traversèrent les terres contrôlées directement par le Roi pour rejoindre le duché de Vanes. S'arrêtant régulièrement pour ne pas imposer un train de marche trop fatiguant, cela permettait à Walter de se reposer. Bien qu'aider par les soins qu'on lui avait prodigué, il était toujours atteint de la fièvre. Etre accompagné par Othello se révélait donc bien utile quand il se sentait mal. L'orgueil qui le caractérisait s'effaçait presque en sa présence et il ne ressentait aucune honte à lui avouer la faiblesse qui le prenait parfois. Il appréciait discuter avec elle, de tout et de rien.

Ils arrivèrent à Heldor la veille des festivités. Toute la ville et ses alentours bruissaient d'un ronronnement d'impatience. Une effervescence euphorique montait peu à peu dans la population. Cela allait être une grande fête. Les marchands préparaient leurs étals et marchandises, tout comme les artisans. Les auberges et tavernes avaient fait le plein de nourritures et d'alcool pour contenter tout le petit monde qui convergeaient sur la ville. Les chiffres d'affaires allaient s'envoler à cette occasion.
Des troubadours et ménestrels parcouraient déjà la ville, chantant, dansant et réalisant des tours pour divertir les passants. Toute la ville s'était apprêté. Les rues avaient été décorés. L'ambiance était vraiment joyeux et festive et réussissait à happer les visiteurs dans son cercle de fête.
Les gardes de la ville patrouillaient déjà, anticipant les débordements prévisibles dans de telles occasions, mais les esprits n'étaient pas encore échauffés comme cela.

Walter et Othello furent logés non pas au palais d'Heldor, résidence des Vanes, mais dans une demeure des beaux quartiers. Étant arrivé ensemble, on les avait installés dans des appartements voisins.
Après une nuit passé à se reposer, à se laver et à se préparer pour la journée du lendemain, Walter réalisa que le bal proprement dit, celui qui aurait lieu au Palais, ne se déroulerait que le soir. Cela donnait l'opportunité de profiter des festivités de la ville et même des villages alentours.

Le comte de Béon se présenta aux appartements d'Othello.

- Que diriez-vous d'aller profiter un peu des festivités ? Le village que nous avons traversé en arrivant avait l'air d'être plutôt joyeux.

Une lueur d'excitation illuminait le regard du chevalier. L'ambiance lui avait rappelé ses premières années de chevalier errant il participait souvent à de tels rassemblements dans les campagnes. Après le temps passé au Haut Monastère et avec sa condition, il voyait ça comme l'opportunité de renouer avec l'énergie de sa jeunesse, pas si lointaine que ça.
Et si le village se révélait décevant, la ville regorgeait d'autres opportunités de vivre une belle journée.

Aussi, s'était-il habillé en conséquence. Des vêtements élégants, mais simples et confortables. La couleur bleu de son blason était prédominante, mais la cape qu'il avait revêtu était jaune, autre couleur des Veldar. A sa ceinture, pendant son épée, il hésitait à la prendre, mais il y était si habitué qu'il la gardait finalement. Ses bottes étaient simples d'apparence, mais avait été fabriqué par un cordonnier célèbre d'Hespéria, aussi était-elle d'une qualité exceptionnelle.

Il espérait bien qu'Othello voudrait bien l'accompagner. Il s'était vite mis à l'apprécier et souhaitait pouvoir partager un moment loin des obligations qui seraient les leurs une fois les mondanités commencés dans la soirée. Toujours souriant devant celle qui l'avait soulager de la fièvre grâce au froid sorti de ses mains, il attendait sa réponse.
Rejoindre le village ne serait pas long.


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:: L'Inconnue ::

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Nyx Ananké
:: L'Inconnue ::
Nyx Ananké
MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeLun 4 Mai - 23:31



La joyeuse caravane d'artistes itinérants s'était arrêtée la veille dans le village au pied d'Heldor. A son bord, musiciens, cracheurs de feu, jongleurs, danseurs et artistes en tout genre. L'accueil avait été chaleureux alors que les nomades quittaient leurs roulottes pour venir se frotter à l'ambiance générale.

Le voyage avait été facile, les routes étaient plutôt sûres de ce côté là d'Istheria. Puis.. ils n'étaient pas sans ressource pour se protéger.

Au petit matin, Manat quitte sa roulotte pour une longue série d'étirements. Une belle créature que la terran aux yeux d'émeraude. Ses pieds sont pourtant abimés par des années d'exercice et elle se plains parfois de douleurs au dos en grommelant que ce n'est rien. C'est de fort bonne humeur que la jeune femme se met en quête de l'invité de son petit convoi familiale.

Puisque l'alignement de roulottes était pour elle, ce qui se rapprochait sans doute le plus d'une maison et tout ses camarades, étaient, sans l'ombre d'un doute, ses frères et soeurs. Elle déambule un moment avant de trouver le dos de sa cible.

Son pied se fait léger. A pas de loup, la délicieuse prédatrice se rapproche. Hélas, les grelots attachés à sa tenue de danseuse finissent par trahir un mouvement de hanche. A deux pas de la réussite, l'homme se retourne et la jeune femme lève les mains en l'air, comme prise sur le fait.

- Je n'allais rien faire ! Je suis innocente !

La facétieuse créature se met à rire, sa comédie n'étant vraisemblablement pas au point. Elle qui fait pourtant plus d'un mètre soixante-dix, ce qu'elle considérait comme plutôt confortable pour une femme de sa race, est bien obligée de lever les yeux pour confronter le visage du nérozia aux cheveux blancs qui les avait rejoins. Ils avaient déjà pu discuter un peu pendant le voyage mais finalement, assez peu, ce qui semblait peiner la jeune femme, soucieuse de se nouer avec un autre membre de sa caste.

- Ça te dirais de venir te balader avec moi avant qu'on installe l'estrade ?

Se rapprochant d'un petit pas et portant sur le côté de sa bouche une main qui voudrait éloigner des oreilles indiscrètes inexistantes, la jolie terran poursuit plus bas :

- Et qu'on aille tendre l'oreille.

Elle appuis son propos d'un clin d'oeil beaucoup trop appuyé. La jeune femme semble déjà beaucoup s'amuser. Ne manquerait-elle pas d'un peu de professionnalisme ? On la disait entré récemment chez les Nérozias, toujours sur les chemins avec sa petite troupe, elle n'avait jamais mis les pieds à Kodolm. Sa mobilité était en réalité un sacré avantage, cela faisait d'elle une informatrice précieuse, capable de se rendre a peu près partout sans se faire repérer. Manat était, en plus de cela, une compagne de voyage plutôt joviale et visiblement très maternelle envers ses camarades artistes. Il semblait qu'une véritable symbiose unissait la caravane, sans doute due aux années passées ensemble.

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::  Infante de Kesha ::

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Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeMar 5 Mai - 13:54

Les premiers rayons de soleil passèrent les rideaux tissés d’étoffes nobles, remplissant la pièce d’une lumière mordorée. Allongée sur le matelas moelleux, Othello ouvrit les yeux sur ce plafond méconnus, prenant quelques secondes pour ajuster son regard à la lumière naissante, pour reprendre ses esprits après des jours de routes. Et pourtant, même si elle se savait éveillée, elle peinait encore à croire qu’elle n’était plus dans un rêve. Péniblement, cillant plusieurs fois pour définitivement quitter le sommeil et les draps de soi, elle se releva sur le coude et osa jeter un œil à son environnement. Une commode de bois rare, un miroir aussi vaste que le mur, des peintures d’artistes… Les souvenirs de sa petite chambre d’Hellas étaient bien lointains, désormais. Rassemblant son courage et sa force, elle se leva doucement pour aller jusqu’à la fenêtre, tirant d’une main les voiles opaques.

La vue qui s’offrit à elle était incroyable. Heldor, la scintillante, dans toute sa splendeur. Ils avaient été logés à quelques pas de palais ducal, non loin d’une place où s’animaient déjà danseurs, marchands et saltimbanques. La journée s’annonçait merveilleuse, avec un ciel dégagé et un air doux. La famille de Vanes devait être au comble du bonheur, tout comme ses habitants qui semblaient s’être donné un unanime rendez-vous dans les rues de la ville. Au milieu des fleurs qui se bousculaient par centaines sur de larges échoppes, un cracheur de feu amusait déjà une petite troupe matinale, illuminant le levé des soleils par ses braises crépitantes. Une réalisation festive qu’elle n’était belle et bien plus au monastère, et que le destin leur offrait un souffle d’air frais dans ces temps bien sombres.

Ils étaient arrivés la veille avec le comte de Béon et son escorte, auxquelles se mêlait la sienne. Un voyage d’une dizaine de jours qui les avait vu traverser de nouveau les sentiers jusqu’à la ravissante Heldor. En regardant à travers la fenêtre et les rues en fête, Othello eu l’étrange impression de se détacher, de visionner le monde à travers un trou se serrure. Elle devait s’avouer qu’elle peinait à trouver pleinement goût aux festivités, ne pouvant ignorer qu’en même temps, la fièvre se répandait sur le continent. Ils avaient avancés à bon rythme avec le Haut-Prêtre de Delil pour trouver une béquille, un calmant plus fort qui leur octroierait un peu de temps supplémentaire pour mieux étudier la maladie. Mais la tâche était plus ardue qu’elle ne l’imaginait, et avoir quitter malades et travaux pour célébrer lui laissait une amère culpabilité.
En cela, Walter fut d’une grande aide. Ils avaient développé une relation bienveillante, riche d’échanges et d’entraide. S’il semblait pouvoir parler librement de sa maladie, il avait aussi la vertu de pouvoir étouffer la culpabilité qu’elle pouvait ressentir, d’effacer ses contours pour n’en faire qu’une ombre, une arrière-pensée présente mais oubliable.

Hasard heureux, ils furent logés dans des appartements voisins, dans une riche demeure impressionnante de beauté. En tournant le visage, Othello aperçu son maigre bagage bien pauvre à côté du luxe de la pièce. Sur une chaise, elle avait déposé la boîte contenant son masque, et Ursa lui avait fait porter sa tenue de bal, réalisé avec l’aide de ses consœurs chez les prêtresses de Kesha et des meilleurs artisans de Nivéria, qui attendait aussi la bonne heure pour apparaître. De quoi lui rappeler les festivités qui s’annonçaient déjà. Dans les pièces adjacentes, des bruits annonçaient que sa suite était déjà debout, et rapidement une autre prêtresse vint s’assurer qu’elle l’était aussi. Se faisant, elle l’aida à passer une robe pâle, de voiles et de tulles. Ses manches étaient nouées jusqu’au-dessous du coude, tombant en de beaux voilages, sur ses épaules pâles, alors qu’un corset vert de bleu fut noué autour de sa taille et sous son corsage brodé de dentelles fines. Sa main gauche était recouverte d’un gant de soi, masquant la marque de Kron. Avant de quitter sa chambre, sa suivant vint déposer sa crinière anthracite d’une fleur blanche et sauvage, une pivoine éclose en hommage aux festivités.

Elle eut le temps de préparer rapidement la journée quand on frappa à la porte. Walter se présenta, l’œil pétillant et respirant une élégance nouvelle et flamboyante. Un habit tout en mesure, d’un jaune vibrant et d’un bleu royal, trahissant une noblesse certaine mais sans exubérance. Un apparat qu’elle ne lui connaissait pas encore, mais qui avait déjà des airs de fêtes, révélant au comte une aura nouvelle. Ses yeux bleus brillaient d’une palpable excitation, qui raisonnait à travers lui pour irradier dans tous les vestibules. Une joyeuse vision qui acheva de pleinement réveiller la sirène, heureuse de retrouver de bon matin son voisin de chambré. Il avait l’air particulièrement à l’aise, et Othello se trouva rassurée de constater que la fièvre avait l’air relativement douce en cette journée. Après l’avoir salué, il lui fit une proposition plus qu’intéressante.

L’idée de pouvoir profiter un peu de la fête était des plus agréable, et encore plus loin de l’effervescence de la grande cité. Après tout, ils auraient leur lot de mondanité et de noblesse le soir venu, sûrement assez pour plusieurs jours. Pour se soustraire à ce faste pour retrouver un climat plus calme n’était pas pour lui déplaire, tout comme le fait de pouvoir jouir pendant un petit temps d’un anonymat bien mérité. Elle se sentait bien plus à l’aise loin des regards et des bruits de la cours, et elle préférait de loin la simplicité des villageois aux habitants des grandes villes. Ils avaient une authenticité paisible qui n’était pas celle des citadins, qui se vantaient pour beaucoup d’une fausse humilité. Un peu de fraîcheur leur ferait le plus grand bien avant leur entrée dans l’arène prévu le soir même. Aussi une évasion loin des gardes et des faux-semblants avait de quoi illuminer cette festive journée.


« Avec grande joie. » Elle arbora un sourire conquis à l’idée de s’évader un peu. « Nous aurons tout le plaisir de profiter de nos voisins ce soir. »

Après avoir prévenu rapidement le reste de sa suite en les invitant à profiter eux-mêmes des célébrations, le comte et elle descendirent jusqu’aux écuries, pour retrouver leurs montures et les calèches des autres invités. Elle n’avait pas encore prit le temps de se présenter proprement, mais savait bien que le bal du soir serait propice à cela.


« J’imagine que vous n’aurez pas de soucis à ce que l’on prenne des chevaux. » Lui dit-elle, amusée. Sa qualité de chevalier transparaissait bien souvent, et elle avait deviné qu’il serait probablement plus heureux de s’enfuir sur sa monture que via une caravane.

Après avoir préparé Miräj et le cheval de Walter, il leur fallut un peu plus d’une heure pour rejoindre le village en amont du duché. La chevauchée et la route furent particulièrement grisantes, et avait un air de liberté qu’elle n’avait plus pu goûter depuis longtemps. Ils n’eurent que peu de mal à retrouver leur chemin, le duché en effervescence mettant un point d’honneur à fleurir les routes et les accès aux différents villages. Ils finirent par retrouver le petit hameau paisible, dont la place offrait une vue imprenable sur la cité ducale au cœur de la terre. Ses remparts blancs étaient visibles sur l’horizon, même si à cet instant, le cœur de son regard était le petit village fleuri.
Il y régnait une excitation croissante, et un sentiment de joie si vibrant que la sirène en fut impressionnée. Dés leur arrivée, des marchands se pressèrent autour d’eux tant pour les saluer que leur proposer des rafraîchissements. De la musique raisonnait déjà le long de ses oreilles en pointes, alors que des fleures magnifiques s’offraient à son regard où qu’elle pose les yeux. Othello sembla conquise, absorbée, oubliant presque que la fièvre faisait rage au même instant. Echangeant un regard avec Walter, espérant que la maladie lui octroie une trêve tacite, elle finit par se laisser glisser le long de son cheval.


« Nous devrions pouvoir trouver un endroit où les attacher facilement. » Lui dit-elle en récupérant les rênes dans une main. A présent, la même scintillance que dans le regard azur du comte faisait vibrer ses propres pupilles d’ébène. La fête finissait bien par la toucher, elle-aussi.
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:: Le Comte du Béon ::

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Walter Veldar
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Walter Veldar
MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeMer 6 Mai - 22:28

Sa proposition fut accueillie avec enthousiasme de la part d'Othello. Elle était déjà apprêtée d'une robe pâle qui lui seyait à ravir. Après qu'elle eut prévenu sa suite, ils descendirent aux écuries de la résidence où ils logeaient tous les deux. Ils prirent leurs montures, ce qui serait plus pratique pour aller au village. Walter n'y avait rien à redire, il y avait peu de déplacements qu'il ne faisait pas son destrier. Grendel était étonnamment calme, lui qui d'habitude ruait et mordait la plupart de ceux qui l'approchaient, hormis Walter.

Ils chevauchèrent à une allure confortable dans la ville. Une fois sortie de l'enceinte de la cité, les deux nobles se laissèrent quelque peu griser par la chevauchée et l'instant de liberté qu'ils arrachaient à leurs fonctions. Les festivités en l'honneur de Pandora Vanes offraient l'occasion de sortir un peu des carcans de protocole et de maitrise qui enserraient le comte et la duchesse.
Si Walter se conformaient du mieux possible à son rôle, depuis qu'il avait hérité du comté, il n'en restait pas moins un peu frustré car ses responsabilités lui imposaient souvent d'endurer des heures ennuyeuses où il devait se tenir correctement, quitte à feindre, afin de faire honneur à son rang et à son titre.
C'était d'ailleurs l'une des raisons qui le tenait éloigné de la Cour. Sa relation avec le Roi était cordiale - c'est Thimothée Mannus qui appuya personnellement ses droits sur le Béon lors de la succession - mais il ne supportait pas la façon de vivre à la Cour royale. Aussi se contentait-il des réunions et relations épistolaires classiques entre un suzerain et son vassal.
Ainsi, la chevauchée vers le village qui se tenait non loin d'Heldor et qui organisait ses festivités en parallèle de celle tenues dans la ville, apparaissait comme un moment d'insouciance lui rappelant son ancienne vie. Il était aux côtés d'une charmante femme, intelligente et avec qui il s'entendait bien et partait faire la fête sur son destrier. Il y avait là une façon de vivre qui lui correspondait ou qui lui avait correspondu pendant des années et avec laquelle il renouait avec grand plaisir.

Les routes qu'ils parcoururent était fleuries tout du long et ils croisaient nombre de passant se dirigeant vers la ville ou vers les autres villages alentours. A certains carrefour ou simplement à des endroits arbitrairement choisi des rassemblement joyeux s'opéraient déjà. La bonne humeur s'était installé sur le duo à mesure qu'ils approchaient de leur destination.
Le chemin était agréable, la journée ensoleillée et prometteuse. Et la fièvre semblait le laisser tranquille pour le moment. Il avait toutefois pensé à emporter des doses de calmant avec lui, s'il venait à se sentir mal. Mais pour l'heure que dura cette chevauchée, Walter Veldar oublia ses soucis personnels pour se consacrer à la joie qu'il avait de vivres les fêtes en compagnie d'Othello Lehoia.

Le comte de Béon et la duchesse de Nivéria entrèrent dans le hameau après avoir ralentis leurs montures. L'effervescence n'était pas l'apanage de la seule Heldor. Ici aussi les habitants se préparaient. Beaucoup étaient sans doute éveillés depuis l'aube pour mettre les dernières touches aux décorations ou pour répéter les tours et spectacles qu'ils produiraient. Les odeurs de nourritures en préparations les assaillirent tout de suite.
De nombreux marchands, tout comme dans la grande ville, avaient préparés leurs étals et n'hésitèrent pas à les accoster ou à les héler pour leur proposer à boire ou à manger. Les politesses joyeuses et les sourires étaient naturels. Aujourd'hui, les marchands n'auraient pas à forcer leur nature pour plaire aux clients.
Walter et Othello échangèrent un regard. Il lut dans les beaux yeux de la prêtresse une joie sincère. Elle était visiblement conquise par l'ambiance. Walter lui renvoya le même sentiment. Tandis qu'elle se laissait glisser de son cheval, il descendit prestement de Grendel. Déjà, Othello indiquait qu'il n'y aurait pas de mal à trouver une écurie ou un relais où laisser leurs montures.
En effet, à l'entrée du village, autour d'une grange, une écurie improvisée avait été installée. Il s'y trouvait les montures des marchands, des visiteurs de passage. Ils purent laisser les chevaux sous la surveillance de palefreniers, malheureux perdants du jour, destinés à travailler en ce jour de fête.
Grendel reprit son caractère habituel et tenta de mordre le palefrenier, mais ce dernier avait l'habitude des montures réticentes et réussit à l'amener à bon port.

- Bon, fit Walter, par quoi commence-t-on ? Peut-être que nous pourrions nous offrir de quoi nous rafraichir après cette balade ? J'ai cru voir des gens servir du vin par là-bas ? Je ne voudrais pas tout de suite attaquer sur de l'alcoolisé, mais il doit bien avoir autre chose de tout aussi désaltérant.

Tout en parlant, il avait désigné la direction générale de l'endroit qu'il avait aperçu. Cela correspondait à un endroit d'où émanait quelques notes de musiques. Certains ménestrels s'exercer déjà. La journée serait longue et profitable pour les représentants de cette profession.
Walter tendit son bras à Othello comme il l'avait fait au Haut-Monastère.
Autour d'eux courraient des enfants qui jouaient, tout heureux de cette fête dont ils ne saisissaient que l'essentiel : pas de corvée aujourd'hui pour eux.
L'humeur du chevalier était excellente. Il avait toujours été un danseur correct mais obstiné. Si le bal du soir l'effrayait un peu par les danses aristocratiques qu'il ne manquerait pas d'avoir lieu, les pratiques populaires étaient bien plus dans ses cordes et enthousiasmantes pour lui.

- Je vous suis, Madame, dit-il avec un ton exagérément aristocratique et un sourire espiègle. Nous avons une journée de détente qui nous attends !

Il savait que la Haute-Prêtresse de Kesha n'avait pas ménagé ses efforts avec les malades ces derniers temps. La maladie occupait une grande partie de ses pensées et Walter voyait cette journée comme un moyen d'alléger le fardeau qui pesait sur les épaules d'Othello afin qu'elle puisse reposer son esprit.


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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeJeu 7 Mai - 3:18


Le Jour de la Rose - Village Jg7tvt10
Le Bal de la Rose - Village

Dans ce beau jour où les soleils d’Istheria illuminaient gracieusement Amaryl, la belle cité qui reprenait petit à petit sa gloire d’antan, Ifan y circulait en toute gaieté pour rejoindre un bar où il comptait y dépenser ses pécules. En bon vivant, il aimait boire, rire et organiser des petites séances de bras de fer avec les gros bras de la milice qui, après une dure journée de travail, fréquentait bien souvent l’endroit. Ces brefs moments de félicité, Ifan aimait s’y délecter jusqu’à pas d’heure. Alors bien arrosé par les divers types d'alcool proposé par le lieu, le Nerozia se donnait à cœur joie de battre à plate couture certains Croc du Désert, non pas pour se sentir supérieur à la belle milice de la cité où il vit, mais pour se permettre ensuite d’emprunter ce ton railleur qu’il aime tant prendre afin de narguer ses compagnons de beuveries. La ville n’était pas connue pour son animation, mais l’on pouvait toujours compter sur les lieux tels que ce bar pour y apporter un peu de vivacité. Les festivités durèrent jusqu’à tard le soir, mais soudain, alors que tous semblaient avoir oublié leur obligations du lendemain, un homme arrivait brusquement. Personne ne s’était retourné et tous s’étaient mus. Le bruit des bottes de cuir foulant la pièce résonnait dans les murs de l’établissement. “Et un bras-de-fer avec moi Ifan, ça te dirais ?” Disait l’arrivant sur un ton sec et d’une voix rauque. Tous les soldats se levèrent à l’unisson pour déguerpir, paniqué quant à une possible sanction. Après tout, minuit était déjà largement passé et leur état prochain ne permettrait clairement pas d'assurer leur poste de garde.

- Non merci ! Je perds toujours contre toi Yasan ! Répondait Ifan d’un ton exagérément léger.

Par sa seule présence, l’ancien mentor d’Ifan, ainsi que membre lui aussi de la Caste de la rose noire, avait fait déguerpir tous les réguliers du bar sous son commandement. Sa venue ici n’était clairement pas destinée à réprimander ses hommes, mais bien pour son ancien apprenti. “Tu gâches toujours la bringue !” Le chef de garnison des Crocs du désert semblait exaspérer, mais il passait rapidement outre pour lui tendre une lettre cachetée avec le sceau de la caste. “Ah non ! Je reviens à peine d’une chasse ! Je veux aller pioncer !” Se refusait le jeune cadet Nerozia. Il le savait, cette lettre contenait très certainement un ordre de missions qui l'obligeait à mettre fin a son petit moment d'allégresse. “Cesse de faire l’enfant et agis en adulte.” Lui rétorquait son ancien mentor. Arrachant des mains la lettre tout en lâchant un large soupir, il retirait son bandeau pour lire plus efficacement les instructions. Un simple coup d’œil et le contenu de la missive étaient mémorisés puis jetés dans une lampe à huile servant à éclairer leur table. Finalement, ce qui lui semblait être d’un ennui se révéla être plus intéressant que prévu et pour cause, la simple vue du mot ”Noble” suffit à faire naître en lui un sentiment d'excitation guerrière. Rejoindre un bal qui sera bondé de haut gens, que fallait-il de plus pour le Nerozia qu’il est afin d'apprécier la mission ? Pas grand chose.

À peine avait-il eu le temps de préparer son package qu’il prit la route a dos de cheval et Moro, la louve, qui la suivait de près. Sa destination, les abords d’Hesperia, la ville qui l’avait vu naître, pour y retrouver une certaine Manat. C’est durant un voyage durant presque deux semaines, entre court arrêt dans les plaines désertique d’Argyrei, les colonnes d’Ebreus et les larges étendu verte d’Eridania, le bougre n’avait eu que de courte nuit afin de faire au plus vite. Après tout, le bal de la rose était bientôt lancé et il n’avait donc pas de temps à perdre. Dans les alentours de la capitale d’Eridania, le jeune Nerozia retrouva la troupe d’artistes itinérant de Manat. Leur entrevue fut courte, juste le temps de se présenter et d’établir leur route de voyage. La route jusqu’à Hesperia avait été longue, sa seule envie était de pioncer dans un endroit calme et confortable. Manat, semblant soucieux de son invité, lui avait alors prêté l’une des roulottes de la caravane dans laquelle il allait avoir son intimité pour s’y reposer. Sans tarder, il y passa toute la fin du voyage jusqu'à leur arrivée dans ce sobre village où commençaient les premières réjouissances du Bal de la rose.

Sortant de sa somnolence, l’homme aux yeux de saphir s'étirait hors de la roulette maintenant à l’arrêt. Il s’était entre temps changé afin de correspondre plus facilement aux normes vestimentaire du coin, et aussi, car il en avait reçu l’ordre dans la missive de la caste. Exit donc le bandeau et bonjour une petite paire de verre teinté noire. Toujours de noir vêtu, comme à son habitude, son haut semblait cependant bien plus élégant, taillant plus serré et bien moins large que ce qu’il avait pour habitude de porter. Après tout, il allait sûrement rencontrer des nobles et ne pouvais donc pas se permettre d’être vêtu comme un pouilleux, bien que son accoutrement n’avait en soit, rien d’extraordinaire. L’air frais et doux de la campagne Eridanienne est toujours agréable se disait donc Ifan, mais quelque chose n’allait pas, il n’était pas en totale pleine forme, sans savoir comment se l’expliquer.

Perdu dans ses pensées et encore assoupi, sortant tout droit des bras de Morphée, il ne fit guère attention à ses arrières, mais quand soudain, il entendait un petit tintement de grelots proche de lui, il se retournait de surprise n’ayant pas prêté attention à son entourage jusqu’à maintenant. Celle ayant voulu lui jouer un mauvais tour n’était autre que son hôte, Manat. Le regard dépité caché à demi par les verres de ses lunettes.


Hein ? Ce n’est que toi ? Qu’est-ce tu as tenté de faire au juste ?

Lui demandait-il sur un ton quelque peu détaché. Et tandis qu’elle semblait s’amuser de la situation, Ifan lui, avait eu comme un éclair de lucidité, il avait trouvé ce qui le dérangeait et le harassait tant. Ne pensant alors plus qu’à cela, le jeune Nerozia ignorait sciemment son hôte lorsqu’elle s’approchait de lui. Posant subitement ses deux mains sur les épaules de la jeune Terranne, Ifan approchait son visage et ses yeux de saphir, des yeux d’émeraudes de Manat. La fixant intensément du regard, il prit ensuite la parole.

- Manat ! Ce que je vais te dire est de la plus haute importance ! C’est même dramatique ! Nous devons faire quelques choses ET VITE ! Le ton dramatique semblait exagéré. Il tomba les genoux au sol face à la Terranne, les yeux rivé au sol un court moment avant de les lever vers le ciel et de crier soudainement. J’AI FAIIIIMMMMMM ! J’ai besoin de manger quelque chose !

Tout ce ton dramatique n’était qu’une mise en scène digne d’un enfant n’ayant pas eu son goûter. Ce genre de scène, il aimait en jouer, car il savait pertinemment que les gens pouvaient trouver cela extrêmement gênant.

- ARRRRRH ! Imitant un râle d’agonie. Je sens mes forces me quitter !

La faim le tiraillait, mais ce n’était là qu’une comédie dans le seul but d'embêter sa compagne de caste. Alors que ses pensées étaient centrées autour de son ventre, il repensa à la demande de la jolie brune. Le parallèle était vite fait. Aller se balader, lieu tranquille pour “tendre l’oreille” ? Extrapolant, il n’en fallait pas plus pour lui faire quitter son rôle et d’en reprendre un autre tout aussi rapidement. Il se relevait en ayant perdu son ton rébarbatif de son réveil. Passant son bras par-dessus l’épaule de la jeune femme, il s'appuyait légèrement sur elle et la transperçait de son regard tout en esquissant ce sourire qui le définit si bien, mesquin. “Tu sais, si c'est ce que tu cherches, on a la roulotte pour être tranquille ….Rien que toi et moi “. Cette proximité bien trop familière et ce sous-entendu était bien évidemment une saynète, mais qu’il prenait plaisir à jouer, encore une fois, dans son seul plaisir malicieux. Mais cela ne dura que quelques secondes, conscient qu’il ne devait pas non plus trop faire durer cette raillerie. S’écartant avec des petits pas sur le côté.

- Je plaisante, je plaisante ! Disait-il avec légèreté. Je n’aurais jamais fait une telle invitation à une dame sans l’avoir, au préalable, invité à déjeuner bien entendu ~ Mais tient ! En parlant de repas !  Il secouait sa bourse pour vérifier son solde. Allons souper dans l’un de ces restaurants du village, le bal à déjà commencé visiblement, ils doivent proposer plein de mets savoureux et mon ventre crie famine !

Ifan semblait tout excité à l’idée de manger, sautillant sur place, tout en poussant légèrement par à-coups le dos de sa pauvre victime pour l'amener vers cette taverne. À sa hauteur, il cria au tavernier de satisfaire son appétit avec de la barbaque. Prenant place à une table en terrasse pour profiter du beau temps, le bandé qui cette fois-ci, arborait une paire de verres, prenait par surprise, un ton consciencieux. Levant ses lunettes pour observer plus clairement Manat, il lui posa alors une question élémentaire.

- Alors, c’est quoi le plan ?


Dernière édition par Ifan Ta'ora le Sam 30 Mai - 4:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeJeu 7 Mai - 17:09



Ses longs cils battent la mesure avec perplexité alors que l'homme s'approche. Une information de la plus haute importance ? Dramatique ! Urgent ! Et le voilà genoux à terre qui se met à hurler famine.

- Je..

Bredouille l'incrédule créature. Avant d'être interrompue par un râle d'agonie et ce qui semblait être les derniers mots de l'affamé. Manat n'était pas familière des caprices, feints ou non. Elle se trouvait bien dépourvu face à la comédie, de loin supérieure à la sienne, de son camarade. La syliméa pourtant habituée à s'adapter à toute situation peine à reprendre pied face à la tornade qui lui fait face. Soudain, voilà le terran à nouveau debout, qui s'appuie sur son épaule, un sourire taquin aux lèvres. Sa proposition indécente à peine faite, le voilà qui s'écarte à petits pas précautionneux.

Quant à sa victime, elle semble réprimer un léger rictus avant que ses zygomatiques ne cèdent. Un rire simple et naturel passe sans autorisation ses lèvres pulpeuses, dévoilant de petites canines qui lui donnent un air presque félin. Ses joues se colorent légèrement alors qu'elle n'écoute que d'une oreille l'invitation à déjeuner. Le rire s'éteint alors qu'il finit sa tirade, le sourire reste. Avant qu'il ne s'excite de la nourriture à venir, la jeune femme se rapproche à nouveau et gratifie le jeune homme d'une pichenette sur le nez. Elle fronce les sourcils mais le creux de ses fossettes trahis un sourire qu'elle peine à dissimuler pour se donner un air sévère.

- Allons manger mais, c'est moi qui invite.

Rien sur la blague graveleuse, la jolie créature ne pensait pas cela nécessaire, elle n'était pas dénuée d'humour, ni de malice.. Elle fait un pas en arrière.

- De toute manière, tu n'as rien pour payer.

Elle hoche un peu la tête, comme si c'était là une vérité avérée, quand bien même l'homme venait juste de sous peser ses économies. La jolie créature hausse les épaules et les paumes de ses mains vers le ciel. Dans l'une d'elles, la bourse du terran, subtilisée à l'instant. La voleuse renvoie son butin à son légitime propriétaire, non sans le gratifier d'un sourire vainqueur.

Ils se mettent en route pour une taverne. Ses cheveux noirs tressés se balancent gentiment de gauche à droite, suivant l'ondulation de ses hanches comme la queue d'un chat. Manat observe son environnement avec curiosité, elle cherche aussi, un signe. Du coin de l'oeil, elle perçoit un noble vêtue en bleu et jaune, difficile de le rater, à son côté une diaphane créature toute faite de charme. Elle ralentit le pas, s'attarde plus que de raison sur les traits délicats de ce qui semble être une yorka mais, rapidement son compagnon vient la pousser dans le dos, lui rappelant l'engagement prit au regard de sa famine momentanée.

Manat oublie le noble couple et se laisse malmenée de bon gré jusqu'à la taverne la plus proche. Elle ne serait pas contre un petit quelque chose à grignoter..

Elle ne répondit pas directement à la question du nérozia, attendant que le tavernier revienne, déposant une large assiette de morceaux de poulet et d'agneau fumants entre les deux terrans. Aussi vive qu'elle l'avait été pour voler la bourse, Manat chipa la première cuisse et la dévora comme si c'était elle qui criait famine un peu plus tôt.

- Alors.. commença t-elle, finissant de se lécher les doigts avant de se saisir d'une serviette, il nous faudra d'abord retrouver notre petite souris.

Elle n'expliqua pas davantage, le tout était clair pour elle, "notre" cela signifiait qu'il devait rejoindre l'un des leurs, "petite souris" que la personne en question était une informatrice. Ne dit-on pas "se faire aussi petit qu'une souris" lorsqu'on aimerait entendre une conversation à laquelle on était pas convié ?

- Une certaine "Daphné" doit l'accompagner.

L'émeraude fixe avec intensité les prunelles trop bleues de son camarade. Une couleur singulière, captivante. Mais ce n'est pas ce qui justifie le regard appuyé de la terran cette fois. Elle essaie de discerner s'ils arrivent à se comprendre.

- Puis, nous trois, nous irons nous amuser, danser sans doute. Comme tout le monde.

La belle esquisse un sourire convenu. Eux trois. Iront danser. Elle reprend un morceau de viande, que ses canines découpent sans difficulté. Son regard se perd sur les marchands, les badauds, cherche inconsciemment peut-être, le couple repéré un peu plus tôt. Avant que son attention ne revienne sur l'homme qui finissait son assiette.

- Tu es bon danseur ?

Il y avait dans l'émeraude, des étincelles de malice inquiétantes. Comme si, quelque soit la réponse, il était déjà trop tard pour Ifan. Condamné à une sentence qu'il ignorait.

- Je sais !

Elle se leva soudain, le ton de sa voix avait monté d'un cran, attirant quelques regards surpris et l'attention du tavernier. Sans attendre de réaction du nérozia, elle s'empara de son poignet d'une main et de l'autre envoya trois pièces dans les mains du tavernier. Tirant sur le bras d'Ifan avec plus de force que sa constitution pourrait le laisser croire, la jeune femme l'attire jusqu'aux musiciens non loin, entrain de régler leurs instruments.

- Montre-moi !

Et elle le plante là. Se mettant à taper dans ses mains en rythme, bientôt suivi par les musiciens, amusés par la scène. Elle s'arrête de frapper dans ses mains alors que la musique se fait plus forte autour d'eux et lance à l'intention du terran :

- À moins que tes capacités physiques ne se limitent à l'utilisation d'une roulotte.. pour dormir.

C'était après tout ce qu'il avait fait pendant toute la durée du trajet... et une pique, peut-être aussi, pour ce qu'il avait proposé plus tôt. La mesquine créature croise les bras sous sa poitrine, visiblement pas peu fière d'elle.
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeJeu 7 Mai - 17:45

Grendel et Miräj s’apprêtaient à passer une journée bien morne, loin de l’excitation, des danses et des musiques de fête. D’un coin de l’œil, la pâle prêtresse surveilla l’étalon, constatant au passage que le destrier de Walter était incroyablement farouche – certains le jureraient espiègle, mais elle doutait qu’il tente de mordre le palefrenier par pure estime ou considérations.
Le comte lui renvoya alors une vibrante énergie, et authentique. Il était visiblement dans la même expectative, le même crépitement espiègle au fond des prunelles. Elle n’aurait su dire si sa joie était communicative, ou curative, mais il était vrai que de partager cette émotion avait de quoi la rassurer. Comme si sa bonne humeur et son insouciance avait de quoi chasser les problèmes, et lui faire complètement oublier les siens. Une justification bienvenue pour sa propre excitation. Avec un aplomb empli de gaité, Il lui proposa de chercher d’abord de quoi se désaltérer, une idée lumineuse pour les mettre sur les chemins de la détente et adoucir un peu la chevauchée. Il proposa de visiter les marchands, un peu plus loin, et elle lui répondit d’abord par un sourire volontaire. C’était jour de fêtes pour eux-aussi, après tout, et l’engouement du peuple se mesurera sûrement à l’épaisseur de leurs bourses le soir venu.

« Son altesse est trop aimable. » Elle bascula dans une révérence exagérée en soulevant d’une main un pan de sa jupe, répondant à son excès de noblesse par la même exagération. « Un verre serait effectivement apprécié… Et puis, j’ai entendu dire un grand bien des crus Vanois. »

Glissant sa main pâle sous le bras cavalier, Othello balaya en même temps le chemin qu’ils avaient à parcourir. Il menait à une petite place d’où l’on entendait le début d’une musique, une mélopée guillerette mais guère aboutie qui lui comprendre que l’heure de la danse n’était pas encore là. Les musiciens devaient s’entraîner pour le grand moment de lancer les festivités. Mais il n’était pas désagréable d’entendre leurs balbutiements, car entre quelques couacs, de douces mélodies vinrent effleurer ses oreilles. De quoi redonner une nouvelle vigueur à son pas, encore un peu tremblotant après cette heure de montée.
A peine élancés sur les sentiers fleuris, des enfants coururent à côté d’eux, riant aux éclats sous le ciel dégagé. Une odeur entêtante de lavandes et de roses enivrait toute la petite bourgade, comme si ils pénétraient dans un jardin géant. Une délicieuse senteur, capiteuse et fraîche, qui ne faisait que d’apporter une touche de rêverie supplémentaire dans le fond du regard marin qui se délectait déjà des décorations fleuries qui égayaient toutes les petites masures et les coins de chemins.

Une vision remarquable et rafraîchissante, qui l’emmenait loin de ses propres connaissances d’Eridania. Les terres royales la surprenaient un peu plus tous les jours, et avaient de quoi inspirer des désirs de voyage.  Beaucoup des autres terres demeuraient un mystère pour elle qui n’avait connu que les champs du Haut-Monastère et les collines escarpées de Nivéria. Vanes n’avait rien de ces dénivelés, de ces falaises entêtées et ces forêts de sapins qui parfumaient la vallée. C’était une terre de richesse et d’abondance, et elle en était persuadée, de soleils.


« Vanes est un duché superbe. » Dit-elle, encore à moitié dans une rêverie silencieuse. Au bras du comte, et les yeux sur les chemins, elle apprécia ce moment pour en savoir plus sur les terres du Béon, n’y ayant jamais mis les pieds. « J’imagine que votre comté est tout aussi beau. Comment est-il ? »

Alors que deux vieilles femmes passaient à côté d’eux, leur présentant un sourire large et pour l’une, sans dents, Othello baissa doucement la voix pour ne pas trop ébruiter ses mots. Elle ne voulait pas gâcher la joie de pouvoir redevenir personne, et elle eut le sentiment que Walter s’affranchissait également de ce poids. Il trouvait peut-être le salut dans cet anonymat, ou s’amusait-il seulement à sortir des protocoles. A son contact, la sirène avait rapidement compris qu’il différait des autres membres de la cours qui parcouraient Hesperia, dont elle ne parvenait pas à lire au-delà du masque. Sa spontanéité lui rappelait les soldats et les combattants qu’elle avait longtemps soigné sur le front cimmérien. La brise fraîche qui parcourait le chemin et qui remplissait ses poumons des senteurs de lys et de jasmins l’invitait à la discussion, l’éloignait du mur froid et silencieux qu’elle construisait souvent entre elle et le reste du monde. Sans trop réfléchir, elle livra la question qui chatouillait le bout de sa langue depuis leur rencontre au Haut-Monastère.


« Pardonnez mon impudence, cela sonne certainement très indiscret. » Sans s’en rendre compte, elle resserra un peu plus sa main autour du bras noble. « Se pourrait-il que vous n’ayez pas été comte toute votre vie ? Du moins, que votre histoire vous ait conduit un temps loin de la noblesse ?» Elle ne pensait pas à mal, et aucun mot n’avait pour but de vexer. Cependant, elle avait bien conscience que la question pouvait paraître bien présomptueuse, et qu’elle avait tout pour être mal interprétée. Aussi se rattrapa-t-elle rapidement, de peur d’avoir commis un impaire et un manque de respect. « Mais je dois certainement me méprendre. »

Le tissu épais de la noblesse éridanienne avait de quoi impressionner, tant parfois il semblait opaque et fermé. Parfois, le fait seul d’être étrangère à ce système complexe était paralysant. Qui plus est pour elle, qui n’avait pas hérité du duché par voie naturelle et qui n’aurait jamais pu prétendre par son sang au moindre héritage. Elle savait que sa position était largement questionnée à la cour, et que, bien que Thimothée avait clos le débat en la présentant à sa basse-cour tout en lui faisant prêté allégeance à la couronne, les rumeurs et les bruits de couloirs allaient bon train dans son dos. Aussi l’idée de rencontrer quelqu’un qui, comme elle, ne fut accueilli dans ce tissu épais que tardivement sonnait comme une délivrance. Pourtant une fois posée, la question eut un goût de cendre, et la crainte d’être mal perçue grandit en elle comme un bourgeon téméraire. La proximité et l’humeur joyeuse de la journée l’avait poussée trop loin de l’étiquette, et elle espérait sincèrement ne pas l’avoir froissé.

En même temps qu’elle prononçait ses derniers mots, ils arrivèrent à hauteur d’une petite tablée où un marché tout sourire hélait les premiers passants qui circulaient dehors. D’une main ouverte, il leur fit signe, et Othello se tourna vers son compère pour savoir si ils devaient céder à ses avances. Ils étaient arrivés sur la place du petit village, où jouaient déjà quelques musiciens, et où se tenait fébrilement une vieille auberge de chemins. On devinait l’âge canonique sur la pierre de sa façade, maquillé habilement pour l’occasion, mais pas assez pour dissimuler sa vieillesse. Son regard parcouru une seconde les boissons devant elle quand la musique se fit brusquement plus forte, retentissante même, comme si tous avaient décidé de s’accorder ensembles et de se lancer dans une gigue joyeuse sans se concerter. La pâle se retourna brusquement, apercevant un couple de danseur au milieu de la piste.

Ou du moins, ce ne fut qu’à première vue. En penchant doucement le visage pour mieux observer dans un réflexe candide qu’elle n’aurait pu expliquer, elle remarqua bien vite qu’il n’y avait qu’une activité réelle : une splendide danseuse, à la chevelure aussi sombre que les plumes des corbeaux, battaient fièrement la mesure face à un danseur immobile. Une bien étrange et amusante scène qui ne pouvait être que l’amorce d’une fête. C’était seulement si elle n’avait pas abîmé à jamais la discussion avec Walter, et les relations diplomatiques entre le Béon et Nivéria au passage.
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeVen 8 Mai - 12:29

Mina:

- C'est bon, j'ai reçu la lettre du duché de Vanes pour l'anniversaire de la petite.
- Ah, c'est super. Tu veux qu'on regarde ensemble ce qu'on prend du coup ?
- Oui, j'ai quand même mis quelques trucs de côté, au cas où c'était d'accord pour eux.
- Mais, pour être sûre, c'est bon pour nous deux ?
- Oui oui, sans soucis, on aura le même étal, ce n'était pas un problème.

Mina déposa un baiser sur le front d'Eko, assise à son bureau à l'entrée de la forge, encore vêtue de son ensemble de lin beige.

- Je te laisse t'habiller et on s'occupe de ça ? Finalement, nous avons pas mal de route, nous devrions partir dès que possible, heureusement que la lettre a été réceptionnée ce matin.
- Moui, pas faux, dit Eko encore un peu embuée.
- Je te fais un petit thé.

Eko alla donc se changer et opta pour des vêtements plus sombres, histoire de pouvoir farfouiller dans sa forge et sa réserve sans se salir. La belle Mina la rejoint quelques minutes plus tard, deux tasses de thé dans les mains qu'elle déposa sur un comptoir en bois dans le fond de la forge, là où se trouvait Eko. Cette dernière était plongée dans une grande malle en bois et en cuir dans laquelle se trouvait tous les accessoires en cuirs qu'elle avait créé ces derniers temps. La petite était productive, elle consacrait ses journées à travailler et ses stocks devenaient de plus en plus importants.

Il allait toutefois être difficile d'amener jusqu'au duché de Vanes ses nombreuses armes, pièces d'armures et les meubles en bois de sa confection alors le choix avait été fait pour ce qui allait être réellement pris.

- Tu as fait une liste ?
- Non mais je veux bien que tu t'en charges, si tu veux qu'on fasse ceci ensemble. Je te dis déjà ce que j'ai ?
- Oui oui, dit la rouquine d'un ton enjoué en allant chercher un petit carnet. Mina avait elle-même fait ce carnet, avec des feuilles de châtaignier, dans le moulin d'un proche voisin. Elle revint rapidement avec un crayon en bois à la mine grossièrement taillée au couteau. Dis moi.
- Alors, j'ai 11 ceintures de tailles différentes. 20 bourses colorées avec cordon. 3 sacs en bandoulière, deux sacs ceinture.

Mina nota tout précautionneusement, Eko attendait entre chaque annotation tout en mettant d'un côté de la malle ce qu'elle amenait et ce qu'elle laissait de l'autre.

Puisque la rouquine allait également amener quelques poteries, elles ne pouvaient pas trop s'encombrer.

- 2 harnais dorsaux pour le port de pistolets, un porte épée dorsal. Une jambière à poignard, 6 brassards d'archer. Je prends des bracelets ?
- C'est toujours bien, dans une fête d'avoir des bracelets et non pas que des créations... dangereuse ? Tu imagines, s'il y a des petits bouts ?

Eko bougonna à moitié dans sa bouche. Les enfants, c'était pas trop trop son truc.

- Bon alors j'en prends 10 et j'amène aussi mes colliers.
- J'aime beaucoup le jaune là, c'est teint avec du curcuma ?

Eko acquiesça en continuant à fouiller dans sa malle puis en attrapa une autre sous un étal.

- Ah dans celle-ci il doit y avoir les porte-potions
- Oh oui, j'avais oublié que tu avais fait ça. Pour 4 fioles, c'est ça ?
- Oui, j'avais pas envie de plus, après ça ne passe pas bien autour de la taille. Il faut vraiment y mettre les concoctions d'urgences et de soins. Bon mais je pense que ça ira là, non ?
- Du coup tu ne prends pas quand même quelques armes ? C'est ta spécialité quand même. C'est juste qu'il ne faut pas que ça, mais là, aucun risque avec tout ce que tu as d'autre. Ce n'est pas Phelgra... dans toutes les fêtes les commerçants vendent leurs créations, si tu as eu l'accord en précisant que tu étais forgeronne armurière, il n'y a pas de raison.  

- Oui...

Mina montra du doigt de jolis poignards étalés dans la forge en démonstration.

- Eux sont jolis et petits à transporter, tu les amènes avec leurs étuis, c'est super. Ils vont aussi bien pour la chasse que pour le jardinage.

Eko regarda derrière elle en se redressant sur ses genoux pour voir ce qui avait été désigné.

- Adjugé, tu peux les mettre dans la caisse aussi.

Mina s'exécuta.

- Bon, on va voir tes poteries ? Le plus long sera presque de les protéger. J'espère qu'elle ne vont pas craindre le voyage.
- Oh, je suis déjà allée à Hespéria avec, quelques fois, je commence à avoir le coup de main. Tiens, viens m'aider à porter les caisses, on va rembourrer avec du foin, il faudrait aller en chercher chez Yvain à côté, j'irai tout à l'heure.
- Et tu lui demande alors pour la charrette ?
- Oui oui, il nous avait dit de ne pas hésiter, il ne s'en sert plus depuis qu'il s'est blessé.
- C'est très gentil, j'espère qu'on va pouvoir tout mettre dedans. Il faudra penser aussi à prendre de quoi nourrir les bêtes.


~~~~~

La cargaison avait été un peu fastidieuse à faire rentrer dans l'espace dédié de la charrette, mais les deux femmes et les deux chevaux qui tiraient le tout étaient à présent en route et ils n'avaient plus qu'une petite centaine de bornes devant elles. Tout au long de la route et grâce aux nombreuses connaissances des deux femmes, elles avaient toujours trouvé où dormir durant la nuit, le chemin s'était déroulé sans encombre et avait été tellement plus agréable que lorsqu'elle s'était redue à Mavro Limani suite à de grosses commandes et travaux sur les bateaux...

C'était l'avant-veille du début du bal que les deux jeunes femmes étaient arrivées dans un village non loin de la capitale Heldor. Elles savaient qu'ici allaient se dérouler les festivités les plus populaires et amusantes et c'était également à ce même endroit qu'on leur avait accordé un emplacement pour commercer leurs créations.

Arrivées dans l'après-midi, elles avaient pris place dans une chambre chez l'habitant, une connaissance de connaissance de Mina dont la maison donnait sur la placette principale. Leurs chevaux avaient été laissés dans le champs de la voisine, ravie de pouvoir désherber son terrain sans les moindres frais. La maisonnette était adorable, ou plutôt l'appartement. La dame, Lettice, habitait au dessus de l'auberge/bar ce qui avait contribué à une alcoolisation prématurée des deux jeunes femmes accueillies à bras ouverts. Elles avaient payé leurs premiers verres et les suivants leurs avaient été tout bonnement offerts. « profitez-en, tant qu'on a du stock ! » s'était exclamé un serveur aux cheveux noirs de jais, grand comme deux fois Eko.

~~~~~

Le lendemain, elles avaient installé leur petite boutique ambulante, des tables leur avaient été mis à disposition et elles avaient eu de la peinture pour customiser le tout avant la grande fête du jour suivant. Elles avaient prêté main forte au tavernier, ravi de leur présence et leur bonne volonté et Eko avait finalement été sollicitée pour mettre la main à la pâte en réparant à droite et à gauche des éléments décoratifs ou d'installation. Le métal et le bois, c'était un peu sa force. D'un quasi claquement de doigts, tout était remis en état.

Après une dure journée de labeur et d'encore un peu d'alcool, les deux femmes avaient décidé de profiter d'une magnifique nuit étoilée pour installer leur couchage sur le toit de Lettice, plat en un endroit parfait. Aucune lumière ne venait polluer la visibilité et elles n'entendaient que les exclamations ravies des habitants encore dans leurs préparatifs de dernière minute. Dès le matin suivant, la fête commencerait. Toutes d'eux s'endormirent sous un amas de couvertures, le froid caressant leurs visages.

~~~~~

A présent, Eko et Mina buvaient leur thé, tout en peaufinant leur étal bien installé. Elles avaient profité d'un lever de soleil des plus majestueux, en observant au loin la cité d'Heldor s'illuminer avec les rayons rosés.
Tôt le matin elles avaient fait des allers et retours entre le premier étage, chez Lettice, où se trouvaient leur chargement et la placette juste en dessous où elles exposaient.
La matinée était déjà bien animée et les deux femmes se dandinaient au rythme de la musique, bien qu'Eko se cachait de prendre tant de plaisir à être là. Elles répondaient aux questions des premiers intéressés.

- Ils sont beaux et élégants ici, dit Mina d'un air un peu inquiet en voyant un couple marcher bras dessus bras dessous. Elle épousseta sa robe crème comme si des plis étaient soudainement apparus, ce qui n'en était rien. Elle réajusta également la jolie ceinture que sa compagne lui avait conçu.

Eko regarda à son tour son accoutrement. Elle avait fait l'effort de mettre un pantalon de lin blanc ainsi qu'un petit haut décolleté fluide marron dont les manches étaient remontées jusqu'au coude. Elle était à l'aise là dedans. De plus, elle savait bien qu'elles avaient pris de quoi être les plus ravissantes le soir du bal.

- On va nous prendre pour des gens de bas...

Eko l'interrompit.

- De bas quoi, Mina ? Nous habitons à Tyrhénium, nous vivons bien de notre commerce, nous avons notre propre maison, un terrain à perte de vue, nous sommes libres et heureuses. Beaucoup de ces personnes sont gavés de conventions sociales dont ils feraient bien l'impasse. Tu es la plus belle. Tiens, tu es attendue, détends toi, tout va bien se passer.

Un petit môme tendait à Mina un sous. Il voulait lui acheter un tout petit oiseau de terre, vernis en rouge et vert qui servait à la décoration. Elle le lui donna et le môme le prit précieusement dans ses mains comme le plus beau des trésors.


Dernière édition par Eko Ayida Wedo le Ven 8 Mai - 17:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeVen 8 Mai - 15:02

Le Jour de la Rose - Village Wcvv

Rat des villes, rat des champs

C'était une journée parfaite, les soleils étaient de sortie, Frelsì avait fini son travail de cousette en temps donné, et avait donc pu user de ce début de jour festif pour rejoindre officiellement "d'anciens collègues et amis saltimbanques qui proposent des choses formidables".

En effet, elle avait réussi à contacter un messager dans la ville d'Heldor au service de la l'organisation de la rose noire il y a de ça plusieurs semaines. Il était régulièrement chez un artisan qu'elle connaissait bien, et il n'était pas suspect de la voir dans le coin en pleine période de travail. Pendant longtemps, elle s'était même demandé s'il n'y avait pas plus de personnes dans la boutique, dont les gérant, qui faisaient partie de ses compères. Elle ne l'avait jamais trop sût, elle n'était pas au fait de toutes les actions et toutes les personnes liées aux Nerozias. C'était plus prudent que les simples soldats et informateurs ne soient pas au fait de choses qui ne les touchaient pas totalement, et notre petit souris n'était que très rarement sur le terrain pour les actions concrète, elle participait simplement à les organiser en délivrant des informations utiles. Mais les propos qui se tenaient dans la boutique lorsque l'on abordait la politique du pays et du continent, n'étaient pas très éloignés de la façon de penser des Nerozias. Tous, avaient envie de voir les choses changer pour leurs enfants.
Elle se doutait de la venue de ses confrères révolutionnaires à l’événement, il fallait simplement savoir sous quelle forme ils se présenteraient. Le rendez-vous était fixé : Fin de matinée au village, la caravane de roulottes, une Daphnée visible. Elle en avait fait quelques unes de la taille d'un pouce la veille, pour imiter le pompon de fleurs de la plante originale, dans l'une des chutes du tissu de sa tenue mondaine, gris perle, qu'elle mettrait dans ses cheveux en se changeant une fois au village.
Oui, une journée vraiment parfaite, simple.

Elle avait récupéré Makkà tôt le matin. L'occasion de passer un peu plus de temps que ces dernières semaines avec elle. Le travail ayant été particulièrement intense, il lui était difficile de passer plus de quelques minutes avec son équidé, de temps à autres, elle avait réussi à avancer assez pour prendre une heure pour une sortie toutes les deux dans Heldor. La vieille jument devait faire de l'exercice pour se maintenir, et la reprise était toujours une épreuve pour nous deux compagnes de route.
Une fois l'animal parfaitement propre, on est tout de même à un rassemblement d'une certaine classe, il est important de faire bonne figure, et notre amie voit sa monture comme une extension d'elle-même  (et c'était également un bon prétexte pour se retrouver. ), et harnachée à la roulotte, Frelsì monta à sa place de roulottière. Quel plaisir de retrouver cette place si spéciale !
Le coussin d'assise était en fin de vie, et décoloré par les années, il faudrait en refaire un avant la prochaine saison de Langdum prochain, l'humidité de cette saison de laissera aucune chance à cette antiquité de sellerie.

Notre nomade appréciait cependant grandement ce bref retour à sa norme de vie, et était impatiente de retrouver le contact avec des gens qui lui ressemblaient vraiment et à qui elle n'avait rien n'a cacher. La jeune Vane avait beau être d'une gentillesse et d'une humaine certaines, en plus d'être une réelle opportunité pour accéder à une égalité entre les citoyens de son Duché, elle restait une personne élevée dans ce milieu que notre amie méprisait tant. De plus, une chose taraudait Frelsì depuis déjà un moment : Ce bal n'était pas là uniquement pour les dix-huit ans de la jeune femme, non, c'était également pour attirer des prétendants "dignes de ce nom", autrement dit, de ce même univers. Cela venait poser un problème important : Pandora risquait fort de se retrouvée liée à un individu qui lui, se fiche de ceux qui n'ont que du pain rance à se mettre sous la dent, et ainsi de ne plus pouvoir appliquer ce qui lui semble juste. Sa famille sera déjà un obstacle de taille à ça, mais si son compagnon se met lui aussi du côté de ce système que l'on connait tant, tout changement dans le sens du peuple risque d'être impossible.

Trêve de rêveries, à la sortie de la ville, le monde afflue, surtout pour y entrer. Les retardataires dans l'installation arrivent au trot, les gardes fourmillent de partout, guettant déjà le moindre comportement suspect. Deux d'entre eux, discutant sans doute de leur organisation à la vue des gestes directionnels qu'ils effectuent, aperçoivent Frelsì et la saluent. Elle les croisait régulièrement, eux et leurs collègues, depuis sa prise de service auprès de Pandora, ils étaient sympathiques pour la plupart, et heureux de voir d'autres personnes que des donneurs d'ordres. Notre cousette et son franc parlé les avaient marqué sans aucun doute. Elle leur fit signe à son tour en leur souriant largement.

Le village, ça y est, les rues et places grouillent de monde, une quantité considérables de couleurs, de matières, d'odeur et de sons se mélangent. Les artisans sont au rendez-vous, c'est l'occasion idéale de mettre en valeur son travail et repartir avec une bourse pleine à la maison. L'agitation et la joie transpirent de tous les individus présents. Il suffit de les regarder pour les être soi-même fébrile.  Frelsì aurait presque eut l'envie de danser. Là, sur son banc avec ses rennes dans la mains. Elle rit doucement à cette idée. Non, ce ne serait pas sérieux.
Elle angoissait quelque peu à l'idée d'être sur le "front" cette fois. Ce n'était arrivé que deux ou trois fois, et rarement pour des missions avec cette ampleur de public et de sécurité. Cette bonne humeur ambiante l'avait détendue. Un poussa un long soupir, cherchant des yeux son objectif.
Et elle n'eut pas à attendre longtemps pour repérer les saltimbanques au milieux de la fourmilière de civils en fête.
Ils n'étaient pas discrets avec leur guirlande de roulottes dépareillées et rapiécées dans tous les sens, elle y voyait quelque chose de très familier. La majorité d'entre eux se prélassaient au soleil devant leurs habitations roulantes avant de commencer l'installation, des enfants jouaient au milieu. Cette scène était hors du temps, presque poétique.
Le sourire au lèvres et l'humeur légère, l'informatrice et Makkâ s’arrêtèrent à une extrémité de l'alignement de leurs semblables.

Nous voilà dans la roulotte, la terrane aux cheveux blancs se bât avec ces derniers pour y fixer les fleurs de façon visible à l'origine de son éternelle tresse. Elle avait opté pour une toilette qu'elle portait régulièrement pour les grandes occasions  : Une robe fluide à col haut, , boutonné à l'arrière, fendue à partir des hanches, cintrée avec une ceinture corsetée, et aux manches bouffantes. Dans son éternel refus de dévoiler plus que le nécessaire, puisque "ce n'est pas là le potentiel féminin", elle avait également ajouté un pantalon en coton moulant, avec une patte de boutonnage en bas de jambe.

La voilà fin prête pour sa mission, les complices à la rose noire ne devraient pas se faire trop attendre maintenant.

Elle se rendit devant sa roulotte, vers le feu qu'elle avait démarré plus tôt, la tisane de sauge au dessus était prête. Un coussin, une tasse, tout allait bien. Elle n'avait plus qu'à attendre, tournée de façon à ce que les fleurs de Daphnée soient visibles sur le chemin qu'emprunteraient sans doute ses camarades de lutte.


Combien étaient-ils ?
A quoi ressembleraient-ils ?
La reconnaîtraient-ils ?
Est-ce que tout marcherait comme prévu ?
Sans aucun doute.
Ne vous avais-je pas dit que cette journée était parfaite ?
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeSam 9 Mai - 4:58


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Le Bal de la Rose - Village

Après sa petite scène de raillerie qui lui procurait un plaisir certain, la crinière blanche s'attendait à une invective réponse ou une virulente réaction, chose qui n’était pas rare lorsqu’il s’employait à se jouer de ses interlocuteur comme il l'avait fait à l’instant même. À dire vrai, il trouvait même que ce genre de répercussion faisait partie du jeu lui-même, il s’en était accommodé. Ainsi, si la somptueuse Manat lui avait filé une belle claque, celle-là même qui laisse une marque pour une journée entière, il l’aurait accepté sans sourciller et en aurait même lâché un petit sourire en coin, car après tout, si la victime n’y réagissait pas cela rendait la comédie moins amusante, moins divertissante. En répartis, il eu alors un simple petit rire et une pichenette sur le bout du nez. Il plissait les yeux, cette réaction ne lui convenait pas vraiment, elle lui semblait bien trop amicale, comme-ci Manat avait accepté tout cela sans broncher. Décevant, voilà le mot qui lui vint en tête. Jusqu’à ce qu’il voit alors apparaître la bourse qu’il avait pesé un instant avant, dans les mains de sa victime. Il n'avait rien vu venir, il regardait les mains de la jeune femme plus attentivement afin de savoir, à l’aide de sa magie de vision singulière, si elle n’avais pas user de magie, mais rien, aucune trace d’essence divine. Elle lui avait donc subtilisé sa bourse à l’aide de ses capacités sans qu’il ne s’en aperçoive, ce qui était une prouesse.

- Oh ? Tu as des mains bien baladeuse jeune femme ! J’aime ça ! Disait-il l’air enjoué.

Surpris, il revoyait son jugement et sentait que cela allait devenir plus intéressant par la suite.
...

Quelques temps après sa demande, le tenancier de la taverne leur apportèrent de quoi se rincer le gosier et remplir leur panse. Ifan attendait avec impatience cette assiette bien garnie, telle qu’il n’arrivait pas à dissimuler son excitation. Le plat au centre de table, le Nerozia avait déjà en vue cette belle cuisse qui semblait succulente rien qu’à jeter un œil sur elle. Tendant alors la main vers elle, un mouvement vif l’emportait alors avant lui. Fronçant les sourcils de déception, il releva les yeux pour observer Manat se délecter du morceau de viande.

- Hm...C’est aussi avec ce mouvement-là que tu as volé ma bourse ? J’aurais préféré que tu répondes à ma question plutôt que dérober mon morceau. Soupirait-il, mais amusé par l'action.

Sa déception s'était vite envolée, après tout ce n’est pas comme-ci il manquait de victuaille sur cette assiette. Tandis qu’elle se léchait les doigts comme pour savourer sa victoire sur Ifan en le narguant, elle répondait enfin à sa demande. Il n’était pas vraiment au courant de la marche à suivre, la missive envoyé par Mila wolf, chef de sa branche, lui sonnait d’aider Manat qui elle, était sous les ordre de Nyx, ainsi, il n’avait aucun autre renseignement autre que l’endroit ou il devait rejoindre la jeune brune face à lui, sa demande était donc tout à fait légitime. Mais comme réponse, il n’eut qu’une sorte d'énigme, parlant d’une souris, d’une “daphné” et de danse. Son regard croisait celui de son interlocutrice qui l’appuyait trop fortement pour ne pas être un signe. Il poussa un long et large soupir. Voilà une chose qu’il n'appréciait guère dans le métier, cette manie de toujours vouloir rendre les textes et la parole sibylline. Il trouvait cela d’un ennui.

- Alors tu es aussi ce genre de personne ? J’en attendais mieux de ta part… Disait-il en la tête tourné vers la foule, mais jetant un regard en coin à sa compagne de table, esquissant un air taquin.

Il relançait une petite pique, comme un jeu dont il était le seul à décider quand il s'arrêterait. Il réfléchissait maintenant au sens des paroles de la brune aux yeux émeraude. La souris ne désignait clairement pas un animal, mais très certainement une personne s’étant faufilé quelque part, sûrement le château ? Après tout, les souris avaient ce don de s’introduire où elles le souhaitaient. Ensuite, “Daphné” était peut-être le nom de cette fameuse personne, mais voyant à quel point elle aimait parler en codes, il était fort peu probable qu’elle confie son nom à voix haute. Elle devait très certainement parler de la fleur… Peut-être. Vint ensuite la danse, parle t'elle de leur rencontre ? Ifan se grattait la tête et remarquait bien que la jeune femme l’observait, lui mettant encore plus de pression.

- RAAAAH ! Oui, c'est compris… J’espère que cette fleur sera plus amusante hein… Disait-il peu enthousiaste à devoir parler en message codé.

Il décidait de se venger sur l’un des morceaux de viande, ingurgitant ces fabuleux mets entre ses dents. Cependant, il n’était pas préparé à ce qui allait lui arriver, le bougre qui était encore en train de savourer sa viande fut tiré de sa chaise par surprise juste après que Manat lui demandât s’il savait danser. À dire vrai, il n’avait pas vraiment fait attention à la question, tandis qu’on le tirait de son confort, il regardait le reste de viandes qui restait sur la table et leur jeta un regard attristé.“ Mais je n'ai pas fini…” Chuchotait-il.

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Il fut ensuite lancé en pleine place, Manat ayant en plus attiré l’attention de la foule directement sur le Nerozia. Là, il se trouvait bien embêté, en plus de se moquer clairement de lui, elle lui avait posé une belle colle. Il prenait de sa main le morceau resté dans son museau et lâcha son plus beau sourire carnassier à destination de la sulfureuse femme.

- Toi… ! Tu me plais énormément !

Il était tout joie. Il avait très clairement compris que toute cette mise en scène avait clairement pour but de se venger de sa tirade quelque temps auparavant. Il aimait se jouer de ses victimes et encore plus quand celle-ci entrait dans le mouvement. En revanche, il était plutôt habitué aux excès de violence, cela lui convenait, mais n’était pas son idéal. Par contre, lorsqu’une personne rentrait dans son propre jeu, usant alors de stratagème plus vicieux en guise de revanche, là, et seulement là, il en tirait un plaisir infini, et c’est exactement de cette manière qu’avait répondue Manat.

- Oh Manat … Je te présente mes excuses, moi qui pensais que tu serais d’un ennui mortel… Tu es finalement une sublime perle !

Son sourire carnassier ne l’avait pas quitté un instant, il pouvait certes apprécier autant qu’il lui souhaite l’initiative de sa camarade, il restait cependant toujours dans une position gênante. Danser n’était vraiment pas son fort. Les derniers pas de danse qu’il avait très certainement faits, devaient dater de son époque à Hesperia, lorsqu’il vivait avec ses parents. Levant les yeux, il tentait tant bien que mal de se souvenir de ce lointain passé, mais il abdiquait, il ne savait clairement pas danser. Ce qu’il savait faire cependant, c’était de tourner en ridicule les situations, pour cela, il était fort, preuve en est devant la roulotte. Alors que la musique battait son plein et que tout le monde semblait attendre quelque chose du jeune homme, il s’approchait de sa table pour y récupérer des bout d’os, reste du repas des Nerozias. Revenant à sa place, au milieu de la foule. Un regard vers les musiciens et une petite révérence. “Messieurs… Pouvez-vous sortir votre musique la plus rythmique s’il vous plaît bien ? Venant d’Argyrei, nos musiques sont bien plus festives là-bas, mais prouvez moi le contraire mes amis !” Disait-il très respectueusement, dans l’espoir d’attiser en eux l’envie de faire encore mieux. Et sans attendre, les voilà lâchant leurs morceaux au rythme endiablé, festif à souhait. Tapant du pied au rythme de la musique, Ifan se mit à jongler avec les quatre os qu’il avait tout juste récupérer. Son numéro était quasi parfait, se déhanchait vigoureusement en rythme, tout sourire. La scène pouvait tirer quelques rires, mais il s'en fichait bien, il était fier d’avoir relevé le défi de sa semblable. Pour un peu plus de spectaculaire, il usa de sa magie pour voler à cinq mètres au-dessus du sol tout en continuant de jongler et se trémousser.

D’en haut, il avait une vue bien plus claire et dégagé de l’endroit. Il pouvait ainsi voir les deux nobles que la Nerozia avait remarqué, les différentes étables et commerces se révélait aussi totalement face à lui. Mais surtout, de magnifique daphné, les seules. Souriant, il était maintenant temps que cette scène se termine. Jetant dans une benne les os avec lesquels il jonglait, il descendait sur terre en tournoyant sur lui-même. Continuant à danser et à sauter en rythme, le Nerozia arracha quelques-uns des gens de la foule pour les inviter à danser. Petit à petit, c’est dans un élan de festoiement que les hommes et femmes rejoignait progressivement Ifan sur la piste de danse. Il s’approchait ensuite du couple de nobles, l’une tout en blanc, tandis que l’autre, plus extravagant, était vêtu de bleu et jaune. Ifan se baissait alors en guise de respect, une courbette en somme “ Madame, Monsieur, vous ne souhaitez donc pas danser avec nous, les gueux ? Disait-il, le sourire narquois aux lèvres. À moins que les nobles ne sachent profiter de la fête, ce que je comprendrais vu leur vie bien morne et sans intérêts dans leurs grands châteaux !” Une petite taquinerie comme il aime si bien faire. Peut-être des répercussions ? Il s’en fichait bien, il n'avait pas été insultant. Il se retirait aussitôt sans leur laisser le temps de répondre pour se fondre dans la foule et rejoindre sa camarade. La tirant par la taille dans l’amas de quidams, dansant comme-ci il ne leur restait plus qu’un jour à vivre.

Faisant alors tournoyer la Nerozia sur la piste, il sautillait et se dandinait, très certainement de manière ridicule, au gré de la musique jusqu’à approcher ses lèvres de l’oreille de Manat. “J’espère que tu es conquise madame ! Mais sache que ce n’est que partie remise, et il va falloir m’expliquer d'où te viens cette force” Disait-il tout en ricanant au creux de son oreille. Mais cette petite fête avait suffisamment duré selon lui. Adressant de nouveau la parole à Manat tandis qu’ils dansaient encore. “ Accroche-toi bien, on change de décors.” Soudain, il passait l’un de ses bras sous les jambes de la jolie créature pour la porter. Sautant, ils prirent la voie des airs grâce à la magie du Nerozia. Sa destination, la personne qu’il avait vu porter la fleur lorsqu’il jonglait en hauteur. Voyageant à cinq mètres de haut, rejoindre la cible se fit en à peine une minute. Se laissant retomber juste devant une femme aux cheveux pâle, semblable au Nerozia, elle arborait cette fameuse fleur. Fort essoufflé et fatigué par l’utilisation répétée de son pouvoir, il haletait vivement en posant les mains sur ses genoux.

- Bon… J’ai très clairement la flemme de jouer au jeu de phrase mystère…. Donc. T’es la daphné qu’on cherche ou pas ?

Direct, sans équivoque, il n’avait clairement pas l’envie de s’épuiser davantage en jouant au chat et à la souris.

- Par contre, j’aime bien ta chevelure !

Disait-il sans arrière pensé à la jeune femme. C’était la dernière phrase qu’il comptait sortir pour l’instant, préférant reprendre son souffle et des forces. Il jeta un coup d’œil à la tisane sur le feu et s’en servait sans demander, seul un petit "Merci !" Sortait de sa bouche. Préférant ensuite, laisser à sa camarade le plaisir de discutailler avec celle qui était peut-être la fameuse “petite souris”.



Dernière édition par Ifan Ta'ora le Sam 30 Mai - 4:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeSam 9 Mai - 15:09

Othello le suivit dans son exagération tout en agréant au fait que trouver à boire serait une bonne idée. Elle parla des grands crus de Vanes. Cela rappela à Walter la boisson que dame Pandora lui avait fait gouter lors de sa première visite à Heldor.

- C'est sans doute une boisson réserver à l'élite, mais ils mis au point un genre de vin pétillant tout à fait agréable au palais, raconta Walter tout en marchant avec la dame de Nivéria à son bras. Nous aurons l'occasion d'en boire ce soir, j'en suis sûr et certain.

S'avançant vers la petite place du village d'où émanait les premiers accords des musiciens répétant pour leur spectacle du soir, ils purent s’imprégner de la bonne ambiance qui régnait ici. Les fleurs déposées un peu partout pour décorer le hameau donnait à l'endroit une senteur printanière. La lavande était particulièrement reconnaissable et cela offrait une fraicheur florale aux esprits de tous les passants.
Walter regardait les décorations d'un œil et de l'autre, il admirait Othello. Elle semblait apprécier le décor, le paysage et les habitants. Il faut dire que pour découvrir une région, quoi de mieux d'une grande fête populaire ? Walter souriait de la voir aussi enjoué.

Le soleil qui illuminait la journée parachevait le couronnement de cette journée comme l'une des plus belles que le duché de Vanes verrait sans doute cette année. Toutes les conditions étaient réunis pour faire du Bal de la Rose, et des festivités l'entourant, un moment mémorable qui sera raconté à travers maintes anecdotes dans les tavernes, maisonnées et autres boutiques par tous ceux y ayant participé.

Othello fit remarquer doucement que Vanes était vraiment un duché superbe. C'était là presque une évidence mais qui ne pouvait qu'être rappelé à haute voix en ce jour. Vanes bénéficiait d'un climat agréable, d'une campagne belle et fertile, d'une prospérité arrogante. Ils avaient tout pour eux les vanésiens.
Enchainant sur sa remarque, la belle prêtresse interrogea Walter sur son comté et s'il ressemblait à Vanes.

- Le Béon est une terre magnifique à sa manière, dit-il en gloussant un peu. Il ne peut pas se comparer à Vanes. Oh, il y a bien sûr des campagnes tout à fait belles et fertiles comme ici, mais en moins grand nombre. Les collines et les forêts recouvrent une large part du comté. Et puis... la vraie beauté du Béon réside dans le grand lac, à mon avis. Quand il a été confirmé que je serais comte de Béon, j'ai gravi la plus haute tour de la forteresse pour jeter un regard sur cette terre dont je devenais le seigneur. Et quand on voit le scintillement des eaux du lac au-delà de la ville, cela fait quelque chose.

Il parla de son comté avec un certain orgueil. Il avait appris à connaitre sa région depuis son accession à son titre. Le comté était bien diriger, plutôt prospère même, mais une grande partie, notamment au sud, en se dirigeant vers les colonnes d'Ebreus, était encore très sauvage et pas sans danger. De même, il n'évoqua pas la ville de Béon même, une grande ville, très active mais dont la beauté ne dépassait pas les beaux quartiers et le centre. L'artisanat, les forges et les fonderies ne faisait pas un très beau paysage, malheureusement.
Une brise légère et rafraichissante soufflait sur les deux nobles tandis qu'ils discutaient. Othello finit par lui poser une question personnelle. Il fut un court instant surpris par cette question, mais se reprit aussitôt. Elle ne l'avait pas habitué à poser des questions aussi directes. Voire qu'elle s'intéressait assez à lui pour qu'elle adopte cette approche le réjouissait.
Quant à la question, il n'y voyait aucun mal. Malgré son approche moins indirecte, la prêtresse prit énormément de précautions pour éviter de le froisser. Précautions bien inutiles tant il n'avait pas de problèmes à évoquer son passé. L'ambiance de cette journée, de plus, lui rappelait énormément ce passé pas si lointain que ça.

- Je ne suis comte que depuis peu, déclara-t-il. Bien que le temps file à toute vitesse, je reste un novice à ce titre. Pour tout vous dire, j'étais ce qu'on pourrait qualifier de chevalier errant avant que mes droits sur le Béon ne soient affirmés. Je n'ai d'ailleurs pas eu trop à forcer les choses. C'est le roi Thimothée en personne qui m'a poussé dans cette direction et a appuyé mes droits.

Il fit une pause, se rappelant bien la scène avec le roi. Ce dernier avait fortement suggérer qu'il prenne la suite de son père afin de calmer la noblesse béonaise qui se déchirait sur la succession du dernier comte. Ainsi, Walter avait réclamé l'héritage de ce père et de ces demi-frères qu'il n'avait jamais connu. Depuis, tous ceux qui le méprisaient l'appelaient dans son dos "le Bâtard de Béon". Il n'en n'avait cure, toute fois. Qu'ils se gaussent donc, il comptait bien accomplir ses devoirs du mieux possible.

- Je suis né dans une ferme dans la région du comté de Dalma, et j'ai été emmené comme écuyer par un chevalier qui m'a appris tout ce que je sais. Aussi, je suis plus habitué à dormir dans une taverne ou auprès d'un feu de camp que dans les palais et châteaux éridaniens.

Il sentait que cette arrivée inopinée dans la noblesse éridanienne était un point qui les rapprochait tous les deux. Il savait qu'Othello n'était duchesse que depuis peu, tout comme lui et, pour la connaitre un peu mieux depuis leur rencontre, il se doutait que la vie de la Cour n'était pas ce qu'elle préférait, tout comme lui.

- Et vous ? demanda-t-il à son tour. Je n'ai pas trop osé vous interroger sur vos origines mais puisque nous en sommes à en parler finalement, je ne vois pas trop ce qui m'a retenu. Je suis intéressé de connaitre votre histoire. Comment une Haute Prêtresse devient-elle duchesse éridanienne ? Non pas que je me plaigne, cela me permet de vous côtoyer.

Il avait poser ces questions avec une timidité un peu inhabituelle chez lui et un rougissement apparaissait sur ses oreilles. Au fond, il gardait beaucoup du caractère d'un jeune garçon timide sous ses dehors d'hommes d'armes expérimentés et sans filtre. Cette timidité était un signe de sa forte sincérité quant à l'intérêt qu'il portait à la yorka. Néanmoins, il gardait son sourire amical, indiquant au regard anxieux de sa compagne qu'il n'y avait eu aucun mal avec les questions qu'elle avait posées.

Assis sur une table, en face d'une taverne qui avait bien vécue et dont la pierre exsudait la mémoire des nombreux gens de passages et réguliers qui venaient y boire un coup après une longue journée, ils continuèrent à discuter. Non loin, l'estrade des musiciens était visible et certaines personnes, dont une jolie femme, commençaient à danser et à entrainer les musiciens dans leur excitation musicale.

Assis tous les deux, et attendant qu'on leur apporte à boire, Walter était totalement concentré sur Othello et son magnifique regard. Il ne fit pas attention à la danse qui s'enflammait avec de plus en plus de danseurs rameuter par les premiers.
C'est pourquoi il fut véritablement surpris quand l'un deux vint les interpeller, Othello et lui, pour les enjoindre à venir danser avec eux en les piquant sur le fait qu'ils se sentaient sans doute trop noble pour danser avec des gueux.
Surpris, Walter n'eut pas le temps de rendre la politesse à ce danseur trop excité. Il aurait bien voulu lui renvoyer quelques piques de son crus. C'était là rien d'inhabituel pour lui, les festivités de ce genre voyait souvent un relâchement des conventions pour tout le monde et le chevalier adorait vraiment cette ambiance. La pique ne l'avait pas blessé bien au contraire, c'était un exercice populaire tout à fait appréciable dans des circonstances aussi joyeuses. Généralement, on laissait les deux parties se répliquer, mais l'excitation de cette danse improvisée n'avait pas permis cela.

Se tournant vers Othello, il la regarda comme pour lui demander s'il souhaitait se joindre à la danse. C'était typiquement les danses où Walter serait à l'aise. Souriant, il avait bien l'intention de faire passer un bon moment à la prêtresse, surtout que la fièvre lui avait laissé un répit. Il comptait bien en profiter lui même.

- Si tu veux bien m'accorder cette danse, Othello ? demanda-t-il.

Sans réfléchir, il l'avait tutoyé. Il voyageait ensemble depuis le Haut-Monastère et passait une grande partie du temps ensemble. Il semblait donc à Walter que cette occasion de fête, cette échappée dans ce village, en dehors d'Heldor et de la Cour de Vanes, était le moment idéal pour laisser sur le côté les conventions de langages qui pesaient sur eux, et dont il était fort aise de se défaire même pour une simple danse.


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Image tiré des artworks de Kingdom Come Deliverance
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Nyx Ananké
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeSam 9 Mai - 16:00


Oh monsieur n'aimait pas les devinettes ? Manat sourit de la mine contrariée du nérozia. Il devrait pourtant s'y faire. Pour cette mission et les suivantes. Ils ne pouvaient se permettre de parler sans aucun filtre au beau milieu d'un village en fête. La prudence avait souvent sauvé les nérozias. Une prudence que semblait pourtant mettre à mal la jolie danseuse en les amenant tout deux au centre de l'attention. Une initiative bien mieux accueillit par le jeune homme que ce à quoi s'attendait Manat. La voilà à présent sublime perle, elle qui était l'ennui mortel de la minute précédent. La danseuse sourit, amusée par son lunatique camarade mais certainement pas prête à le laisser s'en sortir avec quelques flatteries. Elle reste les bras croisés, le défiant du regard.

Alors qu'il retournait à leur table, la jeune femme cru bien qu'il allait s'enfuir dans la taverne mais, au lieu de ça, il revint avec des os. Manat hausse un sourcil alors que le nérozia invective les musiciens, les mettant eux aussi au défis. Pouvait-il converser autrement qu'en défiant ses interlocuteurs ? La suite n'irait pas vraiment dans ce sens.

La danseuse était prête à lui accorder qu'il n'était pas mauvais jongleur mais, l'émeraude était bien plus intéressée par la magie utilisée que par la qualité du jonglage. De la lévitation ou une sorte d'apesanteur ? Manat ne s'accorda pas plus de temps pour l'observer, à vrai dire, maintenant que tous les regards étaient tournés vers son camarade, elle avait tout le loisir d'observer la foule. Être au coeur de l'attention, attirer à soi la lumière, c'était parfois paradoxalement, la meilleure façon de se rendre invisible.

Rapidement, la charmante prédatrice retrouva l'éclat innocent de sa proie. Suspendue au bras d'un chevalier sans ordre, la nymphe rayonnait de sa propre lumière. Un chevalier sans ordre, vraiment ? Absorbée par l'élégante créature, Manat se serait presque laissé prendre à un piège qu'elle connait pourtant bien. L'émeraude abandonne à regret la blanche Néréide pour s'attarder sur les couleurs de son cavalier. C'est par sa présence autant que par la qualité de son habit que Manat devinait la nature ou l'avènement noble de la dame mais, l'homme lui, avait la carrure d'un soldat.. Un soldat dans des bottes de nantis.

L'observatrice notait ces menus détails qui pourraient bien s'avérer cruciaux, plus tard. La nérozia ne regardait plus son camarade et son pas camouflé par les vibrantes mélodies la rapprochait du noble couple. Elle voulait juste un peu plus d'eux.. pour les ajouter à sa collection de visages sans doute. Sans doute. Le papillon se serait calciné avec entrain dans les flammes de Kesha si il n'avait été brutalement dévié de sa course.

Attirée par la taille, Manat cligne deux fois des paupières. La première fois, des paillettes d'or flamboient dans ses iris, crépitements incertains d'une rencontre inaccompli. La seconde fois, l'émeraude se lève sur le visage du nérozia, réagissant sans doute aux murmures de l'homme à son oreille. Manat sourit et porte une main à son coeur.

- Vous me trouvez charmée Monsieur, votre déhanché ravageur manquerait de peu me faire défaillir.

Elle lève une main à son front, feint un évanouissement dans un mouvement bien trop gracieux. Le haut de son corps semble chuter en arrière, seulement soutenu par le bras de l'homme tenant sa taille, décrivant un demi arc de cercle pendant lequel sa longue tresse frôle le sol avant que la danseuse ne se redresse brusquement, se collant à son partenaire non sans un clin d'oeil taquin. Réponse à son "accroche-toi bien" savamment calculé, la jeune femme ne pu pourtant cacher sa surprise lorsqu'ils quittèrent le sol ferme.

À quelques mètres du sol, Manat jette un dernier regard à la diaphane créature qu'elle quitte sans avoir pu rencontrer, ce n'est qu'à cette distance nécessaire que la syliméa comprend son étrange fascination. La lumière qui émanait de la dame était à l'instar de l'ombre qui se tapissait en notre délicieuse créature. La nymphe était flamme là où la prédatrice était obscurité. Au milieu du ciel, la jeune femme pose son menton sur l'épaule du terran et jette un regard au paysage vanésien avec l'étrange sensation d'avoir frôler sa némésis.

Ce n'est que lorsqu'ils reviennent au sol, une poignée de seconde après leur envole, que Manat semble se ressaisir. Ses pieds légèrement chaussés retrouvent avec plaisir le contact de la terre, pourtant, elle jette un regard presque nostalgique au ciel bleu. Cette petite course volante lui avait plu. Mais son cavalier était visiblement fourbu et.. assoiffé. Manat le gratifia d'une petite tape dans le dos pour lui signifier qu'il avait bien droit à un peu de repos. Elle reprit donc les choses en main, s'approchant de la jolie jeune femme qu'ils venaient de rejoindre, elle n'eut guère besoin de plus d'une seconde pour repérer les signes qu'elle cherchait plus tôt.

- Ce que mon compagnon essaie de dire, c'est que nous sommes ravis de vous rencontrer, camarade de lutte.

Sur ces paroles, la danseuse lui tend sa main droite, pour la serrer visiblement. Le tout n'avait que pour bute de confirmer l'affiliation de la jeune femme à leur caste. La prudence, encore une fois. Ceci fait, Manat alla s'assoir à côté de la terrane.

- Je suis Manat et ça, elle désignait le jeune homme entrain de boire la tisane de leur hôte, non sans s'amuser de l'appeler "ça", c'est Ifan, un animal turbulent et sans manière mais, plutôt fiable.

Elle agrémente ce tableau peu glorieux d'un haussement d'épaules désabusé avant de rire légèrement, plus pour ne pas effrayer leur petite souris que pour ménager son camarade. Enfin, les émeraudes vives de la demoiselle se fixèrent sur le visage de l'informatrice, avec bien plus de sérieux.

- Qu'as-tu à nous raconter sur la famille Vanes et les vanésiens ?

Puisque c'était là le coeur de leur mission, mieux connaître leur ennemi pour mieux servir le peuple en les débarrassant de ces multiples tyrans.
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeDim 10 Mai - 17:04

Toujours à son bras, Othello écouta attentivement le comte parler de son domaine, le surveillant d’un œil intrigué, découvrant avec ses paroles la terre du Béon. En fermant ses paupières, elle pouvait retracer du bout des yeux les collines et les forêts, l’air plein de mousses et de glaise et d’eau, le scintillement pétillant sur le lac l’aveuglant presque, porteur de grandes espérances. Il avait le visage fier et noble d’un père qui parle de son enfant, qui le présente avec orgueil, une joie visible sous le front déjà un peu usé sous sa toison de paille. Le découvrir ainsi était étrangement rassurant, ajoutant au chevalier affable une nouvelle facette plus intime et paternelle. En comparaison, sa première arrivée à Nivalessa avait été bien moins spectaculaire, par un jour de pluie battante et dans une certaine confusion. Mais quand les soleils s’étaient levés sur les sapins humides, que l’odeur des pins avait envahi son être, le même pincement l’avait secoué, et elle avait désormais sous ses yeux sa terre, son joyau.

Tout en discutant, le chevalier les mena jusqu’à une table disponible dans le petit établissement, s’emplissant de badauds et de passants les secondes s’écoulant. Alors qu’elle pliait du bout des doigts les étoffes douces et lisses de sa jupe pour s’assoir sur un tabouret de pierre, elle s’aperçu brusquement des regards qu’on leurs lançait de toutes parts, amusés ou brillants, empli pour beaucoup de bienveillance. Regardant un instant son compatriote, elle aurait juré que les couleurs qu’il arborait ne passaient pas inaperçues, et que son élégance pour les festivités était particulièrement appréciée. Sans même s’en rendre compte, la place s’était remplie : des danseurs, des vendeurs, des artisans. En balayant le village foisonnant, elle pu découvrir deux femmes proches d’un étalage, délicieusement vêtues, fières et heureuses. Leurs joies, tout comme celle de Walter, semblaient se diffuser comme un parfum, enivrant toutes les âmes qui s’enjoignaient à la fête.

Dans les prémices de la musique, le comte eut l’air surpris par la question posée, et Othello songea brusquement qu’elle aurait mieux fait de se taire. Mais alors qu’elle s’apprêtait à croire que tout était déjà enterré, il se lança paisiblement et lui raconta son histoire, avec la simplicité des gens de bien et le ton heureux, rassurant au passage la sirène à la dérive.
Drôle de chose que les caprices du destin. A mesure qu’il racontait, Othello ne pouvait s’empêcher de découvrir des points communs. Bien qu’elle ne fut pas surprise, il était néanmoins étrange de découvrir qu’il venait du peuple qui dansait sous leurs yeux, qu’il eut connu une grande partie de sa vie les chemins, les auberges, et l’épée. Elle ne s’était donc pas trompée, il avait été chevalier de nombreuses années. Son éternel bonhommie et son accessibilité prenaient soudain tout leur sens. Se faisant, elle comprenait brusquement tout son ressenti, ses efforts pour être juste et à la hauteur. Un sentiment de responsabilité exacerbé par une arrivée tardive au pouvoir, renforçant le caractère vital et primordial de leur mission, peut-être même plus que pour des héritiers de sang.


« - Je vous remercies d’avoir bien voulu me raconter votre histoire, et de ne pas avoir pris ombrage de ma question. J’oublis souvent qu’il est des usages auxquels il faut se plier, maintenant. » Sous une poignée de mèches blanches distraites par le vent, la yorka semblait réellement reconnaissante, apaisée même de ne pas avoir piétiné leur relation dans un excès de curiosité.

Le personnage qui lui faisait face devenait petit à petit tissé d’histoire, une tapisserie de noblesse autrement plus complexe que celle de l’homme fiévreux qui l’avait faite quérir de nombreux jours plus tôt. Forte de la sensation de mieux le connaître, elle n’aurait pensé se rapprocher ainsi de son voisin. Mais le cas échéant, elle était heureuse d’avoir posé la question, se découvrant plus proche de lui sur de nombreux aspects. Les points de concordance étaient si nombreux qu’elle découvrait maintenant la possibilité d’apprendre et d’avancer de cet échange. Dans ses dires raisonnait sa propre histoire, une histoire non pas de paille mais de glace, non pas de chemins mais de mer morcelée de banquises. Quand il lui proposa de la lui raconter, la sirène approuva avec plaisir, remarquant qu’un instant, le rouge teinta ses joues, lui découvrant une pudeur nouvelle.

« - Nous avons un point commun, le roi a aussi tenu à ce que je présente mon allégeance à la couronne. » Elle souria avec une pointe d’amertume. « Seulement, je ne suis pas certaine qu’il ait eut à appuyer ma venue, ni même qu’il ait été prévenu. » Dans le regard brun dansaient les flammes fougueuses de la chevelure d’Irina Dranis, dont elle connaissait la fougue et la pugnacité. Il était probable qu’elle n’ait fait prévenir le roi que trop tard, s’assurant de confier la succession elle-même et sans aval. Elle ignorait où exactement se trouvait la prêtresse à ce jour, simplement qu’elle devait mener une vie paisible à Nivéria avec son fils encore petit. La dernière fois qu’elle l’avait vu était lors de son arrivée au duché, certainement plus surprise qu’heureuse par la tournure des évènements. « Je viens de Cimméria, où je fus prêtresse dés la fin de mon adolescence. »

Les chapitres qui précédaient son arrivée au temple devaient demeurer dans le silence de la mer, dans les profondeurs des abysses où sommeillaient à jamais une partie d’elle-même. Elle n’abordait rarement son origine nordique à haute voix, bien que son accent ne trahisse bien souvent les montagnes enneigées et les rues pavées de givre. Elle se souvenait encore de son arrivée au temple, blanc et pur, chaste même, et la cérémonie qui la lia à Kesha pour toujours.


« Rapidement, je fus amenée à travailler avec la précédente duchesse, l’ancienne grande prêtresse Irina Dranis. Elle m’enseigna la médecine, les soins… Elle devint mon mentor, pour ainsi dire. » Les souvenirs de la rousse lui revinrent comme une grande cavalcade, avec une force entêtante comme elle l’eu toujours été. « Nos chemins se séparèrent quand je pris mes charges auprès des gélovigiens, mais je crois que sa place de grande prêtresse et le poids du duché l’ont profondément lassée. Et j’eus le très grand honneur de reprendre son flambeau il y a quelques mois à peine, à Nivéria. Je crois que je fus, en quelque sorte, son échappatoire. » Les souvenirs étaient si vifs qu’ils entouraient son regard, ses rétines, jusqu’au cœur de ses prunelles. « C’était une femme extraordinaire. »

A mesure qu’elle parlait, elle remarqua que le comte n’avait cessé de lui prêter une oreille attentive, et que son regard bleu était tourné vers elle bien plus que sur le groupe de danseurs qui commençaient à s’attrouper au son des cordes de guitares, des notes de flûte et des rythmes des tambourins. Comme si leur table n’eut été qu’une bulle, une sphère hors du temps, loin du monde. Fébrilement, elle priait pour ne pas l’avoir ennuyée avec ses histoires, même si son regard paisible et son sourire bienveillant lui indiquait le contraire. C’était un heureux dénouement, et l’ombre d’un instant, la prêtresse eut la nette sensation d’avoir trouver sur cet échiquier un allié et un compagnon sincère.
Mais brusquement et avec l’électricité d’un éclair, leur bulle se brisa avec l’intervention soudaine du danseur qu’elle avait aperçu immobile quelques minutes plutôt. Le jeune homme à la crinière d’une pureté étincelante et au regard abyssal les invita à se joindre à eux, enveloppant ses mots d’une remarque acerbe qu’elle écouta d’une oreille. Si Walter sembla amusé par sa remarque, et un peu déçu de ne pouvoir enchérir, Othello, à sa place, le regarda s’envoler, et s’en aller avec nonchalance. La remarque l’avait étrangement survolée, mais elle était plutôt surprise de découvrir qu’ils avaient été percés à jour avec tant de facilité. Son visage doux se tourna vers la piste de danse, cherchant inconsciemment à revoir le danseur, à comprendre pourquoi ils ne pourraient se mêler à eux comme tout un chacun. Pourquoi il leur avait jeté un clivage en paraphe, comme si ils n’étaient guère plus que deux être insensibles à l’abri d’une vitrine.

Au bout de quelques secondes, elle retrouva le danseur. Oh, elle le retrouva, mais à plusieurs mètres au-dessus du sol, dans une scène spectaculaire, incroyable même, issu des rêves les plus fous des amants, ou des gravures douces qui illustrent les contes pour enfants. Le jeune homme avait retrouvé sa partenaire, et ils se livraient une joute endiablée dans les airs, amusant le reste des valseurs terrestres et éblouissant des enfants statiques, les dévorants avec des yeux remplis d’étoiles. Et Othello ne dérogeait pas à la règle : dans son esprit scintillait une admiration dévorante, alors que leurs corps se courbaient au rythme de la musique. Elle reconnut alors la danseuse sombre et tissée d’un noir de geai. La délicieuse créature qui se déhanchait dans les airs, toute enveloppée de brise et de voiles obscures, semblait jongler avec sa tresse et l’éclat de ses bijoux, une vision exotique qui lui rappela les sables d’Argyrei, et les crocs des panthères.

L’ombre d’un instant, dans un battement de cil, il lui sembla que leurs regards se croisèrent, et elle plongea dans une forêt vaste, se noyant dans la chlorophylle, dans un vert si pur et vibrant que la plus raffinée des émeraudes paraîtrait bien pâle. Une vision rêvée, mais qui creusa brusquement en son ventre un trou béant, douloureux. La sirène baissa le regard, redescendit sur terre, ferma les yeux, inspira. Dans la cage de verre de ses côtes, dans un rythme saccadé, son cœur avait bondi, troublé par un sentiment curieux, la sensation imminente d’une menace invisible. Un réflexe profond, animal, qui avait vu son instinct hurler de méfiance sans même qu’elle ne puisse en comprendre l’origine. La vue de cette danseuse sauvage et splendide avait-elle réveillée un réflexe ancien ? Othello expira, se réfugiant sous sa crinière de suie pour chasser ce malaise inconfortable, trouvant abri dans les veines du bois qui constituait la table. Ce devait être une absence, la fatigue de la chevauchée, sans doute.

Ce fut la voix assurée et familière de Walter qui finit de briser tout ressentiment, en l’invitant à se joindre à eux, le regard azuré vibrant d’une nouvelle assurance, tout comme un tutoiement surprenant qui se glissa dans le creux de son oreille comme une mélodie amusante. C’était quelque chose que la sirène employait peu, une tournure de phrase qui la surprenait toujours, mais qu’elle accueillait volontiers. Après tout, elle avait la vibrante sensation que le voyage et leurs discussions les avaient rapprochés, et elle ne voyait dans ces tournures de phrase qu’une avancée.


« Avec joie ». Lui dit-elle dans un sourire, espérant simplement ne pas lui faire honte au milieu des danseurs.

Guidée par le dos masculin et la stature du comte, qui n’eut nul problème à se frayer un chemin entre les corps en mouvement, elle se laissa attirée sur la place du village, sur la terre battue noyée sous la poussière virevoltante. Ils parvinrent à esquiver in extremis quelques couples qui dansaient déjà, appelés à la fête par le voltigeur et la ravissante créature qui s’envolaient loin des regards. Bientôt le duo avait disparu du rivage festif, laissant la place aux passants et aux habitants déjà lancés dans une gigue gaie. C’était un monde nouveau, une nouvelle terre à conquérir, une terra incognita où vivaient les lions. Un domaine qui n’en était pas moins impressionnant : pour elle qui n’avait connu qu’offices religieux et valses plus officielles, ces danses populaires lui étaient tout à fait inconnues. Regardant le jeune homme avec un air peu assuré, la sirène tenta tant bien que mal de se positionner, prenant exemple du bout des yeux sur les danseuses alentours, laissant volontiers le comte prendre les devants et guider ses premiers pas, son esprit déjà enchanté par les mélodies et les percussions qui résonnaient sur la place.


HRP:
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeLun 11 Mai - 17:19



La fête bats déjà son plein dans le village au pied de la cité scintillante. Les premiers pas de danse fait par le jongleur improvisé et la mystérieuse danseuse ont emportés un franc succès. Leur départ, par les cieux, déclenche un tonnerre d’applaudissements. Les vanésiens se croient devant un spectacle de saltimbanques mais ils n'attendront certainement pas le retour des principaux acteurs pour envahir la piste de danse. Les musiciens désormais lancés, ne s'arrêteront sans doute pas avant tard dans la nuit. Les danseurs les plus endurants suivront sans doute ce rythme.

Autour de vous on danse, on rit, on mange, on parle fort sans autre raison apparente que l'électrique excitation qui s'empare de tous. Des enfants se mettent à se déhancher avec frénésie, imitant le jongleur qui avait visiblement fait des émules. Le parfum de l'alcool se mêlant à celui des fleurs fraiches fait joyeusement tourner les têtes. Le temps s'étire sans que cela ne dérange personne. Aujourd'hui serait une journée à part, en dehors du temps, comme une bulle de la taille d'un village au centre d'un univers trop souvent malmené.

Les échassiers passent entre les danseurs, se trémoussent eux aussi, à leur façon. Dans l'air, une odeur un peu différente effleure vos narines. La touche d'alcool qui parfumait cette ambiance festive vous semble plus présente. Pas de quoi vous alerter pourtant, peut-être vous surprendre. C'est un échassier au-dessus de vous qui lui, s'alerte. Il donne une tape à son homologue et tout deux partent à grandes enjambées vers l'est.

~✿~
Partie HRP


Afin de ne pas totalement perturber vos plans, si d'aventure vous en aviez, je vous laisse libre de poursuivre vos danses ou discussions comme vous le souhaitez, ou de suivre du regard ces échassiez bien agités.

Si vous décidez de vous inquiéter de ce mouvement soudain, vous regardez à l'est et remarquez à présent l'étrange fumée grise qui s'élève de cette direction. Alertez à présent, vous l'êtes aussi ! Un feu risquerait de réduire à néant la bonne humeur de mise voir de ruiner la journée ! Vous vous précipitez donc, en prenant garde de ne pas alerter les autres ou sans vous en soucier, vers ce que vous découvrez sans surprise. Une grange est en partie en feu. À l'odeur entêtante qui emplie vos narines et commence à vous faire sérieusement tourner la tête, vous devinez que les villageois y préparaient sans doute une sorte d'alcool chaud.

Il vous faut agir rapidement !


Pour pimenter un peu le rp, je vous propose de lancer les dés ! Vous pouvez lancer les dés dans le topic prévu à cet effet : ici .

Étape 1 - Premier lancé de dé (pour tout le monde):

Othello, Nyx, Walter, Ifan, Frelsì, Eko : vous pouvez lancer le dé "Pile ou Face", suivant votre résultat 1 ou 2, vous pourrez ouvrir le spoiler correspondant ci-dessous. (Je compte évidemment sur vous pour ne pas tricher et n'ouvrir que le spoiler dédié à votre résultat au dé !)

Votre résultat est "1":
Votre résultat est "2":

Étape 2 - Deuxième lancé de dé (pour tout le monde):

Othello, Nyx, Walter, Ifan, Frelsì, Eko : si le résultat de votre premier lancé de dé est "1", vous pouvez relancer un dé "Pile ou Face", cela n'annule pas votre précédent résultat, cela vous donnera juste le droit à un élément supplémentaire.

Votre résultat est "1":
Votre résultat est "2":

Othello, Nyx, Walter, Ifan, Frelsì, Eko : si le résultat de votre premier lancé de dé est "2", vous pouvez relancer un dé "Pile ou Face", cela n'annule pas votre précédent résultat, cela vous donnera juste le droit à un élément supplémentaire.

Votre résultat est "1":
Votre résultat est "2":

Étape 3 - aussi appelée "étape Frelsì", parce que ce n'est que pour elle.

Frelsì : tu as le droit à un lancé de dés supplémentaire (je fais du favoritisme !), ce lancé de dé ne remet pas en question les précédents, il est à prendre comme une information supplémentaire. Dans les quelques villageois qui se précipitent pour éteindre le feu, tu as bien l'impression de reconnaître un homme, encadré d'une belle chevelure blonde ce visage t'es familier ..

Ton résultat est "1":
Ton résultat est "2":

Bien entendu, rien de tout cela n'est obligatoire, vous pouvez ne pas lancer les dés si cela ne vous intéresse pas.


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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeJeu 14 Mai - 20:28


Le Jour de la Rose - Village Vi0c

Mais... Si nous tirons tous il tombera

Spoiler:


L'informatrice eut à peine le temps d'observer les arrivant, déjà l'un d'entre eux était assis l'air épuisé avec une tasse sans une formule de politesse. Pas de doute, c'était bien là ses camarades Nérozias. Elle rit de bon cœur en les accueillant. La jeune femme était visiblement plus habituée à rencontrer des proches de l'organisation, elle y était sans doute depuis un moment déjà, Frelsì en déduit que le jeune homme devait être fraîchement arrivé parmi eux. Ou il n'avait juste aucune gène. C'était fort probable également. Peu importe, cela lui procurait un soulagement fou, des individus normaux. Enfin... Presque  !
Aucun membre de la rose noire n'était réellement saint d'esprit à vrai dire. Et celui qui pense l'être est sans doute le plus fou de tous. On y trouvait une flopée d'êtres torturés, préoccupés, en colère... Personne n'était là par hasard. Et tout le monde le manifestait d'une manière différente.

Elle regardait sa compère, amusée.


Enchantée aussi, Frelsì. Elle se tourna vers le certain Ifan et lui adressa un sourire moqueur. Et non "Daphnée... "

Elle se leva en s'étirant, elle n'était plus habituée avec le fait de rester assise longtemps. Cela allait poser problème pour le retour à Kodolm. Oui, elle aurait bien besoin d'une pause pour retrouver un peu de simplicité. Elle rêvait de pouvoir retrouver ses connaissances sur place..

Avant toute chose... Je vais nous éviter de perdre notre "animal fiable" qui risque de ronfler s'il continue.

Elle retira doucement la tasse des mains du jeune en lui adressant une expression qu'on réserve d'ordinaire aux enfants fatigués qui s'écroule sur une chaise en plein repas.

Ce n'est... pas vraiment le mieux dans ton état camarade. Je vais vous chercher quelque chose de plus à propos.

L'artisane fila vite dans sa roulotte. Et revint rapidement avec une nouvelle préparation à mettre sur le feu. Il avait clairement abusé de ses pouvoirs, et certaines racines étaient parfaites pour ce genre de cas. Elle en avait fait une préparation prête à l'emploi pour pouvoir venir en aide rapidement si besoin. Et c'était le cas ici.
Elle échangea les deux petites marmites à main nues. Elle passait tellement de temps avec un fer en fonte à la main que sa paume droite n'était guère sensible à la chaleur. Et usa d'un geste discret de sa magie pour faire gonfler les flammes, posa deux tasses propres devant ses camarades, dans quelques minutes ils pourraient se servir.
Notre amie reprit sa place et observa ses deux nouveaux compagnons de lutte.


Donc... J'ai passé beaucoup de temps, parfois seule, avec la jeune Rose. Elle fait clairement partie de ceux que l'on attends au pouvoir pour renverser les choses : Elle innove dans les mesures sociales, ouvre des portes jusqu'alors fermées au peuple, elle a été particulièrement sympathique, et révèle vraiment un potentiel humain extrêmement intéressant dans la lutte des classes. Elle est très appréciée de "ses gens", comme on dit. Tous les commerçants que je connais ont hâte qu'elle puisse s'imposer plus. Elle est jeune, mais si elle est bien entourée, elle ira loin dans la réforme vers une égalité des êtres.

Notre amie un peu de breuvage dans les tasses de ses invités. Elle aimait être une hôte digne de ce nom, elle n'était pas grande combattante, ni une stratège née, et se fichait bien de savoir si son physique plaisait, non, elle était sympathique. Elle cultivait cette qualité comme on le ferait avec une haie dans un jardin bourgeois : avec attention et un soin méticuleux.

Le souci, c'est qu'elle est toujours sous la coupe de ses parents, et sous la surveillance d'une certaine Royeli. Une femme particulièrement... Raide, pour dire ça poliment. Disons qu'elle tiens bien la bride à Pandora. ...Même si elle lui rend bien aussi. Enfin bref, là où je veux en venir, c'est qu'elle va devoir penser au mariage sous peu, et qu'on sait qu'il y a peu de chance pour qu'elle trouve quelqu'un comme elle. Et ça risque clairement de l'empêcher de progresser dans des décisions radicales et nécessaires. Je ne pense pas qu'on puisse y faire grand chose malheureusement.

Elle bu une gorgée de la boisson. étendit ses jambes dans l'herbe pour se mettre à l'aise. Elles espérait avoir assez à leur donner... Il serait embêtant que ces semaines là n'aient pas servit à grand chose pour la cause. Il restait deux sujets importants, voire même incontournables pour ce soir.

Oh et... Si tout se passe bien de son côté, elle sera au bal incognito pour une partie au moins.... Je suis la seule à savoir comment elle sera habillée. Personne d'autre n'est au courant, tout ceci est resté entre nous et dans la plus grande discrétion.
J'ai une autre bonne nouvelle pour nous trois : J'ai sympathisé avec la plupart des gardes. Il me connaissent quasiment tous, et j'ai évoqué que je viendrais avec d'anciens collègues saltimbanques, donc vous êtes déjà un pied dans leur liste inoffensifs, ils vous verrons comme d'énièmes artistes et des amis de la couturière de "Mademoiselle".  


Frelsì prit quelques instant pour les observer plus longuement. Manat était tout ce qu'on attendait d'une jeune femme : vivante, charmante et bien proportionnée. Ifan, lui avait l'air d'un gigantesque enfant, avec des yeux trop bleus pour être ignorés. Ils devaient avoir quelque chose de bien particulier. Elle nota sa couleur de cheveux, et se rappela du "faux" compliment qu'il lui avait fait. Il était trop tard pour le remercier, elle lui accorda un simple sourire, sans espérer qu'il ferait le lien.


La "Petite souris" rit doucement à l'évocation de ses compétences martiales, définitivement, elle n'était pas habituée au terrain. C'est quelque chose qu'elle devrait travailler toute de même un peu, sans devenir une escrimeuse de génie, au moins pouvoir se défendre sans passer par autrui. Elle en aurait bien eut besoin deux ou trois fois. Elle profiterait sans doute de son repos prochain pour y travailler avec quelqu'un qui voudrait bien lui enseigner des bases, elle aimerait être plus utile à la lutte, et cela ne serait pas négligeable comme compétence.

Un air de musique s'élevait non loin., Elle profitait alors un instant de ce moment agréable, de calme, et de sérénité. Ses yeux allaient se fermer pour apprécier pleinement la mélodie, une odeur inquiétante vint la perturber, un brouhaha se levait, comme  une vague dans le paysage. Elle se redressa pour apercevoir plus clairement ce qui lui semblait être un mouvement de foule. De la fumée, un mouvement paniqué. Ce qu'il se passait était assez clair.

Une tête blonde, lancée à la vitesse d'un fauve se détacha de l'attroupement agité, Frelsì se leva pour le voir clairement, il ne lui était pas inconnu. Il tourna la tête brièvement, oui, elle le connaissait, mais d'où ? La probabilité la plus forte était au Palais, mais rien ne venait clairement. Dans un pas de course, un objet doré sauta de son habit avant de retomber sur son torse, et de rebondir à chaque foulée. Elle identifia tout de suite l'objet, elle en avait vu des dizaines tous les jours pendant son séjour : le pendentif que portent les Lions, les gardes. Celui-ci est en civil, d'autres pouvaient l'être également, cette information n'était pas anodine, mais pouvait être un laissé passer pour le bal. Il ne fallait pas le perdre de vue.


Le Duché était en avance sur son temps sur bien de points, et Frelsì avait entendu parler de divers installations de canalisations dans une taverne. Un des ingénieurs qui travaillaientt sur le sujet, aussi aviné qu'un fût, lui en avait parlé longuement pendant des heures...

Cette soirée de torture n'aura peut-être pas été inutile. Elle savait exactement où il allait, et comment mettre fin à cette panique qui risquait d'avorter leur mission préparée si longuement, en plus de faire des blessés, voire même des morts parmi la population.

Un incendie. Il y a un garde en civil. On y va, je vous explique en route.

Elle se mit à courir en direction de ce qu'elle savait être la solution à la réussite de cette soirée.

 


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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeSam 23 Mai - 7:18



Le Jour de la Rose - Village Jg7tvt10
Le Bal de la Rose - Village

À peine avait-il débarqué depuis les cieux, face à la roulotte de leur petite souris, que le jeune homme s’était déjà mis à l’aise. La tisane qu’il humait dégageait une agréable odeur enivrante lui procurant une douce sensation de réconfort, s’en délectant tandis que sa camarade Manat fit les présentations, dont il réagissait. “Plutôt fiable ?! Totalement oui !” Ignorant sciemment les autres adjectifs que la brune avait utilisé pour le décrire, bien qu’ils semblaient bien plus caustiques. S'apprêtant après sa réaction à afin se désaltérer, la jeune femme au même teint de cheveux que notre compère, lui retirait avec douceur la tasse entre ses mains. Ifan ne réagissait pas, regardant ses mains maintenant vide de toute chose. Une moue de déception se lisait facilement sur son visage, tel un enfant à qui on aurait retiré sa friandise, mais il était bien trop épuisé pour tenter de se rebiffer, acceptant dès lors la scène. Par chance, il n’eut pas à entendre bien longtemps, celle qui s’était présenté sous le nom de Frelsi lui avait déjà ramené une autre préparation. Il fut cependant surpris, non pas par cet élan d’hospitalité, mais par le petit tour dissimulé de la petite souris.

De son regard en coin, Ifan avait pu observer l'apparition brève de l’utilisation d’une magie et l’essence même de celle-ci. Tout ça grâce à ses yeux. "Hm ? Une magie de feu ?" S'exclamait-il, regardant plus en détail l’hospitalière Nerozia qui était retourné a sa place initiale.


- Sache que rien n'échappe à mes pupilles, pas même ton petit tour de passe-passe !

Disait-il sur un ton enjoué, avec un petit rire a peine masqué. Mais son état, déjà entamé par la fatigue, ne s’arrangeait pas et ne pourrait pas s’arranger même avec cette tisane. Après tout, jeter un simple regard lui suffit a utiliser de la magie, il était donc nécessaire de se restreindre la vue. Se tournant vers Manat, il lui fila sa paire de verre teinté.

- Tiens, c’est cadeau. Comme ça, tu auras un souvenir de moi après tout ça !

Rétorquait-il le sourire taquin sur les lèvres avant de sortir d’une poche son bandeau noir qu’il enfila immédiatement après. Il avait fait l'effort de porter les verres pour le début des festivités afin d‘éviter de paraître louche, car après tout, qui ne le serait pas avec un tel bandeau sur les yeux, mais il était maintenant las de tout ceci. Il se recroquevillait ensuite face au feu, récupérant un peu de tisane pour se dessécher le gosier, entrant dans un état très décontracté, apaisé, écoutant sans interrompre une seule fois celle qui lui avait ramené cette tisane revigorante. Lui qui arborait un ton et un comportement plutôt impétueux, semblait maintenant animé par une certaine quiétude. Même l’intonation de sa voix était changé lorsqu’il réagissait aux propos de Frelsi.

- Tu as l’air de tenir en haute estime la Princesse Pandora. Si ses idéaux sont comme tu nous les indiques, peut être est-ce une bonne idée d’essayer de la recruter à notre sein ? Après tout, elle pourrait très bien être une alliée de poids avec la place qu’elle occupe. Il marquait un court temps de pause afin de reprendre une gorgée de l’infusion. Ou sinon, nous pouvons aussi veiller sur elle dans l’ombre, ainsi nous pourrons, au détriment de l’avoir comme alliée, être certain qu’une rose sorte de ce champ d’épine que sont ces nobles. Le mot noble était ici plus marqué que les autres, ne feintant pas du tout son aversion à cette caste sociale. Quant à la couverture que tu nous promets, cela est une excellente nouvelle, n’est-ce pas Manat ?

Ifan, préférant optimiser sa reprise de force, n’intervenait guère plus dans la discussion. Mais soudain, un incendie s’était déclaré dans la ville, la panique pouvait se faire entendre de leur petit coin de paradis. La Nerozia a la blanche chevelure s’était hâté vers une direction, qui n’était pas celle de l’incendie, préparait-elle quelque chose ? Surement, mais dans tous les cas, Ifan lui n’était clairement pas état de faire la moindre chose.

- Holà toutes les deux. Dans mon état, je ne pourrais pas faire grand chose. Je ne sais pas du tout ce que tu mijotes Frelsi, mais ne me compte pas dans l’équation pour cette fois-ci. Manat, tu te rappelles sûrement de cette taverne ? Je pense qu’il est préférable que tu aides notre nouvelle amie, moi, je vous attendrais là-bas.

Le jeune homme se sentait pitoyable, il n’avait pas prévu qu’un tel fracas arriverait tandis que lui, avait usé abusivement de magie, affaiblissant son corps. Il se mit face aux deux femmes et s’inclinait légèrement face à elle.

- Je m’excuse, je devrais être apte à vous prêter mains fortes dans cette situation, mais mes conneries m’ont conduit dans cet état qui m'empêche de vous aider.

Il arborait un ton solennel qui ne lui était pas coutumier, mais il devait reconnaître son erreur.

- Rejoignez-moi lorsque tout ceci sera terminé. Peut-être que d’ici là, j’aurais récupéré. Pendant ce temps, j’irais à la taverne, peut être que je pourrais récupérer des informations, aussi modiques soit elle.

Après ces mots plein de honte, il laissait les deux Nerozias partir.



Dernière édition par Ifan Ta'ora le Sam 30 Mai - 4:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeSam 23 Mai - 22:24

Walter avança devant Othello pour trouver un endroit où danser au milieu des gens qui avaient déjà pris possession de la piste de danse improvisée. L'histoire d'Othello était fascinante et il l'avait écouté avec un intérêt certain. Ancienne prêtresse à Cimméria et protégée de la Grande Prêtresse, elle avait finit par rejoindre les gélovigiens de Kesha avant de succéder à sa mentor à la tête du Duché de Nivéria. Un parcours atypique, tout comme le sien. Ils venaient tout d'eux d'un milieu extérieur à la noblesse et devaient maintenant en apprendre les codes.

Ils trouvèrent un espace libre et le comte fit face à la duchesse. Il la prit par les mains et commença danser au rythme joyeux des airs que jouaient le petit orchestre. Il n'y avait pas vraiment de pas à suivre, juste certains mouvements. Walter s'en sortait bien sans être exceptionnel et compensait par une joie tout à fait sincère à danser. Ils bougèrent en rythme, tournoyant, s'éloignant, se rapprochant. Le chevalier souriait largement. Pendant cet instant, il se concentrait simplement sur l'instant présent. Oublié les soucis du malade, du comte, de la convergence... Il n'y avait plus que la musique, Othello et lui.
Walter retrouvait dans la danse la grâce et l'agilité qui caractérisait les épéistes entrainés. Par bien des aspects, ces deux disciplines se rejoignaient. C'est pourquoi certains de ses pas, sans qu'il ne s'en rende compte, étaient en fait des réminiscence des jeux de jambes qu'il avait dû travailler étant jeune quand il apprenait le combat à l'épée.

La musique changea pour un air tout aussi joyeux mais avec un tempo alternant lenteur et intensité. Il se rapprocha de la yorka et la prit par la taille pour s'adapter à la musique. Le secret, en tout cas pour lui, dans la danse consistait à regarder sa partenaire dans les yeux. Autrement, on finissait par trop se concentrer sur les pas et à s'emmêler les pinceaux avec ceux de la danseuse. Aussi, son regard ne quittait pas celui d'Othello. Retrouvant la joie un peu immature des jeunes adultes, il souriait et faisait parfois une grimace d'autodérision quand ils leur arrivaient de faire un faux-pas. Ici et maintenant, cela n'avait pas d'importance, il s'agissait de danser, de vivre et de s'amuser.
Il avait bien remarqué qu'un trouble avait traversé l'esprit de sa partenaire avant qu'il ne l'invite à danser. Il ne savait pas ce qui avait pu lui causer ce soucis, mais il espérait bien que cette danse lui changerait les idées.
Il ne parlait pas vraiment, se contentant de glousser et de sourire.

Toutefois, ce fut Walter qui vit son esprit se concentrer sur un détail extérieur à eux deux. Un mouvement étrange, qui jurait avec l'ambiance qui régnait alors dans le village. Et une odeur étrange parvint à ses narines. Quelque chose d'anormal arrivait.
La musique arriva à son terme. Othello et Walter se tenaient proche l'un de l'autre, un peu essoufflé par cette danse. Le chevalier était grisé car la danse s'était admirablement déroulé, mais il ne pouvait plus sortir de sa tête que quelque chose clochait...

- Allons faire un tour, dit-il. Il me semble qu'il y a quelque chose de bizarre... Tu ne sens pas comme une odeur de brûlé ?

Il sortit de la piste de danse, aux côtés d'Othello. Il ne se précipita pas pour éviter une panique, mais des gens autour d'eux commençaient à se rendre compte de la même chose que Walter. Accélérant un peu le pas, il tourna à un coin de rue. Ils tombèrent face à face avec un désastre ! Une grange brûlait et elle brûlait bien !

S'approchant pour voir s'il pouvait faire quelque chose, les vapeurs qui s'échappaient du bâtiment en flamme s'attaquèrent à lui. De l'alcool... Et en grande quantité. Cela fit tousser le comte qui mit sa main devant lui. L'alcool produit dans cette grange avait dû être très corsé. Il était aisé de le deviner rien qu'à l'odorat.

Impuissant devant ses flammes, et l'esprit quelque peu embrouillé par ces effluves puissantes d'alcool, Walter se retrouva quelque peu démuni. Il pensa utiliser l'essence divine, mais il pensa juste après qu'il n'avait aucune capacité liée à l'essence divine pour venir à bout d'un incendie.
Vérifiant qu'Othello était en sécurité, il en profita pour regarder autour de lui et chercher un moyen de circonscrire le feu à la seule grange. Vu l'état de l'incendie, le bâtiment pourrait être difficilement sauvé, mais il fallait éviter que les flammes ne se répandent au reste du village ou à la plaine.

- Au feu ! appela-t-il pour prévenir les villageois. A la grange !

Voyant arriver des villageois paniqués, l'esprit de Walter tournait à toute vitesse. Il y avait une rivière non loin vers l'est ! Il fallait amener de l'eau pour éteindre les flammes au plus vite.
Le comte orienta des villageois vers la rivière et les suivit. Tous s'étaient muni de seaux en bois. Certains d'entre eux semblait ne pas les suivre, comme s'il ne comprenait pas ce qui arrivait. Ses pensées toujours un peu embrouillées par les vapeurs d'alcool qui émanaient de la grange, il lança à Othello :

- Je vais chercher de l'eau, fais attention !

A peine quelques pas après avoir crier cela, le mal de tête dû à la fièvre de Walter se réveilla subitement. Il ralentit ostensiblement mais continua son chemin. Il était capable d'encaisser un peu de douleur et l'incendie était bien plus grave que son cas personnel. Le calmant qu'on lui avait octroyé au Haut-Monastère pourrait toujours le soulager après-coup.
La chaleur des flammes et les effluves d'alcool ainsi que l'agitation qui l'avait saisit tout à coup n'avait pas dû aider à garder les effets de la fièvre silencieux. Mais il devait intervenir et aider les villageois, c'était le genre de personne qu'il était. Il avait fait ça toute sa vie comme chevalier errant et comme simple voyageur parfois.
Une pensée le traversa. Le moment qu'il avait passé avec Othello à danser avait été magnifique et il espérait que ce malheureux incendie ne viendrait pas gâcher la journée, qui promettait d'être longue avec le bal officiel du palais dans la soirée...


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Image tiré des artworks de Kingdom Come Deliverance
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeLun 25 Mai - 18:07


La petite souris avait la répartie facile et la truffe avisée. Elle prit les choses en main concernant l'état de fatigue intense que subissait bien malgré lui leur compagnon amateur de voltiges improvisées. Entreprenant de lui concocter une boisson revitalisante, la jeune femme usait de sa magie dans un geste habituel, anodin. Un mouvement discret qui aurait échappé à Nyx sans l'intervention d'Ifan. Il ne fit, dès lors, pas que renseigner la syliméa sur le pouvoir de leur informatrice mais, dénonçait aussi la capacité de ses yeux si particuliers.

Une information que nota Nyx quelque part dans le fatras de notes multiples qui peuplaient son esprit et qui, souvent, attendaient patiemment de faire sens les unes avec les autres. L'essence divine pouvait se manifester sous bien des formes et ce don, logé dans le bleu singulier de ces prunelles, semblait tout autant être un cadeau qu'un fardeau pour le jeune homme. Il lançait ses lunettes vers Manat qui les saisit en vol, lançant un regard interrogateur à leur propriétaire. Apparemment, cette protection n'était pas suffisante, il enfilait un bandeau plus opaque. La danseuse esquisse une moue contrariée en observant l'azur disparaitre sous l'obscure voile de tissu.

- Tu comptes donc me quitter au matin sans un aurevoir ?

La taquine créature ne se lassait visiblement pas de leurs petites joutes verbales aux sous-entendus parfois un brin graveleux. Un sourire amusé aux lèvres, rassurée quelque part aussi de voir le terran toujours capable de trait d'humour malgré son état, Manat tournait à nouveau son attention sur la petite souris. Cette dernière n'avait pas chaumé. Elle avait passé du temps avec la jeune Pandora Vanes, la princesse aux chausses d'or, et apparemment, auréolée de bonté et de bonnes intentions. Est-ce que cela suffisait ? Avoir une bonne âme dans la haute société, était une bonne chose, oui mais, cette bonne âme.. avait-elle vraiment quelconque pouvoir ?

C'est en partie ce que souligna l'informatrice par la suite, la Rose n'était encore qu'un bourgeon et ce dernier était empêtré dans un amas de ronces. Une dame de compagnie envahissante et des parents autoritaires. Bientôt, un mari grassouillet. Un bourgeon qui ne verra sans doute jamais le jour ou jamais assez longtemps pour avoir le temps d'éclore. Triste et fatidique réalité. Pourtant, c'était peut-être dans ce malheureux avenir que se trouvait leur chance. Si la jeune demoiselle était aussi pétrit de nobles desseins que le soulignait Frelsi, sans doute sera-t-elle déçu du peu de poids que lui réserve sa condition et dès lors, charmée par les possibilités offertes par les nérozias. Peut-être. La recruter, comme le disait Ifan, pouvait être une bonne idée.. Ils gagneraient une porte d'entrée vers les plus hautes sphères de la politique éridanienne. Encore fallait-il que la demoiselle n'ait pas déjà le crâne bourré de préjugés sur les nérozias, peu adulés des nobles gens.

Ils étaient, après tout, de dangereux individus. Des fauteurs de troubles. De fieffés malandrins. À l'idéologie chaotique, aux actions désordonnées, sans plan pour le futur. Des révolutionnaires qui ne font que tourner la roue dans un cycle sans fin. Un ouroboros infini. Peut-être même un brin hypocrites ? Ne voulaient-ils pas eux aussi ce pouvoir ? Des arrivistes, finalement. Sans aucun doute c'était là tous les éléments du discours des bonnes gens que le changement dérangent. Qu'une autre vision du monde horripilent. Des bonnes gens qui ne réaliseront que trop tard, les roses cernant leurs confortables maisons de paille et de superflus.

Manat s'était perdue en elle, ses prunelles vertes pailletés d'or fixées sur leurs jumelles dans les verres teintés qu'elle tenait sur ses genoux. C'est une odeur étrange d'alcool mêlée à celle du charbon ardent, qui éveilla à nouveau la danseuse à son environnement. À côté d'elle, Frelsi se levait brusquement, la saltimbanque suivait son regard jusqu'à percevoir l'agitation qui s'était emparé du village. La fumée qui s'élevait à l'est n'était certainement pas bon signe. La courageuse couturière et l'intrépide danseuse étaient déjà presque parties qu'elles furent arrêtées par la bouille défaite de leur compagnon. Le terran n'était pas en état de suivre cette aventure et l'admettre lui coûtait.

- Il n'y a pas plus puissant pouvoir que de connaître et reconnaître ses propres faiblesses.

La danseuse posait une main sur l'épaule, un brin trop haute, du terran, pour appuyer ses mots on-ne-peut plus sérieux, pour une fois. Avant de forcer un peu sur cette épaule, amenant le jeune homme à se pencher légèrement. Assez pour que la danseuse sur la pointe des pieds dépose sur la joue du nérozia dépité, un baiser aussi volatile que la virevoltante créature. Manat ne s'attarde pas davantage, partant à la poursuite de sa comparse, non sans lâcher, par dessus son épaule :

- C'est cadeau. Comme ça, tu auras un souvenir de moi après tout ça !

Un sourire satisfait aux lèvres, l'athlétique jeune femme rejoint la petite souris en quelques foulées. Son petit air ravi s'efface pourtant bien vite. Devants elles, les flammes dévorent le ciel avec avidité. L'odeur d'alcool est omniprésente, lourde, presque suffocante. Elle jette un regard à Frelsi, avise sa destination, comprend rapidement qu'elles ont une même idée : se servir du système d'irrigation. Quant au garde en civil.. difficile à repérer pour le moment. Arrivée à la petite écluse qui laissait l'eau se déverser en contre bas, Manat s'empare de la manivelle pour refermer la trappe.

- À quoi ressemble le garde ?

Dès qu'elles auraient coupé la sortie d'eau, il était fort probable que le niveau au dessus de l'écluse monte, difficile de savoir si ce serait suffisant pour créer une petite inondation mais ce serait en tout cas largement suffisant pour alimenter tous les seaux qui commençaient à circuler autour de la grange. Avant que les porteurs ne se rassemblent vers elles, Manat voulait savoir à quoi ressemblait le garde afin de pouvoir le suivre et potentiellement prendre son visage.


Dernière édition par Nyx Ananké le Lun 25 Mai - 19:32, édité 1 fois
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Othello Lehoia
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeLun 25 Mai - 18:39

Au milieu de la foule des villageois, alors que les musiciens battaient une mesure gaie et vive, le comte mena la sirène jusqu’à l’une des rares places encore disponibles parmi l’amas de corps qui se déhanchaient follement aux sons des instruments. Même si la sirène s’amusait déjà du spectacle, elle devait admettre être profondément impressionnée, tant par le monde que par son ignorance profonde des danses et des fêtes de village. Mais l’envie de faire honneur à Walter et d’être une cavalière à sa hauteur venait nuancer son inexpérience, et la gaité ambiante venait renfoncer son désir de simplement danser, et profiter de la célébration aux bras du chevalier. Attrapant les mains tendues, levant les bras pour imiter son partenaire, elle réprima in extremis une moue sérieuse, réflexe visible de ses intentes observations.
Mais rapidement, elle pu se défaire de ce sérieux inutile. En suivant le rythme et les mouvements de Walter, les gestes lui vinrent avec une facilité surprenante ; autour d’eux, ce fut tout un cortège qui leurs montrait la marche à suivre, les arabesques et les chassés, les cabrioles et les échappés. La musique dépeignait des mélodies joyeuses et festives qui émerveillaient ses oreilles, et elle se surprit à rire et à sourire en même temps qu’elle tournoyait, frôlant de justesse une femme ronde et âgée, elle aussi illuminée de joie. Boulangers, serveurs, ou simples vieillards, tous se prêtaient au jeu de la danse, d’une façon plus ou moins juste, plus ou moins belle, mais unie dans le même grisement. Les enfants, quant à eux, s’amusaient à courir entre les jambes des plus grands, et manquèrent de les renverser quelques fois.

Puis, quant la musique se fit plus douce, elle accueillit la main sur sa taille avec bienveillance, glissant la sienne dans la paume masculine pour mieux suivre ses pas. Alors qu’ils glissèrent dans un adage mesuré, et qu’ils commencèrent à tourner lentement au milieu des autres danseurs, leurs regards se mêlèrent, et elle appuya le sien autant qu’il ne la quittait des yeux. L’ombre d’un instant, il n’y eut plus qu’eux, ondulant sur une mer tranquille, les contours de leurs mouvements dessinant une subtile frontière entre eux et le reste du monde. Au rythme lent des airs romantiques, Othello semblait s’enivrer des tourbillons et des mélodies, s’amusant des moues de Walter à chaque faux pas, qui devinrent à mesure du temps plus nombreux. La fête lui grisait les sens et l’esprit – mais il y avait-il que ça ?

Dans l’euphorie de la valse, la sirène ne remarqua pas immédiatement l’odeur entêtante de souffre et de liqueur qui commençait à envahir la place comme un parfum capiteux. Le visage progressivement plus marqué du comte fut un premier pas vers la réalisation, tout comme la sensation de lourdeur et d’oubli qui germait sous son front à mesure que les vapeurs d’éthyle ravissaient ses poumons. Quand la musique s’arrêta, la prêtresse, le souffle un peu court, réalisa brusquement que la danse n’était peut-être pas la raison de son ivresse. Tout comme pour le reste de l’assistance et le blond face à elle, une moue incrédule se dessina sur son visage, tempérant brusquement la joie qu’elle avait ressentie dans leurs échanges. L’air chargé de cendre prit alors toute sa couleur, et tout comme Walter, elle comprit que quelque chose n’allait pas.


« Je crois bien que moi aussi… » Lui répondit-elle un peu chose, et le ton lent malgré la vitesse de ses battements de cœur. L’odeur de charbon était maintenant très nette, et capturait toutes ses narines avec entrain. Elle le suivit alors dans les ruelles, s’évadant du reste de la foule, et de ses inhibitions biaisées par son état. « Tu es un excellent danseur. » Finit-elle par avouer, plus ou moins consciente de ses propres mots et de sa nouvelle audace.

Tout aussi brusquement que leur fuite fut mesurée, alors qu’Othello se laissait guidée avec la lourde sensation d’être devenue très penaude, ils tombèrent sur une grande qui n’était bientôt plus que carcasse, ravagée par des flammes dantesques – ou alors n’était-ce qu’un petit feu démarrant à peine, la sirène n’étant plus réellement capable de croire ses propres yeux. Dans un réflexe un peu fébrile, elle leva une main, la pierre de sphène à son cou s’illuminant un instant. Mais rien ne se produisit. Pourtant elle… Sa magie… Non ?
Inspirant profondément de cet air chargé de mélasse et d’alcool chaud, épais comme un sirop qui coula dans ses poumons avec la chaleur d’une liqueur brûlante, elle passa une main sur sa tempe, tentant de rassembler ses esprits dissipés. Le froid. Sa magie, c’était celle du froid. Peut-être pas si utile contre un incendie, donc.

Se figeant sur ses jambes, qui flagellaient tout de même sous son menu poids, elle tenta de regarder autour d’elle, tentant un courageux état des lieux dont la conclusion fut simple : elle ne contrôlait plus rien. Son corps entier lui échappait, et même si elle se sentait encore maître de ses pensées et de son esprit, ses gestes, eux, tentaient une bien vaillante révolution, un coup d’état d’ivresse visant à lui désobéir. Il fallait qu’elle s’esquive, et rapidement, au risque de causer plus de tort que de bien.
Outre son ivresse qu’elle masquait son un visage fragile et impassible, elle constata rapidement que ses yeux, eux, ne lui jouaient pas des tours. Les flammes qu’elle voyait étaient bien réelles, dévorant planche après planche la structure du bâtiment de bois. L’odeur de sucre qui s’en élevait lui fit alors comprendre comment elle avait pu atteindre cet état sans boire une seule goutte : des habitants certainement assoiffés auraient fait chauffer de l’alcool, mettant alors le feu à la grange tout en soulant tout le village. Balayant le sol des yeux, elle ne pu réprimer sa joie de constater qu’il n’y avait aucun blessé à déplorer, pour l’instant du moins.

Alors que son esprit considérablement ralenti tentait de mettre sur pied un plan plus ou moins alambiqué pour évacuer les possibles téméraires, Walter lui exhorta de faire attention alors qu’il allait aider les habitants.
« Je… Je te… ». Incapable de lui répondre, elle acquiesça néanmoins, s’efforçant de lui lancer un sourire rassurant. Elle reconnaissait bien là le caractère du noble, et apprécia secrètement son courage et sa bienveillance. Il était de ceux qui se lèvent et combattent, et c’était tout à son honneur. Quant à elle… Un long soupire sucré traversa ses lèvres exsangues et diaphanes. Même si elle le voulait de tout son cœur, elle n’était pas en état de se lancer à corps perdu dans le sauvetage. Il fallait qu’elle aille s’assoir, qu’elle se prépare au cas où quelqu’un viendrait à se brûler.

Dans une tentative plus ou moins maîtrisée pour faire demi-tour, elle prit toute la mesure de la lourdeur de son corps, et tenta alors de conserver une marche discrète mais efficace. Elle le fut, oui. Sur quelques mètres, avant qu’elle ne titube une fois de trop, chancèle puis finit par s’écrouler sur le côté, se rattrapant in extremis sur une épaule masculine, trouvée là par hasard ou par salut. En relevant les yeux, elle tomba sur une figure pas si inconnue qu’elle n’avait heureusement pas trop bousculée, à l’épaisse crinière blanche et aux yeux bleus intenses. Hébétée plus que de mesure par le regard du danseur qui les avait un temps hélé, elle se souvint par notes brumeuses de ses paroles un peu piquantes, avant de s’écarter très brusquement de sa pauvre victime, ne sachant plus si elle respirait de l’air, l’alcool, ou simplement les fumées de l’incendie qui lui retournaient l’esprit. Dans une attitude candide, elle s’inclina devant le jeune homme avec humilité, trop penaude pour parler, mais pas assez pour ne pas présenter des excuses.

« Monsieur… Pardonnez ma maladresse… » Souffla-t-elle avec une stabilité surprenante, avant de retrouver un coin de mur contre lequel s’appuyer, et tenter une expédition jusqu’à la place pour pouvoir s’y assoir, espérant trouver dans l’air frais une façon de décuver rapidement.
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeJeu 28 Mai - 16:48


Le Jour de la Rose - Village Tlxu

Oh vive le feu, vive les fous.



Notre amie vu qu'elle était suivie par Manât, la jeune femme avait réagit rapidement, mais la silhouette de leur compère masculin ne prenait pas la suite. Elles durent s’arrêter à l'annonce qu'il leur faisait : il ne serait pas de la partie. Considérant son état, c'était sans doute la meilleure chose à faire : partir se reposer, loin de l'agitation et surtout du danger. S'ajoutaient à tout ça les vapeurs d'alcool, dégagées par les flammes, notre amie commençait déjà à sentir que cela pourrait l'affecter rapidement. Elle bénissait ses années d'entrainement à la tenue de l'alcool, elle n'aurait jamais pensé qu'un jour, elle y trouverait une utilité particulière, outre le plaisir de voir ronfler tous les piliers de comptoir qui pensaient qu'une Terrane ne pouvait les égaler sur rien.

La couturière leva un sourcil lorsque la jeune brune accorda un baiser furtif à Ifan, accompagné d'un sourire que l'on pourrait qualifier de désespéré.


Ne t'en fais pas très cher, les Terranes, comme d'habitude, sauvent le monde. Nous laissons nos camarades masculins dormir pendant ce temps. Réserve une cervoise pour moi, et... Elle marqua une pause avant de commencer à revenir dans sa direction initiale, Ne meurs pas.

Elle se tourna vers Marât, l'air complice, avant de se remettre à courir en la regardant toujours.


Je vois que ça perds pas de temps sur terrain... Je devrais peut-être venir plus souvent, avant de finir totalement fripée.

Le stress n'était pas quelque chose de connu chez elle, tout allait bien se passer, elle en avait la conviction. L'irrigation du champ à côté de la grange était sans doute la meilleure solution, c'était l'occasion de vérifier les dires des ouvriers qu'elle avait croisé. Une petite écluse devrait les attendre pour détourner l'irrigation et accéder vraiment à l'eau. Elle aperçu le garde proche de leur objectif. Elles n'était plus qu'à quelques mètres. Le bruit ambiant, entre les flammes et le brouhaha humain étaient tel qu'elle dû monter la voix pour être sûre que la saltimbanque l'entende.  


Le blond ! Elle compléta sa réponse en montrant son propre catalyseur en pendentif pour transmettre le détail qui avait trahit le garde.

Le feu était gigantesque et empestait l'alcool. Sa magie ne serait d'aucune aide, elle trouverait la mort avant d'éteindre la moitié de la grange. Éventuellement, une intervention serait possible pour accélérer l'extinction une fois le feu réduit. Gardant cela en tête, Frelsì tendait l'oreille, elle ne discernait aucun cri venant de la grange, mais redoutait tout de même que des individus se trouvèrent à l'intérieur au mauvais moment.

Frelsì repensait par brides à la discussion autour du feu, recruter la Rose ? Cela semblait tout à fait impossible, et était risqué. La surveiller, assurer sa sécurité, oui, mais comment ? Il faudrait un membre ou plusieurs en relais pour porter cette mission e longue haleine à bout de bras, et cela comportait également un facteur risques important. La recruter... Peut-être pas si inaccessible, en tout cas, lui faire savoir que la cause soutenait ses idées et pourrait l'aider, la soutenir... Elle prendrait un temps pour en discuter avec ses confrères plus tard, pour le moment, l'urgence était ici, maintenant, et devant ses yeux.

Elles y étaient. Notre cousette fit passer le long lé de tissu sur le devant de sa tenue entre ses jambes pour le remonter contre le bas son dos et faire un nœud avec l'extrémité au niveau de son ventre. Ses jambes dégagées et libres, elle se retrouvait à présent avec une sorte de pantalon court bouffant par dessus celui qu'elle avait déjà. Elle avait utilisé cette transformation de nombreuses fois, elle détestait porter des robes ou jupes, et pour passer dans la boue ou une rivière, un bout de tissu au niveau des chevilles était dangereux car source de chutes.
Elle retrouva le garde, annonçant son arrivée sans finesse en s'appuyant sur son épaule pour sauter en face de lui de l'autre côté de l'écluse. Ses yeux s'assurèrent que la danseuse soit de la partie.
Tout était là, la manivelle à portée de main. Cependant notre souris infiltrée ne pu détacher son regard couleur glace d'un détail sur l'écluse. Elle ôta les herbes qui lui cachait la vue nette de ce détail, une gravure dans le bois du dispositif ? ça en avait tout l'air. Des ronces entrelacées ? Elle n'avait jamais vu ce symbole avant. Elle fit un singe de tête discret à l'intention de sa compère.

Tout cela n'avait duré qu'une seconde, mais avait semblé si long... Les effluves alcoolisées étaient extrêmement présentent, la fumée n'arrangeait rien et la chaleur dégagée par les flammes n'était pas anodine, même si ils n'étaient pas tout à fait à côté. Elle vit que le garde n'était pas dans un meilleur état. Ils échangèrent un regard, chacun derrière leur coude. Ses yeux commençaient à piquer se manière persistante. Cela n'irait pas s'arrangeant, ils risquaient de tous tourner de l’œil avant d'arriver à éteindre l'incendie.

Elle repensa au collier du garde, il pourrait assurer l'entrée et le déplacement libre à Heldor, de leur partenaire masculin resté en retrait. Il pourrait accéder à tous les lieux, et reprendre le rôle de souris infiltrée pour la soirée.  L'idée du vol ne lui plaisait pas, mais c'est sans aucun doute ce à quoi penseraient les Nérozias, elle n'aimait pas procéder de façon violente, illégale et encore moins immorale. Mais parfois... La réussite d'une action nécessite de fermer les yeux sur quelques principes, pour le bien de tous.

Elle commença à tourner la manivelle en métal, la corrosion liée à la saison passée rendait l'effort important. Ce ne fût pas un problème longtemps pour ses muscles dopés à l'essence divine. Elle n'usait que très rarement de la magie, elle détestait s'en servir pour des choses inutiles, l'essence divine étant une précieuse ressource. Mais là, la question ne s'était même pas posée et ce n'est pas un peu de rouille que allait l'épuiser.

Les vannes s'ouvrirent, le niveau de l'eau pouvait commencer à remonter.



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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeSam 30 Mai - 4:24



Le Jour de la Rose - Village Jg7tvt10
Le Bal de la Rose - Village


Victoire. Exploit. Triomphe ! Voilà les mots qui passaient à cet instant, dans la tête du jeune Nérozia. Pourquoi donc ? Car la ravissante Terrane lui avait déposé sur ses joues, un fugace baiser. Ses pensées étaient bien entendu disproportionné, mais il ne pouvait cacher son exaltation face à ce geste inattendu de la part de Manat. Les lèvres de la brune lui avaient redonné un peu de vigueur, mais à moins d’être magique, elle ne pouvait dissiper totalement l'épuisement du Terrans. Ifan affichait une mine satisfaite, laissant échapper un sourire béat quelques secondes à peine tandis qu’il regardait la créature s’éloigner petit à petit avant de reprendre ses esprits. Un bref instant de réflexion, il se sentait comme étant battu, ce geste l’avais laissé pantois, certes, durant un bref moment, mais il n’était pas habitué à cela étant plutôt accoutumé au contraire. C’est pour cette raison qu’il acceptait ce qu’il voyait comme une forme de défaite. Il avait peut-être perdu cette bataille, mais certainement pas la guerre. Mais avant de perdre totalement de vue les deux terranes, il portait assez fort sa voix pour pouvoir se faire entendre de ses deux camarades de caste "Mourir ? Le héros ne meurt jamais !"

Ayant repris ses esprits, Ifan avait maintenant qu’un seul objectif, rejoindre la taverne dans laquelle il s’était installé quelque temps plus tôt avec sa camarade. Le chemin n’était pas très compliqué, mais sa grande fatigue, additionnée au tumulte causé par le soudain incendie, ne rendait pas son “voyage” très simple, au contraire. Devant se faufiler à travers quelques amas de foules en pleine panique, résister à son corps harassé, chancelant de droite à gauche. Les pas lourd de par son corps imposant, la marche du jeune Nerozia était ardue, mais il réussit tant bien que mal à arriver à bon port, s’affalant sur l’un des bancs de l’établissement et lâchant un large soupir exténué, mais aussi d’allégresse.

La tête lourde la laissant tomber en arrière, son regard était maintenant tendu vers le ciel où la fumée de l’incendie se mêlait maintenant aux cris. Inclinant légèrement la tête vers le spectacle en cours, il observait comme il le pouvait à travers son bandeau, l’agitation. Après un petit moment de récupération, il se leva vers les gens en détresse qui peinait à se déplacer. Il n'était certes pas lui-même en état de faire grand chose, mais il pouvait au moins aider les pauvres êtres en plus grande difficulté. Un par un, il emmenait les plus faibles et ceux tentant de fuir vers un endroit où se cacher de cette fumée aux effets bien traîtres. L'intérieur de la taverne où il devait attendre ses compagnons et dans lequel il s’était installé pour le moment était plus où moins idéal. De plus, un tonneau avec quelques litres d’eau ainsi que des chopes lui était fort bien utile. Ce smog à haute température pouvait abîmer les rétines et détraquer la température corporelle. Ceux étant à bonne distance ne risquaient rien, mais quid de ceux trop proche ? Ce sont ces gens-là qu’Ifan tentait d’aider le plus. Leur apportant des chopes pleines d’eau bien fraîche, elles étaient utilisées non pas pour se désaltérer, mais pour rincer les yeux de possible poussière ou autre débris pouvant s’y loger lors d’un feu, comme des braises. L’eau pouvait aussi permettre d’être appliqué sur les faibles brûlures.

Alors que le grand Nerozia s'occupait du mieux possible d’un homme s’étant adossé aux murs de la taverne, il remarquait soudainement un visage et une silhouette familière. Ces yeux ne pouvaient pas se tromper, oui, la personne qu’il venait de remarquer était l’élégante créature qu’il avait provoqué durant sa danse, très certainement mal exécuté, mais endiablé. Tout à coup, sa fatigue laissait presque place à une forme de malice qui l’habitait progressivement. Il avait trouvé un nouveau jouet pour l’occuper durant ce sombre temps. Levant son bandeau pour jeter un œil aux environs, toutes les personnes sortant de la rue d’où venait l’incendie était petit à petit prise en charge, il arrêtait même un quidam voulant lui prêter mains fortes. Othello. “Occupe-toi de celui-là s’il te plaît, je me charge d’elle…” Disait-il, non sans arborer un vil sourire mesquin. Pourquoi agissait-il comme ça avec elle seulement parmi toute la foule qui cherchais de l’aide ? Car une aussi gracieuse créature ne pouvait être que de haut rang, pas une manante et encore une fois, ses yeux ne le trahissent jamais. Il s’approchait à pas léger vers la Yorka se baissant pour tenter de croiser son regard avec le siens. Il avait pris le soin de relever temporairement son bandeau pour qu’elle puisse le reconnaître grâce à ses pupilles de saphir. La femme ne l'avait en premier temps, pas remarqué, mais lorsqu’elle perdit son équilibre, c’est sur la large épaule de Terran qu’elle finit sa course. Bien sur ses appuis, le corps de la blanche crinière ne sourcilla pas d’un poil. Ce n’est après tout pas le corps frêle de cette Yorka qui pouvait ébranler l’équilibre du Nerozia. Il en souriait narquoisement, mais elle ne le remarquait pas, préférant s’excuser avec respect et en s’inclinant comme lui l'avait fait plus tôt à ses collègues. Ifan arquait d’un sourcil, prenant un air interrogateur. “Sérieusement ?” Se disait alors Ifan. Voilà l’une des choses qu’il n'apprécie guère chez les nobles. L’étiquette. Toujours faire attention à son image, à sa façon de parler. Elle était là dans une situation où ce genre de conduite pouvait être largement délaissé en vue de la situation, mais non, cette nature les suivait même dans les plus graves moments.


Mais il n’eut même pas le temps de profiter qu’elle fuyait déjà le bonhomme. Mais dans cet état, elle ne pourrait pas aller bien loin. Remettant son bandeau, il se relevait pour de nouveau faire face à la Yorka. Penchant le haut de son corps vers Othello, Ifan ricanait allègrement à la vue de l’état de sa victime. “Tu n’iras pas bien loin comme ça, laisse moi t’aider !” Passant son bras autour de la taille de la jeune femme, il la souleva subitement pour littéralement la transporter vers l’établissement dans lequel il regroupait les blessés ou ceux ayant besoin d’aide. Déplacé sans aucune grâce, comme un vulgaire sac à patates, il la déposait ensuite, contre toute attente, délicatement sur une chaise.

- Désolé, je dois très certainement manquer de finesse pour les gens comme toi.

Disait-il enjoué par la situation. Comme pour les autres, il attrapait un gobelet d’eau fraîche, relevant la tête de la Yorka et il y versait directement sur son magnifique visage, l’eau fraîche pour retirer les possibles corps étrangers dans ces yeux et aussi, pour lui éclaircir l’esprit. À la seconde suivante, le Nerozia qui avait maintenant les minces bras de la brune entre ses paluches, inspectait de possible brûlure avec soin, délicatesse et attention afin d’éviter de faire le moindre mal à la femme. Il était certes un peu abrupt, mais il pouvait très bien faire preuve de finesse quand cela était nécessaire. Heureux d’apprendre qu’aucune blessure n’était apparente, il relâchait les membres d’Othello qui n'avait sûrement point aimé l’expérience.

- Aucune lésion ou brûlure, tu t’en sors plutôt bien ! Exclamait-il. Bon, maintenant que cette étape est passé. Je dois quand même me présenter. Ifan Ta’ora ! Un simple artiste itinérant. Avait-il dit tout en se relevant afin de s'asseoir de l’autre côté de la table. Et toi ? Quel est ton nom ? Ajoutait-il. Il appuyait son regard dans celui de la jeune femme, mais bien qu’il était caché par son bandeau noir, il devait être aisé de sentir le poids produit par cette attention.

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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeDim 31 Mai - 16:33



Les flammes qui dévorent l'armature en bois de la grange tendent leurs voiles écarlates vers le ciel noircit. Le ciel bleu de cette radieuse journée se teinte d'un sinistre gris, juste au-dessus de votre tête. Après les premiers cris d'effroi et d'alerte, les villageois s'organisent. Les mains se tendent pour saisir des seaux qui vont et viennent entre les valeureux volontaires qui se précipitent pour apporter leur aide. Beaucoup, dans la précipitation, se dirigent vers la rivière non loin. Certains cependant, réalisent qu'ils pourraient tirer profit du système d'irrigation développé en Vanes.

À quelques mètres de la grange se trouve en effet une petite écluse, servant à retenir ou à laisser couler l'eau, suivant les besoins des champs alentour. Un système qui faisait, avec les moulins à eaux, du duché de Vanes un des plus avancés sur son temps en matière d'irrigation, ce qui permettait aux vanésiens d'augmenter rendement et qualité de leurs productions, sans jamais être trop impactés par les sécheresses. Une écluse qui, une fois fermée, permettrait de remplir de nombreux seaux.

Frelsì, Nyx, votre élan est suivi par une poignée de villageois qui arrivent bientôt à votre portée, chargés de seaux. L'un d'eux, un grand gaillard aux cheveux blonds mi-longs hèle les autres villageois, de retour de la rivière. Ces derniers jetteront leur eau sur le feu avant de se précipiter vers vous pour bénéficier de cette source bien plus proche. Une chaîne s'organise rapidement sous l'impulsion de l'homme blond qui prend les devants en se mettant lui même en première ligne. Les flammes viendraient presque roussir sa crinière blonde alors qu'il hurle à travers le craquement du bois, près à céder, cherchant à savoir si personne n'était resté coincé dans la grange.

Les villageois se regardent, semblent prêts à se compter, rapidement ils font un signe négatif de la tête, incertains pourtant. N'écoutant que son courage, ou sa témérité, l'homme se jette dans les flammes sous l'exclamation des villageois les plus proches. On continue de faire passer les seaux avec hâte, tentant d'éteindre l'incendie pour sauver ce qui peut encore l'être, notamment ce pauvre fou qui s'est plongé seul dans les crocs infernaux. Il ne faudra qu'une trentaine de secondes avant de le voir ressortir des flammes, une aura magique l'entourant, le préservant sans doute de la morsure du feu mais visiblement pas de la chaleur. Il secoue négativement de la tête avant de mettre un genou à terre, à bout de souffle et de force.

Il sera rapidement écarté de la fournaise alors que les villageois continuent leur besogne. Il faudra encore de longues minutes avant que le feu ne diminue d'intensité et que les vapeurs d'alcool ne se consument totalement. Les efforts de tout le village et des braves étrangers finiront par porter leurs fruits. La grange n'est plus que cendres et poutres calcinées mais, le feu a été vaincu.

Des cris de victoire s'élèvent bientôt, outrepassant la fatigue et la tension qui se lisaient pourtant sur tous les fronts. On applaudit, on se congratule, on vous tape dans le dos avec reconnaissance, Frelsì, Nyx, Walter. Vous faites désormais partis du peuple vanésien, sans aucun doute, on vous invite déjà à célébrer cette belle victoire, avec un verre d'alcool ! On vous promet, avec humour, qu'il sera froid, glacé même ! Les rires emplissent à nouveau l'air, entre deux toux parfois certes. Le ciel devenu gris ne saurait ternir l'éclat joyeux et conquérant qui gagne tous les regards.

Certainement pas prêt à se laisser terrasser par une malheureux accident, les vanésiens qui vous entour sont visiblement plus motivés que jamais à reprendre la fête là où ils l'avait laissé. On cri aux musiciens de se remettre à la musique, on hèle les danseurs de revenir sur la piste. Les quelques villageois capables de faire souffler le vent, font de leur mieux pour éclaircir le ciel qui finira par redevenir bleu au bout d'une bonne demi-heure.

Les festivités reprennent presque comme s'il ne s'était rien passé, à l'exception de cette odeur persistante que les nombreuses fleurs peinent encore à surpasser. Mieux encore, il semblerait que les musiciens, les danseurs et autres artistes folkloriques se rassemblent sur la place du village. Dans leur sillage suivent des chars et charrettes décorés de fleurs fraiches, les enfants y grimpent bien vite en criant à qui veut bien les entendre : "À Heldor ! À Heldor !".

Cependant, les chars ne partiront pas tout de suite. Il reste encore un peu de temps avant que la joyeuse parade ne soit prête au départ. Lorsque le soleil commencera à décliner, les musiciens et les enfants surtout, vous feront savoir qu'il est l'heure de rejoindre la scintillante Heldor.

~✿~
Partie HRP


Merci d'avoir tous joué le jeu des lancés de dés ! Même si vous n'avez pas tous été chanceux j'espère que cela vous a amuser.

Pas de lancé pour cette fois mais, vous avez tout de même droit à des spoilers rien que pour vous !

Frelsì, Nyx : lorsque l'homme blond se jette dans les flammes..

Spoiler:

Walter : lorsque tu as été cherché de l'eau à la rivière..

Spoiler:


Frelsì, Nyx et Walter : lorsque les flammes ont été vaincues..

Spoiler:

Ifan et Othello : après avoir entendu les explosions de joie dans le village...

Spoiler:




Le Jour de la Rose - Village Yi9y
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MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeDim 31 Mai - 22:00

Arrivant à la rivière, le souffle court, Walter s'empressa de remplir son seau. Certains villageois avaient déjà rempli le leur et repartaient vers la grange en feu. Devant porter une charge plus lourde, Walter s'arrêta un court instant pour reprendre son souffle et encaisser une vague de douleur à la tête dû à la fièvre. Pendant ce moment, il remarqua que l'endroit était presque idyllique. Souriant face à ce décor, il repartit au pas de charge vers les flammes, bien décidé à empêcher l'incendie de se répandre.

De retour sur les lieux du drame, le comte de Béon remarqua qu'un réservoir d'eau bien plus proche avait été rempli grâce à un ingénieux système d'irrigation. Cela donnait une source bien plus proche et plus pratique pour s'approvisionner et éteindre l'incendie. Il jeta son seau rempli sur les flammes et partit aider les autres villageois. Une chaine humaine s'organisait et tout le village avait accouru pour aider.

La charpente de bois de la grange craquait dangereusement à mesure que les flammes la dévorait. Le spectacle était terrible et fascinant à la fois. Toutefois, les efforts combinés des villageois réussirent à contenir les flammes. Soudain, un homme se jeta au beau milieu du brasier pour pénétrer à l'intérieur et s'assurer que personne n'était resté bloqué dans le bâtiment. Walter resta sans rien dire, sidéré d'un tel accès de courage. Admiratif, il n'en restait pas moins inquiet.
Les effluves d'alcool se dissipait peu à peu mais elle donnait toujours un mal de tête atroce au chevalier. Il se recula quelque peu. L'incendie était contenu et lorsque la grange s'effondrerait, les flammes s'éteindraient à mesure que l'eau les affaibliraient et que le combustible disparaitrait.

L'homme ressortit des flammes, exténué mais pas brûlé. Il était seul. Une vague de soulagement traversa la foule.

Après de longs moments d'efforts et de patience, le feu ne se résuma plus qu'à quelques braises bien vite éteinte par des villageois vigilants. Des cris de joie et de victoire retentirent. Le soulagement s'exprima sous la forme la plus pure de gaieté faisant ainsi jonction avec l'ambiance festive de la journée.
Les félicitations entre les villageois allaient bon train et nombre d'entre eux vinrent remercié Walter d'une tape dans le dos et d'un bon mot. Tous le félicitait et le remerciait de son intervention. Du genre faux modeste, mais sincèrement touché par ces marques d'attention, Walter répondait poliment. Toute sa vie avait consisté à venir en aide aux autres, ceux qui le demandaient et ceux qui ne le demandaient pas parfois... Aussi, il appréciait ce genre de moment, synonyme de travail bien fait et de réussite.

Malgré la fièvre qui avait rejailli, il souriait, visiblement satisfait du dénouement heureux. Cependant, dès qu'il le put, il se mit en quête d'Othello. Il l'avait laissé précipitamment en partant à la rivière et maintenant une pointe de regret s'emparait de lui. Il n'aurait sans doute pas dû la laisser seule... Pour se rassurer, il se dit qu'Othello Lehoia était intelligente, débrouillarde et puissante. Elle saurait prendre soin d'elle-même, évidemment ! Mais Walter ne la trouva pas immédiatement et culpabilisa.
Les vapeurs d'alcool l'avait atteint et bien qu'il tienne bien l'alcool, il était bien moins maitre de ses émotions, aussi une légère panique remplaça l'euphorie de la fin de l'incendie.

Tandis que les festivités et la musique reprenaient le contrôle du petit village, Walter arriva en vue de la taverne du centre du bourg. Les plus atteint par les fumées et vapeurs alcoolisées s'étaient rassemblés ici pour reprendre leurs esprits et soigner leurs blessures, si besoin.

Il finit par repérer Othello après un instant. Elle n'était pas seule. Un homme se trouvait près d'elle. Visiblement, elle avait été perturbée par les vapeurs puissantes d'alcool émanant de la grange en flammes. Il étudia rapidement l'homme qui se tenait près d'elle. C'était celui qui leur avait lancé la provocation avant qu'ils n'aillent danser...
S'il n'avait pas été gêné par cet individu tout à l'heure, cette fois-ci, quelque chose dans son expression ne plut pas à Walter. Il avait assez bourlingué et vécu de taverne en taverne, pour jauger les personnes rapidement. Sans préjuger des intentions de l'homme, il estima immédiatement qu'il n'était pas totalement bien intentionné à propos de la Haute-Prêtresse. Il ne s'inquiéta pas cependant. Comme il se l'était rappelé pour se rassurer, Othello était fort bien capable de se défendre.

Tout en tenant une espèce de fleur-lanterne dans une main, il s'avança dans la taverne bondé qui revivait après ces moments de détresse, il sentit la sueur et l'agitation qui régnait parmi les clients. Un assemblage hétéroclite de marchands de passage, de visiteurs, d'habitants locaux et d'artistes.

- Othello ! s'exclama-t-il, soulagé, en arrivant à ses côtés. Je ne te trouvais plus, j'ai crains qu'il ne te soit arrivé quelque chose pendant la panique. Je suis désolé de t'avoir laissé seule tout à l'heure...

Le regret était sincère, il avait réagi sous le coup de l'instinct. S'il avait été plus réfléchi ou moins embrumé par l'alcool, sans doute aurait-il remarqué le mécanisme d'irrigation... Son visage n'était plus aussi détendu qu'en début de journée, le mal de tête rendait son expression plus crispée.

- J'espère que tout va bien. Finalement, cette histoire n'aura été que plus de peur que de mal, fort heureusement !

Il avait plus ou moins ignoré l'individu, mais il ne pouvait pas le faire trop longtemps. Malgré sa méfiance instinctive, il n'avait aucune raison rationnelle de se montrer insultant.

- J'espère que vous aussi vous allez bien l'ami ! lui dit-il. Si vous l'avez aider, je vous en remercie.

Il avait parlé comme un homme qui avait partagé sa vie avec le peuple des tavernes qu'on trouvait dans ce genre de petit village. L'aisance et le ton était venu naturellement. Sa méfiance n'avait pas paru une seule seconde dans sa voix et il lança un sourire amical à l'individu.

Tandis qu'ils reprenaient tous leurs esprits et que la peur et l'euphorie causé par l'incendie retombait, les festivités suivaient leurs cours. Dehors, les musiciens et artistes se rassemblaient tous, se préparant à démarrer une grande parade qui irait jusqu'à Heldor. Walter ne souhaitait pas particulièrement se retrouver bloqué dans ce convoi qui promettait d'être joyeux, bruyant et assez lent. Néanmoins, il avait voulu emmener Othello dans ce petit village afin de lui faire profiter pleinement de cette journée. Voulant aussi visiter la grande ville avant les festivités officielles et protocolaires du soir, il leur faudrait retourner dans leurs appartements s'ils voulaient avoir une chance d'être à l'heure. En plus, le comte de Béon devait désormais se changer. Les habits qu'il avait enfilé ce matin était désormais crasseux et plein de sueur.

- Peut-être vaudrait-il mieux retourner à Heldor afin de nous reposer et profiter des animations en ville, nous avons encore le temps de voir quelques spectacles dans les rues avant nos obligations.

Et puis, après cette aventure, une balade à cheval pour rentrer leur ferait le plus grand bien. L'après-midi vanesien était plus chaud, mais ils profitaient une légère brise qui serait fort rafraichissante une fois à cheval.


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Image tiré des artworks de Kingdom Come Deliverance
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Nyx Ananké
MessageSujet: Re: Le Jour de la Rose - Village   Le Jour de la Rose - Village Icon_minitimeMer 3 Juin - 17:32



Dansent les flammes. Chante le bois. La fournaise s'élève, menace de dévorer la voute céleste en la submergeant de ses noires volutes. Des éclats flamboyants se perdent dans des iris émeraude. Envoutés par cette canopée luxuriante, les feu-follets égarés y resteront captifs. La panique se saisissait des éphémères créatures qui gesticulaient dans l'espoir de sauver un bout de charpente, déjà condamnée. Nyx ne pouvait nier trouver dans ce chaos, le sucre qui habituellement saupoudrait ses propres plans. Pourtant, cette fois, elle était là pour éteindre ce bien beau brasier. Quelle peine. Un crève coeur vraiment.  

Ses bras furent bientôt rejoint par ceux de la petite souris.. qu'on ne pourrait pas traiter de petits bras. La force de sa comparse dépassait ses propres muscles pourtant fort entrainés à l'effort. Manat jeta un bref regard surpris à la terrane avant que son attention ne se dissipe, alertée par les exclamations de la populace qui se tenait proche de la grange. Le Blond venait de disparaître dans la masure en feu. La danseuse se mordit la lèvre inférieure. Difficile de définir s'il s'agissait là d'un geste de dépit, de frustration ou d'excitation. Peut-être un peu des trois. Quoi de plus appétissant qu'un bel homme se jetant lui-même dans les flammes de sa perdition..

La gourmande créature laissait sa compagne s'occuper de l'écluse et des seaux qui arrivaient en masse se réapprovisionner. Elle remontait, seau remplit entre les bras, la chaîne humaine qui allait jusqu'à l'incendie. Les flammes qui habitaient ses prunelles verdoyantes n'étaient qu'un pâle reflet de celles qui dévoraient le monde en face d'elles.. À moins que ce ne soit l'inverse. Fallait-il une queue fourchue, ou bien des cheveux blancs et une proportion à la perte de contrôle, pour être un démon ? Face au brasier dévorant, la délicate silhouette de la danseuse, la courbe de ses hanches, de ses cuisses, la ligne noire de ses cheveux d'onyx, dessinaient une toute autre forme de diable. Face aux flammes, Nyx était chez elle.

- Je le vois !

Criait soudain un des villageois alors qu'une étrange bulle s'extirpait des flammes, une barrière magique qui protégeait comme elle pouvait son précieux propriétaire. La blonde chevelure était bien moins vaillante, collée au front transpirant d'un homme exténué par la vacuité de sa tâche. Si faible.. si seul.. Le lion serait-il devenu agneau ? Rapidement, un bras vient le soutenir, il ne trouvera pas la force de sourire à la jeune femme, cette grande méchante louve qui lui prête sa secourable épaule.

Ensemble, ils s'écartent. Des flammes. De la chaleur. De la lumière, surtout. La douce louve envoie un regard à la petite souris complice de cette bien étrange fable.

- Courage mon ami, je vous emmène à la taverne, vous y serez le héros du jour c'est certain..

Manat testait le répondant et l'état général de sa proie, il grognait à peine et il pesait une tonne. Voilà un agneau plein d'inutiles muscles. Sur le chemin, les menant à la taverne, ils trébuchèrent quelques fois, se heurtant par mégarde à quelques villageois qui se précipitaient vers le feu sans leur prêter plus attention. Jusqu'à ce qu'ils se trouvent à quelques mètres de la taverne, là, des bras volontaires vinrent prendre le relais de la fragile danseuse.. Elle se délestait sans regret de ce héros tout collant. Par une fenêtre, elle repéra rapidement la chevelure blanche d'Ifan, visiblement en pleine conversation mais elle ne pouvait pas voir de sa position avec qui.. Avant qu'elle ne s'approche, on l'arrêta, d'une tape dans l'épaule. On la remerciait d'avoir aidé en lui offrant un joli cadeau, très floral et l'invitant à se joindre aux festivités les plus tardives.

La danseuse souriait avec politesse, acquiesçant pensivement à la proposition. Redressant la tête alors que les villageois s'écartaient d'elle pour aller chercher les chars fleuris qui se rendraient à Heldor, Manat jeta à nouveau un regard à la fenêtre de la taverne, faisant signe à Ifan de la rejoindre dehors, en lui montrant les chars. Les saltimbanques ne manqueraient pas de se joindre à la parade.

Nul ne saurait déceler, le cliquetis doré qui se mêlait au chant des breloques, chaines et bijoux de pacotilles qui s'agitaient sur la tenue de la danseuse. Nul n'entendra non plus, le rugissement d'un médaillon à tête de lion, bâillonné par du tissu léger, savamment filouté, caché là, tout contre la peau d'une diabolique voleuse.
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