Thimothée Mannus

DON : Agilité développée//Grande adaptabilité
SPECIALITES :
Charisme (capacité à se faire écouter naturellement de tous)
Tacticien (capacité naturelle à développer des tactiques de guerre ou politique)
Don de chef (capacité à diriger et prendre des décisions dans des situations critiques)
Force Mentale (capacité à résister aux tortures psychologiques)

POUVOIRS :  13 étoiles ★
Bouclier (capacité à créer un bouclier sous une forme énergétique) = ★★★★✩✩
Visions (capacité rare à pouvoir entrevoir des brides d'évènements futurs ou passé) = ★★✩✩✩✩
Empathie (ressentie de l'environnement et des émotions d'autrui) = ★★★✩✩✩
Absorption d'essence divine (capacité à absorber l'essence divine) = ★★★✩✩✩



Remords : La lame de la dynastie Mannus, nommée ainsi et transmise de père en fils pour rappeler que l'exercice du pouvoir doit se faire, même au prix des croyances de son roi. Elle est le symbole du roi sur l'armée Eridanienne et ne sert véritablement qu'à se défendre quand les gardes royaux ont échoués.

Une armure d’excellente facture qu'il ne porte que rarement.



Un catalyseur sous la forme d'une chevalière qu'il porte à l'index gauche.
Un bague offerte par le duché de Vanes, en or pur et sertie d'une pierre de sphène rouge.



L'image que me renvoie le miroir ne sera jamais parfaite. Elle fut pourtant bien pire. Sur ma peau les stigmates des privations s'effacent peu à peu. Je n'ai pas toujours pris soin de ce corps, malmené au rythme des dérives de ma psyché. Vacillant entre le désespoir et la folie, je lui avais infligé autant de privations que de déluges de dépravation. Tant d'injustices faite à ce corps qui fut pourtant celui d'un jeune homme vif, entrainés, à la musculature sculptée par les exercices quotidiens. Le prince que je fus était beau, le roi que je devins n'était que son ombre, terne et sans contour.

Les jeux, l'alcool et quelques femmes eurent raison de cette ombre sans volonté. Il était aisé de glisser d'un pêché à un autre, sans jamais en subir d'autre conséquence que la culpabilité étouffée par les vapeurs de la luxure ou la chaleur de l'alcool.

Oui, ce visage avait été jeune et heureux, autant qu'il avait été vieux et usé, dégoûté de cette vie qui avait été trop flamboyante. Aujourd'hui pourtant, le miroir ne se brise pas sur un regard dépourvu de volonté. Ils avaient vu de bien sombres jours et des nuits pires encore, ces yeux bleus pâles, presque gris. Pourtant, il avait fallut grimper cette montagne de laquelle je m'étais laissé tomber. D'une aube à une autre, relever la tête et bomber le torse, user à nouveau de cette voix chaude et grave qui n'avait pas manqué de faire mon charme.

Reprendre les rênes de ma vie et le contrôle de ce corps que j'avais volontairement malmené. Il en était fini de ces punitions que je m'infligeais, il était temps, de me remettre d'aplomb. Voilà donc quelques mois que je dessinais à nouveau le corps de mes vingt ans. Muscles et articulations furent étonnement reconnaissants de ces nouveaux efforts, répondants bien vite à mes nouvelles demandes. Nul doute que les femmes qui autrefois prirent avantage de mon manque de discernement auraient aimé ce nouveau corps. Elles n'y gouteraient pourtant plus.

Je bombe le torse et le miroir semble tenter de me sourire, je grimace à cette pâle tentative. Bientôt, une nouvelle fièvre mettra ce corps à rude épreuve, cette maladie là, ne sera pas de ma volonté.


Il n'est plus l'heure des pitreries, je me détourne de mon alter ego et nul ne verra les bleus qui striaient cette peau encore trop blafarde. J'enfile rapidement des vêtements que d'autres auraient pris un soin infini à porter, le luxe qui m'entoure ne m'émeut plus depuis longtemps. La séance d'entrainement matinale était fini, ma toilette aussi, je devais désormais rejoindre mes conseillers et c'est avec un visage dur mais alerte que je m'y présenterai. Le prince juvénile et naïf était parti, l'homme désespéré l'avait rejoins, restait un roi.

Au milieu des ministres et conseillers, je présente l'image d'un roi revenu d'une guerre contre lui-même. Je sais que certains épis, que d'autres commenteront, chacun de mes gestes, chacune de mes prises de parole. Pourtant, je ne resterai plus silencieux et je ne chargerai nul autre de parler en mon nom. Odarik devrait s'y faire, je ne ferais désormais plus confiance en sa bonne parole. Je jugerai par moi-même et endosserai pleinement mes responsabilités.

Le peuple aimait le prince que j'étais un temps et je ne me suis détourné de lui que pour mon propre malheur. Pourtant, dans cet amas de politiciens je ne vois aucun membre du peuple. Mes sourcils se froncent alors que j'entends le rapport concernant le mécontentement d'une partie de la haute-noblesse. Mon règne ne serait pas aisé, je le savais mais, je ne fuirais plus. Me redressant, j'invite le rapporteur à quitter les lieux et fait peser sur les ministres un regard lourd. J'attends leurs conseils, leurs propres informations. Je sens une hésitation, une crainte, une incertitude. Comptaient-ils m'épargner de quelques mauvaises nouvelles ? Ou doutaient-ils que je puisse entendre tout ce qu'ils avaient à dire ? Je hausse le ton et tous finiront par dévoiler leurs cartes.

Alors que je quitte la salle du conseil, mon esprit divague sur la représentation que je venais de donner. Devais-je devenir un roi plus sévère pour obtenir le respect de mon conseil et de mes plus hauts sujets ? J'avais imposé dernièrement des décisions que certains trouvaient contestables. La rudesse de ma prise de pouvoir effrayait sans doute le monde bien rangé de la noblesse. Mon poing se serre, il leur faudrait pourtant l'accepter, j'étais leur roi à eux aussi. Mes doigts blanchissent un instant alors que, conscient que cette colère n'était pas plus tournée vers les ducs récalcitrants qu'envers mes propres défauts, je tâche de me calmer.

Heureusement, dans mes appartements attend un calmant bien plus efficace. Sur la table basse du petit salon, un verre solitaire attend à côté d'une bouteille de vin. Une bouteille qui a en parti déversée son contenu sur le sol. Je souris non sans savoir que je devrais réprimander ce mauvais comportement.. idée qui s'envole dès que le responsable court dans ma direction. Ses pattes sont aussi grosses que mes mains et ses griffes deviendront sans doute rapidement un sérieux problème pour les tapis royaux mais.. dans cette gueule pleine de dents pointues, je ne vois qu'amour.



PRENOM : Urgrim
RACE : Ours
SEXE : Masculin
POUVOIR : Télépathie
DESCRIPTION : Urgrim est un ourson brun, il dispose actuellement d'une adorable bouille et d'un poils soyeux très doux au touché. Il est maladroit et un peu hyper-actif mais fait visiblement la joie de son propriétaire. On ne sait pas d'où vient ce nouveau venu au palais.


PRENOM : Elfred
SEXE : Masculin
DESCRIPTION : C'est un cheval pur sang, parfaitement entrainé et très discipliné.




Je suis né prince, cela a été ma malédiction et ma planche de salut. Une malédiction puisqu'il m'a été refusé l'amour d'une vie. Une planche de salut car sans cette responsabilité qui un tant m'a écrasée, je ne me serais sans doute jamais relevé.

Je fus sot. Je le reconnais sans doute mieux aujourd'hui que mes idées sont lucides. Je fus sot et jeune, naïf, fougueux et sans discernement, je me cru un temps au-delà des lois et des règles qui régissent notre monde. Je fus amoureux. Éperdument et cet aveuglement me couta ce que j'avais de plus cher. Je cru pouvoir m'échapper, fuir cette destinée, cette politique qui ne m'inspirait que méfiance et dégout. Je fus sot, disais-je, car un prince n'échappe à sa condition qu'en prenant pour maîtresse la dernière de toutes. La mort ne voulut pourtant pas de mon pauvre être lorsque, à force de me noyer dans l'alcool et les vices, je voulu me présenter à elle.

Peut-être ne suis-je pas encore totalement honnête sur cette sombre période de ma vie. Je doute parfois, m'être véritablement présenter à la main de Kron. Je crois, lui avoir sciemment échappé, sans jamais comprendre pourquoi. Cela aurait pu être de la lâcheté, les hommes en font souvent preuve quand vient le moment d'abandonner, pourtant, aujourd'hui je sais, que ce n'était pas cela. Les Dix avaient d'autres plans pour le prince d'Eridania.

Ils ne m'avaient pourtant pas fait de cadeau, ces dieux intransigeants qui m'avaient pris la seule lueur d'espoir dans mon linceul de deuil. L'enfant qui aurait du naître aurait peut-être pu égailler mon regard et me faire oublier l'amour que j'avais à jamais perdu. Il me fut ôté avant même que je ne pu le voir. Sa mère que je n'avais jamais aimé et qui pourtant, avait essayé d'entretenir une tendresse que je lui refusai, le rejoignit dans le trépas. Ils m'abandonnèrent et Kron, à nouveau, recueillit mes espoirs vains.

Suite à cela, des mois d'errances que je préfère aujourd'hui mettre derrière moi. Je ne vous dévoilerai certainement pas ce qui me fit quitter les fanges des abysses mais, à la lumière d'une nouvelle détermination, je m'élevais.

De cette sombre période, je revins, amaigris et plus acerbe. Bien moins naïf et, je l'espère, moins sot. De la noirceur j'extirpais de nouvelles convictions et la volonté de m'entourer d'hommes et de femmes sincères. Je faisais conseiller un homme qui m'avait ouvert ses bras alors que je me cachais dans ses chambres, m'étiolait dans les draps de ses femmes. Je fis comte un homme droit et honnête, lui offrant le blason qui lui revenait et l'assurance de mon soutiens. Je laissais à une femme aussi intègre que loyale une place que trop d'hommes avaient occupé sans jamais en prendre toute la mesure.

De cette terre qui était sous ma responsabilité, je décidais d'éradiquer les nuisances et de restaurer l'ordre. J'avais désormais en horreur les manigances et les fausses promesses. Si les messes basses de la cour étaient inévitables, je m'entourais d'êtres capables de m'en prévenir. Je prenais de la distance avec les conseillers de feu mon père, ils avaient traités avec un homme odieux et je ne pouvais qu'ouvrir un oeil suspicieux sur leurs visages trop lisses.

Il me faudrait sans doute encore des années pour chasser les serpents qui peuplaient mon palais et mon pays mais je promettais solennellement de faire place nette. Il me fallait encore gagner la confiance de mes plus influents sujets, sans les brusquer, ce que je fis pourtant. La tentation était parfois forte d'user d'une simplicité brutale, d'ignorer les arguments pour imposer par la force mes décisions. Je me félicitais alors d'avoir pris à mon côté la tempérance et l'expérience de la générale en chef des armées.

Je devrais pourtant bientôt me pencher vers la haute-noblesse de mon pays, je ne pouvais ignorer plus longtemps leurs voix si je voulais régner avec eux et non pas contre eux. Encore un temps, il me faudrait faire de ce trône le mien et regagner la grâce dans le coeur de tous mes sujets. Alors, enfin peut-être, la colère qui ravageait mes entrailles et affutait mes pensées, trouverait la paix.