le voyage commence [ Yiko Amwanaë] [en pause]

Chrysallia s’éveilla chez elle dans sa chambre, le rideau était tiré mais un rayon du jour passa dans un interstice et se posa sur le visage de la demoiselle. La fillette dormait à point fermé, elle était souriante, elle devait surement être en train de rêvée.
Au sol, se trouvait Naige, son amie, elle l’avait adoptée, la louve n’avait connue que Chrysallia et sa famille. Elle était espiègle et elle aussi dormait, peut être rêvait elle à sa caste, à ses origines de louve? Mystère et boule de gomme.

Sa mère entra et soupira, elle tira le rideau et le soleil entra totalement dans la chambre, il fit disparaitre toute l’obscurité qui régnait dans celle-ci.

« Chrysallia debout, il est huit heure! »
« Non! Pour une fois que je peux dormir! Laisse moi! »

Chrysallia était en « vacances » ses parents avaient arrêtés de lui payer des cours, elle en savait assez pour grandir et exploré les environs. C’était ce que voulait la fillette, parcourir le monde avec Starlight: son cheval et Naige et gagner sa vie avec la musique.

Son père et surtout sa mère n’étaient pas convaincus, ils avaient peur pour elle, c’est bien normale, c’était leur seule fille et elle était plus exploratrice que son grand frère. Lui avait prit la passion de leur mère. Mais nous nous égarons. Enfin bref, les parents de Chrysallia avaient pris une décision dans la nuit, ils étaient restés éveillés pendant une bonne partie de celle-ci pour décider de ce qu’ils allaient faire.

Chrysallia finit par se lever, un peu forcé par sa mère, il faut bien le dire. Elle descendit en cuisine et déjeuna. Son père la trouva dans l’écurie du village, elle était venue rendre visite à son cheval comme tous les jours.

« Chérie? »
« Papa? Qu’Est-ce qu’il y a ? »
« Nous savons combien tu rêve de parcourir les routes du continent et de jouer ta musique pour vivre. Ta mère est d’accord, nous acceptons ton choix. Elle a été dure à convaincre car je ne suis pas très rassuré moi-même, mais je sais que tu ne fera pas de bêtise, nous t’avons bien éduquée. Mais tu partiras à une seule condition… »
« Tout ce que vous voulez, c’est génial! »
« Tu ne joueras de ta musique qu’à ce que tu puisse te nourrir grâce à ta musique, pendant ce temps, nous te verserons de l’argent sur un compte tous les mois. 250 dias, cela devrait te suffire? »
« D’accord. J’accepte, mais est-ce que je peux jouer de la musique pour mon plaisir pendant mon voyage? »
« Oui ma puce. »
« Merci papa, tu es le meilleur. »

Sur ce, elle sauta dans les bras de son père. De ses deux parents, c’était son père qu’elle préférait, il l’a comprenait mieux que qui conque mis à part ses animaux.

Son père était un professeur de musique, il comprenait parfaitement que sa fille veuille vivre de la musique comme lui mais elle voulait être musicienne et non professeur, elle rencontrerait des difficultés, elle changerait peut être d’avis et deviendrais une fois adulte autre chose que musicienne. Mais tout cela, il fallait qu’elle l’apprenne par elle-même.

Quelques jours plus tard, Chrysallia prit la route pour entamer un long voyage. Elle n’avait rien oublier, un sac à dos avec une gourde pour de l’eau, une écuelle pour Naige, des pommes pour Starlight, une brosse à cheveux et du savon. Peu de temps avant de partir, elle avait prier différents dieux: Fen, pour que ses animaux se portent bien durant le voyage et aussi parce que c’est le dieu de la musique; la déesse Kesha car elle est la déesse de la médecine. Chrysallia sachant qu’elle avait des pouvoirs de guérison pour elle-même et pour les autres, la pria que de ce côté-là aussi tout ce passe bien. Chrysallia espérait qu’elle n’aurait pas besoin de s’en servir, mais on ne sait jamais. Elle pria enfin un dieu, qu’elle n’avait pas coutume de prier lors de ses voyage: Delil. En effet, d’habitude, ils ne partaient pas longtemps, elle n’avait donc pas besoin de prier pour que là où ils allaient, il y ait de la flore pour que ses compagnons se restaurent. Lorsqu’elle partit, sa mère anxieuse lui fit quelques recommandations et lui dit:

« Ecris nous dès que tu peux! »
« Promis maman! »

Chrysallia se rendit aux vallées d’Hillem, elle avait entendu dire qu’il y avait beaucoup de montagnes, de forêts et qu’il n’y avait pas de chemin. Le voyage dura plusieurs jours, ils ne rencontrèrent aucun problème. Chrysallia habitait dans la même région que ces vallées mais elle ne poussa jamais son cheval au galop.

Les voilà enfin arrivés, la paysage était encore plus beau que ce qu’on lui avait dit. Ils continuèrent leur chemin à travers ces monts tous plus hauts et beaux que le précédents. Ils finirent pas arrivés dans une clairière.

« Oh… On va s’arrêter ici, nous allons nous reposer et nous reprendrons la route dans après demain. Une journée de repos ça vous va? »

Starlight hennit et Naige émit une plainte, tous deux pour montrer qu’ils étaient d’accord avec cette idée. Chrysallia conduisit Starlight près d’une source pour qu’il puisse boire. Il y avait un arbre, voilà qui était parfait, elle descendit donc de cheval et le dessella, ensuite, elle prit un licou et le passa autour du cou du cheval. Elle attacha ensuite la corde à une branche basse pour qu’il puisse tranquillement manger l’herbe fraiche et accéder à l’eau.

*On va pouvoir faire des réserves de nourritures, il y a plein de fruit ici. *

Naige ne se fit pas prier, il s’arrêta et s’allongea sur l’herbe pour se reposer. Chrysallia partit en forêt pour chercher des branches. Sur sa route, la jeune fille aperçu des orties. Ce soir, ce serait soupe d’ortie avec un jus de fleur. Il y a quelques jours, elle avait lu un livre dessus, elle se rappelait que certaine fleur donnait un jus très bon pour la santé. Une fois revenue de sa promenade, elle s’assit contre l’arbre et sortit sa flute traversière. Elle se mit à en jouer et des oiseaux vinrent l’écouter et chanter sa musique.

Un désir glacé, une pensée subtile. Elle se souvenait encore de sa rencontre et de la nouvelle entrevue avec Galyana. Cette vision envahissait son esprit à chaque fois qu'elle n'avait rien à faire. C'était comme un rêve inaccessible qui le devenait petit à petit. Et cette mélodie de l'amour, tel des cristaux de glace criant à l'unisson leur mélodieux chants, restait dans sa tête et chantait à tue-tête... Jamais de sa vie, elle n'aurait cru pouvoir ressentir une telle chose. Sa coquille, en sa présence, se brisait en milles éclats de verre. Mais cela faisait déjà plusieurs jours et ce rêve éveillé lui manquait...

Elle avait quitté Cimméria, ces terres ne lui apportant plus grand chose à présent que la solitude. Et cette solitude, même si Fenris l'accompagnait tout le temps, lui faisait du temps pour repenser à sa bien aimée. Elle s'était dit qu'en passant la frontière, pour retourner en terres plus peuplés, elle aurait davantage d'amusements. Il est vrai que les âmes perdus en quête d'un bourreau d’exécution n'étaient pas rare. Mais bon, la Dame de Glace préférait largement plus torturer pour laisser presque mort, cela que lorsque c'était nécessaire. Autrement, elle ne se salissait pas les mains de manière aussi anodine.

Cependant, la route était encore longue jusqu'à ce qu'elle retrouve âme qui vive. La forêt qu'elle traversait s'étendait à perte de vue. Parfois, la belle se prenait à s'amuser à congeler un arbre par-ci par-là. Elle se disait qu'elle offrait à cet être vivant un privilège, celui d'être éternel comme elle. Lui offrir la beauté impérissable alors qu'il était en fleur, voilà un cadeau qui était digne d'elle. Et ainsi, elle se promenait à travers la végétation, dans le but de retrouver la route qui la mènerait vers une nouvelle ville. Et lentement elle s'enfonçait dans cet enfer vert, bien que la nature ne fusse pas son point fort, elle regrettait même ses glaces natales, mais elle avait prit l'habitude maintenant de voyager dans toutes ces terres qui ne lui plaisaient guère... Elle se contentait juste d'aménager des espaces à son goût, c'est tout.

Ainsi, chemin faisant, elle glaçait les paysages qu'elle jugeait devoir être éternellement les même s, pour son bon plaisir, se reposer, se détendre. Et comme elle avançait, elle entendait alors au loin de curieux sifflements. Elle n'y fit pas attention au début, mais plus elle avançait et plus ces sifflements se précisaient, cela ressemblait à présent à des chants d'oiseaux. Elle n'y prêta donc pas plus attention. Et quand elle fut à distance suffisante, elle distingua entre les gazouillis les notes d'une douce mélodie. Celle-ci parvenait douce aux oreilles de la Cavalière et, telle les oiseaux qui avaient déjà rejoint la mystérieuse musicienne, Yiko se laissa porter par le son enchanteur de cette artiste qui semblait avoir un talent certain...

Petit à petit, le paysage qui se dessinait devant elle lui plaisait. Au loin, elle apercevait déjà la source et les grondement de son eau qui s'écoulait avec grâce. Si elle avait pu gelé cet espace en cet instant, elle l'aurait fait sans hésiter. Mais... Elle vit alors la jeune fille, entouré des animaux telles une déesse de nature en miniature. La scène la fit légèrement rire, quelle ironie de trouver une jeune enfant dans cet endroit alors qu'elle croyait finalement vraiment être seule. Elle décida d'observer avant tout. La gamine, imperturbable continuait à souffler dans sa flûte. Yiko ferma les yeux et se laissa emportée par la musique. Au bout de quelques secondes, elle s'éveilla à nouveau. D'un pas félin, elle sortit de son bosquet et arriva près de la petite enfant. Les oiseaux s'envolèrent de peur ou de surprise. Elle était maintenant seule avec elle et son cheval et... sa louve ? Sans que la jeune femme n'ai pu réagir, Fenris était déjà passé à coté d'elle et était allé voir sa congénère. Il la toisait, comme un mal envers une femelle. La Glacée se mit à rire d'un rire léger et gracile.

« Je crois qu'elle plait bien à mon Fenris votre Louve. Comme c'est amusant... »

Elle regardait plus attentivement la jeune enfant, ses cheveux étaient blues et ses yeux vert émeraude. Elle avait une couleur magnifique songea-t-elle... Elle lui rappelait d'une certaines manières les glaces immortelles de sa terre natale, d'un bleu cristallin sublime. La poésie de son environnement envahissait ses pensés alors qu'elle regardait la jeune fille. Comment celle-ci allait-elle réagir en voyant la Dame de Glace. L'atmosphère rien qu'à l'arrivé de cette dernière, s'était subitement refroidit... On pouvait sentir des frémissement d'un vent froid du nord à chaque fois qu'elle faisait son apparition. Soudain, Fenris prit son apparence gigantesque, comme pour impressionner Neige. Du coin de l’œil, Yiko voyant cela, se remit à glousser...

Chrysallia s’était assise contre un arbre et jouait de la musique comme à son habitude. Starlight était prêt de la source et buvait un peu d’eau et s’allongea ensuite sur l’herbe tendre pour écouter son amie jouer de la flûte. Quelle douce mélodie, elle avait un talent, c’était sur et tous les animaux et humains un tant soit peu attentif pouvaient sans rendre compte.

Naige s’était allongée et avait posé sa tête sur les jambes de la demoiselle. Chrysallia avait fermée les yeux pour laisser vaguer ses doigts sur l’instrument. Elle s’arrêta un instant et rouvrit les yeux, elle chercha dans son sac, son carnet et y nota la suite de la partition qu’elle venait de trouver. Elle entendit les oiseaux s’envoler et elle aperçue une femme ainsi qu’un loup.

« Regarde Naige, voici un de tes amis. Tu n’es pas heureuse de voir comme toi ? Cela fait pourtant un bon moment que tu n’as pas eu l’occasion d’en voir. »

Chrysallia regarda les deux animaux, ils étaient drôle, le loup regardait fixement Naige et celle-ci détournait la tête. Ce qui fit sourire et amusa la fillette. La femme qu’elle avait aperçue se mit à lui parler.

*Ainsi ce loup lui appartient. Je croyais être seule posséder un tel animal comme compagnon.*

Chrysallia se mit à regarder réellement cette nouvelle venue, elle était magnifique mais comment dire, quelque chose la dérangeait. Elle ne voyait pas quoi jusqu’à ce qu’elle sente un froid autour d’elle. L’air se refroidissait à vu d’œil, comment cela était-il possible ? Chrysallia réfléchit et lança un regard à la jeune femme. Depuis qu’elle était là, il faisait plus froid. C’est alors qu’elle eut le déclic : mais oui, évidemment, c’est ça qui clochait. La jeune femme semblait être de glace. Non pas qu’elle semblait être réservée et froide car au contraire, elle souriait et même rigolait.
La dame que Chrysallia avait en face d’elle semblait être faite de glace, comme si son corps était fait de la glace.

Chrysallia aperçu le loup se grandir voulant certainement impressionner Naige, mais voilà, la louve avait pris peur et était montée sur la fillette toujours assise sur le sol. La louve avait enfouie sa tête dans le cou de la demoiselle. Chrysallia eut grand peine à la faire descendre mais quand elle y arriva finalement, elle se dirigea vers le loup et le caressa.

« Désolée mais Naige ne semble pas avoir les mêmes sentiments pour toi que toi pour elle. »

La fillette se dirigea vers la jeune femme et s’inclina.

« Je m’appelle Chrysallia Tirlas, enchantée de faire votre connaissance madame. Excusez moi de vous demander ceci mais quelque chose en vous me dérange mais je ne sais pas vraiment quoi, je pense que c’est votre corps, il semble différent du mien mais je dois me tromper. »

La Dame de Glace qui avait fait son apparition précédemment, sembla fort troublée voir même décontenancée face à l’innocence enfantine de la jeune fille. Elle n'avait pas pour habitude de côtoyer les enfants à vrai dire. En temps normale, le seul moment où elle en rencontrait c'était en mission et lors de ces missions pas une seule âme qui vive n'en réchappait si elle faisait parti, et c'était 90% des cas, de la mission elle même. Pas de témoin, c'est la clef de la discrétion... Mais là, elle n'avait nullement le besoin de la tuer, ce qui posait un sérieux cas de conscience à la belle. Tiraillée entre l'envie de faire passer l'envie, justement, à cette imprudente de demander de telles choses avec un tel aplomb sans mesurer ses mots ou alors lui laissé le bénéfice de la jeunesse et de l'ignorance à lui épargné des désagréments.

Elle toisa la jeunette du haut de sa posture, elle lui jeta un regard presque méprisant et dédaigneux. Ce qui tranchait avec son approche précédente qui se voulait sur le ton de la « plaisanterie ». Si elle s'était écouté, elle lui aurait gelé la langue pour de telles paroles. Pas besoin de tuer lorsque ce n'est pas nécessaire, n'est-ce pas ? S'approchant encore plus de la petite Chrysallia, elle déposa sa main sur le haut du crâne de la fillette et ce, sans un mot pour répondre à sa question. Naige réagit comme instinctivement, en grognant légèrement. Fenris, vexé de s'être fait jeté, vint s'en mêler également, se posant debout, grognant également à coté de sa « maitresse ».

La Dame de Glace posa un regard furtif sur sa bête, un de ces regards qui vous calme et vous glace le sang. Certes, le loup n'avait pas vraiment peur d'elle mais avait un certain respect et donc cessa de grogner et fit quelques pas de recul. Ainsi, la jeune femme pu reprendre son « entrevue » avec Chrysallia. Elle poussa un long soupire, retirant sa main sans rien faire de la tête de la petite fille.

« Il faudrait apprendre le respect jeune fille. On ne parle pas en ces termes à ses ainées. Je mets cela sur le compte de l'innocence de l'enfance. » Elle recula d'un pas, sentant l'hostilité de la louve de la petite. « On me nomme La Dame de Glace mais, tu peux m'appeler Yiko sans crainte. »

La belle croisa les bras et un souffle d'air froid vint caresser d'une bise glaciale la joue de Chrysallia. Autour d'elle, l'herbe semblait geler littéralement comme si son corps communiquait lui même sa froideur à tout les êtres vivants qui osaient la toucher. D'ailleurs, la jeunette avait dut sentir ce froid quand Yiko lui avait mit « la main dessus ».

« Excusez Fenris, il est capricieux et a horreur qu'une dame lui résiste... Mon corps n'est pas « différent » du tiens » Dit-elle en appuyant volontairement sur le « différent » « Qu'est ce donc qui vous fait dire sa jeune impudente ? L'atmosphère glacée que je dégage sans doute. Comme c'est mignon une telle innocence. Sache que... »

La Dame de Glace baissa d'un ton comme si elle voulait que cela ne se sache pas. En réalité, c'était juste pour se jouer de la naïveté de la gamine. Elle glissa alors ces quelques mots sans lentement et distinctement.

« Je ne suis pas de glace mais que ma magie l'est. Si telle était ta remarque, te voilà renseignée. Et que fait sans défense une telle fragile petite âme même si bien accompagnée ? »

Finit-elle en jetant un regard sur Naige qui devait toujours se méfier de la Glacée. Les animaux avaient une sorte de sixième sens pour ça contrairement aux humains, ils savaient quand le danger était imminent. Et du soucis, il y avait à s'en faire avec Yiko, assurément. Compte tenu de son passé de Cavalière de Sharna. D'ailleurs, si la petite connaissait un temps soit peu l'histoire, elle pourrait reconnaître aisément le blason des Cavaliers sur la robe de la Dame. Cette robe, parlons-en, était magnifique comme toujours, blanche à reflet pailletés bleus. On ne pouvait dire de quel tissu elle était faite, avec la Glace Éternelle qui entourait naturellement la beauté dangereuse.

Chrysallia, qui venait de lui demander pourquoi elle semblait différente de la fillette, s’aperçu que la question ne plaisait pas. Oh, oh. Dans quels périls et catastrophe de ce genre, s’était-elle fourvoyée ? Bonne réponse, c’est cela même que pensait la jeune enfant devant cette femme qui la méprisait d’un regard hautain. Chrysallia avait envie de lui dire ce qu’elle pensait, mais se retint, ce n’était pas une bonne idée de dire ce qu’on pense dans ces cas-là.

La jeune femme s’approcha d’elle et lui posa une main sur la tête. L’air c’était rafraichit depuis qu’elle était arrivée, mais là, c’était ces cheveux qui devenaient froids. Chrysallia cru que son crâne gelait et que tout son corps subirait la même chose.
Naige commença à grogner, mais Chrysallia entendant l’autre loup grogner et arrêter sur ordre de sa maitresse, attendit la suite des évènements. La jeune femme lâcha la tête de la petite et se recula. Chrysallia tendit la main en arrière pour faire signe à la louve d’arrêter, cela ne l’aiderait pas en ce moment. Elle devait rétablir un climat de confiance et non de haine. La jeune finit par se présenter.

* Yiko ? Intéressant. Je tacherais de m’en rappeler.*

« Veuillez m’excusez madame si mes paroles vous ont blessés, ce n’était pas du tout mon intention. Je tacherais dorénavant à faire plus attention à ce que je dis. »

Au moment où la jeune femme croisa ses bras, un air glacial passa à côté de Chrysallia. Naige recommença à grogner. Elle ne l’aimait pas, les animaux sentaient le danger, mais Chrysallia devait faire face. C’est pour cela qu’elle lança un regard insistant à la louve, celle-ci s’arrêta net et recula et enfin s’assit.

*Enfin, pas trop tôt qu’elle s’arrête. Bon maintenant cette femme, elle dégage quelque chose d’étrange.*

Mais Chrysallia n’eut pas trop longtemps à se poser la question, car la dame de glace qu’elle avait devant elle, lui expliqua tout après s’être excusé pour son loup.

« Ne vous excusez pas pour votre animal. Je ne sais pas ce qu’à ma louve, aujourd’hui, elle est de mauvaise humeur avec tout le monde. Désolée, madame de vous avoir blessée en employant des mots qui ne convenaient pas. C’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui comme un pouvoir sur la glace. Ensuite, pour ce que je fais ici, toute seule. C’est parce que je commence un voyage toute seule. Je veux devenir musicienne et mes parents ont acceptés avec beaucoup de mal tout de même de me laisser partir. Mais après ce voyage en cette clairière, je rentrerais à la maison et réfléchirait à où je souhaite aller ensuite. Ma réponse vous convient-elle ou voulez-vous que j’éclaircisse certains points ? »

Chrysallia attendit après avoir terminé sa phrase pour connaitre la suite des hostilités. Elle voyait Naige qui fixait la jeune femme. Chrysallia avait toujours écouté sa compagne car toujours elle avait eu raison et avait senti les choses. Mais là, bien qu’elle sache ce qui se passerait, elle ne pouvait pas l’écouter. Chrysallia ne savait pas comment se terminerait l’histoire.
Elle perçu un blason sur la robe magnifique de la femme. Elle chercha pendant un bon moment à quoi cela pouvait bien correspondre, elle l’avait déjà vu, elle en était sûre. Mais où ? Là, son esprit se trouble et sa raison s’égare, elle ne découvre rien propre à la secourir et la peur de la mort la fait déjà mourir.
Tout de même pas, mais cela n’était pas loin, elle s’était effrayée toute seule en se rappelant où elle avait vu ce fameux blason. C’était dans un livre parlant des cavaliers de Sharna.