Le phénix des hôtes de ces bois

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Le phénix des hôtes de ces bois

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Nyx Ananké
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Nyx Ananké
MessageSujet: Le phénix des hôtes de ces bois   Le phénix des hôtes de ces bois Icon_minitimeDim 30 Mai - 1:22

Sa silhouette se dessine en ombre chinoise sur le tableau d'un artiste inconnu. L'obscurité dévore la toile alors que la délicieuse créature ne lui prête aucune intérêt. Une longue tresse d'onyx se balance lentement dans le creux de ses reins, incapable de réellement détourner l'attention du vertigineux dos nus de sa robe. L'argyréenne n'essaie certainement pas de passer inaperçue au milieu des huiles de la capitale. Bien que les codes vestimentaires soient moins stricts ici qu'à Heldor, une dame digne de ce nom ne se risquerait sans doute pas à dévoiler ce que l'exotique créature exhibait sans gène. Sans doute n'était-elle tout simplement pas une dame digne de ce nom.

Une gourgandine qui ne se faisait pourtant pas éconduire à la porte du musée, les chaines d'or qui glissaient sensuellement le long de ses bras n'y étaient peut-être pas pour rien. Deux saphirs dodelinaient, accrochés aux délicats lobes de ses oreilles, brillant d'un éclat aussi vif que son regard. Des prunelles céruléennes que la belle promenait sur les autres visiteurs sans jamais s'arrêter plus d'une seconde sur leurs visages.

La féline déambulait dans les couloirs du musée, peu captivée par ce qu'elle voyait, qu'il s'agisse de vivants ou de nature morte. Jusqu'à ce qu'elle pénètre dans la salle des expositions temporaires. Un plus grand nombre de personnes se pressaient ici, de nouvelles peintures venaient d'être exposées et elles n'étaient pas signé par un artiste inconnu. L'agile silhouette se glisse entre les convives et huiles pressées de se montrer, elle cherche autre chose.

À chacun de ses mouvements, une belle plume noire montée en broche venait effleurer sa peau ambrée. Des caresses fébriles qui ne semblaient pas déconcentrer la jolie créature de sa quête. Elle se faufilait avec aisance entre les grands noms de la capitale, beauté anonyme, sulfureuse et de passage. Pourtant, même elle due ralentir et finalement s'arrêter en voyant que la foule devenait plus compacte. Autour de l'artiste et de sa famille, les curieux et les fans du jour se rassemblaient comme autant d'abeilles autour d'un pot de confiture.

L'oiseau était sans doute là-bas aussi mais, la féline n'irait pas risquer son museau au milieu de l'essaim. Poussant un petit soupire déçu, la belle se détourna. Puisqu'elle n'avait pas mieux à se mettre sous la dent, elle regarderait finalement ces tableaux ennuyeux. Nyx n'était pas une grande connaisseuse, en réalité, elle ne s'était jamais intéressé à l'art picturale depuis sa renaissance. Autrefois.. peut-être avait-elle du goût pour ce genre de chose mais aujourd'hui, elle ne trouvait rien dans ces couleurs qui éveillait en elle la moindre émotion.

En attendant que la nuée d'abeilles se dissipe, la féline se déplace lentement entre les tableaux, jusqu'à s'arrêter finalement devant une toile rougeoyante. Elle ne fit pas vraiment attention si celle-ci était signée ou non, en réalité, c'est un autre détail qui l'interpellait. Face à une illustration plus ou moins fantasmée de la cité céleste de Cimmerium, l'argyrénne semblait furieuse.

Amedjîman.

Le mot était sorti seul, comme s'il s'était extirpé de ses lèvres pulpeuses, porteur d'une vérité abjecte que même cette belle apparence ne pouvait cacher.

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Cassandra Raikes
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Cassandra Raikes
MessageSujet: Re: Le phénix des hôtes de ces bois   Le phénix des hôtes de ces bois Icon_minitimeDim 30 Mai - 14:28

The Phoenix of these woods
Raikes en Hesperia était avant tout synonyme de famille ancienne et puissante. Nous existions depuis longtemps, nos propres chroniques remontent même à avant la fondation d'Hesperia ou la grande guerre qui a détruit Taulmaril. Les Raikes se sont ensuite rattachés à la suprématie d'Hesperia et des souverains d'Eridania afin de jouer un rôle prépondérant dans les affaires du royaume. Notre famille avait commencé tout en bas de l'échelle sociale, simples chefs de groupes de gens liés ensemble pour tout un tas de raisons jusqu'à devenir aujourd'hui les seigneurs d'un des duchés les plus étendus du royaume, l'un des plus riches grâce au commerce et à l'exploitation des ressources naturelles de la montagne et l'un des plus puissants militairement dû à notre proximité avec Phelgra et Tyrhénium. Notre influence est demeurée avec ma place dans l'armée et la politique avec ma sœur cadette. En revanche, l'art dans toutes ses formes n'était pas un domaine dans lequel nous étions dominants mais j'avais comme l'impression que ma sœur benjamine avait bien l'intention de changer les choses.

Tel était le but de cette exposition et de ce vernissage au musée Luberym, du nom de sa propriétaire l'ayant repris après des années d'abandon. Ma petite Edlyn y exposait pour la première fois à Hesperia. C'était une adepte de la peinture et du dessin, elle avait essayé la sculpture mais ce n'était pas vraiment son truc. Jouer du pinceau ou encore noircir une feuille au crayon était davantage ce qu'elle aimait. Son atelier à notre château familial était toujours dans un souk permanent, rempli de feuilles, de parchemins, de toiles, de peinture... Ce soir pour ce vernissage, Edlyn exposait des portraits dans un style qu'elle avait imaginé, différents de ceux que l'on pouvait voir dans d'autres galeries du musée. Le réalisme n'était pas vraiment le mot d'ordre, c'était davantage des visions fantasmés de personnages avec des yeux de bonne taille, des visages fins avec des coiffures improbables ou encore d'une morphologie pour certains d'entre eux plutôt avantageuses. Le crayon, la peinture, tout y était passé. Edlyn n'avait amené que quelques toiles de paysage, d'une époque un peu derrière elle et que ma benjamine espérait peut être revendre, elle n'était pas très fière notamment d'une représentation de Cimmerium qu'elle avait peinte d'une teinte rouge inquiétante.

Daisi, ma cadette était restée en Méphrit. L'idée de savoir ma petite Edlyn seule au milieu du gratin d'Hesperia me déplaisait et m'inquiétait. Ce n'était pas sa première exposition mais tout de même... Edlyn et d'autres huiles de l'art du pays étaient présents, j'avais donc mis le paquet en ce qui concernait la sécurité pour être sûr que tout se passerait bien. Lupins du quartier, Renardiers d'Hesperia et garde personnelle étaient en état d'alerte, les contrôles aux entrées avaient été renforcés et les soldats étaient présents en nombre dans le musée. Rien qu'autour d'Edlyn, une dizaine de soldats étaient présents, pas étroitement auprès d'elle mais ils avaient pour mission de ne pas la lâcher d'une semelle. Il fallait dire aussi que la dernière née des Raikes était l'une des personnalités les plus atypiques de l'art en Eridania, elle commençait à être bien en vue et son art était scruté. Approcher Edlyn était donc difficile car sous l'étroite surveillance de ses gardes du corps...

Ela aurait bien quelques commentaires à faire en voyant tout ce monde...

Dis-je pour moi même alors que je déambulai dans le musée, non loin de ma benjamine, deux hommes de ma garde toujours avec moi. En ce qui me concernait, en tant que noble et cheffe de famille des Raikes mais aussi comme plus haute gradée de l'armée, ma présence à cet évènement n'était pas requise mais plutôt recommandée. Et puis personnellement, je me serai sentie mal de ne pas être là à accompagner Edlyn. Au moins, elle n'avait pas à s'inquiéter d'autre chose que la mondanité et son art. Elle ne repartirait non plus avec personne ce soir, mes sœurs logeaient toujours chez moi quand elles venaient à Hesperia. Je ne m'étais pas habillée de façon chamarrée ou même très distinguée à ce vernissage, je portais mon uniforme de générale. La tenue sombre et proche de mon corps malgré les protections en gambison à certains endroits stratégiques était sobre, les seules décorations étant les signes distinctifs indiquant grade et corps d'armée.

En arrivant dans la grande salle d'exposition, mes deux gardes se postèrent à l'entrée et je rejoignis la foule qui se pressait autour du cordon de sécurité d'Edlyn. La main sur la garde de mon épée, je ne faisais qu'observer ce qui se passait. Edlyn me vit et me sourit en me faisant signe de la main avant de reprendre sa conversation avec une femme masquée admirative. Je lui répondis en souriant avant de reprendre ma ronde. C'était un peu comme au bal des Vanes, il y avait vraiment de tout... Le masque n'était pas de rigueur. Tssss et cette toile de Cimmerium n'avait pas trouvé preneur encore ? Elle était un peu trop en vue à mon goût, Edlyn n'avait pas demandé à ce qu'elle soit déplacée ? Hm... Hmm ?

Ce... dos nu... Je pensais que ce n'était encore qu'une tenue trop chamarrée ou un noble en tenue trop claire mais plus je regardai, plus j'avais la sensation que j'avais déjà vu ce dos nu... Cette tenue, ce corps frêle à mes yeux... Cette peau légèrement bronzée... Mais... L'argyréenne était là ? La même qu'au bal des Vanes ? Intriguée, je m'approchai prudemment avant de faire quelques pas de côté pour essayer de l'observer et de m'assurer que c'était bien elle... Non, je n'avais pratiquement pas de doute, c'était bien elle. En quelques secondes, mon cœur fit une cabriole et mon estomac se retourna, mon désir refoulé et ce fantasme au bal, tout revint. Merde, je faisais quoi maintenant... Je détournai le regard pour observer une femme casquée en armure dessinée par Edlyn à côté de moi, rougissante. Elle était là, était ce seulement un hasard ? M'a-t-elle suivi ? Nous n'avions pas échangé un mot chez les Vanes, seulement des regards, je ne connaissais pas le son de sa voix ni son nom, je... je ne savais rien d'autre d'elle et pourtant elle me faisait perdre mes moyens comme ça... Et puis cela était-il pertinent que je m'affiche comme ça aux côtés d'une illustre inconnue ? Une proximité presque intimiste entre deux femmes était mal vue ici en Eridania...

Elle semblait concentrée sur la toile la moins bien réussie de ma benjamine... Elle devait s'y connaître en art. Je ne bougeai toujours pas. Hin, connaissant Ela, elle m'aurait vu comme ça, elle m'aurait poussé vers elle... Le pas que je fis dans sa direction parut peser une tonne, aussi je risquai un regard vers cette femme, les yeux suivant un instant sa tresse jusqu'en bas des reins en me mordant la lèvre...

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Nyx Ananké
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Nyx Ananké
MessageSujet: Re: Le phénix des hôtes de ces bois   Le phénix des hôtes de ces bois Icon_minitimeDim 30 Mai - 16:45

Face au tableau carmin, la silhouette élancée s'était raidi, inconsciente d'être observée. Ce n'était pourtant pas que le tableau en lui-même soit de mauvaise facture, il y avait de la maîtrise dans le trait délicat qui dessinait Cimmerium et pour d'autres sans doute, une certaine poésie dans l’alliance des couleurs. Il était rare d'associer la cité céleste à ces teintes de rouge. Nyx n'avait qu'une envie, tendre la main, griffer la peinture et déchirer la toile en son centre. Voir sa main se refermer sur la ville et détruire sa belle illusion, rien ne pourrait davantage la satisfaire à l'instant.

L'aura meurtrière qui enlaçait l'argyréenne avait des allures d'éternelle amante, heureusement invisible pour la plupart, elle lui attira peut-être pourtant une attention dont elle se serait passé. Bloquée devant la peinture depuis plusieurs secondes, elle devait avoir l'air passionnée. C'est très certainement ce qui attira à elle, l'homme qui s'invitait à son côté.

Vous avez l'oeil pour les œuvres d'exception, madame.. ?

L'argyréenne reprit toute contenance comme si elle ne l'avait jamais perdue, arborant un sourire léger, de ceux qu'on adresse aux inconnus qui ne sont pas vraiment les bienvenus.

Kel'Imaziḡen.

Manat posait rapidement ses prunelles bleues sur le visage de l'homme. Entre deux âges, le teint blafard, engoncé dans un costume qui se voulait chic mais qui ne le démarquait aucunement, il avait des traits étonnement délicats. La jeune femme ignorait si il s'agissait d'un agent du musée ou de l'artiste, si il essayait d'engager une conversation innocente ou si il allait bientôt chercher à lui vendre la toile. Il ne sembla pas comblé par la réponse, sans doute déçu de ne pas reconnaître ce nom.

Vous êtes amatrice d'art, madame Quel Imaz..ijen ?

La prononciation bâclée porte une ride agacée sur le nez de l'exotique créature. Puisqu'il ne connaissait pas son nom, il devait le penser de moindre importance. C'était le cas. Elle n'avait pas la prétention d'être aussi influente que les Raikes ou les Vanes, elle n'avait pas même l'intention d'être aussi connue que ces deux là, grand bien lui en fasse. Pourtant, être prise à partie par ce bourgeois endimanché lui faisait l'effet d'une démangeaison cutanée, plus vite elle en serait débarrassé, mieux elle se porterait. Un mouvement sur sa gauche attira son regard à la recherche d'une échappatoire. Un sourire plus charmant étira ses lèvres charnues.

Vous avez raison, monsieur, j'ai l’œil. Si vous voulez bien m'excuser.

Sans attendre la réponse de l'homme, le déclassant de désagréable à invisible, la belle se détourna de lui, laissant à sa tresse le loisir de décrire la courbe d'un au revoir dans son sillage. La féline était persuadée que son bel oiseau l'avait vu, tant pis, elle ne pourrait pas l'attraper par surprise. Le costume-fait-homme abandonné dans son dos, glisse un regard outré le long de la ligne délicate que dessine en creux sa colonne vertébrale. Il ne rétorquera rien pourtant, ravalant le fiel de ses mots en découvrant la haute silhouette vers laquelle l'inconnue se dirige.

Tout en délicatesse et en assurance, l'argyréenne vient se placer devant un nouveau tableau, le portrait d'une femme en armure. Deux ombres se dessinent sur le cadre du tableau. Manat se risque à un regard en biais vers le visage de son bel oiseau.

Permettriez-vous que je m'abrite un instant dans votre ombre ?

La voix de miel demande asile, nul doute que sous l'aile de la générale en chef des armées d'Eridania, l'exotique inconnue passerait inaperçue. Ou tout du moins, ne serait-elle plus sollicité par qui que ce soit. L'azur n'avait pas encore rencontré le regard de la générale qu'il percevait déjà la tension qui traversait les épaules de deux hommes à quelques pas en arrière. Sans doute ses gardes. Pour toute réponse à cette défiance, la malicieuse créature vient innocemment croiser ses mains dans son dos, dans une posture naturelle mais suggestive.

Si du moins, vos hommes le permettent aussi.

Les mains dans son dos, la demoiselle semblait se soumettre bien volontiers à une posture docile, pourtant, elle ne s'était pas écartée d'un iota et n'avait guère frémis face aux regards réprobateurs des gardes. De longs cils battaient la mesure de cet amusement faussement inquiet. N'était-il pas ironique et bien triste, qu'une femme puisse être à la fois la figure la plus éminente de la plus grande armée du continent et être pourtant, toujours chaperonnée par des hommes. Sa main dirigeait des milliers d'hommes et un seul de ses mots pouvait déclencher des guerres, pourtant, au coeur d'une bien innocente exposition, nulle ne semblait moins libre de ses faits et gestes.

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Cassandra Raikes
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MessageSujet: Re: Le phénix des hôtes de ces bois   Le phénix des hôtes de ces bois Icon_minitimeDim 30 Mai - 19:33

The Phoenix of these woods
Mes yeux remontèrent le long de sa colonne vertébrale pour l'observer en train d'échanger avec un homme. Hm, monsieur Vestaldis... Edlyn le connait, c'était un genre de chasseur de têtes, d'agent pour artiste ou à l'occasion, dénicheur d'œuvres pour le dire poliment. Un parasite à mes yeux mais un homme qui pèse dans le milieu de l'art selon Edlyn. Il avait essayé d'être l'agent de ma benjamine mais elle avait toujours refusé, "parce qu'il a une sale tête et que je ne le sens pas" selon ses propres mots. Il fallait toujours se fier à son ressenti...

Je les voyais faire mais je ne les entendais pas, je ne savais pas ce qu'ils s'étaient dit à cause de la foule. Néanmoins, le langage corporel ne trompait pas et si Vestaldis voulait l'approcher, ce n'était pas le cas de l'étrangère qui avait l'air d'être incommodée. L'homme la regardait partir avant de regarder dans ma direction et de reculer prudemment. Quant à l'argyréenne... Nos regards se croisèrent encore une fraction de seconde avant que je ne détourne les yeux comme une pucelle qui venait de voir que celui dont elle avait le béguin pour venait de la remarquer. Manœuvre futile s'il en est car la femme peu vêtue venait d'un pas décidé dans ma direction. Elle venait près de moi, je pouvais même sentir l'odeur de son parfum...

Hm... Ne vous gênez pas.

Je m'attendais presque à ce type de voix venant d'elle. Séduisante, mielleuse, presque chaude. Elle ne minaudait pas... Je me disais que je n'avais pas affaire à une adolescente ou à une femme superficielle. Son regard de biais croisa à nouveau le mien, sévère et en train de rougir. J'avais presque l'impression de ressentir sa chaleur corporelle, je ne savais pas trop si j'étais en train de délirer...

Vous êtes en effet bien observatrice.

Elle avait bien vu les deux soldats les plus proches de nous ne pas la lâcher du regard mais cela n'avait pas l'air de lui déplaire. C'était même moi qui était plus mal à l'aise qu'elle... Depuis Vanes, c'était la première fois que cette illustre inconnue et moi avions ce véritable contact. Là bas elle était au bras d'un homme pensais-je avec dédain. Je croyais me rappeler de qui il était question... Mais il n'était pas là ce soir, autant le chasser de mes pensées. Mon regard se releva et vit le plastron de la femme en armure. Edlyn avait dessiné deux bosses pour la poitrine féminine de sa porteuse... Un ajout beau visuellement mais sur le champ de bataille, c'était dangereux. Je repris à présent la main dans notre conversation.

Nous nous sommes déjà vus n'est ce pas ? À ce bal chez les Vanes... C'était bien vous. Dans une... tenue légèrement différente.

Mon regard se reposa sur la jeune femme plus petite que moi, je dus baisser un petit peu le regard avant de laisser les yeux vagabonder un instant sur sa peau ou le décolleté... avant de remonter dans les prunelles très claires de sa propriétaire. Ma main se crispa un instant sur le pommeau de mon épée pendant que mon rythme cardiaque augmenta et que mes rougeurs ne s'estompaient pas. Cette femme était séduisante... de manière dangereuse. Mon esprit commença à m'avertir de quelque chose mais mon instinct était plus fort et m'exhorta à m'ouvrir davantage à l'argyréenne. Mon corps pivota légèrement à gauche pour mieux voir.

Vous savez qui je suis. Vous avez un avantage sur moi car je ne sais toujours pas qui vous êtes, je ne pensais même pas qu'il y aurait quelqu'un d'Argyrei au bal ou ici... Monsieur n'est pas avec vous ? Je pensais que vous seriez accompagnée comme beaucoup.

Est ce que je valais mieux qu'eux ? Sans doute pas, car comme nombre de ces regards, je ne m'étais pas privé de cette observation un brin insistante. Elle devait en avoir bien l'habitude vu l'aisance dont elle faisait preuve ainsi accoutrée et en public. Je fis une légère moue pour moi même avant tout, repensant encore à son cavalier à cette soirée chez les Vanes. Bref, nous étions ici désormais et bien que je n'avais pas à me présenter, j'attendais qu'elle le fasse. Si elle avait ses entrées à Hesperia et observatrice comme elle était, elle savait très bien qui j'étais, ne serait-ce qu'en regardant mes signes distinctifs sur l'uniforme et je l'avais précisé sans présomption, mettant davantage en avant cette constatation par pragmatisme plutôt que pour flatter mon ego. J'avais oublié la toile, mon attention était dès lors dirigée vers l'inconnue dont j'avais désormais très envie de résoudre le mystère.

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Nyx Ananké
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Nyx Ananké
MessageSujet: Re: Le phénix des hôtes de ces bois   Le phénix des hôtes de ces bois Icon_minitimeDim 30 Mai - 22:44

S'élève dans les airs un parfum d'épices interdites, des fragrances d'un pays lointain où les soleils se reposent entre des mains basanées. Un sourire reconnaissant parcours les lèvres de la jeune femme alors que le bel oiseau consent à lui offrir refuge. La féline se rapproche d'à peine un pas, l'air faussement intéressée par un détail du tableau que fixait à nouveau la générale, elle en profita pour glisser un regard aux deux soldats qui rongeaient leur frein. La reconnaissance qui peignait ses lèvres se fit un brin moqueuse. Le chat se jouait des chiens de garde.

La dangereuse créature, mains liées dans le dos, reprit un air un peu plus sérieux en se redressant, accordant son entière attention à la dame qui l'accompagnait. Un visage anguleux, une mâchoire marquée, des cheveux coupés courts et ce regard qui semblait irréversiblement sévère, l'apparence de la générale correspondait si bien à son statut que l'un se confondait avec l'autre. Où était la femme derrière cet uniforme ? Les yeux clairs de l'argyréenne dévoraient le visage qui se tournait enfin vers elle, sans gène ni même sans chercher à camoufler son intensité.

Le menton légèrement redressé pour mettre leur regard en vis-à-vis, l'exotique créature ne saurait manquer ni la chute libre que firent les yeux de la générale dans son décolleté, ni la rougeur qui ne quittait pas ses joues. Il faisait chaud dans ce musée. La faute à toute cette foule. Sans doute. Les joues de l'éridanienne ne devaient pas être habituées à de telles températures. La noble engeance d'Eridania avait bien reconnue la malicieuse danseuse du bal de Vanes, remarquant par la même occasion qu'elle avait une tenue "légèrement" différente. Un sourire amusé croquait les lèvres de l'argyréenne alors qu'elle rétorquait sans animosité :

Me signifiez-vous ainsi que je devrais varier ma garde-robe ?

Manat n'était ni naïve, ni innocente, ce qu'elle provoquait, elle le cherchait. Les regards outrés, courroucés, désireux comme sulfureux, qui courraient sur sa peau tannée par les soleils, n'étaient jamais le fruit du hasard et encore moins d'une imprudence. La jeune femme connaissait les codes éridaniens et c'était en toute connaissance de cause, qu'elle les brisait. À quoi pouvait bien lui servir tant de provocation ? Attirer l'attention sur elle et faire jaser les bonnes âmes de ce pays, était-ce assez pour justifier un tel comportement ? Manat semblait en tout cas bien s'en amuser.

La générale marquait un léger mouvement sur le côté pour mieux faire face à l'argyréenne qui suivait cela du regard sans pour autant changer de posture. Elle s'ouvrait ? La féline tendait l'oreille. Le bel oiseau ne connaissait pas son nom.. être la mystérieuse danseuse du bal lui donnait-il vraiment un avantage ? Puis vint la question du "Monsieur", toute demoiselle respectable devait avoir son monsieur. Mince. Elle avait du l'oublier à côté de son sac à main. La sulfureuse demoiselle portait un index à ses lèvres, confiant le terrible secret de son irrespectueuse personne.

Ne le dites à personne mais, je n'ai pas besoin d'un bras pour m'aider à marcher.

L'argyréenne faisait référence à toutes ces dames qui se promenaient au bras de leurs maris, fiancés, amants romanesques. Bras sur lequel pourtant, elle-même, avait poser ses dextres, lors du bal de Vanes. Alors, peu adepte d'hypocrisie, la jeune femme se pliait à une réponse plus sérieuse.

Je n'étais sans doute qu'une cavalière parmi d'autres pour le conseiller Thorn. Je ne crois pas qu'il s'afficherait plus d'une fois avec la même femme au bras.

C'est sans regret et avec une pointe d'indifférence que l'argyréenne hausse légèrement les épaules. Elle était sincère et pensait ses paroles, le conseiller royal avait après tout une réputation de célibataire endurcit qu'il entretenait minutieusement. Un coureur de jupons qui ouvrait une maison de jeu et de plaisir en tout genre, cela en disait en long sur la volonté de l'homme de s'en tenir à des relations.. professionnelles. Marquant à son tour un léger mouvement vers sa gauche, Manat se tourna plus franchement vers son interlocutrice.

Permettez-donc, madame Raikes, que je me présente comme il se doit, que je sois à vos yeux autre chose qu'une sauvageonne perdue dans la ville. Ou au moins une sauvageonne avec un nom.

La féline sourit avec cette pointe de malice qui ne cesse de revenir éclairer ses prunelles couleur ciel. Elle lance avec assurance sa main droite en avant, tendant sa dextre en direction de l'abdomen de la générale. Évidemment, elle s'attend à une réaction des deux soldats qui les épiaient de leur position, ils étaient pourtant trop loin pour empêcher un poignard de se planter dans le bas ventre de leur précieuse supérieure. Heureusement pour eux, l'argyréenne n'était armée que de ses charmes.

Je suis Ayyur-Manat Kel'Imaziḡen, humble marchande de bijoux argyréens et d'épices.

Des bijoux qui brillaient désormais de Tyrhénium à Vanes. Humble la marchande pouvait l'être mais, elle n'en était pas moins efficace. Sa dextre était tendu pour une poignée de main, attendant les doigts aguerris de la combattante. Ou bien un protocole empêchait deux femmes de se serrer la main ? L'argyréenne feignait l'ignorance avec une telle assurance que cela semblait tout à fait naturel. Elle refermerait ses doigts délicats sur la poigne de l'éminente Cassandra Raikes avec une chaleur accueillante.

Il me semble vous avoir vu en compagnie d'un monsieur mais, je crains ne pas l'avoir reconnu.

Mensonge. Manat avait reconnu à ses couleurs le chevalier du Béon bien avant qu'il ne danse avec la générale mais, détournant le regard pour observer le tableau qu'elles avaient déjà toutes deux passer en revue au moins deux fois, elle feignait de renvoyer à Cassandra son questionnement. Manat n'était qu'une sauvageonne sans mœurs mais la duchesse de Méphrit pouvait-elle se permettre de n'afficher aucun homme à son bras ? Si tout comme le conseiller Thorn, la générale semblait se contenter de son célibat, elle n'affichait aucun compagnon, même de courte durée. Une différence significative de traitement lui serait accordée, sans aucun doute, si elle se permettait autant de frivolité que le conseiller. L'homme était un tombeur, charmeur malgré lui, la femme serait pour les mêmes faits, une mangeuse d'hommes, un déshonneur pour son rang et sa famille.

Serait-ce le prochain uniforme de vos troupes ?

Changeant tout à fait de sujet, la féline pointait du doigt l'armure un brin remodelée que portait le personnage dessiné par la soeur Raikes. Après quoi, elle reporta son regard malicieux sur la silhouette de la générale. Visiblement, elle était entrain d'imaginer Cassandra portant une tenue similaire.

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MessageSujet: Re: Le phénix des hôtes de ces bois   Le phénix des hôtes de ces bois Icon_minitimeLun 31 Mai - 22:59

The Phoenix of these woods
Bon d'accord, elle était peut être un peu plus superficielle que ce à quoi je m'attendais. Sa question sur sa garde robe me surprit mais durcit mon expression à son égard. Néanmoins, le regard malicieux et le ton amusé de l'argyréenne trahissait la provocation aussi je ne mordis pas à l'hameçon et me tut.

J'arquai légèrement un sourcil lorsque j'avais souligné le fait qu'elle était seule. Elle n'avait pas besoin d'un bras pour marcher... Voulait-elle dire qu'elle était une femme seule ? À en croire sa phrase suivante, c'était le cas. L'étrangère me confirma l'identité de l'homme avec qui je l'avais vu, c'était bien le conseiller du roi Abel Thorn. Un grognement de dédain accueillit la réponse de mon interlocutrice.

Le conseiller Thorn... Il ferait mieux de se concentrer sur sa tâche et ses fonctions qu'à jouer à la coureuse de remparts.

Lâchai-je sans prendre beaucoup de pincettes envers cette personne de l'entourage royal que je n'aimais pas. Il y en avait un paquet que je n'aimais pas autour du roi mais lui faisait partie du groupe de tête. D'ailleurs, parmi les militaires, l'insulte de "coureuse-de-remparts" n'était pas très flatteuse, en général on l'employait pour désigner un soldat qui courait beaucoup trop la prostituée en permission ou en quartier libre, c'était soit les jeunes engagés pas encore assez endurcis ou expérimentés, soit les célibataires depuis trop longtemps ou encore les désespérés qui n'attiraient pas malgré l'uniforme. L'expression s'utilisait d'ordinaire pour désigner une femme de petite vertu mais dans l'armée, on avait notre langage à nous, peu compréhensible des civils. Bref, je n'en pensais pas de bien.

Les seules sauvageonnes pour moi sont les Eryllis de Noathis, madame. Vous concernant, je ne me permettrai pas d'user de ce terme. En Argyrei, vous avez votre propre forme de civilisation, que cela soit à Amaryl ou les convois du désert. Ici pour moi, vous êtes une simple inconnue. Ce n'est pas vraiment à Hesperia que l'on va vous juger pour vos origines...

Elle s'amusait... Elle s'amusait avec moi et je fonçai dedans tête baissée. Je n'avais pas répondu à sa remarque sur la garde robe mais en mettant en avant mon ouverture d'esprit propre à Eridania, je ne faisais encore que mordre dans la carotte qu'elle me tendait. En parlant de choses qu'elle me tendait, je voyais sa main venir vers moi. Pendant un instant je fus peu rassurée. Et si elle avait une lame cachée ? C'est vrai, mes gardes devaient bien écarter une paire de personnes avant d'arriver et moi... Bien que mon haut d'uniforme était un minimum rembourré, j'étais à sa merci. Un brin anxieuse, j'écoutai l'autre me déblatérer un nom incompréhensible à prononcer. Ah ouais c'était bien argyréen... Rien ne se passa et je devais admettre que j'avais bien chaud... Je ne répondis rien sur l'instant, la fixant comme si j'attendais la chute d'une mauvaise blague mais je pris bien une seconde de plus pour répondre. J'usai de prudence à l'énoncé du nom.

Un plaisir de vous connaître enfin... Pardonnez ma question mais comment faut-il vous appeler ?

N'étant pas une argyréenne, je ne voulus pas mal prononcer son nom exact, aussi lui demandai-je quelle appellation lui convenait le mieux. Ainsi donc, c'était une marchande... Ça n'expliquait pas trop sa participation au bal, réservée à une élite. Peut-être était-elle très riche ou issue d'une certaine noblesse de son pays. Ah oui merde, je mettais bien une paire de secondes de plus avant de réaliser qu'elle attendais que je lui prenne sa main pour la serrer. Je la saluai donc pour de bon avec une poigne franche et virile mais correcte, il n'était nullement question de lui broyer la main, il n'y avait que les faibles d'esprit qui le faisaient. Et puis je m'en serai voulue de serrer trop fort sa main si chaleureuse... C'est vrai, la poigne était ferme mais enrobée d'une certaine douceur qui me fit rougir davantage. La poignée de main fut échangée sans autre cérémonie et je lui fus reconnaissante.

En effet, j'ai bien partagé une danse avec le comte de Béon, Walter Veldar mais c'est tout ce que j'ai partagé avec lui. Pour reprendre votre formulation... Mon bras n'attend pas d'aide pour marcher. Vous connaissiez bien les Vanes ?

Une manière à moi aussi de signifier mon célibat. Si quelqu'un devait un jour partager ma vie, il y a de fortes chances que cela soit une personne d'action et non des moindres. Je me disais qu'avec cette phrase, l'étrangère ne pouvait pas deviner que ma préférence n'allait qu'au sexe similaire et non opposé. Quelque part ce n'était pas plus mal mais de l'autre côté... Elle était terriblement tentante cette étrangère. Je lorgnai sur elle comme une grosse cradingue et ça me faisait chier parce que j'avais l'impression de passer pour ce que je n'étais pas. Je n'étais pas en contrôle total et le savait-elle ou non mais elle en jouait et cela m'irritait. Cette beauté étrangère par les dieux... Ne disait-on pas toujours que l'herbe était bien verte ailleurs ? Ses charmes qu'elle exerçait, sûrement consciemment à mes yeux, me faisaient doucement et sûrement ressentir la chaleur d'un autre langage.

La question de la beauté du désert sur l'armure attira à nouveau mon attention sur le dessin de ma benjamine. Plutôt crever que de laisser un jour les femmes dans l'armée porter ce genre de truc. Dans les histoires d'Edlyn peut être vu que c'était un monde fantastique mais dans la réalité, cette armure serait inutile à la bataille.

Non. Ce n'est que le produit de l'imagination de ma sœur benjamine. Au combat une telle armure serait plus dangereuse pour sa porteuse que les armes de l'ennemi. Les femmes dans l'armée, à commencer par moi, portent une armure légèrement plus arrondies que celle des hommes mais rien de comparable à ce dessin.

Je fis faire quelques pas de côté pour montrer à la jeune femme le dessin d'à côté. Une autre guerrière y était représentée, sans doute la même femme mais la pose était différente et surtout... la tenue. Cela ressemblait à une armure mais dont on aurait échancré ou enlevé tout ce qui pouvait protéger la femme. Son corps, avantageux au demeurant, était davantage révélé comme la musculature des jambes, les courbes de ses hanches ou encore même avec un décolleté. Cette femme était belle à regarder, le groupe d'admirateurs jeunes et moins jeunes devant en témoignait mais je fis délibérément faire mouvement au groupe pour me placer avec ma compagne de soirée et lui montrer en détail le dessin réalisé au crayon pigmenté. Le rendu avait un côté irréaliste, dans le style de l'exposition mais les coups de crayon d'Edlyn avaient mis un aspect légèrement plus réaliste.

Je trouve ce dessin très beau, le style me plait et il y a quelque chose qui la rend plutôt réaliste. Cette femme est vraiment belle... mais au niveau de la tenue, c'est catastrophique, on dirait des sous-vêtements en métal. L'armure précédente y a encore un semblant de protection mais là... ben y a rien. Une flèche bien placée et... ben on en parle plus.

Je fis une moue en croisant les bras devant le dessin pendant que le groupe derrière moi, finit par se diriger vers d'autres dessins. Je regardai à nouveau l'étrangère et pour la première fois, je lui fis un sourire en coin, un peu désolé.

Pardonnez moi de vous ennuyer avec ça... C'est difficile de ne pas laisser l'officier parler quand je vois ça. Mais je ne vais pas empêcher ma sœur d'imaginer ce qu'elle veut, même ça... Cette exposition vous plait ? ... Ou bien m'avez vous suivi depuis Vanes ? J'aurai un peu de mal à croire que le hasard serait derrière tout ça...

Le sourire s'estompa un peu mais le ton se rapprochait de celui de la confidence au vu de notre proximité. Malgré l'apparente légèreté de la situation, je n'étais pas complètement tranquille, encore un peu sur mes gardes et je rougissais toujours.

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MessageSujet: Re: Le phénix des hôtes de ces bois   Le phénix des hôtes de ces bois Icon_minitimeMar 1 Juin - 17:36

L'oiseau ne picore pas les graines que lui tend une main ouverte. Cassandra ne se pliera pas au petit jeu de l'argyréenne, évitant tout simplement de répondre au sujet de la garde-robe. Peut-être n'avait-elle pas compris ? Ou plus surement ne voulait elle pas jouer.  Au regard dur que la générale lui adresse, la féline esquisse une moue désolée et retourne à l'observation du tableau. Pourtant, face à la toile la belle sourit doucement. Une expression sereine qui se transforme en étonnement alors que la générale expose son désamour pour le conseiller royal. La nérozia était surprise, que la générale s'exprime si librement d'une part et que l'entente ne soit pas au beau fixe entre deux des figures les plus proches du roi. Manat ne put retenir un léger rire en entendant le sobriquet par lequel Cassandra désignait le conseiller. Coureuse de remparts. Si elle n'avait jamais entendu pareille expression, Manat en compris bien vite le sens. Elle ne tenterait rien pour défendre la vertu présumée de son ancien cavalier, se contentant de tenir son rire sous un sourire amusé.

La générale mit semble-t-il un point d'honneur à rectifier les dires de l'inconnue qui se désignait comme sauvageonne. Manat écoutait avec attention, visiblement un brin désarçonnée d'être reprise ainsi. Sans doute avait-elle un instant oubliée qu'elle s'adressait à une militaire et pas à la plus laxiste. L'argyréenne porta un index à son menton, embêtée.

Je vous prie de recevoir mes excuses si j'ai pu me montrer indélicate. Je me rend compte à présent que c'est moi qui ai grandement sous-estimé vos connaissances en usant de ce terme.

Portant une main à sa poitrine, la créature du désert inclinait légèrement le buste vers la générale éridanienne, sincère dans ses excuses. Partir du principe qu'elle n'était qu'une sauvageonne aux yeux des éridaniens, revenaient à les ranger dans un même sac d'êtres hautains et ignorants. Répondre à un stéréotype par un autre n'était pas très habile. La danseuse semblait reconnaissante de cette leçon et c'est un tout autre regard qu'elle redressa sur le visage de la duchesse de Méphrit. Plus sérieuse l'exotique créature mit elle aussi quelques secondes à répondre à la question de la noble dame, comment fallait-il l'appeler ? Si la jeune femme ne semblait pas offusquée que la question lui soit posée, ce qui était très certainement plus sage que de se lancer dans l'exercice difficile d'une langue étrangère, cela posait une autre question. Fallait-il donner un nom protocolaire ou plus intime ? Finalement, elle se lança, presque timidement.

Peut-être pouvez-vous m'appeler simplement Manat ?

Ce qui revenait à l'appeler par son prénom. Si l'argyréenne pouvait encore se montrer maladroite elle savait cependant qu'il était rare que les nobles acceptent d'user des prénoms, un marqueur trop évident d'une intimité qui semble les incommoder. C'était aussi la partie la plus simple de son nom à prononcer pour les éridaniens. Replaçant une mèche d'ébène derrière son oreille, la jolie féline reprit avec plus d'assurance.

C'est un plaisir partagé, madame Raikes.

Manat souriait de manière plus détendue lorsque Cassandra reprenait son expression pour signifier qu'elle n'avait pas besoin d'un homme pour l'aider à marcher. Quant à Vanes..

La jeune Pandora a passé quelques années à Amaryl, pour ses études. Je ne l'avais jamais rencontré mais mon peuple et les amaryliens l'apprécient, elle a fait de belles choses pour la ville. Je voulais la remercier et le bal était une formidable opportunité d'approcher la famille ducale. Ophélia Vanes est une femme très.. exigeante et je suis honorée de pouvoir entamer une relation commerciale avec son duché.

La négociation n'avait certainement pas été simple, Vanes avait ses propres artisans et ses orfèvres étaient reconnus même au-delà des frontières éridaniennes, c'était un challenge et un sacré coup de poker que d'arriver à vendre à la famille ducale des bijoux venus d'Argyrei. Peut-être, n'y avait-il pas que des bijoux.. Manat avait dit être marchande et le temps n'était pas si lointain où les princes marchands régnaient en roi sur Argyrei.

Puis.. un bal offre toujours une opportunité de faire de belles rencontres.

Elle avait lancé les mots par dessus son épaule alors que la générale l'invitait à observer un autre tableau. La générale était très pointilleuse sur la façon dont était vêtue les guerrières représentées par sa soeur cadette. Manat écoutait avec attention et une pointe d'amusement. L'éridanienne avait désamorcée une à une, toutes ses tentatives de sous-entendus grivois, avec une certaine indifférence et en répondant systématique avec discipline et rationalité. La charmeuse ramenait donc à elle ses hameçons bien solitaires mais, la droiture si naturelle avec laquelle la générale avait renvoyé ses tentatives n'avait en fait, rien de déplaisant. Pendant que Cassandra Raikes se penchait sur la toile et détaillait tout ce qui n'allait pas, l'argyréenne posait un regard bleu sur sa nuque.

La féline n'était pas prête lorsque l'oiseau se retourna sur elle pour exposer au grand jour sa suspicion. Si elle l'avait suivi depuis Vanes ? La prédatrice ouvre de grands yeux, le bel oiseau venait de lui donner un coup de bec. La surprise passée, l'azur se mit à briller dans les prunelles de l'argyréenne et un nouveau rire s'extirpa de ses lèvres qu'elle du cacher derrière une main polie. Elle abaissa rapidement sa dextre pour tendre ses poignets croisés devant la générale, en signe de reddition. La malice piquetait ses pommettes alors qu'elle se rapprochait d'un pas pour murmurer à l'intention de la femme qui lui faisait face.

Je m'avoue coupable.

Renversant légèrement la tête en arrière pour affronter le regard de la soldate, la malandrine semblait attendre sa sentence. Quelques secondes, elle soutint le regard sévère de la terran, sans ciller, absorbant toute son attention sans chercher à l'affronter.

Cependant..

Ses mains se dérobèrent, revenant se placer dans son dos.

Vous vous trompez.

Son regard dévia lentement vers le tableau et la femme peu équipée qui y était représentée.

Ou du moins, votre vision est restreinte. Je ne pense pas que cette femme soit une soldat allant faire la guerre. Vous voyez, je pense plutôt qu'elle s'apprête à combattre dans une arène. Au corps à corps. Vos armures sont efficaces contre les flèches mais en combat rapproché elles vous alourdissent, ralentissent vos mouvements.

Le ton de sa voix chaude s'était fait aussi sérieux que celui de la générale un peu plus tôt, l'argyréenne n'était pas une néophyte. Elle avait cependant totalement changé de sujet de conversation, pensait-elle vraiment s'en tirer avec une pirouette aussi grotesque ? Les yeux clairs de l'étrangère vinrent à nouveau se poser sur le visage de la générale, animés d'une lueur de défis.

En combat rapproché, je gage de pouvoir vous battre, avec tout mon respect.

Etait-ce une menace ? Une plaisanterie ? La jeune femme, mains dans le dos, ne semblait pas menaçante pour un sou face à la carrure de la générale.

Je promets ne pas vous faire de mal.

Elle sourit, un peu piquante, un peu rassurante. Ce petit jeu pouvait lui couter cher, si la générale le prenait à rebrousse poils elle pouvait bien appeler ses chiens de garde pour arrêter l'énigmatique créature qui la mettait au défis. Cela étant, si elle avait voulu agresser la femme, elle l'aurait fais depuis longtemps et ne jouera pas au chat et à la souris. Puis, une femme qui n'aimait pas les défis pouvait-elle devenir générale ?

Si vous gagnez, je vous révèle pourquoi je suis ici.

Est-ce que l'argyréenne s'attendait à ce qu'elles en viennent aux mains, là, dans le salon d'exposition du musée ? Sans doute pas..
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MessageSujet: Re: Le phénix des hôtes de ces bois   Le phénix des hôtes de ces bois Icon_minitimeMar 1 Juin - 21:35

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Je retins donc le nom de l'argyréenne moins inconnue à présent, Manat. Cette dernière m'expliqua alors la raison de sa présence au bal de la dernière née des Vanes. En effet cela avait du sens présenté comme ça... Ma foi, Manat était une marchande douée et charmeuse, je n'en doutais pas trop...

Un peu à mon étonnement, Manat se joignit à ma discussion sérieuse sur l'habillement des femmes dessinées. Elle vint même me contredire... Mon étonnement s'étoffa lorsqu'elle me sortit sans coup férir que je me trompais et que j'avais une vision restreinte. Mes yeux s'étrécirent alors qu'elle continuait de déblatérer ses propos. Mais c'est qu'elle prenait la confiance cette petite... Elle pensait qu'elle allait me faire la leçon ? De l'autre côté, le défi qu'elle me lançait faisait naître en moi des sentiments contradictoires. Voulait-elle vraiment se battre contre moi sachant que je la battrai ou bien espérait-elle autre chose... ? Je mis à profit ma haute taille pour l'intimider et la pousser doucement contre le paravent qui exposait la toile la plus proche, ne lui laissant ici pas d'issue pour m'échapper.

Vous pensez vraiment... que vous allez m'expliquer, à moi, comment se battre contre un ennemi plus léger que moi mais également dangereux ? Vous pensez que vous allez m'apprendre mon propre métier ?

Je tournai momentanément la tête pour dire à mes hommes de rester à leur place avant que je ne recentre mon attention sur l'impertinente argyréenne, le regard mauvais mais ne pouvant m'empêcher d'avoir un rictus en coin. Il était grisant de la prendre ainsi au piège... Mais je m'interrogeai encore sur ses véritables intentions. Si elle voulait se battre, elle avait mal choisi son endroit. Peut être bien qu'elle me battrait mais j'avais apprise à me défendre contre un ennemi plus rapide et plus léger que moi. Les lames sournoises n'étaient pas rares sur un champ de bataille, surtout contre les commandants. Néanmoins... Une part de doute subsistait. Était-elle vraiment capable de pouvoir me battre ? ... Non, impossible.

Je vous dirai bien "Venez, on va s'expliquer dehors" mais je me disais que ça ne serait pas très distingué entre deux dames telles que nous, vous ne croyez pas ? Auriez vous envie de ressembler à un poivrot comme on en croise dans toutes les tavernes de ce pays ?

Mon cœur battait plus fort alors que la proximité chaude et accueillante de cette créature du désert était attirante... Je sentais son parfum si fort qu'il m'enveloppait et je fis de mon mieux pour ne pas trop m'en enivrer. À la sentir, j'avais envie de parcourir les dunes de sable avec elle et de regarder le soleil se coucher au loin ou encore de galoper sur ma jument parmi le désert. Nos corps se pressaient presque l'un contre l'autre, mettant en valeur notre différence de volume et de carrure. Un peu malgré moi car je ne savais pas comment cela allait finir, j'étais rentré dans son jeu à elle, à ma manière certes. Elle aimait séduire, tenter... Et je suis tombée dedans car elle avait bien vu le chemin prit par mes yeux en parcourant son corps, lorgnant ses courbes et savourant du regard cette couleur de peau bronzée ainsi exposée... Elle savait et ça m'irritait de savoir que j'étais dans cet état. De l'autre côté, ce genre de vertige m'excitait et entretenait ma chaleur corporelle croissante.

Qu'avez vous envie de faire maintenant, Manat ? Ou bien... qu'avez vous en tête ? Votre défi pourra se régler d'une manière ou d'une autre...

Mon cœur battit encore plus fort car moi même je ne croyais pas un instant ce que je venais de dire. Quand est ce que j'étais à ce point intrépide à part au combat ? Je ne savais pas... Mes pensées me renvoyèrent vers mon propre appartement particulier de générale non loin de là. Mais pour le moment, j'avais envie de savoir comment est ce que j'allais bien pouvoir la cuisiner... Ou bien cela faisait-il partie de tout un plan machiavélique de sa part et que c'était elle qui allait me cuisiner ?

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MessageSujet: Re: Le phénix des hôtes de ces bois   Le phénix des hôtes de ces bois Icon_minitimeMar 1 Juin - 22:57

Ses ailes se déploient, emplissant tout l'espace, glorifié de sa nouvelle envergure le bel oiseau clame sa supériorité. Le chat regarde et attend. La longue tresse d'onyx se plaque contre le paravent alors que la féline marque un pas de recule. Le phénix est piqué, sa fierté malmenée par une opportuniste inconnue au nom imprononçable. Acculée et sans défense, la provocatrice semble bien frêle face à son adversaire. Elle a d'ailleurs gardé ses mains gentiment rangées dans son dos, peut-être trop impressionnée pour faire le moindre geste.. Peut-être.

Lui apprendre son métier, loin de là l'idée de la facétieuse créature qui se retrouvait coincée entre ses serres. Diriger une armée, faire de jolies rangées d'hommes avant de les envoyer à leur mort.. très peu pour elle. Défier une combattante à un combat singulier par contre.. La générale s'avançait avec assurance, balayant d'un revers de la main tout ce qui pouvait être menaçant, si certaine de sa supériorité alors qu'elle toisait de toute sa hauteur, le vilain petit chat noir qui agitait langoureusement sa queue sous son nez.

Finalement, la générale en vint à poser la question, sans détour. Ou presque. Une lente seconde glisse entre les deux corps, la féline redresse délicatement le menton, de longs cils noirs battent une fois, sur un ciel idyllique où le musée n'est qu'écran de fumée et où elles sont seules. Et le chat se redresse. On l'eut cru prisonnière, destinée à reculer et à se coller contre le paravent pour échapper à l'emprise de la générale mais, la féline s'avance. Pas même d'un pas, à peine de quelques centimètres, elle fait disparaitre ce mince espace qui les préservait encore de rompre toute convenance. Le tissu se confond alors que sa poitrine se presse contre l'uniforme, froisse son col, délite son autorité sous deux dunes irrésistibles. Elle pourrait presque sentir le coeur du phénix battre, sous cette armure faite davantage de codes que de métal.

Vous ne posez pas les bonnes questions, madame Raikes.

N'avait-elle pas compris la leçon ? À contredire une femme de pouvoir, la révolutionnaire risquait de s'attirer des foudres inévitables. Mais ce ne serait pas la première fois que la demoiselle jouait avec le feu. Glissant une main décidément habile entre leur corps, les doigts agiles de la féline semblèrent défaire quelque chose. Des boutons de l'uniforme ? L'argyréenne fixait le visage de la générale avec intérêt mais, dévoilait rapidement son jeu, alors qu'une longue plume noire roulait entre ses doigts. Un petit vol. Une preuve de son méfait qu'elle remettait à sa légitime propriétaire, l'accrochant sur la poitrine de la générale comme une médaille.

Retrouvez-moi au Mirage, ce soir ou demain... Suivant la réponse que vous donnerez à votre propre question.

Un sourire charmeur embrasse les lèvres étonnamment rouges de la sulfureuse Manat. Ce qu'avait en tête la générale de l'armée éridanienne -ou peut-être son emploi du temps- se chargerait bien assez vite de fixer un horaire pour cet énigmatique rendez-vous. L'argyréenne semblait prête à attendre. Cependant toujours prise entre le paravent et la main gantée d'Eridania, la jolie marchande de sable due admettre sa défaite pour ce tour ci. Évidemment, elle le fit à sa manière.

À moins que vous ne vouliez prendre pour public les amateurs d'art ici-présent ?

Les soldats dans le dos de la générale étaient tendus comme des arcs et cela se ressentait. Et même si elles étaient en partie cachées par un pan de mur et un paravent, les deux jeunes femmes, collées l'une contre l'autre, allaient finir par se faire sérieusement remarquer.

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MessageSujet: Re: Le phénix des hôtes de ces bois   Le phénix des hôtes de ces bois Icon_minitimeDim 6 Juin - 19:23

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Elle n'était pas aussi petite que je ne le pensais. Je n'avais en réalité qu'à baisser légèrement le menton pour pouvoir la regarder directement mais ma largeur d'épaules et ma silhouette de militaire entraînée suffisaient à lui donner l'impression de l'envelopper ou du moins, ce que je voulais. Elle était énervante à parler comme ça avec cet aplomb, il fallait la remettre à sa place. De l'autre côté... je me disais aussi que cela faisait partie du jeu qui s'était instauré entre nous. Elle aimait séduire, jouer avec le feu comme elle venait de le faire avec moi, elle savait que je n'étais pas du tout insensible... Et même si je tombai dedans, j'y allais tout de même. Peut-être bien que ce n'était pas que de l'attirance physique ? Une marchande étrangère -oui on ne portait pas ce genre d'accoutrement par nécessité mais bien parce qu'on pouvait et qu'on voulait le faire- et riche, LA générale de l'armée de ce pays... On pouvait en perdre la tête.

Manat combla le mince espace entre elle et moi et je pouvais ressentir la chaleur de son corps à peine couvert contre mon haut d'uniforme, l'œil bien trop vite à mon goût attiré par ses deux collines indiscrètes contre les miennes sous mon vêtement. Mon cœur accéléra son allure... Je ne savais pas ce qu'il allait advenir mais bien que je ne garde mon expression sévère, je ne me détournai plus d'elle. Je voulais connaître ce que son attitude me promettait, je voulais... parcourir cette douce peau soyeuse et ambrée, pouvoir laisser libre cours à ce second langage muet mais tellement parlant de cette chaleur qui commençait à s'enflammer en moi... Mon cœur rata un battement lorsque je compris que... qu'une paire de boutons de mon uniforme furent défaits, dévoilant une part de mon chemisier et un début de décolleté qu'une militaire qui se respectait ne mettrait jamais à jour.

Manat que faites v...

Dis-je en chuchotant, éberluée avant de ressentir une caresse contre mon vêtement et une parcelle de ma peau. Je baissai davantage le regard avant d'observer une plume noire accrochée. Mes yeux s'écarquillèrent... Je connaissais cette plume. C'était celle qui était accrochée à mon masque au bal des Vanes. Je me rappelai l'avoir perdue... Daisi avait suggéré un vol. Si larcin il y a eu, la chapardeuse, c'était donc elle. Pourquoi me la rendait-elle, elle aurait très bien pu la garder. Surprenante décision, pas que je m'en plaigne. Cette Manat ne cessait de me surprendre... Quand elle me regardait comme ça, j'avais l'impression de voir... un genre de gros chat mais bien plus séduisant que je ne l'imaginai. Elle pourrait presque avoir une queue et oreilles de chat que ça ne me choquerait pas.

Vous êtes au Mirage ? On ne se refuse rien dites...

Répondis-je d'un ton qui se voulait sarcastique mais qui ne réussit seulement qu'à montrer mon état de stress en la sachant contre moi et qu'elle venait de me rendre cette plume. Son parfum sentait si bon jusqu'ici, on aurait dit qu'elle avait apporté avec elle la chaleur de son désert natal et les épices d'un souk inconnu d'Amaryl.

Je vous rejoindrai au Mirage... ce soir.

Je lâchai ces mots un peu à contrecœur en reprenant de la distance entre elle et moi pour lui permettre de prendre congé. Les deux gardes les plus proches se portèrent immédiatement à mes côtés avant que je ne les arrête en levant mon bras. Calant la plume à ma ceinture, je reboutonnai précautionneusement mon haut d'uniforme alors que je voyais cette femme partir. Pour le coup, avec les gardes, nous étions trois à regarder ce léger petit déhanché dans cette démarche tout en grâce, rappelant presque un félin. Peut être bien que j'étais suivie par mes hommes en regardant ce joli postérieur se mouvoir ainsi... Manat disparut dans la foule avant que je ne rassure mes gardes. Je remis la plume à Edlyn avant de l'avertir que je ne serai pas là de la soirée. Comme je m'y attendais, ma benjamine fit la moue en boudant mais sourit à mon étreinte. Je partis peu après à mon tour toujours suivie par mes deux soldats, quittant le musée d'un pas très énergique.

____________

J'avais fais un détour par mon logement à Hesperia histoire de... me changer un peu et de faire un brin de toilette. C'était peut être pas nécessaire... mais je ne pouvais pas m'en empêcher. En rencontrant Manat, je sortais de ma journée de travail et poussé par un quelconque sens de la politesse ou d'envie, c'était selon, j'avais faite l'effort de mettre un uniforme plus propre et moins froissé. Pourquoi je me donnais autant de peine... Je maugréai un peu contre moi même pour une raison qui m'échappait alors que je me rendais au Mirage, toujours sous escorte.

Arrivée sur place, j'avais l'impression d'être devant ce que pourrait être l'ambassade d'Argyrei. L'architecture du bâtiment, qui était en réalité une villa n'avait rien à voir avec les autres bâtisses et de hautes grilles ceinturaient l'endroit. Dans mon dos, mes gardes échangèrent des regards entre eux mais je n'y prêtai guère attention. Certains de mes gardes s'en allèrent quand d'autres disparurent mais pour ne jamais être très loin. Je n'avais pas envie de savoir que j'avais des hommes armés à la porte pendant que... je passai mon temps avec Manat. Et puis j'étais moi aussi armée de toute façon. J'en avais le droit, même ici à Hesperia.

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