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 Quand on arrive en ville

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Duscisio Balibe
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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeSam 5 Nov - 15:51

Félicie se retrouve toute seule face aux deux étrangers. Elle a pourtant l’habitude de le voir disparaître par moment, que ce soit pour sa fille ou par ses humeurs, semble un peu mal à l’aise depuis sa question sur sa nature, de peur de devoir en dire plus ou d’expliquer un sujet qu’elle maîtrise beaucoup moins que son supérieur. Néanmoins, tant qu’il s’agissait de magie, de foi ou d’herboristerie rien ne devrait être insurmontable.

Les atomes crochus qu’elle possède avec le haut-prêtre est l’une des raisons qui la pousse à le suivre partout.

Si Shéa reste récalcitrante, elle se résilie à porter des vêtements, au moins en ville pour essayer cette étrange coutume.
La conseillère s’en trouve tout de même rassurée. En faisant cela, elle attirera moins l’attention si elle venait à se promener en ville sous forme terrane.

- Ses coutumes étranges comme vous les appeler, sont surtout là pour vous protéger du regard des autres. Une femme nue en ville serai très mal vue par la population.

Loin de douter de ses capacités à se protéger physiquement, Félicie cherche tout de même à lui faire comprendre l’utilité des vêtements. Si elle avance en ce sens en acceptant d’en mettre, Félicie marquera le point que Duscisio n’a pas su faire. En tant que femme, Félicie a également plus de facilité à partager son point de vue. Même si Shéa la fusille du regard pour insister sur le sujet, la conseillère lui répond en souriant et en paraissant soulagée qu’elle fasse l’effort de comprendre.

Le yorka masculin s’adresse à son tour à la Première Fleur concernant le don d’une pierre et à sa fonction.

- Ce n’est que depuis peu que je me permet d’utiliser une pierre de sphène. Dit-elle en tripotant le cristal violet qu’elle porte en collier. Pour faire simple, une pierre comme celle-ci lui permet une meilleure circulation de l’essence divine qui sert au contrôle de nos pouvoirs. Ce n’est pas quelques chose qui s’acquière aussi facilement. Il lui faudra du temps et de l’entraînement pour les utiliser correctement.

La conseillère cherchait quelque chose pour donner une image, que ce soit à Shéa ou à Nao’s.

- Pour vous donner une idée, j’ai utilisé ma magie, il y a quelques instants, pour connaître votre état d’esprit. Il m’a fallu quatre années pour maîtriser cette magie, à force de l’utiliser chaque occasion qui me permet d’exercer ma fonction.

Elle pourrait raconter l’évolution du haut-prêtre avec sa Bénédiction de Delil qui lui permet aujourd’hui de pouvoir parler aux plantes en plus de pouvoir les contrôler. Afin de ne faire aucune gaffe, elle préfère se prendre pour exemple.

L’arrivée de l’artisan qu’ils avaient demandé fait sursauter la Yorka. Ce dernier se dirige directement vers la conseillère.

- Où est le Haut-prêtre ? Demande-t-il directement.
- Il est parti pour une affaire personnelle… Nous vous avons appelé pour la boucle restrictive de la jeune femme là-bas.
- C’est dans mes cordes. Affirme-t-il en regardant l’objet de loin. Le collier aussi ?

Si l’artisan regarde la Première fleur, celle-ci détourne son regard vers Shéa pour avoir sa réponse.
Ensuite, l’artisan canopian tire une chaise à côté d’une table, y pose l’énorme sacoche où se trouve son outillage et en sort quelques exemplaires. Pinces, tenaille et autres outils un peu moins grossiers et tout aussi fin, nécessaire à la joaillerie.

Si Shéa était décidé de retirer cette pierre d’intra, l’artisan sindarin tira la chaise vers elle et l’invita à prendre y place.


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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeMer 16 Nov - 21:40

Pendant que l’artisan prend place pour se mettre au travail, je passe en revue ce que Félicie nous a indiqué à propos de la nouvelle pierre. Si je comprends bien, la pierre de sphène qui est proposée à Shea a pour but de l’aider à canaliser ses pouvoirs. Donc ça peut bien l’aider à apprendre à s’en servir. C’est en effet assez intéressant pour quelqu’un qui n’a jamais ou très peu pu s’en servir. Mais un autre point de vue sur la question me pose problème…

“ Si cette pierre peut aider la circulation de l’essence divine, ne risque-t-elle pas de favoriser une perte de contrôle en apportant trop d’essence divine au mauvais moment, justement ? “

Peut-être que c’est pour ça que la conseillère avait ajouté que son utilisation demandait de l'entraînement… Tout ça reste assez flou pour moi qui n’en ai jamais entendu parler jusqu’à présent. Je déteste me retrouver face à quelque chose que je ne comprends pas. Cette curiosité, qui est pourtant mon plus grand défaut, est aussi ma meilleure arme contre les mauvais choix. Quand on connaît les tenants et les aboutissants de chaque chose, il est beaucoup plus facile d’agir pour le mieux.

“ Peut-être vais-je vous paraître insistant, conseillère, mais je tiens à ce que nous soyons sûrs de ce que nous allons faire avant de commettre une erreur. Quand vous disiez que l’utilisation de cette pierre demande de l’entraînement, vous parliez de s’en servir efficacement ou de ne pas prendre de risques en s’en servant, s’il y en a. À moins que ce ne soit les deux cas à la fois… ”

Une fois qu’il s’est renseigné sur sa mission par rapport au bijou de Shea, l’artisan demande à Félicie s’il doit retirer le collier qu’elle porte également. Il se rend toutefois assez vite compte que celui-ci est très simple et que n’importe qui peut le lui retirer.

Il sort maintenant ses outils de sa sacoche et, même s’il est là pour aider Shea, il faut bien admettre que ça fait bizarre de voir ce genre d’outils préparés pour travailler sur une personne et non sur des bijoux inertes. Si je ne savais pas la raison de sa présence ici, je me demanderais s’il n’est pas venu torturer Shea. Après tout, un joaillier ne travaille pas, en général, directement sur des personnes, mais sur un établi. Je crois que je ne suis pas le seul à avoir cette impression, elle a un mouvement de recul quand elle voit les outils sortir de la sacoche et je ne peux que la comprendre.

J’observe Shea qui, malgré les difficultés qu’elle a rencontrées - qui étaient assez comiques, d’ailleurs - est maintenant habillée. Quand j’y pense, c’est assez perturbant de la voir porter des habits : j’ai l’impression que ce n’est pas elle. Peut-être ressent-elle d’ailleurs la même chose de son côté. Toujours est-il qu’elle a l’air hésitante devant l’artisan qui l’invite à s’installer sur une chaise pour commencer son travail.

“ C’est le moment Shea. Tu peux te séparer de cette pierre, comme tu en avais envie. Tu es bien sûre de ce que tu veux faire ? “

Je lui pose la question pour la forme plus que par réelle utilité. Il me semble assez évident qu’elle ne peut pas en être sûre. Si je suis moi-même incertain du résultat du remplacement de sa pierre, elle doit bien le sentir et je doute que ça l’aide à faire son choix. Après un temps que je trouve assez court, je suis presque surpris de la voir avancer et prendre place sur la chaise qui lui est présentée. Elle a fait son choix, j’espère que c’est le bon.


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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Nov - 9:48

Perdue dans mes pensées, j’essaie d’analyser tout ce que j’ai appris à propos de la pierre que je porte en bijou d’oreille et celle qu’on va mettre à la place. La conseillère nous explique qu’elle-même possède une pierre de sphène. Si j’ai bien compris, cette chose va me permettre, à terme, de maîtriser mes pouvoirs. Mais je me demande ce qui peut se passer en attendant ? Est-ce que je risque de perdre le contrôle ? Il serait peut-être plus prudent que j’essaie ça loin de la ville, quand je serai seule. Ouais mais, si je suis seule, qui va m'arrêter ? Je fixe mon compagnon de route, toujours aussi pensive. J’ai pas l’impression qu’il puisse tenir ce rôle. Si j’arrive pas à me maîtriser, je vais le massacrer… C’est pas avec son physique de sac d’os qu’il va m’immobiliser. En même temps, je me vois pas demander de l’aide à quelqu'un d’autre. À lui non plus, en fait. Ça me ferait mal d’admettre que je peux devenir une vraie furie. Mais si je dis rien et que ça arrive vraiment, je risque d’avoir de graves emmerdes… Ça pourrait être drôle, remarque. Je me demande combien de massacres je suis capable de faire avant de me faire anéantir… Ouais mais, d’un autre côté, ça serait con, quand même. J’ai pas encore vu la neige. Bordel, j’aime pas tourner en rond comme ça, à me demander ce qui vaut le mieux : me taire ou parler ?
Laissant de côté cette question sans réponse, je me concentre sur la conversation. Je n’apprécie pas du tout d’apprendre que cette femme a utilisé sa magie sur moi pour me sonder. Si elle s’amusait à recommencer à cet instant, elle verrait surement mon envie de lui faire la peau. Je me force au calme, me répétant que, si j’avais pu, j’aurais fait exactement pareil. J’ai pas le droit d’être énervée pour ça. Au contraire, je devrais en tirer une leçon. Je dois apprendre à cacher ce que je ressens, que ce soit physiquement ou mentalement. Pour ce qui est de ne rien laisser paraître, ça va pas être trop compliqué. Par contre, ce que j’ai dans la tête… Comment faire ?

Je sais pas comment il fait, mais Nao’h pose exactement les questions les plus importantes sur cette pierre, à croire que lui aussi se promène dans ma tête. Bordel, s'il s’est amusé à faire ça, je vais lui planter mes crocs dans la gorge pour lui passer l’envie de recommencer. Je dois tout de même admettre que j'apprécie son intervention, il parvient à demander ce que je veux savoir de façon précise. Je crois que j’ai de la chance d’être tombée sur lui, en fin de compte. J’écoute attentivement les réponses que veut bien nous fournir Félicie.

Le nouveau venu est le type chargé de m’enlever mon intra et tout en lui m’incite à la méfiance. Après avoir pris connaissance de sa mission il installe son… Bordel sur la table, toutes ces choses me donnent l’impression que je vais me faire étriper et je recule d’un pas sous le regard de la conseillère. Je déglutis péniblement. C’est moi qui ai demandé à ce qu’on m'enlève cette connerie, alors pourquoi j’hésite ? Me dis pas que j’ai peur de perdre le contrôle ? En théorie, tant que je déclenche pas mon pouvoir, ça n'arrivera pas. Du moins, c’est jamais arrivé jusqu'à présent... Enfin, c’est jamais arrivé parce que je vivais avec cet intra en permanence… J’entends la voix de Nao’h me parvenir. Lui aussi à l’air de douter du meilleur choix. Je me demande si je l’ai pas effrayé en parlant avec le “ haut-perlé ” et sa conseillère, quand j’ai exposé à demi-mots mon problème. Pfff… Crétin comme il est, je suis sûre que non, il doit même pas pouvoir s’imaginer de quoi je suis capable. En fait, je crois que ça m'amuserait assez de voir sa tête si je perdais le contrôle. Est-ce qu’il s'enfuirait en courant ? Ou est-ce qu'il essaierait quand même de m'arrêter ? Je tourne encore en rond et ça m'énerve. Va falloir que je me décide : est-ce que je veux rester limitée toute ma vie par crainte de ce que je peux faire ou est-ce que je peux pas plutôt me battre contre ce pouvoir à la con et le soumettre ? Est-ce que j’en serais capable? Oh et puis merde !

Je prends une grande inspiration et m’avance vers la chaise que me propose l’artisan, d’un pas résolu. Rien à foutre, finalement, de ce qu’il se passera si je perds le contrôle. Je vais pas passer ma vie à réfléchir, j’ai l’opportunité de faire retirer ce restricteur. Mieux, on me file en échange une pierre qui me sera utile alors que, de ce que j’ai compris, on peut pas en avoir facilement. Alors je vais arrêter de me prendre la tête avec des doutes inutiles, je suis enfin libre maintenant et je trouverai bien un moyen plus tard. Je m’installe et fixe l’artisan droit dans les yeux. Il a peut-être l’air menaçant mais, moi aussi, je peux paraître menaçante. Je me contente de le fixer en silence mais, loin d’être impressionné, il m’explique comment il va procéder pour m’enlever mon bijou d’oreille et en changer l’intra par une pierre de sphène. J'acquiesce en silence et me laisse faire. J'appréhendais un peu qu’il me fasse mal mais, en fait, ça va. Je dirais pas que c’est agréable : après tout, il est bien obligé de me tordre un peu l’oreille pour passer ses outils. Mais il a l’air d’avoir l’habitude et l’opération ne prend pas longtemps. Le changement de pierre lui demande plus de temps. Je l’observe faire en silence, fascinée. Je sais pas combien de temps je reste là à le regarder travailler mais, bizarrement, je ne m’ennuie pas. Il finit par me donner mon nouveau bijou d’oreille pour que je puisse le remettre en place. Je lui adresse un signe de tête pour le remercier.

Je me demande ce qu’on va faire, à présent. Est-ce qu’ils vont vraiment nous laisser partir ? Ou est-ce qu'ils ont d'autres idées en tête ? Je rejoins Nao’h et me poste à ses côtés, attendant de voir ce qu’il va se passer ensuite.


Dernière édition par Shea le Dim 27 Nov - 21:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Nov - 11:28

Plus la conversation avance, plus Félicie semble attristé de ne pas pouvoir suivre.

- Je suis désolée. Pour la perte de contrôle, le haut-prêtre serait plus à même de vous répondre…

Malheureusement, ce dernier est parti chercher sa fille. Félicie, qui regarde un instant la porte, avoue également son manque de connaissance sur le sujet au simple fait de n’avoir jamais eu affaire à une perte de contrôle. Sans oublier le fait qu’elle n’utilise une pierre que depuis peu de temps, car à l’origine leur utilisation sont proscrites au sein de la caste. Elle n’est présente que pour anticiper justement le manque de contrôle de la pistilose qui n’a jamais eu lieu pour elle.

- Néanmoins, je peux rapporter ce que vous entendez par manque de contrôle à mon supérieur. Si sa mission le lui permet, il pourrait vous aider voir vous formez un jour ou deux comme il le fait avec les mages sylvestres de Canopée.

C’est une offre intéressant qu’elle leur fait. L’accord n’est pas encore donné, mais au vue des compétences et du rapprochement avec la mission qui l’amène a Canopée, il devrait pouvoir organisé ça sans problème. Comme Félicie le suit partout ou qu’il aille, elle sera également de la partie. Entre les limites à ne pas dépasser et le problème que cause et rencontre le haut-prêtre ses dernières semaines, c’est une mesure nécessaire.

Une fois que l’artisan a rangé son attirail sur la table allant de l’outil le plus grossier au plus précis, la chaise tiré et l’invitation faite, Shéa s’avance avec crainte et s’installe sur la chaise. Prenant en premier la grosse tenaille pour lui faire un peu peur, l’artisan saisit de l’autre main un outil bien moins effrayant, pose le premier outil pour saisir l’oreille de la jeune femme et d’un petit cliquetis retirer le bijou restricteur pour libérer la yorka.
Le bijou est montré à la jeune yorka avant d’être emprisonné dans la main de l’artisan pour le regarder un peu plus attentivement à l’aide d’un monocle grossissant qu’il déposa dans son orbite.
Travaillant vite et bien, possédant tout le nécessaire déjà sur place, il taille une petite pierre de sphène de couleur blanche, légèrement jauni. Une fois replacé après quelques minutes sur la boucle, le bijou est remis à sa place d’origine.

- Et voilà, jeune fille.

La conseillère prend l’homme à part pour discuter des mesures et évidemment du prix de la demande. L’échange dure quelques instants avant de retourner vers les invités yorka.
Félicie s’approche de Shea en fouillant dans l’une de ses poches de la ceinture pour lui tendre un autre cristal d’intra de couleur noire, afin d’éviter la fameuse perte de contrôle qui lui faisait peur.

- C’est la pierre qui se trouvait dans la boucle d’oreille, si cette perte de contrôle revient.

Félicie tout sourire pensait avant tout à la sécurité de tout le monde. Si elle a peur de ses pouvoirs, elle était en mesure de la rassurer avec les moyens du bord. En tant que femme, ça lui sera plus facile.

- À partir de maintenant, il n’appartient qu’à vous du chemin à prendre.

La première fleur se tourne alors vers Nao’h.

- Si tout est en ordre, vous seriez libre de partir en ville. Si cela ne vous dérange pas, j’aimerais vous accompagner.


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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Nov - 22:08

L’artisan se met au travail sur la boucle d’oreille de Shea. Il l’examine rapidement, puis utilise ses outils pour la lui retirer. Je suis surpris de sa rapidité d’exécution. Etant donné qu’il n’y avait aucun moyen de la lui retirer à la main, je ne m’attendais pas à ce qu’elle abandonne sa place après quelques secondes et un simple petit cliquetis.

Il s’attèle ensuite au changement de pierre. Le monocle qu’il met à son œil pour travailler avec plus de précision le fait apparaître comme un monstre difforme, mais néanmoins efficace. Il parvient sans grande difficulté à retirer l’ancienne pierre et l’examine sous toutes les coutures avant de tailler à la forme adéquate celle fournie par la conseillère du haut-prêtre. Un tel travail de précision est passionnant. Après quelques minutes, il scelle la nouvelle pierre dans la boucle d’oreille.

Finalement, le bijou reprend sa place et l’artisan retourne auprès de la conseillère. Shea revient se placer à mes côtés, comme pour chercher une quelconque protection. La pierre a beau avoir été remplacée, je ne perçois aucune différence sur ma compagne yorka. Si on ne peut pas être sûr de l’efficacité de la nouvelle pierre pour l’aider à maîtriser ses pouvoirs, il n’y a au moins pas eu d’accident au moment où l’ancienne a été retirée.

“ Ça aura été vite fait. “

L’artisan prend congé et Félicie revient vers nous et tend à Shea la pierre que celui-ci a retirée de sa boucle d’oreille. Il est vrai que si Shea a peur de perdre le contrôle de ses pouvoirs, elle devrait garder cette pierre sur elle au cas où elle en aurait besoin. N’ayant rien pour la ranger, elle me la donne et je la glisse dans une des poches de mon sac. Il faudra lui trouver un sac ou une sacoche aussi, si elle veut pouvoir transporter elle-même ses affaires.

Elle nous indique enfin que nous sommes libres de repartir en ville. Je ne m’attendais même plus à ce que ça arrive, avec cette “ arrestation “. Cependant elle nous propose de nous accompagner dans notre visite. Je me demande bien pour quelle raison. A-t-elle encore des soupçons à notre sujet, ou est-ce pour une tout autre raison ? Je préfère taire cette question, de peur de provoquer plus encore de suspicion.

“ Si ça ne dérange pas Shea, c’est avec plaisir que j’accepterais votre compagnie. C’est la première fois que nous venons ici et je dois avouer qu’un guide ne serait sûrement pas de trop. “

Je n’exprime certes pas ma précédente interrogation, mais ma réponse n’est pas qu’un moyen de détourner le problème. Je ne connais ni la ville ni ses éventuelles coutumes particulières. Il faut dire que je trouve tout ce dont j’ai besoin en forêt ou auprès des marchands avec lesquels j’ai l’habitude d’échanger les produits de ma chasse contre le ravitaillement dont j’ai besoin.

“ Nous sommes venus en ville pour faire des achats. Il nous faudrait du matériel pour aller dans les montagnes entourant la cité d’Elusia, en particulier des vêtements chauds, puisque la saison de Nivéria s’installe. “

Je repense un instant à Shea, qui a déjà eu du mal à enfiler des habits classiques. Je retiens un sourire en pensant aux habits que nous allons acheter pour nous protéger du grand froid que nous risquons d’affronter en montagne. Je me tourne vers Shea pour lui faire part de ma réflexion.

“ C’est une chance que tu aies accepté de t’habiller. D’une part tu n’auras pas à affronter le regard des gens et d’autre part ça te fait déjà une première expérience avec des habits, avant d’en porter de plus épais. “


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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeJeu 1 Déc - 21:31

Me voilà avec une nouvelle sorte de pierre à l’oreille. Je ne me sens pas différente de d’habitude et pourtant un peu quand même, c’est assez flou. Peut-être est-ce parce que je sais à présent que je vais enfin avoir accès à mes pouvoirs quand je le veux. Une part de moi a envie d’essayer tout de suite, pour vérifier qu’on ne m’a pas trompée. Après tout, rien ne garantit que leur but n’était pas de simplement changer la pierre à mon oreille, avant qu’elle ne fonctionne plus. Ça a une utilisation limitée, ces pierres ? De mémoire, la folle qui me gardait ne l’a jamais changée, mais peut-être l’a-t-elle fait pendant que j’étais dans l’arène. Une autre part de moi-même se refuse à tester le retour de mes dons ici et ce pour plusieurs raisons. La première est bien évidemment la perte de contrôle qui pourrait advenir. Dans la théorie, je sais qu’un seul de mes pouvoirs m'échappe. Donc, si je ne l’utilise pas, il y a peu de chances qu’il me bouffe à nouveau. Mais j’ai appris il y a bien longtemps qu’entre ce qu’on croit savoir et la vérité, il y a souvent une grande différence. La deuxième raison qui me retient est aussi une question de prudence : je ne sais toujours pas si cette femme veut réelement nous aider ou si elle nous tend un piège. Dans le doute, il vaut mieux qu’elle ignore mes capacités. J’en ai déjà trop dit, en avouant ne pas maîtriser mes dons.

Félicie a proposé un peu plus tôt que son “ supérieur ” - je suppose qu’elle parle de Duscisio - me viennent en aide, s'il en a le temps. Une fois encore, je suis indécise par rapport à cette proposition, bien trop généreuse à mon goût. Qu’est ce qu’il cherche à faire ? Le plus sage serait peut-être de refuser… Ou du moins d’attendre de voir ce que donne cette fameuse pierre, avant d’accepter. Si ça se trouve, grâce à elle, je n’aurai plus de problème dans ce genre.

Plongée dans mes pensées, je ne remarque pas que la conseillère s’approche de moi. J’ai un léger sursaut en la remarquant, tandis qu’elle fouille dans une… Un trou dans son ventre ? Ah, parce que ces guenilles, on peut aussi planquer des trucs dedans ? Ils sont fous, ces bipèdes, même si je dois avouer que c’est pas con, comme idée. Félicie me tend une pierre noire : l’intra que je portais. Je regarde hébétée la dite pierre quelques secondes, avant de la prendre. Pourquoi ? Pourquoi cette femme me donne ça ? Je commence à me demander si je ne suis pas trop méfiante avec les gens.

Par le passé, Nao’h m’a prouvé que tous les bipèdes ne sont pas des monstres, il m’a aidée, sans me juger, alors… Peut-être que Félicie et Duscisio sont comme ça aussi. Toujours aider les gens… Je sais pas trop quoi en penser. J’ai tellement morflé dans ma vie que je refuse de faire confiance à qui que ce soit. C’est plus prudent, mais peut-être que je peux éviter de les juger mauvais tout de suite.

“ Mer… Ci. “

Je vois pas quoi dire d’autre, pour le coup. Gênée, je me retourne vers mon yorka de compagnie, après avoir regardé si, moi aussi, j’avais des trous à objets sur mon tissu. Apparemment pas. Histoire de pas perdre le précieux intra, je le tends à mon compagnon.

“ Garde moi ça, tu veux. ”

Je ne le lui dis pas mais, si je devais perdre le contrôle, je ne pourrais pas moi-même bloquer mes pouvoirs Il me faudrait alors quelqu’un pour m'arrêter et il est le seul à qui je veux bien confier cette tâche. Bon, ça et le fait qu’on a prévu de voyager encore un moment tous les deux, ce qui fait que j’ai pas non plus trop le choix. J'espère juste que je le tuerai pas parce que, quand on le voit comme ça, il impressionne personne et je suis pas sûre qu’il soit capable de m'arrêter. Enfin… On verra bien si ça arrive.

La conseillère nous annonce que nous sommes libres. Pas trop tôt, j’ai envie de dire. Elle demande néanmoins à nous accompagner, pour nous surveiller, je suppose. Alors que je m'apprête à lui demander pourquoi, Nao’h accepte qu’elle nous suive. Il lui explique que nous ne connaissons pas la ville et qu’elle pourrait nous aider. Pas con, ça pourrait nous faire gagner du temps. Je hausse les épaules. Elle peut venir si elle veut, j’y vois pas d'inconvénient. Mon yorka lui explique quelle sera notre prochaine destination, ainsi que les besoins que nous avons avant de partir. Je sais pas si c’est une bonne idée ou pas. Avant que je ne puisse peser le pour et le contre, il se tourne vers moi pour me dire que j’ai bien fait de porter des vêtements. Je laisse un léger sourire apparaître sur mes lèvres, avant de lui répondre.

“ Les regards des gens, je m’en tape. C’est eux qui sont bizarres, pas moi. Quant à porter des trucs plus épais que ça..."

Je tire sur le tissu, pas convaincue. Déjà, ces machins là me gênent pour me déplacer, alors des habits plus épais… Il veut me tuer, ou quoi ? Si c'est plus épais, c’est donc plus lourd, du coup plus gênant pour bouger. Tout ça pour quoi ? Pas avoir froid ? Je suis sûre qu'il fait pas si froid que ça, là-bas. Et, au pire, ma fourrure me protégera suffisamment. Après tout, j’ai l’habitude du froid.

Bon, puisque tout le monde est d’accord, on va pas encore rester là, si ? En tous cas, moi, j’ai envie de sortir. Je fais quelques pas en direction de la sortie, avant de me prendre bêtement les pieds dans le tissu. Je manque de tomber mais, je ne sais trop comment, je garde l’équilibre. Ouais, franchement, c’est pas fait pour moi, ces trucs. Impossible que je m’y habitue un jour… Et l’autre, il veut que j’enfile des machins encore plus épais ? Bordel, vivement qu’on quitte cette ville, que je puisse me débarrasser de tout ça. L’idée de reprendre ma forme animale vient plusieurs fois me traverser l’esprit, tandis que je progresse lentement vers la sortie. C’est sûr que je serais moins emmerdée mais, sous cette forme, il me serait impossible de communiquer. Allez, courage, c’est juste le temps de trouver ce dont on a besoin. Une fois de retour dans la forêt, je pourrai laisser ces vêtements à Nao’h et changer de forme au besoin, sans qu’il ne me casse les pieds.
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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeMar 6 Déc - 13:00

La jeune femme, gênée par cette gentillesse et cette prévoyance, prend la pierre. Sa vie n’a pas dû être facile si elle est aussi méfiante. Seul son compagnon de voyage lui donne suffisamment de confiance. Ça ne doit pas faire longtemps qu’ils sont ensemble. Pourtant, la yorka est assez maligne pour lui donner la pierre d’intra noire par prudence, toujours dans l’optique de ce pouvoir qu’elle ne semble pas contrôler sur ce que Félicie ait compris.
Ce qui a de rassurant, c’est que ce n’est pas une perte de contrôle permanente, la peur de se libérer de l’intra est partie d’elle-même dès qu’elle acquit cette nouvelle pierre.

Quant à la demande de les accompagner, Félicie qui entend l’accord donné par Nao’h et reste dubitative pour la jeune Shea qui n’a aucune habitude avec les couches de tissus qui la recouvre pour cacher le « regard des gens ». Elle essayait de se mettre à sa place. Rien de plus évident quand on n’a jamais vécu dans la nature… Cela dit, il n’est pas rare pour Félicie de sortir seule du temple pour prendre un bain dans la rivière quand le temps le lui permet.
Complètement nue à la vue de tous, montrant un corps fragile au froid et autres agressions naturelles, sans oublier le regard souvent mal attentionné à ce genre de vision qui va de la gêne à l’excitation. Seulement, le simple fait d’en porter est problématique pour elle… Parfaitement capable de se défendre ou de fuir.
Vêtement chaud, facile à porter, facile à se défaire…

- Nous pouvons lui chercher des vêtements légers, en plus de capes épaisses, qu’elle pourra les retirer à tout moment et s’en servir de couverture si le froid est persistant.

Dans ses pensées, il est préférable d’utiliser la fourrure qu’elle-même porte sur le dos en plus de sa robe. Sauf erreur de sa part, Félicie ne pense pas en trouver en Canopé. Tout le monde ne peut pas se vanter de posséder la même cape de Bor que portait Duscisio sur le dos avant de les quitter. Artefact magique qui n’a que pour option de porter chaud à son possesseur de manière bien plus efficace qu’une cape normale.
Le mieux c’était de prendre pour exemple. Duscisio et elle étaient sorties pour prendre un jour de repos et se souvient vaguement que son mentor proposa l’idée de se trouver quelque chose de plus chaud en même temps que de lui trouver une tenue locale.

- À vrai dire, j’ai aussi besoin de quelques vêtements. La robe que je porte est trop légère pour la prochaine saison.

Les quelques fourrures sur son dos pourraient lui suffire, mais pas sûr qu’« elle » supporte bien longtemps le froid si elle ne prend pas soin de se couvrir un peu plus. Raison de plus pour les accompagner. Et puisque Duscisio l’avait laissé seule, autant en profiter pour faire quelques emplettes utiles.

- J’ai repéré quelques endroits qui pourraient vous intéresser une fois vos biens vendus. Nous verrons ça en temps et en heure.

Les invitant alors à sortir retrouver un semblant de liberté. La véritable délivrance pour eux étant sans l’ombre d’un doute, celle de terminer ce qu’ils ont à faire en ville pour continuer leur voyage. Un sentiment qu’elle a pu partager avec le haut-prêtre en quittant le temple et la forêt de Noathis pour la première fois depuis quelques années.


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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Déc - 18:35

La conseillère présente une solution au problème de vêtements trop épais que Shea ne supporterait pas : plutôt que des vêtements en fourrure épaisse, elle pourrait porter des vêtements plus fins, accompagnés d’une cape plus épaisse. Le gros avantage, c’est qu’elle pourrait s’en séparer en cas de besoin, ou s’en servir de couverture pour passer la nuit au chaud.

Je dois bien admettre que cette robe n'est pas adaptée pour Shea, vu la chute à laquelle elle vient d’échapper. En même temps, je pense qu’elle a été choisie très vite, sans faire attention au côté pratique ou à la taille. Enfin il y aura toujours deux solutions pour résoudre le problème : lui acheter des vêtements mieux ajustés ou faire des retouches pour faciliter ses mouvements. Quoi qu’il en soit, elle ne sera pas handicapée longtemps par ces vêtements trop larges.

“ Ne t’inquiète pas, on trouvera des vêtements à ta taille. Au pire, on pourra te les faire ajuster. Félicie, je vous laisse nous guider vers le quartier marchand, vous devez savoir bien mieux que nous où aller. ”

Nous avançons dans la rue à sa suite en une petite troupe hétéroclite : une noble, ou en tout cas elle en a l’air, un chasseur à l’apparence plus rustique, et une femme luttant pour garder l’équilibre dans sa robe, comme si elle était ivre. Nous arrivons assez rapidement - compte tenu des difficultés de Shea pour marcher - sur la place du marché. Si aux portes de la ville, il y avait des allées et venues assez importantes, nous nous retrouvons d’un coup pris dans une foule venue, comme nous, faire des achats.

Si mes vêtements de cuir sont de couleurs sobres pour se fondre dans la forêt et chasser en toute discrétion, ça n’est pas le souci des habitants de cette ville, qui portent tous des couleurs vives et variées. Vue du dessus, cette place doit ressembler à une palette de peintre. Shea elle-même est aussi voyante dans cette robe que son pelage blanc dans la forêt.

Alors que nous avançons entre les échoppes, Félicie nous en montre quelques-unes où nous pourrions trouver ce que nous cherchons, mais Shea reste sceptique devant tous les vêtements qu’elle voit. Elle n’a vraiment pas l’air décidée.

“ On devrait rentrer dans une de ces boutiques pour essayer quelques tenues. ” Je précise pour Shea : “ Tu en trouveras sans doute une qui te convient mieux que cette robe. ”

Si Shea a l’air d’avoir du mal à trouver quelque chose qu’elle pourrait supporter, je trouve pour ma part assez vite de quoi me vêtir pour le froid. Une chemise en tissu écru épais ira très bien sous mon plastron de cuir pour me garder au chaud. Je trouve aussi un pantalon noir, qui passera sans doute plus inaperçu que toutes les couleurs criardes que l’on peut trouver autour.

Enfin, suivant les conseils de la conseillère, je m’attarde du côté des capes de voyage, plus pratiques que des vêtements de fourrure. Je me trouve une cape de laine couleur noisette : parfaite pour être discret en mi-saison. Par contre, elle risque d’être voyante en montagne.

“ Tu vois, Shea, pas forcément besoin de quelque chose de plus épais. ” Je fais voler ma cape autour de moi. “ Et la cape n’entrave pas mes mouvements. ”


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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeMar 13 Déc - 23:23

“ On pourrait aussi juste oublier cette idée stupide de porter des vêtements. ”

Mais qu’est-ce qui m’a pris, bordel, d’accepter de rentrer dans une ville ? Ok, on nous as pas attaqué - même si l’intervention des " geôliers " qui nous ont amenés à la “ prison ” de la garde pourrait faire croire le contraire. Ben, au final, j’aurais préféré, franchement. C’est plus simple à gérer qu’un bout de tissu… Marcher est d’un pénible… Je ne supporte pas de sentir le tissu venir se frotter sur mes jambes et repartir, je focalise tellement mon attention là-dessus que mes pas sont plus hésitants. Je dois passer pour une abrutie finie, vivement qu’on en finisse.

Si Nao’h et moi ne savons pas où aller, Félicie, elle, nous amène directement dans la zone où les marchands se rassemblent apparemment. Cette ville paraissait déjà énorme, vue de dehors, mais je me rends compte que c’est pire vu de l’intérieur. Il y a tellement de murs, de gens… Comment font-ils pour supporter d’être ainsi regroupés ? Ils se marchent presque dessus ! Ils parlent fort, je n’arrive pas à comprendre la moindre information. Pourtant, j’arrive tant bien que mal à saisir quelques mots par-ci par-là, mais rien qui me permette de suivre une conversation. Comment veux tu qu’on finisse pas par avoir des emmerdes, dans un lieux pareil ? Les bipèdes présents ne nous portent pas beaucoup d’attention, tout au plus ils nous regardent quelques secondes avant de retourner à leur occupations. Cependant, je ne peux m'empêcher de me sentir observée en permanence. Je sais pas si c’est cet endroit qui me rend comme ça, mais j’aime pas ça. Vivement qu’on sorte de là. Les odeurs aussi, il y en a tellement… Je reconnais rien, j’arrive même pas à repérer l’odeur de mon compagnon de route, alors que je la connais. Je sais bien que j’ai pas un super nez mais, quand même, de là à plus rien reconnaître, ça craint. Ça me fait tourner la tête, à force.

Nous passons devant plusieurs échoppes. Félicie nous conseille sur les meilleurs endroits. Je dois avouer qu’il y a de tout, moi qui pensais que des vêtements étaient juste faits pour… Les porter dans le but de se cacher… Je me rends compte que, loin de permettre de se fondre dans le décor, ils sont surtout voyants. Les bipèdes porteraient-ils ce genre de choses simplement pour qu’on les remarque ? Je le crois quand j’en vois certains vêtus de couleurs tellement criardes qu’on pourrait les repérer n’importe où. Pas moyen que je porte ce genre de trucs. Si Nao’h et Félicie tiennent à ce que j’ai un truc sur le dos, alors qu’ils trouvent un trucs discret et plus pratique que cet engin de torture que je porte.

Mon yorka de compagnie tient à entrer dans la gueule des échoppes, pour se trouver une nouvelle tenue. Je hausse les épaules et le suis sans grande conviction. Je le regarde faire, essayant de comprendre comment il s’y prend pour se décider. Peut-être que je devrais suivre son exemple : il n’a aucun mal à se déplacer avec des trucs sur le dos, surement une question d’habitude. Je crois que je suis la seule à galérer autant avec les vêtements. Tout le monde, sans exception, autour de nous est habillé. Je réalise alors ce qu’a voulu dire Félicie, je crois. Si j’ai bien compris, ce n’est pas tant le fait d’être vêtu qui est important, c’est plutôt de faire comme tout le monde pour passer inaperçu. Si je veux qu’on ne me remarque pas, j’ai tout intérêt à faire un effort et, de ce que j’ai pu voir, même si il y a d'autres yorka, aucun ne me ressemble. Oh, j’ai bien vu d’autres renards, mais pas blancs. Je suppose donc qu’il ne doit pas y en avoir ici, ou du moins pas sous forme animale. Ouais, je crois que j’ai plus le choix, va falloir que je me trouve un truc pas trop chiant à porter, et surtout facile à équiper.

Après pas mal de recherches, j’ai fini par trouver des trucs à peu près portables pour moi, enfin je crois… Encore faut-il que j’arrive à les enfiler. Le haut que j’ai choisi est similaire à celui de mon compagnon : une “ chemise ” avec un espèce de système de fermeture sur le devant qui m’évitera de me demander sans cesse dans quel sens je dois l'enfiler. D’une couleur blanche rappelant mon pelage, elle ne possèdent pas de manche, ainsi mes bras ne se sentent pas prisonniers. À côté, j’opte pour un pantalon qui me descend jusqu’aux chevilles, blanc lui aussi. Le tissu me colle à la peau et, même si je vais avoir besoin de temps pour m’y faire, je me sens moins coincée que dans la “ robe ”.

À la suite de Nao’h et Félicie, je découvre les “ capes ”, la “ laine ” est quelque chose de surprenant : c’est doux et chaud, idéal pour dormir. J’en essaie une et me rends compte que ça pèse plus lourd que ce que je pensais. J’hésite à choisir ce genre de cape. Ça risque de ralentir mes mouvements mais, d’un autre côté, peut-être que le fait d’avoir du poids sur moi me permettrait de devenir plus forte… Je sais pas, c’est sûrement débile, comme idée. Qui irait porter du poids toute la journée pour devenir fort ? Rien ne vaut l'entraînement. Mon yorka de compagnie interrompt mes pensées en me faisant une démonstration d’agilité. Je sais pas si le voir tourner comme ça me désespère ou m’amuse. Je laisse un léger sourire apparaître aux coins de mes lèvres, avant de lancer en guise de réponse.

“ Jusqu’au moment où tu va te prendre les pieds dedans.”

Je dois reconnaître, cependant, que l'idée d’avoir un truc aussi chaud sur moi, surtout en ce moment, me plait assez. On va se rendre dans un endroit où, apparemment, il fait très froid. Mieux vaut donc avoir un truc chaud. Je me remémore ce que j’ai appris sur la neige : c’est froid et blanc donc, si je veux encore une fois passer inaperçue là-bas, j’ai tout intérêt à prendre un vêtement de la même couleur. L’idée n’est pas bête, selon moi mais, avant d’y arriver, on va devoir traverser d'autres endroits sans neige. Il me faudrait donc quelque chose qui me permette de me cacher facilement. Mon principal problème, c’est que j’ai pas l’intention de me trimballer deux capes. Une, je sens que ça va déjà me gonfler, je me tourne donc vers la conseillère.

“ Dis moi, il y a pas de cape avec un côté d’une couleur et l’autre d’une autre ? ”

Je suis pas sûre qu’elle comprenne où je veux en venir. J’ai pas encore l’habitude de m’exprimer à voix haute, sans parler du fait qu’il y a plein de mots que je ne connais pas, ce qui me limite assez. Enfin, ça m’a pas empêché, depuis que je suis sortie de ma cage, de communiquer avec Nao’h et me faire comprendre.
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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeMer 28 Déc - 9:54

Dès qu’ils acceptèrent son invitation, les trois compères passent la porte en direction des quartiers commerçants.
Silencieuse par nature, Félicie se contente de marcher tout en les guidant à travers la ville. La place centrale de Canopée, riche en commerce de tout bord au travers du groupe qui rassemble deux yorka ne connaissant rien de la vie en ville et d’une prêtresse en robe verte le plus solennelle possible. Néanmoins, elle se laissait aller de temps en temps pour jeter un œil à divers commerces en l’absence du haut-prêtre avec l’idée de le taquiner plus tard sur le fait de l’avoir laissé seule.
Chercher quelque chose pour la petite Catleya ne serait pas de trop non plus se dit-elle en voyant quelques tenues à sa taille. Mais ne la connaissant que sur son comportement vestimentaire, il serait plus judicieux de ne rien faire. Par ignorance de goût ou encore l’idée de voir ses vêtements jamais mis. Il sera plus adapté de laisser faire Duscisio quand il prendra le temps de se balader avec l’enfant.
En observant les couleurs, Félicie se fait la même remarque pour Shéa, qui a déjà du mal à se déplacer dans la robe empruntée. Puis il y a le mode de vie auquel elle appartient. La Première Fleur compte donc s’inspirer de Nao’h pour la jeune femme.
Rester sur une échoppe, le yorka chien présente à sa manière les capes, Félicie s’y ajoute en levant un doigt au ciel :

- C’est aussi une très bonne protection si vous avez une adversaire armée. Le haut-prêtre, Duscisio, les utilise aussi comme ça, pas seulement pour se protéger des rayons des soleils.

Félicie qui utilise sa propre cape pour servir d’exemple en prenant un pan de tissus pour la tendre comme un bouclier. Ignore-t-elle que le principal intéressé utilise un artefact particulier pour cette manœuvre ? Probable, la seule fois qu'il s’en servi durant un entraînement, c’était une cape unique en son genre, de couleur bleue et grise avec un oiseau dessus.

- Et avec un peu de pratique, il suffit d’entourer l’arme ou le bras avec le tissu pour le bloquer.

Elle ne pouvait montrer l’exemple qu’avec son propre bras placé devant elle avant de le libérer. Voulait-elle se mettre en avant ou simplement lui donner un petit plus sur l’avantage des capes ? Shéa pourrait très bien être amené à utiliser cette astuce plus tard. Comme elle partage ses propres observations, bien qu’elle ne l’a pas utilisé d’elle-même, autant que ça soit utile à quelqu’un d’autres.
A l’instant d’après, Félicie jette un regard sur une robe qui pourrait lui correspondre. Un peu plus chaude, plus habillée aussi, la gorgoroth ne peut s’empêcher de penser à la réaction de Duscisio en la voyant dedans.
Sortant de ses pensées par une question pratique de Shéa sur les capes avec deux couleurs réversibles, à sa manière du moins.

- Oui, cela doit pouvoir se trouver. Duscisio en utilise parfois. Dit-elle simplement. Quelle couleur vous cherchez ? Je vais demander au tailleur s’il en possède.

Une fois la réponse du renard blanc obtenu, Félicie se retire pour obtenir des informations sur la disponibilité de la marchandise et également des robes chaudes qui pourrait la satisfaire.


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Dernière édition par Duscisio Balibe le Ven 13 Jan - 13:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeSam 31 Déc - 23:49

Après mon exemple de déplacements avec une cape, Shea me dit que je m’en sortirai avec, jusqu’au moment où je vais me “ prendre les pieds dedans “. Je ne résiste pas à l’envie de lui répondre avec une répartie cinglante :

“ Contrairement à toi, j’ai l’habitude de m’habiller de la sorte. Je ne risque pas de tomber à cause d’une cape… À moins que je ne l’accroche quelque part en marchant. “

La conseillère montre un intérêt supplémentaire de porter une cape : en cas d’attaque, elle peut servir à entraver les mouvements de l’adversaire. Je n’y aurais pas pensé moi-même, mais il faut avouer que c’est une idée astucieuse, que je ne manquerai pas d’utiliser en cas de besoin.

Shea, peut-être plus pragmatique que moi sur ce point, se cherche une cape bicolore. Il est vrai que, selon les milieux que nous explorerons, il pourrait être plus pratique pour se camoufler de pouvoir changer la couleur de la cape en la retournant. Félicie se renseigne sur les couleurs que cherche Shea et se dirige vers le commerçant pour lui en demander la disponibilité.

Après quelques instants à explorer ses stocks, le marchand apporte à Félicie une cape qui a l’air de convenir parfaitement à la demande de Shea. En tout cas, elle a l’air satisfaite. Il repart aussitôt et revient peu après en tendant quelques robes à notre guide. Je comprends mieux pourquoi elle nous a accompagnés, si elle cherchait elle-même des vêtements.

Nous voilà donc habillés pour le froid. Une fois que Félicie en a fini avec le marchand, nous reprenons l’exploration du marché, à la recherche des autres équipements qui nous manquent. Après avoir traversé quelques allées, nous trouvons un armurier. Mon carquois presque vide va enfin avoir le droit de se faire regarnir. J’achète une trentaine de flèches que je range soigneusement à leur place. Je me sens soulagé : aujourd’hui, ma vie dépend de ma capacité à me servir de mon arc.

“ Je crois qu’on a tout ce qu’il nous faut. “

Mon regard se pose sur Shea et je me rends compte très vite qu’il nous manque encore quelque chose. Elle a les bras chargés des vêtements qu’elle s’est choisis. Elle peinait déjà à se déplacer avec seulement sa robe, mais ça devient particulièrement périlleux avec les bras chargés.

“ Je crois qu’il faudra un sac pour Shea, si on veut qu’elle puisse se déplacer librement. Je crois qu’on en a passé quelques-uns, tout à l’heure. “

Nous revenons en arrière pendant quelques minutes et je retrouve l’étal où j’avais vu des sacs. Je trouve un grand sac de cuir que je trouve idéal pour Shea. Je me renseigne auprès du marchand au sujet du prix du sac, mais je déchante très vite. Nous n’avons clairement plus assez d’argent pour acheter ce sac. Je compte ce qui me reste et trouve un sac à dos en toile de jute qui pourrait convenir.

“ Je crois que tu devras te contenter de ce sac. “


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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Jan - 13:22

“ J’ai l’habitude de m'habiller ” ”Je risque pas de tomber ” ” Gna Gna Gna ”
Vas-y, fous-toi de moi ! Tu vas voir, si tu vas pas tomber…
Avant que je ne puisse répondre ou agir, la conseillère, à son tour, fait des mouvements avec sa cape, dans le but de me montrer l’utilité de cette dernière. L'observant attentivement, je penche la tête sur le côté, étonnée. Pourtant, ce bout de tissu n’est pas une arme, c’est vraiment étrange. Je pensais pas que ça pouvait servir comme ça. Enfin, pour ce que je m’y connais, je devrais même pas être surprise, j'ai encore tout à apprendre. Cependant, j’aime bien l’idée. Je laisse un léger sourire se dessiner sur mon visage, tandis que j’évalue mentalements les possibilités de la cape. Ça pourrait m'être utile. Mais il doit être possible aussi d'adapter d'autres objets lors d'un combat. Bon, je ne connais pas beaucoup de choses, mais je suis sûre qu’un tas de trucs peuvent se retrouver détournés de leur utilisation première. Il faudrait que je me penche sérieusement sur la question, dès que je le pourrai.

En attendant, j'ai besoin d’une cape qui me permette de me cacher. Pas que j’ai peur de quoi que ce soit mais, si je veux pouvoir attaquer par surprise, ou juste passer inaperçue, il faut que je puisse le faire. Forcement, le blanc sera parfait pour la neige mais, pour la discrétion en pleine forêt, c’est pas ça. J’ai pas l’intention de me trimballer deux capes, mais peut-être qu’une seule cape avec deux couleurs différentes ça existe… Je pose donc la question à Félicie, qui me confirme qu’on peut trouver ce genre de chose. Il me suffit de lui dire quelles couleurs je souhaite et elle fera le reste.

“ Hum… Du blanc et de l’autre… Un truc sombre, comme du noir ou couleur plante en bois. “

La conseillère part donc me chercher quelque chose d'adapté. Peut-être est-elle tout simplement comme Nao’h ? Je ne peux m'empêcher de trouver ça étrange. Pourquoi ces bipèdes agissent comme ça ? Qu'est-ce que ça leur apporte ? Parce que ça leur apporte forcément quelque chose, j'en suis sûre ! Je me demande si je ne devrais pas tout simplement demander.

Tandis que je m'interroge, un type, un Sindarin si je me trompe pas, apporte une cape à Félicie. Cette dernière me la tend pour que je puisse l'essayer, ce que je fais, après l'avoir observée entre mes doigts. Elle est assez lourde et je sens qu'il me faudra un peu de temps pour m'habituer à avoir ça sur le dos en permanence. Blanche comme mon pelage d'un côté, elle sera pratique pour me cacher. De l'autre, elle est d'un espèce de noir, idéale pour les lieux sombre. Douce au toucher, elle est également bien chaude, parfaite pour remplacer ma fourrure, inexistante sous cette forme. Ouais, j’aime bien. Je crois que je pourrais m’y habituer, finalement. Enfin, si j’arrive à me déplacer avec sans que ça me gêne.

Nous reprenons notre traversée du marché. Je parviens à me déplacer un peu plus facilement, depuis que j’ai enfilé le pantalon et la chemise. Il faut avouer qu’un bout de tissu qui frotte sur mes jambes, puis s’en va avant de revenir au gré de mes pas est - non content d’être agaçant - assez perturbant à supporter pour moi qui ai toujours vécu sans vêtements. Je me sentais prisonnière de ce bout de tissu et, à force de focaliser mon esprit sur les mouvements de la robe, j’en perdais l’équilibre, soit parce que j’essayais connement de faire en sorte d’éviter tout contact, soit parce que je me prenais les pieds dans l'espèce de chemin qu’ils appellent “ rue ”. Ça m’était jamais arrivé de trébucher comme une abrutie comme ça à cause du terrain, même dans l'arène où le sol est tout sauf “ droit ”. Je suis bien contente, du coup, d’avoir pu quitter cet engin de torture qu’aiment apparament les femelles, contre des habits qui me collent au corps en permanence, mais n’entravent pas mes mouvements. Contrairement à ce que je pensais, c’est plutôt facile d’oublier leur présence. J'espère juste pouvoir me débarrasser de la dite robe quelque part parce que, pour l’instant, je l’ai dans mes bras, ainsi que ma cape et ça va vite me gonfler, si je dois me trimballer ainsi encore longtemps.

Inconscients de mon agacement, les deux qui m’accompagnent continuent d’avancer jusqu'à un endroit rempli d’armes. Ça, je connais, j’ai déjà eu affaire à plusieurs d’entre elles : des épées ou des couteaux, des boucliers, voire des arcs, la plupart du temps, des “ aiguilles ” aussi, sorte de flèches tout en métal, mais sans la grosse pointe au bout, ni les plumes. Nao’h profite de l’endroit pour se prendre des flèches pour son arc. Je lui dirais bien que c’est inutile, vu que je peux en fabriquer moi-même avec mon pouvoir mais, d’une part, je suis limitée par le nombre et, d’une autre, elles ne restent que quelques minutes avant de disparaître. Et puis j’ai pas l’intention de lui servir de “ sac à flèches " sur pattes. Je décide donc de me taire, pour jeter un œil sur ce qui est présent. Je découvre pour la première fois des marteaux immenses, des épées plus longues et plus belles que celles que j’ai déjà vues par le passé, des espèces d’arcs posés sur des bouts de plantes en bois à la forme bizarre.

Je pose mes affaires - trop encombrantes - dans un coin, pour pouvoir observer plus attentivement ce que j’ai sous les yeux. On dirait des vêtements, mais faits avec la même matière que les armes. Au toucher, c’est dur. Je soulève une des mains de l’habit, curieuse. C’est froid, lisse, mais aussi très lourd. Y a vraiment des gens assez cons pour porter ça ? Ça leur sert à quoi ? Se protéger ? Je repose l’objet et continue mon exploration, cette fois vers une grosse boule pleine de piques, accrochée par une chaîne, mais je n’y touche pas. Ça m'inspire pas, ce truc. Une fois de plus, je me déplace pour, ce coup-ci, m'arrêter sur un couteau. Je ne sais fabriquer que des couteaux faits uniquement de lame, mais celui çi a un bout de plante en bois accroché à une extrémité. J’en ai déjà vu des similaires et je sais que c’est plus pratique à utiliser que les miens mais, jusqu'à présent, je n’avais eu accès qu'à des objets merdiques, alors l’idée de copier celui-ci vient me tenter quelques secondes, avant que je la repousse, et ce pour plusieurs raisons. La première est de loin la plus honteuse : je sais pas vraiment comment marche mon pouvoir. Est-ce qu’il me suffit d'activer ce dernier en tenant l’objet à copier dans ma main pour y avoir accès plus tard ? Est ce que juste de le voir suffit ? La deuxième raison est mon appréhension à activer ma capacité. Je n’ai pas fait ça depuis un long moment et je dois avouer qu’une perte de contrôle ici serait emmerdante. Je suis sûre que tout un tas de gens essayraient de me faire la peau et je préfére éviter. Enfin, si ils font que me tuer, ça ira. Mais j’ai surtout peur de me retrouver à nouveau esclave, alors je préfère ne pas tenter l’expérience. Je récupère mes affaires et vais attendre dehors que les deux autres se décident à répartir.

L’attente n’est pas longue avant que Nao’h annonce qu’on a plus besoin de rien. Il pose son regard sur moi et ses yeux font l’aller-retour entre mon visage et mes bras chargés. Il revient donc sur ce qu’il a dit en annonçant qu’il me faudra un sac pour transporter mon merdier. Je sais pas si j’ai envie de le gifler ou lui caresser la tête parce qu’il a enfin remarqué ma situation. D'autant que moi, j’avais rien demandé, au départ. Bon, j’aurais très bien pu enfiler la cape et balancer la robe - je me demande d'ailleurs pourquoi je l’ai pas fait. Pourquoi je n’ai rien dit non plus ? J’aurais très bien pu gueuler un bon coup, mais je crois que d’être dans un ville, entourée de je sais pas combien de gens me rend nerveuse et que je préfère rester discrète. Ou alors c’est parce que ça fait trop peu de temps encore que j’ai acquis ma liberté et que j’agis ainsi par réflèxe… Je sais pas, et j’ai pas envie de me poser la question maintenant. Je me contente donc d'acquiescer en silence et emboîter le pas à mon compagnon de route.

Félicie nous accompagne toujours et je me demande pendant combien de temps encore elle va nous suivre, avant de me rappeler que, si elle reste avec nous, c’est pour nous guider. Mais pourquoi elle fait ça ? Remarque, elle nous surveille peut être, tout simplement. Ceci dit, ça commence à me démanger de lui poser la question. Les souvenirs de ma maîtresse qui me frappait quand je la questionnais me reviennent alors à l’esprit. Jje sens un frison me parcourir le dos et, une nouvelle fois, garde le silence. Combien de temps encore vais-je être esclave de mon passé ? Tandis que nous marchons, je regarde la ville, les bipèdes et tout ce qui m’entoure. Une nouvelle fois, je me demande pourquoi il y a tant de gens réunis au même endroit et comment ils font pour ne pas s’entretuer ? Avant aujourd’hui, je n’aurais jamais cru qu’autant de monde puisse se retrouver rassemblé au même endroit sans tenir compte les uns des autres. Bien sûr, j’ai déjà vu des troupes de gens autour de l'arène, mais jamais il n’y en a eu autant. D'ailleurs, ceux qui venaient nous voir n’étaient pas calmes. Ils hurlaient, se bousculaient, tapaient sur les grilles, un vrai bordel. Il n’était pas rare, d’ailleurs, que des combats se déclenchent aussi à l'extérieur de ma prison de sable, mais je n’ai jamais vraiment eu le temps de voir, trop occupée avec mon propre adversaire. Je dirais pas qu’il n’y a pas de “ bruti “ dans la ville, il y en a beaucoup. Des gens parlent, crient, c’est le bordel aussi, mais ça parait moins agressif, peut être parce que personne ne fait réellement attention à nous.

Nao’h finit par trouver trouver l’endroit où il a vu des sacs et commence à chercher celui qui me conviendra. Je le suis et regarde avec lui, curieuse. Le premier sac qu’il choisit est grand, en cuir et je me demande si ça va être pratique à trimballer. La question ne se pose pas longtemps vu son prix. Nao’h regarde de combien il dispose, avant d’opter pour un sac en tissu, en me disant que je devrai m’en contenter. Je penche la tête sur le côté, étonnée de sa remarque.

“ Je vois pas le problème. Moi, ça me va. ”

Cette fois, normalement, on a tout ce qu’il nous faut. Enfin j'espère, je commence à en avoir marre de la ville. J’ai hâte de retrouver le calme de l’extérieur. De me sentir moins enfermé aussi, car la simple idée qu’il y ait des endroits précis par lesquels passer pour entrer et sortir me donne le sentiment d’être dans une arène géante, le sable et le sang en moins. Je regarde le ciel et pousse un soupir. Ça va, je suis dehors, enfin libre. On a plus rien à faire ici, on peut repartir, mais avant je dois mener encore une bataille, cette fois contre moi-même. Je veux savoir pourquoi Félicie agit ainsi avec nous. Elle doit vouloir un truc et je veux en avoir le cœur net. Je range ma cape dans le sac et lui tends la robe.

“ C’est à toi, ça, je te le rends. ” J’hésite quelques secondes, avant de reprendre d’un ton plus assuré : “ Dis-moi, pourquoi tu nous as aidés ? Et qu'est ce que tu veux en retour ?

Je ne suis pas agressive, seulement curieuse, et j’ai appris, d’une certaine manière, que les bipèdes, quand ils font une action, attendent toujours une réaction en retour. Ça peut se limiter, je crois, à une question à laquelle il faut répondre ou échanger un objet contre un autre. Ça fait un moment que j’ai exclu mon yorka de compagnie de ce problème. Lui, il est juste pas normal, à moins que ce qu’il voulait soit juste quelqu’un qui voyage avec lui, mais ça me parait peu probable…  Dans le cas de la conseillère, je me pose la question parce que je vois pas ce qu’on pourrait lui apporter, ni à elle, ni à Duscisio. J’ai conscience que m’enlever mon intra leur paraissait juste normal, mais de là à le remplacer par une autre pierre, c’est plus surprenant. J’écoute la réponse de Félicie et médite dessus un moment pour savoir quoi répondre. J’ai pas l’habitude de faire la conversation, bien qu’avec Nao’h j’ai pu m’y exercer. Cependant, j’ai tendance à parler peu, en général.

Mon envie de quitter cet endroit se fait plus pressante. Je me rappelle tout de même que j’ai ici la possibilité d'entraîner mes pouvoirs pour parvenir à les maîtriser. C’est vrai que ce serait une bonne chose, cependant une perte de contrôle en pleine ville pourrait m’attirer de gros problèmes. Je me retrouve donc à devoir faire un choix. Je pèse le pour et le contre pendant un moment, sans parvenir à trancher. Je dois avouer que ça serait plus prudent pour moi de ne plus subir cette perte de contrôle. Mais ça voudrait dire que je devrais rester ici encore un petit moment et ça, ça ne me plait pas. Je pourrais tuer des gens… Bon, en soi, j’en ai rien à foutre mais, si ça arrive, je vais me retrouver avec tous les geôliers de la ville aux fesses et je finirai encore enfermée et ça, y a pas moyen ! Non, je crois que je vais juste laisser tomber cette idée débile. De toute façon, je dois être la seule à m’en souvenir. Ma décision est prise, je vais quitter la ville. Je me tourne donc vers mon compagnon de voyage et plonge mes yeux dans les siens.

“ Allez, on reprend la route ! “

Je me mets en marche en essayant de retrouver la sortie de la ville, avant de réaliser que j’ai carrément imposé à Nao’h de repartir. Je lui ai même pas demandé son avis. Cette pensée me fait sourire, tandis que je hausse les épaules. C’est peut-être parce que je sais qu’il me suivra… En tous cas, pour moi, c'est un pas de plus vers ma libération mentale. Je veux me sentir libre, corps et âme.
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Duscisio Balibe
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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville   Quand on arrive en ville - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Jan - 13:34

Si les disputes de ce jeune couple amuse légèrement la conseillère qui se concentre sur Shéa après un petit rire intérieur caché par un geste gracieux de la main devant son visage.
La cape réversible dans les bras d’un sindarin donner Félicie avant d’être passé à Shéa, qu’elle observe, essaie et semble apprécier.
La suite se passe au travers du marché en arpentant les rues pour trouver le reste de l’équipement dans les rues de la ville au milieu de la population. Plus à l’aise dans sa nouvelle tenue, la robe toujours dans ses bras en plus de sa cape, les trois visiteurs continue leur commerce en se rendant sur le marché. Félicie et Nao’h arrivent très vite à un dépôt d’arme à vendre. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la conseillère en regarde quelques-unes. Elles ne sont guère décorées vu que la fonction pratique est privilégiée. Néanmoins, le regard de la gorgoroth se tourne vers les lances et hallebardes un peu plus grandes qu’elle. Prenant l’une d’entre elle entre ses mains pour connaître leur poids.
En la regardant tel quel, on a vraiment du mal à la voir une arme à la main. Les hallebardes sont réellement trop longues pour elle qui utilise la lance comme moyen de défense. Malgré la tenue qu’elle porte, elle saisit une lance à sa taille, mesure également son poids et la manipule avec grâce autour de son poignet malgré sa robe inadapté avant de la poser.
Shéa de son côté pose ses affaires pour toucher ce qu’elle pense sans doute comme un drôle de vêtement en métal. Les armures comme celle-ci se porte, mais n’est pas adaptée pour elle qui va surtout chercher la mobilité. Duscisio en possède une par ailleurs, plus petite, plus légère, plus rigide, décorer d’un rouge sombre. Il possède aussi d’autre protections, mais son arme reste la principale en plus de sa magie.
La masse d’arme n’a pas l’air de lui plaire non plus, se dit Félicie en continuant de l’observer sur les bizarreries qu’elle voit pour la première fois, s’arrête devant un couteau quelque instant. La conseillère a du mal à savoir ce qu’elle pense face à l’inconnu et comme elle réagira la prochaine fois qu’ils se rencontreront vis-à-vis de leur environnement.
Reprenant ses affaires, la conclusion se fait sur l’achat d’un sac en tissus. Une idée judicieuse. Le transport de ses biens pose un problème s’il faut tout garder dans les bras pendant tout le voyage. Nao’h prend très vite l’idée d’acquérir un sac en tissus pour transporter le tout. Sans compter les trouvailles et les vivres qu’ils auront à transporter plus tard vont se cumuler. Produits de chasse, quelques outils, etc. Le sac est certes encore fragile, mais c’est tout ce que pouvait prendre Nao’h. De plus, cela suffit à Shéa.

Après les avoir tant aider, il devait bien avoir quelques soupçons sur l’aide apporté par la conseillère. Shéa sort de ce silence, pour lui poser directement la question, d’un ton vraiment très calme, curieux s’attendant à une contre-partie pour tout ce que Félicie avait fait pour eux.
La gorgoroth ne fait que sourire, penchant très légèrement la tête sur le côté, ses bras croisés sous la poitrine et répondit par une autre question envers la jeune yorka qui s’en va découvrir le monde.

- Qu’il y a-t-il de mal à aider son prochain ? Commence-t-elle d’une voix douce. Restez en vie. Rien ne saurait nous faire plus plaisir. Et à notre prochaine rencontre, vous nous conterez vos aventures et vos exploits.

La première fleur se contente de cette réponse, en espérant que cela suffise à la jeune femme.
Dans ses yeux, la vérité, rien que la vérité. Elle n’avait rien à perdre en les aidant, juste à espérer qu’une nouvelle vie puisse exister aussi longtemps que possible.
Sa nature de gorgoroth qui veut ça ? Ou bien celle de prêtresse de Delil ? Un peu des deux sans doute. La nature altruiste de Duscisio aurait aussi déteint sur elle, bien plus qu’elle ne l’était déjà.

Ils se quittent sur ses paroles. Félicie reste sur place le temps de les perdre de vue. Elle priera pour leur survie durant ses prochains jours afin de voir comment la petite renarde évoluera.
Ses pensées se retournent ensuite vers Duscisio et sa fille. Ignorant où ils se trouvent, la sagesse lui laisse penser de les laisser revenir et de les attendre au palais, en même temps que ses deux robes prisent plus tôt.
Si tout se passe bien, le père et la fille auront un nouveau lien solide qui les rendra encore plus inséparables.


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Handicap. Faculté magique grandement réduite.
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